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SOMMAIRE

RECOMMANDATIONS IMPORTANTES………………………………………....2

T.P. N°1 : Travaux préliminaires d’initiation………………………………………….….8

T.P. N°2: Préparation des solutions par dissolution et par dilution ………….………12

T.P. N°3: Dosage colorimétrique (titrage) acido-basique………………………………16

T.P. N°4 : Dureté d’une eau- Dosage complexométrique………………………….……19

T.P.N°5 : La corrosion humide du fer…………………………………………………...23


RECOMMANDATIONS IMPORTANTES

Pour la bonne marche des travaux pratiques, ainsi que pour votre sécurité et celle des autres, il
est nécessaire de suivre et de respecter les points suivants :

 Produits dangereux et produits toxiques

La grande majorité des substances, même celles "naturelles", peuvent être dangereuses
suivant l'usage que l'on en fait. En chimie, la manipulation des espèces chimiques n'est pas
toujours sans danger pour les utilisateurs mais aussi pour la nature. Les fabricants indiquent
donc sur chaque flacon de produit chimique des pictogrammes pour indiquer les différents
dangers.
Dans les lieux publics on trouve souvent des dessins schématiques pour indiquer la sortie,
l'interdiction de fumer, l'accès pour les personnes handicapées, … etc. Ces dessins sont
appelés des pictogrammes.
La subdivision des produits chimiques en 5 classes de toxicité (de la plus forte, classe 1, à la
plus faible, classe 5) n'est plus en vigueur.
Les autres dangers que peut présenter une substance suivant qu'elle est explosible (E),
inflammable (I), ou comburante (O) sont aussi représentés par des pictogrammes de risques.

Symboles Utilisés sur les Étiquettes ou Les pictogrammes de danger

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 Verreries et ustensiles Usuels Utilisés dans les Travaux Pratiques de
Chimie

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 Responsabilité individuelle et collective des étudiants
 Pendant la séance
- Porter une blouse en coton épais boutonnée par devant ;
- Un silence relatif est exigé ;
- Réfléchir avant d’agiter ;
- Il est interdit de fumer ou manger dans une salle de travaux pratiques (T.P) ;
- Quand on utilise un réactif à l’aide d’une pipette, éviter que celle-ci n’entre pas en
contact avec d’autres produits chimiques ;
- Ne jamais verser l’eau dans l’acide concentré ;
- Ne manipuler pas de produits inflammables à proximité d’une flamme ou d’un solide
incandescent ;
- Toute casse du matériel devrait être signalé ;
- Il est interdit de déplacer les flacons des produits chimiques d’une paillasse à une
autre ;
- Ne jeter jamais les produits insolubles dans les éviers.

 Avant de quitter la salle de T.P


- Laisser la paillasse ainsi que la verrerie en parfaite état de propreté ;
- Fermer les robinets d’eau et de gaz ;
- Ranger le matériel.

 Important
- Il est nécessaire de préparer la manipulation que vous aurez à effectuer ainsi que le
compte rendu avant de venir à la salle de T.P ;
- Une note sera attribuée à chaque étudiant selon sa façon de manipuler ;
- Toute absence non justifiée sera sanctionnée ;
- Une très grande importance est attachée au compte rendu et à sa présentation. Sans
qu’il soit une copie du polycopié. Il doit être clair que possible et comprendre les
points suivants :
 Le titre de la manipulation ;
 Le but de la manipulation ;
 Le principe de la manipulation. Il est indispensable d’écrire une
équation de réaction équilibrée ;

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 Le mode opératoire (sous forme de schéma) ;
 Résultats des mesures ;
 Interprétation des résultats ;
 Conclusion.

