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Publié par

Deutche Gesellschaft für


Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH

Siège de la société
Bonn et Eschborn
Allemagne

Intitulé du projet/programme
Programme, ressources naturelles,
climat et énergie

Bureau de la GIZ
39, Rue Mohamed Khoudi,
El Biar, Alger - Algérie
T : +213 (0) 21 92 09 88/89
F : +213 (0) 21 92 09 90
www.giz.de

Mise à jour
12 / 2014

Impression
Clos de la grotte
Alger

Conception
B.B.M Strategy
Alger

Crédits photographiques
http://all-free-download.com/free-photos,
Domaine public.

Auteurs
Dr Astrid Denker
Dr S.M.K El Hassar
Groupe d’experts spécialiste en efficacité
énergétique et durabilité sous la direction de
Dr - Ing. Saad Baradiy
Guide
pour une construction
Eco-énergétique
en Algérie
Sommaire
PREFACE

INTRODUCTION

Partie I : Notions et recommandations en efficacité


énergétique dans le bâtiment

CHAPITRE I : Présentation du contexte


1.1 Généralités
1.2 Etat des consommations énergétiques
1.3 Développement durable et marché public écologique
1.4 La politique nationale de maîtrise de l’énergie
1.5 Quelques textes réglementaires
1.5.1 Textes relatifs à la maîtrise de l’énergie
1.5.2 Textes relatifs au développement durable
1.5.3 Textes relatifs au fonds national pour la maîtrise de l’énergie
1.5.4 Textes relatifs à l’APRUE
1.5.5 Textes relatifs au Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme

CHAPITRE II : Connaissances de base


2.1 Modes de transfert thermique
2.1.1 La convection
2.1.2 Le rayonnement
2.1.3 La conduction
Sommaire

2.2 Matériaux d’isolation thermique


2.2.1 Isolants d’origine minérale
2.2.2 Isolants d’origine naturelle
2.2.3 Isolants d’origine synthétique
2.3 Inertie thermique
2.4 Ponts thermiques
2.5 Notions de confort thermique
2.6 Humidité et ventilation
2.7 Notions de coefficient K

CHAPITRE III : Techniques d’isolation thermique


3.1 Isolation des murs extérieurs
3.1.1 Isolation des murs par l’intérieur
3.1.2 Isolation des murs par l’extérieur
3.1.3 Isolation des murs par remplissage
3.1.4 Systèmes à coffrages isolants
3.2 Isolation des planchers
3.2.1 Planchers sur vide sanitaire
3.2.2 Planchers sur local non chauffé
3.2.3 Planchers sur terre-plein
3.3 Isolation des combles
3.4 Isolation des toitures et terrasses
3.5 Fenêtres
3.6 Détails techniques d’isolation thermique
Sommaire
CHAPITRE IV : Règles de conception bioclimatique en Algérie
4.1 Principes de base
4.2 Conception passive
4.2.1 Climat littoral marin
4.2.2 Climat arrière littoral montagne
4.2.3 Climat aride et semi-aride
4.3 Conception active

CHAPITRE V : Equipements du bâtiment


5.1 Introduction
5.2 Equipements de chauffage
5.3 Systèmes de climatisation
5.3.1 Climatiseurs à éléments séparés (split system)
5.3.2 Armoire de climatisation
5.3.3 Systèmes DRV
5.3.4 Systèmes «TOUT AIR»
5.3.5 Systèmes à ventilo-convecteurs
5.3.6 Les rafraîchisseurs d’air
5.4 Installations solaires de production d’eau chaude
5.4.1 Les différents types de capteurs
5.4.2 Principe du capteur plan
5.4.3 Emplacement et dimensionnement des capteurs
5.4.4 Les systèmes monoblocs
5.4.5 Les systèmes à éléments séparés
5.5 Eclairage
Sommaire

CHAPITRE VI : L’audit énergétique


6.1 Principes généraux
6.2 Mesure de la consommation énergétique
6.2.1 Tarification
6.3 Mesure de la température
6.4 Thermographie
6.5 Mesure in situ des coefficients K des parois
6.6 Mesure en laboratoire
6.7 La simulation numérique
6.7.1 TRNSYS
6.7.2 CODYBA
6.7.3 EnergyPlus
6.7.4 VisualDOE 4.0

Partie II: Critères d’évaluation de l’efficacité énergétique


dans le bâtiment (Cadre du concours d’architecture)

1. Introduction
2. Description du système d’évaluation de l’efficacité énergétique et durabilité
3. Critères d’évaluation appliqués dans le système d’évaluation
3.1 Critère 1 : compacité du bâtiment
3.2 Critère 2 : les apports à travers les parois vitrées
3.3 Critère 3 : les apports à travers les parois opaques
Sommaire
3.4 Critère 4 : Protection thermique en été
3.5 Critère 5 : Les besoins en énergie en hiver
3.6 Critère 6 : Les apports en énergie en été
3.7 Critère 7 : Emission de CO2.
3.8 Critère 8 : L’utilisation des énergies renouvelables
3.9 Critère 9 : La puissance électrique
3.10 Critère 10 : Économie
3.11 Critère 11 : Spécifications des éléments du bâtiment
3.12 Critère 12 : Les spécifications des équipements techniques
3.13 Critère 13 : Confort (La température et la lumière du jour)
3.14 Critère 14 : L’innovation

Partie III : Calcul thermique du bâtiment application CTBAT


(selon DTR C3-2 et C3-4)

1. Introduction
2. Présentation
3. Structure et principe de calcul
3.1 Projet
3.2 Enveloppe
3.3 Paroi opaque
3.4 Paroi vitrée
3.5 Porte
3.6 Paroi en contact avec un local non chauffé et non conditionné
Sommaire

3.7 Renouvellement d’air


3.8 Chauffage
3.9 Éditeur de matériaux
3.10 Calcul
3.11 Rapport

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
LISTE DES FIGURES
LITE DES ACRONYMES

ANNEXES
Annexe 1. Hypothèses prises pour l’élaboration du CTBAT
Annexe 2. Exemple d’évaluation selon le guide pour une construction
Eco-énergétique en Algérie
Annexe 3. Rapport final généré par CTBAT
L
préface e bâtiment constitue probablement l’un des défis majeurs pour
les prochaines décennies non seulement pour l’Algérie mais
pour l’ensemble des pays du Monde.

En effet, les changements climatiques aidant, les hivers sont de plus


en plus rudes et les étés sont de plus en plus chauds.

L’enjeu aujourd’hui est à la fois de préserver et d’améliorer le confort


des citoyens et de réduire la consommation d’énergie par rapport
notamment au chauffage et à la climatisation.

Par conséquent faut absolument intégrer l’efficacité énergétique dans


toute sa dimension dans la conception de nos maisons, développer
de nouveaux matériaux contribuant à l’efficacité énergétique, revoir
nos systèmes constructifs et enfin promouvoir les entreprises de
services énergétiques.

Le programme Eco-Bat portant sur la construction de 600 logements


répartis sur les différentes zones climatiques du pays à savoir le littoral
les hauts plateaux et le sud constitue une opportunité et un point
de départ pour le développement à grande échelle de l’efficacité
énergétique en Algérie.

Le présent guide sur l’efficacité énergétique dans le bâtiment est


une contribution qui s’inscrit parfaitement en droite ligne avec la
politique d’efficacité énergétique.

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Il vise à permettre aux professionnels du secteur à s’approprier les
rudiments nécessaires à la prise en compte de l’efficacité énergétique
dans la conception des projets de construction et d’appliquer
systématiquement les règlements thermiques algériens et finalement
à les aider dans l’élaboration de cahiers des charges conformes à la
réglementation sur l’efficacité énergétique en vigueur.

Mohamed Salah BOUZERIBA

Directeur Général de l’Agence pour la Promotion de la


Rationalisation de l’Utilisation de l’Energie - APRUE.

11
L
préface ’amélioration de l’efficacité énergétique dans tous les secteurs
économiques, occupe une place importante dans les stratégies
énergétiques de tous les pays qui se sont engagés dans des
politiques de transition écologique.

La rareté des ressources naturelles et des énergies fossiles non


renouvelables, favorisent ainsi le changement de comportement
vers des modes de production et de consommation plus durable.

Le secteur du bâtiment représente pour l’Algérie un gros potentiel


de réduction de la consommation de l’électricité et du gaz. Conscient
de cela, le législateur algérien a pris des dispositions règlementaires
depuis de longues années avec la promulgation de la Loi n° 99-09
du 28 juillet 1999 relative à la maîtrise de l'énergie et particulière-
ment le décret exécutif 14-27 du 01 février 2014, fixant les pres-
criptions urbanistiques, architecturales et techniques applicables
aux constructions des wilayas du Sud. Cette volonté politique aura
mérité d’être appuyée et soutenue au vu de l’impact positif sur la
gestion des ressources naturelles et la création d’emplois.

Dans ce contexte, la Deutsche Gesellschaft für Internationale


Zusammenarbeit (GIZ), par le biais du projet ‘’Ressources naturelles,
Changement climatique et énergie’’, qui est financé par le Minis-
tère fédéral allemand de la Coopération économique (BMZ), a décidé
de soutenir le projet de réalisation du siège régional de la banque
d’Algérie en partenariat avec l’APRUE, pour offrir aux professionnels

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


de la branche et aux maîtres d’œuvres les outils de planification et
de conception pour la réalisation de bâtiments à haute performance
énergétique et conforme à la règlementation nationale.

Susanne Wahl

Directrice Résidente
Bureau GIZ Algérie

13
introduction A
l’échelle planétaire, le secteur du bâtiment est responsable
d’environ 30 à 40% de la consommation annuelle mondiale de
l’énergie et de près de 30% de l’ensemble des émissions de gaz
à effet de serre (GES). Soucieuse de la protection de l’environnement
et de la réduction de ces pertes, l’Algérie, consciente de la
prédominance de l’énergie conventionnelle dans sa consommation
intérieure, a adopté en 1999 une loi sur la maîtrise de l’énergie.

Né d’un travail de coopération entre experts de la Banque d’Algérie,


de l’APRUE, du CDER, du CNERIB et de la coopération allemande au
développement Giz, le présent ouvrage, Guide pour une construction
éco-énergétique en Algérie, se propose de compléter les références
disponibles en matière de construction éco-énergétique en Algérie.
Plus qu’un simple recueil d’éléments théoriques, il se base sur un
cas pratique en cours de réalisation : le nouveau siège de la Banque
d’Algérie à Batna, dont la conception reflète le souci du respect de
la réglementation thermique algérienne en vigueur, en l’occurrence
l’économie d’énergie. En effet, cette réglementation a introduit de
nouvelles normes de construction, appelées DTR-C3.2 et DTR-
C3.4, il est l’aboutissement d’un processus d’une année de travail
et d’échanges, entre architectes et ingénieurs algériens et allemands
des institutions précédemment citées.

La première étape a consisté à élaborer un cahier des charges incluant


des critères d’évaluation de l’efficacité énergétique des projets
d’architecture devant servir de référence en matière d’économie

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


d’énergie pour les projets futurs de construction. L’opportunité
s’est présentée avec le projet de construction du nouveau siège de
la Banque d’Algérie à Batna, pour lequel un concours d’architecture
a été lancé et dont l’efficacité énergétique et la conformité avec la
réglementation en vigueur (DTR-C3.2 et DTR-C3.4) figurent parmi
les critères de notation.

Pendant l’élaboration de ce manuel d’évaluation, l’idée de développer


un logiciel facilitant aux concepteurs de bâtiments l’application de
ces deux DTR a germé. Un logiciel interactif intégrant les méthodes
de calculs selon les DTR C3.2 et C3.4, dont l’objectif est de permettre
de vérifier la conformité des bâtiments conçus par rapport à la
réglementation thermique algérienne, a été développé.

A l’issue de ce travail, il est apparu nécessaire de capitaliser le savoir


et les connaissances acquis durant cette année de travail en les
rassemblant dans un guide pour une construction éco-énergétique
en Algérie, destiné à l’ensemble des acteurs du bâtiment, conscients
de la problématique ou désirant s’informer plus sur le sujet.

Structuré en 3 parties, le guide reprend les trois étapes du projet.


Il fournit des notions et des recommandations sur l’efficacité
énergétique, présente le cahier des charges pour l’évaluation des

15
projets d’architecture et finalement explique l’utilisation du logiciel
de calcul thermique du bâtiment CTBAT.

La première partie est destinée à initier les différents acteurs du


bâtiment (maître d’ouvrage, concepteurs, entreprises et décideurs)
aux notions d’efficacité énergétique et des conseils.

A cet effet, les données les plus pertinentes y sont traitées en


l’occurrence l’état des lieux de l’efficacité énergétique dans le bâtiment
en Algérie, les notions de base de confort thermique, les techniques
d’isolation thermique, les règles de conception bioclimatique et,
enfin, un aperçu sur l’audit énergétique des bâtiments afin de déceler
les failles et anomalies des constructions.

La seconde partie est dédiée au cahier des charges pour l’évaluation


des projets d’architecture. Des critères d’évaluation sont proposés
et regroupés en six familles englobant tous les aspects du
bâtiment : l’architecture, l’énergie, l’environnement, l’économie, les
équipements et le confort. Les six familles de critères se déclinent en
quatorze (14) critères explicités, notés et illustrés par des exemples.
Cette méthodologie facilitera l’évaluation des projets par le maître
d’ouvrage ou par le concepteur lui-même.

Enfin, la troisième partie est dédiée au logiciel de calcul thermique


baptisé CTBAT (calcul thermique du bâtiment). L’outil y est présenté
sous forme de manuel afin d’en faciliter l’utilisation. Très illustré, ce
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

chapitre se veut pratique. Cet outil indispensable aux concepteurs et


aux thermiciens sera mis à la disposition de tous en ligne.

Le sujet de l’efficacité énergétique, vaste, ne saurait être appréhendé


sous toutes ses facettes dans un seul ouvrage. Ce guide se veut une
initiation à l’acte de bâtir d’une façon éco-énergétique et un premier
jalon dans un domaine nouveau et encore en balbutiement dans
notre pays.

16
17
Partie I Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie
Chapitre I: Présentation du contexte

17
Partie I
Chapitre I: Présentation du contexte

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

1.1 Généralités
1.2 Etat des consommations énergétiques
1.3 Développement durable et Marché
public écologique
1.4 La politique nationale de maîtrise de l’énergie
1.5 Quelques textes réglementaires
19
Partie I
Chapitre I: Présentation du contexte

1.1 Généralités appliqué en Tunisie est de 15 centimes d’euros


(source Société Tunisienne de l’Electricité et du
Dans le cadre de sa stratégie internationale pour Gaz - STEG), tandis qu’au Maroc, le tarif appliqué
réduire les émissions de gaz à effet de serre et afin est de 13 centimes d’euros (source Office National
d’atténuer le changement climatique, le gouver- de l’Electricité et de l’Eau potable – ONEE).
nement algérien a prévu de réduire de 16 % sa
consommation nationale de l’énergie dès 2020. Les Ces prix subventionnés par l’État sont à l’origine
mesures pour tenter d’atteindre cet objectif s’arti- de grands gaspillages. Pour les éviter (et les cou-
culent autour de l’isolation thermique des parois, pures d’électricité répétitives), de nombreux spé-
l’utilisation des systèmes solaires de chauffage de cialistes plaident pour la pratique du juste prix
l’eau et la généralisation de l’utilisation des lam- de l’électricité. Selon eux, une augmentation des
pes à basse consommation d’énergie (LBC). tarifs d’électricité de 2 dinars par kilowattheure
permettrait un retour à l’équilibre.
L’Algérie a la chance de pouvoir disposer de réser-
ves de gaz naturel qui ne sont pas inépuisables. Sa Concernant la production d’électricité, la puissan-
puissance économique dépend en grande partie ce installée est de 12 977 MW. Une capacité de
de ces ressources limitées de gaz. production additionnelle est prévue sur la période
2013-2023 ; elle s’élève à 35 505 MW dont 21 305
En raison du prix bas de l’énergie et d’un faible MW sont déjà prévus, dont 5 539 MW en énergies
niveau de conscience, les moyens de baisser de renouvelables (source Sonelgaz).
manière significative la consommation énergéti-
que ne sont pas encore exploités. Il faut donc sen- 1.2 Etat des consommations énergétiques
sibiliser les différents acteurs pour espérer obtenir
un comportement intelligent dans l’utilisation des Les immeubles d’habitation représentent un des
énergies. plus importants utilisateurs finaux sur les mar-
chés d’énergie internationaux et domestiques
Les prix de l’énergie pratiqués en Algérie sont jugés
et doivent absolument représenter un élément

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


très bas. A titre d’exemple, le tarif de l’électricité
principal du programme d’économie d’énergie.
appliqué au secteur résidentiel est de 4,179 DA/
Le niveau d’urbanisation est en augmentation en
kWh (environ 4 centimes d’euros) pour la tranche
Algérie, les statistiques prévoient que 82% de la
la plus élevée (source Sonelgaz). Pour ce même
population algérienne sera concentrée dans les
secteur et pour la tranche la plus élevée, le tarif
villes dès 2020.

Figure 1-1 Consommation finale par secteur d’activité (source APRUE, 2012)

21
Partie I
Chapitre I: Présentation du contexte

Une étude menée par l’Agence pour la Promotion Par usage électrique, la consommation résiden-
et la Rationalisation de l’Utilisation de l’Energie tielle, est répartie ainsi : 33% éclairage ; 27% ré-
(APRUE) et publiée en 2012 montre qu’en Algé- frigérateur; 17% téléviseur ; 5% climatiseur, 4%
rie, le secteur du bâtiment résidentiel et tertiaire chauffage; 10% usages spécifiques ; et 3% usages
est le secteur le plus énergivore. Sa consomma- thermiques.
tion représente plus de 34% de la consommation
énergétique finale nationale qui a atteint les 30 Selon le rapport de l’Agence Nationale pour la
millions de TEP en 2012. Concernant les usages Promotion et la Rationalisation de l’Utilisation de
des logements, le chauffage représente 46% de la l’Energie (APRUE), dans le bilan des émissions de
consommation énergétique totale, la cuisson des dioxyde de carbone par secteur, le bâtiment est
aliments 22%, la production d’eau chaude 13% et classé deuxième (30%) après le transport (50%), et
les utilisations électriques 19%. avant l’industrie (12%) soit une émission de 25.3
MTeq CO2 (Tonnes Equivalent de CO2).
En outre, l’étude menée par l’APRUE précise que
la consommation finale du secteur résidentiel a En ce qui concerne le secteur tertiaire, sa consom-
atteint 8.5 millions de TEP en 2012 avec un parc mation énergétique a atteint 2 millions de TEP
de logement de 6.500.000 unités dont 70% urbain. en 2012. Cette consommation se répartit entre
Le taux d’électrification est de 99% et le taux de le commerces (30%) ; l’administration centrale
raccordement au réseau gaz est de 47%. (24%); le tourisme (3%) ; la santé (12%) ; l’éduca-
tion (8%); l’éclairage public (6%) et autres (18%).
L’analyse de la consommation d’énergie montre L’étude de la répartition de la consommation du
que le secteur résidentiel consomme 40% de la tertiaire par type d’énergie montre que l’électricité
consommation nationale totale d’électricité. Ain- est prédominante. Cela s’explique par l’introduc-
si, il est le premier secteur grand consommateur tion massive des équipements de chauffage et de
d’énergie électrique au niveau national et 60% de climatisation et la généralisation de l’utilisation des
la consommation finale en combustible. matériels bureautiques et informatiques. Une forte
demande d’électricité est à prévoir en raison des
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

perspectives de développement de ce secteur.

Figure 1-2 Consommation du secteur résidentiel par type d’énergie (source APRUE, 2012)

22
Partie I
Chapitre I: Présentation du contexte

Figure 1-3 Consommation du secteur tertiaire par type d’énergie (source APRUE, 2012)

L’analyse des consommations par usage a montré Une étude menée par le Centre National d’Etudes
que l’éclairage et la production de froid totalisent et de Recherches Intégrées du Bâtiment (CNE-
90% de la consommation d’électricité alors que RIB) montre que le bilan énergétique d’un loge-
le chauffage et la cuisson représentent 60% de la ment en Algérie (non climatisé) est important et
consommation du gaz naturel. peut atteindre près de 630 MJ/m². Cette valeur est
à comparer à la valeur de 400 MJ/m² qui corres-
Enfin, l’analyse de l’évolution des consommations pond à une construction européenne bien isolée.
a montré qu’entre 2000 et 2012, la consommation Ce constat a conduit le ministère de l’Habitat et
énergétique finale nationale a enregistré un taux

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


de l’Urbanisme (MHU) à publier un Document
de croissance annuel moyen de l’ordre de 6.5% Technique Réglementaire (DTR) en 1997 qui vise à
alors que le secteur résidentiel-tertiaire a enregis- réduire les déperditions calorifiques du bâtiment.
tré un taux de 7.4%. Ce dernier est appelé à aug-
menter rapidement au regard des programmes de Ce document est en cours d’actualisation et de-
développement du parc immobilier à l’échéance vrait être finalisé en 2014.
2014 conformément aux directives présidentielles.

Figure 1-4 Consommation finale par produit (source APRUE, 2012)

23
Partie I
Chapitre I: Présentation du contexte

260
240
220
200
180
160
140
120
100
80
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Consommation d'énergie des menages en tep Nombre de ménages
Consommation privée des ménages en MDA2000 Consommation d'electricité des ménages en tep
Consommation du combustible des ménages en tep Revenu des ménages en MDA2000

Fig 1-5 : Tendances des consommation d’énergie, consommation privée et du nombre de ménages en indice 100 =2000

1.3 Développement durable et marché baisse de la consommation d’énergie contribuent


public écologique à la protection de l’environnement.
Il faut constater qu’à la date d’aujourd’hui, très peu
Le concept de développement durable a été dé-
de logements sur les dizaines de milliers nouvelle-
fini officiellement pour la première fois, en 1987,
ment construits l’ont été dans le respect des me-
dans le rapport de la commission mondiale sur
sures d’efficacité énergétique. En 2011, l’APRUE a
l’environnement et le développement de l’Or-
lancé le programme ECO-BAT qui vise à construire
ganisation des Nations unies, comme étant «un
600 unités de logements en tant que projet-pilote
mode de développement qui répond aux besoins
pour sensibiliser le public sur les bâtiments éco-
des générations du présent sans compromettre la
énergétiques et mobiliser les acteurs de l’indus-
capacité des générations futures à répondre aux
trie de la construction. En outre, la diversité des
leurs». Depuis, une multitude de définitions ont
systèmes constructifs intégrant des matériaux
vu le jour et la plus usitée définit le développe-
d’isolation est très limitée et les prix (comme, par
ment durable comme un développement qui re-
exemple, celui des doubles vitrages) sont souvent
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

pose sur trois composantes dites «les trois piliers


élevés en raison d’une faible demande.
du développement durable» et qui sont : le déve-
loppement économique, le développement social Étant donné l’importance environnementale,
et la protection de l’environnement. économique et sociale du secteur, de nombreu-
ses autorités publiques sont désireuses de se di-
Depuis le sommet de la Terre de Rio (du 3 au 14
riger vers une construction plus durable. Une
juin 1992) et à l’instar des pays industrialisés, l’Al-
solution consisterait à mettre en place un cadre
gérie s’est engagée dans une politique de dévelop-
juridique pour des marchés publics dits écologi-
pement durable. L’Algérie est désormais tenue de
ques (MPE). On peut considérer que, sur le mar-
répondre, dans chaque projet de développement,
ché de la construction, la part du gouvernement
à cette triple exigence du développement durable.
(des marchés publics) est élevée en Algérie, les
Il s’avère que l’efficacité énergétique dans le sec- conséquences sur la fourniture de produits et ser-
teur du bâtiment est en parfait accord avec les exi- vices écologiques paraissent donc considérables.
gences du développement durable. En effet, avec Il existe bien des normes de construction pour les
les projets importants d’expansion du parc immo- marchés publics en place, cependant elles n’en-
bilier, l’introduction des techniques permettant de globent pas les aspects énergétiques et de déve-
réduire la consommation énergétique est un levier loppement durable.
pour le développement économique car créatrice
L’utilisation de spécifications écologiques, ap-
de nouveaux marchés. C’est aussi un levier pour le
pliquées avec succès dans d’autres pays, est un
développement social avec la création d’emplois,
moyen efficace pour développer le marché des
l’acquisition de nouvelles compétences et l’amé-
produits durables et pour donner envie aux four-
lioration du confort du citoyen. Enfin, l’économie,
nisseurs locaux d’investir ce marché.
de ressources fossiles et la réduction des émis-
sions des gaz à effet de serre qui résultent de la

24
Partie I
Chapitre I: Présentation du contexte

On doit garder à l’esprit que les marchés publics préserver les réserves stratégiques, en pétrole et
écologiques peuvent favoriser l’élimination des en gaz, du pays dont l’économie dépendait et qui
fournisseurs locaux du marché algérien, s’ils ne étaient source de financement des grands projets
sont pas suffisamment soutenus par des mesures de développement lancés durant cette période.
d’aide pour améliorer leurs produits et services.
De ce fait, il faut mettre en place un concept de Quelques années plus tard et dans le souci de
marchés publics écologiques en Algérie allant de mieux structurer sa politique énergétique, l’Etat a
pair avec des mesures de renforcement des capa- créé, en 1981, le Conseil national de l’énergie qui
cités des professionnels locaux. était chargé de réunir les données nécessaires à
la définition de la politique nationale en matière
Les MPE pourraient être axés sur les points suivants : d’énergie, de coordonner sa mise en œuvre et d’en
• spécifier des normes minimales de perfor- contrôler l’exécution. Puis, en 1982, le Commissa-
mance énergétique pour le bâtiment final à riat aux énergies nouvelles a été créé et avait pour
chaque phase de la procédure d’appel d’of- mission de mettre en œuvre la politique nationale
fres ; dans le domaine des énergies nouvelles notam-
• octroi de points supplémentaires lors de ment nucléaire, solaire, éolienne, géothermique et
l’attribution des marchés pour les projets biomasse et ceci dans la perspective de s’affranchir
dont les performances sont supérieures au de la dépendance des énergies fossiles. Ensuite,
minimum requis ; en 1985, l’Agence pour la promotion et la rationa-
• préférence pour les conceptions qui intè- lisation de l’utilisation de l’énergie (APRUE) a été
grent des systèmes d’énergies renouvelables; créée afin d’assurer la mise en œuvre des options
• restriction de l’utilisation de substances d’économie d’énergie et la promotion des formes
dangereuses ; d’énergie les plus disponibles et leur utilisation
• encouragement de l’utilisation de matériaux rationnelle.
naturels d’origine durable et de matériaux Durant les années 70 et 80, la politique de maîtri-
recyclés et réutilisés ; se de l’énergie et de développement des énergies

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


• accorder de l’importance à la qualité de l’air nouvelles était principalement motivée par l’éco-
ambiant et donc à la ventilation ; nomie des ressources fossiles. Bien qu’elles soient
• prévoir des conditions contractuelles re- suffisantes pour notre développement, il demeure
latives à la gestion des déchets et des res- néanmoins qu’une gestion rationnelle est obliga-
sources et au transport des matériaux de toire au regard d’une économie nationale dépen-
construction ; dante à 97% de ces ressources. La préoccupation
• dans le cadre du marché, charger les environnementale, notamment l’émission des gaz
contractants de contrôler la performance à effet de serre et les changements climatiques
énergétique pendant plusieurs années après n’était pas, à cette époque, une priorité aussi bien
la construction, et de former les utilisateurs en Algérie que dans le reste du monde.
du bâtiment à une utilisation durable de
l’énergie. C’est en 1999, avec la promulgation de la loi 99-
09 relative à la maîtrise de l’énergie et au vu des
1.4 La politique nationale de maîtrise de développements scientifiques nouveaux que la
l’énergie préoccupation environnementale est clairement
affichée. La réduction de l’impact du système
L’Algérie a pris conscience très tôt de la néces- énergétique national sur l’environnement est de-
sité de maîtriser et rationnaliser l’utilisation de venue une priorité. Depuis, de nombreux textes
l’énergie. Déjà, au milieu des années 70, le pas- (lois et décrets) ont été promulgués en faveur de
sage à l’heure d’été, à l’instar des pays européens, l’économie de l’énergie et la diversification de ses
devait permettre une économie d’énergie, en di- sources.
minuant notamment la consommation d’énergie
Cet engagement a été réaffirmé par le Président
liée à l’éclairage électrique. Cette décision politi-
de la République lors de la 15ème conférence des
que était motivée à l’époque par la nécessité de

25
Partie I
Chapitre I: Présentation du contexte

parties de la Convention Cadre des Nations unies • Décret exécutif n°2000-90 du 24 avril 2000
sur les Changements Climatiques, qui s’est tenue portant réglementation thermique dans les
à Copenhague en décembre 2009 : bâtiments neufs ;
• Décret exécutif n°04-149 du 19 mai 2004
« …L’Algérie, pour ce qui la concerne, fait face aux fixant les modalités d’élaboration du Pro-
impacts des changements climatiques, qui aggra- gramme national de maîtrise de l’énergie
vent le phénomène de désertification dont elle souf- (PNME) ;
fre. Elle a intégré la dimension du développement • Décret exécutif n°05-16 du 11 janvier 2005
durable dans ses plans de développement, y com- fixant les règles spécifiques d’efficacité
pris dans un souci de réduction de ses émissions de énergétique applicables aux appareils fonc-
gaz à effet de serre. De même qu’elle a adopté des tionnant à l’électricité, aux gaz et aux pro-
mesures visant à améliorer l’efficacité énergétique duits pétroliers ;
et une politique de promotion des énergies renou- • Décret exécutif n°05-495 du 26 décembre
velables…». 2005 relatif à l’audit énergétique des établis-
Actuellement, la politique nationale de maîtrise sements grands consommateurs d’énergie ;
de l’énergie se décline en trois axes majeurs : • Arrêté interministériel du 03 novembre 2008
• l’introduction des normes et exigences d’ef- fixant les appareils et les catégories d’appa-
ficacité énergétique, notamment les normes reils à usage domestique soumis aux règles
d’isolation thermique dans les bâtiments spécifiques d’efficacité énergétique et fonc-
neufs ainsi que les normes d’efficacité éner- tionnant à l’énergie électrique ;
gétique et d’économie d’énergie s’appli- • Arrêté interministériel du 29 novembre
quant aux appareils fonctionnant à l’électri- 2008 définissant la classification d’efficacité
cité, aux gaz et aux produits pétroliers ; énergétique des appareils à usage domesti-
• le contrôle de l’efficacité énergétique, no- que soumis aux règles spécifiques d’effica-
tamment des bâtiments, des appareils fonc- cité énergétique et fonctionnant à l’énergie
tionnant à l’électricité, aux gaz et aux pro- électrique ;
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

duits pétroliers, des véhicules et engins à • Arrêté interministériel du 29 novembre 2008


moteur ; définissant les dispositions générales relati-
• l’audit énergétique obligatoire et périodique ves aux modalités d’organisation et d’exer-
des établissements grands consommateurs cice du contrôle d’efficacité énergétique des
d’énergie dans les secteurs de l’industrie, du appareils à usage domestique soumis aux
transport et du tertiaire. règles spécifiques d’efficacité énergétique
et fonctionnant à l’énergie électrique ;
1.5 Quelques textes réglementaires • Arrêté du 21 février 2009 relatif à l’étique-
tage des réfrigérateurs, des congélateurs et
De nombreux textes ont été adoptés en faveur de des appareils combinés à usage domesti-
l’efficacité énergétique. On peut citer les textes que soumis aux règles spécifiques d’effica-
(lois, décrets, arrêtés, documents techniques) re- cité énergétique et fonctionnant à l’énergie
latifs à la maîtrise de l’énergie, au développement électrique ;
durable, au fonds national pour la maîtrise de • Arrêté du 21 février 2009 relatif à l’étique-
l’énergie, ou encore ses textes relatifs à l’APRUE tage énergétique des lampes domestiques
(Agence pour la Promotion et la Rationalisation de soumises aux règles spécifiques d’effica-
l’Utilisation de l’Energie) et les arrêtés ministériels cité énergétique et fonctionnant à l’énergie
portant approbation des documents techniques électrique ;
réglementaires pour le secteur de l’habitat. • Arrêté du 21 février 2009 relatif à l’étique-
tage énergétique des climatiseurs à usage
domestique soumis aux règles spécifiques
1.5.1 Textes relatifs à la maîtrise de l’énergie
d’efficacité énergétique et fonctionnant à
• Loi n°99-09 du 28 juillet 1999 relative à la l’énergie électrique ;
maîtrise de l’énergie ; • Arrêté interministériel du 29 septembre

26
Partie I
Chapitre I: Présentation du contexte

2010 portant sur les cahiers des charges dé- intitulé «Fonds national pour la maîtrise de
finissant la méthodologie, le rapport d’audit l’énergie» ;
et sa synthèse, le guide méthodologique, les • Arrêté interministériel du 17 septembre
valeurs des pouvoirs calorifiques, les facteurs 2000 précisant les modalités du suivi et de
de conversion pour le calcul de la consom- l’évaluation du compte d’affectation spécia-
mation ainsi que les modalités d’agrément le n°302-101 intitulé «Fonds national pour
des auditeurs. la maîtrise de l’énergie» ;
• Arrêté interministériel du 06 juillet 2005
1.5.2 Textes relatifs au développement précisant les modalités du suivi et de l’éva-
durable luation du compte d’affectation spéciale
• Décret présidentiel n° 94-465 du 25 décem- n°302-101 intitulé «Fonds national pour la
bre 1994 portant création du Haut conseil maîtrise de l’énergie».
de l’environnement et du développement
durable et fixant ses attributions, son orga- 1.5.4 Textes relatifs à l’APRUE
nisation et son fonctionnement ; • Décret n°87-08 du 6 janvier 1987 portant
• Loi n° 01-20 du 12 décembre 2001 relative à modification de la nature juridique et de
l’aménagement et au développement dura- l’organisation de l’Agence pour la promo-
ble du territoire ; tion et la rationalisation de l’utilisation de
• Décret exécutif n° 02-115 du 03 avril 2002 l’énergie (A.P.R.U.E.) ;
portant création de l’Observatoire national
• Décret exécutif n°92-73 du 18 février 1992,
de l’environnement et du développement
modifiant et complétant le décret n°87-08
durable ;
du 6 janvier 1987 relatif à l’organisation de
• Loi n° 03-10 du 19 juillet 2003 relative à la
l’Agence pour la promotion et la rationalisa-
protection de l’environnement dans le cadre
tion de l’utilisation de l’énergie (A.P.R.U.E) ;
du développement durable ;
• Loi n° 04-09 du 14 août 2004 relative à la • Décret exécutif n°04-314 du 25 septem-

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


promotion des énergies renouvelables dans bre 2004 modifiant et complétant le décret
le cadre du développement durable. n°85-235 du 25 août 1985, modifié et com-
plété, portant création d’une Agence pour la
1.5.3 Textes relatifs au Fonds national pour la promotion et la rationalisation de l’utilisa-
tion de l’énergie.
maîtrise de l’énergie
• Article n°64 de la loi de finances 2000 du 1.5.5 Textes relatifs au ministère de l’Habitat
23 décembre 1999 instituant la taxe sur les et de l’Urbanisme
ventes des produits du secteur énergétique;
• Arrêté ministériel du 10 décembre 1997 por-
• Article n°91 de la loi de finances 2000 du 23
tant approbation du document technique
décembre 1999 portant création du compte
réglementaire relatif à la réglementation
d’affectation spéciale n°302-101 intitulé
thermique des bâtiments «règle de calcul
«Fonds national pour la maîtrise de l’éner-
des déperditions calorifiques» (DTR C3.2) ;
gie» et textes d’application ;
• Arrêté ministériel du 18 août 1998 portant
• Décret exécutif n°2000-116 du 29 mai 2000 approbation du document technique régle-
fixant les modalités de fonctionnement du mentaire relatif aux «règles de calculs des
compte d’affectation spéciale n°302-101 apports calorifiques des bâtiments fascicule
intitulé «Fonds national pour la maîtrise de 2, climatisation» (DTR C3.4) ;
l’énergie» ; • Arrêté du 14 novembre 2005 portant appro-
• Arrêté interministériel du 17 septembre bation du document technique réglemen-
2000 déterminant la nomenclature des re- taire DTR C 3.31 intitulé «Ventilation natu-
cettes et des dépenses imputables sur le relle-locaux à usage d’habitation».
compte d’affectation spéciale n° 302-101

27
2.1 Modes de transfert thermique
2.2 Matériaux d’isolation thermique
2.3 Inertie thermique
2.4 Ponts thermiques
2.5 Notions de confort thermique
2.6 Humidité et ventilation
2.7 Notions de coefficient K
Partie I
Chapitre II: Connaissances de base

2.1 Modes de transfert thermique 2.1.3 La conduction

Les principaux modes de transfert thermique sont C’est le transfert de chaleur au sein d’un solide. La
la convection, le rayonnement et la conduction. conductivité thermique (λ) et la capacité calorifi-
que (Cp) sont des propriétés clés de la conduction
des matériaux.
2.1.1 La convection
Ordre de grandeur de λ (en W/m.°C) :
C’est le phénomène qui décrit l’échange de cha-
leur entre un fluide et une surface, ou entre deux • Matériaux très conducteurs (métaux) : entre
fluides. Les échanges sont proportionnels aux 50 et 450 W/m.°C ;
gradients de températures (différence de tem-
• Matériaux conducteurs (béton, pierres, etc.):
pérature) et à la surface d’échange. Le coefficient
de 1 à 10 W/m.°C
de convection dépend fortement de la vitesse du
fluide. Matériaux mauvais conducteurs (briques, bois,
plâtre, etc.) : de 0,1 à 1 W/m.°C
2.1.2 Le rayonnement
• Matériaux isolants (liège, laine de roche, lai-
C’est un transfert d’énergie électromagnétique en- ne de verre, polystyrène, polyuréthane, etc.):
tre deux surfaces. Les échanges par rayonnement entre 0,03 et 0,1 W/m.°C
sont proportionnels à l’émissivité (ε) du matériau, Plus λ est élevé, moins le matériau est isolant. Le
au facteur de forme (surface apparente) des surfa- coefficient λ dépend de plusieurs facteurs, no-
ces les unes par rapport aux autres et dépendent tamment de l’humidité du matériau ; l’humidité
de la transparence du milieu traversé. fait croître la valeur de λ puisque l’air est remplacé

Rayonnement Convec�on Conduc�on

T° 1 T° 2 Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Ondes Air Mur

Extérieur de Intérieur de
la maison la maison
Le flux

T° 1 > T°2

Figure 2-1 Modes de transfert thermique dans une paroi verticale (Mur)

31
Partie I
Chapitre II: Connaissances de base

(W/m.°C)
Polystyrène extrudé
Mousse de polyuréthane 0,031 0,032
Laines minérales
0,039
Polystyrène expansé
0,044
Mousse phormo-phénolique
0,05

Matériaux isolants

0,065
Panneaux en fibre de bois
Bétons cellulaires 400 kg/m3 0,15 0,16
Bétons cellulaires 600 kg/m3
0,22

Bétons cellulaires 800kg/m3


Plâtre
Brique G
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

0,33 0,35 0,37

Bon matériaux
Brique creuse
0,48

Figure 2-2 Conductivités thermiques de quelques matériaux

par l’eau dont la conductivité est 25 fois plus forte. 2.2 Matériaux d’isolation thermique
Conséquence : lorsqu’on indique une valeur de λ,
il faut toujours préciser la température et le degré Un matériau est généralement considéré comme
d’humidité du matériau lors de la mesure. Pour le étant un isolant thermique lorsque la valeur de
bâtiment, on utilise la conductivité thermique dite sa conductivité thermique est inférieure à 0,065
utile, c’est-à-dire la conductivité thermique qui W/m.°C.
correspond à un matériau humide tel que rencon-
tré dans la pratique. Les isolants de par leur nature, leur fabrication,
leurs caractéristiques, leurs performances et leur
présentation (rouleaux, panneaux ou vrac) ont des
applications plus ou moins dédiées. On distingue
trois grandes familles d’isolant thermique regrou-
pant chacune de nombreuses solutions :

32
Partie I
Chapitre II: Connaissances de base

• la première grande famille rassemble les de verre varie de 0.030W/(m.°C) à 0.040W/(m.°C).


isolants d’origine minérale ; parmi eux, on Pour son usage dans le bâtiment, la laine de verre
peut citer les laines minérales (laine de ver- est classée non hydrophile. Le conditionnement
re, laine de roche), les minéraux expansés de la laine de verre prend la forme de rouleaux,
comme la vermiculite ou la perlite ; panneaux et flocons. Sa structure poreuse et élas-
tique permet d’affaiblir la transmission des bruits
• la deuxième grande famille rassemble quant aériens, de chocs et d’assurer la correction acous-
à elle les isolants d’origine naturelle ; ainsi, tique à l’intérieur des locaux. La réaction au feu
on peut trouver les différentes fibres (fibre est performante puisque les laines minérales sont
de lin, de bois), le liège, la paille, les roseaux, incombustibles par nature.
ou encore la laine de mouton ;
• la dernière grande famille est celle des iso- 2.2.2 Isolants d’origine naturelle
lants synthétiques. Sont réunis ainsi les dif-
férents types de polystyrènes et de mous- Liège
ses.
Matériau naturel, l’utilisation de l’écorce du chêne
A ces isolants, il faut ajouter les matériaux compo- liège dans l’habitat est ancienne : décoration des
sites qui associent deux matériaux, soit collés, soit murs et sols, isolation et correction acoustique,
en sandwich. Le matériau de base qui donne au isolation thermique. La récolte de l’écorce de liège
matériau composite sa rigidité, donc sa tenue mé- ne peut être faite que tous les 9 ans (temps né-
canique, est le plus souvent une plaque de plâtre. cessaire à la reconstitution de l’écorce). Le liège
décoratif étant utilisé en épaisseurs relativement
2.2.1 Isolants d’origine minérale faibles (tissu mural ou dalles de 2,5 à 15 mm), il
ne peut constituer un isolant thermique suffisant.
Laine de roche Il faut alors se tourner vers le liège manufacturé
aggloméré ou expansé pour pouvoir obtenir une
La laine de roche est un matériau isolant fabriqué isolation thermique suffisante.

