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MEMOIRE DE DEA
*' Milieux et sociétés des espaces arides et semi arides : aménagement - développement ' :
Option : Aménagement et Gestion des Ressources Naturelles
Année 2006-2007
Je dédie ce travail :
Je remercie tout d'abord mon directeur de mémoire, Monsieur GUERO Yadji Maître
de conférence à la Faculté d'Agronomie, qui en dépit des multiples préoccupations
administratives, a voulu consacrer une partie de son temps à mon encadrement.
Mes remerciements vont également à Dr KORE Harouna enseignant chercheur à la
Faculté d'Agronomie qui a contribué à l'amélioration de ce document.
Nos remerciements vont, naturellement à Monsieur YAMBA Boubacar Maître de
conférence à la FLSH, qui malgré ses occupations a voulu sacrifier une partie de
son temps pour présider le jury de ce mémoire. Les observations et les suggestions
dans le souci d'améliorer ce travail seront les bien venus. A travers vous, tous les
membres du jury soient vivement remerciés.
Mes remerciements sont adressés à tous les enseignants chercheurs qui ont
contribué à l'enseignement pour ce cycle de DEA.
Tous les camarades de la troisième promotion DEA 2006 - 2007, trouvent ici nos
remerciements pour l'esprit de cohésion et de respect mutuel qui ont prévalu.
Je ne puis oublier d'adresser mes compliments à mes collègues de service, aux
agents du projet PIP2 et à l'ensemble des exploitants de Soura et Tibiri qui ont
accepté de contribuer pour l'aboutissement de ce travail.
Bref, tous les amis et connaissances qui, à des degrés différents ont apporté leur
modeste contribution dans l'élaboration de ce travail, qu'ils trouvent ici nos
remerciements.
RESUME
L'objectif de cette étude est de montrer comment les nouvelles technologies sont
vulgarisées dans le cadre de la petite irrigation privée dans le Goulbi Maradi par le
projet PIP2 et enfin mesurer leurs impacts socio économiques immédiats.
Pour se faire un échantillon de vingt (20) exploitants a été retenu dans la zone
d'étude située entre Soura et Tibiri sur un parcourt d'environ dix (10) kilomètres de
long.
A l'issu de ce travail plusieurs impacts positifs liés à la diffusion de ces technologies
ont été remarqués au niveau de tous les acteurs intervenants dans la petite irrigation.
Mais des impacts négatifs sont aussi observés :
la déscolarisation des jeunes filles ;
- la pression sur l'environnement physique (pompage d'eaux souterraines,
utilisation des fertilisants et pesticides) ;
- le dysfonctionnement des coopératives villageoises ;
- le problème de commercialisation (prix très bas) ;
- le problème de transformation et de stockage des produits ;
- le problème de crédit de campagne ;
- le problème d'approvisionnement en intrants de qualité.
Mais pour parer à toutes ces éventualités est dans le souci de mieux rentabiliser ces
équipements des propositions d'améliorations ont été faites :
- la création d'une boutique d'intrants pour un approvisionnement en intrants de
qualité ;
- la création d'un système d'information sur le marché au niveau local ;
- la mise en place des petites unités de transformations des produits maraîchers ;
- la diversification des cultures maraîchères ;
- la gestion rationnelle des ressources ;
- un suivi de la nappe phréatique.
ABSTRACT
This study is aimed at showing how some new private micro irrigation techniques
hâves been popularized around Goulbi Maradi by PIP2 project, and to measure out
their immédiate socio économie impacts in thé living conditions of thé population, A
total number of twenty farmers in soura and tibiri (about 10 km from Maradi city both)
were selected for thé research.
From thé study, it has been found that thé spread of thé micro irrigation new
techniques hâve shown many advantages in thé socio économie lives of ail thé
intervening actors. Some advantages of thé micro irrigation new techniques such as:
thé school leaving ofyoung girls; thé environmental problems (due to thé pumping of
water, thé use of fertilizers and pesticides); thé dysfunction of village coopératives;
thé problems in selling thé products; thé problems of getting loan crédits and thé
probiems of getting entrants supplies of good quality hâve also been observed. In
order to solve thé above problems and improve thé existing equipment, it was
recommended to:
- open an entrants shop to cope with thé problem of entrants of good quality;
- establish an information System in thé local areas;
- diversify thé market gardening farmîng;
- manage correctly thé resources;
- follow up thé phreatic water.
Sommaire i
Sigles et abréviations , IV
Introduction , 1
1. Cadre administratif 5
4. Le climat 13
4 .1. Les températures 13
4.2. L'Humidité relative 13
4.3. Les vents 13
4.4. La pluviométrie 14
5. Les sols 17
6. La végétation 19
I. Situation de départ 37
1.1. Le potentiel irrigable 37
1.2. Le niveau technologique 37
Références bibliographiques 87
IV
Sigles et abréviations
ANPIP : Association (Agence) Nigérienne pour la Promotion de l'Irrigation Privée
A 2 F : Association des Artisans Fabricants et Foreurs
AFVP : Association Françaises des Volontaires de Progrès
CRA : Comité Régional d'Approbation
CSO : Comité de Suivi et d'Orientation
C!MA : Composante Irrigation Manuelle Améliorée
CPEC : Caisse Populaire d'Epargne et de Crédit
DDA : Direction Départementale de l'Agriculture
EW : Enterprise Works
FAO : Food Alimentation Organisation
FED : Fonds Européen de Développement
FCFA : Francs Comité Financier Africain
FIDA : Fonds International de Développement Agricole
GSC : Groupement de Services Conseils
GR : Génie Rural
GPS: Géographical Position System
GMP: Groupe Mobile de Pompage
PM : Pompe Manuelle
HJ : Homme par Jour de travail
IEB1 : Inspection de l'Enseignement de Basel
IDA : Association Internationale de Développement
NDK : Niyya Da Kokari
LWR : Lutheran Word Relief
ONG : Organisation Non Gouvernementale
ORSTOM : devenu IRD : Institut de Recherche et Développement
PPIP: Projet Pilote pour la Promotion de l'Irrigation Privée
PIP2 : Projet de Promotion de l'Irrigation Privée
PSSA : Programme Spécial de Sécurité Alimentaire
RGP /H : Recensement Général de la Population et de l'Habitat
SFD : Système Financier Décentralisé
SDR : Stratégie de Développement Rural
SRP : Stratégie de Réduction de la Pauvreté
SOGETHA : Société Générale des Techniques Agricoles
UGP : Unité de Gestion du Projet
Liste des tableaux
De la régularité des précipitations, aussi bien dans l'espace que dans le temps,
dépend la survie des systèmes de productions.
L'eau reste le facteur déterminant de la production surtout en zone sahélo -
soudanienne.
Par ailleurs cette région connaît une forte croissance de la population (3,7%) avec
une densité moyenne de 52,7 hts/km2 (RGP/H - 2001).
L'agriculture et l'élevage constituent les activités économiques principales à partir
des quelles plus de 90% de cette population tirent leurs revenus.
Le Goulbi Maradi correspond à une vaste vallée qui est d'un grand apport sur la
vie socio économique de la population de la majeure partie de la région de Maradi,
mais surtout des populations riveraines. Tout au long de son parcours, le Goulbi
offre d'énormes potentialités à travers de vastes plaines alluviales, mais dont
l'inondation reste de plus en plus difficile à cause de l'approfondissement de son lit.
Dans le souci d'améliorer les capacités productives de cette vallée, eu égard aux
transformations subies par celle-ci, l'introduction de nouvelles techniques de
production s'impose. Il est donc important de diffuser et vulgariser celles qui
assurent une production quantitative et qualitative, maintiennent la fertilité des sols
et sauvegardent l'environnement.
1. Cadre administratif
Le secteur d'étude est situé dans la commune urbaine de Tibiri Gobir
(Département de Guidan Roumdji), Cette commune s'étend d'Est à l'Ouest sur
environ quatre vingt (80 km) et du nord au sud sur environ (40 km). Elle couvre
une superficie d'environ 1200 km2.
