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CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LES METHODES D’ANALYSE
Il existe deux types de méthodes d’analyse, des méthodes classiques et des méthodes
instrumentales. Les analyses sont réalisées en séparant les composants d’intérêts (analytes) de
l’échantillon par Précipitation, extraction ou distillation. Pour les analyses qualitatives, les composants
séparés sont traités après avec des réactifs qui donnent lieu à des produits pouvant être identifiés par
leurs couleurs, leurs températures d’ébullitions ou fusion, leurs solubilités, leurs activités optiques ou
indices de réfraction. Par contre, dans l’analyse quantitative, la quantité d’analyte est déterminée par
mesure gravimétriques ou volumétriques. Dans les mesures gravimétriques, la masse de l’analyte est
déterminée. Dans les mesures volumétriques appelées aussi titrimétrie, le volume ou la masse d’un
réactif standard nécessaire pour réagir complétement avec l’analyte est mesuré. L’usage de ces méthodes
est en voie de diminution, vu l’apparition des méthodes instrumentales. Au début du 20 ème siècle, les
phénomènes physiques différents de ceux utilisés dans les méthodes classiques ont été exploités pour
l’analyse quantitative des composés inorganiques, organiques ou biochimiques (conductivité,
l’absorbance de lumière, la fluorescence, le rapport masse/charge). Les techniques chromatographique
et électrophorétique ont commencé à remplacer progressivement les méthodes classiques (précipitation,
extraction, distillation). Contrairement à ces derniers, les méthodes instrumentales permettent la
quantification directe de l’analyte avec les détecteurs. L’instrument d’analyse traduit les informations
contenues dans les propriétés physiques et chimiques de l’analyte en des résultats manipulables et
interprétables par l’opérateur (l’analyste).
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méthode de référence ou qu'il s'agisse simplement de l'automatisation d'une méthode de référence, il
faut toujours procéder à une étude préalable de la « valeur » de cette nouvelle méthode.
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« L’incertitude élargie, calculée à l’aide d’un facteur d’élargissement 2, donne un niveau de
confiance d’environ 95% ».
Exemple 2 :
Valeur retenue : cx = 0,225611 mol/L. Incertitude-type composée fournie : 0,0036 mol/L
U = 2 × 0,0036 = 0,0072 mol/L
cx = 0,226 ± 0,007 mol/L = 226 ± 7 mmol/L
Le résultat d’une analyse ne peut pas être parfait. Ainsi le résultat rendu ne correspond pas à la
« valeur vraie ». A chaque étape du processus analyse, des écarts par rapport à la « valeur vraie »
apparaissent. Le terme incertitude de mesure exprime cet écart à la perfection. Il est nécessaire de la
quantifier pour une bonne interprétation d’un résultat notamment lors de la prise de
décisions par rapport à des seuils limites.
Erreur aléatoire : Une erreur est aléatoire lorsque, d'une mesure à l'autre, la valeur obtenue
peut être surévaluée ou sous-évaluée par rapport à la valeur réelle. Exemple : la mesure du temps
avec un chronomètre. L'erreur vient du temps de réaction de l'expérimentateur au démarrage et
à l'arrêt du chronomètre. Comme ce temps de réaction n'est pas toujours le même, la valeur
mesurée peut être surévaluée ou sous- évaluée. La multiplication des mesures va atténuer
l’erreur aléatoire.
Erreur systématique : Une erreur est systématique lorsqu'elle contribue à toujours surévaluer
(ou toujours sous- évaluer) la valeur réelle.
Exemple 1: Une règle dont il manque le premier centimètre. Toutes les mesures seraient surévaluées.
Exemple 2: Si une balance indique déjà quelques grammes lorsque le plateau n'est pas chargé. Toutes
les mesures seraient surévaluées.
II- Evaluation
II-1- Particularité
La particularité de l’évaluation se trouve dans le processus spécifique mis en place pour définir
les critères au regard desquels la valeur est déterminée. C’est un processus ouvert et observable,
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impliquant de façon transparente des acteurs donnés, aboutissant à des critères explicites, et à une
stratégie pour y répondre.
En pratique, ce sont les fluctuations de la ligne de base du signal qui limitent le seuil de
détection. Cette ligne de base doit inclure aussi le blanc, ainsi qu'éventuellement le pied des pics
interférents qui eux aussi peuvent être fluctuants. En absence d'interférences et si le blanc est négligeable
devant les fluctuations de la ligne de base, une série d'intégration des pics aléatoires dans la zone du
temps de rétention (avant et après par exemple) doit permettre de calculer un écart-type SB et une
moyenne IB. Si I est la valeur d'intégration d'un étalon de concentration C, la concentration équivalente
à l'écart-type SB est :
La définition de la limite de détection est ensuite arbitraire, car elle dépend du taux de risque
que l'on peut accepter pour juger si la substance est présente ou non. Si l'on assimile les fluctuations de
la ligne de base à une gaussienne, toute valeur supérieure à 2SB aura théoriquement 95 % de chance
d'être due à la présence effective de l'analyte (3SB donnera une probabilité d'environ 99 %…).
La limite de quantification d’une méthode est la concentration minimale qui peut être quantifiée
à l’aide d’une méthode d’analyse avec une fiabilité acceptable. Un Coefficient de variabilité acceptable
peut être de 10 % ou tel que définie dans le protocole de validation/vérification. La matrice de premier
choix est un échantillon de patient.
La limite de linéarité est le plus haut niveau fiable de mesure qu’on puisse utiliser en tenant
compte de tous les facteurs à considérer dans une méthode. Par exemple : Diluer et analyser un
échantillon de concentration très élevée. Les résultats obtenus permettront de vérifier l’existence d’une
relation linéaire entre les dilutions effectuées et les concentrations. La limite supérieure de la linéarité
et la limite de quantification permettent de définir le domaine de mesure de la méthode. Se procurer un
panel commercial validé de linéarité.
II-3- Précision
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Tout processus de mesure est caractérisé par sa précision, définie comme la plus petite variation de la
valeur d’une caractéristique, supposée stable et bien définie, qui peut être détectée de manière
reproductible par ce processus. Cette précision dépend :
La résolution de l’appareil, qui est la plus petite différence de valeur observable sur son
affichage ;
Sa fidélité, soit sa capacité de fournir la même valeur, ou des valeurs très voisines, lors de
mesures individuelles successives de la même caractéristique, effectuées sous les mêmes
conditions.
La précision peut cependant être donnée par la résolution (règle) ou la fidélité. La précision d’un appareil
de mesure est parfois indiquée dans le mode d’emploi de celui-ci ; cette précision est celle qui peut
atteinte dans les conditions idéales par un utilisateur expérimenté et attentif. Mais la précision doit
souvent, comme dans le cas de la règle être estimée de manière plus ou moins subjective.
II-4- Exactitude
L’exactitude permet de déterminer à quel point les mesures sont proches de la valeur attendue
ou de référence. L’exactitude peut être déterminée à partir d’une série de mesures, donnée par des
laboratoires participants et réceptionnée par des organismes d’intercomparaison. L’exactitude
correspond à la somme de l’erreur systématique (Justesse) et l’erreur aléatoire (Fidélité).
La justesse est déterminée par la différence entre la moyenne des résultats du laboratoire et une
valeur de référence. La mesure de la justesse est généralement exprimée en termes de biais. Lors de
chaque contrôle comparaison interlaboratoire, le laboratoire doit calculer le biais pour l’ensemble des
paramètres :
Ei = (x lab – x ref)i
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ou par un organisme reconnu. L’exactitude est définie comme l’étroitesse de l’accord entre une seule
valeur mesurée et la valeur vraie d’une mesure.
