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Introduction
En 1869, le chimiste russe Dmitri Mendeleïev propose un tableau basé sur la récurrence
régulière et périodique des propriétés. Le système de classification de Mendeleev constituait
une grande amélioration car il regroupait les éléments selon leurs propriétés. De plus, sa
classification a permis de prédire les propriétés de plusieurs éléments qui n'avaient pas encore
été découverts. Par exemple, Mendeleïev a proposé l’existence d'éléments inconnus et a prédit
un certain nombre de leurs propriétés.
La classification périodique des éléments se présente sous forme d’un tableau à 7 lignes ou
périodes et -18 colonnes ou familles
5.1.1. Périodes
Les éléments ayant le même nombre quantique principal n, sont placés sur la même période.
On débute une nouvelle ligne lorsque l’on commence le remplissage d’une nouvelle couche
électronique.
Le numéro atomique des éléments augmente de gauche à droite. Les périodes sont
numérotées de n = 1 à n = 7 ou notées couches K, L, M…
Si on connaît la place d’un élément dans la classification périodique, on peut en déduire sa
configuration électronique et inversement.
Tableau 5.1 : Les sous couches dans les périodes
5.1.3 Groupes
Il existe 8 groupes et ils sont indiqué par un chiffre arabe ou romain en haut sur le tableau
périodique. Le groupe est désigné par le nombre d’électrons situés dans la dernière couche
(ou couche de valence).
5.1.4 Sous-groupes
Les groupes du tableau périodique sont devisés en deux sous-groupes : sous-groupe A et B.
Sous-groupe A : les électrons de valence occupent les orbitales s ou p, c’est-à-dire le
bloc s ou le bloc p
Sous-groupe B : les électrons de la sous-couche d interviennent comme électrons de
valence, c’est-à-dire le bloc d
Exemple :
26
Fe : [Ar]18 3d6 4s2
Le nombre quantique n de la couche de valence est n = 4, donc c'est la période 4.
Le nombre d'électrons de valence c'est 8 donc le groupe est 8.
La sous-couche d contient des électrons de valence donc le sous-groupe est B
On écrit donc 8B ou VIII B
Exemple :
Le magnésium 12Mg, Z = 12 et sa configuration électronique est : [Ne]10 3s2
le nombre d'éléctrons de valence c'est 2.
Période = 3
Puisque le nombre de la période (3) est supérieur au nombre d’électrons de valence (2), le Mg
est un métal
Non métaux
Leurs propriétés sont très différentes de celles des métaux. Ce sont de bons isolants
électriques et thermiques, pour la plupart très volatils, caractérisés par une densité plus faible
que celle des métaux, à l'exception notable du carbone. Leurs oxydes sont acides et ils
forment des liaisons ioniques avec les métaux. À l'état solide, ils présentent des surfaces
ternes ou légèrement brillantes (bien que celles de l'iode aient un éclat métallique), sont plutôt
fragiles et cassants (à l'exception notable du diamant de carbone) et n'ont pas l'élasticité, la
malléabilité et la ductilité caractéristiques des métaux.
Dix-sept éléments sont généralement considérés comme non métalliques, dont 11 sont gazeux
(hydrogène, hélium, azote, oxygène, fluor, néon, chlore, argon, krypton, xénon et radon) à
température et pression ambiantes, 5 sont solides (carbone, phosphore, soufre, sélénium et
iode) et 1 est liquide (brome).
Metalloïdes ou semi-métaux
Les semi-métaux sont des semi-conducteurs très utilisés en électronique (Si, Ge, As, Sb). Ils
sont intermédiaires entre métaux et métalloïdes.
Ce
Th
Métaux
Métalloïdes
non-métaux
5.1.7 Blocs
On peut faire apparaitre dans la classification périodique une structure en blocs correspondant
au remplissage progressif des sous-couches s, p, d et f :
Le bloc s correspond aux colonnes 1 et 2 : éléments en ns 1 et ns 2
Le bloc p correspond aux colonnes de 13 à 18 : remplissage progressif de la sous-
couche np, les sous-couches (n – 1) d et ns étant saturées en (n – 1) d10 et ns2
Le bloc d possède 10 colonnes, de 3 à 12 : remplissage progressif de la sous-couche
(n – 1) d, la sous-couche ns étant saturée en ns2
Le bloc f contient deux familles : remplissage des sous-couches (n-2)f
Pour le cas de l’Hélium, bien qu’appartenant au bloc s, celui-ci est placé dans le bloc p
(groupe des gaz rares).
