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5.1. Introduction :
L'étude de la structure électronique des atomes permet de comprendre de manière plus
approfondie la classification périodique des éléments appelée encore classification périodique
de Mendeleïev, établie en 1869.
Le tableau périodique, reste le moyen le plus important de comparaison entre les divers
éléments chimiques. Il facilite la compréhension des groupes d’éléments, leurs propriétés
chimiques associées, et leurs structures. De plus, cette classification permet de déterminer les
formules des composés et les types de liaison unissant les atomes dans les molécules.
c) Sous-groupes :
Les groupes du tableau périodique sont devisés en deux sous-groupes : sous-groupe A et B.
*Sous-groupe A : les électrons de valence occupent les orbitales s ou p, c’est-à-dire le bloc s
ou le bloc p,
*Sous-groupe B : les électrons de la sous-couche d interviennent comme électrons de
valence, c’est-à-dire le bloc d.
Exemples :
*11Na : 1s22s22p63s1, un seul électron de valence → Na appartient au groupe IA.
*10Ne : 1s2 2s2 2p6, 8 électrons de valence → Ne appartient au groupe VIIIA.
*21Sc : 1s22s22p63s23p64s23d1, 3 électrons de valence → Sc appartient au groupe IIIB.
d) Blocs :
On peut faire apparaitre dans la classification périodique une structure en blocs correspondant
au remplissage progressif des sous-couches s, p, d et f :
*Le bloc s correspond aux colonnes 1 et 2 : éléments en ns1 et ns2
*Le bloc d possède 10 colonnes, de 3 à 12 : remplissage progressif de la sous-couche (n – 1)d,
la sous-couche ns étant saturée en ns2.
*Le bloc p correspond aux colonnes de 13 à 18 : remplissage progressif de la sous couche np,
les sous-couches (n – 1)d et ns étant saturées en (n – 1)d10 et ns2
*Le bloc f contient deux familles : remplissage des sous-couches (n-2)f
Pour le cas de l’Hélium, bien qu’appartenant au bloc s, celui-ci est placé dans le bloc p
(groupe des gaz rares).
e) Familles :
Les familles principales du tableau périodique :
1
* Métaux alcalins (colonne 1) : groupe IA : configuration électronique de type ns . (Li, Na, K,
Rb, Cs).
2
* Métaux alcalino-terreux (colonne 2) : groupe IIA : ns (Be, Mg, Ca, Sr, Ba, Ra).
* Halogènes (colonne 17) : groupe VIIA : ns2np5 (F, Cl, Br, I, At).
* Gaz rares (nobles) (colonne 18): groupe VIIIA : ns2np6 (He, Ne, Ar, Kr, Xe, Rn).
*Non métaux (colonne de 13 à 16) : groupes : (IIIA ; IVA ; VA ; VIA)
*Métaux de transition (colonne de 3 à 12) : groupes : (IIIB ; IVB ; VB ; VIB ; VIIB ; VIIB,
IB ; IIB), ce sont des éléments qui possèdent les orbitales (d) incomplètement remplies
*Terres rares (Métaux de transition interne), les éléments possèdent les orbitales (f) en
cours de remplissage, en effet les orbitales qui correspondent au remplissage de l’orbitale 4f
éme
on les appelle les Lanthanides (6 période), ceux qui correspondent au remplissage de
éme
l’orbitale 5f sont appelés les Actinides (7 périodes).
Rayon covalent :
Pour déterminer les rayons des atomes, on les assimile à des sphères rigides (solides).
Si dans une molécule deux atomes du même élément sont liés par une liaison covalente on
appelle rayon de covalence de l’élément la moitié de la distance entre les atomes.
La différence d’électronégativité entre les deux éléments A et B, dans la molécule où la
liaison A-B détermine la nature de la liaison chimique entre l’élément A et B.
a) covalente : si la différence d’électronégativité est faible
b) ionique : si la différence d’électronégativité est importante, on définit ainsi le caractère
ionique d’une liaison par la relation suivante :
χA − χB
(% ionique liaison A − B) = � � . 100
χA + χB
Si le pourcentage est faible donc la liaison est covalente entre A et B : dans la liaison entre C-
H : 8,69 % alors que dans le cas de NaCl : le pourcentage du caractère ionique est égale à (Na
0,9, Cl : 3) est égale à 53,83 %.
Remarques :
*les gaz rares n’ont pas d’électronégativité car leur couche de valence est saturée ils sont
considérés comme éléments inertes.
* Le fluor (F) est l’élément le plus électronégatif avec une valeur de 4,0 selon l’échelle de
Pauling alors que le francium (Fr) est le moins électronégatif avec une valeur de 0,7.
5.6. Calcul des rayons (atomique et ionique) et les énergies d’ionisation successives, par
les règles de Slater :
Calcul des rayons atomique et ionique :
À partir de la relation de rayon de Bohr, on peut calculer le rayon atomique :
rA = (𝑛𝑛2/ 𝑍𝑍𝑒𝑒𝑓𝑓𝑓𝑓).a0 avec
Zeff : charge effective déduit à partir des règles de Slater
a0 = 0,53Å (rayon de Bohr)
De même le rayon ionique est déterminé à l’aide de la même relation, en effet une fois
l’atome est ionisé on recalcule le nouveau Zeff et le nombre quantique n.
