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Chapitre I
Dynamiques Continus
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Modélisation des Systèmes COURS DE CDS2
Chapitre I
Dynamiques Continus
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2A – SEMESTRE S4 COMMANDE DES SYSTEMES 2
1 DEMARCHES DE MODELISATION
Pour répondre au cahier des charges d’un système automatisé relativement aux performances, le travail de
l’automaticien s’articule consiste à t:
a) Traduire les spécifications du cahier des charges en spécifications techniques adaptées au problème à
résoudre.
b) Connaître le comportement dynamique du système, c'est-à-dire déterminer les relations entre les signaux
d’entrées (commandes, perturbations éventuelles) et le ou les signaux de sortie. Cette connaissance prend
la forme d’un modèle mathématique obtenu par identification et/ou modélisation physique. C’est l’étape
de modélisation du système.
c) Concevoir un correcteur qui satisfasse les critères définis dans le cahier des charges. C’est l’étape de
synthèse d’une loi de commande qui nécessite une analyse précise des performances du système en boucle
fermée à partir de quantificateurs temporels (dépassement, temps de réponse à 5%, erreur statique …) et
de quantificateurs fréquentiels (marges de stabilité …).
On peut distinguer deux sortes de modèles : le modèle de connaissance, il découle directement des lois de la
physique, et le modèle de comportement, qui lui découle d’une démarche plutôt expérimentale et
d’approximations.
1.1 Modèle de connaissance – Mise en équation
C’est le modèle du physicien qui est obtenu en écrivant toutes les équations différentielles qui régissent le
fonctionnement du système à partir des lois fondamentales de la physique, de la mécanique ou de l'électricité par
exemple. Dans ce cas, le système physique doit être relativement facile à modéliser par l'intermédiaire de ces
équations. Tous les paramètres physiques y apparaissent alors explicitement.
L’obtention du modèle dynamique du système par cette méthode exige une bonne connaissance de celui-ci et une
étude théorique rigoureuse pour décrire l’ensemble des phénomènes physiques du système étudié. Si le système est
trop complexe, alors il est difficile de décrire tous les phénomènes physiques (cas de procédés industriels de
transformation de matières en pétrochimie par exemple …).
Dans le cas des systèmes complexes, il est souvent nécessaire d’effectuer un certain nombre d’approximations de
manière à établir le modèle mathématique du système. Et même si les lois physiques décrivant le système sont bien
connues, leur utilisation conduit souvent à des développements mathématiques d’une trop grande complexité.
1.1.1 Exemple de modélisation d’un système électrique
Lois d’Ohm
Pour un système électrique, selon les composants qui le constituent passifs : (résistances, inductance, condensateur
…) ou actifs (amplificateurs opérationnels …), on fait appel aux lois d’électricité, en particulier pour un dipôle
passif électrique parcouru par un courant i et aux bornes duquel on mesure la tension u, on utilisera les lois d’Ohm :
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La somme des torseurs des actions mécaniques extérieures appliquées sur le système isolé (S); et
le torseur dynamique de (S) relativement à un référentiel Galiléen Rg. Le PFD se traduit par l’égalité entre ces deux
torseurs:
N.B. - Le torseur dynamique peut être calculer en dérivant le torseur cinétique, à condition de prendre comme
point de réduction le centre d’inertie du solide S ou un point fixe de ce solide.
𝑑
∑ 𝑃𝑒𝑥𝑡→(𝑆),𝑅𝑔 = {𝐸 } /𝑅𝑔
𝑑𝑡 𝐶(𝑆/𝑅𝑔
Le premier terme de l’égalité représente la somme des puissances des actions mécaniques extérieures appliquées
sur le solide (S) relativement au référentiel Galiléen Rg. Le second terme de l’égalité est la dérivée par rapport au
temps de l’énergie cinétique de (S) dans son mouvement relativement au référentiel Galiléen Rg.
Pour un ensemble de solides E, ce théorème fait intervenir la puissance des actions mécaniques intérieures à
l’ensemble des solides isolés, et il se traduit par :
𝑑
∑ 𝑃𝑒𝑥𝑡→(𝐸),𝑅𝑔 + 𝑃𝑖𝑛𝑡 = {𝐸 } /𝑅𝑔
𝑑𝑡 𝐶(𝐸/𝑅𝑔
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𝐹⃗ (𝑡) = 𝑘 ∙ (𝑥(𝑡) − 𝑥0 ) ∙ 𝑖⃗
Où 𝑖⃗ est un vecteur unitaire pointant vers l’extérieur du ressort.
