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INSTITUT PAUL LAMBIN

2ème année BACHELIER EN CHIMIE

ORIENTATION INDUSTRIELLE

METHODES SPECIALES
DE SYNTHESE ORGANIQUE
UE : C216B

Professeurs : J. Collot
E. Dulière
M. Remy
MSS_Doc_Org_Tips Page 1 de 2

MSS: TIPS

Indice de révision: A Rédigé par: ED


Date de révision: 19/03/2013

Objet: Ce document rassemble des trucs et astuces utiles. A consulter fréquemment!

Souci Astuce Notes perso

Les mod'ops sont faux (en tous cas ils sont imprécis … comme dans la vraie vie!)
1 mélanger 2 réctifs purs = danger ordre d'addition normal: réactif - solvant - réactif
(réaction exothermique ou réactions
secondaires)
2 temps de réaction fantaisistes toujours contrôler la disparition du réactif ou la présence
du produit avant de commencer un work-up (CCM, GC,
…)
3 work-up trop résumé - rester logique: comprendre le rôle de chaque étape

4 - volume phase lavante = 1/3 volume phase lavée


5 - ne jeter aucune phase "aqueuse" avant d'avoir
retrouvé le produit intact.
Vous n'aurez pas le temps de tout faire (sauf si vous vous organisez)
6 Ordre des manips dans la journée - les opérations courtes dans les temps "morts"
7 - lire tous les mod'ops du jour à l'avance pour identifier
ces "temps morts"!
8 Ordre des manips dans la semaine - commencer dès que la verrerie le permet
9 Les appareils d'analyse sont tous pris - faire les analyses nécessaires dès que possible
en fin de semestre
Un cahier de labo c'est mieux qu'un mod'op!
10 Cahiers en consultation - Ils contiennent des infos précieuses
11 - Ils doivent rester au labo
12 Votre cahier - doit contenir tout ce que vous auriez voulu savoir
avant de faire la manip.
13 - max 1/4h entre observation et annotation

M:\partage\Départements\Chimie\2BCH TP MSS Ind\Projet qualité\Gest Organisation\


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Souci Astuce Notes perso

Manip's à l'abri de l'humidité


14 Les solvants sont hygroscopiques Solvant sec = verrerie sèche (et bouchée!)
15 La verrerie adsorbe l'eau Sécher sous vide à la flamme: + rapide et + efficace
16 Ouvrir un bouchon = faire entrer de Ouvrir l'appareil seulement sous flux d'azote
l'air humide
17 Seringues précieuses - sécher à l'avance, 1 par produit (pas 1 par personne!)
18 - rincer immédiatement après usage
Manip's à l'abri de l'oxygène

Purifications
19 Conditions souvent mal décrites - recristallisation: faire un test à petite échelle
20 - chromato: tester éluant en ccm
21 - consulter les anciens cahiers
Analyses
22 Objectif Prouver nature et pureté du produit
23 Tout n'est pas toujours visible - faire plusieurs analyses complémentaires
24 - si une seule analyse montre une impureté c'est qu'elle
est là … (même si on ne la voit pas ailleurs).
25 Différents produits = différents - vérifier que l'appareil est bien réglé (et allumé!)
réglages
26 Quantité faible de produit - Récupérer le produit après analyse (évaporer le
solvant)
Les impuretés empêchent parfois RMN, α, HPLC chirale, GC chirale: seulement sur
27
l'interprétation produits >90% pureté GC
Sécurité et bonnes pratiques
28 Surpressions ne jamais fermer hermétiquement
- un ballon de réaction
- un bidon de récupération
- produits organiques souvent toxiques => pesée sous
29 Pesée = manipulation
hotte par défaut
-exception: pesées < 1g: balances analytiques pour
30
conserver précision > 1%

M:\partage\Départements\Chimie\2BCH TP MSS Ind\Projet qualité\Gest Organisation\


Evaluation

1. Partie expérimentale : (au total 65 points/100)

Chaque produit nécessite un rapport et est coté sur 10 de la manière suivante :


- Le rendement et la pureté : +/- 2/10
- Les analyses et leur interprétation : +/- 6/10
- Une discussion et conclusion : +/- 2/10

Pénalité :
- retrait de points par erreur de fiabilité : erreurs graves : -3 points ; imprécisions : -1 point
- si l'étudiant a fait une erreur dans le calcul de rdt : la cotation se base sur le rdt réellement obtenu

Dans cette partie « expérimentale » intervient également le rapport de la manip 1 sur les analyses
spectrales : /10
Indicateurs d’évaluation :
- interprétations correctes des 4 spectres et prévisions des spectres correspondants au produit :
5/10
- liens entre arguments au sein de chaque analyse : 6-7/10
- liens entre arguments des différentes analyses: 7-10/10
- autres propositions pertinentes : le TOP !

2. Cahiers, interros (au total 35 points/100)


cahiers /20 – interros /15

Pénalité :
- absence de correction au cahier : -2 sur la cote cahier
- cahier non rendu: pas de cotation

Evaluation - 1-
Bien rédiger son rapport de synthèse…

… commence par une bonne présentation de ce que l’on a voulu faire, les objectifs en somme !

(Souvent oubliés)

Objectifs (env. 1 réaction et 1 à 2 lignes de texte)

Commencer par écrire la réaction qui a été réalisée et préciser succinctement ce qui est recherché :
améliorer la synthèse, améliorer la purification, tester une variante, … oui simplement obtenir le
meilleur rendement en produit pur.

Stratégie ou ici : ‘Présentation du plan de manips’ (env. 10% du texte)

Décrire brièvement les concepts clés qu’il faut mettre en œuvre pour atteindre l’objectif.

« Quel produit a-t-on voulu obtenir, par quel moyen (quelle réaction), à partir de quoi (réactifs), en
combien d’étapes, quelles conditions particulières faut-il contrôler, comment confirme-t-on
l’obtention de ce produit », sont autant de questions à se poser pour bien définir la stratégie.

Matériels et méthodes (env. 10%)

Un rapport n’est pas le lieu pour retranscrire intégralement le mode opératoire. Il faut en revanche
préciser ici :

 Les points sur lesquels vous vous êtes écartés du mode opératoire en précisant pourquoi.
 Les quantités effectivement engagées sous forme de tableau.
 Les éventuelles techniques particulières mises en œuvre (réacteur tubulaire, solvant sec,
atmosphère inerte, …)
 Les conditions de purification (gel de silice avec quels éluants ; recristallisation dans quels
solvants; distillation à quelles température-pression)

Présentation des résultats (env. 20%)

Le plus important !

 Renseigner la masse de produit brut obtenu avant purification, ainsi que la masse de produit
purifié et le rendement en produit « pur » (ou après purif’).
 Description du produit obtenu (solide, liquide, huile, couleur...)
 Présentation et interprétation des analyses.

Les premières indications à donner sont les conditions d’analyses et enfin les résultats et
interprétations. (Toutes les précisions sont données à la page « les résultats en MSS »)

Pour plus de clarté et facilité de présentation des résultats, utiliser les tableaux
d’interprétation disponibles sur MooVin ! Ceux-ci doivent être insérés dans le texte et au
fur et à mesure de l’avancement du rapport (ne pas les mettre en annexe). Il est donc
inutile de retranscrire dans le texte des informations déjà mentionnées dans les tableaux.
Discussion (env. 35%)

Encore plus important : c’est ici que vous donnez du sens à vos résultats en les confrontant à
l’hypothèse que vous souhaitez démontrer (voir objectifs).

 Mettre en évidence les arguments analytiques qui prouvent que le réactif s’est transformé
en produit comme pour le rapport 1 « Analyses spectrales ». En particulier, montrer la
cohérence et/ou la complémentarité de vos différents résultats analytiques.
 Décrire si cela s’est présenté les problèmes rencontrés et les solutions apportées.

Conclusion (env. 10%)

On n’oublie pas de conclure! La synthèse a-t-elle abouti ? Le produit a-t-il été obtenu ? Quel
rendement ? Quelle pureté ? Quelles analyses permettent de conclure ? Quelles difficultés ? Quelles
solutions à apporter pour la prochaine fois ?

Vous noterez que par rapport au schéma de référence de rédaction scientifique, nous ne demandons
pas pour ces rapports de rédiger une introduction.
Les résultats en méthode spéciale de synthèse

Les réactions étant volontairement moins au point que celles du labo du tronc commun, nous
attachons autant d’importance à la manière dont le résultat est traité qu’au rendement et à la pureté
du produit.
En conséquence pour le rapport, nous attendons avec chaque produit :
- Une fiche produit classique (nom, structure, rendement, contrôle de pureté, …)
- Un certain nombre de spectres interprétés prouvant la nature du produit y compris pour les
réactions ayant mal fonctionné (voir ci-dessous).
- L’interprétation du spectre RMN ou IR du réactif lorsque ce spectre est fourni.
- Une conclusion.
Au niveau de l’interprétation, nous attendons
- en IR : l’attribution des bandes majeures du spectre situées au dessus de 1500 cm-1 et des
bandes caractéristiques de votre produit en comparant les valeurs observées à celles des
tables.
- en RMN : l’attribution de tous les pics à l’exception du bruit de fond mais y compris ceux qui
seraient dus au solvant ou à une contamination par le réactif, un isomère, un sous-produit …
Un pic non attribué doit être mentionné, il fait douter de la fiabilité de l’interprétation
proposée. L’attribution d’un pic se fait par comparaison de son déplacement chimique aux
valeurs des tables et par la justification de sa multiplicité. En cas d’impossibilité de réaliser le
spectre, le même travail sur un spectre théorique ou un spectre simulé ou un spectre obtenu
auprès d’un autre étudiant.
- En MS : Le spectre de masse s’obtient toujours en effectuant une moyenne sur quelques
secondes de chromatogramme. (zoomer sur le pic d’intérêt puis en extraire le spectre de
masse en glissant la souris sur quelques secondes plutôt que de simplement cliquer)
o Pour le pic GC correspondant au produit d’intérêt : la mise en évidence de l’ion
pseudo-moléculaire et l’attribution des pics principaux et/ou caractéristiques à des
ions fragments. La proposition fournie par la spectrothèque peut être une aide. Il
faut dans ce cas préciser le rang de la proposition et sa probabilité.
o Pour les autres pics GC, nous n’attendons pas d’interprétation de spectres de masse.
Si l’information est utile pour le rapport (par exemple pour une impureté
représentant un pourcentage important ou pour identifier le pic d’un réactif
résiduel), une proposition cohérente de la spectrothèque (avec rang et probabilité)
suffit.
o L’intégration des pics chromatographiques pour une « pureté GC-MS »
Pour chacune des trois, une fiche type est disponible sur e-campus. Il est parfois utile de comparer le
spectre du produit formé à celui du réactif. L’apparition ou la disparition d’un signal particulier est
souvent un marqueur important de la réaction. Il va de soi que les enseignants peuvent vous aiguiller
en cas de difficulté.
Identifier la présence éventuelle de produits secondaires sans interpréter en détails les spectres.
Le tableau ci-dessous reprend les analyses normalement nécessaires et suffisantes pour chaque
produit. Des contraintes particulières pourraient vous amener à en faire plus ou à remplacer une
analyse donnée par une analyse équivalente. Veillez dans ce cas à ce que vous ayez effectué et
interprété au total au moins un IR, une RMN, un spectre de masse.

t° MS
Manip Produit CCM IR GC RMN
fusion (GC)
Diol chiral GC ou
2 X X HPLC X
chirale
Silylénoléther de la
3 X
cyclohexanone
2-(phénylhydroxy-
3 X X X
méthyl)cyclohexanone
2-(1-phényl-3-
3 X X X X
oxobutyl)cyclohexanone
1-méthoxycyclohexa-1,4-
4 X X X
diène
Produit d’hydrogénation
5 de la 4-méthylpent-3-èn- X X X X
2-one
Produit d’hydrogénation
5 du X X X
4-vinylcyclohexène
6 1-phénylhept-2-yne X X X
7 Éther Williamson X X X
8 3-méthoxybenzaldéhyde X X X X
CHROMATOGRAPHIE ECLAIR (FLASH)

ELUANT :

Vérifier en CCM que l’éluant convient pour la séparation envisagée : le produit d’intérêt doit avoir
un Rf proche de 0,3 – 0.4.
Préparer environ 1 L d’éluant.