La commune est limitée :
- à l'Est par la commune de Saé Saboua ;
- au Nord par la commune de Chadakori ;
- à l'Ouest par celles de Guidan Roumdji et Guidan Sori ;
- au Sud par la commune de Sarkin Yama et la République Fédérale du
Nigeria ;
- au Sud - Est par la communauté urbaine de Maradi (Cf. figure N°1).
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KANAUf AKA LEGENDE
SERKIN HAOUISA • Chef lieu commune rurale
• Chef lieu commune urbaine
£23 Département be Guidan Roumdji
[~~1 Limite des départemenls
CD Limite zone d'étude
Le bassin versant du Goulbi Maradi s'étant entre les latitudes 12° à 14° Nord et les
longitudes 6° à 8° Est.
Le Goulbi Maradi prend sa source au Nigeria à une altitude voisine de 650m, à
75km environ au nord- ouest de Kano, sous le nom de Gada - River. Il entre en
territoire nigérien, prés de Nielloua (Département de Madarounfa) et décrit un arc
de 120km pour ressortir du Niger à Souloulou (Département de Guidan Roumdji) et
rentrer à nouveau au Nigeria où il rejoint la Rima affluent de la rivière de Sokoto
qui se jette dans le fleuve Niger (ORSTOM, 1971).
A la station de Nielloua, le bassin versant a une superficie de 4800 km2 et sa pente
moyenne est de 0,09%. A partir de là, cette pente démunie (0,05% à Madarounfa)
et le réseau devient de plus en plus lâche (SOGETHA, 1963). Le lit mineur sinieux,
fait apparaître des zones de débordement.
2.2. L'hydrologie
Le Goulbi Maradi a un régime sahélien avec des périodes respectivement humide
(mai -octobre) et sèche (sur le restant de l'année). Ce régime semble être modifié
ces dernières années avec la période humide qui débute en juin au lieu de mai, cela
est dû à la détérioration des conditions climatiques actuelles. Le maximum de
volume passe au mois d'Août. Des modules annuels sont irréguliers d'une année à
une autre ; le volume maximal observé est de 539m3 /s en 1961, pour un minimum
de 78 m 3 / s en 1984 et un débit moyen inter - annuel de 228 m3 /s.
Ce Goulbi est alimenté à partir des eaux de pluies sur l'ensemble du bassin
versant, et 90 % des eaux coulent entre juillet et septembre. Le volume d'eau
charrié est largement tributaire des pluies, si bien qu'il connaît des fluctuations
annuelles très importantes.
Le Goulbi de Gabi est un affluent très important, avec un bassin versant de 875
km2 et 275km de longueur. Il rejoint le Goulbi Maradi à travers le lac Madarounfa,
qu'il alimente en période de crue.
Les écoulements du Goulbi Maradi ont lieu souvent de Mai -juin à octobre avec un
débit de base très faible. Des crues de 3 à 4 jours entraînent un débordement sur la
plaine d'inondation. Mais depuis la réalisation du barrage de Jibia en 1990, on
constate une insuffisance d'épandage, ayant des conséquences négatives sur les
cultures de décrue et la recharge de la nappe phréatique.
L'aquifère alluvial est constitué par des formations sableuses surmontant des
couches argileuses, des sables argileux, des graviers et des sables grossiers (Cf.
figure N°2).
Le niveau statique est peu profond, variant de 4 à 6m dans ta vallée de Soura et
Tibiri, ce qui facilite l'exploitation de la nappe alluviale à des fins d'irrigation.
L'amplitude moyenne de fluctuation du niveau de la nappe est de 1 à 2 m (Direction
hydraulique Maradi, 2001).
10
Forage captant la
nappe du
continental
Forage captant la intercalaire
nappe des
alluvions récentes
. . k v< "* -
'; ' '^/.---;
Le secteur objet de la présente étude est situé à 4km au nord de la ville de Maradi
chef lieu de la région et à 40km du chef lieu de Département de Guidan Roumdji (Cf.
figure N°3).
Il s'étale à environ 10km tout au long de la vallée entre les latitudes 13°,30' à
13°,34' Nord et les longitudes 7°,1' à 7°,4* Est. Il se limite au sud du site de Soura
Oubandoma tout en traversant Tibiri jusqu 'aux environs de Waraou. Cette étude a
concerné six villages riverains du Goulbi Maradi (Soura Oubandoma, Soura Saraki,
Soura Magagi Rogo, Soura Kaoukaye, Moundourkoussa et Tibiri ville).
12
7^00' 7-41
13"3ff
•Soura Sâtaki
Moudourkoussa 13'37
/\/RouteRN1
7] Goulbi
0 1 2 3 4 5 6 Kilometers
~\e
Soutee: AGRHYMET • 2007
Imafjt landsct ETM t , annëi 2000
7-00' 7-4
4. Le climat
La connaissance du climat est très importante pour les activités d'irrigation. Ainsi la
température, les précipitations, les vents et l'insolation sont des facteurs importants
à connaître pour une bonne croissance du végétal.
J F M A Mai J Jt A S O N D
mini 8 7 6 8 16 20 47 57 48 25 19 11
maxi 31 24 25 35 58 70 87 95 93 76 49 36
Source : Service météo Maradi, 1999
4.4. La pluviométrie
Les premières pluies tombent souvent en avril, mai ou même juin, elles sont
précoces ou tardives selon les années. Ces pluies sont variables dans l'espace et
dans le temps, ce qui explique leurs caractères aléatoires. IL arrive qu'elles
s'arrêtent en août, ce qui a pour conséquence une baisse de la production.
La station météorologique de Maradi aéroport, où les données sont régulières, a
servi de référence pour illustrer les variations des précipitations.
pluies
200
0
193319381943194819531958196319681973197819831988199319982003
années
Figure 4: Pluviométrie annuelle en mm pour Maradi aéroport de 1933 à 2006 (73 ans)
Source : Direction de la météorologie nationale, 2007
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Années
Figure 5: Moyenne mobile des précipitations à pas de 5 ans période de 1933 à 2006
Source : Direction de la météorologie nationale, 2007.
16
L'irrégularité des précipitations se traduit par la descente des isohyètes vers le sud.
(Cf. figure AT6).
450 men
350 /nm...
$00 mm
450 mm
&
NIGERIA
75km
5. Les sols
Une bonne partie de la région de Maradi est occupée par des formations sableuses
récentes (Cf. figure N°7).
Dans la vallée du Goulbi Maradi, on observe deux grands types de sols :
- les sols hydro morphes dans la vallée formés d'alluvions limono- argileuses. Ils
sont riches en éléments nutritifs et très cohérents. Ils sont difficiles à travailler et
résistent à la sécheresse. Bien qu'ils soient relativement compacts, ils sont très
recherchés à cause de leur vocation agricole. Ils sont essentiellement localisés
dans la vallée du Goulbi Maradi ;
- les sols ferrugineux tropicaux : Ils sont les plus répandus dans la région de
Maradi. Formés sur placages sablo- argileux, ils sont compacts et faciles à
travailler. Ils se caractérisent le plus souvent par la présence de graviers et croûtes
de battance.
Par leur nature, les sols exercent une grande influence sur les productions
agricoles. Ils déterminent qualitativement et quantitativement les niveaux des
rendements. Ils sont alors un de plus importants supports agronomiques.
Cependant ces sols se dégradent de plus en plus à cause non seulement des
techniques de labour mal adaptées mais également des méfaits des différentes
formes d'érosion qui sévissent.