La justesse et l’exactitude mesurent l’accord avec le résultat d’un échantillon de référence certifié
(gold standard)
Les résultats obtenus lors de l’évaluation de la reproductibilité sont comparés au résultat de référence
attendu.
En prenant en compte le processus analytique, identifier et évaluer les facteurs opératoires qui peuvent
avoir une influence sur le résultat.
II-5- Spécificité
La spécificité est la propriété qui fait qu’une méthode d’analyse rend compte sans ambiguïté de la
substance analysée en présence d’autres composantes normalement présentes. Elle peut aussi être
définie comme un indice qui mesure l’aptitude de l’épreuve à éliminer la maladie ou à ne pas détecter
l’analyte marqueur de la maladie quand il n’existe effectivement pas. Valeur attendue : Valeur théorique
certifiée.
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L’analyse chimique est un ensemble de méthodes et techniques utilisées dans le but d’identifier
et quantifier un échantillon à analyser. Elle met en œuvre des méthodes d’analyses de pointe parfois très
coûteuses. Avant l'analyse, l’étape de l’échantillonnage, prélèvements, préparation et purification sont
plus que nécessaires. Les techniques analytiques nécessitent, en revanche, une étape essentielle, celle de
l'étalonnage à partir de standards afin de pouvoir déterminer une propriété, ensuite la valider pour une
meilleure fiabilité. Ces analyses peuvent être qualitative (caractérisation) ou quantitative (dosage). On
distingue deux types de méthodes analytiques, les méthodes chimiques (volumétrie et gravimétrie) et
les méthodes physico-chimiques basées sur des processus chimiques et électrochimiques
(Potentiométrie, ampèremètrie et conductimétrie), par contre les méthodes physiques (UV-Vis, FTIR,
RX…) utilisent des propriétés purement physiques. Fondamentalement, l’analyse qualitative permet, en
fait, l’identification des substances présentes dans un composé, alors que l’analyse quantitative sert à
doser les éléments qui le constituent. La chimie analytique a pour objet la séparation des constituants
d'un échantillon de matière, leur identification et la détermination de leurs quantités respectives.
L'analyse qualitative révèle la nature chimique des substances présentes. L'analyse quantitative permet
de chiffrer l'importance relative d'un ou de plusieurs des constituants d'un échantillon qui sont dosés et
que l'on appelle analytes .
- Les méthodes physiques sont basées sur des propriétés diverses comme la coloration,
conductibilité électrique, action sur la lumière polarisée, diffraction des rayons X etc… Il y a aussi les
méthodes : spectrophotométrie d’absorption ou la colorimétrie, les méthodes spectrométriques
d’émission, et les méthodes de dosage électrochimique.
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• l’analyse néphélométrique : basée sur l’intensité de trouble de la solution étudiée, provoquée par des
réactifs déterminés, intensité qui est comparée avec le trouble provoqué dans une solution étalon. Les
dosages colorimétriques et néphélométriques ne sont possibles qu’à condition que les colorations (ou
turbidité) des solutions ne soient pas trop intenses.
- l’analyse gazométrique consiste à déterminer les volumes des divers composants du mélange gazeux
analysé, en se servant, par exemple, de l’absorption par tel ou tel réactif. On détermine alors du volume
du composant absorbé par la diminution du volume du gaz.
- l’analyse électrogravimétrique employée en particulier pour l’analyse des métaux et des alliages non
ferreux en déposant par voie électrolytique les éléments (à l’état libre) sur une électrode pesée avant et
après l’opération. On mesure ensuite la quantité de l’élément qui s’est déposé par l’augmentation du
poids de l’électrode.
- La méthode polarographique doit être aussi classée parmi les méthodes électrochimiques qui consistent
à déterminer la quantité de l’élément (ion) à doser dans la solution étudiée par l’interprétation de la
courbe tension courant (polarogramme) qui est obtenue lors de l’électrolyse de la solution étudiée dans
un appareil spécial appelé polarographe.
- L’analyse chromatographique basée sur l’emploi de l’absorption sélective des corps ou des ions dissous
par tel ou tel corps solide (adsorbant) Parmi ces méthodes d’analyse quantitative, on peut ranger plus
précisément des méthodes physico-chimiques, les méthodes suivantes : colorimétrie, néphélométrie, les
méthodes électrochimiques et chromatographiques. Mais en général, les méthodes les plus utilisées ce
sont la gravimétrie et la volumétrie. Ces méthodes ont l’avantage de n’utiliser que les matériels
classiques du laboratoire tels que les burettes, pipettes, béchers.
L’analyse quantitative a une grande importance pour la science et l’industrie. On détermine, par
exemple, la formule chimique d’un corps inconnu par la teneur en pour cent de ses constituants, trouvé
lors de l’analyse. Elle joue un grand rôle en minéralogie, géologie, physiologie, microbiologie, sciences
médicales, agronomiques et techniques. Elle joue aussi un rôle important dans l’industrie. Par exemple,
pour les matériaux destinés à l’industrie, on doit connaître les données de l’analyse chimique qui les
concernent, données qui caractérisent leur qualité et la possibilité de les utiliser dans tel ou tel but.
Malgré le perfectionnement des techniques analytiques, un résultat ne peut jamais être parfaitement
exact, on ne peut jamais parler que d’une approximation plus ou moins grande. Ce fait est mis en
évidence par l’impossibilité devant laquelle se trouve un expérimentateur d’obtenir des résultats
identiques quand il répète plusieurs fois la même mesure, et ceci quelle que soit son habilité. Tous les
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résultats vont se trouver dispersés autour d’une valeur moyenne, et l’amplitude de cette dispersion
renseigne sur le « degré de précision » de la méthode utilisée. Les erreurs d’analyse se divisent d’après
leurs caractères en trois parties : erreurs systématiques, erreurs accidentelles ou erreurs d’imprécision,
erreurs dues à la négligence.
Ce sont des erreurs dues à des causes déterminées. Elles peuvent, d’une part, augmenter le résultat du
dosage quantitatif et, d’autre part, le diminuer sensiblement. Il est possible de prévoir et d’éliminer les
erreurs systématiques et aussi d’y apporter les corrections correspondantes. En voici quelques erreurs
systématiques.
Erreurs de méthode : Les erreurs résultent d’un mauvais choix de la méthode ou de la technique.
Les erreurs de méthode constituent la cause la plus sérieuse faussant les résultats des dosages
quantitatifs. Pour obtenir le maximum de sécurité, il est souvent utile de contrôler une technique
par une autre méthode dont le principe est différent.
Erreurs liées à l’utilisation des appareils et des réactifs appropriés. Dans cette catégorie, on peut
ranger : l’emploi d’une burette mal graduée ou d’un matériel jaugé mal calibré, l’utilisation
d’une solution titrée mal étalonnée ou d’un réactif contenant des impuretés, manque de précision
de la balance, présence d’un corps gênant le dosage, etc…
Erreurs d’opération : se produit à la suite d’un travail fait avec trop peu de soin ou
incorrectement. A titre d’exemple de ces erreurs, il y a lieu d’indiquer : un lavage insuffisant
des précipités, qui aboutit à leur augmentation en poids qui fausse les résultats d’analyse ou au
contraire un lavage excessif qui aboutit à des pertes systématiques. Ils résultent aussi d’une
calcination insuffisamment prolongée des précipités ou bien de celle d’une durée trop grande.
