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- Essentiels du Cours -
2020-2021
ii
ii © G. Degla
Dédicace
Au Prof. E. Azatassou
pour son affectueux patronage,
à ma famille, et en particulier,
à ma fille Kenza Rosalia.
iii © G. Degla
iv Dédicace
iv © G. Degla
Epigraphe
Un concept plus général a plus de chance de servir qu’un concept plus
particulier.˝
v © G. Degla
vi Epigraphe
vi © G. Degla
Préface
- La mécanique des corps solides indéformables (i.e., les corps dont on peut
négliger les déformations au cours de l’étude de leur mouvement).
vii © G. Degla
viii Préface
- La mécanique des corps à masse variable dans le temps (e.g., les corps ou-
verts).
viii © G. Degla
Préface ix
ix © G. Degla
x Préface
x © G. Degla
Contents
xi © G. Degla
xii Table des matières
xii © G. Degla
Les Grands Noms de la Mécanique
- Archimède
Mathématicien et physicien grec, né à Syracuse en 287 av. J-C. et
mort en 242. Il fut à la fois grand théoricien et habile expérimentateur.
Sa contribution en physique la plus connue est le célèbre théorème
d’hydrostatique qui porte son nom.
- Daniel Bernoulli
Mathématicien et physicien suisse, né à Groningue en 1700 et mort à
Bâle en 1782. C’est à Saint- Pétersbourg qu’il mène des recherches en
mécanique des fluides ; il publie sa contribution majeure Hydrodynam-
ica, en 1738, dans laquelle on peut reconnaître la célèbre équation de
conservation de l’énergie en mécanique des fluides et les éléments de la
théorie cinétique des gaz.
- Jacques Binet
Mathématicien et astronome français, né à Rennes en 1786 et mort
à Paris en mai 1856. À sa sortie de l’École polytechnique il devient
répétiteur de géométrie descriptive dans cet établissement, puis pro-
fesseur de mécanique en remplacement de Simon Denis Poisson. Il est
surtout connu pour ses travaux dans le domaine de l’astronomie ; ses
formules de cinématique donnent l’expression en coordonnées polaires
de la vitesse et de l’accélération des corps soumis à une accélération
centrale, telles les planètes du système solaire.
- Tycho Brahe
Astronome danois, né à Knudsrup en 1546 et mort à Prague en 1601.
xiii © G. Degla
xiv Les Grands Noms de la Mécanique
- Nicolas Copernic
Astronome polonais, né à Thorn en 1473 et mort à Frauenburg en 1543.
Copernic, qui était cha- noine, attendit la fin de sa vie pour publier son
célèbre traité De revolutionibus. Son œuvre fut moins inspirée par les
observations astronomiques que par sa ferme conviction que le système
de Ptolémée manquait de simplicité, d’élégance, bref de symétrie. Ce
dernier point l’incita à tort à supposer que les trajectoires des planètes
étaient nécessairement circulaires, ce que Kepler corrigea un siècle plus
tard grâce aux observations de Brahe.
- Gaspard Coriolis
Ingénieur français, né à Paris en 1792 et mort à Paris en 1843. De-
venu professeur de mécanique, il met en évidence l’existence, dans tout
référentiel en mouvement accéléré par rapport au référentiel terrestre,
d’une force d’inertie proportionnelle à la vitesse.
- Charles de Coulomb
Ingénieur et physicien français, né à Angoulême en 1736 et mort à
Paris en 1806. Initialement ingénieur de l’armée, il abandonne cette
activité à 36 ans pour se consacrer à la recherche scientifique. Il pub-
lie en 1779 un traité sur la théorie des machines simples dans lequel il
donne les lois du frottement solide. Mais son œuvre principale concerne
l’électromagnétisme, notamment la force d’interaction entre charges
électriques, proportionnelle à 1/r 2 , et le magnétisme terrestre.Les
grands noms de la mécanique
- Leonhard Euler
Mathématicien suisse, né à Bâle en 1707 et mort à Saint-Pétersbourg en
1783. Il applique à la mécanique les résultats importants qu’il établit
sur l’intégration des équations différentielles. Il publie en 1736 un Traité
complet de mécanique.
- Léon Foucault
Physicien français, né à Paris en 1819 et mort à Paris en 1868. Autodi-
dacte et inventeur de talent, il apporte des contributions importantes,
xiv © G. Degla
Les Grands Noms de la Mécanique xv
- Christian Huygens
Mathématicien, astronome et physicien hollandais, né à La Haye en
1629 et mort en 1695. Il fut à l’origine de la théorie ondulatoire de la
lumière et, à ce titre, s’opposa à la théorie corpusculaire de Newton.
xv © G. Degla
xvi Les Grands Noms de la Mécanique
- Johannes Kepler
Astronome allemand, né à Weil en 1571 et mort à Ratisbonne en 1630.
D’origine modeste, Kepler se révèle vite très bon théoricien et adepte
des idées héliocentriques de Copernic. Chassé de Graz où il enseignait
les mathématiques, il se réfugie à Prague dans l’observatoire de Brahe.
Les observations de ce dernier lui permettent de découvrir les célèbres
lois qui portent son nom.
- Johann Kœnig
Mécanicien allemand, né à Büdinger en 1712 et mort à Amerongen
aux Pays-Bas en 1757. Sa contribution importante en mécanique est
connue sous le nom de théorèmes de Kœnig, à ne pas confondre avec le
mécanicien français Gabriel Kœnigs.
- Pierre-Simon de Laplace
Astronome, mathématicien et physicien français, né à Beaumont-en-
Auge en 1749 et mort à Pa- ris en 1827. Bien que professeur de
mathématiques et homme politique, ses travaux en physique sont nom-
breux. Il signe diverses contributions sur la capillarité, la propagation
du son dans l’air, l’évolu- tion adiabatique des gaz et le travail des forces
électromagnétiques. Cependant, c’est sa publication sur la mécanique
céleste, Exposition du système du monde, qui est la plus remarquée.
On y trouve dévelop- pées les conditions d’un déterminisme rigoureux
à la base d’une physique totalement prédictive.
xvi © G. Degla
Les Grands Noms de la Mécanique xvii
- Isaac Newton
Mathématicien, astronome et physicien anglais, né en 1642 à Wool-
sthorpe et mort en 1727 à Ken- sington. Il est considéré avec Einstein
comme le plus grand physicien de tous les temps. Curieusement et
comme ce dernier, il fut un élève moyen qui ne révéla au collège au-
cune capacité exceptionnelle. C’est à Cambridge que l’on remarqua ses
grandes possibilités. Plus influencé par Descartes que par Aris- tote, il
publie en 1687 une synthèse magistrale de la mécanique Principia math-
ematica ; il y énonce les fondements de la dynamique et relie, en intro-
duisant la loi de la gravitation universelle, le mouve- ment des planètes
et la chute des corps. En optique, il s’opposa à C. Huygens et R. Hooke,
adeptes d’une théorie ondulatoire de la lumière. Cependant, sa contri-
bution faite dans “Optics” est elle aussi ex- ceptionnelle : il interprète
la décomposition spectrale de la lumière, à partir d’expériences conues
avec des prismes, et montre que la couleur blanche est un mélange
des différentes couleurs spectrales ; il ex- plique aussi la formation des
images par des miroirs et suggère même la possibilité d’échange entre
lumière et matière.
- Blaise Pascal
Mathématicien, physicien et philosophe français, né à Clermont-Ferrand
en 1623 et mort à Paris en 1662. Enfant et adolescent génial, Pascal
est vite reconnu par toute la communauté scientifique comme un math-
ématicien de tout premier plan. Sa contribution la plus importante en
physique concerne la statique des fluides.
- Henri Pitot
Ingénieur français, né à Aramon (Gard) en 1695 et mort en 1771. Après
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xviii Les Grands Noms de la Mécanique
- Jean-Louis Poiseuille
Médecin et physicien français, né à Paris en 1799 et mort à Paris en
1869. Son étude de la cir- culation sanguine le conduit à analyser
avec soin l’écoulement laminaire des fluides visqueux dans les tuyaux
cylindriques.
- Henri Resal
Ingénieur et mathématicien français, né à Plombières en 1828 et mort à
Anemasse en 1896. Pro- fesseur de mécanique à l’École polytechnique,
il résout de façon élégante, en projetant dans un système d’axes adapté,
le mouvement des solides de révolution en rotation autour d’un point.
- Osborne Reynolds
Ingénieur anglais, né à Belfast en 1842 et mort à Watchet en 1912.
Il apporta en 1883 une contri- bution importante dans la distinction
quantitative entre les régimes d’écoulement laminaire et turbulent.
- Ernest Rutherford
Physicien britannique, né à Brightwater, près de Nelson, en Nouvelle
Zélande en 1871 et mort à Cambridge en 1937. Même si très jeune, en
classe, il excellait sur tous les sujets, Rutherford fut intéressé surtout
par les sciences et les mathématiques. Boursier, il poursuit ses études en
Angleterre, à Cambridge, où il devint l’élève de J.J. Thomson. Après
avoir été professeur à Montréal, à Manchester, puis à Cambridge en
1909, il prit la direction du Laboratoire Cavendish en 1919. Il est
surtout connu pour ses travaux sur la radioactivité, notamment l’étude
des rayons a , qu’il identifie à des noyaux d’hélium, et de leur diffusion,
ce qui lui permet d’établir le modèle actuel de la structure atomique.
Il reçut, en 1908, le prix Nobel de chimie.
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Les Grands Noms de la Mécanique xix
- Evangelista Torricelli
Physicien italien, né à Faenza en 1608 et mort à Florence en 1647. Il est
surtout connu pour ses travaux sur la pression atmosphérique, effectués
à la demande des fontainiers de Florence ; ces derniers souhaitaient
élever l’eau à plus de 10 m à l’aide d’une pompe aspirante.
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xx Les Grands Noms de la Mécanique
xx © G. Degla
xxi © G. Degla
xxii Alphabet grec pour l’écriture scientifique
xxii © G. Degla
Introduction Générale
L’Apprentissage de la Modélisation
(en Mécanique Générale)
& .
Vecteurs
Forme
Etape Géométrique −→ Angles
Position
Repérage spatial
↓
Fonction Vectorielle
Caractérisation Trajectoire
Etape Cinématique −→
de mouvement Champ de vitesses
Accélération
↓
Géométrie des masses
Répartition Inertie
Etape Cinétique −→
de la masse Eléments Cinétiques
(masse & vitesse)
↓
Lois physiques
Actions Attraction des corps
Etape Physique −→
exercées
Electro-magnétisme
frottement...
↓
Relier les
Principe Fondamental
actions aux Etape Dynamique −→
de la Dynamique
mouvements
↓
Equations − Compréhension
−→
(Modèle) − Prévision
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2 Introduction Générale
Dans la pratique, l’on s’intéresse à deux grands cadres pour résoudre le sys-
tème d’équations obtenu. Il y a le cadre des petits mouvements continus
2 © G. Degla
Introduction Générale 3
3 © G. Degla
4 Introduction Générale
4 © G. Degla
Rappels et Compléments de Mathématiques
1
En Mécanique Classique, l’espace physique est euclidien, de dimension 3, ho-
mogène (indépendant de la position en termes de mesure), isotrope (indépen-
dant de la direction) et est caractérisé par un temps absolu (indépendant de
l’observateur).
L’espace physique sera désigné par E3 qui est un espace affine euclidien de
dimension 3, et l’espace vectoriel euclidien associé sera désigné par E3 .
5 © G. Degla
6 Rappels et Compléments
Si ~u 6= ~0, on appelle support de (A; ~u) noté Supp(A; ~u), la droite passant
par A et dirigée par ~u; c’est-à-dire que :
n −→ o
Supp(A; ~u) = P ∈ En , AP // ~u .
On pense à ce dernier en parlant de droite (A; ~u); c’est au fait la droite dont
un repère est (A; ~u).
6 © G. Degla
Rappels et Compléments 7
On écrit alors
α1
α1
..
~u ... .
ou ~u
αn
αn B
B
βi = ~u · ~ei , ∀ i = 1, . . . , n.
7 © G. Degla
8 Rappels et Compléments
Rn −→ Rn
est un isomorphisme, car seul le vecteur nul est orthogonal aux vecteurs
~e1 , . . . , ~en .
- Aucun zéro (0) précédant le premier chiffre non nul n’est significatif.
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Rappels et Compléments 9
- Les chiffres significatifs sont le premier chiffre non nul et tous les
autres chiffres situés à sa droite (y compris le dernier zéro).
- Le nombre de chiffres situés après le dernier zéro (0) non significatif
représente le nombre de chiffres significatifs.
9 © G. Degla
10 Rappels et Compléments
10 © G. Degla
Les Torseurs
2
On désignera par E3 un espace affine réel de dimension 3 (e.g., l’espace am-
biant) et par E3 l’espace vectoriel associé (E3 ≡ R3 ).
respectivement, L(~u) · ~v = −~u · L(~v ) , ∀~u, ~v ∈ E3 .
Proposition 2.1.1
Tout opérateur symétrique ou anti-symétrique de E3 est linéaire.
Proposition 2.1.2
La matrice de tout opérateur symétrique (respectivement anti-symétrique)
de E3 relativement à une base orthonormée est symétrique (respectivement
anti-symétrique).
11 © G. Degla
12 Les Torseurs
2.2 Exemples
Exemple 2.2.1
Soit →
−
u ∈ E3 fixé. Considérons l’application
u : E3 −→ E3
F−
→
→
−
x 7−→ →
−
u ∧ →
−
x ∧→
−
u .
Montrons que F−
u est symétrique.
→
Soient →
−
v,→
−
w ∈ E3 ; il s’agit de montrer que :
→
−
v · F− →
− →
− →
−
u ( w ) = w · F−
→ u(v )
→
On a:
→
− →
− →
− →− →
− →
−
h i
v · F−
→
u ( w ) = v · u ∧ w ∧ u
= →
− u · →
w ∧→
− − →
v ∧−
u
= →
−
v ∧→
−
u · →
− →
w ∧−
u
= →
−
w · F− →
−
u(v )
→
Exemple 2.2.2
Soit →
−
u ∈ E3 fixé. Considérons l’application
u : E3 −→ E3
T−
→
→
−
x 7−→ →
−
u ∧→
−
x.
