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ORIENTATION INDUSTRIELLE
METHODES SPECIALES
DE SYNTHESE ORGANIQUE
UE : C216B
Professeurs : J. Collot
E. Dulière
M. Remy
MSS_Doc_Org_Tips Page 1 de 2
MSS: TIPS
Les mod'ops sont faux (en tous cas ils sont imprécis … comme dans la vraie vie!)
1 mélanger 2 réctifs purs = danger ordre d'addition normal: réactif - solvant - réactif
(réaction exothermique ou réactions
secondaires)
2 temps de réaction fantaisistes toujours contrôler la disparition du réactif ou la présence
du produit avant de commencer un work-up (CCM, GC,
…)
3 work-up trop résumé - rester logique: comprendre le rôle de chaque étape
Purifications
19 Conditions souvent mal décrites - recristallisation: faire un test à petite échelle
20 - chromato: tester éluant en ccm
21 - consulter les anciens cahiers
Analyses
22 Objectif Prouver nature et pureté du produit
23 Tout n'est pas toujours visible - faire plusieurs analyses complémentaires
24 - si une seule analyse montre une impureté c'est qu'elle
est là … (même si on ne la voit pas ailleurs).
25 Différents produits = différents - vérifier que l'appareil est bien réglé (et allumé!)
réglages
26 Quantité faible de produit - Récupérer le produit après analyse (évaporer le
solvant)
Les impuretés empêchent parfois RMN, α, HPLC chirale, GC chirale: seulement sur
27
l'interprétation produits >90% pureté GC
Sécurité et bonnes pratiques
28 Surpressions ne jamais fermer hermétiquement
- un ballon de réaction
- un bidon de récupération
- produits organiques souvent toxiques => pesée sous
29 Pesée = manipulation
hotte par défaut
-exception: pesées < 1g: balances analytiques pour
30
conserver précision > 1%
Pénalité :
- retrait de points par erreur de fiabilité : erreurs graves : -3 points ; imprécisions : -1 point
- si l'étudiant a fait une erreur dans le calcul de rdt : la cotation se base sur le rdt réellement obtenu
Dans cette partie « expérimentale » intervient également le rapport de la manip 1 sur les analyses
spectrales : /10
Indicateurs d’évaluation :
- interprétations correctes des 4 spectres et prévisions des spectres correspondants au produit :
5/10
- liens entre arguments au sein de chaque analyse : 6-7/10
- liens entre arguments des différentes analyses: 7-10/10
- autres propositions pertinentes : le TOP !
Pénalité :
- absence de correction au cahier : -2 sur la cote cahier
- cahier non rendu: pas de cotation
Evaluation - 1-
Bien rédiger son rapport de synthèse…
… commence par une bonne présentation de ce que l’on a voulu faire, les objectifs en somme !
(Souvent oubliés)
Commencer par écrire la réaction qui a été réalisée et préciser succinctement ce qui est recherché :
améliorer la synthèse, améliorer la purification, tester une variante, … oui simplement obtenir le
meilleur rendement en produit pur.
Décrire brièvement les concepts clés qu’il faut mettre en œuvre pour atteindre l’objectif.
« Quel produit a-t-on voulu obtenir, par quel moyen (quelle réaction), à partir de quoi (réactifs), en
combien d’étapes, quelles conditions particulières faut-il contrôler, comment confirme-t-on
l’obtention de ce produit », sont autant de questions à se poser pour bien définir la stratégie.
Un rapport n’est pas le lieu pour retranscrire intégralement le mode opératoire. Il faut en revanche
préciser ici :
Les points sur lesquels vous vous êtes écartés du mode opératoire en précisant pourquoi.
Les quantités effectivement engagées sous forme de tableau.
Les éventuelles techniques particulières mises en œuvre (réacteur tubulaire, solvant sec,
atmosphère inerte, …)
Les conditions de purification (gel de silice avec quels éluants ; recristallisation dans quels
solvants; distillation à quelles température-pression)
Le plus important !
Renseigner la masse de produit brut obtenu avant purification, ainsi que la masse de produit
purifié et le rendement en produit « pur » (ou après purif’).
Description du produit obtenu (solide, liquide, huile, couleur...)
Présentation et interprétation des analyses.
Les premières indications à donner sont les conditions d’analyses et enfin les résultats et
interprétations. (Toutes les précisions sont données à la page « les résultats en MSS »)
Pour plus de clarté et facilité de présentation des résultats, utiliser les tableaux
d’interprétation disponibles sur MooVin ! Ceux-ci doivent être insérés dans le texte et au
fur et à mesure de l’avancement du rapport (ne pas les mettre en annexe). Il est donc
inutile de retranscrire dans le texte des informations déjà mentionnées dans les tableaux.
Discussion (env. 35%)
Encore plus important : c’est ici que vous donnez du sens à vos résultats en les confrontant à
l’hypothèse que vous souhaitez démontrer (voir objectifs).
Mettre en évidence les arguments analytiques qui prouvent que le réactif s’est transformé
en produit comme pour le rapport 1 « Analyses spectrales ». En particulier, montrer la
cohérence et/ou la complémentarité de vos différents résultats analytiques.
Décrire si cela s’est présenté les problèmes rencontrés et les solutions apportées.
On n’oublie pas de conclure! La synthèse a-t-elle abouti ? Le produit a-t-il été obtenu ? Quel
rendement ? Quelle pureté ? Quelles analyses permettent de conclure ? Quelles difficultés ? Quelles
solutions à apporter pour la prochaine fois ?
Vous noterez que par rapport au schéma de référence de rédaction scientifique, nous ne demandons
pas pour ces rapports de rédiger une introduction.
Les résultats en méthode spéciale de synthèse
Les réactions étant volontairement moins au point que celles du labo du tronc commun, nous
attachons autant d’importance à la manière dont le résultat est traité qu’au rendement et à la pureté
du produit.
En conséquence pour le rapport, nous attendons avec chaque produit :
- Une fiche produit classique (nom, structure, rendement, contrôle de pureté, …)
- Un certain nombre de spectres interprétés prouvant la nature du produit y compris pour les
réactions ayant mal fonctionné (voir ci-dessous).
