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Chimie

industrielle

Par Helen Njeri NJENGA

African Virtual university


Université Virtuelle Africaine
Universidade Virtual Africana
Université Virtuelle Africaine 

Note

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Attribution
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License (abréviation « cc-by »), Version 2.5.
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Table des maTières


I. Chimie industrielle ____________________________________________ 3

II. Cours et savoir-faire préalables __________________________________ 3

III. Temps ____________________________________________________ 3

IV. Matériels didactiques _________________________________________ 4

V. Justification _________________________________________________ 4

VI. Contenu ___________________________________________________ 5

6.1 Résumé _______________________________________________ 5

6.2 Plan __________________________________________________ 5

6.3 Représentation graphique _________________________________ 7

VII. Objectifs généraux __________________________________________ 7

VIII. Activités d’apprentissages spécifiques ___________________________ 8

IX. Préévaluation ______________________________________________ 10

X. Liste des concepts-clés (glossaire) ______________________________ 13

XI. Liste des lectures obligatoires _________________________________ 14

XII. Listes des ressources _______________________________________ 16

XIII. Listes des liens utiles _______________________________________ 17

XIV. Activités d’apprentissages ___________________________________ 20

XV. Synthèse du module _______________________________________ 170

XVI. Évaluation sommative _____________________________________ 171

XVII. Références bibliographiques________________________________ 173

XVIII. Fiche d'évaluation de l’étudiant _____________________________ 174

XIX. Principaux auteurs du module _______________________________ 174

XX. Structure du fichier ________________________________________ 175


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i. Chimie industrielle
Par Dr. Helen Njeri Njenga, University of Nairobi and William Wanasolo

ii. Cours et savoir-faire préalables


Module 5 Unité I • Chimie organique de base
Unité II • Les hydrocarbonés
Unité III • Les halogénures d’alkyles
Unité IV • Les amines
Module 6 Unité I • Les alcools et les éthers
Unité III • Les acides carboxyliques et leurs dérivés
Module 7 Unité I • Le benzène et ses dérivés
Unité III • Les composés hétérocycliques
Module 9 Thermodynamique
Principes chimiques de différents composants

iii. Temps
Ce module exigera 120 heures
Unité 1. Introduction à la chimie industrielle et à l’industrie chimique (15 h)
Unité 2. Unité d’opérations et unités de procédés (20 h)
Unité 3. Chimie inorganique industrielle I (métallurgie extractive) (10 h)
Unité 4. Chimie inorganique industrielle II (chlore et soude, ammoniac, acide
sulfurique, engrais et ciment) (20 h)
Unité 5. Chimie organique industrielle I (pétrole, pétrochimie et polymères)
(25 h)
Unité 6. Chimie organique industrielle II (fermentation, éthanol, produits phar-
maceutiques, surfactants et détergents) (25 h)
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iV. matériels didactiques


Vous aurez besoin des outils et des ressources suivantes pour effectuer le module:
Micro-ordinateur, CD-ROM, bibliothèque électronique
Pour avoir accès au module, aux examens et autres matériels pertinents
Pour avoir accès aux autres matériels de référence suggérés
Pour des séances de discussions/chat interactives
Manuels et références recommandés
Pour aider l’apprentissage et la compréhension des sujets abordés dans ce
module