N.B : Chaque groupe de TP rendre un seul compte-rendu

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T.P. N°1
Travaux préliminaires d’initiation

I. Quelques définitions

1. Solvant
Un solvant est un liquide qui a la propriété de dissoudre et de diluer d'autres substances sans
les modifier chimiquement et sans lui-même se modifier. Le terme solvant organique se réfère
aux solvants qui sont des composés organiques qui contiennent des atomes de carbone.
Habituellement, les solvants ont une température de fusion faible et s'évaporent facilement.
Les solvants permettent de dissoudre les réactifs et d'amener les réactifs à se toucher. Ils ne
réagissent pas chimiquement avec le composé dissout : ils sont inertes. Les solvants peuvent
aussi êtres utilisés pour extraire les composés solubles d'un mélange. Les solvants sont
souvent des liquides transparents avec une odeur caractéristique. La concentration d'une
solution est la quantité de composé dissous dans un certain volume de solvant. Pour les
solutions liquides (phase uniforme liquide contenant plusieurs espèces chimiques), si l'une des
espèces est très largement majoritaire (au moins un facteur 100), on l'appelle le solvant. C'est
le cas de l'eau pour les solutions aqueuses.
2. Réactif
Lors d'une réaction chimique, un réactif est une espèce chimique, présente dans le système
réactionnel, qui tend à diminuer au cours du temps : les réactifs sont consommés, leurs atomes
se réarrangent pour former de nouvelles molécules, les produits de cette réaction. En d'autres
termes, les réactifs sont consommés par la réaction chimique, alors que les produits sont
formés.
3. Masse
La masse est une propriété physique d'un objet qui mesure la quantité de matière et d'énergie
contenus dans cet objet. Contrairement au poids d'un objet, la masse d'un objet reste constante
quel que soit l'altitude d'un objet sur terre, et en général quelle que soit sa position dans
l'univers. L'unité de base de la masse est le kilogramme (kg) et non pas le gramme (g). On
utilise également la tonne égale à 1 000 kg et l'unité de masse atomique.
4. Masse moléculaire
La masse moléculaire est le rapport entre la masse d'une molécule et l'unité de masse des
atomes : u.m.a (équivalente à 1/12 de la masse d'un atome de carbone 12).

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Elle peut être obtenue par l'addition de la masse atomique de chaque atome de la molécule
multipliée par leur indice numérique dans la formule brute ou mesurée expérimentalement par
spectrométrie de masse.
La masse molaire est équivalente à autant de g qu'il y a d'unités dans la masse moléculaire.
4. Masse molaire
La masse molaire est la masse d'une mole d'un composé chimique exprimée en grammes par
mole (g·mol-1 ou g/mol). Cette relation se traduit ainsi : n = m/M avec : n : le nombre de
moles ; m : la masse en grammes ; M : la masse molaire en grammes par mole.
5. Masse volumique
Pour toute substance homogène, le rapport de la masse m correspondant à un volume V de
cette substance est indépendante de la quantité choisie : c'est une caractéristique du matériau
appelée masse volumique: ρ = m/V
6. Densité
La densité est un nombre sans dimension, égal au rapport d'une masse d'une substance
homogène à la masse du même volume d'eau pure à la température de 3,98 °C.
La définition de la densité permet sa mesure en laboratoire. Elle peut aussi se calculer en
divisant la masse volumique de la substance par 1 000 kg/m3, masse volumique de l'eau pure
à 3,98 °C.
7. Volume
Le volume se mesure en mètre cube dans le système international. On utilise fréquemment le
litre, notamment pour des liquides.

II. Les Incertitudes


1. Incertitudes dans les mesures

Toute mesure d'une grandeur physique présente inévitablement une incertitude. Elle résulte de
diverses erreurs qui peuvent être classées en deux grandes catégories: les erreurs
systématiques, qui se produisent toujours dans le même sens et les erreurs aléatoires, qui sont
variables en grandeur et en sens et dont la moyenne tend vers zéro.
L'origine de ces erreurs provient essentiellement de trois facteurs:
1. l'expérimentateur ;
2. l'appareil de mesure (fidélité, sensibilité et justesse) ;
3. la méthode de mesure.
Il convient de chercher à éliminer les erreurs systématiques et d'évaluer les erreurs aléatoires.

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· On peut essayer d'estimer l'incertitude a priori sur une détermination "unique", mais en
s'appuyant sur une bonne connaissance du système.
· On peut étudier la précision globale d'une mesure à partir d'une étude statistique.
La deuxième méthode pourra être utilisée pour l'interprétation au niveau d'un groupe. Il est
bien clair qu'une étude statistique ne sera d'aucun secours pour traiter des erreurs
systématiques.
1.1. Incertitude absolue

Elle représente la plus grande valeur absolue de l'erreur commise sur une mesure. Si g est le
résultat de la mesure G, l'incertitude absolue sera notée Dg. Nous écrirons:
G = g g ou g - g G g + g.