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


à partir d’un matériau naturel issu de l’activité vol-
canique (le basalte). La conductivité thermique des Proposé sous forme de granulés ou de panneaux,
laines de roche varie de 0.042W/(m.°C) à 0.033W/ la conductivité thermique déclarée du liège va-
(m.°C). La laine de roche est un isolant non hydro- rie de 0.038 à 0.043 W/m.°C. Le liège expansé en
phile, ce qui signifie que lorsqu’une laine de roche panneaux est utilisé dans l’habitat pour l’isolation
est mouillée, il suffit de la laisser sécher, sans la tant en murs qu’en toitures ; sa bonne résistance à
manipuler ni la comprimer. Lorsqu’elle retrouve la compression lui permet également d’être utilisé
son épaisseur, elle recouvre ses caractéristiques en application nécessitant de fortes résistances
de conductivité thermique. Le conditionnement mécaniques (dalle, toiture-terrasse). Il est natu-
peut prendre diverses formes : rouleaux, pan- rellement imputrescible et possède une bonne
neaux rigides, coquilles (calorifugeage) et flocons stabilité dans le temps.
(épandage mécanique ou manuel). La laine de ro- Laine de bois
che, incombustible, est particulièrement adaptée
à des applications nécessitant une forte résistance Les isolants à base de fibres de bois sont fabri-
mécanique. qués à partir de longs copeaux de bois issus d’un
processus de rabotage, liés par un liant minéral et
Laine de verre moulés à leur épaisseur finale par procédé humi-
La laine de verre est un matériau isolant fabriqué à de. Le liant minéral utilisé à leur fabrication peut
partir de produit naturel (sable). On l’utilise dans le être un matériau comme le ciment ou des combi-
bâtiment pour l’isolation thermique et l’isolation naisons de ciment et de chaux, de la magnésite ou
phonique ou encore comme absorbant pour la encore du plâtre. Ils sont disponibles sous forme
correction acoustique ou dans la protection contre de panneaux ou plaques rectangulaires rigides.
les incendies. La conductivité thermique des laines La résistance à la compression de ces plaques ou

33
Partie I
Chapitre II: Connaissances de base

Figure 2-3 Exemples de matériaux d’isolation thermique (source GIZ, 2012)

panneaux en fait des produits généralement utili- • le polystyrène extrudé qui est particulière-
sés dans des applications du bâtiment nécessitant ment adapté pour les applications qui né-
une résistance mécanique. cessitent une très forte résistance mécani-
que aux charges ou pour les applications qui
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Leur coefficient de conductivité thermique varie


de 0,041 à 0,050 W/m°C selon la masse volumi- nécessitent un comportement à l’eau à long
que du produit choisi. Il faut veiller à ce qu’il n’y terme (dallages industriels, terrasses cir-
ait pas d’humidité au sein des laines de bois. Toute culables, …). Cet isolant est commercialisé
retenue d’humidité est susceptible d’engendrer sous la forme de panneaux.
une dégradation de la performance thermique. Polyuréthane

2.2.3 Isolants d’origine synthétique La fabrication des isolants en polyuréthane est


effectuée à partir de moussage d’un composé
Polystyrène de polyols. Les isolants en polyuréthane ont une
conductivité thermique qui varie de 0,021 W/m.°C
Le polystyrène est issu de la pétrochimie. Il est ob- à 0,028 W/m.°C suivant la technique de produc-
tenu par polymérisation du styrène. La fabrication tion et les types de parements utilisés. Outre les
du polystyrène expansé est effectuée par expan- usages classiques en bâtiment, les polyuréthanes
sion à la vapeur d’eau des billes de polystyrène. Il sont particulièrement appropriés pour les appli-
se présente sous différentes qualités : cations qui nécessitent une très forte résistance
mécanique aux charges ou pour les applications
qui nécessitent un comportement à l’eau à long
• le polystyrène expansé est principalement terme. Les panneaux de polyuréthane sont utilisés
utilisé en panneaux d’isolation intérieure et en isolation de chapes ou en isolation extérieure
extérieure et en vrac ; le polystyrène expan- des murs. Ce type d’isolant est également utilisé
sé peut aussi être utilisé comme emballage pour une isolation sous les dalles, sous chape flot-
alimentaire ; tante ou pour améliorer les performances d’une

34
Partie I
Chapitre II: Connaissances de base

isolation de parois verticales derrière une contre- de la température extérieure. Conséquences : la


cloison. Pour construire ou rénover, le polyuré- température intérieure en été risque d’être élevée
thane est efficace. En mousse projetée, il permet pendant la journée ; en hiver, la température inté-
d’isoler des parties difficiles d’accès. Autre avan- rieure risque d’être basse la nuit.
tage majeur, le polyuréthane est totalement im-
perméable. Il n’est donc pas nécessaire de poser Au contraire, si l’inertie est importante, elle peut
un pare-vapeur, le polyuréthane joue lui-même ce être utile en été : la température intérieure va res-
rôle. ter à une température plus fraîche que celle de
l’extérieur en journée. Mais attention, la tempéra-
ture intérieure va être à une température plus éle-
2.3 Inertie thermique vée que celle de l’extérieur la nuit. L’effet d’inertie
peut être détruit par des revêtements muraux ou
On a l’habitude de présenter l’inertie thermique
de sol (moquette, plafond acoustique, isolation
d’un corps comme étant sa capacité à emmagasi-
placée côté intérieur, etc.).
ner de la chaleur pour la restituer ensuite progres-
sivement. Plus un matériau est lourd et compact,
plus il a une inertie thermique importante. Ainsi, 2.4 Ponts thermiques
une maison en parpaing a une inertie thermique
importante alors qu’une maison à ossature à bois Un pont thermique est une partie dans des élé-
n’en a quasiment aucune. ments de construction à travers laquelle la chaleur
est transportée plus rapidement que par d'autres
Toute paroi va amortir et déphaser le flux de cha- éléments de construction. Les ponts thermiques
leur induit par les sollicitations extérieures (tem- sont localisés principalement dans les disconti-
pérature, ensoleillement). L’amortissement et nuités de la structure. Parmi les principales dis-
le déphasage sont d’autant plus marqués que la continuités, on peut citer les liaisons mur/plan-
masse surfacique de la paroi est importante (forte cher, mur/refend, etc.
inertie thermique).
Prenons par exemple la liaison mur/plancher.

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Si l’inertie d’une construction est faible, la tem- A travers la paroi, le flux de chaleur passe par la
pérature intérieure va suivre de près les variations partie courante. La chaleur trouve également au

Figure 2-4 Exemple de pont thermique

35
Partie I
Chapitre II: Connaissances de base

Figure 2-5 Thermographie (source GIZ 2012)

niveau du plancher un cheminement à faible ré- 2.5 Notions de confort thermique


sistance thermique lui permettant de se propager
vers l’extérieur. Cette sorte de court-circuit porte Le corps ne peut se maintenir à sa température
le nom de pont thermique. normale de 37°C que s’il peut constamment dissi-
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

per dans le milieu où il est, au rythme de ses acti-


Les ponts thermiques peuvent être facilement dé- vités, la chaleur qu’il ne consomme pas. Au repos,
tectés (dans le cadre d’un audit énergétique) grâce un adulte doit dissiper environ 116 W. Cette dissi-
à la technologie infrarouge de la thermographie. pation se produit selon les mécanismes suivants :
Cette technologie permet de qualifier l’isolation
surfacique et les ponts thermiques d’un bâtiment. • par rayonnement (échange avec les parois
Grâce à une bonne résolution thermique, la camé- du local) ,
ra thermique fait apparaître de manière détaillée,
des problèmes ou désordres, par exemple erreurs • par convection (échange avec l’air) ;
de construction, ponts thermiques ou défauts • par évaporation (de l’eau du corps) ;
d’isolation. Les actions correctives d’isolation pour
les zones les plus appropriées, par exemple le toit, • par conduction (par les pieds en contact
les parois vitrées, sont alors mises en évidence avec le sol).
pour justifier un diagnostic réel et un programme La dissipation dépend des températures environ-
de travaux. nantes, puisque ce sont les écarts entre elles et la
Dans cette figure, on observe les pertes thermi- température du corps qui font naître les échanges.
ques au niveau de la liaison de la façade avec la Il s’agit de la température de l’air et des tempéra-
toiture. On observe également des pertes impor- tures des parois. Il faut noter qu’une importante
tantes au niveau de la fenêtre. différence de température entre l’air du local et
les parois est le signe d’une mauvaise isolation
thermique.

36
Partie I
Chapitre II: Connaissances de base

Le confort thermique dépend principalement de te par la présence de gouttes d’eau sur les
la température d’ambiance, de l’humidité de l’air, vitrages, de corrosions sur les menuiseries
et du renouvellement d’air. métalliques et de moisissures ; pour élimi-
ner ce phénomène, il faut isoler les murs,
La température d’ambiance créer un minimum de ventilation;
Une première exigence à satisfaire concerne la • de l’extérieur sous diverses formes (défaut
température d’ambiance. Elle traduit le confort d’étanchéité à l’eau d’un mur, d’une fenêtre,
général dans un local. Mais cette exigence varie d’une toiture, porosité des parois, fuite des
selon les individus et selon le type d’activité. On conduits d’eau pluviale, etc.) ; il est néces-
considère généralement qu’en hiver, la tempé- saire avant de procéder aux travaux d’isola-
rature d’ambiance doit être proche de 20°C. En tion de supprimer toutes les causes d’infil-
été, on vise une température comprise entre 24 et tration d’eau de l’extérieur ;
27°C.
• du sol ; l’humidité peut provenir, par exem-
L’humidité de l’air ple, des remontées capillaires ; la solution
Une autre exigence concerne l’humidité de l’air : consiste à rendre étanche un mur côté ex-
une trop faible humidité peut provoquer l’irrita- térieur lorsque des travaux d’isolation pé-
tion des muqueuses. L’humidité de l’air n’a pas riphérique du soubassement sont prévus ;
d’incidence sur le confort dès lors qu’elle se situe un drainage permet de diminuer la quantité
dans la plage 35%-65% d’humidité relative. d’eau en présence du pied du mur.

Le renouvellement de l’air La ventilation des locaux permet donc d’éliminer


une partie de l’humidité, cause de désordre. Elle
Une troisième exigence concerne le renouvelle- permet également d’assurer la sécurité des oc-
ment de l’air nécessaire à l’évacuation du gaz car- cupants (apports d’oxygène s’il y a combustion :
bonique, des poussières, des odeurs et à l’alimen- chauffage, cuisinière, …). Enfin, elle contribue à la
tation en oxygène nécessaire à la respiration. On

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


préservation du bâti en réduisant les risques de
admet qu’il suffit, dans un logement, d’un taux de condensation.
renouvellement d’air égal en moyenne à une fois
le volume des pièces principales par heure. Une réglementation élaborée en 2005 par le CNE-
RIB fournit les principes généraux qu’il y a lieu
Les critères de gênes localisées d’adopter lors de la conception des installations
A côté des critères définis plus haut, il faut faire de ventilation naturelle. Cette réglementation
intervenir d’autres critères traduisant des gênes introduit le principe de la ventilation générale et
localisées liées à des hétérogénéités de l’ambiance permanente : le même air doit pouvoir servir à
thermique. On distingue principalement la gêne ventiler successivement plusieurs locaux (locaux
due à l’asymétrie du rayonnement. C’est le cas par contigus, ou séparés seulement par des circula-
exemple lorsqu’une paroi nettement plus froide tions. Le choix de la ventilation générale comme
que les autres (une grande baie vitrée par exem- système de référence répond au souci d’efficacité
ple) provoque un fort échange par rayonnement énergétique : on épuise au maximum les possibili-
appelé souvent effet de paroi froide. tés de l’air avant de l’évacuer. Le système de ven-
tilation naturelle doit comporter :
2.6 Humidité et ventilation • des entrées d’air dans les pièces principales
(locaux autres que de service) et qui sont
L’humidité est la cause la plus répandue des dé- constituées par des dispositifs à fonctionne-
sordres constatés sur l’enveloppe du bâti. L’humi- ment naturel ; ces entrées d’air soit réglables
dité peut être en provenance : manuellement, soit sont de type auto-régla-
• de l’intérieur ; il s’agit du phénomène de ble (ajustement de la section de passage de
condensation superficielle ; elle se manifes- l’air en fonction du vent) ;

37
Partie I
Chapitre II: Connaissances de base

Figure 2-6 Principe de la ventilation naturelle


Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

• des passages de transit afin que l’air puisse Le taux de renouvellement d’air des locaux a un
circuler librement, portes fermées, des lo- impact direct sur les dépenses énergétiques. Les
caux autres que de service vers les locaux de solutions pour maîtriser ce taux sont connues : la
service ; première étape consiste à rendre l’enveloppe du
bâtiment plus étanche à l’air. Ensuite, il faut pré-
• des sorties d’air dans les locaux de service, voir un système de ventilation soit naturel, soit
au moins dans les cuisines, SDB, douches, mécanique. En France, près de 70 % des logements
cabinets d’aisance, réalisées par des conduits disposent d’un système de ventilation et l’aération
verticaux à tirage thermique. Chaque pièce par ouverture des fenêtres a été interdite dans les
de service du logement possède une sortie logements neufs à partir de 1969. En Algérie, la
d’air raccordée à un conduit d’évacuation plupart des logements ne disposent pas d’un sys-
fonctionnant par tirage naturel. tème de ventilation et sont aérés par ouverture
des fenêtres et par les défauts d’étanchéité de
l’enveloppe. Conséquence, les occupants ont ten-
dance à maintenir les ouvrants fermés pendant les
périodes de grand froid. Ce comportement nuit à
la qualité de l’air et provoque régulièrement des
drames. En 2009, 253 personnes sont décédées
par inhalation de monoxyde de carbone (contre
290 en 2008). Les causes sont principalement
l’utilisation d’équipements domestiques (chauf-
fe-eau, chauffage, etc.) contrefaits, et le manque
d’aération à l’intérieur des habitations.

38
Partie I
Chapitre II: Connaissances de base

2.7 Notions de coefficient K • ∑R (en m².°C/W) représente la somme des


résistances thermiques des différentes
Le calcul des pertes surfaciques est détaillé dans couches de matériaux constituant la paroi.
le DTR C 3-2 élaboré par le CNERIB. Les déper- Cette somme représente les échanges par
ditions surfaciques par transmission à travers une conduction à travers la paroi.
paroi sont données par :
• la somme (en m².°C/W)
Ds = K x A [W/°C]
représente la somme des coefficients
où : d’échange superficiel.
• K (en W/m².°C) est le coefficient de trans-
mission surfacique (appelé aussi conduc-
tance) ; Plus la valeur de K est faible, plus la paroi est iso-
lée thermiquement.
• A (en m²) est la surface intérieure de la pa-
roi. La résistance thermique d’une couche homogène
est donnée par la formule suivante :
Dans le cas où une paroi sépare deux ambiances
chauffées à la même température, les déperdi-
tions par transmission à travers cette paroi sont
considérées nulles. [m².°C /W]

Le coefficient K des parois est donné par la for- où :


mule suivante : • Ri (en m².°C/W) représente la résistance
thermique de la couche i,

[m².°C /W] • ei (en m) représente l’épaisseur de la couche


de matériau,

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


• λi (en W/m.°C) représente la conductivité
hi coefficient par convection interne thermique du matériau.
he coefficient par convection externe
où :

39
3.1 Isolation des murs extérieurs
3.2 Isolation des planchers
3.3 Isolation des combles
3.4 Isolation des toitures-terrasses
3.5 Fenêtres
3.6 Détails techniques d’isolation thermique
Partie I
Chapitre III: Techniques d’isolation thermique

L’isolation thermique d’une construction est la


première clé pour augmenter la performance éner-
gétique d’une construction. Des études ont prou- • Avantages : facile à réaliser, économique.
vé qu’environ 40 % de la consommation d’énergie • Inconvénients : réduction du volume inté-
pour le chauffage (dans le nord du pays) pour- rieur, difficulté de traiter des ponts thermi-
raient être réduits en améliorant les performances ques.
énergétiques de l’enveloppe du bâtiment.
Les deux principales techniques sont : les com-
L’isolation thermique doit être envisagée avec une plexes ou sandwiches isolants collés au mur ou
certaine précaution : certes, elle réduit les pertes fixés sur tasseaux, ou les isolants derrière cloison
de chaleur en hiver ainsi que les apports de chaleur de doublage ; cette dernière technique permet en
extérieurs en été. Cependant, elle freine l’évacua- général de faciliter l’accrochage du mobilier.
tion de l’excédent de chaleur produit à l’intérieur
des locaux en été, ce qui rend nécessaire la mise Lorsqu’on utilise une isolation derrière une contre-
en place d’une ventilation mécanique (VMC). cloison, il est préférable d’utiliser des briques de
terre cuite, des blocs de béton ou des parpaings
3.1 Isolation des murs extérieurs (5 cm minimum). L’isolant incorporé entre le mur
et la cloison est en général du polystyrène, de la
Plusieurs techniques d’isolation des murs exté- laine minérale en panneaux semi-rigides ou du
rieurs existent : isolation par l’intérieur, par l’ex- polyuréthane expansé. L’espace ménagé derrière
térieur, par remplissage, utilisation de coffrages la cloison est à remplir au moyen de l’isolant. En
perdus isolants. cas de risque d’infiltrations d’eau de pluie, il est
préférable de prévoir une lame d’air entre la ma-
çonnerie extérieure et l’isolant au moyen de cales.
3.1.1 Isolation des murs par l’intérieur
En zone très froide (à plus de 600 m d’altitude),
Il s’agit de juxtaposer une paroi isolante sur la face il convient de placer côté intérieur de l’isolant un
intérieure des murs. pare-vapeur.

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Figure 3-1 Exemples d’isolation par l’intérieur

43
Partie I
Chapitre III: Techniques d’isolation thermique

Figure 3-2 Isolation par l’extérieur

3.1.2 Isolation des murs par l’extérieur prendre en compte le poids propre du bardage et
les efforts maximaux dus au vent.
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

L’isolant est disposé à l’extérieur de la paroi.


Une vêture est constituée d’un isolant et d’un pa-
• Avantages : surfaces intérieures inchangées, rement de dimension similaire à l’isolant posés en
réduction des ponts thermiques. une seule fois sur le mur par fixation mécanique.
Un vêtage est constitué d’un parement fixé au
• Inconvénients : coût élevé, problèmes liés à
travers de l’isolant en général par vis chevillées ;
la tenue des isolants (décollement).
l’isolation thermique est posée par collage ou par
Plusieurs techniques existent ; les plus répandues fixation mécanique. Les isolants utilisés le plus
sont celles qui utilisent les bardages, les vêtures et souvent sont à base de polystyrène expansé. Ces
les vêtages. systèmes présentent en général une bonne dura-
bilité.
Les bardages les plus utilisés sont à ossature
bois ou métallique et parement en matériau tra-
ditionnel : ardoises, tuiles, céramique, bois, zinc, 3.1.3 Isolation des murs par remplissage
pierre naturelle, etc. L’isolant utilisé est en général
Cela concerne les murs comportant une lame d’air.
constitué de panneaux de laine minérale semi-ri-
Ces murs peuvent être isolés par remplissage soit
gides non hydrophiles. L’isolant ne comprend pas
par l’injection d’une mousse (urée-formol, polyu-
de pare-vapeur ; il est fixé mécaniquement ou par
réthane), soit par insufflation d’un isolant en vrac.
collage au mur. Le système comprend une lame
d’air ventilée d’épaisseur minimale 20 mm entre Dans le cas de l’utilisation d’isolant en vrac, le ma-
l’isolant et la sous face du parement. L’ancrage des tériau isolant est insufflé par une machine dans
fixations de l’ossature dans le mur support se fait la lame d’air par des trous percés dans l’une des
en général par des chevilles adaptées à la paroi. parois. L’isolant en vrac est très souvent constitué
L’étude du type de fixation et de leur densité doit de copeaux de polystyrène extrudé. La lame d’air

44
Partie I
Chapitre III: Techniques d’isolation thermique

Figure 3-3 Isolation des murs par remplissage

doit avoir au moins 3 cm d’épaisseur ; la paroi ex-


térieure doit avoir une épaisseur de plus de 15 cm.

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


En zone très froide (à plus de 600 m d’altitude), Figure 3-4 Réalisation de bureaux - Coffrages isolants
il convient de placer côté intérieur de l’isolant un en polystyrène, Souidania, Siège du CNERIB, Algérie
pare-vapeur. (Source : EL HASSAR, 2002)

3.1.4 Systèmes à coffrages isolants 3.2 Isolation des planchers


La construction est réalisée avec des systèmes
modulaires qui servent au départ de coffrage pen- 3.2.1 Planchers sur vide sanitaire
dant la prise du béton, puis une fois les parois réa-
Trois possibilités existent :
lisées, ils assurent la fonction d’isolation. Le maté-
riau isolant utilisé est très souvent le polystyrène. • isoler le mur par l’extérieur ; dans ce cas, il
y a tout intérêt à prolonger l’isolation des
Concernant le système constructif présenté à la
murs le long du soubassement jusque dans
figure ci-dessus, on pose d’abord des plaques de
le sol à une profondeur de 30 cm environ ;
polystyrène et des nappes de treillis soudé. Des
armatures de renfort sont disposées ensuite aux • isoler au pourtour intérieur si la hauteur du
points singuliers (angles des ouvrants). La finition vide sanitaire le permet (> 80 cm) ; on peut
est réalisée par application de deux couches de utiliser des panneaux de polystyrène expan-
mortier exécutées au moyen d’une lance. sé ou de polyuréthane ;
• placer un isolant sous le plancher comme
dans le cas d’un plancher sur local non
conditionné.

45
Partie I
Chapitre III: Techniques d’isolation thermique

Figure 3-5 Isolation des planchers bas sur vide sanitaire

3.2.2 Planchers sur local non chauffé • isolation par projection de mousse ; les
techniques par projection de fibres de roche
Les techniques les plus utilisées sont : avec liant hydraulique sont traditionnelles;
ces techniques sont bien adaptées à des
• isolation en sous face de plancher par pan-
sous faces non planes ; le support doit être
neaux manufacturés ; on utilisera à cet effet
dépoussiéré et préparé au besoin ; le plan-
soit des panneaux complexes isolant-plaque
cher doit être faiblement sollicité mécani-
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

de plâtre, soit des panneaux rigides de fibres


quement ; aucune barrière de vapeur n’est
minérales ; ces panneaux sont vissés dans le
nécessaire.
plancher soit directement, soit par l’inter-
médiaire de lisses en bois ou métalliques ; il
ne faut pas mettre de barrière de vapeur ; 3.2.3 Planchers sur terre-plein
Le plancher bas, très souvent une dalle en béton
armé repose à même le sol ou sur une levée de
gravier et de sable (hérisson). Dans la plupart des
cas, il est difficile d’isoler un tel soubassement.
En outre, les pertes à travers un tel soubassement
sont faibles et l’inertie apportée par le terre-plein
peut être intéressante en été. C’est pourquoi, dans
le contexte algérien, l’isolation des planchers bas
sur terre-plein ne constitue pas une priorité.
La solution la plus intéressante consiste à isoler
les murs par l’extérieur, c’est-à-dire isoler le sou-
bassement sur son pourtour en prolongement de
l’isolation des murs. Cette solution permet de li-
miter les pertes, de supprimer les ponts thermi-
ques et de bénéficier de l’inertie thermique du
terre-plein.

Figure 3-6 Isolation des planchers bas sur local non conditionné

46
Partie I
Chapitre III: Techniques d’isolation thermique

Figure 3-7 Isolation des planchers bas sur terre-plein

3.3 Isolation des combles Si le comble est aménagé, les procédés les plus
utilisés sont :
Un comble est une partie du bâtiment située sous
une toiture dite légère, c’est-à-dire réalisée à l’aide • laine minérale (6 à 10 cm) agrafée entre che-
d’une charpente en bois ou métallique. vrons ;

Si le comble est perdu, il suffit de déposer une ou • complexe de doublage (plaque de plâtre-

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


plusieurs couches d’isolant sur le plancher à réali- isolant) vissé ou cloué sous les chevrons ;
ser. On utilise de la laine minérale en rouleaux ou l’épaisseur des isolants est limitée à 80 mm ;
panneaux ou un isolant. Il est possible également • isolation des parois horizontales et verti-
d’utiliser un isolant en vrac soufflé ou épandu : cales selon les techniques applicables aux
soufflage de laine de verre, laine de roche, billes planchers et murs.
ou copeaux de polystyrène expansé, etc.

Figure 3-8 Isolation des planchers de combles non chauffés Figure 3-9 Principe d’isolation des combles

47
Partie I
Chapitre III: Techniques d’isolation thermique

Figure 3-10 Isolation sous chevrons des combles aménagés

3.4 Isolation des toitures-terrasses Trois solutions existent :

Une toiture-terrasse est une toiture lourde en bé- • l’isolant est support d’étanchéité ; c’est la
ton armé ou à poutrelles et entrevous à très fai- solution courante adaptable à tous éléments
ble pente (moins de 5 % en général). Son isolation porteurs ; l’isolant le plus employé est le po-
n’est jamais réalisée en sous face de la dalle (côté lyuréthane en plaques ;
intérieur). Si tel était le cas, la dalle de toiture subi-
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

• l’isolant est par-dessus l’étanchéité (toitu-


rait de fortes sollicitations thermiques et la dilata- re inversée) ; l’isolation est le plus souvent
tion induite pourrait causer la fissuration des murs composée de panneaux de polystyrène ex-
au droit des appuis. trudé non collés au support ;

Figure 3-11 Isolation des toitures-terrasses

48
Partie I
Chapitre III: Techniques d’isolation thermique

• l’isolant se trouve sous la forme de pente • pose de doubles vitrages isolants ; ils sont
fractionnée ; cette solution est quasiment composés de deux feuilles de verre mainte-
abandonnée en Europe, mais reste très uti- nues à distance par un cadre ; l’épaisseur de
lisée en Algérie ; le fractionnement a pour ce dernier (et donc celle de la lame d’air) est
but de diminuer l’effet de retrait, et de ré- habituellement égale à 6, 8, 10 et 12 mm ;
duire les effets des variations dimensionnel- au sein de la lame d’air, un matériau dessica-
les dûes aux variations de température ; en tif est inséré (gel de silice) afin d’éliminer la
Algérie, l’espacement courant entre les joints vapeur d’eau contenue dans la lame d’air ;
est de 25 m dans les wilayas côtières et dans l’ensemble est scellé au moyen de mastics
les Hauts-Plateaux, et de 20 m dans le Sud ; élastomères ; il est possible d’améliorer les
la pose d’un pare-vapeur n’est pas indispen- performances thermiques d’un vitrage dou-
sable. ble :
• en remplaçant l’air par un gaz moins
3.5 Fenêtres conducteur comme l’argon ;
Les fenêtres constituent des points faibles thermi- • en réduisant le rayonnement d’un
ques. Les transferts de chaleur ont deux origines : verre à l’autre ; l’émissivité des vitra-
ges est diminuée grâce au dépôt d’une
• transmission de chaleur au travers des vitra-
fine pellicule d’oxydes métalliques sur
ges et des parties menuisées ;
les faces internes du double vitrage ;
• passages d’air parasite entre ouvrant on parle alors de vitrage à faible émis-
et dormant. sivité ;
Pour améliorer les performances thermiques des • pose de doubles fenêtres ; cette solution
fenêtres, plusieurs solutions existent : est efficace aussi bien sur le plan thermique
qu’acoustique ;
• utilisation de produits de calfeutrement

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


pour réduire l’étanchéité à l’air entre ouvrant • pose de fermetures (persiennes, volets, etc.);
et dormant (joint en mousse, en mastic sili- la mise en place d’une fermeture permet de
cone, etc.) ; pour des raisons d’hygiène, il ne créer une lame d’air sensiblement immo-
faut calfeutrer de manière inconsidérée afin bile, et donc d’améliorer les performances
de préserver le renouvellement de l’air des thermiques des baies vitrées.
locaux ;

Figure 3- 12 Principe du double vitrage

49
Partie I
Chapitre III: Techniques d’isolation thermique

Le bon fonctionnement des barrières d’étanchéi- Concernant les menuiseries en aluminium, il est
té et du dessicatif conditionne la durée de vie du préférable d’opter pour des menuiseries à rupture
vitrage. La composition des doubles vitrages est de pont thermique. L’aluminium étant un maté-
donnée par trois valeurs (en mm) : épaisseur de la riau conducteur, les fabricants introduisent dans
feuille de verre extérieure / épaisseur entre feuilles les huisseries un système de coupure thermique
de verre / épaisseur de la feuille de verre (4/12/4 constitué de barrettes. Ces barrettes isolantes sont
par exemple). La garantie d’efficacité des doubles le plus souvent en polyamide, en polyuréthane ou
vitrages est de 10 ans. Mais la durée de vie réelle en PVC.
est bien supérieure.
La figure suivante présente quelques valeurs de
coefficients K de fenêtres. La valeur de ce coeffi-
cient K peut être divisée par deux si l’on opte pour
des doubles vitrages. Remplacer l’air par de l’ar-
gon n’améliore pas de façon importante les per-
formances des fenêtres.
Les fenêtres sont également la source d’impor-
tants apports dus à l’ensoleillement. Ces apports,
intéressants en hiver, ne le sont plus en été. Lors-
que les surfaces vitrées sont importantes, il est
parfois nécessaire d’opter pour des vitrages spé-
ciaux afin de diminuer les charges de climatisa-
tion. Les vitrages spéciaux sont caractérisés par un
facteur solaire, noté F, qui est égal au rapport du
flux total transmis par le vitrage antisolaire (en-
semble vitrages et protections) au flux transmis
Figure 3- 13 Coupe d’un profilé en PVC pour
un double vitrage (source GIZ, 2012) à travers un verre nu ordinaire (épaisseur 3 mm).
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Figure 3-14 Coefficients K – Fenêtres à battants

50
Partie I
Chapitre III: Techniques d’isolation thermique

Pour un vitrage antisolaire, F est inférieur à 1. partie du flux solaire incident ; on parle de
vitrages réfléchissants ;
Afin de diminuer le facteur solaire des vitrages,
plusieurs solutions existent : • la face extérieure du vitrage peut être revê-
tue d’un film réflecteur spécial, translucide,
• le verre utilisé a une forte épaisseur (jusqu’à d’apparence très brillante dans le but de ré-
12 mm), il absorbe donc d’avantage de flux fléchir une proportion importante du flux
solaire ; solaire incident (film de protection solaire
• le verre peut être coloré dans la masse à 3M ScotchtintTM).
l’aide d’oxydes métalliques, ce qui a éga-
lement pour effet d’augmenter le facteur
d’absorption du vitrage ; on parle de vitrages La figure suivante présente quelques valeurs de
absorbants ; facteur solaire de fenêtres. Une glace réfléchis-
sante ordinaire permet de diminuer de près de
• la face extérieure du vitrage peut être trai- 50% le flux solaire incident. L’application d’un film
tée par application à chaud d’oxydes métal- réflecteur permet de diminuer de près de 75 % le
liques, ce qui a pour effet de réfléchir une flux solaire incident.

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Figure 3-15 Facteur solaire de quelques vitrages

51
Partie I
Chapitre III: Techniques d’isolation thermique

3.6 Détails techniques d’isolation thermique


Les figures données ci-après fournissent des exemples de solutions concernant des détails constructifs.

Figure 3-16 Détails d’isolation thermique – Appui de fenêtre (source GIZ, 2012)
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Figure 3-17 Détails d’isolation thermique – Linteau (source GIZ, 2012)

Figure 3-18 Détails d’isolation thermique – Coffre à volets roulant (source GIZ, 2012)

52
Partie I
Chapitre III: Techniques d’isolation thermique

Figure 3-19 Détails d’isolation thermique – Terrasse (source GIZ, 2012)

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Figure 3-20 Détails d’isolation thermique – Balcon (source GIZ, 2012)

53
Partie I
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

4.1 Principes de base


4.2 Conception passive
4.3 Conception active
55
Partie I
Chapitre IV: Règles de conceptions bioclimatiques

4.1 Principes de base :


toiture

Nos principales préoccupations tout au long de 30%

la conception d'un bâtiment intégrant l'efficacité


énergétique sont d’une part l’économie d’énergie
et d’autre part, l’amélioration du confort.
20% air renouvelé

Une bonne conception du bâti permet de satisfai- 13%


re à ses demandes en réduisant voire en annulant 25% Vitrages

les dépenses énergétiques des techniques actives murs

de chauffage, ventilation et rafraîchissement.


5%
Cette conception doit, en outre, procurer un ponts 7% sols

confort visuel, acoustique et une qualité de l’air, thermiques

tout en tenant compte de l’occupation des bâti-


ments et du comportement des usagers.
Les conditions climatiques en général en Algérie Figure 4-1 Déperditions dans un habitat non isolé
(hivers cléments et ensoleillés, étés aux pointes
de chaleur extrêmement élevées) induisent des
comportements et des attentes spécifiques pour ambiance confortable par des outils architectu-
les bâtiments. raux.
Les besoins de chaleur en hiver (pour les zones Le but de cette architecture est d’exploiter les ef-
du littoral), faibles par rapport à ceux des zones fets bénéfiques du climat (captage du soleil en hi-
montagnardes, sont assez faciles à couvrir. Une ver, ventilation en été) tout en offrant une protec-
attention toute particulière doit être portée à la tion contre les effets négatifs (trop de soleil en été,
satisfaction du confort d’été. expositions aux vents dominants), une conception

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


qui intègre les mesures d’efficacité énergétique ;
C’est cette prise en compte du climat estival et de
et qui place l’occupant et son confort au centre de
ses conséquences en terme de confort qui carac-
ses préoccupations.
térise le plus le bâtiment algérien.
Pour réduire la consommation d’énergie d’un bâ-
timent et alléger sa facture, il faut améliorer son
isolation et sa ventilation. Ainsi, le confort ther-
mique sera assuré en minimisant les besoins de
chauffage en hiver et en rafraîchissant par l’intro-
duction de l’air frais en été. Il faut aussi réaliser
des économies d’énergie en réduisant les pertes
de chaleur.

4.2 Conception passive :


Une conception architecturale vise à utiliser les
éléments favorables du climat et de l’environne-
ment, en vue de la satisfaction des exigences du
confort thermique.
A cet effet, la conception du bâtiment à faible
consommation constitue une relation optimale
entre l’habitat et le climat, en vue de créer une
Figure 4-2 Différents concepts passifs pour
une température de confort

57
Partie I
Chapitre IV: Règles de conceptions bioclimatiques

Figure 4-3 Course du soleil et occultation végétale

Pour valoriser la conception éco-énergétique, on vant les zones climatiques. Pour cela, certains
doit tenir compte des facteurs les plus importants critères de base sont à prendre en considération
et qui se résument en : pour chaque site d’implantation
• ensoleillement de toute l’enveloppe du bâ-
timent ; 4.2.1 Climat littoral marin :

• température de l’air suivant l’heure du jour Apprécié d'un climat particulièrement tempéré, il
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

et la position du soleil ; se caractérise par des hivers doux et pluvieux, et


des étés chauds et humides.
• orientation du bâtiment (par rapport au
vent) ; Dans ce cas, les dispositifs suivants sont à entre-
prendre dans la réalisation de l’habitat :
• caractéristiques des parois extérieures (mas-
se thermique, couleur, état de surface des Les pertes de chaleur doivent être minimisées en
matériaux, isolation…) ; prévoyant :

• emplacement et dimensions des fenêtres. • une bonne organisation des espaces,

L’Algérie occupe une vaste étendue territoriale. • une forme compacte des bâtiments,
Plus de 4/5 de sa superficie est désertique, d’où
• une bonne isolation des murs et des toitures,
une large variété géographique et climatique al-
lant du littoral au désert. La classification climati-
que en Algérie permet de distinguer quatre zones
principales
Zone A : littoral marin ;
Zone B : arrière littoral montagne ;
Zone C : hauts-plateaux (semi-aride) ;
Zone D : présaharien et saharien (aride).
La conception du bâtiment doit être conçue sui-
Figure 4-4 Conception d’une toiture avec vent dominant nord-ouest

58
Partie I
Chapitre IV: Règles de conceptions bioclimatiques

• des dimensions de fenêtres aussi réduites rieurs proches afin de réduire la tempéra-
que possible à l’ouest, l’est et au nord tout ture extérieure,
en assurant un éclairage suffisant,
• une réduction des réverbérations extérieu-
• des fenêtres à faible coefficient de déperdi- res (espaces verts),
tions thermiques au moins sur les façades
ouest, nord et est, • des couleurs réfléchissantes pour les murs
et les matériaux extérieurs.
• des protections nocturnes isolantes des fe-
nêtres, 4.2.2 Climat arrière littoral montagne :
• une ventilation contrôlée.
Le climat est caractérisé par des étés chauds et
Les apports solaires doivent être maximisés grâce secs et des hivers froids et plus ou moins humi-
à: des. Ces dernières données auront un impact sur
le choix des matériaux en termes d’inertie ther-
• une façade principale orientée au sud, mique. Or, plus l’inertie est importante, plus elle
permet de diminuer les écarts de température au
cours du temps.
Dans ces conditions, il faut prévoir la même
conception que pour le climat littoral marin sauf
qu’il faut :
• réduire la surface bâtie (compacité) et mini-
miser la forme,
• une isolation renforcée de l’enveloppe du
bâtiment,

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


• une masse thermique plus importante des
Figure 4-5 Orientation de la façade principale côté sud
murs et des planchers,
• une diminution des surfaces des parois vi-
• des vitrages sud permettant de capter les trées et des ouvrants côté sud,
apports solaires et de préchauffer l’air neuf, • une bonne orientation du bâtiment, pour
• un stockage de ses apports par l’inertie ther- chauffer plus pendant l’hiver.
mique des parements,
4.2.3 Climat aride et semi-aride :
• un espace à déterminer entre les bâtiments
pour éviter l’ombrage. Il faut essayer dans Ils se caractérisent par des étés long, trés chaud
ce cas de prévoir des dessertes. et très secs, et des hivers très froids.
La réduction des apports de chaleur moyenne : Pour ces zones climatiques, les concepts sont les
mêmes. Dans les milieux arides ou semi-arides, ce
• des protections solaires des vitres, murs et
ne sont pas les températures moyennes journaliè-
toitures,
res qui sont inconfortables, mais plutôt la fluctua-
• une bonne inertie thermique associée à une tion qui est à la base de l’inconfort.
ventilation nocturne, Pour atténuer cet effet, il est recommandé :
• une bonne ventilation des serres, vérandas • une orientation de la bâtisse,
et combles,
• un ombrage (diminution de la charge de cli-
• un aménagement des espaces verts exté- matisation) : protections solaires horizonta-

59
Partie I
Chapitre IV: Règles de conceptions bioclimatiques

les et verticales, tures réduites au minimum empêchent les


rayons de soleil directs de pénétrer dans les
• des matériaux de grande inertie thermique, pièces. Grâce à des conduits d’aération, on
qui ont la capacité de stocker la chaleur assure une bonne circulation de l’air à tra-
pendant la journée pour la restituer la nuit, vers la construction. L’orientation des bâti-
au moment où les usagers ouvrent leurs fe- ments tient compte du soleil, mais aussi des
nêtres pour ventiler et rafraîchir les espaces vents dominants. La circulation permanente
internes, de l’air assure un réel confort intérieur.
• Une diminution des ouvertures : les ouver- Une bonne connaissance de la géométrie solaire
et le travail sur des maquettes ou des simulations
informatiques en trois dimensions sont indispen-
sables pour étudier les situations complexes en
vue de la conception passive.
Pour assurer une qualité d’air satisfaisante aux
occupants, conserver le bâti et permettre le fonc-
tionnement des appareils à combustion en toute
sécurité, les locaux doivent être ventilés suivant le
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Figure 4-6 Principe du rafraîchissement pendant Figure 4-7 Plan de masse d’un lotissement de logement individuel
la journée en période chaude HPE en zone semi-aride (Source : BET Benkhedda – Bechar)

Figure 4-8 Façade orientation sud-est. Surfaces des ouvertures minimisées pour limiter la surchauffe pendant l’été en zone aride

60
Partie I
Chapitre IV: Règles de conceptions bioclimatiques

dimensionnement et une localisation adaptés des


entrées d’air, des orifices de sorties d’air, et le cas
échéant des systèmes mécaniques assurant la cir-
culation d’air, ainsi que des performances mini-
males en étanchéité à l’air de l’enveloppe globale
du bâtiment.
La conception et le dimensionnement de la venti-
lation d’un bâtiment reposent principalement sur
les caractéristiques de l’occupation (nombre, du-
rées d’occupation, activités et polluants), tout en
étudiant les éventuelles sources de pollution de
l’environnement extérieur.
L’enjeu d’une conception optimale consiste à ré-
pondre aux besoins de renouvellement d’air, tout
en s’assurant de :
• limiter la gêne des occupants et/ou des ac-
tivités dues aux courants d’air,
• limiter les déperditions thermiques liées à
Figure 4-9 Diminution des surfaces des ouvertures l’apport d’air froid,
(orientation sud-est) avec isolation renforcée (HPE) des parois
extérieures (climat aride) • limiter les transmissions ou émissions de
principe du «balayage» qui consiste à introduire bruit par les conduits, les orifices et les ap-
de l’air neuf (air provenant de l’extérieur) dans les pareils mécaniques associés à la ventilation.
locaux les moins pollués et à faire circuler ce flux

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


d’air jusqu’aux locaux les plus pollués, où l’air vicié
est extrait et évacué vers l’extérieur.
La maîtrise du renouvellement d’air nécessite un

Figure 4-10 Exemple de ventilation naturelle d’une habitation

61
Partie I
Chapitre IV: Règles de conceptions bioclimatiques

4.3 Conception active : Un dimensionnement précis des installations de


production d’énergie est indispensable pour as-
L’idée dans cette conception est de prévoir les es- surer un bon fonctionnement et des économies
paces alloués au niveau de l’enveloppe extérieure d’énergie importantes.
pour l’intégration des systèmes solaires en général.
Parmi d’autres sources d’énergie, il y a la géother-
Bien sûr, l’aménagement intérieur pour inté- mie qui peut être facilement exploitée grâce à des
grer ces systèmes doit se faire dès le départ de la
conception. Il ne faut pas oublier que le but est de
diminuer au maximum la consommation énergé-
tique dans le bâtiment.

Figure 4-12 Panneaux photovoltaïques pour compenser


les besoins en électricité.

capteurs (absorbeurs). Elle est extraite de maniè-


re indirecte. De plus, l’Algérie possède plusieurs
sources géothermales non exploitées.

Figure 4-11 Energies renouvelables dans l’habitat Il y a d’autres techniques qui permettent d’écono-
miser l’énergie, comme les pompes à chaleur, la
ventilation double flux etc.
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

L’énergie renouvelable la plus courante chez les


particuliers est l’énergie solaire, qui permet de On procède donc au passage du cas du bâtiment
produire de l’eau chaude via les panneaux solaires à Hautes Performances Energétiques (HPE) au
thermiques ou de l’électricité via les panneaux so- concept du bâtiment à énergie positive (c’est-à-
laires photovoltaïques. dire un bâtiment qui produit de l’électricité supé-
rieure à ces besoins).
L’énergie du vent peut également être exploitée
sur une habitation par une mini-éolienne. Il est, Le concepteur a un large éventail de solutions
cependant, plus intéressant de prendre des parts passives et actives, dont le génie est de trouver la
dans une éolienne de taille beaucoup plus impor- solution optimale permettant d’atteindre les per-
tante, dans la mesure où l’efficacité de cette der- formances requises, tout en réduisant les coûts et
nière sera plus intéressante et sa rentabilité plus limitant les désagréments qui peuvent en résulter.
rapide.
Le solaire thermique intervient dans la conception
pour le chauffage des locaux (exemple le plancher
solaire), et l’eau chaude sanitaire. Pour la gestion
technique du bâtiment, il faut prévoir des espa-
ces pour les installations d’équipements comme
la cuve de stockage de l’eau chaude solaire. Pour
l’eau chaude sanitaire, on peut faire le choix sur
une installation collective (immeubles d’habita-
tions collectives), ou sur une installation en kit
(maison individuelle). Figure 4-13 Exemple de chauffage des bungalows
de Hammam Chellala par énergies géothermiques
(Source : Etude D. SEMMAR et all, 1999)

62
5.1 Introduction
5.2 Equipements de chauffage
5.3 Systèmes de climatisation
5.4 Installations solaires de production
d’eau chaude
5.5 Eclairage
Partie I
Chapitre V: Equipements du bâtiment

5.1 Introduction congélateurs, les lave-linges, les séchoirs et les


lave-vaisselles. Un potentiel existe encore pour de
Les performances énergétiques des constructions futures améliorations.
doivent tenir compte de l’enveloppe (isolation
thermique). Ces performances doivent également Le rendement éco-énergétique des produits peut
tenir compte des performances du système de facilement être comparé grâce à l’étiquetage. Un
chauffage, de climatisation, du système de pro- étiquetage fiable est diffusé par le gouvernement
duction d’eau chaude sanitaire et des performan- ou par des institutions indépendantes et les re-
ces des systèmes d’éclairage. commandations d’étiquetage résultent d’un test
effectué sur les produits par des experts indépen-
Les appareils pour l’éclairage et la climatisation dants. Certains pays ont mis en place des éco-éti-
réduiront d’un peu plus de la moitié les émissions quetages nationaux ; la Commission Européenne
totales de CO2, dès 2050. On note ces dernières a publié un éco-étiquetage relatif aux performan-
années une nette amélioration des technologies ces énergétiques, utilisé dans les pays européens.
d’éclairage. L’utilisation d’équipements certifiés doit être une
priorité nationale.
Le poste chauffage est dominant dans l’utilisation
de l’énergie et des économies d’énergie. Le chauf- En Algérie le Décret exécutif n° 05-16 du 11 jan-
fage au mazout et au gaz naturel ont atteint des vier 2005 fixant les règles spécifiques d’efficacité
performances élevées avec la technologie de la énergétique applicables aux appareils fonction-
condensation. D’autres améliorations sont possi- nant à l’électricité, aux gaz et aux produits pé-
bles avec les nouveaux systèmes de contrôle. troliers, exige l’étiquetage de ces appareils élec-
triques. Ci-dessous le modèle de l’étiquette des
Les climatiseurs éco-énergétiques utilisent ac- réfrigérateurs et climatiseurs.
tuellement 30 à 40 % moins d’énergie que les
modèles vendus il y a dix ans. Les systèmes de

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Figure 5-1 Etiquetage des réfrigérateurs et climatiseurs (source APRUE)

5.2 Equipements de chauffage


ventilation ont été améliorés et de nouvelles ins-
tallations peuvent générer une diminution de la L’amélioration des performances des équipements
consommation d’énergie de l’ordre de 10 à 15 %. de chauffage peut être obtenue en jouant sur la
Les plus grandes améliorations en matière éco- génération de chaleur, la distribution, l’émission
énergétique concernent les réfrigérateurs, les et sur la régulation.

