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ENSGEP / FC2
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INTRODUCTION
Dans le contexte énergétique actuel, la hausse des prix de l’énergie et la raréfaction des
sources d’énergies fossiles poussent la société industrielle contemporaine à devenir de
plus en plus performante aussi bien sur l’aspect financier et environnemental que sur
l’aspect maitrise de l’énergie. Ce dernier point essentiel aujourd’hui, conduit les industriels
dans une recherche des meilleurs rendements de leurs processus et une baisse de leur
consommation énergétique devenus indispensables. L’objectif de performance énergétique
par la maitrise et la rationalisation de l’énergie pour une meilleure efficacité passe en
particulier par l’optimisation des différents organes process. Cette nouvelle stratégie de
performance énergétique n’est pas seulement judicieuse du point de vue de l’écologie ou
de l’énergie, elle est souvent très rentable pour de nombreux cas, voire même pour des
installations de taille réduite.
Cette rentabilité impose néanmoins une gestion minutieuse dans les petits systèmes,
davantage encore que dans les grandes installations. À partir d’une situation bien définie,
la rentabilité ne peut être garantie que par le recours à des solutions techniques optimales
offrant le meilleur rendement possible par une gestion dynamique des systèmes. C’est là
qu’intervient encore, et ceci depuis toujours, l’échangeur de chaleur. Celui-ci est un
élément essentiel de la stratégie de performance énergétique.
Quelles sont les principales fonctions, les principales technologies et les méthodes de
dimensionnement d’un échangeur thermique ? Le choix et le dimensionnement d’un
échangeur de chaleur, pour une application donnée, dépendent de nombreux paramètres tels
que : les propriétés physiques des fluides, leur agressivité, les températures ainsi que leurs
pressions de service ou les matériaux. Les contraintes d’encombrement et de maintenance
doivent également être prises en compte, ainsi que les considérations économiques.
Préchauffeur ou refroidisseur d’un liquide ou d’un gaz (air par exemple) pour lesquels de
très nombreux exemples pourraient être rappelés et qui se caractérise par une fonction
simple : le contrôle de la température du fluide en un point particulier du procédé.
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Récupérateur thermique qui permet d’introduire la récente notion de valorisation de
l’énergie thermique d’un procédé. La fonction de cet échangeur est alors d’assurer le
transfert d’une capacité thermique maximale afin de permettre une valorisation maximale
du rejet thermique sur des critères énergétiques et économiques.
Réfrigérants (et aéro-réfrigérant lorsque le vecteur de refroidissement est l’air, réfrigérant
sur eau) qui assure la dissipation de l’énergie thermique non valorisable d’un procédé vers
le milieu extérieur – fonction essentielle dans de nombreux process.
Capteurs ou émetteurs thermiques dont les équipements ont pour fonction, respectivement,
d’associer réception d’énergie thermique et transmission vers l’usage. Les exemples les
plus courants sont les capteurs solaires thermiques ainsi que les radiateurs domestiques qui
assurent le confort thermique dans un bâtiment.
Des humidificateurs ou condenseurs partiels qui assurent la condensation d’une vapeur en
mélange avec un gaz incondensable pour obtenir, en fin d’opération, un gaz appauvri en
vapeur : l’exemple rencontré fréquemment est le déshumidificateur d’air humide qui permet
d’assurer un contrôle de l’humidité de l’air en sortie de centrale de traitement d’air
(CTA).D’autres exemples industriels peuvent être cités comme la captation de vapeurs
organiques dans les cryo-condenseurs ou les condenseurs de buées fréquemment
rencontrés dans les installations de génie chimique.
Évaporateurs qui assurent l’évaporation complète ou partielle d’un liquide dans différents
procédés notamment de production d’énergie mécanique (cycle moteur de Rankine, de Hirn)
et de production frigorifique : cycle à compression (PAC), réfrigérateur. Condenseurs qui
assurent la condensation complète ou partielle d’un gaz (vapeur) là encore par exemple
pour la production d’énergie mécanique et frigorifique ;
Équipements qui permettent la congélation et la fusion d’une phase liquide ou vapeur grâce
à une paroi refroidie en dessous du point triple du fluide. Ces dispositifs sont utilisés pour
assurer la séparation de plusieurs corps, assurer le stockage d’énergie thermique (stockage
de glace ou stockage par MCP), produire une phase solide pour divers usages.
