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Techniques du bâtiment : l'enveloppe du bâtiment

Méthode énergétique en mécanique des


structures

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Document téléchargé le : 26/11/2023 | © Techniques de l'Ingénieur | Tous droits réservés


Méthode énergétique en mécanique
des structures

1. Généralités ............................................................................................... TBA1315 - 2


2. Théorème de Clapeyron : travail des forces extérieures ............. — 3
3. Théorèmes généraux .............................................................................. — 4
I – Théorème de réciprocité de (Maxwell) Betty....................................... — 4
II – Théorème de Maxwell, réciprocité des déplacements ...................... — 9
III – Théorème de Castigliano .................................................................... — 11
IV – Théorème de Ménabréa ...................................................................... — 12
4. Méthode des forces (calculs des structures
faiblement hyperstatiques)................................................................... — 16
I – Exemple de calcul .................................................................................. — 16
II – Intégrale de Mohr (remarque de Muller, Breslau).............................. — 17
III – Exemples toutes méthodes confondues ............................................ — 18
IV – Cas des charges mobiles – Lignes d’influence.................................. — 36
V – Cas des arcs isostatiques ..................................................................... — 37

application de forces extérieures (moment, effort normal et effort tran-


L’ chant) à un système matériel élastique est prétexte, dans cet article, à
explorer les principes de la thermodynamique à travers l’étude concrète de
nombreux exemples types.
Les méthodes énergétiques de calculs en mécanique des structures passent
par la connaissance de divers théorèmes, successivement abordés dans le
cadre de cas pratiques. Par exemple :
– le théorème de Clapeyron qui permet la compréhension du travail des
forces extérieures ;
– le théorème de réciprocité de (Maxwell) Betty qui facilite les calculs de
réactions d’appuis de structures hyperstatiques, ou encore les déplacements
de forces appliquées ;
– le théorème de Castigliano qui exprime le potentiel en fonction de chaque
force distincte, notamment dans les réactions de liaisons surabondantes des
systèmes hyperstatiques ;
– le théorème de Ménabréa, conséquence du théorème de Castigliano, qui
est particulièrement bien adapté au calcul des réactions de systèmes
hyperstatiques.
Une deuxième partie de l’article est consacrée à la méthode des forces dans
les calculs des structures faiblement hyperstatiques. On y traite de l’intégrale
de Mohr et de quelques exemples toutes méthodes confondues : sur une
poutre à 2 appuis, pour la résolution des cadres et portiques (actions d’encas-
trement, système symétrique et antisymétrique,…), sur une structure en treillis,
ou encore un pont à béquille.
Enfin, dans une troisième section, trois études de cas (une partie de bâtiment
industriel, la particularité des charges mobiles – comme un convoi routier – et
l’arc isostatique) constituent une analyse très pédagogique.

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TBA1315 - 1
MÉTHODE ÉNERGÉTIQUE EN MÉCANIQUE DES STRUCTURES

1 Généralités
Données – Considérons un système matériel élastique (S). dus aux déformations petits). Il n'y a pas d'apport de chaleur
Amenons ce système de l'état initial (1) à l'état final (2) par extérieure.
l'application d'un système de forces extérieures.
Dans ces conditions, on a : ΔQ = 0
Le principe de la conservation de l'énergie nous permet
d'écrire : On peut alors écrire : ΔWe = ΔU

ΔQ + ΔWe = ΔE + ΔU Cette équation traduit le premier principe de la thermodyna-


mique exprimant que le travail des forces extérieures ne
Où : dépend que de l'état initial et de l'état final du système, c'est-
à-dire que la transformation se fait de manière réversible.
– ΔQ = quantité de chaleur fournie au système ;
– ΔWe = travail des forces extérieures ; Le théorème de l'énergie cinétique appliqué au système
– ΔE = variation d'énergie cinétique ; s'écrit :
– ΔU = variation d'énergie interne.
ΔE = ΔWe + ΔWi
Hypothèses – On formule deux hypothèses.
Où ΔWi = travail des forces intérieures.
1/ Les systèmes matériels (structures) étudiés passent de
l'état 1 à l'état 2 par une succession d'états d'équilibre. Dans notre cas, ΔE = 0, cela implique que :
Ces systèmes sont stables (donc au moins isostatiques). En
conséquence : ΔE = 0. ΔWe = – ΔWi = ΔU