LEGENDE
Vid*
> TESSAOUA
SoldeyalléeettypesÉers
[§PeudiffÉTOr$urergfécent
[g Typées sur erg ancien
Sols fmuglMux tropicaux
^Peudifférenciersur erg récent
USurglacagesablo-argileuic
(série de Kouroungotissa)
» 0
•i?oo
6-3J
6. La végétation
Le Goulbi, présente une végétation relativement dense avec un grand nombre
d'espèces ligneuses telles que : Acacia albida, Acacia nilotica, Ziziphus mauritiana,
Piliostigma retîculatum, Anageissus leiocarpus, Diaspyros mespipliformis,
Tamarandus indica, Ziziphus spina-christi, on note également la présence
d'espèces exogènes constituées de : Azadirachta indica (neem), Mangifera indica
(Manguiers), Psidium guayava (goyaviers), Citrus lemon (citronnier).
Ces espèces deviennent de plus en plus importantes avec la création des nouveaux
vergers, Le neem est surtout planté en haie vive et pour le bois de chauffe ou
d'autres utilisations domestiques.
3.1, La population
Le canton de Tibiri situé dans le Département de Guidan Roumdji comptait une
population d'environ 51 426 habitants (RGP, 1988). Cette population est passée au
dernier recensement général de la population et de l'habitat à 82 053 habitants
(RGP/H, 2001), soit un taux d'accroissement d'environ 8% supérieur au taux
régional qui est de 3,73 % et nettement supérieur au taux national qui est de 3,3 %.
Cette population est en majorité jeune, plus de 50 % ont moins de quinze (15) ans
selon toujours la même source. Elle est composée essentiellement des Haoussa
20
3.2.1. L'agriculture
^Atinées 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
Cultures\l
72720 35804 69243 85844 10991 18526 10055
94731 75998 7
99114
1 8
Arachide 11321 8209 13386 13962 3850 12337 28252 40173 18965 12345
Source : DDA Guidan Roumdji, 2007
- pour le niébé, la faible production a été enregistrée en 1997 avec 5 575 tonnes, la
valeur maximale en 2006 avec 29 456 tonnes, soit une moyenne annuelle de 13 751
tonnes ;
- pour l'arachide, la valeur minimale obtenue est de 3850 tonnes en 2001, la plus
grande en 2004 avec 40 173 tonnes, soit une moyenne annuelle de 16 280 tonnes.
Tableau 4: Evolution des superficies emblavées en hectare (mil, sorgho, niébé, arachide) au niveau
du département de Guidan Roumdji
\Annees 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
CulturesX
Mil 176078 153785 148558 147328 122893 182982 200578 199025 185261 204864
Sorgho 11628 103684 9110 109457 107107 172497 117317 114452 120568 158037
Niébé 102185 83450 78720 71894 116824 118229 118229 108892 118714 168320
29177 20523 20137 31027 19337 27976 28252 74577 43006 24111
Arachide
Tableau 5 : Estimation des rendements des principales cultures (mil, sorgho, niébé, arachide) : kg/ha
Dans le Département de Guidan Roumdji de 1997 à 2006
^-Années 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
CulturesX,
413,00 616,00 241,01 469,99 698,53 415,33 548,00 498,00 1000,00 490,85
Mil
1171,22 122,00 1371,46 167,00 300,00 181,30 359.00 312,00 2847,87 336,36
Sorgho
54,56 104,09 84,81 93,07 170,87 151,18 143,00 109,44 116,00 175,00
Niébé
388,01 399,99 664,75 450,00 199,10 440,99 1000,00 538,68 440,98 512,01
Arachide
3.2.2. L'élevage
Deux types d'élevage peuvent être distingués dans la zone :
- l'élevage extensif qui concerne une partie importante du troupeau bovin
transhumant ;
- l'élevage semi -intensif qui concerne un important troupeau d'animaux de trait et
d'embouche.
L'élevage constitue après la céréaliculture, la seconde activité pour une grande
partie de la population de cette zone.
La possession d'animaux est un moyen d'épargne pour les producteurs parce qu'il
leur permet d'avoir le fonds de roulement ou pour faire face aux dépenses de
cérémonies ou les rites en période de Tabaski.
La pêche, qui était pratiquée, ne l'est plus à cause du barrage de Jibiya en amont
au Nigeria. Les pêcheurs sont obligés de se déplacer vers Akadaney (Dakoro) ou
au Nigeria.
-- des sous projets d'activités connexes : ces sous projets rentrent dans la
catégorie d'investissement relatif aux boutiques d'intrants, la commercialisation, le
stockage et la transformation des produits maraîchers, la fabrication des pompes,
les puisatiers foreurs, les plombiers, les réparateurs des équipements d'irrigation,
équipements GSC. Pour ces sous projets la zone n'a bénéficié d'aucun
financement type à la date indiquée. Mais 3 Kits artisans fabricants des pompes
manuelles, 1kit foreurs et artisans et 3 boutiques d'intrants et 18 unités de
transformation au profit des femmes ont été financés au niveau régional à la date
de 31 mars 2007;
- des sous projets d'investissements structurants : Ce sont les ouvrages de
grande importance et demandant beaucoup de financement tels que les
endiguements, les fossés de protection, les chenaux, les seuils d'infiltration, les
pistes de désenclavement ou ouvrage de franchissement, aucun sous projet de ce
genre n'a été financé au niveau de la zone d'étude, mais un seuil d'épandage est en
cours de financement et sera exécuté au courant de l'année 2008 au niveau de la
commune de Gazaoua (Aguié);
- des sous projets de protection environnementale : Ils concernent
principalement les activités de protection environnementale des infrastructures et
périmètres irrigués, et la réalisation d'études techniques d'impact environnemental.
4 sous projet de ce genre ont été financés au niveau de la région, dont 1 au niveau
de la zone d'étude (villages de Magagi Rogo et Kaoukaye) ;
Conclusion partielle
En conclusion pour ce premier chapitre nous pouvons dire que la zone d'étude
malgré, les contraintes climatique, la pression démographique, possède
d'importantes potentialités dans la vallée (sols fertiles, eau à faible profondeur...).
Les technologies innovées peuvent certainement contribuer à la solution des
problèmes des producteurs. Pour mieux apprécier l'intervention du PIP2, des
approches conceptuelles et méthodologiques ont été développées.
31
du ménage est la personne (homme ou femme) en principe la plus âgée qui par
sagesse, par son expérience et son autorité dirige cette petite unité socio
économique (ménage) dont il est responsable.
4 Actif agricole: Correspond à un homme adulte valide âgé de 15 à 55ans
(mémento de l'agronome 4è édition, 1991).
4- Subvention : Aide financière versée par l'Etat ou une personne publique à une
personne privée, pour favoriser l'activité d'intérêt général à laquelle elle se livre
(Petit Larousse, 2002).
2.3. L'échantillonnage
Avant de procéder à l'échantillonnage, la liste des 270 bénéficiaires des sous
projets dans la zone d'étude a été obtenu auprès du GSC Alheri.
La méthode d'échantillonnage est le tirage au hasard, ainsi 20 exploitants ont été
retenus.
En dehors des études portées sur les producteurs certains acteurs intervenants
dans la petite irrigation ont été interviewés, il s'agit des artisans fabricants des
pompes manuelles, des puisatiers foreurs, des plombiers, des réparateurs, des
commerçants et le Groupement de Services Conseils (GSC) aux producteurs. Il
s'agit de:
- 2 artisans fabricants des pompes manuelles ;
- 3 artisans foreurs ;
- 2 Plombiers ;
- 10 commerçants ;
- 2 réparateurs des motopompes ;
- 1 Groupement de Services Conseils (GSC).
2C'est un groupement des jeunes diplômés qui appuient les producteurs en formation, montage des dossiers,
suivi rapproché
34
Conclusion partielle
Ce deuxième chapitre constitue une étape importante de ce travail par ce que la
méthodologie appliquée a permis de collecter les informations nécessaires.
Plusieurs variables d'étude ont été développées pour mieux caractériser ces
exploitations. La deuxième partie de ce document sera consacrée à l'analyse des
résultats obtenus.
36
I. Situation de départ
II est toujours nécessaire avant toute intervention d'un projet de connaître la
situation de départ de la zone concernée pour une meilleure évaluation et viser les
orientations à donner en matière d'investissement.