Le caloduc (Heat Pipe), véritable système thermique diphasique, qui permet notamment
d’assurer la dissipation de la chaleur générée par les éléments électroniques
(Microprocesseur ou électronique embarquée), la récupération d’énergie, le maintien en
température stable et uniforme.
On notera qu’un même échangeur peut assurer plusieurs fonctions dans des domaines applicatifs
variés.
Difficile d’être exhaustif sur la description technologique des échangeurs tant la diversité
de ces appareils et de leurs variantes en fonction des constructeurs est importante. La
Figure 1 rappelle de façon synthétique les principales classes d’échangeurs suivant des
critères strictement technologiques.
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Les échangeurs tubulaires (tubes et calandre, coaxial et autres) sont les plus répandus et
représentaient, en 1998, quasiment 50% des parts de marché en Europe. Les échangeurs
dits compacts (échangeurs à plaques et joints, par exemple), qui ont connu une croissance
importante dans les années 1990, tendent à faire diminuer ce pourcentage mais la grande
adaptabilité des échangeurs tubulaires (tenue en pression et en température, diversité des
matériaux) fait qu’il est difficile d’assurer leurs remplacements par d’autres
technologies (Figure 2).
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-Avec changement de phase: chaleur latente et/ou sensible
- Evaporateur : le fluide froid s’évapore ;
- Condenseur : le fluide chaud se condense.
ECHANGEURS CONTINUS
Les deux fluides circulent de manière continue de part et d’autre de la surface d’échange,
on va détailler :
1. Echangeurs tubulaires
+ Plus simple
- Surface d’échange importante
Utilisation
Liquide – liquide (eau/eau, huile/eau, eau surchauffée/eau).
Parmi lesquels on a :
a) Echangeurs à double tubes
Parallèle à co-courant
Parallèle à contre-courant
Echangeurs 1-1
Une passe dans la calandre
Une passe dans les tubes
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Entrée de Chicane verticale
Sortie des tubes calandre
Echangeurs 1-2(tubes en U)
Une passe dans la calandre
Deux passes dans les tubes
1 passage en calandre
2 passages en tubes
Echangeurs 1-4
Une passe dans la calandre
Quatre passes dans les tubes
1 passage en calandre
4 passages en tube
Echangeurs de chaleur 1-4
Echangeurs 2-4
Deux passes dans la calandre
Quatre passes dans les tubes
2 passages en calandre
Chicane horizontale
4 passages en tube
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ECHANGEURS TUBULAIRES À COURANTS CROISÉS (LIQUIDE-GAZ)
Les échangeurs à courants croisés sont utilisés pour des échanges entre gaz circulant en
calandre et liquide circulant dans les tubes. L’écoulement autour des tubes est presque
perpendiculaire au faisceau de tubes.
Note :
- non brassé : fluide circule dans des canaux parallèles distincts et de faible section
- brassé: fluide ne circule pas dans des canaux parallèles distincts et de faible section.
Liquide froid ou chaud
Gaz
Gaz
Liquide froid ou chaud
Un fluide brassé et un fluide non brassé Deux fluide s non brassés
Echangeurs tubulaires à courants croisés
ECHANGEURS À PLAQUES
+ Compacité maximum (500 m²/m3)
+ Turbulence
- Pertes de charge importantes
Utilisation
Liquide– liquide (eau-eau)
Gaz – gaz (air-air)
Parmi lesquels, on a :
a) Echangeurs à plaques soudées ou brasées
Ils sont utilisés en récupération de chaleur, dans les domaines de la chimie, de la
pétrochimie, de l’agro-alimentaire.
b) Echangeurs à plaques et joints
La surface d’échange est composée de plaques métalliques, équipées de joints, serrées les
unes contre les autres à l’aide de tirants entre deux flasques, l’un fixe, l’autre mobile.On
trouve dans ce genre d’échangeurs avec circulation des fluides est latérale et avec
circulation des fluides est diagonale.
