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Chapitre 1
BASE DE MECANIQUE UE : GEM 23B1
1. GENERALITES 2
1.1. Historique de la mécanique
1.2. Définitions
1.3. Limites de la mécanique classique
2. ELEMENTS VECTORIELS 4
2.1. Vecteur
2.2. Pointeur
2.3. Glisseur
3. REPERAGE DES VECTEURS 4
3.1. Base orthonormée
3.2. Repère orthonormé
3.3. Projection d’un vecteur dans un repère plan
PLAN DU COURS 4. OPERATIONS VECTORIELLES 6
4.1. Somme vectorielle
4.2. Produit scalaire
4.3. Produit vectoriel
4.4. Double produit vectoriel
4.5. Produit mixte
5. CHANGEMENT DE BASE 9
5.1. Rappel des relations trigonométriques
5.2. Projection des vecteurs de bases
5.3. Changements de bases d'un vecteur quelconque
5.4. Angles d’Euler
EXERCICES D’APPLICATION 11
«Il faut toujours penser par soi-même, ne rien apprendre par cœur, mais tout redécouvrir.
Ne rien négliger de ce qui est concevable ou imaginable »
Albert Einstein
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Mécanique Générale DFR GME
Chapitre 1
BASE DE MECANIQUE UE : GEM 23B1
1. GENERALITÉS
1.1. Historique de la mécanique
Déjà dans l’Antiquité, Aristote philosophe grec, qui encourage l’expérimentation en
sciences, énonce les bases de la mécanique qui portera son nom (mécanique
aristotélienne). Il considère notamment que le mouvement d’un objet est rendu possible
par la transmission, dans l’air et de proche en proche, d’une action extérieure.
Jusqu'au début du XVIIe siècle, pour expliquer les lois du mouvement les savants se
réfèrent encore aux théories d’Aristote, Ils classent les corps en deux catégories : les
lourds et les légers. La position naturelle des corps lourds est d'être sur Terre, c'est Aristote
pourquoi, par exemple, une pierre lancée retombe sur le sol. En revanche, les corps (384-322 av. J.-C)
légers peuvent s'éloigner de la Terre, véhiculés par l'air.
Quant aux corps célestes, les savants de cette époque pensent qu'ils se déplacent selon des trajectoires
circulaires autour de la Terre, conformément au système de Ptolémée (astronome, mathématicien et géographe
d'origine grecque), énoncé IIe siècle apr. J.-C : Cette théorie était fondée sur l'hypothèse
selon laquelle la Terre était immobile et placée au centre de l'univers. Elle postulait
également que la planète la plus proche de la Terre était la Lune.
Mais au XVIe siècle l’astronome polonais Nicolas Copernic met en cause le système
de Ptolémée. Dans le système de Copernic, toutes les planètes tournaient autour du
Soleil, y compris la Terre qui n'était donc plus considérée comme une planète privilégiée.
On prête peu d’attention au système copernicien, jusqu’à ce que Galilée, physicien et Galilée
astronome italien découvre des preuves pour le corroborer. Convaincu que certains corps (1564-1642),
ne tournent pas autour de la Terre, Galilée soutient bientôt le système de Copernic. Il met
en place les bases de la dynamique moderne.
Celui-ci est le premier à considérer le mouvement comme une distance parcourue à
partir d'un certain point et dans un temps donné. Il constate également que la vitesse des
solides en chute libre augmente de façon régulière, et que cette accélération est la même
quelle que soit la masse du solide, à condition de négliger la résistance de l'air.
L’avènement de la mécanique classique au XVIIe siècle repose sur les travaux du Isaac Newton
physicien, mathématicien et astronome anglais, Isaac Newton. Celui-ci développe les (1642-1727)
analyses de Galilée en donnant des définitions rigoureuses de la force et de la masse,
grandeurs qu'il relie à l'accélération. Ses travaux l'amènent à énoncer trois principes qui régissent toujours la
mécanique classique d'aujourd'hui.
Au début du XXe siècle, Albert Einstein généralise les lois de Newton pour les
appliquer à des corps se déplaçant à des vitesses proches de celle de la lumière, et expose
ses révisions dans sa théorie de la relativité. Par ailleurs, la théorie quantique élaborée par
Max Planck en 1900 fournit une explication au mouvement des particules atomiques et
subatomiques. Cette dernière théorie constitue encore aujourd'hui les fondements de la
physique moderne. Albert Einstein
(1879-1955)
)
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Chapitre 1
BASE DE MECANIQUE UE : GEM 23B1
1.2. Définitions
Mécanique, branche de la physique qui étudie le mouvement des corps et les forces auxquelles ils sont
soumis. Cette définition s’applique à la mécanique dite classique.