Ainsi les sites de Soura et Tibiri sont des zones par excellence favorables à
l'irrigation. Les sols hydromorphes (Fadama) de cette vallée sont composés
d'alluvions limono argileuses. Ils ont une bonne vocation agricole, facile à travailler
et ayant surtout un bon comportement vis à vis de l'eau. Ils sont riches en éléments
minéraux et bien alimentés en eaux favorables aux cultures irriguées (Makaou, J.,
2005).
10% m héritage
• Achat
D Prêt
20%
D Location
• Achat et héritage
45 n
40
35 -
30 -
25 -
20 -
15 -
10 -
< 0,10 à 0,15 > 0,15 à 0,25 > 0,25 à 0,5 > 0, 5 à 1
Superficie en ha
9% 2%
il Forages
• Puits forage
• Puits bétonnés
D puisards
87%
L'analyse du tableau montre que sur 39 forages enregistrés, 10 sont réalisés sur le
fonds propre des producteurs, 29 par le PIP2 et autres partenaires ce qui explique
la bonne adoption de ce type de captage. Il est aussi à noter que les puisards sont
de moins en moins nombreux dans cette zone. Le mode d'acquisition des captages
d'eau est soit la subvention du PIP2, le PSSA/FAO, ou sur fonds propre.
Forages PVC 23 10 6 39
Puits bétonnés 1 0 3 4
Puits forages 1 0 0 1
Puisards 0 1 0 1
en tonneaux
Source : notre enquête
b) Systèmes d'exhaure
Suivant l'échantillon d'enquête, les systèmes d'exhaure sont constitués par les
motopompes et les pompes à pédales. Ainsi, sur 17 motopompes, 65%
proviennent de la subvention du PIP2, 23% par d'autres partenaires (PSS/FAO) et
12% sur fonds propre. Ce qui explique le souci des irriguants de posséder un
41
moyen d'exhaure mécanisé. Mais on constate que son acquisition sur fonds propre
est très faible compte tenu de son coût d'achat.
Pour les 18 pompes à pédales (NDK) enregistrées, 56% proviennent du PIP2 et
44% sur fonds propres des producteurs. Contrairement aux GMP, on constate que
le taux d'adoption est très important, ceci s'explique par le faible coût d'achat des
pompes NDK, mais aussi par l'existence du système de crédit entre artisans
fabricants et les exploitants.
c) Systèmes de distribution
La distribution d'eau dans la zone d'étude se fait par deux systèmes ; La distribution
en tuyauterie enterrée ou réseau californien en PVC et par les canaux en terre.
Environ 960 ml de tuyauterie sont posées sur l'ensemble des exploitations
échantillons, dont 69 % posés par le PIP2, 26% par le PSSA/FAO et 5% posés
sur fonds propre. Il faut également noter, que l'adoption du réseau californien est
très faible compte tenu de son coût élevé (1250 à 2000 F par mètre linéaire).
La rotation est une technique très pratiquée surtout pour la culture du jaxatu. Cette
spéculation est exigeante en sol fertile et demande beaucoup d 'apport en fertilisant
(l'urée) et en pesticides. Il est cultivé au plus deux fois sur une même parcelle. On
constante une baisse de la production considérable à la deuxième et la troisième
année de culture de jaxatu sur un même terrain d'après un producteur.
43
jaxatu tomat oigno lait chou ail Pime Pime maïs Pom Afbre TOTAL
N* e n ue nt nt me s
Exploitant vert rouge terre fruitier
5 s
1 0,45 0,1 0,17 0,22 0,068 0,81
3 8
4 0,1 0,09 0,01 0,02 0,22
5 4 7
0,044 0,084 0,003 0,53
6 2 5 5
0,468 0,010 0,022 0,08
7 4 8
0,112 0,091 0.200 0,082 0,013 0,131 0,2 0,83
8 3 7
0,053 0,228 0,001 0,007 0,28
g 1 1
10 0,09 0.18 0,27
11 1 22 5 5
12 0,25 0,08 0,15 0,06 0,54
13 33
14 0,94 0,94
15 17
0,011 0,104 0,033 0,14 0,025 0,014 0,036 0,34
16 2
17 0,023 0,010 0,084 0.007 0,26 0,38
2,29 1,39 1,44 0,0 0,44 0,0 0,21 0,20 0,13 0,08 1,95 8,245
Total 4 4
44
2.5. Le travail
Pour ce qui est de cet échantillon, on constate que la force du travail dans
l'ensemble des exploitations est constituée par la main d'œuvre familiale.
Ainsi 4562 hommes sont utilisés comme main d'œuvre familiale soit environ 228
hommes jours par famille enquêtée et par campagne. La main d'œuvre salariée est
de 908 hommes jours soit en moyenne 45 hommes jours par exploitant. Le recourt
à la main d'oeuvre salariée est relatif à certains travaux spécifiques : le labour, le
sarclage, le traitement phytosanitaire ou souvent l'irrigation.
45 n
40 -
35 -
30 -
25 -
20 -
15 -
10 -
5-
0-
Analphabète Bude primaire Bude Ecole Alphabétisation
secondaire coranique
Niveau d'instruction
5% 20%
30%
45%
c) Situation matrimoniale
Au niveau de cette zone ,75% des producteurs sont polygames, dont 55% sont
mariés à deux femmes, 20% à trois femmes, 20% à une femme et 5% célibataires.
46
60 n
50 -
40 -
30 -
20 -
10 -
0-
marié à 1 marié à 2 marié à 3 célibataire
femme femmes femmes
10%
45%
30%
15%
Le nombre de personnes par famille varie de un (1) à vingt (20), avec une moyenne
d'environ 12 personnes. Ainsi 45 % des exploitations ont 15 à 20 personnes, 30%
ont 5 à 10 personnes, 15% de 10 à 15 personnes, 10 % avec 1 à 5 personnes.
47
10%
25%
65%
Le nombre moyen d'actif par famille enquetée est d'environ 3,65 personnes. Avec
65 % d'exploitation à plus d'un (1) actif, 25% à plus de 5 personnes et 10% à plus
de 10 personnes. Ce qui a pour conséquence sur le travail dans l'exploitation.
f) Expérience en irrigation
10%
1> 1et<10
m> 10 et £20
D > 20 et à 30
30% 55%
m > 30 et < 40
Les exploitants enquêtes ont une grande expérience en irrigation avec 13,35
années en moyenne. Elle varie de 1 à 40 ans, avec 55% d' irriguants à plus de 1 à
10 ans d'expérience, 30% à plus de 10 ans, 5% plus de 20 ans et 10% avec plus de
30 ans.
48
2.8.1. La commercialisation
Les objectifs de tous les irriguants sont la recherche de revenus nécessaires à la
satisfaction de leurs besoins.
EC : Emulsifiable Concentré
Les quantités destinées à la vente représentent environ 80%. La vente se fait sur
les sites de production à 87,3% et au marché local à 16,7%. Mais l'écoulement des
produits rencontre des problèmes suivants :
- problème d'accessibilité aux différentes exploitations par manque de piste
praticable à toute saison ;
- le transport se fait par les femmes et quelquefois à dos d'âne jusqu'au lieu de la
vente ;
- la faiblesse des prix surtout en pleine récolte ;
- tout le monde fait presque les mêmes cultures et à la même période.
2.9. L'élevage
Un nombre important d'irriguants enquêtes pratique l'élevage. Au niveau de 20
exploitants, le cheptel est composé de 38% d'ovins ; 32 % bovins ; 20% de
caprins et 10% d'asins. Le nombre moyen d'animaux par exploitant est d'environ 3
têtes.
50
10%
32%
38°/c
20%
Conclusion partielle
Avant l'intervention du projet, les superficies exploitées étaient très restreintes, mais
existe quand même un potentiel irrigable important. Le niveau technologique est
caractérisé par des puits bétonnés, des puits tonneaux et des puisards.
Le mode d'accès à la terre est en général l'héritage, pas de problème foncier
majeur constaté.
Les équipements d'irrigation sont en majorité acquis avec l'intervention des projets.