2/ On suppose les liaisons d'appuis parfaites, c'est-à-dire sans Le travail des forces extérieures est donc égal (au signe près)
frottement, et les solides du système parfaitement élastiques au travail des forces intérieures au système, appelé aussi
(frottement interne négligeable ; liaisons fixes, déplacements énergie de déformation ou encore potentiel interne.

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TBA1315 - 2
MÉTHODE ÉNERGÉTIQUE EN MÉCANIQUE DES STRUCTURES

2 Théorème de Clapeyron :
travail des forces extérieures
Hypothèse – Supposons un système (S) initialement à l'état
naturel (pas de contraintes). Appliquons à (S) un système de
forces (ou couple) {Fi}, l'équilibre restant assuré.
Soit δi le déplacement du point d’application de la force Fi
suivant son support.
Sous l'effet de λ Fi, pour 0 < λ < 1, le déplacement est λ δi,
en vertu de l'hypothèse de linéarité (loi de Hooke).
Si λ varie de dλ, (petite variation), le travail de la force de λ Fi
correspondant à cette variation a pour valeur :

dWe = λFi ⋅ d(λδi)


Lorsque le système passe de l'état initial (λ = 0) à l'état final
(λ = 1), le travail de la force s’écrit :
1 1
We = ∫0 λFi.δid
. λ = Fi.δi∫0 λ.dλ

et le travail du système de forces entier s'écrira :

1
We = ∑ Fi.δi
2 i
Expression du travail des forces intérieures en fonction Fig. 1 : Élément de poutre de longueur ds.
des éléments de réduction des forces extérieures
(moment, effort normal et effort tranchant) – Considérons
un élément de poutres de longueur ds. Soit et les élé-
et
ments de réduction en G des forces à gauche (cf. Fig.1).
Ces éléments valent en G’ : et . Sous l'effet on obtient en effectuant les produits scalaires :
de ces efforts, l'élément de poutres s'est déformé :
1 ⎛ N2 Ty2 Tz2 Mt2 My2 Mz2 ⎞
Avec comme déplacement : de G’, et dWi = ⎜ + + + + + ⎟ ds
comme rotation de la section droite. 2 ⎝ ES GSy GSz GJ EIy EIz ⎠

En vertu du théorème de Clapeyron, on peut écrire : Soit, pour toute la poutre :

1 l ⎛ N2 Ty2 Tz2 Mt2 My2 Mz2 ⎞


Wi = ∫ ⎜ + + + + + ⎟ ds
2 0 ⎝ ES GSy GSz GJ EIy EIz ⎠
Or, dans le repère local x, y, z on a :

Remarque
Dans le cas des poutres à plan moyen chargées dans leur
plan, ce qui est souvent le cas, l'expression se réduit à :
Et de même :
1 l ⎛ N2 T2 M2 ⎞
Wi = ∫0 ⎜ + + ⎟ ds
2 ⎝ ES GSy EIz ⎠

avec Sy la section réduite.


Et comme : C'est l'expression la plus couramment utilisée de l'énergie de
déformation ou potentiel interne d'une poutre.

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TBA1315 - 3
MÉTHODE ÉNERGÉTIQUE EN MÉCANIQUE DES STRUCTURES

3 Théorèmes généraux

I - THÉORÈME DE RÉCIPROCITÉ DE (MAXWELL) BETTY B. Application


Expressions des travaux W12 et W21 (cf. Fig. 1) – On con-
serve toujours M, N et T (moment, effort normal et effort
A. Données tranchant le long de la poutre).