• La mécanique relativiste : La différence fondamentale entre ces deux théories réside dans la définition
du temps : en mécanique classique, le temps est un paramètre identique pour chaque observateur ; alors
que dans la théorie de la relativité, le temps est une variable au même titre que les coordonnées d’espace
et il ne s’écoule pas de la même manière pour tous les observateurs. Le postulat fondamental de la
relativité, énoncé par Albert Einstein en 1905, stipule que la vitesse de la lumière est une constante
fondamentale de l’Univers : elle ne dépend pas de l’observateur ni de la vitesse à laquelle celui-ci se
déplace. La vitesse de la lumière constitue une limite infranchissable.
Bref, cette liste n’est pas exhaustive. Dans les cours qui suivront, nous nous pencherons sur la statique.
• De même, les mouvements des galaxies ne sont pas parfaitement pris en compte par la mécanique
classique.
• Si la vitesse d’un système est proche de celle de la lumière, de nouveau, la mécanique classique ne
s’applique plus, il faut donc utiliser les lois de la mécanique relativiste. (Typiquement si V> 0,1C ; C
étant la vitesse de la lumière dans le vide).
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• Il faut se rappeler que dans les modélisations que nous allons effectuer dans les chapitres suivants,
toutes les interactions entre les systèmes ne sont pas prises en compte, alors que certaines peuvent être
importantes pour le système considéré, ou avoir une action à long terme (exemple : les variations de
température, ou les problèmes chimiques pour la fatigue des matériaux, la prise en compte des
phénomènes de dilatation souvent négligés....)
2. ELEMENTS VECTORIELS
2.1. Vecteur :
La représentation graphique d’un vecteur est un
bipoint. On appelle bipoint ( B, E ) ou BE l'ensemble ordonné
des deux points B (origine) et E (extrémité).
(1) (2)
(D) A
Le bipoint ( B, E ) peut être défini géométriquement B1/2 C E
par: B (3)
• Son origine : B
F
• Son support: la droite (D)
• Son sens de B vers E
• Sa norme BE : La distance de B à E noté BE ou d ( B, E )
L’ensemble de tous les bipoints équipollents à un bipoint ( B, E ) constitue une classe d’équivalence appelée
vecteur BE ou B1 / 2 .
2.2. Pointeur ( B, B1 / 2 )
L’association d’un vecteur B1 / 2 et d’un point particulier B(point d’application du vecteur) s’appelle un
pointeur (ou vecteur lié).
2.3. Glisseur ((D), B1 / 2 )
L’association d’un vecteur B1 / 2 et d’une droite particulière (D) s’appelle un Glisseur (autrefois nommé
vecteur glissant), la droite (D) et le vecteur B1 / 2 on la même direction.
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O
i x
Démonstration :
F Sur l’axe (O, y ) : FY = F . j
F = FX .i + FY . j , c’est-à-dire : F X
FY FY = F cos(F , j )
Sur l’axe (O, x ) : FX = F .i
FY = F cos( − )
FX = F cos(F , i ) 2
FY = F sin
FX = F cos
F cos
d’où F
F sin
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4. OPÉRATIONS VECTORIELLES
4.1. Somme vectorielle
La somme vectorielle a pour origine l’origine du premier F2
vecteur et pour extrémité l’extrémité du dernier. F1 + F2 = F F1
On appelle résultante d’un système d’actions, F1 , F2 ,...., Fn F
le vecteur F définit par la relation : F = F1 + F2 + .... + Fn
i
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Si on définit l’angle = (U ,V ) , alors U V = W = U V sin k
(Formule utilisée en calcul pratique)
Remarques : V
• Le résultat du produit vectoriel de deux vecteurs est un vecteur
perpendiculaire aux deux vecteurs.
U
• Trièdre direct : En utilisant la main droite, on peut modéliser : W
1
o le vecteur U avec le pouce ;
o le vecteur V avec l’index ;
o Le majeur donne alors le sens de W , résultat du produit vectoriel U V .
x1 y1
Calcul à effectuer: x2 y2
x3 y3
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x1 y1 x2 y3 − x3 y2
x2 y2 = x3 y1 − x1 y3
x3 y3 ?
