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1 – DM1sol Sciences Physiques MP 2019-2020

Devoir de Sciences Physiques n◦ 1 du 13-09-2019


— Solutions —

Problème no 1 – Traitement d’un signal Agrégation 2015

A. Modulation
Modulation d’amplitude

1. La propagation d’une onde sonore serait très vite amortie si l’on n’utilisait pas un autre type d’onde pour
transmettre l’information. De plus lorsqu’il y aurait nécessité de transmettre plusieurs ondes sonores dans un
même milieu de propagation, il y aurait superposition plutôt néfastes des différentes ondes. Il est indispensable
d’utiliser une porteuse qui va se propager loin sans beaucoup d’amortissement à une fréquence de porteuse bien
précise est différente d’une autre porteuse d’onde. Pour que cette porteuse transporte de l’information il faut la
moduler avec le signal sonore. On peut procéder à une modulation sur la fréquence mais aussi à une modulation
de l’amplitude, type de modulation étudié par la suite.
ωp
2. On doit nécessairement avoir ωm ≫ 1 . Ainsi la bande spectrale occupée par l’onde est petite, ce qui permet
d’éviter les superpositions entre des ondes différentes.
3. À la sortie de l’additionneur, on a une tension VA = E + U1 cos ωm t. Ensuite, le circuit multiplieur permet
d’obtenir U (t) = βU0 cos ωp t(E + U1 cos ωm t) .
4. L’allure du graphique U (t) est fournie sur le graphique de la figure 1. Il est réalisé dans le cas U1 < E
comme demandé, ce cas permet d’éviter d’être dans une situation dit de surmodulation si l’amplitude de la
tension modulante serait plus grande que la tension continue.

U (t) b
βU0 (E + U1 )

b
βU0 (E − U1 )

0 b b b

Tp Tm t

Figure 1 – Tension modulée en amplitude

5. On utilise la formule de calcul trigonométrique cos p × cos q = 12 [cos(p + q) + cos(p − q)]. On obtient alors
U (t) = βU0 E cos ωp t + βU20 U1 [cos(ωp + ωm )t + cos(ωp − ωm )t]. Pour obtenir la formule proposée dans l’énoncé à
savoir U (t) = βEU0 cos ωp t + m m
2 cos(ωp + ωm )t + 2 cos(ωp − ωm )t , on doit factoriser E et on obtient alors :
U1
m= E . m est ce que l’on appelle le taux de modulation.

6. Le spectre du signal modulé en amplitude est un diagramme bâtons présentant trois fréquences . La
fréquence fp = ωp /2π centrale d’une hauteur fonction de l’échelle choisie et de part et d’autre, symétriquement,
les fréquences fp − fm et fp + fm avec fm = ωm /2π d’amplitude m/2 par rapport à l’amplitude de la fréquence
centrale.
Démodulation d’amplitude

7. On peut constater, sur la caractéristique fournie, que la diode est bloquée lorsque ud < 0. Comme par la loi
des mailles, on a ud = U (t) − Uc (t), la diode est bloquée lorsque U (t) < Uc (t) . Lorsque la diode est passante,
on a U (t) = Uc (t) et id > 0.
8. Si la diode est bloquée, le condensateur ne peut se décharger que dans la résistance qui se trouve en parallèle.
L’intensité du courant qui circule dans la branche contenant le condensateur est ic = C dU dt , cette même intensité
c

traverse la résistance avec une orientation en convention générateur par rapport à la définition de la tension
Uc (t). On a donc ic = − URc . L’égalité entre ces deux expressions de l’intensité conduit à l’équation différentielle

JR Seigne Clemenceau Nantes


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dUc Uc
dt + RC = 0. La solution est simple. On pose τ = RC le temps caractéristique de l’évolution de la tension
et, en prenant en compte la condition initiale proposée, on obtient la solution : Uc (t) = Uc (0) exp − τt . La
représentation de l’évolution de la tension Uc (t) est donnée sur le graphique de la figure 2.