Mais les erreurs d’opérations peuvent être facilement révélées et éliminées.
Erreurs dues à l’opérateur : Elles ne dépendent pas de la méthode utilisée, mais apparaissent
lorsque l’opérateur ne suit pas exactement les conditions techniques préconisées (pesée,
mauvais lavage d’un précipité, matériel hygroscopique laissé à l’air, etc…). ces erreurs
personnelles peuvent résulter de l’incapacité à percevoir le moment même du changement de
coloration lors du titrage etc.. Il y a aussi les erreurs psychologiques qui se révèlent parfois chez
les étudiants. Par exemple lors des titrages répétés, entre deux divisions voisines de la burette,
l’étudiant s’efforce souvent de choisir non pas la division qui est la plus proche du volume à
déterminer, mais celle qui coïncide le plus avec les résultats de ses camarades. Ce qui rend les
résultats absolument inacceptables.
Erreurs accidentelles :
Il s’agit cette fois de divergences irrégulières observées dans une série de mesures, et qui
caractérisent le degré de reproductivité de la méthode. Le caractère essentiel de ces erreurs est d’être
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variable en grandeur et en signe. En outre, elles sont dues au hasard et ne peuvent être éliminées ou
exclues en y apportant certaines corrections, elles peuvent être réduites par l’accroissement de soin
mis à l’accomplissement du travail, ainsi que par l’augmentation du nombre de dosages parallèles.
Ce terme désigne les erreurs grossières déformant considérablement les résultats de l’analyse. On
peut distinguer les erreurs résultant d’un calcul incorrect de poids ou d’une lecture erronée lors de
la pesée, d’une lecture inexacte d’après l’échelle de la burette pendant le titrage. Le résultat du
dosage devient inexact à cause de la négligence.
Exactitude et précision Les erreurs systématiques ainsi définies mesurent l’exactitude d’une
détermination. La précision est une notion différente qui exprime la concordance entre plusieurs mesures
d’une même quantité. La valeur des erreurs dues au hasard, survenues pendant les déterminations, définit
la précision des résultats de l’analyse. Il est important de savoir correctement le degré de précision d’une
mesure : Erreur absolue : L’erreur réelle est représentée par la différence entre le chiffre fourni par
l’expérience et la valeur théorique exacte. Comme cette valeur théorique nous est en fait inconnue, ce
que l’on calcule en pratique, c’est une erreur apparente représentée par la différence entre le résultat de
la mesure et une certaine valeur que nous pouvons considérer comme valable. C’est cette erreur que l’on
désigne sous le nom d’erreur absolue.
Le résultat définitif de l’analyse est déterminé par les calculs effectués d’après les données de
pesées et de mesures des volumes obtenues au cours de l’analyse. Il faut examiner deux types différents
de calculs, auxquels nous avons affaire dans l’analyse quantitative, à savoir les calculs précis et les
calculs préliminaires.
Calcul précis : ce sont les calculs du résultat définitif des analyses, qui doivent être faits avec
une précision correspondante à celle de l’exécution de l’analyse. Il doit y avoir dans le résultat
autant des chiffres significatifs qu’il en faut pour que seul le dernier d’entre eux soit incertain.
Calculs préliminaires : ce sont des calculs approximatifs faits avant l’expérience. Par exemple,
les calculs du poids de la prise d’essai optimum du corps étudié, ou encore les calculs de la
quantité de précipitant, nécessaire pour faire précipiter l’ion à déterminer, etc.… Il est évident
que ce genre de calculs doit être fait approximativement, c’est-à- dire en arrondissant fortement
les nombres utilisés.
En général on calcule les résultats d'une analyse quantitative à partir de deux mesures. L'une
est la masse ou le volume de l'échantillon à analyser. La seconde qui clôture normalement l'analyse est
la mesure d'une grandeur qui est proportionnelle à la quantité d'analyte présente dans l'échantillon.
Méthodes gravimétriques: on détermine la masse de l'analyte ou d'un dérivé qui lui est apparenté
chimiquement.
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Méthodes volumétriques: on mesure le volume d'une solution qui contient assez de
réactif pour réagir complètement avec l'analyte.
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Calculer les résultats : le calcul des résultats est basé sur les données expérimentales brutes, sur
les paramètres instrumentaux et sur la stœchiométrie de la réaction chimique éventuellement
impliquée dans l'analyse
Estimer la fiabilité des résultats : Estimer la fiabilité des résultats: un résultat analytique n'a que
peu de valeur s'il n'est pas accompagné d'une estimation de sa fiabilité. Il s'agit de minimiser les
erreurs et d‘estimer leur grandeur.
Finalement mettre en forme la présentation des résultats détaillées dans un rapport.
CHAPITRE 2 : TITRIMETRIE
Opération qui consiste à déterminer la concentration d’une espèce chimique en solution à l’aide
d’une transformation chimique. Avant le titrage, les réactifs sont séparés en deux solutions. Dans l’une
des deux se trouve l’espèce dont la concentration est inconnue, il s’agit de la solution titrée. Dans l’autre
se trouve un réactif dont la concentration est parfaitement connue, il s’agit de la solution titrante. Lors
du titrage, on ajoute progressivement l’une des solutions à l’autre. Pour cela, on place un volume
parfaitement connu d’une des solutions dans un erlenmeyer ou bécher. L’autre solution est mise dans
une burette graduée qui permet d’en ajouter un volume mesurable dans l’erlenmeyer ou le bécher. En
outre, on dispose une agitation magnétique pour la solution de l’erlenmeyer ou du bécher afin qu’elle
soit toujours homogène. En général, la solution titrée est placée dans l’erlenmeyer ou le bécher et la
solution titrante dans la burette, mais il y a des exceptions.
Le volume versé à la burette qui amène à l’équivalence dans l’erlenmeyer ou le bécher est appelé
volume équivalent. Pour réaliser effectivement le titrage, il est nécessaire que la réaction permette le
repérage de l’équivalence. Il y plusieurs possibilité de repérage :
La titrimétrie comprend l'ensemble des méthodes analytiques basées sur la détermination d'un
réactif de concentration connu qui est nécessaire pour réagir complètement avec une solution de volume
connu contenant la substance à analyser (l'analyte). Le réactif peut être une solution étalon (c-à-d une
solution de concentration connue avec précision) (titrage volumétrique), un produit chimique (titrage
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gravimétrique ou par précipitation) ou un courant électrique de grandeur connue (titrage
coulométrique).
Le point d'équivalence est le point du titrage où la quantité (en moles) de réactif étalon est
égale à la quantité d'analyte.
On distingue plusieurs sortes de titrages, suivant le type de réaction impliqué: titrage par
précipitation, acide-base, formation de complexes et oxydo-réduction
Titrage par précipitation: L'argentimétrie Parmi les titrages par précipitation les plus courants,
l'argentimétrie occupe une place de choix. Ceci est dû au fait que le produit de solubilité des
(pseudos) halogénures d'argent est petit. Trois approches distinctes existent: le titrage selon Mohr,
le titrage selon Volhard et le titrage selon Fajans.
Titrage selon Mohr
Le titrage selon Mohr permet de quantifier les halogénures et les pseudos halogénures en solution.
Comme indicateur de fin de titrage, on utilise le chromate (CrO42-) qui forme un composé rouge peu
soluble Ag2 CrO4 (chromate d'argent). Bien que le produit de solubilité KPS(Ag2CrO4) soit comparable
à ceux des (pseudos) halogénures d'argent, la solubilité est différente. Afin d'effectuer un titrage de
Mohr, il convient d‘ajuster le pH entre 7-9. A un pH trop acide, l'équilibre chromate–dichromate diminue
sensiblement [CrO42-], ce qui empêche la formation du précipité rouge brique Ag2CrO4.