Montrons que T−
u est anti-symétrique.
→
Soient →
−
v,→
−
w ∈ E3 ; il s’agit de montrer que :
→
−
v · T− →
− →
− →
−
u ( w ) = − w · T−
→ u(v )
→
12 © G. Degla
Les Torseurs 13
On a: →
− →
− →
−
v · T−
u (w) =
→ v · (→
−
u ∧→
−
w)
= →
−
w · (→
−
v ∧→
−
u)
= −→
−
w · (→
−
u ∧→
−
v)
= −→
−
w · T− →
−
u(v )
→
→
−
v · T− →
− →
− →
−
u ( w ) = − w · T−
→ u(v )
→
Exercice 2.2.3
0 −a −b
Soit L un opérateur antisymétrique de E3 de matrice M = a 0 −c .
b c 0
α
→
−
Existe-t-il R β tel que ∀→ −
v ∈ E3 , nous ayons
γ
→
− −
L(→−
v)= R ∧→ v ? (1)
x
→
− →
−
Soit v ∈ E3 avec v y quelconque. Alors
z
βy
γ z
0 −a −b x
αx
(1) ⇐⇒ a 0 −c y = − | γ z |
b c 0 z
α x
|β y|
−ay − bz = βz − γy
⇐⇒ ax − cz = −(αz − γx) ∀ (x, y, z) ∈ R3 .
bx + cy = αy − βx
⇐⇒ α = c, β = −b et γ = a.
→
−
On trouve un vecteur R unique tel que
→
− −
L(→
−v)= R ∧→ v
c
→
−
avec R −b .
a
13 © G. Degla
14 Les Torseurs
2.3 Théorème/Définition
→
−
Tout opérateur antisymétrique L de E3 admet un unique vecteur R tel que
→
− − → →
−
L(→−
v) = R ∧→ v , ∀−
v ∈ E3 . R est appelé la résultante ou le vecteur carac-
téristique de L.
Remarque 2.3.1
→
−
On vérifie facilement que la résultante R d’un opérateur anti-symétrique L
est donnée par la formule
3
→
− 1X
R = ~ei ∧ L~ei ;
2 i=1
Exercice 2.3.2
Soit
L: R3 −→ R3
Résolution
0 2 −1
1. Dans la base canonique de R3 , la matrice de L est M = −2 0 1 .
λ µ 0
14 © G. Degla
Les Torseurs 15
x
→
−
u y un vecteur quelconque de R3 , on a:
z
−1 y
−2 z
2y − z
→
− →
−
u0 ∧ u −2 z
, →
−
u0 ∧ →
−
u −2x + z
−1 x
x−y
−1 x
−1 y
−1
→
− →
−
donc →
−
u0 ∧ →
−
u = L(→
−
u ), ∀ →
−
u ∈ R3 ; donc R = →
−
u0 , c’est-à-dire R −1.
−2
2.4 Corollaire
Un champ de vecteurs T : E3 −→ E3 est antisymétrique si et seulement
→
−
s’il existe un vecteur R ∈ E3 tel que
→
− →
− →
− −→
T (P ) = T (Q) + R ∧ QP , ∀ P, Q ∈ E3 .
→
−
Le vecteur R est unique et est appelé la résultante ou le vecteur caractéris-
tique du champ de vecteurs.
Exemple 2.4.1
On rapporte l’espace affine E3 à un repère orthonormé direct R(0; →
−
e 1, →
−
e 2, →
−
e 3 ).
15 © G. Degla
16 Les Torseurs
Soit
F : E3 −→ E3
On constate que
→
−
F (P ) = (2, 1, −1) + (0, −z, y)
→
− −→
= F (0) + L(OP )
0 0 0
où L est l’application linéaire de matrice 0 0 −1 qui est antisymétrique.
0 1 0
De même,
→
− →
− −→
F (Q) = F (0) + L(OQ),
→
− →
− −→ −→
F (P ) − F (Q) = L(OP ) − L(OQ)
−→ −→
= L(QO + OP )
−→
= L(QP ).
Exemple 2.4.2
→
−
Soit ~u0 ∈ E3 et R ∈ E3 .
Considérons le champ de vecteurs :
T : E3 −→ E3
→
− −→
P 7−→ ~u0 + R ∧ OP .
16 © G. Degla
Les Torseurs 17
Preuve.
La condition nécéssaire étant claire, nous n’avons qu’à montrer la condition
→
−
suffisante. On suppose que pour un certain A ∈ E3 et un vecteur R ∈ E3 ,
→
− →
− →
− −→
nous avons T (P ) = T (A) + R ∧ AP , ∀ P ∈ E3 .
Nous montrons que T est antisymétrique.
Pour tous P, Q ∈ E3 , on a:
→
− →
− →
− −→
T (P ) = T (A) + R ∧ AP
→
− →
− →
− −→
T (Q) = T (A) + R ∧ AQ
→
− →
− →
− −→ → − −→
d’où T (P ) − T (Q) = R ∧ AP − R ∧ AQ
→
− →
− →
− −→
soit T (P ) − T (Q) = R ∧ QP .
Application 2.5.1
—————–Figure——————
17 © G. Degla
18 Les Torseurs
Exercice 2.5.2
Etant donné un vecteur →
−
u de E3 , montrer que le champ de vecteurs
T : E3 −→ E3
−
→
P 7−→ MP (O; →
−
u ),
est antisymétrique.
Résolution
Soient P, Q ∈ E3 . On a alors
→
− →
− −
→ −
→
T (P ) − T (Q) = MP (O; →
−
u ) − MQ (O; →
−
u)
−→ → −→ −
PO ∧ −
u − QO ∧ →
u
−→ −→ −
= (P O − QO) ∧ →
u
−→ −
= PQ ∧ →
u
−→
= →
−
u ∧ QP .
Noter que le résultat peut aussi se déduire du théorème précédent!
Exercice 2.5.3
Etant donné un vecteur →
−
u de E3 , montrer que le champ de vecteurs
T : E3 −→ E3
−
→
P 7−→ MP (O; →
−
u ),
est antisymétrique.
18 © G. Degla
Les Torseurs 19
−ı · −
→ →
MO1 (A; →
− −ı · −
u) = →
→
MO2 (A; →
−
u ).
En effet
−ı · −
→ −ı · −
→ −ı · −
−→ −−→ −
→ MO1 (A; →
−
u) − → MO2 (A; →
−
u) = → O1 A ∧ →
−
u − O2 A ∧ →
u
−ı · −
= →
−−→ −
O1 O2 ∧ →
u
−−−→ −
= 0 car O1 O2 //→
ı .
Exercice 2.6.1
On rapporte l’espace affine E3 à un repère orthonormé direct R(0; →
−
e 1, →
−
e 2, →
−
e 3)
et
on considère
:
1 −1 0 2
A −1 ;
B 0 ;
→
−
ı 1 et u →
− 2
0 1 0 −1
Résolution
1. Calculons le moment du vecteur lié (A, →
−
u ) en B.
−
→ −→ −
MB (A, →
−
u ) = BA ∧ →
u.
19 © G. Degla
20 Les Torseurs
2
−→
or, BA −1 donc,
−1
−
→ −1 2 → −1 −1 → 2 2 →
MB (A, →
−
u) = −
e1 + −
e2 + −
e3
−1 −1 2 2 −1 2
= 3→
−
e 1 + 6→
−
e 3.
MD (A, →
− −ı · −
u) = →
→
MB (A, →
−
u)
= 0
−−→
MD (A, →
−
u ) = 0.
Exercice 2.6.2
−→ − → →
−
Soient R1 , R2 ∈ E 3 et soient T1 et T2 deux champs antisymétriques de
−
→ − →
résultantes respectives R1 et R2 .
Montrer que le champ de vecteur suivant
F : E3 −→ E3
−
→ → − −
→ → −
P 7−→ R1 ∧ T2 (P ) − R2 ∧ T1 (P ).
Définition 2.7.1
On appelle torseur tout champ de vecteurs antisymétrique.
20 © G. Degla
Les Torseurs 21
Remarque 2.7.2
Un champ de vecteurs T : E3 −→ E3 est un torseur si et seulement s’il existe
→
−
un point A ∈ E3 et un vecteur R ∈ E3 tels que
→
− →
− →
− −→
T (P ) = T (A) + R ∧ AP ∀ P ∈ E3 .
Cela montre qu’un torseur T est entièrement déterminé sur E3 par la donnée
→
−
de sa résultante R et la donnée de sa valeur en un certain A (le moment de
T en A par définition).
→
− →
−
R et T (A) sont appelés les éléments de reduction de T en A et on écrit:
→
−
T R
→
−
A T (A)
Exercice 2.7.3
Quelle est l’expression en un point quelconque P (x, y, z) du torseur T dont
les éléments de réduction de en O sont:
→
−
T R =→ −
e1−→ −e3
?
O e2→
−
Résolution
T : E3 −→ E3 est un torseur. Soit P (x, y, z) ∈ E3 , on a:
→
− →
− →
− −→
T (P ) = T (O) + R ∧ OP
→
− −→
= →−
e 2 + R ∧ OP .
1 x
→
− −→
Et puisque R 0 ; OP y ; on a:
−1 z
→
− −→ 0 y →− −1 z →
− 1 x →
−
R ∧ OP = e1+ e2+ e3
−1 z 1 x 0 y
= y→
−
e 1 + (−x − y)→
−
e 2 + y→
−
e 3.
Donc,
→
−
T (P ) = y →
−
e 1 + (1 − x − z)→
−
e 2 + y→
−
e 3.
21 © G. Degla
22 Les Torseurs
T : E3 −→ E3
2.8 Définitions
• On dit qu’un champ vectoriel T : E3 −→ E3 est équiprojectif si
→
− →
− −→
[ T (P ) − T (Q)] · QP = 0.
• Un solide indéformable est un syst‘eme matériel qui est tel que la dis-
tance entre deux de ses points quelconques ne varie pas au cours du
temps. Entre d’autres termes, c’est un ensemble de points matériels
dont les distances mutuelles ne varient pas au cours du temps.
→
−
• Soit T un torseur de résultante R .
→
− → −
- On appelle invariant scalaire de T le nombre réel R · T (P ) où P
est un point quelconque de E3 . La valeur de l’invariant scalaire d’un
torseur est indépendante du point P choisi dans sa définition!
→
−
- Lorsque la résultante R est non nulle, on appelle invariant vectoriel
→
− →
− →
−
de T noté I , le projeté de T (P ) sur l’axe de R (où P ∈ E3 est
quelconque). C’est-à-dire:
→
−
→
− →
− R
ν →
T (P ) · →
− − →
−
I = ν où ν = →− ,
|| R ||
→
− → − !
→
− R · T (P ) →−
I = →
−2 R où P ∈ E3 est arbitrairement choisi.
R
→
−
• L’axe central d’un torseur T de résultante non nulle.
→
− →
−
∆T = P ∈ E3 : T (P )// R
→
− →
−
= P ∈ E3 : T (P ) = I .
22 © G. Degla
Les Torseurs 23
→
− →
−
P ∈ ∆T ⇐⇒ ∃λ ∈ R tel que T (P ) = λ R
→
− →
− −→ →
−
⇐⇒ T (O) + R ∧ OP = λ R
→
− −→ →
− → − −
→− →
R · T (O)
⇐⇒ R ∧ OP = λ0 R − T (O) avec λ0 = −
→2
R
−
→ −
→ − →
−→ R∧ λ0 R − T (0) →
−
⇐⇒ OP = − −
→2 + αR.
R
Preuve
−
→− → −
→
→
− →
− →
− R · T (O) R
R· I = R· −
→2
R
−
→− → −
→
R · T (O) R 2
= −
→2
R
→
− → −
= R · T (O) .
23 © G. Degla
24 Les Torseurs
2.9 Théorème
Un champ de vecteurs de E3 est équiprojectif si et seulement s’il est anti-
symétrique; i.e., un torseur.
−
→ → − −
→ → −
c1, 2 R1 · T2 (P ) + R2 · T1 (P )
→
− −→ −
T (P ) = P A ∧ →
u, ∀ P ∈ E3 .
24 © G. Degla
Les Torseurs 25
−→ −→
+ OAi ) ∧ →
−
Pk
= i=1 (P O ui
Pk −→ → − Pk −→ → −
= i=1 P O ∧ u i + i=1 OA ∧ u i
−→ P − →
−
= P O ∧ ( ki=1 →
u i ) + T (O)
→
− −→
= T (O) + ( ki=1 →
P −
u i ) ∧ OP .
k
→
− X
→
−
T est un torseur de vecteur caractéristique R = u i.
i=1
25 © G. Degla
26 Les Torseurs
Exemple 2.12.1
Le champ de vecteurs T suivant de E3 , rapporté à un repère orthonorm’e
direct R(0; →
−
e 1, →
−
e 2, →
−
e 3 ), est un glisseur:
→
− −→ −
T : P 7−→ T (P ) = P O ∧ →
e 1.
Proposition 2.12.2
L’invariant scalaire d’un glisseur est nul.
Exercice 2.12.3
On considère le champ de vecteurs suivant:
→
−
F : P 7−→ F (P ) = →
−
e 1.
F est-il un glisseur?
Calculer l’invariant scalaire de F et puis tirer une leçon.
26 © G. Degla
Les Torseurs 27
Nous constatons donc que l’invariant scalaire d’un torseur peut être nul
sans que le torseur ne soit un gliseur!
Remarque 2.12.4
Un torseur à invariant scalaire nul n’est pas nécéssairement un glisseur.
Théorème 2.12.5
Tout torseur T de résultante non nulle et à invariant scalaire nul est un
glisseur.
Preuve
→
− →
− →
− →
−
Soit un torseur T tel que R T 6= 0 et T (O) · R T = 0. Alors
→
− →
− !
→
− T (O) · R T →− →
−
I = −→ 2 RT = 0
RT
→
− →
− →
−
or pour tout P ∈ ∆T , on a T (P ) = I = 0 . D’où le résultat.