- L’interprétation du spectre RMN ou IR du réactif lorsque ce spectre est fourni.
- Une conclusion.
Au niveau de l’interprétation, nous attendons
- en IR : l’attribution des bandes majeures du spectre situées au dessus de 1500 cm-1 et des
bandes caractéristiques de votre produit en comparant les valeurs observées à celles des
tables.
- en RMN : l’attribution de tous les pics à l’exception du bruit de fond mais y compris ceux qui
seraient dus au solvant ou à une contamination par le réactif, un isomère, un sous-produit …
Un pic non attribué doit être mentionné, il fait douter de la fiabilité de l’interprétation
proposée. L’attribution d’un pic se fait par comparaison de son déplacement chimique aux
valeurs des tables et par la justification de sa multiplicité. En cas d’impossibilité de réaliser le
spectre, le même travail sur un spectre théorique ou un spectre simulé ou un spectre obtenu
auprès d’un autre étudiant.
- En MS : Le spectre de masse s’obtient toujours en effectuant une moyenne sur quelques
secondes de chromatogramme. (zoomer sur le pic d’intérêt puis en extraire le spectre de
masse en glissant la souris sur quelques secondes plutôt que de simplement cliquer)
o Pour le pic GC correspondant au produit d’intérêt : la mise en évidence de l’ion
pseudo-moléculaire et l’attribution des pics principaux et/ou caractéristiques à des
ions fragments. La proposition fournie par la spectrothèque peut être une aide. Il
faut dans ce cas préciser le rang de la proposition et sa probabilité.
o Pour les autres pics GC, nous n’attendons pas d’interprétation de spectres de masse.
Si l’information est utile pour le rapport (par exemple pour une impureté
représentant un pourcentage important ou pour identifier le pic d’un réactif
résiduel), une proposition cohérente de la spectrothèque (avec rang et probabilité)
suffit.
o L’intégration des pics chromatographiques pour une « pureté GC-MS »
Pour chacune des trois, une fiche type est disponible sur e-campus. Il est parfois utile de comparer le
spectre du produit formé à celui du réactif. L’apparition ou la disparition d’un signal particulier est
souvent un marqueur important de la réaction. Il va de soi que les enseignants peuvent vous aiguiller
en cas de difficulté.
Identifier la présence éventuelle de produits secondaires sans interpréter en détails les spectres.
Le tableau ci-dessous reprend les analyses normalement nécessaires et suffisantes pour chaque
produit. Des contraintes particulières pourraient vous amener à en faire plus ou à remplacer une
analyse donnée par une analyse équivalente. Veillez dans ce cas à ce que vous ayez effectué et
interprété au total au moins un IR, une RMN, un spectre de masse.
t° MS
Manip Produit CCM IR GC RMN
fusion (GC)
Diol chiral GC ou
2 X X HPLC X
chirale
Silylénoléther de la
3 X
cyclohexanone
2-(phénylhydroxy-
3 X X X
méthyl)cyclohexanone
2-(1-phényl-3-
3 X X X X
oxobutyl)cyclohexanone
1-méthoxycyclohexa-1,4-
4 X X X
diène
Produit d’hydrogénation
5 de la 4-méthylpent-3-èn- X X X X
2-one
Produit d’hydrogénation
5 du X X X
4-vinylcyclohexène
6 1-phénylhept-2-yne X X X
7 Éther Williamson X X X
8 3-méthoxybenzaldéhyde X X X X
CHROMATOGRAPHIE ECLAIR (FLASH)
ELUANT :
Vérifier en CCM que l’éluant convient pour la séparation envisagée : le produit d’intérêt doit avoir
un Rf proche de 0,3 – 0.4.
Préparer environ 1 L d’éluant.
PHASE STATIONNAIRE :
Gel de silice 40 à 63 μm. La quantité de silice à engager est fonction de la quantité de produits à
séparer ainsi que de la valeur du Δ Rf entre les 2 produits. Dans le cas présent, Δ Rf 0,2, aussi pour
500 mg de produits on prendra 30 g de silice (15 cm de hauteur dans une colonne de 3 cm de
diamètre ou un peu plus si la colonne est plus large).
SCHEMA DE L'APPAREIL
Préparation de la colonne
Nettoyer, sécher et numéroter 48 tubes à essai.
Dans la colonne (diamètre : 3 cm) à sec, introduire successivement
- un tampon de laine de verre,
- une mince couche de sable,
- le gel de silice sur une hauteur de 15 cm.
Tasser la couche de silice de manière homogène puis remplir la colonne d'éluant. Adapter au
sommet de la colonne la valve reliée à la bonbonne d'azote. Ouvrir les robinets de la colonne et de la
valve; puis celui de la bonbonne.
CHROMATOGRAPHIE DU MELANGE
Remplir très précautionneusement la colonne et le réservoir avec l'éluant. Eviter de remuer la
surface de la phase stationnaire. Ouvrir le robinet de la colonne et adapter la valve préalablement
réglée pour le bon débit. Etablir la pression gazeuse. Récolter l'éluat dans 48 tubes remplis aux 2/3.
Les échantillons à analyser sont préalablement préparés au laboratoire dans des kimbles :
environ 50 à 100 mg de substance sont dissous dans 0,5 ml de CCl4 contenant 1 % de
triméthylsilane (TMS). La solution doit être limpide. Si ce n’est pas le cas, elle doit être filtrée
au travers d’un bout d’ouate placé dans le goulot d’une pipette Pasteur.
Si le produit n’est pas assez soluble dans le tétrachlorure de carbone, le chloroforme deutéré
peut être utilisé. Dans les cas extrêmes on peut encore utiliser le méthanol deutéré. Ces
solvants deutérés sont extrêmement coûteux, ils seront donc utilisés en cas d’absolue
nécessité et toujours de façon parcimonieuse.
La solution est alors placée dans un tube long et étroit (ils sont fragiles et chers !). La hauteur
de la solution dans le tube ne doit pas dépasser impérativement 4 cm. Ces tubes doivent
être préalablement lavés à l’acétone et parfaitement séchés sous courant d’azote
(normalement ils sont déjà propres et secs puisqu’à la fin de l’analyse les tubes sont rincés
plusieurs fois avec de l’acétone et retournés dans le récipient ad hoc).