PHASE STATIONNAIRE :

Gel de silice 40 à 63 μm. La quantité de silice à engager est fonction de la quantité de produits à
séparer ainsi que de la valeur du Δ Rf entre les 2 produits. Dans le cas présent, Δ Rf  0,2, aussi pour
500 mg de produits on prendra 30 g de silice (15 cm de hauteur dans une colonne de 3 cm de
diamètre ou un peu plus si la colonne est plus large).

SCHEMA DE L'APPAREIL

Préparation de la colonne
Nettoyer, sécher et numéroter 48 tubes à essai.
Dans la colonne (diamètre : 3 cm) à sec, introduire successivement
- un tampon de laine de verre,
- une mince couche de sable,
- le gel de silice sur une hauteur de 15 cm.
Tasser la couche de silice de manière homogène puis remplir la colonne d'éluant. Adapter au
sommet de la colonne la valve reliée à la bonbonne d'azote. Ouvrir les robinets de la colonne et de la
valve; puis celui de la bonbonne.

Chromatographie flash, échantillonnage RMN, paramètres GC/HPLC et abaque de distillation -1-


Régler le débit de gaz à l'aide de la valve de manière à ce que le niveau du liquide descende de 5
cm/minute dans la colonne. Maintenir la pression et laisser couler le solvant jusqu'à l'expulsion
complète de l'air contenu dans la colonne et refroidissement de la partie inférieure de la colonne (la
silice chauffe en effet au contact du solvant).
Détacher alors la valve au niveau du pas de vis sans plus toucher au robinet de régulation du débit.
Aplanir la surface de la couche de silice et ajouter une mince couche de sable.
Amener ensuite le niveau de l'éluant à la surface de la phase stationnaire.

DEPOT ET ADSORPTION DU MELANGE AU SOMMET DE LA COLONNE.


Dissoudre le mélange dans un strict minimum de l’éluant ou dans un bon solvant si la solubilité est
faible (éthanol pour aspirine, par exemple). Déposer délicatement cette solution sur le sable au
somment de la colonne. Faire pénétrer ce mélange dans le silicagel en ouvrant le robinet. Fermer le
robinet dès que le silicagel risque d’être à sec. Rincer les bords de la colonne avec 2-3 mL d’éluant.
Faire pénétrer cette solution de lavage dans la phase stationnaire comme précédemment, sans la
mettre à l’air. Rincer encore deux fois avec de petites quantités d’éluant. Le but de ces lavages est
que le sable et le liquide au dessus de celui-ci ne contiennent virtuellement plus de mélange. Cette
précaution est essentielle pour la séparation convenable des constituants du mélange.

CHROMATOGRAPHIE DU MELANGE
Remplir très précautionneusement la colonne et le réservoir avec l'éluant. Eviter de remuer la
surface de la phase stationnaire. Ouvrir le robinet de la colonne et adapter la valve préalablement
réglée pour le bon débit. Etablir la pression gazeuse. Récolter l'éluat dans 48 tubes remplis aux 2/3.

ANALYSE DES FRACTIONS ET RECUPERATION DES PRODUITS PURS


Chaque fraction d'éluat est analysée par c.c.m. sur gel de silice (même éluant). Les c.c.m. sont
révélées sous UV. Récupérer les fractions contenant un seul et même produit. Evaporer le solvant au
rotavapor. Rendre les produits purs dans 2 cristallisoirs étiquetés. Pour les récupérer
quantitativement, procéder comme suit. Dissoudre le contenu du ballon avec un peu de CH2Cl2.
Transvaser la solution à la pipette pasteur dans le cristallisoir préparé. A l’aide de ces solutions,
vérifier la pureté finale des produits obtenus par ccm. Calculer le rendement global de la colonne et
le rendement obtenu en chacun des deux produits.
Remarques :
a) Ne jamais fermer le robinet de la colonne lorsque celle-ci est sous pression (risque d'explosion !)
b) Ne jamais mettre la silice à sec. Fermer le robinet de la colonne dès que le niveau du solvant
atteint celui de la phase stationnaire.
Chromatographie flash, échantillonnage RMN, paramètres GC/HPLC et abaque de distillation -2-
PREPARATION DES TUBES RMN

Les échantillons à analyser sont préalablement préparés au laboratoire dans des kimbles :
environ 50 à 100 mg de substance sont dissous dans 0,5 ml de CCl4 contenant 1 % de
triméthylsilane (TMS). La solution doit être limpide. Si ce n’est pas le cas, elle doit être filtrée
au travers d’un bout d’ouate placé dans le goulot d’une pipette Pasteur.

Si le produit n’est pas assez soluble dans le tétrachlorure de carbone, le chloroforme deutéré
peut être utilisé. Dans les cas extrêmes on peut encore utiliser le méthanol deutéré. Ces
solvants deutérés sont extrêmement coûteux, ils seront donc utilisés en cas d’absolue
nécessité et toujours de façon parcimonieuse.

La solution est alors placée dans un tube long et étroit (ils sont fragiles et chers !). La hauteur
de la solution dans le tube ne doit pas dépasser impérativement 4 cm. Ces tubes doivent
être préalablement lavés à l’acétone et parfaitement séchés sous courant d’azote
(normalement ils sont déjà propres et secs puisqu’à la fin de l’analyse les tubes sont rincés
plusieurs fois avec de l’acétone et retournés dans le récipient ad hoc).

Chromatographie flash, échantillonnage RMN, paramètres GC/HPLC et abaque de distillation -3-


Chromatographie gazeuse

Les paramètres identiques pour toutes les analyses sont :


Inlet (injecteur) Carrier (gaz porteur)
T : 200°C Mode : constant pressure
Split flow : 50 ml/min Pressure : 150 kPa
Mode : Split Gas saver : flow : 10 ml/min time : 1 min
Detector : Oven:
Flame: on Max Temperature: 260°C
Base temperature: 260°C Preprun Timeout: 3 min
Ignition threshold: 0,2 Equilibration time: 0,5 min
Signal: range: 10
Flow: air – H2 – Makeup : ON

Les paramètres qui diffèrent sont ceux de la programmation de température du four:


Oven :
Réduction de Birch de l’anisole, Hydrogénation: isotherme: 60°C
Alcynes: isotherme: 100°C
Ether ènol dilué , m-Methoxybenzaldéhyde, Ethers de Williamson :
Rate (°/min) Temp (°C) Hold Time (min)
100 0
15 250 3

Chromatographie flash, échantillonnage RMN, paramètres GC/HPLC et abaque de distillation -4-


Abaque de distillation sous vide poussé (pompe
mécanique)

Eb/sous vide
Eb à P.N. Pression (torr)

Chromatographie flash, échantillonnage RMN, paramètres GC/HPLC et abaque de distillation -5-


Abaque de distillation sous vide de trompe à eau

Chromatographie flash, échantillonnage RMN, paramètres GC/HPLC et abaque de distillation -6-


Consignes principales de sécurité

1. Tout étudiant qui enfreint une de ces consignes pourra être exclu du laboratoire
2. Ces consignes sont rassemblées dans les premières pages de chaque syllabus de
laboratoire

Consignes pour les étudiants 1ère 2ème 3ème


année année année
Interdiction de manger et boire   
Interdiction de pipeter à la bouche   

Porter un tablier adapté et des lunettes de sécurité et appliquer à


la lettre le règlement vestimentaire (voir plus loin)   
Avoir en permanence une attitude réfléchie et une conscience des risques
  
potentiels, par ex. se déplacer sans courir, etc..
Se laver les mains après le laboratoire   
Connaître la signification des 7 pictogrammes de risque et faire une lecture
de ces pictogrammes avant l’utilisation de chaque produit chimique
concerné (pour la liste des pictogrammes : voir affiches dans les   
laboratoires)
Connaître la signification des phrases de risque des produits chimiques
spécifiés par les enseignants (voir syllabus)  
Prendre connaissance des fiches de sécurité des produits spécifiés par les
enseignants (voir syllabus) 
Travailler un maximum sous hotte et systématiquement avec les produits
 
toxiques T et T+
Travailler sous hotte avec les produits extrêmement inflammables F+
 
et les maintenir éloignés de toute source de chaleur
Signaler toute situation dangereuse, tout incident et tout accident au
  
professeur, ne jamais tenter de régler seul un problème
Se conformer à toutes consignes données par les professeurs concernant

l’élimination des déchets
Suivre les consignes écrites concernant l’élimination des déchets (voir
 
affiches dans les laboratoires)
Maintenir autant que possible les vitres des hottes fermées en cours
  
d’utilisation (condition nécessaire pour une bonne aspiration)
Avant utilisation, vérifier l’état de votre matériel   
Pour le travail sous vide, utiliser du matériel adapté (pas de ballon à fond
plat, pas d’erlen, pas de verrerie abîmée, étoilée…)  
Se conformer à toutes consignes supplémentaires données par les
  
professeurs

Modes opératoires des synthèses / page 43


Listes des phrases

A. Phrases d’application jusqu’au 30/11/2010 :

PHRASES DE RISQUES (phrases R)


Phrases en bleu ciel = phrases non retenues parmi les phrases à lire pour les étudiants de 2ème et 3ème
R1 Explosif à l'état sec R33 Danger d'effets cumulatifs
Risque d'explosion par le choc, la friction, le feu
R2 R34 Provoque des brûlures
ou d'autres sources d'ignition.
Grand risque d'explosion par le choc, la friction,
R3 R35 Provoque de graves brûlures
le feu ou d'autres sources d'ignition.
R4 Forme des composés métalliques très sensibles. R36 Irritant pour les yeux
R5 Danger d'explosion sous l'action de la chaleur. R37 Irritant pour les voies respiratoires
Danger d'explosion en contact ou sans contact
R6 R38 Irritant pour la peau
avec l'air.
R7 Peut provoquer un incendie. R39 Danger d'effets irréversibles très graves
Favorise l'inflammation des matières Effet cancérogène suspecté - preuves
R8 R40
combustibles. insuffisantes
Peut exploser en mélange avec des matières
R9 R41 Risque de lésions oculaires graves
combustibles.
R10 Inflammable R42 Peut entraîner une sensibilisation par inhalation
Peut entraîner une sensibilisation par contact avec
R11 Facilement inflammable R43
la peau
Risque d'explosion si chauffé en
R12 Extrêmement inflammable R44
ambiance confinée
R13 Gaz liquéfié extrêmement inflammable R45 Peut causer le cancer
Peut causer des altérations génétiques
R14 Réagit violemment au contact de l'eau R46
héréditaires
Au contact de l'eau dégage des gaz Peut causer des malformations
R15 R47
extrêmement inflammables congénitales
Peut exploser en mélange avec des substances Risque d'effets graves pour la santé en
R16 R48
comburantes cas d'exposition prolongée
R17 Spontanément inflammable à l'air R49 Peut causer le cancer par inhalation
Lors de l'utilisation, formation possible de Très toxique pour les organismes
R18 R50
mélange vapeur/air inflammable/explosif aquatiques
R19 Peut former des peroxydes explosifs R51 Toxique pour les organismes aquatiques
R20 Nocif par inhalation R52 Nocif pour les organismes aquatiques
Peut entraîner des effets néfastes à long
R21 Nocif par contact avec la peau R53
terme pour l'environnement aquatique
R22 Nocif en cas d'ingestion R54 Toxique pour la flore
R23 Toxique par inhalation R55 Toxique pour la faune
R24 Toxique par contact avec la peau R56 Toxique pour les organismes du sol
R25 Toxique en cas d'ingestion R57 Toxique pour les abeilles
Peut entraîner des effets néfastes à long
R26 Très toxique par inhalation R58
terme pour l'environnement
R27 Très toxique par contact avec la peau R59 Dangereux pour la couche d'ozone
R28 Très toxique en cas d'ingestion R60 Peut altérer la fertilité
Risques pendant la grossesse d'effets
R29 Au contact de l'eau dégage des gaz toxiques R61
néfastes pour l'enfant
Peur devenir facilement inflammable pendant
R30 R62 Risque possible d'altération de la fertilité
l'utilisation
Risque possible pendant la grossesse
R31 Au contact d'un acide, dégage un gaz toxique R63
d'effets néfastes pour l'enfant
Au contact d'un acide, dégage un gaz très Risque possible pour les bébés nourris au
R32 R64
toxique lait maternel
Nocif, peut provoquer une atteinte des poumons en
R65
cas d'ingestion.
L'exposition répétée peut provoquer dessèchement
R66
ou gerçures de la peau
L'inhalation de vapeurs peut provoquer somnolence
R67
et vertiges.
R68 Possibilité d'effets irréversibles