27 © G. Degla
28 Les Torseurs
Exemple 2.12.6
Soit T le champ de vecteurs défini sur E3 par:
→
− −→
T (P ) = →
−
e1 + →
−
e2 ∧ OP , ∀P ∈ E3 .
→
−
Alors d’après la remarque 2.7.2, T est un torseur de résultante → − 6 0.
e2 =
→
−
De plus son invariant scalaire est nul puisque T (O) · →
−
e2 = →
−
e1 · →
−
e2 = 0. D’où
T est un glisseur.
2.14 Exercice
Soit F le champ de vecteurs défini sur E3 par:
→
− −→
F (P ) = 2→
−
e2 + →
−
e2 ∧ OP .
Résolution
→
−
F est un torseur de résultante → −
e2 non nul (→
− 6 0 ). Donc F n’est pas un
e2 =
couple.
Par ailleurs, l’invariant scalaire de F est :
→
−
F (O) · →
−
e2 = 2→
−
e2 · →
−
e2 = 2
→
−
donc F (O) · → −e2 6= 0.
On en déduit que F n’est pas un glisseur.
Donc F n’est ni un couple, ni un glisseur. (Pour parvenir à cette conclusion,
il suffisait de constater que l’invariant scalaire de F est non nul).
28 © G. Degla
Les Torseurs 29
Remarque 2.13.1
Un couple est un torseur constant (uniforme).
Théorème 2.15.1
Tout torseur peut être décomposé de façon unique comme somme d’un couple
et d’un glisseur colinéaires.
2.16 Exercices
Exercice 2.16.1
On considère le champ de vecteurs T défini par
→
−
∀ P (x, y, z), T (P ) = (−1, −1, 0) + (y + z, −x + 2z, −x − 2y) .
1. Montrer que T est équiprojectif.
→
−
2. Quel est le vecteur caractéristique R de T ?
T est-il un torseur particulier (un glisseur ou un couple)?
3. Donner la décomposition centrale de T .
4. Déterminer l’axe central de T .
Résolution
1. Montrons que T est équiprojectif.
h→
− →
− i −→
Il s’agit de montrer que T (P ) − T (Q) · QP = 0 ∀ ∈ P, Q ∈ E3 .
→
−
T est équiprojectif donc c’est un torseur.
29 © G. Degla
30 Les Torseurs
→
−
2. Trouvons le vecteur caractéristique R de T .
−2
→
−
On a: R 1 . En effet, on a:
−1
→
− →
− −→ 1 y −1 z −2 x
T (O) + R ∧ OP = (−1; −1; 0) + ; ;
−y z −2 x 1 y
→
− →
−
R 6= 0 donc T n’est pas un couple.
→
− →
−
T est un torseur de résultante R 6= 0 .
→
− → −
R · T (O) = (−2)(−1) + (1)(−1) + (−1)(0)
= 2−1
→
− → −
R · T (O) = 1
avec
→
− →
−
C O g R
et
→
− →
− →
−
O I O T (O) − I ,
30 © G. Degla
Les Torseurs 31
!
→
− −
→− →
R · T (O) →
−
I = −→ 2 R
RT
→
−2
R = 6
−1/3
→
− 1→− →
−
donc I /6
I = R 1
6
−1/6
−1 + 1/3 −2/3
→
− →
− 1/6;
→
− →
− 7/3;
T (O) − I
−1 − T (O) − I
−
0 + /6
1 1/6
→
− →
−
C O g R
et
→
− →
− →
−
O I O T (O) − I ,
→
− →
−
∆T = P ∈ E3 : T (P )// R
→
− →
−
= P ∈ E3 : T (P ) = I .
31 © G. Degla
32 Les Torseurs
Soit P (x, y, z) ∈ E3 .
→
− →
−
P (x, y, z) ∈ ∆T ⇐⇒ T (P ) = I
−y + z − 1 = − 31
⇐⇒ −x + 2z − 1 = 61
−x − 2y = − 61
x + 2y = − 16
⇐⇒
−x + 2z = 76
x = x
1
⇐⇒ y = 12 − x2
7
z = 12 + x2 .
Donc ∆T est la droite passant par le point M (0, 1/12, 7/12) et dirigée
par le vecteur →
−
w (1, −1/2, 1/2).
→
− →
−
Remarque. w = − 21 R , ce qui n’est pas étonnant car on savait que ∆T est
→
−
dirigée par R . Donc il suffisait de trouver un point de ∆T .
Exercice 2.16.2
On considère le champ de vecteurs T : E3 → E3 défini par :
→
−
∀ P (x, y, z), T (P ) = (−y − z − 1, x − 3z − 3, x + 3y) .
32 © G. Degla
Les Torseurs 33
Résolution
0
→
− →
− →
− →
−
1. a) Calculons T (A). On a T (A) 0 donc T (A) = 0 .
0
b) Déduisons la nature du torseur T . Le torseur T est un glisseur car
→
− →
−
il existe A ∈ E3 / T (A) = 0 .
2. a) Déterminons la résultante
→
−
b) ∆T = Supp(A; R ).
2.17 Remarque
L’ensemble des torseurs est un sous-espace vectoriel de l’espace vectoriel
(E3 )E3 des applications de E3 vers E3 (i.e., l’ensemble des champs de vecteurs
de E3 ). C’est au fait un espace vectoriel isomorphe à E3 × E3 et donc de
dimension 6 !
Preuve. Exercice!
33 © G. Degla
34 Les Torseurs
34 © G. Degla
Rappels et Compléments sur la Cinématique
3
du Point
3
−
→
dR U
−
→.
dU
X duk →
−
dt
= dt
= fk
R
k=1
dt
3
X →
−
= u̇k fk ,
k=1
→
−
c’est la dérivée de U par rapport au temps en considérant les vecteurs de
base de R fixes dans le temps (quand bien même ils ne le sont pas en réalité!).
35 © G. Degla
36 La Cinématique du Point
Exemple 3.1.1
On considère un repère orthonormé R0 = (O; →
−
e1 , →
−
e2 , →
−
e3 ) de E3 et puis le
repère R1 = (O; ~ı, ~, ~k) tel que
~ı = cos(5t)→
−
e1 + sin(5t)→
−
e2 ,
~ = − sin(5t)→
−
e1 + cos(5t)→
−
e2 ,
~k = →
−
e3 .
Alors on a :
d→
−el . →
−
= 0 ∀ l = 1, 2, 3.
dt R0
= −5 sin(5t)→
−
e1 + 5 cos(5t)→ −
.
d~ı
dt
e2 ,
R0
= −5 cos(5t)→
−
e1 − 5 sin(5t)→
−
.
d~
dt
e2 .
R0
Proposition 3.1.2
Soient R un repère quelconque de E3 (pouvant être mobile) et I un intervalle
→
− →
−
ouvert non vide. Soient U et V deux fonctions vectorielles de la variable
→
− →
−
temporelle t ∈ I, et puis α une fonction scalaire définie sur I. Si U et V
sont dérivables par rapport au temps dans le repère R et puis α est dérivable
par rapport au temps, alors :
→
− → −
1. U + V est dérivable par rapport au temps dans le repère R et on a:
→
− →
−
d →− →
− . dU . dV .
U + V = + .
dt R dt R dt R
→
−
2. α U est dérivable par rapport au temps dans le repère R et on a:
→
−
d → − . →
− dU .
αU = α̇ U + α .
dt R dt R
36 © G. Degla
La Cinématique du Point 37
→
− → −
3. U · V est dérivable par rapport au temps et on a:
→
− ! →
−
d →
− → − dU . →
− →
− dV .
U ·V = ·V + U · .
dt dt R dt R
→
− → −
4. U ∧ V est dérivable par rapport au temps dans le repère R et on a:
→
− ! →
−
d →− → − dU . →
− →
− dV .
U ∧V = ∧V + U ∧ .
dt dt R dt R
Preuve
Exercice!
3.3 Définition/Terminologie
On dit qu’un vecteur →
−
u est lié à un repère R si
d→
−u. →
−
= 0,
dt R
37 © G. Degla
38 La Cinématique du Point
→
− → − → −
Considérons un repère R1 = (O1 ; f1 , f2 , f3 ).
On dit qu’un point P ∈ E3 est lié au repère R1 si
−−→
dO1 P . →
− →
− →
−
≡ 0, i.e V (P/R1 , t) = 0 ∀t .
dt R1
Notation 3.3.1
Lorsque P est lié à un repère R, on convient d’écrire (P ∈ R).
Exemple 3.3.2
→
− → − → −
Soit R1 = (O1 ; f1 , f2 , f3 ) un repère donné pouvant être mobile par rapport
à un autre repère R0 supposé fixe.
→
− → − →
−
Alors les vecteurs f1 , f2 et f3 sont liés à R1 .
De même pour tous scalaires constants α1 , α2 , et α3 (ne dépendant pas du
→
− →
− →
−
temps) le vecteur α1 f1 + α2 f2 + α3 f3 est lié à R1 .
Par ailleurs, le point O1 est lié à R1 tout comme les points A1 , A2 et A3 de
l’espace satisfaisant
−−−→ →
−
O1 Ai = fi ; i = 1, 2, 3.
−
−→.
d2 OP
= dt2
R0
38 © G. Degla
La Cinématique du Point 39
tout comme
d2 −→
OP .
dt2
39 © G. Degla
40 La Cinématique du Point
par le point P lorsque qi varie et tous les autres paramètres sont fixés,
- on appelle surface coordonnée associée aux paramètres qi et qj , pour i 6= j
donnés, la surface décrite par le point P lorsque qi et qj varient et tous les
autres paramètres sont fixés.
Remarque 3.5.4
−
−→
• Le vecteur ∂∂q OP
k
est tangent à la courbe coordonnée associée à qk pour
k = 1, . . . , n.
−→ →
−
→
− ∂ OP 1 ∂( V 2 )
V · = ∀ k = 1, 2, 3.
∂qk 2 ∂ q̇k
40 © G. Degla
La Cinématique du Point 41
Preuve
→
− −
−→
dOP
V (P ) = dt
3 −→
X ∂ OP
= q̇k .
k=1
∂q k
→
− −→
∂V ∂ OP
= .
∂ q̇k ∂qk
D’où le résultat.
Les composantes
−−→ covariantes du vecteur accélération de P dans la base locale
∂ OP
∂qk
sont respectivement:
k=1,..., 3
−→ →
− →
−
1 d ∂( V 2 ) ∂( V 2 )
→
− ∂ OP
Γ · = − ∀ k = 1, . . . , 3 .
∂qk 2 dt ∂ q̇k ∂qk
41 © G. Degla
42 La Cinématique du Point
Preuve
On a:
→
− −
−→
∂ OP
−
→
dV
−
−→
∂ OP
Γ · ∂qk
= dt
· ∂qk
→
− −
−→ →
− −
−→
d ∂ OP d ∂ OP
= dt
V · ∂qk
− V · dt ∂qk
→
− −
→ →
− −
−→
d ∂V ∂ dOP
= dt
V · ∂ q̇k
− V · ∂qk dt
−
→
1 d ∂( V 2) →
− −
→
∂V
= 2 dt ∂ q̇k
− V · ∂qk
−
→ −
→
1 d ∂( V 2) 1 ∂( V 2)
= 2 dt ∂ q̇k
− 2 ∂qk
.
42 © G. Degla
La Cinématique du Point 43
où →
−
er est le vecteur unitaire de l’espace ayant même direction et même sens
−→
que OP ,
θ = (e\~3 , →
−
er ) et ϕ = →
−
(\
e1 , ~ı) ;
où →
−ı est le vecteur unitaire ci-dessus défini.
Noter que les coordonnées cartésiennes et les coordonnées sphériques sont
liées comme suit:
x = r sin θ cos ϕ ,
y = r sin θ sin ϕ ,
z = r cos θ .
Donc →
− d−
→
u et u
ds
sont orthogonaux car
→
− d→
−u 1 d (→
−
u 2)
u · = = 0.
ds 2 ds
Ainsi le vecteur unitaire
→
− d→
−u
n = ρ avec ρ > 0 ,
ds
est porté par la normale principale à la trajectoire en P .
ρ est la courbure de la trajectoire en P et R = 1/ρ est le rayon de courbure
de la trajectoire en P . Le centre de courbure de la trajectoire au point P est
−→
le point C de l’espace tel que P C = R→ −n.
→
− →
−
En posant b = u ∧ n , on obtient une base orthonormée locale (→
→
− →
− −u, →
−n, b )
appelée base de Frénet associée à l’abscisse curviligne, s.
→
−
u est le vecteur unitaire tangent à la trajection au point P dans le sens
du mouvement. Il est parfois noté ~et
→
−
n est le vecteur unitaire normal dont la droite d’action passe par le centre
de courbure de la droite d’équation en ce point. Il est parfois noté ~en
→
−v est le vecteur unitaire orthogonal binormal dont la droite d’action passe
par le centre de courbure de la droite d’équation en ce point.
à la trajection au point P dans le sens du mouvement.
Dans cette base, d’après la règle de dérivation composée, les vecteurs
vitesse et accélération s’écrivent :
→
−
V = v ~u
→
− dv
Γ = dt
~u + ρv 2~n ;
→
−
avec v = dsdt
la vitesse scalaire; |v| = || V || la vitesse numérique, dv
dt
l’accélération tangentielle et ρv 2 l’accélération normale.
44 © G. Degla
La Cinématique du Point 45
c’est-à-dire
−→ → −
QP ∧ V = →
−c où →
−c est un vecteur constant.
Remarque
−c 6= →
Si →
−
0 , alors le mouvement de P est plan. Dans ce cas, P ne touche
pas Q et reste dans le plan normal à →
−c et passant par Q. Donc il peut être
repéré par ses coordonnées polaires (r, θ) l’origine étant en Q. On établit
alors aisément la relation
r2 θ̇ = c (constante) ;
c’est l’un des énoncés de la loi des aires. Cette constante c est appelée
constante des aires.
→
− → −
• uniforme si la vitesse numérique est une constante; i.e., V · Γ = 0,
dans cet intervalle de temps.
