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Planning des TP
9h - 10h30 : TP n°1 : Frottis sanguin
10h30 – 12h : TP n°2 + TP n°3 : Groupage sanguin et test de Coombs direct
Pendant les TP
Lors de la réalisation des expériences, il faut noter de façon claire et précise ce que l’on exécute et les
résultats obtenus pour chaque échantillon, de façon à être capable de dire à quoi ils correspondent des
mois plus tard. La reproductibilité des résultats dépend de l’attention que l’on porte aux détails.
L’étudiant doit :
1. Se munir de :
- Une trousse complète : marqueur feutre permanent, crayon, gomme, règle…
- Papier mouchoir (absorbant).
2. Présenter sa carte d’étudiant ou une pièce d’identité au début de la séance
3. Respecter les horaires
4. Préparer son TP au préalable : étudier le manuel et la vidéo de démonstration
5. Respecter la répartition des groupes
6. Vérifier au début de la séance, le matériel nécessaire aux manipulations et s’assurer qu’il ne
manque rien
7. Porter une blouse blanche et des gants pendant les séances des TP
8. Signaler à l’enseignant toute détérioration de matériel et incident au cours de la séance
9. S’abstenir de fumer, manger ou boire pendant la séance
10. Avant de quitter la salle, nettoyer la paillasse et le matériel utilisé et le ranger
11. Rédiger des comptes rendus individuels : voir consignes et recommandations ci-après
12. Remettre les comptes rendus des TP : voir les instructions de l’administration
Introduction : elle doit expliquer «la théorie et le pourquoi » de l’expérience ainsi que les objectifs
que l’on espère atteindre. Il faut décrire clairement le but de l’expérience et présenter les questions
auxquelles l’expérience tente de répondre. Il faut aussi donner toutes les informations complémentaires
pré-requises pour comprendre le problème et les questions posées.
Matériel et méthodes : ce paragraphe doit expliquer ce que vous avez fait. C’est un résumé bref de la
méthode utilisée. N’oubliez pas d’indiquer toutes déviations par rapport aux indications du polycopié.
Résultats : ils doivent être présentés sous la forme de tableaux explicatifs et/ou un graphe. Tous les
tableaux et toutes les figures doivent être numérotés, légendés et rappelés par leur numéro dans le texte
(Tab. x ; Fig. y). Montrez 2 ou 3 tableaux ou graphes ou photos que vous avez obtenus. Ne donnez pas
les valeurs brutes. Si vous avez fait une moyenne, mettre n (= nombre d’essais). Le texte doit être un
simple commentaire des illustrations, tableaux ou figures, sans aucune interprétation (gardez cela pour
la discussion). On doit rappeler brièvement ce que l’on a fait et décrire ce que l’on a obtenu sans
expliquer les résultats.
Discussion et conclusion : la discussion doit relier les observations que vous avez
décrites dans les résultats à la théorie, aux objectifs ou au cours (c’est-à-dire à tout ce que l’on sait par
ailleurs). On doit y expliquer ses résultats, suggérer pourquoi les résultats diffèrent de ceux espérés.
On doit conclure en expliquant ce que l’expérience a apporté par rapport à ce que l’on savait par
ailleurs, les nouvelles questions que l’expérience soulève et les expériences qui devraient permettre
d’y répondre.
Objectifs des TP
L’objectif général des TP est d’acquérir des compétences et des connaissances techniques et
scientifiques, d’analyse et de synthèse, les objectifs spécifiques étant de :
- compléter l’enseignement théorique
- apprendre des techniques utilisées dans les laboratoires de recherche et d’analyses biomédicales
- approcher les méthodes scientifiques permettant de répondre à la question que l’on se pose
- approcher les instruments de laboratoire
- apprendre à organiser et à mener un travail du début à la fin.
- apprendre à penser et à surmonter les problèmes rencontrés lors de la réalisation d’un travail.
- apprendre à valider et analyser les résultats expérimentaux en mobilisant ses connaissances
- communiquer en rédigeant un compte rendu scientifique
TP N°1 Frottis sanguin pour examen hématologique
A la naissance et jusque l’âge de 20 ans environ, la moelle osseuse (moelle rouge) des os plats et des
os longs est le siège de l’hématopoïèse. Après 20 ans, l’hématopoïèse est réduite aux os plats : la
moelle rouge active est remplacée par la moelle jaune inactive (tissus adipeux).
Les organes lymphoïdes secondaires, sont le siège de la maturation des lymphocytes.
