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ELEMENT DE CHIMIE V
POUR BIOLOGISTE
CONTENU DE MATIERE
CHAPITRE I.
INTRODUCTION A LA CHIMIE
ANALYTIQUE.
La chimie analytique est un domaine qui permet l’identification, la caractérisation et la
quantification des espèces chimiques. Elle vise également la compréhension et le développement
des processus mis en jeu et les méthodes appropriées à cette analyse.
1. Introduction
Un procès analytique s’articule sur deux parties : les méthodes et les principes.
1.1. Une méthode d’analyse
Une méthode d’analyse est une description des actes nécessaires pour bien analyser un
échantillon. Le schéma suivi par une analyse repose sur un enchainement méthodologique pour
bien sélectionner une méthode analytique appropriée. Cependant, définir la problématique reste le
premier point majeur de la procédure analytique, puis, établir un bon échantillonnage et des
bonnes pratiques permet une fiabilité des résultats, de plus, l’échantillon doit être prélevé et traité
de façon à ce que sa composition chimique ne change pas jusqu’à l’analyse.
Informations Mesures
Investigations
Procédé Méthode
Analytique Analytique
Echantillonnage
Problématique
Préparations
Figure I-1. Stratégie Analytique.
D’autre part, le transport, le conditionnement et la conservation sont aussi des étapes très
importantes pour la procédure analytiques. On compte trois types :
1. Les méthodes quantitatives fournissent des résultats de la mesure d'un signal en relation
directe avec une quantité ou une activité donnée de l'analyte à examiner.
3. Les Méthodes semi-quantitatives sont plus proches du concept quantitatif, elles fournissent des
résultats qualitatifs extrapolés à partir de la mesure d’une donnée quantitative.
2. Classification des méthodes analytiques.
Elles sont largement utilisées dans des laboratoires exerçant dans plusieurs domaines. Elles se
classent en trois catégories :
1. La précipitation est une technique analytique par gravimétrie, soit par précipitation ou par
volatilisation en se basant principalement sur des mesures pondérales de l'analyte.
Les méthodes analytiques ont connu un progrès considérable grâce à l’arrivée des équipements
technologiques, contrairement aux méthodes classiques, les méthodes instrumentales sont basées
sur des instruments qui mesurent des grandeurs physico-chimiques d’un composé permettant la
détermination d’une propriété de ce composé. Elles se classent entrois grandes catégories :
a. Les méthodes spectroscopiques.
En utilisant une variation de radiation de nature électromagnétique, un corps est recensé par sa
réflexion de la lumière en fonction de sa longueur d'onde. Elle peut être basée sur l'utilisation du
visible, du proche-ultraviolet ou de proche-infrarouge. Elle peut être employée pour étudier des
gaz, des solides ou des solutions. On cite à titre d’exemples: UV-Visible, FTIR, Rayons X,
Spectrofluorométrie, Spectrométrie de masse, RMN, Fluorescence, Phosphorescence.
b. Les méthodes de séparation.
Elles sont basées sur la séparation des constituants d’un échantillon, on cite: Chromatographie
(LC-HPLC), supercritique SFC, Sur couche mince CCM, gazeuse GC, Electrophorèse.
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4. Couplage de technologies.
CHAPITRE 1
LES OUTILS DE LA
CHIMIE ANALYTIQUE
GÉNÉRALITÉS
Le champ de la Chimie Analytique est très vaste et couvre toute une gamme de
techniques et de méthodes manuelles, chimiques et instrumentales.
L’analyse qualitative permet de préciser la nature des impuretés présentes dans un échantillon donné ou
confirmer l'absence de certaines impuretés.
L’analyse quantitative consiste à déterminer les proportions dans lesquelles se trouvent tous les
constituants ou certains d'entre eux en particulier.
I.2- Applications
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En santé, on se sert de l’Analyse Chimique comme aide au diagnostic ou pour suivre l'évolution
de l'état des malades.
En agriculture, les analyses de sols servent à déterminer leur teneuren nutriments essentiels et
d'éléments favorables à une bonne croissance végétale afin de choisir la nature du
fertilisant etl'amendement nécessaire.
En analyse gravimétrique, la substance à doser est convertie en un précipité insoluble que l'on
recueille et que l'on pèse.
En analyse titrimétrique (volumétrique), on fait réagir la substance titrée avec un réactif
approprié, ajouté sous forme de solution étalon (titre connu), et l’on mesure le volume de solution
nécessaire pour que la réaction soit complète.
Les réactions les plus courantes de la titrimétrie sont les réactions de neutralisation acide-base, de
formation de complexe, de précipitation etd'oxydo-réduction.
Les méthodes électrochimiques d'analyse (à l'exception de l’électrogravimétrie) impliquent la mesure de
l'intensité d'un courant, d'une tension ou d'une résistance, quantités liées à la concentration d'une espèce
donnée en solution.
Les méthodes spectroscopiques d'analyse reposent sur la mesure du flux énergétique d'une
radiation de longueur d'onde donnée, absorbée par l'échantillon, ou sur celle du flux énergétique
d'une radiation de longueur d'onde donnée qu'il émet.
Pour prévenir toute contamination accidentelle des réactifs et des solutions, observez les
règles suivantes :
1. Choisissez la meilleure qualité des produits pour analyse. Lorsque c’est possible, prenez
le plus petit flacon contenant la quantité souhaitée.
2. Refermez chaque flacon immédiatement après le prélèvement du réactif ; ne vous reposez pas
sur quelqu’un d’autre pour le faire.
3. gardez en main les bouchons des flacons de réactif ; ne déposez jamais un bouchon sur un plan
de travail.
