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Le contrôle des maladies a r b o r i c u l t u r e

du pêcher en agriculture
biologique
Les surfaces de pêchers conduites en agriculture biologique Parmi les agents cryptogamiques pré-
sents, on retrouve en plus faible propor-
ne représentaient en 2000 que 210 hectares répartis sur tion du Botrytis, Pénicillium, Rhyzopus
quelques régions du sud de la France. Le Languedoc- ou Alternaria. Ces maladies sont des
Roussillon est la zone la plus représentative, devant Rhône- parasites de blessures : l’éclatement de
l’épiderme et les attaques d’insectes
Alpes, avec une production de pêches biologiques sur 61 sont favorables à leur installation.
hectares et une progression des conversions de 50% L’augmentation de l’inoculum du verger
(30 hectares en conversion sur un total national de 44 en est liée à :
2000). La production stagne et son développement est • l’alternance des périodes pluvieuses et
sèches favorisant la fructification des
freiné par des contraintes techniques fortes.
champignons,
Lors de la période de conversion, l’arrêt le retrait des huiles minérales en 2002 • une hygrométrie supérieure à 90%
des traitements à base de produits phy- rendra difficile la protection contre cer- pendant plusieurs heures ou une pluie
topharmaceutiques de synthèse va modi- tains ravageurs, en l’absence de recul sur induisant la germination des conidies
fier les populations parasitaires du verger l’efficacité des huiles végétales. à des températures supérieures à
avec une recrudescence possible des 10°C (>15°C).
ravageurs et des maladies. Le fruit est sensible durant toute sa
période de croissance.
Malgré l’attention toute particulière Les maladies
accordée à l’équilibre de l’arbre et de son
environnement, il est souvent nécessaire
d’intervenir au moyen d’une protection Les maladies de conservation
phytosanitaire. Avant toute lutte directe Ces maladies sont l’un des principaux obs-
dont l’effet ne sera que partiel, la préven- tacles à la faisabilité d’une conduite en
tion par l’aération, une pousse régulière, agriculture biologique sur cette espèce tant
la prophylaxie et le développement d’une les moyens pour les maîtriser sont limités.
faune auxiliaire doivent être des mesures Généralement, 20 % des fruits sont pourris
appliquées en priorité. A la création du en vergers, ce chiffre étant plus élevé enco- INRA
Sporulation en cercles concentriques de
verger, le choix variétal doit être orienté re sur les variétés tardives. Monilia fructigena sur pêche

vers des variétés peu sensibles aux rava-


geurs et maladies. Enfin, la connaissance
Lutte
La résolution des problèmes liés aux
des ennemis de la culture viendra orienter
maladies de conservation passe par une
l’intervention vers une efficacité optimale.
réflexion globale sur la conduite du ver-
La hiérarchie des problèmes techniques ger qui commence par la prophylaxie.
diffère selon les zones de production. Les risques sont liés aux variétés
Monilia laxa INRA Monilia laxa GRAB
Dans les Pyrénées Orientales, le climat Dégâts sur pêche Dégâts sur fleurs implantées, aux conditions climatiques
sec et venté réduit les risques de pourri- Avant les attaques sur fruits, on observe un et aux pratiques culturales.
tures sur les variétés tardives mais les dessèchement des fleurs qui s’étend au Mesures prophylactiques
pucerons (vert et brun) et la mouche rameau porteur avec la formation de • Favoriser la circulation de l’air pour
méditerranéenne sont difficilement maî- chancre et des écoulements de gomme. éviter de longues périodes humides :
trisables ; l’oïdium est naturellement plus Sur fruit, elles concernent les monilioses distances de plantation plus impor-
dans plus 90% des cas. Monilia laxa se tantes, taille en vert, retaille après
présent mais relativement bien maîtrisé
caractérise par des petits coussinets de récolte, forme de l’arbre, retrait des
par l’action du soufre. En Vallée du branches trop basses, maintien d’un
couleur gris cendré. Monilia fructigena a
Rhône, en Provence et dans le Gard, la des coussinets plus gros, brun fauve, for- couvert herbacé court autour de
conservation des fruits reste la préoccu- mant des zones concentriques autour du l’arbre, orientation de la parcelle.
pation majeure des producteurs. Partout point d'infection et n'affecte pas les fleurs. • Réduire l’inoculum : éliminer les
se pose le problème lié à la cloque, d’au- Monilia fructicola a récemment été identi- momies et les rameaux noircis lors de
tant que les possibilités d’utilisation du fié dans plusieurs régions de France ; les la taille d’hiver et à la récolte, récolter
cuivre sont remises en cause. De même, symptômes sont proches de ceux de M. laxa. les fruits pourris.