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Joint
Plateau fixe
Joint
Chevron
Échangeurs à
plaques et joints
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RÉGÉNÉRATEURS OU LES ÉCHANGEURS DISCONTINUS
Milieu
poreux
Fluide 1 Fluide 2 t = 0 t = t’
Régénérateurs ou échangeurs discontinus
Ce sont des échangeurs dans lesquels est organisé le stockage temporaire de la
chaleur du fluide chauffant avant de la transmettre au fluide chauffé.
La surface d’échange est alternativement mise en contact avec le fluide froid et le fluide
chaud.
La chaleur est transférée d'un gaz chaud à un gaz froid à travers un cylindre rotatif de
feuilles de métal densément assemblées, appelées des lamelles. Ces lamelles sont
assemblées dans des conteneurs et tournent lentement dans un flux gazeux et dans l'autre.
Un gaz chaud fluit sur la surface des lamelles métalliques, élevant leur température. Lorsque
le rotor tourne, à environ 1 tr/min., les lamelles chauffées déplacent dans le flux de gaz
froid, accroissant sa température. Ce type des échangeurs thermiques est destiné pour des
applications à grande échelle
Utilisation
Gaz –gaz (air-air)
- les brûleurs régénératifs
- les réchauffeurs d’air rotatifs ou échangeur à accumulation
Roue
Axe
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ECHANGEURS DE CHALEUR AVEC CHANGEMENT DE PHASE
- condenseurs ; - évaporateurs ; - bouilleurs.
– la conduction qui représente les échanges à travers les parois (le plus souvent
métalliques),
– la convection qui représente les échanges entre les fluides et les parois,
– le rayonnement qui représente les échanges radiatifs entre les fluides et les parois
(principalement infra rouge) bien que ce dernier soit souvent négligeable (car pris en compte
uniquement pour un fonctionnement à haute température).
– celui à contre-courants : écoulements parallèles des fluides mais dans des directions
inverses ;
Un échangeur dit anti-méthodique (ou à co-courants) signifie que l’entrée des deux fluides
(chaud et froid) se situe du même coté de l’échangeur.
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essentiellement de la valeur de la chaleur latente (correspondant à l’enthalpie de
changement d’état) lorsqu’il y a un changement de phase (fluide diphasique).
La chaleur se dirigeant toujours du fluide chaud vers le fluide froid et en faisant l’hypothèse
que les échanges vers l’extérieur sont nuls (cas d’un échangeur isolé), on a logiquement:
De ce fait, on peut exprimer la puissance échangée par chacun des fluides avec les
expressions suivantes qui impliquent la notion de conservation de l’énergie :
Avec :
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On notera également que de manière générale, les valeurs des propriétés thermophysiques
des fluides sont retenues comme étant des constantes calculées à la valeur moyenne de
température et de pression de chacun des fluides.
Grâce à l’écriture de ces bilans thermiques, on peut ainsi facilement retrouver une grandeur
(par exemple la température de sortie du fluide froid) si on connait l’ensemble des autres
grandeurs.
Une représentation assez courante des échanges thermiques entre deux fluides est le
diagramme Température-Enthalpie (ou Température-Puissance). Dans le cadre d’un
échange par chaleur sensible uniquement, la représentation est celle de la Figure 4.
Ici, on illustre une configuration à contre courant (comme pour les exemples qui suivent) où
le fluide chaud (en rouge) entre du coté opposé à celui du fluide froid (en bleu) : on rappelle
que, dans cette configuration, le fluide chaud peut être refroidit à un niveau plus bas que la
température de sortie du fluide froid tandis que le fluide froid peut, lui aussi, être chauffé
à une température plus haute que la température de sortie du fluide chaud.
Les changements de phase les plus fréquemment rencontrés dans le domaine des
échangeurs de chaleur sont l’évaporation (Liquide → Gaz) et la condensation (Gaz →
Liquide), notamment dans le domaine du génie climatique (cycle des pompes à chaleur pour
la production de froid) et de la production d’énergie électrique (via un cycle de Rankine
pour la production d’énergie mécanique puis électrique via un alternateur).
