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d’Ivoire
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Ministère de l’Enseignement
Supérieur et de la Recherche
Scientifique
FERTILISATION ET
FERTIGATION
CM/TD/TP
BRAHIMA KONE © 2023
0506546189
AVANT-PROPOS
Les premiers sont à des teneurs de l’ordre du pourcentage (%) ; g kg-1 ou cmol
kg-1 alors que les seconds sont de l’ordre du ppm (mg kg-1) ou mmol kg-1.
Tous ces éléments doivent être disponibles pour le bon développement
des plantes supérieures. Chaque plante a un besoin spécifique en quantités de
nutriments.
I-1 : DEFINITIONS
Carence minérale : On dit qu’il y’a carence d’un minérale dans le sol lorsqu’il
n’existe qu’en trace
Déficience minérale : Lorsqu’un élément n’est plus disponible à la teneur
minimale requise pour la bonne croissance d’une plante, on dit que ce nutriment
est déficient.
Toxicité: Lorsque l’absorption d’un nutriment provoque des troubles
physiologiques, on parle de toxicité même à faible teneur dans le sol !
Facteur limitant : Lorsque la déficience d’un nutriment peut limiter la
croissance et la production d’une plante, quel que soit l’apport des autres
nutriments, il est dit facteur limitant. La notion de facteur limitant est essentielle
en nutrition minérale des plantes. Elle a été développée par Von Liebig en 1840.
Engrais : Ce sont des substances organiques ou minérales, souvent utilisées en
mélanges, destinées à apporter aux plantes des compléments d'éléments
nutritifs, de façon à améliorer leur croissance, et à augmenter le rendement et la
qualité des cultures sur la plupart des variétés de plantes. L'action consistant à
apporter un engrais s'appelle la fertilisation. Les engrais font partie, avec les
amendements, des produits fertilisants. Les engrais minéraux sont des
substances d'origine minérale, produites par l'industrie chimique, ou par
l'exploitation de gisements naturels de phosphate et de potasse.
Exemple : il existe des gisements de roches phosphatées au Mali, Togo,
Burkina, Sénégal, Sénégal etc…..
Dose optimale : C’est la quantité d’engrais par unité de surface pour laquelle
une culture produit au maximum puis, la production chute pour les quantités
additionnelles.
Dose économique : Sans donner le rendement maximum, elle permet un
meilleur profit de vente pour une dose plus faible que la dose optimale
3) calculer une dose d'engrais pour rétablir la fertilité du sol sur la tranche
exploitée par les
racines de la plante (environ 0 à 20 cm)
FUMURE DE FOND
La fumure de fond consiste à apporter avant mise en place de la culture la
totalité de P et de K qui lui sera nécessaire selon l'objectif de rendement que
l’on s'est donné avec comme objectif de maintenir le niveau de fertilité du sol à
un niveau correct. De faibles quantités d'azote peuvent aussi être intégrées à
cette fumure de fond pour faire face aux besoins de la culture en tout début de
cycle.
CONSEILS PRATIQUES
1- L'engrais de fond doit être apporté entre labour et offsetage ou avant
offsetage s'il n'y a pas de labour de façon à lui assurer un léger enfouissement.
Si le nutriment est absorbé par la racine à un taux, In, qui est plus grand que ce
qui peut être transporté par l’eau, la concentration décroit dans la solution du sol
au niveau de la surface racinaire. Au contraire, si l’eau est absorbée à un taux
qui est relativement plus grand que celui des nutriments, ceux-ci s’accumulent à
la surface racinaire et dans les espaces du tissu racinaire.
I-5-2: DIFFUSION
Si la concentration du nutriment est différente à la surface racinaire de la
solution du sol, le nutriment se déplacera par diffusion de la zone forte
concentration vers celle de faible concentration (Figure 2) :
J = flux (g s-1)
x = distance (cm)
Dans le sol, le coefficient de diffusion effectif (De) est moins important que
celle d’une solution pure à cause de la structure complexe trimensionnelle des
pores, et la variation des teneurs en eau qui affectent la dimension des pores
remplis d’eau.
Par ce que NO3- se forme dans le sol, on utilise Cl - pour determiner son facteur
d’impedance.
De est aussi proportionel a l’inverse du pouvoir tampon, b :
b = dCs/dC1
Pour un nutriment qui n’est pas adsorbe par le sol comme NO3-,
dCl/dCs est constant.
