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AMERICAN UNIVERSITY of KINSHASA

FACULTE D’ INGENIERIE

B.P. 190 KINSHASA XI

Titulaire du Cours : Professeur Ma2ndi Balembo Tresor

Janvier 2023
Plan du cours : Physique générale
Mécanique
Ø Rappels mathéma,ques Ondes
o Introduc)on – Grandeurs et Unités o Phénomènes Périodiques
– Equa)ons aux dimensions –
Erreurs et Incer)tudes o Op,que : - Géométrique
o No)ons sur les vecteurs
- Ondulatoire
Ø Mécanique Classique :
o Cinéma)que
o Dynamique (point matériel et
système de par)cules) Electricité
o Travail mécanique, Energie et
Puissance Ø Electricité
o Equilibre des corps o Electrosta*que
o Rota)on des corps solides o Electrociné*que
Ø Mécanique des fluides o Magné*sme

Ø Thermodynamique Ø Applica,ons
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Science de l'ingenieur
1. Introduction a la Physique" Par Jean-Pierre Mbungu-Tsumbu, 2020, Presses
universitaires "La tortue”.

2. Fundamentals of physics” Jearl Walker, David Halliday, Robert Resnick-10th


edition.

3. Eugene Hecht, Physique (de Boeck, 1999, ISBN-13 978-2744500183)

4. "Cours de physique generale" par Gianni Di Domenico, 2011

5. "PHYSIQUE 1 : MÉCANIQUE DU POINT" par Larbi KAHAL, 2016

6. “Mécanique du point matériel” PAR Dr Torrichi Mohamed , 2018

tresor@aims.ac.za ou tresor.ma/ndi@unikin.ac.cd

Phone : +243 82 2886 112


REGLEMENT

v La ponctualité est l’élément le plus importante dans ce


cours

v tout comportement irrégulier lors du test ou examen est


punissable

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INTRODUCTION
La physique s'intéresse à un vaste éventail de phénomènes naturels et
de technologies. Les trous noirs, les neutrinos, les lasers, les
supraconducteurs, les horloges atomiques ultraprécises et même les
ronds de fumée sont autant d'objets d'étude de la physique.

De manière Générale, la physique est l'étude scientifique des


phénomènes naturels (physis veut dire Nature en grec).

Cette étude se fait en combinant la méthode expérimentale et les


raisonnements théoriques faisant appel aux mathématiques.

La physique est aussi à l'avant-garde de la technologie : les


physiciens préparent aujourd'hui ce qui occupera les ingénieurs
demain.
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Introduction Historique

Isaac Newton (1642-1727).


Galileo di Vincenzo Bonaiuti (1564-1642) Newton formalisa plus rigoureusement l’idée
d’un temps absolu et publia en 1687
La physique moderne est née suite à
l’ouvrage qui le rendit célèbre, Philosophiæ
l’introduction du temps mathématique par
Naturalis Principia Mathematica, dans lequel
Galilée lors de ses travaux sur la chute
il fonde sa mécanique et où le temps devient
libre.
une variable mathématique notée 𝑡
Selon lui, les lois de la nature s'écrivent en Le postulat que fait Newton est de réduire le
langage mathématique. Il découvre temps à une variable scalaire qui croît
plusieurs lois, comme l'inertie et la continûment, ceci indépendamment de tout
relativité des vitesses qui contredisent le observateur et de tout phénomène.
sens commun.
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Classification de la physique
La Physique classique

C'est celle qui était en vigueur jusqu'au début du 20ème siècle; elle était constituée des
trois piliers suivants :

Ø la mécanique classique description du mouvement des particules et des systèmes


de particules,

Ø l'électromagnétisme étude des champs électriques et magnétiques, des ondes


électromagnétiques et de l'optique,

Ø la thermodynamique étude des transferts de chaleur, des propriéés des systèmes à


grand nombre de particules.

La Physique moderne

Depuis le début du 20ème siècle, l'expérience a montré que la Physique classique ne


pouvait expliquer le phénomènes microscopiques ni ne s'accommodait des phénomènes
dans lesquels les vitesses des particules sont très grandes.
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La Physique Moderne se compose des trois piliers suivants :

Ø la relativité restreinte, qui décrit le comportement des particules dotées de grande


vitesse; cette théorie a changé notre vision de l'espace et du temps,

Ø la mécanique quantique, qui décrit le monde sub-microscopique; cette théorie nous


a obligés à avoir une autre vision de la réalité,

Ø la relativité générale, qui décrit les phénomènes à très large échelle, met en relation
la gravitation et les propriétés géométriques de l'espace.

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Chap 1. Rappels mathématiques

1.1 Grandeurs Physiques et Observables

Ø On appelle grandeur physique toute observable pouvant être mesurée (quantifiée),


par exemple la distance, la température, la durée de vie, etc.

Ø Il existe des grandeur physiques dites fondamentales à partir desquelles sont


définies d'autres grandeurs physiques.

Ces grandeurs, telles la longueur, la température, le temps sont dites fondamentales


parce que tout homme possède en principe la notion de ces grandeurs depuis le très bas
ages.

Les principes physiques sont généralement exprimés en termes de certaines grandeurs


physiques jugées plus fondamentales, qui doivent alors être définies clairement.

Les trois grandeurs physiques fondamentales de la Mécanique sont la longueur (L), le


temps (T) et la masse (M).
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1.2 Les unités de mesure

Mesurer une grandeur, c'est la comparer à une quantité de référence de même nature
prise pour unité.

D'une manière générale, on admet un système composé de sept unités fondamentales


(système SI) comme le résume le tableau suivant :

Les quatre premières unités forment le système international MKSA.


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Les unités dérivées

Les sept unités de base du système international sont les « unités fondamentales » à
partir desquelles sont obtenues par combinaison toutes les autres unités, dites unités
dérivées. Certaines d’entre-elles se sont vues attribuer un nom qui rappelle une
personnalité scientifique : newton, pascal, joule, volt, tesla, henry etc.

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Il est a signalé qu’il peut donc y avoir différentes façons d’exprimer la même unité.

Exemple : unités de la pression

La pression s’exprime en pascal (Pa) dans le système international. Etant donné que
la pression représente une force par unité de surface on peut aussi l’exprimer en
N/m2. Par ailleurs, on sait d’après l’équation aux dimensions

F = MLT−2, que 1 N = 1 kg.m.s−2


d’où l’on déduit 1 Pa = 1 N.m−2 = 1 kg.m−1.s−2

Remarque : il existe une dernière classe d’unités qu’on appelle unités supplémentaires.
Cette classe contient deux unités sans dimension :

Ø le radian (rad), unité de l’angle plan, et

Ø le stéradian (sr), unité d’angle solide.

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Il est a noté que : dans le système CGS, les unités fondamentales sont le centimètre, le
gramme et la seconde

Des préfixes sont utilisés avec les unités SI pour exprimer les valeurs beaucoup plus
grandes ou beaucoup plus petites que l'unité.

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1.3 Les équations aux dimensions

En physique, le mot dimension revêt une signification particulière. Il désigne en effet


la nature qualitative d'une grandeur physique.

En effet, une loi physique impose une contrainte qui n’existe pas en mathématique;
elle doit être homogène, c’est-à-dire constituée de termes de même dimension.
Sommer deux grandeurs de dimension différente n’a aucun sens en physique. Ainsi
pour vérifier une loi physique, la première chose à faire est de vérifier l’homogénéité.

Deux grandeurs qui peuvent être mesurées avec la même unité sont dites de même
dimension.

On utilise trois unités fondamentales a savoir : la longueur, la masse et le temps,


symboliser par L, M et T.
On détermine chaque unité dérivée par une relation de telle sorte que si une quantité
physique A est mesurée en 𝑘𝑔 ! 𝑚 " 𝑠 # sa dimension est :

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REMARQUE : une quantité physique est sans dimension si

En outre, l'analyse dimensionnelle est fondée sur le fait que les dimensions peuvent
être traitées comme des grandeurs algébriques.

Equations aux dimensions des certains grandeurs physique

NB: L'analyse dimensionnelle consiste à vérifier l'homogénéité dimensionnelle des


expressions algébriques que l'on établit. Cela ne garantit pas que l'équation soit
exacte, mais évite souvent des erreurs grossières.

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Exemples:

1. Vérifiez la cohérence dimensionnelle des équations suivantes :

a. La Relation d’Einstein 𝐸 = 𝑚𝑐 $
b. L’énergie potentielle 𝐸 = 𝑚𝑔ℎ

Où E, m, g et h sont respectivement une énergie, une masse, une acceleration et une
hauteur.
Solution
Type equation here.
La Relation d’Einstein se transforme en une équation dimensionnelle et ceci en lui
introduisant les crochets comme suit :
Ou encore,

Le premier membre représente la dimension de l’énergie. A partir de la relation


physique de l’énergie cinétique

3/23/24 D’ou, la dimension de l’énergie (1) 16


D’autre part, le deuxième membre de l’équation s’écrit :
(2)

Nous remarquons que les équations (1) et (2) présentent les mêmes dimensions,
d’ou l’homogénéité de la relation d’Einstein est verifier.
Solution b.

La relation de l’énergie potentielle s’écrtit en analyse dimensionnelle sous la forme :

Ou encore (3)

Les dimensions de la masse m, l’accélération de la pesanteur g et la hauteur h sont


respectivement :

Il vient,

D’après la première question, la dimension de l’énergie est identique à celui de


l’équation (3). Donc la relation de l’energie potentielle est L’équation homogène.
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Exemple 2

Déterminez la dimension physique de la constante physique intervenant dans la loi


d’attraction gravitationnelle

Solution

Nous tirons d’abord la constante G de l’équation d’attraction gravitationnelle , telle que:

(1)

En introduisant les crochets dans les deux membres de l’équation (1), on obtient:

Nous obtenons la dimension de G :

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Exemple 3. La pression hydrostatique sous une colonne de fluide de hauteur h et de
masse volumique ρ est donnée par :

Trouver les valeurs de α, β et γ par une analyse dimensionnelle. En déduire l’expresse


pression exacte de la pression.
Solution

Nous supposons que l’équation qui donne la pression hydrostatique sous une colonne
de fluide de hauteur h et de masse volumique

(1)
Calculons séparément les dimensions des deux membres de l’équation (1)

Sachant que les dimensions de la force F et de la surface S sont respectivement:

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Nous obtenons la dimension de la pression :

La dimension du deuxieme membre de l’équation (1) est donnée par:

L’égalité des équations dimensionnelles impose

Et par identification, nous obtenons un systeme d’équation qui admet pour solution :

L’expression exacte de la pression est donc,


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1.4 Calcul vectoriel
En physique de nombreuses grandeurs peuvent être décrites par un scalaire, c’est-à-
dire un nombre réel. Un scalaire est donc une quantité physique qui n'est spécifié que
par sa grandeur. On peut l'exprimer avec un nombre, suivi ou non d'une unite.

Ex: la pression, la température, la masse, la densité, la puissance et le potentiel


électrique.

Cependant, d’autres grandeurs telles que la vitesse du vent, champ de gravitation


terrestre ou courant électrique– présentent non seulement une valeur mais aussi une
direction et un sens. On utilise alors le concept de vecteur pour les modéliser.

On appelle grandeur vectorielle tout grandeur qui nécessite un sens, une direction,
un point d'application en plus de sa valeur numérique appelée intensité ou module.

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1.4.1 Grandeurs vectorielles

Définition : Une grandeur vectorielle, que nous noterons 𝐴⃗ , est caractérisée de


manière unique par :
• une norme positive, notée ∥ 𝐴⃗ ∥;
• Une direction;
• un sens.

En physique, la norme représente la valeur de la grandeur . Par exemple, la norme d’un


vecteur force est son intensité en newton, celle du vecteur vitesse est sa valeur en mètre
par seconde, celle d’un vecteur déplacement s’exprime en mètre, etc.

Ø Un vecteur de norme nulle, ne présente ni sens ni direction. On l’appelle vecteur


nulle et le note 0 .
Ø Deux vecteurs sont égaux lorsqu’ils ont même direction, même sens et
même norme. Autrement dit on est libre de déplacer un vecteur tant qu’on ne change
ni son orientation ni sa norme.

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Propriétés

La somme de deux vecteurs 𝐴⃗ et 𝐵 est un vecteur (notons le 𝐶⃗ ). Il s’obtient en mettant


bout à bout les flèches associées à 𝐴⃗ et 𝐵 , puis en joignant les extrémités.

Insistons sur le fait qu’en physique on ne peut sommer que deux grandeurs vectorielles
de même dimension : ajouter un vecteur force et un vecteur vitesse n’a strictement
aucun sens.

On peut vérifier géométriquement que l’addition vectorielle est associative,


commutative, et admet un élément neutre et un opposé :

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Base vectorielle

Généralités : On dit que deux vecteurs (𝑢% , 𝑢$ ) forment une base B


du plan, si tout vecteur du plan peut s’exprimer comme une combinaison linéaire de
ces vecteurs de base :
𝐴
𝐴⃗ = 𝐴! 𝑢! + 𝐴" 𝑢" = !
𝐴"

𝐴1 et 𝐴2 désignent les composantes du vecteur 𝐴⃗ dans la base B.

Exemple: Dans la Figure ci-dessous, on peut écrire le résultat ainsi :

Autrement dit, les composantes s’ajoutent


Décomposition d’un vecteur dans une base
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Cette propriété se généralise :

Base cartésienne

Il s’agit d’une base orthonormée : les vecteurs de base ont pour norme 1 et sont
perpendiculaires entre eux. Dans un espace à deux dimensions, la base cartésienne
est formée de deux vecteurs : Type equation here.

Dans le plan, il est aisé d’exprimer les composantes cartésiennes d’un vecteur en
fonction de sa norme et de l’angle que forme le vecteur avec un des axes cartésiens :

%
Avec 𝐴 = 𝐴"# + 𝐴"$ 𝑒𝑡 tan 𝛼 = %!
"

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Repère d’espace - Un repère d’espace est constitué d’un point O appelé origine, et
d’une base de deux vecteurs (𝑢% , 𝑢$ ) si on se place dans le plan euclidien, ou de trois
vecteurs (𝑢% , 𝑢$ , 𝑢& ) dans l’espace euclidien à trois dimensions. Les coordonnées (𝑥 ;
𝑦 ; 𝑧) d’un point P dans un repère tridimensionnel sont les composantes du vecteur 𝑂𝑃

Considérons deux points, P1 et P2, de coordonnées (𝑥1 ; 𝑦1 ; 𝑧1) et (𝑥2 ; 𝑦2 ; 𝑧2).


Le vecteur 𝑃! 𝑃" s’écrit

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Équation vectorielle

Il arrive souvent en physique que l’on doive résoudre une équation vectorielle du type
𝐴⃗ + 𝐵 = 0 Le plus simple consiste souvent à exprimer ces deux vecteurs dans une
base arbitraire puis à écrire l’égalité pour chaque composante : on dit que l’on projette
la relation vectorielle sur les différents axes :

1.4.2 Produit scalaire

Définition et propriétés

Le produit scalaire de deux vecteurs 𝐴⃗ 𝑒𝑡 𝐵 , noté 𝑨 : 𝑩, est le nombre réel (ou


scalaire, d’où son nom) :

où 𝜃 est l’angle formé par les deux vecteurs.


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Ø Le produit scalaire est commutatif : 𝐴⃗ : 𝐵 = 𝐵 : 𝐴⃗
Ø Le produit scalaire est distributif : 𝐴⃗ : 𝐵 + 𝐶⃗ = 𝐴⃗ : 𝐵 + 𝐴⃗ : 𝐶⃗
$
$
Ø Le carré scalaire donne le carré de la norme puisque 𝐴 = 𝐴 ⃗

Ø Si 𝐴⃗ ⊥ 𝐵 , alors 𝐴⃗ · 𝐵 = 0 ;
Dans une base cartésienne, le produit scalaire s’exprime simplement en fonction des
composantes. En effet,

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Cette propriétés se généralise dans un repère cartésien à trois dimensions :

En conséquence, la norme ∥ 𝐴⃗ ∥ d’un vecteur exprimé dans une base orthonormée est
donnée par la relation

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1.4.3 Produit vectoriel

Définition et propriétés

Le produit vectoriel des vecteurs 𝐴⃗ 𝑒𝑡 𝐵 , noté 𝐴⃗ ∧ 𝐵 , est un vecteur aux


caractéristiques suivantes :

Ø Sa direction est perpendiculaire au plan formé par 𝐴 et 𝐵 ;


Ø Sons sens est donné par la règle des trois doigts de la main droite;

Ø Sa norme vaut ∥ 𝐴⃗ ∧ 𝐵 ∥ = ∥ 𝐴⃗ ∥×∥ 𝐵 ∥×|sin(𝜃)|


où 𝜃 est l’angle formé par 𝐴⃗ et 𝐵 .

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Expression analytique du produit vectoriel

En physique on travaille souvent avec des bases orthonormées directes construites à


partir de deux vecteurs unitaires orthogonaux :

C’est le cas des bases cartésienne, cylindrique et sphérique. Dans une telle base, il
est facile de vérifier que

Ces propriétés permettent d’exprimer simplement les composantes de


𝐴⃗ ∧ 𝐵 à partir de celles de 𝐴⃗ et 𝐵 .

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Interprétation géométrique : la norme du produit vectoriel de deux vecteurs 𝐴⃗ et 𝐵
représente l’aire du parallélogramme formé par ces deux vecteurs.

En effet

En divisant par 2 ce résultat on obtient l’aire du triangle formé par les deux vecteurs
𝐴⃗ et 𝐵 .

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1.4.4 Produit mixte

Le produit mixte de 3 vecteurs 𝐴⃗ , B et 𝐶⃗ est le nombre réel, noté [𝐴⃗ , 𝐵 , C ] qui vaut :

Ø Si 𝐴⃗ , B et 𝐶⃗ sont trois vecteur coplanaires ,alors [𝐴,𝐵,𝐶] = 0.

Ø Le produit mixte est invariant vis à vis de toute permutation circulaire des trois
vecteurs :

Ø Le produit mixte change de signe lorsque l’on permute deux vecteurs :

Relation avec le déterminant – Soient 3 vecteurs 𝐴⃗ , B et 𝐶⃗ , exprimés dans une


base orthonormée directe. Le produit mixte représente le déterminant de la matrice
formée par les trois vecteurs colonnes. En effet
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Interprétation géométrique – Le produit mixte représente le volume du
parallélépipède formé à partir d’un trièdre direct. En effet, le volume d’un
parallélépipède formé à partir de trois vecteurs 𝐴⃗ , B et 𝐶⃗ orienté selon la règle de la
main droite vaut

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Exemple:

Donner une relation entre α, β et γ pour que les trois vecteurs 𝑢 (α, 1, 0), 𝑣⃗ (−1, β, 1) et
𝑤 (1, −1, γ) ne soient pas coplanaires.

Calculons le produit mixte

la condition est donc αβγ + α + γ + 1 ≠ 0.

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1.4.5 Operateurs différentiels

Les operateurs différentiels sont des combinaisons de dérivées partielles par rapport
aux coordonnées d’espace. Le gradient, la divergence et le rotationnel sont les trois
principaux operateurs différentiels linéaires du premier ordre.

Cela signifie qu’ils ne font intervenir que des dérivées partielles (ou différentielles)
premières des champs, a la différence, par exemple, du Laplacien qui fait intervenir
des dérivées partielles du second ordre.

Operateur nabla

C’est un vecteur symbolique, noté ∇, qui permet de noter commodément les


différents operateurs différentiels. Le vecteur nabla a ainsi pour coordonnées.

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Gradient

Le gradient est un operateur linéaire qui s’applique à un champ de scalaires et décrit


un champ de vecteurs qui représente la variation de la valeur du champ scalaire dans
l’espace.

Divergence

La divergence s’applique à un champ de vecteurs et le transforme en un champ scalaire.

Rotationnel

Le rotationnel transforme un champ de vecteurs en un autre champ de vecteurs.

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Laplacien

Le plus utilisè des operateurs d’ordre 2 est le Laplacien (deux fois nabala).
Le Laplacien d’un champ est égal à la somme des dérivées secondes de ce champ par
rapport a chacune des variables.

Ainsi, il est défini par

1. Le Laplacien vectoriel s’applique à un champ vectoriel et renvoie un champ


vectoriel.

2. Le Laplacien scalaire s’applique à un champ scalaire et renvoie un champ scalaire.

Notons enfin que ces différents operateurs (gradient, divergence, rotationnel, Laplacien)
changent d’expression en fonction du système de coordonnées employées.
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Application

Soient les vecteurs suivants


1. Calculer leurs modules.

2. Calculer les composantes et les modules des vecteurs :

3. Déterminer le vecteur unitaire 𝑢 porté par le vecteur

4. Calculer le produit scalaire et vectoriel des vecteurs

5. Calculer les produits

6. Calculer l’angle compris entre les vecteurs


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Solution

1. Le calcul des modules.

2. Le calcul des vecteurs 𝐴⃗ et 𝐵 .

3. Trouvons le vecteur 𝐶⃗

Si le vecteur 𝑢 est un vecteur unitaire du vecteur 𝐶⃗ alors,

4. Le produit scalaire de deux vecteurs r1 et r2 est :

Le produit vectoriel de deux vecteurs r1 et r2 est :


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3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 41
Chap. 2 CINEMATIQUE

Le rôle de la cinématique

La mécanique est la partie de la physique qui s’interesse a l’ étude des mouvements


des objets dans le temps et dans l’espace.
La cinématique a pour origine le mot grec "kfnêma" qui signifie "mouvement". La
cinématique est en effet la partie de la mécanique qui étudie et décrit le mouvement
des corps en fonction du temps, en faisant abstraction des forces à l'origine de ces
mouvements.
Description des mouvements simples de la cinématique
Ø La première étape de la cinématique est de donner les bases du repérage d'un
point dans l'espace et dans le temps.

Ø Définir les différents systèmes de coordonnées dans lesquels peut être décrit le
mouvement d'un corps. Le mouvement ne peut se définir que par rapport à un
référentiel (ou un repère).
Ø A la fin, il faut définir trois vecteurs fondamentaux de la cinématique a savoir :
les vecteurs position, vitesse et accélération, et de les projeter dans différents
repères.
23/03/2024 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 42
Le point matériel comme représentation

Pour décrire plus simplement les mouvements d'un corps, on assimile souvent ce
dernier à un point appelé point matériel. Un corps matériel peut être assimilé à
un point s'il ne roule pas sur lui-même et si ses dimensions caractéristiques sont
petites par rapport aux distances qu'il parcourt.

Ø Un point matériel est un point géométrique dont la position peut être


parfaitement définie par trois coordonnées seulement.