Les autres changements de phase, tels que la fusion et la solidification, restent encore des
domaines plus marginaux bien qu’appliqués de plus en plus par l’utilisation grandissante
des MCP (Matériaux à changement de phase). On citera également la sublimation (Solide→
Gaz) qui est utilisée, par exemple, dans les process de lyophilisation.
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La puissance échangée (P en [W]) entre deux fluides qui vont changer de phase dépend
essentiellement des trois critères suivants :
Pour une évaporation (ou une condensation) totale, on peut donc dire que l’on passe d’un
titre de vapeur de 0 à un titre de vapeur de 1 (ou inversement pour la condensation) donc
∆xv=1. Ainsi, l’expression de la puissance est la suivante :
Dans le cadre de cette expression, le fluide chaud (indice c) va par exemple se condenser
totalement et le fluide froid va s’évaporer totalement. On a ainsi les expressions suivantes
pour le calcul de l’enthalpie de changement de phase :
Lorsque la condensation ou l’évaporation est partielle (i.e. 0 < xv < 1), on fait alors intervenir
la différence du titre massique entre l’entrée et la sortie du fluide : La puissance échangée
s’exprime ainsi par :
Pour un changement de phase sur le fluide froid (évaporation) avec un fluide chaud
monophasique, on peut par exemple rencontrer l’évolution suivante dans le diagramme
Température-Puissance (Figure 5):
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Ici, le fluide froid entre dans l’échangeur à l’état liquide saturé (par exemple eau liquide à
1 bar et 100°C donc xv=0) et s’évapore jusqu’à saturation vapeur (par exemple vapeur
d’eau à 1 bar et 100°C donc xv=1) par l’apport d’énergie thermique issue du fluide chaud
qui par conséquent se refroidit.
Pour un changement de phase sur le fluide chaud (condensation) avec un fluide froid
monophasique, on peut avoir l’évolution du diagramme Température-Puissance (Figure 6) :
Ici, nous somme dans la situation inverse : le fluide chaud entre dans l’échangeur à l’état
vapeur saturée et se condense jusqu’à saturation par l’extraction d’énergie thermique
issue du réchauffement du fluide froid.
Par exemple, chauffer un fluide liquide jusqu’à saturation puis l’évaporer partiellement ou
totalement (ou refroidir un fluide gazeux jusqu’à saturation pour le condenser partiellement
ou totalement), dans ce mode de fonctionnement, on pourra donc additionner les deux
expressions vues en amont pour calculer la puissance totale échangée :
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Enfin, il arrive fréquemment de devoir surchauffer de la vapeur à la suite de l’évaporation
totale ou bien de sous refroidir un liquide à la suite d’une condensation totale. L’expression
de la puissance devient alors la suivante :
Avec :
Pour un fluide chauffé, puis évaporé puis surchauffé par un fluide chaud qui est refroidi,
condensé puis sous refroidi, on peut avoir l’évolution du diagramme température-puissance
(Figure 7).
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Nous avons vu l’expression de la puissance d’un échangeur par l’équation de la
conservation de l’énergie à travers l’écriture des différentes expressions et en fonction
des modes de transferts thermiques (sensible, latent ou couplage sensible + latent). Nous
n’avons cependant pas abordé le fond du problème du dimensionnement de l’échangeur.
En effet, ces premiers calculs permettent de connaitre les principales grandeurs (puissance,
débit, température) qui vont conditionner le dimensionnement, c’est-à-dire les dimensions
(la taille) de l’échangeur.
Pour cela, nous allons introduire les deux principales méthodes de dimensionnement qui
nécessitent toutes deux le calcul du coefficient d’échange thermique global.
Ensuite, il faut calculer, et ce quelle que soit la méthode de dimensionnement utilisée, les
coefficients d’échanges thermiques partiels et le coefficient d’échange thermique global.