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Après réaction complète, le précipité AgX(s) est filtré. La solution est titrée en retour avec une solution
étalon de SCN-
Le Fe(III) sert d'indicateur car ce dernier forme un composé rouge brique (soluble) avec l'excès de
SCN- en solution.
Un dosage par titrage direct (ou titrage direct) est un cas particulier du dosage qui s’appuie sur
une réaction chimique, appelée réaction support de titrage, qui doit être rapide, totale et univoque. On
parle de réaction quantitative : le réactif limitant est entièrement consommé ; Au cours d’un dosage par
titrage (ci-contre), l’espèce chimique titrée réagit avec une espèce chimique de concentration connue
(avec précision), appelée espèce chimique titrante ; Le volume (précis) de solution contenant l’espèce
chimique titrée s’appelle la prise d’essai. Lors d’un titrage, on introduit progressivement la solution
titrante dans un volume connu V de solution titrée. Remarque : un dosage par titrage est une technique
expérimentale (dosage) dite destructive : l’espèce chimique titrée disparait à l’issu du titrage.
On mesure le pH de la solution titrée pour chaque volume de solution titrante versée. Afin de
pouvoir représenter des points expérimentaux régulièrement répartis, il faut ajouter la solution titrante
millilitre par millilitre avant et après l’équivalence mais « resserrer » les versements au voisinage de
l’équivalence, c’est à dire pour : VE – 1 mL < Vsol. titrante versée < VE + 1 mL
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À l'équivalence, la quantité de matière de l'espèce titrée et la quantité de matière de l'espèce
titrante ont été mélangées et ont réagi dans les proportions stœchiométriques de l'équation de la réaction
support du titrage. L’équivalence est repérée expérimentalement lorsqu’il se produit une brusque
variation du pH, appelée « saut de pH ».
I- Protométrie
La protométrie comprend l’ensemble des réactions chimiques qui mettent en jeux des protons.
Elle permet de déterminer la quantité de protons échangés au cours d’une réaction de neutralisation
acide base. Elle est mise en œuvre pour le dosage des molécules, d’ions à caractère acide ou basique.
C’est une méthode bien adaptée aux matières premières et adaptable dans certains cas aux formes
pharmaceutiques. Elle reste actuellement une méthode de base pour le contrôle des matières premières
dans l’industrie pharmaceutique. La théorie de Bronsted est bien adaptée aux mécanismes mis en jeu
dans la protométrie. On distingue deux grands types de protométrie selon le milieu réactionnel :
- La protométrie en milieu aqueux : elle s’applique essentiellement aux acides et bases minéraux.
Peu de molécules d’intérêt pharmaceutique peuvent êtres dosées par cette méthode. On utilise cette
méthode pour doser : les acides forts, les bases fortes, les acides faibles, les bases faibles, les sels
d’acides forts, et des bases faibles, et enfin les sels des bases fortes et d’acides faibles.
- La protométrie en milieu non aqueux : elle met en jeu des réactions de neutralisation acide-base
dans des solvants autres que l’eau. Le dosage en milieu non aqueux sera utilisé dans les cas
suivants :
Lorsque le composé à doser est insoluble dans l’eau
Lorsque la force de l’acide ou de la base est trop faible dans l’eau
Lorsque le caractère acido-basique des molécules à doser n’est pas suffisamment différencié
en milieu aqueux ; c’est le cas des mélanges ou bien le cas des polyacides et des polybases.
II- Oxydoreductimétrie
C’est une méthode d’oxydoréduction faisant intervenir le couple oxydant-réducteur. Exemple
du dosage du Fe2+ par le permanganate de potassium.
Préparation de la solution à doser : On réduit les ions Fe3+ en Fe2+ avant le titrage sous l’action
de thiosulfate de sodium qui donne une coloration violette foncée avec le volume de fer III. La coloration
est vraisemblablement due à la formation du thiosulfate de fer. Cette coloration disparaît par suite de la
réduction de Fe3+ en Fe2+ selon la réaction :
Il faut vérifier que Fe3+ est totalement réduit au moyen du thiocyanate. Pour enlever l’excès de
réducteur, faire barboter un courant d’air quelques minutes.
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Propriétés oxydantes de l’ion MnO4- . En milieu acide le permanganate est un agent oxydant
puissant, sa réduction peut s’écrire :
Le potentiel standard du couple redox MnO4- /Mn2+ étant E0 = 1,51V. D’après la réaction écrite
précédemment, on peut dire qu’une solution normale de permanganate contient 1/8 mol par litre en
milieu acide. Le dosage avec le permanganate se fait sans indicateur redox, le réactif lui-même par sa
teinte sert d’indicateur.
Réaction de dosage : Les ions Fe2+ sont oxydés par le permanganate de potassium en milieu
acide suivant la réaction :
Le dosage de Fe2+ est détecté par la coloration rose due à la première goutte en excès. La
réaction de dosage étant pratiquement totale et il n’y a pas d’erreur systématiquement appréciable.
Remarque : Lors du titrage d’un sel de fer (III) dans un milieu acide chlorhydrique, il se produit une
oxydation conjuguée des ions Cl- en Cl2 ; ceci provoque une consommation supplémentaire de KMnO4
et le résultat de l’analyse devient inexact. On élimine ce risque par l’introduction avant le dosage d’un
sel de manganèse (II) qui protège les ions Cl- de l’oxydation indiquée. On procède le titrage en présence
d’un mélange de protection, contenant MnSO4, H3PO4, et H2SO4 dans des concentrations déterminées.
Mode opératoire :
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- dissoudre 5g de MnSO4, H2O cristallisé dans 40ml d’eau
- ajouter à la solution obtenue 11ml de H3PO4 (densité relative 1,70) et 10ml de H2SO4 (densité
relative = 1,84).
- diluer la solution par de l’eau jusqu’à ce qu’elle atteigne un volume de 80ml.
Après avoir ajouté à la solution à doser 10ml du mélange de protection, faire le dosage. Lors que
tous les ions Fe2+ sont oxydés, la première goutte de permanganate ne peut plus réagir et
communique au liquide une teinte rose. On arrête l’ajout de la solution de KMnO4.
III- Complexométrie
Un complexe est un édifice polyatomique formé d’un atome ou d’un cation central auquel sont
liés des molécules ou des ions appelés ligands. La formule générale d’un complexe est [M(L)n] p ou
M(L)np avec : M : Métal central, L : ligand, n : indice de coordination p : charge
Un complexe peut être chargé positivement, négativement ou être neutre. La charge globale est
indiquée en haut à droite de la formule. La charge d’un complexe est égale à la somme des charges du
métal (ou ion) central et des ligands. Exemple : Fe(CN)63- : La charge de l’ion cyanure CN- est -1, la
charge de l’ion fer Fe3+ est +3, la charge du complexe est 6x(-1) + 3 = -3
Un ligand est un ion ou une molécule liée à un atome ou un cation central dans un complexe.
Exemples : NH3, I-, H2O, CN- …
Ce sont des anions ou molécules possédant au moins un doublet électronique non liant. Le
méthane ne peut pas être un ligand car il ne possède pas de doublet électronique non liant. Les ligands
entourant l’atome central peuvent être tous identiques ou différents. Dans ce cas le complexe est dit
mixte. Exemple : [Co(Cl5)(NH3)]2-
Un ligand qui se fixe sur l’atome ou l’ion central à l’aide d’un seul doublet est monodentate.