Considérons deux états d’équilibre distincts d’un système


élastique identique S, le premier état étant obtenu en appli-
quant à S un système de forces extérieures {F1} et le second
en lui appliquant un système {F2}.

• Sous {F1}, le déplacement d’un point Ai de S vaut δi1, et sous


{F2}, ce déplacement vaut δi2. De même sous {F1 + F2}, ce dé-
placement vaut δi1 + δi2.

• Soit W1 et W2 les potentiels internes emmagasinés par S, res-


pectivement sur l’action de {F1} et {F2}.

• Soit W le potentiel relatif à l’action de {F1 + F2}.

Nous pouvons exprimer W en procédant de deux façons


différentes.

À partir de l’état naturel de S, appliquons {F1}, puis super-


posons {F2} – L’étude du chemin de chargement donne de
l’état initial « 0 » sans chargement, à l’état {F1} un potentiel
interne W1.

De même, en superposant {F2}, cela donne en partant de {F1}


un chargement {F1 + F2} avec un potentiel interne W2 + W12.

Ce qui revient à exprimer W (le potentiel relatif de F1 + F2) =


W1 + W2 + W12, W12 étant la somme des travaux des forces F1
sous l’effet de l’application des forces F2.

À partir de l’état naturel de S, appliquons {F2} puis super- Fig. 1 : Expressions des travaux W12 et W21.
posons {F1} – En procédant de la même manière que
précédemment, nous pouvons écrire :
On a :
L’état initial « 0 » sans chargement, à l’état {F2} donne un
potentiel interne W2, et en superposant à {F2}, un système de – état 1 : M1(x), N1(x), T1(X) qui nous donnent W1 ;
forces extérieures {F1} un chargement {F2 + F1} avec un poten- – état 2 : M2(x), N2(x), T2(X) qui nous donnent W2,
tiel interne W1 + W21. et donc :
Cette fois, W = W2 + W1 + W21. – état (1 + 2) M(x) = M1 + M2 ;
– N(x) = N1 + N2 ;
W21 étant la somme des travaux des forces F2 sous l’effet des – T(x) = T1 + T2.
forces F1.
Donc W, le potentiel relatif à l’action de {F1 + F2}.
En vertu du premier principe de la thermodynamique, et dans
l’hypothèse des petites déformations, le potentiel W doit être Calculons W1 :
le même dans les deux cas, car il ne dépend que de l’état
initial et de l’état final du système. F1δ11 1 l ⎡ M1( x )2 N1( x )2 T1( x )2 ⎤
W1 = = ∫⎢ + + ⎥ dx
On doit donc avoir : W12 = W21 2 2 0 ⎣ EI ES GS1 ⎦

d’où l’énoncé du théorème de Betty (réciprocité des travaux) : De même pour W2 :


« Le travail d’un système de forces {F1} pour un dépla-
F2δ22 1 l ⎡ M2( x )2 N2( x )2 T2( x )2 ⎤
cement élastique provoqué par l’application d’un W2 = = ∫⎢ + + dx
système de forces {F2} est égal au travail du système 2 2 0 ⎣ EI ES GS1 ⎥⎦
de forces {F2} provoqué par l’application du système
{F1}. » Et donc :

1 1 l ⎡ M( x )2 N( x )2 T( x )2 ⎤
W=
2
[F1(δ11 + δ12) + F2(δ21 + ]δ22) = ∫ ⎢
2 0 ⎣ EI
+
ES
+
GS1 ⎦
⎥ dx

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AU SOMMAIRE

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des matériaux utilisés dans la construction.

 Dimensionnement, calculs de résistance et de déformation :


méthodes et techniques pour réaliser des structures métalliques
performantes et résistantes.

 Spécificités de la construction durable et responsable du point


de vue environnemental.

 Les couvertures de bâtiments : des critères de choix


aux méthodes de pose, en passant par les aspects règlementaires.

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