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I. Introduction
Dans ce chapitre on va présenter en premier lieu les différents éléments et système de
couverture de couverture ainsi que les systèmes de bardage.
En deuxième lieu on va présenter les méthodes de calcul des éléments constituants un
bâtiment industriel métallique. La méthodologie des calculs sera la suivante:
- repérage des diverses actions possibles et calculs des combinaisons d’actions les plus
défavorables
- Calcul des sollicitations
- vérification des résistances des pièces (calcul des contraintes)
- vérification des stabilités des formes (déformations, flèches, déplacements)
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la pose) et portent, de ce fait, sur 3 voire 4 appuis. Ils sont alors calculés en continuité et
présentent des flèches réduites. La portée des bacs (qui détermine l’entraxe des pannes) est
déterminée en fonction :
- des charges appliquées : climatiques, de montage, isolation, étanchéité …
- des profils des bacs (répertoriés dans les catalogues des fabricants correspondant à
divers moments d’inertie variables en fonction de l’épaisseur de la tôle, du pas des
nervures et de la hauteur des ondes).
Tous les bacs sont dimensionnés pour présenter une flèche maximale inférieure à 1/200 et
pour supporter une charge minimale de 100 daN/m2 correspondant au poids de deux hommes
et de leurs matériels (entretien ou travaux sur la toiture).
Les bacs peuvent être posés tels quels, en couverture sèche (si la pente est supérieure à 5%)
ou bien recevoir une étanchéité, généralement multicouche. Les pentes, les modes de fixation
et les recouvrements sont réglementés (fixation par boulons-crochets). Leur grande rapidité de
pose et leur faible poids (environ 10 daN/m2) en font un mode de couverture particulièrement
adapté aux constructions industrielles métalliques.
La fiche technique (tableau 2) permet de choisir le type et la portée du bac en fonction des
surcharges de neige
Profil Critère Ep. Poids Nbre Portée (m) pour une charge (daN/m2) de
flèche (kg/m2) appuis
100 115 125 150 175 200 250
0,75 6,74 2 2,45 2,35 2,30 2,15 2,05 1,95 1,80
3 2,95 2,80 2,70 2,50 2,35 2,20 1,95
1/200 1,00 8,99 2 2,70 2,60 2,55 2,40 2,25 2,15 2,00
3 3,25 3,10 3,00 2,80 2,70 2,50 2,25
Plein
0,75 6,74 2 2,15 2,05 2,00 1,85 1,70 1,65 1,50
3 2,60 2,45 2,35 2,20 2,05 1,95 1,80
1/300 1,00 8,99 2 2,35 2,25 2,20 2,05 1,95 1,85 1,70
3 2,95 2,80 2,70 2,50 2,30 2,20 2,00
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Selon les cas, les rigidités dans panneaux sont différentes, et donc leurs portées également.
Les tableaux de calculs donnés par les fabricants sont donc différents pour chaque type de
bardage, et selon que le bâtiment est ouvert ou fermée. Les portées admissibles des bacs de
bardage nécessitent des ossatures secondaires pour les porter, constituées soit par des lisses
horizontales, soit par des potelets verticaux, qui transmettent les efforts du vent à la structure.
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La conception, le profil et le calcul d’un bac de bardage sont analogues à ceux d’un bac de
couverture.
Dans le tableau 3, un exemple de dimensionnement d’un bardage simple peau
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IV.3 Action descendante du vent sur les bâtiments avec décrochement en élévation
Dans certains cas particuliers, le vent peut avoir une action descendante significative sur
une partie de toiture (figure 13). C’est le cas notamment de des toitures avec décrochement en
élévation.
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Figure 14.
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Compte tenu de la pente des versants, donnée par la pente des fermes ou traverses de
portiques, les pannes posées inclinées (flexion déviée), si la pente est très faible (flexion
simple)
Les pannes sont en effet soumises :
- à des charges verticales (poids propre de la panne et de la couverture) dont la
résultante, ramenée en charge linéique n, se compose en une charge f parallèle à l’âme
de la panne et une charge t perpendiculaire à l’âme, qu’il convient de bien prendre en
compte, afin d’éviter tout risque de déversement latéral.
- à une charge oblique, W, due au vent (pression ou succion), appliquée
perpendiculairement au versant, donc parallèlement à l’âme de la panne.
Figure 15.
V.2. Principe de dimensionnement
Les pannes sont dimensionnées pour satisfaire simultanément aux conditions de résistance et
de flèche.
V.2.1 Condition de résistance
Compte tenu de la faible inertie transversale des profils de pannes, et dès que la pente du
versant atteint 8 à 10 %, l’effet de la charge t est particulièrement préjudiciable et conduit à
des sections de pannes importantes, donc onéreuses.
La solution consiste, en ce cas, à réduire la portée transversale des pannes, en les reliant entre
elles par des liernes (figure 16) situées à mi- portée ou au tiers de la portée. Ces liernes sont
des tirants qui fonctionnent en traction et qui sont soumis à des forces croissants au fur et à
mesure qui se rapprochent de faitage. Les efforts de traction sollicitant les liernes ne peuvent
pas être attachés aux pannes faitières. Ils sont donc transmis aux portiques par des tirants en
diagonale (figure 17).