La pente de la courbe est v.
Pour les nutriments adsorbés par le sol comme, K+, H2P04-
vC1dC1/dCs est petit de l’ordre de 10-3 alors que cela peut atteindre 4 – 30.
Si un ion est absorbé plus rapidement par les racines que le rythme
d’approvisionnement par flux de masse, une zone de faible concentration se
développe autour de la racine. L’étendue de cette zone est la distance maximale
à laquelle les ions peuvent diffuser à la racine.
Certains nutriments comme Ca2+ et Mg2+ peuvent être entièrement fournis à la plante
par mouvement de masse. D’autres comme H2P04- - sont fournis entièrement par
diffusion.
Il faudra une plus grande densité racinaire pour l’exportation des nutriments
immobile que pour les nutriments mobiles.
Les nutriments mobiles sont absorbés dans tout le volume de sol occupé par la
racine. Cette zone est dite zone de sorption racinaire. La plante absorbe tous les
nutriments mobiles dans ce volume. Les nutriments immobiles sont absorbés
uniquement dans un volume restreint, immédiat de la racine. On parle de
surface de sorption racinaire. Comme la racine n’occupe qu’une faible
proportion (1%) du volume total de sol, seulement une faible partie des
nutriments immobile seront accessible à la plante en une saison.
Cela se calcule en terme de volume de sol déplace par le système racinaire. Par
exemple, l’interception racinaire du P dans l’horizon 0 – 20 cm peut être
estimée comme :
NB : un vert trop fonce ou le violet peuvent chacun traduire une déficience en phosphore
lorsqu’il y’a un rabougrissement et réduction du nombre de talles (rejets).
I-6-2 : VALORISATION
L'efficacité de la nutrition minérale détermine le ratio d’utilisation des
fertilisants par une culture. Selon Dobermann (2007), on distingue plusieurs
notions d’efficacité d’utilisation des engrais que l’on désigne comme étant
l’efficience :
Efficience physiologique : C’est le ratio de la différence des rendements
(Y, Y0) avec ou sans engrais, sur la différence des teneurs (U, U0)
contenues dans les tissus végétaux respectifs.
Elle se note (EP) : EP = (Y- Y0)/ (U- U0)
Efficience agronomique : C’est le ratio de la différence des rendements
(Y, Y0) avec ou sans engrais sur la dose de fertilisant appliquée (F).
On note EA = (Y- Y0)/F ou ER × EP
Efficience de recouvrement : C’est le rapport de la différence des
teneurs du nutriment dans les tissus végétaux avec (U) ou sans (U0)
engrais sur la dose de fertilisant appliquée. On note ER : ER = (U- U0)/F
Efficience interne : C’est le ratio du rendement sur la dose de fertilisant
appliquée. On note (EI) : EI= Y/U
Les fumures de redressement se font avant la mise en place de la culture. Il est indispensable
dans ce cas de prévoir un labour après épandage des engrais.
La fumure de redressement est une stratégie à long terme correspondant à un investissement
pour améliorer la qualité de ses sols. De façon à limiter les coûts, devant l'importance des
quantités d'engrais à épandre, il est préférable de s'orienter vers les engrais les moins coûteux.
Par exemple, pour le phosphore, l'utilisation de phosphate naturel peut permettre de diminuer
très fortement le coût de cette fumure.
Après une fumure de redressement qui concerne des quantités importantes, il n'est en général
plus nécessaire pour la première campagne de prévoir une fumure de fond.
I-7-3 : QUANTIFICATION D’ENGRAIS
Les engrais sont composes de divers éléments chimiques qui assurent leurs structure
(granulée, poudre ou liquide) en plus d’un élément nutritif spécifique.
Ainsi, on détermine le pourcentage d’élément nutritif dans les engrais comme indique dans le
tableau ci-dessous en guise d’exemple :
Sulfate d'ammonium 26 60
Nitrate de calcium 15 25
Phosphate d'ammoniaque 20 50
Super simple 24 30 30
Super enrichi 37 27 22
Super triple 48 25 22
Chlorure de potasse 60
Sulfate de potasse 48
1) Quelles sont les quantités de Super triple Phosphate et d’urée pour fournir 100 kgP/ha et
80kgN/ha ?
2) Quel autre engrais pourriez-vous utiliser pour fournir ces 2 nutriments en un seul
apport ? Veuillez calculer la quantité de cet engrais a appliquer.
