Norme 13779

Généré par i-Reef - Edition S152 - Juin 2008
Document : NF EN 13779 (juillet 2007) : Ventilation dans les bâtiments non résidentiels - Exigences de performances des systèmes de ventilation et
de conditionnement d'air (Indice de classement : E51-744)
NF EN 13779
Juillet 2007
E 51-744
Ventilation des bâtiments non résidentiels
Exigences de performances pour les systèmes

de ventilation et de conditionnement d'air
E : Ventilation for non-residential buildings — Performance requirements for ventilation and
room-conditioning systems
D : Lüftung von Nichtwohngebäuden — Allgemeine Grundlagen und Anforderungen für
Lüftungs- und Klimaanlagen
Statut
Norme française homologuée par décision du Directeur Général d'AFNOR le 20 juin 2007
pour prendre effet le 20 juillet 2007.
Remplace la norme homologuée NF EN 13779, de mars 2005.
Correspondance
La Norme européenne EN 13779 :2007 a le statut d'une norme française.
Analyse
Le présent document liste et définit les différents paramètres à prendre en compte dans la
conception d'un système de ventilation, de conditionnement d'air et de climatisation de pièce
pour les bâtiments non résidentiels sujets à occupation humaine.
Le présent document fait partie d'une série de normes élaborées en application de la Directive
Performance énergétique des bâtiments (DPEB) (Directive 2002/91/CE).
Descripteurs
Thésaurus International Technique : bâtiment, ventilation, conditionnement d'air, conception,
calcul, distribution d'air, confort thermique, intérieur, isolation thermique, humidité, conditions
climatiques, extérieur, matériel de conditionnement d'air, code de bonnes pratiques, coût,
vérification.
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Modifications
Par rapport au document remplacé :
 transfert des dispositions relatives aux critères de l'environnement intérieur dans la NF EN
15251 ;
 ajout d'une annexe informative sur la méthode de calcul de la consommation d'énergie des
ventilateurs et des caissons de traitement d'air.
Sommaire
 Liste des auteurs

 Avant-propos national
 Avant-propos
 Introduction
 1 Domaine d'application
 2 Références normatives
 3 Termes et définitions
 4 Symboles et unités
 5 Accord sur les critères de conception
 5.1 Généralités
 5.2 Principes
 5.3 Caractéristiques générales du bâtiment
 5.3.1 Emplacement, conditions extérieures, voisinage

 5.3.2 Caractéristiques climatiques à l'extérieur
 5.3.3 Informations générales sur les conditions d'exploitation
 5.4 Données relatives à la structure

 5.5 Description géométrique
 5.6 Utilisation des pièces
 5.6.1 Généralités
 5.6.2 Occupation humaine
 5.6.3 Autres apports de chaleur internes
 5.6.4 Autres sources de pollution interne et d'humidité
 5.6.5 Débit d'air repris
 5.7 Exigences pour les pièces
 5.7.2 Type de régulation
 5.7.3 Conditions thermiques et d'humidité
 5.7.4 Qualité de l'air pour les personnes
 5.7.5 Vitesse de l'air
 5.7.6 Niveau de bruit
 5.7.7 Éclairage
 5.8 Exigences relatives aux systèmes

 5.9 Spécifications générales pour le système de commande et de suivi
 5.10 Spécifications générales pour la maintenance et la sécurité de fonctionnement
 5.11 Phases du projet : Du lancement à l'exploitation
 6 Classification
 6.1 Spécification des types d'air

 6.2 Classification de l'air
 6.2.2 Air repris et air rejeté
 6.2.3 Air neuf
 6.2.4 Air fourni
 6.2.5 Air intérieur
 6.3 Tâches du système et types de systèmes de base

 6.4 Conditions de pression dans la pièce
 6.5 Puissance spécifique du ventilateur
 6.5.2 Puissance spécifique supplémentaire du ventilateur
 6.5.3 Efficacité du système
 6.6 Récupération de la chaleur
 7 Environnement intérieur
 7.1 Généralités
 7.2 Zone d'occupation
 7.3 Environnement thermique
 7.3.2 Hypothèses de calcul
 7.3.3 Température de l'air et température opérative
 7.3.4 Vitesse de l'air et indice de courant d'air
 7.4 Qualité de l'air intérieur
 7.4.1 Hypothèses de calcul

 7.4.2 Débit d'air fourni
 7.4.3 Débit d'air repris
 7.5 Humidité de l'air intérieur

 7.6 Environnement acoustique
 Annexe A (informative) Lignes directrices pour une bonne pratique
 A.1 Domaine d'application

 A.2 Spécifications pour les emplacements des prises d'air et des évents
 A.2.1 Généralités
 A.2.2 Emplacement des prises d'air
 A.2.3 Emplacement des prises d'air rejeté
 A.2.4 Distance entre les prises d'air neuf et les orifices d'air rejeté
 A.3 Prise en compte de la qualité de l'air neuf et utilisation des filtres à air
 A.3.1 Organigramme décisionnel pour la classification de la qualité de l'air neuf

 A.3.2 Utilisation des filtres à air
 A.4 Récupération de chaleur : Conditions de pression en vue d'éviter un transfert de contaminant

 A.5 Élimination de l'air repris

 A.6 Réutilisation de l'air repris et utilisation de l'air transféré
 A.7 Isolation thermique du système
 A.8 Étanchéité du système
 A.8.2 Sélection de la classe d'étanchéité
 A.8.3 Essai d'étanchéité
 A.9 Étanchéité du bâtiment

 A.10 Conditions de pression à l'intérieur du système et du bâtiment
 A.10.2 Bâtiment
 A.10.3 Intérieur
 A.10.4 Système
 A.10.5 Conditions de pression dans les appareils et les systèmes
 A.10.6 Réseau de conduits
 A.11 Ventilation régulée sur demande

 A.12 Consommation d'énergie faible
 A.13 Espace nécessaire pour les éléments et les systèmes
 A.13.2 Espace nécessaire pour les locaux techniques relatifs aux systèmes de traitement de l'air
 A.13.3 Espace nécessaire pour les installations de réfrigération et de distribution d'eau
 A.13.4 Section des gaines
 A.13.5 Espace nécessaire dans les plafonds suspendus
 A.13.6 Appuis de fenêtre
 A.14 Aspects hygiéniques de l'installation et de l'entretien

 A.15 Taux de ventilation pour l'air intérieur
 A.15.1 Taux minimal d'air fourni pour des pièces non conçues pour l'occupation humaine
 A.15.2 Taux d'air neuf par niveau de CO2 ou par personne
 A.16 Environnement acoustique

 A.17 Apports de chaleur intérieure
 A.17.2 Personnes
 A.17.3 Éclairage
 A.17.4 Matériel
 Annexe B (informative) Aspects économiques
 B.1 Généralités
 B.2 Durées de vie et coûts d'entretien pour les installations et le matériel
 Annexe C (informative) Liste de vérification pour la conception et l'utilisation de systèmes avec une faible
consommation d'énergie
 C.1 Liste de vérification pour la conception du bâtiment

 C.2 Liste de vérification pour la conception du système de ventilation et de climatisation
 C.3 Liste de vérification pour la conception des éléments individuels
 C.4 Liste de vérification pour l'utilisation du système
 Annexe D (informative) Calcul de l'efficacité énergétique des ventilateurs et des caissons de traitement d'air —
Calcul et vérification de la SFP, SFPE et SFPV
 D.1 Introduction
 D.2 Puissance Spécifique du Ventilateur (SFP) d'un immeuble entier (kWh/(m³/s)
 D.2.1 Généralités
 D.2.2 Condition de charge théorique
 D.3 Spécification de la SFPE des caissons individuels de traitement d'air ou des ventilateurs
 D.3.2 Caisson de traitement d'air pour la récupération de la chaleur avec air rejeté et air fourni
 D.3.3 Caissons séparés de traitement d'air rejeté ou fourni et ventilateurs individuels
 D.4 Spécification de la performance du ventilateur

 D.5 Calcul de la demande de puissance du ventilateur
 D.6 Spécifications des exigences SFPV
 D.6.2 Condition de charge de validation
 D.7 Vérification des exigences SFPV

 D.8 Exemple
 Annexe E (informative) Efficacité de ventilation et de diffusion de l'air

 Bibliographie
Membres de la commission de normalisation

Président : M BOULANGER
Secrétariat : MME BOUSQUET — UNM
M AKOUA CSTB
MME BERNARD ALLIE'AIR
 M BLAZY ANJOS
 BORDAS ABB VIM SNC
 BOULANGER ALDES
 BOURGEOIS ACTHYS
MME BRIERE UNICLIMA
 M CHAFFOIS ALDES
 CHIESA ATLANTIC
 CIVET AFNOR
 DEJUST STRULIK
 DERRIEN NICOLL
MME DUC-GONINAZ FRANCE AIR
 M DUPRE SODIAMEX SAS

 DURIER CETIAT
 FOLEMPIN UNICLIMA
 GAUSSORGUES AFNOR
 GIRARD HALTON
 GIRAUD CARRIER
 GUIOT SNAC
 JARDINIER AERECO
 LANDAIS GDF
 LENIGER TESTO
MME LESIEUR ISOVER SAINT GOBAIN
 M LOSI CAMFIL-FARR
 MILLET CSTB
MME MONDOT CETIAT
 M NOUVEL ALDES
 PETIT ATLANTIC
 POUX SYND GIF
MME RACAPE SODIAMEX SAS

M RAYMOND NATHER
MME RIBOT EDF
M ROUYER ALDES
MME SCHWENZFEIER CETIAT
M SURAIS FRANCE AIR
 MME TOKAREK GDF

 TRYJEFACZKA CAMFIL-FARR
 VIALA ATLANTIC CLIMATISATION & VENTILATION
 M VIALLE CIAT
 ZIANE HALTON
 ZIEGLER EDF
Avant-propos national
Règles d'installation
En France, l'installation des terminaux des chaudières gaz à circuit de combustion étanche est réglementée. Les
dispositions applicables sont regroupées et détaillées dans la NF DTU 61.1 relatif aux installations de gaz dans les
locaux d'habitation et se substituent aux indications de l'Annexe A (Tableau A.2, cas B).
Références aux normes françaises
La correspondance entre les normes mentionnées à l'article « Références normatives » et les normes françaises
identiques est la suivante :
EN 308
: NF EN 308 (indice de classement : E 38-324)
EN 12097
EN 12599
EN 12792
EN 13053
prEN 15232
1
: NF EN 15232 (indice de classement : P 52-703)
EN 15239
EN 15240
EN 15241
EN 15242
EN 15251

EN ISO 7730
: NF EN ISO 7730 (indice de classement : X 35-203)
1
En préparation.
Avant-propos
Le présent document (EN 13779 :2007) a été élaboré par le Comité Technique CEN/TC 156 « Systèmes de
ventilation pour les bâtiments », dont le secrétariat est tenu par BSI.
Cette Norme européenne devra recevoir le statut de norme nationale, soit par publication d'un texte identique, soit par
entérinement, au plus tard en octobre 2007, et toutes les normes nationales en contradiction devront être retirées au
plus tard en octobre 2007.
Le présent document remplace l'EN 13779 :2004.
La présente norme a été élaborée dans le cadre d'un mandat donné au CEN par la Commission Européenne et
l'Association Européenne de Libre Echange (Mandat M/343) et vient à l'appui des exigences essentielles de la (de)
Directive(s) UE 2002/91/CE relative à la performance énergétique des bâtiments (EPBD). Elle fait partie d'une série de
normes destinées à l'harmonisation européenne de la méthodologie de calcul de la performance énergétique des
bâtiments. Une vue d'ensemble de ces normes est donnée dans le CEN/TR 15615 Explications sur la relation entre
les différentes normes CEN et la Directive Performance énergétique des bâtiments (EPBD) (« Document Ombrelle »).
L'attention est attirée sur la nécessité du respect de toutes les Directives européennes pertinentes transposées dans
les réglementations nationales. L'existence de règlementations nationales avec ou sans référence à des normes
nationales peut limiter l'application des Normes européennes mentionnées dans ce rapport le temps de leur
transposition.
Selon le Règlement Intérieur du CEN/CENELEC, les instituts de normalisation nationaux des pays suivants sont tenus
de mettre cette Norme européenne en application : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Danemark,
Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte,
Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie, Suède et
Suisse.
Introduction
La présente norme donne des lignes directrices concernant les systèmes de ventilation, de conditionnement d'air et de
climatisation afin d'assurer un environnement intérieur confortable et sain en toutes saisons moyennant des coûts
d'installation et de fonctionnement raisonnables. La norme se concentre sur les aspects du système pour des
applications types, et couvre les éléments suivants :
 aspects importants à atteindre et maintien d'une bonne performance énergétique dans les systèmes sans aucun
impact négatif sur la qualité de l'environnement intérieur ;
 paramètres adéquats de l'environnement intérieur ;
 définitions des hypothèses de calcul et performances.
Les liens entre la présente norme et les normes citées sont les suivants :
Les systèmes de ventilation naturelle ne sont pas traités par la présente norme.
1 Domaine d'application
La présente Norme européenne s'applique à la conception de systèmes de ventilation et de conditionnement d'air
pour les bâtiments non résidentiels sujets à occupation humaine, à l'exception des applications telles que les
processus industriels. II porte surtout sur les définitions des divers paramètres intéressant de tels systèmes.
Les lignes directrices concernant la conception, fournis par la présente norme et ses annexes, s'appliquent
principalement aux systèmes de ventilation mécanique d'air rejeté et fourni et à la partie mécanique des systèmes de
ventilation hybride.
Les applications concernant la ventilation résidentielle ne sont pas concernés par la présente norme. La performance
des systèmes de ventilation résidentielle est concernée par le CEN/TR 14788.
La classification regroupe des catégories différentes. Des exemples sont fournis pour quelques valeurs, et des plages
types avec des valeurs par défaut sont indiquées pour les exigences. Les valeurs par défaut présentées dans la
présente norme ne sont pas normatives et ne doivent être utilisées que si aucune autre valeur n'est spécifiée. II
convient que la classification soit toujours appropriée au type du bâtiment et à son utilisation présumée, et que le
fondement de la classification soit expliqué si les exemples de la présente norme ne sont pas utilisés.
NOTE
Différentes normes peuvent définir de manière différente des catégories pour les mêmes paramètres avec, également,
des symbôles différents pour ces catégories.
2 Références normatives
Les documents de référence suivants sont indispensables pour l'application du présent document. Pour les références
datées, seule l'édition citée s'applique. Pour les références non datées, la dernière édition du document de référence
s'applique (y compris les éventuels amendements).
EN 308,
Échangeurs thermiques — Procédures d'essai pour la détermination de la performance des récupérateurs de
chaleur air/air et air/gaz.
EN 12097,
Ventilation des bâtiments — Réseau de conduits — Exigences relatives aux composants destinés à faciliter
l'entretien des réseaux de conduits.
EN 12599 :2000,
Ventilation des bâtiments — Procédures d'essai et méthodes de mesure pour la réception des installations de
ventilation et de climatisation installées.
EN 12792 :2003,
Ventilation des bâtiments — Symboles, terminologie et symboles graphiques.
EN 13053 :2006,
Ventilation des bâtiments — Caissons de traitement d'air — Classification et performance des unités, composants et
sections.
prEN 15232,
Performance énergétique des bâtiments — Impact de l'automatisation de la régulation et de la gestion technique du
bâtiment
EN 15239,
Ventilation des bâtiments — Performance énergétique des bâtiments — Lignes directrices pour l'inspection des
systèmes de ventilation.
EN 15240,
Systèmes de ventilation pour les bâtiments — Performance énergétique des bâtiments — Lignes directrices pour
l'inspection des systèmes de climatisation.
EN 15241,
Ventilation des bâtiments — Méthodes de calcul des pertes d'énergie dues à la ventilation et aux infiltrations dans
les bâtiments commerciaux
EN 15242,
Systèmes de ventilation pour les bâtiments — Méthodes de calcul pour la détermination des débits d'air y compris
les infiltrations dans les bâtiments.
prEN 15251 :2007,
Critères pour l'environnement intérieur et évaluation des performances énergétiques des bâtiments couvrant la
qualité d'air intérieur, la thermique, l'éclairage et l'acoustique
EN ISO 7730,
Ergonomie des ambiances thermiques — Détermination analytique et interprétation du confort thermique par le
calcul des indices PMV et PPD et par des critères de confort thermique local (ISO 7730 :2005).
3 Termes et définitions
Pour les besoins du présent document, les termes et définitions donnés dans l'EN 12792 :2003 et les suivants
s'appliquent.
3.1 système de climatisation

système capable de maintenir les conditions de confort d'une pièce dans une plage définie
NOTE
Sont compris les systèmes de climatisation comme les systèmes à surface active.
3.2 types d'air

types d'air définis en 6.1.
3.3 zone d'occupation

terme habituellement et uniquement utilisé pour les zones destinées à l'occupation humaine et désignant un volume
d'air compris entre les plans verticaux et horizontaux spécifiés
NOTE 1
Les plans verticaux sont normalement parallèles aux murs de la pièce. Habituellement, il y a aussi une limite placée
sur la hauteur de la zone d'occupation. Par conséquent, la zone d'occupation dans la pièce est l'espace dans lequel
sont normalement situés les occupants et pour lesquels les exigences relatives à l'environnement intérieur doivent
être satisfaites. Des définitions sont présentées en 7.2.
NOTE 2 La définition de la zone d'occupation dépend de la géométrie et de l'utilisation de la pièce et il convient de la
spécifier au cas par cas.
3.4 efficacité de la ventilation

relation entre les concentrations de pollution dans l'air fourni et l'air repris dans la zone de respiration (à l'intérieur de
la zone d'occupation). Elle est définie par :
où :
 ε v est l'efficacité de la ventilation ;
 c ETA est la concentration de pollution dans l'air repris en mg.m-3 ;
 c IDA est la concentration de pollution dans l'air intérieur (zone de respiration à l'intérieur de la zone d'occupation)
en mg.m-3 ;
 c SUP est la concentration de pollution dans l'air fourni en mg.m-3.
NOTE 1
L'efficacité de la ventilation dépend de la distribution de l'air, du type des sources de pollution de l'air dans l'espace et
de leur emplacement. Par conséquent, il peut exister différentes valeurs pour différents polluants. Si le mélange de
l'air et des polluants est complet, alors l'efficacité de la ventilation est de 1.
NOTE 2 Des informations complémentaires sur l'efficacité de la ventilation sont présentées à l'Annexe E et dans le CR
1752.
NOTE 3 Un autre terme utilisé fréquemment pour le même concept est « efficacité d'élimination du contaminant ».
3.5 puissance spécifique du ventilateur