4. Sauf spécification contraire, ne remettez jamais de réactif prélevé en excès dans le flacon
d’origine. Cette perte est largement compensée parle risque de contaminer la totalité du flacon.
5. Sauf indication contraire, n’introduisez jamais de spatule, de cuillère
ou de couteau dans un flacon qui contient un produit solide.
a. Il est préférable de secouer vigoureusement le flacon fermé ou de le tapoter sur une table en
bois pour fragmenter les incrustations éventuelles, et de déverser ensuite la quantité souhaitée.
b. Si cette méthode est malgré tout inefficace, utilisez une cuillère en porcelaine bien nettoyée.
6. Gardez l’étagère à réactifs et la balance de laboratoire dans un état de propreté parfaite.
Nettoyez immédiatement toute salissure.
7. Utilisez des récipients adéquats pour récupérer les excédents deréactifs et de solutions.
Chaque bécher, fiole ou creuset destiné à contenir l’échantillon doit être soigneusement nettoyé
avant utilisation. Il faut laver l’appareillage avec une solution chaude de détergent puis le rincer,
d’abord avec de grandes quantités d’eau du robinet et finalement avec plusieurs petites portions
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d’eau sésionisée.
Une verrerie convenablement nettoyée doit pouvoir être uniformément mouillée par un film
continu d’eau.
L’emploi d’un solvant organique, comme le benzène ou l’acétone,permet d’enlever les films
de graisse.
Les BAnal ont un paravent ou une chambre de pesée pour que les petits échantillons ne soient pas
affectés par les courants d'air.
La plupart des BAnal ont le calibrage motorisé interne automatique et le calibrage externe avec
des masses de calibrage.
Balance analytique
10 | P a g e
Masses de calibrage
d a ir d a ir
d o b je t d p o id s
m1 = m 2 + m 2
-
où m1 est la masse corrigée de l’objet, m2 est la masse apparente de l’objet, dobjet la masse
volumique de l’objet, dpoids la masse volumique des poids, dair la masse volumique de l’air
déplacé par les masses et l’objet. La valeur de dair est de 0,0012 g / cm3.
ère
La 1 étape d’une analyse consiste à sécher l’échantillon de manièreà ce que les résultats ne soient pas
faussés par le taux d’humidité ambiante.
Un échantillon, un précipité ou un récipient est amené à poids constant par une suite d’opérations
comprenant chauffage (généralement d’au moins une heure) à une température adéquate, refroidissement et
pesée.
Cette séquence est répétée jusqu’à ce que l’on obtienne deux masses successives qui ne diffèrent
pas de plus de 0,2 à 0,3 mg.
II.5.1- Pèse-filtres
Les pèse-filtres sont des récipients utilisés pour sécheret conserver des solides.
II.6.1- Appareillage
Creusets simples
être pesés.
Creusets filtrants
Les creusets filtrants servent non seulement de récipients, mais également de filtres. On utilise
le vide pour accélérer la filtration.
Papier-filtre
Cette procédure accélère la vitesse globale de filtration en retardant le moment où les pores du
filtre se colmatent.
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Le liquide de lavage est ensuite ajouté dans le bécher où il est intimement mélangé avec le précipité.
On laisse sédimenter le solide, puis le liquidesurnageant est également déversé sur le filtre.
La plus grande partie du précipité est transférée du bécher sur le filtre à l’aide de jets de liquide de
lavage. Comme dans la décantation et le lavage, l’écoulement s’effectue le long d’une baguette en
verre.
Les pipettes permettent de transférer des volumes exactement connus et précis d’un récipient à
un autre. Une pipette de transfert livrant moins de 100 mL est généralement exacte au
centième d'un mL. Les pipettes de transfert plus grandes sont exactes au dixième de mL.
Par exemple, la pipette de transfert de 10 ml fournira 10,00 ml avec une précision de ± 0,02
m.
Toutes les pipettes jaugées et graduées sont d’abord remplies jusqu’au trait, mais la manière
d’effectuer le transfert dépend du type de pipette.
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b- Burettes
Les burettes permettent de délivrer n’importe quel volume inférieur ou égal à leur capacité
maximale. Une burette est constituée d’un tube calibré qui contient la solution titrante et d’un
dispositif de contrôle de l’écoulement de la solution.
Elles sont utilisées pour préparer les solutions étalons et pour amener des échantillons à
volume fixe avant d’en prélever des prises à l’aide d’une pipette
Un degré de propreté identique est requis au laboratoire afin que ces traits
correspondent au volume indiqué.
Un film continu de liquide ne se forme que sur une surface de verre propre. La saleté ou la graisse
entraînent la rupture de ce film, donc, la présence de gouttelettes est l’indication certaine d’une
surface qui n’estpas propre.
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Nettoyage
Un bref trempage dans une solution chaude de détergent suffit généralement à éliminer la graisse
et la saleté responsables de la rupture du film d’eau. Après nettoyage, il faut rincer la verrerie
à fond à l’eau de robinet,puis avec trois ou quatre portions d’eau distillée.
L’erreur de parallaxe
La surface supérieure d’un liquide enfermé dans un tube étroit présente une courbure appelée
ménisque. On utilise la partie inférieure du ménisque comme point de repère lors de l’étalonnage
et de l’utilisation de la verrerie jaugée.
Éliminez soigneusement toute trace de graisse résiduelle de la carotte en verre et de son siège à
l’aide d’une serviette en papier, et séchez complètement les 2 parties. Graissez légèrement la
carotte en évitant la zone adjacente à la lumière. Placez la carotte dans le siège et tournez-la
plusieurs fois en exerçant une légère pression.