Modes opératoires des synthèses / page 44


B. Phrases imposées sur les étiquettes dès le 01/12/2010

Les phrases de risque (R) et de prudence (S) sont remplacées par les mentions de danger (H)
et les conseils de prudence suivants (P):
Mentions de danger relatives aux dangers physiques
H200 Explosif instable H240 Peut exploser en cas
d'échauffement
H201 Explosif: danger d'explosion en H241 Peut s'enflammer ou exploser en
masse cas d'échauffement
H202 Explosif: danger sérieux de H242 Peut s'enflammer en cas
projection d'échauffement
H203 Explosif: danger d'incendie, d'effet H250 S'enflamme spontanément au
de souffle ou de projection contact de l'air
H204 Danger d'incendie ou de projection H251 Matière auto-échauffante; peut
s'enflammer
H205 Danger d'explosion en masse en cas H252 Matière auto-échauffante en
d'incendie grandes quantités; peut s'enflammer
H220 Gaz extrêmement inflammable H260 Dégage, au contact de l'eau, des gaz
inflammables qui peuvent
s'enflammer spontanément
H221 Gaz inflammable H261 Dégage, au contact de l'eau, des gaz
inflammables
H222 Aérosol extrêmement inflammable H270 Peut provoquer ou aggraver un
incendie; comburant
H223 Aérosol inflammable H271 Peut provoquer un incendie ou une
explosion; comburant puissant
H224 Liquide et vapeurs extrêmement H272 Peut aggraver un incendie;
inflammables comburant
H225 Liquide et vapeurs très H280 Contient un gaz sous pression; peut
inflammables exploser sous l'effet de la chaleur
H226 Liquide et vapeurs inflammables H281 Contient un gaz réfrigéré; peut
causer des brûlures ou blessures
cryogéniques
H228 Matière solide inflammable H290 Peut être corrosif pour les métaux
Mentions de danger relatives aux dangers pour la santé (indiquer la voie d'exposition s'il
est formellement prouvé qu'aucune autre voie d'exposition ne conduit au même danger)
H300 Mortel en cas d'ingestion H341 Susceptible d'induire des anomalies
génétiques
H301 Toxique en cas d'ingestion H350 Peut provoquer le cancer
H302 Nocif en cas d'ingestion H350i Peut provoquer le cancer par
inhalation.
H304 Peut être mortel en cas d'ingestion H351 Susceptible de provoquer le cancer
et de pénétration dans les voies
respiratoires
H310 Mortel par contact cutané H360 Peut nuire à la fertilité ou au fœtus
(indiquer l'effet s'il est connu)
H311 Toxique par contact cutané H360D Peut nuire au fœtus.
H312 Nocif par contact cutané H360Df Peut nuire au fœtus. Susceptible de
nuire à la fertilité.
H314 Provoque de graves brûlures de la H360F Peut nuire à la fertilité.

Modes opératoires des synthèses / page 45


peau et des lésions oculaires
H315 Provoque une irritation cutanée H360Fd Peut nuire à la fertilité. Susceptible
de nuire au fœtus.
H317 Peut provoquer une allergie cutanée H360FD Peut nuire à la fertilité. Peut nuire
au fœtus.
H318 Provoque des lésions oculaires H361 Susceptible de nuire à la fertilité ou
graves au fœtus (indiquer l'effet s'il est
connu)
H319 Provoque une sévère irritation des H361d Susceptible de nuire au fœtus.
yeux
H330 Mortel par inhalation H361f Susceptible de nuire à la fertilité.
H331 Toxique par inhalation H361fd Susceptible de nuire à la fertilité.
Susceptible de nuire au fœtus.
H332 Nocif par inhalation H362 Peut être nocif pour les bébés
nourris au lait maternel
H334 Peut provoquer des symptômes H370 Risque avéré d'effets graves pour
allergiques ou d'asthme ou des les organes (ou indiquer tous les
difficultés respiratoires par organes affectés, s'ils sont connus)
inhalation
H335 Peut irriter les voies respiratoires H371 Risque présumé d'effets graves
pour les organes (ou indiquer tous
les organes affectés, s'ils sont
connus)
H336 Peut provoquer somnolence ou H372 Risque avéré d'effets graves pour
vertiges les organes (indiquer tous les
organes affectés, s'ils sont connus)
à la suite d'expositions répétées ou
d'une exposition prolongée
H340 Peut induire des anomalies H373 Risque présumé d'effets graves
génétiques pour les organes (indiquer tous les
organes affectés, s'ils sont connus)
à la suite d'expositions répétées ou
d'une exposition prolongée
Mentions de danger relatives aux dangers pour l’environnement
H400 Très toxique pour les organismes H412 Nocif pour les organismes
aquatiques aquatiques, entraîne des effets à
long terme
H410 Très toxique pour les organismes H413 Peut entraîner des effets néfastes à
aquatiques, entraîne des effets à long terme pour les organismes
long terme aquatiques
H411 Toxique pour les organismes
aquatiques, entraîne des effets à
long terme

Modes opératoires des synthèses / page 46


Conseils de prudence généraux
P101 En cas de consultation d’un médecin, garder à P103 Lire l’étiquette avant utilisation.
disposition le récipient ou l’étiquette.
P102 Tenir hors de portée des enfants.
Conseils de prudence – Prévention
P201 Se procurer les instructions avant utilisation. P251 Récipient sous pression: ne pas perforer, ni brûler,
même après usage.
P202 Ne pas manipuler avant d’avoir lu et compris P260 Ne pas respirer les
toutes les précautions de sécurité. poussières/fumées/gaz/brouillards/vapeurs/aérosols
.
P210 Tenir à l’écart de la chaleur/des étincelles/des P261 Éviter de respirer les
flammes nues/des surfaces chaudes. — Ne pas poussières/fumées/gaz/brouillards/vapeurs/aérosols
fumer. .
P211 Ne pas vaporiser sur une flamme nue ou sur P262 Éviter tout contact avec les yeux, la peau ou les
toute autre source d’ignition. vêtements.
P220 Tenir/stocker à l’écart des P263 Éviter tout contact avec la substance au cours de la
vêtements/.../matières combustibles grossesse/pendant l’allaitement
P221 Prendre toutes précautions pour éviter de P264 Se laver ... soigneusement après manipulation.
mélanger avec des matières combustibles...
P222 Ne pas laisser au contact de l’air. P270 Ne pas manger, boire ou fumer en manipulant ce
produit.
P223 Éviter tout contact avec l’eau, à cause du P271 Utiliser seulement en plein air ou dans un endroit
risque de réaction violente et d’inflammation bien ventilé.
spontanée.
P230 Maintenir humidifié avec... P272 Les vêtements de travail contaminés ne devraient
pas sortir du lieu de travail.
P231 Manipuler sous gaz inerte. P273 Éviter le rejet dans l’environnement.
P232 Protéger de l’humidité. P280 Porter des gants de protection/des vêtements de
protection/un équipement de protection des
yeux/du visage.
P233 Maintenir le récipient fermé de manière P281 Utiliser l’équipement de protection individuel
étanche. requis.
P234 Conserver uniquement dans le récipient P282 Porter des gants isolants contre le froid/un
d’origine. équipement de protection du visage/des yeux.
P235 Tenir au frais. P283 Porter des vêtements résistant au feu/aux
flammes/ignifuges.
P240 Mise à la terre/liaison équipotentielle du P284 Porter un équipement de protection respiratoire.
récipient et du matériel de réception.
P241 Utiliser du matériel électrique/de P285 Lorsque la ventilation du local est insuffisante,
ventilation/d’éclairage/.../antidéflagrant. porter un équipement de protection respiratoire.
P242 Ne pas utiliser d'outils produisant des P231 Manipuler sous gaz inerte. Protéger de l’humidité.
étincelles. +
P232
P243 Prendre des mesures de précaution contre les P235 Tenir au frais. Protéger du rayonnement solaire.
décharges électrostatiques. +
P410
P244 S’assurer de l’absence de graisse ou d’huile sur
les soupapes de réduction.
P250 Éviter les abrasions/les chocs/../les frottements.

Modes opératoires des synthèses / page 47


Conseils de prudence – Intervention
P301 En cas d'ingestion : ... P338 Enlever les lentilles de contact si la
victime en porte et si elles peuvent être
facilement enlevées. Continuer à
rincer.
P302 En cas de contact avec la peau : ... P340 Transporter la victime à l'extérieur et
la maintenir au repos dans une position
où elle peut confortablement respirer.
P303 En cas de contact avec la peau (ou les P341 S'il y a difficulté à respirer, transporter
cheveux) : ... la victime à l'extérieur et la maintenir
au repos dans une position où elle peut
confortablement respirer.
P304 En cas d'inhalation : ... P342 En cas de symptômes respiratoires:
P305 En cas de contact avec les yeux : ... P350 Laver avec précaution et abondamment
à l’eau et au savon.
P306 En cas de contact avec les vêtements : P351 Rincer avec précaution à l’eau pendant
... plusieurs minutes.

P307 En cas d'exposition : ... P352 Laver abondamment à l’eau et au


savon.
P308 En cas d’exposition prouvée ou P353 Rincer la peau à l’eau/se doucher.
suspectée:
P309 En cas d’exposition ou d'un malaise: ... P360 Rincer immédiatement et
abondamment avec de l’eau les
vêtements contaminés et la peau avant
de les enlever.
P310 Appeler immédiatement un CENTRE P361 Enlever immédiatement les vêtements
ANTI-POISON ou un médecin. contaminés.
P311 Appeler un CENTRE ANTI-POISON P362 Enlever les vêtements contaminés et
ou un médecin. les laver avant réutilisation
P312 Appeler un CENTRE ANTI-POISON P363 Laver les vêtements contaminés avant
ou un médecin en cas de malaise. réutilisation.
P313 Consulter un médecin. P370 En cas d’incendie:
P314 Consulter un médecin en cas de P371 En cas d’incendie important et s’il
malaise. s’agit de grandes quantités:

P315 Consulter immédiatement un médecin. P372 Risque d’explosion en cas d’incendie.

P320 Un traitement spécifique est urgent P373 NE PAS combattre l’incendie lorsque
(voir ... sur cette étiquette). le feu atteint les explosifs.
P321 Traitement spécifique (voir ... sur cette P374 Combattre l’incendie à distance en
étiquette). prenant les précautions normales.
P322 Mesures spécifiques (voir ... sur cette P375 Combattre l’incendie à distance à
étiquette). cause du risque d’explosion.
P330 Rincer la bouche. P376 Obturer la fuite si cela peut se faire
sans danger.
P331 NE PAS faire vomir. P377 Fuite de gaz enflammé: Ne pas
éteindre si la fuite ne peut pas être
arrêtée sans danger.
P332 En cas d’irritation cutanée: P378 Utiliser ... pour l’extinction.
P333 En cas d’irritation ou d’éruption P380 Évacuer la zone.
cutanée:

Modes opératoires des synthèses / page 48


P334 Rincer à l’eau fraîche/poser une P381 Éliminer toutes les sources d’ignition
compresse humide. si cela est faisable sans danger.
P335 Enlever avec précaution les particules P390 Absorber toute substance répandue
déposées sur la peau. pour éviter qu’elle attaque les
matériaux environnants.
P336 Dégeler les parties gelées avec de l’eau P391 Recueillir le produit répandu.
tiède. Ne pas frotter les zones
touchées.
P337 Si l’irritation oculaire persiste:
P301+ EN CAS D’INGESTION: appeler immédiatement un CENTRE ANTIPOISON ou un
P310 médecin.
P301+ EN CAS D’INGESTION: appeler un CENTRE ANTIPOISON ou un médecin en cas de
P312 malaise.
P301+ EN CAS D’INGESTION: rincer la bouche. NE PAS faire vomir.
P330 +
P331
P302 + EN CAS DE CONTACT AVEC LA PEAU: rincer à l’eau fraîche/poser une compresse
P334 humide.