Uc
Uc (0) b

b b

0 τ t
Figure 2 – Évolution de Uc (t)

9. La courbe de U (t) est la tension d’allure globalement sinusoı̈dale dont l’amplitude varie. Uc (t) est bien sûr
l’autre tension. Lorsque la diode est passante, les deux courbes U (t) et Uc (t) sont confondues. Lorsqu’elle est
bloquée, on voit la décroissance de U (c). Cette décroissance ne paraı̂t guère exponentielle mais cela est normal
car dans l’exemple proposé, la période du signal modulé - si l’on peut parler ainsi puisque l’amplitude varie
lentement - est petite devant le temps de décroissance : Tp ≪ τ . Dans l’intervalle entre deux crêtes, la décharge
du condensateur est assez modeste et ne laisse pas bien le loisir d’apprécier la décroissance exponentielle de Uc (t).
10. Pour reproduire au mieux la crête de la tension U (t), il faut à la fois avoir une évolution nettement
plus lente que celle fixée par ωp mais aussi nettement plus rapide que celle due à ωm . On doit donc observer :
1
ωm ≪ RC ≪ ωp . D’après l’énoncé, on a ωp = 2πfp avec fp ≃ 106 Hz et ωm = 2πfm avec fm ≃ 104 Hz.
Il n’y a pas suffisamment d’écart entre ces deux fréquences pour obtenir une fréquence caractéristique du
1
détecteur de crête qui respecte la condition précédente. On va choisir 2πRC ≃ 105 Hz. On peut donc proposer
R = 1 kΩ et C = 1, 5 nF .
11. Ici, il faut utiliser une filtre passe-haut . Le plus simple est d’alimenter un circuit série R′ C ′ avec la
tension Uc (t) et de récupérer la tension aux bornes de la résistance R′ . La fréquence de coupure du filtre sera
choisie entre la fréquence nulle correspondant à E et la fréquence fm ≃ 104 Hz, par exemple fc ≃ 102 Hz. Cela
revient à choisir R′ = 10 kΩ et C ′ = 150 nF.
12. Il n’y a pas beaucoup de marge entre la fréquence fp et la fréquence fm puisque l’on a seulement fp = 10fm .
Il est difficile avec le montage détecteur de crêtes proposé de bien réaliser la démodulation. Quoi qu’il en soit,
on constate qu’avec les valeurs de R et de C fournies pour le premier graphique Uc (t) suit relativement bien

les crêtes du signal U (t). On relève toutefois le fait que lorsque la diode est passante, on n’a pas exactement
Uc (t) = U (t). Cela est dû au fait que la caractéristique de la diode a été simplifiée. En réalité, il existe une
tension de seuil en dessous de laquelle la diode est bloquée : ud < 0, 7 V et non pas pour ud < 0. Lorsque la
diode est passante id > 0, on a ud = 0, 7 V. La valeur présentée ici pour la tension de seuil est très réaliste, elle
correspond à une diode basée sur du silicium ce qui est très courant.
13. Sur les deux autres graphiques, les valeurs proposées pour R et C ne conviennent pas. Tout d’abord pour
1
R = 51 kΩ et C = 4 nF, on a une fréquence caractéristique du détecteur de crêtes fd = 2πRC = 780 Hz . Cette
fréquence est supérieure la fréquence de modulation fm = 500 Hz, le condensateur se décharge trop vite entre
deux crêtes. Le taux d’ondulation du signal crête est trop important. Au contraire, dans le cas où R = 51 kΩ
et C = 210 nF, la fréquence fd = 15 Hz est beaucoup trop inférieure à la fréquence fm = 500 Hz, du coup la
décharge du condensateur est beaucoup trop lente et le détecteur de crêtes rate pas mal de crêtes comme on
peut le voir sur le graphique.
14. Pour que le détecteur de crêtes puisse être ajusté correctement, il faut que le rapport fp /fm soit au moins
de 100 et mieux de 1 000. Si cela n’est pas le cas, on peut toujours essayer avec un montage électronique dit
de détection synchrone . Il consiste à multiplier le signal modulé U (t) que l’on réceptionne par la porteuse
Up (t). On va obtenir un signal qui présente les fréquences 2fp , 2fp − fm , 2fp + fm mais aussi fm . En utilisant
un filtre passe-bas de fréquence de coupure comprise entre fm et fp , on récupérera dans de bonnes conditions
l’information à savoir le signal qui a servi à réaliser la modulation.