Eb/sous vide
Eb à P.N. Pression (torr)
1. Tout étudiant qui enfreint une de ces consignes pourra être exclu du laboratoire
2. Ces consignes sont rassemblées dans les premières pages de chaque syllabus de
laboratoire
Les phrases de risque (R) et de prudence (S) sont remplacées par les mentions de danger (H)
et les conseils de prudence suivants (P):
Mentions de danger relatives aux dangers physiques
H200 Explosif instable H240 Peut exploser en cas
d'échauffement
H201 Explosif: danger d'explosion en H241 Peut s'enflammer ou exploser en
masse cas d'échauffement
H202 Explosif: danger sérieux de H242 Peut s'enflammer en cas
projection d'échauffement
H203 Explosif: danger d'incendie, d'effet H250 S'enflamme spontanément au
de souffle ou de projection contact de l'air
H204 Danger d'incendie ou de projection H251 Matière auto-échauffante; peut
s'enflammer
H205 Danger d'explosion en masse en cas H252 Matière auto-échauffante en
d'incendie grandes quantités; peut s'enflammer
H220 Gaz extrêmement inflammable H260 Dégage, au contact de l'eau, des gaz
inflammables qui peuvent
s'enflammer spontanément
H221 Gaz inflammable H261 Dégage, au contact de l'eau, des gaz
inflammables
H222 Aérosol extrêmement inflammable H270 Peut provoquer ou aggraver un
incendie; comburant
H223 Aérosol inflammable H271 Peut provoquer un incendie ou une
explosion; comburant puissant
H224 Liquide et vapeurs extrêmement H272 Peut aggraver un incendie;
inflammables comburant
H225 Liquide et vapeurs très H280 Contient un gaz sous pression; peut
inflammables exploser sous l'effet de la chaleur
H226 Liquide et vapeurs inflammables H281 Contient un gaz réfrigéré; peut
causer des brûlures ou blessures
cryogéniques
H228 Matière solide inflammable H290 Peut être corrosif pour les métaux
Mentions de danger relatives aux dangers pour la santé (indiquer la voie d'exposition s'il
est formellement prouvé qu'aucune autre voie d'exposition ne conduit au même danger)
H300 Mortel en cas d'ingestion H341 Susceptible d'induire des anomalies
génétiques
H301 Toxique en cas d'ingestion H350 Peut provoquer le cancer
H302 Nocif en cas d'ingestion H350i Peut provoquer le cancer par
inhalation.
H304 Peut être mortel en cas d'ingestion H351 Susceptible de provoquer le cancer
et de pénétration dans les voies
respiratoires
H310 Mortel par contact cutané H360 Peut nuire à la fertilité ou au fœtus
(indiquer l'effet s'il est connu)
H311 Toxique par contact cutané H360D Peut nuire au fœtus.
H312 Nocif par contact cutané H360Df Peut nuire au fœtus. Susceptible de
nuire à la fertilité.
H314 Provoque de graves brûlures de la H360F Peut nuire à la fertilité.
P320 Un traitement spécifique est urgent P373 NE PAS combattre l’incendie lorsque
(voir ... sur cette étiquette). le feu atteint les explosifs.
P321 Traitement spécifique (voir ... sur cette P374 Combattre l’incendie à distance en
étiquette). prenant les précautions normales.
P322 Mesures spécifiques (voir ... sur cette P375 Combattre l’incendie à distance à
étiquette). cause du risque d’explosion.
P330 Rincer la bouche. P376 Obturer la fuite si cela peut se faire
sans danger.
P331 NE PAS faire vomir. P377 Fuite de gaz enflammé: Ne pas
éteindre si la fuite ne peut pas être
arrêtée sans danger.
P332 En cas d’irritation cutanée: P378 Utiliser ... pour l’extinction.
P333 En cas d’irritation ou d’éruption P380 Évacuer la zone.
cutanée:
Tableau résumé
Tableau basé sur le temps de perméation de diverses substances à travers chaque type de
gant
généralement inférieur à 2 minutes --
généralement inférieur à 5 minutes -
généralement inférieur à 15 minutes +
généralement supérieur à 15 minutes ++
Dans quasi tous les cas un gant souillé par un produit toxique doit être retiré et jeté
rapidement.
Latex Nitrile Néoprène Silver Shield
Liquides corrosifs + ++ ++ ++
Alcanes -- ++ + ++
Solvants organiques - - + ++
non-chlorés
Solvants chlorés -- - - ++
Aromatiques -- - -- ++
Réactifs divers Voir tableau ci-dessous
Ne jamais mélanger des déchets incompatibles (càd qui provoquent des réactions
exothermiques violentes).
Veiller à ce qu’il n’y ait pas deux phases dans les bidons (surcoût de 15 € par bidon). Pour
cette raison, les mélanges acétonitrile/eau doivent être mis dans un bidon à part
Autres solvants classiques : bidon de taille adaptée marqué ‘Solvants non-chlorés’. PAS
d’éther ou autres produits à point éclair très bas, PAS de cancérigènes (benzène, CCl4,
..), PAS de puants, PAS de liquides organiques (pyridine, phénol en solution, formol,
triéthylamine, …) qui sont classés en ‘liquides spéciaux’
Exemples : toluène, acétate d’éthyle, cyclohexane, …
Toxiques et en grandes quantité et /ou puants : récipient de taille adaptée marqué avec
2 étiquettes : étiquette « réactif ou résidus spéciaux » + étiquette précisant la nature du
déchet.
C’est le cas des oxydants forts, produits soufrés ou à odeur forte, liquides biphasiques ou
contenant des résidus insolubles, métaux lourds, explosifs, cancérigènes confirmés,
mutagènes, liquides organiques, …. Exemples : peroxydes, chlorates, bromure d’éthidium,
benzène, tétrachlorure, éther ou autres produits à point éclair très bas, liquides
organiques tels que pyridine, acétate d’amyle, phénol en solution, formol,… solutions
contenant des cyanures, des sels de brome, de mercure, chrome, cadmium, plomb, ….
produits polymérisants
Eviter les mélanges : c’est dans cette classe ‘fourre-tout’ que les risques sont les plus
élevés.