45 © G. Degla
46 La Cinématique du Point
Remarque
Ces trois premières définitions sont motivées par le fait que la vitesse numérique
→
−
a même sens de variation que son carré V 2 et que l’on ait
→− 2
d V →
−
→
− dV →
− → −
= 2V · = 2V · Γ .
dt dt
46 © G. Degla
La Cinématique du Solide
4
Ce chapitre est consacré á l’étude des solides indéformables. On y montre le
caractère torsoriel des champs de vecteurs vitesse des solides indéformables
en déplacement.
Théorème 4.1.1
Le champ des vecteurs vitesse (instantanée) de tout solide indéformable (S)
en mouvement par rapport à un repère R0 est un torseur. Sa résultante est
appelée le vecteur rotation instantanée de S par rapport à R0 et est souvent
→
−
notée Ω (S/R0 , t). On a donc
→
− →
− →
− −→
V (P/R0 , t) − V (Q/R0 , t) = Ω (S/R0 , t) ∧ QP , ∀ P, Q ∈ (S) .
47 © G. Degla
48 La Cinématique du Solide
Preuve
Soient R0 un repère orthonormé de E3 et (S) un solide indéformable en
mouvement lisse. Donc
et de même
−→2
P Q = Const.
Ce qui implique par dérivation par rapport au temps que
−
−→
dP Q2
dt
= 0,
−→ −
−→.
dP Q
soit 2 P Q · dt
= 0.
R0
→
− →
− −→
i.e., − V (P/R0 , t) + V (Q/R0 , t) · P Q = 0 ,
donc →
− →
− −→
V (Q/R0 , t) − V (P/R0 , t) · P Q = 0 .
48 © G. Degla
La Cinématique du Solide 49
Exercice 4.2.1
On considère un solide indéformable (S). On suppose qu’à un instant donné
τ , quatre points A, B, C et D liés à (S) sont tels que :
→
− →
− →
−
V (A) = 2~e1 ; V (B) = 2~e1 − ~e3 et V (D) // Π(~e1 , ~e2 ) .
→
−
1. Déterminer V (D).
→
−
2. Trouver V (C).
→
−
3. Trouver la direction du vecteur de rotation instantané Ω (S/Ro , τ ) en
→
− →
−
comparant V (A) et V (C).
49 © G. Degla
50 La Cinématique du Solide
un solide indéformable, on a
−
→. −−−→ .
d f1 dO1 P1
dt
= dt
R0 R0
−−→ . −−→ .
dO1 O dOP1
= dt
+ dt
R0 R0
→
− →
−
= − V (O1 /R0 , t) + V (P1 /R0 , t)
→
− −−−→
= Ω (R1 /R0 , t) ∧ O1 P1
→
− →
−
= Ω (R1 /R0 , t) ∧ f1 .
C’est-à-dire que
→
−
d f1 . →
− →
−
= Ω (R1 /R0 , t) ∧ f1 .
dt R0
Et de la même manière, on obtient
→
−
d f i. →
− →
−
= Ω (R1 /R0 , t) ∧ fi , ∀ i = 1, 2, 3.
dt R0
En attendant d’avoir la formule générale de dérivation en cas de composition
des repères, déterminons:
50 © G. Degla
La Cinématique du Solide 51
Preuve
Soit
→
− →
− →
− →
−
u (t) = α1 (t) f1 (t) + α2 (t) f2 (t) + α3 (t) f3 (t) ;
où les scalaires α1 , α2 , et α3 sont des fonctions différentiables de t.
Alors
d−
→u
. →
− −
→.
d f1 →
− −
→.
d f2 →
− −
→.
d f3
dt
= α˙1 f1 + α1 dt + α˙2 f2 + α2 dt + α˙3 f3 + α3 dt
R0 R0 R0 R0
P3 →
− P3 −
→.
d fi
= α̇ f
i=1 i i + α
i=1 i dt
R0
P
3 →
− →
− →
−
α̇i fi + 3i=1 αi Ω (R1 /R0 , t) ∧ fi
P
= i=1
d−
→
. →
− →
−
u
+ Ω (R1 /R0 , t) ∧ 3i=1 αi fi
P
= dt
R1
d−
→ d−
→ →
−
+ Ω (R1 /R0 , t) ∧ →
−
. .
u u
dt
= dt
u.
R0 R1
d→
−u. →
− →
−
= Ω (R1 /R0 , t) ∧ →
−
u = Ω (S/R0 , t) ∧ →
−
u.
dt R0
Preuve
D’après le Théorème 4.4.2, on a immédiatement :
d−
→ d−
→ →
−
R1 + Ω (R1 /R0 , t) ∧ →
−
. .
u u
dt
= dt
u
R0
→
−
= Ω (R1 /R0 , t) ∧ →
−
u,
soit
d→
−u. →
−
= Ω (S/R0 , t) ∧ →
−
u.
dt R0
51 © G. Degla
52 La Cinématique du Solide
Théorème 4.5.1
→
− → − → −
Etant donné un R1 = ( f1 , f2 , f3 ) en mouvement par rapport à un repère
donné R0 , le vecteur rotation instantanée de R1 par rapport à R0 vaut :
3 →
−
→
− 1X→ − d fi
Ω (R1 /R0 , t) = fi ∧ .
2 i=1 dt
Preuve
Sans perte de généralité, nous supposons R1 orthonormé puisqu’il existe
toujours un repère orthonormé lié à un repère donné.
Pour tout i = 1, 2, 3, on a:
→
− −
→
d fi →
− → − → −
fi ∧ dt
= fi ∧ Ω ∧ fi
→
− → − →
− →− → − →
−
= fi · fi Ω − fi · Ω fi
− →
→ − → − →
−
= Ω − fi · Ω fi .
Donc
P3 →
− −
→
d fi − P3 →
→ − → − →
−
i=1 fi ∧ dt
= 3 Ω − i=1 fi · Ω fi
→
− → −
= 3Ω − Ω
→
−
= 2Ω ,
3 →
−
→
− 1 X→ − d fi
Ω = fi ∧
2 i=1 dt
52 © G. Degla
La Cinématique du Solide 53
θ = (→
−
e\ →
−
1, ı ) .
53 © G. Degla
54 La Cinématique du Solide
Dans ce cas on a :
→
− →
−
Ω (R1 /R0 , t) = θ̇ →
−
e 3 = θ̇ k .
Preuve
———————Figure——————————
Avec les hypothèses de cette Proposition 4.6.2, nous donnons l’expression
→
−
de Ω (R1 /R0 , t).
D’après le Théorème 4.5.1 on a :
d→
−ı . d→
− . d→−
→
− 1 → − →
− →
− e3 .
Ω (R1 /R0 , t) = ı ∧ + ∧ + e3 ∧
2 dt R0 dt R0 dt R0
avec
d−
→
e3
. →
−
dt
= 0.
R0
→
−ı = cos θ→
−
e1 + sin θ→
−
e2 .
d−
→
= −θ̇ sin θ→
−
e1 + θ̇ cos θ→
−
e2 = θ̇ →
− .
.
ı
dt
R0
→
− = − sin θ→
−
e1 + cos θ→
−
e2 .
d−
→
= −θ̇ cos θ→
−
e1 − θ̇ sin θ→
−
e2 = −θ̇ →
−ı .
.
dt
R0
Donc →
−ı ∧ d−
→ı
dt
= θ̇→
−
e3 .
→
− ∧ d−
→
dt
= θ̇→
−
e3 .
Il en résulte que:
→
−
θ̇→
−
e3 + θ̇→
−
1
Ω (R1 /R0 , t) = 2
e3
= θ̇ →
−
e3
→
−
soit Ω (R1 /R0 , t) = θ̇ →
−
e3 .
54 © G. Degla
La Cinématique du Solide 55
Preuve
Soit P ∈ E3 . Alors
→
− −
−→.
dOP
V (P/R0 , t) = dt
R0
−−→ −−→ .
d
= dt
OO1 + O1 P
R0
−−→ . −−→ .
dOO1 dO1 P
= dt
+ dt
R0 R0
−−→ .
dOO1
−−→ .
dO1 P →
− −−→
= dt
+ dt
R1 + Ω (R1 /R0 , t) ∧ O1 P
R0
→
− →
− →
− −−→
= V (O1 /R0 , t) + V (P/R1 , t) + Ω (R1 /R0 , t) ∧ O1 P
→
− →
− →
− →
− −−→
V (P/R0 , t) = V (P/R1 , t) + V (O1 /R0 , t) + Ω (R1 /R0 , t) ∧ O1 P
55 © G. Degla
56 La Cinématique du Solide
Proposition 4.7.3
On suppose le repère R0 fixe et puis le repère R1 en mouvement par rapport
à R0 . Alors pour tout point P ∈ E3 , on a :
→
− →
− →
−
V (P/R0 ) = V r (P ) + V e (P )
Preuve
Pour tous points P, Q ∈ E3 , on a:
→
− →
− →
− →
− −−→ →
− →
− −−→
Ve (P ) − Ve (Q) = Va (O1 ) + Ω (R1 /R0 ) ∧ O1 P − Va (O1 ) + Ω (R1 /R0 ) ∧ O1 Q
→
− −−→ −−→
= Ω (R1 /R0 ) ∧ O1 P − O1 Q
→
− −→
= Ω (R1 /R0 , t) ∧ QP .
56 © G. Degla
La Cinématique du Solide 57
→
− R → − −−→ →
− →− −−→
+ Γ (O1 /R0 , t) + ddt0 Ω ∧ O1 P + Ω ∧ Ω ∧ O1 P .
Preuve
→
− dR0 h→
− i
Γ (P/R0 , t) = V (P/R0 , t)
dt
En posant simplement
→
− →
−
Ω = Ω (R1 /R0 , t) ,
on a:
→
− dR0
h→
− →
− →
− −−→i
Γ (P/R0 , t) = dt
V (P/R1 , t) + V (O1 /R0 , t) + Ω ∧ O1 P .
dR0 →
− dR0 →
− dR0 →
− −−→ →
− dR0 −−→
= dt
V (P/R1 , t) + dt
V (O1 /R0 , t) + dt
Ω ∧ O1 P + Ω ∧ dt
O1 P .
dR1 →
− →
− → − →
− R → − −−→
= dt
V r (P ) + Ω ∧ V r (P ) + Γ (O1 /R0 , t) + ddt0 Ω ∧ O1 P
→
− R −−→ → − −−→
+ Ω ∧ ddt1 O1 P + Ω ∧ O1 P .
dR1 →
− →
− → − →
− R → − −−→
= dt
V r (P ) + Ω ∧ V r (P ) + Γ (O1 /R0 , t) + ddt0 Ω ∧ O1 P
→
− →− →
− −−→
+ Ω ∧ V r (P ) + Ω ∧ O1 P .
→
− →
− → −
= Γ (P/R1 , t) + 2 Ω ∧ V (P/R1 , t)
| {z } | {z }
−
→ −
→
Accélération relative notée Γr (P,t) Accélération de Coriolis notée Γc (P,t)
dR0 →
→
− − −−→ →
− h→− −−→i
+ Γ (O1 /R0 , t) + Ω ∧ O1 P + Ω ∧ Ω ∧ O1 P
dt
| {z }
−
→
Accélération d0 entrainement notée Γe (P,t)
57 © G. Degla
58 La Cinématique du Solide
dR0 →
→
− →
− − −−→ →
− →− −−→
Γ e (P, t) = Γ (O1 /R0 , t) + Ω ∧ O1 P + Ω ∧ Ω ∧ O1 P ;
dt
Proposition 4.8.3
On suppose le repère R0 fixe et puis le repère R1 en mouvement par rapport
à R0 . Alors pour tout point P ∈ E3 , on a :
→
− →
− →
− →
−
Γ (P/R0 ) = Γ r (P ) + Γ e (P ) + Γ c (P ) .
58 © G. Degla
La Cinématique du Solide 59
Remarque 4.8.4
En général,
→
− dR0 →
−
Γ e (P ) 6≡ V (P ) .
dt
Preuve
Soit →
−
u ∈ E3 un vecteur mobile. Alors
dR0 →
− →
−
u = ddt2 →
R −
dt
u + Ω (R2 /R0 , t) ∧ →
−
u d’une part
et d’autre part,
dR0 →
− dR1 →
− →
−
dt
u = dt
u + Ω (R1 /R0 , t) ∧ →
−
u
dR2 →
− →
− →
−
= dt
u + Ω (R2 /R1 , t) ∧ →
−
u + Ω (R1 /R0 , t) ∧ →
−
u
h→
− →
−
dR2 →
− Ω (R2 /R1 , t) + Ω (R1 /R0 , t) ∧ →
−
i
= dt
u + u.
Donc
→
− h→
− →
−
Ω (R2 /R0 , t) ∧ →
−
u = Ω (R2 /R1 , t) + Ω (R1 /R0 , t) ∧ →
−
i
u.
Et puisque →
−
u est quelconque, on a:
→
− →
− →
−
Ω (R2 /R0 , t) = Ω (R2 /R1 , t) + Ω (R1 /R0 , t) .
Le cas général peut être montré par récurrence.
59 © G. Degla
60 La Cinématique du Solide
On a également :
→
− →
− →
−
V g (I) = V (I ∈ S2 /R0 ) − V (I ∈ S1 /R0 );
On dit que le mouvement de (S2 ) par rapport à (S1 ) est sans glissement
lorsque le vecteur vitesse de glissement est nul; c’est-à-dire:
→
− →
− →
−
V g (I) := V (I ∈ S2 /S1 ) = 0 .
60 © G. Degla
La Cinématique du Solide 61
Soient deux solides (S1 ) et (S2 ) (en mouvement différentiable) ayant un con-
tact ponctuel en un point I, et dont les surfaces possèdent en I un plan
tangent commun Π.
→
−
Alors le vecteur rotation instantanée Ω (S2 /S1 ) de (S2 ) par rapport à (S1 )
peut être décomposé en deux vecteurs :
→
−
• Un vecteur Ω N normal au plan tangent Π en I; appelé vecteur rota-
tion de pivotement.
