Vous êtes sur la page 1sur 124

conseil BUREAU

DES
d e la D OCUMENTS
coopération culturelle

corn i t é

de
COE082028
re n se ig n e m e n t général et technique

L'EDUCATION
TECHNOLOGIQUE

conseil de l'eu r ope

Strasbourg

Doc. C C C /E G T (72) 14
' COMITE DE L 1ENSEIGNEMENT GENERAL ET TECHNIQUE

m
L'EDUCATION TECHNOLOGIQUE.

Recueil d'articles publié


sous la Direction de

Y. DEPORGE

26.033
04.2
Table des matières

INTRODUCTION, par Y. Defcrge

L'éducation technologique en
République Fédérale d-îAllemagne,
par W. VOELMY

L'éducation technologique en
France, par A. Payan

L'éducation technologique en
Italie, par A. Trotta

L'éducation technologique au
Royaume-Uni par A,A, Haimes

CONCLUSION , par Y, Deforge


I N T R O D U C T I O N

I. CONSIDERATIONS GENERALES

L ’impression qui se dégage de la lecture des études qui


suivent ou de l ’examen des systèmes éducatifs d ’autres pays
européens non représentés dans ce symposium d ’articles est, à
première vue, celle d ’une évolution convergente sur trois points.

1) Allongement de la scolarité obligatoire jusqu'à 14, 16


et même, de fait 18 ans.

2) Apparition, dans toutes les structures, d'une Ecole


Moyenne, ^lieu de passage de la majorité des élèves
scolarisés de 12 à 15 ou 16 ans. Ce "cycle d'observa­
tion et d'orientation" va généralement de la sixième
à la troisième si l'on se réfère à la nomenclature
française, de la sixième à la neuvième si l ’on adopte
la nomenclature européenne.

3) A ce niveau, introduction effective ou expérimentale


d'un enseignement nouveau (ou d'une nouvelle manière
d ’enseigner) désigné par le terme de "technologie" ou
mieux "d'éducation technologique".

On peut s 'interroger sur les origines et sur les raisons


d'être de 1 éducation technologique.

Nous n'insisterons pas sur les origines du terme et


concept (+), Disons en bref que, depuis l'aurore du machinisme
industriel en Europe, il a toujours existé un courant univer­
sitaire, plus ou moins vivace, orienté vers la réflexion sur les
produits de la technique. Cette technologie réflexive dont la
paternité semble revenir à un allemand j J. BECKMANN, docteur
ès sciences camérales à l ’université de Goettingen, se dégage
nettement de la technologie opératoire du technicien (++).
Mais en dehors de ce courant, mis à part les travaux manuels,
il n'existait rien qui permît de donner à de jeunes élèves le
moyen de comprendre la technique en tant que telle.

Pourquoi faut-il qu'il en soit autrement aujourd’hui ?


Il y a d'abord et surtout que la scolarité obligatoire et
l'école moyenne rassemblent dans un tronc commun des populations
plus diversifiées et moins motivées que naguère. La démocrati­
sation scolaire n'atteindrait pas son but si la modification
des structures d'accueil ne s'accompagnait pas d'une révision
des contenus et d'une évolution de la pédagogie qui permettent
une orientation positive de tous les élèves engagés dans le
cycle moyen.

(+) Cf. Y. DEFORGE, Aperçu historique sur les origines de la


technologie in "Apprendre à apprendre" Encyclopédie du
C.E.P.L., Paris, 1971.
(++) BECKMANN (j.), Anleitung zur Technologie, Goettingen, 1780.
Dans ce contexte, l ’éducation technologique est unani­
mement présentée comme devant répondre a une triplé finalité :

a) permettre l ’observation des élèves placés individuel­


lement ou en équipe dans une situation problématique
concrète demandant de démonter, remonter, créer,
construire graphiquement et réaliser ;

b) favoriser l ’orientation, en particulier vers les ensei­


gnements techniques et scientifiques, en suscitant des
motivations positives ;

c) donner à tous les élèves, garçons et filles, les ins­


truments de compréhension du milieu dans lequel ils
vivent : notions technologiques de base, décodage de
documents graphiques, méthodologie, organisation et
sociologie du travail (+).

Ce dernier point justifie, à lui seul, l'éducation


technologique. Le milieu naturel des enfants vivant dans nos
pays industriellement développés, est de plus en plus techniqiîe
en particulier, l ’enfant est en contact constant avec des
objets techniques : appareils électro-ménagers, véhicules
automobiles, machines diverses ... Indépendamment de toute idée
pédagogique novatrice, il tombe sous le sens que les objets
techniques peuvent être étudiés avec les méthodes et dans le
cadre de disciplines formalisées comme les sciences physiques,
les sciences naturelles ou l'histoire. Cette appropriation,
plus ou moins légitime, ne va pas sans créer une certaine
confusion puisque l'autonomie de la technologie disparaît,
même si le vocable est conservé.

Il y a enfin, pour expliquer le phénomène de conver­


gence européenne des systèmes et des contenus, qu'à la faveur
de réunions internationales (séminaires de SEVRES, colloques
du Conseil de l'Europe) ou par le jeu des échanges culturels,
les idées circulent vite en Europe et au-delà. Le mimétisme
n'est d'ailleurs pas absent de certaines options.

Toutefois, parce qu'elle est sortie du cadre des


matières traditionnelles formalisées et parce qu'elle est
encore malléable, l'éducation technologique laisse aux péda­
gogues ione appréciable marge de liberté. Ce flou conceptuel
est à la fois la force et la faiblesse de l'éducation techno­
logique, il en résulte qu'il n'y a pas, à l'échelon européen,
une éducation technologique mais des éducations technologiques.
Ceci est particulièrement apparent dans le rapport de la
République Fédérale allemande*
.A
(+ ) CONSEIL DE L ’EUROPE, Rapport du stage sur l'enseignement
de la technologie dans le premier cycle de l'enseignement
secondaire. CCC/EGT (6 9).
C'est pourquoi, il est intéressant de faire connaissance
avec chaque système en distinguant d'abord quels sont les grands
traits caractéristiques de cette originalité.

11. PRINCIPALES TENDANCES

Pour nous permettre de dégager les principales tendances,


il nous faut schématiser à l'extrême. La réalité est autrement
complexe, les rapports qui suivent le montrent bien.

En ce qui concerne l'éducation technologique, nous


distinguerons quatre finalités principales et quatre formes
différentes.

1) Les quatre finalités

Ce sont elles qui vont donner leur coloration à l'éduca­


tion technologique. Les deux■premières sont inspirées par des
considérations sociales et humaines. Les deux autres par des
considérations psychologiques et pédagogiques.

A. Technologie et éducation sociale : le polytechnisme.

L'idée directrice est que l'école ne doit pas être coupée


du monde extérieur et particulièrement du monde du travail. Par
le polytechnisme, on favorise l'inclusion de l'enfant dans un
certain système social en lui faisant prendre contact, très
concrètement, avec des travailleurs de toutes catégories.

B. Technologie et formation humaine : les travaux de


groupé.

Par rapport au polytechnisme les travaux de groupe ont


pour objectif de favoriser l'inclusion de l'élève dans un groupe
humain plutôt que dans une société en particulier. Il s'agit,
grâce à des travaux de construction et par suite de travaux
manuels, de susciter une dynamique du groupe où chacun doit
trouver sa juste place avec ses capacités, ses ambitions, son
savoir,

C. Technologie et interdisciplinarité : la méthode des


projets.

La méthode des projets s'inspire de considérations


psychologiques et pédagogiques. Elle fait de l'étude d'un
problème technique un centre d'intérêt auquel les autres matières
apportent leur contribution opératoire et informative. La voie
générale est synthétisante et concrétisante.

D. Technologie et disoiplindrité : la méthode analytique

Le milieu technique sert de base d'étude pour une ou


plusieurs disciplines fondamentales qui gardent par ailleurs leur
indépendance traditionnelle. Les notions physiques abstraites
comme celles de translation, rotation, force, couple, ou
mathématiques comme celles d'application, de réseau, sont
dégagées d'une analyse du réel. /
2) Les quatre formes pédagogiques

Comme le souligne fort bien le rapport de la République


fédérale allemande, la pédagogie de l'éducation technologique
introduit une variable qui, sans être tout à fait indépendante
des finalités, permet de distinguer quatre grandes formes d'ensei­
gnement que nous présentons ici dans l'ordre d'interdisciplinarité
décroissante.

A . La technologie comme thème directeur

L'enseignement thématique, pour être réussi, suppose un


unique professeur qui, à partir du thème technologique, développe
un ensemble de connaissances au gré des circonstances et de la
demande. A la limite il n'y a plus d'horaires distincts pour les
disciplines.

B. La technologie comme finalité

L'éducation technolgique couronne un ensemble de disciplines


enseignées par des professeurs différents mais travaillant en
équipe. Les élèves trouvent dans la technologie le champ d'appli­
cation des connaissances acquises précédemment.

C. La technologie comme discipline autonome

L'éducation technologique dispose d'un horaire qui lui


est propre et se développe sans relation institutionnalisée avec
les autres disciplines. Ceci suppose que soit bien défini ce
que l'on entend par éducation technologique (à distinguer du
travail manuel) et que l'on dispose de locaux adaptés et de
professeurs spécialisés.

D. La technologie comme motivation

Chaque professeur de discipline est convié à rechercher


dans le milieu technique l'illustration ou le point de départ de
son enseignement. L'interdisciplinarité est quasi inexsitante.

5) Situation approximative de la technologie pour la France

Le tableau ci-dessous rassemble les finalités et les.


formes de l'éducation technologique, mais bien entendu, en aucun
cas, l'éducation technologique dans la réalité ne s'inscrit .
exactement au croisement d'une ligne et d'une colonne.

Par exemple, l'éducation technologique telle que la


définissent les Instructions Officielles pour la France, n'est
pas du tout orientée vers la formation sociale, très peu vers la
formation humaine, un peu vers le développement de l'esprit de
synthèse et beaucoup vers l'esprit d'analyse. Elle est à la fois
discipline autonome et support de disciplines. Si bien que son
profil est "grosso modo" celui couvert par la surface grisée.

On pourrait de même situer approximativement les différentes


éducations technologiques que nous allons rencontrer ; on verrait
qu'elles sont loin de se recouvrir.
FORME
Thèmes j Finalité Discipline Motivation
autonome
FINALITE

Formation
sociale
et

(pclytechnism
humaine

3)
sociale

Formation I
humaine 4
j
(groupes) X
■ / l / /\
ps 0
a* pi Esprit de i a ] h
•h a
faO "H synthèse
O bO
! fii h sE .
*/
H -P Q.
O 0 50
n
O
<0
ra Esprit
........ V *m u
il]L
7 * rr rfy
J ,// / / > ^

V f j• a n c e / / 1
>5 '0 analytique
w a
a u t ilni. u in J /i
h

III. BREF PANORAMA DE L ’EDUCATION TECHNOLOGIQUE DANS DIFFERENTS


PAYS

Nous avons regroupé ici, en nous attachant à mettre en


relief le trait caractéristique (forme, finalité, obligation ou
option), quelques courtes monographies relatives à différents pays
européens dont les quatre pays sur lesquels les rapports qui suivent
donnent une plus ample information.

On s'étonnera peut-être de trouver un paragraphe consacré


à l'éducation technologique en U.R.S.S, et dans les pays de l'Est
qui ne sont européens que de loin, il nous a pourtant paru
intéressant de signaler que les conclusions du troisième Séminaire
sur le polytechnisme à l ’école (Sofia, 19^5) sent strictement
identiques à celles du Séminaire du Conseil de l ’Europe de Sèvres
en 1968 !

L ’EDUCATION TECHNOLOGIQUE EN U.R.S.S. (*)

La technologie en Union Soviétique et dans les pays de


l ’Est est fortement marquée par l'idée de polytechnisme. Lénine,
en 1920 ("à propos de la formation polytechnique” ) définit avec
minutie un plan d'études polytechniques pour tous les élèves de
douze à dix-sept ans avec travaux pratiques, visites et stages dans
les usines, constitution de petits musées (nous dirions de
collections d ’objets techniques) et construction, sous la conduite
de spécialistes, de petit appareils ou mécanismes.

(x) ANWEILER (O.), Polytechnische Bildung und technische Elementar­


erziehung. - Bad Heilbrunn, J. Klinkhardt, 1 9 6 9.
Pour Lénine, la formation polytechnique est d'une
importance primordiale pour le développement de l'Industrie et
l'augmentation de la productivité dans les usines. Il y a donc,
à l ’origine, en Union Soviétique, le souci de créer un mouvement en
faveur de la technique. Cette finalité peut paraître très liée à la
conjoncture mais il ne faut pas oublier que la Russie était alors
un pays pauvre et que l'économie avait un besoin pressant d'ouvriers
évolués et d'usines rentables.

Depuis ses débuts en U.R.S.S. la formation polytechnique


a évolué d'une préparation à la vie professionnelle vers une
préparation à la vie sociale et le troisième séminaire inter­
national sur le polytechnisme à l'école (Sofia 1 9 6 5 ) pouvait
définir ainsi les buts de cet enseignement : établir une relation
plus étroite entre l'école et la vie ; motiver et orienter vers
l'enseignement technique proprement dit, développer la réflexion
technique et scientifique.

La formation polytechnique en vigueur en Union Soviétique


et dans presque tous les pays de l'Est est obligatoire et généra­
lisée, elle se développe comme suit :

Dans les classes primaires, on pratique surtout le


travail manuel avec fabrication d'objet utilitaires et, s'il
existe un jardin scolaire, de la culture de légumes et de fleurs.
Il est à remarquer que très souvent les produits du travail des
élèves sont commercialisés. Les élèves doivent aussi visiter
des entreprises, rencontrer des ouvriers progressistes et discuter
avec eux des techniques de production.

Dans les classes moyennes (cinquième à huitième année


d'étude), la formation polytechnique se renforce et se diversifie
grâce à .la présence d'ateliers (bois, fer, matériaux, divers,
électricité, moteur à explosion, etc...). Tous les enseignements
sont en relations avec ces activités suivant. le slogan
"apprendre en travaillant - travailler en apprenant" (ce qui n'est
pas sans rappeler Dewey). Ils sont complétés par des activités
de clubs.

En neuvième et en dixième année d'étude, l'élève doit


approfondir ses connaissances et ses capacités dans un domaine
précis d'activité (des stages sont prévus). Ces stages agrandissent
l'horizon polytechnique des élèves, servent de motivation aux
enseignements théoriques et préparent l'orientation.

L'EDUCATION TECHNOLOGIQUE DANS LE ROYAUME-UNI (*)

L'enseignement dans le Royaume-Uni est caractérisé par


ce que l'on pourrait appeler la "libre entreprise". Structures et
programmes diffèrent d'un comté à l'autre, des variantes peuvent
même apparaître entre écoles voisines. Toute action venant du
haut parole jeu de programmes nationaux et d'instructions offi­
cielles étant exclue, c'est de la base et de la concertation que
naît 1'innovation.
./.
(x) Information UNESCO jeunesse, N° 578 - 579» juillet 1970.
Disons qu'il existe une tendance générale à-la
créationd'un cycle moyen (de onze à seize ans) dans lequel un
enseignement technologique peut être donné sous m e forme qui
concilie ce que nous avons appelé la méthode des projets et
les travaux de groupe. •,

Commencée en i960 à l'initiative du Conseil des


Ecoles, "l‘opération technologie" est expérimentale jusqu'en
1972 et ne concerne qülun nombre limité d.'établissements.

Pour les.promoteurs de l'opération technologie il


s'agit de canaliser vers les.salles de classes l'esprit d'inven­
tion et d'initiative dont les jeunes font preuve dans, tant
d'activités extra-scolaires.

L'éducation technologique n'est pas obligatoire, ._


professeurs et élèves choisissent très’librement et quand ils
le veulent en petit groupe un thème d'étude ou "projet pilote".
Pendant plusieurs semaines et même un trimestre entier, les
jeunes vont travailler seuls et.suivant leurs aptitudes ; les
uns se livrant à des recherches, les autres dessinant et
rédigeant. Le plus souvent le projet débouche sur la: construc­
tion par le groupe d'un appareil ou dispositif original dont on
trouvera quelques exemples dans le rapport consacré à la
technologie dans le Royaume-Uni.'.'.

De nombreuses publications donnent des exemples de


thèmes ou "topics" (x). On reste confondu devant 1'étonnante
variété des projets développes par’les groupges. Entre l'aéro-
train, le baromètre, l'antivol pour bébés (imaginé par une
classe de filles), l'aménagement d'une rivière ou les lampes
à huile romaines, le point commun est que la réalisation de
ces projets implique trois processus essentiels à la formation
de l'esprit scientifique : la conception, la construction et
l'application de connaissances théoriques. Les pédagogues anglais
ont résumé leur conception de la technologie en une boutade qui
ne manque pas d'humour et de portée. "Ce qui importe, disent-ils,
ce n'est pas ce que John fait a u ‘morceau de bois, c'est ce que
le morceau de bois fait à John". Disons que 1 'activité:passe avant
la finalité.

Du point de vue de l'organisation, l'insolite des


thèmes choisis par les élèves demande beaucoup de souplesse
et une "barfaite entente des professeurs ; aucun, .malgré les
stages de formation qu'il a pu suivre, n'étant capable de
répondre seul aux problèmes posés par les groupes. La coordina- •
•tion d'enseignements, si elle n'est pas institutionnalisée,
s'impose en fait. De plus, il n'est pas rare de voir le groupe
faire appel aux lumières de spécialistes étrangers à l'école :
parents d.'élèves, ingénieurs, artisans ou professeurs de.
l'enseignement supérieur. .

.-.A
(x) Learning about Space, Education Pamphlet, N° 55, I969
Par contre, la méthode des projets ne semble pas exiger
des équipements importants. Pour les pédagogues anglais, le fait
de devoir se "débrouiller" avec des moyens réduits, agit comme
un stimulant sur les élèves qui doivent faire preuve, individuel­
lement ou à l'intérieur du groupe, d.'initiative et d ’imagination.
Des concours récompensent les créations les plus remarquables.

L'EDUCATION TECHNOLOGIQUE EN ALLEMAGNE FEDERALE (+)

"Expériences positives et négatives, discussions entre


pédagogues et sociologues, prises de positions les plus diverses,
se reflètent dans les recommandations de la Commission Allemande
pour l ’Education et l'Enseignement crééeen 1953 Qui, déjà en
1957» invitait les Hauptschulen à tenir compte des exigences et
techniques de la société actuelle, à développer l'intelligence
technique et la faculté d ’adaptation de l'enfant. Mais ce n'est
que sept ans plus tard, en 1964, que la "Commission Allemande",
s'inspirant des expériences réalisées entre-temps, recommanda
comme centre didactique même de la Hauptschule le fait du
travail moderne." L'Arbeitslehre (terme employé pour désigner
l'enseignement technologique) sé présente comme une initiation
au monde du travail et à la vie économique.

Les programmes détaillés du Ministère de l ’Education du


Land Rhénanie-du-Nord-Westphalie pour les Hauptschulen (I9 6 8)
qui nous semblent les plus significatifs couvrent un cycle
d'études qui va de la cinquième à la neuvième année scolaire (++).
L'éducation technologique y est obligatoire. Dans les autres
types d'écoles l'Arbeitsiehre cherche encore sa place.

Telle qu'elle est pratiquée actuellement en Rhénanie-du-


Nord-Westphalie, l'Arbeitsiehre regroupe plusieurs disciplines
et activités :

- les travaux techniques, pratiques et théoriques, l'ini­


tiation à l'économie élémentaire, l'économie domestique,
l ’étude du fonctionnement d'une entreprise, les stages
dans les entreprises.

Du point de vue pédagogique, on a prévu des approches


multiples

- exercices, travaux de fabrication, résolution de problèmes


techniques simples et complexes, enquêtes, projets, et
même études sur modèles et simulations d'entreprises.

(+) TRAUTMANN (I. ), Arbeitslehre, études et documents n° 17,


I97O. Service central des statistiques et sondages, Ministère
de l'Education Nationale.
• (++) On trouvera à la fin du rapport allemand le programme complet
de l'éducation technologique pour le Land de Berlin,
La methode des projets (ou méthode d'acquisition des
connaissances par la motivation) sert de cadre à une pluridisci­
plinarité intégrale«, Tous les programmes sont présentés sous
forme de plans de travail centrés sur des grands thèmes ou grands
problèmes.

AUcun enseignement ne sort indemne de 1 'Arbeitslehre qui


doit, dans l'esprit de ses promoteurs, ne plus être une préro­
gative des "Hauptschulen'' mais une nouvelle façon de penser et
d'enseigner dans toutes les classes.

L'EDUCATION TECHNOLOGIQUE EN FRANCE

En France, la technologie est obligatoire et généralisée


dans les deux dernières années du cycle moyen." Le fait qu' elle
soit classée parmi les "disciplines fondamentales" est à
souligner. La France est le seul pays européen à donner à la
technologie un caractère disciplinaire aussi marqué, avec un
corps professoral spécialisé, des horaires et des programmes
déterminés.

L'éducation technologique s'appuie sur l'étude d'objets


techniques spécifiés dont la liste est donnée par les programmes
bien que le professeur ait toujours la possibilité d ’innover.

La voie pédagogique est analytique et le professeur doit


dégager de l'étude de l'objet des notions de physique, mathéma­
tique, et chimie. D'ailleurs, les dernières Instructions parlent
non "d'éducation technologique" mais de "physique-technologie".
Ce titre est, à lui seul, significatif.

L'interdisciplinarité n'est pas très marquée sauf, dans


certains cas, avec la mathématique et les travaux manuels.
Cependant, des recherches récentes semblent montrer que 1'édu­
cation technologique déclenche chez les élèves une activité de
transfert psychologique dont bénéficient les autres disciplines
et qui influent positivement sur les critères d'orientation.
Le rapport français apporte des éclaircissements sur ce point.

Pour terminer, signalons que l'éducation technologique,


plusieurs fois repensée depuis dix ans, est à nouveau soumise à
la réflexion d'un groupe d'étude (essentiellement composé de
physiciens) dont les conclusions seront connues d'ici à 1975.

L'EDUCATION TECHNOLOGIQUE EN SUEDE (+)

Lors de sa création en 1950» "l'école compréhensive"


suédoise avait déjà inscrit dans ses programmes l'étude du milieu
technique. Après une période expérimentale, deux options s'étaient
dégagées. L'une* s'appuyant sur la méthode des projets, était
destinée aux élèves déjà attirés par les études théoriques.
L'autre, pour les élèves plus concrets, comportait une part plus
importante de travaux pratiques.

(+) Technological Education in Sweden, Council of Europe


DECS/EGT (6 9) 82
Depuis 1970, ces deux options n ’en font plus q u ’une,
offerte à tous les élèves de Je, 8ë "et 9© année de l ’école
moyenne.

Le trait caractéristique de cette discipline appelée


"Tecnik" (à défaut d ’un autre terme) est le travail en équipe
comme au RoyaUme-Uni avec cette différence que le sujet d'étude,
choisi par le groupe en accord avec ses professeurs, est valable
pour les trois années.

Durant la première année de l ’école moyenne obligatoire,


les élèves étudient les aspects généraux du sujet ; la seconde
année e'sst consacrée aux recherches sur les activités techni­
ques, 1'brganisation industrielle, la commercialisation et la
troisième à l ’étude des aspects sociaux et humains du travail
de production.

Le groupe est autonome et se structure comme il l'entend,


il dispose d'une documentation, il peut aller visiter des
usines, des services publics et travailler dans les ateliers
et les laboratoires de l ’école. En fin de cycle, chaque équipe
expose à l'ensemble de la classe les résultats de ses travaux
(rapports, films, diapositives, enregistrements, expériences,
matériel).

Les professeurs représentant les différentes matières


auxquelles le sujet fait référence (sciences, mathématiques,
histoire, dessin d ’art) participent à l ’élaboration du rapport
final en tant que conseillers.

L ’EDUCATION TECHNOLOGIQUE EN ITALIE (+ )

Dans le système scolaire italien, l ’école primaire est


suivie d ’un cycle moyen obligatoire (de onze à quatorze ans).
C ’est dans ce cycle de trois ans qu’apparaît un enseignement
nommé "applications techniques", obligatoire en première et
deuxième année et facultatif en troisième année.

Les applications techniques de l ’enseignement italien


sont assez proches des travaux manuels éducatifs avec dessin
technique. Cet enseignement semble relativement peu développé.
Nous ignorons dans quelle mesure il est suivi quand il devient
facultatif.

Le Centre Didactique National Italien avait pourtant


pris l'initiative de provoquer, en I967 à Frascati, -une impor­
tante réunion internationale sur le thème de l ’Education
technologique (++). Si les propositions concrètes formulées au
' ./.
(+) L ’Enseignement de la technologie en Italie (Document de
travail) DECS/EGT (6 9) 8l - Conseil de l ’Europe
(++) L ’Educazione technologica, Centro Europeo dell'Educazione -
Palombi, Roma, 1967
-11 - ccc/egt (7 2 ) 14

cours de ce collç>que n'ont pas été suivies d ’effets massifs en


Italie cela est dû, d'après un rapport récent, au fait que les
disciplines'nouvelles (applications techniques et observations
scientifiques) n ’ont pas'encore bénéficié d'interventions
appropriées en matière de pédagogie et de perfectionnement des
maîtres.

L ’EDUCATION TECHNOLOGIQUE EN BELGIQUE.

Jusqu'à cette année scolaire, mis à part les travaux


manuels, la Belgique n'avait rien qui puisse ressembler à une
éducation technologique. A la suite du stage de Sèvres (I9 6 8),
un programme provisoire "d'initiation technologique" a été
élaboré (+).

Il est appliqué à titre expérimental dans le premier


degré de l ’enseignement secondaire renove (de douze à quatorze
ans) depuis le 1er septembre 1 9 70.

Le programme, très sommaire, porte sur trois points :

- les notions de base : étude des mouvements, métrologie,


dessin technique ;

les études technologiques d ’ensembles mécaniques ;

- l ’observation des élèves.

Tout en s'inspirant fortement du programme français,


le programme provisoire belge présente comparativement quelques
traits originaux : une plus grande liberté laissée aux profes­
seurs dans le choix des sujets d ’étude ; une plus grande
importance accordée à la recherche des aptitudes et à l ’obser­
vation des élèves ; des relations privilégiées avec la physique
comme dans le programme français mais aussi avec la mathématique.

L ’EDUCATION TECHNOLOGIQUE DANS D ’AUTRES PAYS

: Des exposés oraux faits par les représentants des pays


participant au stage de Sèvres (1 9 6 8) sur l ’enseignement de la
technologie dans le 1er cycle de l'enseignement secondaire
européen, nous retiendrons que le terme de technologie est source
de confusion. Confusion accentuée par le rapprochement souvent
fait soit avec les travaux manuels, soit avec la formation pré­
professionnelle..

(+) Ministère de l ’Education Nationale - Enseignement Secondaire


Rénové - 1er degré - Initiation technologique - Programme
provisoire 1970.
Les Pays-Bas, le Danemark, le Luxembourg, l'Espagne,
ne'semblent pas encore avoir développé un tel enseignement à
l'intention de toutes les sections du cycle moyen. Par contre,
si la Suisse allemande n'emploie pas le terme d'initiation
technologique, elle a inscrit une initiation au dessin technique
dans ses programmes de huitième et neuvième année.

Rappelons enfin que de nombreux pays francophones


d'Afrique Noire ont déjà une éducation technologique ou envisagent,
de l'introduire prochainement. De même en Afrique du Nord, où
le Maroc et surtout la Tunisie ont fait un effort remarquable
pour donner à l'éducation technologique une formulation qui réponde
aux problèmes spécifiques de ces pays.
Strasbourg, le 26 août 1971 DECS/EGT (71) 91
Or. ail.

COMITE DE L ’ENSEIGNEMENT GENERAL ET TECHNIQUE

L'ENSEIGNEMENT DE LA TECHNOLOGIE EN
REPUBLIQUE FEDERALE D ’ALLEMAGNE

par
W. VOELMlY

23.062
04.2
•. L'ENSEIGNEMENT DE .'LA TECHNOLOGIE '9 ; ;
f-'/ "V '. EN'"REPUBLIQUE FEDERALE D'ALLEMAGNE.

1• Sa- place dans- les écoies •

Depuis qu'en I969 la Bavière, dernier Land qui ne--l'avait


pas encore fait, a adopté: les-. neuf ans .de scolarité obligatoire
à plein-temps,, le •système .scolaire de la. République Fédéra.le-est
maintenant à peu près uniformément le suivant ;

Grundschule : de la. Ire à la 4e et,■dans les, villes de Berlin,


Hambourg et Brème qui ont statut de Länder,: de la'
Ire à.la 6e.

Hauptsçhule : de la 5e ou Je à la 9e ; les 5e et' 6e sont'gêné- :


ralement considérées comme des classes d 'observation :
j ; ou de promotion (pour le passage à la Realschule
t.-, et au gymnase, qui doivent, conduire dans .l'e supérieur.)
et elles peuvent aussi exister■dans -lès-Realschulen
.ou dans les gymnases. La prolongation de--la '•
:. Hauptschule jusqu'à la 10e estexpérimentée à titre
facultatif dans plusieurs Länder. C'est ainsi qu'à
Berlin, environ 7 Ô % des élèves, choisissent dès
-, aujourd'hui de faire spontanément 'une 10e. Plusieurs
Länder envisagent d'adopter 10 ans de scolarité,
obligatoire à plein temps..

Realschule".,.: do la 5c-.ou 7e à la..10e.-./.-

Gymnase do la 5<2 ou .'7e à la lj>c. ....

-L • Àujourd'.1'hui,-' i'.education- technologique n'est- encore ■pratiquée


principalement que dans les classes de 7e/ 8e, 9e ou éventuellement
10e de la Hauptsçhule. .Toutefois,- en Rhénanie d u 'Nord-V/eStphalië,
elle-commence-dès la 5e. L-.intródUctión-de-cette':rnatière .dans- les
Realschulen‘et les -gymnases se heurte encore actuellement à -de
nombreux obstacles scolaires et professionnels. On, espère que les
expériences d'établissements d'enseignement général (Gesamtschulen)
lancées dans :presqüe tous los Länder modifieront 'les programmes •
de ces types d'école. Dans ces établissements, eh effet, l'éducation
technologique s'adresse’à tous les élèves du 1er cycle du secon­
daire (7 e-..à 9e); et on s'efforce de 'mettre au point le même ensei­
gnement pour le 2e cycle (10e a lpe). . 1 : : :-■" ■.

Là ncuvelle- matière d 'enseignement ét sa place dans le.


programme sont-encore-"sujettes.--"à controverse, '-si bien qu’actuel---
lement l'éducation technologique se-présente- sous quatre formés -
qui sont' recommandées, et expérimentées tantôt séparément> tantôt
conjointement : • '•?'

a-.) L 'éducation’.techno 1ogique comme ■principe- --d•'enseignement :

Toutes les- nmtièros d'enseignement (sauf les ■langues'


étrangères, 1 'education phÿsiqué et la plupart des matière*,
musicales) ont pour .objet.de. mettre en valeur les aspects de la
vie professionnelle, économique et sociale. Il est fait référence
au inonde du travail et de 1 ''économie lorsque l'enseignement systé­
matique de chaque matière eh. offre, l'occasion,.(Bade-Wurtemberg,.
Brème, Schleswig-Holstein). La coordination ihter-disciplinaire
des sujets à traiter est rare.

b) L'éducation technologique comme matière•d'enseignement


autonome : ,

L'éducation technologique reçoiti,.,; par...semaine, un certain.,


nombre !d"'heures- (de’‘4' à 8 ) dans 1 'emploi 'du temps . L 1enseignement
doit se conformer à un programme spécialement conçu pour cette
discipline, (Berlin).

c) L'éducation technologique comme ensemble de matières :

.Le terme "éducation technologique" recouvre plusieurs,


matières qui reçoivent un nombre global d 1heures dans l'emploi
du temps> mais des orientations différentes dans le programme
(Basse-Saxe)- ou bien qui reçoivent chacune, un nombre d'heures
et une orientation propres dans le programme,(Rhénanie du Nord-
Westphalie, Rhénanie-Palatinat, Bavière).

d) L'éducation technologique appliquée à des sujets


-• recouvrant 'plusieurs disciplines :

■ Les thèmes ou les projets concernant la vie professionnelle


économique et sociale, c'est-à-dire préëque toutes les disciplines,
sont enseignés par un seul professeur pendant un certain temps
de l'année scolaire, sans division des matières. Quand les matières
sont enseignées par un spécialiste, une importance particulière
est donnée à l ’éducation technologique à l'intérieur de ces
matières (par exemple, la sociologie ou les travaux pratiques)
cependant que dans d'autres matières (par exemple l'allemand, le
calcul et la géométrie, les sciences naturelles), des thèmes
correspondants sont étudiés (Hambourg, Hesse, Sarre).

Si en Rhénanie du Nord-Westphalie, l'éducation techno-"


logique apparaît dès la 5e* elle n'apparaît dans la plupart des
Länder qu à partir de la 7e jusqu'à la 9e ou la 10e» Dans quelques
Länder seulement (Bavière, Hesse et Rhénanie-Palatinat), elle
n'est encore dispensée principalement qu'en 9e.

Dans. les' Länder, les. orientations ou les directives


assignées à l'éducation technologique n'apparaissent p a s .encore
comme des instructions définitives, mais généralement et expres­
sément comme des instructions "provisoires" des Ministères de
l'Education. Dans chaque Land, des commissions sont, chargées
de préparer de nouveaux programmes pour l'éducation technologique
ou de concrétiser ou réviser les. projets en cours. La conduite
à suivre à cet effet ressort, dans tous les cas,.-des recomman­
dations issues de la conférence des Ministres de l'Education
du 5 juillet 1969 où la décision a été prise d'introduire
1'éducation technologique comme matière indépendante de la 7®
à la 9© ou à la 10e dans la Hauptschule (8).
2. Objectifs . , ■ y
i-Ées''circulaires-.-officielles de nombreux Länder où sont
exposés'les -objectifs de l’éducation technologique prennent pour
base le rapport du Deutscher Ausschuss'sur la Hauptschule datant'
de 1964 (7)- en se bornant dans l ’ensemble à quelques .formulations■
générales. Pour l ’essentiel., les-intentions qui y sont exprimées'
se ramènent à l ’idée suivante f

L ’éducation technologique a pour objet

•.a)< de donner aux élèves, une formation technique élémentaire


.pour les préparer à.surmonter les difficultés techniques
dans leur profession et dans leur foyer- ;

b). .de donner aux élèves une idée- des faits économiques et;
sociaux' dans ■le monde de 1 ’industrie et du travail, et ■ '
1' à leur montrer par des exemples l'interaction des
facteurs techniques, économiques, '.politiques et sociaux ;

cj d'inculquer aux élèves les vertus du travail '-(détermi- ,


nation, persévérance, ouverture d'esprit, souplesse-
•v ... ' et adaptabilité', etc,...) pour' les préparer à faire face
aux exigences de la vie professionnelle en collabo--
ration avec d ’autres.;

d) d ’offrir .aux élèves la "possibilité d ’une orientation


professionnelle, c ’est-à-dire de leur donner les- moyens
de choisir une profession en connaissance de cause.