1.2. Incertitude relative (taux d'incertitude)

On souhaite comparer la précision de deux mesures ; on considère pour cela la quantité Dg /g.
La mesure est d'autant plus précise que ce rapport est faible. On l'exprime souvent en %.

2. Incertitude sur une grandeur calculée

Le plus souvent, on veut déterminer une grandeur G qui dépend de grandeurs X, Y, ...
mesurables.
On dispose alors d'une relation g= f(x, y,...) et il nous faut déterminer g connaissant f(x, y,...),
x, y, Dx, Dy,... On peut y parvenir assez facilement en ne considérant que les variations au
premier ordre, approximation acceptable si Dx, Dy,... sont petits par rapport à x, y,..., et
utiliser le calcul différentiel. Il y a deux règles simples à mettre en œuvre et facile à
démontrer: les incertitudes relatives (en %) des deux facteurs d'une multiplication ou d'une
division s'ajoutent, les incertitudes absolues des deux termes d'une somme ou d'un produit
s'ajoutent.
Par la suite, pour simplifier, nous considérerons une grandeur G dont la valeur g dépend des
deux mesures x et y supposées indépendantes ; f(x, y) est supposée être alors une
différentielle totale exacte, d'où:

Le passage à l'incertitude absolue consiste à prendre la somme des valeurs absolues:

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Quelques exemples:

Pour des expressions du type produit ou rapport, il est commode de faire appel à une
différenciation logarithmique:

Toute expression plus complexe pourra être traitée comme une combinaison des quatre
exemples présentés ou bien directement en la différenciant. Ces méthodes sont souvent
implantées directement dans des programmes informatiques de traitement statistique de
données expérimentales.

3. Présentation des résultats


Une estimation des incertitudes nous conduit à limiter le nombre de chiffres significatifs
quand on annonce le résultat d'une détermination expérimentale. Le dernier chiffre donné doit
être le premier entaché d'erreur.
Exemples:
· Une longueur de 1 mètre mesurée à un millimètre près devra s'écrire L = 1,000 m.
· Un volume de 30 millilitres mesuré à un dixième de millilitre près s'écrira V = 30,0 mL.
· Si le résultat d'un calcul numérique fournit par exemple une valeur de 0,364852 mol.L-1 avec
une incertitude absolue de 0,0017 mol.L-1, on l'écrira: c = 0,365 mol.L-1 à 0,002 mol.L-1 près
(noter alors la légère surestimation de l'incertitude).

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T.P. N°2
Préparation des solutions par dissolution et par dilution

I. Objectifs

- Préparer et suivre un protocole.


- Savoir préparer une solution à une concentration précise, par dissolution d'un composé
solide, et par dilution d'une solution mère.
II. À retenir
1. Une solution
Un mélange homogène formé par dissolution d’une espèce chimique, appelé soluté,
dans un solvant. Dans une solution aqueuse, le solvant est de l’eau.
Solution = Soluté + Solvant.
1.2. Un solvant
Une substance liquide qui dissout (absorbe) d’autres substances.
1.1. Un soluté
La substance qui, en général, est présente en plus petite quantité et qui se dissout dans
le mélange.
2. Différentes expressions de la concentration
2.1. La molarité (mol/L)

Le nbre de mole de solutés dans 1 L de solution, CM= nsoluté /V solution.

2.2. La concentration massique (g/L)


La masse de soluté par unité de volume,

CM=m soluté /V solution.

2.3. La molalité (mol/kg)


C’est le nbre de mole de solutés dissoute dans 1 kg de solvant

Cmol = nsoluté /msolvant.

2.4. Le pourcentage massique (%)


C’est le rapport entre la masse de soluté et la masse de solution en %.

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A%=(mA /msolutions).100.

2.5. La fraction molaire


C’est le rapport entre le nbre de mole de l’espèce i et le nbre de moles totale.

Xi= ni/ ntotale.

2.6. La (Normalité CN (éqg/l)


C’est le nombre d’équivalant gramme de soluté contenu dans un litre de solution.