→
−
• Un vecteur Ω T parallèle au plan tangent Π en I; appelé vecteur ro-
tation de roulement.
→
− →
− →
−
V (C ∈ R1 /R0 ) = Va (C) − Vr (C)
| {z }
−
→
0
→
−
= Va (C)
= ẋ→
−ı
61 © G. Degla
62 La Cinématique du Solide
donc
→
− −ı − Rθ̇→
V (I ∈ R1 /R0 ) = ẋ→
− →
k ∧ −
= ẋ→
−ı + Rθ̇→
−ı
ẋ + Rθ̇ →−ı .
=
⇐⇒ x = −Rθ + x0
Pour x0 = 0, on a x = −Rθ.
62 © G. Degla
La Cinématique du Solide 63
f (q1 , q2 , . . . , qn , t) = 0 .
63 © G. Degla
64 La Cinématique du Solide
64 © G. Degla
Géométrie (Distribution) des Masses
5
5.1 Notion de masse
65 © G. Degla
66 Géométrie des masses
Générale.
La masse d’un système matériel S est souvent notée m(S) ou M (S). C’est
une grandeur physique ayant selon l’axiome non relativiste, les propriétés
suivantes en mécanique classique:
• Positivité: m(S) ≥ 0.
NB. Le système matériel qui n’est pas fermé est dit ouvert. C’est le cas de
la fusée.
66 © G. Degla
Géométrie des masses 67
on a:
k
X −−→ →
−
mi GPi = 0
i=1
67 © G. Degla
68 Géométrie des masses
Donc
R −→ R −→ →
−
(P ∈S)
GO dmp + (P ∈S) OP dmp = 0
R −→ R −→ →
−
(P ∈S)
dmp GO + (P ∈S) OP dmp = 0
−→ R −→
M GO = − (P ∈S) OP dmp .
D’où −→ −→
1
R
OG = M (S)
OP dmp
R −
−→
(S) OP dmp
= R
dmp
(S)
68 © G. Degla
Géométrie des masses 69
Preuve.
Ce résultat découle directement de la linéarité de l’intégrale par rapport au
domaine d’intégration. En effet, on a d’une part
−→
Z
→
−
GP dmp = 0
(P ∈S)
69 © G. Degla
70 Géométrie des masses
et d’autre part
R −→ Pk R −→
(P ∈S)
GP dmp = i=1 (P ∈Si ) GP dmp
Pk R −−→ −−→
= i=1 (P ∈Si )
(GGi + Gi P ) dmp
Pk R −−→ R −−→
= i=1 (P ∈Si )
GG i dmp + (P ∈Si )
G i P dmp
Pk R −−→ →
−
= i=1 (P ∈Si )
dmp GGi + 0
Pk −−→
= i=1 Mi GGi .
D’où
k
X −−→ →
−
Mi GGi = 0
i=1
achevant la preuve.
Résolution
1. Soient G le centre d’inertie du triangle S, G1 celui du côté [AC], G2
celui de la tige [AB], et G3 celui du côté [BC]. Noter immédiatement
que G1 , G2 et G3 sont respectivement les milieux de [AC], [AB] et
70 © G. Degla
Géométrie des masses 71
[BC].
Donc
−→ −−→ −−→
Z Z Z
→
− →
− →
−
GP dmp = 0 ; G1 P dmp = 0 ; G2 P dmp = 0 ;
(S) [AC] [AB]
−−→
Z
→
−
et G3 P dmp = 0 .
[BC]
R−−→ −−→
+ [AC] GG1 + G1 P dmp
d’où
−−→ −−→ −−→ →
−
m1 GG1 + m2 GG2 + m3 GG3 = 0 .
Ceci signifie que G est le centre d’inertie du sytème de points matériels
n o
(G1 , m1 ); (G2 , m2 ); (G3 , m3 ) .
Donc
−→ 1
−−→ −−→ −−→
OG = M
m1 OG1 + m2 OG2 + m3 OG3
1
−−→ −−→ −−→
= AB+AC+BC
AB · OG1 + AC · OG2 + BC · OG3
−−→ −−→ −−→
1
= 16
5 OG1 + 6 OG2 + 5 OG3
Or
G1 (−3/2, 2, 0) ; G2 (0, 0, 0) G3 (3/2, 2, 0) ,
71 © G. Degla
72 Géométrie des masses
donc
G (0, 5/4, 0) .
1 1
et zG = 1
R R R
xG = M (S)
xp dmp , yG = M (S)
yp dmp M
z
(S) p
dmp .
xG = M1 (S) xp dmp
R
1 1 1
R R R
= M
x dmp +
[AB] p M
x dmp +
[BC] p M [AC]
xp dmp
On a: R R3
x dmp =
[AB] p −3
xλ dx = 0 .
Ainsi R3
x dmp = 0 35 λxdx .
R
[CB] p
xG = 0 .
Le fait que xG soit nul est normal, car le plan d’équation x = 0 est un
plan de symétrie matérielle du solide en considération.
Calculons maintenant yG .
Z
1
yG = yp dmp .
M (S)
72 © G. Degla
Géométrie des masses 73
Lorsque P ∈ [BC], on a
yp OB − x 3−x
= ; et donc yp = 4 .
OC OB 3
D’où
1 1 1
R R R
yG = M [AB]
yp dmp + M [BC]
yp dmp + M [AC]
yp dmp
2
or yp = 4 − 43 xp
R
= M [CB]
yp dmp
2
R3 4(3−x)
yG = 3 0 3
× 53 λdx
40λ
R3
= 9M 0
(3 − x)dx
40λ
1 3
= 9M
− 2 (3 − x)2 0
20λ 20
= M
= 16
= 54 .
G (0, 5/4, 0) .
→
− R −→ → − −→
u 7−→ (S) OP ∧ u ∧ OP dmp .
73 © G. Degla
74 Géométrie des masses
Proposition 5.8.1
L’opérateur d’inertie d’un système matériel, en un point donné, est symétrique.
Donc Z
y 2 + z 2 dmp .
A = I1 1 =
(S)
De façon analogue, on obtient :
R
B = I2 2 = (S)
(x2 + z 2 ) dmp .
R
C = I3 3 = (S)
(x2 + y 2 ) dmp .
De plus
−F = I1 2 = →
−ı · J (S)→
0
−
Z
Ainsi donc − F = I1 2 = − xy dmp .
(S)
D’où R
F = (S)
xy dmp .
et de façon analogue
R
E = (S)
xz dmp ,
R
et D = (S)
yz dmp .
74 © G. Degla
Géométrie des masses 75
Remarques
1. Le moment d’inertie I∆ d’un système matériel (S) de masse totale M ,
par rapport à un axe ∆ est :
75 © G. Degla
76 Géométrie des masses
Proposition 5.8.4
L’opérateur d’inertie d’un système matériel (S) , en un point Q, est égal à
l’opérateur d’inertie au centre d’inertie G du système matériel (S) augmenté
à l’opérateur d’inertie en un point Q du centre d’inertie G où on a concentré
toute la masse M du système matériel (S).
C’est-à-dire :
JQ (S) = JG (S) + JQ ({(G, M )}) .
76 © G. Degla
Géométrie des masses 77
Preuve
Soient ∆ = supp(O; ~u), O ∈ ∆ et ~u est un vecteur unitaire directeur de ∆,
alors
−→i2
Z h
I∆ (S) = ~u ∧ OP dmp .
(S)
Or
h −→i2 h −→ −→i2
~u ∧ OP = ~u ∧ OG + GP
h −→ −→i2
= ~u ∧ OG + ~u ∧ GP
De plus
R
(S)
d2 dmp = m(S) d2 .
R h −→i2
(S)
~
u ∧ GP dmp = I∆G (S) .
D’où le résultat.
77 © G. Degla
78 Géométrie des masses
Lorsque les trois moments principaux de la matrice d’inertie sont tous dif-
férents deux à deux, il existe une et une seule base principale d’inertie
en O de S.
Lorsque les trois moments d’inertie sont égaux (A = B = C), alors toute
base (~u, ~v , w)
~ est principale d’inertie en O de S. Les moments prin-
cipaux d’inertie correspondant vont toujours être A, A et A. On dit
alors que l’opérateur d’inertie est sphérique en O.
Proposition 5.8.8
Lorsqu’un solide possède un centre (resp. axe, plan) de symétrie matérielle,
alors le centre d’inertie de ce système se trouve en ce point (resp. sur cet
axe, dans ce plan).
————————Schéma——————-
On désigne par O le milieu de la tige (T ) et par (Oy) son support.
78 © G. Degla
Géométrie des masses 79
Calculons A. Z
y 2 + z 2 dmp .
A =
(T )
xp = 0 ,
Paramétrisation de la tige (T ). P ∈ (T ), P yp = y ; − L2 ≤ y ≤ L
2
,
zp = 0 .
L’élément de masse: dmp = λdy où λ est la densité linéique de (T );
λ = M/L.
R L2
A = −L
λy 2 dy
2
L
1
= 3
λ [y 3 ]−2 L
2
1 L3 L3
= 3
λ 8
+ 8
3
A = λL 12
.
R
B = (T ) (x2 + z 2 ) dmp = 0 .
R
C = (T )
(x2 + y 2 ) dmp = A .
R
D = (T )
yz dmp = 0 .
R
E = (T )
xz dmp = 0 .
R
F = xy dmp = 0 .
(T )
λL3
12
0 0
J0 (T ) ≡
0 0 0
λL3
0 0 12
mL2
12
0 0
≡
0 0 0
mL2
0 0 12
Par conséquent on a le résultat suivant:
79 © G. Degla
80 Géométrie des masses
Proposition
Soit T une tige homogène droite de masse m, de longueur L et d’épaisseur
négligeable. Soit ∆G un axe passant par le milieu G de T et perpendiculaire
au support de T .
Alors :
mL2
I∆G = .
12
En posant L = 2l, on a:
ml2
I∆G = .
3
4ml2
I∆A = .
3
mL2 L 2
= 12
+ m 2
mL2
= 3
.
—————-Figure—————–
———————Schéma————————-
80 © G. Degla
Géométrie des masses 81
Paramétrisation de (C).
xp = R cos θ ,
P ∈ (C) ; P yp = R sin θ ,
zp = 0 ,
où 0 ≤ θ ≤ 2π .
L’élément de masse: dmp = λds = λRdθ où λ est la densité linéique.
Z
A = (R2 sin2 θ) dmp .
(C)
R
B = (C)
(x2 + z 2 ) dmp
R
= (C)
(R2 cos2 θ) dmp .
2A = A + B
R
= (C)
(R2 ) dmp
R
= R2 (C)
dmp
= mR2 .
D’où
mR2
A = = B.
2
Par ailleurs,
R
C = (C)
R2 dmp
= mR2 .
81 © G. Degla
82 Géométrie des masses
Et puis R
D = (C)
yz dmp = 0 .
R
E = (C)
xz dmp = 0 .
R R
F = (C)
xy dmp = (C)
R2 cos θ sin θ dmp
1 2
R
= (C) 2
R sin(2θ) dmp
R 2π 1 2
= 0 2
R sin(2θ) λR dθ
R 2π 1
= λR3 0 2
sin(2θ) dθ
3
= − λR4 [cos(2θ)]2π
0
3
= − λR4 (cos(4π) − cos(0))
= 0.
mR2
2
0 0
J0 (C) = mR2
0 2
0
0 0 mR2
Par conséquent on a le résultat suivant:
Proposition
Soit C un anneau homogène circulaire de rayon R, de masse m et d’épaisseur
négligeable. Soit ∆G l’axe passant par le centre G de C et perpendiculaire
au support de C.
Alors
• le moment d’inertie de C par rapport à ∆G est:
I∆G = mR2 .
Par exemple, étant donné une tige T = [AB] homogène droite de masse
m, de longueur L et d’épaisseur négligeable, considérant un axe ∆A pas-
sant par l’extrémité A et perpendiculaire au support de T et désignant
82 © G. Degla
Géométrie des masses 83
mL2 L 2
= 12
+ m 2
mL2
= 3
.
Soit
mL2
I∆A = .
3
= mR2 .
Soit
I∆ (C ) = mR2 .
2. Cas d’un cylindre S droit, plein, homogène, de rayon R, de
hauteur h et d’épaisseur négligeable
83 © G. Degla
84 Géométrie des masses
Par suite
RRR
I∆ (S) = (S)
r3 ρdr dθ dz
R R R h
R 2π
= 0
r3 ρdr 0
dθ 2
−h
dz
2
1 4 h h
= ρ 4
R (2π) 2
+ 2
1
= 2
ρπR4 h
Or M = ρV = ρπR2 h, donc
1
I∆ (S) = 2
(ρπR2 h)R2
1
I∆ (S) = 2
mR2
Exercice 5.8.11
On considère un cône C droit, plein, homogène, de rayon R, de hauteur h et
d’épaisseur négligeable. On rapporte l’espace affine à un repère orthonormé
(O; ~e1 , ~e2 , ~e3 ) tel que O soit le sommet de C et (O; ~e3 ) orthogonal à la base
de C .
—————–Schéma———————-
1. Déterminer la position du centre d’inertie G de C .
2. Déterminer la matrice d’inertie en O de C .
Résolution
1. (O, →
−
e3 ) est un axe de symétrie matérielle car (O, →
−
e3 ) est un axe de
symétrie géométrique du cône droit qui est homogène. Donc G ∈ ∆ =
(O, →
−
e3 ). Soit M la masse de ce cône. Alors
−→ −→
ZZZ
M OG = OP dmp .
S
RRR
M · zG = S
zG dmp
RRR
= S
z dmp
84 © G. Degla
Géométrie des masses 85
R h R 2π 1 2
Rz
= 0 0 2
ρzr 0
h
dθ dz
R h R 2π 1 ρR2 3
= 0 0 2 h2
z dθ dz
R h h 1 ρR2 z3 i2π
= 0 2 h2
θ dz
0
ρR2 z 3
Rh
= 0 h2
πdz
h ih
1 ρR2 z 4
= 4 h2
π
0
1 ρR2 h4
= 4 h2
π
1
= 4
πR2 h2 ρ
3 ρπR2 h
= 4 3
h
3
M · zG = 4
Mh ⇒ zG = 43 h
d’où
3
G 0, 0, h
4
2. Déterminons
A −F −E
JO (C) = −F B −D .