Ces quatre aspects' sont '.mentionnés dans les directives- de


presque tous les Länder sur la Hauptschule, mais avec une insistance
variable. C ’est ainsi- qu’en Bavière, à Brème et-.en Hesse,- l ’aspect
professionnel est mis- au premier- plan,., qu’à; Hambourg et en Rhénanie
du Nord,
-Westphalie 1 ’accent est mis sur'les- aspects économiques '
et techniques, que-.dans le Bade-Wurtemberg on souligne'surtout les
vertus du travail et qu’en Rhénanie-Palatinat les matières techniques
sont en vedétte.

. Si l ’on excepte'la-Rhénanie du'Nord-Westphalie .-(où la répar­


tition de l ’éducation:technologique e n .plusieurs disciplines entraîne
ime répartition correspondante des objectifs) et Berlin (où les
objectifs d ’enseignement de chaque classe' et de chaque discipline
sont spécifiés,séparément du point de vue technologique, économique
et social), les professeurs ne. considèrent généralement pas comme'
obligatoires pour- la pratique de l ’enseignement les objectifs'
fixés par -les programmes. Le plus 'souvent,- les objectifs inhérents
à l ’éducation technologique dépendent pour Une large part des
goûts et des'connaissances du .professeur. Il n ’y sera rien changé
tant que les orientations n ’exprimeront que'des intentions- secon­
daires en mettant entre parenthèses les .Objectifs.primaires et
concrets, seuls capables d ’orienter l ’enseignement vers les connais­
sances, les aptitudes et les capacités requises. On peut considérer
comme exemplaires pour l ’expression des objectifs de l ’éducation
technologique en République Fédérale les. directives provisoires
données par Berlin et par la Rhénanie du Nord-Westphalie, dont
l ’application pratique a pourtant montré que, sur plusieurs points,
elles devaient être révisées. ' ‘
j3. Le contenu de l'enseignement

Comme .l'incertitude règne souvent sur les objectifs à


assigner à l 'éducation technologique,1lés directives fixées par
la plupart des Länder à la Hauptschule ne fixent pas encore de .
programme à nette matière d'enseignement (par exemple Bade-
Wurtemberg, Sarre, Schleswig-Holstein) ou bien arrêtent un simple
catalogue de sujets facultatifs dont chaque professeur est chargé
de définir le contenu (par exemple Schleswig-Holstein).

Lorsqu'il est recommandé de dispenser l'éducation techno­


logique sous forme de sujets, couvrant plusieurs disciplines ou .
principalement.en association avec l'étude, des problèmes actuels
ou communautaires, ■les thèmes portent sur une série-, de professions
des secteurs primaire, secondaire et tertiaire, sur l'agencement
hiérarchique d'une entreprise, sur l'ambiance de travail, sur
les mesures sociales .d'une entreprise et sur certains aspects
industriels et économiques. Lorsque 1 'éducation technologique
doit surtout s'intéresser aux disciplines techniques (travaux
pratiques, textiles, domestiques),- l'accomplissement des travaux
et l'assimilation des techniques de travail viennent au premier
plan. En outre,, les filles apprennent à se.conduire dans la vie,
à mener une maison et à.remplir les tâches de la femme en famille
et les devoirs de la citoyenne.
Les orientations les plus détaillées jusqu'ici en matière
d'éducation technologique ont été arrêtées en Rhénanie du Nord-
Westphalie (10) et à Berlin (5 ).
Le programme de Rhénanie du Nord-Westphalie subdivise
"l'éducation technologique/introductipn au monde du travail" en
trois matières : travaux techniques, économie, économie domestique.
Les travaux techniques portent sur la technique de fabrication
et de transformation (technologie générale), sur la connaissance
des machines (leur construction) et sur la mécanique (montage).
Ces trois .matières comprennent les trois domaines pratiques
suivants : les objets d'utilisation (appareils, outils, jouets,
meubles), la construction (bâtiment, construction sociale et
industrielle, communications) et la machine (produisant de
l'énergie ou du travail et exploitant les informations). Le
domaine de: l'économie comprend plusieurs "champs d'orientation" : :•
les besoins, les économies, le marché, les prix, l'argent 1 le
cirpuit économique 1 les systèmes et les organisations économiques.
L'économie domestique comprend : les bases de l'alimentation,
de l'hygiène domestique, des soins aux membres de la famille de
différents âges,- de l'éducation en matière de santé et les
principes, d 'organisation des loisirs. Au programme de Rhénanie
dü Nord-Westphalie, on reproche surtout de fractionner l'éducation
technologique en trois matières indépendantes et relativement
isolées et de traiter d'une façon surannée l'ensemble des
thèmes économiques.
Contrairement au programme de Rhénanie du Nord-Westphalie,
celui de Berlin conçoit 1 '.éducation technologique comme un tout
indissociable avec s.es aspects .technologiques, économiques, et
sociaux et. c'est pourquoi il en fait,, de la Je à la 10e, une
matière unique non subdivisée à partir de laquelle on établira
avec d'autres disciplines (géographie, mathématiques, allemand,
sciences, naturelles.) des relations diverses et pluridisciplinaires.
L 1éducation technologique se fait e n =trois stades ; /production
à usage personnel", "production pour un client connu" et "production
pour un marché anonyme". Le modèle berlinois se distingue par un
effort pour choisir les sujets de manière que les élèves "soient -
capables de-distinguer 1'incidence des facteurs sociaux- sur les
données économiques- et techniques, .de considérer leurs intérêts
dans leur jugement et d'accélérer le développement technique,
économique et.politique dans le monde du travail et de la consom­
mation pour' que chaque travailleur ait de meilleures chances d é ­
faire ses. choix en-toute indépendance” (-5* page 5). De la 7e-à'
la 9e, r'.enseignement porte sur les matières suivantes :
métallurgie/électrotechnique,' travail du. bois et des plastiques,-
textiles, économie domestique (alimentation), économie -ménagère.-
et entreprises privées j en 10e, l'enseignement porte actuellement •
sur les sept domaines professionnels suivants .: bâtiment, électro­
technique, alimentation, construction de machines, économie et
administration, éducation sociale et .assistance sociale (voir
l'annexe pour le contenu du programme). .

4. Méthodes, d 'enseignement

L'éducation „technologique utilise parfois séparément mais


le plus souvent conjointement les cours, les exercices, les projets,
les visites d'entreprises et les stages. .Les cours inculquent aux
élèves, principalement.par déduction, des.notions technologiques,
économiques,, sociales et .professionnelles. Les exercices leur .
donnent par induction une aptitude à se servir du matériel et des
outils ou à.rassembler, ordonner et exploiter des. informations.
Les-projets comprennént le "Vorhaben" et le "Projekt" qui, dans ■
l'enseignement allemand, revêtent des sens très différents 1
toutefois, surtout pour l'éducation technologique,,- la définition
du modèle, berlinois, qui doit beaucoup à Wolfgang Klafki,_se
répand dans d'autres Länder : selon cette définition, un ‘'Vorhaben"
est une tache projetée-et exécutée en grande.partie indépendamment-
par les élèves avec l'aide du professeur et débouchant sur un
résultat tangible'et de quelque manière exploitable, par exemple
un objet, une organisation ou une action ou encore l'analyse ■
d'une situation (par- exemple de l'organigramme d'une entreprise).
Le but du: "Vorhaben" ést de montrer aux élèves par.1’exemple, en
leur imposant une action pratique accompagnée d'une interprétation
et de réflexions, le jeu des rapports qui s'établissent dans le
monde de la profession et du travail. Le "Vorhaben" comprend,
outre, l'essentiel, c'est-à-dire le projet :lui-meme, les cours et
exercices nécessaires 'à sa réalisation. On appelle au contraire
"Projekt" la réalisation proprement dite de la tâche entreprise, -
c'est-à-dire la fabrication de l'objet ou la mise en oeuvre de
1'organisation, de.l'action ou de l'analyse.
En ce sens, il faut compter les visites d !entreprises et
les sta.ges parmi les "Vorhaben", car les unes et les autres visent,
à 1'analyse de données réelles,dans le monde de la profession et
du travail siir des exemples précis (par exemple entreprises de
production ou- de services,, hôpitaux, pouponnières, bureaux, etc.').

• Voici 'comment se passent les visites d'.entreprises. Après


avoir, pendant les cours, préparé'la visite par-divers travaux ' .
et après avoir élaboré des questionnaires, ce sont des classes
entières ou des groupes d ’élèves qui visitent pendant deux ou
trois heures tels, ou tels secteurs ou lieux de travail choisis .' ... :
d'une entreprise où ils font des observations ou bien 'interrogeait
les employés, les cadres, les directeurs, etc. -Les informations
ainsi recueillies'sont ensuite exploitées pendant le cours' et t
alimentent une réflexion générale sur les tenants et les' abou-' ■:
tissants du monde du travail. Les visites d'entreprises tiennent
surtout compte des aspects fonctionnels (techniques), sociaux,
économiques ou professionnels et c'est pourquoi on les appelle . ■ ;
aussi en Rhénanie du Nord-Westphalie des études d'aspects
("Aspekterkundungen"). Ces études, caractérisées par leur valeur: ■
suprarégionale, leurs vastes possibilités d'emploi et d'appli­
cation aux conditions locales les plus différentes suivent des
modèles qui sont systématiquement élaborés et publiés à l'Ecole
Normale Technique (Wirtschaftsakademie für Lehrer) de Bad Harzburg .
par des représentants de l'économie (des■formateurs) et par des
pédagogues expérimentés venus de tous les Länder (19). On n'a
pas encore recherché .scientifiquement les possibilités et les
limites des visites d'entreprises pour 1.'éducation technologique.

■ Les stages d'élèves (industriels ou sociaux) se présentent


essentiellement sous deux aspects : le stage global ou "Block-
praktikum" (les élèves travaillent en moyenne trois semaines de
suite dans,une entreprise,' par exemple à Hambourg et. à. Berlin)
ou bien le stage d'un jour ou "Tagespraktikum” (les élèves
travaillent un jour par semaine pendant plusieurs mois dans une-.
entreprisej par exemple en Bade Méridionale et en Haute Pranconi-é).
Selon les conditions locales, ces deux a.spects présentent plusieurs- '
variantes. La plupart des Ministères de l'Education ont pris des
décrets sur'1'exécution des stages d 'entreprises,.principalement
pour en réglementer .1'organisation et-le caractère juridique'
(par exemple 2 9,.-cahier 5, page 59 et suivantes),' mais aussi
pour donner des instructions sur le contenu de l'enseignement
et sur les méthodes (par exemple 23, cahier 4, page 87- et
suivantes). Il ne s'agit nullement d'orienter les élèves, de les' ■
soumettre à un essai d 'apprentissage-Ou d'influencer leur choix
d'une profession. Au contraire, ces stages ont un but de
formation générale, A titre explicatif et exemplaire, citons ici
le règlement de Berlin :

"Les stages d'entreprises doivent donner l'occasion


d'observer de près-la réalité et favoriser, par la pratique
et l'expérience personnelle, 1' application et l'approfondis­
sement des connaissances acquises à l ’école ;
: .Ils-d-oiyent..faire comprendre aux- élèves qu'une action
consciente-;:.e/fc;réfléchie" est^ indispensable pour adapter l'è "travail
aux diverses situations ’’;- ‘ •-

Ils doivent., faire pénétrer l'élève dans les structures


sociales du -monde -'du travail ? ■ .

lis ont un intérêt général pöur 1 1enseignement et l'éducation


et constituent une introduction au monde industriel et professionnel

V.. -Ils n'ont pas pour but de révéler les. aptitudes, à ‘telle
ou telle; profession ou de .procurer un emploi.!! (23, cahier. 4,
•page 87).; ' ._ .. .. ‘ ' ;. ': ;;1

■ r . Le nombre .des classes-qùi ont fait'des stages; (en. particulier


•dans les Sonderschulen et les Realschulen) n'a cessé de0,croître
ces^dernières années,dans tous les: Länder, si bien -qu'on envisage
déjà ici et là (par exemple, à Hambourg et à Berlin)' de faire du'
.stage un .élément' obligatoire, de. l'éducation technologique, •

. : .Dans la pratique"de 1 ’enseignement, cependant, il-s'.est’


avéré qu ’aucune des méthodes "nommées ne," pouvait à elle seule - y
répondre, aux. multiples objectifs de, l'éducation technologiduev '■
.ni en exécuter,le .programme. C'est pourquoi les récentes tentatives
pour créer une .méthodologie.systématique' et 'autonome de l'éducation
technologique ont recours à toutes. les méthodes dans leur 'diver­
sité et les rassemblent en Une imité : les "Vorhaben" (comprenant
des cours, des exercices et un projet) enrichissent les élèves,
selon.-le principe:, "trial, and error", de premières expériences et
Idées. simples et -fondamentalés sur les éléments techniques,
économiques, sociaux et professionnels qui, dans les- conditions-
•de la situation étudiée à l'école, influencent un processus de-
production ou.de service. Les visites d'entreprises leur.-permettent
de vérifier.sur lés. .réalités du mondé ..professionnel et'i.ndüstriel
et éventuellement de corriger, et d'élargir leurs idées et. leurs'
connaissances .acquises à l 'école. Enfin, 'le savoir et -'les aptitudes
que. procurent’les .projets, et les visites permettent à l'élève de
saisir les problèmes techniques,.professionnels, sociaux ét écono­
miques rencontrés au.cours, du stage et de s 'y attaquer avec succès.

5. Les conditions préalables et l'équipement

Les mesures prises dans le cadre de la, réforme'scolaire


générale'pour restructurer ."extérieurement", (c'est-à-dire sur le
plan local et:spatial) les classes'supérieures de l'école primaire
en ■"Hauptschulen"- 'ont eu des. succès divers selon les Länder.
Partouti là tendance est de -grouper les classes supérieures d'écoles
peu structurées pour en faire une "Hàupt.schule" (Ecole de centre
urbain ou dè collectivité rurale). Or, précisément, dans les
régions’ ’"rurales, les problèmes cl'.organisation scolaire posés par
iaV''réforme’extérieure" gêneront encore, considérablement pendant
des années,la réalisation d'une-"réforme intérieure" (recherche
de la polyvalence',:système.axé sur un, cours, etc.) et par conséquent
-1 :'introduction'dé-nouvelles-matières et de nouvelles méthodes
d'enseignement comme ^éducation technologique. Néanmoins,, à .
mesure que. la "réforme extérieure" avancera, les premières tenta­
tives d éducation technologique faites dans chaque Land pourront
prendre de l'ampleur et être mises en oeuvre dans les conditions
régionales les plus diverses afin que dans un proche avenir
l'expérience pratique apporte les données nécessaires à. la mise
au point d'un programme d'enseignement partout obligatoire.

Dans les' villes ayant le statut d'un Land (Berlin, Brème,


Hambourg) et dans les grandes villes, l'équipement des "Hauptschulen"
en locaux spécialisés (ateliers de travail du bois et du métal,
laboratoires, cuisines,- ateliers de tissage) et en matériel
(boîtes de construction, appareils d'exercices, etc.) pour l'édu­
cation technologique est déjà souvent qualifiée par les .professeurs
de suffisant ou de satisfaisant. En revanche, dans les régions
rurales, l'équipement des écoles en locaux spécialisés est encore
souvent déficient. Lès professeurs sont fréquemment réduits à
improviser, à employer pour les travaux pratiques et domestiques
des salles de classe ou des caves insuffisamment équipées lorsqu'ils
n'ont pas la possibilité de recourir aux locaux spécialisés
d'écoles, notamment professionnelles, situées dans le voisinage.
Pourtant, même dans des conditions défavorables, comme dans les
écoles de campagne peu structurées, de nombreux professeurs à
■l'esprit ouvert réussissent à expérimenter des modèles exemplaires
d'éducation technologique systématique en ayant recours à des
"procédures extra-scolaires" (visites■d'entreprises et stages
d'élèves).

Il est appa.ru que l'une des plus grandes faiblesses de


l'éducation technologique, due principalement à la qualification
encore insuffisante des professeurs, est le domaine économico-
professionnel. C'est pourquoi, certaines stations de radio et de
télévision (W.D.R., S.R., S.F.B., S.W.F.) élaborent et diffusent,
en coopération 'avec des pédagogues, des émissions scolaires
radiodiffusées et télévisées sur 'ce sujet i les appareils
récepteurs nécessaires à cet effet sont déjà en place dans
presque^ toutes les écoles. Pour suivre ces émissions, il existe
des manuels d'enseignants (6) et des cahiers d'écoliers (1 8) qui
permettent de préparer les émissions à l'école et de les exploiter
ensuite efficacement.

6. Formation et perfectionnement des professeurs

La multiplicité des expériences ,d'éducation technologique


faites en République Fédérale tient essentiellement à la diver­
sité et souvent à l'insuffisance des connaissances qu'ont les
professeurs des conditions professionnelles, économiques et
sociales inhérentes au monde du travail et de l'industrie. On
admet en général que les professeurs les mieux préparés sont
ceux qui ont exercé une a.utre profession et qui sont passés
par l'éducation des adultes pour acquérir leur diplôme d 'enseignant ; -
Aussi, ont-ils été le plus souvent les premiers chargés d'expé­
rimenter l'éducation technologique,' à moins qu'ils n'en aient
pris eux-mêmes l'initiative. Maintenant, quelques-uns d''entre eux
ont déjà acquis une assez longue pratique scolaire clans ce domaine
et ils exercent la fonction de conseillers en éducation techno­
logique pour le perfectionnement des professeurs. Mais comme il
n'existe pas encore de principes d'enseignement généralement,
valables pour cette discipline* le perfectionnement se borne- encore
à donner des informations ponctuelles sur le monde professionnel
et industriel ainsi que des exemples choisis qui sont insuffi­
samment motivés sur le plan pédagogique et insuffisamment expé­
rimentés-.
Pour- le perfectionnement général des professeurs* les
Ministères de l'Education et les diverses administrations
scolaires offrent des possibilités très diverses en matière
d'éducation technologique : c '-est- ainsi que des séries de cours
sont méthodiquement organisées à Hambourg .et à Brème par les
instituts compétents et à Berlin en collaboration avec le groupe
"Arbeitskreis Schule - Wirtschaft" (groupe de travail chargé de
la liaison entre l'école et l'économie). Dans d'autres Länder
(par exemple en Hesse* en Rhénanie-Palatinat)* ont lieu des
cours d'une semaine ou de plusieurs jours. En Bavière*, on songe
à familiariser les professeurs avec les exigences de la "Hauptschule
et de la 9® année -scolaire, sans leur faire abandonner leurs
travaux, professionnels grâce à la. troisième chaîne de télévision.
Il faut aussi mentionner la tentative,du "Deutsches Institut für
Fernstudien (Tübingen)" pour donner aux professeurs* par la
télévision* les qualifications requises pour dispenser une
éducation technologique. La possibilité pour un groupe de
-professeurs de se renseigner sur l'évolution dans d'autres Länder
ou de participer à des cours- et à des stages d 'information orga­
nisés par des institutions suprarégionales reconnues, est rarement
offerte par les Ministères de l'Education et généralement liée à
de gros sacrifices personnels de temps et d'argent chez les
participants.
Les écoles, normales sont lentes à percevoir la nécessité
d'instaurer des séries de -cours et de créer des chaires spécia­
lement pour l'éducation technologique,. Jusqu'à présent* elles
n'ont créé de chaires de professeurs ou de chargés de cours en
ergonomie qu'à Berlin* à Brème* à Flensburg* à Kiél et à.
Sarrebruck. Dans ces éco.les* les étudiants peuvent prendre l'édu­
cation technologique comme première ou deuxième matière à .option.
Dans les écoles normales' de Rhénanie du Nord-Westphalie* des
chaires spéciales ont- été créées pour les trois secteurs techniques
de l'éducation technologique : les travaux techniques* l'économie
générale et l'économie domestique. Mais les professeurs titulaires
de ces trois chaires ne collaborent généralement pas. Dans toutes
les a.utres écoles normales de la République Fédérale* les problèmes
propres à l'éducation technologique sont toujours traités dans
d 'autr.es disciplines (politologie* sociologie* pédagogie générale)
et il n'est pas encore prévu de cours spéciaux pour cette disci­
pline. Dans la plupart des écoles normales* les.étudiants peuvent
demander à faire des stages industriels et sociaux* 'mais ils ont
asse.z peu recours à ces possibilités parce que la participation
aux-stages n'a généralement pas d'effets sur le cours des études
et sur les "'examens.' Daris ces conditions, il'ne -faut, „pas' compter.;:
que dans' les dix prochaines mnées' il soit possible de former un
nombre 'suffisant de professeurs ayant les qualifications •requises-
en éducation technologique si 1 'on- ne •prend, 'pas immédiatement les
'mêsU'res -qui -s 1imposent -pour la formation -et ..,1e ^perfectionnement...
des enseignants. '- ' ’7 '-' ; U-

7. Perspectives .... V 7'


Les experts-, les théoriciens .de la politique scolaire et
les enseignants, considèrent ;qué po.ur développer 1 •éducation y
technologique au cycle primaire supérieur ..et dans les établissements
d ’enseignement général de .la 'République Fédérale, il .est urgent
de mettre au point une, .pédagogie fondamentale de 1 ’éducation ...
technologique, à base scientifique et ..d1élaborer un programme
d ’application .générale pour cette discipline. Toutefois, ' ' . ■:
Herwig-Blankertzy(4, page, 1J2 et suivantes) éstime qu’il faudrait
lancer pour cela de longs et coûteux projets.de, recherche dpni.
l ’exécution.ne- peut être financée'actuellement ni par le budget
d.’éducation'de; l ’Etat ou des Länder, ni par les donations privées.
Il n ’y a. même, pas assez de fonds actuellement pour étudier': et - .’
décrire'toutes les tentatives scolaires en cours (l), à plus
forte" rai son.,pour jles accompagner d'expériences' scientifiques et
pour contrôler leur efficacité. On ne connaît jUsqu’a présent
que 1 ’expérience complémentaire .faite par Friedrich Rotti à 7'
Francfort de I968 à 197O dans ;6 :"Hauptschulen" pour contrôler-la':
méthode, des projets dans, l'éducation technologique (2 5 *. callier 7,
page. 76 et suivantes) et dont les résultats seront probablement
publiés- en 1971. En-revanche, on. ne sait encore rien dés enquêtes
complémentaires que Lichtenstein-rRother. .doit -faire dans les, '
"Hauptschulen” de Rhénanie'du .Nord-Westphalie (lp) et Wolfgang Klafki
dans les "Gesamtschulen" de Hesse" (20,' page 75 6t suivantes) .et
qui ont été annoncées.

Malgré .ces bases incertaines,,, ,1’education technologique,


fait 1 ’objet :d ’une promotion vigoureuse dons tous les Länder. Les
programmes.et les instructions provisoirement lancés dans. ce’séns
seront constamment examinés à. la... lumière des expériences pratiques
de. l ’enseignement -.et- éventuellement'.révisés.. On,'compte en 'pairti-'
culier que- l ’expérience acquise, en matière d ’éducation technolo­
gique dans les.."Gesamtschulen" aidera beau coup' à ipsérer •cette 7
discipline, dans, ,1e: progi’amme du’ secondaire-' et '"en' .particulier ’ :y-
dans les' "Realschulen" e,t. les gymnases. Çe qui, e n •effet’ ;.."'est, ' •
déjà, certain aujourd'hui et .qui est, propagé par les pédagogues . '
nvancés dans toute la République’Fédérale, .c ’est que 1 1enseignement
.pré.professionnel dans ,1e sens d ’Une'éducation.technologique'n’est
plus: une prérogative de là "Haupt schule ", mais, un élément -indi'S^’-
■pensable de la. culture, générale de.-'tous .les, jeunes et par conséquent
de toutes .le.s branches-.de '1 ’enseignement ,dans une société indus­
trielle moderne. . .,’ . .. ... ' ; 7'.

(!)• Hormis/une enquête que le rapporteur a spécialement .effectuée


en 1 9 6 8/1969 sur 1 !éducation tecimò lo giqu e avec des fonds
fournis par la Fondation Volkswagen et avec l ’appui de
l ’institut für Bildungsforschung de la Max-Planck-Gesellschaft
et qui a été-publiée en 197° (29)*
ANNEXE

Programme de la 7© ° travail du métal

Programme de la8e : électro-technique

Programme de la 9e ' économie ménagère

Sources : page 8 et suivantes, page 41 et suivantes,


page 58 et suivantes.
Critères des Organisation de Objectifs de l ’apprentissage
projets de produc­ 1 ’enseignement
tion à usage Connaissances
personnel 1. Temps total
2. Répartition Aptitudes

3. Locaux spécialisés
h. Moyens spéciaux

Les élèves travail­ 1. 36 heures TECHNOLOGIE . '


lent pour leurs
propres besoins, 2. Heures consécu­ 1. Présentation de l ’ob.]et fabriqué
conçoivent eux- tives Le projet d ’objet doit être présenté par l ’élève sous forme d ’une
mêmes le produit et 3. Salles de classe esquisse qui comprenne autant de vues (de face, de profil, en plan)
le plan de travail ateliers de tra­ qu ’il est nécessaire pour bien définir l ’objet. Une représentation
en tenant compte des vail des métaux en perspective n ’est pas exigée. Le dessin et les mesures doivent
possibilités offertes se conformer aux normes DIN de l ’industrie allemande (lignes,
4. Auxiliaires de flèches, chiffres en mm).
par 1 1atelier de
formation pro­
l ’école et de 2. Matériaux
fessionnelle
l ’emploi du temps. Les élèves apprennent à connaître les diverses propriétés des
(films, bandes
Lo prix des maté- métaux, acier, laiton, cuivre et aluminium, à propos des techniques
magnétiques,
■ riaux doit se de travail désignées ci-après et du danger de corrosion. Les études
diapositives,
cantonner dans les brochures) de matériaux et de projets doivent aussi porter autant que possible
limites de l ’argent sur les plastiques. Pour fabriquer leur objet, les élèves apprennent
de poche. Au cours à choisir sur les tableaux et les catalogues les barres, les pièces
du travail, les façonnées, les tôles, les tubes et les petits objets dont ils ont
élèves améliorent besoin, en tenant compte de l ’expérience q u ’ils ont acquise (desti­
lours connaissances nation et apparence de l ’objet), ainsi que de considérations
sur les propriétés économiques.
de divers matériaux,
leurs aptitudes à 3. Techniques de travail
se servir d ’outils Les élèves acquièrent les connaissances et les aptitudes nécessaires
et de machines, leur pour les techniques de travail suivantes. Il s'agit de pouvoir
capacité de concevoir désigner les appareils de mesure, les outils et les instruments
un produit et de auxiliaires, de connaître les règles qui s'attachent à leur
mettre au point maniement et à leur entretien et de savoir les utiliser, en parti­
et exécuter un plan culier pour éviter les accidents.
de travail Mesure (au milimètre près) avec règle graduée en acier, compas
d ’épaisser, équerre simple et mobile.
Traçage avec punaise, règle en acier ou équerre mobile.
Serrage à l'étau parallèle avec instruments auxiliaires (mâchoires
protectrices).
Sciage a la scie à étrier.
Limage à la lime douce.

ECONOMIE

1. Calcul
Chaque élève doit faire un calcul préliminaire comparatif des divers
matériaux (matières premières et secondaires). Il doit estimer le
temps probable de travail. La consommation réelle de matériaux et
de temps sont enregistrés sur des fiches de travail pednant l'exé­
cution. Les élèves calculent ensuite les données réellement obtenues
comparant les objectifs et les résultats et étudient les types he
déviation ainsi que leurs causes. Les élèves doivent pouvoir
expliquer les notions de calcul, de matières première et de
matières secondaires.
2. Fournitures
Etablissement des besoins en matériaux (type et quantité). Les
élèves doivent découvrir les sources d ’approvisionnement et les
offres de matériaux (type, prix et qualité), en ayant recours
aux sources d ’information appropriées. Ils exploitent les infor­
mations recueillies et prennent personnellement leur décision,
fondée sur des critères rationnels. Ils dressent un plan d ’achat
tenant compte des sources et des quantités de matériaux (par
exemple, achat isolé ou groupé).
Procédure de Apports Contributions Finition Exemples de projets
contrôle i 'autres à l'orienta­
discipli­ tion profes­ a) projets de produc­
nes sionnelle ■ tion (marchandises
et services)
b) projets analytiques
(visites, stages,
études de cas;
3. Organisation
Les élèves doivent dresser un plan de tra­ Comparaison Mathéma­ Encore te­ Protection a) porte-objets
vail où figurent les principales opérations du projet tiques : nues à des sur­ (planche porte-clés)
(par exemple, les instructions pour la et du pro­ me sure 1'écart faces : serre-livres
construction). Ils doivent employer une duit de des lon­ porte-serviettes
fiche de travail répondant aux besoins vernissage
l'élève, gueurs ,
(opérations partielles, moyens, consomma­ brunissage
compte tenu des an­
tion de matériaux, temps employé, événe­ recuit
de 1'appré­ gles
ments particuliers). Ils fixent les lieux ciation qu'il droits,
et les moyens de travail en fonction du techniques
a lui-même des
règlement d'atelier. de jonc­
portée sur surfaces
tion :
son travail. collage
ASPECT SOCIAL
Critères :
Les règlements applicables à la conduite en - respect
atelier sont discutés, motivés et adoptés. des propor­
tions ;
Il en est de même pour les sanctions prévues
- qualité du
en cas d'infractions.
matériel ;
Diverses possibilités de répartition fonc­ - qualité du
tionnelle des opérations prévues dans le travail.;
plan de travail sont examinées. - aspect
général
Les solutions aux problèmes de collaboration
et de conflit sont d'abord recherchées dans
Contrôle du
les petits groupes de travail. L'ensemble
temps et du
du groupe de travail peut discuter des
coût
problèmes non résolus pour faciliter la
solution.
Critères des Organisation de Objectifs de l'apprentissage
Iprojets de pro- 1'enseignement
Iduction pour un Connaissances
1. Temps total
client connu
2. Répartition Aptitudes
3. Locaux spé­
cialisés
h. Moyens
spéciaux

Les élèves fa- 1 36 heures TECHNOLOGIE


briquent un 2. heures con­
objet dont la sécutives a) Représentation des appareils : le problème est posé aux élèves sous forme de
qualité est Salles de simples dessins éclates et partiels conformes aux normes et de plans de'câblage.
comparée à classe, ate­ On leur^fait en outre une démonstration avec un instrument déjà fabriqué (compa­
celle de la | liers de raison à l'aide d'un dessin, fonctionnement). Les élèves mettent au point avec
marchandise \ travail du le professeur leur plan de travail en tenant compte d'un plan modèle et font des
vond -o dans : métal, si esquisses de travail. Il convient d'appliquer à ces esquisses les objectifs fixés
le commerce. ! possible avec au premier degré des travaux sur métal et les modes de représentation normatives
La décision de ■ éclairage des plans de câblage.
fabriquer : individuel,
i 'objet est j siège à la b) Matériaux : le choix des éléments de construction, des matériaux, des produits
prise en accord ! hauteur du finis ou semi-finis tient compte de la destination de l'objet'(à qualité normale),
avec un client j travail à des voeux du client et des techniques disponibles (possibilités de l'atelier). Il
connu. I faire, peut se porter les métaux (matériaux de construction et de conduction) et sur les
prises tri­ plastiques (matériaux de construction et d'isolement) les plus fréquemment
Le plan et * ples de employés en électricité. Les élèves apprennent à connaître les qualités des
l'exécution ; sécurité. matériaux dans les travaux indiqués ci-après, leurs propriétés électriques
sont liés à des j (conducteurs, non conducteurs, semi-conducteurs) et leur endurance (entretien,
règles de fa- i corrosion et usure).
brication. !
Les plans de ! c ) Technique de travail
travail sont ; La liste applicable aux critères des projets à usage personnel (travail du
préparés pour métal) se complète des connaissances et aptitudes suivantes :
servir de 1. Isolement des conducteurs et de la pince isolée
modèles et 2. Etamage des bouts de^fil, queues de soudure, etc., au fer à souder (220 V/100W )
établis en 3. Pliage des crampons à la pince ronde pour l'établissement de connexions
commun. Les électriques
calculs a 4. Soudage des connexions électriques au fer à souder (220 V/30 W ) , entretien
priori et a du fer à souder
posteriori sont 5. Branchement/câblage des éléments électriques
effectués en G. Pinçage pour l'établissement des connexions électriques.
commun. Observations des consignes de sécurité.
Le prix est dé­
terminé- par ECONOMIE
1 'o ffre et la a) Calcul préliminaire sur les matières premières et secondaires en vue de divers
demande dans le travaux, comparaison des divers travaux. Calcul et prévision du risque, comparai­
cadce de son entre le coût obtenu et les prix dans le commerce. Estimation et contrôle
! 'école du temps de travail.
b) Formation d'une clientèle par des enquêtes et par la publicité.
c) Recherche des besoins en matériel, des sources d'approvisionnement et des offres
de matériel, établissement d'une liste des pièces ou des matériels, plan d'achats
d'après la quantité, le lieu et le temps, Achats directs dans la mesure du
raisonnable, versements de mandats postaux, délivrance de quittances.
d) R'ception et confirmation des commandes, délivrance de factures, enregistrement
de la correspondance et des documents justificatifs.
e) Term* d'un compte simple des recettes et des dénenses, conduite et gestion
d'une caisse et d'un livre de caisse.
Procédure de Apports Contributions Différen­ Exemples de projets
controle d 'autres à 1'orienta­ ciations
disci­ a) projets de produc­
tion profes­ tion (marchandises
plines sionnelle et services)
b) projets analytiques
(enquêtes, stages,
études de cas)

f ) Achat sur facture, paiement de mandats Examen de Mathéma­ Incore tenues Etamage Appareil couplé au
postaux, délivrance des quittances. 1'aptitude tiques : i l'écart par plon­ reseau
à la fonc­ mesure gée dans - Appareil de chargement
•g) Lecture et explication des conditions un bain des petits accumula­
tion ; des lon­
commerciales. d 'étain teurs, par exemple
gueurs ;
h) Plan de travail, utilisation de^ Examen de mesure dans les appareils por­
fiches de travail pour le contrôle de la solidité tatifs de radio et de
des sur­
son déroulement, comparaison du plan de l'entre­ télévision, les magné­
faces ;
et du déroulement réel, mise au point prise ; tophones et les appa­
calcul
et répartition des tâches particu­ Comparaison du coût; reils à flash.
lières, organisation rationnelle du de l'article mesure Comme possibilité d'ali­
lieu de travail. produit et du temps mentation en énergie des
du modèle. (compte projets suivants :
i) Calcul a posteriori des matières - Appareil clignotant ;
défini­
; premières et secondaires et des Mesures : tif, - Appareil à signaux
profits. Travail de compte (chemins de fer, auto­
1 ’objet (en en pour­ routes, aéroports en
'ASPECT'SOCIAL particulier centage ). miniature pour en­
des soudures) fants) ;
- Reconnaissance des rôles à jouer et de Aspect géné­ Physique : - Appareil de contrôle,
leur fonction dans les relations ral notions par exemple des tem­
sociales. Contrôle du fondamen­ pératures ;
- Reconnaissance des rôles temps et du tales d'é­ - Sécurité des portes et
a)’ attribués à l'élève pendant le tra­ coût. lectricité des fenêtres ;
vail et d ’après un modèle donné; (effets de - Eléments produidant
b) attribues par le client à l'élève; 1 ’électri­ des effets d'éclairage
c) attribués par l'élève au fournis­ cité, ten­ (lustres, guirlandes
seur de matériaux. sion, cou­ lumineuses, etc.).
- Connaissance du lieu, de la position, rant , ré­ Interphone
du statut, du rang et du rôle comme sistance , Liaison entre 2 lieux,
éléments fondamentaux de la struc­ circuit . par exemple le séjour et
ture sociale, simple, la cuisine, la porte du
- Reconnaissance et respect des limites courant jardin et la porte
du rôle, notamment par l'exemple d ’une continu et d'habitation.
application des règles générales à des alternatif Barrière lumineuse
situations particulières de travail. Allemand: Branchement et débranche-
- Attitude rationnellement motivée Correspon­ ment d'un circuit, p. ex
dans les conflits de rôle. dance ; lampes, a p p >reils radio,
- Reconnaissance des causes de conflits Publicité etc. au passage d'une
et des possibilités de canalisation et propa­ barrière avec sonnerie
et de solution. gande ; d'alarme pour la sécuri­
- Aptitude à prendre du recul pour juger té des locaux.
Catalo­
d ’un oeil critique la façon dont le gues et Télécommande de bran­
rôle est tenu (sanctions sous forme prospec­ chement
de réactions des partenaires commer­ tus . Télécommande manuelle
ciaux) . de circuit, p. ex.
lampes, appareils radio,
en des lieux de nombre
quelconque
Critères des projets Drganisation de Objectifs de l'apprentissage
d 'économie ménagère 1'enseignement
Connaissances
Temps total
Répartition Aptitudes
Locaux spé­
cialisés
Moyens spé­
ciaux