V. Justiication
La chimie industrielle traite de la production commerciale des produits chimiques
et produits connexes provenant de matières premières naturelles et de leurs dérivés.
Ceci permet à l’humanité d’éprouver les avantages de la chimie quand on l’applique
à l’exploitation des matériaux et de l’énergie. L’application de la chimie à la transfor-
mation des matériaux et de l’énergie pour fabriquer des produits utilisables, apporte
la croissance et l’amélioration dans des domaines tels que la production alimentaire,
la santé et l’hygiène, l’habitation et le vestimentaire. La croissance économique des
pays industrialisés repose sur l’industrie manufacturière de produits inis. Le but
d’étudier la chimie industrielle à l’université est d’essayer de combler le fossé entre
la chimie classique et la chimie appliquée à l’industrie. L’industrie chimique est for-
tement globalisée et fabrique des milliers de produits chimiques à partir d’une large
variété de matières premières par le biais de technologies variées pour des utilisations
inales diverses. Il est donc important de baser l’étude de la chimie industrielle sur
la compréhension de l’organisation de l’industrie et sur les unités d’opérations et de
procédés qui constituent les processus chimiques. Sur la base des sources de matières
premières naturelles et de la chimie impliquée, on trouve qu’il est plus facile d’étudier
la chimie industrielle inorganique et organique séparément. À travers l’électrolyse
de la saumure, on obtient à la fois du dichlore et de l’hydroxyde de sodium lesquels
sont d’importants réactifs pour la synthèse organique de produits chimiques tels
que, respectivement, ceux provenant de la pétrochimie ou les détergents. En ixant
l’azote, on obtient de l’ammoniac à partir duquel on peut fabriquer des engrais. À
partir du soufre, on obtient de l’acide sulfurique, lequel est utilisé dans la fabrication
d’engrais phosphatés. Les minerais minéraux, bien qu’étant la matière première pour
les produits chimiques de base, sont la source des métaux purs qui sont aussi utilisés
dans l’industrie du bâtiment et de la construction, dans la fabrication d’équipements,
de machines et de bijoux. Au sujet de l’industrie de la chimie organique, on utilise
le pétrole comme source pour les produits de pétrochimie et les polymères synthé-
tiques. La fermentation nous permet de convertir de la matière organique naturelle
en produits chimiques, dont certains comme les pénicillines sont des ingrédients
pharmaceutiques. À partir des huiles et graisses naturelles, on obtient des surfactants
et des détergents.
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Vi. Contenu

6.1. Résumé

Ce module commence par déinir la chimie industrielle et ensuite donne une vue
de l’industrie chimique, sa position dans l’économie globale et sa classiication
en terme de processus chimiques qui la caractérisent. Pour permettre l’étude des
processus chimiques sélectionnés, les unités d’opérations et les unités de procédés,
spécialement ceux qui sont pertinents dans les activités éducatives qui suivent, sont
ensuite abordés dans l’unité 2. Avec ces informations, il sera facile d’étudier la chimie
inorganique et organique appliquées au niveau industriel. L’étude de la métallurgie
extractive dans l’unité 3 est tirée des connaissances sur la fragmentation et sur les
unités d’opérations de séparation apprises précédemment, ainsi que des conversions
chimiques qui ont lieu pendant des procédés à haute température. La métallurgie ex-
tractive du fer, du cuivre et de l’aluminium est incluse dans cette unité. Dans l’unité
4, on porte notre attention sur des procédés industriels de base de chimie inorganique
qui permettent de synthétiser des produits à partir de matières premières dérivées de
l’environnement naturel. Ces procédés impliquent la fabrication du dichlore et de
l’hydroxyde de sodium à partir de la saumure, de l’ammoniac à partir du méthane
et du diazote, de l’acide sulfurique à partir du soufre, des engrais et des ciments à
partir des minerais minéraux. L’étude de la chimie organique industrielle commence
ensuite avec le rafinage du pétrole suivi de la fabrication de certains produits de la
pétrochimie et de polymères. Ce module se termine avec l’étude de l’éthanol, des
produits pharmaceutiques, des surfactants et des détergents. Ce sont des produits à
forte valeur ajoutée, dont certains sont produits par fermentation.

6.2 Plan

Unité 1: Introduction à la chimie industrielle (15 heures)


Introduction à la chimie industrielle
Classiication de la chimie industrielle
Matières premières pour l’industrie chimique
Unités d’opérations et unités de procédés qui contribuent aux processus
chimiques
Schéma de procédés
Matière et bilans énergétiques
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Unité 2: Unités d’opération et unités de procédés (20 heures)


Fragmentation et grossissement
Séparation magnétique et électrostatique
Flottation par moussage
Distillation fractionnée
Unités de procédés
Unité 3: Industries de la chimie inorganique Partie I: métallurgie extractive (10 heures)
Minerais minéraux
Préparation des minerais
Procédés à haute température
Afinage
Métallurgie extractive du fer
Métallurgie extractive de l’aluminium
Métallurgie extractive du cuivre
Unité 4 : Industries de la chimie inorganique Partie II: dichlore et soude, ammoniac,
acide sulfurique, engrais, ciment (25 heures)
Hydroxyde de sodium et dichlore
Ammoniac
Acide sulfurique
Engrais
Ciment
Unité 5: Industries de la chimie organique I : pétrole, produits de pétrochimie et polymè-
res (25 heures)
Rafinage du pétrole
Produits de pétrochimie
Polymères
Unité 6: Industries de la chimie organique II : fermentation, éthanol, produits pharma-
ceutiques, surfactants et détergents (25 heures)
Fermentation
Éthanol
Produits pharmaceutiques
Surfactants et détergents
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6.3 Représentation graphique