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1.1.4 Modélisation des systèmes mécaniques en mouvement de rotation pure suivant un axe
1.1.4.1 Principe fondamentale de la dynamique : Théorème des moments
𝑑2 𝜃(𝑡)
𝐽∙ = ∑ Couples
𝑑𝑡 2
𝑑𝜔(𝑡)
𝐽∙ = ∑ Couples
𝑑𝑡
Avec θ la position angulaire, ω la vitesse angulaire et J le moment d’inertie du solide relativement à l’axe de rotation.
1.1.4.2 Couple de frottement sec
C’est une constante :
⃗𝐶⃗ = −𝐶𝑠 ∙ 𝑧⃗
1.1.4.3 Couple de frottement visqueux
Le couple de frottement visqueux dépend de la vitesse angulaire ω
𝐶⃗ = −𝐶𝑣 ∙ 𝜔 ∙ 𝑧⃗
1.1.4.4 Liaisons en rotations
– liaison élastique :
1.1.5 Exemple 1 : Bras tournant dans un plan vertical autour d’un axe
Il s’agit d’un bras rigide tournant dans un plan vertical autour d’un axe horizontal. Cet axe est équipé d’un moteur
délivrant un couple variable u(t). La position géométrique du bras est décrite par un angle θ.
Soient m la masse du bras, J son moment d’inertie par rapport à l’axe de rotation, l la distance du centre de gravité
à l’axe et g l’accélération due à la pesanteur.
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Le modèle ainsi obtenu n’est qu’un modèle approché, plus simple, mais suffisant pour donner une bonne idée du
comportement dynamique du système. Les valeurs des divers paramètres régissant le comportement du procédé
ne sont pas toujours connues théoriquement et on est amené à les rechercher par cette démarche expérimentale.
y∞ =
9 % (∞)
5y
y(τ)
6 % (∞)
3y
La méthode consiste à tracer la tangente à la courbe au point d'inflexion puis on mesure le retard θ et la constante
de temps τ. On trouve ici : θ=0.7 sec, τ=1.8 sec et K = 5.
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Or la plupart des systèmes réels possèdent des caractéristiques non-linéaires en raison par exemple de la présence
de jeux mécaniques, d’hystérésis, de frottements, de la saturation des actionneurs, de la courbure des
caractéristiques…
La caractéristique statique n’est donc pas une droite. On peut recenser quatre types usuels de non-linéarités :
La saturation :
Un système présente une saturation lorsque la sortie n’évolue plus au-delà d’une certaine valeur limite. C’est le cas
de la saturation des amplificateurs (± Vsat) ou la présence de butées pour un système mécanique.
Hystérésis :
Un système présente une réponse en hystérésis lorsque le comportement "en montée" est différent de celui "en
descente". C’est le cas par exemple d'un cycle de magnétisation ou de circuit à base d’amplificateurs opérationnels
montés en réaction (régime non linéaire(voir le cours d’électronique analogique semestre S3).
Dans ce cas, pour établir un modèle linéaire du système, il convient de définir une zone de linéarité autour d’un
point dit de fonctionnement.
En électronique, par exemple, la validité du modèle linéaire d’un amplificateur à transistor suppose que les
hypothèses de fonctionnement suivantes soient vérifiées :
La question qui se pose par la suite est comment définir la zone, ou les zones, de linéarité ?
2.2 Caractéristique statique d’un système
Pour savoir si le système possède une zone de linéarité, il est nécessaire de tracer sa caractéristique de transfert
statique, si elle existe. Elle est obtenue en appliquant successivement des commandes de valeur constante notée
ust en entrée. Le système atteindra alors asymptotiquement, pour chaque valeur ust, une valeur finale en sortie
constante notée yst = y∞. En traçant yst en fonction de ust, on obtient la caractéristique statique du procédé.
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Caractéristique statique d’un système linéaire Caractéristique statique d’un système non linéaire
Pour un système linéaire, la caractéristique statique est une droite. La pente est égale au gain statique du
système. Ce n’est pas toujours le cas d’un système réel. Cependant, si on observe une zone de linéarité dans laquelle
le gain statique reste constant, on dira que le système présente une zone de fonctionnement linéaire.
2.3 Exemple
Prenons l’exemple du moteur à courant continu commandé par une tension d'induit et examinons la caractéristique
statique vitesse angulaire ωst en fonction de la tension de commande constante ust présentée ci-dessous :
ωs
A
ω(t) = y(t)
u(t)
u0 us us
Fig. 1. Caractéristique statique d'un moteur à courant continu commandé par l'induit
On observe que tant la tension u < u0, le moteur ne tourne pas car le couple de frottement sec est trop important.
Passé le seuil u0, le couple électromagnétique est suffisant pour vaincre les frottements. Le moteur démarre alors,
et sa vitesse croît linéairement avec u jusqu’à une certaine valeur us.
Lorsque u > uS, l’amplificateur commence à saturer et donc la vitesse n’augmente plus linéairement en fonction
de la commande. La caractéristique globale obtenue n’est pas linéaire mais on peut considérer qu'elle présente une
zone de linéarité entre uo et us.