pour le bâtiment ou le système dans son intégralité (SFP ), somme combinée de la puissance électrique
consommée par tous les ventilateurs du système de distribution de l'air, divisée par le débit d'air total à travers le
bâtiment dans les conditions de charge de la conception, en W.m-3.s. La puissance spécifique de chaque ventilateur
est définie par la formule suivante :
où :
 P SFP est la puissance spécifique du ventilateur en W.m-3.s ;
 P est la puissance absorbée du moteur du ventilateur en W ;
 q v est le débit d'air nominal à travers le ventilateur en m³.s-1 ;
 Δp est la différence de pression totale à travers le ventilateur en Pa ;
 η tot est l'efficacité totale du ventilateur.
NOTE 1
Le coefficient est valable pour le débit nominal sous conditions de filtres propres, chaque composant étant secs et
toutes dérivations fermées. II est relatif à une masse volumique de l'air de 1,2 kg.m-3. Il convient de prendre de
prendre en compte le fait que la performance de conception n'est généralement pas la performance nominale
maximale des composants de ventilation mais typiquement se situe entre 40 % à 60 % de la performance maximale.
NOTE 2 Des informations complémentaires relatives aux applications et au calcul de la puissance spécifique du
ventilateur sont présentées en Annexe D.
3.6 ventilation régulée sur demande

système de ventilation, dans lequel le débit d'air de la pièce est contrôlé par la qualité de l'air, l'humidité, l'occupation
ou tout autre indicateur du besoin de ventilation
3.7 système de ventilation

combinaison d'équipements conçus pour alimenter les espaces intérieurs en air neuf et extraire l'air intérieur pollué
NOTE
Le système peut consister en composants mécaniques (par exemple, combinaison d'unité de traitement d'air, de
conduits et de terminaux). Le système de ventilation peut également consister en des systèmes de ventilation
naturelle utilisant les différences de température et le vent au moyen de grilles en façade combinées avec un
extracteur mécanique (par exemple, dans les couloirs, les toilettes, etc.). La ventilation mécanique et la ventilation
naturelle peuvent être combinées avec des fenêtres pouvant s'ouvrir. Une combinaison de composants mécaniques et
non mécaniques est possible (systèmes hybrides).
4 Symboles et unités
Pour les besoins du présent document, les symboles et unités fournis au Tableau 1 s'appliquent. Les unités entre
parenthèses sont également utilisées.Tableau 1 Symboles et unités
Tableau 1 Symboles et unités (fin)
5 Accord sur les critères de conception
5.1 Généralités
Les critères de conception spécifient les informations nécessaires à la conception du système. Ces critères
constituent également la base des mesurages qui seront effectués lors du processus de réception. Ils forment le
langage commun entre tous les acteurs comprenant le client, le contractant, le concepteur, le contrôleur et le
personnel d'entretien et d'exploitation.
Les informations nécessaires à la conception du système sont organisées par le biais de divers documents, présentés
aux paragraphes 5.2 à 5.10. Si la méthode employée pour le dimensionnement du système nécessite plus de détails,
ils doivent être fournis.
La procédure de calcul concernant les besoins énergétiques du système de ventilation est présentée dans l'EN 15241.
5.2 Principes
Bien que dans la présenta norme, les termes « client », « concepteur » ou « contractant » soient utilisés pour désigner
la fonction, les responsabilités dépendent du contrat. L'usage de ces termes ne suppose aucune définition de
responsabilité sur les informations. Néanmoins, si certaines informations ne sont pas fournies par l'une des parties,
l'autre partie doit les demander ou faire inscrire les hypothèses nécessaires. Toutes les décisions clés de la
conception doivent faire l'objet d'un accord et être documentées.
La description des caractéristiques de l'environnement et de la structure du bâtiment doit être obtenue. Les résultats à
fournir à la réception et en exploitation normale qui ont été convenus doivent être spécifiés et documentés.
La description du bâtiment avec ses caractéristiques de construction, ses utilisations et ses exigences est un
processus évolutif dont le degré de degré de détail et de précision augmente au fur et à mesure de l'évolution du
projet. Par conséquent, l'utilisation de toutes les spécifications doit être toujours énoncée clairement. Les détails
relatifs aux informations nécessaires dépendent également de la méthode de calcul qui est employée. Pour les
structures, pour l'utilisation des pièces et pour les exigences, il est recommandé d'utiliser un système d'abréviation
pendant toute la phase de conception.
5.3 Caractéristiques générales du bâtiment
5.3.1 Emplacement, conditions extérieures, voisinage

Les informations concernant l'emplacement du bâtiment en question ainsi que les caractéristiques importantes du
voisinage comme les bâtiments contigus, les protections solaires, les réflexions, les émissions, les routes, les
aérodromes, le bord de mer, les exigences spéciales et, en général, toutes les informations ayant une influence sur le
bâtiment doivent être spécifiées à la conception. II convient de fournir les références pour l'exposition des façades au
bruit et au vent, si disponible. La catégorie d'air neuf doit également être définie selon le Tableau 4.
5.3.2 Caractéristiques climatiques à l'extérieur

Des informations doivent être fournies sur l'environnement climatique ; au moins, les hypothèses de conception pour
l'hiver et l'été sont nécessaires. Les paramètres les plus importants pour la conception sont :
 l'hiver : température extérieure et vitesse du vent ;
 l'été : température extérieure, humidité et rayonnement solaire.
L'année de référence prise pour estimer la consommation énergétique annuelle doit être définie. Dans certains cas, en
particulier pour vérifier la situation de confort, il est utile de disposer de renseignements supplémentaires sur la
survenue de situations extrêmes. Des informations supplémentaires sur l'application sont données dans le prEN
15243.
5.3.3 Informations générales sur les conditions d'exploitation

Les schémas d'occupation pendant une journée normale ; les périodes annuelles d'inoccupation (par exemple écoles,
etc.) et sur les conditions d'utilisation générales (par exemple : week-end, nuit, etc.) doivent être spécifiés.
5.4 Données relatives à la structure

Toutes les parties du bâtiment doivent être spécifiées dans une liste avec leurs données de construction
correspondantes.
5.5 Description géométrique

La description géométrique, y compris les informations sur l'orientation des éléments exposés à l'extérieur, doit être
présentée ce qui peut être fait sur des plans et/ou dans des tableaux. II est recommandé de fournir le volume net et la
surface au sol pièce par pièce.
5.6 Utilisation des pièces
5.6.1 Généralités
Les informations sur l'utilisation de chaque pièce ou groupe de pièces ayant une utilisation similaire, doivent être
présentées, de préférence, dans un tableau. Elles doivent comprendre également les informations nécessaires selon
l'Annexe A.1 de l'EN 12599 :2000.
5.6.2 Occupation humaine

Les conditions de conception en fonction du nombre de personnes pouvant se trouver dans la pièce pendant une
longue période (voir Tableau 12) doivent être spécifiées. Ce nombre constitue l'hypothèse d'utilisation de base car le
taux de ventilation doit être calculé en fonction du taux d'occupation. De plus, l'activité et l'habillement doivent être
définis.
Le taux d'occupation doit être fourni sous forme de planning, par exemple en valeur horaire pour des jours types.
5.6.3 Autres apports de chaleur internes

Les apports de chaleur intérieure (personnes, éclairage et équipement) doivent être définis pour les différentes pièces
ou groupes de pièces. Les apports doivent être définis comme suit :
 apports sensibles, convectifs ou radiants ;
 apports latents.
Ils doivent être définis sous forme de plannings semblables aux plannings d'occupation.
NOTE
Des informations complémentaires sur les apports internes sont données en A.17.
5.6.4 Autres sources de pollution interne et d'humidité

La production de pollution spéciale ou d'humidité dans une pièce sur la base des limites de ces polluants susceptibles
d'être rencontrés à l'intérieur de la pièce doit être définie. Chaque polluant doit être défini par son planning de
production et par la valeur limite à autoriser.
5.6.5 Débit d'air repris

Dans certaines applications, la nature du procédé ou de l'équipement donne le débit d'air repris. Dans ce cas, le débit
d'air repris doit être défini.
5.7 Exigences pour les pièces
Les exigences (résultats désirés selon 7.3 à 7.6) et les apports internes (A.17) doivent être définis pièce par pièce.
Les exigences concernant les conditions thermiques et de courant d'air doivent être satisfaites dans la zone
d'occupation définie selon le paragraphe 7.2.
5.7.2 Type de régulation

Le type de régulation de l'environnement intérieur dans la pièce doit être défini selon les définitions présentées au
Tableau 7 et il doit être adapté à l'utilisation de la pièce.
5.7.3 Conditions thermiques et d'humidité

Les conditions thermiques dans la pièce sont définies selon le paragraphe 7.3, les conditions d'humidité selon 7.5 et
l'EN 15251.
5.7.4 Qualité de l'air pour les personnes

Le niveau requis de qualité de l'air et la méthode de classification appliquée doivent être spécifiés. Une information
importante à fournir est l'autorisation ou l'interdiction de fumer. Les débits nécessaires pour répondre aux exigences
spécifiées doivent être calculés. Si rien n'est déclaré, le débit d'air neuf par personne donné pour la catégorie de
qualité d'air intérieur INT 2 peut être utilisé par défaut.
5.7.5 Vitesse de l'air

Dans la zone d'occupation, la vitesse de l'air ne doit pas dépasser les limites convenues.
5.7.6 Niveau de bruit

En l'absence de réglementation ou d'exigences spécifiques, les valeurs de référence données en A.16 sont valides en
tant que niveaux maximal de pression acoustique pondéré autorisé dû au système de ventilation dans la pièce.
5.7.7 Éclairage
L'éclairage doit être conçu en fonction des besoins réels dans les pièces. Pour des raisons d'économie d'énergie, il ne
convient pas que la puissance électrique installée pour l'éclairage soit trop forte car l'énergie est utilisée pour
l'éclairage mais aussi, en été, pour le rafraîchissement. Des valeurs types en fonction des niveaux et de la puissance
d'éclairage sont présentées en A.17.3.
5.8 Exigences relatives aux systèmes

Les exigences significatives relatives aux systèmes doivent être spécifiées. Elles doivent être conformes aux
réglementations nationales existantes et aux guides, y compris ceux concernant la sécurité incendie des structures et
les règlementations relatives au bruit.
Les exigences relatives aux systèmes comprennent notamment :
 emplacement des ouvertures pour la prise d'air et le refoulement, voir 6.2.3 ;
 filtration de l'air ;
 récupération de la chaleur ;
 la réutilisation de l'air repris ;
 isolation thermique du système ;
 étanchéité à l'air du système ;
 les conditions de pression à l'intérieur du système et du bâtiment, tenant compte de l'étanchéité à l'air du système
et du bâtiment ;
 consommation d'énergie ;
 exigences d'encombrement des composants et des systèmes ;
 aspects relatifs à l'installation, le fonctionnement et la maintenance.
NOTE
Des informations complémentaires et des valeurs par défaut sont données en Annexe A.
5.9 Spécifications générales pour le système de commande et de suivi

La méthode pour le contrôle et le suivi de tous les systèmes doit être spécifiée. Dans certains cas, il y a lieu de faire
une distinction entre la première année de fonctionnement et les autres.
Le suivi de la consommation énergétique doit permettre une vérification périodique de la consommation d'énergie des
systèmes importants pris individuellement et de l'ensemble du bâtiment. Par conséquent, un concept de mesurage
doit être identifié au tout début du projet et les dispositifs de mesure nécessaires doivent être installés. Il convient
d'apporter des modifications au système, en cas de modification des exigences et des utilisations.
5.10 Spécifications générales pour la maintenance et la sécurité de fonctionnement

Pour une exploitation efficace, le système doit permettre, de par sa conception, un entretien et une maintenance
efficaces.
NOTE 1
Un guide est donné en A.14.
Le système doit être conçu de façon à rester en état de fonctionnement pendant une période raisonnable en
conditions normales d'utilisation et de maintenance. Le système doit être conçu de façon à faciliter le nettoyage, la
maintenance et les opérations en service (voir EN 12097). Les équipements doivent être dotés de protections
appropriées et des dispositifs de sécurité pour la maintenance et la réparation, et un système d'arrêt d'urgence.
NOTE 2
Les autorités nationales fournissent plus d'exigences détaillées ou d'instructions pour la sécurité lors du
fonctionnement et de la maintenance.
5.11 Phases du projet : Du lancement à l'exploitation

Le processus, depuis le lancement du projet jusqu'à l'exploitation normale est généralement caractérisé par les étapes
suivantes. Néanmoins, l'organisation définitive est toujours fonction du contrat spécifique.
NOTE 1
Des détails complémentaires sont donnés à l'Annexe C sous la forme de liste à cocher.
a Lancement du projet.
b Définitions des hypothèses de conception et des exigences.
c Vérification de la réglementation applicable auprès des autorités.
d Conception.
e Installation.
f Vérification de l'installation.
g Début de l'exploitation, vérification des fonctions, équilibrage, essais avec enregistrements écrits.
h Déclaration d'installation finie adressée au client.
i Vérification d'exhaustivité commune, essais fonctionnels, mesurages fonctionnels et mesurages spéciaux selon
l'EN 12599.
j Réception du système y compris la délivrance de tous les documents appropriés avec les instructions
d'exploitation et d'entretien du système destinés au client.
k Fonctionnement et maintenance.
l Inspections régulières (voir le EN 15240 et le EN 15239).
m Suivi de la consommation d'énergie par relevé ou tout autre moyen de consignation.
NOTE 2
Tous les systèmes de ventilation, de conditionnement d'air ou de climatisation nécessitent une exploitation et un
entretien adéquats afin de remplir les conditions garanties dans la pièce, d'assurer une exploitation efficace du point
de vue de l'énergie dans tous les cas, d'éviter les émissions provenant du système de ventilation vers la pièce, de
fournir généralement une bonne qualité d'air dans les pièces et de protéger le système d'une détérioration et d'un
vieillissement prématuré. Il est recommandé de préparer et d'utiliser un registre pour l'exploitation, l'entretien et la
maintenance, ce registre doit contenir une description des mesures de contrôle, d'entretien et de maintenance y
compris les périodicités et les responsabilités (voir également l'EN 15240 et l'EN 15239).
6 Classification
6.1 Spécification des types d'air

Les types d'air dans un bâtiment et dans un système de ventilation ou de conditionnement d'air sont définis dans le
Tableau 2 et illustrés à la Figure 1. Les abréviations et les couleurs présentées dans le Tableau 2 doivent être
utilisées pour repérer le type d'air sur les plans représentant des systèmes de ventilation ou de conditionnement d'air.
Les abréviations peuvent aussi être utiles pour étiqueter des parties du système.Tableau 2 Spécification des types
d'air
Figure 1 Illustration des types d'air utilisant les numéros fournis au Tableau 2
6.2 Classification de l'air
Les classifications suivantes peuvent être utilisées pour décrire la qualité des différents types d'air décrits en 6.1.
Quelques applications de ces classifications sont présentées à l'Annexe A.
6.2.2 Air repris et air rejeté

Les classifications de l'air repris et de l'air rejeté pour l'application du présent document sont présentées dans le
Tableau 3. Lorsque l'air repris contient différentes catégories d'air repris des différentes pièces, le flux ayant le numéro
de catégorie le plus élevé détermine par défaut la catégorie du flux d'air total.
Les catégories d'air rejeté s'appliquent à l'air après chaque épuration. Quand l'air rejeté est épuré, il faut clairement
annoncer la méthode et l'effet attendu, et fournir une preuve de l'efficacité initiale et continue du procédé d'épuration.
Le coût-efficacité doit également être considéré (voir l'Annexe B pour la méthodologie), spécialement si le but est
d'améliorer l'air rejeté de plus d'une classe. L'air rejeté de classe RJT 1 ne peut être jamais atteint par
épuration.Tableau 3 Classification de l'air repris (REP) et de l'air rejeté (RJT)
6.2.3 Air neuf

Dans le processus de conception du système, on doit prendre en considération la qualité de l'air neuf autour du
bâtiment ou de la localisation proposée du bâtiment. Dans la conception, il y a deux options principales pour atténuer
les effets de l'air neuf de qualité modérée sur l'environnement intérieur :
 l'implantation des prises d'air aux endroits où l'air neuf est plus faiblement pollué (si la pollution de l'air autour du
bâtiment n'est pas uniforme) ;
 l'utilisation de quelque forme de nettoyage d'air.
NOTE 1
Pour des informations complémentaires sur ces options, voir A.2 et A.3.
Différentes approches de nettoyage de l'air sont appropriées suivant que l'air neuf est pollué par des gaz, des
particules ou les deux (et selon la taille des particules considérées). Il n'existe pas de définition universellement
acceptée concernant un niveau acceptable de qualité de l'air neuf, et celles qui existent ne sont pas prévues
initialement pour la conception des systèmes de ventilation. Les décisions relatives à la conception dépendront par
conséquent :
 des règlements locaux en vigueur ;
 du choix d'adopter des lignes directrices non obligatoires ;
 des choix individuels concernant l'importance des polluants spécifiques non réglementés (par exemple, les pollens,
les spores fongiques présents dans l'air neuf).
La classification de l'air neuf est donnée au Tableau 4. Ces catégories peuvent éclairer la décision afin de savoir s'il
faut limiter la pollution de l'air neuf, mais cette méthode dépendra d'autres facteurs, comme il est noté ci
avant :Tableau 4 Classification de l'air neuf (ANF)
L'application de cette classification dépendra de la définition des exigences. Comme point de départ, il est suggéré
d'adopter l'approche suivante.
L'ANF 1 s'applique lorsque les conditions du guide OMS (1999) ou celles de toute Norme nationale sur la qualité de
l'air ou tout règlement relatif à l'air neuf sont remplies.
L'ANF 2 s'applique lorsque les concentrations en polluants dépassent les conditions du guide OMS ou de toute norme
nationale sur la qualité de l'air tout règlement relatif à l'air neuf d'un facteur inférieur ou égal à 1,5.
L'ANF 3 s'applique lorsque les concentrations en polluants dépassent les conditions du guide OMS ou de toute norme
nationale sur la qualité de l'air tout règlement relatif à l'air neuf d'un facteur supérieur à 1,5.
Étant donné qu'il n'existe pas de guide de réglementations pour tous les polluants, et que ceux qui existent ne sont
pas homogènes d'un pays à l'autre, une interprétation éclairée est demandée de la part du concepteur. II convient de
prendre en compte l'impact potentiel du mélange des polluants, et non pas juste des polluants individuels.
Les polluants gazeux types à prendre en compte dans l'évaluation de l'air neuf pour la conception des systèmes de
ventilation et de climatisation sont le monoxyde de carbone, le dioxyde de carbone, le dioxyde de soufre, les oxydes
d'azote et les composés organiques volatils (COV). L'impact à l'intérieur de ces polluants extérieurs dépend de leur
réactivité. Le monoxyde de carbone, par exemple est relativement stable et sujet à une adsorption réduite par les
surfaces intérieures. En revanche, l'ozone de l'air neuf n'est généralement pas pris en compte dans les calculs car
l'ozone est hautement réactif et sa concentration décroît très rapidement dans le système de ventilation et dans la
pièce. La plupart des autres polluants gazeux se situent entre ces deux extrêmes.
Par particules, on entend l'ensemble des particules solides et liquides en suspens dans l'air, la poussière visible aux
particules microscopiques. La plupart des guides sur l'air neuf font référence au PM10 (particule ayant un diamètre
aérodynamique jusqu'à 10 μm), mais il devient de plus en plus courant, pour des raisons de protection sanitaire, de
mettre en évidence des particules plus petites. Quand on doit prendre en compte des particules biologiques, les
guides PM10 ne sont plus applicables et on doit porter une attention particulière sur le risque immunologique et
bactériologique représenté par ces particules.
NOTE 2
Des informations supplémentaires sur la qualité d'air neuf et comment déterminer les classes ANF sont données en
A.3.
6.2.4 Air fourni