2- Principe
Le principe est basé sur l’utilisation de réactifs acidobasiques, colorants complémentaires, sur une
monocouche uniforme d’éléments figurés, obtenue par étalement d’une goutte de sang sur une lame
porte-objet. Leurs réactivités chromatiques spécifiques avec les constituants cellulaires sont alors
analysées.
Corps
4 : Résultat
Tête
Queue
3.6- Coloration :
- Mettre le portoir dans le bac II (May-Grünwald dilué au 1/2 : libération et action des colorants acide
et basique). Agiter doucement toutes les 30 secondes. Après 3 minutes retirer le portoir du bac II et
l’égoutter sur du papier absorbant
- Mettre le portoir dans le bac III (Giemsa dilué au 1/20). Agiter toutes les 2 minutes. Après 20 minutes
retirer le portoir du bac III et l’égoutter sur du papier absorbant
- Rincer les lames par agitation douce dans 3 bacs successifs contenant l’eau tamponnée (2 min / bac)
- Retirer les lames du portoir et les incliner sur un plan vertical pour les sécher sur du papier absorbant
b. Morphologie
-Taille : 7à 8 µm de diamètre
- Forme : Arrondie, disque biconcave
- Noyau : Absent
- Coloration du cytoplasme : Acidophile
- Granulations : Absence
- Contenu : Hémoglobine
b. Morphologie
- Taille : 12 à 18 µm
- Forme arrondie
- Noyau segmenté (2 à 5 lobes)
- Chromatine mottée, dense et nucléole absent
- Cytoplasme hyalin, vacuoles possibles selon l'activité de phagocytose
- Granulations neutrophiles nombreuses (80%)
b. Morphologie
- Taille : 12 à 18 µm
- Forme : Ronde
- Forme du Noyau 2 lobes en bissac
- Chromatine dense et nucléole absent
- Coloration du Cytoplasme : Hyalin
- Granulations Eosinophiles nombreuses
4. Polynucléaire basophile (PNB)
a. définition et fonction
Les basophiles sont les leucocytes les plus rares, avec un taux de moins de 1 %. Le cytoplasme
est très riche en granules qui prennent une couleur pourpre foncée. Le noyau compte deux ou trois
lobes, mais il est difficile de le voir en raison du nombre de granules qui le cachent. Les PNB possèdent
le récepteur du fragment Fc des IgE. La fixation des IgE sur leurs récepteurs a pour conséquence, la
sécrétion des substances anticoagulantes et vasodilatatrices comme les histamines et la sérotonine.
Malgré leur capacité phagocytaire, leur principale fonction est de sécréter les substances qui servent à
la médiation de la réaction d'hypersensibilité immédiate.
b. Morphologie
- Taille : 12 à 18 µm
- Forme : Ronde
- Forme du noyau : polylobé
- Chromatine : dense
- Nucléole : absent
- Coloration du cytoplasme : Hyalin
- Grosses granulations métachromatiques de couleur violet foncé (MGG).
Elles sont hydrosolubles et colorées en bleu par le bleu de Toluidine
5. Lymphocytes
a. Définition et fonction
Les lymphocytes sont des cellules qui, outre leur présence dans le sang, peuplent aussi les
tissus lymphoïdes et les organes de même que la lymphe circulant dans les vaisseaux lymphatiques.
Le lymphocyte peut être T, B ou NK. Les organes lymphoïdes comprennent le thymus, la moelle
osseuse (Bourse séreuse de Fabricius des oiseaux), la rate, les nodules lymphoïdes, les amygdales
palatines, les plaques de Peyer et les tissus lymphoïdes du système respiratoire et du tube digestif
(FLAM).
La plupart des lymphocytes qui circulent dans le sang se trouvent en état de repos. Ce sont de
petites cellules ayant un noyau circulaire compact qui occupe la quasi-totalité du volume cellulaire. Le
cytoplasme est très réduit. Les lymphocytes des organes et des tissus lymphoïdes peuvent être activés
par stimulation antigénique. Dans le sang, les lymphocytes représentent 20 à 40 % des leucocytes. Les
lymphocytes sont les principaux éléments du système immunitaire, qui assurent la défense contre les
attaques de micro-organismes pathogènes comme les virus, bactéries, champignons et parasites. Les
lymphocytes B (plasmocytes) produisent aussi des anticorps. L'anticorps est une molécule capable de
se lier à d'autres molécules de formes complémentaires appelés antigènes.