Ø En mécanique, il est essentiel de définir le système avant toute étude ou calcul.

Ø Ensuite en mécanique du point, pour simplifier, on assimile ce système à un


point matériel.

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 43


Description du mouvement

La position d’une particule

En physique classique, on repère la position d'un point M dans l'espace par rapport
à une origine fixe O à l'aide d'un vecteur position

ayant trois composantes : Ceci implique que la position d'une


particule est un concept purement géométrique.

La trajectoire d’une particule

On appelle trajectoire d’une particule, le lieu de sa position dans l’espace et dans le


temps. Nous designons la trajectoire par la letter “s” telle que s=s(t)
La trajectoire d’une particule est le chemin suivi par cette particule dans
l’espace
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Le vecteur déplacement

Pendants le mouvement, le mobile occupe des positions différentes. A l’instant


t1, il est au point M1 et à un instant t2, il est au point M2 (figure). On définit le
vecteur 𝑀1𝑀2 le vecteur de déplacement

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 45


La vitesse d’une particule
On appelle vitesse d’une particule, la variation de sa position par unité de temps.

La vitesse moyenne

La vitesse moyenne est la variation de la distance entre deux positions M1, M2


occupées par le mobile par rapport au temps écoulé entre ces deux positions. Elle est
définit comme suit :

x1 et x2 sont respectivement les coordonnées de M1, M2. Le vecteur parallèle au


vecteur de déplacement.

La vitesse instantanée

C’est la vitesse à un instant t donné et elle est définit comme suit :

23/03/2024 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 46


Le vecteur de la vitesse instantanée est tangent à la trajectoire et sa direction suivant
la direction du mouvement.
Le vecteur accélération
On appelle accélération d’une particule, la variation de sa vitesse par unité de temps

L’accélération Moyenne

L’accélération moyenne est la variation de la vitesse entre deux positions par rapport
au temps. Soit v1 la vitesse du mobile à un instant t1 et v2 sa vitesse à instant t2. Le
mobile subit une accélération moyenne telle que :

L’accélération instantanée

L’accélération instantanée est l’accélération à un instant t donné :

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 47


Mouvement rectiligne
Le mouvement rectiligne est caractérisé par une trajectoire sous forme d’une droite. Le
mobile M est repéré́ par les coordonnées cartésiennes selon la droite Ox (si le mouvement
est linéaire suivant Ox)

Le vecteur position s’écrit :

Le mouvement rectiligne uniforme

La trajectoire est une ligne droite sur laquelle le mobile se déplace à vitesse constante
et par conséquent l’accélération est nulle.

Le vecteur vitesse est :

Avec : x0 est l’abscisse (la position) de M à l’instant initiale t0


Cette équation est appelée
l’équation horaire du mouvement
rectiligne uniforme
23/03/2024 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 48
Diagramme du mouvement rectiligne uniforme

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Le mouvement rectiligne uniformément varié

Le mouvement rectiligne uniformément varié est caractérisé par une accélération


constante :

Avec v0 est la vitesse initiale à l’instant t0


D’autre part :

23/03/2024 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 50


Si t0=0, l’équation horaire du mouvement rectiligne uniformément varié devient :

Ø Si 𝑎. 𝑣 > 0, le mouvement est uniformément accéléré

Ø Si 𝑎. 𝑣 < 0, le mouvement est uniformément retardé

Remarque : le mouvement rectiligne uniformément varié est caractérisé par une accélération
constante qui peut être calculé comme suit :

x1 est v1 sont respectivement la position et la


vitesse de M à l’instant t1
D’où:

23/03/2024 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 51


Diagramme du mouvement rectiligne uniformément varié:

Le mouvement rectiligne varié

Le mouvement rectiligne varié est caractérisé par une accélération qui dépend du
temps

Exemple :
Soit un mobile se déplace à une accélération a = 2t-1.

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3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 54
Le mouvement rectiligne sinusoïdal

L’équation horaire du mouvement rectiligne sinusoïdal s’écrit sous la forme


sinusoïdale en fonction du cosinus ou sinus tel que :

xm est l’amplitude maximale


ω est la pulsation du mouvement
φ est la phase initiale et elle est déterminée par les conditions initiales.

La vitesse est la dérivée de x(t) tel que:

L’accélération est la dérivée de la vitesse telle que :

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 55


Diagramme du mouvement rectiligne sinusoïdal

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 56


Le mouvement dans le plan

Si la trajectoire du mobile est dans le plan, nous étudions le mouvement


suivant les coordonnées cartésiennes ou suivant les coordonnées polaires.

Coordonnées cartésiennes

Considérons un point M en mouvement dans un plan muni d’un repère


cartésien d'origine O et de base orthonormée 𝚤⃗, 𝚥⃗ . Les vecteurs unitaires de
la base cartésienne sont fixes par rapport au référentiel d'étude R. Le vecteur
position s'écrit :

Les vecteurs unitaires étant fixes dans R, le vecteur Vitesse :

Le vecteur accélération :

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 57


Coordonnées polaires

Le système des coordonnées polaires est definie par : La base : 𝑢' , 𝑢(


Ø 𝑢' est un vecteur unitaire du vecteur position 𝑂𝑀 :

Ø Le vecteur 𝑢' est perpendiculaire au vecteur 𝑢( .


Les coordonnées :(r,θ)

Ø r est le module du vecteur position 𝑂𝑀:

Ø θ est l’angle compris entre le vecteur


𝑂𝑀 et le vecteur i .
Ø 𝑢( est toujours oriente dans la
direction de θ.

Le vecteur position : Le vecteur vitesse :

Physique Générale : Première License


3/23/24 58
Science de l'ingenieur
Ø Avant de calculer la vitesse en fonction des vecteurs de base 𝑢' 𝑒𝑡 𝑢( , nous allons
déterminer les expressions des vecteurs 𝑢' 𝑒𝑡 𝑢( en fonction des vecteurs de base i
et j du système de coordonnée cartésienne

Ø La projection de 𝑢' 𝑒𝑡 𝑢( sur les axes Ox et Oy conduit respectivement aux deux


relations :

A partir de la relation qui lie les angles θ et α, donnée par

D’après les relations trigonométriques suivantes :

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 59


Nous obtenons 𝑢' 𝑒𝑡 𝑢( en fonction des vecteurs de base 𝚤⃗ et 𝚥⃗ et qui sont :

v Nous pouvons aussi deduire les expressions des vecteurs de base 𝚤⃗ et 𝚥⃗ du système
de coordonnée cartésienne en fonction des vecteurs 𝑢' 𝑒𝑡 𝑢( .

Si nous multiplions les deux membres des equations ci-dessus respectivement par cos
θ et par -sin θ, nous obtenons :

La somme des deux expressions ci-dessus membre à membre, conduit à :

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 60


Et si nous multiplions les membres des ces deux equations respectivement
par sinθ et par cosθ, nous obtenons :

La somme des deux expressions ci-dessus membre à membre, conduit à :

Calculons maintenant les derivees des vecteurs de bases 𝑢' 𝑒𝑡 𝑢( par rapport a θ.

et

et leurs derivees par rapport au temps conduit a

et

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 61


L’expression de la vitesse s’obtient a partir de la dérivée du vecteur position, il est alors,

se transforme alors en

La relation du vecteur accélération en Coordonnée polaire est obtenue en derivant


l’expression de la vitesse par rapport au temps, il vient

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 62


Systèmes de coordonnées dans l’espace

Coordonnées cartésiennes

Le système de coordonnée cartésienne dans l’espace est definie par : La base :


𝑖, 𝑗, 𝑘 . Les coordonnées : 𝑥, 𝑦, 𝑧

Le vecteur position :

Le vecteur vitesse :

Le vecteur accélération :

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 63


Coordonnées cylindriques

Les coordonnées cylindriques correspondent aux coordonnées polaires dans le plan


(O,x,y) auxquelles on ajoute une coordonnée z suivant un axe perpendiculaire au
plan. 𝑢' , 𝑢( , 𝑘 .
Ø 𝑢' est un vecteur unitaire du vecteur position 𝑂𝑚: ou m(x,y) est la projection de
M(x,y,z) dans le plan formée par 𝚤⃗ et 𝚥⃗

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 64


Ø Le vecteur 𝑘 est perpendiculaire au plan formé par les vecteurs 𝑢' , 𝑢(
Ø Les coordonnées :(r,θ,z)
Ø r est le module du vecteur position 𝑂𝑚 :
𝑟 = |𝑂𝑚|
Ø θ est l’angle compris entre le vecteur 𝑂𝑚 et le vecteur 𝚤⃗
Ø 𝑢( est toujours orienté dans la direction de θ

Le vecteur position :

Le vecteur Vitesse :

L’expression de la vitesse en coordonnée cylindrique est


une composition entre le vecteur vitesse en coordonnée
polaire et celui de l’axe Oz, on aura alors

En dérivant la relation de vecteur vitesse par rapport au temps, on obtient l’acceleration

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 65


Mouvement circulaire uniforme

Le mouvement circulaire est un mouvement dont la trajectoire est un cercle de


rayon R constant. L’équation de la trajectoire est comme suit :

R est le rayon du cercle et (x0, y0) sont les coordonnées du centre du cercle.
Le vecteur position s’écrit suivant les coordonnées polaires comme suit :

Le vecteur vitesse est :

Le vecteur accélération est :

L’accélération est la somme de l’accélération tangentielle 𝑎( = 𝑅𝜃̈ et l’accélération


normale 𝑎) = 𝑅𝜃 $̇ .
𝜃̇ = 𝜔 est appelée la vitesse angulaire
3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 66
Mouvement relatif

Dans un jour de pluie, une personne A est debout dans un arrêt de bus et une
autre personne B est assise dans le bus en mouvement. Les deux personnes A et B
ne voient pas de la même manière la tombée de la pluie. La personne debout la
voit tombée en verticale avec une faible vitesse, par contre la personne B voit les
gouttes de pluie tombée un peu inclinée par rapport à la verticale avec une forte
vitesse. Nous attribuons à la personne A un repère fixe (ou repère absolu) qu’on
notera R (Oxyz) et à la personne B un repère mobile (ou repère relatif) qu’on
notera R’(O’x’y’z’).

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 67


Ø Ce point matériel (goutte de pluie ) présente deux vecteurs positions :

1. Dans le repère absolu, d’origine est O et de vecteurs de base 𝑖, 𝑗, 𝑒𝑡 𝑘 , les


coordonnées du point M sont (x,y,z), son vecteur position est alors :

2. Dans le repère relatif, d’origine est O’ et de vecteurs de base 𝑖′, 𝑗′, 𝑒𝑡 𝑘′ , et les
coordonnées du point M sont (x’,y’,z’), son vecteur position est alors :

La vitesse absolue est la vitesse de M par rapport au repère fixe R

D’autre part, nous avons :

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 68


La vitesse absolue devient :

La vitesse absolue est composée de la vitesse d’entrainement 𝑣⃗* et la vitesse relative


𝑣⃗' telque:

La Vitesse d’entrainement 𝒗𝒆 est la vitesse du repère R’ par rapport au repère


fixe R La vitesse relative 𝒗𝒓 est la vitesse de M par rapport au repère mobile R’.

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 69


L’accélération
L’accélération absolue est l’accélération de M par rapport au repère fixe R :

L’accélération est composée de l’accélération relative 𝑎⃗' , l’accélération


d’entrainement 𝑎⃗* , et l’accélération de Coriolis 𝑎⃗- , tel que :

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 70


Le mouvement du repère R’ peut être en translation ou en rotation par rapport
au repère fixe R. La vitesse relative ne change pas mais la vitesse d’entrainement
change et par conséquent l’accélération d’entrainement change et l’accélération de
Coriolis change.

Application

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 71


Chutes libres
Une particule est en chute libre lorsque cette particule tombe librement de haut
vers le bas sous l'action de la pesanteur.

Une particule en chute libre au voisinage du sol possède une accélération constante
(notée "g") orientée de haut vers le bas. L'accélération d'une particule en chute libre
s'appelle "accélération gravitationnelle. Elle mesure 9.78 m/s2 à l'équateur et au
niveau de la mer.
Etudions le mouvement d'une particule qui tombe en chute libre d'une hauteur H. Nous
nous proposons par exemple de calculer sa vitesse juste avant de toucher le sol. Nous
calculons aussi la durée de sa chute.

Considérons l'axe-Z vertical qui coincide avec la trajectoire de la particule en chute


libre. Choisissons l'origine de l'axe au point de chute sur le sol, par exemple.
Considérons que l'axe-Z est orienté du bas vers le haut. (D'autres choix sont
toujours possibles).

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 72


Avec les choix adoptés, l'accéléraAon gravitaAonnelle s'exprime comme suit:

, Ainsi les équaAons de mouvement sont :

Ici nous avons les condition


et suivantes:

Avec ,

La duree de la chute 𝜏 est obtenue par l’expression:

Soit,

La vitesse de la parAcule au moment de toucher le sol est:

Le signe moins signifie tout simplement que la vitesse de la particule est orientée
dans le sens contraire du vecteur ez cad vers le bas.
3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 73
Mouvement de projectiles dans le vide
Le mouvement de projectile d'un objet est simple à analyser si nous faisons deux
hypothèses:

1. l'accélération de la chute libre est constante sur l'amplitude de mouvement et


est dirigée vers le bas, et

2. l'effet de la résistance à l'air est négligeable.

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 74


Le projectile est alors soumis à une accélération verticale constante due à la pesanteur
(nous anticipons ici un peu la dynamique qui étudie les relations entre le mouvement et
les forces).

Nous pouvons ainsi nous restreindre à un mouvement à deux dimensions

Selon l’axe de y (MRUV= accélération constante)

avec

Selon l’axe de x (MRU: vitesse constante)

avec

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 75


Ø Supposons qu'un projectile soit lancé à partir de
l'origine à ti= 0 avec un composant 𝒗𝒚𝒊 positif et
revient au même niveau horizontal.

Ø Analysons: le point de pointe A, qui a pour


𝑹
coordonnées ( , 𝒉), et le point B, qui a pour
𝟐
coordonnées (𝐑, 𝒉).

La distance R est appelée la portée du projectile, et la distance h est sa hauteur


maximale. Trouvez h et R mathématiquement en termes de 𝑣0 , 𝜃0 et g.

Ø Nous pouvons déterminer h en notant qu'au pic 𝑣1 = 0.

Par conséquent, à partir de la particule sous un modèle d'accélération constante, nous


pouvons déterminer le temps auquel le projectile atteint le pic:

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 76


Ø En substituant cette expression pour t dans la version de direction y et en remplaçant
𝒚𝒇 = 𝒚𝑨 par h, nous obtenons une expression pour h en termes de grandeur et de
direction du vecteur vitesse initial.

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 77


La portée R est la position horizontale du projectile à un moment qui est le double du
temps où il atteint son pic, c'est-à-dire au temps 𝑡6 = 2𝑇7 .

En utilisant la particule sous un modèle de vitesse constante, notant que :


𝒗𝒙𝒊 = 𝒗𝒙𝑩 = 𝒗𝒊 𝐜𝐨𝐬 𝜽𝒊 , et en prenant 𝑥6 = 𝑅 à 𝑡 = 2𝑡7 , nous constatons que:

En utilisant l'identité 𝐬𝐢𝐧 𝟐𝜽 = 𝟐 𝐬𝐢𝐧 𝜽 𝐜𝐨𝐬 𝜽 , nous pouvons écrire R sous la forme
plus compacte

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 78


Stratégie de résolution de problèmes

1. Conceptualiser. Pensez à ce qui se passe physiquement dans le problème.


Établissez la représentation mentale en imaginant le projectile se déplaçant le long
de sa trajectoire.

2. Catégoriser. Confirmez que le problème implique une particule en chute libre et


que la résistance de l'air est négligée. Sélectionnez un système de coordonnées
avec x dans le sens horizontal et y dans le sens vertical. Utilisez le modèle de
particule à vitesse constante pour la composante x du mouvement. Utilisez le
modèle de particules à accélération constante pour la direction y.

3. Analysez. Si le vecteur vitesse initial est donné, résolvez-le en composantes x et


y.

4. Finalisez. Une fois que vous avez déterminé votre résultat, vérifiez si vos
réponses sont cohérentes avec les représentations mentales et picturales et si vos
résultats sont réalistes.

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 79


Exemple 1
Un sauteur en longueur quitte le sol à un angle de
20° au-dessus de l'horizontale et à une vitesse de
11m/s.
(A) À quelle distance saute-t-il dans le sens
horizontal ?
(B) Quelle est la hauteur maximale atteinte ?
Solution

Conceptualiser : Nous conceptualisons le mouvement du sauteur en longueur comme


équivalent à celui d'un simple projectile.

Catégoriser: Nous catégorisons cet exemple comme un problème de mouvement de


projectile. La vitesse initiale et l'angle de lancement sont donnés. La hauteur finale est
la même que la hauteur initiale.

Pour trouver la portée du cavalier on utilise l’equation suivante:

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 80


La hauteur maximale atteinte peut être trouver en utilisant l'équation suivante:

Exemple 2

Dans une démonstration de conférence populaire, un projectile est tiré sur une cible de
telle manière que le projectile quitte le pistolet en même temps que la cible est lâchée
du repos. Montrez que si le canon est initialement pointé sur la cible fixe, le projectile
touche la cible qui tombe comme le montre la figure ci-dessous

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 81


Solution

Conceptualiser : Nous conceptualisons le problème en étudiant la figure ci-haut. Le


problème ne demande pas de valeurs numériques. Le résultat attendu doit impliquer un
argument algébrique.

Catégoriser: Parce que les deux objets ne sont soumis qu'à la gravité, nous
catégorisons ce problème comme un problème impliquant deux objets en chute libre, la
cible se déplaçant dans une dimension et le projectile se déplaçant dans deux.

La cible T est modélisée comme une particule soumise à une accélération constante
dans une dimension.

Le projectile P est modélisé comme une particule sous accélération constante dans la
direction y et une particule sous vitesse constante dans la direction x.

Analyse : La figure montre que la coordonnée y initiale yiT de la cible est 𝒙𝑻 𝐭𝐚𝐧 𝜽𝒊 et
sa vitesse initiale est nulle. Il tombe avec une accélération de 𝑎1 = −𝑔.

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 82


L’expression pour la coordonnée y de la cible à tout instant après le lancement en
notant que sa vitesse initiale est nulle :

L’expression pour la coordonnée y du projectile à tout moment :

L’expression pour la coordonnée x du projectile à tout instant est donnée par :

Résoudre cette expression du temps en fonction de la position horizontale du projectile

Remplacez cette expression dans l'équation (2) :

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 83


En comparons les équations (1) et (3), nous voyons que lorsque les
coordonnées x du projectile et de la cible sont les mêmes, c'est-à-dire
lorsque xT = xP.

Leurs coordonnées y données par les équations (1) et (3) sont les
mêmes et une collision se produit.

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 84


Exemple 3
Une pierre est lancée du haut d'un bâtiment vers le haut à un angle de 30 par rapport à
l'horizontale avec une vitesse initiale de 20,0 m/s, comme illustré à la Figure ci-
dessous. La hauteur à partir de laquelle la pierre est lancée est de 45 m au-dessus du
sol. (A) Combien de temps faut-il à la pierre pour atteindre le sol ?

Solution

Nous catégorisons ce problème comme un


problème de mouvement de projectile. La pierre
est modélisée comme une particule soumise à
une accélération constante dans la direction y et
une particule soumise à une vitesse constante
dans la direction x.

Nous avons l'information xi =yi = 0, yf =-45m,


ay =-g, et vi = 20 m/s

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 85


Trouvez les composantes x et y initiales de la vitesse de la pierre :

Exprimer la position verticale de la pierre à partir de la particule sous le modèle


d'accélération constante

Remplacer les valeurs numériques :

Résolvez l'équation quadratique pour t :

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 86


(B) Quelle est la vitesse de la pierre juste avant qu'elle ne touche le sol ?

On utilise ici l'équation de vitesse dans le modèle de particules sous une accélération
constante pour obtenir la composante y de la vitesse de la pierre juste avant qu'elle ne
frappe le sol :

Remplacez les valeurs numériques, en utilisant t = 4,22 s :

Utilisez cette composante avec la composante horizontale vxf = vxi = 17,3 m/s pour
trouver la vitesse de la pierre à t = 4,22 s :

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 87


Chap 3. Dynamique du point matériel

Introduction

La dynamique a pour origine le mot grec « dynamis » qui signifie « pouvoir,


puissance, force ». La dynamique est en effet la partie de la mécanique qui étudie les
causes des mouvements des corps que la cinématique nous a permis de décrire.

La dynamique classique, ou newtonienne, du point matériel permet de mettre en


évidence les origines possibles du mouvement d'objets macroscopiques se déplaçant
à des vitesses suffisamment faibles par rapport à la vitesse de la lumière.

Pour les objets ou particules se déplaçant à des vitesses proches de celle de la lumière,
l'explication des mouvements requiert une autre mécanique: la mécanique quantique
ou la mécanique relativiste.

Physique Générale : Polytechnique -AUK-2022


Le premier objectif de ce chapitre est de définir les principes de la dynamique
newtonienne, avec notamment la compréhension des référentiels galiléens.

Les principales forces ainsi que le travail de ces forces sont également présentés.

LE PROBLEME CENTRAL DE LA DYNAMIQUE

Ø Etant donnée une description complète du mouvement d'une particule dans un


milieu.

Ø Etant donné le milieu dans lequel se meut la particule.

Ø On demande de déterminer les caractéristiques de cette particule.

Pour résoudre les problèmes de la dynamique, nous faisons appel au Formalisme de


Newton résumé par trois lois connues sous nom de « lois de Newton»

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LE PRINCIPE D’INERTIE ET LES REFERENTIELS GALILEENS

1. Le principe d'inertie (1re loi de Newton)

En l'absence de force extérieure toute particule matérielle persiste dans son état de
repos ou de mouvement rectiligne uniforme.

Cette loi énonce une propriété fondamentale de la matière, à savoir l'INERTIE.


En effet la matière est inerte, c'est-à-dire qu'elle ne peut modifier par elle-même
son état de repos ou de mouvement rectiligne uniforme.

Ø La force extérieure exprime ici l'influence du milieu sur la particule considérée.

Ø La loi énonce aussi que le changement d'état de mouvement d'un objet ne peut
provenir que d'une force extérieure.

Les systèmes de référence dans lesquels la loi d'inertie reste valable s'appellent
systèmes d'inertie, ou systèmes galiléens.

Ainsi dans un référentiel galiléen, si le mouvement d'un corps isolé est rectiligne et
uniforme, il ne subit aucune accélération.
2. Les référentiels galiléens et assimilés

Le meilleur référentiel galiléen que l'on peut définir est le référentiel de Copernic.
D'autres référentiels usuels liés à la Terre (géocentrique, terrestre) sont en général
supposés galiléens.