Figure 5.1 Classification des groupes d'éléments du tableau périodique selon le type de sous-
couche remplie d'électrons.
L'ionisation peut être provoquée par l'action d'un rayonnement (effet photoélectrique) ou, à
température élevée, par des chocs entre les atomes qui apportent l'énergie nécessaire. Elle
peut aussi se produire au cours de réactions chimiques, l'électron étant alors récupéré par un
autre partenaire (réactions d'oxydoréduction). En général, les potentiels d’ionisation des
atomes sont directement liés aux rayons atomiques effectifs. Quand les rayons atomiques
décroissent, l’énergie nécessaire à l’arrachement d’un e de la couche externe augmente.
Figure 5.1 L'augmentation de l'énergie d'ionisation de gauche à droite le long d'une période et
du bas vers le haut au cours d'une colonne
Les métaux alcalins et alcalino-terreux présentent les énergies d’ionisation les plus faibles
dans le tableau périodique. La valeur de la première énergie d’ionisation des alcalins est
donnée dans le tableau 5.3.
Un atome peut perdre plus d'un électron. Il en résulte des ions portant des charges positives
de plus en plus grandes : A 2+, A3+ ,… etc. Les énergies nécessaires aux ionisations
successives sont de plus en plus grandes :
𝐴𝑔𝑎𝑧 → 𝐴+
𝑔𝑎𝑧 + 1𝑒
−
𝐸𝐼1 0
+
𝐴𝑔𝑎𝑧 → 𝐴2+
𝑔𝑎𝑧 + 1𝑒
−
𝐸𝐼2 𝐸𝐼1
Exemple :
Cette forte augmentation des énergies d’ionisation s’explique par le décroissement du rayon
effectif de l’atome lorsqu’il perd des électrons pour donner des ions positifs et aussi à
l’augmentation de la charge effective.
Dans une période, EI croit à peu près régulièrement quand Z croit ; ceci correspond à une
augmentation continue de la charge du noyau, et à une augmentation parallèle de la charge
effective.
L’affinité électronique est l’énergie mis en jeu pour ajouter un électron à un atome à l’état
gazeux, selon :
𝐴𝑔𝑎𝑧 + 1𝑒 − → 𝐴−
𝑔𝑎𝑧 AE (𝑒𝑉)
AE est souvent négative, la réaction est donc souvent exothermique. L’AE traduit l’aptitude
−
d’un atome à pouvoir capter un électron supplémentaire. Plus 𝐴𝑔𝑎𝑧 est stable et plus l’AE
sera élevée : ce sont les éléments de la colonne des halogènes qui ont les valeurs de l’AE les
plus élevées, car les ions halogènes formés sont isoélectriques des gaz rares qui suivent
Les halogènes ayant une couche externe, captent spontanément un 𝑒 − pour atteindre la
structure stable du gaz noble qui les suit, La réaction correspondante est exothermique
(énergie libérée).
Exemple :
𝑀𝑔𝑔 + 1𝑒 − → 𝑀𝑔𝑔− AE = − 0.3 eV
L’AE augmente dans une période de la gauche vers la droite, mais reste à peu près constante
dans un groupe.
L’électronégativité (EN) c’est une grandeur qui mesure l’aptitude d’un élément pour attire les
électrons au sein d’une liaison d’où l’apparition de charges partiels − 𝒆𝒕 + Elle n’est pas
définie pour un atome isolé, car elle correspond à la tendance d’un atome lié (non isolé à
attirer les électrons des autres atomes de la molécule ou l’ion dans lesquels il est engagé.
C'est une grandeur relative. Il existe différentes échelles d’électronégativité :
𝐸𝐼1 + 𝐴𝐸
=
2
Ou : E A-B , E A-A , et E B-B sont respectivement les énergies de liaison (en KJ/mol) des
molécules diatomiques A-B, A-A et B-B
Sur l'échelle de Pauling, le fluor a une électronégativité de 3,98 et les autres éléments sont mis à
l'échelle par rapport à cette valeur.
• Les éléments se situant en bas à gauche du tableau sont dits électropositifs (métaux) et
cèdent facilement des électrons de valence lors de la formation d'une liaison chimique.
• Les éléments se situant en haut à droite sont dits électronégatifs (non métaux)et captent
facilement des électrons de valence de leur partenaire lors de la formation d'une liaison
chimique. Dans le tableau périodique, l'élément le plus électronégatif est le fluor.
• Les éléments d'électronégativité intermédiaires, séparant les métaux des non-métaux, sont
encore appelés semi-métaux ou semi-conducteurs.