P302 + EN CAS DE CONTACT AVEC LA PEAU: laver avec précaution et abondamment à


P350 l’eau et au savon.
P302 + EN CAS DE CONTACT AVEC LA PEAU: laver abondamment à l’eau et au savon.
P352
P303 + EN CAS DE CONTACT AVEC LA PEAU (ou les cheveux): enlever immédiatement
P361+ les vêtements contaminés. Rincer la peau à l’eau/se doucher.
P353
P304 + EN CAS D’INHALATION: transporter la victime à l’extérieur et la maintenir au repos
P340 dans une position où elle peut confortablement respirer.
P304 + EN CAS D’INHALATION: s'il y a difficulté à respirer, transporter la victime à
P341 l'extérieur et la maintenir au repos dans une position où elle peut confortablement
respirer.
P305 + EN CAS DE CONTACT AVEC LES YEUX: rincer avec précaution à l’eau pendant
P351+ plusieurs minutes. Enlever les lentilles de contact si la victime en porte et si elles
P338 peuvent être facilement enlevées. Continuer à rincer.
P306 + EN CAS DE CONTACT AVEC LES VÊTEMENTS: rincer immédiatement et
P360 abondamment avec de l’eau les vêtements contaminés et la peau avant de les enlever.
P307 + EN CAS d’exposition: appeler un CENTRE ANTIPOISON ou un médecin.
P311
P308 + EN CAS d’exposition prouvée ou suspectée: consulter un médecin.
P313
P309 + EN CAS d’exposition ou de malaise: appeler un CENTRE ANTIPOISON ou un
P311 médecin.

P332 + En cas d’irritation cutanée: consulter un médecin.


P313
P333 + En cas d’irritation ou d'éruption cutanée: consulter un médecin.
P313
P335 + Enlever avec précaution les particules déposées sur la peau. Rincer à l’eau fraîche/poser
P334 une compresse humide.
P337 + Si l’irritation oculaire persiste: consulter un médecin.
P313
P342 + En cas de symptômes respiratoires: appeler un CENTRE ANTIPOISON ou un médecin.

Modes opératoires des synthèses / page 49


P311
P370 + En cas d’incendie: obturer la fuite si cela peut se faire sans danger.
P376
P370 + En cas d’incendie: utiliser ... pour l’extinction.
P378
P370 + En cas d’incendie: évacuer la zone.
P380
P370 + En cas d’incendie: évacuer la zone. Combattre l’incendie à distance à cause du risque
P380+ d’explosion.
P375
P371+ En cas d’incendie important et s’il s’agit de grandes quantités: évacuer la zone.
P380 + Combattre l’incendie à distance à cause du risque d’explosion.
P375

Modes opératoires des synthèses / page 50


Résistance chimique des gants de protection

Tableau résumé
Tableau basé sur le temps de perméation de diverses substances à travers chaque type de
gant
généralement inférieur à 2 minutes --
généralement inférieur à 5 minutes -
généralement inférieur à 15 minutes +
généralement supérieur à 15 minutes ++

Dans quasi tous les cas un gant souillé par un produit toxique doit être retiré et jeté
rapidement.
Latex Nitrile Néoprène Silver Shield
Liquides corrosifs + ++ ++ ++
Alcanes -- ++ + ++
Solvants organiques - - + ++
non-chlorés
Solvants chlorés -- - - ++
Aromatiques -- - -- ++
Réactifs divers Voir tableau ci-dessous

Modes opératoires des synthèses / page 51


5.3. Elimination des déchets

 Ne jamais mélanger des déchets incompatibles (càd qui provoquent des réactions
exothermiques violentes).

 Veiller à ce qu’il n’y ait pas deux phases dans les bidons (surcoût de 15 € par bidon). Pour
cette raison, les mélanges acétonitrile/eau doivent être mis dans un bidon à part

 Que faire des solvants ?


 Solvants non toxiques, miscibles à l’eau : à l’évier, en diluant
Exemples : cétones ou alcools à chaîne courte, …
 Solvants chlorés : bidon de taille adaptée marqué ‘Solvants chlorés’. Le poids du bidon
doit être < 20 kg, utiliser des bidons de 10 L max.
Exemples : dichlorométhane, dichloroéthane, chloroforme, mélanges de solvants
contenant au moins un chloré, …

 Autres solvants classiques : bidon de taille adaptée marqué ‘Solvants non-chlorés’. PAS
d’éther ou autres produits à point éclair très bas, PAS de cancérigènes (benzène, CCl4,
..), PAS de puants, PAS de liquides organiques (pyridine, phénol en solution, formol,
triéthylamine, …) qui sont classés en ‘liquides spéciaux’
Exemples : toluène, acétate d’éthyle, cyclohexane, …

 Que faire des résidus de produits chimiques solides ?

 Non toxiques, inodores : à la poubelle (ordures ménagères)

 Toxiques et en petite quantité : avec les solvants

 Toxiques, puants : récipient de taille adaptée marqué avec 2 étiquettes : étiquette


« réactif ou résidus spéciaux » + étiquette précisant la nature du déchet.

Modes opératoires des synthèses / page 52


+

 Que faire des résidus de produits chimiques liquides ?

 Non toxiques, miscibles à l’eau : à l’évier, en diluant

 Toxiques et en petite quantité : avec les solvants

 Toxiques et en grandes quantité et /ou puants : récipient de taille adaptée marqué avec
2 étiquettes : étiquette « réactif ou résidus spéciaux » + étiquette précisant la nature du
déchet.
C’est le cas des oxydants forts, produits soufrés ou à odeur forte, liquides biphasiques ou
contenant des résidus insolubles, métaux lourds, explosifs, cancérigènes confirmés,
mutagènes, liquides organiques, …. Exemples : peroxydes, chlorates, bromure d’éthidium,
benzène, tétrachlorure, éther ou autres produits à point éclair très bas, liquides
organiques tels que pyridine, acétate d’amyle, phénol en solution, formol,… solutions
contenant des cyanures, des sels de brome, de mercure, chrome, cadmium, plomb, ….
produits polymérisants
Eviter les mélanges : c’est dans cette classe ‘fourre-tout’ que les risques sont les plus
élevés.

 Huiles de bain chauffant :

Modes opératoires des synthèses / page 53


 Que faire de la verrerie usagée ?
 Bouteilles et flacons vides en verre : Les rincer, les égoutter, sans bouchon, sigles
masqués : à déposer dans des bacs plastiques gris dans le magasin produits inorganiques
sous l’étagère du fond. (Le sigle danger peut-être simplement masqué au marqueur noir.)
Elimination gratuite via l’UCL.

 Autres déchets de verre et pyrex (casse, tubes coudés, …) :


 Si non puant et non gluant : à éliminer dans les boites en carton spécifiques emballées
dans un sac blanc qui se trouvent dans les laboratoires (boites en carton : stockées
dans le local entre le A113 et le A109 et commandées par Evelyne - sacs blancs 30L
commandés par Pascal). Ces déchets seront éliminés via les ordures ménagères non
recyclables. ! On ne peut pas se permettre d'attirer l'attention par des odeurs ou
des aspects trop chimiques qui inquiéteraient -à raison- le personnel chargé de
l'enlèvement. Rincer si nécessaire avec un solvant adéquat. Masquer les pictogrammes
s'il y a lieu.

 Si puant et/ou gluant : à éliminer dans un bac en plastique bleu avec un couvercle
jaune qui se trouve dans le local de prépa entre les deux labos (A222 et A202).
Attention: ne pas clipser le couvercle sinon on ne sait plus l'ouvrir! Ce bac bleu est
lui évacué par le service de destruction de déchets chimiques de l'UCL ... mais pas au
même prix. Donc à réserver aux cas justifiés raison pour laquelle il n'est pas à
disposition directe des étudiants, demandez à un enseignant.

Modes opératoires des synthèses / page 54


Tri des déchets de laboratoire de chimie (pour les étudiants)

Type de
déchets Solvants Résidus de produits chimiques Résidus Bouteilles et Verrerie hors
radioactifs flacons d’usage

Solide Liquide En plastique ou en Acceptable Puante,


verre gluante

Miscible à l’eau Autres : Non Toxiques Miscible à Autres


Non toxique : Trié en :CHLORÉ, NON- toxiques Puants l’eau
Acétone, Alcools à CHLORÉ, Inodores Non
chaine courte, toxique
Solutions de sels

Moyen Evier Bidon 5 L ou 10 L Poubelles A demander Evier A A demander aux Les rincer et les Boites en A remettre
aux demander enseignants égoutter puis les carton dans aux
d’éva- enseignants aux remettre aux un sac enseignants
cuation enseignants enseignants blanc

Voir tableau détaillé ci-dessous :


« étiquetage des bidons »
Etiquetage des bidons
ETIQUETTE CONTENU
SOLVANTS aromatiques, aliphatiques, alcools

Les produits solubles non toxiques (solutions de sels, acétone, alcools à chaîne courte) sont éliminés à
l’évier
SOLVANTS CHLORÉS ou mélanges de solvants contenant au moins un chloré

ATTENTION : Les catégories 'solvants' conviennent UNIQUEMENT aux solvants classiques. Les produits à point éclair très bas (éther
diéthylique), les cancérigènes (benzène, CCl4), les puants (CS2, pyridine), les liquides organiques (triéthylamine, formol, phénol 50%),
les liquides biphasiques (2 phases liquides ou précipité) font partie des LIQUIDES SPECIAUX.
LIQUIDES OU SOLIDES SPÉCIAUX
- solutions de sels toxiques (As, Cd, Hg, Cr, Se, Br, métaux lourds, …)
- produits à forte odeur (acide butyrique, soufrés, pyridine, …)
- liquides organiques (acétate d’amyle, triéthylamine, phénols, éther, …)
- produits polymérisants
+
Ne pas mélanger des déchets qui réagissent violemment entre eux
Identifier les contenus
Ne pas mélanger inutilement des déchets différents

MAIS ENCORE :

HUILE DE BAINS PH<2 PH>12 PRODUITS PHOTOGRAPHIQUES


CHAUFFANT (et pas de métaux (et pas de métaux lourds) ET SELS D’ARGENT
lourds)
M:\partage\Communs\Départements\Chimie\DEPARTEMENT CHIMIE COMMUN\Sécu-Qual_ labo\Annexes fascicule fonct-sécurité labo didactique\ « Recapitulatif tri dechet … »
Analyse spectrale (RMN, IR, MS) et description d’un composé connu

1. Objectifs

- vous familiariser avec l’interprétation des spectres et l’utilisation des tables et autres outils
nécessaires
- vous fournir une indication sur le niveau d’analyse structurale et sur le niveau d’interprétation
attendus pour les produits que vous synthétiserez
- vous entraîner à prédire les changements notoires dans vos spectres qui vous permettront
d’identifier le produit que vous synthétiserez

2. Principe

Au labo de méthodes spéciales de synthèse, le résultat d’une manip n’est pas seulement un produit
(parfois bien difficile à obtenir) mais aussi et même surtout un rapport de synthèse dont le contenu est
décrit à la page ‘Les résultats en méthode spéciale de synthèse’. Nous avons constaté deux difficultés
récurrentes :
- les étudiants ne perçoivent pas ce que signifie précisément l’exigence de ‘Un certain nombre de
spectres interprétés prouvant la nature du produit’
- le timing des séances ne nous permet pas de fournir un feed-back qui permettrait aux étudiants de
corriger le tir.
Pour tenter de remédier à cet état des choses
- vous disposez d’une série complète de spectres d’un composé de structure connue : IR, MS,
RMN 1H et RMN 13C en mode découplage
- vous nous remettez un rapport contenant :
 une introduction (type et intérêt de la réaction…)
 la réaction et le mécanisme
 les spectres suivis de leur interprétation à l’aide des tables disponibles sur MooVin
(déterminer ce qui permet d’identifier sans faute le composé ; quand on parle de prouver la
nature d’un composé, cela revient en effet à dire que sur base des spectres avancés, il doit être
possible de déterminer sans erreur possible et sans idée préconçue la structure du composé
concerné)
 le raisonnement global suivi
 les liens entre les analyses
 les changements spectraux importants qui mettent en évidence la formation du produits
 éventuellement d’autres propositions de molécules plausibles
 une conclusion comme s’il s’agissait d’un de vos produits de synthèse.
- nous corrigeons ce rapport et nous vous rendons nos commentaires de manière à ce que vous
puissiez les appliquer aux rapports des synthèses que vous avez réellement effectuées.