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Cette équation, plus connue sous le nom de loi de Newton, caractérise le transfert de
chaleur entre les deux fluides et introduit ainsi de nouvelles grandeurs :
le facteur U dont l’unité est en [W/m²-K] qui exprime la qualité du transfert de chaleur
entre les deux fluides s’écoulant de part et d’autre de la paroi ; ce facteur est désigné
comme le coefficient d’échange thermique global entre les deux fluides (CETG) ;
le facteur Rg, inverse du produit U.A, dont l’unité est en [K/W] appelé résistance thermique
globale (RTG) dont le concept est issu directement de l’analogie avec la résistance
électrique de la loi d’Ohm dans le domaine du génie électrique ; cette analogie associe la
différence de température à la différence de potentiel et le flux de chaleur à l’intensité
électrique. La loi de Newton est alors analogue à la loi d’Ohm.
Comme nous l’avons dit, une grande part du calcul d’un échangeur repose sur l’évaluation
de ce coefficient d’échange global dont la valeur peut être très différente suivant le type
de paroi en contact avec les fluides, les fluides et leurs propriétés, l’état du fluide (simple
phase gazeux ou liquide, double phase), les modes de transfert entre les fluides et la paroi
(réchauffement ou refroidissement, évaporation, condensation…). Bien que le calcul d’un
échangeur nécessite l’évaluation précise du coefficient d’échange global, il est
indispensable de connaître les ordres de grandeur des coefficients d’échanges globaux
dans diverses conditions, notamment pour juger rapidement de la justesse d’un calcul
(Tableau 1).
condenseur de fluide frigorigène de type HFC avec eau comme fluide secondaire 500-1000
On notera que la valeur de ce coefficient est avant tout gouvernée par la résistance
thermique convective (c’est-à-dire le transfert entre la paroi et le fluide), la résistance par
conduction étant très faible dans la majorité des cas (car les parois sont de faible épaisseur
et de conductivité thermique élevée). Ce point souligne alors l’importance d’une bonne
évaluation des transferts thermiques par convection.
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Le coefficient d’échange global U se calcul à partir des différentes résistances thermiques
de convection (interne et externe), de conduction (paroi solide) et éventuellement des
résistances d’encrassement (dépôt biologique, tartre…etc.) :
Si la conduction est monodirectionnelle comme cela est le cas dans une paroi plane, on
utilise l’expression suivante :
Si la conduction est réalisée dans une paroi cylindrique, on utilise l’expression qui suit :
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Comme :
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La résistance globale (et en conséquence U) se déduit de la règle d’additivité des
résistances partielles :
On notera que le coefficient d’échange global doit être défini par rapport à une surface
d’échange de référence. Dans le cas, d’une paroi plane, cette surface de référence est
évidente puisqu’unique : c’est la surface de la paroi. Dans le cas d’une paroi tubulaire
(cylindrique), deux surfaces d’échange de référence peuvent être retenues : la paroi interne
ou externe. On peut alors choisir indistinctement l’une ou l’autre à la condition de maintenir
ce choix tout au long du calcul.
Ainsi, le coefficient d’échange global U (défini par rapport à la surface d’échange interne –
notée avec un indice int – pour les échangeurs tubulaires) est déterminé par la relation
suivante dans laquelle interviennent la résistance de paroi, les résistances convectives et
les résistances d’encrassement :
Cette expression prend différentes formes suivant le type d’échangeur considéré (en
négligeant les résistances d’encrassement) :
En sachant que :
On a finalement :
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équation de bilan énergétique ;
équation de transfert de chaleur.
D’où :
Cette méthode est la seule méthode analytique permettant une représentation spatiale
exacte de la température moyenne des fluides. On aura noté toutefois qu’elle suppose des
hypothèses fortes telles que, entre autres, la constance du CETG tout le long de
l’échangeur.
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La différence de température moyenne logarithmique ΔTln est définie de la manière
suivante :
Cette expression fait intervenir les paramètres ∆Ta et ∆Tb qui représentent les écarts de
températures aux deux bornes de l’échangeur. Elle s’applique aussi bien aux échangeurs à
co-courants qu’à contre-courants (Figure 9).