Un ligand qui se fixe sur l’atome ou l’ion central à l’aide de deux doublets est bidentate.
Un ligand qui se fixe sur l’atome ou l’ion central à l’aide de plusieurs doublets est polydentate.
C’est le cas de l’EDTA qui est hexadentate :
Le nombre de ligands liés à l’atome ou l’ion central est appelé indice de coordination ou coordinance.
L’indice de coordination ne dépend que du métal central. Exemples : Fe(CN)64- ; coordinance : 6
Cu(NH3)42+ ; coordinance : 4 Cu(H2O)62+ ; coordinance : 6
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Le nom d’un ligand neutre est conservé. (sauf « aqua » pour H2O, « ammine » pour NH3 et carbonyle
pour CO)
Le nom d’un ligand négatif se termine par la lettre « o ». (ex : chloro ou cyano)
Le nombre de ligands est précisé par un préfixe : di, tri, tétra, penta, hexa…
Si le complexe a une charge nulle ou positive, l’ion ou l’atome central a le nom de l’élément
correspondant.
Si le complexe est chargé négativement, on ajoute la terminaison « ate » au nom de l’élément central
correspondant.
Le nom du complexe se termine par le nombre de charges portées par le métal central (son nombre
d’oxydation).
Exemples :
Un acide faible devient plus fort par complexation de sa base conjuguée. Exemple : On considère l’acide
cyanhydrique HCN. C’est un acide faible dont le pKa (HCN/CN-) est de 9,2.
On ajoute des ions argent Ag+ à une solution d’acide cyanhydrique. Ces ions complexent les ions
cyanures CN- :
L’ion argent consomme les ions CN- (l’équilibre (2) est fortement déplacé vers la droite car Kf est très
supérieur à 103). D’après le principe de Le Châtelier, le système réagit de façon à compenser cette perte
par déplacement de l’équilibre (1) dans le sens de formation des ions CN-. L’acide cyanhydrique HCN
se comporte alors comme un acide fort. Un complexe à ligand basique est détruit en milieu acide.
Exemple : Ag(NH3)2+ contient le ligand NH3 qui est basique. L’équation bilan liée à cet équilibre est :
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Ag(NH3)2+ → Ag+ + 2 NH3 KD =10-7.2 (1)
L’ammoniac est en partie consommé par la réaction acido-basique (2) (l’équilibre (2) est fortement
déplacé vers la droite car K est très supérieur à 103). D’après le principe de Le Châtelier, le système
réagit de façon à compenser cette perte par déplacement de l’équilibre (1). L’équilibre (1) est donc
déplacé vers la droite. Le complexe est donc détruit en milieu acide. Le principe du titrage est analogue
à celui des titrages acidobasiques :
il faut que la réaction soit quasi-totale donc doit correspondre à la formation d’un complexe parfait
(n supérieur à 103).
il faut détecter le point équivalent c’est-à-dire la composition de la solution telle que l’ion métallique
et les ligands se sont totalement transformés en complexe. On utilise essentiellement trois méthodes
: potentiométrie, colorimétrie et spectrophotométrie
Dosage complexométrique par potentiométrie : On mesure la différence de potentiel entre une
électrode de référence de potentiel constant (électrode au calomel) et une électrode de mesure
métallique (indicatrice de la concentration en ion métallique). Au lieu de déterminer le pH, on
détermine la concentration de métal [Mn+] ou pM. Pour cela, on mesure une différence de potentiel
E, fonction affine de pM = -log [Mn+] ou [Mn+] représente la concentration de l’ion métallique. Cette
méthode permet de suivre, en continu, la variation de pM avec le volume de réactif versé v
(analogies pH = f (v)). Le brusque saut de pM définit le point équivalent
Dosage complexométrique par colorimétrie : On utilise des indicateurs colorés qui sont des ligands
plus faibles et qui forment au niveau du point équivalent un complexe coloré avec la première goutte
d’ion métallique en excès.
Dosage complexométrique par spectrométrie La formation d’un complexe coloré (absorption dans
le visible) permet de suivre l’évolution de sa concentration par mesure d’absorbance.
Au lieu de déterminer le pH, on détermine la concentration de métal non chélaté [Mn+] ou pM.
Un tel titrage permet soit de déterminer la concentration d'un métal dans un échantillon, soit de
déterminer la constante de stabilité de ce métal avec un agent complexant. Comme dans un titrage d'un
acide fort par une base forte, on observera une grande variation de la concentration du métal solvaté aux
alentours du point d'équivalence. Cette variation sera d'autant plus grande que la stabilité du complexe
est grande. En compléxométrie, on utilise la constante d'association KML ainsi que son logarithme
négatif pM. On parle de complexes stables qui sont très associés en solution et dont les pM sont très
grands.
19
Titrage direct : Méthode la plus simple Il existe 40 éléments qui peuvent être titrés directement en
présence d'un indicateur approprié. Tampons utilisés Pour Ni2+, Cu2+, Cd2+, Zn2+ on utilise NH4+ /NH3.
Pour Mn2+, Pb2+, In3+ on utilise le tartrate ou le citrate. Ne s'applique pas à tous les éléments:
Titrage en retour : Cette méthode est adaptée pour les cations qui forment des complexes stables avec
l'EDTA mais pour lesquels il n'existe pas d'indicateur approprié, ou que la réaction de compléxation
est trop lente ou que le système n'est pas soluble.
Titrage par substitution : Pour autant que le métal à titrer forme des complexes très stables, on peut
utiliser [Mg(EDTA)]2- comme source d'EDTA. La condition est bien entendue que le complexe
[M(EDTA)](n-4)+ doit être beaucoup plus stable que [Mg(EDTA)]2- et que la cinétique de substitution
soit assez rapide.
CHAPITRE 3 : ELECTROCHIMIE
L’électrochimie est une discipline dont on peut dire, schématiquement, qu’elle étudie la relation
entre transformations chimiques et passage de courant électrique. Son domaine d’application est
extrêmement vaste : production d’énergie électrique à partir de réactions chimiques (piles et
accumulateurs), réalisation de réactions chimiques à partir d’énergie électrique (électrolyses), détection
et dosage d’espèces chimiques (électrochimie analytique), détermination de mécanismes et de cinétique
réactionnels (électrochimie organique, corrosion), réalisation de dispositifs (batteries, capteurs), etc.
L’étude des réactions électrochimiques fait appel à des connaissances dans des domaines également très
variés de la chimie et de la physique : thermodynamique, cinétique, phénomènes de transport, électricité,
hydrodynamique … Le but de ce chapitre est d’introduire quelques-unes des notions de base nécessaires
à l’étude des réactions électrochimiques : il s’agit principalement des notions d’oxydant-réducteur,
d’électrolyte, d’électrode, de cellule, de potentiel électrochimique.
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I- Théorie et électrolyse
Lorsqu’on fait passer un courant continu dans une solution d’électrolyte, il se produit des
réactions électrochimiques au voisinage des électrodes. L’électrolyse c’est une réaction chimique
résultant d’une différence de potentiel appliquée aux électrodes.