Si puant et/ou gluant : à éliminer dans un bac en plastique bleu avec un couvercle
jaune qui se trouve dans le local de prépa entre les deux labos (A222 et A202).
Attention: ne pas clipser le couvercle sinon on ne sait plus l'ouvrir! Ce bac bleu est
lui évacué par le service de destruction de déchets chimiques de l'UCL ... mais pas au
même prix. Donc à réserver aux cas justifiés raison pour laquelle il n'est pas à
disposition directe des étudiants, demandez à un enseignant.
Type de
déchets Solvants Résidus de produits chimiques Résidus Bouteilles et Verrerie hors
radioactifs flacons d’usage
Moyen Evier Bidon 5 L ou 10 L Poubelles A demander Evier A A demander aux Les rincer et les Boites en A remettre
aux demander enseignants égoutter puis les carton dans aux
d’éva- enseignants aux remettre aux un sac enseignants
cuation enseignants enseignants blanc
Les produits solubles non toxiques (solutions de sels, acétone, alcools à chaîne courte) sont éliminés à
l’évier
SOLVANTS CHLORÉS ou mélanges de solvants contenant au moins un chloré
ATTENTION : Les catégories 'solvants' conviennent UNIQUEMENT aux solvants classiques. Les produits à point éclair très bas (éther
diéthylique), les cancérigènes (benzène, CCl4), les puants (CS2, pyridine), les liquides organiques (triéthylamine, formol, phénol 50%),
les liquides biphasiques (2 phases liquides ou précipité) font partie des LIQUIDES SPECIAUX.
LIQUIDES OU SOLIDES SPÉCIAUX
- solutions de sels toxiques (As, Cd, Hg, Cr, Se, Br, métaux lourds, …)
- produits à forte odeur (acide butyrique, soufrés, pyridine, …)
- liquides organiques (acétate d’amyle, triéthylamine, phénols, éther, …)
- produits polymérisants
+
Ne pas mélanger des déchets qui réagissent violemment entre eux
Identifier les contenus
Ne pas mélanger inutilement des déchets différents
MAIS ENCORE :
1. Objectifs
- vous familiariser avec l’interprétation des spectres et l’utilisation des tables et autres outils
nécessaires
- vous fournir une indication sur le niveau d’analyse structurale et sur le niveau d’interprétation
attendus pour les produits que vous synthétiserez
- vous entraîner à prédire les changements notoires dans vos spectres qui vous permettront
d’identifier le produit que vous synthétiserez
2. Principe
Au labo de méthodes spéciales de synthèse, le résultat d’une manip n’est pas seulement un produit
(parfois bien difficile à obtenir) mais aussi et même surtout un rapport de synthèse dont le contenu est
décrit à la page ‘Les résultats en méthode spéciale de synthèse’. Nous avons constaté deux difficultés
récurrentes :
- les étudiants ne perçoivent pas ce que signifie précisément l’exigence de ‘Un certain nombre de
spectres interprétés prouvant la nature du produit’
- le timing des séances ne nous permet pas de fournir un feed-back qui permettrait aux étudiants de
corriger le tir.
Pour tenter de remédier à cet état des choses
- vous disposez d’une série complète de spectres d’un composé de structure connue : IR, MS,
RMN 1H et RMN 13C en mode découplage
- vous nous remettez un rapport contenant :
une introduction (type et intérêt de la réaction…)
la réaction et le mécanisme
les spectres suivis de leur interprétation à l’aide des tables disponibles sur MooVin
(déterminer ce qui permet d’identifier sans faute le composé ; quand on parle de prouver la
nature d’un composé, cela revient en effet à dire que sur base des spectres avancés, il doit être
possible de déterminer sans erreur possible et sans idée préconçue la structure du composé
concerné)
le raisonnement global suivi
les liens entre les analyses
les changements spectraux importants qui mettent en évidence la formation du produits
éventuellement d’autres propositions de molécules plausibles
une conclusion comme s’il s’agissait d’un de vos produits de synthèse.
- nous corrigeons ce rapport et nous vous rendons nos commentaires de manière à ce que vous
puissiez les appliquer aux rapports des synthèses que vous avez réellement effectuées.
3. Timing
Première séance : vous recevez la série de spectres qui vous concerne. Vous profitez des temps libres
que vous laissent vos manips pour les interpréter. Nous sommes à votre disposition pour vous indiquer
comment utiliser les tables d’interprétation ou pour préciser les consignes de la page ‘Les résultats en
méthode spéciale de synthèse’.
Attention, plus le temps passe, plus les manips s’enchaînent et plus les temps libres se font rares. Ne
reportez pas inutilement ce travail.
Avant la date limite fixée (voir programme), vous nous remettez le rapport. N’oubliez pas d’accumuler
les analyses utiles pour vos produits. Un produit n’est ‘terminé’ que quand ses spectres sont interprétés.
Plus on approche de la fin des labos, plus les appareils d’analyse seront occupés. Faites toutes les analyses
nécessaires dès qu’un produit est disponible.
A la séance suivante, nous vous remettons les rapports commentés, il vous reste 2 séances pour clôturer
vos synthèses et vos analyses.
Analyse spectrale 1
Dihydroxylation des alcènes
1. Contexte
Le tétroxyde d’osmium (OsO4) est un oxydant stœchiométrique des alcènes. Un alcène traité
par OsO4 forme, après un work-up réductif, le diol correspondant à l’addition syn.
En raison de sa toxicité et de son coût, il est beaucoup plus intéressant de n’utiliser qu’une
quantité catalytique de tétroxyde d’osmium en présence d’un oxydant stœchiométrique capable
de le régénérer. La N-Méthylmorpholine N-oxyde (NMO) peut jouer ce rôle. Le cycle
catalytique présenté ci-dessous montre l’addition du tétroxyde d’osmium à l’alcène pour former
un cycle à 5 contenant de l’Os (VI). La NMO oxyde le métal en Os (VIII). Le complexe est
alors hydrolysé pour libérer le diol et régénérer le tétroxyde d’osmium qui peut s’additionner à
une nouvelle molécule d’alcène.