3. Timing

Première séance : vous recevez la série de spectres qui vous concerne. Vous profitez des temps libres
que vous laissent vos manips pour les interpréter. Nous sommes à votre disposition pour vous indiquer
comment utiliser les tables d’interprétation ou pour préciser les consignes de la page ‘Les résultats en
méthode spéciale de synthèse’.
Attention, plus le temps passe, plus les manips s’enchaînent et plus les temps libres se font rares. Ne
reportez pas inutilement ce travail.
Avant la date limite fixée (voir programme), vous nous remettez le rapport. N’oubliez pas d’accumuler
les analyses utiles pour vos produits. Un produit n’est ‘terminé’ que quand ses spectres sont interprétés.
Plus on approche de la fin des labos, plus les appareils d’analyse seront occupés. Faites toutes les analyses
nécessaires dès qu’un produit est disponible.
A la séance suivante, nous vous remettons les rapports commentés, il vous reste 2 séances pour clôturer
vos synthèses et vos analyses.

Analyse spectrale 1
Dihydroxylation des alcènes
1. Contexte
Le tétroxyde d’osmium (OsO4) est un oxydant stœchiométrique des alcènes. Un alcène traité
par OsO4 forme, après un work-up réductif, le diol correspondant à l’addition syn.

En raison de sa toxicité et de son coût, il est beaucoup plus intéressant de n’utiliser qu’une
quantité catalytique de tétroxyde d’osmium en présence d’un oxydant stœchiométrique capable
de le régénérer. La N-Méthylmorpholine N-oxyde (NMO) peut jouer ce rôle. Le cycle
catalytique présenté ci-dessous montre l’addition du tétroxyde d’osmium à l’alcène pour former
un cycle à 5 contenant de l’Os (VI). La NMO oxyde le métal en Os (VIII). Le complexe est
alors hydrolysé pour libérer le diol et régénérer le tétroxyde d’osmium qui peut s’additionner à
une nouvelle molécule d’alcène.

Le tétroxyde d’osmium est volatile et toxique par inhalation. Pour cette raison, on préfère le
former in situ à partir d’un pré-catalyseur Os (VI) comme le dihydrate d’osmate de potassium
(K2OsO2(OH)4)
Dans les années 80, K.B. Sharpless et son groupe ont découvert que cette réaction peut fournir
un diol non racémique si elle est réalisée en présence d’un ligand chiral (càd si L* dans le
schéma possède un centre asymétrique)1. C’est la version asymétrique de la dihydroxylation
(AD en abrégé). Un des ligands développés à cette occasion est le DHQD2PHAL. Il est

1
Les méthodes de préparation de composés énantiomériquement purs seront abordées au cours de chimie
organique du bloc 3.
Dihydroxylation des alcènes -1-
actuellement commercialisé sous forme d’un mélange (AD-mix-ß) qui contient en outre une
source d’osmium, un oxydant stœchiométrique (Fe3+) et du carbonate de potassium.

On a pu montrer expérimentalement que la dihydroxylation via le mélange AD-mix-ß a lieu par


la face supérieure telle que définie ci-dessous. (où S, M et L désignent respectivement les
groupes présentant l’encombrement stérique le plus faible, l’intermédiaire et le plus important.)

Un autre mélange (AD-mix-) permet l’addition par la face inférieure et l’obtention des
énantiomères correspondants des diols.
Deux autres méthodes permettant d’obtenir préférentiellement un énantiomère à partir d’un
réactif achiral sont :
- La synthèse asymétrique. (On accroche un substituant chiral au réactif de manière à diriger la
réaction suivante. Cette méthode nécessite deux étapes supplémentaires par rapport à la
synthèse classique : l’introduction et le retrait de l’auxiliaire chiral.)
- La résolution d’un mélange racémique. (On synthétise le mélange que l’on sépare ensuite à
l’aide d’un réactif de résolution.2 Dans ce cas, le ‘mauvais’ énantiomère est perdu, à moins
qu’on puisse le régénérer.)

Synthèse Catalyse Résolution

OH OH OH

O R Catalyseur O
O +
OH OH
O
Résolution
O 50%
O R

OH

Les avantages de la catalyse asymétrique sont donc


- Obtention préférentielle d’un énantiomère en une seule étape

2
Pour plus de détails, voir syllabus de laboratoire de chimie organique première partie p 52.
Dihydroxylation des alcènes -2-
- Possibilité d’atteindre un rendement de 100% en substance énantiomériquement pure (par
rapport à la résolution dont le rendement en un énantiomère est de maximum 50%)
- Obtention d’une grande quantité de produit énantiomériquement enrichi à partir d’une petite
quantité de catalyseur.

Cependant, la catalyse fournit des produits énantiomères non séparables. Si l’excès


énantiomérique est faible, il sera donc nécessaire de recourir à une résolution pour l’améliorer
et une partie des avantages sont alors perdus (à l’inverse, la synthèse asymétrique fournit dans
un 1er temps des produits diastéréoisomères séparables par les méthodes classiques de
séparation). En conséquence, la catalyse est surtout intéressante si elle fournit des e.e. très
élevés.

L’importance de la catalyse asymétrique en synthèse organique a été reconnue par l’attribution


du Nobel de chimie 2001 à Sharpless, Knowles et Noyori pour le développement de différentes
réactions d’oxydation ou de réduction catalytiques chirales.3

2. Mode opératoire

2.1. Dihydroxylation asymétrique


Objectifs
Ces manips sont bien décrites mais en cours d’optimisation au laboratoire. Le produit de
dihydroxylation du stilbène est obtenu mais avec une faible pureté due à une forte
contamination par le réactif. La dihydroxylation du styrène est plus efficace et nous nous
limitons à cette dernière. Vos prédécesseurs ont pu mettre au point certains détails (conditions
de chromatographie pour la purification et l’analyse). Il faut maintenant optimiser le
rendement. Afin de déterminer quelle est l’étape où on perd du produit, il faut :
- vérifier l’état d’avancement de la réaction avant de commencer le work-up (disparition
du styrène en CCM)
- déterminer un rendement brut après le work-up
- calculer le rendement de la réaction après la purification
Nous comptons sur la précision de vos cahiers de labo et de vos rapports sur ce point.

Catalytic Asymmetric Dihydroxylation of Alkenes with AD-mix-ß or AD-mix-

Adapt amounts of all reactants to 0,5 g of alkene.


A 25 mL round-bottomed flask is charged with 5 mL of t-butyl alcohol4, 5 mL of water, and
1.4 g of AD-mix-β. 1.4 g of AD-mix-β is composed of 0.980 g of K3Fe(CN)6, 0.410 g of
K2CO3, 0.0078 g of DHQD2PHAL and 0.00074 g of K2OsO2(OH)4. Calculate the amounts
and relative ratios of these ingredients and show that in your reagent table. This
mixture is cooled to 0 ˚C, and then alkene (1 mmol) is added. The reaction is stirred for at
least 24 h. Solid sodium sulfite (1.5 g) is then added, and the mixture is stirred for 30 to 60
min. The mixture is extracted 4 times with ethyl acetate (10 mL the first time, then 3 x 5
mL). The combined organic layers are dried over MgSO4 and concentrated to give the diol.
The product is purified by flash chromatography. TLC should allow you to determine
precisely the solvent to be used.

3
Pour plus d’information sur les prix Nobel en général, http://www.nobelprizes.com/. Pour celui-ci en particulier,
le lien vers ‘Advanced information’ offre des détails techniques à la fois intéressants et accessibles. Une
information de base est aussi disponible par poster au-dessus du polarimètre. La catalyse asymétrique sera abordée
au cours de chimie organique du bloc3.
4
t-butyl alcohol is solid at room temperature. Heat gently the bottle in warm water prior to use.
Dihydroxylation des alcènes -3-
2.2. Cétalisation – optionnelle en 2020
Objectifs
Les diols sont très peu volatils ce qui limite les possibilités analytiques. Former l’acétal
permettrait de rendre le produit plus volatile. Un test prometteur a été effectué sur le diol
racémique. A vous de mettre au point la version chirale.
Cétalisation du 1,2-dihydroxy-1-phénylétane
Adapter les quantités au résultat de l’étape précédente.
0,11 g (0,80mmol) de dihydroxystyrène en solution dans 7 mL d’acétone sont agités 45
minutes à température ambiante en présence d’une catalyse acide (une goutte d’acide
sulfurique ou un grain d’acide para-toluène sulfonique) et d’un agent séchant (CaCl2,
MgSO4, …). La GC FID montre l’apparition de plusieurs pics identifiés en GCMS comme
étant le cétal recherché et des oligomères d’acétone. Les énantiomères sont séparables en
GC-chirale.
Proposition de work-up : décanter le surnageant, concentrer au rotavap, reprendre dans
10 mL de CH2Cl2, laver par 2 x 5 mL de HCO3- 5% (vérifier l’absence de dégagement
gazeux au 2eme lavage). Sécher la phase organique sur CaCl2, concentrer au rotavap.

3. Préparation

- Quels sont les stéréoisomères du 1,2-dihydroxy-1-phényléthane obtenus par une


dihydroxylation racémique ? Cette réaction est-elle diastéréosélective ?
énantiosélective ? Les deux ? Aucun des deux ?
- Quel est le stéréosiomère majoritairement obtenu dans la version « catalyse
asymétrique ». Cette réaction est-elle diastéréosélective ? énantiosélective ? Les
deux ? Aucun des deux ?
- Expliquer le rôle de HCl et de Na2SO3 lors du work-up.
- Ecrire la formation du cétal. Pourquoi est-il plus volatile ?

Structure du ligand chiral

Dihydroxylation des alcènes -4-


4. Analyses
4.1. 1,2-dihydroxy-1-phénylétane
RMN 1H5, HPLC chirale, point de fusion, [D25°C (litt : -94° pour (S,S)-(-)-1,2-Diphenyl-
1,2-ethanediol) NE PAS injecter en GC ni GCMS
Chromatographie liquide chirale
HPLC n° 3
Colonne AD RH Daicel Chiralpak
Débit : 1 ml/min
PM : 93/7 : isohexane/éthanol
Détecteur UV à 206 nm et AUFS à 0,05-0,01 (dépend de la concentration)
Intégrateur : atténuation 3 - Min area 1000 – Stop Time 20
Echantillon : 2-3 cristaux et solubiliser dans un kimble avec 1-2 ml d’éthanol.
Injecter 15 μl.
4.2. diméthylcétal du 1,2-dihydroxy-1-phénylétane
IR vérifier la disparition de l’alcool, GC FID, RMN 1H (devrait être soluble CCl4)
SSI preuve de disparition de l’alcool : GCMS (100° - 15°/min – 220° - 5 min ; rt = 4,6
min), GC chirale (chirasil – dex CB ; 70° - 5°/min – 180° - 5 min ; rt = 16,8 min ; 17,0 min)

5
Soluble uniquement dans CDCl3 en chauffant légèrement
Dihydroxylation des alcènes -5-
SYNTHESE ET REACTIONS DES SILYLENOLETHERS

1. Préparation et réactions des silylénoléthers.

Les silylénoléthers sont facilement préparés à partir de la forme énol des cétones et des
aldéhydes correspondants (Relire à ce sujet le chap. 18.7. dans "Travaux pratiques de synthèse
organique").
Ceux-ci peuvent aussi être préparés via un anion énolate préalablement formé par réaction
d'une base forte non nucléophile (LDA) à basse température avec une cétone ou un aldéhyde.
Les silylénoléthers, ainsi que les ènamines, sont des équivalents synthétiques des anions
énolates car ils comportent tous un carbone nucléophile en . Celui-ci peut être alkylé ou
acylé par addition électrophile (Relire le chap. 21.3. dans "Travaux pratiques de synthèse
organique" et §10.5 du cours théorique).
Deux électrophiles seront mis en réaction avec l’éther d’énol silylé : un aldéhyde et une
cétone alpha-béta-insaturée. Cette dernière réagit selon une addition conjuguée (ou addition
de Michael) (voir §10.7 du cours théorique).