67
Partie I
Chapitre V: Equipements du bâtiment

Jouer sur la génération est l’action la plus efficace. Le rendement de régulation a pu être amélioré par
Elle consiste à adopter des chaudières à rende- le choix de thermostats de bonne qualité. La régu-
ment amélioré dites à condensation. Dans une lation individuelle est la solution la plus simple ;
chaudière classique (de type atmosphérique), les elle procure un confort satisfaisant et une écono-
pertes thermiques se font principalement par les mie de l’ordre de 18 % par rapport à un système de
fumées, et notamment par la vapeur d’eau conte- référence sans régulation avec aquastat (le brûleur
nue dans ces fumées. Lors du refroidissement de se déclenche quand la température de l’eau de
la vapeur d’eau, le passage de l’état gazeux à l’état départ tombe au-dessous d’une valeur affichée).
liquide restitue de l’énergie, appelée chaleur la- Il s’agit d’équiper tous les corps de chauffe de ro-
tente de liquéfaction, qui est perdue si les vapeurs binets thermostatiques, c’est-à-dire des robinets
d’eau s’échappent dans l’atmosphère. Le rôle de qui s’ouvrent plus ou moins en fonction d’un ré-
la chaudière à condensation est de récupérer une glage affiché et en fonction de la température du
partie de cette énergie, en condensant la vapeur local.
d’eau des fumées d’échappement, et de la trans-
férer à l’eau du circuit de chauffage. Le choix du système de veilleuse des chaudières
est important. Deux types existent :
La distribution et l’émission sont en général as-
surées par des tuyauteries et des radiateurs vé- • veilleuse dite permanente ; cette veilleuse
hiculant de l’eau chaude. Pour améliorer les a deux fonctions, la première est d’appor-
rendements correspondants, il faut abaisser la ter au thermocouple (organe de sécurité) la
température de chauffage et réduire la longueur chaleur nécessaire à la formation d’une ten-
des tuyauteries. sion, la seconde est d’enflammer le brûleur
principal de la chaudière afin de subvenir à
une demande de chaleur ; la veilleuse est
dite permanente si elle reste allumée tout
le temps ; la veilleuse permanente continue
de fonctionner même en cas de coupure de
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

courant ;
• veilleuse intermittente à allumage électro-
nique ; dans ce cas, la veilleuse ne s’allume
que pour enflammer le brûleur ; le reste du
temps, elle est éteinte.
Lors d’un suivi d’un logement typique effectué
par le CNERIB en 2003, il a été permis de mesu-
rer la quantité d’énergie pour la production d’eau
chaude d’un logement type. La consommation
moyenne de gaz mesurée pour la production
d’eau chaude est de 0,41 m3 par jour. L’analyse
du comportement des occupants a montré que
le chauffe-eau fonctionne de manière continue,
autrement dit, lorsque celui-ci n’est pas sollicité,
la veilleuse reste allumée. Il a été demandé aux
occupants de changer leur comportement : al-
lumer le chauffe-eau que lors de l’utilisation de
l’eau chaude. Les résultats sont spectaculaires : on
passe d’une consommation annuelle de 150 m3 à
90 m3 de gaz, soit 40 % d’économies.

Figure 5-2 Exemples de chaudières (source GIZ, 2012)

68
Partie I
Chapitre V: Equipements du bâtiment

5.3 Systèmes de climatisation Ils sont constitués de deux éléments :

Quel que soit le système de climatisation, il est • un caisson de traitement de l’air situé dans
impératif de respecter les règles suivantes : la pièce à climatiser ;

• la climatisation ne doit pas être utilisée lors- • un caisson contenant le condenseur et qui
que portes et/ou fenêtres sont ouvertes ; doit être obligatoirement être installé à l’ex-
térieur du local (terrasse, balcon, cour inté-
• la climatisation doit être utilisée unique- rieure, etc.).
ment lorsque la pièce est occupée ;
Ces deux éléments sont reliés l’un à l’autre par les
• il ne faut pas trop baisser la température de tuyauteries aller et retour du fluide réfrigérant. Ce
consigne du système de climatisation ; une type d’appareil a les avantages suivants :
température de consigne de 26°C est rai-
sonnable ; • il permet de diminuer le niveau sonore de
l’appareil dans le local du fait que le com-
• il faut changer régulièrement les filtres des presseur est situé à l’extérieur ;
climatiseurs et de ventilation (méthode sim-
ple et efficace pour économiser les dépen- • l’encombrement du caisson intérieur est
ses d’énergie) ; très réduit et peut être installé en un point
quelconque du local à climatiser.
• il faut installer l’unité du condensateur des
systèmes de climatisation dans un endroit Ces appareils développent une puissance frigorifi-
ombragé. que de 2 à 7 kW. Les débits moyens de soufflage
s’échelonnent de 300 à 1 000 m3/h. La régulation
de l’appareil se fait par un thermostat qui asservit
5.3.1 Climatiseurs à éléments séparés (split en marche arrêt le fonctionnement du compres-
system) seur. Il est possible de rafraîchir plusieurs locaux
adjacents en utilisant un seul climatiseur.

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Il s’agit de systèmes à détente directe : le transfert
de chaleur s’opère directement du fluide frigori-
gène vers le fluide à refroidir.

Figure 5-3 Principe du split system (source GIZ, 2012)

69
Partie I
Chapitre V: Equipements du bâtiment

Figure 5-4 Différentes configurations d’implantation du split system (source GIZ, 2012)
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Figure 5-5 Exemples d’implantation des éléments d’un split system (source GIZ, 2012)

Ces appareils ne permettent pas de contrôler grands locaux ou plusieurs petits locaux peu éloi-
avec précision le degré hygrométrique intérieur. gnés les uns des autres.
En outre, le flux d’air froid est source d’inconfort
pour les occupants qui sont à proximité de l’unité C’est la solution adaptée pour des salles informa-
intérieure. tiques, des salles de réunion, des bureaux, des res-
taurants, des boutiques, etc. Ces appareils sont à
soufflage direct, mais on les relie généralement à
5.3.2 Armoire de climatisation un réseau de conduits d’air aboutissant à des bou-
ches de soufflage. Les armoires de climatisation
Il s’agit de systèmes à détente directe. Ces ap-
s’installent généralement directement dans la
pareils permettent de rafraîchir, de ventiler des
salle à climatiser.

70
Partie I
Chapitre V: Equipements du bâtiment

On distingue : Les armoires de climatisation peuvent être com-


pactes ou à éléments séparés : le condenseur
d’une armoire de climatisation peut être refroidi
par de l’air (condenseur à air) ou par un circuit
d’eau pulsée (condenseur à eau).

5.3.3 Systèmes DRV


Le système DRV (à débit de réfrigérant variable)
ou VRV (en anglais Volume Refrigerant Variable)
est à détente directe. Une seule unité extérieure
(groupe compresseur) alimente par des tubes fri-
gorifiques de petite dimension plusieurs unités
intérieures en fluide réfrigérant.
Figure 5-6 Armoires de climatisation (source GIZ, 2012)
Ces systèmes conviennent aux hôtels, bureaux
sur plusieurs étages, salles de conférences, etc. La
• les armoires compactes avec un condenseur taille est modulable : de 16 à 64 unités intérieures.
à air ; ces armoires sont en général bruyan- Dans l’unité extérieure, se trouve un compresseur
tes ; hermétique à vitesse variable avec une régulation
INVERTER, c’est-à-dire à vitesse variable par ré-
• les armoires à condenseur à air séparé ; le
glage de la fréquence d’alimentation. Ainsi, si la
condenseur est installé sur le toit ou sur une
charge thermique du local augmente, la vitesse du
terrasse ;
compresseur augmente et le débit du fluide réfri-
• les armoires à condenseur à eau ; le refroi- gérant est augmenté. On peut trouver des systè-
dissement du condenseur est assuré par un mes réversibles ou « froid seul ».

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


circuit d’eau glycolée relié à une petite tour
de refroidissement.

Figure 5-7 Systèmes DRV (source GIZ, 2012)

71
Partie I
Chapitre V: Equipements du bâtiment

5.3.4 Systèmes « TOUT AIR » pérature et d’humidité pour tous les locaux ;
ce type de climatisation ne peut s’appliquer
Il faut distinguer : qu’à un seul grand local ou à plusieurs lo-
caux ayant des charges identiques ; dans le
• les systèmes à débit constant et à débit va-
système multizone, on crée plusieurs zones
riable ; les systèmes à débit constant per-
dans le bâtiment, chaque zone pouvant re-
mettent de distribuer et de souffler dans le
cevoir un air traité spécifiquement en fonc-
bâtiment à climatiser un débit d’air primaire
tion de ses besoins ;
rigoureusement constant ; seules la tempé-
rature et l’humidité de cet air sont variables • les systèmes à un ou deux conduits ; pour
en fonction des charges à compenser à l’in- les systèmes à un conduit, un seul niveau de
térieur des locaux ; les systèmes à débit d’air température est disponible pour les locaux
variable permettent de distribuer dans les à climatiser ; l’intérêt des systèmes à deux
locaux où les charges varient de l’air à tem- conduits est de présenter une grande sou-
pérature constante mais à débit variable ; plesse d’utilisation. Ils permettent simulta-
nément de chauffer des locaux et de refroi-
• les systèmes unizone et multizone ; un sys-
dir d’autres locaux.
tème est dit unizone lorsque les équipe-
ments centralisés de ce système distribuent
l’air primaire aux mêmes conditions de tem-
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Figure 5-8 Système TOUT AIR unizone (source GIZ, 2012)

72
Partie I
Chapitre V: Equipements du bâtiment

Le système le plus courant est le système unizone • des équipements terminaux qui se réduisent
à débit constant à un seul conduit. Il comprend simplement aux bouches de soufflage ;
généralement :
• des équipements intermédiaires (conduits,
• des équipements centralisés groupés dans clapets d’air, grilles d’aspiration, etc.) ;
une centrale de traitement d’air (CTA) ; ces
équipements permettent : • des équipements de régulation.

»» un recyclage de l’air repris dans les lo- Les CTA sont constituées par un certain nom-
caux, bre de caissons assemblés sur place et ayant leur
propre fonction. Ils sont en général métalliques.
»» un filtrage de l’air mélangé, Les batteries de chauffage sont alimentées par de
l’eau chaude glycolée préparée dans une chauf-
»» en été un refroidissement de l’air mé- ferie (chaudière, pompe à chaleur). Les batteries
langé, froides sont alimentées en eau glacée grâce à un
»» en hiver un préchauffage de l’air exté- groupe central de production d’eau glacée.
rieur, un chauffage de l’air mélangé, puis Lorsque le caisson d’humidification est prévu, on
après humidification de cet air, un ré- emploie en général l’humidification par vapeur
chauffage final pour amener la tempé- lorsque le risque de gel existe. Dans ce cas, la bat-
rature de l’air soufflé aux conditions im- terie de réchauffage n’est pas nécessaire.
posées par le thermostat d’ambiance ;
Les centrales unizones extérieures peuvent être
installées au niveau du sol (dans une cour ou dans
un emplacement réservé), en terrasse ou en toiture.

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Figure 5-9 Exemples de groupes de production d’eau glacée (source GIZ, 2012)

73
Partie I
Chapitre V: Equipements du bâtiment

5.3.5 Systèmes à ventilo-convecteurs Dans une installation classique, la ventilation des


locaux climatisés est réalisée par des bouches d’air
Un réseau de tuyauteries distribue de l’eau chaude extérieur situées en façade. Dans ce cas, on utilise
ou glacée dans une batterie incorporée dans un des ventilo-convecteurs d’allège et la ventilation
appareil terminal appelé «ventilo-convecteur» qui est assurée par une prise d’air neuf située dans la
est installé dans le local à climatiser. Un ventilateur façade du bâtiment derrière le ventilo-convec-
incorporé dans cet appareil permet de souffler de teur.
l’air repris ou de l’air mélangé à travers cette bat-
terie de façon à obtenir des caractéristiques d’air Dans un système mixte (air/eau), un réseau de
compatibles avec les charges du local. En outre, conduits alimente chaque ventilo-convecteur en
l’installation de ventilo-convecteurs comprend : air neuf traité. Cet air neuf traité se mélange dans
le ventilo-convecteur avec l’air repris du local et
• un ou plusieurs générateurs de chaleur pro- sa fonction est uniquement de renouveler l’air des
duisant l’eau chaude ; locaux à climatiser. Il n’est donc pas nécessaire de
souffler cet air neuf traité à l’intérieur du venti-
• un groupe de production d’eau glacée ;
lo-convecteur. Il suffit en général de souffler di-
• un dispositif manuel ou automatique per- rectement dans le local cet air neuf préparé aux
mettant d’alimenter alternativement les conditions intérieures souhaitées. Dans ce cas, le
batteries des ventilo-convecteurs en eau renouvellement d’air ne constitue pas une charge
chaude ou en eau glacée selon la saison. et on utilise très souvent des ventilo-convecteurs
plafonniers (cassettes).
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Figure 5-10 Schéma de principe d’un système à ventilo-convecteur (source GIZ, 2012)

74
Partie I
Chapitre V: Equipements du bâtiment

Les systèmes à ventilo-convecteurs se distinguent


selon le nombre de tuyaux aboutissant à chaque
appareil :
Tampon humide
• les installations à deux tuyaux (un aller et re-
tour d’eau chaude ou d’eau glacée) ; il s’agit
du système le plus simple, tous les appareils
sont alimentés en même temps par un seul
fluide : eau chaude ou eau glacée ; ce sys- Ventilateur
tème est assez rigide mais peu coûteux ;
• les installations à quatre tuyaux (un aller

Air chaud et sec


et retour d’eau chaude et d’eau glacée) ; ce

et humidié
Air refroidi
procédé permet d’obtenir une très grande
souplesse de fonctionnement ; néanmoins,
il présente des inconvénients : le matériel
installé est plus coûteux.

5.3.6 Les rafraîchisseurs d’air


Lorsque le climat est très sec (Hauts-Plateaux,
Sud et Grand-Sud), il y a possibilité d’adopter un
système de climatisation naturelle en soufflant de
l’air (chaud et sec) au travers d’un tampon humi-
difié par de l’eau froide. Le phénomène de souf-
flerie provoque l’évaporation de l’eau. Ce chan-
gement d’état, passage de l’état liquide à gazeux, Figure 5-11 Schéma de principe d’un rafraîchisseur d’air

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


provoque une absorption de chaleur et donc un
refroidissement de l’air ambiant. Le rafraîchisseur matiquement quand l’humidité de l’air ambiant
d’air reproduit ce processus naturel. Il s’agit d’une devient trop basse, permettant de programmer
version évoluée et automatisée de la « serviette une mise en route différée ainsi que le réglage des
humide » posée sur un ventilateur. Le rafraîchis- vitesses d’humidification.
seur d’air ne convient pas pour les pièces humi-
des, car cet appareil augmente la teneur en eau de Ce sont pour la majorité des appareils mobiles. Ils
l’air ambiant. contiennent un réservoir d’eau devant être rem-
pli d'eau bien froide ; il est possible également de
Cette solution permet de diminuer la température placer des glaçons dans le réservoir d’eau. Le tam-
ressentie, et ce à moindre coût, car le prix d’achat pon d’humidification doit se changer environ tous
du rafraîchisseur et sa consommation en électrici- les 6 mois, voire plus souvent si l’eau est calcaire.
té sont peu élevés. Ce petit appareil électroména- Les appareils mobiles d’intérieur peuvent conve-
ger se présente comme une alternative écologique nir pour des pièces dont la superficie est inférieure
et économique au climatiseur : les rafraîchisseurs à 25 m². Ils disposent, en général, de plusieurs vi-
d’air ne requièrent pas pour fonctionner de gaz tesses de ventilation.
nocifs pour l’environnement et consomment
jusqu’à dix fois moins d’énergie. Ce type d’appareil ne donne, pour les conditions
extrêmes extérieures, qu’un confort réduit (écart
Certains rafraîchisseurs proposent en plus de bais- maximum de 8 °C à 10 °C sur l’extérieur). Si la tem-
ser la température de nombreuses fonctions; ils pérature extérieure est de 38 °C et l’humidité re-
ventilent, filtrent, ionisent (régénèrent l’air) et hu- lative extérieure est de 20%, on peut obtenir avec
midifient l’air ambiant. Les modèles avec hygros- ce type d’appareil à l’intérieur des locaux 28°C et
tat intégré ont l’avantage de se déclencher auto- 55% d’humidité relative.

75
Partie I
Chapitre V: Equipements du bâtiment

L’utilisation des rafraîchisseurs d’air requiert un Une autre possibilité consiste à générer de l’élec-
certain nombre de précautions : tricité en installant des panneaux solaires photo-
voltaïques. Cette électricité peut être soit utilisée
• certains modèles sont assez bruyants (en- par les occupants ou bien alimenter un réseau de
trée de gamme) ; distribution électrique. Cette dernière solution
• il faut entretenir régulièrement le réservoir trouve son application dans les pays qui appli-
afin d’éviter de polluer l’air avec de mauvai- quent des tarifs préférentiels (Europe).
ses odeurs (bactéries) ;
5.4.1 Les différents types de capteurs
• le rafraîchisseur d’air est davantage destiné
à distribuer de l’air aux personnes se trou- Il existe toute une gamme de capteurs solaires qui
vant à proximité de l’appareil plutôt que permettent de répondre à différents besoins. On
dans l’ensemble de la pièce ; peut citer les capteurs plans vitrés, les capteurs
• il faut aérer le local après une longue utilisa- non vitrés, les capteurs à tubes sous vide, les cap-
tion de cet appareil, pour éviter que l’air ne teurs à concentration, etc.
devienne trop saturé. Les capteurs à tubes sous vide sont recomman-
dés pour des températures de service supérieures
5.4 Installations solaires de production à 80°C ; ils se destinent à des applications où des
d’eau chaude températures de fonctionnement élevées (parfois
jusqu’à 150°C) sont requises (production d’eau
L’utilisation de l’énergie solaire pour la production chaude pour l’industrie).
d’eau chaude constitue une solution éco-énergé-
tique par excellence. Cette ressource est dispo- Les capteurs sous vide à concentration combinent
nible abondamment en Algérie. Il s’agit d’utiliser l’effet de concentration des miroirs paraboliques
la chaleur émanant du rayonnement solaire pour avec des capteurs sous vide permettant d’obte-
chauffer l’eau nécessaire à la consommation des nir des hautes températures avec des surfaces de
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

occupants, grâce à un capteur solaire thermique captage réduites.


installé à l’extérieur. Les capteurs non vitrés sont recommandés pour
des températures de service inférieures à 40°C. Ce
type de capteur est bien adapté au chauffage de
piscine et au préchauffage de l’eau chaude sani-
taire. Ils sont composés d’un absorbeur nu et non
vitré réalisé le plus souvent à l’aide de matières
synthétiques. Ce type de capteur est financière-
ment intéressant.
Les capteurs plans vitrés sont bien adaptés aux
besoins des habitations. Leurs températures de
fonctionnement (entre 30 et 80°C) correspondent
aux températures de production de chauffage et
d’eau chaude sanitaire.
Figure 5-12 Maison rurale en Algérie, avec des panneaux
photovoltaïques sur le toit (source EU-MED-ENEC)

Le gouvernement algérien a donné, dans sa straté-


gie éco-énergétique publiée en 2011, une grande
priorité à la large mise en œuvre des systèmes de
capteurs solaires dans le pays.

76
Partie I
Chapitre V: Equipements du bâtiment

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Figure 5-13 – Exemples de capteurs (source GIZ, 2012)

5.4.2 Principe du capteur plan de la chaleur captée retourne cependant à l’envi-


ronnement et est perdue. La pose d’une isolation
Les capteurs plans vitrés sont simples, solides et thermique sur les côtés et à l’arrière (bas) du cap-
faciles à mettre en œuvre. Ils sont commercialisés teur permet de limiter ces pertes.
sous forme d’éléments monoblocs déjà assemblés
en atelier, ou sous forme de capteurs en pièces L’absorbeur est l’élément essentiel du capteur
détachées à assembler sur chantier. solaire. Pour améliorer sa capacité d’absorption,
on utilise un revêtement noir et mat qui absorbe
Le rayonnement solaire traverse la couverture entre 85 et 95% de l’énergie solaire incidente. Il
transparente en verre. Il frappe ensuite l’absor- doit transmettre la chaleur produite vers le flui-
beur qui s’échauffe et émet un rayonnement ther- de caloporteur avec le minimum de perte. Il doit
mique (grande longueur d’onde) que le verre ne être le plus léger possible afin d’éviter l’inertie
laisse pas passer, et qui reste emprisonné dans de mise en régime et construit avec un matériau
l’enceinte du capteur : il s’agit de l’effet de serre. bon conducteur. A ces deux qualités, il faut ajou-
ter celles d’ordre mécanique et chimique (bonne
C’est à la surface de l’absorbeur que le rayonne-
tenue à la pression, à la dilatation, résistance à la
ment solaire est converti en chaleur. Un liquide
corrosion, fiabilité dans le temps). D’autre part, il
caloporteur circule dans l’absorbeur et conduit la
doit être réalisé économiquement. Au vu de ces
chaleur captée vers le consommateur. Une partie

77
Partie I
Chapitre V: Equipements du bâtiment

contraintes, les matériaux les plus employés res- chitecturales. Cependant, d’une manière optimale,
tent le cuivre, l’acier et l’aluminium. les capteurs sont orientés plein sud (dans l’hémis-
phère nord) avec une inclinaison proche de 45°.
Pour améliorer l’efficacité du capteur, l’absorbeur
est revêtu d’une couche dite sélective ; cette cou- Cependant, l’inclinaison dépend de l’utilisation du
che diminue fortement le rayonnement thermique capteur (ECS seule ou chauffage + ECS). Elle peut
de l’absorbeur vers l’avant du capteur. Le coeffi- varier entre 30° et 60° selon que l’on veut privilé-
cient d’émissivité est alors beaucoup plus faible gier le rayonnement d’été (haut sur l’horizon) ou
que pour une peinture noire classique, et le ren- celui d’hiver (bas sur l’horizon). Si l’on privilégie le
dement du capteur est nettement meilleur. Géné- rayonnement d’hiver, l’inclinaison doit être pro-
ralement, ces revêtements utilisent des oxydes de che de 60° voire légèrement supérieure.
nickel ou de chrome. Les principaux traitements
sélectifs sur le marché permettent d’obtenir des La présence de masques peut aussi influencer
émissivités entre 0,05 et 0,12 pour un facteur l’orientation. Il faut donc placer les capteurs de
d’absorption de 0,95. Un absorbeur non revêtu sorte qu’aucun obstacle ne soit vu sous un angle
d’une couche sélective a une émissivité de l’ordre supérieur à 15°.
de 0,9. Les absorbeurs en cuivre et en acier sont La surface de capteurs dépend bien évidemment
généralement revêtus d’une couche sélective. de nombreux paramètres, notamment l’orienta-
tion des capteurs et les masques éventuels. Ce-
5.4.3 Emplacement et dimensionnement des pendant, on peut énoncer la règle pratique sui-
capteurs vante concernant la production d’ECS dans un
logement : on prendra au minimum 1 m² de cap-
Le choix de l’orientation et de l’inclinaison des teur par personne présente. La valeur usuelle est
capteurs peut être guidé par des préférences ar- de 1,2 m² par personne sans dépasser 1,5 m² par
personne. On arrondira la valeur de la surface de
captage vers le haut en fonction de la taille des
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

capteurs disponibles.

5.4.4 Les systèmes monoblocs


Les systèmes monoblocs sont des ensembles
capteur/ballon (ballons de 10 à 600 litres, surface
des capteurs de 2 à 6 m²) simples et complets qui
fonctionnent de manière autonome. Ces systè-
B mes peu chers sont difficilement intégrables dans
l’architecture des bâtiments. Le ballon est soumis
directement aux actions extérieures. La position
A du ballon ne permet pas d’intégrer une source
d’énergie d’appoint dans le système. Elle devra se
trouver en aval. Dans les climats froids, les canali-
sations risquent de geler.
Les systèmes monoblocs fonctionnent selon le
principe du thermosiphon. Le ballon est placé au-
dessus du capteur solaire (plan vitré). Sous l’ef-
fet du rayonnement solaire, l’eau contenue dans
le capteur s’échauffe et sa densité diminue ; elle
s’élève dans le circuit et est remplacée par de l’eau
froide plus lourde en provenance du ballon.
Figure 5-14 Disposition des capteurs (source GIZ, 2012)

78
Partie I
Chapitre V: Equipements du bâtiment

eau solaire (circulateurs, vannes, soupape de sé-


curité, purgeurs, vase d’expansion, sondes,…) sont
des pièces de plomberie et chauffage ordinaires. Il
faut par contre faire attention à sélectionner des
composants qui peuvent résister aux hautes tem-
pératures pouvant être atteintes, particulièrement
en été.
Les pompes à utiliser sont des pompes spéciales,
de faible consommation pouvant se déclencher
très souvent (jusqu’à 60 fois par heure). On évitera
de placer la pompe près des chambres (gêne due
au bruit). La pompe sera fixée solidement, équipée
d’isolants antivibratoires et de raccords de tuyau-
terie flexibles.
La transformation du rayonnement solaire en
chaleur se fait dans le capteur. Cette chaleur est
souvent produite à un moment où l’on n’en a pas
besoin. C’est la raison pour laquelle il faut stoc-
ker l’énergie dans un accumulateur. Celui-ci est
constitué d’une cuve bien isolée contenant de
l’eau sanitaire. Le réservoir courant de 140 litres
est tout à fait suffisant pour une habitation typi-
que (70 m², 4 personnes). Il faut également prévoir
un échangeur de chaleur. Celui-ci peut être intégré
ou externe à l’accumulateur. L’accumulateur est

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Figure 5-15 Systèmes monoblocs (source GIZ, 2012)
toujours sous pression. Par effet thermique, l’eau
chaude se situe dans la partie supérieure d’où elle
est puisée, l’eau froide qui la remplace arrive dans
5.4.5 Les systèmes à éléments séparés la partie inférieure du chauffe-eau, et monte pro-
gressivement à mesure qu’elle chauffe.
Le chauffe-eau solaire à éléments séparés et
convection forcée est le plus courant des systè- La chaleur est transportée du capteur vers l’ac-
mes. Il présente l’avantage de s’adapter à la plu- cumulateur à travers le circuit hydraulique : un
part des situations, aussi bien dans le neuf que circulateur (pompe) véhicule le liquide calopor-
dans l’existant. Les capteurs peuvent s’intégrer teur à travers deux conduites reliant les capteurs
dans l’architecture du bâtiment, le ballon peut se à l’accumulateur. Ce circuit des capteurs est un
placer n’importe où dans l’habitation. L’énergie circuit fermé ; il est donc nécessaire de prévoir
d’appoint peut être intégrée dans le ballon solai- vase(s) d’expansion, soupape(s) de sécurité, ainsi
re tout comme en aval de celui-ci. Ces systèmes qu’une combinaison d’alimentation avec robinets
possèdent une régulation qui enclenche le circu- de remplissage, robinets de purge et plusieurs
lateur dès que l’énergie solaire est disponible, ce vannes d’isolement pour isoler les composants
qui permet des performances supérieures aux sys- principaux du système en cas d’entretien ou de
tèmes en thermosiphon. La taille de ces chauffe- remplacement.
eau solaires va de quelques mètres carrés pour les Tous les modèles de capteurs plans sont suscep-
installations individuelles à plusieurs centaines de tibles de souffrir du gel. Des précautions doivent
m² pour la production d’eau chaude solaire col- être prises pour l’éviter.
lective. Hormis les capteurs (qui bénéficient de la
garantie du constructeur), les organes du chauffe-

79
Partie I
Chapitre V: Equipements du bâtiment
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Figure 5-16 Les systèmes à éléments séparés (source GIZ, 2012)

5.5 Eclairage Ces ampoules émettent plus de 95% de produc-


tion d’énergie chaleur, ce qui est tout à fait inutile
du fait qu’une lampe n’est pas destinée à assurer
En Algérie, environ 13 % de la consommation le chauffage. La durée de vie typique d’une am-
d’énergie par les ménages sont utilisés pour l’éclai- poule incandescente varie entre 750 et 1 000 heu-
rage, ce qui constitue une raison suffisante pour res d’utilisation.
chercher des systèmes d’éclairage éco-énergéti-
que. En raison de l’évolution rapide des moyens
d’éclairage éco-énergétique au cours de la derniè- Les lampes fluo-compactes (LFC) fonctionnent en
re décennie, les ampoules ordinaires à incandes- permettant le passage de l’électricité à travers la
cence ont été peu à peu supprimées du marché vapeur de mercure qui, à son tour, diffuse une lu-
européen, et on trouve beaucoup plus d’ampoules mière ultraviolette. Cette lumière ultraviolette est
à basse consommation énergétique. ensuite absorbée par un revêtement de phosphore
à l’intérieur de la lampe, lui permettant de briller
ou la rendant fluorescente. Comparées aux am-
Les ampoules à incandescence produisent de la poules standard à incandescence, qui produisent le
lumière par le passage d’un courant électrique au- même volume de lumière visible, les lampes fluo-
travers d’un filament résistant. Par conséquent, ce compactes utilisent un cinquième (1/5ème) à un
filament est porté à une température très élevée. tiers (1/3) seulement de la puissance électrique et

80
Partie I
Chapitre V: Equipements du bâtiment

durent 8 à 15 fois plus longtemps. Ainsi une lampe émettant une lumière d’une couleur caractéristi-
fluorescente de 11 W produira le même éclairage que des matériaux semi-conducteurs utilisés dans
qu’une lampe à incandescence de 40 à 60 W. Une la fabrication des LED. Les LED produisent de la
LFC est plus chère à l’achat qu’une ampoule à in- lumière blanche par mélange de quelques cou-
candescence, mais elle peut compenser son prix leurs de base.
d’achat par les coûts de consommation électrique
pendant la durée de vie de la lampe. Comme tou- Aujourd’hui, la technologie de ces ampoules a pro-
tes les lampes fluorescentes, les LFC contiennent gressé et propose des ampoules d’éclairage pour
du mercure, ce qui complique leur élimination. la plupart des applications. Les LED ne contien-
Dans de nombreux pays, les gouvernements ont nent pas de mercure et leur durée de vie est lon-
établi un programme de recyclage pour les LFC. gue. Bien que le prix initial des LED paraisse élevé
comparativement à d’autres ampoules, elles sont
Les diodes électroluminescentes (DEL en français en réalité moins chères à l’usage, en considération
ou LED en anglais) diffusent de la lumière via des de leur durée de vie.
faisceaux de très petite longueur d’onde tout en

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Figure 5-17 Exemples de lampes

81
Partie I
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

6.1 Principes généraux


6.2 Mesure de la consommation énergétique
6.3 Mesure de la température
6.4 Thermographie
6.5 Mesure in situ des coefficients K des parois
6.6 Mesure en laboratoire
6.7 La simulation numérique
83
Partie I
Chapitre VI: L’audit énergétique

6.1 Principes généraux • une analyse de chaque poste de consomma-


tion et des opérations significatives ;
L’audit énergétique doit permettre, à partir d’une
analyse détaillée des données du site, de dresser • une évaluation des évolutions des consom-
une proposition chiffrée et argumentée d’un pro- mations d’énergie et des émissions polluan-
gramme d’économie d’énergie et amener le maî- tes ;
tre d’ouvrage à décider des investissements ap- • une présentation des gisements éventuels
propriés. L’audit énergétique est inscrit au titre de d’économie d’énergie, de substitution éner-
la loi sur l’énergie n°09-99. L’audit comprend «un gétique, de réduction des émissions pol-
ensemble d’investigations techniques et écono- luantes et le plan d’actions correctives.
miques, des contrôles des performances énergé-
tiques des équipements et procédés techniques, La périodicité de l’audit est de trois (03) ans pour
l’identification des causes de la surconsommation les établissements industriels et de transports et
et la proposition d’un plan d’actions correctives». de cinq (05) ans pour les établissements tertiaires.
Le décret prévoit également que le rapport d’audit
Le décret exécutif n°05-495 définit l’audit éner- doit être transmis à l’APRUE afin de constituer
gétique comme «l’examen et le contrôle des per- une base de données des établissements gros
formances énergétiques des installations et des consommateurs d’énergie et tenir informé le mi-
équipements des établissements industriels, de nistère de l’Energie et des Mines (MEM) des audits
transports et du tertiaire, en vue de l’optimisation réalisés accompagnés de l’évaluation des résultats
énergétique de leur fonctionnement». Ainsi, ce des rapports d’audit.
décret met en place les modalités de la mise en
œuvre de l’audit énergétique. Il s’agit principale- On ne retrouve pas dans les textes réglementaires
ment : algériens les méthodes de calcul des consomma-
tions des bâtiments et les seuils tolérés pour une
• de mesurer les performances énergétiques évaluation des résultats. Notamment, la méthode
des installations et des gros équipements ; de calcul de l’indice de consommation d’énergie

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


• d’analyser l’évolution des consommations n’est pas fournie.
d’énergie ; La consommation d’une construction est en effet
• d’évaluer les émissions polluantes dues aux définie par un indice appelé indice de consomma-
consommations énergétiques ; tion énergétique (ICE). On obtient cet indice en di-
visant la consommation annuelle d’énergie totale
• d’évaluer l’efficacité énergétique des opé- mesurée (de tous les agents énergétiques ou d’un
rations en s’appuyant sur les standards de certain nombre d’agents définis par le législateur)
consommation ; exprimée en MJ (1 kWh = 3,6 MJ) par la surface
chauffée. Cet indice dépend non seulement des
• d’identifier les possibilités d’économie
performances thermiques du bâtiment (isolation,
d’énergie et/ou de substitution inter- éner-
compacité, apports solaires passifs, etc.) mais aus-
gétique favorable sur le plan de l’efficacité
si de la consigne de température souhaitée par les
énergétique et de l’environnement ;
habitants. Cette définition n’est pas unique. Selon
• d’élaborer un plan d’actions correctives les pays, la surface de référence retenue au déno-
comportant les opérations à réaliser et leur minateur peut tenir compte ou non de l’épaisseur
coût économique. des murs, exclure ou non les pièces techniques
(cages d’ascenseur, chaufferie), exclure une partie
Ces tâches sont sanctionnées par un rapport qui de l’espace au sol selon la hauteur du plafond, etc.
doit comporter : D’autre part, le numérateur peut inclure, outre les
• un bilan énergétique d’ensemble ; consommations de chauffage, les consommations
de climatisation, les consommations électriques
etc.

85
Partie I
Chapitre VI: L’audit énergétique

Pour l’évaluation des résultats, les seuils suivants L’établissement d’un audit énergétique nécessite
peuvent permettre une première analyse : d’entreprendre un certain nombre de mesures ex-
périmentales. Les plus importantes sont :
• si l’ICE est supérieur à 250 kWh/m².an : des
mesures pour une meilleure efficacité éner- • mesure de la consommation énergétique ;
gétique doivent être prises, et il est quasi-
ment certain qu’il en résultera des écono- • mesure de la température ;
mies ; • thermographie ;
• si l’ICE est compris entre 194,44 et 250 kWh/ • mesure in situ des coefficients K des parois;
m².an : des mesures pour une meilleure effi-
cacité énergétique peuvent être prises, une • mesures en laboratoire, conductivité thermi-
étude technico-économique est nécessaire; que et résistance thermique principalement.

• si l’ICE est compris entre 138,89 et 194,44 6.2 Mesure de la consommation


kWh/m².an : il s’agit d’un chiffre moyen
énergétique
pour des habitations bien conçues ;
• si l’ICE est inférieur à 138,89 kWh/m².an : il La mesure de la consommation d’énergie dans le
s’agit d’un chiffre normal pour des construc- bâtiment est nécessaire :
tions très bien conçues. »» pour évaluer les performances des pro-
cédés énergétiques ;

Un audit énergétique est en général réalisé en »» pour le diagnostic du bâtiment entier ;


trois phases : »» pour déterminer les différentes perfor-
• phase 1, familiarisation avec la construction : mances des installations techniques.
visite des locaux, recueil des factures éner- Il faut bien avoir à l’esprit que la seule connais-
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

gétiques, listing des équipements techni- sance de la consommation d’énergie ne suffit


ques, recueil des plans d’architecture, ana- pas; il faut toujours interpréter cette mesure en
lyse comportemental des occupants, etc. ; la reliant avec d’autres mesures (température d’air
• phase 2, analyse et traitement de données : intérieure par exemple) pour obtenir des informa-
analyse des factures, tracé de l’évolution des tions utiles.
consommations, simulations thermiques, Les mesures de consommation d’énergie portent
évaluation du bilan thermique, thermogra- essentiellement sur les agents énergétiques com-
phie pour les bâtiments le nécessitant, ré- mercialisés qui contribuent aux coûts d’exploita-
partition des consommations par poste (qui tion du bâtiment :
consomme quoi et comment ?), choix des
actions à entreprendre et à proposer avec »» électricité ;
les décideurs ;
»» combustibles liquides (mazout) ;
• phase 3, réalisation de «fiches actions» à
»» combustibles gazeux (gaz de ville, gaz
court, moyen et long termes, calcul des in-
naturel, méthane, butane, propane) ;
vestissements, des économies envisageables
et donc, des temps de retour sur l'investisse- »» combustibles solides (charbon, bois).
ment, mise en relation avec les profession-
nels compétents pour la mise en œuvre des La période de mesure de la consommation d’éner-
actions techniques avec devis. gie doit être adaptée au but de la mesure :
»» une année pour la consommation glo-
bale du bâtiment ;

86
Partie I
Chapitre VI: L’audit énergétique

»» une saison pour la consommation • Les tarifs 31- 41- 51 comportent 3 pério-
d’énergie pour le chauffage (hiver) ou le des de tarification : pointe –pleine et hors
conditionnement d’air (été) ; pointe.
»» un mois pour la vérification d’un bilan • Le prix de l’énergie active de pointe est plu-
énergétique. sieurs fois supérieur à celui des heures plei-
nes et creuses.
La consommation d’énergie électrique se mesure
au moyen des compteurs bien connus ; il suffit de • Les tarifs 42- 52 sont à deux périodes tarifai-
lire l’indication au début et à la fin de la période et res : pointe et hors pointe. Les heures hors
en faisant la différence. L’indication est générale- pointe est la somme des heures pleines et
ment donnée en KWh. La pose d’un compteur spé- creuses. Le prix de l’énergie active pointe et
cial pour mesurer une partie du réseau non munie plusieurs fois supérieur celui de l’hors pointe.
d’un compteur doit être faite par un spécialiste.

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Figure 6-1 Mesure de la consommation énergétique (source GIZ, 2012)

En Algérie et afin de satisfaire une clientèle variée, la • Les tarifs 43- 53 sont aussi à deux périodes
Sonelgaz propose aux abonnés des tarifs diversifiés tarifaires : jour et nuit. La durée du jour est
en fonction de la catégorie de tension livrée : la série égale à la somme des heures pointes et plei-
30 est attribuée aux abonnés de la haute tension nes, et dont le tarif et plusieurs fois supé-
(220-90- 60 KV), la série 40 à ceux de la moyenne rieur à celui de nuit.
tension (30- 10- 5.5 KV) et la série 50 aux abonnés
de la basse tension (380- 220V). • Les tarifs 32-44-54 ont une période tarifaire
unique. La consommation de gaz en bou-
Pour distinguer les tarifs par l’attribution de deux teilles s’obtient par simple pesée au début et
chiffres : le premier indique la catégorie de la tension à la fin de la période de mesure. On obtient
et le second identifie le tarif à l’intérieur de la série la consommation d’énergie en multipliant la
et qui définit la plage horaire choisie par le client. différence de masse par le Pouvoir Calorifi-
que Inférieur (PCI) correspondant au gaz.
»» Série30- Abonné HT : deux tarifs 31-32.
La consommation du gaz du réseau est mesurée
»» Série 40- Abonné MT quatre choix sont par un débitmètre qui donne le volume de gaz
disponibles : 41- 42- 43- 44 consommé. Pour obtenir la consommation d’éner-
»» Série 50-Abonné BT 51-52- 53 gie, il faut connaître le PCI par unité de volume. Il

87
Partie I
Chapitre VI: L’audit énergétique

existe différentes qualités de gaz dans les réseaux, plus chauffées par la surface que par l’air ambiant.
il convient donc de s’assurer auprès de la société On peut aussi utiliser des radiomètres ; ceux-ci
distributrice du PCI du gaz livré. mesurent le rayonnement infrarouge émis par les
surfaces visées ; en connaissant l’émissivité de la
6.3 Mesure de la température surface, on peut déterminer la température.
La mesure de la température dans le bâtiment
La température se mesure en plaçant un thermo-
permet :
mètre de façon à ce que ce dernier soit en équili-
bre thermique avec le milieu dont on veut mesu- »» de contrôler si des consignes sont res-
rer la température. Pour y arriver, il faut assurer un pectées ;
bon mélange thermique avec le fluide ou le corps
dont on veut mesurer la température, et protéger »» de régler des systèmes de chauffage et
le thermomètre des sources de chaleur parasites. de climatisation ;
De plus, il faut attendre un temps suffisant pour »» de calculer, en combinaison avec des
que le thermomètre ait atteint l’équilibre avec le mesures de débit, la puissance transmi-
corps à mesurer. Ce temps va de 1 à 10 minutes se par un fluide (air de chauffage, pertes
suivant le type de thermomètre. par ventilation,...) ;
La température des fluides (liquides ou gaz) s’ob- »» d’obtenir des informations utiles à
tient en plongeant le thermomètre dans le fluide d’autres mesures (transmission thermi-
à une profondeur suffisante ; pour les mesures de que, confort, etc.)
précision, l’immersion totale est nécessaire.
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Figure 6-2 Mesure de la température ambiante (source GIZ, 2012)

Les températures de surface sont plus difficiles à Le thermomètre doit être placé en un endroit
mesurer. On peut plaquer sur la surface, avec une non atteint par le rayonnement solaire direct, et
pâte de contact thermique, des sondes thermo- doit être éloigné des corps de chauffe ou d’autres
métriques très fines conçues pour qu’elles soient sources de chaleur (appareils ménagers).

88
Partie I
Chapitre VI: L’audit énergétique

6.4 Thermographie La thermographie infrarouge peut être utilisée


dans le cadre des opérations de diagnostic ther-
La thermographie permet de visualiser le rayon- mique des bâtiments.
nement infrarouge de grandes longueurs d’onde
provenant de toute surface, ceci grâce à une ca- Qu’il s’agisse de bâtiments individuels ou collec-
méra appelée caméra thermographique. Cette tifs, à usage d’habitation ou à usage industriel, de
caméra comporte un détecteur infrarouge et me- constructions neuves ou anciennes, la thermogra-
sure, en général jusqu’au 1/10e de degré près, les phie permet :
différences de températures de divers points d’une d’apporter des compléments d’informations en
zone située à une distance de la caméra qui peut vue de l’établissement d’un bilan «de santé» ther-
varier d’un mètre à l’infini. La carte ainsi dressée mique du bâtiment ;
est transcrite en temps réel sur un écran de visua-
lisation, mais peut être également enregistrée et »» de détecter avec précision les ponts
conservée sous forme de photographie, de film ou thermiques s’il en existe ;
de bande magnétique. »» de déterminer l’efficacité des isolations
Cette méthode permet d’effectuer des contrôles : intérieures et extérieures ;

»» instantanés ; un simple balayage sur l’ob- »» de faire apparaître d’éventuels défauts


jet permet une détection immédiate des d’étanchéité à l’air ;
différences de températures de surface; »» d’effectuer en fin de travaux des contrô-
»» non destructifs ; les de qualité de l’isolation thermique
d’un bâtiment (dans le cadre d’une ré-

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Figure 6-3 Thermographie (source GIZ, 2012)

»» à distance ; il n’y a pas de contact avec glementation thermique par exemple) ;


l’objet examiné, ce qui ne perturbe pas
les transferts de chaleur au niveau de »» de localiser des conduites de chauffage
l’objet de l’étude ; cachées.

»» sans arrêt des installations, ni dérange- Il faut éviter que des effets parasites soient plus
ment pour les utilisateurs. importants que les effets du phénomène étudié;
pour cela, les conditions de l’examen doivent

89
Partie I
Chapitre VI: L’audit énergétique

prendre en compte : Si on connaît le flux φ et si les températures t1, t2,


t3 et t4 sont stabilisées, on peut calculer le coeffi-
»» les caractéristiques de la caméra (tem- cient K, la conductance thermique ^ et le coeffi-
pérature de fonctionnement, gamme de cient d’échange surfacique α.
température,...) ;
»» les caractéristiques de l’objet étudié (po-
sition de la couche isolante, existence
d’une lame d’air ventilée,...) ;
Le fluxmètre est une sonde servant à mesurer le
»» les propriétés de rayonnement (coeffi- flux thermique ; les sondes les plus utilisées ac-
cient d’émissivité) de la surface de l’ob- tuellement sont formées d’une plaque relative-
jet ; ment mince et de senseurs capables de mesurer
la faible différence de température apparaissant
»» les conditions climatiques régnant entre les deux côtés de la plaque lorsque celle-ci
autour de la surface de référence ; est traversée par un flux de chaleur ;
»» les éléments perturbateurs notamment Les fluxmètres et les thermocouples doivent pré-
les sources de chaleur radiante ; senter des caractéristiques de surface (couleur, ru-
»» la distance entre la caméra et l’objet gosité, émissivité) aussi proches que possibles de
examiné. la surface de l’élément mesuré. On recommande :
»» de poser le fluxmètre du côté de l’élé-
6.5 Mesure in situ des coefficients K des ment où la température est la plus sta-
parois ble, en général à l’intérieur du bâtiment,
à un endroit protégé des courants d’air,
Le coefficient K d’une paroi peut être déterminé qui pourraient introduire des erreurs
de deux manières : de mesure dues à des phénomènes de
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

»» si on est sûr que l’exécution et les ma- convection ;


tériaux d’isolation sont conformes aux »» d’éviter la proximité des bords, des ponts
plans, le coefficient K s’obtient par calcul thermiques ; on recommande d’appli-
selon les règlements en vigueur ; quer le fluxmètre à une distance supé-
»» si on a des doutes sur la qualité ou sur rieure de 50 cm d’une inhomogénéité
l’état des matériaux, on mesure simul- visible (fenêtre, coin, plafond, dalle,...) ;
tanément le flux de chaleur à travers la un examen thermographique peut faci-
paroi à l’aide de fluxmètres et les tem- liter ce choix ;
pératures intérieure et extérieure de »» d’éviter les zones soumises au rayonne-
surface à l’aide de thermocouples, ainsi ment direct pouvant provenir du soleil
que les températures d’air intérieur et ou d’autres sources de chaleur variables ;
extérieur.
»» d’éviter les zones soumises à un éclaira-
ge ambiant à faisceau dirigé tel que des
spots ;
»» de poser la sonde sur des surfaces lisses
et de plaquer parfaitement le fluxmètre
contre l’élément de construction sans
lame d’air intermédiaire ; ou utilisera à
cet effet une pâte de contact thermique
en couche mince.