Pour les bâtiments sujets à occupation humaine, la qualité de l'air fourni doit être telle que la qualité d'air obtenue soit
correcte, en tenant compte des émissions prévues émanant des sources intérieures (métabolisme humain, activités et
procédés, matériaux de constructions, mobilier) et du système de ventilation lui-même.
NOTE 1
L'Annexe G de l'EN 15251 :2007 fournit de plus amples lignes directrices sur l'utilisation des « matériaux peu polluants
» ou des « bâtiments peu polluants ».
Le taux d'air neuf doit être spécifié à la conception du système. Si l'air fourni comprend aussi l'air de recirculation, ceci
doit être indiqué également dans la documentation de conception. Afin d'éviter tout malentendu, il est recommandé de
définir la qualité de l'air fourni en spécifiant les limites de concentration pour ces polluants qui s'appliquent aux
polluants cités dans l'air intérieur (par exemple, CO2, COV). Par conséquent, une déclaration des émissions prévues
pour les sources intérieures est également nécessaire, et si possible liée aux normes de limites de concentration et
d'émission.
NOTE 2
L'air repris peut être mélangé à l'air fourni en question par recirculation ou à cause de fuite non intentionnelle. Il
convient de porter une attention particulière dans le cas des dispositifs ou de sections de récupération de la chaleur,
voir A.4.
6.2.5 Air intérieur
6.2.5.1 Généralités
La classification de base de l'air intérieur est fournie au Tableau 5. Cette classification s'applique à l'air intérieur des
zones d'occupation.Tableau 5 Classification de base de la qualité de l'air intérieur (INT)
Les valeurs pour les classes d'air intérieur peuvent être données dans les règlementations nationales. Les valeurs
présentées dans l'EN 15251 peuvent être utilisées comme valeurs par défaut. La définition exacte de ces catégories
dépend de la nature des sources de polluants qui sont pris en compte et de leurs effets. Par exemple, les sources de
polluants peuvent être :
 localisées dans l'espace ou distribuées à travers tout le bâtiment ;
 des émetteurs continus ou intermittents ;
 des émetteurs de particules (inorganiques, vivantes ou autres particules organiques) ou de gaz/vapeurs
(organiques ou inorganiques).
Les effets peuvent être considérés en terme de perception de la qualité de l'air ou en terme d'effets sur la santé. Ces
effets dépendent des personnes exposées, par exemple si ce sont des adultes en bonne santé, des enfants ou des
malades dans les hôpitaux.
C'est pourquoi une définition complète des catégories de qualité d'air intérieur est difficile et n'entre pas dans le
domaine d'application de la présente norme. Cependant, l'intention des catégories peut être illustrée par référence à la
situation dans laquelle :
 les personnes (par exemple, le métabolisme humain) sont l'unique source de pollution de l'air à prendre en compte
;
 seule la perception des personnes non adaptées est considérée.
Pour des applications pratiques, il convient de quantifier les quatre catégories d'air intérieur doivent être quantifiées
par une des méthodes présentées de 6.2.5.2 à 6.2.5.4. Le choix de la méthode est libre mais doit être adapté à
l'utilisation de la pièce et aux exigences. Les différentes méthodes conduisent à la même catégorie de qualité d'air
intérieur mais pas nécessairement à la même quantité d'air fourni. Pour des cas spéciaux, d'autres méthodes que
celles décrites ci-après peuvent être utilisées pour quantifier la QAI.
NOTE 1
Les lignes directrices pour la détermination de la classification de la QAI sont présentées dans l'EN 15251, tenant
compte des sources de pollution autre que les occupants et la fumée de cigarette. La sélection des matériaux peu ou
non polluants pour les bâtiments est fortement recommandée, plutôt que d'augmenter le débit de l'air neuf afin de
diluer les émissions indésirables. Ceci s'applique quelle que soit l'approche utilisée dans la définition de la qualité de
l'air, et il convient que cette exigence s'applique aux émissions provenant de toutes les sources intérieures, par
exemple les meubles, les tapis, et le système de conditionnement de l'air et de ventilation lui-même.
Aux endroits où les émissions des matériaux peuvent être estimées sur une base « par m² », il est possible de
calculer un débit de ventilation total en combinant l'exigence par personne et l'exigence par m². Aux endroits où les
polluants seront présents mais pas immédiatement perçus dans l'air, il convient d'établir un seuil de tolérance
supplémentaire. Autrement, il est possible de spécifier le mode de nettoyage de l'air requis pour des concentrations
acceptables (ou pourcentage d'élimination). Cette méthode est applicable, normalement, dans les hôpitaux. Ces
méthodes dépendent des bâtiments, des polluants présents et des codes nationaux qui s'appliquent.
Toutes les catégories et les figures ci-après sont fournies à titre informatif. Les valeurs normatives et les manières de
calculer le taux de ventilation total, en tenant compte des différentes sources de pollution peuvent être données au
niveau national. Des valeurs par défaut sont présentées à l'Annexe A.
NOTE 2 Pour les espaces destinés à une occupation humaine, la possibilité de ventilation pendant les périodes de
non occupation doit être spécifiée selon les règlementations nationales afin que la qualité de l'air intérieur souhaitée
soit atteinte dès le début de l'occupation. Les principales possibilités pour la ventilation hors périodes d'occupation
sont :
 le taux de ventilation de base pendant la période de non-occupation, par exemple, en utilisant l'extraction
provenant des pièces humides ;
 le démarrage anticipé de la ventilation avant l'occupation ;
 le fonctionnement du système de ventilation durant de courtes périodes pendant la période de non-occupation.
Une valeur minimale entre 0,1 et 0,2 l.s-1.m-2 est recommandée si les règlementations nationales ne sont pas
disponibles.
NOTE 3 Des lignes directrices supplémentaires pour l'expression de la qualité de l'air intérieur et la manière de
spécifier l'ambiance intérieure lors de la conception des bâtiments sont données dans ISO/DIS 16814.
6.2.5.2 Classification indirecte par taux d'air neuf par personne

Cette méthode est une méthode pratique reposant sur des bases solides pour tous les cas où les pièces servent à
une occupation humaine type. Les débits d'air neuf doivent être spécifiés selon les règlementations nationales et les
guides. Les valeurs spécifiées doivent être satisfaites dans la zone d'occupation.
NOTE
Les valeurs présentées dans le Tableau A.10 peuvent être utilisées comme valeurs par défaut.
6.2.5.3 Classification indirecte par taux d'air neuf par surface au sol
Dans certains cas, cette méthode peut être utilisée pour concevoir un système destiné à des pièces qui ne sont pas
destinées à l'occupation humaine et dont l'usage n'est pas clairement défini (entrepôts par exemple).
NOTE
Dans ces cas, des valeurs par défaut sont données dans le Tableau A.11.
6.2.5.4 Classification par niveaux de CO2

La qualité de l'air intérieur peut être classée par catégories en fonction de la concentration de CO2. Le CO2 est un bon
indicateur pour l'émission des bioeffluents humains. La classification par niveau de CO2 est bien établie pour les
pièces occupées où il est interdit de fumer et où la pollution provient essentiellement du métabolisme humain.
NOTE 1
Les valeurs par défaut pour la qualité de l'air intérieur classée par concentration de CO2 sont données dans le Tableau
A.10 et l'Annexe B de l'EN 15251 :2007.
NOTE 2 Les catégories fondées sur le CO2 sont normalement équivalentes aux débits d'air neuf pour les espaces
non-fumeurs avec un certain niveau d'activité. Les débits indiqués pour les zones non fumeurs tiennent compte du
métabolisme humain aussi bien que des émissions types dans les bâtiments à faible pollution. Dans le cas de niveau
d'activité élevés (M > 1,2 met), il convient d'augmenter les débits extérieurs conformément à l'EN ISO 7730. Si le
nombre d'occupants par mètre carré est connu, alors la qualité de l'air peut aussi être exprimée en débit d'air par
mètre carré. Dans certains cas, cette méthode peut être utilisée pour concevoir un système destiné à des pièces qui
ne sont pas destinées à l'occupation humaine et dont l'usage n'est pas clairement défini (entrepôts par exemple).
6.2.5.5 Classification par niveaux de concentration de polluants spécifiques

Cette méthode de classification est adaptée aux cas où les émissions de polluants spécifiques sont importantes.
Lorsque toutes les émissions intérieures sont connues, les exigences de débit de ventilation peuvent être calculées
selon le paragraphe 7.4.2.3. Lorsque les taux d'émission ne sont pas connus, la qualité d'air requise peut être
également spécifiée indirectement par le débit de ventilation sur la base de l'expérience.
6.3 Tâches du système et types de systèmes de base

Les systèmes de ventilation, de conditionnement d'air et de climatisation sont destinés à réguler la qualité de l'air
intérieur et les conditions thermiques et d'humidité dans la pièce à un degré qui est défini à l'avance. Le choix
concernant l'environnement intérieur a également une incidence sur le coût de l'installation, les besoins d'espace pour
le système et les coûts de fonctionnement. Par conséquent, on doit trouver une solution bien adaptée aux besoins
réels.
Les systèmes de ventilation sont constitués d'un système d'alimentation et d'extraction d'air équipés, en général, de
filtres pour l'air neuf, de réchauffeurs et de dispositifs de récupération de chaleur. Les systèmes d'air repris sans
système d'air fourni peuvent ne pas répondre à toutes les exigences spécifiées. Les systèmes d'alimentation en air
sans système d'extraction ne permettent généralement pas la récupération de chaleur et conduisent à une
surpression qui peut dans certains cas être dangereuse pour la structure du bâtiment.
La classification de base des catégories de systèmes types dépend de leur aptitude à réguler la qualité de l'air
intérieur et les moyens et le degré de contrôle des propriétés thermodynamiques dans la pièce. La catégorie, le type
de régulation et les paramètres à réguler doivent être spécifiés.
Pour la régulation de la qualité de l'air intérieur, les catégories sont celles présentées dans le Tableau 6. Les
possibilités de réduire la consommation d'énergie par le biais de la Ventilation asservie à la demande sont présentées
en A.11.Tableau 6 Types possibles pour la régulation de la qualité de l'air intérieur (INT-C)
Quel que soit le système de régulation utilisé (y compris la régulation manuelle), on peut atteindre de meilleures
performances en utilisant une sorte de régulation pro-active. Le temps doit être pris en compte dans la stratégie de
régulation. Les catégories INT-C5 et C5 doivent être associées à la régulation des débits. Si la plage de variation des
débits peut induire une fluctuation importante de la pression, il convient d'utiliser un système de régulation de la
pression ou tout autre régulation du débit tenant compte de cette fluctuation. Les environnements thermiques dans la
pièce peuvent être régulées par le système de ventilation seul ou en combinaison avec d'autres moyens comme des
plafonds et des planchers rafraîchissants/chauffants, etc. Sur cette base, les deux types de systèmes de base fournis
dans le Tableau 7 sont utilisés. Des informations supplémentaires sur les types de systèmes sont données dans le
prEN 15243 :2005, Article 14.Tableau 7 Systèmes de base types selon les moyens de régulation des propriétés
thermodynamiques dans la pièce
Les traitements thermodynamiques possibles pour changer l'environnement hygrothermique dans la pièce sont le
chauffage, le rafraîchissement, l'humidification, la déshumidification. Pour des besoins de classification, une fonction
n'est valable que si le système est capable de contrôler cette fonction de manière à satisfaire les conditions limites
requises. Cela signifie, par exemple, qu'une déshumidification non modulée dans un dispositif de rafraîchissement
n'est pas considérée comme une déshumidification telle que définie précédemment.
Les fonctions du système doivent être spécifiées, sous forme d'une liste :
 ventilation ;
 chauffage ;
 râfraichissement ;
 humidification ;
 déshumidification.
6.4 Conditions de pression dans la pièce

Afin de contrôler le sens du flux et la répartition des émissions entre les zones du bâtiment et/ou avec l'extérieur, on
crée des conditions de pression par des débits d'air fourni et d'air repris différents. Des catégories possibles de
conditions de pression de conception sont données dans le Tableau 8. Ainsi, les conditions de pression sont conçues
et régulées par les débits de ventilation, la pression de conception doit également être prise en compte dans la
spécification du système de régulation, voir 6.3 et le prEN 15232.Tableau 8 Conditions de pression de conception
dans la pièce, exprimées en débits
Le choix du niveau de pression dépend de l'application spécifique. Dans certains cas, plusieurs niveaux de dépression
ou de surpression sont nécessaires pour contrôler le flux d'air entre toutes les zones du bâtiment. Lorsqu'il faut obtenir
des niveaux de pression avec du vent, l'enveloppe du bâtiment doit être étanche à l'air. En plus des exigences
relatives à la direction des flux, d'autres aspects peuvent être également pris en compte.
NOTE
Par exemple, certaines structures de murs requièrent, sous des climats froids, une pression négative à l'intérieur pour
éviter l'endommagement de la construction dû à l'humidité et sous des climats chauds et humides, une pression
positive à l'intérieur.
Si rien n'est déclaré, la catégorie PC 3 doit être utilisée.
6.5 Puissance spécifique du ventilateur
La classification spécifique du ventilateur (pour chaque ventilateur) est donnée dans le Tableau 9 (classification par
ventilateur). La puissance spécifique du ventilateur doit être spécifiée à la conception. Les règlementations nationales
peuvent stipuler des exigences sous forme de catégories minimales autorisées ou d'une certaine valeur SFP
maximale pour l'ensemble du bâtiment, le système ou les ventilateurs pris séparément. Si rien n'est déclaré, les
valeurs par défaut de la catégorie SFP définies à l'Annexe D peuvent être appliquées.Tableau 9 Classification de la
puissance spécifique du ventilateur
La puissance spécifique du ventilateur SFP dépend de la perte de charge, de l'efficacité du système et de la

conception du moteur et du système d'entraînement.
NOTE
L'Annexe D donne des informations supplémentaires, y compris les lignes directrices pour évaluer l'efficacité
énergétique des ventilateurs et des caissons de traitement d'air, de même que sur le niveau du système et du
bâtiment, pour une faible consommation de l'énergie électrique globale. En outre, l'Annexe D presente une aide pour
la conception des sytèmes y compris des conseils sur comment éviter les pertes de charge non nécessaires et non
contrôlées dans le système.
6.5.2 Puissance spécifique supplémentaire du ventilateur

La classification du Tableau 9 est donnée pour une application normale. Le Tableau 10 fournit des exemples pour la P
SFP supplémentaire dans le cas d'applications particulières. La P SFP et la catégorie SFP peuvent augmenter à cause
des pertes de charge supplémentaires du composant spécial.
EXEMPLE
Catégorie SFP 3 : P SFP = 750 — 1 250 W/m³/s
Étape de filtration supplémentaire : P SFP élargie = 300 W/m³/s
Total : P SFP = 1 050 - 1 550 W/m³/s
Tableau 10 SFP élargie à des éléments supplémentaires
6.5.3 Efficacité du système

L'efficacité globale η tot est basée sur les efficacités des composants pris séparément (ventilateur, moteur, courroie,
régulateur de vitesse, etc).
 η Ventilateur efficacité du ventilateur

 η Moteur efficacité du moteur
 η Courroie efficacité de l'entraînement par exemple par courroie
 η Régulateur de vitesse efficacité régulateur de vitesse par exemple, modulateur de fréquence
NOTE
Une explication plus détaillée sur l'efficacité du système et les facteurs d'influence est donnée à l'Annexe D.
6.6 Récupération de la chaleur

Lorsqu'il est nécessaire de rafraîchir ou de réchauffer l'air fourni, il convient de considérer l'installation d'un système
de récupération de chaleur. L'application de la récupération de chaleur est décrite au paragraphe 6.5 de l'EN
13053 :2006 La classe doit être sélectionnée conformément à la procédure décrite dans l'EN 13053. La classe H3
peut être utilisée par défaut.
L'impact énergétique de la récupération de chaleur doit être déterminé conformément à l'EN 15241, sur la base des
données nominales pour les échangeurs de chaleur soumis à essai conformément à l'EN 308. L'EN 308 présente
également les catégories de dispositifs de récupération de la chaleur.
S'il y a lieu, il convient d'évaluer par des essais, conformément à l'Annexe A de l'EN 13053 :2006, la capacité à
fonctionner avec des températures extérieures basses et l'efficacité des dispositifs de dégivrage.
NOTE
L'Annexe A donne des lignes directrices pour la conception des conditions de pression à l'intérieur du système équipé
du dispositif de récupération de la chaleur.
7 Environnement intérieur
7.1 Généralités
Les systèmes de ventilation, de conditionnement d'air ou de climatisation ont de l'influence sur les paramètres
suivants :
 environnement thermique ;
 qualité de l'air intérieur ;
 humidité de l'air intérieur ;
 environnement acoustique.
NOTE
Le bien-être et l'efficacité des personnes dans une pièce dépendent également d'autres influences comme le type de
travail et la configuration du poste de travail, l'éclairage et les couleurs, la taille de la pièce, le mobilier, la vue sur
l'extérieur, les conditions de travail et les relations de travail et les facteurs personnels.
Les hypothèses de calcul pour l'environnement intérieur sont fondées sur des accords conclus entre le client et le
concepteur. Des hypothèses de calcul types sont présentées de 7.3 à 7.7 et des informations complémentaires y
compris sur les catégories et les valeurs par défaut relatives aux critères de conception de l'EN 15251 et les lignes
directrices supplémentaires sur la qualité de l'air sont présentées en 7.4. Les exigences convenues concernant
l'environnement thermique, la qualité de l'air intérieur, l'humidité de l'air intérieur et l'environnement acoustique doivent
être satisfaites dans la zone d'occupation comme spécifié en 7.2. Un système doit être conçu pour les besoins
spécifiques du projet.
7.2 Zone d'occupation