Sensibilité variétale vis-à-vis des maladies de conservation forme de spores dans l’écorce des arbres et
des rameaux, les écailles des bourgeons ou
d’après un suivi pluri-annuel après récolte (d’après document SEFRA 2001)
à la surface du sol. La survie des spores est
Variétés sensibles Variétés peu sensibles favorisée par des hivers doux et humides.
Pêche Alexandra, Manon, Golo, Redwing, Spring White, Onyx, Caprice, Ivoire, La période de grande sensibilité se termine
blanche Daisy, Gratia, Opale, Betty, Genadix 4 Mélina, Bénédicte; Tendresse, Douceur avec le déploiement de la jeune feuille
Pêche Dixired, Corine, Red Top, Mélodie, Rich May, Coraline, Rich Lady, Summer Rich, (feuilles étalées) soit sur une durée de 6-7
jaune Rome Star, Elegant Lady, July Lady, Diamond Princess, Top Lady, Sibelle semaines à compter de l’allongement du
Symphonie bourgeon à bois.
Nectarine Snow Red, Big Ball, Snow Queen, Jade, Super Queen, Emeraude, Snow Ball, Conditions d’infestation
blanche Queen Giant, Silver Gem, August Queen, Zephir • Température moyenne journalière supé-
Bel Red rieure à 8°C. La germination est stoppée
en dessus de 30°C.
Nectarine Armking, Super Crimson, Nataly, Rose Diamond, Diamond Bright, Big Top,
• Pluviométrie supérieure à 10 mm en 24
jaune Star Bright, Savana Red, Mid Gold, Orion, Nectaross
heures. En verger, des contaminations ont
August Red, Diamond Ray, Mid Red
lieu en conditions plus exigeantes ou seules
d’importantes rosées ont été suffisantes.
foliaires à base d’algues marines, prêle, silice,
manganèse, cuivre, calcium. Des applications Lutte
de sulfate de cuivre neutralisé à la chaux à Il existe une variation de sensibilité impor-
très faible dose additionné à une algue aurait tante entre les variétés. Elle peut provenir
une petite efficacité. D’autres techniques de de la précocité de la variété ou de ses
lutte ont monté des efficacités fongicides à caractères génétiques.
confirmer (Thrichoderma). La thermotérapie
en post-récolte est une technique expéri- Variétés sensibles
mentée par le GRAB depuis plusieurs Pêches : Dolores, Spring Lady, Rich Lady,
années ; les premiers résultats d’une utilisa- Summer Lady, Summer Sweet, J.-H. Hale
tion à grande échelle montrent une amélio- Nectarines : Snow Queen, Queen Ruby,
ration notable de la conservation des fruits. Fantasia, Rose Diamond, Tasty free
La Cloque du pêcher Variétés peu sensibles
(Taphrina deformans) Pêches : Mireille, Royal Glory, Bénédicte
Pathogène présent de manière endé- Pêches sanguines
mique, il provoque la déformation et la
Anciennes variétés telles que :
Retirer les fuits pourris GRAB
décoloration des organes attaqués : cou-
May Flower, Amsden, Girerd, Dugelay,
• À la plantation, prendre en compte la leur des feuilles variant du blanc jaunâtre
Guillou, Angevine
sensibilité des variétés aux champignons. au rose rouge, plus épaisses et déformées,
Les pêches et nectarines à chair jaune fruits boursouflés. Les feuilles malades La lutte est préventive et généralement
sont généralement plus sensibles ainsi sont plus sensibles aux attaques d’oïdium efficace tant que les apports de cuivre ne
que les variétés tardives. Dans les zones et aux pucerons. Apparition des dégâts au sont pas limités.