Dans le cas où la condition de courant parallèle des fluides n’est pas respectée, c’est-à-
dire pour une configuration à courant croisés (comme c’est le cas pour des batteries à
ailettes), un aménagement de la méthode est réalisé en introduisant un facteur correctif F
qui prend en compte la spécificité de l’échangeur. Ainsi, la différence de température
moyenne logarithmique correspond à la valeur en contre-courants multipliée par le facteur
de correction F (répertorié dans des abaques spécifiques aux configurations à courants
croisés possible (1 fluide brassé, 2 fluides brassés…etc.)). Ce facteur F a donc une valeur
comprise entre 0 et 1.
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Cette méthode permet essentiellement la détermination de la surface S de l’échangeur et
ne s’applique que dans des conditions strictes:
La méthode de l’écart logarithmique, si elle est commode pour évaluer une surface
d’échange (les quatre températures des fluides étant connues à priori) présente une limite
d’utilisation lorsqu’il s’agit d’évaluer la puissance thermique échangée pour un échangeur
de surface connue. Une méthode – celle de l’efficacité et du nombre d’unités de transfert
(NUT) – est proposée pour éviter cette difficulté. L’objet de cette dernière méthode de
dimensionnement est d’évaluer la puissance thermique transférée dans un échangeur dont
la géométrie est connue.
Le flux de chaleur maximum qu’il est possible d’échanger est déterminé de la façon
suivante : la variation de température maximale que peut subir le fluide de plus faible débit
de capacité thermique (le débit de capacité thermique noté et exprimé en [W/K] est le
produit du débit massique (qm) par la chaleur spécifique (Cp)) est égale la différence entre
les températures d’entrée des fluides.
Le fluide qui est susceptible de subir cette variation maximale est le fluide qui présente le
débit de capacité thermique massique minimale :
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Ce résultat serait obtenu avec une surface d’échange infinie et un échangeur à contre-
courant. Le flux de chaleur maximum possible est donc :
Ainsi, d’une manière générale, l’efficacité est égale à la variation de température sur le
fluide de minimum sur l’écart de température maximale dans l’échangeur.
Lorsque l’on ne connait pas les températures de sortie (ce qui est souvent le cas dans le
cadre d’une simulation), l’efficacité d’un échangeur ɛ est déterminée par le coefficient
d’échange global U, la surface d’échange S et la valeur du paramètre et via
Les expressions qui relient ces grandeurs se déduisent de l’intégration des équations de
bilan et de transfert.
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Le rapport est désigné comme le NUT (Nombre d’Unités de Transfert). Cette
grandeur est égale, si l’on applique les équations de bilan et de transfert à :
La méthode dite de l’efficacité et du NUT (méthode ɛ-NUT) est une méthode aisée de
calcul des performances d’un échangeur thermique (diagnostic). En effet la formulation
proposée permet à partir du coefficient d’échange global U, la surface d’échange S, des
débits massiques et chaleurs spécifiques :
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2. Dans l’échangeur circulent des fluides dont l’un au moins présente une variation
brutale de ses propriétés : cas d’un fluide liquide qui devient vapeur puis d’une
vapeur surchauffée, par exemple. On ne peut légitimement pas accepter l’hypothèse
de constance des propriétés et du coefficient U. La méthode par zones qui consiste
à découper virtuellement l’échangeur en un nombre limité de zones (2 voire 3)
caractérisées par la constance (ou quasi constance) des propriétés et de U dans
chaque zone, permet d’utiliser les méthodes classiques précédentes pour chacune
d’elles (Figure 11).
3. Dans l’échangeur circulent des fluides dont les propriétés, le coefficient U varient
continument de façon importante (par exemple pour un fluide à l’état supercritique
très proche du point critique) : les méthodes précédentes ne peuvent plus
s’appliquer. Les méthodes numériques à éléments ou volumes finis doivent
s’appliquer en considérant l’échangeur comme une succession de mailles
élémentaires pour lesquelles on établit les équations de bilan thermique, les
équations locales de transfert de chaleur et les évaluations de pertes de
pression.Ces méthodes de complexité croissante sont toutes utilisées. La dernière
méthode (par éléments ou volumes finis), de par sa complexité et la lourdeur des
calculs qu’elle implique, nécessite des outils numériques lourds (voir section 7).