2.4 Linéarisation autour d’un point de fonctionnement
Pour des procédés réels où la caractéristique statique n'est pas linéaire dans tout le domaine de fonctionnement,
on va être amené à choisir un point M dit de fonctionnement, situé le plus souvent au milieu de la partie linéaire
de la caractéristique statique et on cherche à décrire le régime transitoire du système autour de ce point.
Travailler autour de ce point, revient à faire un changement d’origine.
ωM
uM
On pose ∆ω = ω - ωM et ∆u = u - uM. Il est alors possible d’étudier les variations ∆ω de la vitesse en fonction des
variations ∆u de l’entrée.
La caractéristique ∆ω = f (∆u) est une droite passant par le point de fonctionnement M. Sa pente est appelée
gain statique du système. C’est aussi la pente de la tangente en M à la caractéristique réelle ωst = f(ust ).
Dans ces conditions, lorsque le point de fonctionnement est fixé, les signaux n’évoluent plus qu’en petites
variations autour de ce point. L'équation différentielle précédente décrit alors le comportement du système en
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petits signaux. La fonction de transfert associée G(p) est alors valide uniquement dans une plage de fonctionnement
comprise entre u0 et us.
Hormis les systèmes présentant des non-linéarités essentielles (relais tout ou rien par exemple), la plupart des
systèmes industriels sont étudiés, par les outils mathématiques des systèmes linéaires, dans une gamme de
fonctionnement restreinte correspondant à une zone dans laquelle on peut linéariser le fonctionnement.
La caractéristique statique décrit donc la relation existant entre une entrée constante et la sortie en régime
stationnaire. Le relevé de la caractéristique statique est donc un moyen simple de détecter d'éventuelles non-
linéarités du système.
Dans le cas où :
• Il est nécessaire de faire fonctionner le système précédent au-delà de la tension us,
• Le système étudié ne présente pas de caractéristique statique avec une zone de linéarité,
• Le système n'a pas de caractéristique statique mais un point d'équilibre (problème du pendule par exemple),
Il est toujours possible de linéariser le système non linéaire pour un point de fonctionnement choisi en utilisant un
développement en série de Taylor à l'ordre 1. Il en résultera une approximation linéaire qui sera valable pour de
petites variations de signaux autour de ce point de fonctionnement.
L’approximation de la fonction qu’on obtiendra en faisant un développement en série de Taylor à l’ordre 1 est la
suivante :
df
f ( x x ) f ( x ) x avec x x x
dx x x
df
La quantité f x traduit en 1ère approximation la variation de f de la fonction f(x) suite à une
dx x x
variation δx de la variable x. Cette relation n'est évidemment valable que pour de faibles écarts δx autour du point
x̅ .
2.5.2 Cas d’une fonction avec deux variables
Soit une fonction y = f (x, z) non linéaire, définie autour du point d'équilibre ye = f (xe, ze), on a la série de Taylor:
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Il existe une fuite dont le débit Qs(t) est proportionnel à la racine carrée de la hauteur de liquide H(t) dans le
réservoir (écoulement turbulent).
H (t ) H Qe (t ) Qs (t ) Q H
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En remplaçant chacune de ces quantités H(t), Qe (t ) et Qs (t ) par son expression respective dans l'équation
différentielle, on obtient :
d H h(t )
Q qe (t ) QS (t )
dH (t )
S Qe (t ) Qs (t ) S
dt dt
D’où
Q qe ( t ) H ( t )
dh(t )
S
dt
Q qe ( t ) H h ( t )
Q qe ( t ) H 1
h (t )
H
Q qe (t ) H (1
h (t )
)
2H
Par conséquent :
dh(t ) h(t )
qe (t )
S
dt 2 H
Donc le comportement du système en petits signaux autour du point d’équilibre est donné par
dh Q
S qe (t ) h(t ) avec
dt 2 H H
D’où
dh Q
qe (t )
S h(t )
dt 2H
Déduire la fonction de transfert de ce système.
Le comportement dynamique du système en petits signaux donné par l’équation précédente dépend donc du point
d'équilibre. En appliquant la Transformée de Laplace, on obtient :
H ( p) K 2H 2SH
G( p) avec K et
Q e ( p) 1 p Q Q
Où q désigne le débit d’eau dans la turbine, g le vannage et Pm sa puissance mécanique. Tw et At sont deux paramètres
caractéristiques de la turbine et désignent le temps d’établissement du débit nominal et le gain de la turbine
respectivement.
• Caractériser le régime stationnaire de ce système, qu’on notera par (q0, g0)
• Déduire une représentation par fonctions linéaires de ce système autour de ce point de fonctionnement.
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