Remplissage
- Vérifier si le robinet est bien fermé. Verser 5 à 10 ml de la solution titrante et faire tourner la
burette sur elle-même afin d’en mouiller complètement l’intérieur.
- Laisser s’écouler le liquide par l’embout. Répétez cette opération deux fois. Remplisser
ensuite la burette jusqu’au-dessus du trait zéro.
- Eliminez les bulles d’air contenues dans l’embout en actionnant rapidement le
robinet et en faisant ainsi s’écouler de petites quantités de solution.
- Enfin, amenez le niveau du liquide en face du trait zéro. Attendez (≈ 1 min) que
le drainage soit terminé et notez le volume initial à ± 0,01 ml.
- Vérifiez si la pointe de la burette est bien située à l’intérieur du flacon du titrage.
longueur mètre m
masse kilogramme kg
température kelvin K
De nombreuses unités utiles, telles que volts, hertz, coulombs et joules, sont dérivées de ces unités
de base.
Pour exprimer de petites ou grandes quantités mesurées en quelques chiffres simples, des
préfixes sont utilisés avec ces unités de base etd'autres unités dérivées:
Puissance de 10 Préfixe Symbole
Puissance de 10 Préfixe Symbole
1024 yotta Y
10-1 déci d
1021 zetta Z
10-2 centi c
1018 exa E
10-3 milli m
1015 péta P
10-6 micro µ
1012 téra T
10-9 nano n
109 giga G
10-12 pico p
106 méga M
10-24 yocto y
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Les volumes de liquides sont mesurés en unités de litres (L), en millilitres (mL), et parfois
-3 3
en microlitres (µL). Le litre, l'unité SI de volume, est défini comme exactement 10 m . Le millilitre est
-6 3 3
défini comme 10 m , ou 1 cm .
III.2.1- Masse
La masse d'un objet mesure simplement la quantité de matière contenue dans cet objet c.-à-d. la
masse des particules qui constituent cet objet (atomes ou molécules).
Cette quantité de matière (donc la masse) sera la même quel que soit l'endroit où se trouve
l'objet dans l'univers.
III.2.2- Poids
Le poids mesure la force d'attraction qu'exerce un astre sur un objet et cette force d'attraction sera
d'autant plus grande que cet astre aura une masse élevée.
Donc, le poids d'un objet varie dans l'univers et dépend de l'astre où il se trouve. Masse et poids
sont reliées l'une à l'autre par la relation.
Poids = Masse x g
où g représente l'accélération de la pesanteur qui a une valeur différente selon l'astre où l'on se
trouve.
L’accélération de pesanteur sur la Terre est environ 6 fois plus grand que celle sur la
Lune c.-à-d. que la Terre attirera les objets 6fois plus vers elle que la Lune et En chimie
analytique on emploi la masse plutôt que le poids p o u r décrire les quantités de
substances.
La mole est l'unité SI pour la quantité d'une espèce chimique. Elle est associée à une
23
formule chimique et représente le nombre d'Avogadro (6,022 x 10 ) de particules
représentées par cette formule. La masse molaire d'une substance est la masse en grammes
de mole de cette substance.
Les masses molaires sont calculées en additionnant les masses atomiques de tous les atomes
apparaissant dans une formule chimique. Parfois, il est plus commode de faire des calculs
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avec des millimoles(mmole) plutôt que des moles. Le millimole est 1/1000 d'une mole.
L’exemple qui suit illustre comment le nombre de moles ou millimoles d'une espèce peut
être déterminé à partir de sa masse en grammes.
Exemple 1
Combien de moles et millimoles d'acide benzoïque (M = 122,1 g / mol) sont contenus dans
2,00 g de l'acide pur?
Si l'on utilise HBz pour représenter l'acide benzoïque, on peut écrire que 1 mol de HBz a une
masse de 122,1 g. Ainsi la quantité de matière de HBz (nHBz) est
Cm = m/V
B. Concentration molaire
La concentration molaire Cx d'une solution d'une espèce chimique X est le nombre de moles de
cette espèce qui est contenu dans 1 L de la solution (pas 1 L du solvant). L'unité de concentration
-1
molaire est la molarité, M, qui a les dimensionsde mol.L
Exemple 2
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Parce que la molarité est le nombre de moles de soluté par litre de solution, ces deux quantités
seront nécessaires. Le nombre de litres est donné comme 3,50, donc tout ce que nous devons
faire est de convertirle nombre de grammes d'éthanol au nombre correspondant de moles.
Calculer la concentration molaire de l'éthanol dans une solution aqueuse contenant 3,2 g C2H5OH
(46,07 g / mol) dans 3,5 L de solution.
= ou % =
Lorsqu’il s’agit du dosage d’un élément dans un échantillon, on faira l’usage de la relation :
Si un volume de 1 L de solution de NaCl vaut 1 Kg en masse, alors cela implique que la solution
NaCl contient 0.152 g/Kg, c’est‐à‐dire : 152 mg/Kg = 152 ppm
Par exemple, l'acide nitrique est vendu sous forme de solution à 70%, ce qui signifie que le
réactif contient 70 g de HNO3 pour 100 g de solution.
Le pourcentage en volume est utilisé généralement pour indiquer la concentration d'une solution
préparée en diluant un composé liquide pur avec un autre liquide.
Par exemple, un soluté de 5% de méthanol décrit habituellement une solution préparée en diluant
5 ml de méthanol pur avec assez d’eau pourdonner 100 ml.
Le pourcentage en poids/volume est souvent utilisé pour indiquer la composition des solutés dilués
des réactifs solides.