Le référentiel de Copernic: Elle a pour origine le centre de masse du système


solaire et présente des axes pointant vers trois étoiles éloignées considérées comme
fixes. Ce référentiel porte le nom de l'astronome polonais Nicolas Copernic (1473-
1543) qui plaça « le Soleil au centre du monde » plutôt que la Terre.

Le référentiel Terrestre : Elle a son origine au centre de masse de la Terre, et ses axes
sont liés à la Terre et sont donc en rotation uniforme dans le référentiel géocentrique .

Le référentiel géocentrique: Son origine correspond au centre de masse de la Terre, et


ses axes sont parallèles aux axes du référentiel de Copernic.

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LE PRINCIPE FONDAMENTAL DE LA DYNAMIQUE

1. Deuxième loi de Newton ( Principe fondamental de la dynamique)

Dans un référentiel galiléen, la force résultante 𝐹⃗ exercée sur un point matériel, de


masse m donnée, est égale au produit de la masse du point matériel et de son
accélération 𝑎⃗ :
𝐹⃗ = 𝑚 × 𝑎⃗

Si plusieurs forces s'exercent sur le point matériel, alors la force résultante est la
somme vectorielle de ces forces.

Isaac Newton a élaboré le principe fondamental de la dynamique à partir de la


constatation suivante :

lorsqu'une action est exercée sur un corps, le mouvement de ce corps est modifié,
c'est-à-dire son accélération est modifiée. Ses observations célèbres étaient basées sur
la chute libre des objets. Ce principe consiste à dire que la variation de vitesse d'un
corps dans un référentiel galiléen est égale à la force exercée (ou la somme des forces
exercées) sur ce corps rapportée à la masse de ce corps.
2. Notion de Masse, de la Quantité de mouvement et de Force

Même si d'autres savants tels que René Descartes ou Galilée les avaient suggérées,
c'est Isaac Newton (1642-1727) qui a formalisé et mis en évidence de nouvelles
grandeurs physiques fondamentales en mécanique : les concepts de force, de masse
et de quantité de mouvement.

Ø La masse est une grandeur scalaire caractérisant la résistance d’un coprs à subir
une modification de son mouvement.

Ø La quantité de mouvement, notée 𝑃 , d’un point matériel est une grandeur


vectorielle permettant de caractérisée son mouvement. Elle défini comme étant le
produit de sa masse et de son vecteur vitesse. 𝑃 = 𝑚𝑣⃗
Ø La force, notée F , est une grandeur vectorielle permettant de produire le mouve-
ment d’un point matériel ou sa déformation. Elle traduit une variation de la quantité
de mouvement. Le vecteur force s’écrit alors,
𝒅𝑷 𝒅𝒗
𝑭= =𝒎
𝒅𝒕 𝒅𝒕
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3. Le principe de d'Alembert

Lorsque plusieurs forces sont appliquées sur une même particule.


Chacune des forces produit indépendamment sur la particule sa propre
accélération

L'accélération résultante est la somme vectorielle des accélérations indépendantes.

La deuxième loi de Newton définit la résultante des forces appliquées sur une
particule comme une fonction linéaire de l'accélération de cette particule.

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LE PRINCIPE DE L'ACTION ET DE LA RÉACTION

1. Le principe des actions réciproques (3º loi de Newton)

Cette troisième loi de Newton introduit la notion d' action» qui entre alors dans le
vocabulaire scientifique. Une action correspond à la force exercée par un corps sur
un autre.

Le principe de l'action et de la réaction : Pour chaque action, il existe une réaction


opposée : les actions de deux corps exercées l'un sur l'autre sont toujours égales et
de sens contraire.

On peut écrire ce principe de façon un peu plus mathématique : quand deux


corps interagissent, la force F₁₂ exercée par le premier corps sur le second corps
est égale en intensité et opposée en sens à la force F₂ exercée par le second
corps sur le premier corps. On écrit donc:

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Note:

Il ne faut pas comprendre la relation entre l'action et la réaction comme celle de cause
à effet, mais plutôt une interaction mutuelle de deux corps.

Ø Action: force exercée par le corps A sur le corps B

Ø Reaction : force exercée par le corps B sur le corps A

Ø L'action et la réaction sont toujours appliquées sur deux objets différents

Ø La force est toujours exercée sur un objet.

Ø La force est toujours exercée par un objet.

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Les forces dans la nature

1. La force gravitationnelle

S'il y a une force qui nous est la plus familière, c'est bien celle de la pesanteur. En
effet, les objets tombent toujours vers le bas. Les rivières coulent toujours vers le
bas, vers les fleuves, puis vers la mer. Cela est dû à la force de la pesanteur.
L'origine de la force de la pesanteur est expliquée par la loi de l'attraction
universelle de Newton. Cette loi est énoncée comme suit

Toutes les particules de l'univers s'attirent les unes par les autres avec une force
dont l'intensité est proportionnelle au produit de leurs masses et inversement
proportionnelle au carré de la distance qui les sépare.

Ainsi, l'intensité de la force exercée l'une sur l'autre par deux particules de masse m,
et m, séparées par une distance restant donnée par l'expression:

𝒎𝟏 ×𝒎𝟐
𝑭=𝑮
𝒓𝟐
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G est une constante universelle appelée « constante gravitationnelle » Cavendish
a été la première personne à réussir la détermination expérimentale de la valeur G
en utilisant un dispositif connu sous le nom de « balance de Cavendish »>,

𝑁𝑚$
𝐺= 6,673 × 10;%%
𝑘𝑔$
La connaissance de la valeur de G a permis de déterminer la masse de la Terre
du Soleil, et de beaucoup d'autres objets à première vue inaccessibles.

2. LE POIDS D'UN CORPS

Sur la terre, on appelle poids d'un corps la force exercée par Terre sur ce corps.
C'est la force de la pesanteur. Un corps qui tombe sous l'action de la pesanteur possède
une accélération g dirigée vers le centre de la Terre. Selon la seconde loi de Newton, le
poids d'une particule de masse m est une force dirigée vers le centre de la Terre.

𝐹 = 𝑚𝑔⃗

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Conformément à la loi d'attraction universelle de Newton, l'accélération de la pesanteur est
liée à la masse et au rayon de la Terre par la relation:
𝑀&
𝑔=𝐺 "
𝑟
𝑀< , est la masse de la Terre. 𝑟 = 𝑅 + ℎ est la distance entre l'objet considéré et
le centre de la Terre. R est le rayon de la Terre, et est l'altitude du lieu où se
trouve l'objet.

3. Les forces électrostatiques

Les particules chargées (d'électricité) exercent les unes sur les autres un autre
type de force dite « électromagnétique » On appelle force électrostatique, la
force exercée par des particules chargées lorsqu'elles sont immobiles. La force
électrostatique est décrite par la loi de Coulomb de la manière suivante:
'#'$
F= 𝑘
($

La valeur de la constante k est déterminée expérimentalement. Sa valeur dans le


𝑁𝑚" )
𝑘 = 8,99 × 10
𝐶"
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4. Les forces nucléaires

La force nucléaire d'interaction forte assure la stabilité du noyau atomique. En


effet, le noyau atomique, étant compose d'un certain nombre de protons (lesquels
sont chargés positivement) et des neutrons (lesquels ne sont pas chargés), est le
siège d'une très grande force de répulsion coulombienne entre les protons. Cette
force de répulsion entre les protons aurait tendance à causer la désintégration du
noyau. Cependant on observe que la nature est composée de noyaux atomiques
stables. C'est la force nucléaire d'interaction forte qui assure la cohésion des
nucléons (protons et neutrons).

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APPLICATION DES LOIS DE NEWTON

Les lois de Newton sont généralement exploitées pour résoudre les problèmes de
la dynamique. Le principe d'Alembert est particulièrement invoqué:
en passant par les étapes suivantes:

1. identifier le corps sur lequel se réfère le mouvement de problème. Le manque de


précision sur ce point constitue majeure source d'erreurs.

2. identifier les objets susceptibles d'influencer le mouvement du corps identifié à


l'étape précédente. (Ceci revient à identifier son environnement), On indiquera
ensuite les forces exercées par ces objets.

3. Choisir un système de référence approprié (de préférence un système référentiel


d'inertie, un système galiléen)

4. Représenter dans un graphique le corps, les forces appliquées et les axes de


coordonnées.

5. Appliquer les lois de Newton, plus particulièrement le principe d'ALEMBERT.


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Exemple 1

Une masse m est suspendue à l'aide de trois fils comme la montre la figure ci
dessous Calculer la tension dans les fils.

Solution

1. Considérons une particule fictive P au point d'intersection des trois fils


2. L'environnement de cette particule au point P:
La masse suspendue à l'extrémité du fil 1: Une tension 𝑻𝟏 , sur le fil 1:
Le support du fil 2 Une tension 𝑻𝟐 sur le fil 2:
Le support du fil 3 une tension 𝑻𝟑, sur le fil 3;

3. Un système de référence galiléen :

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Deux axes rectangulaires OX et OY: l’axe OX est horizontal orienté vers la droite,
l’axe OY est vertical orienté vers le haut, l’Origine de l'axe est choisie au point
d'intersection des trois fils.
Y

La particule P est au repos

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Exemple 2
Un bloc de masse m est tiré le long d'une surface horizontale a l'aide d'une force
constante horizontale 𝐹 . Calculer l'accélération du bloc (On néglige le frottement).
Solution
1. considérons le bloc

2. l'environnement: La Terre exerce la force de la


pesanteur 𝑃 = 𝑚𝑔; ⃗ La surface horizontale
exerce la force de contact Normale 𝑁 ; Un
moteur exerce une traction 𝐹

3. Un système de référence galiléen: Deux axes


rectangulaires l'axe-X est horizontal orienté

vers la droite dans la direction de la traction 𝐹;
l'axe-Y est vertical orienté vers le haut;
l'Origine des axes est choisie en un point
quelconque sur l'axe-X

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Le mouvement est suivant l’axe-X

Selon x

Selon y

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Exemple 3
Trois blocs sont reliés l'un à l'autre comme indiqué par la figure ci-dessous et sont
tirés vers la droite par une force T3 sur une table lisse horizontale. On donne: T3 =
60N, m1 = 10kg, m2 = 20 kg, m3 = 30kg. Calculez T1 et T2.

Solution

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Equation (1) dans (2), on a : (4)

Equation (4) dans (3), on a : (5)

D’ou
a= 1 m.s-2

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Exemple 4

Un bloc de masse M, est tiré sur une surface horizontale à l'aide d'un fil qui passe sur
une poulie par une masse m suspendue à l'autre extrémité du fil. Le frottement est
négligé. La poulie et le fil ont une masse négligeable. Calculer l'accélération de la
masse M, et la tension du fil (figure). On suppose que la poulie est utilisée
uniquement pour changer la direction de la traction.

EquaAon (1) dans (2), on a:

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Force et accélération centripète

L’acceleration du corps est dirigée vers le centre du cercle, on dit qu’elle est
centripète, elle vaut :

Selon la seconde loi de Newton, la force résultante qui agit sur le corps est aussi
centripète, elle est donnée par :

ou m est la masse du point matériel. Ce résultat est valable pour tout mouvement
circulaire uniforme, indépendamment de l’origine de la force résultante. Par
exemple, la force de gravitation pour un satellite, une corde tendue au bout de
laquelle on fait tourner un objet, le frottement des pneus sur le sol qui fait tourner
un véhicule, etc.

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LES FORCES DE FROTTEMENT

Lorsqu'on lance un objet sur une surface horizontale, cet objet finit toujours par
s'arrêter quelle que soit sa vitesse initiale. Cela signifie que l'objet acquiert une
accélération négative pendant son mouvement sur la surface horizontale.

A cette accélération on peut associer une force 𝑓 = 𝑚𝑎⃗ qui agit dans le sens
contraire du mouvement. Cette force s'appelle force de frottement. Ceci est
conforme aux lois de Newton.

Ainsi, lorsque deux corps en contact sont en mouvement relatif l’un par rapport à
l'autre, chacun d'eux exerce sur la surface de l'autre une force de frottement. Cette
force de frottement est dirigée dans le sens contraire du mouvement.

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On distingue:
1. Les forces de frottement statique, qui s'exercent entre deux surfaces en contact
au repos l'une par rapport à l'autre.

2. Les forces de frottement cinétique, qui s'exercent entre surfaces en contact en


mouvement relatif l'une par rapport à l'autre.

NB:
Ø La force de frottement sur un corps a comme point d'application le point de
contact entre les deux surfaces en contact. Elle est tangente aux deux surfaces.

Ø On appelle force maximale de frottement statique 𝑓?@ une force de frottement


égale à la plus petite force à exercer sur le corps pour le mettre en mouvement.

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Lois empiriques

La force de frottement est proportionnelle à la force normale exercée par les


surfaces en contact l'une sur l'autre.

1. Les forces de frottement statique sont telles que . La force


maximale de frottement statique peut alors s'obtenir par la relation:

2. La force de frottement cinétique est donnée par la relation empirique suivante:

3. Les observations montrent que

Les constante de proportionnalité et sont appelés coefficient de frottement


statique et coefficient de frottement cinétique, respectivement. N représente la
force normale exercée l'une sur l'autre par chacune des surfaces en contact.

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Un bloc de 3,5 kg est poussé le long d'un plancher horizontal par une force de
magnitude 𝐹 = 15 N faisant un angle 𝜃 = 40° avec l'horizontale. Le coefficient de
frottement cinétique entre le bloc et le sol est de 0,25. Calculez les grandeurs de la
force de frottement sur le bloc à partir du sol et l'accélération du bloc.

Nous choisissons: X+ horizontalement vers la droite


et y+ vers le haut.
Les composantes de la force sont :

Nous appliquons la deuxième loi de Newton à l'axe y :

Nous appliquons la deuxième loi de Newton à l'axe des x :

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Chap 4: Travail, Puissance et Energie

Dans ce chapitre nous allons introduire les notions importantes de travail d’une force
et d’énergie mécanique. Nous verrons que ces deux grandeurs et les relations qui les
relient peuvent être utilisées pour résoudre simplement des problèmes de mécanique.

L'énergie est un concept important qui intervient dans tous les domaines
scientifiques. Sa conservation est une loi fondamentale, qui découle de l’invariance
des lois physiques dans le temps, avec des conséquences pratiques omniprésentes
dans notre société. Une formulation précise et quantitative des concepts de travail et
d'énergie est nécessaire pour appliquer la loi de conservation a des situations
pratiques, ainsi que pour comprendre ses conséquences.

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4.1. TRAVAIL D’UNE FORCE

4.1.1. Définition:

Lorsqu’on applique une force pour déplacer un objet l’effort qu’il faut fournir est
d’autant plus important que la longueur du déplacement est grande et que la force
appliquée est intense. Le travail de la force est une grandeur qui va rendre compte de
cet effort.

4.1.2. Notion de travail : cas d’une force constante sur un déplacement rectiligne

Considérons une force 𝐹 constante (en norme, sens et direction) appliquée sur un
point matériel M se déplaçant sur un segment de droite AB.

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Dans le cas où la force de norme 𝐹 a même direction et sens que le déplacement l = AB,
la force contribue au déplacement du point d’application. Le travail correspond alors au
produit de la force F par la longueur du déplacement l = AB.

Ø Si la force est perpendiculaire au déplacement, elle ne contribue pas au


déplacement du point M. Cela sous entend qu’il existe d’autres forces permettant le
déplacement du point. Le travail de la force sur ce déplacement est donc nul.

Ø Si la force a même direction mais est de sens contraire au déplacement l=AB,


la force s’oppose au déplacement du point d’application.

Pour tenir compte de ces différents cas le travail de la force sur le déplacement AB
se définit comme le produit scalaire du vecteur force par le vecteur déplacement.
On a donc :

L’angle α est l’angle que fait le vecteur force 𝐹 avec le vecteur déplacement 𝐴𝐵
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On peut faire les remarques importantes suivantes :

Ø Le travail s’exprime en N⋅m c’est-à-dire en Joule (J). 1J correspond au travail


d’une force de 1 N sur une distance de 1 m.

Ø Il y a un travail non nul lorsque la force agissant sur l’objet a une composante dans
la direction du mouvement.

Ø Le travail est soit positif, nul ou négatif selon la direction de la force par rapport
au déplacement.

Ø Lorsque la force s’oppose au déplacement la force est résistante et le travail est


négatif.

Ø Lorsque la force est motrice le travail est positif.

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4.1.3. Exemple :

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4.1.4. Définition du travail élémentaire


On considère maintenant le cas plus général où la force 𝐹 = 𝐹(𝑀) est fonction de
la position du point d’application M qui se déplace d’un point A vers un point B sur
une courbe quelconque .

Dans ce cas, pour calculer le travail correspondant de la force, il n’est plus possible
d’utiliser l’expression précédant.

La méthode de calcul consiste alors à décomposer le trajet en une succession de


déplacements élémentaires dl infiniment petits et donc rectilignes. Ces trajets
élémentaires sont suffisamment petits pour pouvoir considérer le vecteur force
comme constant sur le déplacement et la définition peut s’appliquer.

L’expression du travail élémentaire sur un tel déplacement élémentaire peut donc


s’écrire :
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La définition du travail élémentaire ∆𝑊 de la force correspond à la définition plus générale de
« circulation élémentaire du vecteur force ».

4.1.5. Travail d’une force variable sur un déplacement quelconque

Pour obtenir le travail WAB(𝐹⃗ ) de la force 𝐹⃗ (M) sur le déplacement de A à B, il suffit


d’additionner tous les travaux élémentaires entre le point de départ et le point
d’arrivée. Cette sommation contenant une infinité de terme tous infiniment petits
correspond à une intégration entre les points A et B :

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4.1.6. Exemples de calcul du travail d’une force sur un trajet AB

A. Cas d’une force constante sur un trajet AB quelconque

Dans le cas particulier d’une force 𝐹 constante, l’expression du travail se simplifie


car on peut sortir 𝐹 de l’intégrale. On obtient donc dans ce cas :

L’addition de tous les vecteurs élémentaires 𝑑 𝑙 , mis bout à bout, en partant du point A
pour atteindre le point B donne :

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Le travail d’une force constante ne dépend pas du chemin suivi mais uniquement
de la distance directe AB et de l’angle α que fait la force avec le segment AB.
Le calcul du travail sur le trajet direct AB aurait donné le même résultat.

B. Travail de la force de la pesanteur

Le poids d’un corps peut être considérée comme une force constante à la condition
de rester dans une région de l’espace pas trop étendue. Cette force intervient à
chaque fois qu’on étudie un système mécanique sur Terre. Pour cette raison, il est
important de savoir effectuer le calcul du travail du poids d’un corps sur un
déplacement donné.
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Calculons le travail accompli par la force de la
pesanteur sur une particule qui tombe librement d'une
hauteur H.

Nous choisissons l'axe-Z vertical orienté


vers le haut le long de la trajectoire de la
particule qui tombe. L'origine est choisie
au point de chute sur le sol.

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C. Cas d’une force variable : travail de la tension d’un ressort

Considérons un ressort de raideur k, de longueur au repos lo, au bout du quel est


accrochée une masse M . Le ressort et la masse sont sur un plan horizontal et nous
nous intéressons uniquement à la tension du ressort.

Le ressort ni comprimé, ni étiré, schéma (a), a une longueur à vide lo.


Dans la position (b) sa longueur est l. Le vecteur dl représente un déplacement
élémentaire du point M.

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La force élastique 𝑇 , c’est-à-dire de la tension du ressort est une force qui varie avec l’état
d’étirement du ressort de raideur k. On repère l’extrémitee libre M du ressort sur un axe Ox de
même direction que le ressort, le point origine O correspondant à la position du point M
lorsque le ressort est au repos (ni étiré, ni comprimé). Avec les conventions de la figure ci-
dessus on peut écrire :

Considérons un déplacement élémentaire de l’extrémité M du ressort. Le travail


élémentaire s’écrit :

Le travail de la tension du ressort lorsque le point M passe de l’abscisse xA à l’abscisse xB


est donné par l’expression suivante :

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4.2. Puissance d’une force

On appelle puissance d’une force, le travail accompli par cette force par unité de temps.

Ceci est la puissance moyenne de la force pendant l’intervalle de temps ∆𝑡

La puissance instantanée est :

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4.3. L’ÉNERGIE EN MÉCANIQUE

Deux types d’énergie seront introduites ici : l’énergie cinétique (Ec) liée au mouvement
de l’objet et l’énergie potentielle (Ep) liée à sa position. L’énergie mécanique (E) d’un
système est alors définie par la somme des énergies cinétique et potentielle.

4.3.1. L'énergie cinétique

4.3.1.1. Définition: On appelle énergie cinétique d'une particule, le travail accompli


par la résultante des forces appliquées pour emmener cette particule en son état de
mouvement à partir du repos.

4.3.1.2. Théorème de l'énergie cinétique :

Le théorème de l'énergie cinétique est énoncé dans les termes ci après:

Le travail de la résultante des forces appliquées sur une particule est égal à la variation
de l'énergie cinétique de cette particule sur la portion de la trajectoire considérée.

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est la résultante des forces appliquées sur la particule. En langage mathématique,
cette formulation du théorème de l'énergie cinétique s exprime de la manière
suivante:

En appliquant le principe de superposition de d'Alembert, nous obtenons les


expressions de l'énergie cinétique de la particule au point A et au point B comme suit:

L'énergie cinétique de la particule au point A est:

L'énergie cinétique de la particule au point B est :

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NB: Si la particule était au repos au point A, le travail accompli par la somme d forces
appliquées sur la particule est tout simplement l'énergie cinétique de b particule au
point B.

4.4. Le principe de conservation de l'énergie

4.4.1. Les forces conservatives et les forces non conservatives

Lorsqu'une particule sous l'action des forces conservatives effectue des mouvements de
va-et-vient entre deux points A et B. elle recouvre complètement son énergie cinétique
chaque fois qu'elle revient en une position antérieure.

C'est le cas d'une particule attachée à l'une des extrémités d'un ressort à Boudin et sous
l'action de la force de rappel. En l'absence des forces de frottement, cette particule
continuera à osciller à l'extrémité du ressort en recouvrant entièrement son énergie
cinétique chaque fois qu'elle revient en une position antérieure.

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Tandis que si au moins une force est non conservative parmi les forces appliquées sur
la particule qui effectue des mouvements de va-et-vient entre deux points A et B, elle ne
recouvre pas complètement son énergie cinètique chaque fois qu'elle revient en une
position antérieure.