b. Morphologie
- Taille : 8 à 12 µm
- Forme Arrondie
- Noyau Rond
- Chromatine Mature
- Nucléole présent seulement lorsque la cellule est activée
- Cytoplasme : Rapport N/C = 0,9
- Coloration du cytoplasme : hyalin à légèrement basophile
- Absence de granulations
6. Monocytes
a. Définition et fonction
Les monocytes sont les plus gros leucocytes (15 à 25 µm). Ils ont un grand noyau réniforme ou
en forme de fer à cheval, dans certains cas à deux lobes. Le cytoplasme est transparent, mais à
l'apparence du verre dépoli. Les monocytes sont les précurseurs des macrophages. Ce sont des
cellules sanguines qui, après avoir atteint leur maturité dans la moelle osseuse, entrent dans le flux
sanguin où elles demeurent pendant de 24 à 36 heures. Elles migrent ensuite vers les tissus conjonctifs,
où elles deviennent des macrophages et se déplacent dans les tissus. La phagocytose n'est pas le rôle
exclusif de ces cellules car elles ont aussi une activité de sécrétion intense. Elles produisent des
substances exerçant des fonctions de défense comme les lysozymes, les interférons et des substances
qui modulent la fonctionnalité d'autres cellules. Les macrophages participent à la défense immunitaire
comme des cellules présentatrices d’antigènes (CPA). Ils exposent les molécules de corps digérés sur
leur membrane en association avec les molécules HLA du CMH et les présentent à des cellules plus
spécialisées, comme les lymphocytes B et T auxiliaires.
b. Morphologie
- Taille : 15 à 25 µm
- Cytoplasme grisâtre avec des vacuoles
- Granulations : quelques grains azurophiles
- Noyau réniforme typique (fer à cheval, haricot) ou
forme indéfinissable très irrégulière
- Chromatine mature, ni fine, ni blastique
- Nucléole : Absent
7. Plaquettes
a. Définition et fonction
Ce sont de petits éléments discoïdes biconvexes. Même si les plaquettes sont en apparence
plutôt rondes, ce ne sont pas de véritables cellules. En raison de leur diamètre d'environ 2-4 µm, elles
sont beaucoup plus petites que les érythrocytes. Dans les frottis colorés au Giemsa, elles prennent une
couleur pourpre intense. Leur nombre dans le sang est de 150 à 400 G/L. Leur durée de vie est de 8 à
10 jours. La fonction principale des plaquettes, ou thrombocytes, est de faire cesser l'écoulement du
sang par les plaies (hémostase). A cette fin, elles s'agrègent et libèrent des facteurs favorisant la
coagulation du sang : la sérotonine vasoconstrictrice, qui réduit le calibre des vaisseaux lésés et ralentit
le flux sanguin, et la fibrine qui piège les cellules et donne lieu à la coagulation.
b. Morphologie
- Taille : diamètre de 2 à 4 µm
- Forme discoïde biconvexe
- Cytoplasme : Hyalin
- Granulations azurophiles au MGG : granulomère
8- Autres résultats
Présence d’anomalies et correction
Malgré des automates sophistiqués en hématologie, l’estimation au microscope reste encore
très utile pour contrôler et valider les résultats quantitatifs obtenus à l’aide de ces automates, selon un
protocole détaillé pour chaque élément figuré. La présence anormale d’un élément sur le frottis (ex :
érythroblaste) ou d’autres sources d’interférences (ex : agglutinines froides, lactescence,
hyperleucocytose, etc.) impose la correction des valeurs selon une méthode appropriée.
Les méthodes de correction sont détaillées au niveau de chaque laboratoire d’hématologie.
Cellules éclatées
En établissant la formule leucocytaire, on devrait retrouver moins de 0,05 % de leucocytes
éclatés ou non identifiables, sauf en cas de pathologie comme la leucémie lymphoïde chronique. La
formule leucocytaire ne doit pas tenir contenir des leucocytes altérés et non identifiables. Ces
derniers doivent figurer sur le compte rendu comme tels et rapportés dans les commentaires sur le
résultat final.