Figure 6-4 Mesure du coefficient K – Méthode flux métrique

90
Partie I
Chapitre VI: L’audit énergétique

6.6 Mesure en laboratoire la puissance de chauffe et d’interpréter la


courbe d’élévation de température induite
Ces mesures concernent principalement : dans le matériau à tester ;
• la conductivité thermique des matériaux ; • la sonde chargée de transmettre la puissan-
ce de chauffe et de recueillir la température
• la résistance thermique d’une paroi opaque.
induite.
L’inconvénient des mesures en laboratoire réside
Pour cette technique de mesure, les mesures sont
dans le fait qu’il faut prélever un échantillon de la
quasi instantanées (10 minutes).
paroi et cela implique une destruction d’une par-
tie de celle-ci. Mesure de la résistance thermique
Mesure de la conductivité thermique La méthode utilisée est celle de la boîte chaude
gardée (normes NF X 10 022, NF EN ISO 8990).
Il est possible d’utiliser la méthode de la plaque
Elle consiste à réaliser un flux de chaleur station-
chaude gardée (normes : NF X 10 021, NF EN
naire à travers la paroi à tester. Pour cela, on place
12667). Elle consiste à mesurer le flux qui traverse
la paroi entre une ambiance chaude (entre 20 et
en régime permanent une plaque de matériau pla-
30 °C) et une ambiance froide (0°C en général).
cée entre une plaque chaude et une plaque froide.
Cette technique de mesure est longue (24 heures L’ambiance chaude est constituée de deux parties :
en général) car il faut attendre la stabilité des tem-
pératures pour atteindre le régime permanent. • un caisson de mesure, à parois très isolan-
tes, appliqué contre la paroi à tester ;
Il est possible également d’utiliser la méthode des
sondes à choc thermique. L’échantillon est exci- • un volume dit anneau de garde entourant le
té par un signal d’entrée obtenu par un élément caisson et où l’on maintient des conditions de
chauffant, et l’on recueille la réponse du maté- température identiques à celles du caisson.
riau en utilisant un couple thermoélectrique. La

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


procédure de mesure est décrite dans les normes
ISO 8894-1, 8894-2, DIN 51046, ASTM D2326-70.
L’appareil de mesure (connu sous l’appellation de
CTmètre) se compose de deux éléments :
• l’organe de commande chargé de générer

Figure 6-6 Méthode de la boîte chaude gardée

On relève avec un compteur d’énergie la consom-


mation horaire nécessaire pour maintenir la tem-
pérature du caisson constante. On en déduit la
résistance thermique de l’échantillon. On effec-
tue l’essai lorsque l’état d’humidité des matériaux
constituant la paroi est proche de l’humidité utile.
Cette technique de mesure est également longue
(24 heures en général) car il faut attendre la stabi-
lité des températures.
Figure 6-5 Mesure de λ - CTmètre (source EL HASSAR, 2014)

91
Partie I
Chapitre VI: L’audit énergétique

6.7 La simulation numérique • TRNSYS (États-Unis d’Amérique, Allema-


gne, France) ;
Pour permettre de choisir les actions à entrepren-
dre dans le cadre d’un audit énergétique, l’outil • Pléiades + COMFIE (France) ;
de base est la simulation thermique dynamique • DOE-2 (États-Unis d’Amérique) ;
(STD). La STD permet de faire varier la tempéra-
ture des éléments composant un système selon • TAS (Royaume-Uni) ;
les différentes lois régissant les échanges ther- • CODYBA (France) ;
miques (convection, conduction, rayonnement,
changement d’état). Le système modélisé (bâti- • WUFI (Allemagne) ;
ment, moteur, four, etc.) n’est donc pas à l’équi-
• Lesosai (Principalement Suisse, Luxembourg
libre. Plus spécifiquement dans le bâtiment, la
et présence croissante en France) ;
simulation thermique dynamique permet d’esti-
mer les consommations réelles d’énergie, en te- • SIMBAD, EnergyPlus, BLAST, etc.
nant compte de l’enveloppe du bâtiment et de son
inertie, des systèmes énergétiques, du comporte- 6.7.1 TRANSYS
ment des occupants, et du climat local. L’étude
est faite au pas de temps horaire. Avec l’accroisse- La référence mondiale de la simulation thermique
ment des exigences de performance énergétique dynamique des bâtiments et systèmes reste TRN-
et environnementale sur les nouveaux bâtiments, SYS. Le logiciel de simulation TRNSYS est un en-
la STD est de plus en plus intégrée au processus vironnement complet et extensible. TRNSYS est
de conception des bâtiments. Elle peut aussi être structuré de manière modulaire. TRNSYS est com-
mise en œuvre dans le cas de la rénovation. Les mercialisé avec un certain nombre de composants
simulations thermiques dynamiques sont très uti- (capteur solaire, ballon de stockage, bâtiment, ré-
les en climat méditerranéen, où le confort d’été gulation, composant pour le calcul de l’ensoleille-
doit être aussi bien pris en compte que le confort ment des parois, etc.). L’utilisateur a accès au code
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

d’hiver. source et peut donc modifier ces composants ou


Les outils disponibles sur le marché sont nom- en créer de nouveaux, ce qui assure au programme
breux ; les plus répandus sont : une grande flexibilité. Le système pour la simula-
tion est construit à partir de l’interconnexion de

Figure 6-7 Interface TRNSYS pour la description d’un bâtiment (source EL HASSAR)

92
Partie I
Chapitre VI: L’audit énergétique

plusieurs composants. Par exemple, pour simuler A l’aide de l’interface graphique, l’utilisateur
le comportement thermique d’un bâtiment, il est construit un modèle de son bâtiment en utilisant
nécessaire de disposer, au moins, d’un composant des éléments de base (volumes d’air, murs, fenê-
relatif aux données météorologiques, d’un compo- tres). L’utilisateur peut ajouter à son modèle de bâ-
sant pour le calcul de l’ensoleillement des parois et timent des charges internes et des éléments de ré-
d’un composant qui traite des échanges de chaleur gulation, et réaliser ensuite des calculs thermiques.
dans le bâtiment. TRNSYS permet également de
prendre en compte tout type de scénario : ouver- La description du bâtiment se fait grâce à l’inter-
ture des occultations des baies vitrées, présence face graphique, qui contient une arborescence du
des occupants, etc. bâtiment, ressemblant à celle de l’Explorateur de
Windows. L’arborescence du bâtiment est utilisée
pour décrire la structure générale du bâtiment.
6.7.2 CODYBA :
Néanmoins, cet outil aborde l’aspect thermique
L’objectif principal de CoDyBa est la prédiction de du bâtiment uniquement, les autres volets (éclai-
la consommation d’énergie, et de l’amplitude de rage, informatique…) ne sont pas pris en charge.

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Figure 6 - 8 Interface CoDyBa (source Seoud)

variation de la température et de l’humidité. C’est 6.7.3 EnergyPlus :


un logiciel utilisé pour analyser en dynamique les
performances thermiques et hydriques d’un bâti- Destiné aux professionnels, EnergyPlus a été éva-
ment. Il est destiné à mener des études de chauf- lué dans le cadre des tests BESTests élaborés par
fage et de refroidissement, de conditionnement l’Agence Internationale de l’Energie liés à la pré-
d’air et de ventilation ainsi que du choix de maté- vision du comportement de l’enveloppe et des
riaux d’isolation. équipements.

CoDyBa est aussi utile pour déterminer les perfor- Les données d’entrée sont introduites sur un sim-
mances énergétiques de bâtiments de taille quel- ple fichier texte pour la description du problème.
conque. En plus des calculs des puissances né- EnergyPlus produit ses résultats sous forme de
cessaires, il détermine la consommation annuelle fichier textes compatibles avec une exploitation
d’un bâtiment. au moyen de tableurs. Il requiert une plateforme
informatique disponible pour Windows XP/Vista,

93
Partie I
Chapitre VI: L’audit énergétique

Mac OS X et Linux. Il utilise un langage de pro- Il offre la possibilité d’avoir 90 alternatives pour
grammation Fortran 2003. le même projet. Il est largement utilisé pour les
calculs de l’énergie pour la certification LEED.
Forces : Fiabilité, capacités de simulation au moyen
de modèles en adéquation avec les besoins de l’uti- VisualDOE couvre tous les systèmes de bâtiments
lisateur (du plus simple au plus complexe). Inter- principaux, y compris l’éclairage, la lumière du
façage avec des modèles géométriques. La grande jour, chauffage de l’eau, et l’enveloppe du bâti-
quantité de sites météorologiques disponibles. ment, le comportement des occupants est négligé
et remplacé par des données standards.
Faiblesses : L’utilisation des fichiers textes pour la
définition du problème peut s’avérer plus com- Parmi le large éventail des résultats de la simula-
plexe à utiliser qu’une interface graphique. tion sont : consommation d’électricité et de gaz,
la demande d’électricité, et le coût des services
6.7.4 VisualDOE 4.0 : publics.
VisualDOE prend soin d’écrire les données d’en-
VisualDOE 4.0 est un programme de simulation
trée (input), exécute la simulation et l’extraction
énergétique. Facile à utiliser, puissant, utilisant
des résultats à partir du fichier de sortie. Le pro-
l’interface «frontal» du DOE2.1E. VisualDOE est
gramme ne requiert pas d’expérience, mais les
développé et soutenu par les architectes et les
utilisateurs avancés ont la possibilité de modifier
ingénieurs comme un outil pour les concepteurs
directement les fichiers d’entrée et encore exécu-
et d’autres spécialistes du bâtiment afin d’estimer
ter des simulations à partir de VisualDO. Ce logi-
avec précision la performance de la construction
ciel est assez complet et couvre tous les systèmes
en offrant des alternatives à conception sur-
énergétiques du bâtiment.
tout en matière d’enveloppe et de climatisation/
chauffage/ ventilation.
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

94
Partie II
1. Introduction
Dans cette partie, il a été développé un système d’évaluation
de l’efficacité énergétique et durabilité. Ce système est basé
notamment sur un ensemble de critères, tenant compte des
aspects architecturaux et techniques mais aussi économiques,
environnementaux et novateurs relatifs à la consommation de
l’énergie dans les bâtiments.
Ce système permettra donc d’évaluer l’efficacité énergétique
dans un bâtiment et par la même occasion de comparer les
résultats de plusieurs bâtiments.

2. Description du système d’évaluation de l’efficacité


énergétique et durabilité
L’objectif du présent document est de mettre à la disposition des
opérateurs du secteur du bâtiment des outils opérationnels, adé-
quats et performants permettant la mise en œuvre des exigences
de l’efficacité énergétique, la promotion des énergies renouve-
lables, la protection du climat et la préservation des ressources
naturelles.
Les mesures prises dans ce cadre devront être appliquées aux
projets actuels et futurs en incluant dans ce mécanisme tous les
partenaires intervenant dans les secteurs connexes.

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Dans ce guide, nous avons développé un système d’évaluation de
l’efficacité énergétique et de la durabilité des bâtiments résiden-
tiels et non résidentiels. Ce système se compose d’un ensemble
de 14 critères répartis en 6 groupes.
Chaque critère comporte un ou plusieurs indicateurs quantitatifs
ou qualitatifs évaluant, à l’aide d’un système de notation, les ca-
ractéristiques architecturales et techniques de l´édifice examiné
ainsi que les caractéristiques des équipements et des matériaux
susceptibles d’être utilisés. Tous les critères sont en conformité
avec les normes et les documents techniques réglementaires na-
tionaux et internationaux en vigueur.
Il a été développé également des critères relatifs au confort ther-
mique, à la protection de l’environnement et aux aspects écono-
mique et novateur.
Ce système d’évaluation offre aux architectes et concepteurs la
liberté de choisir les formes, les orientations, les matériaux, les
équipements et les énergies sans limiter leur créativité. Cette der-
nière se manifestera bien au contraire par leur capacité à conce-
voir un bâtiment qui répondra au mieux à l’ensemble des critères
constituant le système.
Le tableau suivant illustre la structure du système :

99
Partie II

Système d’évaluation de l’efficacité énergétique et durabilité


Note
Groupe Critère Indicateur Pondération
maximale
Compacité du
Indicateur : C = A/V 10 pts 0,5
bâtiment
Architecture
Innovation Indicateur : niveau d’innovation 10 pts 1

Indicateur I : AVT [W : Les apports dus au


gradient de T° 05 pts
Apports à
Indicateur I = AVT / AVTréf
travers les 1
parois vitrées Indicateur II : AVE [W] : apports dus à
l’ensoleillement 05 pts
Indicateur II = AVE / AVEréf
Indicateur I : APOmur [W] : Les apports à travers
les murs 05 pts
Apports à Indicateur I = APOmur / Aréf,PV
travers les 0,5
parois opaques Indicateur II : APOtoiture [W] : Les apports à
travers les toitures 05 pts
Indicateur II = APOtoit / Aréf,PH
Protection
thermique Indicateur = f (TBV ; FStotal ; orientation) 10 pts 0,5
en été
Indicateur I : DT [W/°C] : Déperditions
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

thermiques par transmission 04 pts


Indicateur I = DT / DT,ref
Energie
Indicateur II : DR [W/°C] : Déperditions
thermiques par renouvellement d’air 02 pts
Besoins Indicateur II = DR / DT,ref
d’énergie en 1
hiver Indicateur III : Q [W] : Puissance de chauffage
fournie par une chaufferie 02 pts
Indicateur III = Q / Qref
Indicateur IV : ECh [kWh/a] : Les besoins en
énergie de chauffage 02 pts
Indicateur IV= ECh / ECh,ref
Indicateur I : APO [W : apports thermiques à
travers les parois. 04 pts
Indicateur I = APO / (Aréf,PH+Aréf,PV)
Apports Indicateur II : AV [W] : apports thermiques à
travers les parois vitrées.
d’énergie 04 pts 1
Indicateur II = AV / Aréf,PVI ou encore = AV’ /
en été A’réf,PVI
Indicateur III : Eclim [kWh/a] : besoins en
énergie pour le refroidissement en été. 02 pts
Indicateur III = Eclim / Eréf,clim

100
Partie II
Système d’évaluation de l’efficacité énergétique et durabilité
Note
Groupe Critère Indicateur Pondération
maximale
Utilisation des
Indicateur : part des énergies renouvelables: R
énergies 10 pts 1
[%]= [Psol + PPV + Pautre] / [Pdep + Papp + PECS]
renouvelables

Energie
Indicateur : taux de l’utilisation de la puissance
Puissance électrique provenant du réseau.
10 pts 0,5
électrique Indicateur = (Pdép.xYdép. + Papp.xYapp. + Pécl.xYécl.)
/ ( Pdép. + Papp.+ Pécl.)

Emission
Indicateur = mCO2 / mref, CO2 10 pts 1
de CO2
Environnement Spécifications
Indicateur : niveau de réduction du phénomène
des éléments 10 pts 0,5
d’îlot de chaleur
du bâtiment

Économie :
Indicateur : rapport des coûts de consommation
Economie chauffage, 10 pts 1
d’énergie C/Créf
climatisation

Indicateur I : la technologie et le rendement de


03 pts
la(es) chaudière(s) utilisée(s)

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Indicateur II : COPmoy [-] : la moyenne pondé-
rée des COP des différents appareils de refroi- 03 pts
Spécifications dissement.
des
Equipement 0,7
équipements
techniques Indicateur III : la présence des calorifugeages
des canalisations traversant les espaces non 02 pts
conditionnés.

Indicateur IV : le type du contrôle ou de la


02 pts
régulation des éléments de l’installation

Indicateur I : la différence entre la T° intérieure


et la T° de surface du plafond 02 pts
Indicateur I = Tsi - Ti
Indicateur II : la différence entre la T° intérieure
Confort (T° et et la T° de surface du mur extérieur. 02 pts
Confort 0,8
lumière du jour) Indicateur II = Tsi - Ti
Indicateur III : la différence entre la T° inté-
rieure et la T° de surface du vitrage. 02 pts
Indicateur III = Tsi - Ti
Indicateur IV : indice de vitrage corrigé 04 pts

101
Partie II

3. Critères d’évaluation appliqués dans le système

Groupe de critères Critères Désignation

Architecture 1 Compacité de l’objet

Energie 2 Les apports à travers les parois vitrées

Energie 3 Les apports à travers les parois opaques

Energie 4 Protection thermique en été

Energie 5 Les besoins d’énergie en hiver

Energie 6 Les besoins d’énergie en été

Environnement 7 CO2 - émissions

Energies Renouvelables Thermique / Energie Environnement /


Energie 8
biomasse (été / Hiver)

Energie 9 La Puissance électrique (éclairage, ventilation, climatisation)

Économie 10 Économie (chauffage, électrique, l’eau chaude)

Environnement 11 Spécifications des éléments du bâtiment


Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Equipement 12 Spécifications des équipements du bâtiment

Confort 13 Confort

Architecture 14 Innovation

102
Partie II
3.1 Critère 1 : compacité du bâtiment

Groupe de critères Architecture

Critère Compacité du bâtiment

Les déperditions énergétiques dans le bâtiment dépendent de la géomé-


trie de l’enveloppe.
Pertinence et objectifs
Les performances thermiques sont meilleures quand le rapport de la sur-
face par le volume conditionné est faible.

La grandeur de compacité influe positivement sur les indicateurs 4, 5, 6, 7


Description, commentaires
et 10.

A [m²] : surface de l’enveloppe (façade, toiture et planchers)


Valeur mesurée [Unité de mesure] V [m³] : volume de l’enveloppe brut
C [m-1] : compacité

Evaluation Quantitative

Méthode

La surface de l’enveloppe/volume brut conditionné. Les éléments intéri-


Description de la méthode eurs séparant les zones conditionnées et non conditionnées sont prises en
considération. Ci-après le tableau d’évaluation.

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Indicateur = A/V

Nr. Indicateur Check List Points


1 Indicateur ≤ 0,30 10
2 0,30 < Indicateur ≤ 0,35 8
L’échelle d´évaluation
3 0,35 < Indicateur ≤ 0,40 6
4 0,40 < Indicateur ≤ 0,45 4
5 0,45 < Indicateur ≤ 0,50 2
6 Indicateur > 0,50 0

Documents, normes et directives

Recommandations (sur la base


des données et des méthodes de
calculs)

Données de base Plans, plans d’étage, des élévations, les sections

Les documents requis pour l’éva-


Vérification par le calcul
luation

103
Partie II

3.2 Critère 2 : les apports à travers les parois vitrées

Groupe de critères Energie

Critère Les apports à travers les parois vitrées

Les apports énergétiques en été à travers les parois vitrées peuvent présenter une par-
tie importante des apports totaux d’un bâtiment.
Ils peuvent être scindés en deux parties :
Pertinence et objectifs - Les apports dus à la transmission thermique
- Les apports dus à l’ensoleillement
Ces apports dépendent des caractéristiques de la baie vitrée (vitrage, cadre, etc.) ainsi
que des orientations et de la protection adoptée.

Commentaires Le critère 2 intervient dans l’évaluation du critère 6 et est en relation avec le critère 4.

AVT [W] : apports dus au gradient de température


Valeurs évaluées AVE [W] : apports dus à l’ensoleillement
[Unité] AVTréf [W] : apports de référence dus au gradient de température
AVEréf [W] : apports de référence dus à l’ensoleillement

Evaluation Quantitative

Méthode DTR C 3.4 : Règles de calcul des apports calorifiques des bâtiments « climatisation »
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Les apports dus au gradient de température ‘AVT’ et les apports dus à l’ensoleillement
‘AVE’ seront calculés selon les relations suivantes :
1/ AVT = 1,2 . Kété . Souv . [TSe - TSb,i] [W] où :
- Kété (en W/m².°C) est le coefficient de transmission en partie courante de la paroi
considérée
- Souv (en m²) est la surface de l’ouverture dans la paroi opaque,
- TSe (en °C) est la température extérieure sèche
- TSb,i (en °C) est la température intérieure de base.
2/ AVE = [SVens . It + (SV - SVens) . Id] . FS . NPVI [W] où :
- SV (en m²) est la surface totale vitrée,
Description de la - SVens (en m²) est la surface vitrée ensoleillée
méthode
- SV - SVens (en m²) est la surface vitrée à l’ombre
- It (en W/m²) est le rayonnement total maximal réel
- Id (en W/m²) est le rayonnement diffus maximal réel
- NPVI(t) représente le coefficient d’amortissement relatif aux gains par ensoleillement
à travers les parois vitrées
- FS est le facteur solaire du vitrage
Ces deux grandeurs ‘AVT’ et ‘AVE’ seront comparées respectivement à AVTréf et AVEréf
Les valeurs de référence sont calculées comme suit :
1/ AVTréf = e’ . Souv . ΔTSréf, PVI [W] où :

104
Partie II
- e’ (en W/m².°C) est un coefficient relatif à la nature des locaux
- Souv (en m²) est la surface d’ouverture dans le mur
- ΔTSréf,PVI (en °C) est la différence de température de référence des parois vitrées
2/ AVEréf = [SVens.It + (SV - SVens.).Id] FSréf . NPVI, réf [W] où :
- SV (en m²) est la surface totale vitrée,
- SVens (en m²) est la surface vitrée ensoleillée à 15 h TSV (temps soleil vrai),
- It (en W/m²) est le rayonnement total maximal réel pour l’orientation et la latitude
considérées
- Id (en W/m²) est le rayonnement diffus maximal réel
- FSréf est le facteur solaire de référence
- NPVI, réf est le coefficient d’amortissement relatif aux gains de référence des parois
vitrées pour l’orientation considérée

Indicateur I : AVT [W] : Les apports dus au gradient de température.


Indicateur I = AVT / AVTréf
Nr. Evaluation CLP
1 Indicateur I ≤ 0,25 5
2 0,25 < Indicateur I ≤ 0,45 4
3 0,45 < Indicateur I ≤ 0,65 3
4 0,65 < Indicateur I ≤ 0,85 2
5 0,85 < Indicateur I ≤ 1,05 1
6 Indicateur I > 1,05 0

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


L’échelle de l’évalua-
tion
Indicateur II : AVE [W] : apports dus à l’ensoleillement
Indicateur II = AVE / AVEréf
Nr. Evaluation CLP
1 Indicateur II ≤ 0,25 5
2 0,25 < Indicateur II ≤ 0,45 4
3 0,45 < Indicateur II ≤ 0,65 3
4 0,65 < Indicateur II ≤ 0,85 2
5 0,85 < Indicateur II ≤ 1,05 1
6 Indicateur II > 1,05 0

Document, normes et
DTR C 3.4 : Règles de calcul des apports calorifiques des bâtiments «climatisation»
directives
Recommandation (sur
la base de données
et des méthodes de
calcul)

Données de base Plans, plans d’étage, les coupes, les caractéristiques des matériaux utilisés.

Documents requis pour


Vérification par le calcul.
l’évaluation

105
Partie II

3.3 Critère 3 : les apports à travers les parois opaques

Groupe de critères Energie

Critère Les apports à travers les parois opaques

Les apports à travers les parois opaques dépendent du gradient de température et aussi
de l’ensoleillement.
Les murs et les toitures sont les deux éléments opaques les plus importants du point
de vue apport thermique.
Pertinence et objectifs On distingue alors dans ce critère les deux indicateurs suivants :
- Les apports à travers les murs extérieurs
- Les apports à travers les toitures
Ces apports dépendent des caractéristiques des matériaux constituant les parois opa-
ques mais aussi la couleur, les orientations et l’inertie du bâtiment.

Commentaires Le critère 3 intervient dans l’évaluation du critère 6 et est en relation avec le critère 4.

APOmur [W] : apports de chaleur à travers les murs


Valeurs évaluées APOtoit [W] : apports de chaleur à travers les toitures
[Unité] Aréf,PV [W] : apports de chaleur à travers les murs
Aréf,PH [W] : apports de chaleur à travers les murs

Evaluation Quantitative
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Méthode DTR C 3.4 : Règles de calcul des apports calorifiques des bâtiments « climatisation »

Les apports de chaleur à travers les murs APOmur [W] et les apports de chaleur à tra-
vers les toitures APOtoit [W] sont régis par la même formule :
APOmur,toit = 1,2 . Kété . Sintmur,toit . Δte(t) [W] où :
- 1,2 (sans dimension) est un coefficient majorateur tenant compte des apports laté-
raux linéiques (à travers les ponts thermiques),
- Kété (en W/m².°C) est le coefficient de transmission en partie courante de la paroi
considérée pour l’été
- Sint (en m²) est la surface intérieure totale de la paroi considérée ; pour les toitures en
pente, on prendra la projection horizontale de la surface,
- Δte(t) (en °C) est la différence équivalente de température à l’heure
Description de la La différence de température équivalente Δte(t) est donnée par la formule :
méthode
paroi ensoleillée :
Δte(t) [°C] = Δtes(t) + CΔte + α/0,9 It,b/ It,b(40). [Δtem(t) - Δtes(t)] .
paroi à l’ombre
24 h / 24 Δte(t) [°C] = Δtes(t) + CΔte
où :
- Δtes(t) (en °C) est la différence de température équivalente à l’heure t en considérant
que la paroi est à l’ombre
- CΔte (en °C) est un facteur de correction dû, d’une part, à la différence maximale
- ΔTSmax de la température sèche de l’air entre l’extérieur et l’intérieur pour le mois
considéré, et d’autre part à l’écart diurne de base Eb pour le mois considéré

106
Partie II
- α est le facteur d’absorption de la paroi
- Δtem(t) (en °C) est la différence équivalente de température à l’heure t pour l’orienta-
tion de la paroi considérée
- It,b (en W/m²) est le rayonnement total de base pour le mois, la latitude et l’orienta-
tion considérés
- It,b(40) (en W/m²) est le rayonnement total de base pour le mois de juillet la latitude
40° Nord et pour l’orientation considérée.
Les deux grandeurs APOmur et APOtoit seront comparées respectivement aux valeurs de
référence Aréf,PH et Aréf,PV.
La formule donnant Aréf,PV.est comme suit :
Aréf,PV = Σ (c . Sint . ΔTSréf,PV) [W] où :
- c (en W/m².°C) est un coefficient lié à la nature de la construction et fonction de la
zone climatique
- Sint (en m²) désigne la surface de la paroi verticale comptée de l’intérieur
- ΔTSréf,PV (en °C) est la différence de température de référence pour la paroi opaque
verticale en fonction de la latitude et de l’orientation de la paroi.
La formule donnant Aréf,PH.est comme suit :
Aréf,PH = Σ (a . Sint . ΔTSréf,PH) [W] où :
- a (en W/m².°C) est un coefficient lié à la nature de la construction et fonction de la
zone climatique.
- Sint (en m²) désigne la surface de la paroi horizontale comptée de l’intérieur
- ΔTSréf, PH (en °C) est la différence de température de référence pour les parois hori-
zontales

Indicateur I : APOmur [W] : Les apports à travers les murs

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Indicateur I = APOmur / Aréf,PV
Nr. Evaluation CLP
1 Indicateur I ≤ 0,25 5
L’échelle de l’évalua-
2 0,25 < Indicateur I ≤ 0,45 4
tion
3 0,45 < Indicateur I ≤ 0,65 3
4 0,65 < Indicateur I ≤ 0,85 2
5 0,85 < Indicateur I ≤ 1,05 1
6 Indicateur I > 1,05 0

Indicateur II : APOtoiture [W] : Les apports à travers les toitures


Indicateur II = APOtoit / Aréf,PH
Nr. Evaluation CLP
1 Indicateur II ≤ 0,25 5
2 0,25 < Indicateur II ≤ 0,45 4
3 0,45 < Indicateur II ≤ 0,65 3
4 0,65 < Indicateur II ≤ 0,85 2
5 0,85 < Indicateur II ≤ 1,05 1
6 Indicateur II > 1,05 0

107
Partie II

Document, normes et
DTR C 3.4 : Règles de calcul des apports calorifiques des bâtiments « climatisation »
directives

Recommandation (sur
la base de données
et des méthodes de
calcul)

Données de base Plans, plans d’étage, les coupes, les caractéristiques des matériaux utilisés.

Documents requis pour


Vérification par le calcul.
l’évaluation
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

108
Partie II
3.4 Critère 4 : Protection thermique en été

Groupe de critères Energie

Critère Protection thermique en été

Les apports à travers les vitrages représentent une grande part des apports totaux
dans le bilan énergétique été. Une réduction de ces charges tant directes que diffuses
Pertinence et objectifs
conduit à une réduction de la demande en énergie de climatisation et augmente le
confort.

Description et La valeur du facteur solaire a un effet positif sur les autres indicateurs et notamment
commentaires ceux en relation avec les apports en été et les besoins en puissance électriques.

Taux des baies vitrées TBV [%],


Valeurs évaluées
Facteur solaire du vitrage FSvitrage[-],
[Unité]
Les facteurs solaires des ombrage FSombarge [-].

Documents requis pour Plans des façades et des toitures et les taux de vitrage correspondant, les notices tech-
l’évaluation niques indiquant les caractéristiques des vitrages et des protections utilisées

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Évaluation Quantitative

FF Facteur d’abaissement pour la partie du cadre qui correspond à la relation de la


Méthode surface transparente à la surface totale A de l’élément de construction ; dans la mesure
où des valeurs exactes ne sont pas disponibles, on se base sur FF = 0,7 (85% de grandes
façades vitrées)
Les tableaux suivants donnent des indications sur le Facteur solaire des vitrages et des
protections intérieures et extérieures, (on peut utiliser d’autres valeurs à condition de
justifier les valeurs proposées par des notices techniques des matériaux utilisés)
Le facteur solaire des vitrages :

109
Partie II

Type de vitrage Epaisseur (mm) FS

Verre à vitre : normal 2à3 1


fort 4 0,98
épais 5 0,96

6 0,95
8,6 0,92
Glace claire ordinaire
10,5 0,90
12 0,88

Verre absorbant 5,5 0,71


Méthode Glace absorbante
couleur bronze 6 0,64
8 0,60
10 0,54
couleur grise 6 0,65
8 0,60
10 0,55
couleur verte 6 0,63
8 0,59
10 0,53
verre coloré
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

rouge foncé 0,56


bleu foncé 0,60
gris foncé 0,32
3à6
gris-vert 0,46
opale vert 0,43
opale foncé 0,37
ambre 0,70
Glaces réfléchissantes
claires 6 0,72
8 0,71
10 0,70
bronze 6 0,55
8 0,49
10 0,45
gris 6 0,55
8 0,50
10 0,46
vert 6 0,53
8 0,49
10 0,45

110
Partie II
Type de vitrage Epaisseur (mm) FS

0,25
Film réflecteur 0,42
sur glace claire 0,33
film A18
film A33
sur glace absorbante
bronze
film A18 film A33 0,41
gris film A18 0,12
film A33 0,21

Source : Tableau 4.7 Facteur solaire des vitrages spéciaux en simple épaisseur DTR C 3-4

Epaisseur Epaisseur (mm)


Type de vitrage nominale FS
Glace Glace Lame
(mm)
int. ext. d’air
Verre clair 11 3 3 5 0,9

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Glace claire 18 6 6 6 0,85
20 6 6 8 0,85
24 6 6 12 0,85
24 6 8 10 0,82
32 8 10 14 0,80

Glace intérieure claire et glace


absorbante extérieure
grise 18 6 6 6 0,59
24 8 8 8 0,52
32 8 10 14 0,48
vert 18 6 6 6 0,56
24 8 8 8 0,51
32 8 10 14 0,44
bronze 18 6 6 6 0,58
24 8 8 8 0,52
32 8 10 14 0,47

Source : Tableau 4.8 : Facteur solaire des vitrages doubles DTR C3-4

111
Partie II

avec pare-soleil à l'extérieur avec pare-soleil à l'intérieur

Jalousie (b) Jalousie (b) Jalousie (b) Jalousie (b) Store


Store
Paramètres Position Position Position Position roulant en Film
vertical
caractéristiques -10° -45° -10° -45° textile
Type de sans pare-soleil

dunkelgrau

dunkelgrau
vitrage

heligrau

heligrau

weißc
grauc
weiß

weiß

weiß

weiß

weiß

weiß
grau
gtot gtot gtot gtot gtot gtot gtot gtot gtot gtot gtot gtot gtot

Simple 5,8 0,87 0,85 0,9 0,07 0,13 0,15 0,14 0,22 0,18 0,30 0,40 0,38 0,46 0,25 0,52 0,20

Double 2,9 0,78 0,73 0,82 0,06 0,10 0,12 0,10 0,20 0,14 0,34 0,43 0,40 0,47 0,20 0,51 0,30

Triple 2,0 0,7 0,63 0,75 0,05 0,07 0,11 0,08 0,18 0,11 0,35 0,43 0,40 0,47 0,31 0,50 0,32

MSIVe
1,7 0,72 0,6 0,74 0,05 0,07 0,11 0,07 0,18 0,11 0,35 0,44 0,41 0,48 0,30 0,51 0,32
2 fach

MSIVe
1,4 0,67 0,68 0,78 0,04 0,06 0,10 0,06 0,17 0,10 0,35 0,43 0,40 0,47 0,31 0,49 0,32
Doub le

MSIVe
1,2 0,65 0,54 0,78 0,04 0,05 0,10 0,06 0,16 0,09 0,35 0,43 0,40 0,46 0,31 0,48 0,32
Double
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

MSIVe
0,8 0,5 0,39 0,69 0,03 0,04 0,07 0,04 0,13 0,07 0,32 0,37 0,35 0,39 0,30 0,40 0,31
Triple

MSIVe
0,6 0,5 0,39 0,69 0,03 0,03 0,07 0,03 0,12 0,06 0,33 0,37 0,36 0,39 0,30 0,40 0,31
Triple

SSVF
1,3 0,48 0,44 0,59 0,02 0,02 0,06 0,02 0,11 0,05 0,32 0,37 0,35 0,39 0,30 0,39 0,31
Double

SSVF
1,2 0,37 0,34 0,67 0,03 0,05 0,07 0,05 0,11 0,07 0,27 0,29 0,29 0,30 0,26 0,31 0,26
Double

SSVF
1,2 0,25 0,21 0,4 0,03 0,05 0,06 0,05 0,09 0,07 0,20 0,21 0,21 0,22 0,20 0,22 0,20
Double

Facteur
de trans-
mission et 0 0 0 0 0,22 0,07 0 0 0 0 0,11 0,30 0,03
réflexion 0,74 0,085 0,74 0,085 0,63 0,14 0,74 0,52 0,74 0,52 0,79 0,37 0,75
du
pare-soleil

a : Calcul de gtot selon DIN EN 13363-1 : 2003-10, diapo DIN EN 410 L’utilisation d’un anti-éblouissement réduit la transmission lumineuse
b : Systèmes de lamelles sont préférablement à évaluer sous une mais n’affecte pas significativement gtot
position de 45°. À 10°, les valeurs sont pondérées d’un facteur gtot, d : Mesure selon DIN V4108-4
10° = 2/3 gtot , 0° + 1/3 gtot,45° e : MSIV : Isolement à multiple vitrage
c : Anti-éblouissement n’est pas pris en compte dans ce système. f : SSV : Vitrage à protection solaire

Source : Tableau, Facteur solaire des vitrages et ombragé (DIN V 18599)


Le gtot donné dans les colonnes verte et bleue est le gain total tenant compte aussi de l’ombrage

112
Partie II
Epaisseur Epaisseur (mm)
Type de vitrage nominale FS
Glace Glace Lame
(mm)
int. ext. d’air

Glace intérieure claire et glace


réfléchissante extérieure
claire 18 6 6 6 0,64
24 8 8 8 0,60
32 8 10 14 0,60
bronze 18 6 6 6 0,44
24 8 8 8 0,37
32 8 10 14 0,34
gris 18 6 6 6 0,45
24 8 8 8 0,38
32 8 10 14 0,35
vert 18 6 6 6 0,43
24 8 8 8 0,37
32 8 10 14 0,35

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Glace claire extérieure et glace
réfléchissante intérieure 18 6 6 6 0,30

Glace absorbante extérieure et


glace réfléchissante intérieure 18 6 6 6 0,22

Glace réfléchissante extérieure et


18 6 6 6 0,13
intérieure

Source : Tableau 4.8 : Facteur solaire des vitrages doubles DTR C3-4

113
Partie II

Zelle Dispositif pare-soleil Fc

1 Sans protection 1,0


2 À l'intérieur ou entre les deux vitres
Blanc ou avec une surface reflétante et peu
2.1 0,75
transparente
2.2 Couleurs claires ou peu transparentes 0,8
2.3 Couleurs sombres ou transparentes ventilées 0,9
3 À l'extérieur
3.1 Lamelles mobiles ventilées 0,25
3.2 Persiennes et tissus peu transparents ventilés 0,25
3.3 Persiennes en général 0,4
3.4 Volets roulants 0,3
3.5 Avant-toits, loggias, lamelles 0,5
3.6 Stores ventilés d'en haut et du côté 0,4
3.7 Stores en général 0,5

A. Le dispositif pare-soleil doit être fixé. Des rideaux décoratifs habituels ne sont pas
considérés comme un dispositif pare-soleil.
B. Il est recommandé de faire un calcul exact pour des dispositifs pare-soleil à l’inté-
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

rieur et entre les vitres, qui pourraient avoir comme résultat des valeurs nettement plus
positives.
C. Une transparence d’un dispositif pare-soleil au-dessous de 15% est considérée
comme faible.
D. Il faut s’assurer qu’aucun rayonnement solaire direct d'une fenêtre n’a lieu. Ceci est
le cas si :
—— dans l’orientation Sud, l’angle d’ombrage est ß>50°
—— dans l’orientation Est ou Ouest, l’angle d’ombrage est ß>85° ou y>115°.
Les orientations ont des écarts d’angles de +-22,5°. Pour des orientations intermédiai-
res, un angle d’ombrage de ß>80° est indispensable.

Coupe verticale à travers la façade

Coupe horizontale à travers la façade

Tableau, Facteur solaire des ombragés (DIN 4108-2)

114
Partie II
On détermine la surface des parois (murs extérieurs et toiture) et les fenêtres corres-
pondantes selon les orientations. On calcule alors pour chaque orientation le pourcen-
tage des fenêtres que l’on multiplie par les facteurs solaires du vitrage et des différen-
tes protections. Selon le résultat, on affecte une notation qui varie de 0 à 10.
Les orientations sont définies comme suit :

Description
de la méthode

Les murs et toits extérieurs


Pourcentage
NB. surface vitrée Facteur d’orientation Points
x Fs total
N x 1,30
S, SO, SE x 1,15
1 ≤ 0,05 10
NE, NO, E, O x 1,00
Toit x 0,70

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


N x 1,30
S, SO, SE x 1,15
2 ≤ 0,06 8
NE, NO, E, O x 1,00
Toit x 0,70
L’échelle N x 1,30
d´évaluation S, SO, SE x 1,15
3 ≤ 0,08 6
NE, NO, E, O x 1,00
Toit x 0,70
N x 1,30
S, SO, SE x 1,15
4 ≤ 0,12 1
NE, NO, E, O x 1,00
Toit x 0,70
N x 1,30
S, SO, SE x 1,15
5 > 0,12 0
NE, NO, E, O x 1,00
Toit x 0,70

Le point de valeur minimale sera pris en compte

115
Partie II

Documents, normes Les règles de calcul sont inspirées du document technique réglementaire algérien DTR
et directives C3-4 et de la réglementation allemande.

Recommandations (sur
la base des données
et des méthodes de
calcul)

Plans, plans d’étage, des élévations, les sections


Partie de cadre de fenêtre : Inconnu normales grandes fenêtres ==> 30% Inconnu : 15%
Données de base
de grandes façades vitrées ; connu : Calcul avec partie de cadre de fenêtre
Matériel : Vitrage, le type d’ombrage (interne, externe)

Les documents requis


Vérification par le calcul (notamment un outil pour Excel)
pour l’évaluation
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

116
Partie II
3.5 Critère 5 : Les besoins en énergie en hiver

Groupe de critères Energie

Critère Les besoins en énergie en hiver

Les besoins énergétiques en hiver viennent compenser les déperditions à travers l’en-
veloppe du bâtiment. Ces déperditions dépendent des matériaux constituant les parois
Pertinence et objectifs opaques et vitrées ainsi que de leurs surfaces.
Ces apports sont en rapport direct avec la consommation en énergie du bâtiment.

Les indicateurs 1, 2, 3, 4 influencent le critère 5.


Commentaires
Ce critère influence quant à lui les indicateurs 7,9.

DT [W/°C] : Déperditions thermiques par transmission


DR [W/°C] : Déperditions thermiques par renouvellement d’air
Q [W] : Puissance de chauffage fournie par une chaufferie
ECh [kWh/a] : Les besoins en énergie de chauffage.
Valeurs évaluées Cette grandeur dépend des degrés (DJhiver) jour correspondant au site du bâtiment.
[Unité] Degrés Jour en hiver : DJhiver [°C.Jour]
Pour un lieu donné, les Degrés Jour est une valeur représentative de l’écart entre la
température moyenne d’une journée donnée et un seuil de température ‘Tseuil’ dépen-
dant de l’isolation du bâtiment (voir tableau ci-dessous).
Un Degré Jour est calculé à partir des températures météorologiques extrêmes du lieu
et du jour J

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


On définit les grandeurs suivantes qui vont servir pour déterminer le DJ
Tn : température maximale du jour J relevée entre J-1 (la veille) à 18h et J à 18h
Tx : température maximale du jour J mesurée entre J à 06h et J+1 (le lendemain) à 06h
Tseuil : seuil de température de référence choisi
TMoy = (Tn+Tx)/2 Température moyenne de la journée
Pour un calcul de besoin en chauffage :
si Tseuil ≤ TMoy alors DJhiver=0
si Tseuil ≥ TMoy alors DJhiver= Tseuil - TMoy
Le seuil de température ‘Tseuil’ à partir duquel on comptabilise les degrés jours hiver
dépend de l’état de l’isolation du bâtiment.
On a corrélé ce seuil aux pertes de transmission en hiver ‘DT’ comme le montre le
tableau suivant :

Condition T seuil hiver [°C]


DT / Dréf ≥ 0,7 18
0,3 ≤ DT / Dréf < 0,7 15
DT / Dréf < 0,3 12

117
Partie II

Evaluation Quantitative

D.T.R. C 3-2 : Réglementation thermique des bâtiments d’habitation, Règles de calcul


Méthode
des déperditions calorifiques.

Les grandeurs physiques DT, DR, fournissent des informations importantes sur le com-
portement du bâtiment en hiver, elles vont servir pour évaluer la puissance nécessaire
Description au chauffage (Q) et par suite les besoins annuels en énergie ECH.
de la méthode Ces quatre valeurs constituent le fondement pour toute évaluation du bâtiment d’un
point de vue énergétique et quantifient ainsi son degré d’efficacité énergétique en
hiver.