Les techniques culturales sont très complexes mais les rendements obtenus sont
acceptables pour l'ensemble des cultures.
La main d'œuvre familiale constitue la principale force de travail au niveau de toutes
les exploitations.
Cependant plusieurs contraintes entravent le déroulement de cette activité : le
nombre moyen de personne par famille nettement supérieur aux nombres d'actifs
par famille, la faible capacité financière des exploitants, le problème d'écoulement
de la production.
Mais malgré toutes les contraintes énumérées, nous verrons au chapitre suivant,
quelles sont les causes de l'adoption de ces technologies innovées ?
52
Ce système d'exhaure est trop risquant, parce que des chutes d'irriguants dans les
puits sont fréquentes. Il est recommandé pour des petites superficies d'environ 0,10
ha. Selon l'opérateur (enfant / adulte), et pour une profondeur de captage (6 à 7 m),
le débit est de 1,4m3 à 2,6m3 /h (EW, 2001).
Depuis les années 1980, avec l'avènement du projet Maradi et les organismes
internationaux (FED, FIDA, FAO), on assiste à l'amélioration des technologies de
captages et d'exhaure dans la vallée du Gouibi. Ainsi des puits bétonnés
(cf. photol) ont fait leur apparition dans le bas fonds, et l'utilisation de l'exhaure
mécanisée (groupes motopompes de grosses puissances 5 à 12 CV) a commencé.
Certains producteurs aisés ont tenté d'aménager leurs jardins souvent sans étude
préalable. Quelques uns de ces vergers ont été délaissés à cause des problèmes
d'eau par l'insuffisance d'épandage du Gouibi ces dernières années. Cette situation
54
Ainsi, quand le projet pilote de promotion de l'irrigation privée (PPIP) s'est installé
en 1997 dans la région de Maradi, beaucoup de producteurs ont trouvé un
partenaire pouvant remédier aux différentes contraintes
L' Entreprise Works (EW) quant à elle s'est attelée à la diffusion du petit forage
maraîcher en PVC et la promotion de la pompe à pédales (NDK).
Dans le souci de mieux démontrer ces technologies, des irriguants pilotes ont été
choisis et équipés avec un kit minimum au niveau des différents sites favorables à
l'irrigation.
sont difficiles à obtenir en dehors des grandes villes du Niger. Le système de forage
actuel est un système avec pré tubage. Le pré tubage permet de réaliser des
forages avec des tuyaux moins chers et facilement accessibles aux artisans ruraux.
Le premier type de pré tubage était confectionné à l'aide d'une tôle légère enroulée
en tube par une cintreuse locale appropriée à la circonstance. Le problème identifié
par les puisatiers avec ce pré tubage métallique est la difficulté à dé tuber dans
certains types de sol. Le système actuel utilise des tuyaux de forages en PVC
pression de 140 mm de diamètre en longueurs de 1,5 m comme pré tubage. Ils
sont plus faciles à retirer. L'emploi du pré tubage a rehaussé le coût du matériel de
foration de 100.000 FCFA à 225.000 FCFA. Mais il a permis la réduction du coût du
tuyau PVC utilisé (coût qui varie entre 500 et 1.500 FCFA par mètre selon le
diamètre). Les équipes des foreurs installent actuellement des forages de 110 mm
et de 50 mm de diamètre. Le prix d'un forage de 50 mm de diamètre est environ
30.000 FCFA et de110 mm à 70 000 F.
Une des innovations apportées par ces producteurs les moins nantis c'est de faire
un avant trous de 3 m de profondeur et ensuite payé 20 000 F pour un puits forage
de 6ml. Ces forages sont souvent achevés à la fin de la campagne en augmentant 4
à 6m de tuyau PVC et ensuite reboucher le trou
57
Photo 2 ; Ponçage d'un forage PVC avec pré tubage en PVC pression
58
b) Puits forages5 :
Avec de nombreux puits bétonnés réalisés dans les années 1980 et qui sont non
productifs, le projet a apporté des solutions pour réhabiliter ces ouvrages par le
fonçage d'un forage à l'intérieur du puits pour rattraper la nappe phréatique. Cette
technique a permis de récupérer plusieurs puits abandonnés par insuffisance d'eau.
De 1999 à 2001, 43 puits forages ont été réalisés au niveau de la région de Maradi.
Trois (3) sont négatifs soit un taux d'échec d'environ 7%, cette technique est
encourageante même si les conditions de réalisations sont difficiles et risquées.
Au niveau régional environ 91 puits forages ont été subventionnés par le PIP2 à la
date de 30 mars 2007, dont 6 dans la zone d'étude.
Le coût de cet ouvrage est de 20 000 à 35 000 FCFA, 2 fois moins cher qu'une
buse de captage. Le résultat en terme de débit d'exploitation équivaut à
l'augmentation de 3 buses à l'intérieur du puits (EW, 2001). (Cf. photo 3)
5C'est un dispositif de captage qui permet d'améliorer le débit d'un puits existant, par utilisation d'un tuyau
crépine de 3m de diamètre (63 à 140 mm).
59
Photo 3; réalisation d'un puits forage sur un puits mixte non productif
Après avoir formé un fabricant, le projet l'amène avec ses nouvelles pompes sur les
sites ou dans les marchés locaux pour faire des démonstrations ventes. Cela crée
un contact direct entre le fabricant et les jardiniers.
Quelles sont les améliorations apportées à ces technologies ? Au début le coût des
pompes manuelles était de 60 000 à 80 000 FCFA. Mais en juillet 2000 des artisans
nigériens et EW ont eu l'initiative de réduire le coût, c'est ainsi qu'ils ont modifié la
pompe Bangladesh gros diamètre pour faire la Gajéra, qui est souple et peu être
manipulé par un enfant de 7ans alors que la grande il faut deux personnes. Ainsi, le
prix d'achat a été réduit de 25 000 FCFA (60 000 à 35000 F). D'autres améliorations
ont vue le jour par la fabrication des pistons en caoutchouc en remplacement de
ceux en cuir qui sont très chers et moins solides.
Les pompes « Niyya Da Kokari (A/DK)» sont fabriquées localement par des artisans
en vue de fournir un service de proximité aux maraîchers.
61
Pendant la phase pilote, 182 pompes "Niyya Da Kokari" ont été installé au niveau
de toute la région de Maradi. A la date de 31 mars 2007, environ 510 pompes ont
été subventionnées par le projet PIP2, dont 100 dans les sites de Soura et Tibiri.
Les pompes à pédales NDK6 sont simples, pratiques et très efficaces dans leur
usage, ces pompes peuvent aspirer sur un puits ou forage normalement jusqu'à
7mètres de profondeur. Elles peuvent fournir 5000 à 7000 litres (5 à 7 m3) d'eau par
heure.
"Une pompe à pédales correctement réglée et entretenue dont la pression de
pompage n'est pas excessive est capable de fonctionner plusieurs heures par jour
sans trop fatiguer l'opérateur. Sur la base de deux heures de pompage par jour, et
en tenant compte de la perméabilité du sol et des nécessités en eau d'une culture
particulière, cette pompe serait capable d'irriguer en moyenne jusqu'à 0,15ha de
terrain en saison sèche" (EW, 2000).
Les caractéristiques de ces pompes sont les suivantes :
Pompe aspirante refoulante gros diamètre : Elle peut aspirer jusqu'à une
profondeur de 7m et refouler jusqu'à 150 m en terrain piat ou refouler l'eau jusqu'à
7m verticalement (peut être utilisée pour remplir les bassins). Le diamètre des
cylindres est de 150 mm. Son poids est de 25 kg et peut être pédalée par 2
personnes. Coût approximatif : 60 000 FCFA. Cette pompe est de moins en moins
utilisée par les producteurs à cause de sont coût et les difficultés de mise en
marche (Cf. photo 4).