Le tétroxyde d’osmium est volatile et toxique par inhalation. Pour cette raison, on préfère le
former in situ à partir d’un pré-catalyseur Os (VI) comme le dihydrate d’osmate de potassium
(K2OsO2(OH)4)
Dans les années 80, K.B. Sharpless et son groupe ont découvert que cette réaction peut fournir
un diol non racémique si elle est réalisée en présence d’un ligand chiral (càd si L* dans le
schéma possède un centre asymétrique)1. C’est la version asymétrique de la dihydroxylation
(AD en abrégé). Un des ligands développés à cette occasion est le DHQD2PHAL. Il est
1
Les méthodes de préparation de composés énantiomériquement purs seront abordées au cours de chimie
organique du bloc 3.
Dihydroxylation des alcènes -1-
actuellement commercialisé sous forme d’un mélange (AD-mix-ß) qui contient en outre une
source d’osmium, un oxydant stœchiométrique (Fe3+) et du carbonate de potassium.
Un autre mélange (AD-mix-) permet l’addition par la face inférieure et l’obtention des
énantiomères correspondants des diols.
Deux autres méthodes permettant d’obtenir préférentiellement un énantiomère à partir d’un
réactif achiral sont :
- La synthèse asymétrique. (On accroche un substituant chiral au réactif de manière à diriger la
réaction suivante. Cette méthode nécessite deux étapes supplémentaires par rapport à la
synthèse classique : l’introduction et le retrait de l’auxiliaire chiral.)
- La résolution d’un mélange racémique. (On synthétise le mélange que l’on sépare ensuite à
l’aide d’un réactif de résolution.2 Dans ce cas, le ‘mauvais’ énantiomère est perdu, à moins
qu’on puisse le régénérer.)
OH OH OH
O R Catalyseur O
O +
OH OH
O
Résolution
O 50%
O R
OH
2
Pour plus de détails, voir syllabus de laboratoire de chimie organique première partie p 52.
Dihydroxylation des alcènes -2-
- Possibilité d’atteindre un rendement de 100% en substance énantiomériquement pure (par
rapport à la résolution dont le rendement en un énantiomère est de maximum 50%)
- Obtention d’une grande quantité de produit énantiomériquement enrichi à partir d’une petite
quantité de catalyseur.
2. Mode opératoire
3
Pour plus d’information sur les prix Nobel en général, http://www.nobelprizes.com/. Pour celui-ci en particulier,
le lien vers ‘Advanced information’ offre des détails techniques à la fois intéressants et accessibles. Une
information de base est aussi disponible par poster au-dessus du polarimètre. La catalyse asymétrique sera abordée
au cours de chimie organique du bloc3.
4
t-butyl alcohol is solid at room temperature. Heat gently the bottle in warm water prior to use.
Dihydroxylation des alcènes -3-
2.2. Cétalisation – optionnelle en 2020
Objectifs
Les diols sont très peu volatils ce qui limite les possibilités analytiques. Former l’acétal
permettrait de rendre le produit plus volatile. Un test prometteur a été effectué sur le diol
racémique. A vous de mettre au point la version chirale.
Cétalisation du 1,2-dihydroxy-1-phénylétane
Adapter les quantités au résultat de l’étape précédente.
0,11 g (0,80mmol) de dihydroxystyrène en solution dans 7 mL d’acétone sont agités 45
minutes à température ambiante en présence d’une catalyse acide (une goutte d’acide
sulfurique ou un grain d’acide para-toluène sulfonique) et d’un agent séchant (CaCl2,
MgSO4, …). La GC FID montre l’apparition de plusieurs pics identifiés en GCMS comme
étant le cétal recherché et des oligomères d’acétone. Les énantiomères sont séparables en
GC-chirale.
Proposition de work-up : décanter le surnageant, concentrer au rotavap, reprendre dans
10 mL de CH2Cl2, laver par 2 x 5 mL de HCO3- 5% (vérifier l’absence de dégagement
gazeux au 2eme lavage). Sécher la phase organique sur CaCl2, concentrer au rotavap.
3. Préparation
5
Soluble uniquement dans CDCl3 en chauffant légèrement
Dihydroxylation des alcènes -5-
SYNTHESE ET REACTIONS DES SILYLENOLETHERS
Les silylénoléthers sont facilement préparés à partir de la forme énol des cétones et des
aldéhydes correspondants (Relire à ce sujet le chap. 18.7. dans "Travaux pratiques de synthèse
organique").
Ceux-ci peuvent aussi être préparés via un anion énolate préalablement formé par réaction
d'une base forte non nucléophile (LDA) à basse température avec une cétone ou un aldéhyde.
Les silylénoléthers, ainsi que les ènamines, sont des équivalents synthétiques des anions
énolates car ils comportent tous un carbone nucléophile en . Celui-ci peut être alkylé ou
acylé par addition électrophile (Relire le chap. 21.3. dans "Travaux pratiques de synthèse
organique" et §10.5 du cours théorique).
Deux électrophiles seront mis en réaction avec l’éther d’énol silylé : un aldéhyde et une
cétone alpha-béta-insaturée. Cette dernière réagit selon une addition conjuguée (ou addition
de Michael) (voir §10.7 du cours théorique).
2. Préparation du LDA.
3. Partie expérimentale
SiMe 3
O O
2) TMSCl, -78°C
dist : 74°C / 20 mm Hg
Etherénolsylilés - 1 -
Matériel:
Réactifs:
Mode opératoire:
Montage: un tricol avec barreau magnétique, sur un col un tube à CaCl2 , sur le deuxième col
l'ampoule d'addition terminée par un tube à CaCl2 et sur le troisième col un septum, traversé
par une aiguille reliée à un ballon d'azote. Ce montage est séché sous vide à la flamme en
remplaçant temporairement les tubes à CaCl2 l’un par un bouchon et l’autre par un robinet.
Etherénolsylilés - 2 -
3.2. Addition du 1-triméthylsilyloxy-1-cyclohexène sur le benzaldéhyde en présence de
TiCl4 (condensation aldol).
SiMe3
O O OH
H
O TiCl4
Ph
+ Ph C
CH2Cl2
H
- 78°
Matériel:
A préparer: 1 septum, 1 seringue en plastique avec une aiguille, 2 ballons d'azote terminés par
une aiguille, un cristallisoir isolé avec de l'ouate et du papier alu, carboglace et acétone pour
le bain à -78°C, un thermomètre basse température (-90°C).