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B. Numérisation
Convertisseur numérique analogique

15. Un octet correspond à 8 bits, chaque bit pouvant valoir 0 ou 1. Cela veut dire que l’on a 28 = 256 valeurs
comprises entre 0 et 255. Puisque la valeur - en notation décimale - de 255 correspond à 5 V, il suffit de faire
la proportion pour obtenir la valeur décimale correspondant à 3, 549 V. On trouve que la valeur décimale est
181. Il faut arriver à réaliser cette valeur
P décimale en utilisant les puissances de 2. On cherche toujours les bits
de poids le plus fort en partant de i εi 2i avec εi valant 0 ou 1. On obtient 27 = 128 pour démarrer. Si l’on
prend ensuite 26 = 64, on dépasse la valeur de 181 en les sommant. On doit donc retenir 25 = 32, puis 24 = 16.
À ce stade, nous en sommes à 176. On peut encore prendre 22 = 4 et pour finir 20 = 1. Le nombre binaire
représentant la tension indiquée est : 10110101 .
16. La tension intermédiaire VA minimale vaut 0 V et la valeur maximale 255u0 = 10, 2 V .
P7
17. La tension de sortie du montage est VS = γ i=0 εi 2i u0 . La valeur maximale de la tension de sortie est
donc VS = 255u0γ = γ10, 2 V. Pour rester dans l’intervalle de 0 à 5 V, il faut donc que la gain de l’amplificateur
5
soit γ = 10,2 = 0, 49 .
18. La plus petite valeur de tension que l’on peut mesurer est donc γ ×40 mV, c’est-à-dire une tension d’environ
20 mV .
19. On voit que l’on a V0 = V2 = V3 = V6 = u0 . Les autres valeurs des tensions Vi sont nulles.
20. La conversion numérique analogique n’est pas instantanée . Les changements d’état des composants élec-
troniques, en particulier des amplificateurs opérationnels (AO encore appelés ALI) nécessite un certain temps.
Lorsque l’on travaille avec des fréquences basses, on ne se rend pas bien compte des temps de réponse des com-
posants électroniques mais dès que l’on va monter en fréquence en TP comme par exemple lorsque l’on atteint
1 MHz, on commence à voir que les choses ne sont pas aussi simples que l’on pensait. . .
Convertisseur analogique numérique

21. Pour passer de 0 V à 5 V, il faut atteindre la valeur de 255u0. Cela nécessite dont une durée de 255t0 .
L’allure de la tension VB (t) est un escalier dont la largeur des marches est t0 sur l’axe des temps et la hauteur
γu0 ≃ 0, 02 V.
22. Il faut commencer par trouver quelle valeur correspond à 1, 781 V : 1,781 5 × 255 = 90, 8. On suppose que
la tension VB est nulle avant toute nouvelle numérisation. On incrémente 1 sur le bit de poids le plus faible. La
tension obtenue en sortie est VB = 0, 02 V. Cette tension est inférieure à V , l’AO qui est utilisé en comparateur
ici, reste dans le même état en sortie à savoir VD = −Vsat . Le compteur continue d’incrémenter. Il va le faire
jusqu’à ce que l’on atteigne 90. Ensuite lorsque l’on va passer à 91, la tension VB devient supérieure à V . L’état
du comparateur en sortie bascule à VD = +Vsat et cela bloque le compteur. Il faut donc une durée de 90t0
auquel on doit ajouter le temps de basculement du comparateur qui est vraisemblablement du même ordre de
grandeur que celui du compteur qui incrémente. On aura donc un temps de l’ordre de ∆t ≃ 91t0 . Lorsque le
compteur est bloqué, il faut réaliser la valeur 91 en privilégiant les bits de poids les plus forts possibles. Bien
évidemment, 27 = 128 ne passe pas. On a donc un nombre binaire qui commence par 0 à gauche. On a 26 = 64.
Il manque alors 27. Il faut prendre 24 = 16, il manque 11 que l’on réalise avec 23 , 21 et 20 . Le nombre binaire
affiché sur le compteur est donc : 01011011 .