à risques, éviter la plantation de variétés début du printemps (2-3 semaines après la
Périodes d’interventions
arrivant à maturité après le 10 août. Le contamination) réduisant fortement le
développement de l’arbre privé de sa pho- • Chute des feuilles (action sur cloque,
suivi pluri-annuel de fruits en post-récol- chancres, bactérioses) : 2-3 traitements
te par des groupements de producteurs tosynthèse. Le mycélium se conserve sous
au cuivre à doses réduites. Après récolte,
de la région Rhône-Alpes à fait ressortir on peut appliquer des engrais foliaires à
les résultats présentés dans le tableau ci- base de zinc.
dessus. • Débourrement, allongement du bour-
• Irrigation : éviter les apports peu avant geon à bois : cuivres à préférer (Bouillie
récolte (cellule turgescente, fissures, ...), Bordelaise, hydroxyde). Surveiller l’avan-
ne pas sur-irriguer. cement des bourgeons : prélever les
• Fertilisation : éviter les excès azotés ou bourgeons situés à l’extrémité des
par à coup. rameaux, les scinder en 2, traiter lorsque
• Éviter la production de gros calibres et à les premières feuilles sont prêtes à sortir.
l’éclaircissage, éliminer les fruits en • Pointe verte : produit cuprique sous
contact. forme hydroxyde, sulfate ou oxychlorure.
• Récolter dans de bonnes conditions : • Poursuivre la protection jusqu’au stade
manipulations, pré-triage au verger, premières feuilles étalées (débourrement
transport, froid.... + 3 semaines, Bouillie Bordelaise à
Les premiers traitements cupriques contre la 6,5 kg/ha + huile blanche à 0.1 %). Sur les
cloque assainissent partiellement la parcelle. attaques “secondaires”, le soufre et la
Contre Monilia fructigena (attaque sur fleur), Bouillie Sulfo Calcique (Bouillie Nantaise)
traiter au cuivre ou au soufre autour de la sèchent et stoppent les contaminations.
floraison en préventif (stades D et G). Après, INRA
Le cuivre n’agit plus lorsque le mycélium a
Taphrina deformans :
certains produits ou éléments peuvent avoir déformations, boursouflures et anomalies de pigmentation sur des pénétré dans la feuille. Son action peut
un effet protecteur comme les engrais feuilles à l’extrémité d’un jeune rameau être améliorée par l’adjonction de
mouillants, plantes ou oligo-éléments. La observe les mêmes taches rouges accom- Lutte
bouillie sulfo-calcique est utilisée avec suc- pagnées de gomme en quantités parfois Toute plaie non cicatrisée à l’automne
cès en Italie dès les premières interven- importantes. Les dégâts sont proches de (chute des feuilles) et au printemps (écla-
tions. Attention aux débourrements certaines attaques de bactérioses. tement des bourgeons, chute des pétales)
échelonnés selon les variétés. Mouiller Attention à ne pas confondre les symp- est une voie de pénétration pour le cham-
abondamment (les arbres doivent être les- tômes avec une phytotoxicité liées au pignon. Les périodes sensibles sont l’au-
sivés). Eviter les traitements en présence cuivre. Au cours de l’hiver suivant, appa- tomne et le printemps (stade bouton rose
de vent et en période humide et froide. Les raissent des petits chancres avec exsuda- à sortie des feuilles). Le cuivre, très bon
refroidissements provoquent un ralentis- tions de gomme. cicatrisant, n’a qu’un effet modéré sur la
sement dans la croissance végétative mais croissance du champignon et un effet nul
également un stress favorable à la cloque. Lutte sur la germination des spores ; le soufre
La protection contre la cloque agit égale- mouillable aurait une meilleure efficacité.
L’oïdium ment sur cette maladie. Sinon, des doses Vues les quantités de cuivre nécessaires,
L’oïdium se caractérise par des amas fari- plus faibles de cuivre auraient été suffi- préférer la sélection variétale et la prophy-
neux à la face inférieure des feuilles, santes : 2 à 3 applications à 25 à 50 g/hl de laxie pour les secteurs très sensibles.
rameaux déformés et chétifs, chute des cuivre métal. Les risques de phytotoxicité Supprimer et brûler les rameaux atteints
feuilles prématurée, dépérissement. Des étant très importants, préférer des cuivres dès le mois de juin, éviter l’aspersion sur
taches circulaires blanchâtres puis foncées combinés avec des “ adoucissants “ (oligo- frondaison qui dissémine les spores.
apparaissent sur les fruits à partir du mois éléments, plantes, acides aminés, ...). Les
de mai. périodes de sensibilité sont l’automne et le Dépérissement bactérien
C’est une maladie de stress hydrique pré- printemps. Certaines variétés anciennes (Pseudomonas sp.)
sente surtout dans le Sud-Est de la France. sont très peu sensibles (July Alberta). Maladie secondaire
Son développement dépend cependant dont les conditions
peu des températures, les alternances de favorables de déve-
temps ventés et humides (prolifération et loppement sont les
extension) puis secs lui sont favorables. Des automnes humides
températures froides au printemps (vents et des sols grossiers
froids) provoquent un arrêt de sève suivit pauvres en matières
d’attaques plus fréquentes d’oïdium. organiques.