II- Potentiométrie
La potentiométrie est utilisée pour suivre et déterminer la fin d'une réaction de titrage; d'où ses
applications analytiques et les titrages qui en découlent. Un dosage potentiométrique comprend donc:
- une réaction de dosage : on réalise par addition de quantités connues d'un réactif, soit qu'on l'introduise
en solution titrée (volumétrie) soit qu'on le prépare in situ par électrolyse (coulométrie). Dans les deux
cas, il se produit une réaction chimique entre le corps à doser et le réactif. On peut encore réduire ou
oxyder directement le corps à doser par électrolyse.
-une ou plusieurs réactions indicatrices: ce sont des réactions électrochimiques qui se produisent aux
électrodes indicatrices. Si les réactions indicatrices font intervenir le corps à doser, ou le réactif, ou les
produits de la réaction, le potentiel mesuré varie au cours du titrage et le point équivalent est indiqué par
21
un point singulier de la courbe E = f (quantité de réactif ajouté): On distingue: la potentiométrie à
intensité nulle i = 0 (que nous allons utiliser) et la potentiométrie à intensité constante, non nulle.
Ces méthodes mettent en œuvre le plus souvent des électrodes spécifiques qui sont utilisées par
immersion dans l'eau; elles permettent de mesurer: pH, potentiel d'oxydo-réduction, oxygène, turbidité,
résistivité, fluorures, cyanures... Le couplage de ces sondes à une unité centrale de saisie de données
(microprocesseur ou 337 micros ordinateurs) permet de suivre sur le site l'évolution de la qualité de l'eau
dans le temps. Dans la potentiométrie, on utilise la constante de dissociation Ka ainsi que son
logarithme négatif pKa. On parle d'acides forts qui possèdent un petit pKa et qui
sont fortement dissociés en solution.
Les titrages potentiométrique fournissent des données plus fiables que celles qui sont obtenues
en utilisant des indicateurs chimiques .Ils sont particulièrement utiles si la solution est colorée ou trouble
(repérage plus précis du point d’équivalence). Lorsqu’on dose des ions spécifiques cela porte le nom
iométrie et quand on dose les ions H+ cela s’appelle la pH-métrie.
Un titrage consiste à mesurer la concentration d’une espèce dans une solution inconnue, par
l’intermédiaire d’une réaction chimique. Lorsque la méthode instrumentale utilisée pour suivre
l’avancement de la réaction est une mesure de potentiel, on effectue un titrage potentiométrique. C’est
une méthode d’indication potentiométrique au cours de réactions chimiques de dosage en solution. La
détermination du point équivalant permet de calculer la concentration du soluté (ion ou molécule).
III- Polarographie
La polarographie est basée sur le suivi de courbes intensités de courant-potentiel. Entre deux
électrodes (l'une polarisable généralement à goutte de mercure et (autre de référence), l'intensité de
courant est enregistrée en fonction d'une variation continue de potentiel. La différence d'intensité entre
deux paliers est proportionnelle à l'élément oxydé ou réduit. Une des principales applications est
l'analyse des cations métalliques et de leurs "spéciations" (degrés d'oxydation, complexation). Des
variantes de cette technique améliorent sa sensibilité.
IV- Ampérométrie
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L’ampèromètrie permet de suivre au cours de dosage les variations de concentration que subit
la substance à doser à partir de la mesure de l’intensité du courant traversant les électrodes, le point
équivalent apparait comme un point singulier de la courbe de variation de l’intensité en fonction de la
quantité de réactif versé. Il existe deux types de systèmes d’électrodes ampérométrique :
- 2 électrodes indicatrices, identiques ou de natures différentes : dans tous les cas, ces électrodes sont
maintenues à une différence de potentiel U = Constante, tel qu’il existe un courant de diffusion de la
substance électroactive.
L’ampérométrie est une méthode facile à mettre en œuvre et qui ne nécessite pas de
réactifs. Elle permet donc l’obtention de données avec une bonne résolution spatiale et
temporelle. Mais la réponse est fortement dépendante de la température et la gamme des
concentrations mesurées reste limitée. Enfin seuls le H2S est mesuré par cette méthode,
il est donc important d’envisager une mesure du pH en parallèle. Les principaux avantages des technique
ampérométrique sont :
- la rapidité
- La possibilité de travailler sur les solutions très diluées que l’on ne pourrait titrer par la méthode
classique
- La possibilité de travailler en présence d’autre espèce, même en grande quantité, dans la mesure où
elles ne sont pas électroactives au potentiel imposé.
Appareillage:
- une source de tension réglable et un microampèremètre sensible.
- un système de détection : Electrode indicatrice (platine, goutte de mercure, carbone, etc.) Electrode
référence (calomel ou argent-chlorure d’argent)
23
•l'étude thermodynamique des réactions en solution ;
V- Conductimétrie
La conductimétrie est une technique expérimentale basée sur la mesure de la conductance (G),
grandeur inverse de la résistance (R). Cette grandeur G est caractéristique des ions qui composent le
milieu. Cette méthode s’utilise dans le cas où l’espèce chimique à titrer est un ion. On mesure la
conductance G ou la conductivité σ en fonction du volume de solution titrant versé. Exemple : Dosage
d’un acide fort par une base forte Neutralisation de HCl par NaOH.
• Analyse des gaz : l’absorption des substances ionisables dans des solvants permet de mesurer la
variation de la conductivité ;
• Etude de la cinétique : souvent en cours de réaction, il se forme des produits dont la conductivité
équivalente est différente de celle des réactifs ;
• Dosage de substances moléculaires : il suffit que ces substances puissent être hydrolysées ;
• Transport des ions médicamenteux dans l’organisme : l’électrolyte, appliqué sur la peau, est relié au
pôle négatif/positif pour faire pénétrer un anion/cation.
- Stœchiométrie
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VII- Applications l’analyse électrochimique
- contrôle de la qualité des produits finis et des matières premières dans l'industrie pharmaceutique
- analyses toxicologiques…
L’extraction est utilisée pour extraire sélectivement un ou plusieurs composés d’un mélange
initial, sur la base de propriétés chimiques ou physiques. L’homme utilise des colorants, des parfums,
des arômes, et des extraits de produits naturels depuis la haute Antiquité, par différentes techniques: •
La filtration: Depuis les temps préhistoriques, l’homme utilise un lit de sable ou de mousse pour rendre
une eau boueuse (pleine de boue) limpide (claire et transparente). • Le pressage: Consiste à exercer une
pression sur une orange pour obtenir le jus, ou à écraser des fleurs pour extraire les arômes. •
L’enfleurage: Est une forme d’extraction utilisée en parfumerie. Il repose sur le pouvoir d’absorption
26
d’une huile essentielle par les corps gras. Par exemple, les fleurs fragiles sont posées sur des cadres
enduits de graisse animale très pure et inodore qui absorbe le parfum des fleurs au contact; en fin de
séchage, les graisses sont imprégnées de substances odorantes. • La décoction: Cette méthode est très
ancienne. Elle consiste à chauffer la racine ou l’écorce d’une plante avec de l’eau; jusqu’à ce que cette
dernière soit bouillante et les constituants se dissolvent. • L’infusion: Elle consiste à verser de l’eau
bouillante sur des plantes (les feuilles ou les fleurs) finement broyées puis les laisser tremper pour
dissoudre leurs principes actifs. • La macération: Consiste à laisser séjourner à froid un solide dans un
liquide pour en extraire les constituants solubles dans ce liquide. • L’extraction par solvant: C’est un
procédé qui permet d’extraire des composés qui ne peuvent pas l’être avec de l’eau. • L’entraînement
à la vapeur ou l’hydrodistillation: Cette technique date de l’Egypte ancienne. Elle consiste à extraire
les parfums des plantes (huiles parfumées ou huiles essentielles) par de la vapeur d’eau. Nous ne
pourrons appliquer que les méthodes d’extraction par hydrodistillation ou bien par solvants, l’enfleurage
étant trop long et coûteux en matière première (pour un litre d’absolu de jasmin, il faut compter un tonne
de fleurs).