Parmi les forces conservatives, nous citons la force de la pesanteur et la force de


rappel d'un ressort. La force frottement est une force non conservative.
En appliquant le théorème de l'énergie cinétique, on comprend facilement ceci:

Ø Le travail d'une force conservative ne dépend pas du parcours suivi, mais


uniquement de la position initiale et de la position finale de la particule su laquelle
est appliquée la force.

Ø Le travail d'une force conservative le long d'une trajectoire fermée est nul.

Ø Le travail d'une force non conservative dépend du parcours suivi par la particule.

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4.4.2. L'énergie potentielle

On appelle énergie potentille d'une particule, le travail que doit accomplir la


résultante des forces conservatives appliquées sur cette particule pour la remmener en
sa position de référence.

Ce travail ne dépend pas du chemin qui sera suivi par la particule. La variable 𝑟A
décrit la position de référence de la particule.

Considérons une particule dans un milieu. La variable 𝑟A , qui exprime le déplacement


de la particule à partir d'une position de référence (l'origine 0), décrit à la fois la
position de cette particule et la configuration du système tout entier. La résultante des
forces conservatives appliquées sur la particule est liée à l'énergie potentielle de la
particule par la relation:

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L'opération inverse de l'intégrale est la dérivée. Le gradient est une dérivée pour
obtenir un résultat vectoriel. Ainsi, on peut trouver U par l'intégration; et a partir de
U, on peut trouver F par la dérivation (gradient). On dit que la résultante des forces
conservatives appliquées sur la particule dérive d'un potentiel.
4.4.3. L'énergie mécanique

Dans le cas où uniquement des forces conservatives sont appliquées sur la particule
considérée, alors selon le théorème de l'énergie cinétique, le travail accompli par la
résultante des forces est reliée à l'énergie potentielle de la manière suivante :

est la résultante des forces appliquées sur la particule. Toutes les forces
appliquées sont conservatives. Il en est de même de leur résultante. D'où l'on a

On appelle énergie mécanique d'une particule, la somme de son énergie cinétique et de


son énergie potentielle.
En l'absence de force non conservative, l'énergie mécanique d'une particule matérielle
ne change pas
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4.4.4. L'énergie totale

Lorsque des forces conservatives sont appliquées sur une particule en présence des
forces de frottement, le travail accompli par la résultante des forces peut s'exprimer
comme une somme du travail des forces conservatives et du travail des forces de
frottement de la manière suivante:

Cela implique que:

En présence des forces de frottement, la variation de l'énergie mécanique d'une


particule est égale au travail accompli par les forces de frottement.

Le travail accompli par les forces de frottement se manifeste par la production de la


chaleur. On peut donc légitimement supposer que la production de la chaleur résulte
d'un processus interne au système considéré. L'existence de l'énergie interne de la
particule est donc supposée évidente.
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L'énergie interne d'une particule peut être comprise (dans les mêmes termes que
l'énergie potentielle) comme le travail à accomplir par les forces de frottement pour
emmener la particule jusqu'à un état de référence préalablement défini.

On obtient ainsi que l'énergie totale de la particule ne change pas en présence des forces
de frottement. Elle ne peut que se transformer en d'autres formes d'énergie
(chaleur, énergie interne).

Lorsque plusieurs forces (N forces) agissent sur une même particule, la résultante des
forces est la somme vectorielle des forces appliquées.

Le travail accompli par la résultante des forces est une somme algébrique du travail de
chaque force.
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4.5. APPLICATIONS

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4.5.1 Travail effectué par deux forces constantes
La figure ci-dessous montre deux espions industriels traînant un plancher de 225 kg
initialement au repos à une distance d= 8,5 m. La poussée F1 de l'espion 001 est de
12 N à un angle de 30° vers le bas par rapport à l'horizontale ; la traction F2 de l'espion
002 est de 10 N à 40° au-dessus de l'horizontale. L'amplitude et la direction de ces
forces ne changent pas lorsque le coffre-fort se déplace. Le sol et le coffre-fort
établissent un contact sans friction.

a) Quel est le travail net effectué sur le coffre par les forces F1 et F2 lors du
déplacement d ?
b) Lors du déplacement, quel est le travail 𝑊B effectué sur le coffre par la force
gravitationnelle 𝐹⃗B et quel est le travail 𝑊C effectué sur le coffre par la force
normale 𝐹⃗C du sol ?
c) Le coffre-fort est initialement au repos. Quelle est sa vitesse vf à la fin du
déplacement de 8,5 m ?

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A. Le travail net W effectué sur le coffre-fort par les deux forces est la somme des
travaux qu'elles effectuent individuellement. Etant donnée que nous pouvons traiter le
coffre-fort comme une particule et que les forces sont constantes en amplitude et en
direction, nous pouvons utiliser l'équation pour
calculer ces travails

Le travail réalisé par F1 est :

Le travail réalisé par F2 est :

Ainsi, le travail net W est

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B. Parce que ces forces sont constantes en amplitude et en direction, nous pouvons
trouver le travail qu'elles font avec Eq

Ainsi, avec mg comme grandeur de la force gravitationnelle, on écrit :

Nous aurions dû connaître ce résultat. Étant donné que ces forces sont
perpendiculaires au déplacement du coffre-fort, elles n'effectuent aucun travail sur le
coffre-fort et ne transfèrent aucune énergie vers ou depuis celui-ci.

C. La vitesse du coffre-fort change parce que son énergie cinétique est modifiée
lorsque l'énergie lui est transférée par F1 et F2.

Nous relions la vitesse au travail effectué en combinant le théorème de l’énergie


cinétique et la définition de l'énergie cinétique :
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Avec : et

La vitesse initiale vi est nulle, et nous savons maintenant que le travail effectué est de
153,4 J. En résolvant pour vf puis en substituant des données connues, nous trouvons
que :

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4.5.2 Travail effectué par une force constante en notation vectorielle

Lors d'une tempête, une caisse de crêpe glisse sur un parking glissant et huileux
selon un déplacement 𝑑⃗ = −3𝑚 𝚤̂ tandis qu'un vent constant pousse contre la
caisse avec une force 𝐹⃗ = 2 𝑁 𝚤̂ + 6 𝑁 𝚥.̂ La situation et les axes de coordonnées
sont illustrés à la Fig. ci-dessous

(a) Quel travail cette force exerce-t-elle sur la caisse pendant le déplacement ?
(b) Si la caisse a une énergie cinétique de 10 J au début du déplacement 𝑑, ⃗ quelle
est son énergie cinétique à la fin de 𝑑⃗ ?

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A. Parce que nous pouvons traiter la caisse comme une particule et parce que la
force du vent est constante ("stable") en amplitude et en direction pendant le
déplacement, nous pouvons utiliser l'équation: pour calculer le
travail. Puisque nous connaissons 𝐹⃗ et 𝑑⃗ en notation vectorielle unitaire.

Nous écrivons:

on obtient:

Ainsi, la force effectue un travail négatif de 6 J sur la caisse, transférant 6 J


d'énergie à partir de l'énergie cinétique de la caisse.

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B. Parce que la force fait un travail négatif sur la caisse, elle réduit l'énergie
cinétique de la caisse.

En utilisant le théorème de l'énergie travail-cinétique sous la forme de l'équation,


nous avons:

Moins d'énergie cinétique signifie que la caisse a été ralentie.

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4.5.3 Travailler à tirer un traîneau sur une pente enneigée
Dans ce problème, un objet est tiré le long d'une rampe mais l'objet commence et se
termine au repos et n'a donc pas de changement global dans son énergie cinétique. La
figure ci-dessous illustre la situation.

Une corde tire un traîneau de 200 kg sur une pente à un angle d'inclinaison de 30° , sur une
distance d = 20 m. Le traîneau et son contenu ont une masse totale de 200 kg. La pente enneigée
est tellement glissante qu'on la considère comme sans frottement. Quelle quantité de travail est
effectuée par chaque force agissant sur le traîneau ?

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Pendant le mouvement, les forces sont constantes en amplitude et en direction et
nous pouvons donc calculer le travail effectué par chacun. Nous pouvons relier
le travail net effectué par les forces au changement d'énergie cinétique avec le
théorème de l’énergie cinétique.

Commençons par ce calcul facile. La force normale 𝑊C est perpendiculaire à la pente


et donc aussi au déplacement du traîneau. Ainsi, la force normale n'affecte pas le
mouvement du traîneau et ne fait aucun travail. Pour être plus formel, nous pouvons
écrire :

Nous pouvons trouver le travail effectué par la force gravitationnelle de deux


manières . Nous savons que la composante de la force gravitationnelle le long de
la pente a une magnitude de 𝑚𝑔 sin 𝜃 et est dirigée vers le bas de la pente. Ainsi
la grandeur est

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L'angle ∅ entre le déplacement et cette composante de force est de 180°. On peut
donc écrire:

Pour calculer le travail, le moyen le plus rapide consiste à utiliser le théorème de


l'énergie cinétique.

Le travail net W effectué par les forces est 𝑊C + 𝑊B + 𝑊< et la variation de ∆𝐸- de
l'énergie cinétique est juste nulle (parce que les énergies cinétiques initiale et finale sont
les mêmes, à savoir zéro). Alors, nous avaons:

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4.5.4 Travail effectué sur une cabine d'ascenseur accélérant

Une cabine d'ascenseur de masse m = 500 kg descend à une vitesse vi = 4 m/s lorsque
son câble de support commence à glisser, ce qui lui permet de tomber avec une
accélération constante a = g/5
(a) Lors de la chute d'une distance d=12 m, quel est le travail effectué sur la cabine
par la force gravitationnelle 𝐹B ?
b) Lors de la chute de 12 m, quel est le travail WT effectué sur la cabine par la traction
T vers le haut du câble d'ascenseur ?
c) Quel est le travail net W effectué sur la cabine pendant la chute ?

d) Quelle est l'énergie cinétique de la cabine à la fin de


la chute de 12 m ?

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Nous pouvons calculer le travail WT en écrivant d'abord 𝐹⃗)*D,1 = 𝑚𝑎⃗1 pour les
composants de la Fig. ci-dessus. On obtient

Résoudre T, remplacer Fg par mg, puis en remplacer le résultat dans du travail on


obtient:

Ensuite, en remplaçant l'accélération (descendante) a par -g/5 puis par l'angle ∅ =


180° entre les directions des forces T et mg , on trouve:

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C. Le travail net est la somme des travaux effectués par les forces agissant sur la cabine

D. L'énergie cinétique change en raison du travail net effectué sur la cabine

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4.5.5 Le travail et la puissance instantané

Le travail instantané est le taux à laquelle le travail est effectué à un instant donné.

La figure ci-dessous montre des forces constantes F1 et F2 agissant sur une boîte alors
que la boîte glisse vers la droite sur un sol sans frottement. La force F1 est horizontale,
de magnitude 2 N ; la force F2 est inclinée de 60° vers le haut par rapport au sol et a une
magnitude de 4 N. La vitesse v de la boîte à cet instant est de 3 m/s.
Ø Quelle est la puissance due à chaque force agissant sur la boîte à cet instant, et
quelle est la puissance nette ? La puissance nette change-t-elle à cet instant

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On veut une puissance instantanée, pas une puissance moyenne sur une période de
temps. De plus, nous connaissons la vitesse de la boîte (plutôt que le travail effectué
dessus).
Nous utilisons l'éq.
pour chaque force. Pour la force F1, à l'angle ∅% = 180° a la vitesse v , on a

Ce résultat négatif nous indique que la force F1 transfère de l'énergie de la boîte au


taux de 6 J/s. Pour la force F2, à l'angle ∅$ = 60° à la vitesse v, on a

Ce résultat positif nous indique que la force F2 transfère de l'énergie à la boîte au


rythme de 6 J/s. La puissance nette est la somme des puissances individuelles (avec
leurs signes algébriques) :

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4.5.6 Energie potentielle
Un paresseux de 2 kg est suspendu à 5 m au-dessus du sol.

(a) Quelle est l'énergie potentielle gravitationnelle U du système paresseux-Terre si


nous prenons le point de référence y = 0 comme étant (1) au sol, (2) à un plancher de
balcon qui est à 3 m au-dessus du sol, ( 3) a la branche, et (4) 1 m au-dessus de la
branche ? Prenons l'énergie potentielle gravitationnelle nulle en y = 0.

(b)Le paresseux tombe au sol. Pour chaque


choix de point de référence, quelle est la
variation ∆𝑈 de l'énergie potentielle du
système paresseux – Terre due à la chute ?

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(a) Une fois que nous avons choisi le point de référence pour y = 0, nous pouvons
calculer l'énergie potentielle gravitationnelle U du système par rapport à ce point de
référence avec.

Si nous intégrons le long de l'axe y , car la force gravitationnelle agit verticalement.


Nous remplaçons la force par -mg ( force gravitationnelle), car mg est dirigé vers le
bas de l'axe y. Nous avons alors

qui donne

Cela implique que : Au choix (1) la paresse de 5,0 m, et

Pour les autres choix, les valeurs de U sont

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La variation de l'énergie potentielle ne dépend pas du choix du point de référence
pour y = 0 ; mais dépend du changement (la variation) de hauteur ∆y.

Pour les quatre situations, nous avons le même ∆𝑦 = −5 m. Ainsi, pour (1) à (4),
nous avons:

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Conservation de l'énergie mécanique, toboggan aquatique

Dans la ci-dessous, un enfant de masse m est libéré du repos au sommet d'un


toboggan aquatique, à une hauteur h = 8,5 m au-dessus du bas du toboggan. En
supposant que le toboggan est sans frottement à cause de l'eau qui s'y trouve,
trouvez la vitesse de l'enfant au bas du toboggan.

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L'énergie mécanique est conservée dans un système si le système est isolé et si
seules des forces conservatrices provoquent des transferts d'énergie à l'intérieur de
celui-ci.

On vois que deux forces agissent sur l'enfant. La force gravitationnelle, une force
conservatrice et la force normale exercée sur elle par le toboggan. La force normale
n’agisse pas car sa direction à tout moment de la descente est toujours
perpendiculaire à la direction dans laquelle l'enfant se déplace.

Système : Parce que la seule force qui travaille sur l'enfant est la force gravitationnelle,
nous choisissons le système enfant – Terre comme notre système, que nous pouvons
considérer comme isolé.

Ainsi, nous n'avons qu'une force conservatrice travaillant dans un système isolé, nous
pouvons donc utiliser le principe de conservation de l'énergie mécanique.

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Calculs : Soit l'énergie mécanique 𝐸@*-,D lorsque l'enfant est en haut du toboggan
et 𝐸@*-,6 lorsqu'il est en bas. Alors le principe de conservation nous dit

Pour montrer les deux types d'énergie mécanique, nous avons

Diviser par m et réorganiser, nous donne:

Mettre 𝑣D = 0 et 𝑦D − 𝑦F = ℎ conduit à :

C'est la même vitesse que l'enfant atteindrait s'il tombait de 8,5 m à la verticale.
Sur une glissade réelle, certaines forces de friction agiraient et l'enfant ne
bougerait pas aussi vite.

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Chap 5: CENTRE DE MASSE ET MOMENT LINÉAIRE

5.1. Moment linéaire d'une particule vectorielle


On appelle moment linéaire d'une particule, une propriété caractéristique de l'état de
mouvement de cette particule.

En accord avec la première loi de Newton, le moment linéaire est défini en termes
de vitesse par la relation suivante:

𝑷 = 𝒎𝒗
ou m est la masse de la particule, et v sa vitesse.

Ceci comme pour énoncer qu'en l'absence des forces extérieures, l'état de mouvement
d'une particule ne change pas, ou encore que sous l'action d'une force, une particule
acquiert une accélération proportionnelle à la force appliquée.

𝑭 = 𝒎𝒂
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La définition du moment linéaire est une autre formulation de la seconde loi de
Newton, plus particulièrement du principe de superposition de forces (dit « principe
de d'Alembert »).

𝒅𝒗 𝒅𝑷
𝑭𝒆𝒙𝒕 = 𝒎𝒂 = 𝒎 =
𝒅𝒕 𝒅𝒕

La variation du moment linéaire d'une particule est égale à la résultante des forces
appliquées sur cette particule . Le moment linéaire est aussi appelé quantité de
mouvement

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 158


5.2. Le système de particules
On appelle système de particules une entité composée de plusieurs particules.

Exemple :
Ø Une molécule d'eau est un système composé de trois particules, un atome
d'oxygène et deux atomes d'hydrogène.

Ø L'atome est un système de particules composé d'un noyau et de plusieurs


électrons. Le système solaire est composé du soleil et des planètes.

Ø Le corps humain est aussi un système de particules. Il est composé d'une


multitude de particules.

On appelle centre de masse d'un système de particules, un point dont de la position


est décrite par le vecteur défini par l'expression suivante:

avec 𝑚* la masse de la i -ème particule du système et 𝑟* la position de cette i -ème particule.


N est le nombre total de particules dans le système. La sommation s'effectue sur toutes
les particules du système.

Il est bien entendu que la masse totale du système est :

𝑀 = 𝑚% + 𝑚$ + ⋯ + 𝑚0 + ⋯ + 𝑚C

Ø Lorsque le système comporte un très grand nombre de particules de sorte qu'il


devient impossible de les dénombrer (le système est alors considéré comme un milieu
continu), on remplace la sommation par une expression intégrale qui court sur toutes
les particules du corps considéré:

dm est élément infiniment petit du corps considéré et 𝑟⃗ est sa position. ∫ 𝑑𝑚 est égal à
la masse totale du système.
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Exemple: Centre de masse de trois particules

Trois particules de masses 𝑚% = 1,2 𝑘𝑔, 𝑚$ = 2,5 𝑘𝑔 et 𝑚& = 3,4 𝑘𝑔 forment un


triangle équilatéral de longueur d'arête a = 140 cm. Où se trouve le centre de masse de
ce système ?

On peut simplifier les calculs en choisissant les axes x et y de manière à ce qu'une des
particules soit située à l'origine et que l'axe x coïncide avec l'un des axes du triangle.

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5.3 Description du mouvement d'un système de particules

La vitesse du centre de masse

On appelle vitesse du centre de masse est la variation de la position du centre de masse


par unité de temps.

La vitesse du centre de masse peut encore s'exprimer en termes de moments linaires


de particules de la manière suivante :

Ainsi, lorsqu'on évalue le moment linéaire total d'un système de par;cules, on considère le
système de par;cules comme si toute sa masse était concentrée en son centre de masse

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L'accélération du centre de masse

On appelle accélération du centre de masse, la variation de sa vitesse par unité de temps

L'accélération du centre de masse peut encore s'exprimer en termes de résultantes de


forces sur chaque particule du système de la manière suivantes

Parmi les forces qui s'exercent sur les particules du système, il y a des forces exercées
par des objets (particules) situés à l'intérieur du système avec comme résultante 𝐹0)D .

Il y a aussi des forces exercées par des objets situés à l'extérieur du système avec
comme résultante 𝐹*GD

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L'expression de l'accélération du centre de masse devient alors :

Mais, les forces exercées par des objets intérieurs au système sont de type
Action-Reaction conformément à la troisième loi de Newton. Cela implique que leur
résultante est nulle (𝐹0)D =0). Ainsi

Sous l'action des forces extérieures, un système de particules se comporte comme si


toute sa masse était concentrée en son centre de masse.

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Exemple 2: Mouvement de trois particules

Les trois particules de la Figure ci-dessous sont


initialement au repos. Chacun subit une force
externe due à des corps extérieurs au système à
trois particules.

Les directions sont indiquées et les magnitudes sont


𝐹% = 6 𝑁, 𝐹$ = 12 𝑁 et 𝐹& = 14 𝑁.

Quelle est l'accélération du centre de masse du


système et dans quelle direction se déplace-t-il ?

Solution

Nous pouvons maintenant appliquer la deuxième loi


de Newton au centre de masse, en écrivant:

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La première équation nous dit que l'accélération du centre de masse est dans la même
direction que la somme des forces extérieur 𝐹)*D sur le système (Fig. ci-dessus).

Comme les particules sont initialement au repos, le centre de masse doit également
être au repos.

Lorsque le centre de masse commence alors à accélérer, il doit se déplacer dans la


direction commune de 𝑎-@ et 𝐹)*D

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 166


Nous pouvons réécrire l'équation de 𝑎-@ sous forme de composant. En abscisse, nous
avons:

Le long de l'axe y, nous avons:

A partir de ces composants, nous trouvons que 𝑎-@ a la grandeur:

et l'angle (à partir de la direction positive de l'axe x):

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5.4. Le principe de conservation du moment linéaire

Le principe de conservation du moment linéaire peut être énoncer en ces termes:

En l'absence de forces extérieures, le moment linéaire total d'un système de particules


ne change pas.

Mathématiquement , la quantité de mouvement 𝑝⃗ est conservée lorsque sa variation


𝒅𝒑
instantanée est nulle :
𝒅𝒕
=𝟎

Ce principe est équivalent au principe d’inertie, mais fait intervenir la masse des
corps.

La conservation de la quantité de mouvement peut intervenir lors d’une collision entre


deux ou plusieurs objets ou particules. Lorsqu’il y a conservation, l’addition vectorielle
des quantités de mouvement de chaque corps faisant partie du milieu conserve la même
valeur avant et après la collision.
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En ayant recours à ce principe, il n’est pas nécessaire de connaitre les forces qui ont
lieu lors de la collision.

5.5. Applications

Le principe de conservation du moment linéaire est très souvent sollicité dans


l'accomplissement d'une expertise.

Par exemple, les experts engagés pour retrouver des objets perdus éparpillés dans la
forêt ou en mer après un crash d'avion se font guider par le principe de conservation du
moment linéaire total.

Cherchent en premier lieu à obtenir des renseignements sur les conditions de vol de
l'avion (chargement, et vitesse de vol) et à localiser le lieu du crash. Puis, ils iront sur le
lieu du crash cherchant à retrouver quelques débris qu'ils étudierons (pour connaître
leur masse et leur localisation après le crash).

A chaque étape après avoir trouvé un objet, ils appliqueront le principe de conservation
pour localiser les autres objets, et ainsi de suite.
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5.6. Collisions

On dit qu’il y a collision ou choc entre plusieurs particules lorsqu’elles subissent une
interaction mutuelle qui est localisée dans le temps et dans l’espace. Ceci signifie que
la durée du choc est courte par rapport au temps d’observation de sorte qu’on peut
distinguer la période qui précède le choc (avant) et celle qui le suit (après).

Durant la collision, les forces externes sont négligeables par rapport aux forces
internes. Par conséquent, la quantité de mouvement totale du système est toujours
conservée lors d’une collision.

Par contre, ce n’est pas le cas pour l’ énergie cinétique totale qui peut varier durant la
collision :

La collision est dite élastique lorsque Q = 0 et inélastique lorsque Q ≠ 0.