Exemple :
Pour l’atome de 3Li :
Calculons le rayon atomique de l’atome Li et le rayon ionique de l’ion Li+
Atome de Li :
On commence par la configuration électronique du lithium :
2 1 0
3Li : 1s 2s 2p
n= 2 , Z eff = Z – σ (2s)
σ (2s) = 0*0,35 + 2*0,85 =1,7 ⇒ Zeff = 3-1,7 = 1,3
r (Li) = (22 / 1,3).0,53 = 1,630 Å
r(Li) = 1,630 Å
Ion de Li+ :
+ 2 0 0
3Li : 1s 2s 2p
n= 1 , Z eff = Z – σ (1s)
σ (1s) = 1*0,30 =0,30 ⇒ Zeff = 3-0,30 = 2,7
r (Li+) = (12/2,7).0,53 = 0,196 Å
r(Li+) = 0,196 Å
*Calcul de E(Li) :
2 1
3Li : 1s 2s
E(Li) = 2 E(1s) + 1 E(2s)
Z eff, 1s = Z – σ (1s) = 3 – (1*0,3) = 2,7
E(1s) = (-13,6 /12)*(2,7)2 = -99,14 eV
Z eff,2s = Z – σ (2s) = 3- (2*0,85) = 3 - 1,7 = 1,3
E(2s) = (-13,6 /22)*(1,3)2 = -5,746 eV
Donc : E(Li) = 2 (-99,14) + 1 (-5,746) = - 204,026 eV
*Calcul de E(Li+) :
+ 2
3Li : 1s
E(Li+) = 2 E(1s)
Z eff, 1s = Z – σ (1s) = 3 – (1*0,3) = 2,7
E(1s) = (-13,6 /12)*(2,7)2 = -99,14 eV
Donc : E(Li+) = 2 (-99,14) = - 198,28 eV
*Calcul de E(Li2+) :
2+ 1
3Li : 1s Li2+ est un ion hydrogénoide
E(Li2+) = (-13,6/n2) *Z2 = (-13,6 /12)*(3)2 = -122,4 eV
*Calcul de E(Li3+) :
E(Li3+) = 0 eV
Calcul des : Ei :
*1ère ionisation :
Li → Li+ + 1e-
Ei1 = E(Li+) – E(Li) = - 198,28 + 204,026 = 5,746 eV
*2ème ionisation :
Li+ → Li2+ + 1e-
Ei2 = E(Li2+) – E(Li+) = -122,4 + 198,28 = 75,88 eV
*3ème ionisation :
Li2+ → Li3+ + 1e-
Ei3 = E(Li3+) – E(Li2+) = 0 + 122,4 = 122,4 eV
Exercice 1 :
L’atome d’étain (Sn) possède dans son état fondamental deux électrons sur la sous-couche
5p.
1. Donner sa structure électronique, son numéro atomique ainsi que le nombre d’électrons de
valence.
2. Fait-il partie des métaux de transition ? Pourquoi ?
Corrigé :
1. Structure électronique :
Sn : 1s22s22p63s23p64s23d104p65s24d105p2
L’atome d’étain (Sn) possède 4 électrons de valence et son numéro atomique est 50.
2. L’étain ne fait pas partie des métaux de transition car la sous couche (4d) est remplie.
Exercice 2 :
Soit les éléments 29Cu, 35Br, 42Mo et 54Xe.
1. Donner les structures electroniques de ces éléments.
2. Situer ces éléments dans le tableau périodique.
3. Quels sont parmi ces éléments, ceux de transitions ?
4. Quel est l’élément inerte chimiquement, indiquer sa structure externe.
5. Attribuer en expliquant les valeurs des énergies de première ionisation (Ei) et des
électronégativités (En) des éléments suivants : Cu, Br et Mo.
Ei (eV) 7.7 11.8 7.2
En 1.9 2.8 1.8
6. Un élément appartient à la sixième période et au groupe IVB. Quelle est sa structure
électronique. Donner son numéro atomique
Corrigé :
1. Structures électroniques :
2 2 6 2 6 2 9
29Cu : 1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d 4s13d10
2 2 6 2 6 2 10 5
35Br : 1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d 4p
2 2 6 2 6 2 10 6 2 4
42Mo : 1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d 4p 5s 4d 5s14d5
2 2 6 2 6 2 10 6 2 10 6
54Xe : 1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d 4p 5s 4d 5p
2.
Elément période groupe
29Cu 4 IB
35Br 4 VIIA
42Mo 5 VIB
54Xe 5 VIIIA
3. Les éléments de transition sont : 29Cu, et, 42Mo car ils ont la sous couche (d) incomplète.
4. L’élément inerte chimiquement est un élément ayant toutes les sous couches saturées en
électrons. Donc : le xénon (54Xe) est l’élément inerte (gaz rare).
Sa structure externe est : 5s24d105p6
5. Ei(Br) > Ei(Cu) > Ei(Mo) ; et ; χ (Br) > χ (Cu) > χ (Mo)
Ei χ
Mo 7.2 1.8
Cu 7.7 1.9
Br 11.8 2.8