Réactifs:
Mode opératoire:
Montage: un tricol avec barreau magnétique, sur un col un bouchon B14, sur le deuxième col
l'ampoule d'addition terminée par un tube à CaCl2 et sur le troisième col un septum, traversé
par une aiguille reliée à un ballon d'azote. Ce montage est séché sous vide à la flamme en
remplaçant temporairement le tube à CaCl2 par un robinet.
Après 5 minutes, le silylénoléther dissous dans 20 ml de CH2Cl2 est additionné goutte à goutte
via l'ampoule d'addition. Après cette addition, maintenir l'agitation à -78°C pendant 1 heure
Etherénolsylilés - 3 -
(ou jusqu’au labo suivant). Additionner sous forte agitation 20 ml d'eau dès la sortie du
freezer. Ensuite on laisse revenir le milieu réactionnel à température ambiante sous agitation.
On sépare la phase aqueuse et la phase organique, on extrait encore deux fois la phase
aqueuse au CH2Cl2. Les phases organiques sont rassemblées et lavées une fois avec de l'eau.
On sèche sur Na2SO4 (ne pas laisser trop longtemps pour éviter la déshydratation de l'alcool
en oléfine), on filtre. La phase organique est concentrée au rotavapor.
Le produit brut est pesé et analysé en G.C. 100-250°C à 15°C/min et 5 min. à 250°C. La
purification du produit est réalisée par chromatographie sur silice flash. Eluant : A mettre au
point en 2016 à base de cyclohexane et acétate d’éthyle. ! Les deux diastéréoisomères formés
possèdent des Rf légèrement différents
CCM sur plaques de silice ; révélation par pulvérisation d'acide phosphomolybdique puis
chauffage à l'étuve.
Le contrôle de pureté : IR, GC ou GCMS et CCM (conditions identiques à la flash).
Les analyses peuvent mettre en évidence le produit déshydraté…être attentif à cela.
Les analyses pourraient mettre en évidence la présence de diastéréoisomères…être attentif à
cela et à discuter dans le rapport.
SiMe3
O O Ph O
H
O T iCl4
+
CH2Cl2
Ph CH3
- 78° C
Matériel:
Réactifs:
Etherénolsylilés - 4 -
Mode opératoire:
Montage: un tricol avec barreau magnétique; sur un col on place un bouchon B14, sur le
deuxième col, l'ampoule d'addition terminée par un tube à CaCl2 et sur le troisième col un
septum traversé par une aiguille reliée à un ballon d'azote. Ce montage est séché sous vide à la
flamme en remplaçant temporairement le tube à CaCl2 par un robinet.
Après 5 minutes, le silylénoléther dissous dans 30 ml de CH2Cl2 sec est additionné goutte à
goutte via l'ampoule d’addition. Après cette addition, maintenir l'agitation à -78°C pendant
une nuit (frigo à -80°C). Dès la sortie du freezer, additionner 10 ml d'eau sous forte agitation
et laisser revenir le milieu réactionnel à température ambiante.
Séparer la phase aqueuse et la phase organique, extraire encore deux fois la phase aqueuse à
l'éther. Rassembler les phases organiques les laver une fois avec de l'eau. Sécher sur MgSO4,
on filtre. Concentrer la phase organique au rotavapor. Le produit brut est pesé et analysé en
G.C. 100-250°C à 15°C/min et 5 min à 250°C.
Etherénolsylilés - 5 -
Etherénolsylilés - 6 -
REDUCTION DE DERIVES DU BENZENE SELON LE
PROCEDE DE BIRCH
1. Réduction du benzène.
L'hydrogénation catalytique (platine) du benzène ne peut pas être arrêtée avant que la
réduction des trois doubles liaisons ne soit achevée. Il est toutefois possible de réaliser une
réduction sélective, dans des conditions qui permettent des transferts monoélectroniques.
Ainsi, lorsque le benzène est dissous dans un mélange d'ammoniac liquide et d'éthanol et
qu'on ajoute à cette solution un métal alcalin, on obtient un produit qui s'avère être le
cyclohexadiène-1,4. Cette réaction est appelée la réduction de Birch :
H H
Na, NH3 liquide, CH 3CH2OH
H H
cyclohexadiène-1,4
Réduction de Birch - 1 -
3. Mode opératoire.
OCH3 OCH3
Na, NH3
EtOH, Et 2O
Un tricol de 100 ml est muni d'une ampoule à addition surmontée d’un tube à CaCl2, d'un
quickfit avec le tube d’entrée des gaz et d'un condensateur rempli d'un mélange d'acétone-
CO2 solide. Ce matériel aura été préalablement séché sous vide à la flamme et refroidi sous
azote. Il sera relié à un tube à NaOH (voir schéma). ! Vous devez impérativement mettre
un coton neuf dans le tube à NaOH avant de commencer la manipulation.
Le ballon est plongé dans un bain d'acétone-CO2 solide (T° = -78°C).
L'arrivée d'azote est remplacée par celle d'ammoniac. Ouvrir doucement la bonbonne
d'ammoniac (appeler un prof !) et condenser 20 ml dans le ballon. Déconnecter l'arrivée
d'ammoniac et la remplacer par un bouchon. Ajouter un mélange de 10 ml d'éther sec, 6
équivalents d'éthanol absolu (calculé par rapport à l'anisole, attention à la stoechiométrie de
la réaction) et 2 g d'anisole par l'ampoule à addition. Couper 3 équivalents (idem) de Na en
petits morceaux dans un peu d’éther de pétrole et les ajouter lentement dans le ballon.
L'addition du Na doit durer 30 à 60 min. Enlever le bain réfrigérant et laisser l'ammoniac
s'évaporer sous hotte toute la nuit.
Ajouter 5 mL EtOH technique, agiter et vérifier l’absence de dégagement gazeux. Ajouter
très prudemment et goutte à goutte 10 ml d'eau et agiter jusqu'à ce que tous les sels se
dissolvent. Extraire le mélange avec 10 ml d'éther. La phase organique est lavée avec 3 x
10 ml d'eau, séchée sur MgSO4 puis filtrée et concentrée au rotavapor. Les températures
d’ébullition de l’anisole et du 1-méthoxycyclohexa-1,4-diène sont trop proches pour
permettre une purification par distillation.