Par exemple, le AgNO3 de 5% se rapporte souvent à une solution par dissolution de 5 g de nitrate
d'argent dans suffisamment d’eau pour préparer 100 ml de solution.
La masse volumique d'une substance est sa masse par unité de volume, tandis que sa densité est le
rapport de sa masse à la masse d'un volume égal de l'eau à 4°C.
La masse volumique s’exprime en kg/L ou g/mL dans le système métrique.
La densité est sans dimensions et ainsi n'est pas attachée à n'importe quel système d’unités
particulier.
Pour cette raison, la densité est employée couramment en décrivantdes articles de commerce.
Puisque la masse volumique de l'eau est approximativement 1 g/ml et puisque nous utilisons le
système métrique dans tout ce cours, la densité et la masse volumique seront confondues.
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CHAPITRE II.
STATISTIQUE ET TRAITEMENT
DES DONNEES
II.1. Validation d’une méthode
La validation d’une méthode d’analyse consiste à la prise de décision sur une telle ou telle autre
méthode, cette décision repose sur les résultats fournis par la méthode en rapport avec les objectifs
assignés. Dans tous les laboratoires, lorsqu’on doit pratiquer de grandes séries d'analyses, on
choisit en fonction de ses objectifs et moyens dont on dispose, sa propre méthode. Cette dernière
peut être retenue comme la méthode de référence ou une méthode qui serait éventuellement
retenue pour trancher en cas de litige pour les laboratoires accrédités, la validation d'une méthode
est un élément de taille.
L'erreur sur une mesure se classe en deux types : erreur systématique et aléatoire.
1. L’erreur systématique : au cours d’une mesure, elle se fait d’une façon constante et
prévisible. Elle peut être due soit de l'expérimentateur, soit de l'instrument de mesure.
2. L'erreur aléatoire : elle se produit d’une façon aléatoire et reste imprévisible. Cependant, la valeur
juste ou vraie c’est la valeur sans erreur parfaitement mesurée. L’élaboration d’un modèle
statistique permet d’évaluer quantitativement les paramètres métrologiques définis à partir des
résultats de mesures obtenus, qui peuvent être visualisés graphiquement, suivant la méthode du
profil adopté.
C'est le niveau de mesure le plus fiable qu’on puisse employer en prenant en considération tous les
paramètres analytiques.
Le domaine de linéarité est la gamme des concentrations attendues pour les échantillons à
analyser. Il détermine la gamme de concentrations dans laquelle la courbe d’étalonnage est
linéaire.
La limite de détection LD
La limite de détection (LD) est la plus petite concentration fournissant un signal significativement
différent du blanc à un certain niveau de confiance. C’est la plus petite quantité d’analyte pouvant
être détectée dans l’échantillon mais pas nécessairement quantifiée. Chaque technique d’analyse a
sa propre limite de détection. Pour les méthodes employant des droites d’étalonnage, la limite de
détection est définit comme la concentration d’analyte donnant une réponse à un facteur de
confiance 3 supérieur à l’écart type du blanc selon la formule :
Un analyste étudiant les concentrations traces, fait face à deux problèmes : il doit informer de la
présence de l’analyte lorsque celui-ci est absent, mais aussi de son absence alors qu’il est présent.
Le calcul du ratio de conformité nous permet de déterminer la validité d’une démarche pour
l’établissement d’une limite de détection.
Si R < 4 : ce ratio indique que la limite réelle de détection de la méthode est plus élevée
que celle estimée lors des essais. Reprendre ces essais en révisant la limite de détection
estimée et la concentration de l’échantillon utilisé.
Si R >10 : ce ratio indique que la limite réelle de détection de la méthode est plus basse
que celle estimée lors des essais.
Lors de l’analyse des échantillons, les résultats d’analyse inférieurs à la limite de quantification
doivent être interprétés en considérant que l’incertitude associée à la mesure est plus grande.
La sensibilité
La sensibilité de la méthode représente la pente de la droite d’étalonnage. Si la courbe
d’étalonnage n’est pas une droite, la sensibilité à une concentration donnée sera définie comme la
pente de la tangente à la courbe à cette concentration.
Sensibilité = pente
Par définition, la moyenne est la somme de toutes les mesures divisées par le nombre de mesures.
Elle permet de donner une valeur moyenne des analyses répétées n fois. Pour cela on effectue
plusieurs mesures n, dont la plupart vont être proche de la moyenne.
𝑋==∑
La médiane est la valeur moyenne dans un lot de données arrangé dans un ordre numérique.
Quand le nombre de mesures est petit la moyenne et la médiane différent. Pour un nombre impair
de résultats, la médiane peut être évaluée directement. Pour un nombre pair de mesure, la
moyenne de la paire centrale est utilisée.
Elle est surtout utilisé quand le lot de données contient un outlier (résultat qui diffère
significativement des autres), qui a un grand effet sur la valeur moyenne et non pas sur la médiane.
25 | P a g e
Exemple :
L’analyse du plomb dans un échantillon d’eau potable par absorption atomique donne les résultats
suivants en ppm : 19.4 19.5 19.6 19.8 20.1 20.3 Calcul de la moyenne :
̅= = 19.8ppm
La dispersion des données autour de la moyenne pour une population d’échantillons est appelée
écart-type de population (noté S), c’est la propagation des mesures individuelles. C'est une mesure
utile qui utilise toute les valeurs et décrit la précision :
∑( ̅)
𝑆 = √[ ] Où Xi, 𝑋̅, n : sont définis précédemment.