CN =néqg / V solution. → CN =Z.CM.

2.7. L‘équivalent-gramme
C'est la quantité de substance comprenant une mole des particules considérées (H+, e–,
etc.).

2.8. Facteur de dilution
C’est un nombre qui caractérise la dilution réalisée. On le note f. Il est définit par la
relation

f = Cmère / Cfille = Vfille / Vmère.

C’est un nombre supérieur obligatoirement à 1.


On dilue x fois signifie que le facteur de dilution f vaut x (et pas qu’on réalise x
dilutions successives).
On réalise une dilution au xième (dixième, cinquième, vingtième) signifie que le facteur f
vaut x.

III. Réactifs et verreries utilisés

Réactifs Matériels et Verreries

Eau distillée, Ethanol Fiole jaugée (50, 100,250 mL), pissette,


Acide chlorhydrique(HCl) (37%, d=1,18) bécher, pipette, erlenmeyer, burette, poire à
Carbonate de sodium (Na2CO3) pipeter, balance.

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III. Préparation des solutions à des concentrations précises.

Attention:

1. Préparation d'une solution aqueuse de l’éthanol de 10% volume.


Dans une fiole jaugée de 100 mL remplie au préalable à moitié d’eau distillée, introduire le
volume de l’éthanol nécessaire pour préparer la solution demandée. Agiter jusqu'à dissolution
complète puis compléter jusqu’au trait de jauge.
2. Préparation de 100 ml d’une solution d’HCl à 0,1N à partir d’une solution d’HCl
à 0,5N
Dans une fiole jaugée de 100 mL remplie au préalable à moitié d’eau distillée, verser à l’aide
d’une éprouvette, le volume de HCl concentré nécessaire pour la préparation d’une solution
de HCl à 0 ,1N. Compléter avec de l’eau distillée à l’aide de la pissette jusqu’au trait de jauge.
3. Préparation d’une solution fille 10 fois diluée (f =10) :
3.1. Préparation de 100mL de solution de carbonate de sodium (Na2CO3) à 0,1N
Dans une fiole jaugée de 100 mL remplie au préalable à moitié d’eau distillée, introduire la
masse de Na2CO3 nécessaire pour préparer la solution demandée. Agiter jusqu'à dissolution
complète puis compléter jusqu’au trait de jauge. Solution 1.
3.2. Préparation de 100 mL d’une solution fille 10 fois diluée

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À partir de la solution 1, prélever à l’aide d’une pipette le volume nécessaire pour la
préparation d’une solution fille 10 fois diluée. Compléter avec de l’eau distillée à l’aide de la
pissette jusqu’au trait de jauge.

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T.P. N°3
Dosage colorimétrique (titrage) acido-basique

I. Introduction

Les acides et les bases figurent parmi les substances les plus courantes dans la nature
détartrant, vinaigre jus d’orange et de citron. L’activité des fleuves, des lacs et des océans qui
sont affectées par la dissolution d’acides ou de bases. Les acides aminés qui sont à la base des
protéines. Emplois de l’acide lactique dans l’industrie agroalimentaire.

Par définition, un acide est une substance qui libère des ions H+ en solution aqueuse
(H3O+), tandis qu’une base libère des ions OH-. Ces substances sont soit des électrolytes
fortes, lorsqu’elles sont totalement ionisées en solution aqueuse, soit des électrolytes faibles,
si leurs dissociation en ions n’est que partielle dans l’eau.

II. Principe

Les titrages sont largement utilisés en chimie analytique pour doser des acides, des bases,
des oxydants, des réducteurs, des ions métalliques, des protéines et beaucoup d’autres
espèces. Les titrages sont basés sur une réaction entre un analyte (substance à titrer) et un
réactif étalon appelé le titrant. La réaction mise en jeu est connue et reproductible. On
détermine le volume, ou la masse, de titrant nécessaire pour que la réaction avec l’analyte soit
complète et on utilise pour obtenir la quantité d’analyte.
Le point d’équivalence chimique, appelé le point de fin de titrage, se signale par un
changement de couleur d’un indicateur ou une variation de la réponse d’un appareil.