Schéma
(NaOH)
Réduction de Birch - 2 -
Analyses : IR, GC-MS et RMN (la résolution ne permet pas de distinguer la multiplicité des pics mais
les attributions sont possibles)
Réduction de Birch - 3 -
Hydrogénation catalytique
O H2
Pd/C O OH
+
+ isomère
Attention, l’hydrogène forme avec l’air des mélanges détonants (lorsqu’il est présent à raison
de 4 à 75% dans l’air). L’explosion est provoquée par une étincelle ou un catalyseur tel que le
palladium. Il est donc impératif de travailler à l’abri de l’air.
Notes et remarques :
Cette manipulation est en cours d’optimisation depuis plusieurs années. Tous les essais
qui se trouvent dans les cahiers des années antérieures ne sont pas nécessairement
positifs, tenez en compte.
Nous avons fixé un appareil, un réactif, un catalyseur et une quantité de catalyseur
adéquats reste à déterminer le temps de réaction reste un point critique à contrôler.
Dans les meilleures conditions <4h.
Les difficultés majeures de la réaction se rencontrent
- Au niveau de la purification, les contaminants principaux sont
- Le réactif : il est impératif de contrôler en GC que le réactif est entièrement
consommé avant de traiter la réaction. Selon les étudiants, le temps de réaction peut
être très variable. Des paramètres déjà identifiés sont l’efficacité de l’agitation (assurer
un contact suffisant entre le gaz et le catalyseur : agitation forte et grand ballon) et
l’étanchéité du montage.
- Le solvant : utiliser un solvant à bas point d’ébullition (le diéthyléther a donné de
bons résultats en 2012, le dichlorométhane ralentit terriblement la réaction, l’acétate
d’éthyle et l’éthanol ne sont pas séparables du produit).
- Au niveau du rendement
- L’hydrogène se perd par les fuites du système au lieu de réagir : vérifier l’étanchéité
de l’appareil avant de lancer la réaction.
- Le catalyseur se désactive : suivre la vitesse de consommation d’hydrogène en
début de réaction. Contrôler périodiquement qu’elle n’a pas anormalement chuté.
- Pertes à la filtration du catalyseur : veiller à rincer la silice avec un peu de solvant
pour récupérer le milieu réactionnel qui s’y adsorbe.
- Le produit est volatile : veiller à ne pas le perdre en tentant trop vigoureusement
d’évaporer le solvant.
Hydrogénation -1-
Mode opératoire d’hydrogénation avec suivi du volume d’hydrogène consommé
(adapter à 5 g d’alcène)
Monter l’appareil représenté ci-dessous. Vu les quantités engagées (5g de réactif) le ballon de
10-25 mL est remplacé par un bicol de 250 mL et les aiguilles par des robinets 2 voies fixés
par des clips jaunes. Une burette de 50 mL est connectée via un tuyau en caoutchouc à une
ampoule à décanter fixée sur un statif. (L’ampoule doit pouvoir monter ou descendre de telle
sorte que le niveau d’eau soit au niveau du haut ou du bas de la burette.)
Le sommet de la burette est connecté au ballon de réaction contenant le catalyseur (Pd 10%
sur C, 150 mg pour 5 g d’alcène) via un tube en caoutchouc et un robinet 2 voies. Placer
l’ampoule à mi-hauteur de la burette, ouvrir le robinet de l’ampoule et celui de la burette.
Remplir l’ampoule d’eau jusqu’à la moitié du bulbe. Monter progressivement l’ampoule
jusqu’à ce que la burette soit pleine d’eau.
Test d’étanchéité :
Introduire catalyseur, solvant et réactif (25 mL de solvant pour 50 mmol. Adapter à 5 g) dans
le ballon de réaction de manière à ne plus devoir l’ouvrir après le test. Remplir une baudruche
d’azote et la connecter au ballon de réaction via un robinet 2 voies. Baisser l’ampoule à
addition jusqu’au niveau du 0 mL de la burette. Aider la baudruche à se vider dans le système
en la pressant légèrement. Des bulles d’azote doivent se dégager à travers l’eau pendant une
minute.
Fermer le robinet de la baudruche, ajuster la hauteur de l’ampoule de telle sorte que le niveau
d’eau de l’ampoule soit 10-15 cm au-dessus de celui dans la burette. Noter le volume d’eau
atteint dans la burette. Si ce niveau varie de plus de 0.2 mL en 5 minutes, rechercher et
éliminer la fuite puis refaire le test d’étanchéité.
Hydrogénation -2-
Vitesse de réaction :
Remplir une baudruche d’hydrogène et la connecter au ballon de réaction via un robinet 2
voies. Baisser l’ampoule à addition jusqu’au niveau du 0 mL de la burette. En l’absence de
toute flamme, aider la baudruche à se vider dans le système en la pressant légèrement. Des
bulles d’hydrogène doivent se dégager à travers l’eau pendant une minute. Fermer le robinet
de la baudruche.
Noter le niveau initial de l’eau dans la burette et l’heure puis démarrer l’agitation. Faire une
lecture toutes les 5 min ou tous les 5 mL. Faire la moyenne de 3 mesures.
Ouvrir le robinet de la baudruche et laisser la réaction se poursuivre.
Un changement de vitesse de consommation indiquera un changement de vitesse de réaction.
Dans ce cas, arrêter l’agitation, laisser décanter le catalyseur et faire un contrôle GC
(isotherme 60°C) de l’avancement de la réaction (purger le ballon à l’azote en l’absence de
toute flamme puis prélever un peu de surnageant avec une pipette pasteur). En fonction du
résultat GC, poursuivre la réaction jusqu’à disparition complète du réactif. (Taux de
conversion > 95%) (purger le ballon à l’hydrogène en l’absence de toute flamme et relancer
l’agitation pour redémarrer la réaction).