Pompe aspirante refoulante Gaiéra . Elle peut aspirer jusqu'à une profondeur de
7m et refouler jusqu'à 30 m à travers un réseau californien PVC enterré, ou refouler
l'eau jusqu'à 7m verticalement (peut être utilisée pour remplir les bassins d'irrigation
goutte à goutte). Le diamètre des cylindres est de 115 mm. Son poids est de 23 kg
et ne peut être pédalée que par 1 personne. Coût approximatif : 35 000 à 40 000
FCFA (Cf. photo 5).
Pompe à mains ; Elle peut aspirer jusqu'à 8m de profondeur, elle ne refoule pas
l'eau comme les autres. Mais son avantage est sa souplesse dans l'utilisation, elle
est conçue pour les femmes et les vieillards. Une personne ou deux peuvent la
mettre en marche, son poids est de 21 kg et le diamètre des cylindres est de 105
mm, son prix approximatif est de 80 000 FCFA (Cf. Photo 6)
Photo 4 : Pompe aspirante Photo 5 : aspirante refoulante Gajéra Photo 6 : Pompe à mains
refoulante gros diamètre
variable de 120 000 à 250 000 FCFA. La principale source d'approvisionnement est
le Nigeria, et le prix dépend de la fluctuation de la parité du Naira et le Francs CFA.
Le coût à l'hectare est variable (140 000 à 300 000 FCFA), selon la topographie, la
superficie, le diamètre de la canalisation. Le mètre linéaire est de 1500 CFA pour le
tuyau PVC de diamètre 50mm et 2000 FCFA pour le diamètre 63mm.
Pour diminuer le coût du mètre linéaire du réseau, certaines pièces tels que les
coudes, les bouchons sont fabriqués (fabrique façon) par les artisans plombiers. Ce
qui a permis de diminuer le coût du mètre linéaire (1250 à 1000 F).
La longueur de réseau californien en PVC subventionnée par le PIP2 à la date de
31 mars 2007 est d'environ 49 536 mètres linéaires, dont 8712 mètres entre Soura
et Tibiri. Le PSSA/FAO a également posé 5 520 mètres linéaires dans la même
zone.
Photo 7 : Borne de distribution Photo 8 : Canal gravftaire en terre Photo 9 canal revêtu de film
d'un réseau PVC plastique
b) Le film plastique
La distribution par canaux revêtus de film plastique, consiste à recouvrir les canaux
en terre d'un plastique (Cf. photo n° 9). Il est recommandé pour des parcelles à
pente régulière car il permet de diminuer les pertes par infiltration dans le sol trop
perméable (sols sableux).
L'installation est simple et réalisée sans faire recours à un appui externe, le
plastique utilisé est de couleur noire d'épaisseur 150 microns. Son coût est de 200
F par mètre linéaire et la durée de vie est de 2 ans.
Cette technique n'a pas connu beaucoup de succès, car non adoptée par les
producteurs. El n'existe aucune demande en film plastique par les promoteurs,
cette technique n'est donc pas approuvée.
65
Conclusion partielle
On peut dire que les causes de l'adoption de ces technologies se justifient pour
diverses raisons :
• l'insuffisance d'épandage du goulbi :
• l'absence des cultures de décrue ;
• la baisse du niveau de la nappe phréatique ;
• l'inadaptation des techniques utilisées ;
• le faible coût des technologies vulgarisées,
• la simplicité dans leur utilisation ;
• leur disponibilité sur place ;
• les besoins de produire plus.
Les producteurs ont déjà choisi les technologies les plus appropriées, dont leurs
impacts seront développés au chapitre 3 suivant.
66
N° Moyens
Exploitant Superficie de captage Moyens Marge
s exploitée (ha) d'exhaure brute PCF A
1 0,81 Forage GMP 1 018500
2 0,2 Forage PM+GMP 242 750
3 0,41 Forage GMP 213000
8 0,83 Forage GMP 431 000
18 0,48 Forage GMP 259 500
12 0,54 Forage GMP 303 625
13 0,46 Forage GMP 126500
16 0,34 Forage GMP 347 450
17 0,38 Forage GMP 496 800
14 0,94 Puits GR+forage GMP 467 200
15 0,67 Puits GR GMP 414 100
7 0,08 Forage PM 74450
9 0,28 Forage PM 191 750
10 0,27 Forage PM 121 000
11 0,23 Forage PM 191 600
Forage
5 0,34 PM 461 500
6 0,53 Forage PM 387 750
4 0,22 Forage PM 204 600
19 0,09 Forage PM 126500
20 0,15 Forage PM 160375
Total 8,245 6 239 950
En référence au tableau 11, la plus petite marge est obtenue par l'irriguant utilisant
la pompe manuelle et la plus grande avec la motopompe. Mais on constate une
grande variabilité pour les deux moyens d'exhaure.
En moyenne, la marge brute dégagée est de 229 197 FCFA avec la pompe
manuelle et 437 158 FCFA avec la motopompe, soit 2 fois le revenu brut de
l'exploitant utilisant la pompe manuelle. Maigre la cherté du carburant beaucoup
d'irriguants ont le souci de posséder une motopompe. L'acquisition d'une pompe
manuelle est un tremplin technologique pour tout irriguant ayant des moyens
modestes, avec une campagne fructueuse l'achat d'une motopompe devient le
souci majeur.
Tableau 13 : Estimation de la production et rendement des cultures maraîchères avant et avec projet
(site de Soura et Tibiri)
Sup.
exploité Sup.
Types Production Rendement exploitée Production Rendement Ecart
Spéculations (ha) (T) (T/ha) (ha) (T) (T/ha) Rendement
jaxatu 0,80445 10,6 13,18 2,29 48,94 21,37 8,19
tomate 1,63055 8,46 5,19 1,39 33,57 24,15 18,96
oignon 0,1457 4,42 30,34 1,44 47,79 33,19 2,85
laitue 0,008 0,09 11,25 0,04 0,74 18,53 7,28
chou 0,014 0,2 14,29 0,44 9,58 21,77 7,48
ail 0,04 0,05 1,25 1,25
piment vert 0,0383 0,38 9,92 0,21 3,10 14,76 4,84
piment rouge 0,01 0,02 2,00 0,2 0,80 3,99 1,99
maïs - - - 0,13 0,30 2,31 2,31
pomme de
terre 0,08 1,40 17,50 17,50
Goyaviers 0,045 0,56 12,44 0,04 1,00 25,00 12,56
Manguiers 1,764 16,18 9,17 1,95 31,34 16,07 6,90
Total 4,46 40,91 107,78 8,25 178,61 199,89 92,11
Source : Echantillon d'enquête, 2006-2007
Le Projet PSSA (PAO) intervient dans la zone et fait pratiquement les mêmes
réalisations que le PIP2, mais avec une approche différente. L'approche du
PSSA/FAO consistait à faire la subvention et le crédit dont le taux n'est pas du tout
maîtrisé par les bénéficiaires. Ce système de financement rencontre actuellement
des difficultés par le non versement des échéances par les producteurs. Ceci peut
s'expliquer par l'absence de synergie entre les deux projets et la méthode
d'approche.
journalier est de 250 à 500 FCFA. Tout est écoulé au niveau de la commune de
Maradi. Cette activité est pratiquée presque toute l'année (Cf. figure n° 10).
Selon les résultats des investigations menés dans cette zone, les hommes
vendeurs représentent 85 % et ont un âge compris entre 24 et 60 ans. Plus de
64,29 % vendent les produits à Maradi et 35,71 % écoulent dans le village. La
moyenne des personnes en charges pour ces vendeurs est de 8,3 personnes. Ils
sont souvent grossistes et détaillants. Le mode d'achat de la production est soit
généralement cash ou le crédit.
En dehors de l'aspect économique et social, la consommation de ces produits
maraîchers par la population qui est un complément, assure beaucoup l'équilibre
alimentaire.
Cet esprit est bouleversé avec les nouvelles technologies de captage et d'exhaure
vulgarisées par le projet PIP2.