̅ ( ̅)
19,4 -0,4 0,16
19,5 -0,3 0,09
19,6 -0,2 0,04
19,8 0,0 0,00
20,1 0,3 0,09
20,3 0,5 0,25
Total
118,7 -0,1 0,63
∑( ̅)
𝑋=∑ 𝑋 𝑆 = √[ ] 𝑆 √
Statistiquement, la variance est le facteur le plus important pour évaluer la qualité des données et
caractériser la dispersion d'erreurs, c'est le carré S.
Le Coefficient de variation est défini comme un rapport entre l'écart type (S) et la moyenne (X)
multiplié par 100.
26 | P a g e
𝑆
𝑉
𝑋̅
5.5. Coefficient de détermination (R²)
7.1. Description
La fiabilité et la validation d’une méthode analytique est actuellement un des objectifs majeurs
pour la démonstration de la compétence des laboratoires accrédités. Ce facteur est fortement lié à
la crédibilité vis a vis le client en matière de performance et de confiance pour un passage de
l’analyse qualitative à l’analyse quantitative. C’est pour ça, les critères de choix sont de plus en
plus tendus, Aujourd’hui, Lors d’une analyse, le premier objectif est d’avoir un résultat pertinent à
faible coût. En plus, on compte au moins quatre critères expliquant comment organiser l’assurance
de la qualité au laboratoire :
Les Bonnes pratiques de laboratoire (BPL).
Le Guide de bonne exécution des analyses (GBEA).
L’accréditation suit les principes de la norme ISO 17025 et permet d’assurer la compétence
d’un laboratoire qui applique un ensemble de recommandations normalisées.
La certification de service s’appuie sur les normes ISO 9000 et s’applique à une entreprise
dans son ensemble et au laboratoire qui s’y rattache.
D'après la norme ISO 8402-94, l'assurance qualité c'est «l’Ensemble des activités préétablies et
systématiques mises en œuvre dans le cadre du système qualité, et démontrées en tant que de
besoin, pour donner la confiance appropriée en ce qu'une entité satisfera aux exigences pour la
qualité. ». La norme ISO 9000 (2005) définit l’assurance qualité comme « partie du management
de la qualité visant à donner confiance en ce que les exigences pour la qualité seront satisfaites ».
L’assurance-qualité est basée principalement sur les stratégies, les procédures, les actions et les
attitudes nécessaires pour satisfaire un maintien et un développement de la qualité. Elle est
approuvée en vue de garantir une qualité du produit ou du service à ses clients. Cependant, elle est
mise à la disposition générale sous forme d’un manuel, où sont notés, les objectifs atteints en
matière de qualité et les méthodes utilisées pour réaliser ces objectifs. Ce manuel regroupe aussi,
les éléments relatifs à l'organisation, aux actions, les procédures et les moyens mis en œuvre pour
satisfaire une qualité constante et permanente.
27 | P a g e
Chapitre III
Dans une réaction chimique, il y a réorganisation des atomes d'une ou de plusieurs substances. Par
exemple, quand le méthane, , présent dans le gaz nature se combine à l‘oxygène de l’air et brûle, il y
a formation de dioxyde de carbone et d’eau . Pour représenter ce processus, on utilise une
équation chimique dans laquelle on inscrit les réactifs (dans ce cas, le méthane et l’oxygène) du côté
gauche de la flèche et les produits (le dioxyde de carbone et l'eau), du côté droit : on a alors
Réactifs produits
On constate qu'il y a eu réorganisation des atomes ; il y a eu bris de liaisons et formation de
nouvelles liaisons. II est important de ne pas oublier que, dans une réaction chimique, les atomes
ne sont ni crées ni détruits. On doit retrouver dans les produits tous les atomes présents dans les
réactifs. Autrement dit, il doit y avoir le même nombre de chaque type d'atome de chaque côté de
la flèche (du cote des produits comme du côté des réactifs). On appelle équilibrage de l'équation
chimique d'une réaction le fait de s'assurer que cette règle est respectée.
L'équation chimique d'une réaction fournit deux types d'informations très importantes: la nature
des réactifs et des produits; les nombre relatifs de chacun d'eux.
II faut déterminer expérimentalement la nature des réactifs et des produits. Pour ce faire, on peut
par exemple séparer les produits d'une réaction en recourant à l'une ou l'autre méthode physique,
puis les identifier. En plus d'indiquer quels composes interviennent dans la réaction, l'équation
précise également les états physiques des réactifs et des produits.
Réactifs → Produits
( ) ( ) → ( )
1 molécule de ( ) → I molécule ( )
2 molécules ( ) → 2 molécules
1 mole de molécule ( ) → 1mole de molécule ( )
2 mol de molécules ( ) → 2 mol molécules
6,02. molécule de ( ) → 6,02. de molécule ( )
2(6,02. ) de molécules ( ) → 2(6,02. ) de molécules
16 g ( ) ( ) ( ) → 44 g de ( ) ( )
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6. Réactions d'oxydoréduction
Les réactions d'oxydo-réduction (redox) sont des réactions qui se produisent avec le changement
de l'état d'oxydation des atomes, provoqué par le transfert d'électrons. Ainsi, une espèce chimique
cède des électrons - le processus d'oxydation - des électrons qui sont acceptés par une autre espèce
chimique - le processus de réduction.