Les exigences relatives à l'environnement intérieur doivent être respectées dans la zone d'occupation. Cela signifie
que tous les mesurages relatifs aux critères de confort doivent se rapporter à cette zone. La surface totale d'une pièce
peut être utilisée pour évaluer les exigences mais les critères de confort ne sont pas garantis, en dehors de la zone
d'occupation.
Le Tableau 11 fournit des dimensions types de la zone d'occupation qui sont représentées à la Figure 2.Tableau 11
Dimensions de la zone d'occupation
Figure 2 Description de la zone d'occupation
Pour les murs extérieurs comportant des fenêtres ou des portes, l'élément présentant la plus grande distance est pris
comme étant valable pour la surface entière.
II convient de reconnaître que dans les pièces basses de plafond (hauteur de plafond inférieure à 2,5 m), il peut être
difficile de satisfaire à l'exigence d'une limite supérieure de 2,0 m.
II convient d'envisager des accords spéciaux pour les zones suivantes dans lesquelles il peut être difficile de respecter
les exigences concernant l'environnement thermique, en particulier en ce qui concerne le courant d'air et la
température :
a les zones de passage ;
b zones proches de portes utilisées fréquemment ou laissées ouvertes ;
c zones proches de bouches de soufflage ;
d zones proches d'éléments présentant une forte production de chaleur ou un grand débit d'air.
Sauf indication ou convention contraire, les zones a) et b) ne font pas partie de la zone d'occupation, mais les zones
c) et d) en font partie.
Si l'utilisation d'une pièce ne repose pas sur ses dimensions mais sur d'autres facteurs, il est permis de définir la zone
d'occupation selon la disposition des aires de travail et du matériel ou selon l'emplacement des zones de respiration,
suivant accord entre le client et le concepteur.
7.3 Environnement thermique
Sur la base des valeurs de calcul convenues, le concepteur et le client peuvent s'accorder sur une durée pendant
laquelle par les valeurs de calcul peuvent être dépassées (par exemple le nombre d'heures par jour ou les jours par
année).
7.3.2 Hypothèses de calcul

En ce qui concerne l'environnement thermique, les hypothèses de calcul les plus importantes sont l'habillement et
l'activité des occupants. Le confort thermique pour un habillement et une activité fournis est donc déterminé
principalement par la température opérative et la vitesse de l'air. Il convient de prendre en compte d'autres influences
tel qu'un gradient de température d'air vertical, des planchers chauds et froids et une dissymétrie de radiation.
Les hypothèses de calcul pour l'habillement et l'activité des occupants dans les immeubles de bureaux ou des lieux de
travail similaires pour des activités sédentaires sont données dans l'EN 15251.
7.3.3 Température de l'air et température opérative

NOTE 1
Dans la plupart des cas, la température moyenne de l'air ambiant peut être utilisée comme température de calcul,
mais il convient d'utiliser spécifiquement la température opérative si la température des pièces ayant une surface
importante sont très différentes de la température de l'air.
Pour la plupart des applications entrant dans le domaine d'application de la présente norme, il y a des vitesses lentes
(< 0,2 m.s-1) et de petites différences entre la température de l'air et la température radiante moyenne de la pièce (< 4
°C). Par conséquent, dans la présente norme, la température opérative à un endroit donné de la pièce est défini par :
où :
 θ o est dla température opérative à l'emplacement considéré dans la pièce ;
 θ a est la température de l'air dans la pièce ;
 θ r est la température radiante moyenne des surfaces (murs, sols, plafonds, fenêtres, radiateurs) en ce qui
concerne l'emplacement considéré dans la pièce.
NOTE 2
Pour plus d'informations sur la température opérative, voir l'EN ISO 7726 et l'EN ISO 7730.
Les valeurs de conception pour la température opérative dans les immeubles de bureaux sont données dans l'EN
15251.
Sauf convention contraire, la température opérative spécifiée doit s'appliquer au centre de la pièce à une hauteur de
0,6 m au dessus du sol.
7.3.4 Vitesse de l'air et indice de courant d'air

Les valeurs de conception pour la vitesse de l'air doivent être spécifiées. La vitesse de l'air peut être exprimée comme
la vitesse d'air moyenne acceptable ou comme l'indice de courant d'air (pourcentage de personne indisposées par les
courants d'air) ou une courbe des courants d'air, selon les règlementations nationales. Les valeurs par défaut pour la
vitesse d'air locale sont données dans l'ISO 7730.
Les valeurs convenues doivent être respectées dans la zone d'occupation dans tous les cas d'exploitation normale.
De ce fait, le système avec ses dispositifs terminaux doit être conçu en conséquence.
7.4 Qualité de l'air intérieur
7.4.1 Hypothèses de calcul

En ce qui concerne la qualité de l'air intérieur, les hypothèses de calcul les plus importantes sont les informations sur
l'occupation humaine, l'autorisation ou l'interdiction de fumer et les émissions par d'autres sources que le métabolisme
humain et la fumée. Il convient également de noter que, dès que la température et l'humidité augmentent, la qualité de
l'air est perçue de façon plus négative.
Le Tableau 12 fournit des valeurs types de taux d'occupation humaine. Dans la mesure du possible, le calcul doit être
fondé sur les données réelles du projet. Toutefois, si rien n'est déclaré, les valeurs par défaut présentées dans le
Tableau 12 doivent être appliquées. En ce qui concerne la fumée, si rien n'est déclaré, on doit supposer qu'il est
interdit de fumer dans tous les cas d'utilisation spécifié dans le Tableau 12.
NOTE
Les règlementations nationales peuvent fournir des exigences supplémentaires et des lignes directrices sur la
ventilation des bâtiments avec des zones fumeurs et des zones non fumeurs.
Tableau 12 Hypothèses de calcul pour la surface au sol par personne
Les émissions admissibles provenant de sources autres que le métabolisme humain et la fumée doivent être
déclarées aussi clairement que possible. Si aucune autre émission n'est prise en compte, ceci doit être consigné dans
la documentation de conception.
7.4.2 Débit d'air fourni
7.4.2.1 Généralités
Le taux de ventilation (débit de l'air neuf et de l'air fourni) doit être déterminé en utilisant les critères suivants :
 l'occupation humaine avec ou sans fumée ;

 les autres émissions connues ;
 les apports de chaleur ou de froid qui doivent être dissipés par la ventilation.
Pour éviter des pertes non modulées d'air fourni, le réseau de conduits doit être suffisamment étanche à l'air. Les
méthodes pour estimer l'impact des fuites d'air dans les conduits et les caissons de traitement d'air sont décrites dans
l'EN 15242, voir également A.8.
Les taux de ventilation recommandés sont donnés dans l'Annexe B de l'EN 15251 :2007.
7.4.2.2 Occupation humaine

Le taux de ventilation en fonction de l'occupation humaine doit être déterminé à l'aide des informations du paragraphe
6.2.5 ou en utilisant des valeurs spécifiques pour le débit d'air fondées sur la réglementation ou l'expérience.
7.4.2.3 Autres émissions connues

Le taux de ventilation nécessaire à la dilution d'une émission connue est donné pour le taux d'émission et le niveau de
concentration admissible dans la pièce fournit, comme suit :
où :
 q v,SUP est le débit-volume de l'air fourni en m³.s-1 ;
 q m,E est le débit massique de l'émission dans la pièce en mg.s-1 ;
 c IDA est la concentration admissible dans la pièce en mg.m-3 ;
 c SUP est la concentration dans l'air fourni en mg.m-3.
Dans le cas de divers polluants, il est nécessaire de vérifier tous les polluants concernés afin d'identifier le plus
critique. En principe, une régulation à la source est préférable à la ventilation.
L'équation (4) fournie ci-dessus est valable en régime permanent (situation par défaut) avec une émission constante
de longue durée. Si la période d'émission est courte, la concentration-équilibre fixe peut ne pas être obtenue ou le flux
d'air réduit pour un niveau de concentration maximal donné. La dépendance temporelle du niveau de concentration
dans la pièce est donnée par (taux d'air fourni = taux d'air repris) :
où :
 c IDA (t ) est la concentration dans la pièce à l'instant t en mg.m-3 ;
 c SUP est la concentration dans l'air fourni en mg.m-3 ;
 c IDA (0) est la concentration dans la pièce au début (t = 0) en mg.m-3 ;
 q v,SUP est le débit-volume de l'air fourni [m³.s-1] ;
 q m,E est le débit massique de l'émission dans la pièce en mg.s-1 ;
 est le volume d'air dans la pièce, en m³ ; V r
 t est le temps [s].
7.4.2.4 Apports de chaleur ou de froid

Le taux de ventilation minimal peut être déterminé par les prescriptions sur les apports de chaleur ou de froid. Si, pour
cette raison, le taux de ventilation devait devenir beaucoup plus élevé que ce qui est donné pour une occupation
humaine, une autre solution pour la dissipation de la chaleur pourrait être beaucoup plus rentable du point de vue de
l'énergie.
Le taux de renouvellement requis pour le chauffage ou le rafraîchissement est calculé comme suit :
où :
 q v,SUP est le débit volumique de l'air fourni en m³.s-1 ;
 Φ est la charge thermique en W ;
 ρ est la masse volumique de l'air en kg.m-3 ;
 c p est la capacité thermique de l'air en J.kg-1.K-1 ;
 θ a,IDA est la température de l'air de la pièce en °C ;
 θ SUP est la température de l'air fourni en °C ;
La masse volumique et la capacité thermique de l'air sont dépendants de sa température et de sa pression. Le calcul
doit être fait avec des valeurs applicables à la situation réelle.
7.4.3 Débit d'air repris

Pour un système de ventilation mécanique double flux avec air fourni et air repris, le débit d'air repris est donné par le
débit d'air fourni et les conditions de pressions nécessaires.
Pour un système d'air repris, le débit d'air repris doit être calculé suivant les principes présentés de 7.4.2.2 à 7.4.2.4.
Les débits d'air repris issus des cuisines et des pièces d'eau doivent être spécifiées. Les règlementations nationales
peuvent donner des débits d'air repris minimaux pour les cuisines, toilettes, salles de bains etc. Des valeurs de calcul
types pour les cuisines et toilettes/salles de bain sont présentées en A.2. L'air repris peut être remplacé par de l'air
neuf ou par l'air des autres pièces (voir Tableau A.2).
7.5 Humidité de l'air intérieur

Si rien d'autre n'est déclaré, la conception est fondée sur l'hypothèse qu'il n'existe aucune source d'humidité autre que
l'occupation humaine et l'air fourni et infiltré. Lors de la conception, les critères de conception suivants doivent être
considérés, en tenant compte des aspect énergétiques, des conditions climatiques hiver/été, des riques de
condensation et des options sur la manière de réguler l'humidité de l'air intérieur :
 humidité absolue, valeur minimale en hiver et/ou valeur maximale en été. (par exemple, 6 g/kg peut être spécifié
pour le minimum en hiver ce qui correspond à 22 C/ 40 % ; 12 g/kg pour le maximum en été, correspondant à 26
C/60 %) ;
 humidité relative, nessaire pour la définition des valeurs minimales et/ou maximales ;
 risques de condensation et dommages dus à l'humidité dans les structures et les systèmes (prise en compte des
températures de surfaces et/ou des conditions de pression) ;
 régulation de l'humidité de l'air intérieur (voir 6.3, par exemple, déshumidification non régulée par refroidissement
par rapport à la déshumidification régulée).
NOTE 1
L'humidification ou la déshumidification de l'air d'une pièce n'est généralement pas requise mais si celles-ci sont
utilisées, leur utilisation doit être limitée au minimum et les excès d'humidification et de déshumidification évités.
NOTE 2 L'EN 15251 présente des lignes directrices supplémentaires au sujet des valeurs cibles pour l'humidification
et la déshumidification.
7.6 Environnement acoustique

Le système doit être conçu pour satisfaire aux exigences et aux valeurs cibles des niveaux maximaux spécifiés pour
la pression acoustique dans une pièce. La conception doit prendre en compte toutes les sources de bruit, y compris
celles les pièces adjacentes et la réduction de bruit due au système. Les règlementations nationales et les normes
fournissent le niveau acoustique maximal admissible et peuvent également donner les valeurs cibles sous la forme
d'une classification.
NOTE
Les niveaux de pression acoustique pondérés A admissibles générés et/ou transmis par le système de ventilation ou
de conditionnement d'air dans divers types d'espaces sont définis à l'Annexe A. Ces valeurs sont des valeurs
moyennes et applicables s'il n'y a pas de sources de bruit à l'extérieur ou dans la pièce utilisée. Ces valeurs tiennent
compte du mobilier mais pas des personnes présentes dans la pièce. L'EN 15251 fournit des informations
complémentaires sur les critères de bruit.
Annexe A (informative) Lignes directrices pour une bonne pratique
A.1 Domaine d'application

Les directives suivantes sont établies pour les systèmes de ventilation, de conditionnement d'air et de climatisation
pour les bâtiments sujets à occupation humaine. Lors de l'application de principes relatifs à d'autres applications
comme les systèmes de ventilation naturelle ou hybride, il convient de tenir compte de ces besoins particuliers d'une
manière appropriée.
A.2 Spécifications pour les emplacements des prises d'air et des évents
A.2.1 Généralités
Il convient que le réseau de conduits soit le plus court possible en raison de la perte de charge et du besoin en
énergie. Cependant, en même temps les exigences suivantes doivent être remplies.
 Il convient que la prise d'air neuf soit placée de telle sorte que l'air neuf entrant dans le système soit aussi propre
et sec (exempt de gouttes de pluie) et en été aussi frais que possible.
 il convient d'évacuer l'air rejeté à l'extérieur de manière à réduire le plus possible les risques pour la santé et les
effets nuisibles pour le bâtiment, ses occupants ou l'environnement.
Les arrangements dépendent beaucoup de la qualité de l'air rejeté. La classification de l'air rejeté et l'air repris doit
donc être appliquée. Le Tableau A.1, basé sur la classification décrite en 6.2.2, fournit des exemples de type de
pièces pour différentes catégories. Les règlementations nationales peuvent donner des exigences différentes, par
exemple, dans le cas où fumer est autorisé.Tableau A.1 Classification de l'air repris (REP) et de l'air rejeté (RJT)
A.2.2 Emplacement des prises d'air

Les recommandations suivantes donnent des exemples d'éléments à considérer. Ceux-ci dépendent beaucoup des
conditions climatiques.
 II convient que toutes les prises d'air ne soient pas à moins de 8 m en distance horizontale d'un point de
ramassage d'ordures, d'une zone de parking pour 3 voitures ou plus fréquemment utilisée, des aires de
chargement, des zones de circulation, des ouvertures d'égouts, des conduits de fumée et autres sources
polluantes similaires.
 On doit faire spécialement attention à l'emplacement et à la forme des prises d'air dans le voisinage du système de
rafraîchissement par évaporation de façon à réduire le plus possible le risque de disperser les impuretés dans l'air
fourni. Il ne convient pas de placer une prise d'air en direction des vents dominants par rapport à des systèmes de
rafraîchissement par évaporation.
 Il ne convient pas de placer une prise d'air sur une façade exposée à une rue passante. Si cet emplacement est le
seul possible, il est recommandé que la position de l'ouverture soit aussi haute que possible au-dessus du sol.
 Il ne convient pas de placer une prise d'air aux endroits où l'on s'attend à un retour d'air rejeté ou à une
perturbation par d'autres polluants ou des émissions odorantes (voir aussi en A.2.4).
 Il ne convient pas de placer une prise d'air au ras du sol. Par exemple, une distance d'au moins 1,5 fois l'épaisseur
de neige maximale prévisible entre le bas de la prise d'air et le sol est recommandée.
 Il convient de placer la prise du côté du bâtiment exposé au vent dans le cas où les concentrations sont identiques
des 2 côtés ou sur le sommet du bâtiment.
 Il convient que la prise d'air contiguë à des toits ou des murs non protégés soit disposée ou protégée de façon à ce
que l'air ne soit pas excessivement chauffé en été.
 En cas de risque de pénétration d'eau sous n'importe quelle forme (neige, pluie, brouillard, etc.) ou de poussière (y
compris les feuilles), il convient de dimensionner une ouverture non protégée pour une vitesse d'air maximale de 2
m.s-1 en cas de risque de pénétration d'eau sous n'importe quelle forme (neige, pluie, brouillard, etc.) ou de
poussière (y compris les feuilles) (voir aussi l'EN 13030).
 Il convient que la partie inférieure d'une prise d'air sur un toit ou un pont soit placée à une hauteur au moins 1,5
fois égale à l'épaisseur de neige maximale attendue pendant l'année. La distance peut être inférieure si la couche
de neige est limitée au moyen par exemple d'une protection contre la neige.
 Il convient de prévoir une possibilité de nettoyage.
A.2.3 Emplacement des prises d'air rejeté