Indicateur I : DT [W/°C] : Déperditions thermiques par transmission


Indicateur I = DT / DT,ref
ou encore Indicateur I = DT‘ / D’T,ref ( DT’ et D’T,ref sont respectivement DT et DT,ref
ramenés à la surface

Nr. Evaluation CLP


L’échelle d´évaluation
1 Indicateur I ≤ 0,30 4
2 0,30 < Indicateur I ≤ 0,50 3
3 0,50 < Indicateur I ≤ 0,70 2
4 0,70 < Indicateur I ≤ 1,05 1
5 Indicateur I > 1,05 0
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Indicateur II : DR [W/°C] : Déperditions thermiques par renouvellement d’air


Indicateur II = DR / DT,ref
ou encore Indicateur II = D’R / D’T,ref ( DR’ et D’T,ref sont respectivement DR et DT,ref
ramenés à la surface

Nr. Evaluation CLP


1 Indicateur II ≤ 0,14 2
2 0,14 < Indicateur II ≤ 0,28 1
3 Indicateur II > 0,28 0

Indicateur III : Q [W] : Puissance de chauffage fournie par une chaufferie


(voir Formule 2.9 du DTR C3-2) :
Q = [tbi - tbe] × [ [1 + Max (cr; cin)] DT+ [(1 + cr) × DR] ] [W]
- tbi (en °C) représente la température intérieure de base, 21 °C
- tbe (en °C) représente la température extérieure de base
- DT (en W/°C) représente les déperditions par transmission du logement,
- DR (en W/°C) représente les déperditions par renouvellement d’air du logement,
- cr (sans dimension) est un ratio estimé des pertes calorifiques dues au réseau de
tuyauteries, cr = 0,15
éventuel,

118
Partie II
- cin (sans dimension) représente un coefficient de surpuissance, cr = 0,05
Pour déterminer la valeur de référence de chauffage :
Qref = 0,7 × (21 °C - tbe) × [(1,15 × DT,ref) + (0,25 × 1,15 × DT,ref)] [W]
Qref = (21 °C - tbe) x DT,ref [W]
On définit alors l’indicateur III et le tableau d’évaluation comme suit :
Indicateur III = Q / Qref

Nr. Evaluation CLP


1 Indicateur III ≤ 0,50 2
2 0,50 < Indicateur III ≤ 1,00 1
3 Indicateur III > 1,00 0

Indicateur IV : ECh [kWh/a] : Les besoins en énergie de chauffage


ECH = (DT + DR) × DJHiver × 24 × 1 / 1000 (kWh)
DT (W/°C) sont les déperditions par transmission
DR (W/°C) sont les déperditions par renouvellement d’air
DJhiver est le degré jour Hiver (°C/Jour)
ECh = (DT + DR) × DJhiver × 24 × 1 / 1000 (kWh)
ECh = 0,024 × DJhiver × (DT + DR) (kWh)
ECh,ref = (DT,ref + DR,ref) × DJHiver (base 15 °C) × 24 × 1 / 1000 (kWh/a)
On prend = DR,ref = 0,25 x DT,ref il vient alors que :
ECh,ref = 0,03 × DJHiver,15°C × DT,ref (kWh/a)
L’indicateur IV et le tableau d’évaluation sont définis comme suit :

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Indicateur IV= ECh / ECh,ref

Nr. Evaluation CLP


1 Indicateur IV ≤ 0,50 2
2 0,50 < Indicateur IV ≤ 1,00 1
3 Indicateur IV > 1,00 0

Documents, normes D.T.R. C 3-2 : Réglementation thermique des bâtiments d’habitation, Règles de calcul
et directives des déperditions calorifiques

Recommandations (sur
la base des données
et des méthodes de
calcul)

Données de base Plans, plans d’étage, des élévations, les sections

Les documents requis


Vérification par le calcul
pour l’évaluation

119
Partie II

3.6 Critère 6 : les apports en énergie en été

Groupe de critères Energie

Critère Les apports en énergie en été

Les apports énergétiques en été dépendent entre autres de l’enveloppe du bâtiment,


des matériaux constituant les parois opaques, du taux et de la qualité des baies vi-
Pertinence et objectifs trées, ainsi que des orientations des différentes façades.

Ces apports sont en rapport direct avec la consommation en énergie du bâtiment.

Les critères 1, 2, 3, 4 influencent le critère 6.


Commentaires
Ce critère influence quant à lui les critères 7,9.

APO [W] : apports thermiques à travers les parois opaques.


AV [W] : les apports thermiques à travers les parois vitrées.
Eclim [kWh/a] : les besoins en énergie pour le refroidissement en été, cette grandeur
dépend du temps de fonctionnement des équipements de refroidissement, ce temps
Valeurs évaluées [Unité]
est estimé aux Jours de chaleur.
Jours de chaleur : (Jchaleur)[ Jour] :
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

On définit les Jours de chaleur comme le nombre de jours où la température moyen-


ne ‘Tm’ dépasse un seuil de température préétabli ‘Tseuil’

La température moyenne ‘Tm’ est donnée par les stations météorologiques du lieu
concerné
Le seuil de température ‘Tseuil’ à partir duquel on comptabilise les degrés jours été
dépend de l’état de l’isolation du bâtiment.
On a corrélé ce seuil aux pertes de transmission en hiver ‘DT’ comme le montre le
tableau suivant :

Condition T seuil été [°C]

DT / Dréf ≥ 0,7 22

0,3 ≤ DT / Dréf < 0,7 24

DT / Dréf < 0,3 26

Les Jours de chaleur (Jchaleur)[ sont comptabilisés du 1er mai jusqu’au 30 septembre,
selon la relation :
Si Tm>Tseuil été alors Jchaleur est incrémenté de 1

120
Partie II
Evaluation Quantitative

Méthode DTR C 3.4 : Règles de calcul des apports calorifiques des bâtiments « climatisation »

Les deux grandeurs physiques APO et AV fournissent des informations importantes


sur le comportement du bâtiment en été, elles vont servir pour évaluer la puissance
nécessaire au refroidissement et par suite les besoins annuels en énergie pour le
Description de refroidissement Eclim.
la méthode
Ces trois valeurs constituent le fondement pour toute évaluation du bâtiment d’un
point de vue énergétique et quantifient ainsi son degré d’efficacité énergétique en
été.

Indicateur I : APO [W] : apports thermiques à travers les parois.


Indicateur I = APO / (Aréf,PH+Aréf,PV)
ou encore = APO’ / (A’réf,PH+A’réf,PV)

Nr. Evaluation CLP


1 Indicateur I ≤ 0,30 4
2 0,30 < Indicateur I ≤ 0,50 3
3 0,50 < Indicateur I ≤ 0,70 2

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


4 0,70 < Indicateur I ≤ 1,05 1
5 Indicateur I > 1,05 0

L’échelle N.B. Pour évaluer Aréf,PH+Aréf,PV voir DTR C3.4 Chapitre 1 cf. §3.3 & 3.4
de l’évaluation

Indicateur II : AV [W] : apports thermiques à travers les parois vitrées.


Indicateur II = AV / Aréf,PVI ou encore = AV’ / A’réf,PVI

Nr. Evaluation CLP


1 Indicateur II ≤ 0,30 4
2 0,30 < Indicateur II ≤ 0,50 3
3 0,50 < Indicateur II ≤ 0,70 2
4 0,70 < Indicateur II ≤ 1,05 1
5 Indicateur II > 1,05 0
N.B. Pour évaluer Aréf,PVI voir DTR C3.4 Chapitre 1 cf. §3.5

121
Partie II

Indicateur III
Eclim [kWh/a] : besoins en énergie pour le refroidissement en été.
Eclim (kWh/a) = (APO+AV+Aair+Ainterne) × Jchaleur× 0,024
APO [W] : apports thermiques à travers les parois opaques.
AV [W] : les apports thermiques à travers les parois vitrées.
Aair : apports par renouvellement d’air
Ainterne : apports des charges internes (occupants, éclairage, appareils, etc.), ils se-
ront estimés à 10W/m²

Jchaleur [jour] :
Eclim,réf [kWh/a] : besoins en énergie de référence pour le refroidissement en été
Eclim,réf = [Aréf,PH+Aréf,PV+ Aréf,PVI +0,25×(Aréf,PH+Aréf,PV+ Aréf,PVI)] × Jchaleur,réf× 0,024
Jchaleur,réf correspondent aux jours de chaleur relatifs à une température seuil de 26°C
(bâtiment bien isolé)

Indicateur III = Eclim / Eréf,clim ou encore = E’clim’ / E’réf,clim’

Nr. Evaluation CLP


1 Indicateur III ≤ 0,30 4
2 0,30 < Indicateur III ≤ 0,70 3
3 Indicateur III > 0,70 2
4 0,70 < Indicateur II ≤ 1,05 1
5 Indicateur II > 1,05 0
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Document, normes et
DTR C 3.4 : Règles de calcul des apports calorifiques des bâtiments « climatisation »
directives

Recommandation (sur la
base de données et des
méthodes de calcul)

Données de base Plans, plans d’étage, les coupes, les caractéristiques des matériaux utilisés.

Documents requis pour


Vérification par le calcul.
l’évaluation

122
Partie II
3.7 Critère 7 : Emission de CO2.

Groupe de critères Ecologie

Critère Emission de CO2.

Le secteur du bâtiment (résidentiel et tertiaire) est, parmi les secteurs économiques,


le plus gros consommateur d’énergie. Il représente plus de 41 % des consommations
énergétiques nationales et plus de 16% des émissions de CO2.
Pertinence et objectifs
Dans un contexte mondial de lutte contre les changements climatiques, les pays s’at-
tachent à réduire leur émission de gaz à effet de serre notamment le CO2 qui en est le
principal.

La quantité de CO2 émise dépend non seulement de la quantité d’énergie demandée


mais aussi de la nature de la source d’énergie utilisée. A titre d’exemple, la production
d’eau chaude sanitaire à l’aide d’un chauffe-eau classique utilisant du gaz naturel gé-
nère du CO2 alors que sa production à l’aide d’un chauffe-eau solaire ne génère aucune
émission.
Description,
De même, l’énergie électrique produite à partir de l’énergie solaire ou éolienne ne
commentaires
génère pas d’émission de CO2 alors que la même énergie prélevée du réseau électrique
national en génère dans la mesure où l’énergie électrique en Algérie est produite prin-
cipalement à partir de combustibles fossiles.
Ainsi, un bâtiment sobre en énergie et utilisant des sources d’énergies renouvelables
émet moins de gaz à effet de serre qu’un bâtiment de conception classique.

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


mCO2 [kg équivalent CO2/ an] : la masse de gaz à effet de serre susceptible d’être émise
pendant une année exprimée en kg équivalent CO2,
m’CO2 [kg équivalent CO2/ (an x m²)] : la grandeur ci-dessus rapportée à la surface
totale des planchers
mréf, CO2 [kg équivalent CO2/ an] : la masse de gaz a effet de serre émise de référence.
Elle est calculée comme suit :

mref,CO2 = (Eref,Hiver x fe,ref,Hiver ) +( Eref,éte x fe,ref,éte ) où :


Valeurs évaluées
[Unité] mref,CO2 masse des émission en CO2 de référence
Eref,Hiver les besoins en énergie en hiver (kWh/a)
Eref,été les besoins en énergie en été (kWh/a)
fe,ref,Hiver le facteur de référence d’émission de CO2 (Hiver)
fe,ref,Hiver = 0,202 (correspondant à l’utilisation du gaz naturel)
fe,ref,été le facteur de référence d’émission de CO2 (été)
fe,ref,´ete = 0,680 (correspondant à l’utilisation de l’électricité)

Evaluation Quantitative

123
Partie II

Les émissions sont calculées selon la formule :


Méthode
mCO2 = Σ (Ei,hiver x fe i, hiver) + Σ (Ei,été x fe i, été )

Ei = quantité d’énergie, exprimée en kWh/a, demandée à partir de la source


« i » d’énergie
fei = facteur d’émission de CO2, exprimé en kg équivalent CO2 par kWh lié à l’utilisation
d’une source « i » d’énergie

Les énergies utilisées dans le bâtiment peuvent être de deux types, électrique ou ther-
mique.

Chaque kWh électrique consommé à partir du réseau électrique national correspond à


l’émission de 680 g CO2 (cf. Tableau ci-dessous).

La consommation de gaz naturel ou d’autres combustibles correspond également à


une émission de CO2 dont la valeur est rapportée au pouvoir calorifique inférieur (PCI)
conformément au tableau ci-dessous.

Le facteur d’émission est considéré comme nul pour toute énergie produite à partir
d’une source d’énergie renouvelable (solaire, éolienne, géothermique…).
Les calculs sont élaborés sur la base du besoin d’énergie finale.
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Facteur d’émission

Description Désignation kg éq. CO2/ kWh*


de la méthode
Fuel domestique 0,2701
Fuel lourd 0,2787
Gasoil 0,2668
GPL 0,2272
Gaz naturel 0,2020
Electricité à partir du réseau Sonelgaz 0,6800**
Energie (électrique ou thermique) produite
0
à partir d’une source d’énergie renouvelable

* Pour les combustibles, l’énergie est calculée en référence au PCI


**En absence d’une référence nationale, cette valeur est fixée
Conformément au standard européen.

124
Partie II
L’indicateur pour ce critère est comme suit :
Indicateur I = mCO2 / mref,CO2

Nr. Evaluation CLP


1 Indicateur I ≤ 0,50 10
L’échelle d´évaluation
2 0,50 < Indicateur I ≤ 1,00 7,5
3 1,00 < Indicateur I ≤ 1,50 5
4 1,50 < Indicateur I ≤ 2,00 2,5
5 Indicateur I > 2,00 0

Annexes III & IV de l’arrêté interministériel du 29 septembre 2010 portant sur les
Documents, normes cahiers des charges définissant la méthodologie, le rapport d’audit et sa synthèse, le
et directives guide méthodologique, les valeurs des pouvoirs calorifiques, les facteurs de conversion
pour le calcul de la consommation ainsi que les modalités d’agrément des auditeurs.

Recommandations (sur
la base des données
et des méthodes de
calculs)

Données de base

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Les documents requis
Documents utilisés pour l’évaluation des besoins en énergie hiver et été
pour l’évaluation

125
Partie II

3.8 Critère 8 : L’utilisation des énergies renouvelables

Groupe de critères Energie

Critère Utilisation des énergies renouvelables

On peut proposer des systèmes de chauffe-eau solaires, panneaux photovoltaïques ou


Pertinence et objectifs autres afin d’améliorer la performance thermique du bâtiment, de préserver les res-
sources naturelles et lutter contre le réchauffement climatique.

L’utilisation des énergies renouvelables pour l’amélioration de l’efficacité énergétique


traduit la capacité du concepteur à proposer des solutions qui améliorent le comporte-
Description,
ment énergétique du bâtiment : chauffage solaire, panneaux photovoltaïques, éolien,
commentaires
biomasse, biogaz, mix-énergie, etc. Dans ce critère, on utilise les données relatives aux
puissances de chauffage et de refroidissement évaluées dans les critères 5 et 6.

Pdep [W] : la puissance en hiver (Pdep= DT*ΔT)


Papp [W] : l’apport en été
Valeurs évaluées PECS [W] : la puissance des équipements d’eau chaude sanitaire.
[Unité] Psol [W] : la puissance du chauffe-eau solaire.
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

PPV [W] : la puissance photovoltaïque crête


Pautre [W] : autre puissance (éolienne, biomasse, …).

Evaluation Quantitative

R [%]= [Psol + PPV + Pautre] / [Pdep + Papp + PECS]


La puissance du chauffe-eau solaire est calculée selon la formule :
Psol = η x S x Ф [W] où :
Méthode
η [-] : le rendement du chauffe-eau solaire
S [m²] : la surface utile du chauffe-eau solaire
Ф [W/m²] : le flux lumineux de base pris égal à 1000 W/m²

Description On évalue la part globale des énergies renouvelables dans la production de chaleur
de la méthode thermique et en électricité. Plus le ratio est élevé, plus la note du critère sera élevée.

126
Partie II
Indicateur : R [%]

Nr. Evaluation CLP


1 Indicateur ≥ 25% 10
2 20% ≤ Indicateur < 25% 8
L’échelle d´évaluation
3 15% ≤ Indicateur < 20% 6
4 10% ≤ Indicateur < 15% 4
5 05% ≤ Indicateur < 10% 2
6 Indicateur < 05% 0

Documents, normes Les DTR C 3-2 et C 3-4, les notices techniques des différents équipements préconisés
et directives montrant notamment les puissances, les rendements, etc.

Recommandations (sur
la base des données
et des méthodes de
calculs)

Données de base Documents graphiques, descriptifs, méthodes de calcul

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Les documents requis
Vérification par le calcul
pour l’évaluation

127
Partie II

3.9 Critère 9 : la puissance électrique

Groupe de critères Energie

Critère La puissance électrique

Les équipements électriques installés dans le bâtiment sont des consommateurs po-
tentiels de l’énergie électrique. Le rendement de ces équipements, dépendant essen-
Pertinence et objectifs
tiellement de leurs technologies, est un facteur majeur afin de diminuer la puissance
installée et par suite l’énergie consommée pour les mêmes qualités de service.

Commentaires L’indicateur 9 est en relation avec l’indicateur 5 et 6.

Pdép. [W] : la puissance des déperditions en hiver


Ydép. [-] : la part de la puissance de chauffage assurée par le réseau électrique.
Papp. [W] : la puissance des apports en été
Yapp. [-] : la part de la puissance de refroidissement assurée par le réseau électrique.
Valeurs évaluées Pécl. [W] : la puissance de l’éclairage artificiel
[Unité]
Yécl. [-] : la part de la puissance de l’éclairage artificiel assurée par le réseau électrique.
On comptabilise seulement la part de la puissance électrique assurée par le réseau
public, on ne tiendra pas compte d’éventuelles sources électriques et notamment
émanant des sources d’énergies renouvelables telles les cellules photovoltaïques et les
éoliennes ou autres.
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Evaluation Quantitative

On évalue la part globale de la puissance électrique dans la production de la chaleur,


Méthode du froid et de l’éclairage artificiel. Plus cette quantité est faible, plus la note du critère
sera élevée.

Pdép. [W] sera évalué en fonction de la somme des déperditions DT[W/°C] dans le sens
du DTR C 3-2 multiplié par l’écart de la température intérieure (Ti) et la température
extérieure de référence (Te).

Pdép. [W] = DT [W/°C] x (Ti – Te) [°C]

Description
Papp. [W] sera évaluée en fonction de la somme des apports dans le sens du DTR C 3-4
de la méthode

Pécl. [W] c’est la somme des puissances installées de tous les appareils d’éclairage.

Les facteurs Ydép., Yapp. et Yécl. seront déterminés par le concurrent en fonction de la
source de l’énergie utilisée pour le fonctionnement des équipements de chaleur de
froid ou de l’éclairage.

128
Partie II
Indicateur I : taux de l’utilisation de la puissance électrique provenant du réseau.
Indicateur I = (Pdép.xYdép. + Papp.xYapp. + Pécl.xYécl.) / ( Pdép. + Papp.+ Pécl.)

Nr. Evaluation CLP


L’échelle de 1 Indicateur I ≤ 0,10 10
l’évaluation 2 0,10 < Indicateur I ≤ 0,20 8
3 0,20 < Indicateur I ≤ 0,30 6
4 0,30 < Indicateur I ≤ 0,40 4
5 0,40 < Indicateur I ≤ 0,50 2
6 Indicateur I > 0,50 0

Document, normes Les DTR C 3.2 et DTR C3.4, ainsi que les normes en vigueur pour le choix des appareils
et directives de l’éclairage en fonction de l’éclairement requis et les systèmes choisis.

Recommandation (sur
la base de données
et des méthodes de
calcul)

Données de base Plans, plans d’étage, les coupes, les caractéristiques des équipements utilisés.

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Documents requis pour
Vérification par le calcul.
l’évaluation

129
Partie II

3.10 Critère 10 : Économie

Groupe de critères Économie

Critère Economie (chauffage, climatisation)

Le coût élevé d’un bâtiment s’étale sur toute sa durée de vie. Il inclut non seulement
les frais de construction mais aussi les frais d’exploitation et puis de démolition.
Pertinence
et objectifs Une approche économique a pour but de minimiser ses coûts ; dans notre contexte, on
vise à minimiser les consommations de l’énergie relatives au chauffage et au refroidis-
sement.

Dans ce critère, on utilise les données relatives aux besoins en énergie de chauffage et
Description, de refroidissement évaluées dans les critères 5 et 6.
commentaires Les énergies susceptibles d’être utilisées peuvent être assurées par différentes sources
d’énergie notamment le gaz naturel ou l’électricité

Valeurs évaluées
DZD / a
[Unité]

Evaluation Quantitative

On évalue deux grandeurs C et Créf où


Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

C [DZD/a] est le coût des besoins énergétiques annuels pour le chauffage et du refroi-
Méthode dissement.
Créf [DZD/a] coût des besoins énergétiques annuels de référence pour le chauffage et
du refroidissement.

Les grandeurs de comparaison sont évaluées comme suit :


C= Σ (Ei x Ii) où :
Ei [kWh/a] est le besoin énergétique annuel, pour le chauffage ou le refroidissement,
couvert par la source d’énergie « i ».
Ii [DZD/kWh] est le coût correspondant au kWh du combustible ou électrique ayant
servi à la production de l’énergie Ei
Créf= (Eréf-hiver x Iréf-hiver) + (Eréf-été x Iréf-été) :
Description Eréf-hiver [kWh/a] besoin d’énergie de référence en hiver
de la méthode Iréf-hiver [DZD/kWh] est le coût du kWh produit par le gaz naturel qui est pris comme
combustible de référence en hiver. Iréf-hiver (Igaz)= 0,30 [DZD/kWh]
Eréf-été [kWh/a] est l’énergie de référence consommée en été
Iréf-été [DZD/kWh] est le coût du kWh d’origine électrique qui est pris comme combus-
tible de référence en été. IkWh-élec =4,50 [DZD/kWh]
L’énergie verte (le kWh électrique produit par des sources d’énergies renouvelables)
sera prise en compte, il lui sera attribué un coût forfaitaire de 75% du kWh en prove-
nance du réseau, afin d’encourager son utilisation.

130
Partie II
Indicateur I : C/Créf
On définit l’indicateur 1 comme étant le rapport de ‘C’ et de ‘Créf’

Nr. Evaluation CLP


1 Indicateur I ≤ 0,50 10
L’échelle d´évaluation 2 0,50 < Indicateur I ≤ 1,00 7,5
3 1,00 < Indicateur I ≤ 1,50 5
4 1,50 < Indicateur I ≤ 2,00 2,5
5 Indicateur I > 2,00 0

Documents, normes
DTR C3.2 et DTR C 3.4
et directives

Recommandations (sur
la base des données
et des méthodes de
calcul)

Données de base Les prix du gaz et du kWh électrique de l’année 2012 à actualiser éventuellement.

Les documents requis


Les évaluations relatives aux critères 5 et 6
pour l’évaluation

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

131
Partie II

3.11 Critère 11 : Spécifications des éléments du bâtiment

Groupe de critères Ecologie

Critère Spécifications des éléments du bâtiment

Le phénomène climatique « Ilot de chaleur urbain » constitue un enjeu en matière


d’économie d’énergie et au changement climatique dans les prochaines années.
Les principales sources responsables de ce phénomène sont :
—— La transformation et la réduction d’espaces verts par des matériaux qui absorbent
la chaleur comme les toits, les murs des bâtiments ainsi que les chaussées ;
—— Les matériaux absorbent la chaleur pendant la journée la restituent pendant la
nuit ;
—— La présence des flux de chaleur liée au chauffage urbain, à la circulation automo-
bile et à l’activité industrielle.
Pertinence
et objectifs
Le contrôle et l’amélioration de la qualité de ces espaces vis-à-vis du confort des
usagers, de la qualité de l’air, ou de la demande énergétique des bâtiments au sein de la
ville sont devenus indispensables.
Avec des arrangements adéquats, il est possible d’améliorer le climat local.
En effet, on pourra jouer sur plusieurs facteurs pour atténuer l’effet des « Îlots de Cha-
leurs Urbains », on peut citer :
—— l’amélioration des caractéristiques des matériaux de construction
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

—— la présence des espaces verts


—— la présence des étendues d’eau.

On appelle îlot de chaleur l’observation de fortes différences entre les températures


mesurées en site urbain et celles des compagnes environnantes.
La différence de température s’étale de 2ºK à 5ºK, et dans les cas extrêmes jusqu’à
10ºK.
L’îlot de chaleur a des effets sur la demande d’énergie des bâtiments. En hiver, la
charge de chauffage peut être diminuée (30 à 50%) alors qu’en été, les bâtiments ont
une surconsommation énergétique d’autant plus grande qu’avec le développement de
Description,
la climatisation, les exigences de confort d’été ont évolué. En centre urbain, les char-
commentaires
ges thermiques peuvent être doublées par l’îlot de chaleur, alors que le coefficient de
performance des systèmes d’air conditionné est réduit (de l’ordre de 25%).
Les maxima de température en centre-ville ont aussi augmenté, entraînant l’augmenta-
tion des niveaux de puissance de crête (de l’ordre 2 à 4% pour 1°K supplémentaire).
Les dissipations thermiques des bâtiments participent fortement à l’amplification du
réchauffement urbain, et les systèmes de climatisation peuvent en représenter une part
d’autant plus significative que leur charge augmente avec le réchauffement.

132
Partie II
Un choix orienté des matériaux utilisés et la re-végétalisation des centres urbains pour-
raient entraîner une forte diminution des îlots de chaleur urbains.
L’utilisation de matériaux de fort albédo a un effet sur la consommation énergétique
nécessaire au rafraîchissement des bâtiments. La forme des toits et leur orientation in-
fluencent également la quantité de rayonnement absorbé par le bâtiment. Les toitures
végétales réduisent les fluctuations des températures de surface en augmentant la ca-
pacité thermique. Le type de végétation utilisé (couleur, densité) et la présence de l’eau :
ruissellements ou fontaines permettent d’améliorer la stabilité des températures.

Valeurs évaluées
Albédo [%]
[Unité]

Evaluation Quantitative & Qualitative

Documentation des matériaux de toiture et de placage de l’immeuble ainsi que la


Méthode construction des installations extérieures et de leurs caractéristiques avec quatre ni-
veaux.

Niveau 1 :
Le niveau 1 sera atteint si le concurrent fournit les éléments suivants :
—— la couleur et la texture des matériaux utilisés

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


—— L’albédo de ces mêmes matériaux
—— l’absorption, l’émissivité et la transmission des vitrages
—— la conductivité thermique des matériaux constituant les toits et les surfaces ho-
rizontales
—— les caractéristiques des superficies entourant le bâtiment sous forme de plans et
de documents.
Description —— En outre, des informations sur l’environnement du bâtiment (les emprises des
de la méthode rues, les différents plans de situation et des élévations des bâtiments avoisinants,
le tout argumenté par des photos et croquis).

Niveau 2 :
En plus des exigences citées dans le niveau 1, le concurrent doit soumettre :
—— Les mêmes caractéristiques citées ci-dessus (niveau 1) mais pour les parois
verticales
—— L’évaluation de l’albédo équivalent Aéquivalent du bâtiment selon la formule :
Aéquivalent= Σ(Ai x Si) / Σ Si où
Ai : l’albédo de l’élément i du bâtiment
Si : surface de ce même élément.

133
Partie II

Niveau 3 :
L’objectif recherché dans ce niveau est de réduire l’effet d’îlots de chaleur urbain, pour
minimiser l’impact sur le microclimat.

Trois options sont proposées au concurrent (au choix) pour pouvoir prétendre satisfaire
à ce niveau du critère :
Option 1 :
Utilisation de matériaux de couverture qui ont un Indice de Réflectance Solaire (IRS
ou l’Albédo) supérieur ou égal aux valeurs dans le tableau ci-dessous sur une surface
minimale de 75% de la surface totale du toit.
Option 2 :
Plantation de végétaux (Green Roof) sur au moins 50% de la surface totale du toit.
Option 3 :
La combinaison d’un toit végétal et d’un albédo élevé selon la relation suivante :
(SIRS / 0,75) + (Stoit végétal / 0,5) ≥ Stoit. où
SIRS [m²] : la partie de la surface du toit couverte par des matériaux ayant un IRS (Al-
bédo) supérieur aux valeurs données par le tableau ci dessous
Stoit végétal [m²] : la partie végétale de la surface du toit
Stoit. [m²] : la surface totale du toit
Type du toit Inclinaison IRS (Albédo)
Faible inclinaison ≤ 2:12 78%
Inclinaison élevée ≥ 2:12 29%
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

L’Albédo (IRS) doit être évalué selon les normes internationales en vigueur.

Niveau 4 :
L’objectif est de réduire l’effet d’îlots de chaleur urbain, pour minimiser l’impact sur le
microclimat, sur l’homme et la faune.
Le concurrent a le choix entre deux options pour satisfaire ce niveau :
Option 1 :
L’application des différentes approches suivantes sur au moins 50% de la surface du
site (y compris les routes, les trottoirs, les cours et les parcs de stationnement) :
—— Le recours à l’ombrage i.e l’utilisation des arbres (dans les 5 ans d’occupation)
—— L’utilisation des matériaux de pavage avec un Indice de Réflectance Solaire (IRS)
d’au mois 29.
—— l’utilisation du système de pavage dit « Open grid pavement system. »
Option2 :
Dans cette option, un minimum de 50% de la surface des parkings doit être couverte
(sous-sol, sous des couvertures, dans des bâtiments, etc).
Tout toit qui est utilisé pour l’ombrage ou comme couverture doit avoir un IRS supé-
rieur à 29.

134
Partie II
Evaluation Description
10,0 Niveau 4
7,0 Niveau 3
L’échelle d´évaluation
3,0 Niveau 2
1,0 Niveau 1
0,0 Non rempli

Les documents et notices techniques fournissant une description complète et aussi


exhaustive que possible des matériaux utilisés au niveau des toits, et des sols.
Une documentation séparée des vitrages.
Les valeurs de la réflectance, l’absorption, l’émissivité et la transmission sont à deman-
der aux fabricants. Le cas échéant, procéder à des mesures.
Par ailleurs, les renseignements suivants doivent être fournis.
—— Surface du toit
—— Les surfaces de sols
—— Surface bâtie et non bâtie.
—— Type de végétation
—— Couleur de végétation
Documents,
normes et directives —— Texture (propriété de surface).

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Les valeurs suivantes pour chacun des matériaux utilisés doivent être fournies notam-
ment à l’aide des notices techniques des fabricants :
—— Réflexion (Albédo)
—— Absorption
—— Emissivité
—— Conductivité thermique et facteurs solaires
Les informations sur l’environnement du bâtiment concernent spécialement :
—— les plans et/ou photos des bâtiments environnants
—— Emprises des rues et la hauteur des bâtiments environnants doivent être décrites
et illustrées par des plans.

Recommandations (sur
la base des données
et des méthodes de
calculs)

Données de base

Les documents requis


pour l’évaluation

135
Partie II

Annexe 1 Annexe 2

Explication des termes : Tab1 : Réflectivité typique ρa, en ρb

ρa, en ρb
Réflexion : Matériel
(Réflectivité typique)
En général, la réflexion peut être décrite comme Aluminium 70 - 85
un échec du rayonnement lumineux. Il y a une
différence entre la réflexion diffuse (distribution) : Asphalte 10
au niveau des surfaces rugueuses et de réflexion Béton 0 - 50
spéculaire : aux surfaces lisses.
Pierre 5 - 50
Albédo (IRS) : Bois 5 - 40

L’albédo représente la fraction du rayonnement Herbe 10 - 30


incident qui est réfléchie; c’est normalement le
Verre :
complément à 1 de la fraction absorbée. Elle sera
calculée à partir du rapport de l’énergie solaire Ordinaire 7
réfléchie par une surface sur l’énergie solaire in-
cidente. Réflexe 20 - 40

Peinture :
Coefficient d’absorption :
Blanc 70 - 90
L’absorption solaire est un phénomène naturel Tons légers 50 - 75
grâce auquel la matière capture les photons du
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

rayonnement solaire et les transforme en chaleur. Tons obscurs 20 - 40


Le coefficient d’absorption d’une surface exprime
Noir 5
par un nombre compris entre 0 et 1 le pourcen-
tage de l’énergie radiante incidente absorbée par Brique rouge 25 - 45
cette surface. Le reste du rayonnement solaire est,
soit réfléchi et diffusé, soit transmis (grâce à la Neige fraîche 60 - 75
transparence du matériau).

Coefficient d’émissivité/émissivité thermique : Tab 2 : Albédo de matériaux typiques


et des zones urbaines
L’émission ou émissivité thermique est le phéno-
mène naturel grâce auquel des matières émettent Surface Albédo
des photons infrarouges et se refroidissent. Tous
les matériaux possèdent ce pouvoir d’émettre Rues :
de l’énergie radiante. Le coefficient d’émissivité Asphalte
d’une surface mesure son aptitude d’émission de 0,05 - 0,2
(frais 0,05, âgés 0,2)
chaleur par un nombre compris entre 0 et 1 ; c’est
Murs :
le pourcentage de l’énergie radiante émise par le
corps noir à la même température. Béton 0,10 – 0,35
Brique/ pierre 0,20 – 0,40
Pierre blanchie à la
0,80
chaux

136
Partie II
Des éclats de marbre Sols sombres cultivés 0,07 – 0,10
0,55
blanc
Gazon artificiel 0,05 – 0,10
Lumière – couleur brique 0,30 – 0,50
Herbe et paillis de
Brique rouge 0,20 – 0,30 0,05
feuilles
Brique et ardoise foncé 0,20
Tab 3 : Albédo et Emissivité des surfaces
Calcaire 0,30 – 0,45
sélectionnées
Toitures :
Lisse- surface asphalte Matériel Albédo Emissivité
0,07
intempérie
Asphalte 0,10 – 0,15 Béton 0,3 0,94
Goudron et gravier 0,08 – 0,18
Brique rouge 0,3 0,90
Tuile 0,10 – 0,35
Ardoise 0,10 Brique bâtiment - 0,45

Chaume 0,15 – 0,20


Tuiles en béton - 0,63
Tôle ondulée 0,10 – 0,16
Toit hautement réflé- Bois (fraîchement planté) 0,4 0,90
chissant après exposition 0,6 – 0,7
aux intempéries Papier blanc 0,75 0,95
Peinture :
Blanc, blanc de chaux 0,50 – 0,90 Papier goudronné 0,05 0,93

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Rouge, marron, vert 0,20 – 0,35 Plâtre blanc 0,93 0,91
Noir 0,02 – 0,15
Lumineux en fer galvanisé 0,35 0,13
Zones urbaines :
Gamme 0,10 – 0,27 Feuille d’aluminium
0,85 0,04
brillant
Moyenne 0,15
Blanc pigment 0,85 0,96
Autres :
Lumière- couleur sable 0,40 – 0,60 Gris pigment 0,03 0,87
Herbe sèche 0,30
Vert pigment 0,73 0,95
Moyenne des sols 0,30
Peinture blanche sur
Sable sec 0,20 – 0,30 0,80 0,91
aluminium
Plantes à feuilles
0,20 – 0,30 Peinture noire sur alumi-
caduques 0,04 0,88
nium
Fôrets de feuillus 0,15 – 0,20
Peinture aluminium 0,80 0,27 – 0,67
Sols cultivés 0,20
Sable mouillé 0,10 – 0,20 Gravier 0,72 0,28

Forêts de conifères 0,10 – 0,15


Sable 0,24 0,76
Bois (chêne) 0,10

137
Partie II

3.12 Critère 12 : Les spécifications des équipements techniques

Groupe de critères Equipements

Critère Les spécifications des équipements techniques

Le concept de l’efficacité énergétique comporte un volet dit passif et un autre dit actif.
Le premier s’intéresse surtout à tout ce qui est enveloppe, son isolation et son compor-
tement vis-à-vis de l’ensoleillement.
Le second a trait surtout avec les équipements, leur contrôle et leurs régulations.
Pertinence Ce critère fait partie de cette deuxième famille. Il prend en charge trois volets qui sont
et objectifs respectivement :
—— l’amélioration des rendements des chaudières et des climatiseurs
—— la limitation des déperditions dans les canalisations
—— l’incorporation des éléments de contrôle et de régulations dans les équipements.

Commentaires

COP [-] : coefficient de performance des appareils de refroidissement.


COP moy [-] : la moyenne pondérée des COP des différents appareils de refroidisse-
Valeurs évaluées
ment.
η[-] : rendement des chaudières.

Evaluation Quantitative et Qualitative


Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

D.T.R. C 3-2 : Réglementation thermique des bâtiments d’habitation, Règles de calcul


Méthode
des déperditions calorifiques.

Pour évaluer les équipements techniques d’un point de vue efficacité énergétique, on
examine les chaudières, les équipements produisant du froid, les canalisations et enfin
le contrôle et la régulation.
Description La classification des chaudières sera faite selon la technologie de la chaudière.
de la méthode
Les équipements produisant le froid seront évalués selon leurs COP.
La présence des calorifugeages des canalisations sera vérifiée
le type du contrôle ou de la régulation sera évalué.

Indicateur I : la technologie et le rendement de la(es) chaudière(s) utilisée (s)


Les chaudières à condensation seront préférées aux chaudières classiques.

Nr. Evaluation CLP


1 Chaudière à condensation 3
L’échelle d´évaluation
2 Chaudière classique avec : η > 0,95 2
3 Chaudière classique avec : 0,90 ≤ η < 0,95 1
4 Chaudière classique avec : η < 0,90 0

138
Partie II
Indicateur II : COPmoy [-] : la moyenne pondérée des COP des différents appareils de
refroidissement.
Le COPmoy est calculé selon la formule :
COPmoy = Σ(COPi x Pi) /ΣPi où
COPi est le coefficient de performance de l’équipement ayant une puissance thermique
de Pi.
Indicateur II = COPmoy / = COPréf
On prend COPréf = 3.5

Nr. Evaluation CLP


1 Indicateur II > 1,00 3
2 0,80 < Indicateur II ≤ 1,00 2
3 0,60 < Indicateur II ≤ 0,80 1
4 Indicateur II < 0,60 0

Indicateur III : la présence des calorifugeages des canalisations traversant les espaces
non conditionnés.
Cet indicateur sera vérifié si toutes les canalisations traversant les espaces non condi-
tionnés sont calorifugées en fonction du diamètre et de la nature de la canalisation.

Nr. Evaluation CLP


1 Indicateur III vérifié 2
2 Indicateur III non vérifié 0

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Indicateur IV : le type du contrôle ou de la régulation des éléments de l’installation
(chaudière, CTA, radiateurs, convecteurs, climatiseurs, ventilo-convecteurs, etc.)
Les deux situations seront prévues :
1/ Indicateur IV : situation 1 ; tous les équipements sont équipés d’une régulation
automatique (chaîne de régulation, vannes 3 voies, thermostats, etc.).
2/ Indicateur IV : situation 2 ; il existe au moins un équipement non équipé de régulation.

Nr. Evaluation CLP


1 Indicateur IV : situation 1 2
2 Indicateur IV : situation 2 0

Documents, normes et Les notices et les catalogues des équipements proposés et éventuellement les labels
directives des équipements
Recommandations (sur
la base des données
et des méthodes de
calculs)

Données de base Les notices et les catalogues de l’équipement proposé

Les documents requis


Vérification qualitative et par le calcul
pour l’évaluation

139
Partie II

3.13 Critère 13 : Confort (La température et la lumière du jour)

Groupe de critères Confort

Critère Confort

Les conforts thermique et visuel sont importants pour améliorer l’efficacité et la per-
formance du travail.
Pertinence Le confort thermique est en relation directe avec la consommation énergétique du
et objectifs bâtiment.
D’autre part, l’utilisation adéquate de la lumière du jour peut conduire à des économies
notables relatives à l’utilisation de l’éclairage artificiel et à la climatisation.

Le confort thermique est en relation directe avec les critères 5 et 6. En effet, un grand
écart de température des surfaces internes des murs, du plafond et des vitres et la tem-
pérature intérieure agit sur le confort.
Description,
commentaires Le rapport (Ic) des surfaces de fenêtre par la superficie de l’espace concerné est un
facteur important pour évaluer la qualité de la lumière du jour dans le local concerné.
Les zones de petites surfaces et de grandes fenêtres ont généralement de meilleures
conditions de lumière naturelle.

T [°C] : Température (température intérieure, température extérieure, température


Valeurs évaluées des surfaces, températures opératives [K] ou [°C] (dans DTR C3-2 et C3-4 : °C)
[Unité] indice de vitrage corrigé
Ic [-] : indice de vitrage corrigé
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Evaluation Quantitative et qualitative

D.T.R. C 3-2 : Réglementation thermique des bâtiments d’habitation, Règles de calcul


des déperditions calorifiques.
ISO EN 7733 : Ergonomie des ambiances thermiques – détermination analytique et
Méthode
l’interprétation du confort thermique par le calcul.
DIN 5034-4 : La lumière du jour dans l’intérieur. – partie 4 : Détermination simplifiée
de la taille minimale des fenêtres des bâtiments.

La distribution des températures à l’intérieur du bâtiment et les températures de


rayonnement fournissent un indice pour l’évaluation du confort.
Les conditions climatiques sont :
Description Ti = 21°C (température intérieure)
de la méthode
Te = température extérieure dépendant du site (Cf. DTR C3-2; annexe 1)
La lumière du jour atteignant l’intérieur du bâtiment sera déterminée
Les deux évaluations peuvent se faire par calcul ou simulation

140
Partie II
Indicateur I : la différence de température entre la température intérieure et la tempé-
rature de surface du plafond.
Indicateur I = Tsi - Ti
Ti : la température intérieure [C°]
TSi : température de surface du plafond [C°]

Nr. Evaluation CLP


1 Indicateur I < 2 °C 3
2 2 °C ≤ Indicateur I ≤ 3 °C 2
3 Indicateur I > 3 °C 1

* les exigences doivent être respectées pour tous les toits

Indicateur II : la différence de température entre la température intérieure et la tem-


pérature de surface du mur extérieur.
Indicateur II = Tsi - Ti
L’échelle d´évaluation Ti : la température intérieure [C°]
TSi : température de surface du mur extérieur [C°]

Nr. Evaluation CLP


1 Indicateur II < 2 °C 2

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


2 2 °C ≤ Indicateur II ≤ 3 °C 1
3 Indicateur II > 3 °C 0

* les exigences doivent être respectées pour tous les murs extérieurs

Indicateur III : la différence de température entre la température intérieure et la tem-


pérature de surface du vitrage.
Indicateur III = Tsi - Ti
Ti : la température intérieure [C°]
Tsi : température de surface du vitrage [C°]

Nr. Evaluation CLP


1 Indicateur III ≤ 4 °C 2
2 4 °C < Indicateur III ≤ 6 °C 1
3 Indicateur III > 6 °C 0

* les exigences doivent être respectées pour tous les vitrages

141
Partie II

La différence Tsi - Ti est calculée selon la formule :


Tsi – Ti [°C]= 0,125 x Ug x (Ti-Te) où
Tsi : température de surface du vitrage [C°]
Ti : la température intérieure [C°]
Ug : le facteur de transmission des vitrages [W/°C m²]
Te : la température extérieure [C°]

Indicateur IV : indice de vitrage corrigé :


Ic = 0,9* Iv x ‫ּז‬
Avec : Iv : surface de vitrage (Sv) /surface du local (SB) ; [-].
‫ ּז‬: facteur de transmission « corrigé » du vitrage sale [-].
0,9 : degré d’encrassement.
Sv : surface du vitrage ; cette surface peut être approchée par l’expression suivante :
Sv = 0,7 x Sf (Sf étant la surface de fenêtre) ou bien calculée avec précision.

Tableau d’évaluation

Nr. Evaluation CLP


1 Ic ≥ 0,30 4
2 0,18 ≤ Ic < 0,30 2
3 Ic < 0,18 0

* Les exigences doivent être respectées dans au moins 80% des pièces utilisées
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Documents,
normes et directives

Recommandations (sur
la base des données
et des méthodes de
calcul)

Données de base Plans, plans d’étage, des élévations, les sections

Les documents requis Vérification par le calcul


pour l’évaluation Vérification par la preuve (photos, tableaux)

142
Partie II
3.14 Critère 14 : l’innovation

Groupe de critères Architecture

Critère Innovation

Pertinence Le concepteur peut proposer des systèmes innovants afin d’améliorer l’efficacité éner-
et objectifs gétique à tous les niveaux : conception, calcul ou le système constructif.

L’innovation pour l’amélioration de l’efficacité énergétique est la capacité du concepteur


à proposer des solutions inédites, voire des créations, qui améliorent le comportement
énergétique du bâtiment, : exploitation de la lumière du jour, façades ou toitures vé-
gétalisées ou en panneaux photovoltaïques, combinaison de matériaux durables ou à
faibles émissions de CO2, solutions créant des microclimats intérieurs positifs , système
Description,
constructif performant évitant les ponts thermiques tout en préservant les normes de
commentaires
sécurité sismiques, utilisation des eaux de pluies ou de géothermie, proposition pour
une labellisation, une vue vers l’extérieur même en présence de la protection contre le
soleil, présence de système de lumière assurant l’anti-éblouissement et suppression de
la lumière directe, simulation de l’éclairage naturel, possibilité de fixer par l’utilisateur la
part de l’éclairage directe et indirecte etc.

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Valeurs évaluées
[Unité]

Evaluation Qualitative et quantitative (pour les calculs)

Méthode

Le jury appréciera le caractère innovant du concepteur en comparaison avec les solu-


Description tions connues et éprouvées ainsi que leur faisabilité. Le projet le plus innovant aura la
de la méthode note maximale, les autres projets seront classés par ordre décroissant selon le tableau
d’évaluation ci joint.

143
Partie II

Nr. Evaluation CLP


Les trois niveaux :
1 10
Conception-système constructif-calcul
2 Deux niveaux sur trois 6
3 Un sur trois 3
4 Sans 0

L’échelle d´évaluation
Niveau conceptuel :
idée sur un procédé améliorant la performance énergétique du bâtiment.

Niveau système constructif :


innovation de matériaux, structure, procédé de mise en œuvre, etc.

Niveau calcul :
proposition d’une méthode de calcul pour des procédés innovants ou pour la labellisa-
tion du projet.

Documents, normes et
directives
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Recommandations (sur
la base des données
et des méthodes de
calcul)

Données de base Documents graphiques, descriptifs, méthodes de calculs

—— Appréciation du jury
Les documents requis —— Vérification par le calcul pour les calculs innovants et évaluation de la qualité inno-
pour l’évaluation vante par les documents graphiques et les descriptifs pour les systèmes construc-
tifs et la conception.