- Oxydation : émission d'électrons → état d'oxydation augmente
Dans une réaction redox, l'espèce oxydante est celle qui accepte les électrons (son état d'oxydation
29 | P a g e
va diminuer), et l'espèce réductrice est celle qui cède les électrons (l'état d'oxydation va
augmenter). Le développement d'une réaction d'oxydo-réduction peut être résumé comme suit :
- A + nè ↔ B : réaction de réduction
- C ↔ D + nè : réaction d’oxydation
- A + C → B + D
Oxydant réducteur
Par exemple: +𝑆 → 𝑆
L'état d'oxydation de Mg augmente de 0 à +2, ce qui signifie qu'il donnera deux électrons :
- → (1) : réaction d’oxydation
L'état d'oxydation de S décroît de 0 à -2, ce qui signifie qu'il acceptera deux électrons :
- 𝑆 → 𝑆 (2) : réaction de réduction
Par l’addition des réactions (1) et (2), on obtient l'équation finale : +𝑆 → ++𝑆
Si la réaction a lieu en milieu acide ou basique, il faut tenir compte de la présence de protons
et d'ions .
STŒCHIOMETRIE
La stœchiométrie s’occupe de l’étude des quantités des réactants à mettre en présence pour une
certaine quantité envisagée des produits. La détermination de quantités des réactifs à faire réagir
ou des produits à former, fait recours aux plusieurs lois de combinaison chimique.
1. Loi de conservation de masse ou Loi de Lavoisier
« Rien ne se perd, rien se gagne, tout se transforme », dit Antoine Laurent Lavoisier.
En 1774, Lavoisier (Antoine-Laurent de Lavoisier : 1743-1794), chimiste français, chauffe de
l’oxyde de mercure (HgO) solide dans un récipient fermé, en présence de charbon de bois.
L’oxyde, une poudre rougeâtre, se transforme en mercure métallique et un gaz de dioxygène.
L’analyse montre que la masse de l’oxyde de mercure est égale à la somme des masses de
mercure métallique et de dioxygène.
Énoncé de la loi de Lavoisier
« Lors d’une réaction chimique qui se déroule en milieu fermé, la somme des masses des réactifs
est toujours égale à la somme des masses des produits formés »
A + B C + D
Masse de A + masse de B égale masse de C + masse de D
Exemple :
1. lorsque le fer se rouille à l’air libre, son poids augmente, le poids de la rouille qui s’est formée
est égal au poids du fer qu’elle contient augmenté du poids de l’oxygène dont il a fixé.
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2. La combustion totale de 14 g de fer et du soufre donne 22 g de sulfure de fer (FeS). Quelle est
la masse de soufre utilisé pour cette combustion ?
Fe + S FeS
D’après la loi de conservation de masse :
m (Fe) + m (S) = m (FeS) m (S) = m (FeS) m (Fe) = 22 – 14 = 8 g
3. On fait réagir 3,5 g de zinc (Zn) avec 5,2 g de la solution d’acide sulfurique ( 𝑆 ). On
obtient 6,8 g de sulfate de zinc ( 𝑆 ) et 1,4 g de dihydrogène ( ). Quelle est la masse de
zinc restant ?
Solution
La réaction s’écrit : Zn + 𝑆 𝑆 +
Donnée : Zn + 𝑆 𝑆 + + Zn restant
3,5g 5,2g 6,8g 1,4g x
Masse des réactifs = m (Zn) + m ( 𝑆 ) = 3,5g + 5,2g = 8,7g
Masse des produits formés = m ( 𝑆 ) + m ( ) + m (Zn) restant = 6,8g + 1,4g + x = 8,2g
D’après la loi de conservation de masse : Masse des réactifs = masse des produits
8,7g = 8,2g + x x = 8,7 – 8,2 = 0,5g
Remarque :
La loi de conservation de masse ne pourrait pas utiliser pour expliquer du système ouvert ou
certaines réactions. Masse de A + masse de B = masse de C + masse de D
A partir du XIXe siècle, la chimie fut dominée par des scientifiques qui, à I' instar de Lavoisier,
effectuèrent des expériences quantitatives pour étudier le déroulement des réactions chimiques et
pour déterminer la composition des différents composés chimiques. L'un d'eux, le Français Joseph
Proust (1754-1826), montra que : «un composé donné contient toujours les mêmes éléments
combines dans les mêmes proportions en masse».
Par exemple, il prouva que le carbonate de cuivre contenait toujours 5,3 parties de cuivre (par
unité de masse) pour 4 parties d'oxygène et 1 partie de carbone. Le principe de la composition
constante des composés, originellement appelé loi de Proust, est aujourd'hui connu sous le nom de
loi des proportions définies. C'est la découverte de Proust qui amena John Dalton (1766-1844),
instituteur anglais, a réfléchir au concept d'atomes.
Exemple
Quelles masses du fer (Fe) et du soufre (S) qui s’unissent pour former 44 g du sulfure de fer (II).
Le rapport entre la masse du fer et du soufre entrant dans sa composition est de 7 : 4.
Résolution : La réaction s’écrit : Fe + S FeS
56g 32g 88g
- 56g 88g alors 1g , ainsi 44g
La loi des proportions multiples est une loi énoncée par John Dalton, en 1803 de la manière
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suivante :
Enoncée : « Quand deux éléments se combinent pour former une série de composes, les
rapports entre les masses du second élément qui s’associent à un gramme du premier élément
peuvent toujours être réduits à de petits nombres entiers »
Exemple
Pour 1g d’oxygène, déterminer les rapports en masses de l’azote pour les composés : , ,
, étant donné que la masse d’azote qui réagit avec ce 1g d’oxygène sont
Composé A : 1,750g
Composé B : 0,8750g
Composé C : 0,4375g
Solution :
L'interprétation de ces résultats révèlent que le compose A contient deux fois plus d'azote, N, par
gramme d'oxygène, 0, que le compose B et que le compose B contient deux.
4. Loi d’Avogadro
En 1811, le physicien et chimiste italien Amedeo Avogadro (1776- 1865), a découvert une loi
appelée loi d’Avogadro. Cette loi énonce que : « dans les mêmes conditions de température et de
pression, des volumes égaux de gaz différents contiennent le même nombre de molécules ».