3) Relevez quelques avantages et inconvénients à utiliser l’un ou l’autre du chlorure de
potassium ou du sulfate de potassium.
Veuillez utiliser le tableau ci-dessous si nécessaire :
Tableau V : Coefficient de conversion des éléments chimiques
P2O5 X 0,44 = P
P X 2,29 = P2O5
K2O X 0,83 = K
K X 1,20 = K2O
CaO X 0,71 = Ca
Ca X 1,40 = CaO
MgO X 0,60 = Mg
Mg X 1,66 = MgO
SO2 X 0,50 = S
S X 2,00 = SO2
INDICE DE CHAMINADE
A la suite des analyses des sols ci-dessus et après récolte du riz, on a calcule les indices de
chaminade comme ci-dessous :
3) Identifier les nutriments déficients dans chaque localité et préciser les degrés de
déficience (amplitude).
Tableaux 8: Rendement en grain de riz selon les traitements durant 3 cycles de culture en
zone de foret humide de Côte d’Ivoire
Côte d’Ivoire (Forest)
Year1 Year2 Year 3
Treatments (t ha-1) (t ha-1) (t ha-1)
Fc 2.62ab 1.56a 2.03a
Fc-Ca 2.83ab 2.07a 1.71a
Fc-K 2.49abc 0.74c 1.27a
Fc-Mg 2.29abc 1.33abc 1.30a
Fc-N 2.25abc 1.74a 1.59a
Fc-P 1.65c 0.84bc 1.14a
Fc-Zn 3.07a 1.63ab 1.99a
0-Control 1.94bc 0.85bc 1.23a
GM (tha-1) 2.39 1.36 1.53
Les valeurs indexées par des lettres différentes sont statistiquement différentes
II : AMENDEMENTS ORGANIQUES
C’est l’apport des rejets solides ou liquides qui sont décomposables dans le sol
en vu d’améliorer ces propriétés physiques (stabilité structurale), chimique
(CEC, nutriments et oligo-éléments) et biologique (augmentation des activités
microbiennes).
L’apport peut être des résidus de récolte (végétaux), des débris de végétation
naturelle, des déchets animaux (excréments, cadavres…) ou encore les
variances ayant subi une transformation préalable.
Exemples :
- La paille de riz et les herbes peuvent être directement incorporées au sol
durant la préparation de terrain
- La bouche de vache séchée est aussi épandue au sol avant la mise en
place des cultures
- Le purin est un déchet liquide des élevages (urine, excrément et fumier)
pouvant être directement pulvérisé à la surface du sol
- Le fumier est une matière issue des déjections (excréments et urine)
d'animaux mélangées à de la litière (paille, fougère, etc.) qui, après
transformation (compostage), est utilisée comme fertilisant en agriculture.
II-1 : DEFINITIONS
Matière organique : C’est la matière fabriquée par les êtres vivants (végétaux,
animaux, champignons et autres décomposeurs dont micro-organismes). Elle
s’oppose à la matière minérale et se compose essentiellement d’eau et de
carbone (C) et ou l’azote (N). On peut citer donc C, H, O et N.
Compostage : Le compostage est un procédé naturel qui transforme la matière
organique en un produit ressemblant à de la terre appelé humus ou compost. La
matière organique est décomposée par des micro-organismes tels que les
bactéries et les champignons qui la transforment en éléments simples dont
s'alimentent les végétaux. Ces micro-organismes ont besoin d'eau et d'air et non
seulement de matières organiques.
Humification : C’est le processus qui transforme la matière organique brute en
colloïde organique de couleur foncée ayant une certaine stabilité. Ce processus
est mené par les microorganismes du sol.
Les détritus animaux et végétaux qui arrivent au sol, qu'on appelle « matières
organiques fraîches », subissent un ensemble de transformations du fait de
l'activité biologique et de l'environnement physique : on appelle «
décomposition » cette séquence de transformations.
La lixiviation
Les flux d'eau qui traversent les litières et le sol peuvent entraîner avec eux des
ions minéraux mais aussi des molécules organiques solubles : on parle alors de
lixiviation de carbone organique dissous.
La fragmentation
Les détritus, qui peuvent être initialement de grande taille, sont fragmentés
progressivement par des effets mécaniques (piétinement par exemple) et par
l'action de différents organismes de la faune du sol. Ces organismes se
nourrissent en ingérant et en assimilant partiellement des fragments de matière
organique, qu'ils découpent avec leurs pièces buccales et/ou dans leur tube
digestif.