−E −D C
Il n’est pas difficile de voir que
F =D=E=0
85 © G. Degla
86 Géométrie des masses
A=B
donc
A + B = 2A
R
= S
(x2 + y 2 + 2z 2 ) dmp
R
= C +2 S
z 2 dmp
Z
C= r2 dmp
S
or
dmp = ρdV = ρrdrdθdz
alors
R h R 2π R Rz
C = ρ 0 0
dθ 0
h
r3 dr dz
Rh 4 4
= ρ 0
2π 14 Rh4z dz
1 5 πR4
= 5
h ρ 2h4
1
= 10
hρπR4
or
3M
ρ=
πR2 h
donc
1 3M R2
C = 10
h h
3
C = 10
M R2
Z
6
z 2 dmp = M h2
S 5
d’où
3 6
2A = M R 2 + M h2
10 5
soit
3 3
A=B= M R 2 + M h2
20 5
86 © G. Degla
Géométrie des masses 87
Ainsi,
3
M R2 + 53 M h2
20
0 0
3 3
JO (C) =
0 20
M R2 + 5
M h2 0
3
0 0 10
M R2
Exercice 5.8.12
On considère un cône C droit, creux et ouvert à la base, homogène, de rayon
R, de hauteur h et d’épaisseur négligeable. On rapporte l’espace affine à un
repère orthonormé (O; ~e1 , ~e2 , ~e3 ) tel que O soit le sommet de C et (O; ~e3 )
orthogonal à la base de C .
—————–Schéma———————-
1. Déterminer la position du centre d’inertie G de C .
Résolution
1. G ∈ (∆) = Supp(O, →
−
e3 ). Soit M la masse de ce cône. Alors
−→ RR −→
M OG = (S)
OP dmp
RR
M zG = z
(S) p
dmp
r
√
dmp = σds; ds = R
R2 + h2 dθdz. (θ, z) 7−→ (x, y, z)
x = r cos θ = Rz
h
cos θ
y = r sin θ = Rz
h
sin θ
z = z
w −→ −→ w
w ∂ OP ∂ OP w
ds = ww ∂θ ∧ ∂z wdθdz
w
R
− Rz
h
sin θ h cos θ
−→ −→
∂ OP Rz ∂ OP R
h
cos θ ; h
sin θ
∂θ
∂z
0 1
87 © G. Degla
88 Géométrie des masses
w w
w ∂−
−→ −
−→w
q
R2
w OP ∧ ∂ OP w
= Rz
1+
w ∂θ ∂z w h h2
R2
√
= h2
R2 + h2
RR σz 2 R
√
M zG = (S) h2
R2 + h2 dθdz
σR
√ R 2π Rh
= h2
R2 + h2 0
dθ 0
z 2 dz
σR
√ 1 3
= h2
R2 + h2 (2π) 3
h
2πRh
√
= 3
σ R2 + h2
2h
√
M zG = 3
σπ R2 + h2
2h
= 3
M
d’où
2h
zG =
3
2h
G 0, 0,
3
88 © G. Degla
Cinétique du Solide
6
6.1 Torseur associé à un champ de vecteurs d’un
système de points matériels
Dans toute la suite, on supposera que le solide considéré est fermé et borné
et qu’il est en mouvement de classe C 2 au moins.
H : S −→ E3
→
−
P 7−→ H (P ).
→
−
Z
H (P ) dmp
(S)
−→ → −
Z
QP ∧ H (P ) dmp ∀ Q ∈ E3 .
(S)
Posons
→
− −→ → −
Z
T H (Q) = QP ∧ H (P ) dmp .
(S)
Alors :
89 © G. Degla
90 Cinétique du Solide
Proposition 6.1.1
Le champ de vecteurs
−→ → −
Z
TH : Q 7−→ QP ∧ H (P ) dmp
(S)
Preuve
Justifions que ce champ de vecteurs TH est effectivement un torseur.
Soient Q1 , Q2 ∈ E3 . On a:
→
− →
− R −−→ −−→ → −
T H (Q2 ) − T H (Q1 ) = (S) Q2 P − Q1 P ∧ H (P ) dmp
R −−−→ → −
= (S)
Q Q
2 1 ∧ H (P ) dmp
−−−→ R → −
= Q2 Q1 ∧ (S) H (P ) dmp
R →
− −−−→
= (S)
H (P ) dmp ∧ Q1 Q2 ,
→
−
d’où TH est un torseur de résultante
R
(S)
H (P ) dmp .
Remarque 6.1.2
Rappelant que
−
→ →
− −→ →
−
MQ (P ; ∆mp H (P )) = QP ∧ ∆mp H (P ) ;
R −→ → −
l’on peut interprèter dans la définition 6.1, l’expression (S) QP ∧ H (P ) dmp
comme étant “la somme” (résultante au sens ordinaire) des moments en Q
→
−
des vecteurs liés (P ; ∆mp H (P )) avec P décrivant le système matériel (S).
90 © G. Degla
Cinétique du Solide 91
Dans le cas d’un solide indéformable (ou plus généralement, d’un systéme
matériel dont la densité de masse ne dépend pas du temps), on a:
−
→ R → −
Rc = (S) V (P ) dmp
−
−→
dOP
R
= (S) dt
dmp
d
R −→
= dt (S)
OP dmp
d
R −→
= dt (S)
OG dmp
R −
−→
dOG
= (S)
dmp dt
R −
−→
dOG
= (S)
dmp · dt
−
→ →
−
Rc = M V (G) .
Ainsi donc pour tous points Q1 et Q2 de l’espace, nous avons dans ce cas
→
− →
− −−−→
µ Q2 (S/R, t) = →
−
µ Q1 (S/R, t) + M V (G) ∧ Q1 Q2 .
alors
k
→
−
X −−→ → −
µ Q (S/R, t) = mi QPi ∧ V (Pi /R) .
i=1
91 © G. Degla
92 Cinétique du Solide
→
− −→
= →
−
µ G (S/R, t) + M V (G/R) ∧ GQ .
Or
−→ → −
Z
→
−
µ G (S/R) = GP ∧ V (P/R) dmp ,
(P ∈S)
et pour tout P ∈ S, on a
→
− →
− →
− −→
V (P/R) = V (G/R) + Ω (S/R) ∧ GP .
Donc
→
− R −→ → −
µ G (S/R) = (P ∈S) GP ∧ V (P/R, t) dmp
R −→ →− →
− −→
= (P ∈S)
GP ∧ V (G/R) + Ω (S/R) ∧ GP dmp
R −→ →− R −→ →− −→
= (P ∈S)
GP dmp ∧ V (G/R) + (P ∈S)
GP ∧ Ω (S/R) ∧ GP dmp
− →
→ − →
−
= 0 ∧ V (G/R) + JG (S) Ω (S/R)
→
−
= JG (S) Ω (S/R) ;
soit
→
− →
−
µ G (S/R, t) = JG (S) Ω (S/R) ,
Si bien que
→
− →
− −→ →
−
µ Q (S/R, t) = M V (G/R) ∧ GQ + JG (S) Ω (S/R) .
92 © G. Degla
Cinétique du Solide 93
→
− R −→ → −
µ Q (S/R, t) = (P ∈S) QP ∧ V (P/R) dmp
R −→ h→− →
− −→i
= (P ∈S)
QP ∧ V (Q/R) + Ω (S/R) ∧ QP dmp
R −→ →− →
−
= (P ∈S)
QP dmp ∧ V (Q/R) + JQ (S) Ω (S/R)
−→ → − →
−
= M QG ∧ V (Q/R) + JQ (S) Ω (S/R) ;
soit
→
− −→ → − →
−
µ Q (S/R, t) = M QG ∧ V (Q/R) + JQ (S) Ω (S/R) .
Par conséquent, si Q est un point lié à S et fixe dans dans le réferentiel absolu R0 ,
on a comme dans le cas de G (fixe ou pas):
→
− →
−
µ Q (S/R, t) = JQ (S) Ω (S/R) .
~δQ (S/R, t) =
R −→ → −
(P ∈S)
QP ∧ Γ (P/R, t) dmp .
−
→ →
−
Z
Rd = Γ (P ) dmp .
(S)
Dans le cas d’un solide indéformable (ou plus généralement, d’un systéme
93 © G. Degla
94 Cinétique du Solide
−
→ R → −
Rd = (S) Γ (P ) dmp
−
−→
d2 OP
R
= (S) dt 2 dmp
d2
R −→
= dt2 (S)
OP dmp
d2
R −→
= dt2 (S)
OG dmp
−
−→
d2 OG
R
= (S) dt 2 dmp
R −
−→
d2 OG
= (S)
dmp · dt2
−
→ →
−
Rd = M Γ (G)
alors
k
~ Q (S/R, t) =
X −−→ → −
delta mi QPi ∧ Γ (Pi /R) .
i=1
94 © G. Degla
Cinétique du Solide 95
R −
−→
dQP →
− −→ d→ −
= (P ∈S) dt
∧ V (P/R) + QP ∧ dt
V (P/R) dmp
R →
− →
− → −
= (P ∈S)
V (P/R) − V (Q/R) ∧ V (P/R) dmp
−→ →
−
+ (P ∈S) QP ∧ dtd V (P/R) dmp
R
R →
− →
− R −→ → −
= − (P ∈S)
V (Q/R) ∧ V (P/R) dmp + (P ∈S)
QP ∧ Γ (P/R) dmp
→
− →
−
= − V (Q/R) ∧ (P ∈S) V (P/R) dmp + ~δQ (S/R, t)
R
→
− →
−
= − V (Q/R) ∧ (M V (G/R)) + ~δQ (S/R, t)
→
− →
−
= M V (G/R) ∧ V (Q/R)) + ~δQ (S/R, t) .
Soit
d →
− →
−
~ Q (S/R, t) = M V (G/R) ∧ V (Q/R)) + ~δQ (S/R, t) .
µ
dt
Par conséquent, en général la dérivée du moment cinétique d’un solide
mobile v S (par rapport à un repère R) en un point donné Q est peut être
différente du moment dynamique de S en Q. L’égalité de dtd µ ~ Q (S/R, t) et
~δQ (S/R, t) a lieu si et seulement si →
− →
−
V (Q/R) et V (G/R) sont colinéaires.
Par exemple d
µ
~ (S/R, t)
dt Q
= ~δQ (S/R, t) dans chacun des cas suivants:
(i) Q = G;
(ii) Q ou G est fixe;
(iii) Q et G appartiennent à l’axe de rotation (instantanée) du solide.
95 © G. Degla
96 Cinétique du Solide
1
Z h→
− i2
Ec (S/R0 ) = V (P/R0 ) dmp .
2 (P ∈S)
si bien que
h→
− i2
1
R
Ec (S/R0 ) = 2 (P ∈S)
V (P/R0 ) dmp
h→
− i2
1
= 2
M V (G/R0 )
2nd Cas. On suppose que le système matériel (S) est un solide effectuant
un mouvement au cours duquel) un certain point Q lié à (S) reste immobile
(c’est le cas particulier d’un mouvement de rotation autour d’un axe passant
par un point Q lié à (S)). De plus on désigne par G le centre d’inertie et M
sa masse totale.
Donc
→
− −→2
1
R
Ec (S/R0 ) = 2 (S)
Ω ∧ QP dmp
1→− →
−
= 2
Ω · JQ (S)( Ω ) .
Cas général : Expression de l’énergie cinétique d’un solide vis-à-vis d’un
point particulier.
96 © G. Degla
Cinétique du Solide 97
→
−2 −
→ → − −→ → − −→2
= V Q + 2VQ · Ω ∧ QP + Ω ∧ QP ,
soit
→
−2 −
→ → − −→ →
− −→2
Z Z
2Ec (S/R0 ) = V Q dmp + 2VQ · Ω ∧ QG M + Ω ∧ QP dmp .
(S) (S)
Or
→
− h−→ → − −→i →− −→ → − −→
Ω · QP ∧ Ω ∧ QP = Ω ∧ QP · Ω ∧ QP ;
i.e., →
− −→2 →
− h−→ → − −→i
Ω ∧ QP = Ω · QP ∧ Ω ∧ QP .
Donc
−
→ → − −→ → − −→ →− −→
Z
1 2
Ec (S) = M VQ + 2M VQ · Ω ∧ QG + Ω · QP ∧ Ω ∧ QP dmp
2 (S)
ou encore,
→
− −
→ → − −→ →
− →
−
2Ec (S) = M V 2Q + 2M VQ · Ω ∧ QG + Ω · JQ (S)( Ω ) .
Corollaire.
1. Si Q est lié a S et est fixe dans R0 , alors
→
− →
−
2Ec (S) = Ω · JQ (S)( Ω ) .
2. Si Q = G, alors
h→
− i2 →
− −
→ → −
2Ec (S) = M V (G/R0 , t) + Ω (S/R0 , t) · JG (S) Ω (S/R0 , t) .
97 © G. Degla
98 Cinétique du Solide
Par ailleurs
→
− → −
→ − → →
− − −
→ − →
Ω ·−
σ Q + M VG · VQ = (σ, V ) = Ω · →
σ G + M VG · VG ;
98 © G. Degla
Principe Fondamental (ou Relation
7
Fondamentale) de la Dynamique des
Systèmes Matériels
Remarque 7.1.1
La notion de force, contrairement à celle du mouvement, était restée pendant
longtemps obscure à cause des difficultés à la mettre en évidence. Les effets
d’une force ne s’obstiennent que par dualité à partir du déplacement ou de
la vitesse. Ce n’est que la grandeur vectorielle qui, par produit scalaire avec
le vecteur déplacement ou le vecteur vitesse, donne l’énergie ou la puissance.
99 © G. Degla
100 Principe Fondamental de la Dynamique
−
→t −→ →
−
Z
MO = OP ∧ d F (P, t)
S
→
− →
−
Z
F = d F (P, t)
S
100 © G. Degla
Principe Fondamental de la Dynamique 101
on a bien
−−→
−g ~e3 = −grad U avec U (x, y, z) = gz .