2. Préparation du LDA.

La formation du diisopropyle amidure de lithium (LDA) se fera in situ par réaction du


butyllithium (BuLi) avec la diisopropylamine.

Préparation théorique: Ecrire les mécanismes de la formation du LDA, de la préparation du


silylénoléther et de sa réaction avec le dérivé carbonylé utilisé (voir programme).
Si on part avec de l’-méthyl cyclohexanone, deux énols différents peuvent être obtenus
suivant le type de base utilisée : un produit cinétique avec une base du type LDA et un produit
thermodynamique avec une base plus encombrée du type tertiobutanolate par exemple. Quels
sont ces deux produits ?
Les produits de réaction de l’éther d’énol silylé avec l’électrophile sont un mélange de
diastéréoisomères (les écrire)
Quel est le rôle du TiCl4 ?

3. Partie expérimentale

3.1. Synthèse du 1-triméthylsilyloxy-1-cyclohexène

SiMe 3
O O

1) LDA, THF, -78°C

2) TMSCl, -78°C

dist : 74°C / 20 mm Hg

Etherénolsylilés - 1 -
Matériel:

A sécher à l'étuve: 3 seringues de 5 ml et 2 seringues de 10 ml, un ballon de 100 ml B14, un


Claisen. Se coordonner avec les autres étudiants : une seringue par produit (pas une par
étudiant).
A préparer: 2 septums, 2 ballons d'azote terminés par une aiguille, un cristallisoir isolé avec
de l'ouate et du papier alu, carboglace et acétone pour le bain à -78°C, un thermomètre basse
température (-90°C), un capillaire avec ballon d'azote pour la distillation sous vide.

Réactifs:

THF distillé sur Na (2 x 20 ml = 40 ml)


Diisopropylamine refluée sur CaH2 dès le début du labo par l’étudiant et distillée: 3.71 g
(5.14 ml, 36.67 mmoles)
BuLi1 2,2 M dans le cyclohexane 16.7 ml (36.67 mmoles)
Cyclohexanone 3 g (30.56 mmoles)
Chlorure de triméthylsilyle (TMSCl) : 3.98 g (4.65 ml, 36.67 mmoles)
Remarque importante : chacun de ces réactifs sera prélevé avec une seringue propre et sèche
qui lui est exclusivement réservée (ceci dans le souci de ne pas contaminer les réserves de
réactifs qui sont mises à votre disposition). Ces prélèvements se feront à l'abri de l'humidité et
sous azote (ballon).

Mode opératoire:

Montage: un tricol avec barreau magnétique, sur un col un tube à CaCl2 , sur le deuxième col
l'ampoule d'addition terminée par un tube à CaCl2 et sur le troisième col un septum, traversé
par une aiguille reliée à un ballon d'azote. Ce montage est séché sous vide à la flamme en
remplaçant temporairement les tubes à CaCl2 l’un par un bouchon et l’autre par un robinet.

Additionner la diisopropylamine et le THF (20 ml) dans le ballon. Reboucher. Plonger le


ballon dans un bain réfrigérant à -78°C. Après 5 minutes (vérifier que le bain reste bien à
-78°C) on additionne le BuLi sous agitation, goutte à goutte, via le septum à l'aide d'une
seringue de 10 ml.
Après 10 minutes, la cyclohexanone dissoute dans 20 ml de THF est additionnée goutte à
goutte via l'ampoule d'addition. Après cette addition, maintenir l’agitation à -78°C pendant 1
heure. Ensuite additionner toujours à cette température le chlorure de triméthylsilyle (pur) en
une fois à la seringue de 5 ml via le septum. Ensuite on enlève le bain réfrigérant et sous
agitation, on laisse revenir le milieu réactionnel à température ambiante. Le produit brut
contient du LiCl solide. On prélève la solution surnageante à la pipette pasteur en évitant
d’emporter du solide (quelle autre substance contient-elle hormis le produit, le solvant et le
LiCl encore dissous ?) et on la transvase dans un ballon B29 sec. La solution est concentrée
au rotavapor. Distiller sous vide à l'abri de l'humidité (matériel de distillation à sécher à
l'étuve et placer un piège à CaCl2 entre la trompe à eau et l’appareil à distiller). Que distille-t-
on en plus du solvant ? Le distillat est recueilli à 74°C sous 20 mmHg dans un tube propre,
sec et taré.
Le contrôle de pureté sera effectué directement après distillation (IR, film à comparer à l’IR
du réactif). Attention conserver le produit sous azote dans un tube fermé. Remplir une fiche
« produit » aussi pour ce produit.

Etherénolsylilés - 2 -
3.2. Addition du 1-triméthylsilyloxy-1-cyclohexène sur le benzaldéhyde en présence de
TiCl4 (condensation aldol).

SiMe3
O O OH
H
O TiCl4
Ph
+ Ph C
CH2Cl2
H
- 78°

Matériel:

A préparer: 1 septum, 1 seringue en plastique avec une aiguille, 2 ballons d'azote terminés par
une aiguille, un cristallisoir isolé avec de l'ouate et du papier alu, carboglace et acétone pour
le bain à -78°C, un thermomètre basse température (-90°C).

Réactifs:

CH2Cl2 distillé sur P2O5 (40 + 20 ml = 60 ml)


Benzaldéhyde : 0.737 g = 0.706 ml (6.95 mmoles)
TiCl4 : 1.32 g (0.763 ml, 6,95 mmoles)
1-triméthylsilyloxy-1-cyclohexène : 1.3 g (7.64 mmoles)
Remarque importante : chacun de ces réactifs sera prélevé avec un matériel propre et sec qui
lui est exclusivement réservé (ceci dans le souci de ne pas contaminer les réserves de réactifs
qui sont mises à votre disposition). Ces prélèvements se feront à l'abri de l'humidité et sous
azote (ballon).
Remarque importante : Le TiCl4 sera prélevé avec une seringue en plastique propre et sèche
qui lui est exclusivement réservé (ceci dans le souci de ne pas contaminer les réserves de
réactifs qui sont mises à votre disposition). Ce prélèvement se fera à l'abri de l'humidité et
sous azote à l'aide du ballon de N2. Prélever du CH2Cl2 dans un ballon propre et sec.

Mode opératoire:

Montage: un tricol avec barreau magnétique, sur un col un bouchon B14, sur le deuxième col
l'ampoule d'addition terminée par un tube à CaCl2 et sur le troisième col un septum, traversé
par une aiguille reliée à un ballon d'azote. Ce montage est séché sous vide à la flamme en
remplaçant temporairement le tube à CaCl2 par un robinet.

Plonger le fond du ballon dans un bain réfrigérant -78°C. Additionner le benzaldéhyde et 40


ml de CH2Cl2 sec dans le ballon. S'assurer que le milieu réactionnel soit bien sous atmosphère
d'azote et remplacer le ballon lorsqu'il est vide. Après 5 minutes sous agitation (vérifier que le
bain est à -78°C), on additionne le TiCl4 pur en une fois via le septum à l'aide d'une seringue
en plastique de 2 ml (le milieu réactionnel devient jaune vif). La seringue est aussitôt rincée
avec du CH2Cl2.

Après 5 minutes, le silylénoléther dissous dans 20 ml de CH2Cl2 est additionné goutte à goutte
via l'ampoule d'addition. Après cette addition, maintenir l'agitation à -78°C pendant 1 heure

Etherénolsylilés - 3 -
(ou jusqu’au labo suivant). Additionner sous forte agitation 20 ml d'eau dès la sortie du
freezer. Ensuite on laisse revenir le milieu réactionnel à température ambiante sous agitation.

On sépare la phase aqueuse et la phase organique, on extrait encore deux fois la phase
aqueuse au CH2Cl2. Les phases organiques sont rassemblées et lavées une fois avec de l'eau.
On sèche sur Na2SO4 (ne pas laisser trop longtemps pour éviter la déshydratation de l'alcool
en oléfine), on filtre. La phase organique est concentrée au rotavapor.

Le produit brut est pesé et analysé en G.C. 100-250°C à 15°C/min et 5 min. à 250°C. La
purification du produit est réalisée par chromatographie sur silice flash. Eluant : A mettre au
point en 2016 à base de cyclohexane et acétate d’éthyle. ! Les deux diastéréoisomères formés
possèdent des Rf légèrement différents
CCM sur plaques de silice ; révélation par pulvérisation d'acide phosphomolybdique puis
chauffage à l'étuve.
Le contrôle de pureté : IR, GC ou GCMS et CCM (conditions identiques à la flash).
Les analyses peuvent mettre en évidence le produit déshydraté…être attentif à cela.
Les analyses pourraient mettre en évidence la présence de diastéréoisomères…être attentif à
cela et à discuter dans le rapport.

3.3. Addition du 1-triméthylsilyloxy-1-cyclohexène sur la 4-phényl-3-butène-2-one en


présence de TiCl4 (addition conjuguée)

SiMe3
O O Ph O
H
O T iCl4
+
CH2Cl2
Ph CH3
- 78° C

Matériel:

A préparer: 1 septum, 1 seringue de 2 ml en plastique et une aiguille sèche, 1 ballon d'azote


terminé par une aiguille, un cristallisoir isolé avec de l'ouate et du papier alu, carboglace et
acétone pour le bain à -78°C, un thermomètre basse température (-90°C).

Réactifs:

CH2Cl2 distillé sur P2O5 (50 + 30 ml = 80 ml)


Trans-4-phényl-3-butène-2-one : 1,46 g (10 mmoles)
TiCl4 : 2,04 g (1,15 mL, 10 mmoles).
1-triméthylsilyloxy-1-cyclohexène : 2,0 g (11.76 mmoles)
Remarque importante : Le TiCl4 sera prélevé avec une seringue en plastique propre et sèche
qui lui est exclusivement réservé (ceci dans le souci de ne pas contaminer les réserves de
réactifs qui sont mises à votre disposition). Ce prélèvement se fera à l'abri de l'humidité et
sous azote à l'aide du ballon de N2. Prélever du CH2Cl2 dans un ballon propre et sec.

Etherénolsylilés - 4 -
Mode opératoire:

Montage: un tricol avec barreau magnétique; sur un col on place un bouchon B14, sur le
deuxième col, l'ampoule d'addition terminée par un tube à CaCl2 et sur le troisième col un
septum traversé par une aiguille reliée à un ballon d'azote. Ce montage est séché sous vide à la
flamme en remplaçant temporairement le tube à CaCl2 par un robinet.

Plonger le fond du ballon dans un bain réfrigérant à -78°C. Additionner la trans-4-phényl-3-


butène-2-one et 50 ml de CH2Cl2 sec dans le ballon via l'ampoule d'addition. Après 5 minutes
sous agitation (vérifier que le bain est toujours à -78°C), on additionne le TiCl4 pur en une
fois via le septum à l'aide d'une seringue en plastique de 2 ml (le milieu réactionnel devient
rouge foncé). La seringue est aussitôt rincée avec du CH2Cl2.

Après 5 minutes, le silylénoléther dissous dans 30 ml de CH2Cl2 sec est additionné goutte à
goutte via l'ampoule d’addition. Après cette addition, maintenir l'agitation à -78°C pendant
une nuit (frigo à -80°C). Dès la sortie du freezer, additionner 10 ml d'eau sous forte agitation
et laisser revenir le milieu réactionnel à température ambiante.

Séparer la phase aqueuse et la phase organique, extraire encore deux fois la phase aqueuse à
l'éther. Rassembler les phases organiques les laver une fois avec de l'eau. Sécher sur MgSO4,
on filtre. Concentrer la phase organique au rotavapor. Le produit brut est pesé et analysé en
G.C. 100-250°C à 15°C/min et 5 min à 250°C.

La purification du produit est réalisée par recristallisation dans AcOEt/éther de pétrole: on


dissout dans un minimum de AcOEt chaud et on ajoute de l'éther de pétrole jusqu'à apparition
d'un trouble.
Le contrôle de pureté : T° de fusion, IR, GC ou GCMS et CCM sur silice; éluant
cyclohexane/AcOEt 70/30. Deux diastéréoisomères sont distingués en GC comme en ccm (RF = 0,4
- 0,5).
Les analyses devraient mettre en évidence la présence de diastéréoisomères…être attentif à
cela et à discuter dans le rapport.