L'établissement de 144 heures Planification ménagère


plans modèles doit 72 heures 1. Définition des types de ménages (type 1 : ménage une personne ;
faire comprendre aux (classe à type 2 : ménage à 2 personnes ; type 4 : ménage s 4 personnes) d'après
élèves les rapports effectif le revenu, l'âge et le sexe, pris comme base de toutes les autres
qui existent entre complet) planifications.
les données techni­ 72 heures
ques, économiques et (classe à 2. Familiarisation avec les frais fixes et les dépenses varibales des
sociales. L'établis­ effectif divers types de ménage (budget du ménage).
sement d'un plan diminué de 3. Les élèves acquièrent des connaissances sur les diverses possibilités
d'économie ménagère moitié) d'achat d'un logement (droits, titres de propriété, prêts à la
porte sur les recet­ 3. Salle de location, etc.)
tes et les dépenses, classe
sur- l'activité rému­ Locaux 4. Les élèves assimilent les critères de choix d'un logement pour les
nératrice et sur- la destinés types 1, 2 et 4 :
tenue du ménage. à la tech­ Situation (communications, distance du lieu de travail, école, poupon­
nières, centres d'achats, centres de contacts, aires de stationnement,
En 9©» l'accent est nique ména­
gère, à la espaces verts).
mis sur l'organisa­ Plan (nombre, dimensions et disposition des pièces, chauffage,
tion et la planifi­ couture et
même à ensoleillement, aération).
cation à long terme Installations hors du logement (buanderie commune, terrains de jeux
de l'activité rému­ 1'aménage­
ment d'un pour enfants, débarras, pièces de détente et de vie communautaire).
nératrice et du mé­ Loyer et charges, taxes d'habitation.
nage, compte tenu logement
du financement et modèle 5. Les élèves apprennent à connaître les institutions qui fournissent des
de la dépense de Lettres renseignements, des conseils et une protection (par exemple "Neue
temps. L'enseigne­ d 'employeurs ifauswirtschaf t ", organisations de locataires).
ment doit donc : Numéro
Année 6. Calcul des frais nécessaires à l'acquisition des appareils ménagers
a) faire comprendre (emploi, durée de vie, coût d'achat et d'entretien).
les rapports entre Estimation de la durée d'utilisation des biens consommables.
la profession et
le ménage, le tra­ 7. , Dépôt et conservation des factures, quittances, bons de garantie,
vail et la consom­ contrats, modes d'emploi, formulaires ; calendrier des échéances.
mation (mise au 8. Calcul des revenus que rapportent diverses activités lucratives
point do critères en dehors du ménage.
applicables à Appréciation sur l'activité des maîtresses de maison ; établissement
1 'économie ména­ de plans de financement à court et à long terme.
gère ) ; Plan d'utilisation des revenus, répartition des frais ; recherche des
b) Luire apparaître sources de financement et des possibilités d'épargne, calculs compara­
lo ménage et la tifs sur les types de crédit et de placement.
famille comme un
domaine suscepti­ 9* Assimilation des principales dispositions légales touchant lescontrats
ble d'être orga­ de prêt et d'épargne ; contrats d'assurance (aux tiers, contre les acci­
nisé par des dents, etc.)j bail ; droit familial (fiançailles, mariage, régime de la
décisions ration­ communauté réduite aux acquêts, droits des mineurs, etc.).
nelles (aptitude 10. Conduite rationnelle du consommateur :
à mener le ménage - appréciation des besoins personnels d'après leur urgence (l'importance
et à organiser la des symboles du niveau social) ;
vie.ration- elle- - appréciation critique des besoins créés par la publicité
n) mettre en lumière (publicité suggestive et informative) ;
la position et la - utilisation de l'éventail des décisions possibles face aux offres
(.'onction du ménage du marché.
(les célibataires,
les familles sans 11. Le rôle des organisations de consommateurs dans le choix d'un compor­
enfants ou avec tement rationnel :
enfants) dans les - pour créer une solidarité des acheteurs;
rapports sociaux - pour agir sur l'offre et sur la législation.
(aptitude à la 12. Compréhension du rôle à jouer dans la vie professionnelle et privée
réflexion sur en vue d'une harmonisation nécessaire : activité professionnelle,
les conditions situation familiale, prévisions familiales, engagement politique,
sociales et socio- participation à la vie culturelle.
politiques) .
13 . Règlement des conflits d'intérêts :
- prise de conscience et respect du besoin d'émancipation de tous les
membres de la famille et répartition correspondante des tâches.
Apports d'autres Contributions Exemples de projets
disciplines à l'orienta­
a) projets de produc­
tion profes­
sionnelle tion (biens et
services)
b) projets analytiques
(enquêtes, stages,
études de cas)
II. 0on.Au.ite du ménage (expériences de calcul des dépenses Sociologie : Encore tenues T ) établissement oe
d'argent et de temps) ~ 9.21 Fonction de à l'écart plans ménagers pour
la famille les types 1, 2 et 4.
1. Calcul a priori et a posteriori et calcul compa­ Achat et financement
ratif des frais de ménage selon les types (types 1, autrefois
et aujourd' d'un logement
2, 4) tenant compte des critères de temps et de Conduite du ménage
coût. hui
9.22 Position de a) b) Aménagement d'un
2. Etude du marché des biens et des services. la femme logement
3. Les élèves acquièrent des connaissances et des dans la
société b) Etablissement d'un
aptitudes sur la cuisine conque comme un lieu plan de soins,
de travail, c'est-à-dire : indus­
trielle d'habillement et
sur les centres de travail et leur équipement d'alimentation du
(centre de préparation, de cuisson, de rinçage); 3.23 L'assistan­
ce sociale nourrison et du
sur la disposition des centres de travail ; petit enfant, notions
sur les mesures (DIN 18022, mesures des élé­ de l'Etat,
des commu­ d 'éducation.
ments de cuisine) ;
sur les formes et les types de cuisines ; nes et des
sur le choix et l'emplacement du mobilier associa­
selon des critères rationnels. tions de
4. Etudes sur la dépense de temps, synchronisation bienfai­
des phases de travail, organisation du déroule­ sance
ment du travail et comparaison de diverses 2.24 La légis­
formes d'organisation. lation de
5. Calcul des recettes et des dépenses. Conduite la famille
et gestion d'une caisse et d'un livre de 8.00 L 'homme
ménage. comme con­
G. Sécurité dans le ménage. sommateur
dans la vie
III. Aménagement d'un logement économique
Les élèves font un plan d'aménagement d'un logement Biologie ;
des types 1, 2 et h en tenant compte des besoins (éducation se­
d 'habitation. xuelle)
Ameublement des pièces (équipement de base et possi­
bilités d'expansion, compte tenu des surfaces
d'occupation et de dégagement, par exemple d'après
DIN 18011) ;
Matériaux, forme et fonctions des meubles ;
Décoration (papiers peints, rideaux, tapis) ;
Problèmes d'éclairage et de coloration ;
Linge de maison, vaisselle, couverts, verrerie.

IV. Etablissement d'un plan de soins, d'habillement et


d'alimentation du nourrison et du petit enfant,
notion d'c-ducation
1. La femme enceinte :
- recherche des règles de vie à respecter pen­
dant la grossesse ;
- recueil d'informations sur la protection de la
mère en matière d'emplois et d'assurances ;
- connaissance des institutions qui donnent des
conseils et aes soins aux femmes enceintes ;
?. 'Entretien et éducation du nourrison et du
petit enfant :
- constitution d'une layette ;
- soins au nourrison ;
- établissement d'un plan d'alimentation pour
la première année ;
- les critères de choix de jouets utiles, sans
danger et appropriés à l'age de l'enfant ;
- les symptômes de maladie chez le nourrisson
et le petit enfant et la conduite à tenir
pour les parents ;
- les dangers qui menacent le nourrisson et le
petit enfant et les premiers soins à donner en
cas d'accident ;
- les vaccinations obligatoires et facultatives
(leurs effets et les réactions), les maladies
dont la déclaration est obligatoire.
3. Consultation des ouvrages d'éducation et de
soins au nourrisson et au petit enfant,
h. Les professions liées à l'assistance et à
l'éducation des enfants et leurs tâches.
Sources

1, EEELITZ Anne Modelle einer Didaktik der Arbeitslehre


(Modèles d'éducation technologique). Contributions aux
questions politiques, pédagogiques et sociales.
Suite 28. Cologne 1 96 9.

2« BOLTE Heinz : Das Betriebspraktikum, ein Verfahren der


Ârbeitslehre (Le stage d'entreprise, méthode d ’éducation
technologique). Exemple d'un stage fait par des élèves
dans des organes et instituts de la ville de Brème.
Verlag für Wissenschaft, Wirtschaft und Technik,
Bad Harburg, 1970.

3„ BLANKERTZ Herwig : Arbeitslehre in der Hauptschule,-neue


pädagogische Bemühungen (L'éducation technologique dans
la "Hauptschule", nouveaux efforts de pédagogie), Vol. 29*
Neue Deutsche Schule Verlagsgesellschaft, Je édition,
Essen 1969

4. BLANKERTZ Herwig : Theorien und Modelle der \Didaktik


(Théories et modèles d'enseignement). Juventa Verlag,
Munich 1 9 6 9.

5* Der Senator für Schulwesen ; Beirat für Arbeitslehre


(Les principes de l ’éducation technologique de la 7e à la
9e). Projet - printemps 1970. Polycopié du Centre pédagogique
de Berlin 1962*

60 Die Berliner Schulfunkstunde. (Emission scolaire de Berlin)?


La radiò scolaire au S.F.B., n° 36 (de janvier à mars 1970).

7. Empfehlungen zum Aufbau der Haüptschule (Recommandations


pour la mise en place de la "Kauptschule , suite 7 /8 des
recommandations et des expertises du "Deutscher Ausschuss
für das Erziehungs- und Bildungswes.en" . Ernst, Klett Verlag,
.Stuttgart 1964, pages 5 - 4 9 .

8. Empfehlungen zur Hauptschule (Recommandations pour la


"Hauptschule"). Décision de la KMK du.3.7.196.9« Au Ministère
Fédéral de l'Intérieur. : Gemeinsames Ministerialblatt,
20e année (1969) n° 2 6, pagës 402^404»

9« GROTH Werner, etc. Arbeitslehre (Education technologique).


Informations pédagogiques pour une nouvelle discipline.
Beltz-Verlag 1970•

10, Grundsätze, Richtlinien, Lehrpläne für die Hauptschule in


Nordrhein-Westfalen (Principes,.directives, programmes pour
la "Hauptschuld" de Rhénanie du Nord-Wèstphalie)„ L 1école
en Rhénanie du Nord-Westphalie. Série de publications du
Ministère de l'Education, H. 30'(Recueil de feuilles
volantes) Ratingen 1968, pages B lO/l B IO/17O,
11. JAHN K., CASPERS A., NOWOZIMSKI A. : Hinführung zur Arbeits­
welt (Introduction au monde du travail). Projets de modèles.
Diesterweg-Verlag, Francfort s/le Main, 2e edition, 1970.

12. KAISER Franz-Josef : Arbeitslehre-Materialien zu einer


didaktischen Theorie der vorberuflichen Erziehung (Matériaux
d'éducation technologique pour une théorie pédagogique de
l ’éducation préprofessionnelle). Verlag Julius Klinkbardt,
Bad Heilbrunn/Obb. I9 6 9.

IJ. KLAFKI Wolfgang : Die neue Hauptschul-Konzeption in


Nordrhein-Westfalen. (La nouvelle conception de la ’’Haupt­
schule’' en Rhénanie du Nord-Westphalie), D i e .Deutsche. Schule
60e année (1 9 6 8), page 12, pages 817-834.

14. KLAFKI W., KIEL G., SCHWERDTFEGER J. : Die Arbeitswelt im


Unterricht der Volksschule und des Gymnasiums. (Le monde du
travail dans l ’enseignement de l ’école primaire et du
gymnase). Erziehungswissenschaftliche Studien, Vol. 27*
2e édition, Verlag Quellë, & Meyer, Heidelberg 1967,

15. KLAFKI W., SCHULZ W., KAUFMANN F. : Arbeitslehre in der


Gesamtschule. (L’éducation technologique dans les établis­
sements d ’enseignement général). Beltz-Verlag, Weinheim 1968

16 . KLEDZIK Ulrich J, : Entwurf einer Hauptschule (Projet de


’’Hauptschule”). Auswahl Reihe B, Vol, 6/7 Hanovre I9 6 7.

1 7. KLEDZIK Ulrich J. : Unterrichtsplanung, (Planification de


l ’enseignement). Exemple : la "Hauptschule” . Auswahl
Reihe B, Vol, 22, Hermann Schroedel Verlag, Hanovre 1969*

1 8. POESCHKE Gerd. WERNER Peter : Arbeitslehre. (L’éducation


technologique). Cahiers venant en complément d ’émissions
scolaires radiodiffusées. Verlag Velhagen & Klasing,
Berlin 1970,

1 9. POESÇHKE Gerd, VOELMY Willi : Die Betriebserkundung.


(La visite d ’entreprise). Modèles pour la prise de connais­
sance du monde du travail par l'école. Parus jusqu’ici :
modèles I à VI, Bad Harzburg I968/ 1969.

20. PREISSLER Gottfried : Raumordnung und Bildungsplanung.


(L’aménagement du territoire et la planification de l ’ensei­
gnement), Vol. 6 des rapports de recherche de la Max Traeger
Stiftung, Francfort s/le Main I9 6 8.

21. SCHÖNEBERG H., ZIMMERMANN W. : Praxis der Arbeitslehre.


(Pratique de l ’éducation technologique). A. Henn Verlag,
Wuppertal I9 6 8.

22. STRATMANN Karl-Wilhelm : Hauptschule und Arbeitslehre.


(La ’’Hauptschule" et l ’éducation technologique).
A. Henn Verlag, Ratingen 1 96 8.
23» VOSLMY Willi : Arbeitslehre „ Unterricht in den Hauptschu3.en
der Bundesrepublik Deutschland* (L’éducation technologique
dans les "Hauptschulen” de la République.Fédérale
d'Allemagne), H, 1-13« Beltz-Verlag, Weinheim 1970.

24. VOELMY Wo, POESCHKE G. : Schule - Arbeitswelt„ (L'école


et le monde du travail). Service d'information sur
l'éducation technologique. Verlag für Wissenschaft,
Wirtschaft und Technik, 3ad Harzburg (trimestriel).
Strasbourg* le 26 août 1971 DECS/EGT (71) 92
Or. fr

COMITE DE L'ENSEIGNEMENT GENERAL ET TECHNIQUE

'L’ENSEIGNEMENT DE LA TECHNOLOGIE EN FRANCE


par
A. 'PAYAN'

23.058
04.2
L 'ENSEIGNEMENT DE LA TECHNOLOGIE EN FRANCE.

I. Le système, scolaire français- et ses structures

I.I.- Il se développe actuellement sur un cycle de 5 ans et


commence à 6 ans, âgé de la scolarité obligatoire - l'1enseignement
primaire- est précédé' par un cycle facultatif de 4 ans- donné dans
les écoles maternelles - ; la fin'de: ce1 cycle se situe donc norma­
lement à 11 ans, quelquefois à 12 ans pour des élèves ayant- eu un
redoublement- de classe.

-Il reste-encore des-"séquelle?" du -système "Avant la Réforme"


constitué par des classes de fin d'études qui dans un cycle, de 2 ans
groupent encore des élèves de 12 à 14 ans.

1.2. Le 1er cycle secondaire ou enseignement moyen

■ A la diversité des structures,' caractéristique, de l'ensei- -


gnement moyen en France avant, la .réforme en cours fait place
aujourd'hui, une unité satisfaisant à la fois notre esprit cartésien
et notre souci d'égalité dans. les chances offertes et de démocrati­
sation. Elle est obtenue par la suppression des 1er cycles-des ..
lycées techniques, la fermeture lente mais progressive et inéluc­
table des sections des Collèges techniques recrutant dans les classes
de fin d'études, en voie de disparition elles aussi' ; la transfor­
mation des 1er cycles des lycées classiques et modernes et des
collèges d'enseignement général - -établissements à vocation d'ensei­
gnement court -.en Collèges d'Enseignement Secondaire dotés de
l'autonomie administrative, pédagogique;et financière.

La totalité des élèves sortant, entre 11 et 12- ans-, de la


classé terminale .du cycle primaire, c 'est-à-dire du ;cours moyen
2e ' année, sont donc réunis à l'intérieur du Collège d'Enseignement
Secondaire pour y parcourir

"■ - un cycle d'observation de 2 ans - 6e et 7e A -


queles dénominations françaises, assez. -illogiques
en -1'ocûurrencè, apellent 6e et 5e»-

Ce .cycle constitue un tronc commun d'enseignement si .l'on


veut.bien considérer que les 6e et 5e "de transition" constituent
des classes à pédagogie adaptée dans lesquelles sont rassemblés les
enfants présentant pour des raisons, diverses un léger retard scolaire
- retard mesuré selon les critères traditionnels de l'enseignement,
c'est-à-dire d-'après les- résultats obtenus dans- les--2 matières
fondamentales (français et mathématiques) et-les 2 matières essen­
tiellesd'éveil (histoire - géographie et sciences naturelles).

.. - un cycle d 'orientation, de 2 ans également.


C'est donc la 3e année de l'enseignement moyen (classe
de 4e ou 8e année de, scolarité),qu'apparaissent à la fois la
différenciation des élèves., et...,lax',tsöypplpgi;e;;/(yöir II ) ...„

Dans cette classe on distingue pour la 1ère fois :

- ies disciplines fondamentales-"- obligatoires - parmi ■ -


■lesquelles -on trouve" le .français, les' mathématiques-, -la
'■ 'lèré langue-vivante-"ët la technologie, -

- les disciplines d'éveil - obligatoires - avec l 'his-toire/


..la géographie,: les. sciences naturelles, les. enseignements
manuels et' artistiques et l-'-edUcätiöh i-physique / -r.'' ■:

- et les disciplines optionnelles-.avec le- latin, le -grec,


une 2-ème langue vivante et une étude renforcée de la
1ère langue vivante.

L'année suivante - classe de 3e ou de 9e année - est


analogue à la précédente ‘et termine ce -cycle d' orientation dont
les conclusions sont déterminantes -pour l'avenir de l'élève.

1.3 . ’..Les seconds' cycles :

Le 1er-cycle ouvre ;
- sur les seconds cycles■courts, à vocation professionnelle
: immédiate ; leur scolarité d e -2 ans accomplie dans les ;
nouveaux "òollèges d 'Enséignémëht technique" conduit à un * .
B.E.P. (Brevet ■d'Enseigrièmént:'Professionnel),. u

et sUr les seconds' cycles longs qui peuvent être/économiques,


'’
-techniques, littéraires ou scientifiquesleur'scolarité d.e
3 ■ans .conduit aux baccalauréats qui- tous permettent l-'accès à'
l'enseignement supérieur. Celui-ci à. nouveau offre-la voie
courte des Instituts et la voie longue des Facultés ; nous
noterons simplement que tout élève .ou tout -'étudiant d'ensei­
gnement court peut, à la fin de sa scolarité.rejoindre par
une "passerelle" la voie de l'enseignement long-.
11, L'enseignement-de la technologie

II.1. Historique et contexte

L ’enseignement de la technologie est né en France grâce à


la .clairvoyance, à la volonté et aux efforts de'M. le Directeur
Général CAPELLE. C'est en I963 que cette discipline était avec
prudence introduite dans un certain nombre, de.classes expéri­
mentales liées à des établissements techniques'et auxquelles des
professeurs de l ’enseignement technique étaient plus particu­
lièrement appelés à collaborer.

Il n ’y a pas de génération spontanée vet il faut un créateur


à toute chose mais une idée ne se développe que naissant dans un
milieu présentant quelques éléments de fertilités Dans le cas
présent, les citations seraient nombreuses montrant, en dehors des
spécialistes enseignants, les indquiétudes éparses -exprimées à la
fois par les pédagogues les plus' divers.

’’Les travaux manuels et les leçons .de choses (remplacées


par l'initiation technologique) peuvent aussi préparer
l'élève aux études techniques et scientifiques qui
occupent une place trop réduite dans nos écoles. Cet état
de choses, hérité d'un passé révolu, doit' être rectifié
sans tarder".

- document UNESCO -

"L'enseignement du'second degré devra lui-même comporter


des cours de technologie, et leur expression graphique afin
que' tout élève soit capable de s'intégrer au monde technique
que nous vivons et quel que soit le niveau auquel il
quittera l'école".

- document UNESCO - ‘ '

Cet enseignement de la technologie■s'éloignant du dogma­


tisme et de tout cours magistral passera par l'étude de l'objet
technique.

"L'objet technique, plus que l'objet scientifique, peut


jouer le rôle de médiateur entre la nature et l'homme car
si l^objet scientifique Se révèle comme analytique, abstrait
et même déréalisant, l'objet technique se manifeste comme
synthétique, 'concret et en prise directe' avec la nature.
Il organise en effet dés sciences différentes à partir
d'une finalité vécue 'qui lui donne une sorte d'unité
profonde. Il rassemble des intentions et des lois."
- document UNESCO
"Nos systèmes d'enseignement hérités d'une époque pas
trop éloignée où l'éducation était réservée à des
groupes plus ou moins restreints de citoyens dans une
société relativement stable, sont-ils bien .adaptés à
l'éducation des masses qui est un des impératifs de
notre temps et conviennent-ils à un monde en pleine
■' évolution intellectuelle et matérielle ? L'explosion
• des connaissances scientifiques et technologiques de
même que les profondes transformations économiques et
culturelles que-nous voyons s'accomplir dans les
sociétés les plus traditionalistes comme les plus
modernes permettent-elles de conserver tels quels les
structures, les programmes et les méthodes du passé."

- René MAHEU, Directeur Général, UNESCO - ■ ■ ■


- Conférence de RABAT - ,

"... or, l'appui sur"le réel et le concret pourrait


faciliter de façon considérable, aux enfants des
milieux modestes, les premières étapes d'une formation
secondaire."

- Rapport sur la Jeunesse - France - '


et encore dans le même rapport :

"S'il existe toujours un lien statistique entre la


réussite scolaire et 1 '„origine sociale, c'est en grande
partie à cause du système d'enseignement conçu et mis
au point pour des formes particulières d'esprit et
assimilables seulement dans la mesure où existe un
bagage de départ suffisant ... On confond trop souvent
"aptitudes" et bagage culturel initial."

La détection des aptitudes met en cause les moyens de


communication eux-mêmes et l'insuffisance de leur•développement
est susceptible de cacher des possibilités réelles. Peut-on
rappeler, malgré sa brutalité et son caractère politique cette
conclusion de ce professeur italien, directeur de l'Ecole de
Barbiana sur la "vraie culture" :

"Les riches, coupés, de la masse, ne peuvent l'atteindre


et les pauvres ne peùvent l'atteindre faute de moyens de commu­
nication. "

D'autre part, si notre souci est la formation d'un


esprit scientifique, c'est-à-dire la recherche et la mise en
évidence de relations causales, il faut bien admettre que cette
recherche elle-même est, pourrait-on dire, un article de foi et
que la complexité du réel ne facilite pas son analyse. Est-ce
une explication ou une justification du divorce, trop souvent
observé, entre l'école et la vie. Nous ne laissons pénétrer les
objets vulgaires dans "l'enceinte sacrée" qu'après un traitement
particulier, l'objet scientifique lui-même étant le résultat
d ’une opération intellectuelle et d'une schématisation auxquelles
l'élève participe trop rarement„ Nous restons les artisans de la
transmission des connaissances et si nous entraînons les élèves
sur le chemin de la découverte, c'est essentiellement derrière
nous et en balayant le chemin devant eux.
La technologie a essayé d'apporter une solution à cet
ensemble de contradictions et de problèmes.

II.2. Définition de la technologie


Dans le contexte précédent* M. le Directeur Général CAPELLE
définissait la technologie en ces termes.

- Revue 1 'Education Nationale ?,L'option, moderne s 'enrichit".

11.21. La technologie est un langage ’

".... De même que les mathématiques* la technologie du


premier cycle* en ce qu'elle repose sur un mode d'expression* le
dessin coté* avec ses conventions* ses règles et ses combinaisons
logiques* est aussi un.langage : un langage permettant l'étude et
la connaissance des activités mécaniciennes* aujourd'hui consi­
dérables* de notre civilisation..."

11.22. La technologie est une discipline de construction

".... Le langage technologique* qui s'exprime par le dessin


coté* trouve son application dans des activités d'analyse et de
synthèse à partir d'objets - machines par exemple - conçus par
l'homme pour satisfaire ses besoins ... Les êtres mécaniques
offrent (sur les êtres biologiques) des avantages -évidents : ils
sont beaucoup plus simples ; on peut choisir parmi eux les éléments
d'une progression réalisant facilement le passage du simple au
complexe ... De plus* si l'analyse est relativement fa.eile dans
les deux cas - démontage d'un coté* dissection de l ’autre - ...
la synthèse par contre est beaucoup plus facile du côté des êtres
mécaniques..-."

11.2 3 . La technologie est une science

"Le raisonnement technologique coïncide avec le raisonnement


scientifique : on part de l'observation objective* système d'essais
successifs* on aboutit enfin à une vue générale du phénomène analysé*
parfois à une loi ... La technologie* par ses méthodes d'analyse et
de synthèse* est donc capable d'établir des liens entre la physique
et les mathématiques* et d'éveiller la curiosité et les aptitudes
des élèves vers l'immense domaine des sciences.expérimentales."

11.24. La technologie est un moyen de culture


Et* pour s'élever au-dessus de ces considérations pédago­
giques et donner toute sa place à la technologie parmi les autres
disciplines de nos programmes traditionnels.

"La technologie est un moyen de culture* au sens où


l'entendait Valéry* c'est-à-dire un moyen de se situer par rapport
au monde moderne dans les aspects techniques et humains qui carac­
térisent notre civilisation."
C.
- O -

II.2 5 . Moyen et 'but de la technologie.

:Pour répondre à la définition précédente, la technologie,


falcultative jusqu'à la rentrée 7 0 , obligatoire (voire paragraphe Xé2)
à partir d'octobre prochain, introduit donc comme objet d'étude
l'objet technique, ç'est-àdire celui qui,- résultat d une conception
humaine, a été conçu, mis au point et réalisé pour satisfaire à une .
finalité précise.

Pour des raisons pédagogiques, elle choisit cet objet :

tt suffisamment simple pour que sa finalité soit évidente,.

- connu- et vulgaire pour que les élèves aient,- sans notre inter­
vention, de larges'possibilités d'expression verbale.

Il est capital que la vérité qu'il contient soit apparente


et que la "découverte" ne soit que la prise de- conscience de l'ordre
nécessaire entre les différents éléments de l'ensemble.

Pour des raisons psychologiques, elle le choisit

- mécanique parce que l'enfant en général et l'élève de;4e en


particulier - I3 ans à 14 ans - aime le mouvement et étudie
volontiers les relations dans ce qui bouge. La motivation est
évidente et le professeur. n'est que le catalyseur et. l'ordon-
.nateur. d'une recherche vivante.
III. Brève analyse du -programme

... 'Los'deux, fonctions: élémentaires ; translation ;et rotation


'éïT constituent..1 ’"essentiel; Pour; être plus complet, satisfaire' \ .
à une. curiosité -dont. nous, avons' chaque jour, l ’exemple' et ‘pénétrer
la' complexité ;du réel> le.programme ajoute; aux 2 paragraphes
précédents, la transmission et là transformation des mouvements» :
Ces études s ’inscrivent dans le cadre d ’une cinématique élémen-'
taire dont; 1 'analysei avec. le raisonnement logique sur lequel
nous insistions tantôt, fait appel ; .

- à une, schématisation représentant une abstraètion qui


.dépouille l ’objet d.e ses qualités sensibles et; met .à nu;
la fonction élémentaire -et les relations; internes .
essentielles ; .. ' '.....

...- à des mesures et à l'observation, des résultats numériques


qui les traduisent, opérations qui, conduites avec rigueur,
sont la' base de toute manipulation" scientifique j • '' '
- à la représentation graphique comme' conclusion dés 'mesures
faites et de. leur, anal,yse ; .■

- à .l’expression mathématique susceptible de la traduire- J

- àu démontage et au remontage de- 1 'objet,qui distingué'.dans


l'ensemble ordonné les éléments, les sous-ensembles et'
leurs liaisons et met en jeu à la fois un ordre logique,
une intuition mécanicienne et une habileté manuelle j

- à la créativité de l ’enfant, à son esprit d ’invention,


s'exerçant sur des bases concrètes, avec des conséquences
immédiatement vérifiables - et je crois la possibilité
assez rare dans notre enseignement pour mériter qu'elle
soit soulignée - i
:
__ jaals—au:-:r',________ -
--- --------------------------------------

- à l'expression graphique.

Je n'insiste pas sur les qualités auxquelles elle fait


appel et sur les aptitudes qu'elle développe. Malgré les limites-
que l'horaire d'une part, les instructions d'autre part assignent
très sagement à son apprentissage, on peut affirmer que ce
langage, de plus en plus nécessaire à i'homme du 20e siècle
vivant dans une civilisation technique - "Qu’on s'en réjouisse ou
qu'on le déplore, rien ne caractérise plus sûrement et plus
exactement les temps modernes que l'irrésistible envahissement
par la technique de la Terre Humaine", Teilhard de Chardin a
dans ce cycle d'orientation, c'est-à-dire de détection d'apti­
tudes et d'éveil de vocation, un intérêt majeur.
Par:ces■choix, par son contenu, son contexte et sa
pédagogie, la’ technologie souhaite supprimer la barrière factice
et toute de préjugés entre deux humanismes - le classique et le
technique - et il n'est pas étranger à notre volonté de favoriser
par là un meilleur recrutement de l'enseignement technique satis­
faisant à une répartition plus rationnelle des compétences dont
la Nation a besoin.

III.1. ' Classe de 4e ; Je me bornerai au préambule et aux-4 têtes


de chapitre qui constituent ce programme de "technologie et méca­
nique-physique". La liste d'objets à étudier est donnée à titre
indicatif et le choix de’ ceux-ci, laissé à l'initiative des
professeurs, doit conduire à l'acquisition d ’une méthode d'analyse
permettant la mise en'évidence des fonctions techniques et de leur
organisation logique.’.

La méthode d'analyse introduit .l'expression graphique, les


mesures et par voie de conséquence, les problèmes de cotation.; On
se 'limitera à des cotations très simples,

" Le Choix libre des objets doit permettre l ’introduction


d e s ’fonctions techniques élémentaires :

- liaisons,
:• . -.guidages, '
, - mouvement et transmission de .mouvements.

Il doit permettre également l'introduction des notions


suivantes de mécanique-physique :

- mesure'des longueurs et arcs (angles),


- notions de force, poids et masse,
■ frottement entre solides. •

Il est évident qu'un objet technique, si simple :soit-il,


ne peut être le siège d'un seul phénomène et' les distinctions qui
suivent’s 'appuient sur le caractère dominant.

I. Etude d'un objet technique choisi dans une.famille


d'objets utilisant des mouvements de translation.