TP N°2 Groupage sanguin
Groupage sanguin
I- Généralité sur le système ABH / ABO
La notion d’alloréactivité a été mise en évidence en 1900 par Karl Landsteiner qui, en
1901, a défini 3 groupes sanguins appelés 1, 2 et 3 correspondants aux groupes A, B et O. La
poursuite de ses travaux par ses collaborateurs a abouti en 1902 à la définition du groupe 4
correspondant au groupe sanguin AB. En 2019, plus de 600 antigènes regroupés en 31 systèmes
de groupes sanguins ont été définis par la société internationale de transfusion sanguine ISBT:
ABO, Rhésus, Kell, Kidd, MNSs, P, Ii, Lewis, Duffy, Luthéran, Diégo, Dombroc, Gerbich,
Sciana.
2- Principe
Le groupage sanguin consiste à :
- déterminer l’antigène ou agglutinogène porté par les globules rouges à l’aide de sérums
tests connus contenant des anticorps anti-A, anti-B et anti-AB. C’est l’épreuve
globulaire dite de Beth Vincent-Tszanck
- déterminer le groupe sanguin en mettant en évidence les agglutinines ou anticorps
contenus dans le sérum ou plasma, à l’aide de globules rouges connus A et B. C’est
l’épreuve sérique dite de Simonin
Les deux réactions doivent êtres concordantes
Le groupe Rhésus D est déterminé selon l’épreuve globulaire seulement.
3- Matériel et réactifs
- Pipettes pasteur
- Tubes à hémolyse
- Plaques d’opaline
- Verres à pied ou béchers
- Le sang à grouper : le sang prélevé par ponction veineuse dans des tubes stériles
contenant l’anticoagulant est centrifugé à 400g pendant 3 min pour séparer le plasma
des éléments figurés du sang. Le sérum ou plasma séparé est transvasé dans un tube
identifié. Les hématies sont lavées une fois en solution saline (0,9 %) et sont mises en
suspension à 20 % dans un autre tube identifié
- Les hématies-témoins :
*Hématies-témoins A, lavées 1 fois, et mises en suspension saline à 10 - 40 %
*Hématies-témoins B, lavées 1 fois, et mises en suspension saline à 10 - 40 %
**Hématies-témoins O, lavées 1 fois, et mises en suspension saline à 10 - 40 %
- Les serum-tests
Aujourd’hui il n’y a pratiquement plus que les réactifs à base d’anticorps monoclonaux qui sont
utilisés. Ils sont souvent fabriqués pour réagir à temperature ambiante quell que soit le type de
groupe à determiner.
*Sérum-test anti-A : coloration bleue
*Sérum-test anti-B : coloration jaune
*Sérum-test anti-AB : incolore
*Sérum-test anti-D incolore
4- Méthode
4.1- Détermination des groupes sanguins ABO
Epreuve de Simonin
Sur une plaque d’opaline, déposer 75 µl de chaque type de GR 20 % (GRA, GRB et GR du
propre sujet = témoin auto) et 100 µl du sérum ou plasma du sujet à grouper (voir figure 2).
- Mélanger soigneusement les deux gouttes avec le fond d’un tube à hémolyse
- Essuyer le fond du tube entre chaque réaction.
- Agiter la plaque en chaloupant pour obtenir un mouvement circulaire
- Lire les agglutinations au bout de 3 minutes.
Témoins
Témoin auto : sérum ou plasma échantillon + GR échantillon (contrôle des 2 épreuves)
Témoin allo : sérum ou plasma échantillon + GR O connu (contrôle de Simonin)
Témoin AB : sérum ou plasma AB + GR échantillon
Tous les témoins doivent être négatifs
Epreuve globulaire
- Déterminer le groupe RhD en même temps que le groupe ABO.
- Les hématies ne sont pas lavées. Elles sont mises en suspension à 20-40% dans leur
propre plasma.
- Mélanger 75 µl de la suspension à 20 % - 40 % de globules rouges à grouper avec 75 µl
du réactif anti-D.
- Exécuter les mêmes étapes que pour le groupage ABO.
Témoins
Témoin positif : anti-D + GR RhD+ connu (contrôle du réactif)
Témoin négatif : anti-D GR RhD- connu (contrôle du réactif)
Témoin auto-agglutinant, doit être négatif : GR échantillon sans anti-D (contrôle de
l’échantillon)
III- Résultats
1- Profils de réactivités sur plaque d’opaline
La figure 2 montre les profils de réactivités les plus fréquents parmi la population.