Exemple :
Dans les mêmes conditions, 1 litre de chacun des gaz suivants, O2, H2, HCℓ, CH4, possède le
même nombre de molécules ?
5. Loi de Gay Lussac
En 1809, le physicien français, Gay Lussac (1778-1850), a découvert la loi volumétrique des
combinaisons gazeuses : « Quand deux gaz se combinent entre eux, les volumes sont, entre eux,
dans des rapports III. Structure atomique 86 simples, et sont dans des rapports simples avec le
volume du composé obtenu pris à l’état gazeux ».
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Chapitre IV
Les méthodes qualitatives fournissent des informations relatives à lanature des espèces atomiques
ou moléculaires ou encore des groupes fonctionnels présents dans l’échantillon;
Les méthodes quantitatives, quant à elles, fournissent des informations numériques telles que la
quantité relative d’un ouplusieurs composants.
Par exemple, déterminer si un échantillon de sel contient l'élément iode est une analyse qualitative
; doser le pourcentage massique del'iode présent dans l'échantillon est une analyse quantitative.
- Précipitation
- Extraction
- Filtration
- Distillation…etc
Dans le cas d’une analyse qualitative, les composants séparés étaient traités par des réactifs
conduisant à des produits aisément reconnaissables :
- à leur couleur;
- à leur température d’ébullition ou de fusion;
- à leur solubilité dans différents solvants;
- à leur odeur;
- à leur activité optique;
33 | P a g e
En gravimétrie, on mesurait la masse d’analyte ou celle d’un composé produit à partir de celui-ci.
Dans les méthodes par titrages, on déterminait le volume ou la masse d’un réactif étalon nécessaire
pour réagir quantitativementavec l’analyte.
Les méthodes classiques d’analyses sont encore utilisées dans de nombreux laboratoires,
néanmoins leur emploi diminue en raison de leur remplacement progressif par les méthodes
instrumentales.
Quand on a un composé chimique qu’on appelle Analyte, on doit faire deux types d’analyses pour
séparer ses constituants :
qualitative (donne la nature de l’analyte)
quantitative (détermine la quantité d’analyte).
On a deux types de corps à analyser : purs ou mélanges.
Corp
s
Purs Mélange
s
Simples Composé Homogène Hétérogène
s s s
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Mélan
ges
Homogè Hétérogè
ne ne
Liquide Liquid Solide- Solide- Liquide
- e solide liquide -
solide
Eau + Sol - Eau + alcool s liquide
(Solution) liquid s
Evaporation e Distillation Tamisage Décantation
(cas du Fer)
La filtration
Est un procédé permettant de séparer une phase continue (liquide ou gazeuse) et une phase
dispersée (solide ou liquide) initialement mélangées. Le procédé n’est d’autre que le passage à
travers le milieu filtrant poreux (médium filtrant), la rétention des particules se fait beaucoup plus
par action physique et aussi par action chimique.
Les deux phases en présence peuvent être: Gaz-solide (fumée) Gaz-liquide (brouillard) Liquide-
solide (suspension) Liquide-liquide non miscible (émulsion)
La filtration a pour objectif, en partant d'une suspension de solide dans un liquide, d'obtenir:
- un solide nommé gâteau, déposé sur le filtre ou soutiré encontinu, plus ou moins sec.
La surface filtrante (ou média filtrant) peut être constituée de nombreux matériaux parmi lesquels
le papier, la toile, le verre fritté,le sable, du treillis inox, etc... Le solide déposé sur le filtre (gâteau)
joue également le rôle de média filtrant.
Pate de cellulose
Polymères organiques: membranes filtrantes: disques en polymère de porosité parfaitement
définie
Papier filtre en fibre de celluloses: Les plus couramment utilisés dansle laboratoire
Plats ou plissés
Porosité: 2.5 – 25 µm
Papier filtre en fibre de verre /fibre de quartz : Microfibres borosilicatés ou de quartz avec
ou sans liant.Stables jusqu’à 500°C (900°C fibre de quartz)
Grandes stabilité aux principaux solvants organiques, aux acides et bases (sauf HF et aux
bases fortes ;
Utilisés sans pliage pour éviter des cassures sur dessupports types Buchner.
Porosité 0.7 - 2.7 µ
La membrane est définie comme une barrière séparant deux compartiments et permettant le
passage préférentiel d’au moins une espèce parmi les autres sous l’action d’une force de transfert
chimique (concentration …) ou physique (pression).
En général, les constituants qui sont plus petits que les pores de la membrane sont capables de
passer à travers sous l’effet d’une pression appliquée tandis que les substances et les molécules de
taille plus importante sont retenues.
La technologie de la filtration sur membrane peut être appliquée pour la séparation fluide / fluide
ou particules / fluide en vue de récupérer les espèces valorisables (eau, lactose, sels minéraux….).
Les membranes ont des structures poreuses ou denses permettant de laisser passer de manière
sélective les composants d’une solution sous l’action d’une différence de pression entre l’amont et
l’aval dela membrane.
Deux fractions sont obtenues : le rétentat, en amont de la membrane, qui contient les éléments
retenus par la membrane, et le perméat, en aval, qui contient les éléments qui ont traversé la
membrane.
Décantation
- Soit une phase solide de matières en suspension dans un liquide de masse volumique moindre
(solide - liquide)
- Soit deux phases liquides non miscibles de densités différentes (liquide – liquide) et de polarité
différente.
Décantation solide – liquide : Sédimentation
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Elle consiste simplement à laisser repose un mélangehétérogène (solide – liquide) en attendant que
les constituants se séparent spontanément.