Problème no 2 – Haut-parleur électrodynamique CCP PC 2016

A. Étude temporelle du fonctionnement

1. Le haut-parleur de convertisseur électromécanique car il reçoit de l’énergie électrique et produit une onde
mécanique.
2. On utilise les coordonnées polaires et la base associée. L’élément de longueur du fil constituant la bobine
est ~ℓ = rbobine dθ~eθ = dℓ~eθ , le champ magnétique est B ~ = B~er et la vitesse ~v = v~ez . On calcul le produit
vectoriel : ~v ∧ B = vb~eθ , on peut en déduire que (~v ∧ B) · d~ℓ = Bvdℓ. On a donc e = bobine Bvdℓ. On trouve
~ ~
R

e(t) = v(t) ℓB .
di
3. La loi des mailles donne facilement u(t) = Ri(t) + L dt − e(t). Avec l’expression de la force électromotrice
di
que l’on vient de calculer, on obtient la relation attendue : u(t) = Ri(t) + L dt − Bℓv(t) .

4. Par définition, la force élémentaire de Laplace est df~L = i(t)d~ℓ ∧ B


~ = i(t)dℓ~eθ ∧ B~er . On obtient donc :

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df~L = −i(t)Bdℓ~ez .
5. Dans l’expression de la relation de la Dynamique fournie, le terme −i(t)ℓB~ez − kz(t)~ez représente la force
de Laplace qui s’exerce sur la totalité de la bobine, −kz(t)~ez la force élastique de rappel de la membrane
du haut-parleur. Cette force est la conséquence du fait que lorsque la bobine se déplace sous l’effet de la force
de Laplace, elle déforme la membrane qui tend à revenir dans sa position naturelle d’équilibre. On suppose
évidemment que l’on reste dans le domaine de linéarité de déformation de cette membrane. La force −λ ~v
correspond à l’ interaction entre la membrane et l’air qui est un fluide qui possède une certaine viscosité même
si elle n’est pas très élevée. Cette viscosité est fondamentale pour que la membrane puisse transmettre de
l’énergie à l’air et donc puisse produire l’onde sonore. On notera enfin que le poids de la membrane n’intervient
pas dans la relation de la Dynamique, ceci est normal parce qu’il est compensé par une force normale à l’axe
2
z ′ z. Finalement l’équation différentielle mécanique est : m ddt2z + λ dz
dt + kz = −i(t)ℓB.

B. Régime sinusoı̈dal forcé

6. On obtient pour l’équation électrique : u = (R + jLω)i − Bℓv . Pour l’équation mécanique, on travaille dans
un premier temps avec z. On passera à la vitesse ensuite avec v = jωz. On a donc : [(k − mω 2 ) + jλω]z = −Bℓi.
7. On passe de la position à la vitesse comme indiqué à la question précédente. Cela permet d’écrire [(k −
ℓB(jω)
mω 2 ) + jλω]v = −ℓB(jω)i. On en déduit que v = − [(k−mω 2 )+jλω] i. On remplace cette expression de la vitesse
2 2
B ℓ (jω)
dans l’équation électrique et on obtient l’expression u = [R+jLω + (k−mω 2 )+jλω ] i. L’impédance du haut-parleur
h 2 2
i
B ℓ
est donc : Z = R + (jω) L + (k−mω 2 )+jλω .