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5.6.1. Collisions inélastiques

Considérons une collision unidimensionnelle entre deux particules de masses m1 et


m2. Leurs vitesses sont 𝑣% , 𝑣$ avant la collision et 𝑣% ′ , 𝑣$ ′ apres la collision. La
conservation de la quantité de mouvement totale s’ecrit de la façon suivante :

Cette équation ne suffit pas, en général, pour déterminer les vitesses finales en fonction
des vitesses initiales. Pour poursuivre, nous analyserons quelques cas particuliers
instructifs

Application 1 : choc mou

Supposons qu’une particule de masse 𝑚1 se déplaçant à la vitesse 𝑣⃗ , heurte une cible


immobile de masse 𝑚2, puis qu’elle se lie à elle. On parle alors de choc mou ou
d’une collision complètement inélastique. Après la collision, l’ensemble se déplace à
la vitesse 𝑣’
⃗ . Quelle est alors la perte d’énergie ?

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Les lois de conservation s’écrivent :

Ainsi 𝑣’
⃗ est colinéaire à 𝑣⃗ : le problème est unidimensionnel. On trouve:

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Exemple: On considère un wagon de masse m venant heurter à la vitesse V un autre
wagon identique immobile sur la voie. Après le choc l’ensemble reste accroché et se
déplace à la vitesse v. On néglige tout frottement. L’ensemble des deux wagons
constitue alors un système mécaniquement pseudo isolé. On assimile les wagons à des
points coïncidant avec leur centre d’inertie.

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5.6.2. Collisions élastiques

On dit qu’il y a collision élastique lorsque le nombre de particules reste constant et


que l’énergie interne de chaque particule reste inchangée avant et après le choc. En
d’autres termes, les particules ne se déforment pas ni ne changent de nature. la
quantité de mouvement et l'énergie cinétique sont donc conservées.

La quantité de mouvement totale avant le choc et après le choc donne:

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la variation d’énergie cinétique donne:

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Applica;on : Collision à 3 dimensions

Considérons la collision élastique entre un point matériel de masse 𝑚1 animé


d’une vitesse 𝑣1 et un point matériel de masse 𝑚2 initialement au repos.

Après la collision, les quantités de mouvement (donc les vitesses) des particules sont
dirigées selon les angles θ1 et θ2 par rapport a la direction initiale donnée par 𝑣% .
L’équation vectorielle de conservation de la quantité de mouvement, projetée sur les
axes, donne:

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Nous n’avons donc que deux équations pour 4 inconnues qui sont 𝑣%H , 𝑣$H , θ1 et θ2 ,
les masses des particules et la vitesse initiale 𝑣% étant données. Nous ne pouvons pas
résoudre ce problème.

La collision étant élastique, nous avons la conservation de l’ énergie cinétique. Nous


avons donc une équation supplémentaire :

Nous avons ainsi 3 équations pour 4 inconnues. Si nous connaissons l’une des
inconnues, par exemple l’angle θ1 , avec les 3 équations, nous pouvons déduire les 3
autres inconnues, 𝑣%H , 𝑣$H , et θ2 .

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Chap 6: DYNAMIQUE DE CORPS SOLIDES INDEFORMABLES

6.1. Axe de rotation et mouvement de rotation

On appelle corps solide indéformable un système de particules qui, lorsqu'il est en


mouvement de rotation autour d'un axe fixe, toutes les particules du système se
meuvent sur des trajectoires circulaires avec la même vitesse angulaire 𝜔, et lorsqu'il
est en mouvement rectiligne, toutes les particules du système se meuvent sur des
trajectoires rectilignes à la vitesse du centre de masse.

On dit qu'un corps solide effectue un mouvement de rotation simple lorsque chaque
point de ce corps se meut sur une trajectoire circulaire. Le lieu de centres de ces
trajectoires circulaires est une ligne droite appelée « axe de rotation »

6.2. Le mouvement rectiligne


Nous calculons l'énergie cinétique d'un corps indéformable en mouvement
rectiligne.

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avec mi, la masse de la i-ème particule du système et i, la vitesse de cette i-ème
particule. N est le nombre total de particules dans le corps indéformable considéré.
Toutes les particules du système se meuvent à la même vitesse m du centre de masse
(𝑣% = 𝑣$ = ⋯ = 𝑣C = 𝑣-@ )

Ø En mouvement rectiligne, un corps solide indéformable se comporte comme si toute


sa masse était concentrée au centre de masse.
6.3. Mouvement de rotation simple

Nous calculons l'énergie cinétique d'un corps indéformable en rotation autour


d'un axe fixe
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Si nous considérons mi la masse de la i-ème particule du système et i, la vitesse de cette i-ème
particule. N est le nombre total de particules dans le corps indéformable considéré, alors l'énergie
cinétique est donnée par :

Nous avons choisi l'origine 0 (le point de référence) sur l'axe de rotation. 𝑟0 exprime la
position de la i-ème particule;

𝑣0 = 𝜔 × 𝑟0 est sa vitesse.

En élevons au carrée, nous obtenons:

avec di, est la distance entre la i-ème particule et l'axe de rotation.


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Ainsi, l'expression de l'énergie cinétique devient :

La grandeur I physique s'appelle moment d'inertie du corps par rapport à l'axe de


rotation. L'expression du moment d'inertie du corps considéré est donnée par la relation

Lorsque le corps est considéré comme un milieu continu, c'est-à-dire que l'on ne
peut pas dénombrer les particules qui constituent le corps, on remplace la somme
par l'intégrale de la manière suivante:

La résolution de l'intégrale s'étend alors sur tout le corps considéré, dm représente la


masse d'un élément infinitésimal du corps convenablement choisi, et x représente la
distance de cet élément par rapport à l'axe de rotation.
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6.4 Mouvement quelconque d'un corps solide: Translation et rotation combinées

Considérons un corps solide indéformable effectuant un mouvement quelconque


(rotation et translation combinées). Nous choisissons un système de référence avec des
axes de coordonnées appropriés. Soit le point O l'origine du système de référence et C
le centre de masse du corps considéré.

Dans la figure ci-contre: mi est la masse de la i-ème particule du système; vi, la vitesse
de cette i-ième particule. N est le nombre total de particules dans le corps considéré.

𝒓𝒊 , exprime la position de la i-ème particule par rapport à


l'origine; 𝑹 exprime la position du centre de masse C du corps
par rapport à l'origine 0.

𝒓′𝒊 exprime la position de la i-ème particule par


rapport au centre de masse C du corps considéré.

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L'énergie cinétique du corps indéformable en mouvement quelconque est donnée par:

La relation entre les vecteurs 𝑟0 , 𝑅 , et 𝑟′0 est donnée :


La relation entre les vitesses correspondantes est donnée par l'expression:

En élevant au carré, on obtient:

Substituant cette dernière expression dans celle de l'énergie cinétique, on obtient:

Le terme du milieu est nul, la vitesse du centre de masse par rapport elle-même est
nulle. Ainsi, l'expression de l'énergie cinétique comprend un terme qui considère le
corps comme si toute sa masse était concentrée en son centre de masse du corps, et un
deuxième terme qui considère le mouvement du corps par rapport à son centre de
masse (c'est-à-dire la rotation autour d'un axe passant par le centre de masse).

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M est la masse totale du corps, Ic est le moment d'inertie du corps par rapport aux
axes passant par le centre de masse, et 𝝎 est la vitesse angulaire du corps.

Le mouvement d'un corps solide indéformable comprend ainsi un mouvement de


translation (le mouvement du centre de masse qui considère le corps comme si toute
sa masse était concentrée au centre de masse) et le mouvement de rotation du corps
autour des axes passant par le centre de masse.

NB: On appelle mouvement de translation d'un corps solide indéformable, le


mouvement de son centre masse.

5.5. THEOREME DE HUYGENS

Le moment d'inertie d'un solide par rapport à un axe (a) est égal au moment d'inertie
par rapport à l'axe (c), parallèle et passant par le centre d'inertie du solide, augmenté du
produit de la masse du solide par le carré de la distance séparant les deux axes.

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Démonstration

Pour démontrer ce théorème, nous choisissons un point quelconque sur l'axe de


rotation comme origine du système de référence.

Nous considérons ensuite le mouvement du centre de masse, puis le mouvement par


rapport au centre de masse L'énergie cinétique du corps est alors :

est la vitesse du centre de masse.

Ainsi:

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6.6. Calcul des moments d'inertie

Exemple n° 1: Moment d'inertie d'un cerceau homogène par rapport à son axe principal.

Ø Soit le point O l'intersection plane du cerceau avec


l'axe de rotation.

Ø Considérons un élément infinitésimal du cerceau


de masse dm. R est le rayon du cerceau.

Le moment d'inertie est:

M est la masse totale du cerceau

M est la masse totale du cerceau

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Exemple n° 2: Moment d'inertie d'une tige homogène de longueur L par rapport à un
axe perpendiculaire passant par son milieu.

Soit 𝜆 la densité linéaire de la tige.

Considérons un élément infinitésimal de la


tige de masse dm et de longueur dx:

Soit x la distance entre dm et l'axe de rotation. Le moment d'inertie est

Avec
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Exemple nº 3: Moment d'inertie d'une tige homogène de longueur L par rapport à un
axe perpendiculaire passant par l'une de ses extrémités.

Soit 𝜆 la densité linéaire de la tige. Considérons un élément infinitésimal de la tige de


masse dm et de longueur dx:

Soit x la distance entre dm et l'axe de rotation. Le moment d'inertie est:

Avec
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Exemple n° 4: Moment d'inertie d'un disque homogène par rapport à son axe principal.

On suppose que l'épaisseur du disque est négligeable.

Soit 𝜎 la densité superficielle du disque. la masse totale du cerceau


Considérons un élément infinitésimal du disque en forme de cerceau de masse dm et de
même centre que le disque . dr est la largeur de l'élément
infinitésimal en forme de cerceau, et r est son rayon.

Alors le moment d'inertie de l'élément infinitésimal en


forme de cerceau est

Le moment d'inertie du disque est alors:

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Exemple n° 5: Moment d'inertie d'un cylindre homogène par rapport à son axe principal

Il est pratique de diviser le cylindre en plusieurs coques


cylindriques, chacune ayant un rayon r, une épaisseur dr et
une longueur L comme indiqué sur la figure ci-contre. La
densité du cylindre est 𝜌. Le volume dV de chaque coque
est sa surface de section multipliée par sa longueur :

Exprimez dm en termes de dr :

Remplacez cette expression nous trouvons:

Or nous savons que:

remplacer cette valeur dans l'expression de Iz

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6.7. Rappel sur la cinématique de rotation

La figure ci-dessous représente un corps rigide en rotation autour d’un axe ∆ fixe
perpendiculaire au plan OAB et passant par O. Pendant un intervalle de temps ∆t,
l’objet tourne d’un angle ∆θ et tous les points de la droite OA se déplacent vers leur
position correspondante sur la droite OB.

Il est donc plus judicieux d’introduire des variables cinématiques angulaires qui
seront communs a toutes les particules qui composent le corps.

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X
Ø Nous avons: ∆𝜃 = . par définition de l’angle (en radian). Comme nous
Y
l’avons fait pour les vitesses, nous pouvons définir les vitesses angulaires
moyenne et instantanée :

La vitesse linéaire 𝑣⃗ est associée a un déplacement le long de l’arc et, par conséquent,
est tangente au cercle et nous avons:
v = ω r,

bien que toutes les particules de l’objet aient la même vitesse angulaire, le module de
leur vitesse linéaire est proportionnel a la distance qui les sépare de l’axe de rotation.

Lorsque la vitesse angulaire varie, nous avons une accélération angulaire. Comme nous
l’avons fait pour les accélérations linéaires, nous définissons:

et

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Caractère vectoriel de la vitesse et de l’accélération angulaire
Nous pouvons aussi donner à la vitesse angulaire un caractère (pseudo) vectoriel ; 𝜔 est
dirige selon l’axe de rotation, son sens est donne par la règle du tire-bouchon ou celui
des 3 doigts de la main droite (le pouce venant vers l’index dans le sens de la rotation,
le majeur donne le sens de 𝜔 ).

La relation avec le vitesse linéaire est :

De même, accélération angulaire,

est selon l’axe de rotation, son sens dépend évidemment de l’accroissement ou de la


diminution de 𝜔 .

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Si 𝛼 n’est pas nul, nous n’avons pas un MCU : il existe donc une accélération
tangentielle 𝑎D , en plus de accélération radiale

toujours présente dans un mouvement non rectiligne. L’ accélération tangentielle


mesure la variation de la vitesse linéaire de la particule dans son mouvement
circulaire :

Et

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 194


La relation vectorielle avec l’accélération tangentielle est

Donc l’accéléraAon total est :

6.8. Dynamique de corps solides en mouvement de rotation

En utilisant les variables cinématiques linéaires, la seconde loi de Newton définie la


force (linéaire) en termes d'accélération linéaire de sorte que la force appliquée sur
une particule produit un déplacement linéaire de cette particule avec une accélération
linéaire proportionnelle à la force appliquée :
𝑭=𝒎×𝒂

Par analogie à la définition de la force « dite linéaire », la seconde loi de Newton


définie la force angulaire (force axiale, ou moment de force, ou encore couple de
force) en termes d'accélération angulaire de sorte que le moment de force appliqué
sur une particule produit un déplacement angulaire de cette particule avec une
accélération angulaire proportionnelle au moment de force appliqué:

𝑴 = 𝑰𝜶

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𝑴 est le moment de force, et 𝜶 est l'accélération angulaire produite par le moment de
force appliqué. La constante de proportionnalité I s'appelle moment d'inertie du corps
considéré par rapport à l'axe de rotation. L'accélération angulaire produite est d'autant
plus que grande que le moment d'inertie du corps est petit.

Ainsi, de même que la masse contient les propriétés d'inertie des corps en mouvement
de translation, le moment d'inertie contient les propriétés d'inertie des corps en
mouvement de rotation autour d'un axe.

Le principe de superposition (dit « principe de d'Alembert ») s'applique aussi lorsque


plusieurs moments de forces s'appliquent sur un même corps: l'accélération angulaire
résultante est la somme vectorielle des accélérations angulaires produites par chacun
de moments de force indépendamment des autres.

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De même, par analogie à la définition du moment linéaire en termes de la vitesse
linéaire comme une propriété qui caractérise l'état de mouvement d'un corps, le
concept de moment angulaire est défini conformément à la première et à la seconde
loi de Newton comme une propriété vectorielle qui caractérise l'état de mouvement
rotation d'un corps autour d'un axe, de sorte qu'en l'absence de moment de force, le
corps demeure au repos ou en mouvement de rotation uniforme autour d'un axe avec
une vitesse angulaire constante.

𝐿 est le moment angulaire du corps en rotation autour de l'axe. Il est défini en


termes de vitesse angulaire.

Relation entre force et moment de force ?

Pour comprendre la relation qui existe entre force et moment de force, observons
comment on ouvre une porte et comment on la ferme en la faisant tourner autour de
ses charnières. On ouvre une porte en appliquant une force en un certain point de la
porte pour produire un moment de force qui, à son tour, produit une accélération
angulaire. L'accélération angulaire produit enfin le déplacement angulaire nécessaire
pour l'ouverture ou la fermeture de la porte.
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Pour soulever une pierre ou un objet pesant, on emploie souvent un levier ; pour
pouvoir soulever l’objet, il faut 𝐹 i 𝑟$ ≥ 𝑚 𝑔 i 𝑟% et pour avoir l’équilibre
𝐹 i 𝑟$ = 𝑚 𝑔 i 𝑟% .

Pour ouvrir une porte, nous devons exercer une force 𝐹⃗ qui ne peut être parallèle a la porte.
Nous savons d’expérience que la force a exercer est moins grande si 𝐹⃗ est perpendiculaire a la
porte, cad. a 𝑟⃗ .

C’est Leonard de Vinci qui, le premier, introduisit la notion de bras de levier qui est la distance
𝑟! entre l’axe ∆ (ou le pivot) et la direction (ou ligne d’action) de la force 𝐹⃗ . Dans notre cas, le
moment de la force est

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Ainsi, la relation vectorielle qui exprime la dépendance entre la force et son moment
de force est la suivante:

On peut aussi exprimer le moment angulaire par une expression semblable,


soit

En effet, la variation du moment angulaire par unité de temps donne le moment de


force, comme variation du moment linéaire par unité de temps donne la force.

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6.9. Le travail d'un moment de force

Ø On appelle travail d'un moment de force, la circulation de ce moment de force sur


la portion considéré du parcours angulaire du corps impliqué dans le mouvement.

Ø On appelle puissance d'un moment de force, le travail de ce moment de force par


unité de temps.

On obtient aussi :

On obtient l'expression de l'énergie cinétique d'un corps indéformable en mouvement


de rotation en appliquant le théorème de l'énergie cinétique

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Exemples sur la position, vitesse et accélération angulaires

Exemple 1
a) Trouvez la vitesse angulaire de rotation de la Terre autour de son axe.
b) Comment cette rotation affecte-t-elle la forme de la Terre ?

La Terre effectue une rotation de 2𝜋 radians (360°) sur son axe en 1 jour. Ainsi:

b) En raison de sa vitesse angulaire, la Terre se renfle à l'équateur.

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Exemple 2
Un tour passe uniformément du repos à une vitesse angulaire de 1 tr/s en 30 s.
(a) Trouvez son accélération angulaire moyenne en radians par seconde au carré.
(b) Le fait de doubler l'accélération angulaire pendant la période donnée aurait-il
doublé la vitesse angulaire finale ?

b). Oui. Lorsqu'un objet part du repos, sa vitesse angulaire est liée à l'accélération
angulaire et au temps par l'équation ω = α (Δt). Ainsi, la vitesse angulaire est
directement proportionnelle à la fois à l'accélération angulaire et à l'intervalle de
temps. Si l'intervalle de temps est maintenu constant, doubler l'accélération
angulaire doublera la vitesse angulaire atteinte pendant l'intervalle.

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 202


Exemple 3.
Une barre sur une charnière part du repos et tourne avec une accélération angulaire
𝛼 = 10 + 6𝑡 , où 𝛼 est en rad/s2 et t est en secondes.

Déterminez l'angle en radians par lequel la barre tourne dans les 4 premières
secondes.

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Exemple 4

Trouvez le moment de force sur la roue de la figure ci-dessous autour de l’axe passant
par O, en prenant a = 10 cm et b = 25 cm.

Pour trouver le moment résultant, nous additionnons les moments individuels, en


nous souvenant d'appliquer la convention selon laquelle un moment produisant une
rotation dans le sens des aiguilles d'une montre est négatif et une rotation dans le
sens inverse des aiguilles d'une montre est positive.

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Exemple 4
La canne à pêche de la figure ci-dessous fait un angle de 20° avec l'horizontale. Quel
est le moment exercé par le poisson autour d'un axe perpendiculaire à la page et
passant par la main du pêcheur si le poisson tire sur la ligne de pêche avec une force
F= 100 N sous un angle de 37° sous l'horizontale ? La force est appliquée en un point
situé à 2 m des mains du pêcheur.

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Nous résolvons la force 100 N en composantes perpendiculaires et parallèles à la
tige, comme

Le couple de Fpar est nul puisque sa ligne d'action passe par le point pivot. Le couple de
Fperp est

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Exemple 5

Un moteur électrique fait tourner un volant d'inertie par l'intermédiaire d'une courroie
d'entraînement qui relie une poulie sur le moteur et une poulie fixée de manière rigide
au volant d'inertie, comme illustré à la Figure. Le volant d'inertie est un disque solide
d'une masse de 80 kg et d'un rayon de R= 0,625 m. Il tourne sur un axe sans friction. Sa
poulie a une masse beaucoup plus petite et un rayon de r= 0,230 m. La tension Tu dans
le segment supérieur (tendu) de la courroie est de 135 N et le volant a une accélération
angulaire dans le sens des aiguilles d'une montre de 1,67 rad/s2. Trouver la tension Tb
dans le segment inférieur (relâché) de la courroie

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Le volant est un disque solide de masse M et de rayon R dont l'axe passe par son
centre

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Chap. 7 Équilibre statique et élasticité

7.1 Les équilibres

Considérez les objets suivants:


(a) un livre reposant sur une table,
(b) un puck de hockey glissant sur la glace sans frottement,
(c) les ailes d'un ventilateur tournant sans accroc au plafond.

Pour ces 3 objets, nous avons :


1.𝑃IJ = 𝐶𝑠𝑡 : la quantité de mouvement du CM de l'objet est constant,
2. 𝐿IJ = 𝐶𝑠𝑡 : le moment cinétique par rapport son CM est aussi constant.

Nous dirons que ces objets sont en équilibre, puisque 𝑃IJ = 𝐶𝑠𝑡 et 𝐿IJ = 𝐶𝑠𝑡 ;
mais, seul des 3 objets, le livre reposant sur la table est en équilibre statique car il est
au repos par rapport à l'observateur et n'a donc pas de vitesse de translation ou
angulaire

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Conditions d'équilibre

Comme le mouvement de translation est régi par la loi de Newton et le mouvement de rotation
par la loi de Newton pour les rotations, Ainsi, les deux exigences pour qu'un corps soit en
équilibre sont les suivantes :

1. La somme des vecteurs des forces externes qui agissent sur le corps doit être nulle.
2. La somme des vecteurs des couples externes qui agissent sur le corps, mesurés autour de
n'importe quel point possible, doit également être nulle.

Application
1. Sur la Figure ci-dessous, une poutre uniforme, de longueur L et de masse m = 1,8
kg, est au repos sur deux échelles. Un bloc uniforme, de masse M = 2,7 kg, est au
repos sur la poutre, son centre étant à une distance L/4 de l'extrémité gauche de la
poutre. Que lisent les balances ?