L’extraction consiste à transférer un composé d’une phase à une autre: • D’une phase liquide à
une autre phase liquide. • D’une phase solide à une phase liquide. C’est une opération qui consiste à
séparer certains composés d’un organisme (animal ou végétal) selon diverses techniques. Le but de
l’extraction est d’isoler une ou plusieurs molécules à partir d’un organisme. Ainsi, la découverte de
nouveaux médicaments peut passer par l’étude de ces substances naturelles et si une molécule se trouve
être performante dans un domaine précis, elle pourra faire l’objet d’une commercialisation sous forme
de médicament.
L’extraction solide-liquide consiste à faire passer une substance d’un solide vers un solvant dans
lequel elle est soluble et dont elle sera facilement isolable. Le processus nécessite un long contact du
solvant avec le solide préalablement broyé avant extraction. Pour que la durée de contact entre le solvant
et l’échantillon soit assez longue, on utilise l’extracteur de Soxhlet.
L’extraction solide-liquide est un phénomène lent qui permet d’extraire une substance présente
dans un solide pour la faire passer dans un solvant liquide. On peut utiliser successivement des liquides
dont le pouvoir solvant vis-à-vis des constituants de la phase solide est différent (dissolution
fractionnée). La macération, l’infusion et la décoction sont des méthodes d’extraction solide-liquide.
Pratiquement, il est impossible de dissoudre un seul composé, d’autres constituants de la phase solide
ont été entraînées avec lui, quel que soit le solvant utilisé. En laboratoire de chimie organique, on utilise
parfois des appareils plus efficaces, les extracteurs de Soxhlet et de Kumagawa, qui fonctionnent en
continu.
A) Techniques de dissolution
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Il faut avant tout réduire le prélèvement en fines particules ce qui favorise l’action du solvant en
augmentant la surface de contact.
Il est possible de procéder en continu ou effectuer des phases successives d’extractions suivies de
filtration ou de centrifugation.
B) Principes des techniques de dissolution : Les principes des techniques de dissolution sont les
suivants:
- La dissolution fractionnée: Consiste à utiliser initialement des liquides à faible pouvoir solvant puis à
augmenter progressivement la capacité de dissolution par l’emploi des solvants de plus en plus actifs.
Afin d’éviter l’utilisation de grands volumes de solvants, il faut réaliser l’extraction et la concentration
dans le même appareil. En règle générale, un solide ne se laissera pas traverser par un liquide. Il est donc
nécessaire de réaliser plusieurs extractions successives par utilisation d’un extracteur de Soxhlet, ou
alors sa variante plus économique.
L’extraction en phase solide (SPE) est devenue depuis quelques années une technique de
préparation d’échantillons de plus en plus utilisée en toxicologie analytique. Son principe de base est
analogue à celui de la chromatographie de partage. L’extraction en phase solide est basée sur le partage
des composés entre une phase liquide, l’échantillon, et une phase stationnaire, l’adsorbant. Depuis son
apparition de nombreuses phases stationnaires ont été développées par les industriels,
permettant des extractions de plus en plus ciblées, ou bien adaptées pour l’extraction d’un grand nombre
de substances de natures chimiques variées : pour une recherche large de xénobiotiques en milieu
hospitalier pour des patients admis aux urgences ou en médecine légale dans les recherches des causes
de la mort. De par la diversité des phases stationnaires elle permet l’extraction de composés polaires
difficilement extractibles auparavant par les phases organiques. L’extraction se déroule généralement
en quatre étapes : le conditionnement de la phase stationnaire, le chargement de l’échantillon, le(s)
lavage(s) de la cartouche et enfin l’élution. Depuis maintenant de nombreuses années l’extraction en
phase solide (SPE) s’est imposée comme une méthode performante de préparation d’échantillon. Elle
est actuellement employée par de nombreux laboratoires et permet de réaliser des purifications et une
concentration efficace de l’échantillon avant l’analyse par des techniques de chromatographie
en phase liquide et en phase gazeuse équipées de tout type de détecteurs. Elle permet à la fois d’extraire
de façon beaucoup plus ciblée quelques composés d’intérêt pour des dosages spécifiques ou d’extraire
28
de façon très large un grand nombre de substances dans le cadre de recherche non ciblée de substances
pour caractériser une intoxication, une tentative d’autolyse ou la mort. Il se compose généralement de
quatre étapes.
La seconde étape est le dépôt de l’échantillon. Le but est de provoquer une rétention quantitative
des analytes d’intérêts sur la phase stationnaire tandis que le maximum d’interférences est éliminé par
simple non rétention. Pour un maximum d’efficacité, la vitesse d’écoulement de l’échantillon doit être
modérée.
L’étape suivante est le lavage. Elle n’est pas systématique ; elle a pour but d’éliminer des
interférents faiblement retenus. Il faut choisir des solvants de faibles forces éluantes (exemple : solution
méthanol/eau) pour n’éluer que les interférents. Cette étape pour les phases dites mixtes peut être
multipliée en agissant alternativement sur un des mécanismes, par exemple premier lavage par une
solution de force éluante faible pour nos analytes, puis un deuxième lavage en modifiant le pH de la
phase mobile. Ces lavages multiples améliorent très nettement la propreté de l’extrait contribuant à la
qualité de l’analyse. Il est recommandé à la fin de cette étape d’assécher le support pour évaporer les
traces de solvant de lavage. Cette étape améliore le rendement d’extraction.
La dernière étape est celle de l’élution. Il est préférable d’utiliser le solvant de la plus faible
force éluante possible capable d’entraîner la totalité des molécules d’intérêts évitant ainsi d’éluer des
interférents fortement retenus. Le choix du solvant est aussi guidé par sa facilité d’évaporation ou sa
compatibilité avec la technique analytique suivante. Il doit néanmoins être le plus efficace possible ; son
volume doit être faible de manière à obtenir un facteur de pré-concentration très important. La vitesse
d’écoulement du solvant doit être lente pour favoriser l’élution.
Ce processus est pour certaines matrices (sang total, cheveu, organe . . .) précédé d’un
prétraitement qui peut être une simple dilution, une technique de précipitation . . .
Le choix de l’adsorbant revêt une importance capitale, il faut trouver celui qui pourra extraire
avec un excellent rendement le(s) composé(s) d’intérêt tout en maintenant un extrait propre c’est-à-dire
sans extraire une grande partie des substances endogènes de la matrice. Les facteurs tels que la polarité
relative du composé d’intérêt dans la matrice échantillon, la présence de groupements fonctionnels
chargés, la solubilité, le poids moléculaire, . . . sont des paramètres qui détermineront la force de
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rétention qu’aura celui-ci pour l’adsorbant choisi. Le choix de cet adsorbant permet de définir une
sélectivité spécifique aux composés d’intérêt ainsi qu’une capacité de charge suffisante à l’entière
adsorption de ceux-ci. On rencontre en général deux grandes familles :
– les polymères ;
– les silices.
Ces deux familles possèdent des caractéristiques très différentes. Leurs applications, avantages
et inconvénients sont divers et variés.