Le refoulement de l'air rejeté de catégorie RJT 1 et RJT 2 à l'extérieur par un orifice de refoulement placé sur le mur
du bâtiment est acceptable à condition que :
 la distance entre l'orifice de refoulement et un bâtiment adjacent soit au moins égale à 8 m ;
 la distance entre l'orifice de refoulement et une prise d'air située sur le même mur soit au moins égale à 2 m (si
possible, il convient de placer la prise d'air neuf au-dessous de l'orifice d'évacuation) — voir aussi en A.2.4 ;
 le débit d'air soit inférieur ou égal à 0,5 m³.s-1 ;
 la vitesse de l'air dans l'orifice de refoulement est au moins égale à 5 m.s-1.
Dans tous les autres cas, il convient de placer l'orifice de refoulement au sommet du toit. En principe, l'air rejeté est
conduit au-dessus du toit de la partie la plus haute du bâtiment et refoulé vers le haut. Il convient que la partie
inférieure d'un refoulement d'air sur un toit ou une terrasse soit placée à une hauteur au moins 1,5 fois égale à
l'épaisseur de neige maximale attendue pendant l'année. La distance peut être inférieure si la couche de neige est
limitée au moyen par exemple d'une protection contre la neige. Des considérations écologiques ou d'hygiène peuvent
conduire à des hauteurs plus élevées et/ou à des exigences en relation avec la vitesse de l'air.
A.2.4 Distance entre les prises d'air neuf et les orifices d'air rejeté
Les distances minimales recommandées entre la prise d'air et les orifices de refoulement de l'air rejeté sont données
dans le Tableau A.2 et la Figure A.1.
EXEMPLE 1 Le niveau vertical de l'orifice de refoulement peut-être a) à 4 m au-dessous, b) à la même hauteur, c) à 2
m au-dessus de la prise d'air fourni. Définir la distance horizontale minimale pour ces différentes verticales.
L'installation dessert une grande cuisine à usage professionnel, comprenant des hottes aspirantes, et le débit d'air
refoulé est de 3 m³.s-1.
L'air rejeté est de catégorie RJT 4, par conséquent, prendre la courbe RJT 4 de la Figure A.1 avec un débit de 3 m³.s-
1
, les distances horizontales étant données comme suit :
a 4 m au-dessous, catégorie RJT 4 avec 3 m³.s-1 — distance 15 m environ ;
b même niveau vertical — distance 16 m ;
c 2 m au-dessus catégorie RJT 4 avec 3 m³.s-1 — approx. 11 m de distance.
EXEMPLE 2 Identique à l'exemple 1c) sauf que l'installation dessert un immeuble de bureau où il est interdit de fumer.
L'air rejeté est de catégorie RJT1, alors l'orifice d'air refoulé peut être situé à l'aplomb de la prise d'air et à 2 m au-
dessus. La distance horizontale minimum est 0.
Le Tableau A.2 s'applique principalement aux systèmes décentralisés avec des débits typiquement inférieurs à 0,5 m³
s-1. Par ailleurs, pour des cas fréquents avec entrée et reprises d'air sur le toit, la Figure A.1 peut également être
utilisée pour déterminer directement les distances minimales. Cette Figure s'applique principalement aux systèmes
centralisés avec des débits relativement élevés (> 0,5 m³ s-1).
Les distances minimales recommandées dépendent de la catégorie de l'air rejeté et dépendent, également, du débit,
en particulier pour la catégorie RJT 4. Les valeurs présentées à la Figure A.1 correspondent à des vitesses d'air rejeté
jusqu'à 6 m.s-1 ; pour des vitesses plus élevées, les distances peuvent être inférieures. Pour les bâtiments hauts, il est
recommandé que les points d'entrée et de sortie d'air soient placés de façon à réduire le plus possible les effets du
tirage thermique et de la pression du vent.
Les distances minimales recommandées entre la prise d'air et les orifices de refoulement de l'air rejeté peuvent être
calculées à partir du facteur de dilution f.
où :
 f facteur de dilution ;
 q v capacité requise d'apport pour le rejet de l'air intérieur, en dm³/s ;
 B capacité d'une cheminée/sortie d'un système de chauffage, en kW ;
 l distance entre les dispositifs d'entrée et de sortie, en m ;
 Δh différence de hauteur entre les dispositifs d'entrée et de sortie, en m ;
 C 1, C 2 coefficients de dilution, fonction de la situation.
Pour les situations avec une évacuation de ventilation ou des évacuations des produits de combustion depuis des
dispositifs de combustions à gaz relativement propres (chaudières), le facteur de dilution maximal f = 0,01, mais les
coefficients C 1, C 2 pour les gaz d'extraction issus des chaudières à gaz (RJT 3) sont différents de ceux pour les
évacuations de ventilation (RJT 1+2). Pour les évacuations des produits de combustion issus d'un processus de
combustion (huiles, particules solides, etc, RJT 4), le facteur de dilution f = 0,0015 avec différents couple de
coefficients C1, C2. Le Tableau A.2 donne une vue d'ensemble des équations A (pour RJT 1+2), B (REP 3) et C (RJT
4) permettant de déterminer les distances minimales entre les prises d'air et les orifices de refoulement de l'air rejeté,
en utilisant la formule et les facteurs de dilution mentionnés ci-dessus ainsi que les coefficients appropriés C 1, C 2
selon les situations. Le Tableau A.2 s'applique également pour la détermination de la distance entre l'orifice de
refoulement de l'air rejeté d'une unité de traitement d'air pour une seule pièce et la prise d'air d'une autre unité de
traitement d'air une seule pièce.Tableau A.2 Distance minimales entre la prise d'air et les orifices de refoulement de
l'air rejeté
Tableau A.2 Distance minimales entre la prise d'air et les orifices de refoulement de l'air rejeté (suite)
Tableau A.2 Distance minimales entre la prise d'air et les orifices de refoulement de l'air rejeté (fin)
Autrement, dans de fréquentes situations avec des prises d'air et des orifices de refoulement sur le toit, lafigure A.1
peut également être utilisée pour déterminer directement les distances minimales. Il convient généralement
d'appliquer cette figure pour des systèmes centralisés avec des débits d'air relativement élevés (> 0,5 m³s-1).Figure
A.1 Distances minimales recommandées entre les orifices de refoulement et les prises d'air neuf
A.3 Prise en compte de la qualité de l'air neuf et utilisation des filtres à air
A.3.1 Organigramme décisionnel pour la classification de la qualité de l'air neuf

Les étapes de décision suivantes peuvent être appliquées pour classer la qualité de l'air neuf.
Étape 1 Déterminer les polluants clés pris en compte pour la classification de la qualité de l'air neuf.
Les polluants peuvent différer. Le Tableau A.3 montre un exemple de polluants clés.Tableau A.3 Exemples de
polluants clés
Étape 2. Rechercher les données de mesures disponibles relatives à la qualité de l'air dans le voisinage du
bâtiment.
Les valeurs périodiques et réelles pour les différents polluants de l'air peuvent être trouvées en allant sur les liens
suivants, lesquels donnent accès à d'autres liens vers des données nationales.
Air View — European Topic Centre on Air and Climate Change http://air-climate.eionet.europa.eu/databases/airbase/
La détermination des polluants clés peuvent différer à cause de données de mesures disponibles différentes.
Étape 3. Reprendre la classification de l'air neuf
Le Tableau A.4 présente pour 3 villes, un récapitulatif sur la façon dont l'air neuf peut être classé. Sélectionner le
critère à partir des données mesurées disponibles pour les comparer à la valeur guide.Tableau A.4 Récapitulatif de la
classification de l'air neuf, exemples
A.3.2 Utilisation des filtres à air

La filtration de l'air neuf est choisie de façon à satisfaire aux exigences de l'air intérieur dans le bâtiment (voir en 5.2.5)
en tenant compte de la catégorie de l'air neuf (5.2.3). II convient que le dimensionnement des sections de filtrations
résulte d'une optimisation, tenant compte des situations spécifiques (temps de fonctionnement, charge de poussière,
source de pollution locale, etc.).Tableau A.5 Classes de filtres minimales recommandées par section de filtrations
(définition des classes selon l'EN 779)
Il est recommandé de porter une attention particulière à l'étanchéité à l'air, à la fois, de l'enveloppe du bâtiment et des
caissons de traitement de l'air (voir EN 1886 pour les fuites par dérivation), notamment si des filtres de classe F7 ou
supérieures sont utilisés. Un préfiltre est utilisé pour réduire les poussières dans l'air neuf à l'entrée de la bouche de
ventilation et pour aider à garder le matériel de ventilation propre. II prolonge également la durée de vie du second
filtre mais il augmente le coût de l'installation et les frais de fonctionnement de la section de filtration. Dans le cas où il
y a un point de filtration, il convient de placer le filtre après le ventilateur. Avec deux ou plusieurs points de filtration, il
convient de placer d'abord la première section de filtration, puis la seconde section après le traitement de l'air.
Lors de l'utilisation de filtres de classe F7 ou supérieure, il convient de faire particulièrement attention à l'influence de
la pression sur le débit d'air, ce qui se répercute sur la consommation en énergie électrique.
Les filtres à gaz (filtres à charbon) sont recommandés dans les zones de catégorie ANF 3. Cela peut être également
une bonne solution dans les cas ANF 2 quand l'extérieur contient des polluants gazeux. Les filtres à gaz doivent être
combinés, en général, avec des filtres F8 ou F9 en aval. Il est important de protéger les filtres de l'eau ; il convient que
l'humidité relative soit inférieure à 80 %.
Dans la catégorie ANF 3 (régions fortement industrialisées, à proximité des aéroports, etc.), une filtration
électrostatique peut s'avérer nécessaire dans certaines applications. En cas de pollution temporaire de l'air neuf, il est
recommandé d'équiper ces filtres d'une dérivation équipée de registres étanches au gaz et de surveiller constamment
la qualité de l'air.
Il convient que le changement des filtres soit avant tout fondé sur le niveau d'encrassement, indiqué par une perte de
charge finale. Cependant, Pour des raisons d'hygiène, il ne convient pas d'utiliser les filtres de la première section de
filtration pendant plus d'un an. II ne convient pas d'utiliser pendant plus de deux ans les filtres utilisés d'une deuxième
ou troisième section. Si des conditions sèches sont garanties en permanence dans toutes les sections de filtration,
des durées d'utilisation plus longues sont possibles si la perte de charge reste en dessous de la perte de charge
maximale définie. Une inspection visuelle et une surveillance de la perte de charge sont recommandées.
 Le plus grand soin est requis quant à la position et à la conception de la prise d'air pour éviter d'introduire des
impuretés locales et éviter la pluie ou la neige dans le filtre.
 Le risque de croissance microbienne est faible, mais pour réduire le risque le plus possible, il convient que le
bâtiment soit conçu de sorte que l'humidité relative soit toujours au-dessous de 90 % et que l'humidité relative
moyenne pendant trois jours soit au moins de 80 % dans toutes les parties du système comportant un filtre.
 Pour des raisons d'hygiène, il convient que l'air entrant soit filtré en deux étapes (au moins pour INT 1 et INT 2). II
est recommandé que le premier filtre d'air entrant (préfiltre) soit au moins de classe F5, mais de préférence de
classe F7. II est recommandé d'effectuer la seconde étape de filtration au moyen d'un filtre de classe F7 au moins,
mais de préférence de classe F9. S'il y a seulement une étape de filtration, le pré-requis minimal est la classe F7.
 En ce qui concerne l'air recyclé, il convient d'utiliser au moins la qualité F5 pour empêcher la contamination des
éléments du système. Cependant, chaque fois que cela est possible, il convient que le filtre dans l'air recyclé soit
de même qualité que le filtre équivalent dans le flux principal.
 Un filtre de classe F5 au moins est nécessaire pour protéger le système d'air repris et rejeté. Pour les systèmes à
récupération de chaleur rotatifs, utiliser la même classe de filtre pour l'air repris que pour l'air neuf/air fourni.
 L'air repris de la cuisine doit toujours être purifié dans une première étape avec un filtre spécial pour la graisse, qui
peut être changé et nettoyé facilement.
 II convient de ne pas installer les filtres directement à la sortie du ventilateur, ou aux endroits où la distribution du
débit n'est pas uniforme.
 La perte de charge finale est calculée et choisie en liaison avec les variations permises du débit d'air, les coûts et
l'évaluation du cycle de vie du filtre. Parce qu'une poussière artificielle dure est utilisée dans des essais en
laboratoire, la performance d'un filtre dans des conditions de fonctionnement réelles est différente en ce qui
concerne l'efficacité, la capacité à retenir la poussière et autres résultats obtenus en laboratoire. L'efficacité ne doit
pas se détériorer au-dessous des valeurs définies.
 Il convient que les filtres soient remplacés quand la perte de charge finale spécifiée est atteinte, ou quand
l'intervalle d'hygiène suivant est atteint, si cela arrive plus tôt. Si les heures de fonctionnement sont prévisibles, il
est possible de suivre les recommandations suivantes à la place :
 il convient de remplacer le filtre de la première étape de filtration après 2 000 h de fonctionnement ou un
maximale d'un an ;
 il convient de changer le filtre de la deuxième étape de filtration, aussi bien que les filtres des systèmes de rejet
ou de recyclage après 4 000 h de fonctionnement ou une période maximale de deux ans.
←
←
 Remplacement des filtres : Pour des raisons d'hygiène, il convient de remplacer le filtre après la pleine saison des
pollens et la saison des spores en automne. Si les exigences sont strictes, les filtres peuvent aussi être changés
au printemps après la saison de chauffage pour éliminer les produits de combustion odorants.
 II convient de remplacer soigneusement les filtres, en utilisant un équipement de protection, pour empêcher la
diffusion des impuretés déposées.
 Mise au rebut/élimination : Les filtres peuvent être incinérés dans des fours bien filtrés pour brûler les impuretés
prises au piège, afin de réduire les déchets et de récupérer l'énergie. Les règlementations nationales doivent être
suivies pour la destruction des filtres à air.
II convient de toujours protéger les systèmes de récupération de chaleur avec un filtre de classe F6 ou supérieure. Il
convient que les appareils rotatifs de récupération de chaleur soient équipés de sections nettoyantes.
Des fuites dans une section de filtration diminuent fortement l'efficacité de la filtration. Par conséquent, il est important
de satisfaire aux exigences relatives à l'étanchéité à l'air et aux fuites sur la dérivation définies dans l'EN 1886.
A.4 Récupération de chaleur : Conditions de pression en vue d'éviter un transfert de contaminant

Pour les systèmes de récupération de chaleur air/air, les points suivants sont importants.
Air repris de catégorie REP 1 : Aucune exigence. Cependant, il convient de connaître l'ampleur des fuites internes de
façon à pouvoir assurer un débit d'air neuf correct dans les pièces.
Si l'air repris est de catégorie REP 2, une surpression moyenne est souhaitable du côté air fourni de l'appareil de
récupération de chaleur. La situation est explicitée sur la Figure A.2.
Si une récupération de chaleur air/air est appliquée pour de l'air repris de catégorie REP 3, une surpression est
souhaitable dans toute la partie air fourni en rapport avec le côté air repris. Il convient d'appliquer cette exigence dans
toutes les conditions de fonctionnement du système. Si l'appareil de récupération de chaleur est susceptible de
permettre le transfert des odeurs ou des contaminants, par exemple avec le transfert d'humidité, il ne convient pas
que l'air repris contienne plus de 5 % d'air repris de catégorie REP 3. II convient de porter une attention particulière à
l'étanchéité interne de l'échangeur de chaleur ;
Avec de l'air repris de catégorie REP 4, il convient d'utiliser des systèmes employant un moyen intermédiaire de
transfert de chaleur moyen afin d'éviter complètement le risque de transfert de contaminant.Figure A.2 Conditions de
pression dans le système
A.5 Élimination de l'air repris

Afin de ne pas laisser des impuretés se répandre dans le bâtiment par l'intermédiaire des conduits d'air ou du système
de ventilation, iI convient de concevoir et d'entretenir les conduits conformément à l'EN 12097 et d'éliminer l'air du
bâtiment selon les exigences suivantes relatives aux différentes catégories d'air repris.
 Catégorie REP 1 : l'air repris peut être collecté dans un conduit commun.
 Catégorie REP 2 : l'air repris peut être collecté dans un conduit commun.
 Catégorie REP 3 : l'air repris est acheminé, en général, par des conduits individuels ou communs depuis les
différents espaces de même catégorie, vers l'extérieur ou dans un collecteur ou une chambre d'air repris.
 Catégorie REP 4 : l'air repris est acheminé vers l'extérieur par l'intermédiaire de conduits individuels d'air repris.
Si l'air repris de différentes catégories est combiné dans un conduit commun, l'air repris dans ce conduit est classé
selon le plus fortement pollué à condition que sa teneur relative en polluant dépasse 10 % du flux total d'air repris.
Le taux minimal d'air repris issus des cuisines et des pièces d'hygiène sont spécifiés dans les règlementations
nationales et dans les guides. Si rien n'est spécifié, il convient d'appliquer les valeurs par défaut des taux minimaux
d'air repris données dans le Tableau A.6.Tableau A.6 Valeurs de calcul pour les taux d'air repris
A.6 Réutilisation de l'air repris et utilisation de l'air transféré

L'aptitude de l'air repris à une réutilisation dépend des situations spécifiques.
Afin d'obtenir une faible consommation d'énergie, il convient normalement d'adopter un débit d'air fourni aussi faible
que possible et d'éviter toutes émissions non désirables (par exemple : Chaleur, pollution, humidité) par des mesures
prises à la source elle-même ou par une extraction directe dans un circuit fermé. Dans ce cas, et dans la plupart des
cas où une bonne qualité d'air est nécessaire dans la pièce, il convient de n'utiliser aucun recyclage de l'air. Si un
espace est chauffé ou rafraîchi avant utilisation, à l'aide d'un système de ventilation, il convient que ce la soit
principalement réalisé avec de l'air recyclé.
Sur la base de la classification de l'air rejeté et de l'air repris présentée en 6.2.2, les utilisations de l'air au Tableau A.7
peuvent être notées.Tableau A.7 Réutilisation de l'air repris et utilisation de l'air transféré
L'utilisation d'air de recyclage dans le même espace est autorisée en catégorie REP 1 sans restrictions et en catégorie
REP 2 à condition de surveiller la qualité de l'air de recyclage.
Quand la réutilisation de l'air est interdite, la conception doit garantir qu'aucun recyclage non désiré ne se produise.
On doit faire particulièrement attention aux fuites des systèmes de récupération de chaleur.
A.7 Isolation thermique du système

II convient que tous les conduits, canalisations et appareils présentant une différence de température importante entre
le milieu et l'environnement soient isolés contre les déperditions de chaleur ou de froid.
Il convient que la structure de l'isolation soit réalisée de sorte :
 qu'il ne se produise pas de condensation ni dans la structure elle-même ni sur la surface ;
 que l'isolation soit protégée contre les détériorations ;

 qu'un nettoyage correct des conduits soit toujours possible ;
 que la production et l'enlèvement causent aussi peu de tort que possible à l'environnement.
Par principe, il convient d'éviter l'isolation intérieure pour l'air neuf, l'air recyclé et l'air fourni.
A.8 Étanchéité du système
La classification des conduits circulaires et leur essai d'étanchéité sont décrits dans l'EN 12237 et pour les conduits
rectangulaires dans l'EN 1507. Cette classification de base est également applicable à d'autres éléments ainsi qu'au
système tout entier. Les exigences et les essais d'étanchéité des caissons de traitement de l'air, y compris les fuites
autour des filtres, sont décrits dans l'EN 1886.
II convient de choisir la classe d'étanchéité de façon à ce que ni une infiltration dans une installation fonctionnant en
dépression ni une exfiltration d'une installation fonctionnant en surpression ne dépasse un pourcentage défini du débit
total du système en exploitation. Afin d'éviter des pertes d'énergie excessives et d'avoir un débit d'air régulé dans le
système, il convient que ce pourcentage soit inférieur à 2 %, ce qui correspond généralement à la classe B
conformément à l'EN 12237 et l'EN 1507. Des lignes directrices pour estimer les débits de fuites et l'influence des
débits d'air et de la consommation d'énergie sont présentées dans l'EN 15242 et l'EN 15241.
Les débits de ventilation convenus (par exemple, le débit d'air neuf par personne) doivent être respectés dans la zone
d'occupation. Le débit d'air à travers le ventilateur est augmenté s'il y a des fuites dans le réseau de conduits et le
caisson de traitement d'air, et peut être estimé en utilisant les principes de calcul de l'EN 15242.
A.8.2 Sélection de la classe d'étanchéité