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Solution:

Les forces normales sur la poutre à


partir des échelles sont 𝐹⃗K à gauche
et 𝐹⃗' à droite. Les lectures sur les
balances que nous voulons sont
égales à l'amplitude de ces forces.
La force gravitationnelle
𝐹⃗B(MNOD'*) sur la poutre agit au
centre de masse de la poutre et est
égale à 𝑚𝑔. ⃗ De même, la force
gravitationnelle 𝐹⃗B(FKN-)
sur le bloc agit au centre de masse
du bloc et est égal à M𝑔⃗

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Les forces n'ont pas de composantes x. Pour les composantes y, l’équation fondamentale
de la dynamique nous donne:
*

Cette équation contient deux inconnues, les forces 𝐹⃗K et 𝐹⃗' , nous devons donc
également utiliser l'équation d'équilibre des moments de forces. On peut l'appliquer à
tout axe de rotation perpendiculaire au plan de la Fig. Choisissons un axe de rotation
passant par l'extrémité gauche de la poutre. Nous utiliserons également notre règle
générale pour attribuer des signes aux couples : Si un couple devait faire tourner un
corps initialement immobile dans le sens des aiguilles d'une montre autour de l'axe de
rotation, le couple est négatif.

si la rotation serait dans le sens antihoraire, le couple est positif. Enfin, nous écrirons
les couples sous la forme 𝑟Q𝐹, où le bras de moment 𝑟Q est 0 pour 𝐹⃗K , L/4 pour M𝑔, ⃗
L/2 pour 𝑚𝑔, ⃗ et L pour 𝐹⃗'

Nous pouvons maintenant écrire l'équation d'équilibrage comme


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qui nous donne :

Maintenant, en résolvant * pour 𝐹⃗K et en remplaçant ce résultat, on trouve

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2. La figure ci-dessous montre un coffre-fort (masse M = 430 kg) suspendu par une
corde (masse négligeable) à une flèche (a = 1,9 m et b = 2,5 m) constituée d'une
poutre articulée uniforme (m = 85 kg) et câble horizontal (masse négligeable).
(a) Quelle est la tension T dans le câble ? En d'autres termes, quelle est l'amplitude
de la force Tc sur la poutre du câble ? (b) Trouvez l'amplitude F de la force nette sur
la poutre à partir de la charnière.

Ici nous avons une poutre et les forces exercées sur


celle-ci sont représentées dans le diagramme de corps
libre de la Figure ci-contre.

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• La force du câble est 𝑇- .

• La force gravitationnelle sur la poutre


agit au centre de masse de la poutre et
est représentée par son équivalent mg.

• La composante verticale de la force


exercée sur la poutre par la charnière
est 𝑭𝒗, et
• la composante horizontale de la force
par la charnière est 𝑭𝒉 .

La force de la corde supportant le coffre-fort est 𝑇' . La poutre, la corde et le coffre-


fort étant immobiles , l'amplitude de 𝑇' est égale au poids du coffre-fort : 𝑇' = 𝑀𝑔 .

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 215


Nous plaçons l'origine O d'un système de coordonnées xy à la charnière. Comme le système est
en équilibre statique, les équations d'équilibrage s'y appliquent.

Solution:

Notez qu'on nous demande l'amplitude


de la force 𝑇- et non des forces 𝐹⃗T et
𝐹⃗U agissant à la charnière, au point O.

Pour éliminer 𝐹⃗T et 𝐹⃗U du calcul du couple,


nous devons calculer les couples autour
d'un axe qui est perpendiculaire à la figure
au point O.

Alors 𝐹⃗T et 𝐹⃗U auront des moment de forces égale a zéro. Les lignes d'action pour
𝑇- , 𝑇' et 𝑚𝑔⃗ sont en pointillés sur la figure ci-dessus. Les bras de moment
correspondants sont a, b et b/2.

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En écrivant les moment de force sous la forme 𝑟QF et en utilisant notre règle sur les
signes des moments de forces, l'équation d'équilibrage devient :

En substituant Mg à 𝑇' et en résolvant , 𝑇- on trouve que

b) Nous voulons maintenant la composante horizontale 𝐹⃗T et la composante verticale


𝐹⃗U afin de pouvoir les combiner pour obtenir la magnitude F de la force resultante.
Comme nous connaissons 𝑇- , nous appliquons les équations d'équilibrage des
forces à la poutre.

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Pour l'équilibre horizontal, on peut réécrire ∑ 𝐹G = 0

Pour l'équilibre vertical, on peut réécrire ∑ 𝐹1 = 0

En substituant Mg à 𝑇' et en résolvant 𝐹U , on trouve que

D'après le théorème de Pythagore, nous avons maintenant

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7.2 Propriétés élastiques des matériaux

Les solides sont constitués d'assemblages d'atomes ou de molécules qui sont liés les
uns aux autres par des forces d'origine électromagnétique. Ils se déforment sous
l'effet de contraintes, et leurs propriétés mécaniques résultent des interactions entre
leurs constituants microscopiques.

7.3. Contrainte

Considérons une barre de longueur L et section A soumise à une force


de traction F. On appelle contrainte le rapport entre la force extérieure
responsable de la déformation et la section droite de l'objet qui subit la
déformation.

Elle est exprimée par la relation suivante:

L'unité de la contrainte est le Pascal (1 Pa = 1N/m²) ou force par


unité de surface.
NB: On distingue trois types de contraintes: la traction, la compression et le
cisaillement.

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Traction et compression

Pour une traction (tension) ou une compression simple, la contrainte sur l'objet est
définie comme F/A, où F est l'amplitude de la force appliquée perpendiculairement à
une zone A sur l'objet.

∆𝑳
La déformation est alors la quantité sans dimension 𝜺 = , la variation fractionnaire
𝑳
d'une longueur de l'échantillon.

Si une contrainte est appliquée a par exemple a une


longue tige et que la contrainte ne dépasse pas la
limite d'élasticité, non seulement la tige entière, mais
également chaque section de celle-ci subit la même
contrainte.

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Le module des contraintes de traction et de compression est appelé module de Young
et est représenté dans la pratique de l'ingénierie par le symbole E. Le contrainte
devient alors :

La déformation ∆𝐿/𝐿 dans un échantillon peut souvent être mesurée facilement avec
une jauge de contrainte, qui peut être fixée directement aux machines en
fonctionnement avec un adhésif. Ses propriétés électriques dépendent de la
contrainte qu'il subit.

Bien que le module de Young d'un objet puisse être presque le même pour la traction
et la compression, la résistance ultime de l'objet peut très bien être différente pour les
deux types de contrainte.

Le béton, par exemple, est très résistant à la compression mais est si faible en tension
qu'il n'est presque jamais utilisé de cette manière.

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Diagramme d'essai de traction

On observe que, pour des forces appliquées


inférieures à une certaine limite, le solide reprend sa
forme initiale: on a alors des déformations élastiques
et on est dans les "limites de l'élasticité" (jusqu'au
point (A). Au delà, la déformation est permanente : si
on relâche la tension, il existera toujours une
déformation résiduelle.

En (B) le barreau s'allonge soudainement sans qu'il y


ait eu d'augmentation appréciable de la tension σ la
contrainte correspondante au point B est appelée
"limite d'allongement".

Au cours d'un étirement ultérieur, le barreau recouvre sa résistance et la traction croît avec
l'allongement jusqu'au point (C); la contrainte correspondante est la "résistance limite" du
matériau. Après le point (C)

l'allongement s'opère avec une diminution de la charge et, finalement, le barreau se rompt pour
une sollicitation correspondant au point D du diagramme. F

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Cisaillement

Dans le cas du cisaillement, la contrainte est également une force par unité de surface,
mais le vecteur de force se situe dans le plan de la surface plutôt que
∆𝒙
perpendiculairement à celle-ci. La déformation est le rapport sans dimension 𝜺 = ,
𝑳
avec les quantités définies comme indiqué sur la figure ci-dessous.

Le module correspondant, auquel est attribué le


symbole G dans la pratique de l'ingénierie, est
appelé module de cisaillement. Pour le
cisaillement, l’expression de contrainte s’écrit:

Le cisaillement se produit dans les arbres en rotation sous charge et dans les fractures
osseuses dues à la flexion.

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Le tableau ci-dessous reprends les valeurs indicatives du module d’Young E et des
limites de resistance en traction σtmax et en compression σcmax pour quelques
materiaux.

Application
Une extrémité d'une tige d'acier de rayon R = 9,5 mm et de longueur L = 81 cm est
maintenue dans un étau. Une force d'amplitude F = 62 kN est ensuite appliquée
perpendiculairement à la face d'extrémité (uniformément sur toute la zone) à l'autre
extrémité, tirant directement à l'opposé de l'étau. Quelles sont la contrainte sur la tige
et l'allongement ∆𝐿 et la déformation de la tige ?

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Pour trouver le stress, on écrit:

Puis à partir de l’éq. . on trouve l'allongement :

Pour la déformation, nous avons :

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Deuxième par,e

ØOndes :
o Phénomènes Périodiques
o Op3que : - Géométrique

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Chap. 8. Phénomènes Périodiques
8.1. Généralités
1.1 Définition : Un phénomène (mouvement) périodique est un
phénomène qui se répète à intervalles de temps régulier
Ø Un tel mouvement est appelé oscillation ;
Ø Un mouvement oscillatoire ou vibratoire est un mouvement
périodique se produisant de part est d’autre d’une position
d’équilibre.

Ø La période T des oscillations est le temps mis par le système pour


revenir à une position identique quelque soit le choix de cette
position. C’est aussi, le temps mis pour faire une oscillation complète
ou un « aller-retour ».

Ø On peut aussi définir un mouvement oscillatoire par sa fréquence 𝑓.


Ø La fréquence indique le nombre d’oscillations complètes (dans le sens
aller-retour) se produisant par seconde.
Ø On peut établir la relation entre la fréquence et la période :
𝟏
𝑻=
𝒇
Ø Mathématiquement, le mouvement périodique de période T est
définie par :
𝑥 𝑡+𝑇 =𝑥 𝑡
v Les unités :

La période a les dimensions du temps; elle s’exprime en secondes


Dimensions Unités
[T]=T [T]=s
[f]=T-1 [T-1]=s-1=Hz
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8. 1.2. Mouvement oscillatoire libre
Les oscillations libres sont les vibrations qui résultent lorsqu’on écarte un
système de sa position d’équilibre ou on lui donne une vitesse initiale,
puis on le laisse osciller librement.
Exemples : Une masse accrochée à un ressort ; un pendule simple; le
balancier d’une horloge; la rotation d’un moteur tournant à vitesse
constante.... etc.
8.1.3. Représentation de Phénomènes Périodiques
8.1.4. Mouvement oscillatoire sinusoïdal

Un mouvement oscillatoire est sinusoïdal, si un point oscillant possède


une élongation du type :
𝑦 𝑡 = 𝐴 sin 𝜔𝑡 + 𝜑

• La grandeur 𝑦 𝑡 est appelée élongation (ou la position) à l’instant t,


l’élongation maximale ou l’amplitude du mouvement, elle varie entre
–A et +A.
• La quantité 𝜔 est la pulsation du mouvement, exprimée en 𝑟𝑎𝑑 ⁄𝑠 .
• La quantité 𝜔𝑡 + 𝜑 est la phase instantanée.
• L’angle 𝜑 est la phase initiale, correspond à la phase à l’instant 𝑡 = 0.

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8.2. Oscillateur harmonique

8.2.1. Définition
On appelle oscillateur harmonique tout système dont le paramètre
𝑥(𝑡) qui la caractérise est une fonction sinusoïdale du temps :
𝑥 𝑡 = 𝐴 cos 𝜔𝑡 + 𝜑

Avantage : tous les mouvements complexes


peuvent être décomposés en une somme de
mouvements sinusoïdaux.

Beaucoup de phénomènes naturels peuvent


être modélisés par un oscillateur harmonique:
circuit LC, vibration des noyaux (effet de
serre).
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Ø L’expression de T en fonction de la pulsation est donnée per:
𝟐𝝅
𝐓=
𝝎
Ø La fréquence f, nombre d’oscillations par seconde correspond à
l’inverse de la période T :
\
𝑓=]

Les grandeurs caractéristiques d’une oscillation harmonique sont :

Ø L’amplitude A,

^_
Ø La période T, 𝜔 = ]
= 2𝜋𝑓 ; 𝜔: 𝑝𝑢𝑙𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛, 𝑓: 𝑓𝑟é𝑞𝑢𝑒𝑛𝑐𝑒.

Ø La phase 𝜑.

𝑥 𝑡 = 𝐴 cos 𝜔𝑡 + 𝜑
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8.2.2. L’équation différentielle de mouvement

Ø 𝑥 𝑡 = 𝐴 cos 𝜔𝑡 + 𝜑

ab
Ø 𝑣 𝑡 = ac
= −𝐴𝜔 sin 𝜔𝑡 + 𝜑

ad
Ø 𝑎 𝑡 = ac
= −𝐴𝜔^ cos 𝜔𝑡 + 𝜑

les valeurs maximales de 𝑣 𝑡 et 𝑎 𝑡 sont :


𝑣uvw = 𝜔𝐴 et 𝑎uvw = 𝜔x 𝐴
𝑑^𝑥
𝑎 𝑡 = ^ = −𝜔^𝑥 𝑡
𝑑𝑡
𝑑^𝑥
⟹ ^ + 𝜔^ 𝑥 = 0
𝑑𝑡
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8.2.3. Étude d’une pendule élastique
horizontal
Soit une masse se déplace sans frottement sur le plan horizontal. A t = 0,
on écarte cette masse de sa position d’équilibre d’une grandeur xm puis on
le lâche sans vitesse initiale

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Bilan des forces

Ø La tension du ressort est appelée force de rappel. Cette force est


proportionnelle à l’allongement du ressort et à une constante qui
caractérise sa raideur et qui s’exprime en N.m-1

𝑇 = −𝑘𝑥 𝑒⃗b (Loi de Hooke).


Ø Le poids de la masse : 𝑃 = 𝑚𝑔⃗ (force verticale vers le bas)
Ø La réaction 𝑅 du support de la masse (réaction vers le haut car il
n’y a pas frottement avec le plan horizontale)
Ø L’allongement du ressort à un instant t est définie par :

𝑎𝑙𝑙𝑜𝑛𝑔𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 = 𝑙 − 𝑙e = 𝑥

Avec 𝑙 est la longueur du ressort à l’instant t et 𝑙e sa longueur à vide


c’est à dire au repos.
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Ø Deux situations pour connaitre l’expression vectorielle de la force de
rappel du ressort.

Ici, l’origine de l’axe des abscisses coïncide avec la longueur à vide du


ressort. Ainsi, l’allongement du ressort est égal à l’abscisse x :

Si le ressort est comprimé, l’allongement est négatif, la force 𝐹⃗ est


dirigé dans le sens de l’axe Ox donc :

𝐹⃗ = −𝑘 𝑙 − 𝑙e 𝑒b = −𝑘x𝑒b

Si le ressort est étiré, l’allongement est positif, mais la force 𝐹⃗ est


dirigé dans le sens inverse de l’axe 𝑒b , donc:

𝐹⃗ = −𝑘 𝑙 − 𝑙e 𝑒b = −𝑘x𝑒b
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Application du principe fondamentale de la dynamique

X 𝐹fbc = 𝑚𝑎⃗ ⟹ 𝑃 + 𝑅 + 𝐹⃗ = 𝑚𝑎⃗

Projection suivant Oy: 𝑃 − 𝑅 = 𝑚𝑎g = 0 ⟹ 𝑃 = 𝑅 = 𝑚𝑔


h
Projection suivant Ox: −𝑘𝑥 = 𝑚𝑎b ⟹ 𝑎b = − i 𝑥

𝑑^𝑥 𝑘
𝑎b = ^ = − 𝑥
𝑑𝑡 𝑚
h
On pose 𝜔e = i
, la pulsation propre de l’oscillateur c’est à dire, la
pulsation avec laquelle il oscille de façon sinusoïdale en négligeant
les frottements, nous trouvons l’équation différentielle

𝑑^𝑥 ^
^ + 𝜔e𝑥 = 0
𝑑𝑡
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La période propre des oscillations de la masse est donnée par
^_ i
l’expression : 𝑇e = j!
= 2𝜋 h

Expression de la solution

Ø L’équation 𝑥 𝑡 = 𝐴 cos 𝜔𝑡 + 𝜑 est solution générale de


l’équation du mouvement ;

Ø Elle contient deux constantes arbitraires A et φ.

Dans les situations réelles, c’est à dire, physiques, ces deux constantes
sont déterminées par les conditions initiales.

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Les conditions initiales.
a l’instant 𝑡 = 0, on allonge le ressort d’une quantité x et on lâche sans donner de
vitesse, ce qui se traduit par :
𝑥 𝑡 = 0 = 𝑥e et 𝑣 𝑡 = 0 = 𝑣 0 = 0

Ø Condition 1: 𝑥 𝑡 = 𝐴 cos 𝜔𝑡 + 𝜑 ⟹ 𝑥 0 = 𝐴 cos 𝜑


Ø Condition 2: 𝑣 = 0 𝑎 𝑡 = 0, on obtient :

𝑣 0 = 0 = −𝐴𝜔e sin 𝜑 ⟹ 𝜑 = 0 𝑜𝑢 𝜑 = 𝜋

On obtient les solutions suivantes :

Ø Pour 𝜑 = 0 ⟶ 𝑥e = 𝐴 ⟹ 𝑥 𝑡 = 𝑥e cos 𝜔e𝑡

Ø 𝜑 = 𝜋 ⟹ 𝑥e = 𝐴 cos 𝜑 = −𝐴 ⟹ 𝑥 𝑡 = −𝐴 cos(𝜔e𝑡 + 𝜋)

On conserve la première qui est la plus simple et correspond a une amplitude


positive. Physique Générale : Polytechnique -AUK-2022
Systèmes composites
Examinons maintenant un système composite représenté sur la figure ci-dessous qui est
similaire à celui décrit ci-dessus.
𝐹 = −𝑘% 𝑥 + (−𝑘$ 𝑥)
𝐹 = −(𝑘% + 𝑘$ )𝑥

𝑘 = 𝑘\ + 𝑘^

𝑘$
𝑘$ 𝑥$ = 𝑘% 𝑥% ⇒ 𝑥% =
𝑥$
𝑘%
𝑘$
𝑥 = 𝑥% + 𝑥$ = 𝑥$ 1 +
𝑘%
La force de rappel subie par le bloc sera égale à la tension du ressort 2
𝑥 𝑥
𝐹 = −𝑘$ 𝑥$ = −𝑘$ ⟹F= −
𝑘 1 1
1+ $ +
𝑘" 𝑘#
𝑘%
1 1 1
la constante de ressort nette lorsque les ressorts sont en série est : = +
𝑘 𝑘" 𝑘#

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8.2.4 Étude d’une pendule élastique
vertical
La masse M se déplace sans frottement sur le plan vertical. A t = 0, on
écarte ce point de sa position d’équilibre d’une grandeur xm puis on le
lâche sans vitesse initiale

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Bilan des forces

On choisira aussi une base cartésienne à une dimension, un axe Ox,


vertical descendant.
Ici, l’origine de l’axe des abscisses ne coïncide pas avec la longueur à
vide du ressort :
𝑥 = 𝑙 − 𝑙fo

Ø Le poids de la masse : 𝑃 = 𝑚𝑔⃗ (force verticale vers le bas)


Ø La réaction 𝑅 du support de la masse (réaction vers le haut car il
n’y a pas frottement avec le plan horizontale)
Ø La tension 𝐹⃗ = −𝑘 𝑙 − 𝑙e 𝑒b elle n’est pas nulle à l’équilibre.

Avec 𝑙 est la longueur du ressort à l’instant t et 𝑙e sa longueur à vide


c’est à dire a vide.

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Application du principe fondamentale de la dynamique
On projette sur l’axe Ox :
𝑚𝑎 = 𝑚𝑔 − 𝑘 𝑙 − 𝑙e
𝑚𝑎 = 𝑚𝑔 − 𝑘 𝑥 + 𝑙fo − 𝑙e
𝑚𝑎 = 𝑚𝑔 − 𝑘𝑥 − 𝑘 𝑙fo − 𝑙e

Or à l’équilibre : 𝑚𝑔 − 𝑘 𝑙fo − 𝑙e = 0
Donc l’expression : 𝑚𝑎 = 𝑚𝑔 − 𝑘𝑥 − 𝑘 𝑙fo − 𝑙e devient :

𝑑^𝑥 𝑘
𝑚𝑎 = −𝑘𝑥 ⟺ ^ + 𝑥 = 0
𝑑𝑡 𝑚

On retrouve donc la même équation que celle obtenue pour le


ressort horizontal, la solution sera identique.

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8.2.5 Étude d’une pendule pesant simple

C’est le système constitue d’une masse m


suspendue à un fil de longueur l. La position
d’équilibre correspond au vertical du lieu. Si
l’on écarte la masse de la position d’équilibre
et on la lâche, cette masse se met à osciller
comme montre à la figure ci-dessous. Pendant
l’oscillation, la masse décrit une portion de
cercle de rayon l correspondant à la longueur
du fil.
Référentiel et base de projection

On choisira un référentiel liée à un observateur posé, par exemple, sur


le support du pendule. C’est un référentiel terrestre supposé galiléen.

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Présentation de la base polaire

Lorsque l’on a à faire a un mouvement de rotation autour d’un axe


fixe, par exemple lorsque le solide en mouvement peut être repéré
facilement par un angle ; l’utilisation de la base polaire (est
judicieuse.

Cette base est une base mobile composée de deux vecteurs


perpendiculaires entre eux :

• Un vecteur unitaire 𝑢Y colinéaire et dirigé suivant 𝑂𝑀 ; on


l’appelle vecteur radial.
• Un vecteur unitaire 𝑢p perpendiculaire au vecteur 𝑂𝑀 et dirigé
comme l’angle θ, de l’axe Ox vers l’axe Oy ; on l’appelle vecteur
ortho radial.