101 © G. Degla
102 Principe Fondamental de la Dynamique
d’où
−→ −→ −→
OP (t) = OQ(s) = OQ(f (t))
et puis h−→
−
−→ i
dOP d
dt
(t) = dt
OQ(f (t))
−
−→
= f 0 (t) dOQ
ds
,
soit
→
− →
−
V (P, t) = f 0 (t) V (Q, s) .
Ce qui donne maintenant par dérivation
→
− →
− 2→
−
Γ (P, t) = f 00 (t) V (Q, s) + [f 0 (t)] Γ (Q, s) .
102 © G. Degla
Principe Fondamental de la Dynamique 103
7.7 Proposition
Lorsque deux repères sont dynamiquement équivalents, tout point de l’espace
a le même vecteur accélération dans ces deux repères.
Théorème 7.8.1
Soit S un système matériel de masse (totale) m et de centre d’inertie G, en
mouvement dans un repère galiléen R0 . Alors la résultante ( vecteur carac-
téristique) dynamique de S est égale à la somme des résultantes générales
des torseurs des forces extérieures appliquées à S. C’est-à-dire :
→
− XZ → −
Rd = d F ext (P, t) .
S
103 © G. Degla
104 Principe Fondamental de la Dynamique
Théorème 7.8.2
Soit S un système matériel de masse m et de centre d’inertie G, en mou-
vement dans un repère galiléen R0 . Alors le moment dynamique en O de
S est égal à la somme des moments en O des torseurs de toutes les forces
extérieures appliquées à S. C’est-à-dire :
X−→
~δO (S/R0 , t) = Mt . O, ext
Remarque 7.8.3
En pratique, on tire souvent de l’un ou des deux de ces théorèmes généraux
de la Mécanique Classique, des équations scalaires par projection sur des axes
appropriés compte tenu des données ou des grandeurs recherchées.
Ces équations comportent souvent des paramètres de position qi , leurs
dérivées premières par rapport au temps q̇i et leurs dérivées secondes par
rapport au temps q̈i .
On appelle intégrale première du mouvement, une équation de la forme
f (qi , q̇i ) .
104 © G. Degla
Principe Fondamental de la Dynamique 105
Théorème 7.8.4
Soit S un système matériel isolé. Soient S1 et S2 une partition de S. Alors
la somme du torseur F1 2 des forces exercées par S1 sur S2 et du torseur F2 1
des forces exercées par S2 sur S1 est nul; c’est-à-dire
F1 2 + F2 1 = 0 .
δ̃ + δe + δc = Fext .
δ̃ = Fext − δe − δc
qu’on peut traduire d’application du principe fondamental dans le repère non
galiléen R1 .
105 © G. Degla
106 Principe Fondamental de la Dynamique
106 © G. Degla
Le Théorème de l’Energie Cinétique
8
(ou de la Puissance Cinétique)
C’est le théorème qui permet de faire l’étude énergétique des systèmes matériels.
Définition 8.1.1
→
−
• La puissance d’une force F s’exerçant sur un point matériel P en mou-
vement dans un repère R0 est le scalaire donné par la formule
→
− → −
P(t) = F · V (P/R0 , t) .
→
−
• La puissance d’un champ de forces de densité d F (P ) autour du point
courant P d’un système matériel S (borné et fermé) en mouvement
dans un repère R0 est le scalaire :
→
− →
−
Z
P(S, t) = V (P/R0 , t) · d F (P ) .
P ∈S
107 © G. Degla
108 Le Théorème de l’Energie Cinétique
P = (V, F ) .
Théorème 8.1.2
La puissance d’un champ de forces s’exerçant sur un solide indéformable S
(borné et fermé) en mouvement dans un repère R0 est égale au produit du
torseur cinématique de S et du torseur associé à ce champ de forces;
P = (V, F ) .
Corollaire 8.1.3
La puissance d’un champ de forces s’exerçant sur un solide indéformable
S (borné et fermé) en mouvement dans un repère galiléen R0 est égale au
produit du torseur cinématique de S et du torseur dynamique;
P = (V, δ) .
108 © G. Degla
Le Théorème de l’Energie Cinétique 109
Remarque 8.1.4
Le produit du torseur dynamique et du torseur de Lagrange d’un solide
indéformable S (borné et fermé) en mouvement dans un repère galiléen
R0 et dont chaque point est repéré par des paramètres indépendants qk ;
k = 1, . . . , n, (constituant 2n paramètres indépendants avec leurs dérivées
q̇k ; k = 1, . . . , n, ) est noté suivant chacun des paramètres qk , Pqk . C’est-
à-dire
Pqk = (Vqk , δ) , ∀ k = 1, . . . , n .
Preuve
Considérons deux points matériels P1 et P2 en interaction et supposons que
→
− →
−
P1 exerce sur P2 une force F 1 2 et que de même P2 exerce une force F 2 1 sur
→
− →
− →
−
P1 . Comme ces deux forces sont réductibles à zéro, on a F 1 2 + F 2 1 = 0
109 © G. Degla
110 Le Théorème de l’Energie Cinétique
→
− →− →
−
= F 1 2 · − V (P1 /R0 ) + V (P2 /R0 )
→
− −−−→
dP1 P2
= F 12 · dt
d(P1 P2 )
= dt
F1 2 ;
→
−
où F1 2 est la norme de F 1 2 et P1 P2 la distance se P1 à P2 .
Donc à priori la puissance P n’est pas nulle, à moins que P1 P2 soit con-
stante comme dans le cas où les deux points appartiennent au même solide.
110 © G. Degla
Le Théorème de l’Energie Cinétique 111
→
− →
−
(i) Si V g 6= 0 (i.e., en cas de glissement), alors la force de frottement
de glissement vérifie :
→
− →
− →
− →− →
− →
−
T // V g ; T ·Vg < 0 ; || T || = fs || V g ||
→
− →
−
|| T || ≤ fc || V g ||
P =
Vg , R .
111 © G. Degla
112 Le Théorème de l’Energie Cinétique
= P dt .
→
−
Rappelons que la puissance d’une force f s’exerçant sur un point matériel
→
−
P animé d’un vecteur vitesse V est:
→
− →−
P = f ·V .
Donc
dW
P = ,
dt
montrant que la puissance rend compte de la rapidité du transfert d’énergie
par une force qui travaille.
→
−
• L’élément de travail fourni par un champ de forces, de densité d F (P )
en tout point courant P d’un système matériel S (borné et fermé), lors
112 © G. Degla
Le Théorème de l’Energie Cinétique 113
Donc le travail Wt0 →t1 (S) fourni par un champ de forces, de densité
→
−
d F (P ) en tout point courant P d’un système matériel S (borné et
fermé), lors d’un déplacement dans un repère R0 d’un instant t0 à un
instant t1 est le scalaire :
Z t1 Z
→
− →
−
Wt0 →t1 (S) = V (P/R0 , t) · d F (P ) dt .
t0 P ∈S
113 © G. Degla
114 Le Théorème de l’Energie Cinétique
Preuve
Par application du Principe Fondamental de la Dynamique à un élément de
masse entourant un point courant P de S, on a:
→
− X → − X →
−
Γ (P/R0 ) dm = d F int (P ) + d F int (P ) .
Donc
→
− →
− XZ →
− →
− XZ →
− →
−
Z
V (P/R0 ) · Γ (P/R0 ) dm = V (P/R0 ) · d F int (P ) + V (P/R0 ) · d F ext (P ) ;
S S S
c’est-à-dire
h i2
→−
Z
1 d X X
V (P/R0 ) dm = Pint + Pext ,
2 S dt
soit Z h
d 1 →
− i2 X X
V (P/R0 ) dm = Pint + Pext .
dt 2 S
D’où le résultat.
114 © G. Degla
Le Théorème de l’Energie Cinétique 115
Em = Ec + U .
115 © G. Degla
116 Le Théorème de l’Energie Cinétique
zG = 0 z˙G = 0
−
→ →
−
VG 2 = l2 2
4
θ̇ et Ω = θ̇→
−
e3 (mouvement plan/plan).
→
− →
−
Ω · JG (S) Ω = θ̇→
−
e3 · JG (S)(θ̇→
−
e3 )
= θ̇2 →
−
e3 · JG (S)(→
−
e3 )
= θ̇2 J∆ où ∆ = (G, →
−
e3 )
116 © G. Degla
Le Théorème de l’Energie Cinétique 117
Ep = mg 2l cos θ
1
Em = 6
ml2 θ̇2 + mg 2l cos θ
-Première possibilité
1 2 2 l l
ml θ̇ + mg cos θ = E0 = mg cos θ0
6 2 2
soit
lθ̇2 + 3g(cos θ − cos θ0 ) = 0 (1)
-Deuxième possiblité
2lθ̈ − 3g sin θ = 0
2. θ(0) 1rad donc sur une période suffisamment petite, θ(t) restant
voisin de θ0 , est aussi très petit. Globalement, sin θ(t) ≈ θ(t). On a:
r
3g
θ̈ − k 2 θ = 0, où k =
2l
L’équation caractéristique est: r2 − k 2 = 0 donc r = k ou r = −k. La
forme générale des solutions de cette équation est:
θ(t) = α cosh(kt) + β sinh(kt)
117 © G. Degla
118 Le Théorème de l’Energie Cinétique
A t = 0, on a θ(0) = θ0 et θ̇(0) = 0
α cosh(0) + β sinh(0) = θ(0) = θ0
α sinh(0) + β cosh(0) = 0
donc
α = θ0
β=0
Ainsi, r
3g
θ(t) = θ0 cosh(kt) avec k =
2l
3. Relation entre θ̇ et θ
4. Etude dynamique
D’après le principe fondamental de la dynamique,
→
− −→ −→
P + RA + RB = m−
γ→
G
−→ → −
A l’instant où RB = 0 , on a:
→
− −→ →
−
P + RA = m Γ G
0 + 0 = mẍG
or
ẍ = −θ̇2 2l sin θ + θ̈ 2l cos θ
−
→
aG ÿ = −θ̇2 2l cos θ − θ̈ 2l sin θ
z̈ = 0
donc
1 1
− θ̇l sin θ + θ̈l cos θ = 0
2 2
θ̇2 + 3g
2l
(cos θ − cos θ0 ) = 0
θ̈ cos θ − θ̇2 sin θ = 0
3g
−θ̇2 sin θ + cos θ sin θ = 0
2l
118 © G. Degla
Le Théorème de l’Energie Cinétique 119
donc
3g
−θ̇2 sin θ + cos θ = 0
2l
Ainsi
3g 6g
cos θ + (cos θ − cos θ0 ) = 0
2l 2l
9g 6g
cos θ = cos θ0
2l 2l
soit
2
cos θ = cos θ0
3
et donc
2
θ = arccos cos θ0
3
119 © G. Degla
120 Le Théorème de l’Energie Cinétique
120 © G. Degla
Exercices/Problèmes Supplémentaires
Exercice 9.1
On considère un système matériel S constitué de trois barres (dont deux
barres de suspension [AB] et [CD]) d’épaisseurs négligeables et ayant à leurs
extrémités des liaisons rotoïde comme le montre le schéma suivant: Les barres
121 © G. Degla
122 Problèmes Supplémentaires
Résolution
Déterminons l’énergie cinétique du système. Cas où m1 = m2 = m.
[AB] effectue seulement un mouvement de rotation d’angle θ autour de
l’axe (A, →
−
e3 ).
→
− →
−
Ec ([AB]) = 12 Ω · JA ( Ω )
1 2
= 2
θ̇ J∆
où ∆ = (A, →
−
e3 ), or J∆ = 1
12
ml2 + 14 ml2 = 13 ml2 donc
1
Ec ([AB]) = mθ̇2 l2
6
ou encore
1 −→2 1→− →
−
Ec ([AB]) = mVG1 + Ω · JG1 ([AB]) Ω
2 2
122 © G. Degla
Problèmes Supplémentaires 123
l
x = 2
sin θ
ẋ = 2l θ̇ cos θ
−→
G1 l
y = − 2 cos θ et VG1 ẏ = 2l θ̇ sin θ
z = 0 ż = 0
−→2
l
2
l
2
VG1 = 2
θ̇ cos θ + 2
θ̇ sin θ
l2 2
= 4
θ̇
→
− →
−
Ω · JG1 ([AB])( Ω ) = (θ̇→
−
e3 ) · JG1 ([AB])(θ̇→
−
e3 )
= θ̇2 J∆1
avec ∆1 = (G1 , →
−
e3 ). Or J∆1 = 1
12
ml2
et
1 1
Ec ([AB]) = 8
ml2 θ̇2 + 24
ml2 θ̇2
1
Ec ([AB]) = 6
ml2 θ̇2 .
1 −→2
Ec ([BC]) = 2
mVG2 + 21 →
−
ω · JG2 ([BC])(→
−
ω)
1 −→2
= 2
mVG2
→
− →
−
où →
−
ω = Ω ([BC]/Ro ) = 0 .
0
xG2 = l2 + l sin θ x ˙ = lθ̇ cos θ ( −→
−→ G2 VG2 = l2 θ̇2
G2 y = −l cos θ VG2 yG˙ 2 = lθ̇ sin θ ⇒
G2 Ec ([DC]) = 21 ml2 θ̇2
zG2 = 0 zG˙ 2 = 0
1
= 6
ml2 θ̇2 + 21 ml2 θ̇2 + 16 ml2 θ̇2
1 1
= 3
+ 2
mθ̇2 l2
5
= 6
mθ̇2 l2
...
...