Chimie
industrielle

Chimie Chimie Chimie


industrielle industrielle industrielle
générale inorganique organique

Introduction à
la chimie
Fermentation,
industrielle et à
éthanol, produits
l’industrie
chimique pharmaceutiques,
surfactants et
Unité
détergents
d’opérations et Pétrole, produits
unité de de pétrochimie et
procédés polymères
Métallurgie
Dichlore et soude,
extractive
ammoniac, acide
sulfurique,
engrais, ciment

Vii. Objectifs généraux

Au terme du module, l’apprenant(e) doit être capable de:

i. Classer l’industrie chimique en termes de produits, de matières premières, de


gammes et de types de transformations.
ii. Décrire les principes d’opération des unités d’opérations et des unités de
procédés sélectionnées.
iii. Décrire l’extraction du métal en général et la métallurgie extractive du fer, de
l’aluminium et du cuivre en particulier.
iv. Discuter à l’aide de schémas de procédé pertinent, d’équations, des conditions
de fonctionnements et des principes d’appareillage, la fabrication du dichlore,
de l’hydroxyde de sodium, de l’ammoniac, de l’acide sulfurique, des engrais
et du ciment.
v. Expliquer à l’aide de schémas de procédé et d’équations, comment le pétrole
brut est rafiné, et comment certains produits de la pétrochimie et des poly-
mères sont synthétisés.
vi. Discuter la théorie de la fermentation et son application dans la fabrication
de l’éthanol, dans la production de certains produits pharmaceutiques, des
surfactants et des détergents.
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Viii. activités d’apprentissages spéciiques


(Objectifs d’enseignement)

Unité 1: Introduction à la chimie industrielle et à l’industrie chimique

Au terme de cette unité, vous devriez être capable de:


a. Distinguer la chimie classique et la chimie industrielle
b. Classer l’industrie chimique en termes d’échelle, de matières premières,
d’utilisation inale et de valeur ajoutée
c. Distinguer les opérations unitaires et les procédés unitaires
d. Décrire les transformations chimiques au moyen de schémas de procédés
e. Effectuer l’équation de bilan de matière pour un processus simple

Unité 2: Unité d’opérations et unités de procédés

Au terme de cette unité, vous devriez être capable de:


a. Lister les différentes raisons pour entreprendre la fragmentation et le grossis-
sement
b. Décrire les principes d’opération de certains équipements de fragmentation
et des équipements de grossissement
c. Expliquer comment les matériaux industriels peuvent être séparés, respecti-
vement, à partir de leur propriété magnétique, électrostatique, hydrophobe et
sur leur volatilité
d. Discuter les diverses unités de procédés organiques incluant la polymérisation,
l’alkylation, l’hydrolyse et leur application dans l’industrie chimique

Unité 3: Industries de la chimie inorganique Partie I: métallurgie extractive

Au terme de cette unité, vous devriez être capable de:


a. Décrire les différentes étapes caractéristiques de la préparation des minerais
minéraux
b. Ecrire l’équation pour décrire la calcination et le grillage
c. Expliquer ce qui se passe pendant la fusion
d. Décrire la métallurgie extractive du fer
e. Décrire la métallurgie extractive de l’aluminium
f. Décrire la métallurgie extractive du cuivre
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Unité 4 : Industries de la chimie inorganique Partie II: dichlore et soude, ammo-


niac, acide sulfurique, engrais, ciment

Au terme de cette unité, vous devriez être capable de:


a. Décrire à l’aide d’équations et de diagrammes, le processus d’électrolyse pour
la production de l’hydroxyde de sodium et du dichlore à partir du mercure,
de membranes et de cellules à membrane
b. Expliquer comment l’ammoniac est fabriqué à partir du méthane et de l’air
par le procédé Haber
c. Décrire le procédé de contact pour la fabrication de l’acide sulfurique
d. Discuter les divers types d’engrais et la fabrication d’engrais phosphatés
e. Décrire à l’aide de diagrammes, d’équation et d’unités d’opération la fabri-
cation de ciment Portland

