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Faculté des Sciences de Monastir

Chapitre 3 : Tableau périodique


Classes préparatoires MP1

Chapitre III : Tableau périodique

I. Classification périodique des éléments


1. La classification de Mendeleïev (1869)
Il existe 92 éléments naturels et quelques éléments artificiels.
La classification périodique est basée sur le classement des éléments dans l’ordre de leurs
numéros atomiques Z croissants.
Elle est constituée de 7 lignes appelées "périodes" et de 18 colonnes appelées
"groupes" (famille).
Le numéro atomique croît de gauche à droite dans une période et de haut en bas dans une
colonne.

M
Les éléments d'une même période ont la même valeur du nombre quantique principal
maximal n.
FS
Les éléments appartenant à une même colonne ont généralement la même structure
électronique externe.
La classification périodique est divisée en 4 blocs en fonction de la structure électronique
a

externe des éléments :


• Bloc s : ns1 ou ns2 ; colonnes 1 et 2.
ép

• Bloc p : ns2, npx (avec : 1 ≤ x ≤ 6) ; colonnes 13 à 18.


Remarque : 2He (configuration : 1s2) est classé dans la colonne 18, en raison de la similitude de
Pr

ses propriétés avec celles des éléments de cette colonne (gaz inertes).
• Bloc d : (n-1)dx ns2 (avec : 1 ≤ x ≤ 10) ; colonnes 3 à 12.
• Bloc f : (n-2)fx (n-1)dy ns2 (avec n = 6 ou 7 ; 0 ≤ x ≤ 14 ; y = 0 ou 1 ou
exceptionnellement 2 pour le thorium 90Th).
Ces éléments sont appelés éléments de transition interne ou profonde.
Les éléments pour lesquels n = 6 sont appelés "Lanthanides" (ou Terres rares); ceux pour
lesquels n = 7 sont appelés "Actinides" (ces derniers sont tous radioactifs).

2. Les principales familles du tableau périodique


• Colonne 1 : les alcalins
La structure électronique externe est : ns1 (excepté l’hydrogène car ce n’est pas un métal)
• Colonne 2 : les alcalino-terreux
La structure électronique externe est : ns2

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• Colonnes 3 à 12 : les métaux de transition


Leur structure électronique externe est : (n-1)dx ns2 (ns1 ou ns0) avec 1 ≤ x ≤ 10.
Remarque : Les éléments du groupe 12 (zinc, cadmium, mercure et copernicium) sont
généralement rangés parmi les métaux de transition, bien que l'IUPAC les exclue de cette
famille. En effet, selon l'IUPAC, un métal de transition est caractérisé par sa sous-couche (n-
1)d incomplète alors que l’orbitale atomique ns2 est saturée.
Remarque : Le cuivre (Cu) est une exception
• Colonne 13 : la famille du bore
La structure électronique externe de ces éléments est : ns2, np1
• Colonne 14 : la famille du carbone ou des carbonides
La structure électronique externe est : ns2, np2
• Colonne 15 : la famille de l’azote ou des azotides

M
La structure électronique externe est : ns2, np3
• Colonne 16 : la famille de l’oxygène ou chalcogènes
FS
Leur structure électronique externe est : ns2, np4
• Colonne 17 : les halogènes
Leur structure électronique externe est : ns2, np5
• Colonne 18 : les gaz rares
a

La structure électronique externe est : ns2, np6, sauf pour He (1 s2)


ép

La configuration des gaz rares correspond à la saturation de la couche électronique


externe. Ils sont chimiquement inertes.
Pr

Le tableau périodique se décompose aussi en trois catégories : métaux, semi-métaux


(métalloïdes) et non métaux.
La séparation entre métaux et non métaux se fait par une diagonale qui passe par les éléments
B, Si, (Ge, As), (Sb, Te) et Po.
À gauche de la diagonale on trouve les métaux (sauf Hydrogène), à droite les non métaux. Les
éléments sur la diagonale sont des semi-métaux.
Les principales différences sont :
- métaux : bons conducteurs, malléables.
- non métaux : isolants, cassants.
- semi-métaux : conductivité augmente avec la température, cassants.

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II. Propriétés des éléments : Définition et évolution


La structure électronique des éléments est responsable de leurs propriétés physiques et
chimiques. Ces propriétés vont évoluer de manière régulière dans le tableau périodique.

1. Rayon atomique
On peut définir le rayon atomique comme étant la moitié de la distance entre les centres des
deux atomes liés par une liaison simple.

dA-A = 2rA

M
 Dans une colonne, lorsque Z augmente :
- Le nombre de couches augmente (n augmente)
FS
- La distance noyau - électrons périphériques augmente ⇒ le rayon atomique augmente
« effet de la distance »
 Dans une période, lorsque Z augmente :
a

- Le nombre de couches est le même ; mais Z augmente (le nombre de charges positives dans
le noyau augmente) ⇒ « effet de charge »
ép

- La force d’attraction noyau - e- périphériques augmente


- La distance noyau - électrons périphériques diminue ⇒ le rayon atomique diminue
Pr

2. Rayon ionique
D’une manière générale, le rayon du cation est plus petit par rapport à l’élément neutre alors
que le rayon de l’anion correspondant est plus grand.
o Cation :
Z Z
X ⇒ X+ ⇒ Attraction augmente
Z (Z − 1)

rcation < r

o Anion :
Z Z
o X ⇒ X- ⇒ Attraction diminue
Z (Z + 1)

ranion > r

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Remarque :
- Pour les ions ayant la même configuration électronique (isoélectronique), si Z augmente, le
rayon ionique ri diminue.
Exemple : S2-, Cl-, K+, Ca2+, …
- A charges égales (même colonne), le rayon ionique varie dans le même sens que le rayon
atomique.