Groupe B
Groupe
AB
Groupe O
Figure 2 : profil de réactivités des groupes sanguins ABO sur plaque d’opaline
A B C
Figure 3 : Groupage en Tubes à hémolyse (A), sur colonne de gel (B) et en microplaque (C)
3- Causes d’erreurs de groupage sanguin
Test de Coombs
I- Principe du test de Coombs
Le principe du test de Coombs est basé sur le fait que les anticorps incomplets peuvent se fixer
sur les hématies sans provoquer leur agglutination en milieu salin ; les hématies sont alors dites
sensibilisées. Pour les révéler, il faut adjoindre une anti-globuline appelée réactif de Coombs.
Il existe deux variantes du test de Coombs : le test direct et le test indirect.
1- But du TDC
Mettre en évidence (révéler) la sensibilisation (la fixation) in vivo des hématies humaines par
des anticorps de nature IgG et/ou des fractions du complément. Ce test doit être réalisé sur un
échantillon de préférence non coagulé.
2- Principe du TDC
La figure 1 illustre le principe de la révélation, en un temps, des anticorps incomplets ou des
fractions du complément C3d fixés in vivo sur des hématies, en utilisant une (des) anti-
globuline(s) humaine(s). La réalisation de cette analyse impose d'utiliser de façon simultanée
et indépendante une antiglobuline anti-IgG et un anti-C3d ainsi que des réactifs témoins
appropriés.
4- Matériel et réactifs
- Hématies à tester
- Antiglobuline polyvalente ou spécifique (anti-IgG, anti-C3d)
- Eau physiologique
- Tubes à hémolyses
- Centrifugeur
5- Méthode
Après séparation des hématies du plasma par centrifugation, le lavage est réalisé afin d’éliminer
toutes les immunoglobulines et les protéines plasmatiques d’inhiber l’anti-globuline. Le lavage
est réalisé 3 fois avec de l’eau à 0,9 % NaCl en centrifugeant à 800 g pendant 5min. La technique
consiste en la mise en contact des hématies à tester, avec l’anti-globuline polyvalente ou
spécifique (anti-IgG, anti-IgM, anti-C3d et anti-IgA). La lecture de l’agglutination est effectuée
après centrifugation.
2- Principe
La figure 2 illustre le principe de la révélation en deux temps des anticorps incomplets libres
dans le plasma et fixés in-vitro sur des hématies. Le premier temps de la réaction consiste à
fixer l'anticorps recherché sur des érythrocytes connus, ou à fixer l'anticorps connu sur les
érythrocytes dont on veut déterminer un phénotype de groupe sanguin. Le deuxième temps de
la réaction consiste à révéler l’anticorps fixé sur les hématies (hématies sensibilisées) par
l’antiglobuline polyvalente.
3- Indications du TCI
Le TCI est indiqué lors de :
- Test de compatibilité majeur : plasma/sérum du receveur et hématies du donneur.
- Recherche d’anticorps irréguliers : plasma/sérum du patient et hématies d’un panel
(antigènes connus).
- Recherche d’un phénotype érythrocytaire : érythrocytes du patient et antisérum connu
(anticorps connus).
4- Matériel et réactifs
- Sérum à tester
- Hématies tests (connues)
- Antiglobuline polyvalente (Réactif de Coombs)
- Eau physiologique 0,9% NaCl
- Tubes à hémolyses
- Centrifugeur
5- Méthode
Après séparation des hématies du plasma par centrifugation, le lavage est réalisé afin d’éliminer
toutes les immunoglobulines et les protéines plasmatiques. Cette étape est nécessaire avant la
sensibilisation des hématies par les anticorps libres dans le plasma ou sérum à tester. Le lavage
est réalisé 3 fois avec de l’eau à 0,9 % NaCl en centrifugeant à 800 g pendant 5min. Ensuite,
100 μl du plasma ou sérum à tester sont mélangés avec 100 μl d’une suspension d’hématies à 5
% de groupes sanguins connus. Après sensibilisation (fixation), les hématies sont lavées 3 fois
pour éliminer l’excès des anticorps non fixés. Le culot des hématies est asséché par pipetage
d’eau à l’aide d’une pipette Pasteur. La dernière étape consiste à révéler la présence ou
l’absence de l’anticorps fixé sur les hématies en ajoutant 100 μl d’anti-globuline polyvalente.
La lecture de l’agglutination est effectuée après centrifugation à 200 g pendant 2 minutes.
IV- Résultats
Présence ou absence d’agglutination :
- TCD positif ou négatif
- TCI positif ou négatif
- Techniques en hématologie
C. SULTAN, G. PRIOLET, Y. BENZARD, R. ROSA, F. JOSSO
Ed : Flammarion, Médecine-Science – 1982