Les conditionnements
Généralement, pour une extraction ponctuelle ou des petites séries, l’adsorbant est contenu dans
une cartouche en polypropylène ou en verre dont la capacité du réservoir peut être
de type seringue ou avec un corps évasé. Il est maintenu dans la cartouche entre deux frittés ou bien
encore incorporé dans la matrice d’une membrane de filtration (SPEC). Les volumes des cartouches les
plus utilisées en toxicologie sont compris entre 1 et 5 mL. La quantité de phase est très variable,
le plus souvent entre 30 et 500 mg. L’application des fluides peut se faire selon deux principes :
– par pression positive : il s’agit d’un système qui s’adapte sur le haut de la cartouche permettant de
pousser les liquides par le biais d’une seringue facilitant le réglage les débits. Cependant, réalisé même
pour des petites séries il devient rapidement fastidieux. Ce principe a été automatisé par des industriels
autorisant l’extraction de séries ;
– par pression négative : c’est la méthode la plus répandue. Il s’agit le plus souvent d’un bac en verre
possédant un couvercle adaptable percé de 6 à 24 orifices muni d’un robinet de réglage et d’une pompe
ou tout autre système à vide permet de tirer le vide en créant une dépression. L’extraction de grandes
séries peut être réalisée selon le même principe sur des plaques plus adaptées à l’extraction
de grands nombres d’échantillons composées de 96 puits gazeuse équipées de tout type de détecteurs,
en passant également par l’électrophorèse capillaire. Pour illustrer la multitude d’applications seules
quelques publications récentes représentatives des différentes problématiques seront présentées.
Applications
Les applications sont nombreuses et variées tant sur le plan de la matrice que du couplage
analytique en aval, allant des techniques de chromatographie en phase liquide et en phase gazeuse
équipées de tout type de détecteurs, en passant également par l’électrophorèse capillaire. Dans le
domaine du suivi thérapeutique, de nombreuses méthodes utilisent ce principe. Elles concernent aussi
bien le dosage des antibiotiques, le dosage d’antirétroviraux par HPLC/DAD que le dosage de certains
antiépileptiques sur 100 μL de plasma, la cyclosporine sur 100 μL de plasma, du budénoside avec une
limite de quantification de 50 pg/mL par LC/MS, le dosage de la simvastatine et de l’atorvastatine, du
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fentanyl avec une limite de quantification de 50 pg/mL par le couplage LC/MS/MS. Le dosage du
vigabatrin a également pu être réalisé par électrophorèse capillaire équipée d’un détecteur fluorescent.
Les deux méthodes d’extractions sont apparues similaires pour la plupart des molécules
identifiées mais la SPE s’est révélée plus longue à réaliser ; elle s’avère une alternative si une
automatisation est possible pour l’analyse de grandes séries. La SPE apparaît plus sensible en termes de
limite de détection pour un plus grand nombre de molécules mais aussi la seule capable d’extraire
des composés plus polaires tels que la morphine ou la benzoylecgonine. La SPE est apparue nécessaire
pour une analyse sensible du plasma. L’extraction SPE est aussi très utilisée dans les études mé-
taboliques car elle permet une meilleure extraction des métabolites, composés plus polaires. Elle permet
aussi bien évidemment l’identification et la quantification des composés glucuronoconjugués
dans le plasma ou l’urine. Elle est également très employée pour des matrices alternatives.
L’identification et la quantification de xénobiotiques dans les cheveux connaît depuis de nombreuses
années un essor constant. Beaucoup d’auteurs proposent des méthodes l’utilisant pour la caractérisation
de produits stupéfiants, de substances dopantes, de marqueurs de l’alcoolisme, la recherche de GHB ou
encore pour la caractérisation d’une soumission chimique dans le cas où les faits supposés sont éloignés
du moment des prélèvements.
L’extraction en phase solide a pris au fil des années une place importante dans la préparation
des échantillons. La gamme des phases stationnaires ainsi que leurs conditionnements s’enrichit
régulièrement. Ce mode d’extraction permet de réaliser facilement des extractions de composés
difficilement extractibles, car très polaires, par des solvants organiques et qui n’étaient donc analysables
qu’après une simple précipitation. Elle est aussi promise à un bel avenir car son automatisation existe
déjà sous différentes formes et de nombreux laboratoires l’utilisent déjà ou envisagent de le faire.
III- Distillation
La distillation est une technique de séparation basée sur la différence des points d’ébullition
de deux ou plusieurs corps simples. Le mélange liquide est mis à bouillir dans un récipient surmonté
d’un réfrigérant. La composition d’une vapeur en équilibre avec le mélange bouillant est différente de
celle de ce mélange à purifier, elle est plus riche en produits volatils.
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La distillation est un procédé permettant la séparation de différentes substances liquides à
partir d’un mélange.
Une colonne à distiller est un appareil permettant l'échange de matière et de chaleur entre une
phase vapeur ascendante et une phase liquide descendante. C'est un contacteur gaz-liquide multi-étage
qui est constitué d'un ensemble de plateaux. Une partie du liquide récupéré au condenseur est alors
retourné dans la colonne: c'est le reflux, l'autre partie est récupéré et constitue le distillat et en pied de
colonne, on récupère le résidu. Les zones de la colonne situées respectivement au-dessus et en dessous
de l'alimentation s'appellent respectivement les zones de rectification (ou d'enrichissement) et
d'épuisement (ou d'appauvrissement).
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Les applications usuelles de la distillation sont :
• l’isolation d’un composé naturel ou de plusieurs composés, obtenus après une réaction
chimique,
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L’entraînement à la vapeur: Consiste à bouillir un mélange d’eau et de substance naturelle contenant
le composé à extraire (huile essentielle). La vapeur entraîne les huiles essentielles contenues dans le
produit brut. Par la suite, ces vapeurs sont condensées à l’aide d’un réfrigérant.
Le relargage: Consiste à rendre les huiles essentielles, qui sont des composés organiques en partie
solubles dans l’eau, moins solubles par l’ajout du chlorure de sodium. De cette manière, il sera plus
facile de récupérer ces huiles essentielles.
La décantation: Est réalisée dans une ampoule à décanter, dans laquelle le mélange se sépare en deux
phases non miscibles. Une phase aqueuse, plus dense, se situe dans la partie inférieure et une phase
organique, de densité plus faible et contenant les huiles essentielles se situe au-dessus.
Le séchage et la filtration: Afin d’éliminer le peu d’eau susceptible d’avoir été retenue dans la phase
organique, il est important de faire agir un déshydratant (C’est le séchage). Pour ne recueillir que la
phase organique exempte d’eau il faut réaliser une filtration.
L’entraînement à la vapeur est applicable aux composés peu ou pas solubles dans l'eau, dotés
d'une tension de vapeur assez importante vers les 100 °C. Toutes les matières premières aromatiques
naturelles ne peuvent pas donner de l’huile essentielle par ce procédé. Par exemple, on ne peut pas traiter
les fleurs de Jasmin par distillation car son parfum complexe et délicat est en grande partie détruit à la
température d’ébullition de l’eau (et même en dessous) et plusieurs constituants caractéristiques
subissent par hydrolyse une altération profonde. Dans ce cas, on préfère utiliser des procédés
d’extraction aux solvants volatils. L’avantage de cette technique réside en l'abaissement de la
température de distillation ; les composés sont donc entraînés à des températures beaucoup plus basses
que leur température d’ébullition, ce qui évite leur décomposition. Ainsi, des substances ayant de hauts
points d’ébullition peuvent être extraites. Cette méthode est particulièrement utilisée en parfumerie, par
exemple pour extraire l'huile essentielle de rose ou du bois de santal comme le montre l'image ci-
dessous.
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