III. Dosage acido-basique

C’est la détermination d’une concentration (inconnue) d’un acide ou d’une base par
dosage d’une solution aqueuse en réalisant une réaction d’acido-basique.
Le point d’équivalence est atteint lorsque la quantité de titrant ajouté est chimiquement
équivalente à la quantité d’analyte présente dans l’échantillon. Ainsi à l’équivalence le
nombre de moles de H3O+ apportées par l’acide est égal au nombre de moles de OH-
apportées par la base : Ca.Va= Cb.Vb
Dont Ca, Cb sont les concentrations molaire de l’acide et de la base respectivement et Va, Vb
sont les volumes correspondants.

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Le dosage acido-basique peut être suivi par pH-mètre ou par colorimétrie en utilisant des
indicateurs colorés (des substances chimiques qui changent de couleur en fonction du pH),
dans ce cas il faut choisir un indicateur coloré dont la zone de virage contient le pH du point
d’équivalence.

Fig.1. Zone de virage pour quelques indicateurs colorés

IV. Partie expérimentale

1. Matériel

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2. Dosage colorimétrique de HCl par NaOH (0.1N) en présence de phénolphtaléine :
Suivre les étapes suivantes :
1- Rincer le matériel verrerie...
2- Remplir la burette avec NaOH (0.1N) jusqu’à la graduation zéro.
3- Prendre Va (20ml) de la solution HCl à doser (à verser dans un erlenmeyer de 100
ml).
4- Verser 2 à 3 gouttes d’indicateur coloré (phénolphtaléine).
5- Poser l’erlenmeyer sur une feuille blanche au-dessous de la burette.
6- Réaliser un dosage rapide pour déterminer le volume d’équivalence.
7- Noté le volume de NaOH versé.
8- Réaliser trois dosages précis.

3. Dosage par pH-mètre :


1- Reprendre les étapes de 1, 2, 3, 5 (en utilisant un bécher au lieu d’un
erlenmeyer), et réaliser un dosage modérer en introduisant l’électrode du pH-
mètre dans le bécher.
2- Remplir le tableau suivant :
Vb ml 0 4 8 10 14 16 20 22 24 25
pH

V. Résultats et discutions :

1- But de la manipulation.
2- Ecrire l’équation de la réaction.
3- Tracer le graphe représentant pH= f (Vb) sur un papier millimétré.
4- Déterminer le volume Vbe et le pH à l’équivalence en utilisant le graphique.
5- Calculer la concentration Ca et la normalité Na de la solution HCl obtenue par les
deux types de titrage.
6- Conclure.

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T.P. N°4
Dureté d’une eau- Dosage complexométrique

 Objectifs

- Découvrir un autre type de dosage ;


- Prendre conscience de l’existence de critères auxquels doit répondre une eau potable.

I. Introduction
1. Définitions

- La dureté- ou titre hydrotimétrique- d’une eau est une grandeur reliée à la somme des
concentrations en cations métalliques, à l’exception de ceux des métaux alcalins (Na+, K+).

- Un degré hydrotimétrique (°TH) correspond à une concentration en ions Ca2+ ou Mg2+


égale à C = 10-1 mmol.L-1. Un degré hydrotimétrique correspond aussi à un degré français
(1°f).

2. À retenir

- Dans la plupart des cas, la dureté est surtout due aux ions calcium Ca2+ et magnésium Mg2+
(ions alcalino-terreux).

- Pour l’eau du robinet, la dureté doit être inférieure à 30°TH, l’optimum se situant entre
12°TH et 15°TH.

- On distingue les eaux « douces » (moins de 15°f), « dures » (de 15 à 35°f) et « très dures »
(plus de 35°f).

3. Dureté permanente et dureté temporaire

Au cours d’une ébullition prolongée, une partie des ions participant à la dureté de l’eau sont
éliminés par la précipitation de carbonates de calcium et de magnésium. La dureté de l’eau
qui a subi un tel traitement est appelé « dureté permanente ». La différence entre la dureté
totale et la dureté permanente s’appelle « dureté temporaire ».

Dureté totale = Dureté permanente + Dureté temporaire

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II. Principe de dosage

C’est un dosage complexométrique par l’E.D.T.A (acide éthylène diamine tétraacétique, est
noté pour plus de commodité H4 Y).