La classe d'étanchéité minimale est choisie selon les principes suivants. Toutefois, une classe plus stricte est
appliquée dans les cas où la surface totale de l'enveloppe est exceptionnellement grande par rapport au débit d'air
total, lorsque la différence de pression à travers l'enveloppe est exceptionnellement grande ou lorsque des problèmes
exceptionnels résultent de fuites à cause des demandes de qualité d'air, du risque de condensation ou pour d'autres
raisons. L'EN 15242 fournit des méthodes permettant d'estimer l'impact énergétique des fuites d'air ainsi que des
lignes directrices supplémentaires concernant la sélection des classes d'étanchéité pour les réseaux de conduits et les
caissons de traitement d'air.
Il convient que les fuites d'air des caissons de traitement d'air enfermés et des locaux de matériel et des chambres
pour les ventilateurs et autres ensembles ne dépassent pas les fuites de la classe A sur la Figure A.3 (celle-ci
correspond à la classe L3 pour les caissons de traitement d'air, EN 1886).
La classe B est la classe minimale exigée pour les conduits d'air et également la classe minimale pour les conduits
d'air rejeté en surpression à l'intérieur du bâtiment sauf les locaux techniques.
La classe C est la classe minimale recommandée dans de nombreux cas, en particulier si la différence de pression de
part et d'autre de l'enveloppe du conduit est exceptionnellement élevée ou si des fuites sont susceptibles de nuire à la
qualité de l'air intérieur, au contrôle des conditions de pression ou au fonctionnement du système.
La classe D est applicable dans des situations spécifiques, et également dans les cas décrits ci-avant pour la classe
C, en particulier dans les installations soumise à des exigences d'hygiène importantes ou pour lesquelles une
attention particulière aux performances énergétiques est portée.
Conformément à l'EN 12237, la fuite d'air maximale, f , aux conditions d'essai est obtenue à l'aide des équations
suivantes :
La Figure A.3 montre ces relations. Normalement, la pression d'essai maximale ne dépasse pas 2 000 Pa.Figure A.3
Classes d'étanchéité à l'air (pour les pressions d'essai, voir l'EN 1507 et l'EN 12237)
A.8.3 Essai d'étanchéité

II convient de prévoir les essais sur place au stade de la conception. II convient d'effectuer les essais à chaque étage
de la structure où il est possible de vérifier l'étanchéité à l'air totale et où il est facile d'effectuer les réparations
nécessaires. II convient que l'installation du réseau de conduits en essai soit aussi complète que possible, c'est-à-dire
que tous les éléments du réseau de conduits doivent être installés et les caissons de traitement d'air et autres
équipements branchés sur le réseau de conduits.
II convient de procéder à une inspection visuelle avant tout mesurage afin de s'assurer que le système est installé
correctement et ne présente aucun dommage. Si différentes parties du système ont des classes d'étanchéité à l'air
prescrites différentes, il convient que ces parties soient soumises à l'essai séparément en utilisant la différence de
pression de calcul comme pression d'épreuve. Si elles sont soumises à l'essai ensemble, il convient d'utiliser la classe
la plus stricte pour définir la pression d'épreuve mais il convient que le résultat de l'essai soit comparé à la somme des
fuites admises pour les différentes parties subissant l'essai ensemble. Pour des lignes directrices concernant les
essais relatifs aux inspections régulières, voir l'EN 15239.
A.9 Étanchéité du bâtiment

II convient d'adapter l'étanchéité à l'air du bâtiment à son utilisation et au type de système de ventilation installé. II
convient que des bâtiments ayant des systèmes double flux (air fourni et repris mécanique) soient aussi étanches que
possible avec une valeur de ηL 50 inférieure à 1,0 h-1 dans le cas de bâtiments élevés (plus de 3 étages) et inférieure à
2,0 h-1 dans le cas de bâtiments bas. En outre, il convient d'empêcher les grosses fuites uniques dans la structure du
bâtiment afin d'éviter les problèmes de courant d'air. En cas de limitation de la diffusion des polluants, il convient que
les murs intérieurs et planchers soient également étanches.
La méthode de mesure de la valeur de ηL 50 est décrite dans l'ISO 9972 et l'EN 13829. Les valeurs mentionnées ci-
avant décrivent l'étanchéité à l'air globale de la structure du bâtiment. En conséquence, il convient de fermer toutes
les fenêtres, portes et ouvertures intentionnelles aussi bien que les orifices d'aspiration et de refoulement d'air
pendant ces mesurages.
A.10 Conditions de pression à l'intérieur du système et du bâtiment
II convient de calculer les pressions relatives du bâtiment, des différents espaces et du système de ventilation de
façon à éviter la diffusion des odeurs et des impuretés présentes en quantités ou concentrations nuisibles.
Aucune variation des conditions de pression n'est permise suite à des changements dans les conditions
météorologiques Il convient que l'étanchéité à l'air de l'enveloppe du bâtiment, des planchers et des cloisons ayant
une influence sur les conditions de pression soit étudiée et définie au stade de la conception en tenant compte des
conditions de température et de vent. Les différences de pression causées par les systèmes de contrôle de la fumée
ne sont pas traitées dans la présente norme.
A.10.2 Bâtiment
Dans les cas sans exigence ou émission particulière, il convient que les systèmes de ventilation soient conçus pour
des conditions de pression neutres dans le bâtiment. Il convient que la différence de pression entre l'intérieur et
l'extérieur ou entre les pièces ne dépasse pas 20 Pa.
Dans les zones où l'on prévoit une pollution élevée de l'air neuf (catégories ANF 2 à ANF 3) ou dans les zones où une
dépression entraînera un risque potentiel d'accroissement de la concentration de radon, par exemple, il convient que
la dépression intérieure soit conçue à un niveau minimal. Sinon, il convient que le bâtiment soit conçu pour une légère
surpression. (Dans les climats rudes, il convient de vérifier que la surpression interne ne provoque pas une
détérioration des structures par l'humidité).
Il convient que certains espaces (ainsi que dans les bâtiments destinés à une occupation humaine) soient conçus
pour une surpression par rapport à l'extérieur ou aux espaces contigus. Ces espaces sont, par exemple, des salles
blanches, des pièces destinées au matériel électronique / informatique sensible, etc.
II convient de surveiller continuellement les conditions de pression dans les espaces où il se produit de fortes
émissions d'impuretés. Il convient que la valeur des pressions d'air dans les escaliers, les couloirs et les autres
passages soit fixée de façon à ne pas provoquer de flux d'air d'une pièce ou d'un appartement à l'autre.
A.10.3 Intérieur
Il convient que les pressions relatives dans les espaces intérieurs des pièces soient conçues de façon que l'air passe
des espaces les plus propres vers les espaces où des impuretés sont libérées en quantités plus importantes.
A.10.4 Système
II convient de ne pas laisser des impuretés se répandre dans le bâtiment par l'intermédiaire des conduits d'air ou du
système de ventilation. II convient de ne pas combiner des systèmes de ventilation différents à l'intérieur d'une même
zone d'un bâtiment de telle manière que les conditions de pression dans cette zone échappent à tout contrôle dans
certaines conditions d'exploitation.
II convient de scinder les bâtiments de grande hauteur verticalement en zones de ventilation séparées, en spécifiant
une hauteur maximale. II est recommandé que la distance verticale (D ) entre la prise d'air la plus basse et la prise
d'air la plus haute dans une même zone ne dépasse pas la valeur suivante :
où :
 D max est la distance verticale en m ;
 θ a est la température de la pièce en °C ;
 θ out,,min est la température extérieure de calcul en hiver, en °C.
EXEMPLE
Lorsque la température de l'air dans la pièce est de 21 °C et la température extérieure de calcul de — 14 °C, il
convient de ne pas dépasser 17 m de distance verticale entre la prise d'air la plus basse et la prise d'air la plus haute.
Une autre méthode consiste à équiper le système de clapets à débit constant ou de dispositifs similaires qui
compensent automatiquement l'effet de tirage.
A.10.5 Conditions de pression dans les appareils et les systèmes

II est recommandé de définir les pertes de charge dues aux filtres et aux sections de filtration et aux clapets, sections
de clapets et aux sections de mélange dans les caissons de traitement de l'air conformément à l'EN 13053. Pour les
systèmes à débit d'air variable, les exigences supplémentaires suivantes sont spécifiées pour :
 la variation maximale de différence de pression et le rapport entre les débits d'air rejeté et d'air fourni ;
 la surveillance de la pression.
II convient de spécifier et d'estimer par des calculs l'influence des variations de perte de charge sur les débits d'air,
dues à la pollution par exemple l'accumulation de poussières ou à des positions de clapets différentes dans la section
des clapets ou dans la section de mélange. II est recommandé de n'admettre aucun changement important des débits
d'air (en général inférieur ou égal à ± 10 % du débit d'air fourni ou rejeté total) ou des conditions de pression dans le
bâtiment par suite de variations de pertes de charge dans l'appareil et le système.
A.10.6 Réseau de conduits

Les conduits d'air repris à l'intérieur du bâtiment (à l'exclusion du conduit de refoulement dans la salle des
ventilateurs) sont conçus, en principe, pour une dépression.
L'air repris de catégorie REP 1 ou REP 2 peut cependant être acheminé dans des conduits sous pression positive, à
condition que l'étanchéité des conduits soit de classe C, conformément à l'EN 12237, et qu'aucun conduit
d'alimentation en air ne fonctionne à une pression inférieure dans la même gaine.
II convient de ne pas acheminer de l'air repris de catégorie REP 3 ou REP 4 dans des conduits sous pression positive
à l'intérieur de la zone d'occupation du bâtiment. II convient d'équiper les conduits d'air repris de systèmes de
ventilation mécanique de dispositifs qui se ferment automatiquement lorsque la ventilation s'arrête afin d'éviter un
contre flux et une ventilation non modulée au moins lorsque les conduits d'air repris ont une section supérieure à 0,06
m².
Il convient de concevoir l'ensemble du système de réseaux de conduits de manière à limiter l'utilisation d'énergie
suivant les principes du regain statique afin de réduire le nombre de commandes de registre nécessaire à la
distribution spécifique de l'air dans le réseau de conduits.
A.11 Ventilation régulée sur demande

L'expérience pratique montre que la consommation d'énergie d'un système de ventilation peut être très souvent
considérablement réduite en adaptant la ventilation au besoin réel.
En cas de demandes variables, le système de ventilation peut être exploité de manière à satisfaire à des critères
définis. Dans des pièces destinées à être occupées par des personnes, les détecteurs suivants peuvent être adaptés
en fonction de la demande :
 détecteurs de mouvement ;
 compteurs ;
 détecteurs de CO2 (utilisés principalement dans des pièces avec interdiction de fumer) ;
 détecteurs de gaz mélangés (utilisés également dans des pièces avec autorisation de fumer) ;
 détecteur à infrarouge.
Dans les pièces dont les niveaux d'émission sont connus, la concentration du polluant le plus important peut être
utilisée comme signal d'entrée, par exemple la concentration de CO dans des zones de parking.
Conformément aux principes définis ci-avant, il convient d'adapter le système de ventilation et sa régulation en cas de
changement dans l'utilisation d'une pièce.
Pour plus d'informations, voir le prEN 15232.
D'autres méthodes plus simples peuvent être utilisées pour ajuster la ventilation à la demande. Ce résultat peut être
obtenu avec les moyens suivants :
 interrupteur manuel ;
 combinaison avec un interrupteur d'éclairage ;
 interrupteur commandé par une horloge (jour, semaine ou année entière) ;
 interrupteur à la fenêtre.
A.12 Consommation d'énergie faible

La puissance spécifique du ventilateur SFP dépend de la perte de charge, de l'efficacité du ventilateur et de la
conception du moteur ; il est à noter également que les fuites augmentent la valeur SFP . Il convient que la perte de
charge des éléments du système soit aussi basse que possible afin de satisfaire aux exigences de performance du
système, de sorte que la consommation du ventilateur soit aussi basse que possible. En outre, la perte de charge peut
changer en raison, par exemple, de l'accumulation de poussière, et ceci peut endommager l'équilibre de pression du
système.
Des exemples de pertes de charge sont présentés au Tableau A.8. Si un type de composant ayant une perte de
charge plus importante est sélectionné, la catégorie globale peut alors être atteinte par une perte de charge plus faible
des autres éléments. L'Annexe D fournit des lignes directrices supplémentaires pour calculer l'efficacité énergétique
des ventilateurs et des caissons de traitement d'air, afin de réduire la consommation énergie électrique globale. Les
données produits réelles pour chaque composant sont préférables, si celles-ci ne sont pas disponibles, les valeurs du
Tableau A.8 peuvent être utilisées comme valeurs par défaut.Tableau A.8 Exemples de pertes de charge pour des
éléments spécifiques dans les caissons de traitement d'air
A.13 Espace nécessaire pour les éléments et les systèmes
Il convient que le système soit disposé, conçu et installé de façon à faciliter les opérations de nettoyage, d'entretien et
de réparation. II convient d'aménager un espace suffisant près du matériel pour les opérations d'entretien et de
nettoyage. Il est recommandé que les dimensions minimales de cet espace soient égales aux dimensions
correspondantes du matériel ou de l'appareil concerné. II convient de réserver un espace suffisant pour le démontage
et la réparation et d'aménager et de repérer le trajet pour transporter les pièces de rechange. Les chiffres mentionnés
aux paragraphes A.13.1 à A.13.5 fournissent quelques premières indications sur l'espace à réserver.
II convient de ne disposer aucun matériel exigeant un entretien ni portes de servitude dans des emplacements dont
l'accès est médiocre. Dans le cas d'un plafond suspendu, il est recommandé de prévoir un accès ouvrant ou
démontable sans outils dont les dimensions sont égales ou supérieures à (500 × 500) mm au niveau de ce matériel
dans le plafond.
II convient que les caissons de traitement de l'air et les salles de machines soient accessibles au personnel de service
et d'entretien (y compris pour tous les déplacements des matériels et des pièces de rechange) sans qu'il soit
nécessaire d'entrer dans les zones d'occupation.
Les chiffres fournis pour les espaces nécessaires en A.13.2 et A.13.3 sont des indications approximatives pour des
situations types. Suivant la situation locale, l'espace nécessaire peut être plus ou moins grand. En tout cas, il y a
généralement lieu de vérifier l'espace réellement nécessaire pour les éléments et les systèmes dans la conception de
ventilation et de climatisation en tenant compte des besoins d'espace pour le nettoyage, l'entretien et le remplacement
de tous les éléments du système.
Dans la mesure du possible, il convient que les murs des locaux techniques et les gaines ne soient pas intégrés dans
le concept statique du bâtiment.
A.13.2 Espace nécessaire pour les locaux techniques relatifs aux systèmes de traitement de l'air
Pour permettre la réalisation des systèmes de traitement d'air efficaces du point de vue énergétique et faciles à
entretenir, il convient d'appliquer les spécifications relatives aux locaux techniques, présentées à la Figure A.4Figure
A.4 Hauteur de plafond et surface au sol pour les salles d'équipement
Les chiffres fournis sont valables pour des systèmes ayant un seul appareil d'air fourni et repris. En cas de division en
plusieurs appareils plus petits et en cas de récupération de chaleur à régénération, une surface au sol plus importante
peut s'avérer éventuellement nécessaire.
Dans une conception de ventilation et de climatisation, il est important de définir non seulement les chiffres globaux
pour les surfaces mais aussi leur disposition, les cheminements du système de conduits dans le système entier les
trajets de transport du matériel et des pièces de rechange et l'accessibilité pour les révisions et les réparations. II
convient de suivre les principes indiqués sur la Figure A.5. Les règlements et recommandations nationaux peuvent
fournir des lignes directrices et des spécifications supplémentaires.Figure A.5 Dispositions pour les systèmes de
traitement d'air (vue de dessus)
A.13.3 Espace nécessaire pour les installations de réfrigération et de distribution d'eau

Il convient que les exigences d'espace relatives aux installations de réfrigération et de distribution d'eau soient
conformes à la Figure A.6.
Les surfaces indiquées sont valables pour l'appareil de réfrigération, les pompes à eau froide et le système de
distribution d'eau froide. N'est pas compris l'espace nécessaire pour les pompes et les systèmes de distribution pour
le chauffage.Figure A.6 Hauteur de plafond et surface au sol pour les installations de réfrigération et de distribution
d'eau
A.13.4 Section des gaines

Les sections recommandées pour les gaines sont indiquées à la Figure A.7.
En ce qui concerne les gaines contenant des systèmes de conduits, la valeur inférieure est valable si la section est
presque quadratique et si aucune division en plusieurs conduits n'est nécessaire. Dans les autres cas, la limite
supérieure est habituellement mieux appropriée. Les chiffres fournis sont des surfaces brutes pour le transport de l'air.
Dans le cas de gaines utilisées directement pour le transport de l'air, la section est utilisée pour le transport de l'air
seul.
II est important de tenir compte des raccordements des conduits de la gaine au réseau de conduits dans les
planchers. L'aménagement de gaines de ventilation entre des cages d'ascenseurs n'est pas recommandé.Figure A.7
Section des gaines
A.13.5 Espace nécessaire dans les plafonds suspendus

Il convient de prévoir un accès dégagé aux trappes d'accès des conduits, conformément à l'EN 12097.
A.13.6 Appuis de fenêtre

Les systèmes de ventilation et climatisation installés dans les appuis de fenêtres nécessitent une profondeur d'environ
0,20 m à 0,40 m.
A.14 Aspects hygiéniques de l'installation et de l'entretien

