Université Abdelmalek Essaâdi

Faculté des Sciences et Techniques d’Al-Hoceima

Département des Sciences de la Terre et de l’Environnement

MST en Génie du Littoral

TRAVAUX PRATIQUE DU MODULE HYDROCHIMIE EN ZONE LITTORALE ET

TECHNIQUES D’ANALYSE DE L’EAU

2021/2022
 Introduction

L’hydrochimie est l’étude des caractéristiques physico-chimique et chimique de l’eau. L’interprétation des
résultats des analyses des eaux de l’aquifère nous permet de déterminer l’origine de ces eaux, de les classer
en leur donnant le nom de faciès chimique et de détecter une éventuelle contamination.

Une eau potable est une eau que l’on peut boire sans risque pour la santé. Elle doit aussi être une eau
agréable à boire ; elle doit être claire, avoir un bon goût, il lui faut contenir un minimum de sels
minéraux dissous de 0,1 à 0,5 gramme par litre, ils sont indispensables à l’organisme, elle ne doit pas
corroder les canalisations.

Afin de définir précisément une eau potable, des normes ont été établies pour qualifier une eau potable. Elles
fixent les teneurs limites à ne pas dépasser par un certain nombre de substances nocives, susceptibles d’être
présentes dans l’eau. Le fait qu’une eau soit conforme aux normes, c’est-à-dire potable, ne signifie donc pas
qu’elle soit exempte de matières polluantes. Mais, que leurs concentrations sont jugées suffisamment faibles
pour ne pas mettre en danger la santé du consommateur.

L'objectif de la manipulation :

 Utiliser et maitriser le logiciel géochimique « Diagrammes » pour simuler la composition chimique

de l’eau souterraine.

 Classer les eaux et les rassembler en groupes d’eaux ayant des similitudes de point de vue

caractéristiques chimiques et teneurs en minéraux.

Exercice d’application :

Les analyses physico-chimiques des eaux d’une région ont donné les résultats regroupés dans le tableau ci-

dessous :

1- Vérifier la balance ionique

𝑚𝑔
𝑐𝑜𝑛𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛( )∗𝑣𝑎𝑙𝑒𝑛𝑐𝑒
On calcule les concentrations en meq/l selon la relation suivant C (meq/l)= 𝑙
𝑔
𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑚𝑜𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒( )
𝑚𝑜𝑙
 Et on obtient le tableau ci-dessous :

Tableau1 : les concentrations des 14 échantillons en meq/L

Après en déterminants la balance ionique selon la relation suivante :

Echantillons 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14

Balance 1,33 4,11 4,92 4,27 1,17 0,04 45 3,79 2,26 3,22 4,64 1,74 2,70 4,55

ionique en %

Tableau 2 : la balance ionique des 14 puits

D’après ces valeurs de la balance ionique on constate que tous les échantillons ont un rapport de la balance

ionique inférieur à 5% donc ces analyses de ces échantillons sont satisfaisantes sauf l’échantillon(7) qui a

une valeur qui dépasse cette norme.

2- Représentation de ces résultats par des diagrammes d‘hydrochimie :

2-2 Diagramme losangique de Piper :

Le diagramme de Piper permet de représenter le faciès chimique d'un ensemble d'échantillons d'eau. Il est

composé de deux triangles permettant de représenter le faciès cationique et le faciès anionique et d'un

losange synthétisant le faciès global.

Figure1 : Diagramme losangique de Piper

2-2 Diagramme semi-logarithmique de Schoeller-Berkaloff :

Le diagramme de Schoeller-Berkalov permet de représenter le faciès chimique de plusieurs eaux. Chaque

échantillon est représenté par une ligne brisée. La concentration de chaque élément chimique est figurée

par une ligne verticale en échelle logarithmique. La ligne brisée est formée en reliant tous les points

figurant les différents éléments chimiques. Lorsque les lignes se croisent, un changement de faciès

chimique est mis en évidence.

 Figure 2 : Diagramme semi-logarithmique de Schoeller-Berkaloff des 14 puits

2-3 Diagramme Riverside :

Ce diagramme est essentiellement utiliser pour évaluer le risque de salinisation des sols. Il utilise pour cela

la conductivité électrique (CE) ou la chargetotale dissoute, toutes deux relative à la salinité de l'eau, et

l'indice d'adsorption du sodium (SAR en anglais) aussi appelé "pouvoir alcalisant" qui est une mesure du

risque de la sodisation du sol du fait de l'irrigation. Le diagramme est découpé en quatre classes de salinité

(axe des abscisses) et quatre classes de risques de sodisation (axe des ordonnées).
 Figure 3 : Diagramme Riverside des 14 puits

3- Interpréter et comparer les faciès chimiques :

 Interprétation de piper :

A partir du diagramme de piper nous remarquons que le faciès chimique dominant est chlorurée et sulfaté

calcique et manganèse pour tous les eaux de la plupart des puits à l’exception du puit13, et on observe qu’il

y a pas des cations dominant dans la majorité des puits par contre on constate qu’il y a une dominance des

anions chlorurée dans plusieurs puits.

 Interprétation de Schoeller-Berkaloff :

On observe dans ce diagramme que les eaux de la plupart des puits en des concentrations élevée de Chlore,

magnésium, calcium comparèrent aux autre cations et anions et donc comme il est déjà mentionner pour le

diagramme de piper les eaux de ces puits en un faciès chlorurée et sulfaté calcique et manganèse. L’analyse

de ce diagramme, il ressort que les neuf lignes brisées tendent à s’aligner. Cela signifie qu’il y a une certaine

similitude compositionnelle entre les différentes eaux analysées et cela appuie l’uniformité des facies trouvés

pour majorité des eaux analysées.

  Interprétation du Diagramme Riverside :

D’après le diagramme de Riverside on observe que tous les puits sont concentrée a un indice croisé

SAR/conductivité de 0-250µS/cmpour CL et 0-2 pour SI est qui appartient donc à la classe C1-S1 et qui

montrent donc que l’eau de ces puits est utilisable pour la plupart des espèces cultivées et des sols.