L'incorporation
On peut ainsi retrouver des boulettes fécales de différents animaux, très riches
en fragments de matière organique de différente taille, à différents niveaux dans
le sol.
La stabilisation
Faible humidité et 20 - 40˚C sont requises pour une activité optimale des micro-
organismes décomposeurs.
L’horizon sous-jacent est Oh : le sol à une couleur sombre (noir ou brun foncé)
sans aucune possibilité de reconnaitre la nature de la matière organique. On
parle de couche humifère.
Tableau 10 : Classement des sols en fonction de leur rapport C/N (LCA, 2008)
Valeur de C/N
6 8 9 10 11 12 14
Très faible Faible normal Légèrement élevé Très élevé
élevé
Sol a décomposition Bonne décomposition de la matière organique Sol d'activité biologique
rapide de la matière réduite
organique ramenant à une
décomposition lente
de la matière organique
Calcul
C/N est le rapport entre le carbone organique et l’azote total.
II-4-2 : NOTION DE K1 ET K2
Définition de K1
Le Coefficient isohumique K1 indique le rendement en humus de la matière
sèche d’un produit organique (déterminé à partir d’expérimentations longues
durées en champs). Il est l’expression de la quantité d’humus formée en
fonction de la quantité de matière sèche du produit organique apportée au sol.
Cet indicateur équivaut à la fraction de la matière sèche du produit organique
qui va contribuer à l’augmentation de la quantité d’humus du sol. Il est défini
par Hénin et Turc (1957) comme « l’expression de la quantité d’humus formé
en fonction de la quantité de matière sèche du produit organique apporté au sol
»
EXEMPLES DE K1
Matière restituée
Coefficient K1 – %
Tourbe basse
100
Fumier bien décomposé (6 mois) 50
Fumier peu décomposé (4-5 semaines)
33
Végétaux ligneux 30
Luzerne (feuilles et tiges) 25
Feuilles et collets de betteraves
20– 25
Tiges de maïs
18– 20
Racines de végétaux annuels 15
Résidus de récoltes (pailles) 15
Engrais vert 12– 18
Définition de K2
K2 est le taux de dégradation de l’humus ancien. C’est le coefficient de
minéralisation secondaire de l’humus.
EXEMPLE DE K2
Type de sol
Coefficient K2 – %
Sol léger (< 10% argile) 2.00
sol léger à moyen (10 à 15% argile) 1.75
sol moyen (15 à 25% argile) 1.50
sol moyen à lourd (25 à 30% argile) 1.25
sol lourd (> 30% argile) 1.00
Objet / application
Un produit très fermentescible se minéralise rapidement et laisse peu de carbone
dans le sol : son coefficient isohumique est faible. Un produit lignifié ou ayant
déjà subi un processus de transformation fournit beaucoup plus de matière
organique stabilisée au sol : son coefficient isohumique est élevé. Le Coefficient
de minéralisation K2 permet d’évaluer pour un type de sol donné les pertes
annuelles en humus.
Calcul
K1= QH/MS QH avec QH : quantité d’humus générée par le produit par an et
MS = quantité de matière sèche du produit apportée par an
II-4-3 : MAXIMUM DE STABILITE DU CARBONE
Définition
Carbone organique du sol (COS) est le carbone associé à la matière organique
du sol. La matière organique est la fraction organique du sol qui se compose des
matières végétales et animales décomposées, ainsi que organismes microbiens.
Le carbone du sol peut être aussi présent dans les formes inorganiques, par
exemple la chaux ou carbonates dans certains sols dans les zones les plus sèches
(Chan, 2008). Le sol représente le plus grand réservoir de carbone de la
biosphère continentale contenant environ deux fois le stock de carbone
atmosphérique et trois fois le stock de carbone contenu dans la végétation (40
tonnes par hectare (t/ha) en sols cultivés et 65 t/ha sous prairies).
Objet / application
Une augmentation des stocks de carbone organique des sols cultivés peut jouer
un rôle significatif dans la limitation des émissions nettes de gaz à effet de serre
vers l’atmosphère en stockant du CO2 atmosphérique dans la MO des sols. Le
carbone organique du sol est la base de la fertilité des sols. Carbone organique
du sol est important sous trois aspects de la fertilité des sols, à savoir chimique,
physique et de la fertilité biologique.