144
Partie III
1. Introduction
La nouvelle réglementation thermique des bâti-
ments neufs impose des caractéristiques d’isola-
tion thermique permettant de répondre à l’une au
moins des deux conditions ci-après :
• Les déperditions calorifiques calculées pour
la période d’hiver doivent être inférieures
à une limite appelée «déperdition de réfé-
rence» ;
• Les apports calorifiques calculés pour la
période d’été doivent être inférieurs à une
limite appelée «apport de référence».
Les déperditions ou apports de références sont
fixées par les DTR C3-2 & C3-4 respectivement.
Application Les bureaux d’études en architecture se trouvent
alors confrontés à une nouvelle difficulté, celle
CT BAT d’intégrer les exigences des DTR précitées dans la
conception des bâtiments.
Application pour le Calcul Dans ce contexte, un certain nombre de bureaux
Thermique des Bâtiments d’études et de chercheurs ont tenté de dévelop-

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


per leurs propres outils pour effectuer les calculs
prévus par les DTR. Cependant, ces applications
Manuel d’utilisation sont soit incomplètes soit peu conviviales rendant
leur utilisation difficile par des tiers.
En outre, les logiciels de calcul thermique utilisés
dans d’autres pays ne répondent pas exactement
aux prescriptions de la réglementation nationale
dans la mesure où les méthodes de calculs et les
bases de données utilisées sont, dans certains cas,
différentes.
Afin de faciliter à ces bureaux d’études, ainsi qu’à
d’autres utilisateurs notamment des auditeurs
énergétiques ou des chercheurs, l’intégration des
exigences des DTR et minimiser le risque d’erreurs
aussi bien dans l’interprétation des données que
lors des calculs, et cela en introduisant des hypo-
thèses (voir annexe), il a été jugé opportun d’éla-
borer une application spécifique à l’Algérie, l’ap-
plication CT BAT.

149
Partie III

2. Présentation
L’application CT BAT a pour principal objectif de vérifier la conformité des projets de construction de bâ-
timent aux normes algériennes décrites dans les DTR C3-2 et C3-4.
L’application présente à l’utilisateur une interface intuitive et ergonomique lui permettant de décrire les
différentes composantes de son projet de construction et effectue pour lui les calculs thermiques néces-
saires afin de vérifier la conformité du bâtiment vis-à-vis de la réglementation thermique algérienne.
L’utilisateur est donc complètement déchargé des calculs thermiques nécessaires aux vérifications régle-
mentaires. Il doit uniquement veiller à bien décrire son projet suivant la structure de données intuitive de
l’application CT BAT.

3. Structure et principe de calcul


La structure des données à adopter pour la description et la sauvegarde des données au sein de l’ap-
plication CT BAT est très simple. Elle est inspirée de la répartition hiérarchique naturelle des projets de
construction et suivant la segmentation des entités et composantes décrites dans les documents DTR
C3-2 et C3-4.
Le schéma ci-dessus présente la structure élémentaire et basique de l’organisation des données au sein de
l’application CT BAT.

Paroi ou mur1

Volume Thermique
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Paroi ou murN

Projet de construction
d'un bâtiment

Paroi ou mur1

Volume Thermique
n

Paroi ou murN

Application CT BAT: Structuration et représentation interne des données

L’entité principale est le projet. Il détaille les données de base commune à toutes les autres entités. Il s’agit
principalement des données de positionnement : altitude, latitude, commune, …
Une fois le projet défini, il s’agit alors de créer les volumes thermiques conformément aux définitions du
DTR C3-2 Chapitre 2 (§1.2 à la page 14). A chaque enveloppe ou volume thermique, il faut alors définir les
parois qui le composent de façon à créer un espace fermé.
Voici la définition exacte et exhaustive ainsi que le guide d’utilisation pour chacune de ces entités :

150
Partie III
3.1 Projet

3.1.1 Écran d’accueil


L’ambiance générale de l’application est très simple car elle a été conçue pour être très intuitive, aidant
l’utilisateur à se focaliser sur les fonctionnalités et lui éviter de se perdre dans une interface complexe.
L’écran d’accueil de l’application présente 4 panneaux :
• Panneau de présentation brève de l’objectif de l’application
• Panneau des partenaires officiels ayant concouru et participé à l’élaboration de l’application
• Panneau de démarrage pour créer ou ouvrir un projet de construction
• Panneau d’aide pour consulter la documentation officielle composée des DTR C3-2 et C3-4

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Écran 1 : écran d’accueil

3.1.2 Créer un projet


Le projet représente l’entité de base qui sert de socle pour contenir toutes les informations, toutes
les descriptions et tous les calculs relatifs à une vérification réglementaire pour un bâtiment donné.
L’application permet de créer puis de gérer différents projets.
Vous pouvez créer un projet à partir de deux points différents :

Écran d’accueil de l’application :


Il suffit de cliquer sur le bouton «Créer un projet …»
à partir du panneau «Démarrer».

151
Partie III

Tous les écrans de l’application


Cliquer sur l’entrée « Projet » dans la barre de menu principal
Une nouvelle fenêtre va alors s’afficher pour vous permettre
de définir les données de positionnement du projet :

Écran 2: créer un projet

Dans l’onglet « Données techniques », il faut donner un titre au projet puis renseigner les données géogra-
phiques : altitude, latitude, le type de site d’implantation et la commune d’implantation du projet.
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Il est possible d’offrir un accès de collaboration à l’ensemble des utilisateurs enregistrés en cochant la case
«Projet partagé».
Dans ce cas, le projet sera visible et modifiable par l’ensemble des utilisateurs enregistrés.
Il est possible de documenter d’avantage le projet en lui donnant une description succincte et en définis-
sant ses différents acteurs : maître d’ouvrage, maître d’œuvre et responsable du calcul thermique.
Les deux autres onglets «Description» et «Acteurs» sont dédiés à la description du projet et les différents
acteurs qui y interviennent.
Une fois tous les champs renseignés, cliquez sur le bouton «Ajouter» pour sauvegarder le projet.
Il est possible d’avoir des indications claires sur les champs à saisir : à la droite de chaque champ est suf-
fixée une icône qui permet de donner plusieurs indications.

Champ obligatoire :
Fond orange avec une icône de triangle de danger

Saisie valide :
Fond vert avec une icône de tâche cochée
Un indicateur supplémentaire vient assister l’utilisateur lors de la saisie.

152
Partie III
Contour bleu :
Saisie en cours correcte

Contour rouge :
Saisie en cours incorrecte

Tous les champs sont accompagnés de bulles d’aide indiquant


clairement le type et le format des données à saisir. Les bulles
d’aide s’affichent dans 3 cas de figure :

• Lorsque l’utilisateur clique dans le champ pour introduire des données


• Lorsque l’utilisateur clique sur l’icône d’aide à droite du champ
• Lorsque l’utilisateur tente d’enregistrer des données dont une partie n’est pas correcte.

Note :
Toutes les fenêtres de manipulation de données de l’application CT BAT sont munies de ce
mécanisme d’aide et d’assistance à la saisie et à la validation des saisies de données.

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


3.1.3 Ouvrir un projet
Vous pouvez créer un projet à partir de deux points différents :

Écran d’accueil de l’application :


Il suffit de cliquer sur le bouton «Ouvrir un projet …» à
partir du panneau «Démarrer».

Tous les écrans de l’application


Il suffit de cliquer dans la barre de menu principal sur
l’entrée «Projet»
Une fenêtre s’affiche et permet de sélectionner le projet
à ouvrir (enregistré et partagé) :
La fenêtre affiche la liste des projets enregistrés, il est
possible de visualiser les données principales de chaque
projet en le sélectionnant seulement.
Pour charger le projet sélectionné, il suffit de cliquer sur le bouton «Ouvrir» sinon sur le bouton «Annuler»
pour fermer la fenêtre sans charger aucun projet.

153
Partie III

3.1.4 Écran projet


Après création du projet, l’application va systématiquement basculer de l’écran d’accueil vers l’écran projet
qui permet de décrire les entités qui composent tout le bâtiment.

Écran 3 : écran projet

Le nouvel écran est composé de 4 principaux panneaux destinés à afficher et à gérer les données de tou-
tes les entités du projet. Ces panneaux sont détaillés un à un dans les sections relatives aux entités qu’ils
permettent de gérer.
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Nous présentons alors le premier panneau qui est la barre «Projet» :

Écran 4: barre projet

Cette barre affiche à gauche le titre du projet et affiche à droite une série de 5 boutons qui sont :

• Dupliquer : pour afficher la fenêtre de duplication des don-


nées pour créer une copie du projet
• Modifier : pour afficher la fenêtre de modification des don-
nées du projet
• Supprimer : pour effacer le projet et l’ensemble des entités
qui le composent
• Calculer : pour lancer la vérification réglementaire sur la base
de calculs déjà faits

154
Partie III
• Rapport : pour un afficher un rapport détaillé synthétisant toutes les données et tous les calculs des
entités qui composent le projet.
• Éditeur de matériaux : pour afficher l’outil de création de matériaux personnalisés à utiliser en com-
plément des matériaux officiels des DTRs
• Fermer : pour fermer le projet en cours, et revenir vers l’écran d’accueil

3.2 Enveloppe

3.2.1 Définition
Une enveloppe ou un volume thermique est définie dans le Chapitre 2 (§1.2 à la page 14) comme suit :
«Un volume thermique est un volume d’air supposé homogène en température, susceptible d’être chauffé par
un corps de chauffe dimensionné à cet effet».

3.2.2 Panneau enveloppes


L’écran projet dispose d’un panneau dédié à la gestion des enveloppes , il permet de :

• Créer une nouvelle enveloppe


• Charger une enveloppe existante

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


• Modifier l’enveloppe en cours
• Supprimer l’enveloppe en cours

3.2.3 Créer une enveloppe


Pour créer une enveloppe, il faut cliquer sur le bouton «+ Ajouter» sur le panneau «Enveloppes». La fenêtre
de définition et de description de l’enveloppe s’affiche alors :
La fenêtre permet de collecter les données nécessaires qui définiront automatiquement les formules et
procédures de calcul adéquates.
La première section offre de saisir le Nom de l’enveloppe (qui
sert à l’identifier) ainsi que les volumes d’air brut et net et enfin
la surface des planchers intermédiaires qui ne seront pas décrits
en tant que parois (parois internes ignorées).
Les autres sections offrent plutôt de sélectionner les données
depuis des listes prédéfinies de valeurs directement puisées des
différentes tables de référence des DTRs.
Pour créer l’enveloppe et sauvegarder les données, cliquez sur le
bouton «Ajouter»

Écran 5 : créer une nouvelle enveloppe

155
Partie III

3.2.4 Charger une enveloppe


Pour charger une enveloppe déjà créée et travailler sur ses éléments, il suffit de la sélectionner depuis la
liste déroulante présente au centre du panneau «Enveloppes».
L’application va alors charger les données
relatives à l’enveloppe ainsi que l’ensemble
de ses composantes (parois, portes, …).

Note :

une enveloppe créée est systématique-


ment chargée dès sa sauvegarde.
Le panneau affiche alors un ensemble de 5
nouvelles actions contextuelles :
• Dupliquer
• Modifier
• Supprimer
• Chauffage
• Renouvellement d’air

Écran 6 : enveloppe chargée


Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Note :
Le renouvellement d’air et le chauffage
seront présentés dans des sections sé-
parées

3.3 Paroi

3.3.1- Liste des parois


L’écran projet offre une grande surface de travail
pour les parois car elles représentent les composan-
tes les plus riches et complexes à décrire.
Cette surface de travail est organisée en deux pan-
neaux : le panneau de liste des parois et le panneau
de configuration et de synthèse d’une paroi.

Écran 7 : liste des parois

156
Partie III
Lors du chargement d’une enveloppe, l’application charge automatiquement la liste de parois définies
dans le panneau «Liste des parois»
De même que pour les projets et les enveloppes, les parois sont identifiées par leurs titres.
Il suffit de cliquer sur une paroi quelconque pour la charger dans l’écran dédié à la synthèse et à la mani-
pulation des données de description de cette paroi.
Cet écran sera présenté plus bas.

3.3.2 Créer une paroi


Pour créer une paroi, il suffit de cliquer sur le bouton «+ Ajouter une Paroi» dans le panneau «Liste des
parois».
L’application affichera alors une nouvelle fenêtre pour recueillir les informations nécessaires à la descrip-
tion de la paroi.

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Écran 8 : créer une paroi

Il faudra alors renseigner tous les champs obligatoires. Il est prévu dans cette fenêtre plusieurs autres
champs de saisie qui sont masqués au départ et qui ne sont affichés que pour certaines configurations
telles que les parois enterrées.

Ces champs sont regroupés dans la partie inférieure de la fenêtre qui s’affichera automatiquement lorsque
la configuration sélectionnée exigera un complément d’information.

Cette partie inclut aussi une illustration à droite qui donne des indications supplémentaires sur les don-
nées à saisir selon la configuration sélectionnée.

Comme pour toutes les fenêtres déjà présentées, il suffit alors de cliquer sur le bouton «Ajouter» pour
créer la paroi et sauvegarder les données sinon cliquer sur «Annule » pour fermer la fenêtre sans engendrer
aucune action.

157
Partie III

Écran 9 : création d’une paroi avec tous les champs affichés

3.3.3 Charger une paroi


Pour travailler sur la description de la paroi, il faut la charger tout comme nous l’avons fait pour le projet
et pour l’enveloppe.
Pour charger une paroi, il faut cliquer sur son titre dans le panneau «Liste des Parois». La paroi chargée est
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

sélectionnée en couleur bleue dans la liste.

Note
Par soucis d’efficacité, une paroi créée est automatiquement chargée pour que vous puissiez
continuer sa description sans interruption.

3.3.4 Panneau paroi


Le panneau paroi est le plus grand dans l’écran projet. Il représente l’espace de travail sur les parois.
Il inclut une barre de titre qui affiche le nom de la paroi ainsi que 2 boutons de manipulation pour la mo-
dification et la suppression de la paroi. Il abrite aussi plusieurs onglets qui incluent plusieurs panneaux
afin de regrouper les données et les synthèses dans des sous-ensembles homogènes permettant ainsi de
décrire la paroi progressivement et donc de mieux focaliser sur les différents aspects descriptifs (compo-
sition, rayonnement, …).

158
Partie III
Écran 10 : panneau synthèse et manipulation des données d’une paroi

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Le premier onglet «Détails» synthétise à travers 3 blocs distincts les données saisies (caractéristiques gé-
nérales de la paroi) et les calculs effectués en temps réel (Calculs Hiver et Calcul Été).
Les autres onglets présentent des informations et des commandes spécifiques à la nature de la paroi (Opa-
que, Vitrée ou Porte) et ils seront donc présentés plus bas.

Écran 11 : composition d’une paroi opaque

159
Partie III

3.4 Paroi opaque


La paroi opaque est un type de parois. Elle est caractérisée par sa composition en couches de matériaux.
L’onglet «Composition» du panneau paroi affiche les données et les boutons nécessaires pour manipuler
une paroi opaque.
Lors du premier accès, aucune information n’est disponible pour la paroi. Il faut alors définir le facteur
d’absorption α puis construire les couches de la paroi.

3.4.1 Définition du facteur d’absorption α

Il suffit de cliquer sur l’icône placée à gauche du li-


bellé «Facteur d’absorption α».
Si le paramètre a déjà été défini, alors l’icône est
bleue et elle indique une fonctionnalité de modi-
fication. Sinon l’icône est orange et elle indique un
risque ou danger de calcul erroné car le facteur n’est
pas défini.
Écran 12 : facteur d’absorption

Note :
Le facteur d’absorption α n’est applicable que pour les parois opaques ou portes exposées au
rayonnement du soleil. Pour les autres cas, la fonctionnalité sera complètement masquée.
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

3.4.2 Composition en couches


La composition de la paroi opaque doit être décrite en couches successives de matériaux ordonnées de
l’extérieur vers l’intérieur.

Écran 13 : ajouter une couche de matériaux

160
Partie III
Pour ajouter une couche, il suffit de cliquer sur le bouton «Ajouter une couche»
Il faut d’abord sélectionner un catalogue à partir duquel l’application chargera la liste complète des matériaux.
Lorsque la liste des matériaux est longue, il est possible de filtrer soit par saisie libre dans le champ filtre
en haut et à droite, soit en sélectionnant la famille et la sous-famille dans le bloc de filtres hiérarchiques
en haut et à gauche.
Pour supprimer les filtres et réafficher la liste complète, il suffit de réinitialiser les champs : effacer la saisie
ou repositionner les listes sur les valeurs par défaut («Choisissez une valeur»).
La sélection d’un matériau affiche systématiquement les informations relatives (masse volumique, conduc-
tivité thermique λ, …) dans un panneau dédié en bas et à gauche.
Pour définir une couche, il faut alors sélectionner un matériau et définir sa masse volumique puis l’épais-
seur de la couche.
Pour certains matériaux, des valeurs fixes sont déjà prédéfinies, dans ces cas les champs concernés affi-
chent les valeurs prédéfinies et deviennent grisés pour interdire toute modification de ces valeurs.
Pour d’autres matériaux, il est défini des intervalles. Dans le cas d’un intervalle, l’application affiche dans
les champs concernés les valeurs minimales et offre à l’utilisateur la possibilité de modifier la valeur dans
l’intervalle défini.
Une fois les couches définies, l’onglet «Composition» affiche une liste ordonnée avec des fonctionnalités
d’édition.

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Écran 14 : liste de couches composant une paroi opaque

Les icônes bleues permettent de modifier la couche, si vous souhaitez par contre modifier l’ordre ou sup-
primer la couche, alors il faut dérouler le menu associé à la couche cible en cliquant sur la flèche à droite
de l’icône bleue.
Le sous-menu affiché présente les fonctionnalités suivantes :
• Remonter la couche d’un niveau

161
Partie III

• Descendre la couche d’un niveau


• Supprimer la couche.

Notes :
L’ordre des couches n’a aucune incidence sur les calculs thermiques.
La suppression d’une couche demandera confirmation comme pour la paroi ou les autres
entités déjà présentées.

3.4.3 Profil thermique


Vous pouvez cliquer sur l’onglet Profil thermique pour constater le comportement thermique de la paroi à
travers les courbes d’évolution des températures dues aux résistances des différentes couches
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Écran 15 : liste de couches composant une paroi opaque

162
Partie III
3.5 Paroi vitrée
Les différents aspects de la paroi vitrée peuvent être décrits dans l’onglet «Composition». Il s’agit de :
• Composition
• Protection Hiver
• Protection Été
• Surfaces vitrées et ensoleillées

3.5.1 Composition

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Écran 16 : onglet composition d’une paroi vitrée

L’application exige d’abord une description de la composition de la paroi vitrée avant de permettre la dé-
finition des paramètres supplémentaires.
Pour définir la composition de la paroi vitrée, il suffit de cliquer sur le bouton «Définir».

163
Partie III

Une nouvelle fenêtre s’affiche alors avec deux blocs


différents.
Dans le premier bloc, il faut saisir la surface vitrée et
la hauteur moyenne de la paroi vitrée par rapport au
sol.

Note :
L’application propose déjà une valeur généri-
que pour la surface vitrée estimée à 70 % de la
surface totale de la paroi.

Le second bloc présente des listes de valeurs prédé-


finies pour sélectionner la combinaison qui décrit au
Écran 17 : Composition d’une paroi vitrée
mieux la composition de la paroi vitrée.

3.5.2 Protection Hiver


Il faut ensuite définir la protection de la paroi vitrée suivant les définitions du DTR C3-2 dans le second
bloc intitulé «Protection Hiver». Il suffit de cliquer sur le bouton «Définir» dans la barre de titre du bloc.
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Écran 18 : protection de la paroi vitrée en hiver

Pour les protections avec voilage et avec rideaux, il suffit de cocher la case adéquate.
Pour la protection avec occultation, il faut cocher la case pour activer la protection puis définir la couche
d’occultation.

164
Partie III
Pour définir la couche d’occultation, il faut commencer par sélectionner le catalogue puis le matériau et
enfin saisir l’épaisseur de la couche.
Il est possible d’utiliser les filtres déjà présentés : saisie libre ou listes hiérarchisées de familles et de sous-
familles.
Pour valider la protection définie, il suffit de cliquer sur le bouton «Définir» sinon cliquez sur le bouton
«Annuler» pour fermer la fenêtre sans enregistrer la définition.
Une fois que les données de protection sont définies, le bloc «Protection hiver» affichera une synthèse des
calculs faits en remplacement de l’avertissement affiché au préalable.

3.5.3 Protection Été


La protection été est basée sur la protection du vitrage utilisé ensuite des matériaux de protection supplé-
mentaires (rideaux, …).
Pour définir la protection été de la paroi vitrée, il suffit de cliquer sur le bouton «Définir» du bloc «Protec-
tion Été»
Une nouvelle fenêtre s’affiche avec deux blocs de définitions distincts :
Bloc Vitrage permettant de spécifier la nature exacte du vitrage utilisé et d’en déduire la protection associée
Bloc Protection permettant de définir en fonction du vitrage sélectionné les protections appropriées.

Note :
Les champs présentés pour la définition varient selon la composition de la paroi vitrée :

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


vitrage simple, double ou fenêtre double.

Écran 19 : protection été pour un vitrage simple

165
Partie III

Écran 20 : protection été pour un vitrage double


Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Écran 21 : protection été pour une fenêtre double

Lorsque les données de la protection sont définies, le bloc «Protection été» affiche une synthèse de tous
les facteurs solaires calculés à la place de l’avertissement affiché lors de la création de la paroi.

166
Partie III
3.5.4 Surfaces ensoleillées
Pour définir la surface ensoleillée d’une paroi vitrée, il faut indiquer les données qui vont permettre à
l’application de calculer l’ombre projetée sur la surface vitrée et d’en soustraire la superficie de celle de la
surface vitrée.
Pour introduire ces données, il faut cliquer sur le bouton «Définir» du bloc «Surfaces vitrées et ensoleillées»
La fenêtre affiche en haut et à droite une illustration qui donne une indication visuelle sur ces 6 variables
à définir.
Comme pour toutes les fenêtres, il suffit de cliquer sur «Ajouter» pour sauvegarder les variables définies et
lancer le calcul de la surface ensoleillée sinon sur «Annuler» pour fermer la fenêtre sans définir la surface
ensoleillée.

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Écran 22 : définition de la surface ensoleillée

La nouvelle fenêtre qui s’affiche va permettre de récolter 6 variables :


• B : Largeur de la surface vitrée
• H : Hauteur de la surface vitrée
• b : Largeur de l’espace séparant la surface vitrée du bord gauche de la paroi vitrée

167
Partie III

• F : Hauteur de l’espace séparant la surface vitrée du bord supérieur de la paroi vitrée


• C : Profondeur du décrochement horizontal (qui projette une ombre sur la paroi vitrée)
• D : Profondeur du décrochement vertical (qui projette une ombre sur la paroi vitrée)

Le bloc «Surface ensoleillée» affiche alors la surface ensoleillée calculée à la place du bloc d’avertissement
affiché à la création de la paroi.

3.5.5 Synthèse et modifications


Lorsque toutes les données d’une paroi vitrée sont introduites, l’onglet «Composition» affiche alors une
synthèse complète des calculs faits.
Il reste possible de redéfinir toutes les données réparties sur les 4 blocs. Pour redéfinir les données d’un
bloc, il suffit de cliquer sur le bouton «Redéfinir» du bloc en question.
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Écran 23 : onglet composition d’une paroi vitrée avec synthèse complète des calculs

Les calculs sont automatiquement repris en fonction des changements.

168
Partie III
3.6 Porte

De même que pour les parois opaques et vitrées, la porte doit être décrite dans l’onglet «Composition»

Écran 24 : onglet de composition d’une porte

3.6.1 Définition du facteur d’absorption α

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Il suffit de cliquer sur l’icône placée à gauche du libellé
«Facteur d’absorption α».
Si le paramètre a déjà été défini, alors l’icône est bleue
et elle indique une fonctionnalité de modification. Sinon
l’icône est orange et elle indique un risque ou danger de
calcul erroné car le facteur n’est pas défini.

Écran 25 : facteur d’absorption

Note :
Le facteur d’absorption α n’est applicable que pour les portes exposées au rayonnement du so-
leil. Pour les autres cas, la fonctionnalité sera complètement masquée.

169
Partie III

3.6.2 Composition de la porte


Pour définir la composition de la porte, il suffit de cliquer sur le bouton «Définir»

Dans la nouvelle fenêtre qui s’affiche, il faut préci-


ser la nature et la composition de la porte et saisir sa
hauteur moyenne par rapport au sol.

Si la porte comprend un seuil et un joint d’étanchéi-


té, alors il faut cocher la case Isolation pour que les
calculs des échanges thermiques dus à l’infiltration
d’air soient corrects.

Écran 26 : définition de la composition d’une porte

L’onglet «Composition» affiche une synthèse des calculs effectués une fois toutes les données de compo-
sition et d’absorption ont été définies.
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Écran 27: onglet de composition d’une porte avec synthèse complète des calculs

170
Partie III
3.7 Paroi en contact avec un local non chauffé et non conditionné
Contrairement à des parois exposées au contact extérieur, les parois en contact avec des locaux non chauf-
fés et non conditionnés requièrent le calcul de coefficients supplémentaires pour les cas hiver et été.

Écran 28 : panneau de définition du local adjacent non chauffé et conditionné

Pour spécifier ces coefficients, il faut cliquer sur le bouton «Définir»


Une nouvelle fenêtre va alors s’afficher pour présenter les cas de figure indiqués dans les DTR C3-2 et
C3-4 pour l’hiver et l’été. Les cas sont à sélectionner dans des listes de valeurs prédéfinies. A chaque fois
qu’un cas est sélectionné, la fenêtre affiche son descriptif.

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Écran 29 : définition des locaux non chauffés et conditionnés

Pour appliquer les choix et déclencher le calcul des coefficients requis, il suffit de cliquer sur le bouton
«Définir».
Une fois que le local non chauffé et non conditionné a été décrit, l’onglet «Détails» affiche dans la synthèse
des calculs, les coefficients de réduction (hiver) et de correction (été) applicables à la paroi.

171
Partie III

3.8 Renouvellement d’air


Le calcul des échanges dus au renouvellement et la circulation d’air est relatif aux volumes et non pas aux
parois.
Pour définir les paramètres et données relatifs au volume ou à l’enveloppe en cours, il faut cliquer sur le
bouton «Renouvellement d’air» de l’ensemble des actions contextuelles dans le panneau «Enveloppes».
Deux cas de figure différents sont alors envisageables selon l’usage du volume thermique ou de l’enve-
loppe.

3.8.1 Enveloppe à usage d’habitation


Pour une enveloppe à usage d’habitation, il suffit d’indiquer des données très simples : le volume de l’en-
veloppe et le nombre de chambres (réparties par types).
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Écran 30 : définition des données de renouvellement d’air pour une enveloppe à usage d’habitation

Une fois ces données saisies, l’application calculera automatiquement les échanges thermiques dus au
renouvellement et à la circulation d’air conformément aux indications des DTR C3-2 et C3-4
Les calculs résultants seront visibles dans la fenêtre «Calculs» qui sera présentée plus bas.

172
Partie III
3.8.2 Enveloppe à usage professionnel ou autre qu’habitation
Dans ce cas de figure, la composition des pièces dans l’enveloppe est très variable. Elle dépend de sa fonc-
tion principale.

Écran 31 : définition des pièces pour le calcul du renouvellement d’air dans une enveloppe à usage autre qu’habitation

La fenêtre affichée présente deux blocs : le premier pour la sélection et l’ajout des pièces et le second pour

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


l’énumération des pièces déjà définies.
Le premier bloc abrite deux onglets pour les deux types de pièces indiqués dans le DTR C3-4 : Pièces prin-
cipales et pièces de service.
Vous devez alors cliquer sur l’onglet correspondant au type de la pièce que vous souhaitez ajouter puis
sélectionner dans les deux listes successives la description la plus appropriée de ladite pièce.
Complétez votre définition en indiquant le multiplicateur qui peut être le nombre de pièces, le nombre
d’occupants de la pièce, …
Dès la définition de la pièce, la fenêtre affiche en bas et à gauche le sens contextuel de ce multiplicateur.
Pour certains cas, la fenêtre propose de distinguer les pièces avec et sans interdiction de fumer.
Une fois les données renseignées, il faut ajouter la pièce définie à la liste en cliquant sur le bouton «Défi-
nir».

173
Partie III

Écran 32 : pièces déjà définies pour le calcul du renouvellement d’air dans une enveloppe à usage autre qu’habitation

Lorsque les pièces définies sont ajoutées, les données sont automatiquement sauvegardées et la liste des
pièces s’allonge au fur et à mesure et indique pour chaque pièce le nom et le multiplicateur (en guise de
rappel) avec le débit d’air résultant QVEmin.
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

3.9 Chauffage
Vous pouvez définir les paramètres Cin (Coefficient de surpuissance) et Cr (Coefficient des pertes calorifi-
ques dues au réseau de tuyauterie éventuel) permettant de calculer la puissance nécessaire pour chauffer
l’enveloppe sélectionnée.
Pour définir ces paramètres, il faut cliquer sur le bouton «Chauffage» de l’ensemble des actions contex-
tuelles dans le panneau «Enveloppes»

Écran 33: chauffage de l’enveloppe

174
Partie III
3.10 Éditeur de matériaux
L’application offre à l’usager un éditeur de matériaux afin de définir des matériaux de construction spéci-
fiques en complément de ceux déjà définis dans le catalogue officiel des DTR.
Les matériaux sont d’usage personnel : ils ne peuvent être utilisés que par l’usager qui les a créés
Pour ouvrir l’éditeur de matériaux, il faut cliquer sur le bouton «Editeur de matériaux» dans la barre «Projet»
L’application masque momentanément l’écran classique du projet et affiche alors un écran dédié :

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Écran 34 : écran de l’éditeur matériaux

3.10.1 Matériaux pour parois opaques


Lorsque l’on sélectionne le type de parois «Opaques», l’écran affiche dans le panneau de droite la liste des
matériaux personnalisés déjà défini pour ce type.

Écran 35: liste des matériaux personnalisés pour les parois opaques

175
Partie III

3.10.2 Créer un nouveau matériau


Pour créer un nouveau matériau personnalisé, il suffit de cliquer sur le bouton «+ Nouveau matériau».
L’application affiche alors une fenêtre permettant de renseigner et de définir le nouveau matériau.
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Écran 36 : ajouter un nouveau matériau pour paroi opaque

Il faut commencer par donner un nom au nouveau matériau afin de pouvoir le distinguer. Il faut ensuite
définir les données de transfert thermique du matériau :
• Si l’on choisit de définir le transfert thermique grâce à la conductivité thermique λ, alors il suffit de
saisir cette donnée
• Si l’on choisit de définir le transfert thermique grâce à la résistance R, alors il faut saisir cette donnée
ainsi que l’épaisseur du matériau
Il faut aussi définir la masse volumique du matériau, il est donc possible de choisir un mode parmi ceux
proposés : un intervalle, une valeur minimale, une valeur maximale ou une valeur exacte.
L’épaisseur du matériau se définit de la même façon que la masse volumique : il faut choisir un mode de
définition.
L’épaisseur n’est obligatoire que si le transfert thermique du matériau a été défini par la résistance R.
Il est possible de compléter la définition du nouveau matériau en indiquant une famille et une sous-fa-
mille afin qu’il puisse être correctement catalogué.
Lorsque toutes les données sont saisies, il suffit de cliquer sur «Ajouter» pour créer le nouveau matériau
ou de cliquer sur «Annuler» pour abandonner l’ajout.

176
Partie III
3.10.3 Modifier un matériau
Pour modifier les données d’un matériau, il faut cliquer sur l’icône d’édition bleue qui se trouve juste à
gauche du nom du matériau dans la liste affichée.
L’application ouvre alors la fenêtre de modification qui est identique à celle de création et il devient alors
possible de modifier toutes les données.

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Écran 37 : modifier un matériau pour paroi opaque

Pour appliquer les changements et redéfinir le matériau, il faut cliquer sur «Modifier» sinon il suffit de
cliquer sur «Annuler» pour abandonner les changements et garder la définition actuelle du matériau

3.10.4 Matériaux pour parois vitrées

3.10.4.1 Créer un nouveau matériau


Pour créer un nouveau matériau personnalisé, il suffit de cliquer sur le bouton «+ Nouveau matériau».
L’application affiche alors une fenêtre permettant de renseigner et de définir le nouveau matériau.

177
Partie III

Écran 38 : liste des matériaux personnalisés pour les parois opaques

Il faut commencer par identifier le nouveau matériau en indiquant la «Nature de la menuiserie», le «Type
de vitrage» et «l’Épaisseur de la lame d’air».
Il faut ensuite indiquer les valeurs du coefficient K pour le vitrage nu dans les deux cas de figure possible :
paroi Verticale ou paroi Horizontale.
La définition doit être complétée par la saisie de la valeur du Coefficient de correction Ccadre. Par défaut,
cette valeur est prédéfinie à 1 pour un cadre en bois et à un 1.17 pour les autres types de cadres et peut
être modifiée à tout moment.
Lorsque toutes les données sont saisies, il suffit de cliquer sur «Ajouter» pour créer le nouveau matériau
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

ou de cliquer sur «Annuler» pour abandonner l’ajout.

3.10.4.2 Modifier un matériau


Pour modifier les données d’un matériau, il faut cliquer sur l’icône d’édition bleue qui se trouve juste à
gauche du nom du matériau dans la liste affichée.
L’application ouvre alors la fenêtre de modification qui est identique à celle de création et il devient alors

Écran 39 : modifier un matériau pour paroi vitrée

178
Partie III
possible de modifier toutes les données.
Pour appliquer les changements et redéfinir le matériau, il faut cliquer sur «Modifier» sinon il suffit de
cliquer sur «Annuler» pour abandonner les changements et garder la définition actuelle du matériau.

3.10.5 Matériaux pour portes

3.10.5.1 Créer un nouveau matériau


Pour créer un nouveau matériau personnalisé, il suffit de cliquer sur le bouton «+ Nouveau matériau».
L’application affiche alors une fenêtre permettant de renseigner et de définir le nouveau matériau.

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Écran 40 : ajouter un nouveau matériau pour portes

Il faut commencer par identifier le nouveau matériau en indiquant la «Nature de la menuiserie de la porte»
et la «Composition de la porte».
Il faut ensuite indiquer les valeurs du coefficient K dans les deux cas de figure possible : paroi en contact
avec l’extérieur ou paroi en contact avec un local non chauffé et non climatisé
Lorsque toutes les données sont saisies, il suffit de cliquer sur «Ajouter» pour créer le nouveau matériau
ou de cliquer sur «Annuler» pour abandonner l’ajout.

3.10.5.2 Modifier un matériau


Pour modifier les données d’un matériau, il faut cliquer sur l’icône d’édition bleue qui se trouve juste à
gauche du nom du matériau dans la liste affichée.
L’application ouvre alors la fenêtre de modification qui est identique à celle de création et il devient alors
possible de modifier toutes les données.

179
Partie III

Écran 41 : modifier un matériau pour portes

Pour appliquer les changements et redéfinir le matériau, il faut cliquer sur «Modifier» sinon il suffit de
cliquer sur «Annuler» pour abandonner les changements et garder la définition actuelle du matériau.

3.11 Calcul
Les calculs unitaires relatifs aux parois et autres composantes sont faits au fur et à mesure des change-
ments apportés.
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Toutefois, pour sommer les déperditions et les apports et pour vérifier la conformité réglementaire, il faut
cliquer sur le bouton «Calculer» de la barre «Projet».

Écran 42 : synthèse des calculs et vérification réglementaire du projet

L’application lance les calculs de sommes et de vérification puis affiche une fenêtre de synthèse globale.
La fenêtre présente 3 onglets :

180
Partie III
• Synthèse : avec les sommes des déperditions, des déperditions de référence, des apports et des ap-
ports de référence ainsi que les résultats des vérifications réglementaires suivant les DTR C3-2 et
C3-4.
• Échanges thermiques par transmission : pour détailler les sommes des déperditions et des apports,
incluant les valeurs non prises en compte pour la vérification comme les apports des parois non
aériennes.
• Renouvellement et infiltration d’air : pour détailler les sommes des débits et des échanges thermi-
ques dues au renouvellement et à l’infiltration d’air.
• Dimensionnement : pour afficher la puissance nécessaire pour chauffer l’enveloppe.

3.12 Rapport
L’application offre la possibilité de générer un rapport détaillé sur toutes les données et calculs du projet
incluant la synthèse des sommes et la vérification réglementaire.
Pour afficher le rapport, il faut cliquer sur le bouton «Rapport» de la barre «Projet».
Le rapport débute avec un tableau des données de positionnement géographique du projet puis entame
une série de 6 sections.
Dans la section 1 intitulée «Synthèse», le rapport reprend la liste de toutes les parois avec les sommes des
échanges thermiques puis affiche des données de synthèse similaires à celles affichées dans la fenêtre
calcul. En fin de cette section, le rapport affiche les résultats de la vérification réglementaire.

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Dans les sections 2 à 6, le rapport affiche le détail des parois composant le projet à savoir : les toitures, les
murs, les vitrages, les portes et enfin les sols et murs enterrés.

181
Références bibliographiques

[1] Ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, Projet de loi relative à la protection


de l’environnement dans le cadre du développement durable, mai 2003, Alger, Algérie.

[2] Journal Officiel de la République Algérienne, Loi n° 99-09 du 28 juillet 1999 relative à la maîtrise de
l’Energie, n°51, 2 août 1999, Alger, Algérie.

[3] Journal Officiel de la République Algérienne, Décret exécutif n°2000-90 du 24 avril 2000 portant ré-
glementation thermique dans les bâtiments neufs, n°25, 30 avril 2000, Alger, Algérie.
[4] Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme, Commission Technique Permanente, Réglementation ther-
mique des bâtiments d’habitation et Règles de calcul des déperditions calorifiques, Document Technique
Réglementaire, CNERIB, décembre 1997, Alger, Algérie.
[5] Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme, Commission Technique Permanente, Règles de calcul des
apports calorifiques, Document Technique Réglementaire, CNERIB, août 1998, Alger, Algérie.

[6] Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme, Commission Technique Permanente, Ventilation naturelle


des locaux d’habitation, Document Technique Réglementaire, CNERIB, Novembre 2005, Alger, Algérie.

[7] S. M. K. El Hassar, M. Amirat, Economies d’énergie dans l’habitat ancien en Algérie, Annales du BTP,
juin 2004, n°3, Editions ESKA, Paris, France

[8] C.A. Roulet, Energétique du bâtiment, Prestations du bâtiment, bilan énergétique global, Livre, tome
II, Presses Polytechniques Romandes, 1987, Lausanne, Suisse.

[9] University of Wisconsin-Madison, Solar Energy Laboratory, TRNSYS, A Transient Simulation Program,
Reference manual, vol. 2, 1997, USA.

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


[10] P. Chemillier, Sciences et Bâtiment, la démarche scientifique appliquée à la construction, Livre, Pres-
ses de l’ENPC, 1986, France.

[11] M. Brun, G. Porcher, Conception et calcul des procédés de climatisation, Livre, les éditions parisien-
nes CFP, 1987, France.

[12] J. Bouteloup, M. Le Guay, J. Ligen, Climatisation - Conditionnement d’air – Les systèmes, Livre, les
éditions parisiennes CFP, 1998, France.

[13] Office Fédéral des Questions Conjoncturelles, Mesures in situ en énergétique du bâtiment, Livre,
SIA, Société suisse des ingénieurs et des architectes, 1988, Suisse.

[14] AICVF, Association des ingénieurs en climatique, ventilation et froid, Ventilation – Conception et
calcul des installations de ventilation des bâtiments et des ouvrages, Livre, PYC Editions, 1992, France.

[15] Bureau VERITAS, Guide VERITAS du bâtiment – Tome 2 – Second œuvre, Livre, Editions du Moni-
teur, 1992, France.

[16] AFME, Agence Française pour la Maîtrise de l’Energie, L’isolation thermique dans les bâtiments d’ha-
bitation existants – Techniques pour maîtriser l’énergie, Livre, 1990, France.

185
Références bibliographiques

[17] A. Bonhomme, Guide pour l’établissement des projets de bâtiments, Livre, Editions du Moniteur,
1992, France.

[18] P. Dal Zotto, J.-M. Larre, A. Merlet, L. Picau, Mémotech Génie Energétique, Livre, Editions Castella,
2003, France.

[19] M. Louvigné, Vaincre l’humidité dans la maison, Livre, Editions Eyrolles, 1986, France.

[20] Stéphane THIERS ; «Bilans énergétiques et environnementaux de bâtiments à énergie positive» ;


Thèse Doctorat Spécialité “Energétique” ; 2008 ; Ecole nationale supérieure des mines de Paris,

[21] IUSES, Les Bâtiments : efficacité énergétique et énergies renouvelables ; 2010.

[22] Roberto Gonzalo, Karl j. Habermann ; architecture et efficacité énergétique : principes de conception
et de construction.

[23] Talal SALEM. «Intégration des composants solaires thermiques actifs dans la Structure bâtie» ; Thèse
Doctorat ; 2007 ; Institut national des sciences appliquées de Lyon.

[24] Nicolas Morel et Edgard Gnansounou ; Cours énergétique du bâtiment, 2009.

[25] Alain Liébard ; André de Herde ; Traité d’architecture et d’urbanisme bioclimatiques ; 2006.
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

[26] Bioclimatisme et performances énergétiques des bâtiments, Armand Dutreix, Ed. Eyrolles 2010.

[27] La conception bioclimatique - des maisons confortables et économes, Samuel Courgey et Jean-
Pierre Oliva, Ed. Terre Vivante 2006.

[28] Guide raisonné de la construction écologique - tous les produits écologiques, Bâtir-Sain 2008.

[29] Manuel d’architecture naturelle de David Wright - Ed. Parenthèses 2004,

[30] Le cahier des chroniques scientifiques ; N°. 14, Performance énergétique des bâtiments, décembre
2008 Recherche & Développement.
[31] Sami-Mécheri, D. Semmar et A. Hamid, Revue des Energies Renouvelables Vol. 15 N°2 (2012) 357
– 364, Efficacité énergétique des logements à haute performance énergétique, « HPE » : Application au
site de Béchar.
[32] Seoud S., Audit énergétique de bâtiments tertiaires – Cas de trois bâtiments à Alger, Thèse de Ma-
gister, EPAU, 2012, Alger.