Lutte Symptômes
Noircissement des
Il existe une sensibilité variétale. Traiter au
bourgeons puis des
soufre dès la chute des pétales (stade G), si Taches de Coryneum beijerinchii sur pêches ACTA
jeunes pousses
possible en poudrage à 10-25 kg/ha selon
Chancre bactérien INRA entraînant un des-
la température (toujours > 16°C). Le soufre sur rameau de cerisier décortiqué
poudre apporte une efficacité supérieure Le chancre présentant un écoulement de sèchement et un
(Fusicoccum amygdali) gomme à la base d’un bourgeon débourrement diffi-
et à moindre coût que le soufre mouillable.
cile. Un liquide de
Attention à la phytotoxicité du soufre Maladie secondaire couleur rouille peut s’écouler au sol depuis
mouillable avec les fortes chaleurs. peu présente là où la le tronc ou la base des charpentières. Au
Renouveler le traitement au stade I en
protection contre la printemps, les symptômes sur feuilles sont
conditions sensibles. Poursuivre la protec-
cloque est bien assu- des taches rouge clair entourées d’un halo
tion à doses réduites jusqu’à la récolte si
rée. Les risques sont translucide (aspect gras). En soulevant
nécessaire sur les variétés très sensibles.
limités aux zones l’écorce, on observe la progression de l’in-
Une attaque sur pousses juste après florai-
très humides (bord fection. Criblures sur feuilles. Trous gom-
son prépare de grosses attaques sur fruits.
meux sur fruits au sein d’une zone vitreuse
Les nectarines sont plus sensibles que les de mer). Le parasite
au contour brun rougeâtre. Au fil des ans,
pêches. Supprimer les rameaux atteints. pénètre dans le
les charpentières entières dépérissent les
Chancre à fusicoccum INRA rameau ou le bou- unes après les autres.
La maladie criblée sur rameau de pêcher
quet de mai par une
(Coryneum beijerinchii) La contamination se fait par les plaies
plaie pétiolaire à l’automne et induit des
(chute des feuilles, taille). La maladie se
taches brunes sur bourgeons, un flétrisse-
développe l’hiver et apprécie les tempéra-
ment des pousses pouvant évoluer jus-
tures négatives. La teneur en eau des tis-
qu’au dessèchement du rameau tôt en sus (taille d’hiver précoce, sols grossiers), et
saison. La nécrose est ovale, brunâtre et les méthodes culturales influent sur les
bien délimitée (confusion possible avec le contaminations (risque de dispersion de la
monilia). Sur feuilles, les nécroses forment maladie par le gel).
un “V” axé sur une nervure et provoquent
Lutte
une chute prématurée. La partie malade
Détail d’une Criblure à Coryneum sur une feuille de pêcher INRA • Prophylaxie : couper et brûler les
des fruits est brun-gris et recouverte de
branches atteintes. Taille tardive pour les
Maladie secondaire points noirs. Les pluies d’automne et de variétés sensibles (mars). Désinfecter les
Les feuilles et les rameaux sont parsemés printemps favorisent sa dissémination outils de taille à l’alcool.
de taches rougeâtres en été. Elles se nécro- mais ce sont des conditions sèches qui sont • Appliquer 2 ou 3 traitements cupriques
sent et donnent naissance à des perfora- favorables à sa multiplication. La tempéra- après récolte et à la chute des feuilles.
tions de 4 mm sur les feuilles. Sur fruits, on ture optimale de développement est 28°C. Les traitements cupriques contre la
cloque au printemps ont aussi une La présence de la maladie n’est pas tou- Lutte
action sur les problèmes de dépérisse- jours manifestée par des dégâts. Si c’est le Tailler les arbres sains avant les arbres
ment bactérien. cas, on observe une chute partielle des malades, par temps sec, désinfecter les
• Sensibilité variétale : J.H. Hale est très feuilles faisant suite à des taches rouges outils, protéger les plaies. Eviter les excès
sensible contrairement à Red Haven ou d’abord localisées à leur extrémité ou le d’azote dans la fertilisation. Les surgref-
Michelini. long des nervures. Sur fruits, les attaques fages favorisent sont apparition.
• L’alimentation en calcium et des apports sont bien visibles dès la fin du moins de juin
organiques “structurants” sont des et sont caractérisées par des dépressions La sharka
moyens efficaces à long terme. circulaires brunâtres avec une production
éventuelle de gomme. Le développement
Maladie des taches de la maladie est favorisé par des tempé-
bactériennes des arbres ratures et une humidité élevées.