123 © G. Degla
124 Problèmes Supplémentaires
Exercice 9.2
————————-schéma———————-
OP QR plaque carrée homogène de masse m de côté non dégénéré a, de
densité surfacique σ et de centre d’inertie G. S lié à (G; →
−
e1 , →
−
e2 , →
−
e3 ) et à
→
− → − → −
(; , f1 , f2 , f3 ) où
→
− −
−→ →
−
GQ
f1 = GQ , f1 = →
−
e3
1) Montrez que m = σa2
→
− → − → −
2) JG (S) dans (→
−
e1 , →
−
e2 , →
−
e3 ). Déduire JG (S) dans f1 , f2 , f3 )
Résolution
1) Montrons que m = σa2
On a:
A(OP QR) = a2
or m = A(OP QR) × σ donc
m = σa2
2)
A −F −E
−F B −D
JG (S) =
−E −D C
L’axe (G, →
−
e1 ) est un axe de symétrie de (S), alors
Z
F = xy dmp = 0
(S)
∀ P ∈ S, zp = 0 donc
R
E = (S) xz dmp = 0
R
D = yz dmp = 0
(S)
Z Z Z
A= 2
y dmp , B= 2
x dmp et C = (x2 + y 2 ) dmp
(S) (S) (S)
124 © G. Degla
Problèmes Supplémentaires 125
A = B et A + B = C
R
A = (S)
y 2 dmp
R
= σ (S)
y 2 dxdy
R a2 R a2
= σ − a2 dx − a2 y 2 dy
1 3
= σa × 12
a
= 1
12
σa4 or m = σa2 donc
1
A = 12
ma2
1
B = 12
ma2
1
C = 6
ma2
ma2
12
0 0
ma2
JO (C) =
0 12
0
ma2
0 0 6
→
− → − → −
B = (→
−
e1 , →
−
e2 , →
−
e3 ) et B 0 = ( f1 , f2 , f3 ),
→
− √ →
− √ →
−
2 →
f1 = 2
(−
e1 +→
−
e2 ), f2 = 2
2
(−→
−
e1 +→
−
e2 ) et f3 = →
−
e3 .
1 −1 0
√
2
1
PBB0 = 1 0
2
√
0 0 2
125 © G. Degla
126 Problèmes Supplémentaires
1 1
2 2
0
√ 1 1
−1 2
PBB 0 = − 0
2 2 2
√
2
0 0 2
1 1 0
√
2 −1 1 0
= 2
√
0 0 2
JG (S)(B0 ) = P −1 JG (S)(B) P
1 1 1 0 0 1 −1 0
0
ma2
= −1 1 0 0 1 0 1 1 0
24
√ √
0 0 2 0 0 2 0 0 2
1 0 0
ma2
JG (S)(B0 ) = 0 1 0
12
0 0 2 (−
→− →− →
f1 , f 2 , f3 )
→
− → − → −
3) JO (S) dans f1 , f2 , f3
R
A = (S1 )
(yp2 + zp2 ) dmp
2 2
= m(yG + zG )
126 © G. Degla
Problèmes Supplémentaires 127
127 © G. Degla
128 Problèmes Supplémentaires
→
− → −
1. Vérifier que V · Γ = 0.
En déduire que :
→
−
- la norme v du vecteur vitesse V est constante,
- l’accélération tangentielle du mobile P est nulle,
→
−
2. On suppose que le vecteur vitesse initial Vo est perpendiculaire à ω
~.
→
− →
−
i) Montrer que dtd ( V · ω
~ ) = 0. En déduire que V est constamment
perpendiculaire à ω~.
→
−
ii) Montrer que l’accélération Γ , coïncidant avec l’accélération nor-
male, a une norme canstante.
iii) Montrer que P a un mouvement circulaire dont on précisera le
rayon.
Exercice 9.4
On considère un solide T constitué d’un anneau homogène de masse mo sur
lequel est fixé le milieu d’une tige fine sans masse de longueur l = 2R ayant
une extrémité au centre de l’anneau et l’autre portant une masse ponctuelle
m1 = m0 /3. Soit Go le centre de l’anneau, R son rayon, mo sa masse et Jo
son moment d’inertie par rapport à l’axe (Go , ~e3 ). On désigne par G le centre
d’inertie de T , par J son moment d’inertie par rapport à l’axe (G, ~e3 ) et on
pose
r = GGo .
−→
OI = x~e1 .
De plus on considère un repère R(Go ; ~ı, ~, ~k) lié à T (voir figure) et on pose
\
θ = (~
e1 , ~ı) .
128 © G. Degla
Problèmes Supplémentaires 129
1. Vérifier que
R
r = et J = 2mo R2 .
2
→
−
2. Déterminer le vecteur vitesse V (Go /Ro ) et le vecteur vitesse de rota-
→
−
tion Ω (R/Ro ).
→
−
3. Trouver le vecteur vitesse d’entraînement V (I ∈ R/Ro ) de I.
En déduire alors la condition de roulement sans glissement en I.
4. Calculer le vecteur vitesse absolue du centre d’inertie G du solide T .
Calculer ensuite en G les éléments de réduction du torseur cinétique et
du torseur dynamique.
5. Déterminer l’énergie cinétique Ec et l’énergie potentielle Ep de T .
L’on pourra considérer le plan horizontal passant par Go comme le
niveau d’energie potentielle nulle.
6. Montrer que pour les petites valeurs de θ, en éliminant les infiniment
petits d’ordre supérieur à 1, l’équation du mouvement s’écrit sous la
forme :
θ̈ + ω 2 θ = 0
où ω est une constante strictement positive à préciser.
129 © G. Degla
130 Problèmes Supplémentaires
Exercice 9.5
On considère un demi-disque homogène D de rayon R et de masse m et dont
la base a pour centre C.
130 © G. Degla
Problèmes Supplémentaires 131
−→
\ −→
3. On prend θ = (CI, CG) comme paramètre.
Exprimer la condition de roulement sans glissement.
Résolution
1. a) G est situé sur le rayon perpendiculaire à la base du demi-disque
à cause de la symétrie matérielle.
Vérifions cela par calcul. Considérons le repère (C; →
−ı , →
− , →
−
e3 ).
−→ −→
Z
m CG = CP dmp
D
R
M xG = D
r2 σ cos ϕdrdϕ
RR Rπ
= 0
r2 σdr 0
cos ϕdϕ
Rπ
or 0
cos ϕdϕ = 0 donc
M xG = 0.
xG = 0 d’où
−→ →
OG · −ı = 0 .
Donc G est situé sur l’axe (C, →
− ).
131 © G. Degla
132 Problèmes Supplémentaires
3
= 2σ R3
πR2 σ 4R
= 2
· 3π
= m 4R
3π
.
D’où
4R
b = CG = .
3π
2. Le moment d’inertie étant additive par rapport aux partitions des corps
solides, on a:
R2
2J(C,~e3 ) = M où M est la masse du disque homogène entier.
2
Domc M = 2m et puis
R2
J(C,~e3 ) = m .
2
J(C,~e3 ) = J(G,~e3 ) + m CG2 comme CG est la distance de (C, ~e3 ) à (G, ~e3 ) .
D’où le résultat
R2
J(G,~e3 ) = m − mb2 .
2
V~ (I ∈ D/Ro ) = ~0 .
132 © G. Degla
Problèmes Supplémentaires 133
Or on a
→
− −→
V~ (I ∈ D/Ro ) = V~ (C ∈ D/Ro ) + Ω ∧ CI
→
− −→
= V~ (C/Ro ) + Ω ∧ CI
= (ẋI + Rθ̇)~e1 .
ẋI + Rθ̇ = 0 .
si bien que
−−−→
V (G) ẋI + bθ̇ cos θ, bθ̇ sin θ, 0 ;
soit −−−→
V (G) − Rθ̇ + bθ̇ cos θ, bθ̇ sin θ, 0 ,
donnant
h−−−→i2 h 2 i
2 2 2
V (G) = θ̇ R − b cos θ + b sin θ .
→
− →
−
Aussi Ω est parallèle à (G, ~e3 ) avec Ω = θ̇~e3 si bien que
2
→
− →
− 2 2 R 2
Ω · JG ( Ω = θ̇ J(G,~e3 ) = mθ̇ −b .
2
Il en résulte que
R2
1 h 2 i 1
Ec = mθ̇2 R − b cos θ + b2 sin2 θ + mθ̇2 − b2 ,
2 2 2
133 © G. Degla
134 Problèmes Supplémentaires
ce qui revient à
1 2 3R2
3 2 2 16
Ec = mθ̇ − 2bR cos θ = mR θ̇ 1 − cos θ .
2 2 4 9π
Par ailleurs, l’énergie potentielle (considérée nulle au plan hori-
zontal (O; ~e1 , ~e3 )), est donnée par
4
Ep = mg(R − b cos θ) = mgR 1 − cos θ .
3π
Par conséquent, l’expression de l’énergie potentielle est :
Em = Ec + Ep
3 16 4
= 4
mR2 θ̇2 1− 9π
cos θ + mgR 1 − 3π
cos θ .
On rapporte l’espace affine euclidien E3 à un repère orthonormé direct R0 (O; ~e1 , ~e2 , ~e3 ),
sauf mention contraire. L’espace vectoriel associé à E3 est noté E3 et s’identifie
134 © G. Degla
Problèmes Supplémentaires 135
à R3 .
Exercice 9.6.1
Soit (S) un solide de forme cubique ABCDA0 B 0 C 0 D0 . Un repère orthonormé
direct
−→ −−→
(A; ~i, ~j, ~k) = (A; x, y, z) est lié à (S) de telle sorte que AB = 3~i , AD =
−−→
3 ~j et AA0 = 3 ~k .
Figure 1
Le solide (S) est en mouvement dans le repère orthonormé direct R0 tel qu’à
un certain instant τ donné, les vecteurs vitesses respectifs des points A, C 0
et D0 satisfont :
−→
V~ (A) = AB , V~ (C 0 ) // ~k , et V~ (D0 ) est contenu dans le plan (A0 D0 CB).
Voir Figure 1 dans laquelle les vecteurs vitesses V~ (C 0 ) et V~ (D0 ) sont inconnus.
1. a) Déterminer V~ (C 0 ).
b) Déterminer V~ (D0 ).
Exercice 9.6.2.
On considère un cadre (C ) fin, triangulaire de sommets O; A et B, homogène
et de masse totale M suspendu en O dans le champ de gravitation comme
le montre la Figure 2, de telle sorte qu’il puisse osciller dans un plan vertical
fixe dont la perpendiculaire passant par O est désignée par ∆O . De plus
OA = OB = 5a et AB = 6a où a est une constante positive. On désigne par
H le milieu de [AB].
135 © G. Degla
136 Problèmes Supplémentaires
Figure 2
136 © G. Degla
Problèmes Supplémentaires 137
On rapporte l’espace affine euclidien E3 à un repère orthonormé direct R0 (O; ~e1 , ~e2 , ~e3 ),
sauf mention contraire. L’espace vectoriel associé à E3 est noté E3 et s’identifie
à R3 .
Exercice 9.7.1
On considère un disque (D) plein de centre O contenu constamment dans le
plan xOy de repère (O; ~e1 , ~e2 ).
Le disque tourne dans le sens trigonométrique autour de l’axe Oz de repère
(O; ~e3 ) avec une vitesse (angulaire) de rotation ω constante.
1. Déterminer les deux premières coordonnées d’un point donné M (x, y, 0)
du disque privé de l’origine en fonction du temps t, de la vitesse angu-
−−→
laire ω et de l’angle θ0 que fait le vecteur OM avec l’axe Ox de repère
orienté (O; ~e1 ). On pourra poser r0 = OM et θ = θ0 + ωt.
→
−
2. Par un calcul direct, déterminer le vecteur vitesse V (M/R0 ) d’un
point M (x, y, 0) du disque en fonction de ω, x et y.
On pourra distinguer si nécessaire les cas M = O et M 6= O.
→
−
3. Montrer que le champ M 7−→ V (M/R0 ) est un torseur dont on
déterminera les éléments de réduction en O.
4. En déduire la nature de ce torseur et préciser son axe central.
Exercice 9.7.2
On considère une plaque homogène carrée (C ) de centre O, de support hor-
izontal (O; x, y) = (O; ~e1 , ~e2 ), de masse M et de côté de longueur 2 × l.
1. Démontrer que le moment d’inertie de la plaque C par rapport à l’axe
∆ = Supp(O; z) = Supp(O; ~e3 ) passant par O et perpendiculaire à la
plaque vaut :
2M l2
I∆ (C ) = .
3
2. On suppose que la plaque C est animée d’un mouvement de rotation
uniforme de vitesse angulaire ω0 par rapport à l’axe vertical ∆ passant
par le centre O et puis on y dépose, sans vitesse initiale, une tige droite
homogène (T ) de masse m, de longueur l et d’épaisseur négligeable de
telle sorte que le centre de la tige se fixe (pratiquement) sur celui de la
plaque C .
137 © G. Degla
138 Problèmes Supplémentaires
Exercice 9.7.3
On considère un système matériel isolé (T ) constitué de deux barres ho-
mogènes [OA] et [BC] (droites et de diamètres négligeables) soudées per-
pendiculairement en leur milieu commun K. Les deux barres ont la même
longueur l > 0 et la même masse m > 0. Le système est suspendu en O et a
une liaison rotoïde sans frottement en O de telle sorte qu’il puisse effectuer
un mouvement de rotation autour de l’axe ∆ = (Oy) tout en restant con-
stamment dans le plan (Oxz).
\ −→
On répère le mouvement de [OA] par l’angle θ = (~u, OA) où ~u = −~e3 est
un vecteur descendant.
1. Quel est le moment d’inertie du système matériel (T ) par rapport à ∆
?
2. Déterminer l’énergie cinétique de (T ) dans le repère R0 .
3. Déterminer l’énergie potentielle de (T ).
On pourra prendre comme niveau de l’énergie potentielle nulle, l’altitude
du point K0 qui coïncide avec le point K au repos.
4. A l’instant initial θ = 0, on écarte (T ) d’un petit angle 0 < θ0 1 et
on l’abandonne sans vitesse initiale.
i) Déterminer alors l’équation du mouvement de (T ).
ii) Quelle est la période des petites oscillations de (T ) ?
iii) Quelle est la réaction du support sur le sommet O du cadre (T ),
lorsque ce dernier est à la position θ = 0, après avoir été aban-
donné sans vitesse initiale à une position initiale d’angle aigu θ0 ?
138 © G. Degla
Références
139 © G. Degla
140 Références
140 © G. Degla