II. Etude d'un autre objet d'une deuxième famille dont la


construction met en évidence le'souci d e ’précision afin
d'introduire :

- l'étude systématique du guidage en translation,


- la notion de mesure de longueur,
- l'initiation à la cotation fonctionnelle.
III. Etude d'un objet technique d ' u n e 3e famille comportant
.~ des éléments dont la:déformation mesurable eèt systé­
matiquement- recherchée pour 'faciliter la prise de
conscience d ’un concept abstrait : là force.
IV'. Etude technologique d'un instrument de mesure
la balance. - • - -• -

Pour les lecteurs de cet opuscule qui ont eu connaissance


du rapport sur le stage "L’enseignement de. là technologie dans le
premier' cycle de l ’enseignement secondaire français" tenu au:Centre
International.'d !Etudes Pédagogiques de SEVRES - Prance - dü 11
au 17 octobre' 1968* 11 importe de marquer les différences et d ’en:
donner une justification. '
Les conceptions antérieures limitaient pratiquement l ’étude
à l ’aspect cinématique que les objets techniques mettaient en
évidence. On -s’imposait- ainsi--de- façon très arbitraire" une muti­
lation en désaccord avec' la réalité - un mouvement ne peut avoir
d ’autre cause qu’une force - -et avec la nature pluridisciplinaire',
de la technologie. Malgré les choix que toute étude impose pour ne
pas être vulgarisation ou simple satisfaction de curiosité, nous
avons souhaité réintroduire dès la classe de 4'e les aspeetsqphysiques
des phénomènes étudiés et nous avons explicité tout particulièrement
les problèmes de mesure, les notions de force, de poids et de masse.
Ces notions, inséparables des objets concrets dont .elles sont une
émanation prennent ainsi dans notre programme la place importante
à laquelle elles ont droit,

III,2. Classe de 3e ï Le programme de 4e n ’a pu aborder l ’impor­


tant chapitre des rotations, des transmissions et des transfor­
mations de mouvement. Celui-ci constituera donc - la rédaction
définitive de ce programme est en cours et soumise à.un comité
d ’experts - le 1er volet du programme de Je, mais limitera les
transmissions à l ’étude des roues dentées et les transformations
aux systèmes vis écrou et pignon crémaillère, qui introduisent
.2_appàreils de'"mesure différents par leur principe l'un, le
micromètre, 'généralement utiTisé— en— élongation-;--1-'autre-,— le -c.omp.a-__
rateur à cadran, généralement utilisé en déviation. On voit le
souci des auteurs de revenir une fois encore sur un domaine commun
à la technologie et à la physique^ -celui de la mesure, de ses
limites et de sa qualité. -'

Le'2e Volet reprendra en le simplifiant un chapitre


"électricité" limité à l'étude des circuits simples et de leur
représentation normalisée ; il aura le souci- d'introduire les
grandeurs essentielles des courants électriques - tension et
intensité - et de’ préciser aussi bien les règles de sécurité
concernant l'usager que les moyens de protection des installations.
Avec l'étude technologique et expérimentale d'un appareil élec­
troménager, il demandera aux élèves la lecture et 1 interprétation
des indications portées par les constructeurs sur les appareils
usuels - puissance, tension ... -, insistera sur la notion d ’énergie
électrique et la lecture d ’un compteur.
III.5. Modalités d exécution de ces programmes

L 1extension de la technologie à l'ensemble des sections


n ’a pu être obtenue que par une réduction de l ’horaire qui lui
est consacré. Il est fixé uniformément à 2 heures hebdomadaires'
seulement mais en revanche :

- la technologie est affirmée comme discipline fondamentale,,


obligatoire et interdisciplinaire. Elle .est confiée à ,un
professeur unique qui devra dégager de l'étude de. l'objet
concret les aspects cinématiques et physiques et les
traduire à la fois par un tableau logique.,, un schéma '
technologique, un graphe exprimant des résultats de mesures,
une relation mathématique et un dessin industriel .satis­
faisant aux normes les plus élémentaires de la cotation
fonctionnelle 3
- le nombre d'élèves est réduit à celui d ’une classe de .
•'travaux pratiques 3 il sera donc généralement 'inférieur'
à 20 et en moyenne de l'ordre de 1 .6 , y

- toute distinction est supprimée entre filles' et garçons'


et dans la classe généralement mixte régnera l ’émulation
la plus stimulante. ' '

Ce sont là innovations très importantes et affirmation


d.’une-action pédagogique qui compensent efficacement une/réduction
quantitative. ■•

On notera d ’autre.-part dans le programme de 4e le libellé


intentionnel : Etude d ’un objet appartenant à une famille ...
~~ /

L.’.artiele un marque à la fois un souhait quantitatif 'de


limitation mais surtout la volonté des auteurs de laisser entière
liberté pédagogique des professeurs qui choisiront dans une liste
indicative et non limitative l'objet-de la famille dont ils
réalisent 1 'étude complète. De façon évidente, si. celle-ci .doit se
limiter ’
à un. objet, il sera facile de faire établir des 'analogies.,
des comparaisons et de dégager de celles-ci la caractéristique dé/
la famille étudiée. •
I'V-; Locaux et- matériel

IV. 1.. Locaux


Je pense qu.'il faut à-nouveau répéter que, malgré la
présence, de l'objet technique, de sa manipulation, de son
démontage et de son.remontage, là technologieën'est pas, dans
l ’enseignement français, ;.une discipline d'atelier et que ce
postulat commande la structure des salles de travail.. D'autre
part, celles-ci doivent satisfaire, aux besoins.d'un établis­
sement dont l'unité7 - le monomère, p.ourrait-on dire dans un
langage de chimiste - a un effectif compris entre, .600, et
700 élèves. Celui-ci correspond en moyenne ä 4 ou 5 classes de
4e et autant de classes de 3e dont l'effectif est de l'ordre de
30 à 32 élèves. Ces classes, dédoublées pour' le cours de techno­
logie (voir III.3 .) donnent donc 8 à 10 groupes de 4e demandant
de 16 à 20 heures de. technologie et un nombre égal.de., groupes
de 3© ayant les mêmes besoins. Ceux-ci seront satisfaits par
2 professeurs à temps" plein qui demandent 2 salles de technologie
Il est commode, pour des facilités d'emplois du temps, de pouvoir
utiliser l'une ou l'autre de .ces salles et nous nous orientons
vers une conception polyvalente de la salle.de technologie qui
doit se prêter, quelle que soit la partie du' programme traité
à toutes les phases pédagogiques de la, leçon. Les 2 salles de
technologie; - rectangles de 7 x 10,5 m - sont, situées de pa.rt ,
et' d'autre d'une salle de matériel'de J x J elles sont
équipées avec 10 tables à 2 élèves de 2,40 x 0,60 environ,
placées en épis contre les. paillasses solidaires des .2 grands
côtés de la.classe rectangulaire ; la paillasse porte elle-même
les distributions nécessaires de gaz; -, d'électricité et d'eau,
distributions commandées à volonté par le professeur seul. La
grande table du professeur, totalement équipée, permet à celui-ci
en faisant face à. tous ses élèves, de présenter le cas échéant
des expériences impossibles à confier aux élèves ou des maquettes
de démonstration. Il dispose bien entendu d'un très grand tableau
noir ou autre devant lequel peut descendre un écran pour la
projection soit de films d'enseignement, soit de diapositives,
soit de transparents. Ses auxiliaires audio-visuels sont, donc
les appareils de projection ou de rétroprojection.

IV.2. Matériel

Le matériel mis à la disposition du professeur et des


élèves est multiple. Il se compose c

'- d'objets techniques. Parmi ceux-ci on trouve la targett


le verrou, le loquetau, la serrure, la poinçonneuse,
le mors à faces parallèles, le dénoyauteur, l'arrêt de
porte, la pompe à bicyclette, etc, . pour les études
de translation des titres I, II et III (voir III.1.).
Les études-de rotation font-intervenir la ou plutôt les
poulies et les roues diverses* les -roues dentées, soit
isolées.. soit assemblées- -dans 'Un ’ensemble plus .complexe
tel que "réducteur de vitesse" ou 11boîte à'vitesses",
-• etc. i' - , ■ '

La classe de Je demandé tout le matériel technique


nécessaire a "la réalisation des circuits simples, la lattipe de'
poche,.l a ;”dynamo” de la bicyclette, un appareil électro-ménager.
La liste, nous 1 1avons dit-, n-est pas limitative et en dehors
des objets techniques fournis ■à;1' établissement à .titre ihàiç.atif
par un service ministériel, un., crédit alloué à l'établissement
permet-à chaque professeur.h e 'compléter-sa collection en fonction
de sa pédagogie personnelle. ■'

- d ’appareils de mesure jouant parfois le rôle d ’'Objets


techniques. Tels sont les■règles, les pieds à-;.coulisse,
les dynamomètres et les balances, les micromètres et
-les -comparateurs. On peut ajouter-les cales étalons,/
les calibres à limites/ lès rapporteurs d'angles, etc**.

■’■ 1:On -ne saurait -oublier les appareils 'de mesure indispèrî-
sableà eh élèctricité ■■ampèremètres, .voltmètres, compteurs' 7
d ’énergie, oscilloscopes. -, . '
-7 -, - .1

■ - Notons que 'pour éviter toute manipulation dangereuse;','''le


"courant" est distribué aux tables d'élèves par appareils indivi­
duels fournissant à volonté, en continu ou en alternatify avec
une puissance maximale de 120 watts, les tensions de 2 4 , 12
et 6 volts.

- d'appareils didactiques ou de démonstration, comprenant


essentiellement les maquettes permettant la compré­
hension d'un objet technique complexe ou mettant en
évidence une de ses caractéristiques 3 nombre de ceux-ci
sont construits par le professeur lui-même ;

- du matériel indispensable au développement du chapitre


de chimie j il comprend la verrerie classique de travaux
pratiques et les produits chimiques élémentaires mais
aussi des objets techniques tels que brûleurs Bunsen,
chalumeau, etc..., cylindre de moteur à explosion, etc...
et des thermomètres permettant des repérages de
températures - échelle Celsins ;

- des outils de démontage et de montage simples, mis à la


disposition des eleves et constituant leur outillage-
individuel ' 3 .

.V - enfin le professeur dispose pour lui-même d'un outillage


serieux et de petites machines outils permettant la
réalisation des maquettes dont il a été question plus haut
V• Activités liées à Xa technologie

■ L'importance, que nous considérons-comme majeure, de la


technologie comme discipline d'orientation (voir VII) met la
technologie en contact avec de nombreùses disciplines faisant
intervenir l'expression verbale, les qualités d observation, le
sens de la visualisation spatiale et de l ’abstrait, l'habileté
manuelle, J'ai nommé le francais, les sciences naturelles, les
mathématiques et le "dessin d art, .Mais il èst une discipline
très directement liée à la technologie, ce sont les travaux
manuels figurant à l'horaire pour une.heure hebdomadaire avec
des équipes d' élèves âyant la même composition ,-que pour la
technologie. ‘

Permettant de fermer la boucle et apportant la vérifi­


cation immédiate de la qualité des.phases précédentes .du circuit
nous souhaitions compléter l'observation de l'objet technique
(ou d'un de ses éléments)' et son dessin par la phase réalisation
L'horaire de 2 heures qui. nous était imparti ne nous permettait
pas cette 5 e partie, mais la collaboration du professeur de
technologie et du professeur de travaux manuels donnera à ce
travail sa pleine signification. Nous donnons à cette collabo­
ration toute l'importance qu'elle mérite et pensons que l'heure
hebdomadaire accordée au professeur de travaux manuels lui
permettra de compléter efficacement la formation technologique
de nos jeunes élèves.
V. Formation et perfectionnement des professeurs de
technologie

VI.1. Définition du problème


L'enseignement obligatoire de la technologie va intéresser
dans l'ensemble des classes de 4e de nos établissements d'ensei­
gnement moyen environ 460.000 enfants'; on peut considérer que les
professeurs actuellement en exercice et formés d ’une façon satis­
faisante sont en nombre suffisant pour une population de I6 O.OOO
élèves - l'enseignement de la technologie est jusqu'ici facultatif -
et l'obligation s'étendra au fur et à mesure de la mise en place
des possibilités humaines et matérielles ; il faut donc former
des professeurs pour 3 OO.OOO élèves de. 4e qui répartis en groupe
de 20 - c'est un maximum- donneront I5 .OOO groupes demandant
3 O.OOO heures d'enseignement. Pour simplifier les calculs* nous
supposerons identiques les besoins pour les classes de ye ; il
faut donc assurer, dans un laps de temps à définir 6 0 .0 0 0 heures
d'enseignement.

Notre structure scolaire fait intervenir à la fois des


professeurs "type lycée" titulaires du "certificat d'aptitude à
l'enseignement secondaire" et des professeurs "type C.E.G."
enseignant dans les classes de collège d'enseignement général -
intégrées le cas échéant aux collèges d'enseignement secondaire
(voir 1.2. ). Ces derniers assureront sensiblement le tiers de la
tâche totale soit 2 0 .0 0 0 heures et leur bivalence implique la
formation ou le recyclage de 2.000 professeurs environ. Les
premiers gardent la charge de 46.000 heures exigeant également
un minimum de 2.000 professeurs nouveaux. Tél est le problème
posé et on ne peut évidemment concevoir de solution immédiate.

V I .2. Des professeurs de C.E.G.


Depuis plusieurs années* l'enseignement donné dans les
centres académiques de formation de ces professeurs comporte une
préparation sérieuse* à la fois théorique et pratique* à l'ensei­
gnement de la technologie mais la cadence de sortie des nouveaux
professeurs - 300 par an environ -' implique le recyclage des
anciens initialement formés au seul enseignement expérimental
de physique et chimie. Ces recyclages* soutenus par l'Inspection
générale* ont lieu à l'initiative des Inspecteurs d'académie ou
des Inspecteurs départementaux de l'Education Nationale grâce à
la participation de professeurs d'enseignement'technique et de
quelques professeurs de sciences physiques. Bénéficiant* si l'on
peut dire* du régime du volontariat* ils sont particulièrement
efficaces mais demandent à etre développés en tenant compte de
l'expérience fournie par les réalisations existantes. Ils
comportent des cours de dessin et de technologie totalisant
une centaine d'heures et des discussions pédagogiques.
VI.3. Des ■'■professeurs 'de 'lycée ; .-..r••...v ".
Depuis la rentrée de'1968"- Circulaire ministérielle du
11 juin 1968 - tous les nouveaux professeurs de physique reçoivent
pendant l ’année de formation professionnelle, .c’est-à-dire entre
les épreuves théoriques et les épreuves pratiqués 'dé 1 our examen'
d ’àptitude, Un enseignement de:, technologie. Celui-ci1;cornportant
environ 80 heures de- cours est-'insuffisant sur le plan théorique
et quasi Inexistant sur le plan pédagogique. D'autre part, il ;
ne-prépare pas le futur professeur à son role d ’orienteur sur
lequel nous reviendrons au 'paragraphe Vil.-Nous envisageons un
minimum de I50 heures, très probablement, réparti sur 2 ans,.et
sanctionné par une double épreuve théorique et pratique .incluse
dans i;’examen d'aptitude, à l ’enseignement des .scienoes physiques
qui, après modification deviendrait ”Certificat d'aptitude
professionnelle à 1 ’enseignement de la-technologie et des '.
sciences physiques". -, .

VI.1. Durée de la période transitoire

" Nous pensons que ce serait- fausser la réalité que.de ne


point.étaler formation et recylage. et nous étudions pour cet ■■
ensemble un- -plan quadriennal -couvrant, la période 1970-197^ et
nous .souhaitons vivement que ce délai soit.respecté.
VII. Evaluation des résultats et recherches pédagogiques

VII.1, Résultats. Je distinguerai les résultats sur les professeurs


et sur les élèves. '
VII. 11. Au cours de mes nombreuses tournées., je me su
entretenu souvent ave<~ les professeursTrès généralement, ceux-ci
sont de plus en plus intéressés par un enseignement qui, initia­
lement, ne leur était pas familier. Les physiciens d ’origine
découvrent la liaison entre la technologie et la physique, la
formation personnelle que cet enseignement leur apporte, l'intérêt
du schéma et du dessin et 1 'influence.sur leur enseignement de
■2 e cycle de la pédagogie vivante que l'observation de l'objet
technique, son analyse, son étude concrète imposent dans les
classes de technologies.

VI I .12. Les élèves -sont de niveaux très différents et il


est remarquable que tous marquent pour la séance de technologie
un enthousiasme qui leur.,fait'trouver courte la période de 2 heures.
Pour la 1ère fois peut être dans leùr vie d'élèves, ils pensent
apporter un atome de connaissance qui leur soit propre, retrouver
une solution dont ils vérifient la validité, ils peuvent manipuler
un objet connu et le redécouvrir,■appliquer une relation géométrique.
Cet ensemble d'activités ■■sth'un jeu passionnant et le problème
essentiel que le professeur doit résoudre est le dépassement du
jeu, de la curiosité facilementfsatisfaite pour obtenir l'effort
qui fixe le raisonnement et interprète l'observation. Dans cette
atmosphère d'activité, l'élève apparaît dans une certaine nudité
et ses qualités sent facilement perceptibles à l'observateur avisé.
La technologie constitue à elle seule la batterie de tests permet­
tant l'orientation de l'enfant - sur cette qualité essentielle,
nous nous arrêterons plus longuement au paragraphe suivant (VII.2) -
mais sans qu 'intervienne-une décision extérieures, l'élève d'une
classe de technologie subit une profonde modification de ses
■motivations,

- Exceptionnellement, nous avons eu quelques expériences


de technologie dans les sections classiques, c'est-à-dire avec
latin. Les résultats obtenus sont très satisfaisants et cet
enseignement réalise un éveil scientifique et technique dont
profitera l'orientation.

- L'élève des sections "modernes" prend un contact réel


avec le monde technique et spontanément sans aucune analyse de
ses possibilités, envisage une continuation détude au lycée
technique. Ce phénomène est très marqué et satisfait l'un des
buts poursuivis (paragraphe III préambule).

- Enfin, il n'y a-pas - et il ne peut y avoir - d'échec


total en technologie tant est ouvert l'éventail des possibilités
mais il y a souvent, pour l'élève qualifié médiocre, des réussites
insoupçonnées. Je n'insisterai pas sur l'intérêt psychologique de ce
suceès sur la suppression de certp.ines Inhibitions qui en résulte
et dont peuvent bénéficier, par phénomène de transfert, les disci­
plines voisines, mais il y a enfin une ouverture positive vers une
activité professionnelle. •
VII.2. Recherches pédagogiques

Je terminerai ce rapport par..la mention d ’une recherche


pédagogique conduite dans 1 ’Académie d'AIX sur mon initiative,
et sous ma direction. Elle est placée sous la double responsa­
bilité d'un psychologue chevronné chargé à la Faculté d'Aix
d'un cours sur la psychologie de l'adolescent at'd'un ensei­
gnement- à l'institut de biométrie humaine de Marseille et d'.un
directeur d'Ètud.es de sciences physiques et technologie chargé
de la formation et du recyclage des professeurs.de technologie.
L'équipe de professeurs et d ’orienteurs qui les'entoure se.,,
réunit autour d'eux périodiquement pour une mise au point et la
fixation de la direction à suivre. Dès aujourd'hui les résultats
obtenus sont encourageants et une extension de. cette recherche
est prévue dans les Académies de Bordeaux,, Paris ét Strasbourg.
Pour information, je donne en Annexe 1 la feuille de notes que
chaque professeur est invité à remplir dans le courant de l'année
pour chaque élève de sa classe - les diverses.rubriques sont un
peu plus largement définies dans 1'Annexe 2 , En fait, dans chaque
préparation de leçon le professeur explicite les phases permet­
tant de déceler au maximum les qualités numérotées, de 1 à 15 - ou
o© qui est plus probable pour une leçon, la moitié de celles-ci -
il porte, pendant la leçon, une attention plus précise à 4 ou 5
de ses élèves et après la leçon, remplit pour ceux-ci' la fiche
d'observation. Il est évident que chaque année et pour chacun
des élèves' de la classe, cette fiche aura été-utilisée'environ"
8 fois et que de ce fait' les 15 rubriques auront été envisagées
au- minimum 3 fois et le professeur constituera ainsi un dossier
d'orientation extrêmement complet.'

De multiples questions ne peuvent, actuellement, recevoir


de réponses objectives par exemple ? comportement .comparé des
•garçons et des filles, influence de la mixité, intérêt de l'utili
sation d'objets techniques simples ou plus complexes, influence
sur l'orientation future et le développement intellectuel,, etc...
nous espérons que les recherches en cours pourront donner une
réponse et parfaire l'orientation qui est la conclusion de
l'enseignement du 1er cycle.
B IL A N
'

CVJ
o\

ta g
'0
CM
EH
O 0 CS c
ZO T3 cd
g
co G »
o 0 SM
w Ui '0
Q Ui CM
0
P 0 CS c
O 0 - Ti cd
G
CM
SM
'0
CM
rV
0 CS r-»
m O Ti cd
co
cÿ 0
H 'Ö •
O • g
O 0 ss '0
o Ui CM
<c Ui SM
p cd cd 0 CS C
w —1
1 CM LPi Ti cö
p O
1 0 •
1
—1 o 3 SM
cc a '0
O 0 CM
w >h -p
I CO 0 CS C
><i PM p- T3 cd
co
(
—! w s
o G •
I s H 0 G
EH '©
s < '0 ft
> g
< PC © CS C
w ro n cd
co
pq
o g
— 0 "0
p ■CS a
w 0 cs C
ca 0 OJ Ti cd
o >
H -0 *
fo s—1 G
'0 '0
a
I
—s
0
0 SM
T3 ✓0 C3 C
rM Ti cd
1 •p —1
1
P cd 0 0 P
P > 0 -P 1 ! O /Cd 0
P SM SM 0 Ui 0 Ui P -H > 0
M Eh O CS 1 se O G bO G
H Ui Ui 0 '0
G G I—1
H 0 '0 0 cd P •H O p
O EH O 0 ü E •H S •H E 0 bÛ Ö
CM O 2 cd O 40
0
O P •H CS •cd G
P ' —' <fi — CM-0 0 Ui cd SM
Ui bû
'0 G G
I—1
1

O p sa
a

P P G O- 0
s w EH I—! 0 0 0 0. 0 Ui P E
ca p CO W HT) - Ui G *rH SM Ui ü -cd P
o p cm 'Cd a o -P 0 G O cd '0
w H 1 rH W 0 S Ui 0 Ui P O 0 0 es P
H w O TS -P 0 g w 0 a 0 tH •H T iP P
co i 1 S cs 0 ro o 0 Ti O U1 TS cl P G Ga G
w PC P -p a c* a 0 SM G O 40 Ui '0
ca < O •H SC m O' W es CP-P 0 P P
o s H •P o SC W -H f i M O1 S3 «2 > p 4-> 0 X!
PC MO P a th 0 0 G 0 0 -H © O G G a g , 0
w Om P <d -P co rcS -P .0 0 C' co cd H G < G • «
ca 1—l w
o ----* En 1 1 1 1 1 l i
w S
PC H H eu f°> -P LO vo E-
<
a
H
m Od
—I
I
(71) 92

u

CD
Dj
C
Dp
bòa
DECS/EGT

C
D <1>
X 0 I— !
C
D
ß
ß 0 d w
< t— a a
a
H
ß w
'0 CO
a K
0 p
Vo a

ß
'0
a
C
Dp
ina
ß
'0
a
i
0 3
a-a

ß

0
a
cd d
ro a
ß
0
a
0 p
a a
ß
0
a
0
ß
■0 d
a a
0 -
a 1—i
1 i 00 0 1—t a 0
ß d co I > a 0 0 a
C
d 1 CD G PO O '0 a d a a
S O > ß EH a 40 a in in a a 0 ß
'0 a ß 0 H 0 a cd ß ß 0 d
a S O ß a a ß !> a cd cd 0 i—1 ß 0
s O t>= 0 •H 0 < a a. a a a i—1 a cd 02
0 m in œ C Ö1—i a 0 a a i—1 0 a m
H X m —
1 i Cd <
3 ? 0 0 ß 0 a 0 > a 0
CO P . P P 0 a a cd a 0 0 a a cd ffl a
CO cd cd cd a ✓cd u Eh —— ß 0 ß ß 0
w 0 w v0 — —
p 11 1 a 0a. a a d ß
a 0 0 40 d 0 > 0 a ß a
a a n
a a a 0a 0 a ww a 0 0 v0 0 d '0 d
><! d p d ß 0 EHa in 0 a > ß 0 a a 0 d 0
PO a 40 0 m a 0 0 a M 0 0 '0 0 '0 a ß a •H
— •H a s
ß •H ■H ß a EH a d a m man a a a a w
Q 40 40 w 0 a a ß < O ß a <d ß ß 0 0 0 <d a cd 0 0
a a a •H a cd 0 a <* d a 0 0 0 0- ß O cd a in i—1
C
O < < a a <Ca 0 a a 0 to cd m fß ß a en cd a ß /0 0
S 0 < 0a ß
W 1 1 1 co 0 1 1 1 1 1 s a a
>H K £ ß0
O 00 CT\ 01 W w 1
— 1 OJ m a- in 0 0
5Ç __
a Q a . 1
a 1
— ! a Cd w *4'
A N N E X E .2

DEFINITIONS

INTELLIGENCE ET APTITUDES,

1. Aptitude à l'observation et à la.mesure

Intérêt pour l!objet, attention, méthode dans l ’observation.


. Finesse et précision de 1■observation et des mesures.

2. Sens de l'espace et des formes géométriques

Aptitude’ à la vision de l ’objet et dè. ses éléments dans


1 ’espace e.t à la représentation exacte des- formes. Aptitude
à lâ démarche inverse dans Ta lecture du.dessin.

3. Sens des relations et des fonctions mécaniques

Aptitude à l'analyse fonctionnelle de l'objet et à la


synthèse, avant ou pendant démontage ou remontage.

4. Sens-des relations abstraites

Aptitude à abstraire et à généraliser au départ du réel ;


ouverture aux. relations entre résultats numériques et, le
cas échéant, sens de la loi physique ou de la relation
mathématique.

5 . Invention et imagination constructrice

Aptitude à la démarche de redécouverte. Sens de la mise en


oeuvre des moyens. Richesse dans 1'imagination des solutions
adéquates. '

6. Aptitude à réagir à~une situation nouvelle

Vivacité de.réaction (de réaction juste) à i ’imprévu dans


l ’observation et dans le raisonnement.

7. Dextérité manuelle

Habileté dans la manipulation de 1'objet et dans la réali­


sation graphique du dessin.
B. MOYENS D ’EXPRESSION

8. Aptitude au schéma ..... .

Aptitude à dégager l'essentiel, et à l'organiser dans une


représentation simplifiée et intelligible.

9* Aptitude au symbolisme et aux conventions d u .dessin •

Aptitude au langage du .dessin èt. .a l'utilisation de. son


„symbolisme. Acceptation et compréhension dfs règles du
dessin technique normalisé. :

10. Aptitude à la formulation verbale correcte

Aptitude à la mise .en forme des observations e t .des


explications dans une langue où la propriété des termes,
' la. souplesse des tournures et ia sobriété sont la règle. |

C. PERSONNALITE'ÈT QUALITES DE CARACTERE ..• .■..

'11. Curi osi té t è chnolôgiqüe

Intérêt pour 1 'environnement.technique. Curiosité pour


les solutions techniques correspondant à des besoins divers,

12. Goût de l'activité et sens de l 'initiative -

Esprit d'entreprise ; besoin d'initiative, souci de


réalisation.

13. Persévérance dans. la recherche et dans 1 '.exécution


/

Volonté d'aboutir ; sens" de la continuité dans l'effort j


acharnement. . .....

14. Probité intellectuelle ^

Conscience, droite dans la conduite du raisonnement, les


mesures et lés calculs.

15. Goût du travail bien fait

Soin apporté dans la réalisation des différentes opérations,


notamment dans le remontage de l'objet, dans l'exécution des
maquettes et la réalisation dès expériences, dans la présen­
tation des dessins et des cahiers de travail.
A N N E X E 3

L'ARRET DE' PORTE A PEDALE

Plan de travail du professeur de technologie


par P.J. Chirouze

INDICATIONS LIMINAIRES

- La leçon est faite en classe de 4e (élèves de I3 à -


14 ans).'

- Les élèves suivent la classe technologie depuis' 2 mois


environ au cours desquels ils ont étudié quelques petits appareils
sur lesquels un organe se déplace par translation. Targette, pied
à coulisse, dénoyauteur, perforatrice j ils ont fait jusque là
6 à 7 dessins très simples.

- Le choix de l'objet étudié, l'arrêt de"porte, est'assez


révélateur des buts poursuivis.par l'enseignement de. la technologie
il est. clair en effet que la connaissance' de cet appareil ne présen
pour l'élève qu'.une importance limitée aussi bien sur' un plan théo­
rique que sur un. plan pratique. Tout l'intérêt de' son étude réside
exclusivement dans les exercices auxquels elle donne lieu (et l'on
comprend l'importance de la préparation pédagogique'd'une telle
leçon).
1 ' • .’h

- De manière à montrer toute la diversité des exercices


qu'il est possible de mettre, en jeu, nous allons donner sur ce même
sujet trois présentations différentes, que l'on pourrait sous-titrer
successivement.:

- à partir de l'objet A,

- à partir d'un besoin ou à partir du problème (Variante de la


leçon précédente) B,

- à partir du dessin C (Complément aux leçons précédentes).

Nous présentons ici la leçon C en renvoyant pour une


information plus complète le lecteur intéressé à un opuscule
publié en octobre I968 par le C.R.D.P. de l'Académie d'Aix sous
le titre "Leçons de technologie destinées à des élèves de 4ê par
J.P. Chirouze, Directeur d'Etudes au Centre régional d'Aix-en-
Provence, avec préambule et commentaire psychopédagogique par
M. P. Suif, Directeur d'Ecole Normale.
A A PARTIR -DE L'OBJET

I. FONCTION

- Le professeur utilisé en le faisant fonctionner


l'appareil fixé sur la porte de la classe.

- Les élèves -observent et recherchent;le problème,


pratique que permet de résoudre son utilisation dans la classe*
à la maison* etc...

- Il faut aboutir à l'énoncé précis et concis de la


fonction : "immobiliser une porte dans une position d'ouverture
quelconque".

II. PRINCIPE DE LA SOLUTION. C'est-à-dire idées essentielles sur


lesquelles s'appuie la, conception de l'objet.

1. Recherche. Elle doit être guidée par le professeur qui


procède par comparaison : pour immobiliser la porte il
faut créer une liaison entre le battant et quelque chose
de fixe au voisinage de la porte. C'est ce que réalise
l'arrêt de porte aussi bien que la targette. Comparons

a) Choix de la partie fixe avec laquelle se fait la


liaison.

- Pourquoi est-ce le parquet ?


Annexe 3

Visse sur ia tige 2

O u verture dan» le
boîtier 5

Ron dalles Z12N

Goupille V 2x25

Vis g$5~ à lette large ^

A rrê t de porte Girstop Cchelle :


- 25 -

C- A partir du dessin
O b j e t de la le ç o n : f a ir e l' é t u d e d 'u n mécanisme d' a pr è s son dessi n.
Le dessin proposé représente un arrê t de porte (marque G IR S T O P ) d ' u n modè­
le un peu plus c o m p le x e que c e l u i des leçons préc éd ent es (marque ETF). Il s 'a g it
do nc d ' u n e x e r c i c e de le ctu re de dessin qui s'a p p u ie sur l ' u n e ou l ' a u t r e des leçons
e t permet de la c o m p l é t e r .
Nous proposons la marche s u i v a n t e . . .

I . P R E S E N T A T I O N DU DESSIN ( l è r e c o u p e d 'e n s e m b le é t u d i é e par l ' é l è v e ) .

- Q u e r e p r é s e n t e - t - i l ? ( l i r e le c a r t o u c h e ) ; à q u e l l e é c h e l l e ?
- Il s ' a g i t d' u n e coupe : à quoi le v o y e z - v o u s ? ( h ac hu re s) .
- Pou rquoi une coupe é t a it - re ll e néce ssaire? ( b o t t i e r e n v e l o p p a n t pièces c r e u ­
ses).
N ou s avons é t ud ié la coupe simple^ d ' une p i è c e ; ce que vous observez est la
coupe d 'u n ensemble m onté.
N e co m p o r ta n t qu'une v u e , ce dessin est in s uf fi s a nt pour d é f i n i r c o m p lè te m e n t
toutes les pièces ; mais il permet de r e c o n n a ît r e leurs posi tions r e l a t i v e s , les r e l a ­
tions q u ' e l l e s o n t entre elles et la fa çon do nt c h ac u ne p a r t i c i p e à la f o n c t i o n d ' e n ­
semble .
- Q u e l l e s dispositions p e r m e t t e n t - e l l e s de d i s t i n g u e r les d i f f é r e n t e s p i è c e s ?
( R e p é ra g e . I n c li n a i s o n des hachures),
- Les hachures s o n t - e ll e s toutes id e n t iq u e s ? ( n o r m a l i s a t i o n ) .

Remarque ( peu t se faire plus l o i n ) . Le pl an sécant passe par l ' a x e de la t i g e : n ' a -


t - o n pas o u b l i é des hachures? (par c o n v e n t i o n on ne coupe pas en long les
pièces p l e i n e s ) .

I I . LECTURE P E R S O N N E L L E .

1 . Il est demandé aux élèves d ' é t u d i e r sur le dessin l ' a p p a r e i l q u ' i l représente pour
le com par er à c e l u i qui a f a i t l ' o b j e t de la séance p r é c é d e n t e .
- Les an a lo g ie s et les di ff é r e n c e s sont notées sur un t a b l e a u .
- C e t e x e r c i c e f a i t appel à l' o b s e r v a t io n et à l ' i m a g i n a t i o n (découvertes des
formes et du m o u v e m e n t ) . 11 est f a c i l i t é par l ' é t u d e c o n c r è t e fa îte dans la séance
pr é c é d e n t e .

2 . Correction :

a) A n a l o g i e s :
- S o lu t io n sur le même p r in c i p e : tampon de c a o u t c h o u c g u id é en t ra n s la t io n .
- V e r r o u i l l a g e par a r c - b o u t e m e n t .
- Rappel a u t o m a t i q u e .
•••••••••••••••#*

b) D i f f é r e n c e s .
- Présence du ressort 1 2 .
- Fi x a t i o n par vis du tampon .

3 . C o n c i usi o n .
La d i f f é r e n c e esse ntie lle porte sur le 3e ressort :
Q u i a compris sa f o n c t i o n ? L' é tu d e s u i v a n t e la m et tr a en é v i d e n c e .
d e c s /e g t (Tl) 92 i
Annexe

I I I . ETUDE F O N C T I O N N E L L E ,

Situons t out d ' a b o r d sur le dessin, par un t r a i t f i n au c ra yo n : le bas de là p o r ­


te e t le sol . (Pour s i m p l i f i e r le bas du tampon a f f l e u r e le bas de la p o r t e ) ,

1 . Fonctîonnement. Imaginons que :

a) Le pied presse v e r t i c a l e m e n t sur la p i è c e 1 : que se p a s s e - t - i l ? I n d i q u e z sur le


dessin les pi èces qui se d é p l a c e n t (+) cel les qui se d é f o r m e n t ( - ) c e l l e s qui
restent fixes ( o ) .
- A v a n t le c o n t a c t du tampon a v e c le sol ( c ol onne 1 ) .
- Après le c o n t a c t du tampon a v e c le sol (col onne 2) en n é g l i g e a n t sa d é f o r ­
mati on .
- R e p è r e . 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
- A v a n t —►+ + 0 0 0 + + + - + + + + + +
Signes | _ Après_ > + + 0 0 0 + + + - Û + - 0

b) Le pied cesse d ' a g i r , que se p a s s e - t - i l ? V e r r o u i l l a g e .

c) Le pied presse sur la p é d a l e ( 3 ) . D é v e r r o u î l l a g e .

2. Schéma f o n c t i o n n e l (fig . 8 ) .

a) I ndi quer le but r e ch e r c h é : mettre en é v i d e n c e le


f on c ti o n n e m e n t sans s ' a t t a c h e r a ux dét ai ls de
c o n st r u c t i o n . Nous choisissons la repr ésentati on
en position basse (porte b l o q u é e ) .
b) A i d e r les élèves dans cet e x e r c i c e d é l i c a t .
- Am or c er le schéma au t a b l e a u ( p l a c e r la p o r t e ,
le sol , le tampon . . .)
- C o n t r ô l e r le t r a v a i l à mesure .
- C o mm e nt e r .
c) De man der la mise en position précise de l ' a r r ê t (8)
par r apport au sommet du b o t t i e r . Laisser c h e r ­
c h e r . C o r r i g e r (C = a+b)

3 . Exe r ci ce de c o n t r ô l e .
Pl acer sur le schéma quelques renvois :
l ' é l è v e de vra p l a c e r en r egard la ou les fonctions (en quelques mots),

4 . Etude du g u i da g e des parties m o b i l e s .

- A v a n t c o n t a c t a ve c le sol .
- Après
- J u s t i f i c a t i o n du jeu i m po rt a nt sur le trou i n t e r m é d i a i r e (i l ne p a r t i c i p e pas
au g ui d a g e, o n lui donne donc un jeu suffisant pour é v i t e r un p r obl èm e de c e n t r a g e ) .