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Liens entre la base polaire et la base cartésienne à deux
dimensions
Ø passer de la base cartésienne à la base polaire
g
𝑥 = 𝑙 cos 𝜃 ; 𝑦 = 𝑙 sin 𝜃 ; 𝑙 = 𝑥 ^ + 𝑦 ^; tan 𝜃 =
b

Ø passer de la base polaire à la base cartésienne

𝑢Y = cos 𝜃 𝑢b + sin 𝜃 𝑢g ; 𝑢p = −sin 𝜃 𝑢b + cos 𝜃 𝑢g

Position, vitesse, accélération en base polaire

La difficulté par rapport au travail avec une base cartésienne est que
les vecteur de la base polaire sont mobiles, ils sont donc une dérivée
par rapport au temps qui est non nulle.
Physique Générale : Polytechnique -AUK-2022
• Vecteur position : 𝑂𝑀 = 𝑙 𝑢'
• Vecteur vitesse :
𝑑𝑂𝑀 𝑑 𝑙 𝑢' 𝑑𝑙 𝑑𝑢'
𝑣⃗ = = = 𝑢' + 𝑙
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡
XO!
Regardons ce que vaut :
XD
𝑑𝑢' 𝑑𝑢' 𝑑𝜃 𝑑𝑢'
= × = ×𝜃̇
𝑑𝑡 𝑑𝜃 𝑑𝑡 𝑑𝜃
Or nous savons que :
𝑑𝑢'
= − sin 𝜃 𝑢G + cos 𝜃 𝑢1 = 𝑢(
𝑑𝜃
Donc :
𝑑𝑢'
= 𝜃̇ 𝑢(
𝑑𝑡
𝑣⃗ = 𝑙 ̇ 𝑢$ + 𝑙 𝜃̇ 𝑢%

X(
La grandeur = 𝜃̇ pourra être notée ω et être appelée vitesse angulaire.
XD
Vecteur accélération :
𝑎⃗ = 𝑙 ̈ − 𝑙𝜃̇ # 𝑢$ + 2𝑙𝜃
̇ ̇ + 𝑙𝜃̈ 𝑢%
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• Vecteur position : 𝑂𝑀 = 𝑙 𝑢Y

avw a x y" ax ay"


• Vecteur vitesse : 𝑣⃗ = ac
= ac
= ac 𝑢Y + 𝑙 ac

ay" ay" ay" ap ay"


Regardons ce que vaut : ⟶ = × ac = ×𝜃̇
ac ac ap ap

ay"
Or nous savons que : ap
= − sin 𝜃 𝑢b + cos 𝜃 𝑢g = 𝑢p

ay"
Donc : ac
= 𝜃̇ 𝑢p ⟹ 𝑣⃗ = 𝑙 ̇ 𝑢Y + 𝑙 𝜃̇ 𝑢p

ap
La grandeur ac
= 𝜃̇ pourra être notée ω et être appelée vitesse
angulaire.
Vecteur accélération :
𝑎⃗ = 𝑙 ̈ − 𝑙 𝜃̇ ^ 𝑢Y + 2𝑙 𝜃
̇ ̇ + 𝑙 𝜃̈ 𝑢p
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Bilan des forces et Application du PFD

Sur le point M s’exerce deux forces :


• son poids 𝑃 , force verticale vers le bas;
• la tension du fil 𝑇 , force colinéaire au fil et dirigée vers l’axe de rotation.

€ 𝐹*GD = 𝑃 + 𝑇 = 𝑚𝑎⃗

𝑆𝑢𝑟 𝑢' ∶ 𝑚𝑔 cos 𝜃 − 𝑇 = −𝑚 𝑙 ̈ − 𝑙 𝜃̇ $


⟹ ‚
𝑆𝑢𝑟 𝑢( ∶ ̇ ̇ + 𝑙 𝜃̈
−𝑚𝑔 sin 𝜃 = 𝑚 2𝑙 𝜃
Mais le fil est inextensible : 𝑙 ̇ = 0, d’où :
𝑆𝑢𝑟 𝑢' ∶ 𝑚𝑔 cos 𝜃 − 𝑇 = −𝑚 𝑙 𝜃̇ $

𝑆𝑢𝑟 𝑢( ∶ −𝑚𝑔 sin 𝜃 = 𝑚𝑙 𝜃̈

La première équation est celle qui décrit le mouvement de la


masse m, la deuxième donne la tension du fil en fonction de
l’angle θ

Physique Générale : Polytechnique -AUK-2022


Enfin, on se place dans l’approximation des petites angles, θ est
petit et sin 𝜃 ≃ 𝜃. Alors :
𝑔
𝜃̈ + 𝜃 = 0
𝑙
L’équation obtenue précédemment ressemble étrangement à celle
du pendule élastique.

La solution s’écrit :
2𝜋 𝑔
𝜃 = 𝜃i cos 𝜔e𝑡 + 𝜑 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝜔e = =
𝑇e 𝑙
Avec 𝜃i et 𝜑 des constantes déterminées grâce aux conditions
initiales. La masse oscille donc indéfiniment (pas de frottement) à la
x
période : 𝑇e = 2 𝜋
z

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8.2.6. Étude d’une pendule de torsion
Le pendule de torsion est constitué d'un corps rigide suspendu par un
fil à partir de son centre de masse où l'autre extrémité du fil est fixée
comme indiqué sur la ci-dessous.
Le corps est en équilibre si le fil n'est pas torsadé.

Si le corps est tourné d'un angle θ, il oscillera


autour de sa position d'équilibre (la ligne OP) en
raison d'un moment de couple de rappel exercé
par le fil torsadé sur le corps. Ce moment de
couple s'avère être directement proportionnel au
déplacement angulaire du corps. C'est-à-dire
𝜇c = −𝐶𝜃
Où C est appelé la constante de torsion.
Notez que cette équation est l'analogue rotationnel de la loi de Hook sous forme linéaire
(F = −kx).
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De la seconde loi de Newton, on a
𝜇c = 𝐼𝑎
Avec I le moment d’inertie du fil.

Et − 𝐶𝜃 = 𝐼 𝜃̈

{
Cela donne : 𝜃̈ + |
𝜃=0

⟹ 𝜃̈ + 𝜔^𝜃 = 0

{ |
Avec 𝜔 = |
, et la période T est donne par 𝑇 = 2𝜋 {

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8. 3. Oscillations amorties
Les oscillations libres amorties ou pseudopériodique s’observent
lorsqu’on écarte un système mécanique oscillant de sa position
d’équilibre stable, l’amplitude des oscillations diminue jusqu’à
s’annule à cause des frottements.

Deux types de frottements peuvent intervenir dans les oscillations


amortis :
• Le frottement solide entre l’oscillateur et un corps solide.
• Le frottement fluide entre l’oscillateur et un corps fluide.

La masse accrochée au ressort est maintenant soumise en plus des


forces déjà évoquées à une force de frottement d’expression :
𝑓⃗ = −𝛼𝑣.

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L’équation différentielle qui régit l’oscillation de la masse s’obtient
de la façon suivante :
𝑃 + 𝑅 + 𝑓⃗ + 𝑇 = 𝑚𝑎⃗
} h
Projection⟹ 𝑚𝑥̈ = −𝑘𝑥 − 𝛼𝑥̇ ⟺ 𝑥̈ + i 𝑥̇ + i𝑥 =0

v Elle peut être écrite de 3 façons en fonction des grandeurs physique

h
1. Avec la pulsation des oscillations 𝜔e = i
et on introduit un autre
}
facteur, 𝜆 = ^i; ⟶ 𝑥̈ + 2𝜆𝑥̇ + 𝜔e^𝑥 = 0

2. Avec un temps 𝜏 (qui sera caractéristique de l’évolution du système)


i \ ḃ
définit par 𝜏 = = ⟶ 𝑥̈ + + 𝜔e^𝑥 = 0
} ^~ •

3. Avec le facteur de qualité définit par 𝑄 = 𝜔e𝜏


𝜔e
⟶ 𝑥̈ + 𝑥̇ + 𝜔e^𝑥 = 0
𝑄
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Solution de l’équations différentielle

1. Équation caractéristique

Une équations différentielle linéaire se résout à partir de son équation


caractéristique :
𝑥̈ + 2𝜆𝑥̇ + 𝜔e^𝑥 = 0 ⟹ 𝑟 ^ + 2𝜆𝑟 + 𝜔e^ = 0

A partir des racines r1 et r2 de l’équation caractéristique, on construit la


solution de la manière suivante:
𝑥 𝑡 = 𝐴 exp 𝑟\𝑡 + 𝐵 exp(𝑟^𝑡)

La nature de r1 et r2 et de A et B dépend du signe du déterminant de


l’équation caractéristique : selon ce signe, on obtient différents
régimes.

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Régime pseudo-périodique

Solution : Dans ce cas le discriminant est négatif


1
∆= 4𝜆^ − 4𝜔e^
< 0 ⟺ 𝜆 < 𝜔e ⟺ 𝑄 >
2
Ø r1 et r2 sont complexes, conjuguées entre elles :

𝑟 ±= −𝜆 ± 𝑗 𝜔e^ − 𝜆^ = −𝜆 ± 𝑗𝜔
Ø En physique, le nombre complexe est noté 𝑗(𝑗 $ = −1) .
Ø Le paramètre ω est appelé́ pseudo-pulsation des oscillations.

la solution x(t) s’écrit : 𝑥 𝑡 = 𝑋 exp −𝜆𝑡 cos 𝜔𝑡 + 𝜑

Avec 𝑋 et φ des constantes déterminées à l’aide des conditions initiales (de


position et de vitesse).

Ø On trouvera aussi une solution de forme suivante :


𝑥 𝑡 = exp −𝜆𝑡 (𝐴 cos 𝜔𝑡 + 𝐵 sin(𝜔𝑡))
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Allure de cette solution

Les oscillations ont alors l’allure suivante :

pseudo-pulsation: 𝜔= 𝜔e^ − 𝜆^,


^_
pseudo-période :𝑇=
j!# €~#
Cette pseudo-période est souvent proche
(amortissement faible) de la période propre
de l’oscillateur, mais elle est légèrement
plus grande.

Le décrément logarithmique permet de quantifier l’amortissement des oscillations (


•(c)
décroissance). 𝛿= ln Où A est l’amplitude des oscillations.
•(c„])
Généralement pour le calculer, on prend deux maximas successifs de la courbe x(t).
On peut également montrer (à partir de l’expression de x(t)) que δ = λ T
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Régime apériodique: Ici, le discriminant est positif :
1
∆= 4𝜆^ − 4𝜔e^ > 0 ⟺ 𝜆 > 𝜔e ⟺ 𝑄 <
2
Les deux racines de l’équation caractéristique sont réelles et
opposées :

𝑟 ±= −𝜆 ± 𝜆^ − 𝜔e^
Dans ce cas, la solution s’écrit :
𝑥 𝑡 = 𝐴 exp 𝑟€ 𝑡 + 𝐵 exp(𝑟„𝑡)
ie la somme de deux exponentielles décroissantes car les solutions
r± sont négatives

𝜆$ − 𝜔A$ < 𝜆
Il n’y a pas d’oscillations d’où un régime nommé apériodique

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Allure

Régime critique
Ce régime s’obtient lorsque le discriminant de l’équation
caractéristique associée à l’équation différentielle vaut 0. On alors :
\
λ = ωe et Q = ^

Ce régime est celui qui permet à l’oscillateur de revenir le plus


rapidement à l’équilibre. Son allure est la même que celle d’un
régime apériodique.
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Chap. 9. Lois de l’op0que
géométrique
1. INTRODUCTION

L'optique est la partie de la physique qui étudie la lumière et les


phénomènes qu’elle engendre, même lorsque ceux-ci ne sont pas
détectables par l’œil humain.
L'optique géométrique s'est développée sur la base d'observations
simples et repose sur des principes et des lois empiriques.
La résolution des problèmes se fait à l'aide de constructions
géométriques (tracés de droites matérialisant les rayons, calculs
d'angles), d'où le nom d'optique géométrique.

L'optique géométrique permet de retrouver la quasi-totalité des


résultats concernant les miroirs, les dioptres et les lentilles ou leurs
combinaisons en doublet et systèmes optiques constituant notamment
les instruments d'optique.
2. NATURE DE LA LUMIÈRE
La nature de la lumière a pendant longtemps été un sujet de débat,
entre une vision ondulatoire (développée par Huygens) et une vision
corpusculaire (selon Newton) de la lumière

Christiaan Huygens (1629 -1665) Isaac Newton (1642-1727).

Dans la vision ondulatoire, la lumière Dans la vision corpusculaire, la


est décrite comme une onde. lumière est assimilée à un flux de
petites particules
Physique Générale : Première License Sciecne chimie
• Une des preuves du caractère ondulatoire de la lumière a
été donnée par l’expérience de Young au 19ème siècle qui
a montré des interférences lorsque la lumière traverse une
double fente.
Dr. Thomas young
(1773 -1829)
• Augustin Fresnel réussit a d’ecrire le principe d’interference
dans un langage mathématique qui lui permit de réfuter
l’objection majeur de Newton. Il démontre que la quantité
de lumière qui contourne un obstacle dépend de sa longueur
d’onde, Plus la longueur d’onde est petite, plus cette
quantité est réduite, or la longueur d’onde de la lumiere est Augustin Fresnel
un million de fois plus faible que celle des ondes sonores. ( 1788 -1827)

• Maxwell a ensuite établi les lois de l’électromagnétique qui


ont montré que le signal physique associé à la propagation
des ondes lumineuses était le champ électromagnétique.

Maxwell (1831-1879)
Physique Générale : Première License Sciecne chimie
Toutefois, au début du 20ème siècle, il y avait certaines expériences que l’on ne parvenait
pas à expliquer avec une vision ondulatoire de la lumière, en particulier les interactions
entre la lumière et la matière (effet photoélectrique raies d’émission et d’absorption des
éléments chimiques en spectroscopie, ...). Ces expériences ont pu être expliquées avec les
développements de la mécanique quantique qui suppose que la lumière est faite de
particules élémentaires, les photons.

Dualité ondes-corpuscules

En 1924, le physicien Français Louis De Broglie montra l’existence d’ondes associées


aux électrons et put interpréter des phénomènes que la mécanique classique appliquée
aux mouvements des électrons ne pouvait expliquer. et Dirac.

En conclusion, la lumière n’est ni une onde, ni faites de particules. Elle est autre
chose, que l’on peut, selon l’expérience considérée, approximer soit comme une onde,
soit comme des particules.
3. La vitesse de la lumière

La lumière est définie comme étant un rayonnement électromagnétique


dont la longueur d’onde, comprise entre 400 et 780 nm, correspond à la
zone de sensibilité de l’œil humain, entre l’ultraviolet et l’infrarouge.

Dans le vide, toutes les ondes électromagnétiques (y compris la


lumière) voyagent avec la même vitesse, que nous prenons comme 𝑐 =
3 × 10& m.s-1 .

Dans un milieu, la vitesse de la lumière est réduite à une valeur cn, où


et n est connu comme l'indice de réfraction du milieu (n > 1
toujours).
La fréquence de la lumière est déterminée par sa source et reste constante
lorsqu'elle passe d'un milieu à l'autre.

La longueur d'onde de la lumière est liée à sa vitesse et à sa fréquence ; dans le


vide 𝑐 = 𝑓 𝜆 . D’où

de sorte que dans un milieu d'indice de réfraction n

où est la longueur d'onde du rayonnement dans le milieu.

La longueur d'onde de la lumière diminue donc d'un facteur n lorsqu'elle passe du


vide vers un milieu d'indice de réfraction n.

Le tableau 1 donne les valeurs des indices n pour quelque milieu matériels

Physique Générale : Première License Sciecne chimie


Exemple 1

La longueur d'onde dans l'air de la lumière jaune est de 6×10'( m. Calculez sa longueur
d'onde dans l'eau d'indice de réfraction 4/3.

Solution:

Exemple 2

L'indice de réfraction d'un échantillon de verre est de 1,643 pour la lumière bleue et de
1,618 pour la lumière rouge. Calculez la différence de vitesse de la lumière dans le verre
pour les deux couleurs.
Solution:

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 267


4. Quelques définitions
1. Rayons lumineux : Constitue le trajet de la lumière pour aller d’un point vers un autre. On
considèrera que ce trajet est rectiligne dans l’approximation de validité des concepts de l’optique
géométrique.

2. Pinceau lumineux : Ensemble étroit de rayons lumineux provenant d’une même source ou se
dirigeant vers le même point.

3. Faisceau lumineux : ensemble plus large de rayons lumineux. On distingue trois types de
faisceaux lumineux : convergent, divergent ou parallèles.

4. Milieu transparent : milieu qui peut transmettre intégralement la lumière incidente (vide).

5. Milieu opaque : Milieu ne transmettant aucunement les rayons lumineux incident.

6. Milieu absorbant : Milieu ayant la capacité d’absorber une partie de la lumière incidente.

7. Milieu dispersif : milieu dispersif un milieu transparent dont l'indice de réfraction dépend de la
longueur d'onde.

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 268


5. Postulats de l’optique géométriques

• Rayons lumineux n’interagissent pas entre eux.

• Dans un milieu homogène, transparent et isotrope, les rayons lumineux suivent une
trajectoire rectiligne (la lumière se propage en ligne droite).

• Chemin suivi est indépendant du sens de parcours.

• Pour aller d’un point à un autre, le rayon lumineux choisit le chemin pour lequel le
temps de parcours est minimum (principe de Fermat)

• Dans le cadre de l’optique géométrique, on supposera que tous les systèmes optiques
utilisés ont une taille D grande devant la longueur d’onde λ de l’onde lumineuse afin
de négliger les phénomènes de diffraction.

• A l’interface entre deux milieux différents, le trajet d’un faisceau lumineux est régi
par les lois de Snell-Descartes.

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 269


6. Lois de Snell-Descartes

W. Snell (1580-1627) René Descartes (1596- 1650)


Ø W. Snell étudia le comportement d’un rayon lumineux à l’interface de deux milieux.

Ø Descartes retrouva indépendamment ces résultats et les publia en 1637. Il y démontre les lois de la
réflexion et de la réfraction à l’aide d’une analogie mécanique ; en se basant donc sur une conception
corpusculaire de la lumière.

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 270


Quelques définitions importantes

• Dioptre: on définit un dioptre comme étant la surface (interface) séparant deux milieux homogènes
d’indices de réfraction différents.

• Plan d’incidence: Plan contenant le rayon lumineux incident émanant d’une source et la normale du
dioptre au point d’incidence. La normale est orientée dans le sens de propagation de la lumière.

• Réflexion: Il y a réflexion de la lumière lorsque le faisceau émergent se propage dans le même milieu
que le rayon incident.

• Réfraction: Il y a réfraction lorsque le faisceau émergent se propage dans le milieu qui sépare le
milieu incident du dioptre.
Lois de la réflexion

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 271


Première loi de la réflexion : Le rayon réfléchi est dans le plan d'incidence défini par le
rayon incident et la normale au point d'incidence.

Deuxième loi de la réflexion : L'angle de réflexion est égal à l'angle d'incidence

Pouvoir Réflecteur : On définit le pouvoir Réflecteur R d’une interface comme étant le


rapport de l’énergie lumineuse réfléchie sur l’énergie lumineuse incidente. En incidence
normale , on a

Pour une interface verre-air R vaut 4%

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 272


Lois de la réfraction

1. Première loi de la réfraction : Le rayon incident, le


rayon réfracté et la normale à la surface sont dans le
même plan (plan d'incidence).
2. Deuxième loi de la réfraction : l'angle d'incidence et
l'angle de réfraction sont liés par la relation :

, où n1 est l'indice du milieu 1 et n2 du milieu 2.

Réfraction de la lumière par couches parallèles

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 273


Conséquences des lois de Snell- Descartes
Ø Réfraction dans le cas n1 < n2 : Passage au milieu plus réfringent
Si le rayon incident se propage d'un milieu moins réfringent vers un milieu plus réfringent

Ø Réfraction dans le cas n1 > n2 : Passage au milieu moins réfringent

Si le rayon incident se propage d'un milieu plus réfringent vers un milieu moins réfringent

Lorsqu'un rayon lumineux passe d'un milieu n1 vers un milieu n2 plus réfringent, il s'écarte de
la normale.
3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 274
Réflexion totale

Dans le cas ou le rayon lumineux passe d’un milieu plus réfringent vers un milieu moins
refringent, il existe un angle critique (ou angle limite) au-delà duquel la réfraction n’est
pas possible donnant ainsi une réflexion totale.

Si l’angle d’incidence est supérieur à il, il n’y a pas de rayon réfracté, la réflexion est totale.

Ø Lorsque le milieu d’indice faible est l’air (cas le plus fréquent) l’angle limite devient :

𝑛" sin 𝑖) = 𝑛# sin 90*

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 275


7. Profondeur réelle et apparente

Un objet dans un milieu (par exemple de l'eau) apparaît plus près qu'il ne l'est réellement
lorsqu'il est vu d'un milieu d'indice de réfraction inférieur (par exemple de l'air), en raison
de la réfraction des rayons lumineux émergents.

nous regardons presque verticalement


vers le bas. Alors i et r sont petits,
donc : sin𝑖 ≈ tan𝑖 et sin𝑟 ≈ tan𝑟

A l'œil, les rayons semblent provenir d'un point A plus proche que R, puisqu'ils sont
réfractés de la normale en émergence (nint> next).

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 276


Exemple 3.

Un faisceau de lumière frappe une plaque de verre ayant un indice de réfraction de 1,50.
Si le faisceau incident fait un angle de 60° avec la surface du verre, quel est l'angle entre le
faisceau réfracté et la surface ?

Solution:
a) 𝑛air = 1 ; 𝑛verre = 1,5 ; 𝜃1 = 60°; 𝜃2=?

Nous pouvons obtenir l’angle r en utilisant la loi de la réfraction :

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 277


8. Prisme

On appelle prisme, en optique, un milieu transparent limité par deux faces planes non
parallèles (dioptres). C’est un milieu homogène, transparent et isotrope. L’intersection des
deux faces du prisme forme l’arête du prisme, caractérisée par un angle A. La base du prisme
est la troisième face, dont les bords sont généralement parallèles à l’arête. Le plan
d’incidence est le plan formé par le rayon incident et la normale à la surface d’entrée du
prisme au point d’incidence.

Étude de la marche du rayon

• Nous considérons un prisme d’indice n plongé dans l’air d’indice pris égal à 1.
• Nous supposerons en outre qu’il existe un rayon émergent I’R donc que r’< iL, où I’L est
l’angle limite correspondant à la séparation milieu/air considèré

Physique Générale : Première License


3/23/24 278
Science de l'ingenieur
Les formules du prisme se résument de la
façon suivante :

D est la déviation du rayon émergent I’R par


rapport au rayon incident SI
La déviation D passe toujours par une valeur
minimum Dmin qui est telle que :

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 279


Dispersion de la lumière
Lorsque l’on envoie un pinceau de lumière blanche à travers un prisme, on voit
apparaître en sortie du prisme un faisceau divergeant et irisé (qui présente les couleurs
de l’arc- en-ciel). Chaque composante spectrale est déviée différemment ; on dit qu’il
y a dispersion.
Ø Dans une lame à faces parallèles la lumière est décomposée et les différentes
longueurs d’onde émergent parallèlement au rayon incident.
Ø Dans un prisme les différentes longueurs d’onde divergent.

Ø Lors de la réfraction, les grandes longueurs d’ondes (rouge) sont moins déviées
que les petites (violet).

La relation de dispersion n(λ):

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 280


Exemple 4
un rayon de lumière frappe un prisme de 30 degrés à un angle d'incidence de 50 degrés,
comme indiqué sur le schéma. Après réflexion sur la face arrière, qui est argentée, le rayon
revient sur sa trajectoire. calculer l'angle de déviation minimum pour un prisme de 60
degrés du même verre.

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 281


3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 282
Exemple 5

un rayon incident à 55 degrés sur une face d'un prisme d'angle


de réfraction A = 60 degrés émerge à 48 degrés, comme
indiqué sur le schéma. calculer l'indice de réfraction du
matériau du prisme

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 283


sin 𝑥 − 𝑦 = sin 𝑥 cos 𝑦 − cos 𝑥 sin 𝑦

3/23/24 Physique Générale : Première License Science de l'ingenieur 284


Chap. 10. Miroirs
Généralités sur les systèmes optiques.