Un autre aspect, plus important c'est l'exigence de titre foncier avant toute
intervention du projet dans une exploitation. Ce qui a permis à beaucoup de
producteurs ayant bénéficié de l'appui du PIP2 et ceux en attente de se munir de
leurs actes fonciers délivrés par le chef de province du Gobir.
En effet la pratique de !a culture irriguée permet une mise à disposition des sous
produits agricoles (pailles, tiges, fanes) après la récolte.
77
Les résidus des récoltes sont souvent vendus aux éleveurs. C'est un pâturage vert
appelé par les animaux, surtout en mai - juin période de rareté du fourrage. Mais
on assiste souvent à des petits problèmes de cohabitation entre agriculteurs et
éleveurs pour les exploitations qui ne sont pas clôturées.
Pour une gestion durable des ressources naturelles, des guides pour la bonne
pratique et des nombreuses formations ont été dispensées aux différents acteurs :
des thèmes clés comme la protection et le développement du milieu biophysique,
des mesures de sécurité sur les sites et les ateliers, les conséquences sur
l'utilisation des produits chimiques.
Le groupe CIMA International a placé dans les régions des animateurs pour la
sensibilisation des producteurs pour une irrigation préservatrice de l'environnement.
En effet l'aménagement des sites maraîchers par le projet PIP2 n'a pas d'emprise
sur le défrichage abusif dans ia vallée, mais certaines actions comme l'élagage
systématique sont constatées. Le système le plus rencontré est la coupe des
épineux (Prosopis) pour la clôture des jardins qui sont exposés, ou l'utilisation des
pailles de sorgho produites dans la vallée. Mais des mesures de protections
78
Les pompes NDK sont aussi sollicitées par d'autres projets et ONG (vision
mondiale, SOS). Un des artisans a annoncé, qu'il a l'habitude d'envoyer des
pompes Gajéra au Tchad, au Ghana, au Nigeria sous commande des projets qui
veulent les testés pour la petite irrigation et pour l'exhaure d'eau de consommation.
A travers cette activité, on assiste à la création d'emploi pour les jeunes. Ainsi
l'équipe de l'atelier est constituée de 5 personnes (Cf. photo n°11). Le gain
journalier est de 1 500 à 2 000 FCFA par personne. Le coût de la pompe Gajéra est
de 35 000 à 40 000 FCFA. La pompe Bangladesh à 60 000 FCFA et la pompe à
main à 80 000 FCFA. La marge nette dégagée par pompe est de 7000 à 8 000
FCA. Pas de comptabilité, mais le bénéfice est utilisé pour le renouvellement du
stock en matériels de fabrication. Tous les 2 artisans ont un compte d'épargne et
reçoivent des crédits auprès des SFD9 de la place.
W*.
1 820 000 FCFA10 pour cette équipe. En dehors des forages PIP2, l'équipe a réalisé
138 forages pour le PSSA (FAO) dans la même zone, environ 1 380 000 FCFA
sont engrangés par les foreurs.
Cette technologie est bien acceptée par les promoteurs dans ces sites. Ainsi en
dehors de deux équipes présentent dans cette zone, des équipements de Madaoua
viennent de temps en temps prospecter le marché des forages. 2 équipes ont été
enregistrées: une à Tibiri et une à Soura Kaoukaye. Selon un irriguant, "cette
présence nous a permis de payer moins pour avoir un forage", (30 000 à 40 000 F),
alors q'auparavant à titre d'adoption il faut payer 60 000 à 70 000 FCFA à crédit ou
au cash.
d'oeuvre locale non qualifiée. Pour les 8712 ml posés, environ 2490 hj sont
employés, soient environ 1 742 400 F de frais de main d'oeuvre. A la date de 31
mars 2007, le PIP2 a posé environ 49.536 ml de réseau PVC au niveau de la
région de Maradi, pour environ 14. 156 hj d'emplois crées.
" : Pour Tachât d'une motopompe au Nigeria, la douane prélève 10 000 F, les réparateurs pour l'assemblage
1000 F : Une motopompe de 2,5 Cv coûte 130 000 à 150 000 FCFA, alors qu'elle est facturée par le projet à
230 000 à 250 000 FCFA
84
que ces comptes sont ouverts pour loger uniquement l'apport des promoteurs et la
subvention du PIP2. Quel est le gain tiré par cette transaction financière ? "D'après
la direction de la caisse, tous les millions du projet ont passé dans notre compte,
mais ne nous ont pas apporté grand-chose". La caisse profite uniquement de frais
de d'ouverture des comptes: 1000 F CFA pour le droit d'entrée et 2000F CFA
comme part sociale. Mais en 2006 la directrice a instauré le prélèvement de 2% de
frais de gestion à chaque facture et qui sont à la charge des prestataires. Les
contraintes énumérées par la directrice sont l'insuffisance d'épargne des
promoteurs, le non remboursement des crédits contractés. Selon toujours la
directrice les clients ouvrent tout juste le compte pour avoir un crédit12. Le crédit
agricole est rarement octroyé, seulement 10 personnes morales et physiques ont
bénéficié en 2006 - 2007, mais 4 seulement ont pu payé. Pour cette campagne
2007- 2008 le crédit est arrêté. Et pourtant les fonds de roulement causent
problème au démarrage de la campagne. Les crédits agricoles sont très durs pour
les promoteurs , par exemple au niveau de cette CPEC, les conditions d'accès sont
déterminées par le versement de 30% du montant demandé et le dépôt de
l'hypothèque du jardin comme garantie , la durée est de 5 mois . Selon toujours la
directrice les crédits en souffrance sont d'environ 1.620.000 FCFA à la date du 30
septembre 2007.
12 Le plafond du crédit est de 1.500.000 FCFA, le taux d'intérêt est de 2,5 % par mois et la pénalité de 10% l'an
pour les mauvais payeurs
85
Avant l'intervention du projet, les superficies exploitées étaient très restreintes, mais
existe quand même un potentiel irrigable important. Le niveau technologique est
caractérisé par des puits bétonnés, des puits tonneaux et des puisards.
Avec l'intervention du projet, les irrigants de cette zone ont apprécié et approprié les
technologies innovées, on assiste à la création des nouvelles exploitations.
L'analyse des résultats d'enquêtes de terrain fait ressortir les atouts et les
contraintes de l'activité d'irrigation et de la promotion des technologies innovées par
le PIP2.
Malgré toutes les opportunités d'irrigation qu'offre cette zone, on assiste à des
difficultés auxquelles il faut y faire face :
s une forte densité de la population ;
S le nombre des personnes en charge par famille est très élevé ;
^ l'organisation de l'écoulement de la production ;
•/ l'insuffisance de moyens et techniques de transformation, de stockage de
produits;
s le faible système d'approvisionnement des intrants de qualité ;
86
En effet, tous les partenaires de développement qui veulent investir pour la petite
irrigation dans cette zone doivent prendre en compte, les propositions suivantes :
• le renforcement de l'émergence des organisations des producteurs par la
création des groupements par affinité et pour des objectifs précis ;
• l'utilisation des radios locales pour informer et sensibiliser les
producteurs ;
• la Création dans la zone un circuit fiable d'approvisionnement en
intrants ;
• faciliter l'accès au crédit de campagne avec des conditions souples de
remboursement ;
• la mise en place des petites unités de transformation des produits
maraîchers ;
• compte tenu des nombreux ouvrages de captages réalisés ou en voie
d'installation, une gestion rationnelle de la ressource eau s'avère
nécessaire ;
• un programme rigoureux de suivi des nappes et de la qualité des sols et
de l'eau doit être mis en place ;
• la diversification des cultures à haute valeur ajoutée ;
• le renforcement du système d'appui conseil de proximité ;
• malgré les marges engrangées par les exploitants, l'objectif ne serait
atteint que quand la subvention du projet touche un nombre plus
important des irriguants dans cette zone.
Pour les perspectives d'avenir il y a lieu d'orienter les réflexions, sur les impacts de
ces technologies sur la nappe alluviale du goulbi qui devient de plus en plus fragile
avec la pression du pompage. Nos objectifs futurs pour les travaux de la thèse
consisteraient à mesurer ces impacts au niveau régional.