L’anion Y4 – est un ion complexe qui donne, avec de nombreux cations, des composés stables.

Les réactions de complexation s’écrivent :

Ca2+ + Y4 - [CaY] 2-

Mg2+ + Y4 - [MgY] 2-

N.B :

Pour que ces réactions puissent être utilisées pour le dosage de ces ions (on les dosera
ensemble), il faut procéder dans des conditions opératoires précises :

- Il faut effectuer la réaction dans une solution de PH très voisin de 10.

- L’équivalence n’est pas directement repérable par un changement d’aspect du milieu (les
réactifs ainsi que les produits formés sont incolores) ; Le virage d’un indicateur coloré (le
N.E.T) du rose au bleu «pur» indiquera la fin des réactions de dosage.

III. Mode opératoire

1. Étapes préliminaires

1- Prélever précisément V1 = 100 mL d’eau du robinet et les introduire dans un bécher en


pyrex.

2- Mettre cette eau à bouillir pendant la réalisation du premier dosage.

3- Arrêter l’ébullition quand un dépôt blanchâtre relativement important apparaît au fond du


récipient; Une bonne partie de l’eau s’est vaporisée. Isoler de l’air en couvrant (papier
transparent adhésif) et laisser refroidir.

2. Détermination de la dureté totale de l’eau du robinet

Respecter les instructions suivantes :

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1- La solution à doser est constituée par Veau = 10 mL d’eau du robinet. L’introduire dans un
bécher.

2- Introduire 20 mL de la solution tampon dans le bécher.

3- Ajouter quelques gouttes de N.E.T dans le bécher.

4- La burette contient la solution d’E.D.T.A (ajuster au zéro).

Attention :

* Il est prudent de rincer la verrerie avant toute utilisation.

- La burette est rincée à l’aide de la solution d’EDTA.

- Le bécher est rincé à l’eau distillée.

- Les pipettes sont toujours rincées avec les solutions que l’on va prélever

- Faire un dosage rapide suivi d’un dosage précis. Relever le volume équivalent Véq (dosage
précis).

3. Détermination de la dureté permanente de l’eau du robinet

- Filtrer soigneusement l’eau du robinet qui a bouilli afin d’éliminer les dépôts blancs qui s’y
sont formés et compléter, avec de l’eau distillée de fraîche date, le filtrat à 100 mL (utiliser
une fiole jaugée).

- Doser, en procédant comme précédemment, cette eau. Relever le volume équivalent V’éq.

IV. Exploitation des résultats

Les réactions de complexation s’écrivent :

Ca2 + + Y4 - → [CaY]2 – (Réaction 1)

X mol

Mg2 + + Y4 - → [MgY]2 - (Réaction 2)

Y mol
1- À l’équilivalence, démontrer que la quantité n (en mol) d’ions Y4 – est égale à n = X + Y
sachant qu’il se forme X mol de [CaY]2 – et Y mol de [MgY]2 - .
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2- En déduire n = C.Veau = Véq.C0.

C0 = 0,01 mol.L-1 = [Y4 -]

(C0 représente la concentration de la solution d’E.D.T.A et C = [Ca2 +] + [Mg2 +]

3- Déterminer la concentration C en ions Calcium et Magnésium de l’échantillon d’eau


prélevée, dans chaque cas, et en déduire la dureté totale et la dureté permanente de l’eau du
robinet.

La masse molaire (en g.mol-1)


Ca = 40,1 & Mg = 24,3

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T.P. N°5
La corrosion humide du fer

 Objectifs

- Découvrir le mécanisme du phénomène « la corrosion des métaux » ;


- Comment protéger contre la corrosion.
I. Partie théorique
1. Généralités
La corrosion des métaux est un phénomène fâcheux et indésirable à cause des dégâts
considérables qu’il provoque ; Ce qui peut généralement porter atteinte aux économies des
pays et aussi à l’environnement notamment au monde végétale (flore) et animal (faune). Il est
donc nécessaire d’étudier ce phénomène afin de le contrôler et en minimiser ses effets
destructeurs. La corrosion tend à ramener les métaux purs vers l’état ionique à un degré
d’oxydation élevé, celui que l’on rencontre généralement dans les minerais de l’élément.