x1 y 1
• Troisième composante : On calcule le déterminant restant:
x1 y1 x2 y3 − x3 y2
x2 y2 = x3 y1 − x1 y3
x3 y3 x1 y2 − x2 y1
x1 y1
Expression analytique
Dans une base orthonormé directe (i , j , k ) , on donne : X = x1.i + x2 . j + x3.k et Y = y1.i + y2 . j + y3 .k ,
alors on aura : X Y = ( x2 y3 − x3 y2 ).i + ( x3 y1 − x1 y3 ). j + ( x1 y2 − x2 y1 ).k
Propriétés:
• Anticommutativité: X Y = −Y X
• Distributivité à droite et à gauche: X (Y + Z ) = X Y + X Z et ( X + Y ) Z = X Z + Y Z
• Multiplication par un réel: ( X Y ) = (X ) Y = X (Y )
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5. CHANGEMENTS DE BASES
5.1. Rappel des relations de trigonométrie
cos( + ) = − sin sin( + ) = cos
2 2
cos( + ) = − cos sin( + ) = − sin
3 3
cos( + ) = sin sin( + ) = − cos
2 2
cos( − ) = sin sin( − ) = cos
2 2
cos( − ) = − cos sin( − ) = sin
3 3
cos( − ) = − sin sin( − ) = − cos
2 2
i1 = cos .i0 + sin . j0
j1 = − sin .i0 + cos . j0
k1 = k 0
Inversement, si on exprime les vecteurs de la base b0 (i0 , j0 , k 0 ) dans b1 (i1 , j1 , k1 ) , on obtient:
i0 = cos .i1 − sin . j1
j0 = sin .i1 + cos . j1
k0 = k1
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U = a.i1 + b. j1 + c.k1 = a(cos .i0 + sin . j0 ) + b(− sin .i0 + cos . j0 ) + c.k0
U = (a. cos − b. sin ).i0 + (a. sin + b. cos ). j0 + c.k0
d'où les coordonnées de U dans la base b0 : U = (a. cos − b. sin , a. sin + b. cos , c)b0
La position angulaire d’un repère local ou mobile peut aussi s’exprimer à l’aide des « trois angles d’Euler »
b1 ( x1 , y1 , z1 ) ⎯
⎯→ b2 (u , v , z1 ) ⎯
⎯→ b3 (u , w, z ) ⎯
⎯→ b( x, y, z )
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EXERCICES D’APPLICATION
Exercice 1 :
On donne un espace vectoriel muni d'un repère orthonormé (O, i , j , k ) et les vecteurs
A(−3,4,1) , B(−2,6,−3) , C (5,1,−2) , D(−1,4,−5)
Exercice 2:
Les figures planes de changement de base associées à ce problème sont les suivantes :
• •
•
• •
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Exercice 3 :
Un conducteur desserre une vis bloquée, installée z +
sur la jante. Il utilise un modèle de clé de type « croix »
(voir figure ci-contre). Il pose ses mains en A et en B y
et exerce deux forces FA et FB telles que :
FA = − FB = F = F .z . Ces deux forces sont
orthogonales à l’axe (B, x ). Les moments de ces deux
au
forces par rapport point O sont
FA = F
M O ( FA ) = OA FA et M O ( FB ) = OB FB . BB O
O x
A
1. Déterminez par calcul vectoriel les expressions FB = −F
L
L
littéraires des moments M O ( FA ) et M O ( FB ) .
2 2
2. Déterminez la résultante R des forces FA et FB .
3. Donnez l’expression littéraire du moment
résultant M O (R) .
Exercice 4:
− 4
Soit trois vecteurs u , v et w tels que: u = 3 et = (i , u ) = ; v = 2 et = (i , v ) =
6 6
5
w = 4 et = (i , w) =
6
1. Représentez les vecteurs dans le plan (O, i , j )
2. Calculez les coordonnées cartésiennes de u , v et w dans la base (i , j , k )
3. Calculez directement (en utilisant les formules de calcul pratique): u v , u w, v w, u v , u w, v w
Exercice 5 :
Soient un repère fixe R0 (O, x0 , y0 , z0 ) et des repères mobiles R1 (O, x1 , y1 , z1 ) , R2 (O, x2 , y2 , z2 ) ,
R3 (O, x3 , y3 , z3 ) . On note: = ( y0 , y1 ) = ( z0 , z1 ), = ( x1, x2 ) = ( y1, y2 ), = ( x2 , x3 ) = ( z2 , z3 )
1. Faire des représentations planes permettant de visualiser chaque changement de base.
2. Déterminez les expressions des vecteurs de la base b1 ( x1 , y1 , z1 ) exprimés dans b0 ( x0 , y0 , z0 )
3. Déterminez les expressions des vecteurs de la base b1 ( x1 , y1 , z1 ) exprimés dans b2 ( x2 , y2 , z2 )
4. Déterminez directement les produits scalaires: y1 x2 , x1 y2 , x2 z3 , z2 x3
5. Déterminez directement les produits vectoriels: z2 z3 , z2 x3 , y2 x1
6. Déterminez le produit vectoriel: x1 z3 , y1 y3 , z2 z1
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