IV. NO M EN C LA TU R E.

C e t e x e r c i c e n'est pas i ndi spensable : il f a m i l i a r i s e c e p e n d a n t l ' é l è v e a v e c


le v o c a b u l a i r e t e ch n i q u e et l 'on peut lui donner plus d ' i n t é r ê t en a d o pt a n t une d é ­
signat ion qui évoque la f o n c t i o n . Par e xe mp l e :
1 . Pédal e de c o m m a n d e . 2 . Ti ge 3 . Pédal e de d é v e r r o u i l l a g e ou de v e r ­
r o u i l l a g e . 4 . Ressort de v e r r o u i l l a g e . 5 . B o î t i e r ....................... 9 . Ressort de r a p p e l .
10. C y lin d r e , d o u i l l e . . . 11 . Bague piston . 1 2 . Ressort de p r e ss i o n. 1 3 . Fond .de
cylindre. 14. T a m p o n .
C e t e x e r c i c e p e u t - ê t r e de mandé même si l ' a p p a r e i l des leçons A ou B n ' a pas
été dém onté. Il intéresse en génér al les é l è v e s et c' est un ben suj et de réflexion
qui f a i t a pp el à des apt it ude s très diverses : i m a g i n a t i o n , m é t h o d e , sensde l 'e spa ce,
i n g é n i o s i t é . Il const i tue un test très r é v é l a t e u r .
Les é l è v e s supposent les 16 pièces d é t a c h é e s disposées d e v a n t e u x e t d o i v e n t
i m a g i n e r les op é ra t io n s successives de montage qu' il s d e v r o n t noter à mesure.
O n f e r a a d o p t e r une n ot at ion symbol ique : la s ui va n te est r a p i d e et c l a i r e et
pe rm et de c o n t r ô l e r r a p i d e m e n t q u' a uc u ne p i è c e n'est o u b l i é e . ( C o m p t e r le nombre
de repères i n s c r i t s ) .

a =2 + 1 1 ( r i v é )
b =10 + (a) + 12 + 13 (serti)
c = (b) + 1 4 + 1 5 (vissé)
d =5 + ( c) + 9 + 7 + 7 ' + 6 + 4 + 3
e = (d ) + 1 (vissé)
f = (e) + 8 .
(Les é lé me n ts de chaque sous-ensemble sont ordonnés dans l 'ordre où on les
prend).
Laisser c h e r c h e r le temps né ce ssa ir e.
Contrôle r .
V a r i a n t e s possibles.

V I . T R A V A I L DE D E S S I N . (A ré al i ser dans une l eç on u l t é r i e u r e ) .

S u j e t : c' est un e x e r c i c e de construction très s i m p l e .


Re prése n ter la p é da le repère ( 3 ) à l ' a i d e d e 2 vues dont une en c o u p e . E c he l l e
2 sur f or ma t 2 1 0 x 2 7 0 . Porter sur le dessin 4 cotes f o n c t i o n n e l l e s . O n donne les
cotes suivantes :
- d i a m è t r e de la t i g e : 10 mm
- di s ta n ce de l ' a x e de la ti ge au pl a n d ' a p p u i sur la porte : 16 mm
- épaisseur du b o î t i e r : 4 mm
- dimensions de l ' o u v er t u r e r e c t a n g u l a i r e : 6 x 10 mm2
- épaisseur de la pé d al e : 3 mm
Les formes et cotes manquantes de vr ont être " i n v e n t é e s " .

Directives .
C e t e x e r c i c e est surtout un e x e r c i c e de r é f l e x i o n : il d o i t former l ' é l è v e au
j u g e m e n t de l ' i m p o r t a n c e r e l a t i v e des formes e t des c o t e s . Ce qui importe dans la
c o n c e p t i o n de la p é d a l e est q u ' e l l e puisse ê t r e m i s e e n p l a c e et y r e m p l i r sa f on c t i o n .

L'élève f e r a d 'a b o r d un p e t i t croquis à main l e v é e sur c a h i e r des formes e x t é ­


rieures surl e q u e l il d é f i n i r a ses cot es. Le professeur le secourra dans la mesure où
c ' est u t i l e .

La d é t e r m i n a t i o n du d i a mè t re du trou sera f a i t e à l ' a i d e d ' u n e épure é c h e l l e


5 au c r ay on dur au dessous du dessin, sur l a q u e l l e on d o nn e ra à la p é d a l e l ' i n c l i ­
naison q u ' e l l e a sur le dessin d o n n é .

Il sera nécessaire e n f i n de r a pp e l e r en temps u t ; ! e , quel ques règles pratiques


de c o t a t i o n .
( Un c o r r i g é de cet e x e r c i c e est donné dans le G uide P éd a go gi q ue pour la
T e c h n o l o g i e en 4 e . Ar mand C o l i n E di te ur s) .
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE

Textes officiels

- Instruction du 1er juin 1966, Bulletin Officiel de l'Education


Nationale (B.O.) n° 29 (9-6-66)

- Circulaire du 27 août 1970 (B.O.) n° 33 (3-9-70).

Ouvrages
(les ouvrages scolaires ne sont pas recensés ici)

CAPELLE (<!•)> L'école de demain reste à faire, Paris, P.U.P., 1966


DEFORGE (Y.), L'éducation technologique, Paris, Casterman, 1970
GEMINARD (L*)> Logique et technologie, Paris, Dunod, 1970
SIMONDON (G.), Du mode d ’existence des objets techniques, Paris,
Aubier-Montaigne, 1959.

Articles

GEMINARD (L.), Pédagogie et technologie, L ’enseignement technique


n° 55»juillet I9 6 7, PP. 9-18
GEMINARD (L.), La technologie, L ’enseignement de la technologie
en France, Bulletin de la Société française
de pédagogie n° 172, juillet 1970 3° p. fig.
CHIROUZE (P.J.) Leçons de technologie destinées à des élèves de
4e, Marseille j C.R.D.P, sans date.
Ministère de l'Education Nationale : Horaires, programmes, et
Instructions, Paris S .E.V.P.E.N., 1970
La Radio - Télévision Scolaire (29, rue d'Ulm, Paris 5©) a diffusé,
depuis dix ans, de nombreuses émissions de télé­
vision sur l'éducation technologique destinées
aux professeurs et aux élèves avec livrets
d 'accompagnement„
Strasbourg, le 26 août 1971 DECS/EGT (71) 93
Or. fr.

COMITE DE L ’ENSEIGNEMENT GENERAL ET TECHNIQUE

L'ENSEIGNEMENT DE LA TECHNOLOGIE EN ITALIE

par

A. TROTTA

23.059
04.2
L'ENSEIGNEMENT DE LA TECHNOLOGIE EN ITALIE

Le plan proposé par le'Conseil de l ’Europe pour la publi­


cation d ’un symposium d'articles sur l'enseignement de la techno­
logie prévoit, dans une première partie, l'analyse des systèmes
scolaires nationaux et la définition de la place réservée, dans
le cadre de ces systèmes, à l'enseignement de la technologie et
dans une deuxième partie, la définition de ce qu'il faut entendre
par enseignement de la technologie à l'école. A notre avis, la
disposition des deux rubriques devrait être inversée ; il faut
s'accorder, tout d'abord, sur la nature et sur les objectifs de
l'enseignement de la technologie pour être à même d'établir si
cet enseignement peut s'intégrer, en tant que tel, dans le
système scolaire italien et dans quelle mesure cette intégration
peut se réaliser.

1. Enseignement de la technologie.; sa nature, ses objectifs,


ses rapports avec les objectifs généraux de l'éducation

Il est d'autant plus nécessaire de définir le sens'véri­


table du mot "technologie" que son emploi est incertain et
approximatif.

G. Gozzer affirme que "les mots technique, technologie,


éducation technologique sont souvent employés d'une façon et
dans un sens extrêmement ambigus, polyvalents, parfois contra­
dictoires et, même, comme de simples alternatives indifférenciées"(l),

Dans le'Dictionnaire Philosophique de W. Brugger, on


peut lire que chez les Anciens et au Moyen Age le mot technique
indiquait n'importe quel façonnage des choses saisissables' par
nos sens pour la satisfaction d'un besoin, ou bien au service
d'une idée ; la technique c'était la capacité de construire le
nécessaire, ou de produire ce qui est beau, en rendant visible
une idée. Par là, la technique représente l'aspect formel, les
règles communicables de ces opérations : par exemple, la technique .
à acquérir pour jouer du piano. En opposition avec l'art, la
technique est l'utilisation planifiée de biens et de forces
naturelles au service de l'humanité (2).

La technique moderne s'est tournée, ensuite, vers l'utili­


sation des machines, ce qui signifie que, d'après la connaissance
de la nature même, on a planifié l'utilisation des biens et des
forces de la nature pour les besoins de l'humanité.

Ên présentant les résultats des travaux de la Commission


pour l'An.Deux Mille, c'est-à-dire du-groupe de recherche établi
par 1 'American Academy of Arts and Sciences, Daniel Bell met en
évidence que notre intérêt actuel pour le futur est, sans doute,
essentiellement dû à l'espèce de magie par laquelle la technologie
a transformé le monde. En même temps, D. Bell emploie les deux
mots "technique" et "technologie" pour affirmer que la "technologie
est le premier facteur de changements dans la société". Un jour,
dit-il, il y aura, grâce aux énormes changements résultant de la
technologie biomedical e, une augmentation réelle .de la longé­
vité humaine. A ce-propos,'■-il■est- -bon-- '-de remarquer', .comment
cette technologie est en train de changer et q u ’elle n ’est pas
seulement mécanique, mais aussi une méthode disciplinée et
systématique pour s ’approcher .de la réalité en employant un
calcul de précision ep d'1évaluation, ainsi qu’une idée de
système tout .à.fait différente'des formules intuitives, esthé­
tiques .et religieuses'traditionnelles” =. Au lieu d'une techno­
logie mécanique, ajoute D. Bell, on va vers une technologie
de plus .en plus intellectuelle ”où des techniques telles que
la simulation de systèmes,.la çônstruction de modèles, la
programmation et les opérations de recherche seront confiées ■
aux ordinateurs pour'devenir, ainsi, les nouveaux instruments
décisionnels” "(j?)-. .• 'V.
. Si’ 1 ’on considère ’la technologie comme unie des'sources'
fondamentales des changements de notre société, il est bien
évident que, par ce terme, on ne peut se référer ni aux procédés
ni, moins encore, à la technique par où la technologie atteint
ses propres buts,. 'Donald Schon précise,- à ce. sujet, que. ”la
technologie n.'est que- la série- des 'instruments et 'des.' techniques
- concrets, s ’il s ’agit des instruments' mécaniques,' ou bien
intellectuels, s ’il s'agit des méthodes de travail et des
programmes des-ordinateurs - par lesquels l ’homme augmente ses ■>
capacités”. D. Schon nous explique, aussi, que ]e processus du.
changement technologique compente trois phases, à savoir : la
phase de I”inventj.on,:\e ’est>-à-d:i:re ;de la création d'un nouveau
produit ou d'un nouveau processus.; la phase de 1 ’innovation, -
aboutissant à l-’utilisation' pratique-..de: ce nouveau. produit'OU''
:de ce nouveau processus- la phase-,- enfin, de la diffusion . -• ■
représentant l ’extension de 1 ’emploi de ce produit ou de ce
processus au-delà de la mesure'...initiale (4).

W.F. Ogburn, lui aussi,■parle de cette source fondamentale


du changement social, mais il se réfère à la technique et non
à la technologie. Cette théorie précisément due à W.F. Ogburn
suppose, en effet, que c'est bien à: l'a. technique-de déterminer
les données du changement, socioculturel.' Cela, signifie, pour
beaucoup, que la technique, permettant à l ’homme d'utiliser les
lois naturelles de façon concrète, représente l'élément de
variabilité- des transformations qui s.e réalisent, au moment donné,
dans la structure de la société. Le changement progressif de-
ce facteur, qui est en fait le progrès technique lui-même,
déterminerait des tensions et des processus d ’adaptation dans
d ’autres secteurs de la société. ■

De même que, par le mot ’’technique”, on se réfère, en


général, à la capacité pratique, fondée sur la connaissance
et sur l'expérience, d'atteindre un but donné, de même, par
le mot "technologie” on se réfère à l ’étude des procédés techniques
des machines et, en général, à l ’étude de tous les procédés qui
concourent à la transformation de la. matière.
...(Après avoir, très sommairement, essayé ,d '.éclaircir l'e. .
sens ,des mots "technique" et ."technologie”, on peüt se demander
s ’il appartient-aux institutions scolaires ■d ’.organiser et.d'encou-
rager une éducation technologique., C ’..est -là le. problème, que nous
allons examiner à présent.’

Tout d ’abord, quels sont les objectifs généraux de l ’action


éducative ? A ce propos, G.M.- Bertin-, affirme que. "dans une'-société
évoluant-“-vers un -progrès:technologique, l ’éducation-des.'adultes
ne peut se borner ni à une simple action de rattrapage,“ni à un
simple,travail de qualification de recyclage ou de. perfectionnement
professionnel. Elle doit plutôt viser, à une éducation débouchant
sur une vie sociale consciente de tous les- problèmes propres à-une
époque de transition s'exprimant dans certaines formes du travail
et de. la vie .civile et familiale. Il s ’agit, par conséquent d.’exa­
miner 'également les,, changements des modèles- de vie ,e-t de comportement
les contrastes entre les-garanties et les possibilités- profession­
nelles, anciennes ou nouvelles et,,' enfin, .les antagonismes des
générations qui sont à' l ’origine de la régression pu de, l ’évolution
des moeurs” (5). .; ..

Ce n ’est qu'en acceptant exactement les termes.de cette


définition q u ’on peut saisir la perspective dans laquelle se place
la recommandation de la XXXème Conférence Internationale du B.I.E.
de Genève qui conseille l ’introduction du travail manuel éducatif
dans le premier cycle de l ’enseignement secondaire, ainsi que
l ’introduction au moins à option,.dans le second'cycle de ce
même enseignement. Le travail manuel représente, en effet,
"un élément précieux à la formation morale, sociale et esthétique •
de l'enfant et. de l ’adolescent.;'le travail manuel ne. permet non
seulement-de connaître lès possibilités réelles des enfants, mais
aussi-de cerner leurs -aptitud.es et.de faciliter leur orientation"*
En même temps, il est ai.sé de comprendre pourquoi* à.l’école,
ni le seul travail manuel voulant rester tel quel ; ni la seule
technique, ne sont à. même "d’amener à l’acquisition- d ’un bagage
intellectuel (identique à celui constitué par-l’étude des.langues,
mathématiques,'etc." (6). - -

A l ’occasion du premier Congrès national sur l ’éducation


technologique, M. Tamborlini a justement mis en relief, -dans -son
rapport,, que 1 !é.ducation technologique est un des aspects .
essentiels de la'culture de base, de la culture.générale et,
d ’avoir Bénéficié même de l ’éducation permanente.- Faute d ’une .
éducation technologique, dit M. Tamborlini, les futurs professeurs,
les futurs avocats, les futurs hommes de lettres auront, beaucoup
de peiné à s 'imaginer ..un monde moderne, ce monde, déjà proche
face auquel, ils. ne pourront, que s.’.accrocher.-aux expériences du
passé (7 ).

..-.Bref, si, à. titre de phase .transitoire, les. objectifs


gériéraux de l ’éducation, comprennent:1’initiation, la compréhension
et 1 ’adaptat'ipn aux ..institutions et,, veulent créer en même temps,
la capacité permettant de changer les institutions, il est •
évident, que 'l’éducation ■technologique tout entière ne peut.
appartenir, qu'à urie, action educative plus g é n é r a l e -Au niveau
des canaüx initiaux d'acculturation, elle se présentera comme
une. initiation, technologique se développant dé plus eri plus a
mesure‘que’ s.e développera la compréhension-des grands problèmes
du changement social. ’ ; '

2.. Place .réservée à l'enseignement dé la technologie dans, le


système scolaire italien . . 1

En matière d'-instruction, dé-profondes innovations,


viennent d'être introduites en Italie à la suite de l'intro­
duction des textes législatifs suivants : V

(a)- la Loi'n° 1859' de 1962, s'en ténant' aux dispositions de


la Charte constitutionnelle, a établi un cycle unique,
, avec uri seul type .d'enseignement/ pour'le premier degré
de l'enseignement secondaire, en élevant, en même temps,
le niveau de scolarité obligatoire jusqu'à la tranche
d'âge de 14 ans ;

,(b ) la Loi n° 910 -de 1968 a permis le libre accès aux


enseignements supérieurs pour'lés.-titulaires de n'importe
quel type de baccalauréat ou de diplôme du second degré 5

(c) plusieurs- initiatives législatives ont été mises en


application par le gouvernement èn' vue de transformer
toutes les sections du second, cycle dé 1 1enseignèment
-, secondaire (lycées, instituts -techniques, instituts
• ; professionnels, etc.). Ces initiatives visent à
■; coordonner toutes les sections soit avec le cycle obli-
.. gatoire, ‘soit avec les nouveaux diplômes de mêmè niveau
.. permettant l'accès à, l'enseignement supérieur.

' A' présent,..1 'instruction obligatoire comporte huit


années et trois cycles. Le premier cycle (de 6 -à 8 ans) et le
second cycle (de 8 à 11 ans) appartiennent au niveau del'ensei-'
gnement élémentaire, à l'issue duquel on obtient le brevet pour
le passage au troisième .cycle obligatoire, correspondant au
premier degré de l'enseignement secondaire. Ce dernier cycle
comporte trois années à la fin desquelles on obtient un brevet
sanctionnant le libre accès à n'importe quelle section du second
cycle de 1 '-enseignement secondaire. D'après la réforme de 1962, ■-
les m.atièrés.du. cÿclé obligatoire de l'enseignement seconda.irè
sont les suivantes italien, histoire et éducation civique/ '
géographie, langue' étrangère, mathématiques et observations
scientifiques, éducation musicale,- éducation artistique, appli­
cations techniques, éducation physique, religion.

./■, L'éducation musicale n'.est obligatoire q u 'e n •première,


les .applications techniques le sont en première et en seconde ;
le latin obligatoire en seconde-en tant que complémerit.de
l'italien, devient à nouveau facultatif en troisième, sauf
pour les élèves voulant s'-orienter vers la section classique
du lycée.
L'objectif primordial de ce .cycle est "de favoriser la
formation de l'homme et du citoyen, et d'encourager l'orientation
de l'adolescent pour l'aider à mieux choisir ses activités futures".

Son brevet du cycle obligatoire obtenu, l'élève peut


librement faire son choix et accéder à toutes les sections du
second cycle, à savoir ;

~ lycée classique comportant cinq années (quatre olasses


et classe terminale), où l'on étudie.les matières suivantes :
langue et lettres italiennes, langue e,t lettres latines, langues
et lettres grecques, langue et littérature étrangères, histoire
et éducation civique, géographie, philosophie, mathématiques, -
physique, sciences naturelles et chimie, histoire des arts,
religion, éducation physique 5

- lycée scientifique comportant cinq années (quatre classes


et classe- terminale) où'l^on étudie les matières' suivantes
langue et lettres italiennes, langue et lettres latines', histoire
et éducation civique, langue et littérature étrangères, philosophie,
mathématiques, physique, sciences naturelles et chimie, géographie,
dessin, religion, éducation physique j

- école d'instituteurs et d'institutrices comportant quatre


années (trois classes et classe- terminale) où l'on étudie les
matières suivantes : langue et lettres italiennes, langue et
lettres latines, langue et littérature étrangères, histoire e,t
éducation civique, géographie, pédagogie et philosophie, psycho­
logie, mathématiques, physique, sciences naturelles et chimie,
dessin et histoire des arts, chant choral, religion, éducation
physique et, à titre facultatif l'étude d'un instrument musical.(8 )

" école pour la formation des institutrices de l'école


maternelle comportant trois années \deux classes et.la classe
terminale) où l'on étudie .les matières suivantes ; langue et
lettres italiennes, histoire et éducation civique, géographie,
mathématiques, sciences naturelles,-.comptabilité, pédagogie,
hygiène et puériculture, musique et chant choral, arts ménagers,
religion, éducation physique, travaux pratiques de pédagogie et
de dessin ; .. ■ . .

- lycée artistique comportant quatre années (trois classes


et classe 'terminale-} öu~l'on étudie les matières.suivantes : italien
histoire et éducation.civique, mathématiques et physique, sciences
naturelles et chimie, histoire des arts, perspectives, dessin,
anatomie, figure, architecture, religion, éducation physique j

- instituts techniques comportant cinq années (quatre olasses


et classe terminale") et plusieurs branches, à savoir ; instituts
commerciaux, de filles, pour le tourisme, agricoles, nautiques
(pour les activités maritimes), industriels, pour géomètres
(c'est-à-clire, bâtiment et travaux publics) . Ces instituts, qui
tous sanctionnent une formation professionnelle, présentent, en
général, bien des .spécialités au sein d'une même branche : à ce
il suffira de rappeler ici, que les instituts techniques
industriels offrent, eux seuls.,¥.trente-deux- spécialités, .-Les.
matières; communes à toutes les branches sont les suivantes : .
langue et lettres italiennes, langue' et littérature étrangères,,
histoire et'éducation'civique, géographie, mathématiques,
physique, sciences.naturelles et chimie,i éléments de droit,
religion," éducation physique. Il va s'ahs dire., que les .autres
disciplines'sont'tout à fait particulières à chaque spécialité j

- instituts, professionnels comportant de deux à cinq. •


années, suivant la. spécialité,' concernent les.,secteurs"; des:-" r
activités maritimes, les, ..activités agricoles, l'hôtellerie.
Les matières.commîmes à. toutes les. spécialités sont les
suivantes ; itali eh, histoire et éducation.civique., géographie.,
mathématiques, •sciënces naturelles, langue'étrangère,,, religion, ;
éducation physique' (9). '

9. Brève -analyse du contenu des'programmes> degré de 'liberté


dans l ’organisation des programmes, etc/ — ——

A ce stade de notre .réflexion, il convient de s 'inter-.


roger'sur ia'place qu'occupe l ’enseignement de la technologie
dans le système italien, notamment dans' les sections de
l 'enseignement .secondaireo . . . . .

Après avoir examiné ce qu’il faut entendre par ensei-:


gnement .de la. technologie,, et considérant ce que nous venons.-
de dire•au. paragraphe 2, est-il possible de trouver cet
enseignement à l ’i'ntérièur des programmes ,j en particulier. • .
dans ceux du cycle obligatoire du premier cycle de 1 ’ensei- -
gnement secondaire ?
\
Dans les instituts techniques spécialisés par exemple. .
dans "l'Electronique .industrielle", on étudie l 'électronique,"" ',v,.
.
'
générale, les mesures électriques, l 'électrotechnique générale.,''
1 ‘électronique industrielle, le -dessin technique, la, technologie,
générale,' la mécanique^ étc. Bien qu'elles soient axées sur-,1a
formation professionnelle, des matières .telles que la techno­
logie générale, la technologie des constructions .électroniques,
la technologie de la papeterie et bien d'autres jouent un rôle
considérable dans une éducation technologique vraiment efficace.

Il en est de même des instituts professionnels, où la


technique, et la didactique du dessin'jouent un rôle- bi.en précis.
Ainsi que-l'on vient de le. remarquer,, "la connaissance du
dessin et son emploi .correct sont des" instruments'^_de communi­
cation aussi importants■que la connaissance' de l ’écriture ou
l ’emploi correct de la langue”.

Dans cette optique,.c ’es.t bien la technologie générale


qui joue un. rôle fondamental/ même si. elle, n ’.y est apprise
q u ’en classe terminale. D ’après les programmes, l'enseignement
de cette discipline doit, viser à donner aux élèves une connais- . -
sance appropriée des'matériaux employés dans les^cçnstructions . .
électroniques, dès procédés de façonnage, des éléments pour un
emploi^ rationnel des moyens de travail et de contrôle et, enfin,
des systèmes d ’essai.
•/ *
En 1 9 6 7* le premier Congrès national sur 1 ’éducation
technologique s ’est tenu à Frascati, sous les auspices du Centre
européen de l'Education de la Villa Falconieri, La première
remarque de ce Congrès est que "le problème de l ’éducation '
technologique (consistant par exemple dans l ’étude des moyens
par lesquels lés effets des innovations et du progrès techno­
logique débouchent sur le système éducatif et sur les problèmes
de la pédagogie) sera, sans doute, la question fondamentale-des
vingt ans prochains". Les participants ont abordé ensuite l ’étude
de l ’enseignement des applications techniques dans le cycle
obligatoire de l ’enseignement secondaire. Cette étude permettrait
d ’aboutir, enfin, au centre même des..problèmes posés par l ’édu­
cation technologique.
Au fond, le problème capital de l ’enseignement des appli­
cations techniques, consiste dans son caractère encore partiellement
facultatif. D ’après la Loi n° 1859 de I9 6 2, cet enseignement' n ’était
obligatoire q u ’en première, et ce n'est q u ’en 1966 q u ’il l'est
devenu aussi en seconde, avec un horaire hebdomadaire de deux,
heures. On est parvenu à réserver, une place à cette discipline,
dans le premier cycle obligatoire, à la suite des expériences
qu'ôn venait de réaliser dans,les "classes d ’observation" où l ’on
avait voulu confier un rôle formatif à cette sorte d'activité -
autrefois présente dans les anciennes "Scuole di Avviamento al
lavoro" (collèges professionnels à.cycle court).

A Ce propos, il faut remarquer que bien souvent les


rédacteurs des programmes ministériels pour l ’enseignement des
applications techniques ne se sont point efforcés de fixer les
bases du savoir technique, et qu'ils ont plutôt cherché à repro­
poser des sujets'très vagues.sur le travail pratique éducatif.
Ce qui, à vrai dire, n ’est que confirmé.par la lecture des
programmes d ’enseignement des applications techniques approuvées
par l ’arrêté du '21 avril I9 6 3 .
Dans la première classe, on ne demande aux élèves q u ’une
réalisation bien comprise théoriquement de simples objets ou^
d ’installations, ainsi.que le développement d ’autres activités
dans des secteurs choisis par l ’élève et dont il prévoit les
résultats auxquels il parviendra après assimilation de. toutes,
les phases indispensables qu’il connaît déjà ou q u ’il apprend
à connaître' grâce aux explications de son professeur. En seconde
(et en troisième si 1 .’élève l ’a choisi) on devra continuer les ■
expériences des activités précédentes, en les approfondissant
et en favorisant aussi l ’observation technologique ainsi que la
représentation graphique.

Il est fort intéressant, à ce sujet, de lire le rapport


explicatif des programmes ministériels. "L’enseignement des
applications techniques, en utilisant les connaissances acquises
autant que les observations et les expérimentations réalisées
à travers l ’étude des faits et des phénomènes naturels, vise à
satisfaire les intérêts actifs de l ’enfant et à développer■en
lui la capacité de reconnaître et de définir les formes et les
rapports des dimensions par la représentation graphique j cet
enseignement vise aussi à habituer 1 ’élève à ne pas négliger
les exigences fonctionnelles et. esthétiques.toujours•insépa­
rables de toute activité, artistique et 'expressive- .; il vise
encore à amener 1 1enfant,"à la.connaissance élémentaire des
matériaux-et des.outils, ainsi que de leurs caractéristiques,
de leurs qualités- et de. leurs.fonctions. Les applications
techniques ne pourront-donc, que contribuer au développement
harmonieux de la personnalité de l'enfant, le mettant'à même"
de.réaliser dans la pratique une activité théorique, au niveau
des nombreuses phases où s ’.articule le processus opérationnel
conscient. Par là, l'enfant sera poussé à choisir des sujets
■réalisables, après examen préliminaire des difficultés à surmonter
compte tenu des capacités de chacun-et des•moyens 'dont il
dispose." . - :

... . Il -va sans dire -que ces objectifs exigent non séulement
.le-choix d ’une méthodologie spécifique, mais encore le choix d ’un
dialogue, par lequel.le professeur, tout en acceptant les premiers
choix de l ’élève,, ne -cessé de faire appel -à son espi-it de
critique. Ce dialogue, doit, se faire avec souplesse, sans jamais
heurter la. spontanéité de. l ’enfant, qui arrive ainsi au processus,
de' maturation. L>’élève.,, dit. encore le programme, ".sera encouragé
à s ’organiser et.à organiser, rationnellement son travail, pour
aboutir aux résultats: établis,en passant par .lès nombreuses
phases opérationnelles, à savoir, u •1 ’idéation, le plan, (croquis
et schéma, dessin,-, choix-des. matériaux-.et des outils, analyse
des prix).ainsi que l ’exécution, la discussion critique et,
enfin, la conclusion".

C ’est grâce à. une -telleL-méthodologie' que l'élève, à force.-


de tentatives et de-réalisations, s’orientera vers la réflexion,-
vers- une claire conscience des bases théoriques et scientifiques.,
de toute véritable expérience de travail j c ’est-ainsi q u ’il
aboutira à la capacité progressive d ’intégrer rationnellement les
éléments théoriques aux éléments pratiques dans- l ’unité du
processus créatif.

En ce qui concerne les programmes de travail des acti-,


vités scolaires, dans le ..-domaine-d.es applications techniques, -
les instructions ministérielles ne ■sont-pas.'trop formelles 5 r’
elles se bornent à conseiller aux garçons, parce que plus
conformes à leur nature et à leurs intérêts, des applications
comportant .soit des processus -pour transformer quelques matièreis
premières (par exemple,.bois,.métaux, plastique) en produits
finis, soit de modestes installations réalisées avec des éléments
ad hoc.

^Les filles, au contraire, seront orientées vers les acti­


vités .ménagères . L ’ameublement et la décoration, le jardinage,
l ’horticulture et la floriculture, par contre sont considérés
également valables pour les deux sexes.

Après avoir insisté sur la collaboration indispensable -


et réciproque- des enfants, le rapport ministériel -met en évidence,
dans ses conclusions, l ’importance fondamentale des applications
techniques, capables d ’amener-les enfants à saisir 'de plus en ■
plus le sens spirituel'du- travail des'hommes et de ses -aspects :‘i:
soci aux ’dans ,1 e monde d ’au jourd’hui„
'Ce sont là, on le.vo.it, des suggestions d ’ordre général. '
En ce qui concerne la réalisation et l ’organisation d ’un programme
particulier, les élèves et leurs professeurs jouissent de là plus-
grande liberté.

4. Locaux et matériels ét relation avec la technologie éducative

Les.-.élèves de chaque classe ne dépassent jamais vingt-cinq


et c ’est pourquoi ,.-il est .assez aisé de. réaliser un bon travail.
Dans ce but,' o n .exploite- L ’outillage encore utilisable des anciennes-
’’Scuole professionali di -avviamento al lavoro" j ce-qui'n-’empêche -
pas les autorités d ’améliorer la situation par l ’apport d-’un nouvel'
oiatillage, standard polyvalent,- outillage .qui est renforcé toutes
les années.

Malheureusement, les locaux.sont souvent loin d ’être


confortables, mais -la programmation'du bâtiment scolaire a mis '•
en place' un plan, pour l ’installation de nouveaux ateliers et de
nouveaux laboratoires parfaitement, fonctionnels.-

5- Exemples caractéristiques d ’activités liées à la technologie

La plupart des enseignants ayant opté pour la méthode de


travail par équipes, tout le travail est organisé en groupes, -.
depuis la première ébauche du plan,jusqu’à sa réalisation. C e -
qui fait, pourtant, la caractéristique- essentielle de cet ensei­
gnement est la recherche presque continuelle d ’une motivation
s'adaptant au 'milieu, ambiant.des :enfants . A i n s i à la campagne,
s ’adonnera-t-on à des applications techniques du type agricole,
tandis que dans les villes et dans les grands centres industriels,
les enfants seront orientés vers les applications de là mécanique,
de l ’électronique, d e .1’électrotechnique, etc.

6. Formation et perfectionnement des professeurs de technologie

A ce sujet, il faut distinguer, tout d ’abord, entre les


professeurs des disciplines technologiques axées sur la formation
professionnelle dans les instituts techniques et les professeurs
de l 'enseignemc.des applications techniques du dernier cycle
obligatoire. En fait, tandis que les premiers proviennent tous
des enseignements supérieurs - surtout des facultés d ’ingénieurs
ou des instituts polytechniques - les autres on£ suivi des cours
pratiques débouchant sur des diplômes du second degré. On peut
dire, toutefois, que les uns et les autres-sont en général, à
même d ’enseigner leurs matières.
Mais la technologie et la technique étant soumises à des
transformations extrêmement rapides, ces professeurs ne sauraient
jamais se passer d ’un perfectionnement presque permanent. C ’est
pourquoi le Centre didactique national pour 1'instruction secondaire
de premier degré organise des stages au niveau des provinces pour
les énseignants des applications techniques, tandis que le
Centre national pour l ’instruction- technique et professionnelle
organise des stages à un niveau bien plus élevé^ à caractère
national, pour le perfectionnement des. professeurs des techniques
et des technologies des instituts du second degré.

7. Influence de l'enseignement: de la technologie, etc.

L'influence de l'enseignement de la technologie est


fort positif, nous l'avons vu, pour l'orientation des élèves
pendant la scolarité- ; mais .elle ne l'est pas moins après.
Il suffit.de'rappeler- ici le rôle de la technologie dans les
instituts .techniques industriels, où cette discipline n'est
pas" seulement axée sur la- formation professionnelle pour laquelle
elle joue ün rôle déterminant, mais vers de nouvelles formes
d'intérêts qu'elle provoque chez les élèves dans une certaine
mesure vers 1 'éducation permanente. Dans le cycle obligatoire
de l'enseignement secondaire, la technologie apporte une. contri­
bution-stimulante aux autres enseignements, surtout là où elle'
s'intégre aux disciplines telles que l'histoire des arts ou les
matières scientifiques. Il en résulte, alors, pour les élèves
une meilleure compréhension des nouvelles techniques et vers
des moyens d'expression. . '■

On sait que l'enseignement des applications techniques


a été de plus en plus choisi par les élèves au détriment des
autres disciplines facultatives telles que lé-latin ou l'éducation
musicale. Ceci a eu pour résultat d'amener les autorités à intro­
duire cette matière comme matière obligatoire en seconde. Et il
est probable que cet enseignement devienne obligatoire dans les
premières classes du 2e cycle de l'enseignement secondaire.

A notre avis, l'enseignement de la technologie ne pourra


qu'évoluer vers une fonction et un rôle -interdisciplinaire j
ce sera un enseignement strictement lié aux autres activités
et à toutes les-matières favorisant l'orientation des élèves
tout au long des deux premières classes du. second cycle de..,, 't.. „
l'enseignement secondaire.
STRUCTURE GENERALE DE L'ENSEIGNEMENT- EN ITALIE

La réforme de 1962 a rendu la scolarité obligatoire


jusqu'à 14 ans et celle-ci est effective depuis lors. La réforme
de 1969 a donné libre accès à tous les enseignements supérieurs
à tous les titulaires de n'importe quel type de baccalauréat.

• Toutes les études du second degré sont sanctionnées par


un baccalauréat.

L'enseignement comporte 'quatre grands niveaux .(non .corhpris


l'enseignement préscolaire dispensé dans les écoles maternelles-)..