186
Liste des figures

Liste des figures

Chapitre 1 : Présentation du contexte


Figure 1-1 Consommation finale par secteur d’activité
Figure 1-2 Consommation du secteur résidentiel par type d’énergie
Figure 1-3 Consommation du secteur tertiaire par type d’énergie
Figure 1-4 Consommation finale par produit (source APRUE, 2012)
Fig 1-5 : Tendances des consommation d’énergie, consommation privée et du nombre
de ménages en indice 100 =2000

Chapitre 2 : Connaissances de base


Figure 2-1 Modes de transferts thermiques dans une paroi verticale
Figure 2-2 Conductivités thermiques de quelques matériaux
Figure 2-3 Exemples de matériaux d’isolation thermique
Figure 2-4 Exemple de pont thermique
Figure 2-5 Thermographie

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Figure 2-6 Principe de la ventilation naturelle

Chapitre 3 : Techniques d’isolation thermique


Figure 3-1 Exemples d’isolation par l’intérieur
Figure 3-2 Isolation par l’extérieur
Figure 3-3 Isolation des murs par remplissage
Figure 3-4 Réalisation de bureaux - Coffrages isolants en polystyrène,
Souidania, Siège du CNERIB)
Figure 3-5 Isolation des planchers bas sur vide sanitaire
Figure 3-6 Isolation des planchers bas sur local non conditionné
Figure 3-7 Isolation des planchers bas sur terre-plein
Figure 3-8 Isolation des planchers de combles non chauffés
Figure 3-9 Principe d’isolation des combles
Figure 3-10 Isolation sous chevrons des combles aménagés
Figure 3-11 Isolation des toitures-terrasses
189
Liste des figures

Figure 3-12 Principe du double vitrage


Figure 3-13 Coupe d’un profilé en PVC pour un double vitrage
Figure 3-14 Coefficients K – Fenêtres à battants
Figure 3-15 Facteur solaire de quelques vitrages
Figure 3-16 Détails d’isolation thermique – Appui de fenêtre
Figure 3-17 Détails d’isolation thermique – Linteau
Figure 3-18 Détails d’isolation thermique – Coffre à volets roulants
Figure 3-19 Détails d’isolation thermique – Terrasse
Figure 3-20 Détails d’isolation thermique – Balcon

Chapitre 4 : Conception en climat chaud


Figure 4-1 Déperditions dans un habitat non isolé
Figure 4-2 Différents concepts passifs pour une température de confort
Figure 4-3 Course du soleil et occultation végétale
Figure 4-4 Conception d’une toiture avec vent dominant nord-ouest
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Figure 4-5 Orientation de la façade principale côté sud


Figure 4-6 Principe du rafraîchissement pendant la journée en période chaude
Figure 4-7 Plan de masse d’un lotissement de logement individuel
HPE en zone semi-aride (Source : BET Benkhedda – Bechar)
Figure 4-8 Façade orientation sud-est. Surfaces des ouvertures minimisées pour limiter
la surchauffe pendant l’été en zone aride
Figure 4-9 Diminution des surfaces des ouvertures (orientation sud-est) avec isolation
renforcée (HPE) des parois extérieures (climat aride)
Figure 4-10 Exemple de ventilation naturelle d’une habitation
Figure 4-11 Energies renouvelables dans l’habitat
Figure 4-12 Panneaux photovoltaïques pour compenser les besoins en électricité
Figure 4-13 Exemple de chauffage des bungalows de Hammam
Chellala par énergies géothermiques
(Source : Etude D. SEMMAR et all, 1999)

190
Liste des figures

Chapitre 5 : Equipements du bâtiment


Figure 5-1 Etiquette européenne pour l’éco-énergie concernant les climatiseurs
Figure 5-2 Exemples de chaudières
Figure 5-3 Principe du split system
Figure 5-4 Différentes configurations d’implantation du split system
Figure 5-5 Exemples d’implantation des éléments d’un split system
Figure 5-6 Armoires de climatisation
Figure 5-7 Systèmes DRV
Figure 5-8 Système TOUT AIR unizone
Figure 5-9 Exemples de groupes de production d’eau glacée
Figure 5-10 Schéma de principe d’un système à ventilo-convecteur
Figure 5-11 Schéma de principe d’un rafraîchisseur d’air
Figure 5-12 Maison rurale en Algérie, avec des panneaux photovoltaïques sur le toit
Figure 5-13 Exemples de capteurs
Figure 5-14 Disposition des capteurs

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Figure 5-15 Systèmes monoblocs
Figure 5-16 Les systèmes à éléments séparés
Figure 5-17 Exemples de lampes

Chapitre 6 : L’audit énergétique


Figure 6-1 Mesure de la consommation énergétique
Figure 6-2 Mesure de la température ambiante
Figure 6-3 Thermographie
Figure 6-4 Mesure du coefficient K – Méthode fluxmétrique
Figure 6-5 Mesure de λ - CTmètre
Figure 6-6 Méthode de la boîte chaude gardée
Figure 6-7 Interface TRNSYS pour la description d’un bâtiment

191
Liste des acronymes

Liste des ACRONYMes


APRUE Agence pour la Promotion et la Rationalisation de l’Utilisation de l’Energie

CNERIB Centre National d’Etudes et de Recherches Intégrées du Bâtiment

CTA Centrale de Traitement d’Air

DEL Diodes électroluminescentes

DRV Débit de réfrigérant variable

DTR Document Technique Réglementaire

ECS Eau Chaude Solaire

ICE Indice de Consommation Energétique

LBC Lampe Basse Consommation

LFC Lampes Fluo-Compactes

MEM Ministère de l’Energie et des Mines

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


MHU Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme

MPE Marchés Publics dits Ecologiques

ONEE Office National de l’Electricité et de l’Eau potable (Maroc)

PCI Pouvoir Calorifique Inférieur

PNME Programme National de Maîtrise de l’Energie

SONELGAZ Société Nationale de l’Electricité et du Gaz

STD Simulation Thermique Dynamique

STEG Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz

VMC Ventilation Mécanique Contrôlée

VRV Volume Réfrigérant Variable (en anglais)

TEP Tonne Équivalent Pétrole = 42 Gjoule

193
Annexe 1 : les hypothèses prise pour l’élaboration du CTBAT

Hypothèses de travail :
lors de la programmation du logiciel de calcul CT-Bat selon les DTR C3-2 et C3-4 certains cas n'étaient pas
assez documentés, aussi des hypothèses de travail ont été adoptés afin de faciliter le calcul. elles concer-
nent principalement les ponts thermiques, le renouvellement d'air et l'humidité spécifique.

1- Ponts thermiques
Le calcul des déperditions et des apports à travers les ponts thermiques est basé sur majoration forfaitaire
de 20 % des déperditions et apports par transmission des parois.
Ce choix a été fait telle une intersection des méthodes proposées et adoptées par les DTR C3.4 et C3.2
• DTR C3.4, Chapitre 3, Section 1.2.1 (page 31)
• DTR C3.2, Chapitre 4, Section 2 (page 26)

2- Renouvellement d’air
Contrairement au DTR C3.4, le DTR C3.2 n’indique aucune procédure de calcul des renouvellements pour
les locaux à usage autre qu’habitation.
Dans ces cas non documentés, nous avons choisi d’extrapoler les méthodes indiquées dans le DTR C3.4 et
de les implémenter pour le calcul hiver autant que pour calcul été.
Ces méthodes sont décrites dans le DTR C3.4, Chapitre 6, Section 2.3 (page 75).

3- Humidité spécifique

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Pour le calcul de l’humidité spécifique, nous avons préféré éviter l’usage du diagramme psychrométrique
(DTR C3.4, Annexe 6, Section 2, page 99) et nous avons implémenté la formule suivante :

Humidité spécifique (HS)

et P(T) : Pression de l’air


T : Température de l’air (°C)

195
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Annexe 2. Exemples d’évaluation selon le guide

Exemple 1 (Cas 1) : bâtiment de conception classique en Algérie

Exemple 2 (Cas 2) : bâtiment de conception thermique améliorée

Isolation du toit 11%

7% Installation de panneaux

Pose de double vitrage 11%

30%

12% Installation d'un chauffage moderne

6% Isolation du plafond
de la cave

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Préparé par :
Un groupe d’experts algériens en efficacité énergétique et durabilité
Sous la direction du Dr. Ing. Saad Baradiy

197
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Contenu

1. Introduction

2. Description du système d’évaluation de l’efficacité énergétique et durabilité

3. Critères d’évaluation appliqués dans le système d’évaluation

4. Evaluation d’un exemple simplifié d’un bâtiment à usage de bureaux

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Cas 1 : bâtiment de conception courante en Algérie
Cas 2 : bâtiment de conception thermique améliorée

5. Grille de notation détaillée

6. Annexes

CTBAT : Evaluation de l’exemple 1 «Bâtiment de conception courante»


CTBAT : Evaluation de l’exemple 2 «Bâtiment de conception thermique améliorée»

199
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Données générales du bâtiment de référence

Servant de modèle pour l’évaluation des critères (exemples 1 et 2)

1/ Description du bâtiment
Le bâtiment pris comme exemple pour l’évaluation des différents critères est de type bureau, il est constitué
d’un RDC + cinq étages et un sous-sol, une partie du sous-sol est un garage de 50m² non conditionné.
La surface au sol est de 450m².

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


L’enveloppe du bâtiment peut se décomposer des éléments suivants :
Le toit ;
La façade nord (mur, fenêtres et porte) d’une surface globale de 450 m² ;
La façade est (mur et fenêtres) d’une surface globale de 300 m²;
La façade sud (mur et fenêtres) d’une surface globale de 450 m²;
La façade ouest (mur et fenêtres) d’une surface globale de 300 m² (y compris la partition au garage, sim-
plification);
Les murs enterrés d’une surface globale de 225 m²
Le plancher bas d’une surface de 400 m²
Le plancher haut enterré d’une surface de 50 m²

201
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

2/ Les esquisses des différents composants de l’enveloppe


Ces différents éléments sont présentés comme suit :

Le toit

La façade nord
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

202
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

La façade est et ouest (les deux façades sont identiques)

La façade sud

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

203
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Les murs enterrés


Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Les murs en contact avec le garage, le plancher bas et le plafond sous-sol

204
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

3/ La structure et les détails des L’inertie du bâtiment


composants de l’enveloppe pour les deux
Le bâtiment sera considéré comme ayant une
exemples d’évaluation inertie de 500 kg/m² .
Les calculs seront faits pour deux variantes du
même édifice, dans la première variante on a une
construction « normale » sans isolation, dans la Le débit d’air d’infiltration
deuxième variante les murs et le toit seront isolés
et les fenêtres et les portes améliorées d’un point Le débit d’infiltration sera évalué pour chaque
de vue isolation et étanchéité. étage, et la hauteur des fenêtres sera prise égale à
la mi-hauteur de l’étage ‘H’, ainsi on a :
Les données générales relatives à l’édifice et son
utilisation : • RDC : H=1.5 ;
• Etage 1 : H=4.5 ;
Le nombre de bureaux
• Etage 2 : H=7.5 ;
Surface totale des planchers : 1 980 m², dont :
• Etage 3 : H=10.5 ;
25% de cages d’escalier, couloirs et hall d’attente.
Soit : 495 m² • Etage 4 : H=13.5 ;

5% de locaux techniques. Soit : 100 m² • Etage 5 : H=16.5 ;

70% de bureaux. Soit : 1 385 m², soit 154 bureaux


de 9 m².
(Remarque, par souci de simplicité : hauteur
moyenne de 7,5 m)
Le nombre d’occupants

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Et le vent sera supposé souffler perpendiculaire-
Avec un taux de 1 personne/ 10m², on a alors 200 ment aux murs.
personnes supposées être des fonctionnaires de
bureaux. La surface des baies sera de 83,75 m² par étage,
et la zone sera de type "centre des grandes villes"
Le type de logement dans le sens de simultanéité soit une rugosité de type V (voir tableau 7.4 de la
des apports sera de type I. DTR C 3-2).

Le débit d’air réglementaire


Pour le calcul des déperditions en hiver, on a tenu
compte de la formule calculant ce débit Q en
fonction du volume habitable ‘Vh’ et d’un taux de
renouvellement d’air de 0,6 h-1 : Q=0,6 x Vh.
Dans le cas des calculs des apports en été, on a
tenu compte de la méthode exposée dans le para-
graphe 2 du chapitre 6 de la DTR C 3-4.

205
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Tableau comparatif des données de l’enveloppe des deux variantes


Exemple 1 Exemple 2
Composant bâtiment de conception courante bâtiment de conception thermique
(Annexe 1) améliorée_2 (Annexe 2)
Surface : 450 m² Surface : 450m²
Khiver = 3,72 W/(m²x°C) Khiver = 0,35 W/(m²x°C)
Kéte = 3,04 W/(m²x°C) Kéte = 0,34 W/(m²x°C)
λ = 0,90 (asphalte) λ = 0,80 (gravier)
Composition (de l’extérieur vers l’intérieur) : Composition (de l’extérieur vers l’intérieur) :
Conductivité Epaisseur Conductivité Epaisseur
Matériau
λ [W/(m.°C] [m] Matériau
λ [W/(m.°C] [m]
Asphalte 0,7 0,01 Gravier 1,2 0,05
Toit

Béton plein 1,75 0,20 Sous-couche


isolante 0,02m
XPS polystyrène
0,040 0,10
Extrusion
Frein de vapeur;
Bitume

Béton plein 1,75 0,20

Mur sud : 270 m² Mur sud : 270 m²


Khiver = 1,23 W/(m²x°C) Khiver = 0,32 W/(m²x°C)
Kéte = 1,28 W/(m²x°C) Kéte = 0,32 W/(m²x°C)
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

α = 0,70 (couleur moyenne) α = 0,50 (couleur claire)

Composition (de l’extérieur vers l’intérieur) : Composition (de l’extérieur vers l’intérieur) :
Conductivité Epaisseur Conductivité Epaisseur
Matériau Matériau
λ [W/(m.°C] [m] λ [W/(m.°C] [m]
Mortier de Mortier de
1,4 0,02 1,4 0,02
ciment ciment
Brique perforée 0,56 0,15 Brique perforée 0,58 0,15
Façade sud
Lame d’air pour Polystyrène
0,040 0,10
mur de 55 à 300 expansé
mm (R = 0,16)
Brique perforée 0,58 0,10
Brique perforée 0,56 0,10
Mortier de chaud 0,87 0,20
Mortier de
0,87 0,02
chaud
Mur2 sud : 45 m²
Mur2 sud : 45 m² Khiver = 0,35 W/(m²x°C)
Khiver = 3,11 W/(m²x°C) Kéte = 0,36 W/(m²x°C)
Kéte = 3,43 W/(m²x°C) α= 0,50 (couleur claire)
α = 0,70 (couleur moyenne)

206
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Exemple 1 Exemple 2
Composant bâtiment de conception courante bâtiment de conception thermique
(Annexe 1) améliorée_2 (Annexe 2)

Composition (de l’extérieur vers l’intérieur) Composition (de l’extérieur vers l’intérieur) :
Conductivité Epaisseur Conductivité Epaisseur
Matériau Matériau
λ [W/(m.°C] [m] λ [W/(m.°C] [m]
Mortier de Mortier de
1,4 0,02 1,4 0,02
ciment ciment
Béton plein 1,75 0,20 Polystyrène
0,040 0,10
expansé
Mortier de
0,87 0,02 Béton plein 1,75 0,20
chaud
Mortier de
0,87 0,02
Fenêtre sud : 135 m² chaud
Surface vitrée sud : 94,5 m²
Métal / Vitrage simple : 2 mm Fenêtre sud : 135 m²
Khiver = 5,80 W/(m²x°C) Surface vitrée sud : 94,5 m²
Kéte = 5,77 W/(m²x°C) Bois / Double Fenêtre / Plus de 30
Protection : No --> FS = 1 Khiver = 2,60 W/(m²x°C)
Kéte = 2,57 W/(m²x°C)
Protection extérieure --> FS = 0,11 (DTR
3-4;Tabel 4.10)

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Mur est : 165 m² Mur est : 165 m²
Mur2 est : 30 m² Mur2 est : 30 m²
Façade est
Fenêtre est : 105 m² Fenêtre est : 105 m²
Surface vitrée est : 73,5 m² Surface vitrée est : 73,5 m²

Mur ouest : 165 m² Mur ouest : 165 m²


Mur2 ouest : 30 m² Mur2 ouest : 30 m²
Façade ouest
Fenêtre ouest : 105 m² Fenêtre ouest : 105 m²
Surface vitrée oust : 73,5 m² Surface vitrée ouest : 73,5 m²

Mur nord : 245,5 m²


Mur nord : 245,5 m²
Mur2 sud : 45 m²
Mur2 sud : 45 m²
Fenêtre nord : 157,5 m²
Fenêtre nord : 157,5 m²

Façade nord Porte : 2 m²


Porte : 2 m²
Portes en métal (Portes équipées de vitrage
Porte en bois - Avec vitrage < 30%
simple)
Khiver = 3,97 W/(m²x°C)
Khiver = 5,80 W/(m²x°C)
Kéte = 3,97 W/(m²x°C)
Kéte = 5,77 W/(m²x°C)

207
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Exemple 1 Exemple 2
Composant bâtiment de conception courante bâtiment de conception thermique
(Annexe 1) améliorée_2 (Annexe 2)

225 m² 225 m²
Khiver = 3,49 W/(m²x°C) Khiver = 0,56 W/(m²x°C)
Kéte = 3,90 W/(m²x°C) Kéte = 0,57 W/(m²x°C)

Composition (de l’extérieur vers l’intérieur) : Composition (de l’extérieur vers l’intérieur) :
Conductivité Epaisseur Conductivité Epaisseur
Matériau
λ [W/(m.°C] [m] Matériau
λ [W/(m.°C] [m]
Les murs
enterrés Compact 0,20 0,0015 compact 0,20 0,0015

Béton plein 1,75 0,15 XPS polystyrène


0,040 0,06
Extrusion
Mortier de
0,87 0,02 Béton plein 1,75 0,15
chaud
Mortier de
0,87 0,02
chaud

400 m² 400 m²
Khiver = 3,06 W/(m²x°C) Khiver = 0,55 W/(m²x°C)
Kéte = 4,22 W/(m²x°C) Kéte = 0,58 W/(m²x°C)
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Composition (de l’extérieur vers l’intérieur) : Composition (de l’extérieur vers l’intérieur) :
Conductivité Epaisseur Conductivité Epaisseur
Matériau Matériau
λ [W/(m.°C] [m] λ [W/(m.°C] [m]
Le plancher Béton plein 1,75 0,20 Béton plein 1,75 0,20
bas
XPS polystyrène
Sable sec 0,60 0,02 0,040 0,06
Extrusion
Carreaux de
Sable sec 0,60 0,02
mosaïque de
2,10 0,02
marbre dit Carreaux de
«granito» mosaïque de
2,10 0,02
marbre dit
«granito»

50 m² 50 m²
Plancher haut Khiver = 3,93 W/(m²x°C) Khiver = 0,75 W/(m²x°C)
enterré Kéte = 3,65 W/(m²x°C) Kéte = 0,74 W/(m²x°C)

208
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Exemple 1 Exemple 2
Composant bâtiment de conception courante bâtiment de conception thermique
(Annexe 1) améliorée_2 (Annexe 2)

Composition (de l’extérieur vers l’intérieur) : Composition (de l’extérieur vers l’intérieur) :
Conductivité Epaisseur Conductivité Epaisseur
Matériau Matériau
λ [W/(m.°C] [m] λ [W/(m.°C] [m]
Béton plein 1,75 0,20 Sable +
1,2 0,05
gravillons
Sous-couche
isolante 0,02m
XPS polystyrène
0,040 0,40
Extrusion

Bitume

Béton plein 1,75 0,20

Protection
contre le Protection de type : verre à vitre : normal 2 à 3 Protection de type extérieur avec store vertical
soleil des mm : FS=1,0 opaque, double vitrage clair : FS=0,11
fenêtres

Calcul de la chauffage discontinu chauffage discontinu

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


puissance de “chauffage central” dont le réseau de tuyaute- “chauffage central” dans lequel toutes les
chauffage ries n’est pas calorifugé tuyauteries sont calorifugées

Eclairage
artificiel, le
Puissance de l’éclairage Pecl = 50 000 [W]
type de
logement Puissance de l’éclairage Pecl = 50 000 [W] Chauffe-eau solaire (Psol)
dans le sens Chauffe-eau solaire (Psol) Puissance = 8 000 W
de Puissance = 8 000 W Panneaux photovoltaïques (PPV)
simultanéité
Puissance Peak = 20 000 Wp
des apports
sera de type I

4/ simplification des calculs Pour les calculs des apports en été

Par ailleurs, et pour alléger les calculs, on négli- • Les apports par les parois vitrées intérieu-
gera les éléments suivant : res.
• Les apports par les parois opaques intérieu-
Pour les calculs des déperditions en hiver res en contact avec des locaux conditionnés.

- Néant • Les apports des machines entraînées par


moteurs et les appareils électriques et les
appareils à gaz.

209
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

• Les apports par les tuyauteries


• Les apports latents par introduction d’air extérieur.

Critère 1 : compacité du bâtiment (exemple)

Solution :
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

AT = AB = 30mx20m-10mx10m-5mx10m = 450m2
Af- O = 2 x 20m x 18m = 720m2

Af- NE = 2 x 30m x 18m = 1080m2

V =S450m2 x 18m - 10m x 5m x 3m = 7950m2
∑A= 450m2 + 450m2 + 720m2 + 1080m2 = 2700m2
Indicateur = C = 2700m2 = 0,34m-1
7950m2
Nr. Indicateur Check List Points
1 Indicateur ≤ 0,30 10
2 0,30 < Indicateur ≤ 0,35 8
3 0,35 < Indicateur ≤ 0,40 6
4 0,40 < Indicateur ≤ 0,45 4
5 0,45 < Indicateur ≤ 0,50 2
6 Indicateur > 0,50 0

Indicateur = 0,34 m-1 --> CLP = 8

210
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Critère 2 : les apports à travers les parois vitrées


Le critère 2 comporte deux indicateurs :

Note du
CLP Cas 1
Indicateur Désignation critère Cas 1
(cas 2)
(cas 2)

Apports dus au gradient de température à


Indicateur I : AVT [W] 0 (2)
travers les parois vitrées
0 (6)
Apports dus à l’ensoleillement à travers les
Indicateur II : AVE[W] 0 (3)
parois vitrées

Evaluation de l’exemple 1

Indicateur I

L’indicateur I est le rapport entre les apports dus au gradient de température à travers les parois vitrées et
les mêmes apports de référence.
Indicateur I = AVT / AVTréf

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Dans le cas de l’exemple du bâtiment non isolé on a : AVT = 41 751,72 W
AVTréf = 7654,50 W + 5103,00 W + 5103,00 W + 6561,00 = 24 421,5 W
Indicateur I = 41 752 / 24 422 = 1,71

L’évaluation est donnée par le tableau suivant :

Nr. Evaluation CLP


1 Indicateur I ≤ 0,25 5

2 0,25 < Indicateur I ≤ 0,45 4

3 0,45 < Indicateur I ≤ 0,65 3

4 0,65 < Indicateur I ≤ 0,85 2

5 0,85 < Indicateur I ≤ 1,05 1

6 Indicateur I > 1,05 0

Les détails des calculs sont donnés par les différents tableaux ci-dessous :

211
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Indicateur II

L’indicateur II est le rapport entre les apports dus à l’ensoleillement à travers les parois vitrées et les mê-
mes apports de référence.
Indicateur II = AVE / AVEréf
Dans le cas de l’exemple du bâtiment non isolé on a : AVE = 49 388,61 W
AVEréf = 2305,33 W + 3459,90 W + 10050,18 W + 4149,37 = 19 964,78 W
Indicateur II = 49 388,61 W / 19 964,78 W = 2,47
L’évaluation est donnée par le tableau suivant :

212
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Nr. Evaluation CLP


1 Indicateur II ≤ 0,25 5
2 0,25 < Indicateur II ≤ 0,45 4
3 0,45 < Indicateur II ≤ 0,65 3
4 0,65 < Indicateur II ≤ 0,85 2
5 0,85 < Indicateur II ≤ 1,05 1
6 Indicateur II > 1,05 0

Les détails des calculs sont donnés par les différents tableaux ci-dessous :

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

213
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Evaluation de l’exemple 2 :

Indicateur I

L’indicateur I est le rapport entre les apports dus au gradient de température à travers les parois vitrées et
les mêmes apports de référence.
Indicateur I = AVT / AVTréf
Dans le cas de l’exemple du bâtiment isolé on a :
AVT = 18 596,52 W
AVTréf = 7654,50 W + 5103,00 W + 5103,00 W + 6561,00 = 24 421,5 W
Indicateur I = 18 596,52 / 24 422 = 0,76
L’évaluation est donnée par le tableau suivant :

Nr. Evaluation CLP

1 Indicateur I ≤ 0,25 5

2 0,25 < Indicateur I ≤ 0,45 4

3 0,45 < Indicateur I ≤ 0,65 3

4 0,65 < Indicateur I ≤ 0,85 2


Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

5 0,85 < Indicateur I ≤ 1,05 1

6 Indicateur I > 1,05 0

Les détails des calculs sont donnés par les différents tableaux ci-dessous :

214
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Indicateur II

L’indicateur II est le rapport entre les apports dus à l’ensoleillement à travers les parois vitrées et les mê-
mes apports de référence.
Indicateur II = AVE / AVEréf
Dans le cas de l’exemple du bâtiment isolé on a :
AVE = 9 691,31 W
AVEréf = 2 305,33 W + 3 459,90 W + 10 050,18 W + 41 49,37 = 19 964,78 W
Indicateur II = 9 691,31 W / 19 964,78 W = 0,49
L’évaluation est donnée par le tableau suivant :

Nr. Evaluation CLP

1 Indicateur II ≤ 0,25 5

2 0,25 < Indicateur II ≤ 0,45 4

3 0,45 < Indicateur II ≤ 0,65 3

4 0,65 < Indicateur II ≤ 0,85 2

5 0,85 < Indicateur II ≤ 1,05 1

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


6 Indicateur II > 1,05 0

Les détails des calculs sont donnés par les différents tableaux ci-dessous :

215
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Critère 3 : les apports à travers les parois opaques

Le critère 3 comporte deux indicateurs :


Note du
CLP Cas 1
Indicateur Désignation critère Cas 1
(cas 2)
(cas 2)

Indicateur I : APO mur [W] apports de chaleur à travers les murs 0 (3)

0 (6)

Indicateur II : APO toit [W] apports de chaleur à travers les toitures 0 (3)

Evaluation de l’exemple 1 :

Indicateur I

L’indicateur I est le rapport entre les apports de chaleur à travers les murs et les mêmes apports de réfé-
rence.
Indicateur I = APOmur / Aréf,PV
Dans le cas de l’exemple du bâtiment non isolé on a : APOmur = 14 514,48 W
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Aréf,PV = 5 636,26 W
Indicateur I = 14 514,48 / 5 636,26 = 2,58
L’évaluation est donnée par le tableau suivant :

Nr. Evaluation CLP

1 Indicateur I ≤ 0,25 5

2 0,25 < Indicateur I ≤ 0,45 4

3 0,45 < Indicateur I ≤ 0,65 3

4 0,65 < Indicateur I ≤ 0,85 2

5 0,85 < Indicateur I ≤ 1,05 1

6 Indicateur I > 1,05 0

Les détails des calculs sont donnés par les différents tableaux ci-dessous :

216
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Indicateur II

L’indicateur II est le rapport entre les apports à travers les toitures et les mêmes apports de référence.

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Indicateur II = APOtoit / Aréf,PH
Dans le cas de l’exemple du bâtiment non isolé on a : APOtoit = 26 874,00 W
Aréf,PH =5 563,80 W
Indicateur II = 26 874,00 / 5 563,80 = 4,83
L’évaluation est donnée par le tableau suivant :

Nr. Evaluation CLP


1 Indicateur II ≤ 0,25 5
2 0,25 < Indicateur II ≤ 0,45 4
3 0,45 < Indicateur II ≤ 0,65 3
4 0,65 < Indicateur II ≤ 0,85 2
5 0,85 < Indicateur II ≤ 1,05 1
6 Indicateur II > 1,05 0

Les détails des calculs sont donnés par les différents tableaux ci-dessous :

217
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Evaluation de l’exemple 2 :

Indicateur I

L’indicateur I est le rapport entre les apports de chaleur à travers les murs et les mêmes apports de réfé-
rence.
Indicateur I = APOmur / Aréf,PV
Dans le cas de l’exemple du bâtiment non isolé on a : APOmur = 2 677,04 W
Aréf,PV = 5 636,26 W
Indicateur I = 2 677,04 / 5 636,26 = 0,48
L’évaluation est donnée par le tableau suivant :

Nr. Evaluation CLP


1 Indicateur I ≤ 0,25 5

2 0,25 < Indicateur I ≤ 0,45 4

3 0,45 < Indicateur I ≤ 0,65 3

4 0,65 < Indicateur I ≤ 0,85 2

5 0,85 < Indicateur I ≤ 1,05 1

6 Indicateur I > 1,05 0


Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Les détails des calculs sont donnés par les différents tableaux ci-dessous :

218
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Indicateur II

L’indicateur II est le rapport entre Les apports à travers les toitures et les mêmes apports de référence.
Indicateur II = APOtoit / Aréf,PH
Dans le cas de l’exemple du bâtiment non isolé on a : APOtoit = 2 777,37 W
Aréf,PH = 5 563,80 W
Indicateur II = 2 777,37 / 5 563,80 = 0,50

L’évaluation est donnée par le tableau suivant :

Nr. Evaluation CLP

1 Indicateur II ≤ 0,25 5

2 0,25 < Indicateur II ≤ 0,45 4

3 0,45 < Indicateur II ≤ 0,65 3

4 0,65 < Indicateur II ≤ 0,85 2

5 0,85 < Indicateur II ≤ 1,05 1

6 Indicateur II > 1,05 0

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Les détails des calculs sont donnés par les différents tableaux ci-dessous :

219
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Critère 4 : Protection thermique en été


Le critère 4 comporte un seul indicateur appliqué aux différents murs extérieurs et toitures,
La valeur note prise en compte sera la note minimale obtenue des différents éléments du bâtiment.

Note du critère Cas 1


Indicateur Désignation CLP Cas 1 (cas 2)
(cas 2)

Indicateur I Protection thermique en été 0 (8) 0 (8)

Evaluation de l’exemple 1 : Vitrage simple

F5 protection

F5 protection

F5 protection
fenêtres en%

d'orientation

d'orientation
surfaces des
Désignation

opaques m2
Orientation

Surface des

Surface des
fenêtres m2

extérieure

F5 totale/
F5 vitrage

intérieure

F5 totale
les vitres
Taux des

S totale
Facteur

facteur
parties

entre

CLP
Hori-
Toit 450 0 0 0 0 0 0 0,000 0,7 0,000 -
zontal
- 0
Nord Mur N 292,5 157,5 35 1 1 1 1 0,350 1,3 0,269 0
Est Mur E 195 105 35 1 1 1 1 0,350 1 0,350 0
Ouest Mur O 195 105 35 1 1 1 1 0,350 1 0,350 0
Sud Mur S 315 135 30 1 1 1 1 0,300 1,15 0,261 0
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

- 0
- 0
- 0
- 0
Tous les CLP sont nuls et par suite le point obtenu pour ce critère est 0
Code des couleurs Calcul automatique Choix Données

Type de vitrage Epaisseur (mm) FS


Verre à vitre : Normal 2à3 1
Fort 4 0,98
Épais 5 0,96
(DTR 3-2) Tableau 4.7 : facteur solaire des vitrages spéciaux en simple épaisseur

220
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Evaluation de l’exemple 2 : Vitrage double avec ombrage extérieur

F5 protection

F5 protection

F5 protection
fenêtres en%

d'orientation

d'orientation
surfaces des
Désignation

opaques m2
Orientation

Surface des

Surface des
fenêtres m2

extérieure

F5 totale/
F5 vitrage

intérieure

F5 totale
les vitres
Taux des

S totale
Facteur

facteur
parties

entre

CLP
Hori-
Toit 450 0 0 0 0 0 0 0,000 0,7 0,000 -
zontal
- 0
Nord Mur N 292,5 157,5 35 1 1 0,11 1 0,039 1,3 0,030 10
Est Mur E 195 105 35 1 1 0,16 1 0,056 1 0,056 8
Ouest Mur O 195 105 35 1 1 0,11 1 0,039 1 0,039 10
Sud Mur S 315 135 30 1 1 0,11 1 0,033 1,15 0,029 10
- 0
- 0
- 0
- 0

Tous les CLP ont une note maximale de 10 et par suite le point obtenu pour ce critère dans ce cas est 10

Type de protection extérieure


Volets Stores
Type de Stores verticaux Volets & Stores à l'italienne
verticaux vénitiens
Vitrage
métal
toile toile
opaque translucide bois métal bois métal bois ou

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


opaque translucide
plastique
Verre ou
0,14 0,27 0,08 0,12 0,10 0,13 0,14 0,22 0,13 0,16
Glace claire
Glace
0,12 0,18 0,06 0,10 0,08 0,10 0,11 0,15 0,10 0,11
Absorbante
Double
vitrage
Clair 0,16 0,20 0,06 0,08 0,08 0,09 0,09 0,19 0,10 0,11
Absorbante 0,09 0,11 0,06 0,8 0,07 0,08 0,08 0,15 0,09 0,10

Tableaux 4.10 : facteur solaire des vitrages avec protections extérieures

221
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Critère 5 : les besoins en énergie en hiver (exemples)

CLP Cas 1 Note du critère


Indicateur Désignation
(cas 2) Cas 1 (cas 2)

Indicateur I : DT [W/°C] Déperditions thermiques par transmission 0 (3)

Indicateur II : DR [W/°C] Déperditions thermiques par renouvellement d’air 0 (2)


0 (5)

Indicateur III : Q [W] Puissance de chauffage fournie par une chaufferie 0 (1)

Indicateur IV :
Les besoins en énergie de chauffage 0 (1)
ECh [kWh/a]

Evaluation Exemple 1 :
Indicateur I : DT [W/°C] : Déperditions thermiques par transmission
Les déperditions par transmission pour le cas du bâtiment non isolé sont de :
DT = 7 776,60 W/°C
Les déperditions par transmission de référence sont :
Dréf = 5 307,85 W/°C
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

On a alors : Indicateur I= 7 776,60 / 5 307,85 = 1,46

Nr. Evaluation CLP

1 Indicateur I ≤ 0,30 4

2 0,30 < Indicateur I ≤ 0,50 3

3 0,50 < Indicateur I ≤ 0,70 2

4 0,70 < Indicateur I ≤ 1,05 1

5 Indicateur I > 1,05 0

Un récapitulatif des résultats est comme suit :

222
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

On note, par ailleurs, que la température seuil (Tseuil) pour déterminer DJhiver dans ce cas est de 18°C
Soit DJhiver = 1531 °C.Jour

Indicateur II : DR [W/°C] : Déperditions thermiques par renouvellement d’air

Les déperditions thermiques par renouvellement d’air pour le cas du bâtiment non isolé sont de :
DR = 2 501,86 W/°C
Les déperditions par transmission de référence sont :
Dréf = 5 307,85 W/°C
On a alors : Indicateur II= 2 501,86 / 5 307,85 = 0,47

Nr. Evaluation CLP

1 Indicateur II ≤ 0,15 2

2 0,15 < Indicateur II ≤ 0,28 1

3 Indicateur I > 0,28 0

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Indicateur III : Q [W]: Puissance de chauffage fournie par une chaufferie

La valeur de référence de chauffage est :


Qref = 0,7 x (21 °C - tbe) x [(1,15 × DT, réf) + (0,25* 1,15 × DT, réf)] [W]
Qref = (21 °C – (-4 °C)) x 5 307,85 W/°C = 132 696,25 W = 132,7 kW
D’autre part : Q = 259,1 kW
On a alors : Indicateur III = 259,1 kW / 132,7 kW = 1,95

Nr. Evaluation CLP

1 Indicateur III ≤ 0,15 2

2 0,50 < Indicateur III ≤ 1,00 1

3 Indicateur III > 1,00 0

223
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Indicateur IV : ECh [kWh/a]: Les besoins en énergie en hiver

On va déterminer respectivement les besoins en énergie en hiver ECh et la valeur de référence de ces mê-
mes besoins ECh,ref.
ECh = (DT + DR) × DJhiver × 24 × 1 / 1000 (kWh/a)
DT (W/°C) sont les déperditions par transmission
DR (W/°C) sont les déperditions par renouvellement d'air
DJhiver est dans le cas de cet exemple de 1531°C .jour
ECh = (7 776,60 + 5 307,85) × 1531 × 24 × 1 / 1 000 (kWh/a)
ECh =480 755 (kWh/a)
ECh,ref = (DT,ref + DR,ref) × DJhiver (base 15 °C) × 24 × 1 / 1 000 (kWh/a)
ECh,ref = 0,03 × DJhiver,15°C × DT,ref (kWh/a)
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

ECh,ref = 0,03 × 1023× 5 307,85 (kWh/a)


ECh,ref = 162 898 (kWh/a)
Il vient alors que :
Indicateur IV = ECh / ECh,ref = (480 755 kWh/a) / (162 898 kWh/a) ; Indicateur IV = 2,95

Nr. Evaluation CLP

1 Indicateur IV ≤ 0,15 2

2 0,50 < Indicateur IV ≤ 1,00 1

3 Indicateur IV > 1,00 0

Evaluation exemple 2 :

Indicateur I : DT [W/°C] : Déperditions thermiques par transmission

Les déperditions par transmission pour le cas du bâtiment isolé sont de :


DT = 2 301,94 W/°C
Les déperditions par transmission de référence sont :
Dréf = 5 307,85 W/°C

224
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

On a alors : Indicateur I= 2 301,94 / 5 307,85 = 0,43

Nr. Evaluation CLP

1 Indicateur I ≤ 0,30 4

2 0,30 < Indicateur I ≤ 0,50 3

3 0,50 < Indicateur I ≤ 0,70 2

4 0,70 < Indicateur I ≤ 1,05 1

5 Indicateur I > 1,05 0

Un récapitulatif des résultats est comme suit :

On note, par ailleurs, que la température seuil (Tseuil) pour déterminer DJhiver dans ce cas est de 15°C
Soit DJhiver = 1023 °C.Jour

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Indicateur II : DR [W/°C]: Déperditions thermiques par renouvellement d’air

Les déperditions thermiques par renouvellement d’air pour le cas du bâtiment isolé sont de :
DR = 20 20,74 W/°C
Les déperditions par transmission de référence sont :
Dréf = 5 307,85 W/°C
On a alors : Indicateur I= 2 020,74 / 5 307,85 = 0,38

Nr. Evaluation CLP

1 Indicateur II ≤ 0,14 2

2 0,14 < Indicateur II ≤ 0,28 1

3 Indicateur II > 0,28 0

225
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Indicateur III : Q [W] : Puissance de chauffage fournie par une chaufferie

La valeur de référence de chauffage est :


Qref = 0,7 x (21 °C - tbe) x [(1,15 × DT,ref) + (0,25* 1,15 × DT,ref)] [W]
Qref = (21 °C – (-4 °C)) x 5 307,85 W/°C = 132 696,25 W = 132,7 kW
D’autre part : Q= 100,1 kW
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

On a alors :

Indicateur III = 100,1 / 132,7 = 0,75

Nr. Evaluation CLP

1 Indicateur III ≤ 0,50 2

2 0,50 < Indicateur III ≤ 1,00 1

3 Indicateur III > 1,00 0

226
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Indicateur IV : ECh [kWh/a]: Les besoins en énergie en hiver


On va déterminer respectivement les besoins en énergie en hiver ECh et la valeur de référence de ces mê-
mes besoins ECh,ref.
ECh = (DT + DR) × DJhiver × 24 × 1 / 1000 (kWh/a)
DT (W/°C) sont les déperditions par transmission
DR (W/°C) sont les déperditions par renouvellement d'air
DJhiver est dans le cas de cet exemple de 1531°C .jour
ECh = (2 301,94 + 2 020,74) × 1 023 × 24 × 1 / 1000 (kWh/a)

ECh = 106 130 (kWh/a)

ECh,ref = (DT,ref + DR,ref) × DJhiver (base 15 °C) × 24 × 1 / 1000 (kWh/a)


ECh,ref = 0,03 × DJhiver,15°C × DT,ref (kWh/a)
ECh,ref = 0,03 × 1023× 5 307,85 (kWh/a)

ECh,ref = 162 898 (kWh/a)

Il vient alors que :


Indicateur IV = ECh / ECh,ref = (106 130 kWh/a) / (162 898 kWh/a) ; Indicateur IV= 0,65

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Nr. Evaluation CLP

1 Indicateur IV ≤ 0,50 2

2 0,50 < Indicateur IV ≤ 1,00 1

3 Indicateur IV > 1,00 0

227
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Critère 6 : les apports en énergie en été (Exemples)

Note du critère Cas


Indicateur Désignation CLP Cas 1 (cas 2)
1 (cas 2)
Les apports thermiques à travers
Indicateur I : APO [W] 0 (2)
les parois opaques.
Les apports thermiques à travers
Indicateur II : AV [W] 0 (2) 0 (4)
les parois vitrées
Les besoins en énergie pour le
Indicateur III Eclim [kWh/a] 0 (2)
refroidissement en été

Evaluation de l’exemple 1 :

Indicateur I

Les apports à travers les parois opaques sont constitués par les apports à travers les parois verticales et les
apports à travers les parois horizontales.
Les parois verticales sont :
»» Les murs extérieurs
»» Les murs en contact avec les locaux non conditionnés (les murs en contact avec LNC)
Les parois horizontales sont :
»» Les toits
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

»» le plafond sous-sol (le plancher haut)


»» Les planchers bas
Les résultats sont groupés dans le tableau suivant :

L’élément Les apports [W] Les apports de référence [W]

Les murs extérieurs ; les murs en


14 514 5 636
contact avec LNC

Le toit 26 874 5 564

Sols : Le plancher bas ; plancher


1 658 0
haut enterrés

Total 43 046 11 200

Indicateur I = APO / (Aréf,PH+Aréf,PV)


ou encore = APO’ / (A’réf,PH+A’réf,PV)
Il vient alors que :
Indicateur I = 43 046 / 11 200 = 3.84

228
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Nr. Evaluation CLP


1 Indicateur I ≤ 0,30 4
2 0,30 < Indicateur I ≤ 0,50 3
3 0,50 < Indicateur I ≤ 0,70 2
4 0,70 < Indicateur I ≤ 1,05 1
5 Indicateur I > 1,05 0

Les détails des calculs sont donnés par les différents tableaux ci-dessous :

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

229
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Indicateur II

Les apports à travers les parois vitrées sont résumés par le tableau suivant :

L’élément Les apports [W] Les apports de référence [W]


Les parois vitrées extérieures 91 239 44 392
Les parois vitrées intérieures 0 0
Total 91 239 44 392

Indicateur II = AV / Aréf,PVI ou encore = AV’ / A’réf,PVI


Il vient alors que :
Indicateur II = 91 140 W / 44 386,29 W = 2,05

Nr. Evaluation CLP


1 Indicateur II ≤ 0,30 4
2 0,30 < Indicateur II ≤ 0,50 3
3 0,50 < Indicateur II ≤ 0,70 2
4 0,70 < Indicateur II ≤ 1,05 1
5 Indicateur II > 1,05 0
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Indicateur III

Les apports à travers les parois opaques et vitrées sont résumés par le tableau suivant :

L’élément Les apports [W] Les apports de référence [W]


Les murs extérieurs ; les murs en contact avec LNC 14 514 5 636
Le toit 26 874 5 564
Sols : le plancher bas ; plancher haut enterré 1 658 0
Les parois vitrées extérieures 91 239 44 392
Les parois vitrées intérieures 0 0
Total 134 285 55 592

230
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Les apports par introduction d’air ont pour valeur : à 24 324,11 W

Les apports dus aux charges internes seront estimés à 10 W/m², soit 19 800 W (10 W/m² x 1980 m²)
L’énergie nécessaire au refroidissement a pour expression :
Eclim (kWh/a) = (APO+AV+Aair+Ainterne) × Jchaleur× 0,024

Le facteur de Jchaleur pour Batna est de 91 jours correspondant à un bâtiment non isolé.

Il vient donc que :


Eclim (kWh/a) = (134 285+ 24 324 + 19 800) x 91 x 0,024 = 178 209 x 91 x 0,024
Eclim (kWh/a) = 389 645. Soit 197 kWh/(a.m²)

L’énergie de référence a pour expression :

Eclim,réf = [Aréf,PH+Aréf,PV+ Aréf,PVI + 0,25×(Aréf,PH+Aréf,PV+ Aréf,PVI)] × Jchaleur,réf× 0,024

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Le facteur de Jchaleur,réf pour Batna, est de 38 jours correspondant à un bâtiment isolé.

On a alors :
Eclim,réf = [(55 592) + 0,25 (55 592)] × 38× 0,024
Eclim,réf = 63 375 kWh/a soit 32 kWh/(a.m²)

Indicateur III = 389 645/ 63 375

Indicateur III = 6,14

D’où le tableau :

Nr. Evaluation CLP

1 Indicateur III ≤ 0,30 2

2 0,30 < Indicateur III ≤ 0,70 1

3 Indicateur III > 0,70 0

231
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Evaluation de l’exemple 2 :

Indicateur I
Les apports à travers les parois opaques sont constitués par les apports à travers les parois verticales et les
apports à travers les parois horizontales.
Les parois verticales sont :
»» Les murs extérieurs
»» Les murs en contact avec les locaux non conditionnés (les murs en contact avec LNC)
Les parois horizontales sont :
»» Les toits
»» Le plafond sous-sol (le plancher haut)
»» Les planchers bas
Les résultats sont groupés dans le tableau suivant :

L’élément Les apports [W] Les apports de référence [W]


Les murs extérieurs ; les murs en
2 677 5 636
contact avec LNC

Le toit 2 777 5 564

Sols : Le plancher bas ; plancher


238 0
haut enterré

Total 5 692 11 200


Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Indicateur I = APO / (Aréf,PH+Aréf,PV)


ou encore = APO’ / (A’réf,PH+A’réf,PV)

Il vient alors que :


Indicateur I = 5 692 / 11 200 = 0,51

Nr. Evaluation CLP


1 Indicateur I ≤ 0,30 4
2 0,30 < Indicateur I ≤ 0,50 3
3 0,50 < Indicateur I ≤ 0,70 2
4 0,70 < Indicateur I ≤ 1,05 1
5 Indicateur I > 1,05 0

Les détails des calculs sont donnés par les différents tableaux ci-dessous :

232
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Indicateur II
Les apports à travers les parois vitrées sont résumés par le tableau suivant :

L’élément Les apports [W] Les apports de référence [W]


Les parois vitrées extérieures 28 288 41 485
Les parois vitrées intérieures 0 0
Total 28 288 41 485

Indicateur II = AV / Aréf,PVI ou encore = AV’ / A’réf,PVI


Il vient alors que :
Indicateur II : 28 288 W / 41 485 W= 0,68

233
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Nr. Evaluation CLP


1 Indicateur II ≤ 0,30 4
2 0,30 < Indicateur II ≤ 0,50 3
3 0,50 < Indicateur II ≤ 0,70 2
4 0,70 < Indicateur II ≤ 1,05 1
5 Indicateur II > 1,05 0

Indicateur III
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Les apports à travers les parois opaques et vitrées sont résumés par le tableau suivant :

L’élément Les apports [W] Les apports de référence [W]


Les murs extérieurs ; les murs en contact avec LNC 2 677 5 636

Le toit 2 777 5 564

Sols : Le plancher bas ; plancher haut enterrés 238 0

Les parois vitrées extérieures 28 288 41 485

Les parois vitrées intérieures 0 0

Total 33 980 52 685

Les apports par introduction d’air ont pour valeur : à 20 707 W

234
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Les apports dus aux charges internes seront estimés à 10 W/m², soit 19 800 W (10 W/m² x 1 980 m²)
L’énergie nécessaire au refroidissement a pour expression :
Eclim (kWh/a) = (APO+AV+Aair+Ainterne) × Jchaleur× 0,024

Le facteur de J chaleur pour Batna est de 58 jours correspondant à un bâtiment moyennement isolé.
Il vient donc que :
Eclim (kWh/a) = (33 980+ 20 707 + 19 800 ) x 58 x 0,024 = 74450 x 58 x 0,034
Eclim (kWh/a) = 103 685 soit 52,3 kWh/(a.m²)

L’énergie de référence a pour expression :


Eclim,réf = [Aréf,PH+Aréf,PV+ Aréf,PVI +0,25×(Aréf,PH+Aréf,PV+ Aréf,PVI)] × Jchaleur,réf × 0,024

Le facteur de Jchaleur,réf pour Batna, est de 38 jours correspondant à un bâtiment isolé.