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Figure 16
V.3 Méthode de calcul
Deux cas se présent : un calcul en flexion simple ou un calcul en flexion déviée. Par ailleurs,
ces méthodes de calcul dépendent aussi de la classe de la section :
- Sections de classe 1 et 2 : calcul en plasticité.
- Sections de classe 3 : calcul en élasticité.
- Sections de classe 4 : cas particulier des pannes en tôle pliée : profils minces →
sections efficaces + calcul en élasticité, il convient aussi de vérifier la stabilité au
versement (pose des liernes) et la stabilité au voilement des âmes.
Les tableaux 4 et 5 donnent les sollicitations dans les plans d’inertie maximale et minimale
respectivement.
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Flèches
maximales
z= (1/EI)[(vL3x/48)-(vLx3/16)+(vx4/24)]
f= (5/384)(vL4/EI)<L/200
Pour x=3L/8
f’= (2,05/384)(vL4/EI)=0,41f<L/200
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Tableau 4. Sollicitations dans le plan d’inertie maximale
L
h
Panne sans lierne Mz,max= hL 2 /8
L/2 L/2
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- Les efforts de traction sollicitant les liernes ne peuvent pas être attachés aux pannes
faitières. Ils sont donc transmis aux portiques par des tirants en diagonale.
La démarche de calcul représentée sur la figure 17.
Panne faitière
T4 T4
T3 T1 = 1,25(t/2)(L/2)
T2 T2 = T1 + 1,25 t (L/2)
T3 = T2 + 1,25 t (L/2)
T1
T3 + 1,25 t (L/2) = 2T4sin
Portique T4 = (T3 + 1,25t(L/2) )/(2sin )
Panne sablière
Figure 17.
VII. Capacité d’une tôle pour le maintien de la panne
La panne est considérée maintenue latérale dans le plan de la tôle si :
S Smin
S
t 3 50 10 3 broof s
hw
68
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Inertie de gauchissement
70 2 E IW 2 E I z h2
2
Smin 2 G It
h L2 L2
Inertie de torsion
Module de cisaillement
Hauteur de la panne
Figure 19.
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Le calcul est réalisé en flexion horizontale et verticale en vérifiant les conditions de résistance
(chapitre 5 du cours CMI : flexion bi-axiale ou déviée) et de flèche (généralement
dimensionnantes). Il y a une possibilité d’utilisation des tirants (suspentes) et des bretelles
(figure 19).
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Figure 20.
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𝐼𝑡𝑟𝑎𝑣𝑒𝑟𝑠𝑒 × ℎ
𝑘=
𝐼𝑝𝑜𝑡𝑒𝑎𝑢 × 𝑆
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Figure 21.
Calcul de la longueur du jarret
Cette longueur se calcule en suivant la démarche ci-dessous :
1- calculer la section de la traverse résistant au moment MC déterminant ainsi le moment
élastique Mel correspondant Mel = Wel * fy
2- la longueur du jarret se détermine en considérant qu’au point F (Figure 22), amorce du
jarret, la contrainte maximale dans la traverse est égale à fy
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Figure 22.
La courbe de moment est parabolique M(x) = αx2 (figure 22)
Figure 23.
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Figure 24.
En résumé, sur la figure 23, une représentation graphique des vérifications à faire sur
différentes parties d’un portique avec traverse à âme pleine
Figure 25.
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Vérification résistance
(chapitre II – Compression simple + flambement);
Vérification résistance (Si flexion peu importante alors majoration de l’effort
(chapitre II – Traction simple) normal de 10%);
(Si flexion importante alors Chapitre V – flexion
composée + flambement) 37
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𝑙𝑥 𝑙𝑦
𝜆𝑥 = ≤ 𝜆𝑙𝑖𝑚 𝑒𝑡 𝜆𝑦 = ≤ 𝜆𝑙𝑖𝑚
𝑖𝑥 𝑖𝑦
𝜆
On prend 𝜆 = max[𝜆𝑥 , 𝜆𝑦 ]on calcule 𝜆̅ = 93.9𝜀 on détermine la courbe de flambement 𝜒
Figure 26.
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Effort Jusqu’à 200 450 750 1150 1650 2250 3000 3800
maximal dans 200 à à à à à à à à
les barres (kN) 450 750 1150 1650 2250 3000 3800 5000
Épaisseur du 8 10 12 14 16 18 20 22 24
gousset (mm)
Figure 25.
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Dans le tableau suivant, on donne un pré - dimensionnement des différents éléments étudiés
dans le cadre de ce chapitre
Panne continue de toiture en profilé laminé h l/40
Panne continue de toiture en profil formé à froid h l/30
Lisse continue de façade en profilé laminé h l/40
Traverse de portique en profilé laminé h l/30
Traverse de portique en profil composé à âme pleine h l/15 à l/20
Ferme à treillis de hauteur constante h l/12
Ferme à treillis de forme triangulaire h l/4 à l/6
Poteau de portique en profilé laminé encastré à la traverse Profilé HE de même aire
de section que la traverse
Poteau de portique en profilé laminé bi-articulé Profilé HE d’élancement
=l f/i50
Diagonale de contreventement triangulé Profil d’élancement
=l f/i250
Tableau 8.
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