-- ENSEIGNEMENT ELEMENTAIRE • “
( - de 6 à 11 ans,
*9
5 années j - du premier cycle (1ère et 2e années)

( - second cycle {J>e, 4e '~ 5^ années)

- ENSEIGNEMENT SECONDAIRE ; 1er cycle


j - de 11 à 14 ans
3 années •j 4 classes ; 1ère, 2-;

j - enseignement ; type unique

- ENSEIGNEMENT SECONDAIRE ; 2e cycle


(
) - de 14 à 19 ans
ij - classes : 1ère, 2e, 3n. 4.- termina’1o

( - établissements : lycées, instituts techniques,


/ quelques instituts profes-
j -, sionnels

( - 'enseignement : classique, scientifique,


ç technique, professionnel

%
- ENSEIGNEMENT SECONDAIRE 2e. .il cycle • 7 ...

- de 14 à 18 ans

4 années ( 1 ère, 2 e;' j5e," terminale ;'


classes : -
- établissements s lycée artistique, école
d'instituteurs et institutrices, quelques
instituts professionnels

: enseignement ; artistique, pédagogique-,


professionnel •

- de 14 à 17 ans
3 années - classes ; 1 ère, 2 e terminale
- établissements ; école d'institutrices de'
l ’école maternelle., quelques instituts
professionnels

- enseignement : pédagogique, professionnel.

N.B. Dans plusieurs villes, il existe aussi dés lycées de


musique à organisation,particulière suivant ..spécialité «

- ENSEIGNEMENTS SUPERIEURS

- Facultés - de 4 à 6 années de cours. Doctorat unique,


Académie, des Beaux Arts \
- Grandes Ecoles militaires
■- Conservatoire de musique
- Instituts Polytechniques (ingénieurs).
NOTES

GOZZER G., Introduzione ad una ricerca sui mezzi della


communioazione e sulla tecnologia in l'educazione tecnologica,
Atti. del. lv Collòquio Nazionale., Roma* Palombi, 1 96 7.

2. BRUGGER W., Dizionario di Filosofia, trad. italienne,


Torino, Marietti, 1964.

3. Prospettive del XXI 0 secolo, a cura di D. Bell, Milano,


Mond a dar i, 1969.

4. SCHÖN D.A., Previsiono e technologie, in Prospettive del


XXI° secolo, cit.

5. BERTIN G.M., Educazione alla socialità, Roma, Armando I9 6 8.

6. Recommandations de la XXème Conférence Internationale B.I.E.,


Genève, 195Ö. ^

7. TAMBOTLINI C., Dall'insegnamento delle Applicazioni tecniche-


ali Educazione tecnologica, in l'educazione tecnologica, ci't.

8. Le Comité de l'enseignement général et technique s'intéressant


surtout à l'enseignement de la technologie au niveau de
l'instruction secondaire,’ n'a pas étudié".s.on application au
niveau de l'enseignement supérieur.

\
BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE

AUTORI .VARI, 'L'educazióni tecnologica/ Atti .del- 1?- Colloquio


...... 'nazionale, Roma, Palombi -1967> oon:scritti ed:
interventi di M. Pantaleo, G. De 'Rita, G. Gozzer
C. Tambotlini, P. Ferrarotti, G. Martinoli, .etc

ACQUAVTVA S.S., Automazione e nuove classi, Bologne 1958•’

BERTIN G.M., Educazione alla socialità,--Romer Armando, 1968. .

FERRAROTTI F.; Macchina e uomo, Roma, E.R.I., 1970.


LAENG M., L ’educazione nella civiltà tecnologica; trad. it.
“ Roma, ’Armando, 1.909 • ' ' .
MOLLARE!G., ..U n a .scuola nuova per un. mondo nuovo ; trad. it,,
.......Torino, S ,'E.T., 1 9 0 8.■ --■ : - .•

MUMFORD L., Tecnica e cultura, Milano, Il saggiatore, I9 6I .

SCHOEN D.Ä1,’ Previsióni" e tecnologia, in-Perspettive-del.,..;.


XXI-0 secolo, Milano, Mondadori, I9 6 9. ..

Storia della-tecnologia, a cura di Ch., Singer, Torino,


Boringhieri, 19,6 5 . ,,
L'uomo et la tecnica, a cura di G. Enriquez, Bologna,
Zanichelli, 1965»
Strasbourg, le 31 août 1971 DECS/EGT (71) 94
Or. angl.

COMITE DE L'ENSEIGNEMENT GENERAL ET TECHNIQUE

LlENSEIGNEMENT DE LA TECHNOLOGIE
AU ROYAUME-UNI

par

A. A. HAÏMES

25.IO3
04.2
1. Description du. Système' (voir également diagrammes :
pp. 3 et 4)
Au'Royaume-Uni, le système d'enseignement est décentralisé.
Les autorités locales responsables de ces questions, sont chargées-
de mettre des moyens d'enseignement à la disposition de leurs
jeunes, .en fonction de leur âge, de leurs aptitudes et de leurs ■■ ;-■
capacités. Bien que cette obligation générale s'applique à \. -•
l'ensemble du Royaume-Uni, les pays membres possèdent- des systèmes.,;'
d'enseignement qui varient dans les détails. Celui de l 'Ecosse, est .
brièvement décrit à la Section Ja du présent article, celui.de .y .
l'Irlande du Nord à la Section 7b.

En Angleterre e.t au Pays de Galles, des écoles secondaires


furent créées pour tous les élèves de plus de 11 ans, en vertu de
1'"Education Act" de 1944. Cette réorganisation! s'est, en grande . ..
partie, trouvée freinée par des facteurs économiques et du fait, de .
la nécessité de construire un plus grand nombre d'écoles primaires,
en raison de l'augmentation du taux des naissances après .la guerre..
Quelques autorités décidèrent de dispenser l'enseignement secondaire,
dans des écoles polyvalentes, mais la majorité d'.'entre elles mani­
festèrent leur préférence pour des écoles plus petites offrant un
choix plus limité de compétences. Elles conservèrent les écoles de
type classique, actuellement appelées "grammar, schools", pour le
cinquième (l) environ des différents groupes d'âge, choisi -par
examen et en créèrent d'autres, connues sous le nom de "modern
schools", pour le reste des élèves.'Les écoles secondaires techniques,
conçues pour être éventuellement choisies -à la place des "grammar
schools", se révélèrent moins populaires et.ne furent construites
que dans quelques régions. Au cours des dernières années, on a eu
de moins en moins tendance à sélectionner, des élèves pour ces
différents types d'écoles secondaires, et les établissements poly­
valents accueillent aujourd'hui environ J>0 % des élèves du
secondaire dans ie secteur public.- Les écoles privées recrutent
à n'importe quel âge, mais les plus importantes, connues sous le
nom de. "public schools", n'admettent généralement que les candidats-.
ayant: obtenu ,13+ au "Common Entrance Examination". .,

Toutes les' écoles secondaires ont pour, but de donner une-


bonne formation '.générale j la formation professionnelle est essen-
tiellement conçue comme relevant des établissements postscolai-res
qui, en coopération avec les organisations de formation profession­
nelle, assurent un enseignement eu une formation, partiels ou à .
plein temps-,, plus étroitement orientés vers les besoins de 1-'industrie

•A '

(l) Ce pourcentage varie largement dans différentes régions


d'Angleterre et du Pays de Galles. Dans certaines d'entre
elles, il n'est que légèrement supérieur à 10 alors que
dans d'autres, par exemple dans certains endroits du Pays
de Galles, il atteint 40 % ou plus.
et du commerce. Les sujets techniques* y compris les travaux
pratiques* sont cependant considérés comme un élément fonda­
mental de 1 1enseignement général et ;la plupart des écoles
secondaires disposent d'ateliers et''de salles d'enseignement
ménager. Il .est naturellement possible que les élèves qui
étudient' sdeux ou trois langues' ou deux matières scientifiques ..
ou plus aient moins de .temps à accorder à de telles' activités*
mais d ’autres* dont certains sont parmi les' plus doués, peuvent
avoir un programme .qui leur permette de consacrer une demi-
journée par semaine pendant une période de cinq- ans*, ou plus*
aux matières techniques.. Le choix des programmes dépend du
chef de 1'etablissemént* en consultation avec l ’élève et les .
parents.

Bien que les écoles techniques secondaires soient moins ,


nombreuses en Angleterre et au Pays de Galles que d'autres
formes d ’écoles secondaires*, elles ont exercé une influencé
considérable et ont joué un, rôle essentiel .dans l'apparition
de cours à .orientation technologique. Pendant les dix dernières
années environ*'ces écoles* et d'autres appartenant aux secteurs
subventionne et privé* ont procédé :à des expériences dans ce
domaine et il est finalement apparu à l'évidence que.les activité
de ce genre devaient être organisées de façon plus' systématique.
A la même époque, les institutions' techniques*., l'Association pour
1 'enseignement 'technique, dans les écoles. ("Association for
Technical Education in Schools") et bien d'autres organisations .
parmi lesquelles des groupes d'inspecteurs* d e .conseillers et
d'enseignants* oeuvraient dans le même sens. En 1966/ 1967* le
Conseil, des écoles ("Schools .Council”) mit sur pied un projet
destiné .à "les aider dans leurs travaux. Le Conseil des écoles
est une organisation qui s'occupe des. programmes et des examens ;
subventionné "par. l'Etat* il se trouve cependant en grande partie
sous le,contrôle du corps, enseignant. L'une de ses premières
mesures fut de publier le Bulletin des programmes n° 2 (voir
Bibliographie*, page 25) et de créer un groupe de récherche
et de développement* connu sous le nom de "Project Technology"*,
qui produit actuellement des.matériaux de travail* dont l'utili­
sation dans les écoles est laissée à la discrétion des enséignant
On ne pense cependant pas que l ’usage de ces matériaux se
généralisera ni qu'ils seront limités à un groupe d ’âge parti­
culier. La technologie.n'est habituellement pas considérée comme
une matière distincte*mais plutôt comme une activité s'appliquant
à plusieurs disciplines.. Bien que la plupart des écoles inté­
ressées estiment,que i'âge le plus approprié se situe entre
13 et,l6:à 1,8 ans* certaines peuvent faire participer des enfants
plus jeunes aux travaux.
*o
Ph P'>H H
0 s OO s
0 O K
W M W PO

O Em oow
>
H <
P O
MSB
1-3 K >h
M P P P PP
S O Q O W o
18+ P 0 w o Eh PM
----- ■ W
P
18 Ph P
O S P .W
O O H
"SIXTH. P3 CC t—1 'H te
O H eh Eh P
17 FORM’ < CO
P en 0 — !
— *
PP p K Q
O p Q 0 P
16 O p w Ph i— i

SECONDAIRE■

CQ CO CC
W W Ö
f cHCOH
PRIMAIRE HtOg
P '< P
w pp
CM O E

ORGANIGRAMME S ’APPLIQUANT AUX ECOLES SUBVENTIONNEES D ’ANGLETERRE


ET DU PAYS DE GALLES
Notes Dans la plupart des régions, les élèves passent du
primaire au secondaire à, l ’âge de 11 ans.
11 L:'âge de fin d'études, actuellement fixé à I5 ans,
séra porté'à 16 ans en 1972/73.
111, Les élèves qui quittent l ’école à l6 ans peuvent
poursuivre leurs études .à temps complet ou à temps
partiel, comme il est indiqué ci-desSus.
Certains, étudiants des "Colleges of education" sont
recrutés dans les "Colleges of further education" et
un grand nombre des élèves de "sixth form" sont admis
dans les "Colleges of technology" et les "Polytechnics"
18

l6

15
14

13
WW-
vC O
12 O ’o
O K
11+ M O
S CO

A B D E
MODELES DE REORGANISATION EN ETABLISSEMENTS POLYVALENTS DES
ECOLES SUBVENTIONNEES D ’ANGLETERRE ET DU PAYS DE GALLES ' ,

En Angleterre et au Pays, de Galles* la transformation


des écoles e n .établissements polyvalents s'est faite selon l'uri
ou l'autre des modèles suivants* en fonction des conceptions
locales et de la nature des bâtiments, existants...... , , .

A. représente, le modèle Classique d'établissement polyvalent


"complet"* exigeant un nouveau bâtiment ou la conversion ..dé
deux ou plus;' des .
'écoles existantes en une seule unité/
B. implique le passage* à 13 ans* d'une école secondaire poly­
valente dû premier cycle à une école du deuxième cycle.
C. permet de faire pn choix.,.Les élèves peuvent rester là où v
ils sont après li'âge de 13 ans* et quitter l'école à 16* •
ou bien passer dans une autre école où ils resteront jus­
qu'à 18 ans. ;
D. est semblable à C* si ce n'est qu'à l'âge de 13 ans tous ,
les élèves passent dans l'-une de deux écoles secondaires--'
du deuxième cycle* la première donnant des cours jusqu'à
1.'âge.de 18 ans* ..la seconde jusqu'à 1.6 .ans. • .. ... ;
E. 'impliqué la création d'un "sixth form college";-pour lés;.
élèves de plus de 16 a,ns. „Cet établissement ne dispense i ,r
•• parfois qu'une culture, générale*, le reste étant, appris
dans les' "Colleges of 'further education". Certaines auto­
rités combinent, cependant dans, un seul établissement tous
"les cours à plein temps ...destinas ..au 'groupe-d’âge de 16 à
18 ans. .....
F.. .offre' une. solution de recharge adoptée, par le quart environ
des autorités locales responsables de l 'enseignement son
but est d'introduire.les "middle schools"*.généralement pour
’ 'les' élèves de ;9 à 13 ans* ;qui. entrent -ainsi dans l'ensei­
gnement secondaire vers leur tré'îzi.ème. année. 7 .
2. Que faut-il entendre par technologie ?

Selon l a 'définition donnée par un dictionnaire destiné au


grand public., la technologie est -"la science des arts industriels’',.
Depuis la guerre, le terme est. utilisé-plus couramment et il a
maintenant un sens plus large. Dans un récent rapport gouverne­
mental, il était ainsi défini :

"Le but ultime de toute technologie consiste à exploiter


les connaissances scientifiques et autres données
existantes à des fins productives..."

"Etude trisannuelle de main-d'oeuvre I9 65"


CMD 51 03

Le rapport soulignait ensuite que la technologie est^une


activité créatrice au service de la société, et c'est précisément
cet aspect qui, depuis quelques années, parle à l'imagination d'un
grand nombre, d'élèves et de professeurs. En recourant aux méthodes
de l'homme de science, à l'adresse de l'artisan et aux connais­
sances de l'historien ou du géographe, les écoles sont en mesure
d'identifier, certains problèmes et de leur trouver des solutions.
Parfois, le résultat peut être un objet concret, .par exemple, un
hydroglisseur, mais il peut également s'agir d'un rapport technique
ou d'une étude humanitaire qui permet de faire des tentatives pour
répondre aux besoins des personnes âgées ou handicapées. C'est
pourquoi, dans les écoles, le terme de "technologie" est utilisé
pour décrire une activité associée à une ou plusieurs des matières
traditionnelles,.et ce n'est que très rarement qu'il^est de nos
jours considéré comme s'appliquant à une matière indépendante. Les
écoles et les enseignants sont libres d'introduire la technologie
là où ils le jugent nécessaire e-t de la maintenir aussi longtemps
qu'ils penseront pouvoir en tirer profit. Ce genre d'activité peut
donc être jugé secondaire par certains établissements, alors que
d'autres écoles peuvent lui' consacrer beaucoup plus de temps et
d ’enthousiasme.
Le terme de "technologie" est également utilisé dans l'ensei­
gnement postscolaire pour décrire les institutions intéressées, mais
il n'a pas aujourd'hui de signification particulière en rapport avec
leur niveau/ C'est ainsi que certaines d'entre elles sont connues
sous le nom de "colleges of technology", et, qu'ailleurs, des
institutions analogues sont appelées "technical colleges" ou même
"colleges of further education". Ces établissements donnent en
général des cours de tous les niveaux à. l'intention des artisans
et des techniciens. Quant aux anciens "colleges of advanced
technology", ils sont maintenant devenus de nouvelles universités •
qui décernent leurs propres diplômes.

Pour les garçons eo les filles des écoles, la technologie


est de plus en plus considérée comme ayant une importance
éducative d'ordre général. En tant que.futurs citoyens,
ils doivent se familiariser avec des concepts techniques
qui auront une très grande influence - en bien ou en mal - sur
leur vie et leur environnement. Ils doivent apprendre
non seulement à les utiliser, mais- aussi à les dominer. En aidant
les élèves, à concevoir, fabriquer, essayer, modifier et utiliser
des appareils et du matériel, les professeurs chérchent à stimuler
leur imagination et leur sens du merveilleux, à affermir leurs
connaissances, à développer- leùr adresse et à augmenter leur,
respect des efforts déployés par l'homme. Dans ces situations
réelles, ils peuvent'peser les avantages ainsi'que les inconvé­
nients des techniques et des matériaux tant anciens que nouveaux,
sentir le succès comme l ’échec et avoir en même temps' la possi­
bilité d'étudier les éventuels effets nuisibles' de 'ce qui peut
à première vue sembler être des solutions appropriées au problème
consistant à.satisfaire les besoins.matériels de l ’homme.
Les exemples suivants peuvent être mentionnés pour
illustrer les objectifs précis de la technologie dans les
écoles :

encourager les élèves à faire preuve d ’esprit


inventif et à fournir, un travail original montrant
leurs dons d ’imagination °,

ü) les aider à analyser les situations nouvelles et


à en dé.celer les éléments déterminants ;

i ü ) leur apprendre à utiliser leur, connaissance .des


principes et des. procédures pour trouver une ou
plusieurs solutions ;
iv) leur donner une expérience.pratique, pour qu’ils
puissent concevoir e’-. construire des appareils ;

V) leur apprendre' à reconnaître -les 'limites d ’un


projet et à suggérer des modifications °,

Vi) leur donner confiance en l'utilisation d'un


matériel inconnu et parfois complexe ;

vii) les encourager à prendre note fidèlement et métho­


diquement des échecs comme des réussites.

5. Programmes .

Les écoles jouissent d'une très grande liberté en ce


qui concerne la composition des programmes : ni les matières
enseignées ni leur contenu ne sont contrôlés par le gouVer---
nement -. si ce n'est de façon indirecte, en ce sens que lès
bâtiments et le matériel des nouvelles écoles sont fournis ■
dans desproportions qui laissent' supposer que les autorités
s'attendent à voir suivre un certain schéma. Néanmoins, les
influences intérieures et extérieures sont telles que l'opinion
est assez unanime.au sujet des matières à enseigner. Bie/n que'
les écoles soient libres de choisir leurs propres programmes,
les examens continuent d'exercer des pressions énergiques sur
certains points, car le succès dans des matières précises peut
déterminer l'accè,s à certaines ■professions, aux établissements
d ’enseignement supérieur,-..ou à d ’autres possibilités de formation
et d-’éducation. L'un des objectifs du Conseil des écoles (voir (1)
ci-dessus) consiste à maintenir constamment à l ’étude les programmes
et les examens. C ’est ainsi qu’il étudie actuellement avec1des uni­
versités et d ’.autres organismes intéressés, une7 amélioration possible
du système des examens. Ce dernier est souvent critiqué, car ii
favorise un choix'trop rapide des sujets, qui peut être' à l ’origine
d ’une éducation incomplète et, par suite, rendre les élèves inaptes
à certaines carrières.

La répartition des coubs du programme pendant les deux ou


trois•premières années d ’étudës dans la plupart des écoles secon­
daires se présente actuellement ainsi ;

Instruction religieuse : 2 9 Mathématiques : 5


Anglais s 5 9 Sciences : 4
Histoire : 2 y Art/Artisanat : 2
Géographie : 2 s Travaux
ƒ manuels ou
Français ou Enseignement
Allemand. ï 5 i ménager s 2
Education
Musique : 2 9 physique : 3

Dans les "Grammar Schools" où le latin peut être introduit


à l ’âge de 11 ou 12 ans et au Pays de Galles où, pour bien des
élèves, quatre cours sont consacrés à l ’étude du gallois, le
nombre des leçons portant sur d ’autres matières sera légèrement
inférieur au nombre indiqué ci-dessus

Ces chiffres sont typiques des écoles qui pratiquent la


semaine de 55 cours (de 40 à 45 minutes chacun). Un grand nombre
d ’écoles pratiquent cependant la semaine de 40 cours, mais avec
une répartition semblable des horaires. Après 14 ans, certains
sujets peuvent être abandonnés, par exemple pour permettre l ’intro­
duction du latin, du grec ou d ’une seconde langue vivante, ou pour
que six leçons puissent être consacrées à des questions scienti­
fiques (y 'compris la biologie). Dans la "sixth form" (de 16 à
18 ans), trois matières peuvent occuper plus de la moitié de la
semaine, des études privées et générales venant équilibrer le
programme. Comme dans bien d ’autres pays, la structure actuelle
des études est cependant contestée. Persuadés en effet que ces
programmes sont autre chose qu’une simple juxtaposition de matières,
les enseignants débattent du but ultime de l ’enseignement secon­
daire et en redéfinissent les objectifs.
Pour assurer le développement complet de chaque élève,
il.est'nécessaire dé 3.ui donner des connaissances,' des compé­
tences et des attitudes et, si l'on veut qu'il s'intégre à la
société, de le familiariser avec son milieu ainsi qu'avec la.,
société dans laquelle il vit. L'école, elle atissi, cherche à'
lui inculquer.certains idéaux et certaines aspirations, et .
compte tenu de l'importance croissante des monients.de loisirs,
elle s'efforce également de créer des .occasions propices aux '
activités -récréatives et esthétiques'De .telles considérations
conduisent à s'interroger sur 1 'équilibre'qui existe entre les
différents éléments des programmes, la question de la techno­
logie s'inscrivant également dans ce contexte. Parce qu'elle
déborde'les. limites des matières traditionnelles et recouvre
un certain nombre de disciplines, 1 à technologie peut' en effet
donner plus de cohérence et dé pertinence à l'ensemble des
programmes.

Dans un essai récent : "Vers des programmes équilibrés"


(TRENDS N° 18 HMSO), il était proposé de concevoir les programmes
sous la forme d'unités de temps ou "d'ensembles" plutôt qu en
termes de matières individuelles; Chaque ensemble représenterait
un élément essentiel, de-.la connaissance et die l ’expérience et,
bien qu'ils puissent choisir à l'intérieur de^ chacun d'entre
eux, les- élèves ne pourraient pas en éliminer entièrement un
seul. C'est ainsi qu'après deux ou trois ans,'ils pourraient
décider de poursuivre leurs études dans les beaux arts, la
musique ou l'artisanat, mais ils ne pourraient pas abandonner
tous les sujets appartenant au groupe pratique/esthétique.
Cette intéressante proposition dònne' aux programmes différents
aspects dont l'un d'eux peut se présenter comme suit':

" 'Premières années 1 4e et 5© années


'(11-15/14 ans) (14-16 ans)

Langues et littérature 8 ■ 8

Mathématiques/Sciences ' .9 : ■ ’ 9
Etudes modernes (y compris •
histoire et géographie) 6 ; -6

Enseignement esthétique/- ;■
pratique et Education
physique ■ 9 - 9

Temps "libre" (à.. util;: ser


selon les.besoins des ,
élèves) 5. '8

TOTAUX....... 55 ’ 40

(On remarquera vue la proposition envisage une journée


de travail plus .longue pour les élèves plus âgés).
Grâce à une telle méthode, la technologie pourrait trouver
place dans plusieurs ensembles ou unités de travail'et le temps
"libre” pourrait être utilise, selon les besoins, pour élargir
les programmes. ' '

En ce qui concerne les plans d'études, les questions d'orga­


nisation, d ’emploi du temps et de méthode d'enseignement font
l'objet de décisions prises au niveau scolaire, mais elles sont,
dans une certaine mesure, conditionnées par les limites de personnel
et de place. La plupart des écoles secondaires ont des classes
d'environ 3° élèves, mais pour des raisons de sécurité les ateliers
sont habituellement limités au nombre de 20. Dans.les grandes
classes, en particulier au niveau de•l a -
’"sixth form" (c'est-à-dire
à lo ans révolus), les groupes d'enseignement sont; généralement
plus restreints et les élèves disposent de certaines heures pour
des "études privées”.

Il n'existe pas de méthode classique d'enseignement de la


technologie et les'professeurs jouissent d'une grande liberté, pour
décider de l'organisation des activités centrées sur les élèves qui
se déroulent dans les ateliers et dans d'autres locaux de l'école. .
Néanmoins, les écoles traitent généralement la technologie comme
une activité de groupe ou une activité individuelle se rapportant
aux matières existantes. Parfois, elle peut être étroitement
associée aux questions scientifiques, ou bien .à l'artisanat et
souvent à d'autres sujets, parmi lesquels l'histoire, les mathéma­
tiques et les beaux arts.'Les enseignants et les élèves constituent
ainsi,une. équipe. Pour les entreprises de grande envergure., plusieurs
équipes peuvent s'attaquer aux différents aspects du même projet.

Le groupe "Project Technology", mentionné plus haut, a aidé


les enseignants au moyen de conférences et de publications et en
leur apportant un concours pratique lors de. leurs premières expé­
riences. Une fois lancés, les enseignants sont encouragés à évaluer
la progression de leurs activités et à chercher les moyens de la
maintenir % 'les diverses publications actuellement en cours de
préparation sont toutes destinées à fournir une aide dans ce sens.

Locaux e t ,équipement

La plupart des écoles secondaires possèdent :

- des laboratoires de physique, de chimie, de biologie


et/ou d'étude des sciences générales et des facilites
pour les ..études rurales ; '

- des'ateliers.pour le travail du bois et des métaux,


(notamment pour certains travaux d'usinage) et parfois-
dès ateliers de construction ;

- des salles .de dessin, généralement rattachées aux


ateliers ;

- des salles pour l'enseignement ménager.


t>/ o
Les écoles secondaires plus importantes qui disposent
d ’un •plus- grand nombre, d'ateliers et de laboratoires, ont toute
latitude pour, grouper les pièces en fonction des différents•
sujets. El-le.s peuvent également s ë ’permettre d ’•équiper certains
locaux plus généreusement et de façon beaucoup plus spécialisée.
C ’est ainsi qu’elles peuvent aménager un laboratoire pour la',
mécanique ou pour l ’électronique. Fréquemment, elles disposent
aussi d ’un !"espace de travail” supplémentaire pour ; . Ç ■

, les. projets de grande envergure (construction de "


. ■bateaux, chariots, remorques,- hydroglisseurs, etc.)--;
les travaux., de caractère ..non officiel exécutés .
pendant les périodes d'études privées' ou à titré
- ...- d 'activité extràscblaire. '• , .

Certaines écoles ont adapté les locaux existants ou


construit pour leur propre usage, des annexes ou des bâtiments
séparés, qui sont parfois d'importantes constructions de briques,
pour exercer de, telles activités, ce qui leur a permis1de -se
familiariser avec la technologie du bâtiment et leur a donné,
une. expérience pratique des techniques de la construction.:;:
Lorsque les enseignants sont, disposés à ut'iliser au maximum les
possibilités éducatives, les élèves sont encouragés- à participer
à la préparation des. travaux, à l’élaboration de plans sommaires
et de croquis détaillés, aux démarches effectuées auprès des.
autorités locales pour qü’elles approuvent les plans, à,l’éta­
blissement de .devis, et d ’estimations ainsi qu'à la commahde des :
matériaux. En plus du matériel de laboratoire' et d 'atelier„habituel
les écoles achètent ou fabriquent elles-mêmes d'autres articles
parmi lesquels s

.- des oscilloscopes et des stroboscopes cathodiques et


d 'autres appareils électroniques ;
; . - des installations d'essai simples, par exemple, pour
les moteurs, les structures et les matériaux,
l ’hydraulique et 1'aérodynamique.

Au niveau scolaire, les matériaux audio-visuels publiés


ne sont guère utilisés, car l ’accent est mis davantage, sur les
activités que sur l'acquisition de renseignements. Mais-l’on.-
dispose maintenant de quelques bons matériaux de ce genre, par
exemple en liaison avec plusieurs projets de Science de Nuffieldv
A l'intention de l ’enseignement postscolaire et de la formation
industrielle, une grande variété d ’auxiliaires est produite
aujourd’hui, parmi lesquelles des, bandes de films et des manuels
programmés. Certains de ces matériaux peuvent être très utiles
dans les écoles, par exemple ceux qui traitent de l'électronique
simple ou des circuits logiques.. Les grandes compagnies pétro­
lières et métallurgiques, ainsi que 1 Office central d ’information
patronné par le Gouvernement, produisent d'excellents films et
documents éducatifs sur la technique, les métaux et les matériaux,
les huiles et le‘graissage. Certaines ëcoles et certains
."colleges of education" font des expériences avec des matériels
d'enseignement programmés de leur propre fabrication, qu'ils '
utilisent.pour enseigner les principes scientifiques de base
et le dessin industriel. Il est probable que des matériels
de ce genre seront produits en.plus grande quantité pour aider,
les enseignants et les élèves à apprendre la théorie qui leur
sera utile pour progresser dans leurs travaux de recherche. .
Une certaine'connaissance des principes est naturellement
essentielle au début,-mais il est nécessaire d'approfondir
ces connaissances et de redoubler d'habileté au fur et à mesure
que les travaux se poursuivent. L'enthousiasme suscité par
le projet proprement dit suffit à lui seul pour créer l'intérêt,

5. ■Exemples types

En l'absence de tout contrôle central des programmes,.


il n'est pas possible d'évaluer de façon précise le nombre des
écoles qui prétendent enseigner la technologie, mais l'on sait
qu'un millier d'entre elles sont déjà en contact avec le
groupe "Project- Technology" et ont manifesté le désir de
participer à-ses activités. Il est en outre impossible" de
choisir des écoles qui représentent tous les aspects typiques
du pays. Celles qui sont décrites, ci-dessous et eh annexe
comptent parmi les écoles qui■font figure de pionniers, princi­
palement en mécanique, domaine où la majeure partie des progrès
ont été réalisés jusqu'ici. Elles englobent différents groupes
d'âges e t•de "compétences et leurs travaux illustrent les
multiples aspects -de l'enseignement expérimental.actuellement
en plein essor. Au nombre des cinq écoles examinées plus en'
détail, on. trouve un pensionnat privé, .une école polyvalente
et trois autres écoles secondaires à savoir une "grammar school"
un établissement technique' et un moderne.

.' L''ECOLE SECONDAIRE DE HAYLE, COMTE DE'CORNOUAILLES'est


installée dàns'une petite,station balnéaire située à l'extrémité
sud-ouest de l'Angleterre. C'est une école secondaire mixte
moderne, dont, les élèves proviennent d'une région également
desservie par une "grammar school" que fréquentent la majorité
des élèves les plus doués. La contrée est essentiellement
rurale, mais l'industrie du tourisme et les petites villes
assurent une grande partie de l'emploi. Hâylè présente elle-même
de l'intérêt en raison de ses rapports avec 1' industrie minière
les vestiges des-mines ■d 'étain et de leurs grandes machines-
pompes étant abondants dans le secteur. Ces monuments, indus­
triels sont une source d'inspiration pour le personnel -d e .
l'école aussi bien que pour les élèves'; les garçons èt les.,
filles, leur ont'en effet consacré un grand nombre d'études'
dans le cadre de recherchés sur leur environnement.-L ’intérêt
qü'ils portent à la technologie du passé les a conduits à
effectuer des études analogues sur les réalisations modernes
de l'homme. Au nombre des exemples locaux de ce genre, on peut
citer l'industrie du kaolin, la fabrication de pompes et de
matériel à air comprimé et plusieurs... entreprises ayant trait
à la mer..Les■élèves de 1'école, ont.remporté plusieurs.prix
pour des objets conçus et .fabriqués dans les ateliers, qui.
disposent d 1insta Hâtions pour les travaux, pratiques en él-ectro- ;
nique ainsi que pour le travail du bois et des, métaux. L'atelier :
de l'école exploite la technologie au maximum et-,, par son
utilisation- de , projets et-de thèmes, il est en mesure, de fournir
une aide pratique dans.presque tous les domaines. Les études'
du milieu ef fectuées par'T 'école ont été filmées; par la BBC et
utilisées dans ses; émissions de., télévision à',1'intention-des .
enseignants.; .

LA "DANUM GRAMMAR SCHOOL" DE DONCASTER,'est upe,-école- ...


secondaire technique spécialisée qui, depuis des années, joue
un role de pionnier en matière d'enseignement de la technologie' :
des travaux de recherche pour les élèves de la "sikth"fôrm", >
de nouveaux examens comprenant, des enquêtes effectuées par Tes
candidats, et des cours intégrés parmi lesquels figurent
artisanat, sciences, dessin et d'autres matières, ont été
introduits avec beaucoup .de succès. Récemment, grâce, à des­
crédits fournis par le groupe "Project Technology" et par les
autorités locales responsables de 1'enseignement, l'école a
coopéré avec des écoles non spécialisées de ,.la région de
Doncaster à la mise au point d'un projet commun pour des élèves
de compétences variées de 13 à 16 ans. Utilisant, pour des
travaux de construction, des éléments qui peuvent se trouver
aisément dans le commerce, les élèves sont initiés aux méthodes
de contrôle électrique, mécanique, électronique et pneumatique.
Ils procèdent à-toute une série de recherches et d ?exercices
de conception simple, qui leur permettent d'acquérir progressi­
vement les nouvelles connaissances indispensables. Bien que ce
projet, n'en, soit encore qu'au stade expérimental, il apparaît
déjà clairement que les élèves.sont à même de fabriquer de
petites machinés et autres appareils conçus pour des tâches-
précises, et; d'en vérifier le fonctionnement. Par exemple, à la-
fin de la première année de travail, ils sont en mesure de
concevoir et de fabriquer une machine capable de classer des
boulons et des écrous, en lots de dix. Il sera intéressant de
constater jusqu'où les élèves pourront, aller à la fin des. trois
années, et quel effet cet important perfectionnement de leurs
compétences et de leurs connaissances pourra avoir sur les
travaux ,de recb.erche.de la "sixth form".

LA "GATEWAY SCHOOL" DE LEICESTER' est une, autre, école


secondaire bien connue par ses. activités technologiques. Elle
est située à côté d'une école polytechnique du centre de la
ville, où des liens étroits avec le collège et avec l'industrie
peuvent être maintenus. Récemment, une nouvelle construction
a permis de créer d'excellentes installations pratiques et ce .
nouveau bâtiment est devenu le..centre des. travaux de conception.
Depuis très longtemps, l'école s'est donnée comme l'un de
ses. .principaux objectifs, la fixation de normes très élevées
de conception et d'habileté manuelle et elle offre, à ses.-'-, -,
élèves l'occasion d'expérimenter toute une gamme d'activités,
"depuis la /sculpture de la pierre jusqu'à 1 'électronique
appliquée,. Dans le passé, l'.éc'ole a attiré des. enfants . ■ , ...
extrêmement intelligents et ses antécédents académiques. . .
sont très brillants, mais tous les élèves participent
aux travaux pratiques. Le déroulement des travaux-qui
conduisent à la construction dë l'apparèil décrit en annexe
présente un intérêt particulier, car il illustre de quelle,
façon, à partir de débuts très modestes,- un thème peut se •
développer pendant plusieurs années, sans jamais s'épuiser, .
bien que la direction des travaux ait souvent changé et-que --
différents: enseignants et élèves y aient ■participé;- .D'autres . -
thèmes sont naturellement exploités parallèlement, ce qui
a .pour effet d'entretenir un climat créateur et- expérimental
dans toute l'école.