On a alors :
Eclim,réf = [52 685 + 0,25×(52 685)] × 38× 0,024
Eclim,réf = 60 061 kWh/a soit 30,3 kWh/(a.m²)

Indicateur III = 103 685 / 60 061

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Indicateur III = 1,72

Nr. Evaluation CLP

1 Indicateur III ≤ 0,30 2

2 0,30 < Indicateur III ≤ 0,70 1

3 Indicateur III > 0,70 0

235
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Critère 7: Emission de CO2


Le critère 7 comporte un seul indicateur appliqué à la somme des émissions en CO2 pendant l’été et l’hiver.

Indicateur Désignation CLP Cas 1 (cas 2) Note du critère Cas 1 (cas 2)


Indicateur I Emission de CO2 0 (5) 0 (5)

Evaluation de l’exemple 1 : Vitrage simple


Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Le CLP est nul et par suite, le point obtenu pour ce critère est 0

236
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Evaluation de l’exemple 2 : Bâtiment isolé, vitrage double avec ombrage extérieur

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

237
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Critère 8 : L’utilisation des énergies renouvelables

Le critère 8 comporte un indicateur :


Note du critère
Indicateur Désignation CLP Cas 1 (cas 2)
Cas 1 (cas 2)

le rapport de la somme des puissances des


énergies renouvelables à la somme des déperdi-
Indicateur=R [%] 0 (2) 0 (2)
tions en hiver, apport en été et la puissance des
équipements d’eau chaude sanitaire

Evaluation de l’exemple 1 :
L’indicateur est le rapport de la somme des puissances des énergies renouvelables à la somme des déper-
ditions en hiver, apport en été et la puissance des équipements d’eau chaude sanitaire.
Indicateur = R [%]
Dans le cas de l’exemple du bâtiment non isolé on a :
Indicateur [%]= 2,1
CLP = 0
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

L’évaluation est donnée par le tableau suivant :

Nr. Evaluation CLP

1 Indicateur ≥25% 10

2 20% ≤ Indicateur < 25% 8

3 15% ≤ Indicateur < 20% 6

4 10% ≤ Indicateur < 15% 4

5 05% ≤ Indicateur < 10% 2

6 Indicateur < 05% 0

Les détails des calculs sont donnés par le tableau ci-dessous :

238
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Evaluation de l’exemple 2 :
Dans le cas de l’exemple du bâtiment isolé on a :
Indicateur [%] = 19,71
CLP= 2
L’évaluation est donnée par le tableau suivant :

239
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Nr. Evaluation CLP


1 Indicateur ≥25% 10
2 20% ≤ Indicateur < 25% 8
3 15% ≤ Indicateur < 20% 6
4 10% ≤ Indicateur < 15% 4
5 05% ≤ Indicateur < 10% 2
6 Indicateur < 05% 0

Les détails des calculs sont donnés par le tableau ci-dessous :


Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

240
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Critère 9 : Puissance électrique

Le critère 9 comporte un seul indicateur appliqué à la part de puissance électrique dans la production de
la chaleur, du froid et de l’éclairage artificiel.

Note du critère
Indicateur Désignation CLP Cas 1 (cas 2)
Cas 1 (cas 2)

Indicateur I : Puissance électrique 2 (2) 2 (2)

Evaluation de l’exemple 1 : Bâtiment non isolé

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

241
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Evaluation de l’exemple 2 : Bâtiment isolé


Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

242
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Critère 10 : Économie
Le critère 10 comporte un seul indicateur
Note du critère
Indicateur Désignation CLP Cas 1 (cas 2)
Cas 1 (cas 2)
Le coût de la consommation en énergie
Indicateur I : C [DZD/a] 0 (5) 0 (5)
annuelle.

Les prix du gaz et du kWh électrique sont donnés dans les tableaux suivants (valeurs à actualiser).

Evaluation de l’exemple 1 :

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

243
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Evaluation de l’exemple 2 :
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

244
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Critère 13 : le confort (exemples)

CLP Cas 1 Note du critère


Indicateur Désignation
(cas 2) Cas 1 (cas 2)
la différence de température entre la température
Indicateur I [°C] 0 (2)
intérieure et la température de surface du toit.
la différence de température entre la température
Indicateur II [°C] intérieure et la température de surface du mur 0 (2)
extérieur. 0 (5)
la différence de température entre la température
Indicateur III [°C] 0 (1)
intérieure et la température de surface du vitrage.
Indicateur IV [-] la surface minimale des vitrages 0 (0)

Evaluation de l’exemple 1 :
Indicateur I : la différence de température entre la température intérieure et la température de surface du
plafond.

Indicateur I = Tsi - Ti
Ti : la température intérieure [C°]
TSi : température de surface du plafond [C°]
Ti =21°C ; TSi =12,62 C° il vient alors que :

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Tsi – Ti = 8,38°C

Nr. Evaluation CLP

1 Indicateur I < 2 °C 2

2 2 °C ≤ Indicateur I ≤ 3 °C 1

3 Indicateur I > 3 °C 0

245
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Indicateur II :

la différence de température entre la température intérieure et la température de surface du mur exté-


rieur.
Indicateur II = Tsi - Ti
Ti : la température intérieure [C°] TSi : température de surface du mur extérieur [C°]
On a les résultats suivants :
Mur1 : Tsi – Ti = 21 °C - 17,62 = 3,38°C Mur2 : Tsi – Ti = 21 °C – 12,45 = 8,55°C
On tient compte de la valeur la plus contraignante, soit 8,55°C

Nr. Evaluation CLP


1 Indicateur II < 2 °C 2
2 2 °C ≤ Indicateur II ≤ 3 °C 1
3 Indicateur II > 3 °C 0

Le détail des résultats est comme suit :

Mur : Mur extérieur (brique)


Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

246
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Mur : Paroi extérieure (béton)

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Indicateur III :

la différence de température entre la température intérieure et la température de surface du vitrage.


Indicateur III = Tsi - Ti
Ti : la température intérieure [°C] Tsi : température de surface du vitrage [°C]
Baie : Nord: Tsi – Ti = 18,13°C Baie : EST Tsi – Ti = 18,13°C
Baie : Sud Tsi – Ti = 18,13°C Baie : Ouest Tsi – Ti = 18,13°C
On tient compte de la valeur la plus contraignante, soit 18,13°C

Nr. Evaluation CLP


1 Indicateur III ≤ 4 °C 2
2 4 °C < Indicateur III ≤ 6 °C 1
3 Indicateur III > 6 °C 0

247
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Le détail des résultats est comme suit :

Indicateur IV:

la surface minimale des vitrages

Nr. Evaluation CLP


1 Ic ≥ 0,30 2
2 0,18 ≤ Ic < 0,30 1
3 Ic < 0,18 0

Bureau 1 Bureau 2 Bureau 3


CLP 0 0 0

Soit CLP = 0 (on prend le minimum des CLP)


Le détail des résultats est comme suit :
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

248
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Evaluation Exemple 2 :

Indicateur I :

la différence de température entre la température intérieure et la température de surface du plafond.


Indicateur I = Tsi - Ti
Ti : la température intérieure [C°]
TSi : température de surface du plafond [C°]
Ti =21°C ; TSi =20,21C° il vient alors que : Tsi–Ti < 1°C

Nr. Evaluation CLP


1 Indicateur I < 2 °C 2
2 2 °C ≤ Indicateur I ≤ 3 °C 1
3 Indicateur I > 3 °C 0

Le détail des résultats est comme suit :

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

249
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Indicateur II :

la différence de température entre la température intérieure et la température de surface du mur exté-


rieur.
Indicateur II = Tsi - Ti
Ti : la température intérieure [C°]
TSi : température de surface du mur extérieur [C°]
On a les résultats suivants :
Ti =21°C ; TSi =20,13 C° il vient alors que : Tsi – Ti < 1°C
Mur : Tsi – Ti < 1°C

Mur : Paroi extérieure Est (Béton)

On tient compte de la valeur la plus contraignante, soit 1°C

Nr. Evaluation CLP


1 Indicateur II < 2 °C 2
2 2 °C ≤ Indicateur II ≤ 3 °C 1
3 Indicateur II > 3 °C 0

Le détail des résultats est comme suit :


Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Indicateur III :

la différence de température entre la température intérieure et la température de surface du vitrage.


Indicateur III = Tsi - Ti
Ti : la température intérieure [C°]
Tsi : température de surface du vitrage [C°]
Baie : Tsi – Ti < 6°C (double fenêtre : sans preuve)

250
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Nr. Evaluation CLP


1 Indicateur III ≤ 4 °C 2
2 4 °C < Indicateur III ≤ 6 °C 1
3 Indicateur III > 6 °C 0

Indicateur IV :

la surface minimale des vitrages

Nr. Evaluation CLP


1 Ic ≥ 0,30 2
2 0,18 ≤ Ic < 0,30 1
3 Ic < 0,18 0

Bureau 1 Bureau 2 Bureau 3


CLP 0 0 0

Soit CLP = 0 (on prend le minimum des CLP)


Le détail des résultats est comme suit :

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

251
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

4. Grille de notation détaillée

Notation
Note du
Critère Indicateur Note
Note de Note critère
du Pondération
l'indicateur maximale pondé-
critère
rée
Critère 1 : Compacité du bâtiment 10 0,5
Indicateur I : C = A/V 10

Critère 2 : Apports à travers les parois vitrées 10 1

Indicateur I : AVT [W] ; les apports dus au 5


gradient de température
Indicateur II : AVE [W] ; les apports dus à 5
l'ensoleillement

Critère 3 : Apports à travers les parois opaques 10 0,5


Indicateur I : APO mur [W] ; les apports à 5
travers les murs
Indicateur II : APO toiture [W] ; les apports à
travers les toitures 5

Critère 4 : Protection thermique en été 10 1


Indicateur I : f (TBV ; FStotal ; orientation) 10
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Critère 5 : Besoins d’énergie en hiver 10 0,5


Indicateur I: DT [W/°C] : les déperditions
4
thermiques par transmission
Indicateur II: DR [W/°C] ; les déperditions
2
thermiques par renouvellement d’air
Indicateur III: Q [W] ; la puissance de chauf- 2
fage fournie par une chaufferie
Indicateur IV: ECh [kWh/a] ; les besoins en
énergie de chauffage 2

Critère 6 : Apports d’énergie en été 10 1


Indicateur I : APO [W] ; les apports
4
thermiques à travers les parois.
Indicateur II : AV [W] ; les apports
4
thermiques à travers les parois vitrées.
Indicateur III : Eclim [kWh/a] ; les besoins en
2
énergie pour le refroidissement en été.
Critère 7 : Emission de CO2 10 1

Indicateur I : mCO2 / mref,CO2 10

Critère 8 : Utilisation des énergies renouvelables 10 1

252
Annexe 2. Système d’évaluation de l’efficacité énergétique pour les bâtiments non résidentiels

Indicateur I : part des énergies renouvelables 10


Critère 9 : Puissance électrique 10 0,5
Indicateur I : taux de l’utilisation de la puis-
10
sance électrique provenant du réseau
Critère 10 : Économie : chauffage, climatisation 10 1
Indicateur I : rapport des coûts de consom-
10
mation d’énergie C/Créf

Critère 11 : Spécifications des éléments du bâtiment 10 0,5

Indicateur I : niveau de réduction du phéno-


10
mène d’îlot de chaleur

Critère 12 : Spécifications des équipements techniques 10 0,7

Indicateur I : la technologie et le rendement 3


des chaudières utilisées
Indicateur II : la moyenne pondérée des COP
des différents appareils de refroidissement. 3
Indicateur III : le calorifugeage des canalisa-
tions traversant les espaces non condition- 2
nés.
Indicateur IV : le type du contrôle ou de la 2
régulation des éléments de l’installation

Critère 13 : Confort (Température et lumière du jour) 10 0,8

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Indicateur I : la différence entre la T° intérieu- 2
re et la T° de surface du plafond
Indicateur II : la différence entre la T° inté- 2
rieure et la T° de surface du mur extérieur.
Indicateur III : la différence entre la T° inté-
rieure et la T° de surface du vitrage. 2
Indicateur IV : la surface minimale des vitra-
ges 4

Critère 14 : Innovation 10 1

Indicateur : niveau d’innovation 10


100
Total
points

Important :
—— L’indicateur I du critère 5 est considéré comme un indicateur majeur, toute note inférieure à 1
est éliminatoire.
—— L’indicateur I du critère 6 est considéré comme un indicateur majeur, toute note inférieure à 1
est éliminatoire.
—— Un total inférieur à 30 obtenu à l’ensemble des critères est éliminatoire.

253
Annexe 3. Rapport de calcul thermique : Bâtiment de conception courante

Rapport de calcul thermique

Bâtiment de conception courante

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

15-04-2014

1 / 33

255
Annexe 3. Rapport de calcul thermique : Bâtiment de conception courante

Rapport de calcul thermique pour le projet

Bâtiment de conception courante

Localisation :
Date :
Phase :

Maître d'ouvrage :

Maître d'œuvre :
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Calcul thermique :

VISAS

Maître d'ouvrage Maître d'œuvre

Rapport généré par l'application CTBAT le 15-04-2014


2 / 33

256
Annexe 3. Rapport de calcul thermique : Bâtiment de conception courante

SOMMAIRE
Bâtiment principal
Toit
Plancher bas
Mur extérieur Nord (brique)
Mur extérieur Est (brique)
Mur extérieur Sud (brique)
Mur extérieur Ouest (brique)

Mur enterré
Fenêtre Nord
Fenêtre Est
Fenêtre Ouest

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Fenêtre Sud
Paroi extérieure Nord (béton)

Paroi extérieure Est (béton)


Paroi extérieure Sud (béton)
Paroi extérieure Ouest (béton)
Porte
Fenêtre Sud-Est

3 / 33

257
Annexe 3. Rapport de calcul thermique : Bâtiment de conception courante
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

258
Annexe 3. Rapport de calcul thermique : Bâtiment de conception courante

Fiche technique du projet

Bâtiment de conception courante

Données techniques
Localisation Altitude Latitude Zone Thermique Zone Thermique Eté
Hiver
1 000,00 m 35,00 ° C C

Conditions externes
Temp. externe en hiver Temp. externe en été Humidité spécifique Ecart diurne
-4,00° 36,00 ° 8,50 18,00

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Synthèse des enveloppes
Nom de l'enveloppe Usage Conformité Hiver C-3.2 Conformité Eté C-3.4
bâtiment principal bureaux Non conforme Non conforme

4 / 33

259
Annexe 3. Rapport de calcul thermique : Bâtiment de conception courante

Enveloppe : bâtiment principal

Données techniques
Volume Brut Volume Net Usage
9 937,50 m3 7 950,00 m3 Bureaux Logement individuel Long séjour

Temps de fonctionnement Temp. interne Hiver Temp. interne Eté


(climatisation)
12 H 21° 24°

Synthèse des échanges thermiques en hiver


DT Dréf Vérification C-3.2
9 208,03 W/°C 6 140,35 W/°C 1,50 Non conforme
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Synthèse des échanges thermiques en été


APO non APO APOréf AV AVréf Vérification C-3.4
Aériennes Aériennes
2 114,44 W 44 342,35 W 11 881,53 W 121 487,93 W 55 395,73 W 2,46 Non conforme

Renouvellement et infiltration d'air en hiver


QS QV DR QVinf
2 809,80 m3/h 4 770,00 m3/h 2 577,13 W/°C 3 484,25 m3/h - Orientation :
NE

Renouvellement et infiltration d'air en été


QVan ARENs AINFs ARENl AINFl Renouvellement
d'air total
4 770,00 m3/h 18 316,80 W 13 379,52 W 570,25 W 416,54 W 32 683,12 W

5 / 33

260
Annexe 3. Rapport de calcul thermique : Bâtiment de conception courante

Puissance de chauffage
Cin : Coefficient de surpuissance Cr : Coefficient des pertes Puissance de chauffage
calorifiques
dûes au réseau de tuyauteries
éventuel
3,00 0,00 297,0 Kw

1- Toitures
Nom Surface DT DTréf APO APOréf
Toit 450,00 m2 2 010,64 W/°C 495,00 W/°C 0,00 W 5 563,80 W
Total 450,00 m2 2 010,64 W/°C 495,00 W/°C 0,00 W 5 563,80 W

2- Murs
Nom Surface DT DTréf APO APOréf
Mur extérieur Nord 245,50 m2 365,25 W/°C 294,60 W/°C 0,00 W 739,45 W
(brique)
Mur extérieur Est 165,00 m2 245,49 W/°C 198,00 W/°C 0,00 W 740,52 W
(brique)
Mur extérieur Sud 270,00 m2 401,71 W/°C 324,00 W/°C 0,00 W 2 007,18 W

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


(brique)
Mur extérieur 165,00 m2 245,49 W/°C 198,00 W/°C 0,00 W 1 306,80 W
Ouest (brique)
Mur enterré 225,00 m2 200,00 W/°C 270,00 W/°C 849,38 W 0,00 W
Paroi extérieure 157,50 m2 587,76 W/°C 189,00 W/°C 0,00 W 474,39 W
Nord (béton)
Paroi extérieure 105,00 m2 391,84 W/°C 126,00 W/°C 0,00 W 471,24 W
Est (béton)
Paroi extérieure 45,00 m2 167,93 W/°C 54,00 W/°C 0,00 W 334,53 W
Sud (béton)
Paroi extérieure 30,00 m2 109,00 W/°C 36,00 W/°C 0,00 W 237,60 W
Ouest (béton)
Total 1 408,00 m2 2 714,47 W/°C 1 689,60 W/°C 849,38 W 6 311,71 W

3- Fenêtres
Nom Surface DT DTréf AVT AVE AV AVréf
Fenêtre Nord 157,50 m2 1 096,20 708,75 W/°C 13 086,36 W 5 695,24 W 18 781,60 W 9 959,83 W
W/°C

6 / 33

261
Annexe 3. Rapport de calcul thermique : Bâtiment de conception courante

Nom Surface DT DTréf AVT AVE AV AVréf


Fenêtre Est 105,00 m2 730,80 W/°C 472,50 W/°C 8 724,24 W 14 741,43 W 23 465,67 W 8 562,90 W
Fenêtre Ouest 105,00 m2 730,80 W/°C 472,50 W/°C 8 724,24 W 18 210,00 W 26 934,24 W 15 153,18 W
Fenêtre Sud 135,00 m2 939,60 W/°C 607,50 W/°C 11 216,88 W 10 919,41 W 22 136,29 W 10 710,37 W
Fenêtre Sud - 135,00 m2 939,60 W/°C 607,50 W/°C 11 216,88 W 18 953,26 W 30 170,14 W 11 009,44 W
Est
Total 637,50 m2 4 437,00 2 868,75 52 968,60 W 68 519,33 W 121 487,93 79 528,77 W
W/°C W/°C W

4- Portes
Nom Surface DT DTréf APO APOréf
Porte 2,00 m2 13,92 W/°C 7,00 W/°C 98,32 W 6,02 W

5- Planchers
Nom Surface DT DTréf APO APOréf
Plancher bas 450,00 m2 32,00 W/°C 1 080,00 W/°C 1 265,06 W 0,00 W
Total 450,00 m2 32,00 W/°C 1 080,00 W/°C 1 265,06 W 0,00 W
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

7 / 33

262
Annexe 3. Rapport de calcul thermique : Bâtiment de conception courante

Toiture : Toit

Données techniques
Surface Orientation Contact Coef. a Hiver Coef. a Eté
450,00 m² Horizontal Extérieur 1,10 W/m².°C 1,10 W/m².°C

Composition (de l'extérieur vers l'intérieur) :


Matériau Conductivité Epaisseur Résistance
Asphalte 0,70 0,01 m 0,01 W/°C
Béton plein 1,75 0,20 m 0,11 W/°C
Total 0,21 m 0,13 W/°C

Coefficients :
Résistances sup. Coef. K Hiver Résistances sup. Coef. K Eté Facteur d'absorption

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Hiver Eté alpha
0,14 W/m².°C 3,72 W/m².°C 0,20 W/m².°C 3,04 W/m².°C 0,90

Transferts thermiques :
DT DTréf APO APOréf
2 010,64 W/°C 495,00 W/°C 26 874,00 W 5 563,80 W

8 / 33

263
Annexe 3. Rapport de calcul thermique : Bâtiment de conception courante

Profil de température :
De l'intérieur vers l'extérieur

Couche Température Hiver Température Eté


Température intérieure 21,00 °C 24,00 °C
Température de surface intérieure 12,62 °C 29,84 °C
Asphalte 11,29 °C 30,37 °C
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Béton plein 0,65 °C 34,54 °C


Température extérieure -4,00 °C 36,00 °C

9 / 33

264
Annexe 3. Rapport de calcul thermique : Bâtiment de conception courante

Plancher : Plancher bas

Données techniques
Surface Orientation Contact Coef. a Hiver Coef. a Eté
450,00 m² Horizontal Terre pleine 2,40 W/m².°C 1,10 W/m².°C

Composition (de l'extérieur vers l'intérieur) :


Matériau Conductivité Epaisseur Résistance
Béton plein 1,75 0,20 m 0,11 W/°C
Sable sec 0,60 0,02 m 0,03 W/°C
Carreaux de mosaïque de marbre dit «granito» 2,10 0,02 m 0,01 W/°C
Total 0,24 m 0,16 W/°C

Coefficients :

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Résistances sup. Hiver Coef. K Hiver Résistances sup. Eté Coef. K Eté
0,17 W/m².°C 3,06 W/m².°C 0,08 W/m².°C 4,22 W/m².°C

Transferts thermiques :
DT DTréf APO APOréf
32,00 W/°C 1 080,00 W/°C 0,00 W 0,00 W

10 / 33

265
Annexe 3. Rapport de calcul thermique : Bâtiment de conception courante

Mur : Mur extérieur Nord (brique)

Données techniques
Surface Orientation Contact Coef. a Hiver Coef. a Eté
245,50 m² N Extérieur 1,20 W/m².°C 1,20 W/m².°C

Composition (de l'extérieur vers l'intérieur) :


Matériau Conductivité Epaisseur Résistance
Mortier de ciment 1,40 0,01 m 0,01 W/°C
Brique perforée 0,56 0,15 m 0,27 W/°C
Lame d'air pour mur de 55 à 300 mm 0,00 0,10 m 0,16 W/°C
Brique perforée 0,56 0,10 m 0,18 W/°C
Mortier de chaud 0,87 0,02 m 0,02 W/°C
Total 0,38 m 0,64 W/°C
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Coefficients :
Résistances sup. Hiver Coef. K Hiver Résistances sup. Eté Coef. K Eté
0,17 W/m².°C 1,24 W/m².°C 0,14 W/m².°C 1,29 W/m².°C

Transferts thermiques :
DT DTréf APO APOréf
365,25 W/°C 294,60 W/°C 1 820,95 W 739,45 W

11 / 33

266
Annexe 3. Rapport de calcul thermique : Bâtiment de conception courante

Profil de température :
De l'intérieur vers l'extérieur

Couche Température Hiver Température Eté


Température intérieure 21,00 °C 24,00 °C

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Température de surface intérieure 17,59 °C 25,55 °C
Mortier de ciment 17,37 °C 25,66 °C
Brique perforée 9,07 °C 29,79 °C
Lame d'air pour mur de 55 à 300 mm 4,11 °C 32,27 °C
Mortier de chaud 3,39 °C 32,62 °C
Brique perforée -2,14 °C 35,38 °C
Température extérieure -4,00 °C 36,00 °C

12 / 33

267
Annexe 3. Rapport de calcul thermique : Bâtiment de conception courante

Mur : Mur extérieur Est (brique)

Données techniques
Surface Orientation Contact Coef. a Hiver Coef. a Eté
165,00 m² E Extérieur 1,20 W/m².°C 1,20 W/m².°C

Composition (de l'extérieur vers l'intérieur) :


Matériau Conductivité Epaisseur Résistance
Mortier de ciment 1,40 0,01 m 0,01 W/°C
Brique perforée 0,56 0,15 m 0,27 W/°C
Lame d'air pour mur de 55 à 300 mm 0,00 0,10 m 0,16 W/°C
Brique perforée 0,56 0,10 m 0,18 W/°C
Mortier de chaud 0,87 0,02 m 0,02 W/°C
Total 0,38 m 0,64 W/°C
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Coefficients :
Résistances sup. Coef. K Hiver Résistances sup. Coef. K Eté Facteur d'absorption
Hiver Eté alpha
0,17 W/m².°C 1,24 W/m².°C 0,14 W/m².°C 1,29 W/m².°C 0,70

Transferts thermiques :
DT DTréf APO APOréf
245,49 W/°C 198,00 W/°C 1 779,13 W 740,52 W

13 / 33

268
Annexe 3. Rapport de calcul thermique : Bâtiment de conception courante

Profil de température :
De l'intérieur vers l'extérieur

Couche Température Hiver Température Eté

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Température intérieure 21,00 °C 24,00 °C
Température de surface intérieure 17,59 °C 25,55 °C
Mortier de ciment 17,37 °C 25,66 °C
Brique perforée 9,07 °C 29,79 °C
Lame d'air pour mur de 55 à 300 mm 4,11 °C 32,27 °C
Mortier de chaud 3,39 °C 32,62 °C
Brique perforée -2,14 °C 35,38 °C
Température extérieure -4,00 °C 36,00 °C

14 / 33

269
Annexe 3. Rapport de calcul thermique : Bâtiment de conception courante

Mur : Mur extérieur Sud (brique)

Données techniques
Surface Orientation Contact Coef. a Hiver Coef. a Eté
270,00 m² S Extérieur 1,20 W/m².°C 1,20 W/m².°C

Composition (de l'extérieur vers l'intérieur) :


Matériau Conductivité Epaisseur Résistance
Mortier de ciment 1,40 0,01 m 0,01 W/°C
Brique perforée 0,56 0,15 m 0,27 W/°C
Lame d'air pour mur de 55 à 300 mm 0,00 0,10 m 0,16 W/°C
Brique perforée 0,56 0,10 m 0,18 W/°C
Mortier de chaud 0,87 0,02 m 0,02 W/°C
Total 0,38 m 0,64 W/°C
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Coefficients :
Résistances sup. Coef. K Hiver Résistances sup. Coef. K Eté Facteur d'absorption
Hiver Eté alpha
0,17 W/m².°C 1,24 W/m².°C 0,14 W/m².°C 1,29 W/m².°C 0,70

Transferts thermiques :
DT DTréf APO APOréf
401,71 W/°C 324,00 W/°C 4 211,80 W 2 007,18 W

15 / 33

270
Annexe 3. Rapport de calcul thermique : Bâtiment de conception courante

Profil de température :
De l'intérieur vers l'extérieur

Couche Température Hiver Température Eté

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Température intérieure 21,00 °C 24,00 °C
Température de surface intérieure 17,59 °C 25,55 °C
Mortier de ciment 17,37 °C 25,66 °C
Brique perforée 9,07 °C 29,79 °C
Lame d'air pour mur de 55 à 300 mm 4,11 °C 32,27 °C
Mortier de chaud 3,39 °C 32,62 °C
Brique perforée -2,14 °C 35,38 °C
Température extérieure -4,00 °C 36,00 °C

16 / 33

271
Annexe 3. Rapport de calcul thermique : Bâtiment de conception courante

Mur : Mur exterieur Ouest (brique)

Données techniques
Surface Orientation Contact Coef. a Hiver Coef. a Eté
165,00 m² O Extérieur 1,20 W/m².°C 1,20 W/m².°C

Composition (de l'extérieur vers l'intérieur) :


Matériau Conductivité Epaisseur Résistance
Mortier de ciment 1,40 0,01 m 0,01 W/°C
Brique perforée 0,56 0,15 m 0,27 W/°C
Lame d'air pour mur de 55 à 300 mm 0,00 0,10 m 0,16 W/°C
Brique perforée 0,56 0,10 m 0,18 W/°C
Mortier de chaud 0,87 0,02 m 0,02 W/°C
Total 0,38 m 0,64 W/°C
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Coefficients :
Résistances sup. Coef. K Hiver Résistances sup. Coef. K Eté Facteur d'absorption
Hiver Eté alpha
0,17 W/m².°C 1,24 W/m².°C 0,14 W/m².°C 1,29 W/m².°C 0,70

Transferts thermiques :
DT DTréf APO APOréf
245,49 W/°C 198,00 W/°C 2 453,38 W 1 306,80 W

17 / 33

272
Annexe 3. Rapport de calcul thermique : Bâtiment de conception courante

Profil de température :
De l'intérieur vers l'extérieur

Couche Température Hiver Température Eté

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Température intérieure 21,00 °C 24,00 °C
Température de surface intérieure 17,59 °C 25,55 °C
Mortier de ciment 17,37 °C 25,66 °C
Brique perforée 9,07 °C 29,79 °C
Lame d'air pour mur de 55 à 300 mm 4,11 °C 32,27 °C
Mortier de chaud 3,39 °C 32,62 °C
Brique perforée -2,14 °C 35,38 °C
Température extérieure -4,00 °C 36,00 °C

18 / 33

273
Annexe 3. Rapport de calcul thermique : Bâtiment de conception courante

Mur : Mur enterré

Données techniques
Surface Orientation Contact Coef. a Hiver Coef. a Eté
225,00 m² N Enterre completement 1,20 W/m².°C 1,20 W/m².°C

Composition (de l'extérieur vers l'intérieur) :


Matériau Conductivité Epaisseur Résistance
compact 0,20 0,00 m 0,01 W/°C
Polystyrène expansé 0,04 0,00 m 0,00 W/°C
Cartons feutres et chapes souples imprégnées 0,23 0,00 m 0,01 W/°C
Béton plein 1,75 0,15 m 0,09 W/°C
Mortier de chaud 0,87 0,02 m 0,02 W/°C
Total 0,17 m 0,12 W/°C
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Coefficients :
Résistances sup. Hiver Coef. K Hiver Résistances sup. Eté Coef. K Eté
0,17 W/m².°C 3,39 W/m².°C 0,14 W/m².°C 3,78 W/m².°C

Transferts thermiques :
DT DTréf APO APOréf
200,00 W/°C 270,00 W/°C 0,00 W 0,00 W

19 / 33

274
Annexe 3. Rapport de calcul thermique : Bâtiment de conception courante

Fenêtre : Fenêtre Nord

Données techniques
Surface Surface vitrée Orientation Contact
157,50 m² 111,65 m² N Extérieur

Composition
Composition Kvn Hiver Kvn Eté Rv Rrid Rocc
Métal / Vitrage simple / - 5,80 W/m².°C 5,77 W/m².°C 0,00 W/m².°C 0,00 W/m².°C 0,00 W/m².°C

Coefficients K :
Résistance totale Coef. K Hiver Résistances sup. Résistances sup. Coef. K Eté
Hiver Eté
0,00 W/m².°C 5,80 W/m².°C 0,17 W/m².°C 0,14 W/m².°C 5,77 W/m².°C

Transferts thermiques :

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


DT Coef. e DTréf AVT Coef. e' AVTréf
1 096,20 W/m.°C 4,50 W/m².°C 708,75 W/m.°C 13 086,36 W 5,40 W/m².°C 7 654,50 W

Apports thermiques par ensoleillement :


Orientation Surface vitrée Surface ensoleillée AVE AVEréf
N 111,65 m² 0,00 m² 5 695,24 W 2 305,33 W

Infiltration d'air :
Hauteur moyenne Qs QVOinf
5,00 m 0,00 m3/h Vent perpendiculaire : 2 283,75 m3/h
Vent oblique : 1 370,25 m3/h

20 / 33

275
Annexe 3. Rapport de calcul thermique : Bâtiment de conception courante

Fenêtre : Fenêtre Est

Données techniques
Surface Surface vitrée Orientation Contact
105,00 m² 73,50 m² E Extérieur

Composition
Composition Kvn Hiver Kvn Eté Rv Rrid Rocc
Métal / Vitrage simple / - 5,80 W/m².°C 5,77 W/m².°C 0,00 W/m².°C 0,00 W/m².°C 0,00 W/m².°C

Coefficients K :
Résistance totale Coef. K Hiver Résistances sup. Résistances sup. Coef. K Eté
Hiver Eté
0,00 W/m².°C 5,80 W/m².°C 0,17 W/m².°C 0,14 W/m².°C 5,77 W/m².°C

Transferts thermiques :
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

DT Coef. e DTréf AVT Coef. e' AVTréf


730,80 W/m.°C 4,50 W/m².°C 472,50 W/m.°C 8 724,24 W 5,40 W/m².°C 5 103,00 W

Apports thermiques par ensoleillement :


Orientation Surface vitrée Surface ensoleillée AVE AVEréf
E 73,50 m² 73,50 m² 14 741,43 W 3 459,90 W

Infiltration d'air :
Hauteur moyenne Qs QVOinf
5,00 m 0,00 m3/h Vent perpendiculaire : 1 522,50 m3/h
Vent oblique : 913,50 m3/h

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276
Annexe 3. Rapport de calcul thermique : Bâtiment de conception courante

Fenêtre : Fenêtre Ouest

Données techniques
Surface Surface vitrée Orientation Contact
105,00 m² 73,50 m² O Extérieur

Composition
Composition Kvn Hiver Kvn Eté Rv Rrid Rocc
Métal / Vitrage simple / - 5,80 W/m².°C 5,77 W/m².°C 0,00 W/m².°C 0,00 W/m².°C 0,00 W/m².°C

Coefficients K :
Résistance totale Coef. K Hiver Résistances sup. Résistances sup. Coef. K Eté
Hiver Eté
0,00 W/m².°C 5,80 W/m².°C 0,17 W/m².°C 0,14 W/m².°C 5,77 W/m².°C

Transferts thermiques :

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


DT Coef. e DTréf AVT Coef. e' AVTréf
730,80 W/m.°C 4,50 W/m².°C 472,50 W/m.°C 8 724,24 W 5,40 W/m².°C 5 103,00 W

Apports thermiques par ensoleillement :


Orientation Surface vitrée Surface ensoleillée AVE AVEréf
O 73,50 m² 73,50 m² 18 210,00 W 10 050,18 W

Infiltration d'air :
Hauteur moyenne Qs QVOinf
5,00 m 0,00 m3/h Vent perpendiculaire : 1 522,50 m3/h
Vent oblique : 913,50 m3/h

22 / 33

277
Annexe 3. Rapport de calcul thermique : Bâtiment de conception courante

Fenêtre : Fenêtre Sud

Données techniques
Surface Surface vitrée Orientation Contact
135,00 m² 94,50 m² S Extérieur

Composition
Composition Kvn Hiver Kvn Eté Rv Rrid Rocc
Métal / Vitrage simple / - 5,80 W/m².°C 5,77 W/m².°C 0,00 W/m².°C 0,00 W/m².°C 0,00 W/m².°C

Coefficients K :
Résistance totale Coef. K Hiver Résistances sup. Résistances sup. Coef. K Eté
Hiver Eté
0,00 W/m².°C 5,80 W/m².°C 0,17 W/m².°C 0,14 W/m².°C 5,77 W/m².°C

Tranferts thermiques :
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

DT Coef. e DTréf AVT Coef. e' AVTréf


939,60 W/m.°C 4,50 W/m².°C 607,50 W/m.°C 11 216,88 W 5,40 W/m².°C 6 561,00 W

Apports thermiques par ensoleillement :


Orientation Surface vitrée Surface ensoleillée AVE AVEréf
S 94,50 m² 94,50 m² 10 919,41 W 4 149,37 W

Infiltration d'air :
Hauteur moyenne Qs QVOinf
5,00 m 0,00 m3/h Vent perpendiculaire : 1 957,50 m3/h
Vent oblique : 1 174,50 m3/h

23 / 33

278
Annexe 3. Rapport de calcul thermique : Bâtiment de conception courante

Mur : Paroi extérieure Nord (béton)

Données techniques
Surface Orientation Contact Coef. a Hiver Coef. a Eté
157,50 m² N Extérieur 1,20 W/m².°C 1,20 W/m².°C

Composition (de l'extérieur vers l'intérieur) :


Matériau Conductivité Epaisseur Résistance
Mortier de ciment 1,40 0,02 m 0,01 W/°C
Béton plein 1,75 0,20 m 0,11 W/°C
Mortier de chaud 0,87 0,02 m 0,02 W/°C
Total 0,24 m 0,15 W/°C

Coefficients :

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Résistances sup. Hiver Coef. K Hiver Résistances sup. Eté Coef. K Eté
0,17 W/m².°C 3,11 W/m².°C 0,14 W/m².°C 3,43 W/m².°C

Transferts thermiques :
DT DTréf APO APOréf
587,76 W/°C 189,00 W/°C 1 361,30 W 474,39 W

24 / 33

279
Annexe 3. Rapport de calcul thermique : Bâtiment de conception courante

Profil de température :
De l'intérieur vers l'extérieur

Couche Température Hiver Température Eté


Température intérieure 21,00 °C 24,00 °C
Température de surface intérieure 12,45 °C 28,12 °C
Mortier de ciment 11,34 °C 28,70 °C
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Béton plein 2,45 °C 33,41 °C


Mortier de chaud 0,66 °C 34,35 °C
Température extérieure -4,00 °C 36,00 °C

25 / 33

280
Annexe 3. Rapport de calcul thermique : Bâtiment de conception courante

Mur : Paroi extérieure Est (béton)

Données techniques
Surface Orientation Contact Coef. a Hiver Coef. a Eté
105,00 m² E Extérieur 1,20 W/m².°C 1,20 W/m².°C

Composition (de l'extérieur vers l'intérieur) :


Matériau Conductivité Epaisseur Résistance
Mortier de ciment 1,40 0,02 m 0,01 W/°C
Béton plein 1,75 0,20 m 0,11 W/°C
Mortier de chaud 0,87 0,02 m 0,02 W/°C
Total 0,24 m 0,15 W/°C

Coefficients :

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Résistances sup. Coef. K Hiver Résistances sup. Coef. K Eté Facteur d'absorption
Hiver Eté alpha
0,17 W/m².°C 3,11 W/m².°C 0,14 W/m².°C 3,43 W/m².°C 0,70

Transferts thermiques :
DT DTréf APO APOréf
391,84 W/°C 126,00 W/°C 4 067,09 W 471,24 W

26 / 33

281
Annexe 3. Rapport de calcul thermique : Bâtiment de conception courante

Profil de température :
De l'intérieur vers l'extérieur

Couche Température Hiver Température Eté


Température intérieure 21,00 °C 24,00 °C
Température de surface intérieure 12,45 °C 28,12 °C
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Mortier de ciment 11,34 °C 28,70 °C


Béton plein 2,45 °C 33,41 °C
Mortier de chaud 0,66 °C 34,35 °C
Température extérieure -4,00 °C 36,00 °C

27 / 33

282
Annexe 3. Rapport de calcul thermique : Bâtiment de conception courante

Mur : Paroi extérieure Sud (béton)

Données techniques
Surface Orientation Contact Coef. a Hiver Coef. a Eté
45,00 m² S Extérieur 1,20 W/m².°C 1,20 W/m².°C

Composition (de l'extérieur vers l'intérieur) :


Matériau Conductivité Epaisseur Résistance
Mortier de ciment 1,40 0,02 m 0,01 W/°C
Béton plein 1,75 0,20 m 0,11 W/°C
Mortier de chaud 0,87 0,02 m 0,02 W/°C
Total 0,24 m 0,15 W/°C

Coefficients :

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Résistances sup. Coef. K Hiver Résistances sup. Coef. K Eté Facteur d'absorption
Hiver Eté alpha
0,17 W/m².°C 3,11 W/m².°C 0,14 W/m².°C 3,43 W/m².°C 0,70

Transferts thermiques :
DT DTréf APO APOréf
167,93 W/°C 54,00 W/°C 1 070,24 W 334,53 W

28 / 33

283
Annexe 3. Rapport de calcul thermique : Bâtiment de conception courante

Profil de température :
De l'intérieur vers l'extérieur

Couche Température Hiver Température Eté


Température intérieure 21,00 °C 24,00 °C
Température de surface intérieure 12,45 °C 28,12 °C
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Mortier de ciment 11,34 °C 28,70 °C


Béton plein 2,45 °C 33,41 °C
Mortier de chaud 0,66 °C 34,35 °C
Température extérieure -4,00 °C 36,00 °C

29 / 33

284
Annexe 3. Rapport de calcul thermique : Bâtiment de conception courante

Mur : Paroi extérieure Ouest (béton)

Données techniques
Surface Orientation Contact Coef. a Hiver Coef. a Eté
30,00 m² O Extérieur 1,20 W/m².°C 1,20 W/m².°C

Composition (de l'extérieur vers l'intérieur) :


Matériau Conductivité Epaisseur Résistance
Mortier de chaud 0,87 0,02 m 0,02 W/°C
Béton plein 1,75 0,20 m 0,11 W/°C
Mortier de chaud 0,87 0,02 m 0,02 W/°C
Total 0,24 m 0,16 W/°C

Coefficients :

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Résistances sup. Coef. K Hiver Résistances sup. Coef. K Eté Facteur d'absorption
Hiver Eté alpha
0,17 W/m².°C 3,03 W/m².°C 0,14 W/m².°C 3,33 W/m².°C 0,70

Transferts thermiques :
DT DTréf APO APOréf
109,00 W/°C 36,00 W/°C 606,14 W 237,60 W

30 / 33

285
Annexe 3. Rapport de calcul thermique : Bâtiment de conception courante

Profil de température :
De l'intérieur vers l'extérieur

Couche Température Hiver Température Eté


Température intérieure 21,00 °C 24,00 °C
Température de surface intérieure 12,67 °C 28,00 °C
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

Mortier de chaud 10,93 °C 28,92 °C


Béton plein 2,28 °C 33,48 °C
Mortier de chaud 0,54 °C 34,40 °C
Température extérieure -4,00 °C 36,00 °C

31 / 33

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Annexe 3. Rapport de calcul thermique : Bâtiment de conception courante

Porte : Porte

Données techniques
Surface Composition Orientation Contact Coef. d Hiver Coef. d Eté
2,00 m² Porte en métal - Opaque N Extérieur 3,50 W/m².°C 1,20 W/m².°C

Composition et coefficients K :
Kvn Hiver Kvn Eté Coef. K Hiver Résistances sup. Résistances sup. Coef. K Eté
Hiver Eté
5,80 W/m².°C 5,77 W/m².°C 5,80 W/m².°C 0,17 W/m².°C 0,14 W/m².°C 5,77 W/m².°C

Transferts thermiques :
DT DTréf APO APOréf
13,92 W/°C 7,00 W/°C 98,32 W 6,02 W

Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie


Infiltration d'air :
Hauteur moyenne Qs QVOinf
2,00 m 4,80 m3/h Vent perpendiculaire : 43,40 m3/h
Vent oblique : 26,00 m3/h

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Annexe 3. Rapport de calcul thermique : Bâtiment de conception courante

Fenêtre : Fenêtre Sud - Est

Données techniques
Surface Surface vitrée Orientation Contact
135,00 m² 94,50 m² E Extérieur

Composition
Composition Kvn Hiver Kvn Eté Rv Rrid Rocc
Métal / Vitrage simple / - 5,80 W/m².°C 5,77 W/m².°C 0,00 W/m².°C 0,00 W/m².°C 0,00 W/m².°C

Coefficients K :
Résistance totale Coef. K Hiver Résistances sup. Résistances sup. Coef. K Eté
Hiver Eté
0,00 W/m².°C 5,80 W/m².°C 0,17 W/m².°C 0,14 W/m².°C 5,77 W/m².°C

Transferts thermiques :
Guide pour une construction éco-énergétique en Algérie

DT Coef. e DTréf AVT Coef. e' AVTréf


939,60 W/m.°C 4,50 W/m².°C 607,50 W/m.°C 11 216,88 W 5,40 W/m².°C 6 561,00 W

Apports thermiques par ensoleillement :


Orientation Surface vitrée Surface ensoleillée AVE AVEréf
E 94,50 m² 94,50 m² 18 953,26 W 4 448,44 W

Infiltration d'air :
Hauteur moyenne Qs QVOinf
5,00 m 0,00 m3/h Vent perpendiculaire : 1 957,50 m3/h
Vent oblique : 1 174,50 m3/h

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