Etherénolsylilés - 5 -
Etherénolsylilés - 6 -
REDUCTION DE DERIVES DU BENZENE SELON LE
PROCEDE DE BIRCH

1. Réduction du benzène.

L'hydrogénation catalytique (platine) du benzène ne peut pas être arrêtée avant que la
réduction des trois doubles liaisons ne soit achevée. Il est toutefois possible de réaliser une
réduction sélective, dans des conditions qui permettent des transferts monoélectroniques.
Ainsi, lorsque le benzène est dissous dans un mélange d'ammoniac liquide et d'éthanol et
qu'on ajoute à cette solution un métal alcalin, on obtient un produit qui s'avère être le
cyclohexadiène-1,4. Cette réaction est appelée la réduction de Birch :

H H
Na, NH3 liquide, CH 3CH2OH

H H

cyclohexadiène-1,4

Le mécanisme implique le transfert d'un électron du sodium au benzène, ce qui donne


naissance à un anion radicalaire. L'éthanol protonne alors cette espèce pour fournir un
radical cyclohexadiènyle, prêt à subir une nouvelle réduction monoélectronique. L'anion
cyclohexadiènyle qui en résulte est ensuite à nouveau protoné. Malgré que cette
protonation puisse aboutir au cyclohexadiène-1,3 qui est conjugué et donc plus stable du
point de vue thermodynamique, cette voie réactionnelle est évitée au profit du produit
cinétique, le cyclohexadiène-1,4. Ce résultat est dû à la distribution non équivalente des
électrons dans l'anion.

Préparation: Ecrire la réaction complète pondérée. Ecrire le mécanisme de la réaction.

2. Réduction des benzènes substitués.

Les substituants exercent un contrôle sur la direction de la réduction de Birch. Les


électrodonneurs se trouvent, en général, liés aux carbones alcèniques, tandis que les
attracteurs se retrouvent sur les carbones saturés. Toutefois, pas mal de substituants
facilement réduits, ne sont pas compatibles avec les conditions opératoires: c'est
notamment le cas des alcynes, de certains composés carbonylés, des esters…

Préparation: Expliquer l'orientation de la réduction de Birch et prévoir les produits


obtenus à partir du toluène, de l'anisole (méthoxy-benzène), de l'acide
benzoïque, de l'o-xylène et de l'acide 2-méthyl benzoïque.

Réduction de Birch - 1 -
3. Mode opératoire.

OCH3 OCH3
Na, NH3

EtOH, Et 2O

Liste du matériel à sécher à l’étuve : 1 cylindre de 50 ml et une pipette pasteur.

Un tricol de 100 ml est muni d'une ampoule à addition surmontée d’un tube à CaCl2, d'un
quickfit avec le tube d’entrée des gaz et d'un condensateur rempli d'un mélange d'acétone-
CO2 solide. Ce matériel aura été préalablement séché sous vide à la flamme et refroidi sous
azote. Il sera relié à un tube à NaOH (voir schéma). ! Vous devez impérativement mettre
un coton neuf dans le tube à NaOH avant de commencer la manipulation.
Le ballon est plongé dans un bain d'acétone-CO2 solide (T° = -78°C).
L'arrivée d'azote est remplacée par celle d'ammoniac. Ouvrir doucement la bonbonne
d'ammoniac (appeler un prof !) et condenser 20 ml dans le ballon. Déconnecter l'arrivée
d'ammoniac et la remplacer par un bouchon. Ajouter un mélange de 10 ml d'éther sec, 6
équivalents d'éthanol absolu (calculé par rapport à l'anisole, attention à la stoechiométrie de
la réaction) et 2 g d'anisole par l'ampoule à addition. Couper 3 équivalents (idem) de Na en
petits morceaux dans un peu d’éther de pétrole et les ajouter lentement dans le ballon.
L'addition du Na doit durer 30 à 60 min. Enlever le bain réfrigérant et laisser l'ammoniac
s'évaporer sous hotte toute la nuit.
Ajouter 5 mL EtOH technique, agiter et vérifier l’absence de dégagement gazeux. Ajouter
très prudemment et goutte à goutte 10 ml d'eau et agiter jusqu'à ce que tous les sels se
dissolvent. Extraire le mélange avec 10 ml d'éther. La phase organique est lavée avec 3 x
10 ml d'eau, séchée sur MgSO4 puis filtrée et concentrée au rotavapor. Les températures
d’ébullition de l’anisole et du 1-méthoxycyclohexa-1,4-diène sont trop proches pour
permettre une purification par distillation.

Schéma

(NaOH)

Réduction de Birch - 2 -
Analyses : IR, GC-MS et RMN (la résolution ne permet pas de distinguer la multiplicité des pics mais
les attributions sont possibles)

Spectre de masse de l’anisole

Spectre RMN de l’anisole

Réduction de Birch - 3 -
Hydrogénation catalytique

Réduction de l’oxyde de mésityle

L’hydrogénation catalytique permet la réduction des alcènes et des carbonyles. Cependant, en


fonction des conditions de température et de pression appliquées, il est possible d’hydrogéner
sélectivement les alcènes.

O H2
Pd/C O OH
+

+ isomère

Attention, l’hydrogène forme avec l’air des mélanges détonants (lorsqu’il est présent à raison
de 4 à 75% dans l’air). L’explosion est provoquée par une étincelle ou un catalyseur tel que le
palladium. Il est donc impératif de travailler à l’abri de l’air.

Notes et remarques :
Cette manipulation est en cours d’optimisation depuis plusieurs années. Tous les essais
qui se trouvent dans les cahiers des années antérieures ne sont pas nécessairement
positifs, tenez en compte.
Nous avons fixé un appareil, un réactif, un catalyseur et une quantité de catalyseur
adéquats reste à déterminer le temps de réaction reste un point critique à contrôler.
Dans les meilleures conditions <4h.
Les difficultés majeures de la réaction se rencontrent
- Au niveau de la purification, les contaminants principaux sont
- Le réactif : il est impératif de contrôler en GC que le réactif est entièrement
consommé avant de traiter la réaction. Selon les étudiants, le temps de réaction peut
être très variable. Des paramètres déjà identifiés sont l’efficacité de l’agitation (assurer
un contact suffisant entre le gaz et le catalyseur : agitation forte et grand ballon) et
l’étanchéité du montage.
- Le solvant : utiliser un solvant à bas point d’ébullition (le diéthyléther a donné de
bons résultats en 2012, le dichlorométhane ralentit terriblement la réaction, l’acétate
d’éthyle et l’éthanol ne sont pas séparables du produit).
- Au niveau du rendement
- L’hydrogène se perd par les fuites du système au lieu de réagir : vérifier l’étanchéité
de l’appareil avant de lancer la réaction.
- Le catalyseur se désactive : suivre la vitesse de consommation d’hydrogène en
début de réaction. Contrôler périodiquement qu’elle n’a pas anormalement chuté.
- Pertes à la filtration du catalyseur : veiller à rincer la silice avec un peu de solvant
pour récupérer le milieu réactionnel qui s’y adsorbe.
- Le produit est volatile : veiller à ne pas le perdre en tentant trop vigoureusement
d’évaporer le solvant.
Hydrogénation -1-
Mode opératoire d’hydrogénation avec suivi du volume d’hydrogène consommé
(adapter à 5 g d’alcène)

Monter l’appareil représenté ci-dessous. Vu les quantités engagées (5g de réactif) le ballon de
10-25 mL est remplacé par un bicol de 250 mL et les aiguilles par des robinets 2 voies fixés
par des clips jaunes. Une burette de 50 mL est connectée via un tuyau en caoutchouc à une
ampoule à décanter fixée sur un statif. (L’ampoule doit pouvoir monter ou descendre de telle
sorte que le niveau d’eau soit au niveau du haut ou du bas de la burette.)

Le sommet de la burette est connecté au ballon de réaction contenant le catalyseur (Pd 10%
sur C, 150 mg pour 5 g d’alcène) via un tube en caoutchouc et un robinet 2 voies. Placer
l’ampoule à mi-hauteur de la burette, ouvrir le robinet de l’ampoule et celui de la burette.
Remplir l’ampoule d’eau jusqu’à la moitié du bulbe. Monter progressivement l’ampoule
jusqu’à ce que la burette soit pleine d’eau.

Test d’étanchéité :
Introduire catalyseur, solvant et réactif (25 mL de solvant pour 50 mmol. Adapter à 5 g) dans
le ballon de réaction de manière à ne plus devoir l’ouvrir après le test. Remplir une baudruche
d’azote et la connecter au ballon de réaction via un robinet 2 voies. Baisser l’ampoule à
addition jusqu’au niveau du 0 mL de la burette. Aider la baudruche à se vider dans le système
en la pressant légèrement. Des bulles d’azote doivent se dégager à travers l’eau pendant une
minute.
Fermer le robinet de la baudruche, ajuster la hauteur de l’ampoule de telle sorte que le niveau
d’eau de l’ampoule soit 10-15 cm au-dessus de celui dans la burette. Noter le volume d’eau
atteint dans la burette. Si ce niveau varie de plus de 0.2 mL en 5 minutes, rechercher et
éliminer la fuite puis refaire le test d’étanchéité.
Hydrogénation -2-
Vitesse de réaction :
Remplir une baudruche d’hydrogène et la connecter au ballon de réaction via un robinet 2
voies. Baisser l’ampoule à addition jusqu’au niveau du 0 mL de la burette. En l’absence de
toute flamme, aider la baudruche à se vider dans le système en la pressant légèrement. Des
bulles d’hydrogène doivent se dégager à travers l’eau pendant une minute. Fermer le robinet
de la baudruche.
Noter le niveau initial de l’eau dans la burette et l’heure puis démarrer l’agitation. Faire une
lecture toutes les 5 min ou tous les 5 mL. Faire la moyenne de 3 mesures.
Ouvrir le robinet de la baudruche et laisser la réaction se poursuivre.
Un changement de vitesse de consommation indiquera un changement de vitesse de réaction.
Dans ce cas, arrêter l’agitation, laisser décanter le catalyseur et faire un contrôle GC
(isotherme 60°C) de l’avancement de la réaction (purger le ballon à l’azote en l’absence de
toute flamme puis prélever un peu de surnageant avec une pipette pasteur). En fonction du
résultat GC, poursuivre la réaction jusqu’à disparition complète du réactif. (Taux de
conversion > 95%) (purger le ballon à l’hydrogène en l’absence de toute flamme et relancer
l’agitation pour redémarrer la réaction).
Effectuer une mesure de vitesse pendant 1/4h en début de réaction puis en fin de labo et au
début du labo suivant. Entre 2 tests alimenter la réaction en hydrogène via une baudruche
directement connectée au ballon de réaction (retirer cette baudruche lors des tests de vitesse).

Work-up et analyses
En fin de réaction (taux de conversion > 95%), purger le ballon à l’azote en l’absence de
toute flamme
Filtrer le catalyseur sur de la celite :
(placer 1-2 cm de celite dans un entonnoir filtrant, tirer à la trompe à eau via une
essoreuse propre, verser doucement le milieu réactionnel sur la celite en perturbant le
moins possible la surface1)
Rincer deux fois la célite par 10 mL de solvant.
Évaporer le solvant à l’évaporateur rotatif.
Fractionner le mélange (dans un Claisen) à pression atmosphérique pour éliminer le solvant
résiduel. Le produit est récupéré dans le Claisen si la quantité semble trop faible pour être
distillée.
C.P. : IR, GCMS, (RMN 1H seulement s’il reste moins de 10% de solvant), CCM (conditions
…)

Ces analyses doivent vous permettre de vous assurer de la nature du produit obtenu (réduction
d’une fonction, des deux fonctions, mélange) et de leurs proportions respectives.