B 2 ℓ2 (jω)
8. On a Ze = R + jLω et Z m = (k−mω 2 )+jλω .
2
9. On peut raisonner sur l’admittance motionnelle Y m = B 21ℓ2 k+λ(jω)+m(jω) jω . En factorisant, on arrive à Y m =
λ m k 1 1 1 1
B 2 ℓ2 + B 2 ℓ2 (jω) + B 2 ℓ2 (jω) . Cette expression correspond bien à la forme Y m (ω) = Z (ω) = jCm ω + jLm ω + Rmm

B 2 ℓ2 m B 2 ℓ2
à condition de poser Rm = , Cm =
λ et Lm =
B 2 ℓ2 k . Les applications numériques conduisent bien
à : Cm = 250 µF, Lm = 12, 8 mH et Rm = 16 Ω.
10. Les règles d’association des admittances nous disent que des admittances en parallèle s’ajoutent pour
constituer une admittance équivalente. Les trois éléments électriques caractérisés par Rm , Lm et Cm sont donc
associés en parallèle . La représentation du schéma équivalent du haut-parleur est fourni à la figure 3.
i(t)
b b b b
b

R L
u(t) Rm Lm Cm

b
b

Figure 3 – Modélisation électrique complète du haut-parleur

1 Rm
11. On a posé Z = R + jLω + Ym = R + jLω + 1
1+jRm (Cm ω− Lm
. On multiplie par le complexe conjugué
ω)
1
Rm (1−jRm (Cm ω− Lm ω ))
au niveau de l’impédance motionnelle et on obtient alors Z = R + jLω + 1
1+Rm (Cm ω− Lm ω )2
2 . En séparant
les parties réelle et imaginaire, on arrive effectivement à l’expression demandée pour la résistance équivalente
Rm L−R2m (Cm ω− Lm
1
ω)
(partie réelle) : RT = R + . La partie imaginaire est XT = jω .
1+R2m (Cm ω− Lm1 ω )2 1+R2m (Cm ω− Lm
1
ω)
2

12. En utilisant l’expression précédente, on voit que limω→0 RT = R. En regardant le graphique proposé,
on trouve donc que R = 8 Ω . La résonance se produit pour ω0 = √L 1 C . Sur le graphique, on trouve que
m m
ω0 ≃ 560 rad · s−1 . Comme on a ω0 = 2πf0 , on trouve bien que f0 = 2π√L1 C = 89 Hz.
m m

C. Étude énergétique
di
13. L’équation électrique est u(t) = Ri + L dt − Bℓv(t). Pour passer à la puissance, il faut multiplier par
2 di di d 1
i(t). On obtient alors u(t)i(t) = Ri (t) + Li dt − Bℓv(t)i(t). Avec Li dt = dt ( 2 Li2 ), on arrive bien à la forme
dEmagn
donnée par l’énoncé u(t) i(t) = dt + PJ (i(t)) + PL (v(t)) avec l’énergie magnétique stockée dans la bobine

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Emag = 12 Li2 (t) , la puissance dissipée par effet Joule PJ (t) = Ri2 (t) et la puissance de la force de Laplace
PL (t) = −i(t)Bℓv(t) = f~L · ~v . Quant à u(t) i(t) c’est la puissance fournie par le générateur qui alimente le
haut-parleur.
14. Pour établir le bilan de puissance mécanique, on multiplie l’équation obtenue par la relation fondamentale
de la Dynamique par la vitesse v(t). On a donc m dv 2 dz
dt v + λv + kz dt = −i(t)Bℓv(t) = PL (t). En utilisant le
fait que m dt v = dt ( 2 mv ) et kz dt = dt ( 2 kz ), on arrive à la forme proposée avec Ec = 21 mv 2 qui représente
dv d 1 2 dz d 1 2