- LA "WOODBERRY DOWN SCHOOL" A LONDRES est un :: .. -


établissement polyvalent mixte relativement récent., construit - ,
après la guerre, oui offre un enseignement classique ou D •
technique aux élèves les plus doués et toute une gamme '
de possibilités aux autres. C'est l'une des premières écoles
de ce type qui ai.t été associée au groupe "Project; Technology"
et il a été possible d'y procéder à des expériences portant
sur un ensemble de compétences beaucoup plus large que dans
les autres établissements mentionnés. En fait, l'utilisation
la plus régulière de thèmes technologiques se produit dans
le groupe d'âge de 14 a 16 ans, parmi les garçons qui font
entrer.des sujets pratiques dans les cours qu 'ils suivent
en vue’d'un examen..Dans les ateliers, les élèves sont
encouragés-à participer de plus en plus à la conception des
objets qu'ils fabriquent, et certains d'entre eux font
davantage porter leurs efforts sur des -articles présentant
un intérêt technologique que sur la fabrication d'outils ou
de mobilier. Au niveau de la "sixth form" (c'est-à-dire de
16 à 18 ans), les travaux sont un peu plus variés, certains
d'entre eux faisant intervenir aussi bien des élèves s-intéressant
aux, aspects sociaux que ceux qui suivent des programmes
scientifiques ou techniques.

' ^ ' L A -."TONBRIDGE SCHOOL", DANS LE KENT, est un pensionnat


privé.de garçons qui reçoit environ 550 bons élèves de
13 à 18 ans. Comme un grand nombre d'écoles du même type,
son. .niveau est très élevé et presque tous les élèves choisissent
trois matières du deuxième cycle 1 60 % d'entre eux environ
entrent à l'université en quittant l'école. Les sujets
techniques ne représentent pas un élément important du programme,
mais tous les garçons travaillent dans les ateliers pendant
leurs deux premières années à l'école et ils sont alors
encouhagés à consacrer certains de leurs cours facultatifs ou
une partie de leurs périodes de liberté - qui sent naturellement
très fréquentes dans les pensionnats - à. des activités-pratiques
ou esthétiques. La technologie a été introduite dans. les programmes,
car elle fournit l'occasion de .travaux créateurs;et disciplinés.
Les projets peuvent porter sur des recherches ou des travaux de
construction e.t il est parfois possible, à certains stades, que
les élèves leur consacrent jusqu'à huit heures par semaine, .
mais ceci ne se produit -naturellement pas de façon régulière.
Les élèves sont- encouragés à planifier et à organiser leurs
travaux, en tenant.dûment 'compte des principes scientifiques,
de l'aspectéconomique de leurs taches, ainsi que- des renseignements
et del'aide dont ils peuvent avoir besoin.-" A cet égard, -l'école
entretient de bons rapports avec ün.grand nombre d'organisations
de l'enseignement supérieur, de la recherche-et de l'industrie.

• On-trouvera en annexe la description-de certains des


travaux effectués dans les écoles mentionnées ci-dessus et de la
façon dont la technologie y est appliquée. Les exemples suivants
qui portent sur d'autres projets et recherches,- ont' été choisis
parmi les éléments d'une-exposition organisée à 'I'"Impérial-
College of Science'-and Technology" à Londres, où ■les' travaux'
d ’une cinquantaine d ’écoles étaient présentés »

■1. • Un groupe d'*élèves âgés de IL à 1-6 ans, qui étudiait


les effets bénéfiques et' nocifs des herbicides,
a- constaté que certaines plantes du laboratoire
restaient indemnes, alors que d'autres' étaient
violemment attaquées par des pucerons. Des plantes
telles que le pelargonium semblait survivre,
l'étude microscopique de leurs' fouilles laissa
supposer qu'elles pouvaient sécréter un insecticide
. ' liquide. Des tentatives ont été faites pour -isoler
et utiliser ce fluide naturel, et des plantes-
analogues' devaient être-examinées.

(Park School, Swindon) " '.

-ii. 'Certains élèves 'de la "sixth forra" qui voulaient


procéder à des -expériences sur les enzymes se sont
rendus compte qu'ils avaient besoin d'uri colorimètre
pour étudier les taux de réaction et les facteurs
qui. les régissent .- Ils sont parve'nus :à- rassembler
des renseignements 'pour -construire -cet- appareil et
ont obtenu les résultats nécessaires, L'appareil
est maintenant utilisé pour enseigner la, biologie
•à -différents groupes d'âge, -

• (Danum Grammar School, Doncaster) ' -,


Une. école, de .la banlieue de Londres a étudié
plusieurs méthodes permettant de créer des
structures en matière plastique. Des essais
de coulée en résine, de méthodes pneumatiques
permettant de fabriquer des bols en matière
plastique, de moulage par injection etdecoulée
centrifuge ont été effectués avec du matériel
..fabriqué dans lèsateliers de l'école.

, {Manor School, Ruislip)

.Unecécole voisine a fabriqué une machine à faire


.'le-’
.vide pour, la matière plastique, avec l ’aide
dujDépartement scientifique des polymères de
l.jUniversité de Brunei. Cet appareil s'est révélé
.utile dansdes disciplines telles que la géographie
et les:arts, -

(Hayes County Grammar School,


London Borough of Hillingdon)

Des calibres de déformation, composés d'une feuille


ou d'un fil conducteur fin attaché à une base
élastique mihce> sont souvent utilisés dans l'étude
des structures. Le calibre est attaché à un pont,
■à un avion ou à une machine, qui sont alors étudiés
en .charge. .r .la .modification survenue dans la
résistance électrique indique l'effort mécanique
exercé sur l'organe examiné. Une école a construit
un appareil illustrant le principe du calibre de
...déformation. -.a
(Cray VaTleÿ.Æeehnical. School,
.London Borough of Bromley)

Les recherches sur les matériaux•Ont donné de


nombreuses occasions d'élaborer des projets
et une école a mis au point des méthodes électrique
permettant de mesurer les’fléchissements légers,
qui ont été appliquées.pour mesurer la dureté
et. pour mesurer la torsion dans les' arbres rotatifs
(Bexley/Erith Technical High School,
London Borough 0 f Bexley)
Une école possède un club de sciences appliquées,
dont les membres se réunissent une fois par
semaine après les cours. Un membre du club a
décidé de construire un dispositif pouvant
actionner un signal indiquant si les élèves doivent
être autorisés à rester à l'école à l'heure du
déjeuner quand il pleut ou quand il fait très froid
A l'aide d'un circuit transistorisé, ce problème
a été résolu de façon simple et très efficace.

(Barton Peveril School, Eastleigh)


vili . Lè moteur à induction linéaire a été un chanip
d 'investigation populaire et plusieurs écoles
en ont construit des modèles. Un modèle de ce
type tourne à environ 4 m par seconde sur une
piste de 6 m de long.

(Barton Peveril School, Eastleigh)

ix. Le Centre d'activités techniques mis sur pied


dans cette école indépendante a éveillé beaucoup
d'intérêt et ses travaux ont été filmés (cf.
Bibliographie, section iii.). Après une courte
période d'initiation, les élèves peuvent mettre en
oeuvre un projet de travail comprenant la fabri­
cation et l'expérimentation de prototypes d'avions,
de bateaux et de dispositifs de-toutes sortes.
L'un, dés traits caractéristiques de ce travail est
la manière dont les élèves sont invités à suivre
un programme d'auto-instruction, leur permettant
d'acquérir les connaissances de base dont ils ont
besoin pour leur projet.

(Sevenoaks School, Kent):

La fourniture d'aides aux invalides pose un problème


car les besoins varient beaucoup selon les individus.
Pour l'écoïïer;, cependant, c'est une tâche idéale s
il peut rencontrer la personne handicapée, concevoir'
et fabriquer.les dispositifs nécessaires, vérifier
s'ils fonctionnent de façon satisfaisante pendant un
certain temps et leur apporter les modifications
nécessaires, par exemplé^ pour tenir compte de la
croissance. Le service d'aide aux handicapés qu'une
école a. créé recueille des informations sur les
besoins des handicapés de la région et prend, en
coopération avec les services médicaux, dea dispo­
sitions pour que l'aide nécessaire soit apportée.
Par exemple, les élèves ont fabriqué des béquilles
spéciales, des armatures permettant la station
debout et d'autres dispositifs d'entraînement. Ils
ont également modifié l'équipement normal, par
exemple les tricycles d'enfants, afin qu'ils
puissent être manoeuvrés par des enfants ayant les
chevilles faibles.

(Wanstead County High School,


London Borough of Redbridge)
Lorsqu'une autoroute'est. construite dans une
région rurale, l'écologie de la campagne et la
vie dans les villages sont profondément
modifiées. Un groupe d'écoles du Wiltshire
procède actuellement à une -vaste étude -sur
ces problèmes à l'occasion de la construction
de l'autoroute m 4, des bretelles, et' cies ponts
à travers-le pays. Des ingénieurs ont aussi,
fourni des détails intéressants sur'ces sujets.
(County of Wiltshire) ■

Les fibres-et les tissus ont fait l'objet,


de, recherches dans une école .secondaire de
filles.--Celles-ci ont étudié les effets des
préparations commerciales et des préparations .
de laboratoires sur les fibres tissées et les
cheveux humains, la teinture des étoffes et
leur ignifugation. Les problèmes de rétraction
ont aussi été examinés. - .■

(Thoresby High School, Leeds)

L'exploration de l'espace par l'homme a été .,


l'une des,réussites les plus'marquantes des
dix dernières années et‘une école a pu se tenir,
au courant de ces progrès, en" créant! sa propre
station d'observation de satellites". Elle, n'a
pas seulement été -capable de suivre les
satellites existants, mais elle a aussi décelé
le lancement dé nouveaux satellites et leur
origine probable. Maîtres et élèves assurent
une observation continue.

(Kettering Grammar Scìiooi., Northants)


Il n'est pas' difficile de trouver des)exemples,
de projets mis en oeuvre avec succès par de
grands élèves, mais les travaux effectués par
de jeunes élèves et surtout par des filles,
sont.plus rares. Dans une école secondaire "
moderne (secondary modern school) de filles,
cependant, un cours de sciences appliquées a
été organisé au niveau de la 1 ère et de la
2e année (de 11 à 1J ans) pour essayer de rompre
avec un enseignement plus formel. Le succès a
été tel que ces travaux ont 'été étendus à t.out.e
l'école:. Les. deux exemples suivants sont la
meilleure illustration de cette réalisation. Pour
obtenir un .appareil permettant de mesurer le
temps de réaction, il a été nécessaire de fabri­
quer un compteur binaire, et, à des fins de
communication, un appareil de transmission et
de réception de messages au moyen d'un faisceau
de lumière, a été construit avec succès.

(Player School, Nottingham)


On trouvera de plus amples détails sur les réalisations
décrites ci-dessus dans la publication de Project Technology
School Science and Technology l" (cf. -Bibliographie, section ii.).

6. Formation des enseignants •

Les professeurs de matières techniques auront normalement


suivi dans.des écoles normales un stage de formation-pédagogique
initial de trois ans dont les disciplines principales étaient
scientifiques et/ou artisanales. Certains autres auront une
licence ou d ’autres qualifications spéciales et une expérience
de l ’industrie qui, jusqu’à présent, ont donné droit, sans
formation pédagogique, au titre de professeur qualifie j <parmi
ces enseignants*,-: beaucoup ont déjà suivi un stagé de formation
professionnelle facultatif ou obligatoire après 1 ’obtention
de la licence ou d ’autres qualifications spéciales. Il peut s'agir
de stages d'un an. De nouvelles règles stipulent qu'aucune
qualification obtenue après 1973 ne conférera le titre de professeur
qualifié si le titulaire n'a pas également suivi avec succès un
cours de formation professionnelle officiellement reconnu. Tous
les établissements de formation pédagogique, écoles normales ou
instituts pédagogiques universitaires, seront pleinement conscients
des efforts actuels en vue d'introduire la technologie créatrice
dans les écoles et de préparer les futurs enseignants dans ce sens.
Un certain nombre d'écoles normales ont' organisé des cours
spécialement destinés à préparer à l'enseignement de -la techno­
logie ; ces cours: rattachent les sciences et les mathématiques à
des techniques artisanales appropriées, habituellement par
l'intermédiaire d'une sérié- de projets.
Le recyclage ou le perfectionnement des enseignants
revêt des formes diverses, par exemple :

i. Des cours d'un an sont dispensés dans certaines


écoles, normales. En principe, ils portent sur
des disciplines existantes, comme les travaux
manuels ou les sciences, mais ils n'ont jamais
pour but de former des professeurs spécialistes
de la technologie en tant que telle j

ii. A titre d'expérience, un collège de technologie


propose des stages de formation d'un trimestre
orientés vers la technologie. Les professeurs de
disciplines artisanales qui participent à ces
stages peuvent compléter leurs connaissances
scientifiques et les professeurs de sciences
peuvent acquérir une expérience du travail
d'atelier. Les deux groupes coopèrent à la
.conception et à la réalisation de projets très
divers pendant leur formation j
iii. Une possibilité analogue est prévue,à,temps
partiel dans au moins une université, où les
professeurs de sciences et de travaux
artisanaux peuvent suivre une série de confé­
rences et de démonstrations pendant deux ans ;
iv. En outre, de courtes périodes de formation sont
organisées par divers organismes s'occupant^
d'éducation. Parmi ceux qui ont des activités
dans le domaine de la technologie, on peut citer ;
- l'équipe dirigeante et les groupes
régionaux de Project Technology ;

- les autorités locales de l'éducation,


qui utilisent leur propre personnel consultatif, «
leurs écoles normales et leurs centres péda- .
gogiques I
- le Département de 1-'Education et de la
Science,.qui organise une série.de cdurs nationaux
et régionaux donnés surtout.par des inspecteurs
de l'administration et des chargés de cours dans
les écoles normales et les universités. Dans
certains cas, ces organes peuvent coopérer en
organisant des stages communs.' Généralement, les
périodes de formation sont de courte durée
(7 à 14 jours) et les stages ont lieu pendant
les vacances scolaires.
Il est certain que les émissions de télévision, les
expositions "Science Fair" (expositions scientifiques), les
films,et les brochures distribués par des sociétés privées, les
publications du Département de l'Education et de la Science, le
Conseil.des écoles et divers rapports sur les perspectives en
matière de mainrd'oeuvre et.d'emploi publiés par d ’autres
ministères ont aussi aidé les enseignants à-comprendre"les
•principes généraux qui sont à la base de l'évolution récente.
Les expositions "Science Fair" sont habituellement organisées
sur un plan régional et. les écoles sont.invitées à présenter'
des matériaux pour une exposition locale destinée à des groupes
d'écoliers et d'étudiants de la région. Une sélection des
matériaux exposés est alors inscrite pour le concours du jeune
savant..de l'année et la BBC réunit des jurys d'ingénieurs et
de payants^connus qui interrogent lés élèves choisis. Ces pro­
grammes sont évidemment reçus par un tres'grand nombre de parents,
d.'employeur s et,d 'enfants et ils opt stimulé l'intérêt et
entraîné une large adhésion au mouvement. Toutes ces manifestations
publicitaires mettent fortement l'accent sur 1'importance'qui
s'attache à permettre aux élèves, individuellement ou en groupes,
d'approfondir les questions qui les intéressent en utilisant
leur esprit créateur et leur imagination et elles confirment
l'opinion selon laquelle une expérience de cette sorte constitue
un élément essentiel de la formation au "design".
7. Evaluation
Bien qu'il soit trop tot pour évaluer le résultat final,
l'essor des travaux consacrés à la technologie remonte à environ
cinq ans.et il est important que■1 'évaluation ne.soit pas
retardée puisque celle-ci pourrait permettre en retour de donner
sur les matériaux expérimentaux des informations qui^peuvent
avoir une importance fondamentale au moment de la préparation
des publications.
Une "étude d'évaluation" séparée de Project Technology
a donc été mise en route par le Conseil1 des écoles de l'Université
de Keele. Son premier but est d'évaluer l'effet du projet
technologique sur les écoles et les enfants, et de déterminer^
s'il répond aux besoins et aux voeux des enseignants intéressés.
Il n'est pas possible d'examiner dans sa totalité un champ
d'activités aussi vaste, mais un certain nombre d'aspects impor­
tants sont actuellement à l'étude.
i. Le Bulletin (distribué cinq fois par an à
6.000 ou 7 .000 lecteurs). Une enquête sur son
utilisation est en cours, afin de permettre de
mieux adapter cette publication aux besoins des
écoles.
ii. Matériaux pédagogiques. Pour certains sujets, des
brochures spéciales contenant des informations
pouvant être utiles aux enseignants et aux élèves,
ont été préparées. La forme et le contenu de ces
brochures sont-ils satisfaisants ? Comment et quand
sont-elles utilisées ? Chaque brochure donne-t-elle
assez ou trop d ’informations ?

iil. Guides pratiques. Parfois, un sujet spécifique


(par exemple les bancs d'essai des moteurs) a été
étudié en détail par un membre de l'équipe de
-2 Project Technology et, dans ce cas, un guide pratique
donnant toutes les informations nécessaires pour
la fabrication et l’utilisation: d'un matériel
d'équipement particulier est produit. Les enquêteurs
pourront découvrir si ces manuels sont utiles et
si les réalisations obtenues avec leur aide ont
ouvert la voie à de nouveaux travaux fructueux.

Les méthodes des enquêteurs'seront évidemment diverses.


L'enquête sur l'utilisation sera effectuée par la poste sous
forme de questionnaire, tandis que pour les matériaux pédagogiques,
il faudra.généralement visiter un certain nombre d'écoles où.ils
sont employés expérimentalement et s'entretenir avec des enseignants
et des élèves à ce sujet. Toutes les opinions exprimées sont
évidemment considérées comme confidentielles et destinées à
permettre la production des meilleurs matériaux scolaires possible.
Project Technology reçoit des subventions pour une période
limitée et la dernière phase de ses travaux doit prendre
fin-'en 1972'. Mais déjà on s'interroge sur la meilleure façon
d'assurer la continuation des travaux commencés par le groupe.
Des dispositions seront probablement prises sur le plan local
et régional pour1 aider les écoles intéressées, et il est questi on
de mettre au point un service national destiné à entretenir
le courant d'informations, de conseils et d'autres formes d'aide
qui, dans un monde en évolution rapide, sont indispensables aux
enseignants.

Il peut aussi être intéressant de mentionner la méthode


d'évaluation adoptée dans les concours télévisés organisés
par "Science Fair" et la BBC. Les écoles présentant des travaux
dans une exposition scientifique ("Science Fair") locale
sont invitées à'concourir dans les séries télévisées. Une équipe
d'élèves est alors invitée à donner une démonstration du
fonctionnement de leur appareil devant un jury et à répondre
aux questions afin de démontrer leurs connaissances scientifiques
de base, leur compétence générale et leur aptitude à poursuivre
leurs travaux et leurs enquêtes dans le sens qui les intéresse.
Le jury est généralement composé de deux ou trois personnalités
scientifiques et d'-un ingénieur appartenant à un institut
universitaire. Habituellement, lés juges sont des professeurs
d'université ou des enseignants de rang supérieur. Une note est
décernée aux, écoles par chacun des juges et les lauréats des
groupes régionaux concourent dans l'épreuve nationale finale.

Que ce.soit dans le cadre de Project Technology ou des


expositions scientifiques, on ne cherche aucunement à uniformiser
les travaux. En fait, l'accent est mis sur la variété plutôt
que sur la normalisation et sur les sources de matériaux utiles
de toute nature plutôt que sur les programmes d'études officiels
qui sont considérés d'une importance secondaire. Cependant,
certains thèmes, comme l ’énergie ou l'utilisation de cellules
photo-électriques, peuvent être communs aux travaux de plusieurs
écoles. Les projets technologiques réalisés peuvent être . .
évalués en fonction des changements qu'ils apportent plutôt
qu'en fonction de 1 -'importance des connaissances théoriques
et pratiques ou de la compréhension qu'ils donnent. Les aspects
les plus intéressants de ces travaux sont les suivants :;

i. Ils doivent permettre aux écoles de proposer


aux élèves des activités agréables et même
passionnantes, qui se différencient par leur
caractère de la routine scolaire. Les activités
technologiques doivent encourager l'initiative
des élèves, et développer leur confiance en eux
et leur pouvoir d'expression. Le succès dans ce
domaine peut très bien révéler des talents -
insoupçonnés : certains de nos concitoyens
les plus intelligents n'ont jamais découvert
ou utilisé pleinement leurs talents, à l'école.
•/.
il. .Les connaissances scientifiques augmentent si
. rapidemènt que le problème du professeur de
sciences consiste plus que jaipais à décider ce
qu'il.va laisser de côté. L'enseignement scien­
tifique "porte souvent sur la découverte et -
. ..’. l'analyse et il est plus difficile de fournir
-, des occasions d'établir des synthèses et de '
, résoudre des problèmes. L'étude de projets
technologiques peut donc constituer une utile'
activité régulatrice. A cet égard, cet ensei-
- , gnement s'éloigne de la ..vie.réelle où il faut
affronter les problèmes tels qu'ils se.posent
et.quand ils se posent et non selon un-programme
Soigneusemènt étudié. L.'étude de projets techno-
logiques' peut donc compenser utilement ce ■ :’
déséquilibre car, en fabriquant un planeur ou
en expérimentent un moteur, par-exemple, les
élèves seront confrontés avec les problèmes
et, espérons-le, trouveront beaucoup plus tôt.
le moyen de les' résoudre. .'

iii. En ce qui concerne les travaux artisanaux et les


disciplines techniques, la technologie fournit les
moyens de connaître les matériaux,’ lés outils et
l'équipement utilisés et offre un champ'd'action
riche et varié pour la conception et la réalisation
de projets. Que les élèves fabriquent un matériel
complétant l'équipement de l'é.cole, contribuent
à améliorer, le sort d'une personne moins privi--
■ légiéé qu'eux ou expérimentent simplement une
idée originale et personnelle, ils doivent aborder
leur travail dans une perspective expérimentale,
méthodiquement et avec la volonté de s'acquitter
de leur tâché aussi parfaitement qu'ils en sont
capables. •
7a. ECOSSE■. -

Bien qu'elle fasse partie du Royaume-Uni, l'Ecosse a .


son propre système d'éducation, dans lequel le passage de
l'enseignement primaire à l'enseignement sécondaire s'effectue
à 12 ans révolus, un an plus tard qu'en Angleterre et au
Pays de Galles. Dans la période d'après-guerre, 1 'enseignement
secondaire était organisé sur une base sélective, les élèves
les plus aptes dans certaines régions allant dans des établisse­
ments, d'enseignement long (Senior Secondary Schools) et les
autres dans des établissements d'enseignement court (Junior
Secondary Schools). Dans bien des endroits, cependant, les
écoles locales représentaient la norme et les deux formes
d'enseignement secondaire étaient dispensées dans la môme école.
Cette pratique était particulièrement répandue dans les petites
villes d'Ecosse. L ’enseignement -long couvrait une période'de .
six ans,, il avait un caractère général avec cependant un vaste
programme dans lequel les mathématiques et les sciences étaient
des matières Importantes et les disciplines techniques des
matières secondaires pour les garçons.. L ’enseignement.court
durait trois ans, il avait aussi une orientation générale
et comportait un programme étendu mais mettait davantage
l ’accent sur les disciplines pratiques ou le travail d ’atelier.

Au cours des dernières années, en Ecosse, comme dans


le reste du Royaume-Uni, les établissements polyvalents se sont
multipliés et la sélection à l ’âge de 12 ans révolus est.devenue
beaucoup moins stricte. Tous les, établissements polyvalents
comportent, des départements scientifiques où sont enseignées
la,-physique, la chimie et la biologie et des départements ;
techniques disposant d ’un atelier* d'un bureau de dessin et,d’un-
laboratoire. Les sciences font partie du programme d ’études
de tous les élèves pendant les deux premières années de l’ensei­
gnement secondaire. De même que, pour presque-tous les garçons,
les ..disciplines techniques. Par la suite, les élèves commencent
à choisir les matières qu’ils souhaitent étudier, mais on- .
s ’efforce de conserver dans toute la mesure du possible un
programme d ’études équilibré.

Ces dernières années, l ’éventail des activités d ’atelier


exercées dans les écoles s ’est élargi, à-tel point que., outre
le travail traditionnel du bois et du métal, on pratique
maintenant le travail du plastique et de la fibre de verre, la
sculpture sur bois et l ’émaillage, des activités^ basées sur
l ’étude.de l ’automobile, les métiers de-,1 a ^construction et
l ’électronique pratique. Dans plusieurs.écoles, les liens
avec des disciplines telles que les sciences, .le,s mathématiques
et les arts se, .renforcent. "Project Technology" a- eu une
influence et l ’on trouve maintenant des projets ayant trait à
la conception, à la construction, à l ’expérimentation et à
l ’évaluation du "hardware". Ces projets sont généralement le
fruit de l ’enthousiasme de certains professeurs, mais on assiste
aussi à une évolution indéniable au niveau.régional. Un certain
nombre de conseillers pédagogiques employés ;par les autorités
locales de l ’éducation sont convaincus de la valeur de la
technologie en tant qu’élément du programme d ’études et encou­
ragent les écoles à participer à l ’étude de projets. Dans
beaucoup de régions d ’Ecosse, des expositions récentes de
travaux scolaires ont reflété l ’intérêt des écoles pour la
technologie.

Une proportion de plus en plus grande de bons élèves


est présentée au niveau supérieur de l’examen de sciences de
l ’ingénieur du bureau d ’examen du Certificat écossais d ’Edu­
cation. Les épreuves scientifiques du Certificat d ’études de
6 e année du Bureau comprennent entre autres un projet pratique
ou une enquête dont beaucoup ont révélé l ’intérêt des élèves
pour les applications de la science. Ces tendances sont impor­
tantes en raison de l’influence que le système d ’examen exerce
sur l ’éducation en Ecosse.
La formation des enseignant s .des disciplines techniques
a récemment été.réexaminée et de nouvelles dispositions sont-'
sur le po.jnt d'entrer en application. Un- stage--de quatre ans'
conduisant -à un diplôme d.!enseignement' technique est actuellement
mis sur pied dans le.s éc.olés normales ; ce stage constituera
la voie d ’accès normale à la profession. Les candidats ayant
travaillé dans 1 1industrie peuvent cependant être admis dans
certains cas à suivre un.stage de ;trois ans-ou, si leurs-
qualifications initiales sont largement supérieures aux conditions
minima exigées, un stage de .deux ans. .

7b. IRLANDE DU -NORD • h < ,

En ;ce qui, concerne 1 'organisation de •1-'enseignement , - _


l'Irlande du Nord s'apparente étroitement à l'Angleterre et' au "■ ’
Pays- de Galles, bien qu'il existe un certain nombre de différences
de nomenclature et que -dans l'enseignement secondaire on Soit ’■
beaucoup plus demeuré-attaché à la sélection. . '

... Les établissements d'enseignement technique court, qui


ont proliféré pendant la première moitié du siècle, dispensaient
un enseignement, général dans lequel les matières techniques, y
compris les travaux pratiques, constituaient un élément majeur'
et essentiel. Les nouvelles écoles secondaires créées par le
Northern Ireland Education-Act de. 19^7* ont utilement élargi
ces bases, ont, .étendu à une gamme plus vaste- de matériaux et à- ';
une variété plus grande de disciplines le travail traditionnel'
du bois et. du.-métal et les expériences de laboratoire, et ont
mis l'accent.sur le développement de la technologie, en tant
qu'activité permettant de faire la liaison entre plusieurs '
éléments épars :de leur programme. Dans les écoles secondaires
de type .plus-ancien les collèges - les ateliers- existent en
moins grand nombre et, dans, ces établissements,>la. technologie
tend à être une activité fondée sur les sciences et les mathé­
matiques. - . •

■•' .".Project Technology"- a été adopté sans retard et a.


bénéficié d'un accueil chaleureux et .d'autres réformes
s'effectuent actuellement sous son égide. Des-expositions ■
scientifiques sont régulièrement organisées et bénéficient d ' u n ’
soutien satisfaisant.
Bibliographie

"i . Générale i

Ministère de l ’Education. Central Advisory


Council for Education (Angleterre) "15 to 18"
' '(de 15 à 18 ans) HMSO Lòndres 1959. .

. ...Cette étude fait'partie des documents..


fondamentaux concernant la réforme de l ’ensei­
gnement. Le chapitre consacré à "L'autre'voie
possible" ("The Alternative Road")* chapitre 35*
porte plus .particulièrement sur la question de
la technologie. . " '

Hutchings D.W. et Heyworth P. "Technology and


the Sixth Form Boy" (La technologie et les ' .
garçons de classe terminale) Département
pédagogique de l'Université d ’Oxford, '1963.

Dans cette étude, les auteurs ont recherché


les raisons pour lesquelles les élèves négligent
les.occasions d'étudier la technologie.

.Semper E. "Technology and the Sixth.Form Boy -


The Teaching Aspect" (La Technologie etiles
garçons de classe terminale - 1 'aspect'pédagogique)
Shell Londres. 1964 .
Ce texte a été préparé pour servir de document
. .’de travail par le directeur de l'école de garçons
Danum, de Doncaster, erf vue d'un stage de dirigeants
mis sur pied par 1’Organisation’Shell de Londres
afin.de promouvoir l'étude de projets, dans les
écoles. ' ' 1

Page G-.T,. "Engineering among the Schools"


(Les Sciences dé l ’Ingénieur dans les Ecoles),
Institution of. Mechanical Engineers (institution
. des.Ingénieurs Mécaniciens), Londres 1965- Il s'agit
du rapport d'une étude effectuée pour cette
institution sur la place des sciences appliquées
et dés sciences de l'ingénieur dans les écoles.
Bulletin des Programmes n° 2 du Conseil des
Ecoles ; "A School Approach to Technology"
(Approche Scolaire de la Technologie) HMSO Londres
.1967 v
Ce. document a ét.élrédigé à la suite d'une année
. d*.études et d'enquêtes à 1 'Université •de Manchester.
Il retrace le développement historique des disci­
plines artisanales et techniques dans le système
britannique, examine la situation économique et
sociale contemporaine et suggère un certain nombre
de moyens qui permettraient aux écoles de relever
le défi.
Document de travail n° 18 du Conseil dès- Ecoles- ;
’’Technology and the Schools" (La Technologie et les
Ecoles)’HMSO, Londres 19 6 8.
Ce ;document a été le résultat d ’une étude-pilote
destinée à déterminer comment une aide peut être
offerte aux écoles souhaitant traduire dans leur
programme.1 'importance croissante de la technologie
dans notre société.

iiV. • .Publications, de PROJECT TECHNOLOGY

(Pour plus amples détails, s'adresser à :

Project Technology
College •of Education.
Loughborough).

Journaux

BULLETIN

Le journal de Project Technology. Paraît cinq fois


par an-. Environ- 48 pages A4.
SATIS (Sources d ’informations sur la science et la
technologie à l'intention des enseignants). Cinq
numéros par an, plus un index annuel. A4. Pour obtenir
des détails sur les abonnements, s'adresser à
Project Technology.

COMPUTER EDUCATION (Formation à l ’emploi des ordinateurs

Publication réalisée en commun avec le Computer


Éducation. Group (Groupe de Formation à l'emploi des
.ordinateurs).
Trois numéros par an et peut-être six dans l'avenir.
A4. Prix 50 np par an.
\

Ouvrages
SCHOOL SCIENCE AND TECHNOLOGIE 1. (Les sciences et
la technologie à l'école ,1 )'".■'

Description et historique des projets et des


recherches en matière de sciences appliquées basés
sur l'exposition "Applications of science" (Appli-
. cations de la science), qui a eu lieu.au Collège
Impérial en septembre I9 6 8. 220 pages. Ä5 , largement
illustrées. Prix : 50 np.
•/.
SCHOOL SCIENCE AND TECHNOLOGY 2 , • •
.

Description détaillée et claire d'un grand


nombre des meilleurs projets et recherches qui
ont .été sélectionhés'pour, la-.série télévisée
"Science Pair” dé' là BBC. Rédigé -par le !
producteur'de la sérié télévisée* M'Y Àlee Nesbitt.
Produit en .coopération avec .Esso ^Petroleum,
’Environ 200 pages* 'largement illustrées.,. Prix :
60 np. ' "

PROJECT TECHNOLOGY 1968 . X

Nouveau tirage d ’articles choisis publiés dans


le Bulletin en-1'968. Environ 100 pages'.

"PROJECT TECHNOLOGY I.96Q ,, ’ ’


Nouveau tirage d'articles choisis publiés dans
le Bulletin en 1 96 9. Environ 160 pages.,

TEACHING MATERIAL (Matériel pédagogique)

Les exemples suivants ont. été choisis parmi les


matériels pédagogiques très divers mis .au point
par. Project Technology.
GAS EIRED MUFFLE FURNACES (Fours à.moufle chauffés
au gaz)i'

Cette étude' traite de la construction et de


l'emploi des fours à moufle peu coûteux.
Explications détaillées et plans pour la construc­
tion à l'école. 28 pages* A4.

SIMPLE MATERIALS TESTING EQUIPMENT ’(Equipement


simple pour 1 'expérimentation, de matériaux)

Cette brochure* qui complète la précédente*


traite des techniques d'expérimentation à l'aide
d'équipement d'essai du type étau et „universel.
•PRACTICAL APPLICATIONS OP BERNOULLI'S THEOREM
(Applications pratiques du tnëorèmé de Bernoulli)

Description d'un appareil peu coûteux et ’facile


.à construire basé sur un carburateur, .standard
qui donne aux élèves l'occasion de procéder à des
études quantitatives sur le théorème" de Bernouilli.
22-pages A4. . '.
ENGINE TEST BEDS (Bancs d'essai, pour .moteurs)

Décrit la conception et la construction d'un banc


d ’essai do moteur pour les.!:écoles,' à l'aide de
pièces disponibles dans le,commerce,. 'faciles à
obtenir ;et .bon marché j.20 pages AA . . :"

PROJECT WORK’'IN. -à 1 LEVEL PHYSICS (Projets en


physique, niveau avance) . . -,

Rapport sur les effets des études de projets


introduites dans le programme de physique au niveau
avancé à Dauntsey's School. Par L. S. Taylor.
Illustré A4. .... ■-

LOCAL SCIENCE AND TECHNOLOGY CENTRES (Centres locaux


de science et de technologie)

....Guide, pratique, qui fait autorité.-pour tous ceux


qui s.'intéressent'.à la misé en place de centres
locaux pour les sciences et la technologie dans
les-, écoles. Ease sur la Conférence de Warwick .de
1970 "Interface - Education and Industry" (Interface -
Enseignement et Industrie).

TECHNOLOGY AND MAN (La technologie et 1 ’-homme)

...Une série de trois, mnlettes contenant des documents


destinés à informer et à stimuler les élèves se
trouvant en milieu de scolarité, de préférence dans
...le cadre d'études intégrées. .

.Collections individuelles

Titre 1 Communications

Titre 2 Conservation )

■Titre 3 Energie , .

. Chaque collection, complète et„accompagnée d'une


bande sonore et de diapositives, est présentée dans
une grande reliure en plastique,.