87
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
BAKARY Saâdou, 1980 :- Impact des banques céréaiières sur la vie socio
économique des villes dans l'arrondissement de Ouallam. Mémoire de 3eme cycle en
agronomie, Montpellier Université des sciences et techniques, 61 pages.
BDPA, Cabinet Maina, 2005 :- Etude d'identification des filières porteuses, 201
pages.
BUNEC SARL, 2004 : -Situation de référence PIP2. Rapport final, 134 pages.
DIE DIEMER .G, 1987 : - L'irrigation au sahel : les crises des périmètres irrigués et
la voie haapulaar; édition khartala ; CTA ; Paris ; 228 pages.
89
MOHAMED ALI. Y., 1993: -Analyse technico - économique des résultats des
périmètres irrigués collectifs dans la basse vallée de la Tarka. Mémoire de fin de
cycle ITA Niamey, 84 pages.
SEYDOU ABDOUL KARIM ,1994: - Cartographie des paysages sur aquifère peu
profond dans le Département de Maradi (de Chantalawa à Tibiri). Mémoire de
maîtrise en Géographie UAM, 67 pages et annexes.
SNV/ ONG Karkara, Mai 2007 :- Etude sur la problématique de la scolarisation des
jeunes filles vendeuses des produits maraîchers de la commune urbaine de Tibiri
Maradi, 43 pages.
WAZIRI Mato Maman, 2000 : -Les cultures de contre saison dans le sud de la
région de Zinder (Niger) ; Thèse de doctorat. Université de Lausanne, institut de
Géographie, 358 pages, illustrations et annexes.
ANNEXES
ANNEXE 11 FICHE D'ENQUETE NIVEAU PRODUCTEUR
Les partenaires :
Structures d'appui conseil :
Appartenance aux OP : ....=
Appartenance aux SFD :
Type de reliefs : D bas fonds, D plateau D versant
Distance de la parcelle et le lieu d'habitation :
II
QUESTIONNAIRE NIVEAU PRODUCTEUR (suite)
5. Quels sont les nouveaux rapports sociaux crées avec l'acquisition des
technologies ?
6. Quels sont les impacts liés à l'introduction des
technologies ?
111
FICHE D' ENQUETE NIVEAU PRODUCTEUR (suite)
Total superficie
Destination de la production
Cultures Quantité Quantité Quantité Mode de vente Pourcentage
Auto consommée vendue stockée Quantité vendue
IV
Pratiques culturales
Pratique culturale Culture concernée Normes techniques Normes techniques adoptées Justification
vulgarisées
Contraintes à la production
Types de contraintes Modalités techniques Modalités financières Modalités sociales
V
Charges d 'exploitation
familiale salariée Total semences Fumure Fumure Produit total Carburant lubrifiant réparation
minérale organique pyto
TOTAL
VI
Compte d'exploitation AVANT PROJET
Charges Produits
Désignation Unité Quantité Montant Désignation Unité Quantité Montant
semences
Engrais
Fumier
P° phyto
Mo salariale
MO Familiale
Transport
Carburant
Lubrifiant
Réparation
Amort
équipmt
Curage puits
Autres
VII
Compte d'exploitation (AVEC PROJET)
Charges Produits
Désignation Unité Quantité Montant Désignation Unité Quantité Montant
semences
Engrais
Fumier
P° phyto
Mo salariale
MO Familiale
Transport
Carburant
Lubrifiant
Réparation
Amort
équipmt
Curage puits
Autres
4 Avez- vous une idée sur le nombre de forages que vous avez réalisé dans le
site ? pour le projet PIP2 ? Pour le PSSA ? Ou à titre d'adoption ?
4 Comment réalisez vous les forages ? à crédit ? Au comptant ?
VIII
4 Quels sont vos relations avec les promoteurs ?
4 Qui vous a formé ? Avez-vous payé la formation ?
4 Comment vous avez acquis les matériels de forage ?
4 Pourquoi avez vous choisi cette zone ?
4 Quelles sont les contraintes liées à cette activité ?
4 Combien d'équipe disposez vous pour la réalisation des forages ?
4 Combien de personnes sont employées ?
4 Comment sont elles rémunérées ?
4 Appartenez vous à une organisation pour cette activité ?
4 Adhérez vous à une SFD ?
4 Comment renouvelez vous vos matériels de forage?
4 Que faites vous du revenu tiré de cette activité ?
4 Quel est le degré de concurrence pour cette activité ?
4 Pensez vous que cette activité est rentable et durable?
4 Quelles sont les améliorations apportées à ces technologies ?
IX
4 Adhérez vous à une SFD ?
4 Que faites vous du revenu tiré de cette activité ?
4 Quel est le degré de concurrence pour cette activité ?
4 Pensez vous que cette activité est rentable et durable?
4 Quelles sont les améliorations apportées à ces technologies ?
5. Les puisatiers
4 Avez- vous une idée sur le nombre de puits bétonnés type GR que vous avez
réalisé dans le site ? Pour le projet PIP2 ? Autres projets ? Ou à titre
d'adoption ?
4 Comment réalisez vous les puits ? À crédit ? Au comptant ?
4 Quels sont vos relations avec les tâcherons ?
4 Qui vous a formé ? Avez-vous payé la formation ?
4 Comment vous avez acquis les matériels de fonçage ?
4 Quelles sont les contraintes liées à cette activité ?
4 Combien d'équipe disposez vous pour la réalisation des puits ?
4 Combien de personnes sont employées ?
4 Comment sont elles rémunérées ?
4 Appartenez vous à une organisation pour cette activité ?
4 Adhérez vous à une SFD ?
4 Comment renouvelez vous vos matériels de fonçage?
4 Que faites vous du revenu tiré de cette activité ?
4 Quel est le degré de concurrence pour cette activité ?
4 Pensez vous que cette activité est rentable et durable?
4 Quelles sont les améliorations apportées à ces technologies ?
6. Aux commerçants vendeurs de fruits et légumes
Point de vente :
Nom & prénoms du commerçant :
1. Sexe :
2. Age:
3. Résidence actuelle :
4.Etes vous grossistes ou détaillants ?
5. II y a combien de temps que vous exercez cette activité
6. En quelle période faites vous ce commerce ?
a) Toute l'année ?....
b) Occasionnellement?....
c) Seulement en saison sèche
d) Autres à préciser
7. Exercez - vous d'autres activités ?
8. Quelle est votre activité principale ? Dites pourquoi ?
Approvisionnement
1. Où achetez vous vos produits ?
a) dans le site ?
b) dans le marché ?
c) autres (à préciser le lieu)
2. Comment vous acheter les produits ?
Xï
-à crédit
-au comptant
-à crédit et au comptant
3. Quels sont vos moyens de transport des
produits?
4. Quels sont vos moyens de conditionnement ?
-Panier
-Carton ....
-Tasse...
-Sac
-autres à préciser
La vente
1. Où vendez vous vos produits ?
2. A qui vous vendez vos produits ?
3. Combien vous gagnez dans la journée ?
4. Combien vous gagnez dans la semaine?
5. Quel est le mode de payement ? comptant ; crédit ; autres à
préciser.
6. Vous êtes détaillant ou grossiste ?
XII
NB : Une interview sera effectuée avec tous les acteurs de la petite irrigation
pour mesurer le degré de leur contribution pour le rayonnement de la petite
irrigation. Il s'agit de :
XIII
ANNEXE 2:Contribution des différents acteurs dans le financement des sous projet
PIP2
-Suivi ANPIP
(association) : 2% 0% 2% 0% 2% 0%
2%
Total PIP2 = 9% 1% PIP2 = 9% 1% PIP2 = 9% 1%
XIV
ANNEXE 3 : Nouvelle grille de financement proposée pour Tannée 2005
XV
ANNEXE 4 : Prix des équipements selon la passation de marché par zone (Maradi)
XVI