1
Cette opération permet de protéger le fritté qui sinon devient irrémédiablement noir
Hydrogénation -3-
CHIMIE EN CONTINU

1. Concept de la chimie en continu.

De la synthèse d'un principe actif au niveau du laboratoire à sa production industrielle, il


existe un défi qui est celui de la montée en échelle, que l'on appelle aussi scale up. Ce n'est
pas parce que l'on a identifié une voie de synthèse et que l'on arrive à produire quelques
dizaines de grammes d'une substance chimique dans un laboratoire que l'on arrivera à la
produire à l'échelle de la tonne.
Les paramètres critiques à maitriser sont nombreux : température, pression, temps
d'introduction des réactifs, agitation... La première étape est d'optimiser, en laboratoire, la
valeur de ces paramètres et de connaître l'impact de leur variation sur la qualité d'un
produit et sur son rendement. La deuxième étape est conduite dans des unités de taille
supérieure, c'est l'échelle pilote dont la production s'échelonne de quelques centaines de
grammes à quelques centaines de kg suivant le produit visé. Elle permet de vérifier que le
procédé réagit comme on l'attendait. Vient ensuite la dernière étape à l'échelle industrielle
qui consiste à la production de quantités plus importantes de la molécule cible.
Les difficultés du scale up restent importantes parce que les paramètres étudiés en
laboratoire ne sont pas toujours transposables. Au fur et à mesure que la taille d’un réacteur
batch augmente, des problèmes de transfert de matière ou de chaleur apparaissent.
L’agitation dans un réacteur de plusieurs dizaines ou centaines de litres ne conduira pas à
la même homogénéisation que dans un ballon de 100 ml.
Des développements récents, principalement en chimie pharmaceutique, montrent qu’il est
possible de s'affranchir de ces difficultés de scale up en faisant appel à la chimie en
continu en utilisant des réacteurs continus formés de canaux dont la taille peut varier du
micromètre au millimètre.

Chimie en continu - 1 -
Dans tous les cas, transferts de matière et transferts thermiques se trouvent grandement
améliorés. Cela se traduit au niveau du rendement et de la qualité du produit synthétisé.
Parmi les autres avantages, on peut citer une sécurité accrue parce que les quantités de
réactifs et solvants utilisés par unité de temps sont faibles, une stabilité dans le temps de la
qualité de la production, un meilleur contrôle des réactions secondaires par une maitrise
plus grande du gradient de température, la possibilité de réaliser des work up et des
analyses en continu, l’élaboration aisée de synthèses multi-étapes…

Les désavantages à ce stade sont que ces microréacteurs ne permettent pas des milieux trop
visqueux (polymères, solides…), un coût relativement élevé des équipements automatisés,
une adaptation batch to flow qui nécessite de réfléchir non plus en temps de réaction mais
bien en temps de résidence c’est-à-dire en temps de séjour des réactifs dans le réacteur.

Un exemple de schéma de réactions est schéma présenté ci-dessous :

Flux C
Flux A Réacteur 1 Réacteur 2

Flux D
Flux I
Flux B

Chimie en continu - 2 -
Les paramètres de réaction sont :
- Concentrations en réactifs des flux A, B et C : [A], [B], [C]

- Débits des flux des réactifs A, B, C : ϕA, ϕB, ϕC

Débit du flux en intermédiaire I : ϕI où ϕI = ϕA + ϕB

Débit du flux en produit D : ϕD où ϕD = ϕA + ϕB + ϕC

- Volumes des réacteurs : Vréacteur 1 = x ml et Vréacteur 2 = y ml

Vréacteur 1
- Temps de résidence dans le réacteur 1 : t R1 
A  B

Vréacteur 2
Temps de résidence dans le réacteur 2 : t R2 
 A   B  C

 B .C B
- Rapport molaire de B par rapport à A : M B 
A  A .C A

C .C C
Rapport molaire de C par rapport à I : M C 
I  I .C I

2. Synthèse du 3-méthoxybenzaldéhyde 1.

La réaction étudiée permet de synthétiser le 3-méthoxybenzaldéhyde (3) à partir de


3-bromoanisole (1) et de n-butyllithium en passant par l’intermédiaire 3-méthoxy-
phényllithium (2). Le schéma de synthèse est présenté ci-dessous :

Chimie en continu - 3 -
La première étape consiste à un échange halogène-lithium sur la bromoanisole. Elle est
suivie par une étape de formylation à partir de DMF.

A cause de l’instabilité bien connue de l’intermédiaire (2) à température élevée, la chimie


en continu apparaît être un outil idéal pour améliorer les performances de la réaction.

Dans une étude expérimentale réalisée en réacteur batch 2, l’augmentation de la


température provoque une chute importante du rendement en 3-méthoxybenzaldéhyde
(voir les entrées 3 et 4 du tableau ci-dessous) :

entry T(°C) Scale (mol en Yield GC (%)


3-bromoanisole)
1 < -65 0,04 quantitative
2 < -60 0,8 85/76 (2 essais)
3 -50 4,8 60
4 -40 4,8 24

Par ailleurs, l’étude met en évidence des rendements plus faibles lorsque des quantités plus
importantes en réactifs sont engagées (voir les entrées 2 à 4 par rapport à l’entrée 1 du
tableau). Les auteurs expliquent cette observation par le caractère exothermique prononcé
de la réaction et en conséquence par l’apparition de gradients de température moins
homogènes à l’intérieur du réacteur conduisant à une perte en intermédiaire.
A titre indicatif, les temps de réaction pour l’entrée 4 du tableau sont respectivement de 4h
et 2,5h pour les étapes 1 et 2.

La transposition de la synthèse en microréacteur suivant le schéma ci-dessous a permis de


synthétiser le 3-méthoxybenzaldéhyde avec une pureté de 88% (GC) et une production de
59 g/h soit 0,43 mol/h. Cette synthèse a été réalisée pendant une période de 24h en continu
et à une température de 0°C. Les temps de résidence sont de 11 et 9 secondes
respectivement dans les réacteurs 1 et 2.

O CH3
C N
H CH3

Réacteur 1 Réacteur 2
CH3O Br

CH3O CHO
3
n-BuLi CH3O Li
2

Références :

1
Schwalbe, Th. ; Autze, V. ; Hohmann, M. ; and Stirner, W.; Organic Process Research & Development;
2004, 8, 440-454.
2
Saboureau, C. ; Troupel, M. ; Sibille, S. ; d’Incan, E. ; Périchon, J. ; J. Chem . Soc. Commun. ; 1989, 895.

Chimie en continu - 4 -
3. Mode opératoire.

Améliorations déjà apportées ces dernières années :

- seringues de 5 ml à la place de 20 ml : moins de force à fournir pour les pousse-seringues


et quantités de réactifs plus faibles
- seringues en plastic à la place de seringues en verre : meilleure étanchéité avec le piston
- réacteurs plongés dans un bain ultra-sons : moins de bouchage au niveau des connections
en Y

Optimalisations à apporter dans le futur :

- ajustement du débit des réactifs pour augmenter la conversion : 0,4 ou 0,3 ml/min
- mise au point d’un éluant de CCM (70/30 en cyclohexane/acétate d’éthyle déjà testé mais
à confirmer)
- méthode de purification par chromatographie flash (la distillation a déjà été testée mais
dégrade le produit)

A préparer avant le laboratoire:

- le tableau des proportions habituel, les quantités de matière sont exprimées en mol par
minutes
- calculer les volumes des réacteurs sachant que la longueur du tube est de 96 cm et le
diamètre interne de 0,83 mm
- le débit volumique de la solution contenant le produit sachant que les débits des réactifs
sont tous 0,5 ml/min
- le temps de résidence dans les 2 réacteurs sachant que les débits des 3 flux sont de 0,5
ml/min
- le rapport molaire entre le BuLi et le bromoanisole
- le rapport molaire entre le DMF et le phényllithium en considérant que le rendement de la
1ère étape est de 100%
- les débits molaire et massique du 3-méthoxybenzaldéhyde en considérant un rendement
de 100 %
- la production en 3-méthoxybenzaldéhyde sur 24h sur base d’un rendement de 100%
- les pictogrammes et phrases de risque

Chimie en continu - 5 -
Aperçu du montage:

Séchage matériel:

Placer le matériel suivant dans un grand berlin, mettre à l’étuve, refroidir en dessicateur :
- 3 seringues 5 ml en verre
- 3 aiguilles
- 2 jaugés et bouchons de 5 ml
- 2 berlins 50 ml

Chimie en continu - 6 -
Purge des réacteurs :

Les réacteurs sont purgés avec du THF sec : demander l’aide d’un enseignant

Préparation des solutions dans l’ordre:

HCl : préparer 10 ml d’une solution HCl 3M.


3-bromo-anisole : préparer rapidement (humidité) 5 ml d’une solution 1,9 M dans du THF
sec ; placer cette solution dans une seringue en verre de 5 ml, placer la seringue sur le 1er
pousse-seringue.
DMF : préparer rapidement (humidité) 5 ml d’une solution de DMF anhydre 3,29M dans du
THF sec; placer cette solution dans une seringue en verre de 5 ml, placer la seringue sur le
2ème pousse-seringue.
n-butyllithium : directement à l’aide d’une seringue en verre de 5 ml, prélever 5 ml de n-
BuLi 2,2 M dans le cyclohexane; placer cette seringue sur le 1er pousse-seringue. Attention,
le BuLi peut s’enflammer à l’air ou enflammer du papier.

Réaction :

- Plonger les réacteurs dans un bain glace/eau.


- Débiter les solutions des 3 réactifs à 0,5 ml/min sur les 3 seringues. Pendant 2 minutes,
purger les réacteurs tout en récupérant la solution dans un berlin de déchet.
- Placer la solution HCl 3M à la place du berlin « déchet » et récupérer le produit de
réaction sous agitation afin de quencher la réaction.
- Couper les pompes après 10 minutes de réaction.
- Placer le mélange réactionnel dans une boule à décanter de 50 ml, agiter puis séparer la
phase aqueuse de la phase organique ; laver cette dernière avec 10 ml d’eau
- Sécher sur MgSO4, filtrer.
- Réaliser une CCM (3-bromoanisole et produit brut)
- Injecter tel quel en GC/MS, suivant le résultat de l’analyse évaporer le solvant au
rotavapor ou faire une chromatographie flash.
- Calculer le rendement et faire une RMN si le produit est suffisamment pur.

Analyses :
GC/MS du 3-bromoanisole en solution dans THF
GC/MS du produit de la réaction avant l’évaporation du solvant
RMN du produit après évaporation du solvant (seulement si la pureté GCMS est satisfaisante)
IR du produit

Chimie en continu - 7 -
Règlement vestimentaire

Pendant toute la durée des travaux pratiques :


1. Les étudiants doivent porter des lunettes de sécurité.
2. Ils doivent porter un tablier de laboratoire en coton ou en coton/polyester de couleur
blanche fermé par des pressions.
3. Les lacets des chaussures doivent être noués. Les hauts talons sont interdits.
4. Les cheveux longs doivent être noués à l’arrière.
5. Il n’est pas permis de porter des robes ou pantalons traînant sur le sol.
6. Le port d’un foulard sur la tête est interdit, sauf s’il s’agit d’un foulard en coton ou en
coton/polyester de couleur blanche.
7. Tout foulard, partie de vêtement ou accessoire doit être convenablement rentré dans le
tablier.
Ces règles doivent être appliquées strictement. Elles conditionnent votre sécurité aux travaux
pratiques de Chimie où vous manipulez régulièrement des substances facilement inflammables et
très corrosives.

Consignes de rangement des laboratoires

Avant de quitter le laboratoire


1. A l’aide d’un chiffon ou d’une lavette, nettoyer votre table de travail y compris l’espace en
dessous de l’étagère. Utiliser savon, vim ou acétone de récupération si nécessaire.
2. Nettoyer également la hotte et l’évier que vous utilisez.
3. Ranger trépieds, toiles métalliques, pinces et noix dans les bacs ou tiroirs ad hoc.
4. Rassembler les statifs derrière les hottes.
5. Replacer les 4 pissettes d’eau distillée au centre des étagères surmontant les tables de travail.
6. Rassembler le matériel de nettoyage dans les bacs en plastique prévus à cet effet.
7. Ranger les bouteilles d’H2SO4, HNO3 et HCl sous hotte à l’endroit indiqué (! l’HNO3 est éloigné
des autres acides).
8. Vérifier la fermeture des robinets de gaz (jaunes).
9. Remplir la tourie d’eau déminéralisée.
10. Fermer votre hotte.

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