Il convient que tous les éléments installés dans un système de ventilation et de climatisation soient adaptés, c'est-à-
dire résistants à la corrosion, faciles à nettoyer, accessibles et irréprochables sur le plan de l'hygiène. De plus, il
convient qu'ils ne favorisent pas la croissance de micro-organismes.
Les exigences de base concernant les éléments des réseaux de conduits pour faciliter l'entretien sont présentées
dans l'EN 12097.
Les exigences hygiéniques générales présentées dans l'EN 12097 sont valables pour tous les conduits, les éléments
de réseaux de conduits et le matériel des systèmes de ventilation. Il convient que le réseau de conduits soit conçu et
installé de manière à satisfaire à ces exigences pendant toute la durée de vie de l'application de ventilation.
II convient que tous les éléments soient installés de manière à pouvoir être nettoyés ou pouvoir être retirés pour les
besoins du nettoyage ou de l'entretien. En cas d'impossibilité, il convient d'installer des portes de service en amont ou
en aval sur un côté de l'élément ou sur les deux, conformément à l'EN 12097.
La catégorie de l'air repris influe sur la fréquence d'accès aux trappes ou portes d'accès, sur la méthode de nettoyage
et sur la périodicité du nettoyage.
Il convient que les ouvertures pour le nettoyage et l'entretien soient installées sur des plenums, près des coudes du
réseau de conduits et sur des conduits horizontaux en général à une distance inférieure ou égale à 10 m les uns des
autres pour assurer des points d'accès réguliers. Pour de l'air repris de catégorie RJT 4, toutefois, il convient
d'adopter, en général, une distance maximale de 3 m à 5 m en fonction des caractéristiques des impuretés dans l'air
repris. Les dimensions minimales des ouvertures sont données dans l'EN 12097. Lorsque l'on sait que la méthode de
nettoyage permet des ouvertures plus petites pour le nettoyage ou des distances plus importantes entre les
ouvertures, celles-ci sont acceptées à condition que la méthode et ses exigences spécifiques en ce qui concerne la
taille des ouvertures soient indiquées dans toute la documentation et par le marquage des ouvertures. Les
prescriptions minimales relatives à l'accès aux éléments montés sur conduits sont données dans l'EN 12097.
A.15 Taux de ventilation pour l'air intérieur
A.15.1 Taux minimal d'air fourni pour des pièces non conçues pour l'occupation humaine
Le Tableau A.9 donne les valeurs par défaut des taux d'air fourni pour les pièces qui n'ont pas été conçues pour
l'occupation humaine.Tableau A.9 Taux d'air neuf ou transféré par unité de surface au sol (surface nette) pour les
pièces non conçues pour l'occupation humaine
Ces taux sont basés sur une durée de fonctionnement de 50 % et une hauteur de 3 m. Dans le cas de durées de
fonctionnement plus courtes, il convient d'augmenter le débit d'air.
A.15.2 Taux d'air neuf par niveau de CO2 ou par personne

Les niveaux de CO2 peuvent être utilisés pour la conception du système de régulation sur demande. Les plages types
et les valeurs par défauts sont présentées dans le Tableau 10.Tableau A.10 Niveaux de CO2 dans les pièces
Le Tableau A.11 présente les taux d'air neuf par personne minimaux recommandés. Le taux d'air neuf calculé peut
également tenir compte des émissions des autres sources comme les matériaux constituant le bâtiment ou le
mobilier.Tableau A.11 Taux d'air neuf par personne
A.16 Environnement acoustique

Les valeurs admissibles par défaut du niveau de pression acoustique sont données au Tableau A.12. Les valeurs
peuvent être dépassées lorsque l'occupant peut contrôler le fonctionnement de l'équipement. Par exemple, un
climatiseur de pièce peut produire un niveau de pression acoustique plus élevé si son fonctionnement est contrôlé par
l'occupant, mais même dans ce cas, il convient que l'augmentation du niveau de pression acoustique par rapport aux
valeurs de calcul soit limitée, par exemple, à 10 dB (A).Tableau A.12 Exemple de niveau de pression acoustique
pondéré A admissibles
A.17 Apports de chaleur intérieure
Des informations sur l'apport de chaleur créé par les personnes, l'éclairage et l'équipement sont présentées de A.17.2
à A.12.4. Pour la conception d'un système de ventilation et de climatisation, il est essentiel de définir clairement des
apports internes réalistes avec leur tableau horaire et leur correspondance avec le temps.
Une surestimation des apports internes peut entraîner un investissement et des coûts de fonctionnement trop élevés,
alors qu'une sous-estimation peut entraîner des températures trop élevées dans les pièces en saison chaude.
A.17.2 Personnes
La production de chaleur des personnes consiste en une part sensible (rayonnement plus convection) et une part
latente (émission de vapeur). Pour les charges de rafraîchissement, seule la part sensible est applicable.
Le Tableau A.13 contient des valeurs pour la production de chaleur des occupants, qui sont fondées sur une
température d'air de 24 °C. Avec des températures plus élevées, la production totale de chaleur reste la même, mais
les valeurs de chaleur sensibles diminuent ((θ a = 26 °C : C a — 20 %).Tableau A.13 Production de chaleur des
personnes avec différents types d'activité (température de l'air 24 °C)
A.17.3 Éclairage
Le système de ventilation doit être conçu pour prendre en considération l'apport de chaleur intérieure causée par le
système d'éclairage proposé. Les critères recommandés pour l'éclairage sont donnés dans l'EN 15251 et l'EN 12464-
1. La puissance électrique nécessaire pour un niveau d'éclairage donné dépend de la solution technique. Des
informations supplémentaires sur la puissance électrique et de éclairage sont données dans le prEN 15193. Pour plus
d'information sur l'éclairage, consulter l'EN 12464-1.
A.17.4 Matériel
En tant que base de conception du système de ventilation et de climatisation, tous les équipements produisant des
émissions significatives dans l'espace ventilé doivent être définis.
Dans les bâtiments de bureaux, l'apport de chaleur dû au matériel est habituellement compris entre 25 W.personne-1
et 200 W.personne-1 moyenné sur la période d'utilisation. Une valeur par défaut pour des bâtiments de bureau est de
100 W.personne-1 pendant 8 h par jour.
Annexe B (informative) Aspects économiques
B.1 Généralités
Le choix d'un système de chauffage et de ventilation pour un bâtiment quelconque est normalement fondé sur le
matériel fonctionnant le mieux au prix le plus raisonnable. II est important que le calcul des coûts soit réalisé
correctement avec une méthode bien établie.
Des informations supplémentaires concernant les systèmes de chauffage sont fournis dans le prEN 15459.
B.2 Durées de vie et coûts d'entretien pour les installations et le matériel

La durée de vie et le coût d'entretien du matériel dépendent :
a de la qualité de chaque équipement ;
b de la taille et de la sélection de chaque équipement ;
c du degré d'utilisation ;
d de la qualité et de la méthode d'entretien.
Comme recommandation générale, il est possible d'utiliser dans le calcul des coûts de cycles de vie et les coûts
d'entretien annuels donnés dans le prEN 15459. II est toutefois important de tenir compte des points mentionnés plus
haut et de la durée de vie du bâtiment entier ainsi que de l'utilisation du bâtiment. Il convient que les durées de vie de
l'ensemble de l'équipement soient intégrés dans la documentation relative à l'équipement et au système et soient
disponibles pour une inspection régulière des systèmes, spécifiée dans l'EN 15240 pour les systèmes de
conditionnement de l'air et dans l'EN 15239 pour les systèmes de ventilation.
Annexe C (informative) Liste de vérification pour la conception et l'utilisation de systèmes

avec une faible consommation d'énergie
C.1 Liste de vérification pour la conception du bâtiment

Cette liste de vérification peut aider à éviter une situation dans laquelle les défauts du bâtiment conduisent à un
inconfort ou à une grande consommation d'énergie :
a dès le début, coopération avec un bureau d'études de ventilation et de climatisation ;
b optimisation de la forme et de l'orientation du bâtiment ainsi que de la taille des fenêtres ;
c bonne protection thermique pour l'été et l'hiver ;
d étanchéité à l'air du bâtiment adaptée à son utilisation et au type de système de ventilation ;
e réservoir thermique optimisé de la structure ;
f utilisation de matériaux et de mobilier avec de faibles taux d'émission ;
g protection solaire efficace ;
h séparation des zones ayant une utilisation différente et par conséquent des besoins différents ;
i concept clair de la protection contre l'incendie ;
j besoins des pièces en termes d'installations et de conduits de ventilation ;
k concept d'éclairage ;
l utilisation de la lumière du jour.
C.2 Liste de vérification pour la conception du système de ventilation et de climatisation

Cette liste de vérification est recommandée principalement aux architectes et concepteurs de systèmes de ventilation
et de climatisation :
a définition claire et par écrit des bases de conception ;
b air fourni régulé sur demande dans les cas de changement d'utilisation ;
c calcul correct des charges de chaleur et de rafraîchissement comme base pour le dimensionnement du système ;
d utilisation de charges internes réalistes ;
e extraction directe des sources ponctuelles de chaleur, de pollution ou d'humidité ;
f bonne efficacité de la ventilation dans la pièce par l'utilisation de la ventilation par déplacement ou d'une ventilation
par mélange très efficace ;
g utilisation des possibilités de rafraîchissement naturel ;
h récupération de chaleur ;
i fonctionnement individuel en cas d'utilisation individuelle ;
j possibilités d'utiliser d'autres méthodes comme un système de puits canadien pour l'air neuf, des forages
verticaux, un rafraîchissement adiabatique de l'air repris ;
k dans le cas d'apports de chaleur restants, applications de système air-eau ;
l concept de mesurage pour contrôler le fonctionnement et la consommation d'énergie du système ;
m concept de vérification et de nettoyage du système.
C.3 Liste de vérification pour la conception des éléments individuels

Cette liste de vérification est recommandée aux contractants pour la conception détaillée des éléments :
a faible besoin en énergie pour le transport de l'air (petites vitesses, trajets courts, bonne forme aérodynamique) ;
b rendement élevé du ventilateur, de la transmission et du moteur dans toutes les conditions ;
c récupération optimisée de chaleur et de froid ;
d pas d'humidification ou humidification régulée ;
e pas de rafraîchissement ou rafraîchissement régulé ;
f température de l'eau froide aussi élevée que possible ;
g isolation des canalisations froides contre la condensation et les pertes d'énergie ;
h possibilités prévues pour vérifier et nettoyer le système de conduits et ses éléments ;

i étanchéité des réseaux de conduits et des caissons de traitement de l'air ;
j alimentation énergétique optimisée.
C.4 Liste de vérification pour l'utilisation du système

Cette liste de vérification est principalement recommandée aux propriétaires et utilisateurs du bâtiment. II est conseillé
de revoir cette liste de vérification périodiquement après la fin, et la documentation doit rester disponible pour
l'inspection régulière des systèmes, spécifiée dans l'EN 15240 pour les systèmes de conditionnement de l'air et dans
l'EN 15239 pour les systèmes de ventilation.
a Utilisation de températures de pièces spécifiées.
b Utilisation des taux d'humidités spécifiées.
c Utilisation du système en fonction des besoins réels.
d Utilisation correcte de la protection solaire en été et en hiver.
e Charges internes réduites le plus possible en été.
f Vérifications périodiques des éléments (filtres, transmissions, propreté, capteurs).
g Contrôle périodique de la consommation d'énergie.
h Vérifications périodiques des conditions d'hygiène du système.
i Optimisation de l'exploitation en fonction des conditions et des besoins réels.
Annexe D (informative) Calcul de l'efficacité énergétique des ventilateurs et des caissons

de traitement d'air — Calcul et vérification de la SFP , SFP Eet SFP V
D.1 Introduction
Cette annexe décrit une méthode de calcul de la consommation des ventilateurs et des caissons de traitement d'air
dans les systèmes de ventilation des bâtiments. Des lignes directrices plus détaillées sont fournies dans les
recommandations EUROVENT 6/8 — 2005 pour le calcul de la consommation d'énergie dans les caissons de
traitement d'air.
La valeur cible pour la Puissance Spécifique du Ventilateur, SFP , renseigne sur la demande d'efficacité énergétique
des ventilateurs d'air fourni et repris de l'ensemble du bâtiment. Il convient que la valeur cible de la Puissance
Spécifique du Ventilateur (SFP ), pour le bâtiment entier, soit définie au tout début de la phase de conception afin de
déterminer la demande de puissance utile et la consommation énergétique requise pour le transport de l'air à travers
le bâtiment tout entier. SFP E constitue un facteur supplémentaire qui permet de calculer l'efficacité des caissons
individuels de traitement de l'air ou des ventilateurs utilisant l'électricité. Une définition détaillée de la SFP E est
présentée en D.3.2 pour les caissons de traitement d'air à récupération de chaleur avec air fourni et air repris et en
D3.3 pour les caissons de traitement séparé de l'air fourni et de l'air repris et des ventilateurs individuels. La SFP
prend en compte uniquement la puissance de consommation des ventilateurs.
Au cours du processus de conception, la valeur SFP pour le bâtiment entier, qui est définie comme la moyenne
pondérée des valeurs SFP E des appareils individuels et des ventilateurs (voir l'exemple D.8), doit être comparée à la
valeur cible et vérifiée en cas de changement des valeurs individuelles de SFP E.
La SFP V est une autre puissance spécifique du ventilateur très utile. Cette valeur permet de disposer d'un facteur
simple à spécifier et à vérifier. La différence entre la SFP E et la SFP V est la charge pour chacun des cas, le calcul
(voir D.2.2) pour la SFP E et la validation (voir D.6.2) pour la SFP V.
Il est recommandé de calculer les deux valeurs SFP E et SFP V (en utilisant les logiciels du fabricant, par exemple).
D.2 Puissance Spécifique du Ventilateur (SFP ) d'un immeuble entier (kWh/(m³/s)
D.2.1 Généralités
La SFP pour l'ensemble du bâtiment, est définie comme suit : « La puissance électrique totale consommée par
l'ensemble des ventilateurs dans le système de distribution de l'air divisée par le débit d'air total à travers le bâtiment
en conditions de charge théorique, en W.m-3.s ».
où :
 SFP est la demande de puissance spécifique du ventilateur en W.m-3.s ;
 P sf est la puissance totale des ventilateurs d'air fourni au débit d'air de conception en W ;
 P ef est la puissance totale des ventilateurs d'air repris au débit d'air de conception en W ;
 q max est le débit d'air de conception à travers le bâtiment, il convient que ce débit d'air soit le débit d'air repris en
m³ × s-1.
En termes de SFP pour l'ensemble du bâtiment, les terminaux assistés par un ventilateur sont inclus lorsqu'ils sont
raccordés au système de distribution d'air principal.
D.2.2 Condition de charge théorique

La condition charge théorique, c'est lorsque la perte de charge du filtre est égale à la moyenne de la perte de charge
du filtre propre et de la chute de pression maximale recommandée (filtre sale). Les pertes de charge pour les autres
composants (par exemple, échangeur de chaleur, refroidisseur et humidificateur) sont égales à la moyenne des
valeurs sèches et humides.
D.3 Spécification de la SFP E des caissons individuels de traitement d'air ou des ventilateurs
Afin de permettre aux concepteurs de projets de construction de déterminer rapidement si un caisson de traitement
d'air donné sera conforme ou non aux exigences globales concernant l'efficacité énergétique, une SFP E a été définie
pour les caissons de traitement d'air ou les ventilateurs séparés. Dans certains cas, des demandes spécifiques sur
l'efficacité énergétique de chaque ventilateur ou caisson individuel de traitement d'air peuvent avoir été formulées
dans la spécification du programme.
Dans un système de débit-volume d'air constant, il faut répondre aux demandes à la perte de charge externe
nominale (perte de charge dans le réseau de conduits) et au débit d'air nominal. Dans un système à débit-volume
variable, il faut répondre aux demandes de SFP E au débit d'air partiel et à la perte de charge externe qui s'y rattache,
spécifiée pour chaque caisson de traitement de l'air ou à un autre endroit dans les documents de référence du projet.
Par conséquent, il faut spécifier les données fournies pour la perte de charge externe nominale et au débit nominal
maximal, ainsi que le débit partiel et la perte de charge externe qui s'y rattache. Si les données fournies concernant le
débit d'air partiel et la perte de charge externe qui s'y rattache n'est pas spécifiée, les valeurs suivantes peuvent être
utilisées par défaut pour déterminer la SFP E :
Débit d'air de conception (valeur par défaut) : 65 % du débit d'air nominal.
Perte de charge externe de conception (valeur par défaut) : 65 % de la perte de charge externe nominale.
Commentaires : 65 % peuvent être considérés comme une valeur annuelle moyenne réaliste pour que la ventilation
garantisse des conditions normales de confort. On trouve la perte de charge externe de conception à 65 % du débit
d'air nominal en utilisant des méthodes de calcul conventionnelles et en supposant que :
 62 % de la perte de charge externe est constituée de la perte de charge dépendante du débit ;
 38 % de la perte de charge externe est constituée de la perte de charge indépendante du débit, équivalente au
réglage de la pression constante.
D.3.2 Caisson de traitement d'air pour la récupération de la chaleur avec air rejeté et air fourni
La puissance spécifique du ventilateur,SFPE est la puissance électrique totale, en kW, qui alimente les ventilateurs
du caisson de traitement d'air, divisée par le débit d'air repris ou fourni le plus important (et non les débits d'air neuf ou
d'air rejeté) exprimé en m³/s en conditions de « filtre propre ».
où :
 SFP E est la puissance spécifique du ventilateur dans un caisson de traitement d'air pour la récupération de
chaleur en W.m-3.s ;
 P sfm est la puissance alimentant le ventilateur d'air fourni en W ;
 P efm est la puissance alimentant le ventilateur d'air repris en W ;
 q max est le débit d'air le plus important à travers le caisson de traitement d'air en m³ × s-1.
Noter que les caissons de traitement d'air avec des échangeurs de chaleur comportant un serpentin couplés-liquide et
des sections séparées d'air rejeté et d'air neuf appartiennent à cette catégorie de caissons de traitement d'air.
D.3.3 Caissons séparés de traitement d'air rejeté ou fourni et ventilateurs individuels

La puissance spécifique du ventilateur,SFPE, est la puissance électrique, en kW, alimentant un ventilateur, divisée
par le débit d'air exprimé en m³/s en conditions de « filtre propre ».
où :
 SFP E est la puissance spécifique du ventilateur/caisson de traitement d'air en W.m-3.s ;
 P alimentation du secteur est la puissance alimentant les ventilateurs du caisson de traitement d'air ou du ventilateur en W ;
 q est le débit d'air à travers le caisson de traitement d'air en m³ × s-1.
D.4 Spécification de la performance du ventilateur

Les données suivantes doivent être spécifiées pour chaque caisson de traitement d'air :
 débit d'air fourni et rejeté en m³ × s-1 ;
 chiffres pour la perte de charge externe dans l'air fourni tout comme dans l'air repris en Pa ;
 efficacité totale du ou des ventilateurs à la condition de charge théorique en %.
Dans les conditions de charge théorique et de charge de validation :

 augmentation de la pression totale en Pa ;
 vitesse du ventilateur en tr × min-1 ;
 puissance fournie au ventilateur en kW ;
 puissance spécifique du ventilateur, SFP V et SFP E en W.m-3.s.
Taille du réseau de conduits raccordés.