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5. Le choix technologique : Identification des caractéristiques d’usages nécessaires
à une sélection adaptée d’un échangeur thermique
La sélection d’une technologie est une phase essentielle dans le projet d’un système ou
d’un équipement thermique. Les critères techniques et économiques sont nombreux alors
que le choix des technologies d’échangeurs thermiques est extrêmement varié.
La démarche entreprise pour aider l’étudiant à assurer une sélection raisonnée est :
En premier lieu, il faut pouvoir définir le plus précisément possible les différentes données
du process dans lequel l’échangeur est prévu d’être intégré. Cela passe inévitablement par
la définition des fluides utilisés et de leurs conditions d’usage. La définition des fluides du
procédé est bien évidemment d’une importance capitale car il permet de définir les
différentes propriétés thermophysiques des fluides qui seront mis en jeu et qui servent aux
calculs des différentes grandeurs dimensionnelles et adimensionnelles.
Ce critère demande une connaissance du potentiel encrassant du fluide qui peut induire
plusieurs effets (Bouchage, Colmatage) et qui se traduisent par des effets sur la
performance globale (Dégradation des performances thermiques, Augmentation des pertes
de charge, Surdimensionnement). Ainsi, la question de l’encrassement est primordiale. Lors
du fonctionnement avec des fluides à potentiel encrassant, il se peut qu’au bout d’un
certain temps de fonctionnement de l’échangeur, celui-ci ne soit plus en mesure de fournir
la puissance nécessaire. Il peut alors être judicieux d’écarter certaines typologies
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d’échangeurs qui sont très sensibles à ces phénomènes pour éviter, soit une dégradation
trop importante et/ou rapide des performances de l’échangeur, soit pour préconiser une
technologie d’échangeur qui permette une inspection et un nettoyage aisés pour assurer –
et ceci tout au long de sa vie – les performances escomptées.
– Critère sur les exigences d’étanchéité de l’échangeur et les risques de fuite des fluides
Ce critère est d’une part attribué par des obligations d’ordre réglementaire de type DESP
(Directive des équipements sous pression) mais est aussi intimement lié aux critères
précédents de l’encrassement et de l’étanchéité.
– Critère d’encombrement/compacité
Ce critère reste le point sensible des relations fabricants/utilisateurs, surtout pour des
applications bien connues, maitrisées et standardisées. Pour des applications plus
spécifiques ou la réussite du projet est fortement conditionnée par la conception et la
fabrication de l’échangeur, le critère du prix peut prendre moins d’importance.
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plus difficile pour les exploitants qui bénéficie de l’utilisation de technologie issue
de plusieurs fabricants : dans ce cas, ils peuvent alors se rapporter aux corrélations
qui sont présentées dans la littérature;
adopter un algorithme de résolution : on peut en effet choisir des algorithmes de
type dimensionnement ou de type simulation qui utilisent des méthodes analytiques
ou numériques.
On fournit ci-dessous une liste non exhaustive des principaux logiciels de dimensionnement
d’échangeur thermique :
Cette liste n’est pas exhaustive de tous les logiciels disponibles sur le marché mais elle
permet d’apprécier les principaux et surtout ceux qui sont utilisés par les industriels. On
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voit que le nombre de logiciels reste réduit et que l’utilisateur n’a que peu de choix sur les
outils de dimensionnement d’échangeur. Certains développements ont permis de mettre en
place des outils robustes, constamment mis à jour (cf. HTRI ; AspenTech) et qui sont parfois
des outils imposés (code de calcul) dans certains Cahier Des Charges (CDC). Sans conteste,
le développement d’un logiciel à usage interne reste marginal et réservé aux fabricants
d’échangeurs thermiques.
7. CONCLUSIONS
Le dimensionnement d’un échangeur, nous venons de le voir, est un processus complexe
et souvent sujet à de nombreuses contraintes et hypothèses. Il suppose en effet de préciser
:
À l’évidence, le fait de disposer d’un échangeur bien adapté, bien dimensionné, bien réalisé
et bien utilisé permet un gain non négligeable de rendement et donc d’énergie dans les
process.
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Notations et symboles
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