l’énergie cinétique du mobile, Epe = 12 kz 2 qui représente l’énergie potentielle élastique du haut-parleur et enfin
PA (t) = λv 2 qui est la puissance fournie à l’air, puissance qui sert à former l’onde sonore émise par le haut-
parleur.
15. La puissance de la force de Laplace figure dans les deux bilans de puissance, c’est justement ce qui
permet de comprendre la conversion d’énergie électrique en énergie mécanique ou bien le contraire en fonction
dEmagn
du dispositif construit. On peut l’éliminer et obtient aussitôt l’équation u(t) i(t) = dt + PJ (i(t)) + dEdt
M (t)
+
PA (v(t)) où EM = 21 mv 2 (t) + 12 kz 2 (t) représente l’énergie mécanique du mobile.
16. Commençons par rappeler la définition d’une moyenne pour une signal périodique sur la puissance moyenne
R t +T
hPS (t)i fournie par l’alimentation électrique : hPS (t)i = T1 t00 PS (t)dt. Dans l’équation bilan de puissance
que nous avons établi à la question précédente, on doit calculer des moyennes de dérivées. Prenons l’exemple
R t +T di 1 t0 +T
de l’énergie magnétique. On a T1 t00 di(t) = T1 (i(t0 + T ) − i(t0 )) = 0 car le signal est
R
dt dt = T t0
périodique et car alors i(t0 + T ) = i(t0 ). Lors du calcul de la moyenne, tous les termes faisant intervenir une
dérivée vont s’annuler, il ne reste plus que les autres termes. c’est pourquoi, on arrive à l’équation : hPS (t)i =
Rhi2 (t)i + λhv 2 (t)i. Le terme utile est celui qui est responsable de la mise en mouvement de l’air, c’est donc le
terme hPu (t)i = λhv 2 (t)i . Le rendement correspond à la puissance utile rapportée à la puissance coûteuse à
λhv 2 (t)i hPA (t)i
savoir la puissance fournie par le générateur qui alimente le haut-parleur. On a donc η = hPS (t)i = hPS (t)i .
Rhi2 (t)i
17. On sait que hPA (t)i = hPS (t)i − hRi2 (t)i puisqu’il faut retirer l’effet Joule. On a donc : η = 1 − hPS (t)i .
Le haut-parleur est modélisé par l’équation u(t) = RT i(t) + LT di dt . Multiplions par i(t), on a donc u(t) i(t) =
d 1
RT i2 (t) + dt ( 2 LT i2 ). Lorsque l’on calcule la moyenne, on obtient comme dans le précédent calcul hu(t) i(t)i =
RT hi2 (t)i car le terme en dérivée de contribue pas à la moyenne. On en déduit donc que η = 1 − R
RT .
18. Le rendement est maximal lorsque la résistance RT est maximale. Cela se produit lorsque f = f0 , la
R Rm
résistance RT vaut alors RT = R + Rm . Le rendement est donc η(ω0 ) = 1 − R+R m
= R+R m
. L’application
2
numérique donne ηmax = 3 = 0, 67 . Cette valeur correspond bien au graphique proposé.
19. L’utilisation du haut-parleur est intéressante dans sa bande passante. C’est ici autour de la fréquence de
89 Hz , sinon le rendement décroı̂t assez vite. L’oreille humaine entend les sons de fréquence comprise entre
fb = 20 Hz et fh = 20 kHz.
20. Chaque haut-parleur va présenter une bande passante de taille inférieur à l’intervalle fh − fb = ∆f . On
ne peut pas trouver un haut-parleur universel de qualité, c’est-à-dire de bande passante très large et plat sans
résonance. Il faut donc utiliser plusieurs haut-parleurs pour obtenir par recouvrement des bandes passantes, le
rendu le plus homogène possible du signal riche en fréquences qui constituent la musique que l’on veut écouter.

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