Ø On appelle système optique centré tout système constitué d’éléments


transparents (dioptres) ou réfléchissants (miroirs) et possédant un axe de
symétrie de révolution appelé axe optique.

Ø Ce système transforme un rayon lumineux incident en un rayon émergeant dans


une direction, a priori différente de la direction incidente.

Ø Si le rayon émergeant ressort par la face d’entrée, on parle de système


catadioptrique, sinon on parle de système dioptrique.

Ø Par la suite, tous les systèmes optiques seront considérés centrés.

Physique Générale : Première License Sciecne chimie


Quelques définitions

Soit A, un point source, envoyant des rayons lumineux sur un système optique.

Stigmatisme : Un système optique est dit stigmatique si les rayons émergeants ou


leurs prolongements se coupent tous en un même point.

Physique Générale : Première License Sciecne chimie


Un système optique est dit rigoureusement stigmatique pour un couple de points A et
A’ si tout rayon lumineux (ou son prolongement) passant par A passe par A’ après avoir
traversé le système.

Point Objet : Tout rayon lumineux incident sur l’interface d’entrée d’un système
optique correspond à un point Objet

Point Image : Tout rayon lumineux émergent (sortant, jaillissant) sur l’interface de
sortie d’un système optique correspond à un point Image.

NB: Les points « Objet » et « Image » peuvent réels ou virtuels

Physique Générale : Première License Sciecne chimie


Les points « Objet » et « Image » peuvent réels ou virtuels.

Objet réel : la lumière provient réellement de A (On peut toucher A)

Image réelle : la lumière passe réellement par A’ (on peut visualiser ou projeter A’ sur
un écran).

Objet virtuel : correspond au point de rencontre d’un faisceau de rayon lumineux


convergent coupé par le système optique.
Image virtuelle : A’ est le point d’où semble provenir des rayons lumineux émergents
du système optique.
Physique Générale : Première License Sciecne chimie
Réel virtuelle
Objet Les rayons divergent avant de Les rayons convergent avant de
frapper le S.O frapper le S.O
image Les rayons convergent en Les rayons divergent en quittant
quittant le S.O le S.O

Mis à part le miroir plan que nous étudierons en détail dans la partie 2.2, il
n’existe pas de système optique rigoureusement stigmatique pour tout point.

Physique Générale : Première License Sciecne chimie


Relation de conjugaison
Lorsqu’un système donne d’un point objet A une image A’, on dit qu’il conjugue A
et A’ ou que A’ est le conjugué de A. La relation de conjugaison est la relation
mathématique qui relie la position de A avec celle de A’

Pour schématiser le fait qu’un système optique (SO) conjugue un objet A et une
image A’ on écrit

Mis à part le miroir plan , il n’existe pas de système optique rigoureusement


stigmatique pour tout point. Par contre il est, en général, possible de trouver la
forme que doit avoir un système optique pour conjuguer deux points particuliers.
Par exemple, le miroir parabolique est rigoureusement stigmatique pour le couple
(∞, F) : l’image d’un point à l’infini sur l’axe de révolution est le foyer de la
surface parabolique. De même, l’ellipse conjugue parfaitement ses deux foyers.

Physique Générale : Première License Sciecne chimie


Grandissement longitudinal

2.1.4 Aplanétisme

Un système optique est aplanétique s’il donne de tout objet lumineux situé dans un plan
perpendiculaire à l’axe optique une image plane également perpendiculaire à l’axe optique.

Physique Générale : Première License Sciecne chimie


!!!
La définition des grandissements fait intervenir des mesures
algébriques ce qui suppose d’orienter les axes. Les résultats ne
dépendent pas du choix de cette orientation mais il est d’usage
d’orienter l’axe horizontal de gauche à droite (comme le sens de la
lumière) et l’axe vertical de bas en haut.

Physique Générale : Première License Sciecne chimie


2.2 Le miroir plan
Ø Un miroir plan est une surface plane dont le pouvoir de
réflexion est proche de 1. C’est le seul type de miroir qui soit
rigoureusement stigmatique et aplanétique
Ø Pour un miroir plan. L’image
est inversée (gauche/droite)
mais pas renversée (haut/bas)

Physique Générale : Première License Sciecne chimie


Stigmatisme d’un miroir plan

Considérons un point source A envoyant des rayons lumineux sur un miroir plan.
Une simple construction des rayons réfléchis montre que tous les rayons
émergeants semblent provenir d’un point A’, image virtuelle de A

De la même manière, si l’on inverse le sens de la lumière, on constate que l’image


d’un objet virtuel placé en A’ est une image réelle placée en A. En résumé nous
avons :

Physique Générale : Première License Sciecne chimie


On voit donc sur ces deux exemples que le miroir est un système qui donne d’un
point objet lumineux un point image que l’on peut, soit capturer directement
sur un écran (image réelle), soit capturer à l’aide d’un système optique (œil,
appareil photo, etc.).

Le miroir plan est donc rigoureusement stigmatique. La relation de conjugaison


qui lie la position de l’objet A à celle de l’image associée A’ s’écrit

Où H est le projeté orthogonal de A sur le miroir : l’image de A est le


symétrique orthogonal de A

Physique Générale : Première License Sciecne chimie


Physique Générale : Première License Sciecne chimie
Aplanétisme du miroir plan

La symétrie orthogonale étant une isométrie, l’image que donne un miroir plan
conserve ses dimensions. Il n’y a donc aucune déformation.
Plus précisément, pour un objet AB perpendiculaire à l’axe optique, on a :

Ø Pour un miroir plan. L’image


est inversée (gauche/droite)
mais pas renversée (haut/bas)

Physique Générale : Première License Sciecne chimie


Le miroir sphérique

Un miroir sphérique est une calotte sphérique de centre C et de sommet S


rendus réfléchissante. L’axe de symétrie est l’axe optique du miroir.
On distinguée deux types de miroirs sphériques :

le miroir concave est un miroir sphérique tel que SC < 0,


le miroir convexe est un miroir sphérique tel que SC > 0.

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Approximation de Gauss

Ø Si l’on se limite aux rayons proches de l’axe optique et de faible inclinaison


par rapport à celui-ci (ces rayons sont dits paraxiaux) , les rayons se
coupent quasiment tous en un même point image : il y a stigmatisme
approché.

Ø si l’on se limite aux rayons paraxiaux, l’image d’un segment droit est aussi un
segment droit. Ainsi, le miroir sphérique présente un aplanétisme approché.

Dans ces conditions, on admettra que le miroir sphérique est aplanétique et


stigmatique : L’image d’un segment droit est un segment droit.
Physique Générale : Première License Sciecne chimie
2.3.2 Notion de foyers
Deux points jouent un rôle particulier dans tout système optique centré : le foyer objet
F et image F’.

Foyer objet : un point à l’infini sur l’axe est l’image du foyer objet F. La distance
focale objet f est la mesure algébrique

Foyer image : l’image d’un point à l’infini sur l’axe est le foyer image F’. La distance
focale image f′ est la mesure algébrique .

Physique Générale : Première License Sciecne chimie


Construction des rayons lumineux

Pour trouver l’image d’un point il faut choisir des rayons dont on
connait le comportement.

1. Un rayon horizontal arrivant sur un miroir sphérique


convergera en F’ s’il est concave et divergera en semblant
provenir de F’ si le miroir est convexe.

2. Un rayon passant par C (cas concave) ou dont le


prolongement passe par C (cas convexe) rebrousse chemin.

3. Un rayon arrivant en S est réfléchi de façon symétrique par


rapport à l’axe optique.

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Une fois les rayons tracés on détermine si l’image est
réelle ou virtuelle.

Ø Si les rayons issus de B se coupent effectivement en B’,


alors B’ est une image réelle. On pourra la capturer sur
un écran.

Ø Si les rayons issus de B divergent après réflexion en


semblant provenir de B’, alors B’ sera une image
virtuelle visible à l’œil nu mais que l’on ne pourra pas
capturer sur un écran.

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Formule de conjugaison
La formule de conjugaison est la relation qui relie la position objet A avec la
position de l’image A’. On l’obtient rigoureusement à l’aide des lois de Descartes,
mais on peut l’obtenir à l’aide de considérations géométriques (les notions de
foyers objet et image étant admises)

Pour cela nous allons calculer le grandissement transversal de deux manières


différentes

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Application

Une personne de taille h s’observe dans un miroir rectangulaire


accroché à un mur et situé à une distance d d’elle.

Quelle est la longueur minimale du miroir et à quelle hauteur du


sol faut-il l’accrocher pour que la personne s’y voit entièrement ?

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Solution
L’image est située à la distance 2d de l’objet.
On a : tg θ = h / 2d
Soit H la hauteur minimale du miroir pour que la personne s’observe de la tête aux
pieds.
On a dans ce cas: tgθ= H/d .
Par identification on obtient : H = h/2
Le miroir doit donc être placé à une hauteur égale h/2 du sol.

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2. On considère un miroir sphérique concave, de centre C, de
sommet S de
Rayon de courbure R= SC =-30 cm et un objet AB de hauteur 1cm.

a. Donner la position du foyer F.


b. Déterminer l’image A'B' de AB en précisant sa position, sa
nature, son Sens et sa taille dans les différents cas suivants: SA =-
60cm, SA =-20cm, SA = 10 cm. Préciser dans chaque cas la nature
de l’objet. Faire la construction de l’image dans les trois cas.

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Chap. 11 LES LENTILLES MINCES
Une lentille mince est formée par l’association de deux dioptres sphériques de
grand rayon de courbure par rapport à l’épaisseur de la lentille.

Plus précisément, si l’on note R1, R2 les rayons de courbure, C1, C2 les centres de
courbure et e l’épaisseur de la lentille, on a 𝑒 ≪ 𝑅1 , 𝑒 ≪ 𝑅2 et 𝑒 ≪ C1C2

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3.1.2 Les aberrations
Lorsque la qualité de l’image présente une certaine altération, on parle
d’aberrations. Il existe deux types d’aberrations : les aberrations géométriques et
les aberrations chromatiques.
a) Les aberrations géométriques
Ce sont les écarts entre la position réelle de l’image et celle qui correspondrait au
stigmatisme rigoureux.
Il existe quatre types d’aberrations géométriques :

Ø L’aberration de sphéricité : elle est la plus importante des aberrations géométriques.


Elle ne dépend que de l’ouverture de la pupille d’entrée de l’instrument optique.
Ø L’aberration de coma : la figure d'aberration a l'allure d'une comète
Ø L’astigmatisme : cette aberration se manifeste surtout lorsque l'objet est
suffisamment éloigné de l'axe optique.
Ø La courbure de champ : cette aberration se manifeste aussi lorsque l'objet est
suffisamment éloigné de l'axe optique. L'image géométrique d'un objet plan est une
surface courbe.
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Aberrations géométriques : simulation du trajet de la lumière traversant deux lentilles
convergentes plan-convexe de même rayon de courbure et d’épaisseur différente.

b) Les aberrations chromatiques

L’indice variant avec la longueur d’onde (phénomène de dispersion), la lumière


rouge n’aura pas le même comportement que la lumière bleue. Ainsi, en lumière
polychromatique, l’image que donne une lentille sera irisée. On parle alors
d’aberrations chromatiques. On lutte contre ce défaut en ajoutant des lentilles qui
permettent de compenser la dispersion chromatique.

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Approximation de Gauss

L’approximation de Gauss ou l’approximation paraxiale consiste à se


limiter aux rayons peu inclinés et peu éloignés de l’axe optique. Dans
ce cadre, on admettra que

Ø Les lentilles sont stigmatiques : l’image d’un point est un point.


C’est ce qui permet la formation des images.

Ø Les lentilles sont aplanétiques : l’image d’un objet perpendiculaire à


l’axe optique est perpendiculaire à l’axe optique

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Notion de foyers
Par définition, l’image d’un point à l’infini sur l’axe est le foyer image F’. Dans le
cas d’une lentille convergente, le foyer image est réel alors qu’il a le statut d’image
virtuelle pour une lentille divergente. On définit la distance focale image.

Par définition, un objet lumineux placé au foyer objet F aura pour image un point à l’infini
sur l’axe. Dans le cas d’une lentille convergente, le foyer objet est réel alors qu’il a le statut
d’objet virtuel pour une lentille divergente. De façon analogue, on définit la distance focale
objet

On montre que dans le cas des lentilles minces dont les milieux extrêmes sont identiques, on a

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On montre que dans le cas des lentilles minces dont les milieux extrêmes sont
identiques, on a

Pour une lentille convergente, f ′ > 0 ; pour une lentille divergente 𝑓’< 0. On définit la
vergence V d’une lentille par

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Formation des images

Ø On distingue trois rayons principaux, mais deux suffisent pour obtenir


l’image produite par la lentille :

1. Le rayon passant par le centre de la lentille n’est pas dévié.

2. Un rayon parallèle à l’axe optique ressort de la lentille en passant par le


foyer image F’.

3. Le rayon passant par le foyer objet F ressort de la lentille parallèlement à


l’axe optique.

Pour une lentille divergente, les positions de F et F’ sont inversées et les


règles 2 et 3 doivent être interprétées en termes de prolongements des rayons :
• 2’ : le rayon parallèle à l’axe optique ressort de la lentille en passant par le
foyer image
• 3’ : le rayon passant par le foyer objet F’ ressort de la lentille parallèlement
à l’axe optique.
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Formules de conjugaison

Des considérations géométriques nous permettent d’établir les expressions du grandissement de


deux manières différentes.

La figure ci-dessus permet d’écrire, à l’aide des lois de Thales

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Les équations des lentilles mince

Pour le cas considéré ici

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Puissance d'une lentille

La puissance P de la lentille immergée dans un milieu d'indice de réfraction n est


définie comme :

Combinaisons de lentilles

Ø Dans chaque cas, les lignes pleines montrent le chemin des rayons à travers la
combinaison de lentilles.

Ø Les rayons ne suivent pas le chemin indiqué par les lignes pointillées, qui sont
incluses pour faciliter la localisation des objets virtuels et des images.

Ø Le grandissement global produit par la combinaison de lentilles est le produit des


grandissements des lentilles individuelles, 𝜸 = 𝜸1 × 𝜸2 × 𝜸3

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Premier cas

Les rayons de l'objet de gauche convergent vers


la première lentille pour former une image
réelle entre les deux lentilles. Cette image fait
alors office d'objet réel pour la deuxième
lentille, qui fait converger les rayons de l'objet
pour former une image réelle à droite.

Deuxième cas

Si la seconde lentille n'était pas présente, la première


lentille produirait une image réelle notée I1 sur le
schéma; les rayons n'atteignent pas réellement ce point
en raison de la présence de la deuxième lentille. Cette
image réelle fait alors office d'objet virtuel pour la
deuxième lentille (l'objet est virtuel car les rayons
convergent en frappant la deuxième lentille). La
deuxième lentille forme alors une image réelle finale
en I.
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Troisième cas

La première lentille fait diverger les rayons


pour former une image virtuelle au point
marqué I1. Cela agit comme un objet réel
pour la deuxième lentille, qui fait ensuite
converger les rayons pour former l'image
réelle finale à sa droite.
Notez qu'un objet peut être réel même si
les rayons ne le traversent pas réellement.
Quatrième cas
Comme dans le cas (ii), si la deuxième
lentille n'était pas présente, la première
lentille produirait une image réelle en I1.
Cette image réelle fait alors office
d'objet virtuel pour la deuxième lentille.
La lentille 2 fait diverger les rayons de leur
chemin d'origine, mais pas suffisamment
pour produire une image virtuelle. Une
image réelle se forme en I.
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Application
1. Une lentille convergente a une distance focale de 12 cm. Pour chacun des cas
suivants, localisez l'image qui sera formée - d'abord en dessinant un diagramme de
rayons précis, puis en calculant la distance de l'image.
a) objet à 15 cm de l’objectif ;
b) objet à 6 cm de l'objectif.

Solution :

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2. Un objet est placé à 15 cm d'une lentille convergente de 10 cm de longueur
focale, et une lentille divergente de 8 cm de longueur focale est placée à 24 cm de
la lentille convergente. Trouvez la distance entre l'image finale et la lentille
divergente.
Solution :

𝑣1 agit maintenant comme un objet virtuel pour la seconde lentille :

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3. Une lentille convergente et une lentille divergente sont mises en contact. La
lentille convergente a une distance focale de 200 mm et la lentille divergente a
une distance focale de 300 mm. Un l'objet est maintenant placé à 300 mm à
gauche de la lentille convergente.

a. Où l'image se formera-t-elle ?
b. Quel sera le grossissement latéral ?

Solution :

Le grossissement est donné par : 𝜸=

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Chap. 12. QUELQUES INSTRUMENTS

4.1 L’œil humain

L’œil est l’organe de la vision. Il est constitué par une cavité sphérique contenant un
corps transparent, l’humeur vitrée. La lumière pénètre dans l’œil par un orifice
circulaire situé au centre de l’iris, la pupille.

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Le cristallin constitue avec la cornée et
l’humeur aqueuse une lentille qui projette
sur la rétine une image renversée des
objets situés devant l’œil.

La rétine est le capteur des informations


visuelles qu’elle convertit en message
nerveux destiné au cerveau.

Le cristallin est plus qu’une simple


lentille. En effet il se déforme pour faire
varier sa vergence et ainsi faire la mise au
point sur l’objet observé : on dit que l’œil
accommode.
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Punctum remotum

Un œil normal (dit emmétrope) au repos perçoit une image nette d’un point éloigné à
l’infini. Ce point, le plus éloigné pour une vision nette, est appelé punctum remotum.

Punctum proximum

Le point le plus proche qui puisse être vu nettement est le punctum proximum.
Pour un jeune adulte, le punctum proximum est situé à une distance dm ≈ 20 cm

Ainsi un maximum de détails est perçu si l’objet est placé au punctum proximum.
Un détail de dimension h est vu sous un angle maximum (on considère un petit objet
de telle sorte que θ est petit)
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Pouvoir de résolution

La rétine est pavée de nombreuses cellules qui jouent le même rôle


que les pixels d’un capteur d’appareil photo. La différence réside
dans le fait que la répartition n’est pas homogène : la densité de
cellules est plus importante au centre d’où un maximum d’acuité
visuelle au centre.

On retiendra qu’un œil normal arrive à distinguer deux points


lumineux séparés de 1 mm à la distance de 3 m ce qui correspond à
un pouvoir de séparation angulaire

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Quelques défauts de l’œil

Myopie : anomalie de l’œil dans laquelle l’image d’un objet éloigné se forme en
avant de la rétine. L’œil est trop convergent. On peut corriger la myopie en plaçant
devant l’œil une lentille divergente.

Hypermétropie : anomalie de l’œil dans laquelle l’image d’un objet éloigné se


forme en arrière de la rétine. L’œil n’est pas assez convergent. En plaçant une
lentille convergente adaptée on corrige l’hypermétropie.

Astigmatisme : anomalie de l’œil dans laquelle un même point d’un objet donne
une tache image entraînant une vision floue, de loin comme de près. La cornée (et
parfois le cristallin) présente une forme irrégulière que l’on corrige en plaçant devant
l’œil un verre présentant deux courbures différentes suivant deux axes
perpendiculaires.

Presbytie : La presbytie n’est pas à proprement parler une anomalie de l’œil, il s’agit
d’un vieillissement normal du cristallin qui l’empêche d’accommoder de manière
satisfaisante. Le punctum proximum s’éloigne avec l’âge.

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2. La loupe

La loupe est un instrument d’optique simple puisqu’elle se compose


d’une seule lentille convergente.
Son intérêt est double :

1. Elle permet de ne pas faire travailler l’œil ;


2. Chaque détail est vu sous un angle plus grand ; on dit qu’il ya
grossissement (à ne pas confondre avec le grandissement).

La loupe se place de telle sorte que l’objet soit dans le plan focal objet
de la lentille, ainsi la loupe en donne une image virtuelle à -∞. Cette
image virtuelle est donc vue par un œil normal sans accommoder.

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Grossissement d’une loupe

Le grossissement G d’un appareil est défini par


où θ′ est l’angle sous lequel on voit un détail
dans l’image alors que θ est l’angle
maximum sous lequel l’œil nu peut le voir.
Ici l’image est virtuelle et vu à l’infini sous
l’angle

alors qu’un œil nu verrait ce détail sous l’angle

Ainsi, une loupe présente un grossissement

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3 La lunette astronomique
La lunette astronomique permet d’observer les détails d’objets lointains (considérés à
l’infini)

Dans son principe, la lunette est constituée de deux parties :


1. Un objectif dont le rôle est de ramener l’image d’un astre sur Terre. L’objectif
est une lentille convergente de grande focale f1′ qui projette l’astre dans son
plan focal.
2. Un oculaire qui joue le rôle d’une loupe. L’oculaire permet de grossir l’image
que donne l’objectif.

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Grossissement

Si l’on note θ le diamètre apparent de l’astre, c’est-à-dire l’angle sous lequel est
vu l’astre depuis la Terre, on a :

avec h la taille de l’image intermédiaire. L’image est virtuelle vue sous l’angle

Le grossissement de la lunette vaut alors

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Quelques inconvénients

La lunette présente quelques défauts. Pour une observation précise, il


faut une optique irréprochable (les aberrations géométriques et
chromatiques doivent être corrigées). De plus, pour avoir un fort
grossissement il faut un objectif de grande focale, d’où un
encombrement important. Le télescope (instrument d’observation des
astres construit à partir de miroirs) présente l’avantage de produire des
grossissements supérieurs avec moins d’aberrations et moins
d’encombrement.

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Application

Un télescope a un objectif de 1,0 m de diamètre et une


longueur focale de 20 m. L'oculaire a une distance focale de
40 mm. Quel est le pouvoir grossissant de ce télescope ?

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4. Le microscope
Le microscope, à l’instar de la lunette astronomique, se compose de deux éléments :

1. Un objectif convergent dont le rôle est d’agrandir l’objet observé. Pour cela on
cherchera à rapprocher l’objet du plan focal objet de l’objectif.
2. Un oculaire qui se comporte comme une loupe et qui permet de grossir l’image
intermédiaire.

∆ = F′1F2 l’intervalle optique

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Limitations

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Grossissement
L’angle maximum sous lequel un œil normal standard peut voir l’objet AB vaut, dans
l’approximation des petits angles

Alors que l’image virtuelle A’B’ située à l’infini est vue sous l’angle

De sorte que le grossissement commercial vaut

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BON TOSUKI WANA

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