Décantation: Sédimentation
Une couche de terre qui se forme petit à petit au fond du récipient : elle est constituée des
particules de terre qui retombent sous l’effet de leur poids.
Le liquide s’éclaircit progressivement car il comporte de moins en moins de particules. Les moins
denses sont pluslentes à se déposer au fond du récipient. Au bout d’un temps suffisamment long le
liquide finit par redevenir limpide car toutes les particules sont tombées au fond du récipient.
Décantation liquide-liquide
C’est le partage d’une espèce entre deux liquides non miscibles en fonction de la Permittivité, la
polarité et de l’affinité des deux phases et de l’espèce : c’est une extractionliquide – liquide.
Principe physico-chimique
L'extraction liquide-liquide repose sur la différence d'affinité d'un soluté entre deux phases liquides
non miscibles.
Considérons un soluté A en solution dans l'eau à extraire par une phase organique non-miscible à
l'eau. Lorsque les deux phases liquides sont en contact il s'établit l'équilibre de partagesuivant pour
le soluté A, figure 1.
Centrifugation
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La centrifugation est une opération de séparation mécanique, par action de la force centrifuge, de
deux à trois phases entraînées dans un mouvement de rotation. On peut séparer
Une particule soumise à un champ gravitationnel tend à se déplacer dans ce champ jusqu'à ce
qu'elle rencontre une résistance capable de l'arrêter complètement. Ce principe fondamental de
physique est très utilisé en biochimie pour séparer des précipités, des cellules, des organites et
même des macromolécules.
En mettant une préparation biochimique dans le rotor d'une centrifugeuse et en faisant tourner
celui-ci, on génère une accélération qui va pousser les particules qui la composent vers l'extérieur
du rotor, c'est-à-dire le fond du tube à centrifuger.
La séparation des composés d'un mélange est réalisable par décantation, sous l'action de la seule
gravitation mais elle nécessite parfois une longue durée pour acquérir de bons résultats et est donc
souvent inefficace. Il est donc plus efficace d'utiliser la centrifugation. Au cours de cette opération
de séparation, les composés dans le fluide situés à une distance r de l'axe de rotation sont soumis à
différentes forces :
La force centrifuge Fc
La séparation s'opère par l'action de la force centrifuge Fc sur les composés. Cette force
centrifuge, exprimée en newtons, est donnéepar la relation dont :
Cette loi permet de calculer la vitesse de sédimentation des particules. Dans cette équation, la
composante v est la vitesse de sédimentation. Le r est le rayon de la particule en solution. Le Δρ
s
est la différence de densité entre la particule et le milieu où la particule est contenue. Le ‘’g’’ est
l’accélération due à la force centrifuge dans la centrifugeuse. Le η est la viscosité de lasolution.
Distillation
La distillation est une opérationde séparation d’un mélange liquide binaire homogène en ses deux
composants par vaporisation basée sur la différence entre leurs points d’ébullition (ou leurs
pressions de vapeur (l’état pur).
1. Principe de la distillation
La distillation est un procédé de séparation d’un mélange de substances liquides dont les
températures d'ébullition sont différentes. Elle permet de séparer les constituants d'un mélange
homogène. Sous l'effet de la chaleur ou d'une faible pression (loi des gaz parfaits), les substances
se vaporisent successivement, et la vapeur obtenue est liquéfiée pour donner le distillat.
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1. Distillation simple :
La séparation se fait grâce à la différence de volatilité (capacité à s’évaporer selon la température) entre les
constituants.
- Le bouilleur porte à ébullition le mélange ;
- Les vapeurs du composé le plus volatil montent plus facilement
- Le condenseur transforme les vapeurs en liquide par condensation ; Le distillat a une concentration plus
élevée en composé le plus volatil.
1. Distillation fractionnée
On utilise aussi le terme de rectification. La séparation s’effectue par fractionnement. Le principe est le
même que la distillation simple mais se distingue par l'utilisation d'une colonne de séparation, qui permet
une meilleure discrimination des constituants du mélange. Le mélange entre à nouveau en ébullition et les
vapeurs continuent à monter dans la colonne. La colonne à distillée est le lieu d’un équilibre liquide-vapeur
où il y a une succession de vaporisation-liquéfaction. En haut de la colonne le mélange contient beaucoup
plus de composé le plus volatil. Lorsque les vapeurs montent dans la colonne leur température diminue
(éloignement de la source chaude). Elles ont tendance à se reliquéfier au contact des pointes de la colonne
de vigreux. Le mélange étant devenu plus riche en composé volatil qu’à l’origine, sa température
d’ébullition diminue.
Le mélange entre à nouveau en ébullition et les vapeurs continuent à monter dans la colonne. La colonne à
distillée est le lieu d’un équilibre liquide-vapeur où il y a une succession de vaporisation-liquéfaction. En
haut de la colonne le mélange contient beaucoup plus de composé le plus volatil.
Remarque : La reliquéfaction peut se faire par différents systèmes : des pointes (Vigreux), des hélices ou
cylindre de verre, des anneaux métalliques ou en plastiques, des très.
BIBLIOGRAPHIE
2. Yann Verchier et al, (2011), Chimie générale 2ème édition, Dunod, Paris.
3. Francis Ruuessac et al, (2004), Chimie analytique 6ème édition, Dunod, Paris.
4. Paul Arnaud, (2008), exercices résolus de chimie – physique, 3ème édition, Dunode, Paris.
5. StéphaneBACH et al, (), CAPES de Sciences physiques TOME 2 - chimie cours et exercices, 3ème
édition, BELIN 8, Paris.