Effectuer une mesure de vitesse pendant 1/4h en début de réaction puis en fin de labo et au
début du labo suivant. Entre 2 tests alimenter la réaction en hydrogène via une baudruche
directement connectée au ballon de réaction (retirer cette baudruche lors des tests de vitesse).
Work-up et analyses
En fin de réaction (taux de conversion > 95%), purger le ballon à l’azote en l’absence de
toute flamme
Filtrer le catalyseur sur de la celite :
(placer 1-2 cm de celite dans un entonnoir filtrant, tirer à la trompe à eau via une
essoreuse propre, verser doucement le milieu réactionnel sur la celite en perturbant le
moins possible la surface1)
Rincer deux fois la célite par 10 mL de solvant.
Évaporer le solvant à l’évaporateur rotatif.
Fractionner le mélange (dans un Claisen) à pression atmosphérique pour éliminer le solvant
résiduel. Le produit est récupéré dans le Claisen si la quantité semble trop faible pour être
distillée.
C.P. : IR, GCMS, (RMN 1H seulement s’il reste moins de 10% de solvant), CCM (conditions
…)
Ces analyses doivent vous permettre de vous assurer de la nature du produit obtenu (réduction
d’une fonction, des deux fonctions, mélange) et de leurs proportions respectives.
1
Cette opération permet de protéger le fritté qui sinon devient irrémédiablement noir
Hydrogénation -3-
CHIMIE EN CONTINU
Chimie en continu - 1 -
Dans tous les cas, transferts de matière et transferts thermiques se trouvent grandement
améliorés. Cela se traduit au niveau du rendement et de la qualité du produit synthétisé.
Parmi les autres avantages, on peut citer une sécurité accrue parce que les quantités de
réactifs et solvants utilisés par unité de temps sont faibles, une stabilité dans le temps de la
qualité de la production, un meilleur contrôle des réactions secondaires par une maitrise
plus grande du gradient de température, la possibilité de réaliser des work up et des
analyses en continu, l’élaboration aisée de synthèses multi-étapes…
Les désavantages à ce stade sont que ces microréacteurs ne permettent pas des milieux trop
visqueux (polymères, solides…), un coût relativement élevé des équipements automatisés,
une adaptation batch to flow qui nécessite de réfléchir non plus en temps de réaction mais
bien en temps de résidence c’est-à-dire en temps de séjour des réactifs dans le réacteur.
Flux C
Flux A Réacteur 1 Réacteur 2
Flux D
Flux I
Flux B
Chimie en continu - 2 -
Les paramètres de réaction sont :
- Concentrations en réactifs des flux A, B et C : [A], [B], [C]
Vréacteur 1
- Temps de résidence dans le réacteur 1 : t R1
A B
Vréacteur 2
Temps de résidence dans le réacteur 2 : t R2
A B C
B .C B
- Rapport molaire de B par rapport à A : M B
A A .C A
C .C C
Rapport molaire de C par rapport à I : M C
I I .C I
2. Synthèse du 3-méthoxybenzaldéhyde 1.
Chimie en continu - 3 -
La première étape consiste à un échange halogène-lithium sur la bromoanisole. Elle est
suivie par une étape de formylation à partir de DMF.
Par ailleurs, l’étude met en évidence des rendements plus faibles lorsque des quantités plus
importantes en réactifs sont engagées (voir les entrées 2 à 4 par rapport à l’entrée 1 du
tableau). Les auteurs expliquent cette observation par le caractère exothermique prononcé
de la réaction et en conséquence par l’apparition de gradients de température moins
homogènes à l’intérieur du réacteur conduisant à une perte en intermédiaire.
A titre indicatif, les temps de réaction pour l’entrée 4 du tableau sont respectivement de 4h
et 2,5h pour les étapes 1 et 2.
O CH3
C N
H CH3
Réacteur 1 Réacteur 2
CH3O Br
CH3O CHO
3
n-BuLi CH3O Li
2
Références :
1
Schwalbe, Th. ; Autze, V. ; Hohmann, M. ; and Stirner, W.; Organic Process Research & Development;
2004, 8, 440-454.
2
Saboureau, C. ; Troupel, M. ; Sibille, S. ; d’Incan, E. ; Périchon, J. ; J. Chem . Soc. Commun. ; 1989, 895.
Chimie en continu - 4 -
3. Mode opératoire.
- ajustement du débit des réactifs pour augmenter la conversion : 0,4 ou 0,3 ml/min
- mise au point d’un éluant de CCM (70/30 en cyclohexane/acétate d’éthyle déjà testé mais
à confirmer)
- méthode de purification par chromatographie flash (la distillation a déjà été testée mais
dégrade le produit)
- le tableau des proportions habituel, les quantités de matière sont exprimées en mol par
minutes
- calculer les volumes des réacteurs sachant que la longueur du tube est de 96 cm et le
diamètre interne de 0,83 mm
- le débit volumique de la solution contenant le produit sachant que les débits des réactifs
sont tous 0,5 ml/min
- le temps de résidence dans les 2 réacteurs sachant que les débits des 3 flux sont de 0,5
ml/min
- le rapport molaire entre le BuLi et le bromoanisole
- le rapport molaire entre le DMF et le phényllithium en considérant que le rendement de la
1ère étape est de 100%
- les débits molaire et massique du 3-méthoxybenzaldéhyde en considérant un rendement
de 100 %
- la production en 3-méthoxybenzaldéhyde sur 24h sur base d’un rendement de 100%
- les pictogrammes et phrases de risque
Chimie en continu - 5 -
Aperçu du montage:
Séchage matériel:
Placer le matériel suivant dans un grand berlin, mettre à l’étuve, refroidir en dessicateur :
- 3 seringues 5 ml en verre
- 3 aiguilles
- 2 jaugés et bouchons de 5 ml
- 2 berlins 50 ml
Chimie en continu - 6 -
Purge des réacteurs :
Les réacteurs sont purgés avec du THF sec : demander l’aide d’un enseignant
Réaction :
Analyses :
GC/MS du 3-bromoanisole en solution dans THF
GC/MS du produit de la réaction avant l’évaporation du solvant
RMN du produit après évaporation du solvant (seulement si la pureté GCMS est satisfaisante)
IR du produit
Chimie en continu - 7 -
Règlement vestimentaire