à noyau
Lutte
(Xanthomonas arboricola pv. Pruni)
• Surveiller la présence de symptômes
dans les vergers proches des zones
déclarées contaminées. O’Henry, Elegant
Lady, Valley Sweet, Rich Lady Summer
Rich, Sibelle, Big Top, Snow King sont
La sharka : éclaircissement et lignes chlorotiques INRA
quelques unes des variétés montrant sur les nervures de feuilles de pêcher
des dégâts importants sur fruits dans les
zones contaminées. La sharka est une maladie virale découver-
• Éviter l’irrigation par aspersion sous fron- te en France dans les années 70. Elle s’at-
daison. taque principalement aux pêchers et
• Utiliser du matériel végétal sain accom- abricotiers. Elle se manifeste par l’appari-
pagné d’un passeport phytosanitaire tion de stries violacées sur les pétales de
européen. fleurs de pêchers, des décolorations carac-
• Désinfecter le matériel de taille au moins téristiques le long des nervures sur feuilles
entre les parcelles. Attention au trans- de pêchers, des anneaux chlorotiques sur
fert des feuilles par les atomiseurs et fruits. Le virus (Plum Pox Potyvirus) est
broyeurs. véhiculé par les pucerons et le matériel
• Brûler les bois de taille. végétal. La lutte est obligatoire : tout arbre
• Traiter au cuivre à la chute des feuilles, atteint doit être arraché dans les 3 jours
au débourrement et à la chute des suivants le diagnostic. La création de varié-
pétales. Traiter sur feuillage sec. tés résistantes est en cours à l’INRA.
Dégâts de Xanthomonas arboricola sur feuilles SRPV Rhône-Alpes
Attention aux risques de phytotoxicité
La maladie a été identifiée en France en surtout après la floraison.
1996. Les zones les plus touchées sont la Le plomb parasitaire du
Drôme, les Costières du Gard et l’Hérault
avec près de 950 ha détectés en 2001. La
pêcher (Stereum purpureum)
progression est rapide. Tous les types Cette maladie secondaire apparaît locale-
Prunus spp. sont susceptibles de l’héberger. ment dans le verger et sur l’arbre et pro-
La sensibilité varie suivant les espèces et gresse en 3 étapes.
les variétés, les espèces les plus sensibles • Les feuilles deviennent vert pâle avec des
étant les pruniers, pêchers et abricotiers. reflets laiteux ou métalliques au départ
INRA
La bactérie passe l’hiver dans les chancres de végétation (aspect plombé proche des La sharka : éclaircissement et arabesques chlorotiques
sur pêches
et probablement dans les bourgeons. dégâts du phytopte).
• Elles se crispent et s’enroulent en gout- Bibliographie :
tière. • Contrôles périodiques en vergers de pêcher.
Acta - Lutte intégrée. 1979
• Feuilles petites et groupées en rosette sur
• Delorme Y.,1995. Le dépérissement bactérien
des rameaux aplatis, blocage de l’arbre du pêcher. L’Arboriculture Fruitière n° 480.
avec mortalité au bout de 2-3 ans. • Les pucerons des arbres fruitiers. ACTA-INRA
Elle est due à un champignon vasculaire à édition - 1998.
propagation lente. Les fructifications et les • SPV. Fiche phytosanitaire : Maladie des taches
bactériennes des arbres à noyau
disséminations ont lieu à la fin de l’été par • Petit J.-L., Arbo Bio Infos
temps humide. La pénétration des spores • SEFRA. Compte-rendu des expérimentations
se fait sur blessures fraîches et jusqu’aux 2001 (à paraître).
racines. Le champignon libère des toxines Crédit photographique : Les photo INRA et
qui qui provoquent la production de la photo ACTA sont des illustrations de HYPP
Dégâts de Xanthomonas arboricola sur pêche SRPV Rhône-Alpes gomme dans les tissus. (Hypermédia pour la protection des plantes).
Réalisation FLASHMEN - GAP

Rédaction : J. Fauriel (GRAB)


ITAB: 149, rue de Bercy Remerciements à Messieurs
GRAB: Site agroparc - BP 1222
75595 PARIS CEDEX 12 P. Bonell, M. Fauriel, M. Combier, 84 911 AVIGNON CEDEX 9 Prix:
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eMail: itab@itab.asso.fr pour leur collaboration eMail: grab@wanadoo.fr Janvier 2002

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