La corrosion désigne l'ensemble des phénomènes par lesquels un métal ou un alliage


métallique tend à s'oxyder sous l'influence de réactifs gazeux ou en solution. Elle est dite
sèche lorsque les agents oxydants ne sont pas en solution; elle est dite humide, dans le cas
contraire. La corrosion des métaux est dans la grande majorité des cas une réaction
d’oxydo- réduction (échange d’électron(s) entre l’oxydant d’un couple et le réducteur d’un
autre couple).
Les exemples les plus connus sont la rouille du fer et de l'acier ou la formation de vert-
degris sur le cuivre et ses alliages (bronze, laiton). Cependant, la corrosion est un domaine
bien plus vaste qui touche toutes sortes de matériaux (métaux, céramiques, polymères) dans
des environnements variables (milieu aqueux, atmosphère, hautes températures).

2. Positionnement du phénomène (Problème sérieux… !)

La corrosion pose de graves problèmes tant sur le plan économique qu'industriel : le


cas du fer est assez significatif, il s'agit en effet du métal le plus utilisé dans l'industrie sous
forme de fontes ou d'aciers. A part des aciers spéciaux, dit inoxydables, tous les composés du
fer sont corrodés. A la suite de plusieurs réactions d’oxydo-réductions, l’oxydation du fer

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donne la rouille. Cette réaction est à l’origine de dégâts importants car la rouille qui remplace
le fer est très friable et fragilise grandement les matériaux.
En fait, 20 % de la production de fer ne sert qu’au remplacement du fer corrodé. Chaque
seconde, ce sont quelque 5 tonnes d'acier qui sont ainsi transformées en oxydes de fer…

II. Partie expérimentale


1. Quels sont les transformations chimiques mises en jeu lors de la corrosion du fer
(formation de rouille) ?
 Quels sont les réactifs mis en jeu ?

1- À partir des résultats ci-dessous, lister les réactifs qui interviennent dans le
phénomène de corrosion humide du fer.

2- Conclure
 Quelles sont les transformations chimiques liées à la corrosion?

1- Écrire l'équation de réaction entre le fer et le dioxygène dissous. Les couples rédox
concernés :

N.B : Le milieu est basique

2- Les ions fer II et hydroxyde formés conduisent à la formation d’un précipité


d'hydroxyde de fer (II). Ecrire l'équation de réaction.

3- Ce précipité d'hydroxyde de fer (II) réagit ensuite avec le dioxygène dissous pour
donner un précipité d'hydroxyde de fer (III). Les couples rédox concernés :

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4- En déduire l'équation de formation, à partir de l’hydroxyde de fer III, de la «
rouille » (produit de corrosion complexe, de composition chimique mal définie,
dont l'oxyde de fer (III) (Fe2O3) est le constituant principal).
5- En résumé : complétez les schémas ci-contre illustrant le phénomène de corrosion
humide du fer (oxydation du fer par le dioxygène de l’air en présence d’eau) :

Fer Fe2 + …? …? …?

La formation de rouille, terme ultime de la destruction du réseau cristallin du fer, n'est


possible que si le fer est en contact avec un milieu oxydant : une des techniques de
protection consiste donc à recouvrir le fer par un revêtement protecteur, métallique par
exemple.
2. Cuivre ou zinc : lequel de ces deux métaux protège le mieux le fer de la corrosion
humide ?

 À retenir

- Pour être un bon protecteur, le métal choisi doit s’oxyder plus facilement que le fer.

- Le métal qui s’oxyde le plus facilement est aussi le plus réducteur. Il constitue le pôle
(-) d’une pile constituée de deux lames métalliques de nature différentes plongées dans
une solution conductrice.

 Lequel s’oxyde le plus facilement , Fer ou cuivre… Fer ou zinc…?

Expérience :

Matériel mis à disposition :


- Bécher
- Lame de Zinc
- Lame de Cuivre
- Lame de fer
- Eau salée 1%
- Voltmètre

Schéma d’expérience:

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1. À l’aide du matériel à disposition, réalisez les trois expériences schématisées.
2. présenterez les résultats obtenus dans un tableau et classer les métaux cuivre, fer et
zinc du moins au plus réducteur.
3. Conclure.

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