Calcul
La méthode la plus communément employée pour calculer les stocks de carbone
du sol, est de mesurer le carbone organique total à différentes profondeurs ou
horizons du sol et de transformer ces données, en prenant en compte la densité
apparente et la pierrosité ou charge en éléments grossiers du sol. Les stocks
organiques sont calculés d’après la formule :
C (kg/m2) = C (mg g-1 sol)*Da*e ,
avec Da, la densité apparente (g cm -3) et e, l’épaisseur de l’horizon de sol
exprimée en cm.
Pour les sols riches en éléments grossiers (> 2 mm de diamètre), les stocks
organiques sont calculés d’après la formule suivante :
C (kg/m2) = C (mg g-1 sol)*[(100-% en éléments grossiers)/100]*Da* e.
Ces stocks sont généralement calculés pour une profondeur de référence de 0-30
cm (profondeur moyenne de l’horizon labouré selon les normes internationales)
et de 0-100 cm. Aussi, selon Carter et al., (2003), la valeur maximale de
carbone peut se calculer avec la formule suivante :
(g C kg−1 Soil) = 9.04 + 0.27 × (% particules <50 μm).
Selon Chan(2008), très souvent, il est plus pratique d'exprimer le COS en tonnes
C par ha sur la base des connaissances essentiels telles que la densité du sol à la
profondeur d'échantillonnage et la profondeur d'échantillonnage.
A titre d'exemple, si COS= 1,0% et la densité apparente du sol = 1,4 Mg / m 3 à
30 cm de profondeur (1 Mg = 1000 kg = 1tonne), la quantité de COS présente
dans le sol 30 cm de profondeur de 1 hectare de terre peut être calculé comme
suit : Carbone (t/ha) = COS (%) × Densité apparente du sol (Mg/m 3) ×
Profondeur d’échantillonnage (cm).
−b±√ b×b−4 ac
FE = 2a , où RDG = a× FE2 + b×FE + c pour la fertilisation minéral (1)
iii) le rapport de MFE a été calculé comme ci-dessous:
FE
×100
MFE = quantité ' engrais min éral (2)
Méthode deTien(2010)
Elle se base sur les rapports de l'efficacité agronomique (AE) des différentes sources de
nutriments
AE( MO )
×100
MFE (%) = AE( MF ) (5)
NB : Il est important de retenir que pour les spécialistes, le terme engrais est
réservé aux substances chimiques de type minéral alors que l’amendement est
pour les composes organiques.
CONCLUSION PARTIELLE
Dans le sol, les MO assument de nombreuses fonctions agronomiques et
environnementales qui lui confèrent une nécessite dans la gestion des
agrosystèmes :
Elles assurent le stockage et la mise à disposition pour la plante, par
minéralisation, des éléments nutritifs dont elle a besoin.
Elles stimulent l’activité biologique, étant à la fois source d’énergie et
d’éléments nutritifs pour les organismes du sol.
Elles ont un rôle central dans la structuration du sol et participent à sa stabilité
vis-à-vis des agressions extérieures (pluie, tassement…) en limitant notamment
l’érosion hydrique.
Elles favorisent le réchauffement du sol (coloration plus sombre des matières
organiques).
Elles contribuent à la perméabilité, l’aération du sol et la capacité de rétention
en eau. C’est pour cela que l’apport de la matière organique a été au début de la
gestion des sols et on cherche encore a mieux la positionner aujourd’hui.
QUELQUES REFERENCES
Carter, M.R., Angers, D.A., Gregorich, E.G. & Bolinder, M.A. 2003.
Characterizing organic
matter retention for surface soils in eastern Canada using density and particle
size fractions. Canadian Journal of Soil Science, 83(1), 11 – 23
Chan, y. 2008. Increasing soil organic carbon of agricultural land. PRIMEFACT
735, increasing soil organic carbon of agricultural land, 5p.
LCA, 2008 : Guide pratique : comprendre et utiliser les analyses agro-
environnementales. Trame, Réseau et centre de ressource agricole et rural Fiche
méthode 6 : La bonne dose de compost (page consultée le 13/08/09),
wwww.trame.org.
Trumbore, S. E. 1997. Potential responses of soil organic carbon to global
environmental change. Proceedings of the National Academy of Sciences,
94(16):8284–8291.