Films

CREATIVITY .AT.. SCHOOL-.(Le.s. facultés créatrices à


1 'école ) .•.i'vV- ■■ •• .’?.!;■
Compte rendu des travaux du Centre..d1Activités
Techniques de Sevenoaks School (Chapitre 5 (ix)).
Cinéma Filmothèque de Shell.
:■ -EXPERIMENT IN'TEACHING (L'expérimentation-dans '
■ 1 'enseignement ) ' '

•Ce film est analogue au précédent/ mais a ‘pour


sujet- les réalisations d'un certain nombre ;
d'écoles connues pour leurs travaux technologiques.
... Bureau Central d'Information, Londres.;1

. AN INTELLIGENT CONCERN (Un souci 'intelligent )

' Film illustrant 1'intérêt que porte ,1e Prince ;' -


Philip aux jeunes et aux activités technologiques'
dans les écoles. Ce film fait apparaître le Prince
discutant des travaux.sur ce sujet avec quelque
trente - garçons et filles. Une grande variété de
.réalisations y est présentée et l'effet de ces
.travaux sur ceux qui les entreprennent fait' l'objet
d'une discussion très ouverte. Bureau Central d’-Infor­
mation, Londres.
..D'autres films et.bandes sans fin sont actuellement
préparés par Project Technology.

HAYLE COUNTY-SECONDARY SCHOOL, CORNOUAILLES (Ecole


secondaire, du comté de Hayle).

, Hayle est une petite ville industrielle en Cornouaillès


de l'ouest-. Dans la seconde.moitié du XVTIIe siècle, une
petite fonderie de cuivre s'est établie dans la ville, suivie
en 1779 par la fonderie' de fonte de John Harvey-. Ces entreprises
se sont heurtées à.beaucoup de mauvaise volonté, mais les tuy.aûx ■
de pompe ;en fer et les machines à balancier de la Société Harvey
à Hayle répondaient aux besoins de- l'industrie florissante des
mines d'étain de Cornouaillès et, en dépit de toute l'opposition,
ses moteurs de pompe sont devenus célèbres non seulement dans
cette région mais dans les mines de plomb du nord'de l'Angleterre
et les houillères galloises, au Pérou, au Mexique, en Amérique
du Nord, en Australie, en Espagne et en Hollande. Aujourd'hui, :
l'exploitât ion minière de Cornouaillès a virtuellement- pris:fin..
La région vit surtout.de son'industrie touristique ° les sëüls
vestiges du passé..que peuvent voir les visiteurs sont les; restes'
ravagés et croulants de nombreux’hangars à moteurs anciens '
dispersés à. travers la lande et la carcasse de la vieille fonderie
à Hayle.. La société archéologique de Cornouaillès se préoccupe '
très activement d'.inventorier et de conserver les traces du !
passé^industriel de la région, et le chef des études techniques
de 1 'école .secondaire du comté de Hayle a joué personnellement11
un rôle de premier plan dans cette entreprise.
L'archéologie industrielle a fait son entrée dans cette
école au début de 1966 sous la forme d'une activité de club.
Avant le milieu de .l'été.,. 1 ’Intérêt 's.'était .considérablement
développé et en automne/ il est devenu possible de consacrer une
petite somme d'argent et une après-midi chaque semaine prise
sur l'emploi du temps,., à une étude.planifiée. Au début* les élèves
ont surtout visité*, pris, des photographies et., recueilli des
données, relatives aux vestiges, de la .fonderie*, des. docks* des
quais' èt des mines* .mais, il est vite .devenu •évident .que l'objet
de leur-exploration était en réalité l'histoire de Hayle. Des plans
ont donc été établis, afin_ de .transformer ce,-, projet en une étude
complète de l'environnement’avec la collaboration de onze
professeurs, et* dans’une certaine mesure*, des trois: cènts élèves
de l ’école.... :V' ■':://

Le point central du passé industriel .de-Hayle est un


vieux pont tournant* assurant l ’accès des quais et des docks à la
circulation routière et ferroviaire. Des maquettes illustrant
le fonctionnement', de ce pont .ont été ;réalisées à la ..suite d'un
grand nombre de visites consacrées à.mesurer* dessiner et
photographier le pont. Dans le département scientifique de
l'école* le plan* l'hydraulique et les engrenages du pont ont
été représentés jaux,cours de mathématiques* les élèves ont étudié
le plan et les problèmes de résistance et de charge* les géographes -'
ont dressé des cartes* ont visité les mines et ont étudié les
caractéristiques et les usages du cuivre j le département d'anglais
a été chargé d 'enregistrer de nombreux entretiens avec la
population locale ; aux cours d'art dramatique* une pièce dépeignant
la vie en Cornouailles dans' les années 1800 a été écrite et produite
aux cours de couture* ont été fabriqués les costumes pour la pièce
ainsi qu'un grand panneau muraL brodé représentant .Hayle, ses -
caractéristiques et sa production ? aux cours d'histoire* les'
élèves se sont chargés de rassembler et d'étudier les documents*
les vêtements et les ustensiles, ménagers j aux cours d'enseignement -
ménager* les jeunes filles ont préparé certains de.s plats qui
formaient* il y a un siècle* la nourriture de base des mineurs
et de leurs familles»

Le succès de cette entreprj.se a été tel que les.élèves


ont rendu visite à des groupes c,'cdultes Intéressés et se .sont
entretenus avec eux* ont exposé leur projet aux élèves" de toutes
les écoles primaires locales et ont organisé les expositions dans
différentes parties du comté .à l'intention des enseignants.de ces
écoles. Cette .réalisation en tant que telle a •été.achevée en 1967*
mais les méthodes adoptées .sont encore.appliquées actuellement et*'
en particulier* des liaisons -constantes sont maintenues'entre, les .
départements d ’études, techniques* de géographie •et de sciences.-
L'école a son propre musée et._,entretient des-contacts avec des
instituts universitaires* des .sociétés locales- et' surtout avec
les habitants,-les plus âgés qui ont au .début ■raconté •aux élèves
des souvenirs vécus et ont; ainsi-beaucoup contribué à captiver
leur imagination et à éveiller un nouvel intérêt,
DANUM GRAMMAR SCHOOL FOR BOYS DONCASTER (Ecole
secondaire de garçons de Danum, Doncaster)

La technique des commandes automatiques a été introduite


pour la première fois dans cette école en septembre 1967* pour
un groupe expérimental de quinze élèves de treize ans. L ’intérêt
éveillé a été tel qu'il a suscité une demande que l'école ne
pouvait satisfaire au moyen de l'équipement et du personnel
dont elle disposait. Des mesures spéciales ont donc été prises %
une salle existante a été réaménagée et transformée en atelier
laboratoire et un membre du personnel scientifique a travaillé
en coopération avec le chef du département de la métallurgie
afin de développer ces activités de façon assez approfondie.
Actuellement, environ quatre vingt, garçons y participent. Les
buts de cet enseignement sont analogues à ceux 4 ui' sont
exposés dans le chapitre 2 et, en particulier, ils consistent
à donner des connaissances de base suffisantes en matière
de technique des commandes automatiques pour permettre aux
élèves de résoudre des problèmes.relativement complexes, y
compris la fabrication, le contrôle et l'automatisation dé
dispositifs mécaniques.

Un cours de base d'un an et demi comporte la réalisation


d'une série de recherches et d'expériences programmées soigneu­
sement planifiées permettant aux élèves de découvrir par eux-même;
les faits et les principes en cause. Un équipement spécialement ■■
conçu, facile à utiliser et sur est fourni. Ce fait contribue'
à assurer.des progrès rapides et, s'il le faut, les concepts
importants sont développés de' façon plus approfondie par une
démonstration du professeur et une discussion générale. Les-cours
de.base portent, entre autres, sur les thèmes suivants ;• les
structures, le mouvement rotatif, le mouvement linéaire, les
principes fondamentaux de l'électricité, les circuits pneuma­
tiques, les circuits électroniques, la programmation, les
circuits logiques et leurs applications.
'Quand l'étude d'un thème est achevée, les élèves
participent à la réalisation d'un "mini" projet nécessitant de
1 heure 1/ 2 à dix heures de travail, au cours de laquelle les
faits et principes appris sont appliqués à un problème parti­
culier. Parmi les mini-projets effectués, on peut citer ;
la conception, la construction- et l'expérimentation d'une
maquette de pont, d'une maquette de dispositifs de levage
pour le chargement des véhicules, un signal d'alarme anti-vol,
un dispositif de détection de niveau pour les liquides, un
système avertisseur de surcharge, un dispositif de commandes
d'orientation pour une plaque tournante et un compteur sélectif.
Un exemple du projet de compteur sélectif est la conception
et la construction d'un dispositif permettant de compter les
personnes qui entrent dans une pièce et qui n'en sortent pas.
Un groupe de trois garçons de 13 ans a choisi ce projet après avoir
achevé une série de cours d'initiation dont les programmes avaient
trait aux circuits de contrôle. L'équipement utilisé a été spécia­
lement conçu pour être monté èt démonté en peu de temps et permettre
ainsi d'essayer rapidement plusieurs solutions différentes.
Le projet définitif (voir diagramme .page 75 bis - Annexe) se
composait d'une.cellule photoélectrique A et d'une source lumineuse
placée dans l'ouverture d'une porte et, à environ Om 75 à l'inté­
rieur de la pièce, d'une cellule B et d'une seconde source lumineuse
La cellule. A désamorce un relais quand son rayon lumineux est-
interrompu, les contacts du relais étant utilisés pour produire un
compte sur un compteur éleètromagnétique. Pour empêcher:le compte
dans le sens inverse, c'est-à-dire celui des personnes quittant la
pièce, l'effet produit sur B par l'interruption du rayon désamorce
un relais, ce qui entraîne l'amorçage d'un deuxième•relais retardé..,
ce qui détermine l'allumage d'une source lumineuse C. Cette source^
est placée à côté de la cellule A qu'elle éclaire au moyen d'un
miroir plan.. Ainsi, quand les principaux rayons lumineux dirigés
vers la cellule A se trouvent interrompus, il n'en résulte aucun
effet sur le fonctionnement de la cellule et le passage n'est
pas compté. Le relais retardé se désamorce au bout de peu de temps-
et là source C s'.éteint. Pour que le système fonctionne correctement
les.;élèves ont compris qu'il est indispensable que les'personnes
entrent ou sortent une par une. Dans ce but, ils ont suggéré qu'un
seul passage étroit ou un tourniquet soit aménagé pour l'entrée
et la sortie. .,

Quand ils ont terminé leurs recherches ou leurs mini­


projets, les élèves, par groupes de deux ou trois, sont invités
à résoudre des problèmes mécaniques pouvant se poser dans une
situation pratique donnée. Ces projets sont relativement simples
et nécessitent environ 25 à 30 heures de travail.' Au nombre de
ces réalisations, on peut citer :

Un appareil distributeur de billes j

Une machine à compter et à emballer les écrous et


les boulons j

Un appareil d'expérimentation et de tri à diode °,

Un lecteur de cartes perforées pour programmer une


maquette de grue à portique ; •

Une perceuse pneumatique automatique.


La spécification d'un appareil distributeur de billes
exigeait qu'un nombre connu de billes soit placé automatiquement
dans une boîte, le nombre de billes distribuées pouvant faci­
lement être modifié (tout nombre de 5 à 20), en effectuant
des manipulations simples sur 1'appareil..Trois méthodes ont
été essayées consistant respectivement à peser, compter et
empiler les billes (en mesurant la longueur d'une colonne).
Cinq appareils totalement différents les uns des autres ont
été construits. Deux appareils fonctionnaient en pesant les
billes, deux en les comptant et le cinquième en les empilant.
Ces appareils comprenaient les éléments suivants °

jRéservoir I
’ X '1
I i .
billes j

Mécanisme j i Dispositif ' ' [Système de j


d'alimentation I
_____________________________ I
!distributeuri
i •_
. ! sortie
t . —
i— i

-
Les circuits de commandes électriques ont été conçus
et expérimentés à l'aide d'un équipement ...spécialement prévu
avant que les éléments distincts aient été soudés ensemble
de façon permanente. Les plans initiaux ont dû être considé-
.rablement modifiés, mais tous les dispositifs ont finalement
répondu, à la spécification de façon assez satisfaisante.

La dernière année du cours est essentiellement consacrée


à un grand projet de groupe, de préférence à la solution d'un
problème'auquel' se «heurte une entreprise industrielle locale.
Un projet a déjà été entrepris s la conception d ’un élément
d ’exposition permettant de montrer automatiquement les emplois -
du temps de douze élèves d'un établissement polyvalent typique,"

Actuellement, le cours de technique des commandes auto­


matiques à l'école dure trois ans et conduit, au moyen de
l'évaluation continue, à une qualification équivalant au
certificat d'études secondaires. Par la suite, on envisage
qu'après modifications appropriées, ces^travaux soient examinés
au niveau ordinaire.de l'examen pour le diplôme de fin d'études
secondaires. Quelques écoles non sélectives des environs
adaptent ce cours aux élèves d'aptitude moyenne ou inférieure
à la moyenne. Ce cours est généralement destiné aux garçons
seulement, mais les filles dès écoles mixtes y ont aussi accès
et il est prévu qu'un plus grand nombre d'entre elles souhai­
teront choisir cette matière à 1'àvenir*Lés' conférences pour
les enseignants ont révélé que ce type de travaux est très
demandé dans.les écoles. La structure du cours permet aux
écoles d'en extraire des parties en tant que sujet complet
sous une forme programmée et de les utiliser pour l'enseignement
des sciences et des matières artisanales. L'expérience des
sept écoles participant à ce développement indique que la
plupart des élèves sont en mesure de bénéficier de cette
tentative intégrée dans leur formation générale. Les élèves
qui ont choisi ce cours sont mieux préparés aux travaux de
recherches et de projets de la classe terminale, en particulier
dans les sciences appliquées.
<e- f*,.

(Source ìumi- l 'J, Source 'lumineuse


B' 4 :■ c 1". ' \
neuse At ■
O ^vC R TU R c

COMPTE
-----
n Ì/

K PAS, DE COMPTE
\ ‘Miroir .-, IT
Oc

\ Source
S-umi-
Cellule
Photoélectrique
\
PO R T C

~7i' , ^iC y ne use"

\
N
Emrsr
\ .REPAIS RETAfi«' RELAIS}.
DE
\r
\
.Cellule,
Photoélectri­
que
RE-
LAIS \4\ü\^ 4-
. 1; . 1

Compteur.électromagnétique'

' ECOLE SECONDAIRE DE-GARÇONS -DE J3AMJM, DONCASTER.

:SCHEMA D ’UN APPAREIL D E 1COMPTAGE ''' ’’ '


■"

Appareil de,-comptage (voip^page 7t, Para 1 )


En s'inspirant d'une suggestion du Bulletin N° 2 du.
Conseil-des -Ecoles relative aux différentes méthodes de. .
recherches sur les figurés harmoniques, un petit groupe
d'élèves de classe terminale a remarqué qu'une -figure secondaire
apparaît quand les harmonogrammes sont dessinés sur une feuille
en;plastique sur laquelle sont gravés des lignes ou des points,
ils furent.ainsi amenés à découvrir que l'échelle des figures
-moirées-ainsi produites est toujours plus grande :-que l'élément
.de base des figures pris isolément. Autrement dit, ils avaient
découvert par- eux-même s un moyen d'amplifier les petites -
■dimensions. Deux garçons, dont l'un possédait certaines notions
d'électroniques, décidèrent de construire un comparateur
électronique de démonstration pour comparer les longueurs- des ■
composants manufacturés à un calibre standard. En se-.rèportant■
aux ouvrages dont il disposait, il s'aperçut bientôt que le
phénomène moiré' est évidemment -une technique industrielle ,
classique utilisée dans les mesures de précision et pour
commander la 'mise au point des machines outils. Mais pourquoi j.
les franges formaient-elles toujours un certain angle avec.- la
grille ? Un phénomène aussi simple pouvait-il être appliqué ?
Après de nouvelles recherches, un dispositif d'indexage de
vernier électronique fut produit et breveté par l'école.

L'état actuel des connaissances des élèves leur


suffirait-il pour concevoir un système de commandes simple
mais-efficace pour machines-outils ? Les pulsations électriques
engendrées par. les franges pourraient-elles être utilisées
pour actionner des' moteurs pas à pas ? Cette nouvelle idée
amena une équipe à élaborer un système de commande bidimen-
sionnelle d'une machine .à graver. C'était là une proposition
hardie, èt, à en juger par les seuls résultats, elle n ’a pas
encore abouti à un-succès complet, mais un échec temporaire
peut souvent servir à souligner la nécessité d'acquérir les
connaissances et les' techniques qui conduiront à la réussite
finale.

A' ce stade, les garçons qui avaient étudié l'effet


moiré' ont été encouragés par l'intérêt manifesté par lés
promoteurs des foires scientifiques du Royaume-Uni à se reporter
à l ’observation qu'ils avaient faite dès le début de leurs
recherches,\lorsqu1ils.avaient remarqué que les grilles super­
posées sur un harrnonôgramme produisaient dés. figures moirées. .
L'un dès .ouvrages techniques consulté alors ‘suggérait.qu'Une
étude de la figure moirée produite par des grilles simples
sur des empreintes digitales pouvait servir de base à
1 félaboration d'un système de classification. Chacun, des.
cinq membres.de l ’équipe qui a choisi d'exécuter un projet
relatif aux empreintes digitales a participé à tous les stades
de. l'enquête, mais chacun a .été chargé de recherches détaillées
dans un secteur donné. L'élaboration d'un dispositif à commande
électronique pour examiner,'identifier et distinguer les empreintes
digitales, est encore en cours après six moisau..moins de travail
et les résultats sont, paraît-il,' encourageants. Ces recherches
ont valu au groupe d'élèves' en. question le titre de "jeune savant
de l'année"’ pour lequel concouraient beaucoup d'autres.écoles
de tout le pays. Ce groupera également obtenu ie premier prix
dans une foire internationale,pouf les savants et les inventeurs .
qui a.'eu lieu en Hollande. Ainsi, ün certain nombre de recherches
ouvertes intéressantes, débutant par des observations apparemment'
insignifiantes, 'ont-conduit à essayer d'imaginer Un nouveau' •
système.de comparaison et d'identification des èmpreinteS’digitales.
En se servant du petit arsenal de techniques qu’ils avaient acquis
en cours de route, lés élèves se sont'attaqués à'Un problème-
difficile, dont la solution-exige toutes les ressources dont
disposent les expérts travaillant dans le domainé de" la reconnais­
sance des figures. L'aspect' le:plus encourageant de la situation
est peut-être le fait qu'en-faisant examiner sérieusement leurs
travaux' par des experts utilisant des critères qui‘s'appliquent à
l'industrie et au commerce, lés élèves se sentent soutenus et
reconnus. Leur démarche prouve qu'en explorant ces petits succès,
en restant vigilants et en mettant en question ou même en
contestant l-état de choses existant, ils peuvent voir leurs'.,'
efforts aboutir à des résultats i n t é r e s s a n t s -
DECS/EGT (71) 94
Annexe

HARMONOGRAPHE

FIGURES MOIREES
SUR HARMONOGRAMMES

FRANGES MOIREES
PROJET
D ’HARMONOGRAPHE HARDWARE
SUSPENDU OU AUTRES
RESULTATS
CONCRETS
FRANGE MECANIQUE
CONTRE-EPREUVE
INSUFFISANTE
SIMPLE CALIBRE
MOIRE
FIGURES MOIREES
sur e m p r e i n t e s;
DIGITALES
ETUDE DE NOTIONS
ELEMENTAIRES
D'ELECTRONIQUE
PROJET TECHNIQUE
D'APPAREIL PHOTO­
GRAPHIQUE D'UN INVENTION D'UN
AUTRE GROUPE CALIBRE MOIRE
D ’INDEXAGE
POUR VERNIER

PHOTOGRAPHIES
COMPARATEUR
SUR EMPREINTES
MOIRE AVEC
DIGITALES
""“'LECTURE DIGITALE

L
CONCEPTION D ’UNE
MACHINE PERMETTANT FRAISEUSE
D'EXAMINER LES COMMANDEE
EMPREINTES DIGITALES PAR IMPULSIONS
BREVET
PROVISOIRE

MODIFICATION DE LA MACHINE SYSTEME MOIRE


POUR PERMETTRE CET EXAMEN POUR EXAMINER
AU MOYEN D'AGRANDISSEMENTS LE MOTIF

EVALUATION
DU N.R.D.C.
DETECTION MAUVAIS FONCTION­
D'EMPREINTES NEMENT DU MOTEUR
IDENTIQUES PAS A PAS______

Etude de figures linéaires. Diagramme montrant


comment une même idée peut être à l'origine de
plusieurs projets.
La technologie est introduite parallèlement aux ;
travaux pratiques normaux en.atelier pour les classes
techniques de quatrième et de cinquième années. Ces élèves
devant „passér l'examen extérieur à la fi ri de la cinquième
année, les projets choisis sont généralement ceux qui font
appel.aux connaissances, pratiques nécessaires pour l'examen
externe, mais l'éventail des travaux est largè et n 'est
limité par ailleurs que par le niveau atteint par lés élèves.
En général, on commence par présentér.au. moyen de filmé
et de diapositives, des exemples de travaux exécutés par
d'autres élèves au cours des années précédentes. Les garçons
sont alors encouragés à s'orienter vers un projet1et à
développer leurs idées personnelles.,Tous ceux qui ne
souhaitent pas participer à un projet sont autorisés à ,
continuer à suivre .leur cours normal de travail'du métal.
De cette.façon, la technologie est introduite progressivement
et le professeur est en mesure de faire face à la grande !
diversité des travaux entrepris. La coopération est engagée
avec les autres disciplines et les élèves sont libres de
demander conseil aux professeurs des autres matières. Ils
sont aussi encouragés à consulter les entreprises industrielles
et lés universités locales. Les activités techniques sont
prévues dans l'emploi du temps scolaire.et après les cours.
Les thèmes choisis sont parfois utilisés pour des élèves
d'aptitudes très, inégales et couvrent des sujets tels- que les
communications,; les moyens de transport, la navigation et les
structures. .Par exemple, "les transports" sont étudiés par les
élèves les moins doués et des maquettes de types anciens de
moyens de transport sont réalisées pendant leurs cours normaux
de travail du bois ou du métal. Des modèles réduits d'avions,
statiques ou pouvant voler, sont construits par ceux qui en
sont capables. Ainsi est-on amené à des projets plus ambitieux
pour les meilleurs élèves : la fabrication d'avions à moteur
électrique et de modèles réduits d'hydroglisseurs équipés de
moteurs à combustion interne ou à l'électricité ; l'emploi
de pistes d'avions pour le transport de sacs de matériel
lourd j et une étude du monorail à moteur linéaire. Entre ces
deux extrêmes, la marge est grande pour la fabrication de
maquettes de moteurs à vapeur, de rouleaux compresseurs ou
de rouleaux de traction et pour la commande à distance ou par
radio de camions et de voitures. Les courses de trains et
de .-.voitures marchant à l'aide de jetons amusent- beaucoup
d'enfants et sous leur forme manufacturée peuvent inciter
à rechercher des perfectionnements. L'étude des temps-de
parcours sur.une ligne droite de la durée des tours de piste
et des horaires des trains ajoute un intérêt qui peut conduire
à modifier les modèles réduits pour améliorer leurs perfor­
mances. Une grande partie de ces travaux a empiété sur
d'autres sujets tels que. la géographie, la physique et les .
mathématiques. Si l'emploi du temps peut être aménagé en
conséquence et si le personnel enseignant est bien disposé,
certains des aspects couverts par les projets peuvent être
traités en étudiant ces matières, en particulier quand le
programme de l ’examen n ’en est pas matériellement affecté.
./•
En classe terminale, les élèves ayant choisi 1'option
scientifique, se consacrent généralement aux dispositifs
mécaniques .à commande électrique et.ils sont encouragés à
poursuivre leurs recherches dans.toute la mesure du possible.
Parmi les. projets qui ont été 1terminés, on peut citer 1 des
dispositifs de recherche de lumière, dès ordinateurs simples, ' 11
un équipement de commande-par radio et d ’autres matériels de
r a d i o L e s élèves de terminale ayant .choisi l ’option littéraire
(c’est-à-dire ceux qui n ’ont pas pris les sciences comme
matière principale) entreprennent plutôt des travaux portant"
sur des problèmes.sociaux, ;mais ils terminent généralement par
la construction d ’un modèle réduit. Dans certains cas, le produit
fini se présenté sous 'Une forme.différente; Par exemple, une
recherche sur les points noirs de la circulation dans la région ■
a nécessité des discussions avec des membres:du Conseil muni- :
cipal, des photographies et une analyse qui ont' abouti à la
rédaction .d'-ün rapport complet et à une proposition de plan
d'aménagement-. Un autre projet a eu pour origine le tragique
effondrement ■d 'une partie d'un immeuble à Londres.' ,
Cette- méthode de travail, en atelier présente la plupart
des avantages des méthodes traditionnelles, mais' il à- aussi
ajouté, pour .les .professeurs et les élèves, beaucoup d ’intérêt
à l ’enseignement des matières techniques. Une situation stable
a maintenant.-, été atteinte : .les élèves qui choisissent dë
travailler à. la. réalisation de projets, surtout dah.s le domaine
de la mécanique, acquièrent -également les connaissances; pratiques
nécessaires pour réussir leurs examens externes. Dans l’ a" classé
terminale, les,, travaux sont poursuivis surtout pour leur
intérêt et pour encourager le développement de la curiosité
d'esprit, .

'TONBRIDGE SCHOOL, KENT -

... La production, d'énergie dans les sports scolaires-.'

Un groupe de garçons assistait à un match de cricket et


discutait, la .quantité d ’énergie dépensée en pratiquant les
différents sports scolaires classiques. Naturellement, les
opinions exprimées.par un joueur de squash, un rameur ou un
joueur, d e ■cricket n ’étaient pas les memes. Au bout d ’un certain (
temps dé .discussion, ■les élèves décidèrent' qu’il serait
intéressant de vérifier leur théorie en mesurant et'en comparant
objectivement^ la production d ’énergie pour tous les sports
scolaires..La, première étape a consisté à examiner le problème
avec u n ;père- d ’élève, professeur de médecine•dans un hôpital
londonien qui a organisé-une réunion avec un membre dé son
personnel. Le médecin de l ’école avait commencé à s'intéresser
au projet et- se joignit au gr'oupé. Pendant ces premières
discussions,-il. apparut que très peu de recherches avaient été
faites dans ce domaine, ce qui fut: confirmé-ià la Suite d ’une
recherche .'d'inf ormati qn menée dans .la bibliothèque de
l'Association médicale britannique. Il fut constaté-que la
dépense, d ’énergie.,pouvait être mesurée indirectement en
recueillant et en analysant les,gaz expirés, ce qui imposait,
le port d ’un équipement encombrant qui entravait ou même r
empêchait la pratique des sports. Indirectement, la
production d 1énergie est liée au rythme'cardiaque. Il
fallait d'abord évaluer le rythme cardiaque moyen du sujet,
puis sa réaction à l’exercice physique, normalisée d ’après
ses performances sur un ergomètre, en utilisant un- sac de
Douglas. Après quoi, l'énergie utilisée pouvait être calculée
directement à partir du rythme cardiaque. A. ce stade, des :
contacts furent pris avec le Conseil.de la Recherche-'
médicale, qui non seulement manifesta un vif intérêt pour
le projet mais aussi fournit trois instruments permettant■
de mesurer/les battements cardiaques pendant une période
de temps donnée. Ces instruments furent appelés SAM!
(instruments de contrôle socialement acceptables) } ils ,
avaient la dimension d'un étui à cigarettes et pouvaient
être portés dans tous les sports. Ils étaient reliés à la
cage thoracique par des électrodes captant les battements
cardiaques. Ils contenaient unecellulé électrolytique et,
à chaque pulsation, une quantité fixe d'argent était enlevée
du pôle négatif. Après usage, l'argent était remis en place
et la quantité de courant nécessaire à cette opération était
mesurée sur un appareil enregistreur digital, à partir duquel
pouvait être calculé le nombre de battements cardiaques.
Le choix des critères à appliquer, la conception et la ■ .
production des cartes d ’enregistrement, la sélection des
garçons pour l'expérience et l'invention des tests à effectuer
ont donné lieu à de .longues discussions. Il fut nécessaire
d'imaginer et de fabriquer un ergomètre sur bicyclette pour" ■
mesurer le potentiel d'énergie de chacun des quarante sujets
choisis. Tous ces.-garçons ont fait l'objet de tests sur 1«
gamme complète des.sports, sur circuit d'entraînement, pendant
les. cours normaux et pendant leur sommeil, ainsi que sur
1 'ergomètre.. Beaucoup d'élèves ont contribué à appliquer -les
tests', en tenant-à jour les cartes de résultats de tests et "
en analysant ces résultats. Mais les élèves ayant joué un
rôle dans cette expérience avaient'pris part à un projet qui
était né d'un désir d'expérimenter une hypothèse et avaient
effectué, sur une petite échelle, une recherche originale
d'une manière scientifique.

L'usinage électro-chimique des métaux.

Avec l'apparition des métaux extrêmement durs auxquels


on doit donner des formes complexes- pour obtenir des palettes
de turbines, le coût de la production et de l'usinage a monté
en flèche. Les industriels étudient donc pour ces métaux de
nouvelles méthodes- d'emboutissage. L'usinagè électro-chimique
est une solution possible à ce problème. Dans le mécanisme
expérimental qui a été conçu* construit et essayé, une différence
de potentiel de 12 volts est établie entre l'outil et la pièce.
Ainsi, lorsque l'électrolyte coule entre ces deux parties, un
courant est,créé-entre l'outil et la pièce, ionisant la pièce
et libérant de l'hydrogène. Les ions réagissent pour former un
résidu, qui est évacué par lé courant rapide de 1 'electrolyte•. ;
On peut dohner.à la pièce une forme spécifique, car la densité’
du courant et, par conséquent, la puissance de l'érosion est.
d ’autant plus grande que l'outil,et la pièce sont plus proches, .
si bien qu'à la fin les:deux pièces sont absolument.symétriques
l'une de l'autre. Cè projet a été choisi, parce ,qü'il était :
admirablement adapté à la situation de l'élève intéressé. Cette
méthode d'usinage est une innovation, récente dans-un domaine'ifü
il espère entrer,' le principe, et la conception de l'appareil '
étaient relativement simples, le:temps nécessaire n'était pas
un obstacle, car il avait déjà été admis à l'université e t :: ' '
I 'ensemble 'du projet était assez bon marché -, environ 10 t..
Pour l'écoiè, ce projet est extrêmement utile, puis.qu'il ,
peut être poursuivi d ’année en année, des élèves.différents
étudiant le même problème sous ,d 'autres, angles,. La fabrication
de l ’appareil a posé--en elle-même un certain nombre de problèmes
qui ont dû être résolus. L'utilisation d'une machine dé. ce type;
ne présente guère d'avantages que si toutes.les parties'mobiles.
fonctionnent parfaitement et s'il n'y a aucune fuite dans le
dispositif.;Ce fait soulevait une difficulté, car 1'électrolyte
était une. solution saline concentrée, pompée à travers les organes
mobiles de la machine sous: une pression, d'environ 2 atmosphères.
Presque tous les éléments, de l'appareil ont du être fabriqués
à la main et l'éngrehage’du moteur synchrone qui. assurait une ;
avance lente vers la pièce a posé des problèmes considérables.',
II a fallu trouver une' pompe fonctionnant, à la pression' voulue '
sans être attaquée pàr l'électrolyte. Lee élèves ont acqüis une
expérience utile en recherchant des sources de matériaux
appropriés et ën apprenant à se. servir des outils et dë 1.'équi­
pement nécessaires. .Les. recherches relatives à l'appareil
peuvent être orientées dans plusieurs sens possibles. On peut
expérimenter l 'efficacité -de. différents électrolytes, de •
différentes vitesses d ’arrivée, d e .différents courants et ;
voltages, de différents métaux ou de différentes formés d'outilsj
Les recherches sont actuellement -orientées vers la. forme des .
outils et ses conséquences.-sur l'usinage -d.e la pièce.
IV. CONCLUSION

Avec T'éducation.technologique, quelque chose.de vraiment


nouveau est en..train de naître dans le domaine éducatif. Quelque'
chose de vraiment nécessaire, aussi car il ne peut plus y avoir
de culture sans technologie. Un individu incapable de décrypter
un dessin technique, de s 1exprimer graphiquement, d'analyser une
réalisation technique, de porter un- jugement circonstancié sur
le milieu dans- lequel il vit, est. un individu qui manque de
culture. Un enseignement qui ne s'ouvre pas à la technologie est
un enseignement qui. produit- des êtres mutilés. Tous les pays
européens l'ont compris. Les articles que nous présentons en sont
le témoignage. Mais de nombreuses difficultés restent à vaincre,
elles sont communes.à tous les pays considérés : il faut définir
précisément l'objet de l'éducation technologique, en évaluer les
effets par une ..recherche puissante, compléter la formation du
personnel., mettre en place les locaux et:les équipements, en somme
inclure la technologie dans un système éducatif cohérent.

C'est ce vers quoi tendent les recherches entreprises par


le Conseil de l'Europe, grâce à l'action de son Comité de l'Ensei­
gnement Général et Technique, depuis une dizaine d'années à présent.

Le travail de ce Comité a notamment été marqué, en 1965*


par un stage intergouvememental sur "La place de l'enseignement
technique dans l'enseignement secondaire". Un certain nombre de
pays, dont la France qui organisait ce stage, ont souligné -la
nécessité de donner une initiation technologique à tous les élèves,
que ceux-ci soient destinés à des études théoriques ou techniques.
Cette initiation devrait non seulement susciter chez les élèves
une orientation vers le phénomène technique, mais présenter une
réelle valeur éducative. Dès lors, la formation et le perfection­
nement des maîtres de l'enseignement technique ont également retenu
l'attention des participants.

Ce stage a cristallisé et mis en évidence une véritable


prise de conscience, de l'ensemble des pays européens, de l'impor­
tance capitale de l'enseignement de la technologie dans une civi­
lisation moderne et à la nécessité d'intégrer cet enseignement
dans l'enseignement général.

Favoriser cette intégration fut dès lors un des objectifs


essentiels du Conseil de l'Europe en ce. domaine.

En 1968, grâce à l'offre du Gouvernement français, un


deuxième stage portant sur l'éducation technologique dans le
premier cycle de l'enseignement secondaire, a pu être organisé.
Ce stage, dont le but essentiel était d'informer les représentants
des Etats membres du C.C.C. sur les résultats de l'enseignement de
la technologie en France après quelques années d'expérience, a
permis de dégager des résultats particulièrement intéressants.
Le contenu de l ’enseignement de la technologie au niveau
étudié, a pu être défini de façon très précise et il est notamment
apparu que le schéma et le dessin technique devaient occuper une
place essentielle dans cet enseignement.

■Il semble que ce soieatlà les deux moyens qui par ex,cel-.
lence permettent de réconcilier l ’activité pratique et la
réflexion théorique. En effet, l'activité créatrice inhérente
à toute discipline qui en fait intervenir d'autres,, l'esprit
d'analyse, trouvent dans ces deux techniques le meilleur moyen ;
d'expression et dé formation.

Le rêve technologique, est ancien, mais l.'ère de la '


technologie commence au XXe siècle et le privilège de l'édu­
cation technologique sera de conférer une physionomie nouvelle ,
à l'humanisme universitaire.

Vous aimerez peut-être aussi