3. Énergie d’ionisation
C’est l’énergie minimale qu’il faut fournir pour arracher un électron à un atome (ou ion) dans
son état fondamental et à l’état gazeux.
Lorsque plusieurs électrons sont arrachés successivement, on parle des énergies de 2ème , 3ème ,
…ionisation.
Première ionisation : X(g) X+(g) + 1e- ; EI1 = E(X+) – E(X)
Deuxième ionisation : X+(g)
L’énergie d’ionisation est toujours positive EI > 0.
M
X2+(g) + 1e- ; EI2 = E(X2+) – E(X+)
FS
 Dans une colonne, lorsque Z augmente :
- Le nombre de couches augmente (n augmente)
- La distance noyau - électrons périphériques augmente ⇒ le rayon atomique
a

augmente ⇒ « effet de la distance »


ép

- La force d’attraction noyau - e- périphérique diminue (e- de plus en plus libre),


⇒ l’énergie d’ionisation diminue.
 Dans une période, lorsque Z augmente :
Pr

- Le nombre de couches est le même ; mais Z augmente (le nombre de charges positives
dans le noyau augmente) ⇒ « effet de charge »
- La force d’attraction noyau - e- périphériques augmente
- La distance noyau - électrons périphériques diminue ⇒ le rayon atomique diminue

⇒ l’énergie d’ionisation augmente.


4. Affinité et attachement électronique
o L’affinité électronique (AE) est l’énergie qu’il faut fournir pour arracher un électron à
un anion X-(g) pour donner X(g).
o L’attachement électronique est l’énergie qu’il faut fournir pour fixer un électron à un
atome X(g).
AE
X-(g) X(g) + 1e- ; AE = -Eatt.
Eatt.
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• Contrairement à l'énergie d'ionisation, l'affinité électronique peut être positive ou


négative.
• Si AE > 0 : X-(g) a alors une énergie plus faible que X(g) : l’ion X-(g) est plus stable
que X(g).
L’évolution de AE n’est pas régulière, mais va globalement dans le sens de EI1. Sa valeur
dépend généralement de la stabilité de la configuration électronique des espèces X- et X.

5. Électronégativité
C’est l’aptitude que possède un atome à attirer vers lui les doublets de la liaison.
Il existe plusieurs échelles d’électronégativité qui évoluent de la même manière. Parmi ces
échelles nous présentons :
a. Échelle de Mulliken
L’électronégativité d’un élément A dans l’échelle de Mulliken est égale à la moyenne
arithmétique de EI1 et de AE.
𝐄𝐈𝟏 𝐀𝐄
M
FS
𝛘𝐌
𝐀 = KM . 𝟐
, avec KM = 0,317

b. Échelle de Pauling
L’électronégativité est basée sur les énergies de dissociation des liaisons de molécules
a

diatomiques simples : EA-A, EB-B et EA-B


ép

L’échelle de Pauling nécessite une référence arbitraire qui est l’électronégativité du fluor :
Pr

χ(F) = 4
La variation d’électronégativité est globalement similaire à celle de EI.

6. Caractère oxydo-réducteur
o Atome au caractère réducteur marqué
Cède facilement un électron (peu électronégatif), ce qui se traduit par une EI1 faible.
Réd → Ox + ne-
o Atome au caractère oxydant marqué
Capte facilement un électron (plus électronégatif), ce qui se traduit par une EI1 élevée.
Ox + ne- → Réd

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 Les alcalins (colonne 1) : ns1 ont tendance à perdre 1e- ⇒ DO = +I

 Les alcalino-terreux (colonne 2) : ns2 ont tendance à perdre 2e- ⇒ DO = +II

 La famille du Bore (colonne 13) : ns2np1 ont tendance à perdre 3e- ⇒ DO = +III
Ils cherchent à prendre la structure du gaz rare qui les précèdent.
 Les chalcogènes (colonne 16) : ns2np4 ont tendance à gagner 2e- ⇒ DO = -II

 Les halogènes (colonne 17) : ns2np5 ont tendance à gagner 1e- ⇒ DO = -I


Ils cherchent à prendre la structure du gaz rare qui les suivent.
 Cas des éléments au centre, autres que les éléments de transition :
Comportement plus varié avec des états d’oxydation variés.
Exemple : l’azote dans la colonne 15 est au degré d’oxydation : -III dans NH3, 0 dans N2,
+II dans NO, +V dans HNO3.

M
 Cas des éléments de transition :
Ils donnent en général des ions positifs avec divers degré d’oxydation.
FS
Exemple : Fe2+ : DO = +II et Fe3+ : DO = +III.
a
ép
Pr

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