Si le caisson de traitement d'air est équipé d'un échangeur de chaleur rotatif, spécifier également les données
suivantes :
 purge des débits d'air y compris les fuites en m³ × s-1 ;
 perte de charge provenant de l'étranglement externe du côté de l'air rejeté, afin de garantir que la fuite d'air est
orientée dans la bonne direction en Pa.
D.5 Calcul de la demande de puissance du ventilateur

La puissance utile fournie par l'alimentation du secteur à chaque ventilateur peut être exprimée de la façon suivante :
où :
 P alimentation du secteur est la puissance utile fournie par l'alimentation du secteur, en W ;
 q ventilateur est le débit d'air à travers le ventilateur en m³ × s-1 ;
 Δp ventilateur est l'augmentation totale de la pression de l'entrée du ventilateur à la sortie de celui-ci en Pa ;
 P ventilateur est la demande de puissance du ventilateur, en W ;
 η tot = η ventilateur × η tr × η m × η c ;
 η ventilateur est l'efficacité du ventilateur y compris les pertes des paliers ;
 η tr est l'efficacité de la transmission mécanique ;
 η m est l'efficacité du moteur électrique sans contrôle ;
 η c est l'efficacité de l'équipement de contrôle y compris ses effets sur les pertes du moteur.
Toutes les valeurs sont applicables à une masse volumique de l'air de ρ = 1,2 kg/m³. Les valeurs types sont
données dans le Tableau D.1.Tableau D.1 Exemples d'efficacités pour des composants spécifiques dans les
systèmes centralisés
L'augmentation de pression à l'intérieur du ventilateur, Δp ventilateur, doit dépasser la résistance à Δp ext (perte de
charge externe, par exemple, la perte de charge totale dans le système de distribution de l'air à l'extérieur du caisson
de traitement d'air et du ventilateur) et Δp ahu, (perte de charge interne, à savoir la perte de charge combinée dans
les différentes sections de fonctionnement du caisson de traitement d'air si le ventilateur est incorporé dans le caisson.
La perte de charge du réseau de conduits doit également prendre en compte les effets du système de refoulement du
ventilateur, générés par un réseau de conduits inapproprié (raccord en T, coude ou changement de sections brutales)
dans le voisinage du refoulement du ventilateur.
Des lignes directrices plus détaillées sont fournies dans les recommandations EUROVENT 6/8 — 2005 relatives aux
calculs de la consommation d'énergie dans les caissons de traitement d'air.
D.6 Spécifications des exigences SFP V
La SFP V est une autre puissance spécifique du ventilateur très utile, où V signifie « validation ». Cette valeur permet
de disposer d'un facteur simple à spécifier et à vérifier durant la conception du bâtiment et une manière directe de
valider au moment de la mise en service et du contrôle du système de ventilation.
La puissance spécifique du ventilateur SFP V est égale à la puissance électrique, en W, fournie au ventilateur divisée
par le débit d'air exprimé en m³/s dans les conditions de charge de validation.
Lors de la spécification du système de ventilation, il est utile de spécifier la SFP V la plus élevée admissible afin de
faciliter le choix des unités de traitement d'air ou des ventilateurs présentant le rendement de puissance désirée.
D.6.2 Condition de charge de validation

La condition de charge de validation, c'est lorsque les filtres sont propres et tous les composants secs.
D.7 Vérification des exigences SFP V

Il convient de doter le caisson de traitement de l'air de filtres propres avant de vérifier sa valeur SFP V. Il convient que
le caisson de traitement de l'air et le réseau de conduits soient exempts d'impuretés susceptibles d'entraîner une perte
de charge importante. Le contrôle de la performance des caissons à traitement d'air doit être réalisé en accord avec
l'EN 13053.
Du fait que le débit d'air développé dans le ventilateur dépend largement de la masse volumique de l'air et de la
vitesse de l'air, la SFP V mesurée doit être recalculées en prenant pour hypothèse, la masse volumique de l'air et la
vitesse de l'air utilisées dans le calcul de la SFP V spécifiée. Pour vérifier la valeur SFP V lors de l'inspection régulière,
voir l'EN 15240 et l'EN 15239.Tableau D.2 Exemples de catégorie de SFP
D.8 Exemple
Caisson de traitement de l'air équipé d'unités d'air repris et fourni
Unités d'air fourni ou ventilateurs séparés
Unités d'air fourni ou ventilateurs séparés
Annexe E (informative) Efficacité de ventilation et de diffusion de l'air

Il existe une relation entre l'efficacité de ventilation définie avec la concentration de contaminant et la diffusion de l'air
choisie. Cette relation dépend d'un certain nombre de paramètres significatifs dont la distribution des sources, des
règles de conception et le dimensionnement de l'équipement. Il existe des règles empiriques qui peuvent fournir des
indications sur l'efficacité de ventilation attendue pour les bâtiments commerciaux, avec sources diffuses, les règles de
conception et d'installation appropriées étant appliquées. Pour la ventilation par déplacement, cela comprend un calcul
approprié des débits.
 Même dans des configurations fondamentalement correctes, des différences d'efficacité de ventilation comprise
entre 0,7 et 1,0 peuvent être rencontrées. En présence de ventilation par déplacement, l'élimination réelle de
contaminant peut être plus élevée (jusqu'à 2).
 Dans la plupart des cas, les jets froids ont une efficacité de ventilation plus élevée que les diffuseurs à jet chaud,
par exemple, au mois 10 % de plus.
 Les diffuseurs à jet chaud sont généralement recommandés dans le cas de pièces hautes de plafond, à moins
d'utiliser des jets chauds verticaux turbulents ou à géométrie variable.
 La vitesse d'air et la différence de température sont des facteurs importants pour la détermination de l'efficacité
des jets chauds
 L'efficacité des ventilations — pas nécessairement le confort — augmente avec la vitesse d'air, par exemple, un jet
froid avec une vitesse de plus de 1,5 m/s a une efficacité de 20 % plus élevée qu'un jet avec une vitesse inférieure
à 0,5 m/s. Dans le cas des jets chauds, cet effet est renforcé.
Des plages types d'efficacité de ventilation sont présentées dans le Tableau E.1. En raison des nombreux paramètres
dont dépend l'efficacité de ventilation dans les installations réelles, un calcul cas par cas est recommandé. Des
recommandations supplémentaires peuvent être trouvées dans la littérature. Pour plus de détails, le guide REHVA, n°
2 donne les informations de base et les lignes directrices.Tableau E.1 Valeurs types pour l'efficacité de ventilation
Bibliographie
[1] EN 779, Filtres à air de ventilation générale pour l'élimination des particules — Détermination des performances de
filtration .
[2] EN 1505, Ventilation des bâtiments — Conduits en tôle et accessoires à section rectangulaire — Dimensions .
[3] EN 1506, Ventilation des bâtiments — Conduits en tôle et accessoires à section circulaire — Dimensions .
[4] EN 1507, Ventilation des bâtiments — Conduits rectangulaires en tôle — Prescriptions pour la résistance et
l'étanchéité .
[5] EN 1751, Ventilation des bâtiments — Bouches d'air — Essais aérodynamiques des registres et clapets .
[6] EN 1886, Ventilation des bâtiments — Caissons de traitement d'air — Performance mécanique .
[7] EN 12237, Ventilation des bâtiments — Réseau de conduits — Résistance et étanchéité des conduits circulaires
en tôle.
[8] EN 12464-1, Lumière et éclairage — Éclairage des lieux de travail — Partie 1 : Lieux de travail intérieur
[9] EN 13030, Ventilation des bâtiments — Bouches d'air — Essai de performance des grilles d'air extérieur soumises
à une pluie simulée .
[10] EN 13829, Performance thermique des bâtiments — Détermination de la perméabilité à l'air des bâtiments —
Méthode de pressurisation par ventilateur (ISO 9972 :1996, modifiée).
[11] CR 1752, Ventilation des bâtiments — Critères de conception pour l'environnement intérieur .
[12] CEN/TR 14788, Ventilation des bâtiments — Conception et dimensionnement des systèmes de ventilation
résidentiels
[13] EN 15193, Performance énergétique des bâtiments — Exigences énergétiques pour l'éclairage
[14] prEN 15243, Systèmes de ventilation des bâtiments — Calcul de la température des pièces, de la charge et de
l'énergie pour les bâtiments équipés de système de climatisation .
[15] prEN 15459, Systèmes de chauffage dans les bâtiments — Exigences en matière de données relatives aux
méthodes d'évaluation économique normalisées liées aux systèmes d'énergie dans les bâtiments, y compris aux
sources d'énergie renouvelable.
[16] EN ISO 7726, Ergonomie des ambiances thermiques — Appareils de mesure des grandeurs physiques (ISO
7726 :1998).
[17] ISO/DIS 16814, Conception de l'environnement des bâtiments — Qualité de l'air intérieur — Méthodes
d'expression de la qualité de l'air intérieur pour une occupation humaine.
[18] Directive 1999/30/CE du Conseil, du 22 avril 1999, relative à la fixation de valeurs limites pour l'anhydride
sulfureux, le dioxyde d'azote et les oxydes d'azote, les particules et le plomb dans l'air ambiant.
[19] EUROVENT 6/8, Recommandation pour le calcul de la consommation énergétique des caisson de traitement
d'air.
[20] World Health Organisation, Air Quality Guidelines for Europe, WHO, 1999.
[21] Mundt, E. et al, Ventilation effectiveness. REHVA Guidebook no.2.
Liste des documents référencés

#1 - NF EN 15251 (août 2007) : Critères d'ambiance intérieure pour la conception et évaluation de la performance
énergétique des bâtiments couvrant la qualité de l'air intérieur, la thermique, l'éclairage et l'acoustique (Indice de
classement : E51-762)
#2 - NF DTU 61.1 P1 (décembre 2001) : Travaux de bâtiment - Installations de gaz dans les locaux d'habitation -
Partie 1 : Terminologie + Amendement A1 (août 2006) (Indice de classement : P45-204-1)
#3 - NF EN 12599 (juillet 2000) : Ventilation des bâtiments - Procédures d'essai et méthodes de mesure pour la
réception des installations de ventilation et de climatisation installées (Indice de classement : E51-724)
#4 - NF EN 12792 (décembre 2003) : Ventilation des bâtiments - Symboles, terminologie et symboles graphiques
(Indice de classement : E51-600)
#5 - NF EN 15239 (août 2007) : Ventilation des bâtiments - Performance énergétique des bâtiments - Lignes
directrices pour l'inspection des systèmes de ventilation (Indice de classement : E51-761)
#6 - NF EN 15240 (juillet 2007) : Systèmes de ventilation pour les bâtiments - Performance énergétique des bâtiments
- Lignes directrices pour l'inspection des systèmes de conditionnement d'air (Indice de classement : E51-760)
#7 - NF EN 15241 (juillet 2007) : Ventilation des bâtiments - Méthodes de calcul des pertes d'énergie dues à la
ventilation et à l'infiltration dans les bâtiments commerciaux (Indice de classement : E51-749)
#8 - NF EN 15242 (août 2007) : Ventilation des bâtiments - Méthodes de calcul pour la détermination des débits d'air
dans les bâtiments y compris les infiltrations (Indice de classement : E51-748)
#9 - NF EN ISO 7730 (mars 2006) : Ergonomie des ambiances thermiques - Détermination analytique et interprétation
du confort thermique par le calcul des indices PMV et PPD et par des critères de confort thermique local (Indice de
classement : X35-203)
#10 - FD CEN/TR 14788 (août 2006) : Ventilation des bâtiments - Conception et dimensionnement des systèmes de
ventilation résidentiels (Indice de classement : E51-735)
#11 - NF EN 12237 (juin 2003) : Ventilation des bâtiments - Réseau de conduits - Résistance et étanchéité des
conduits circulaires en tôle (Indice de classement : E51-717)
#12 - NF EN 13829 (février 2001) : Performance thermique des bâtiments - Détermination de la perméabilité à l'air des
bâtiments - Méthode de pressurisation par ventilateur (Indice de classement : P50-759)
#13 - NF EN 12464-1 (juin 2003) : Lumière et éclairage - Éclairage des lieux de travail - Partie 1 : lieux de travail
intérieur (Indice de classement : X90-003-1)
Liste des figures

Figure 1 Illustration des types d'air utilisant les numéros fournis au Tableau 2
Figure 2 Description de la zone d'occupation
Figure A.1 Distances minimales recommandées entre les orifices de refoulement et les prises d'air neuf
Figure A.2 Conditions de pression dans le système
Figure A.3 Classes d'étanchéité à l'air (pour les pressions d'essai, voir l'EN 1507 et l'EN 12237)
Figure A.4 Hauteur de plafond et surface au sol pour les salles d'équipement
Figure A.5 Dispositions pour les systèmes de traitement d'air (vue de dessus)
Figure A.6 Hauteur de plafond et surface au sol pour les installations de réfrigération et de distribution d'eau
Figure A.7 Section des gaines
Liste des tableaux

Tableau de l'article : Introduction
Tableau 1 Symboles et unités
Tableau 1 Symboles et unités (fin)
Tableau 2 Spécification des types d'air
Tableau 3 Classification de l'air repris (REP) et de l'air rejeté (RJT)
Tableau 4 Classification de l'air neuf (ANF)
Tableau 5 Classification de base de la qualité de l'air intérieur (INT)
Tableau 6 Types possibles pour la régulation de la qualité de l'air intérieur (INT-C)
Tableau 7 Systèmes de base types selon les moyens de régulation des propriétés thermodynamiques dans la pièce
Tableau 8 Conditions de pression de conception dans la pièce, exprimées en débits
Tableau 9 Classification de la puissance spécifique du ventilateur
Tableau 10 SFP élargie à des éléments supplémentaires
Tableau 11 Dimensions de la zone d'occupation
Tableau 12 Hypothèses de calcul pour la surface au sol par personne
Tableau A.1 Classification de l'air repris (REP) et de l'air rejeté (RJT)
Tableau A.2 Distance minimales entre la prise d'air et les orifices de refoulement de l'air rejeté
Tableau A.2 Distance minimales entre la prise d'air et les orifices de refoulement de l'air rejeté (suite)
Tableau A.2 Distance minimales entre la prise d'air et les orifices de refoulement de l'air rejeté (fin)
Tableau A.3 Exemples de polluants clés
Tableau A.4 Récapitulatif de la classification de l'air neuf, exemples

Tableau A.5 Classes de filtres minimales recommandées par section de filtrations (définition des classes selon l'EN
779)
Tableau A.6 Valeurs de calcul pour les taux d'air repris
Tableau A.7 Réutilisation de l'air repris et utilisation de l'air transféré
Tableau A.8 Exemples de pertes de charge pour des éléments spécifiques dans les caissons de traitement d'air
Tableau A.9 Taux d'air neuf ou transféré par unité de surface au sol (surface nette) pour les pièces non conçues pour
l'occupation humaine
Tableau A.10 Niveaux de CO2 dans les pièces
Tableau A.11 Taux d'air neuf par personne
Tableau A.12 Exemple de niveau de pression acoustique pondéré A admissibles
Tableau A.13 Production de chaleur des personnes avec différents types d'activité (température de l'air 24 °C)
Tableau D.1 Exemples d'efficacités pour des composants spécifiques dans les systèmes centralisés
Tableau D.2 Exemples de catégorie de SFP
Tableau de l'article : D.8 Exemple
Tableau E.1 Valeurs types pour l'efficacité de ventilation

Norme 13779

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Généré par i-Reef - Edition S152 - Juin 2008

Exigences de performances pour les systèmes

 Liste des auteurs

 5.3.1 Emplacement, conditions extérieures, voisinage

 5.4 Données relatives à la structure

 5.7 Exigences pour les pièces

 5.8 Exigences relatives aux systèmes

 5.11 Phases du projet : Du lancement à l'exploitation

 6.1 Spécification des types d'air

 6.3 Tâches du système et types de systèmes de base

 6.6 Récupération de la chaleur

 7.4 Qualité de l'air intérieur

 7.4.1 Hypothèses de calcul

 7.5 Humidité de l'air intérieur

 Annexe A (informative) Lignes directrices pour une bonne pratique

 A.1 Domaine d'application

 A.3.1 Organigramme décisionnel pour la classification de la qualité de l'air neuf

 A.4 Récupération de chaleur : Conditions de pression en vue d'éviter un transfert de contaminant

 A.5 Élimination de l'air repris

 A.9 Étanchéité du bâtiment

 A.11 Ventilation régulée sur demande

 A.14 Aspects hygiéniques de l'installation et de l'entretien

 A.16 Environnement acoustique

 Annexe B (informative) Aspects économiques

 C.1 Liste de vérification pour la conception du bâtiment

 D.4 Spécification de la performance du ventilateur

 D.7 Vérification des exigences SFPV

 Annexe E (informative) Efficacité de ventilation et de diffusion de l'air

Membres de la commission de normalisation

MME BRIERE UNICLIMA

MME DUC-GONINAZ FRANCE AIR

 M DUPRE SODIAMEX SAS

MME LESIEUR ISOVER SAINT GOBAIN

MME MONDOT CETIAT

MME RACAPE SODIAMEX SAS

 MME TOKAREK GDF

: NF EN 15251 (indice de classement : E 51-762)

3.1 système de climatisation

3.2 types d'air

3.3 zone d'occupation

3.4 efficacité de la ventilation

la zone d'occupation). Elle est définie par :

3.5 puissance spécifique du ventilateur

est définie par la formule suivante :

3.6 ventilation régulée sur demande

3.7 système de ventilation

Tableau 1 Symboles et unités (fin)

5 Accord sur les critères de conception

5.3 Caractéristiques générales du bâtiment

5.3.1 Emplacement, conditions extérieures, voisinage

5.3.2 Caractéristiques climatiques à l'extérieur

5.3.3 Informations générales sur les conditions d'exploitation

5.4 Données relatives à la structure

5.5 Description géométrique

5.6 Utilisation des pièces

5.6.2 Occupation humaine

5.6.3 Autres apports de chaleur internes

5.6.4 Autres sources de pollution interne et d'humidité

5.6.5 Débit d'air repris

5.7 Exigences pour les pièces

5.7.2 Type de régulation

5.7.3 Conditions thermiques et d'humidité

5.7.4 Qualité de l'air pour les personnes