Unité 5: Industries de la chimie organique I : pétrole, produits de pétrochimie et


polymères

Au terme de cette unité, vous devriez être capable de:


a. Décrire l’origine et l’extraction du pétrole
b. Expliquer les intérêts et l’application de la distillation fractionnée, du craquage
catalytique et du reformage catalytique lors du traitement du pétrole
c. Décrire à l’aide d’équations et de schémas de procédé, la fabrication de cer-
tains produits de pétrochimie, notamment l’anhydride phtalique et l’acide
adipique
d. Classer les réactions de polymérisation, les polymères et les produits poly-
mères
e. Décrire l’utilisation des divers plastiques
f. Expliquer comme le polyéthylène et l’élastomère styrène-butadiène sont
fabriqués

Unité 6: Industries de la chimie organique II : fermentation, éthanol, produits


pharmaceutiques, surfactants et détergents

Au terme de cette unité, vous devriez être capable de:


a. Discuter les facteurs qui affectent la viabilité de la fermentation et ceux qui
affectent le rendement de la fermentation
b. Décrire le processus de fabrication par fermentation de l’éthanol
c. Donner un bref historique de l’industrie pharmaceutique et du rôle joué par
les antibiotiques
d. Décrire le processus de production de deux produits pharmaceutiques: la
pénicilline et l’aspirine
e. Exposer le processus de fabrication des surfactants
f. Discuter les types de surfactants
g. Expliquer comment les détergents sont fabriqués
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iX. Préévaluation

Titre de la préévaluation : Examen de préévaluation de la chimie industrielle

9.1 Justification

L’objectif de ce test est d’évaluer vos connaissances actuelles en chimie qui sont un
préalable pour apprendre avec succès ce module. Pour faire cet examen, vous avez
besoin de:
1. une calculatrice
2. un tableau périodique des éléments avec leur symbole, leur nombre atomique
et leur masse atomique
3. une table de conversion des unités scientiiques

Questions

1. Convertir:
a) 140 oF en oC
b) 2 atm en kPa
c) 50 kcal en kJ
d) 0,3 kmoles de carbonate de sodium en kg de carbonate de sodium
2. Calculer le % d’azote dans chaque engrais azoté suivant:
a) Nitrate d’ammonium
b) Ammoniac
c) Diphosphate d’ammonium
3. Quels sont les agents oxydants dans les réactions redox ci-dessous?
a) 4Fe + 3O2 2Fe2O3
b) Cl2 + 2NaBr 2NaCl + Br2
c) H2 + Cl2 2HCl
4. 0,103 g de NH4NO3 nécessite 12,8 ml de 0,101 M NaOH pour être neutralisé.
Quel est le pourcentage de pureté de cet échantillon?

5. Ecrire l’équation qui montre comment la chaux vive (CaO) et la chaux hydratée
(Ca(OH)2 sont obtenues à partir du carbonate de calcium.

6. Al2O3 est un oxyde amphotère. Expliquer ce que cela signiie.


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7. (a) Calculer l’augmentation de chaleur en kJ par g de ZnS à partir de l’équation


suivante:
2ZnS(s) + 3O2(g) 2ZnO(s) + 2SO2(g) ∆Horxn = -879kJ
(b) Calculer la molarité de 35.4% masse/volume d’une solution aqueuse d’acide
phosphorique (H3PO4).
8. Expliquer comment la présence d’un catalyseur favorise l’avancement de la
réaction suivante:
A+B C+D

9. (a) Écrire l’expression de la constante d’équilibre pour la réaction suivante:


PCl5(g) PCl3(g) + Cl2 (g)
(b) Quelle est la constante d’équilibre pour la réaction en (a) si les concentrations
à l’équilibre dans un réacteur de 12 L sont 0,21 mole de PCl5, 0,32 mole de
PCl3, et 0,32 mole de Cl2?
10. (a) Calculer la masse molaire du polyéthylène –(CH2-CH2)n- pour n = 10,000.
(b) Combien de litres d’air (supposant 78 % N2, 22% O2 par volume) sont néces-
saires pour la combustion complète de 1,0 litre d’octane C8H18 dont la densité
est 0,70g/ml. La densité de l’air est supposée de 1,29g/l.
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9.2. Réponses clés

Question Réponse Points


1.
a 60oC 1
b 202,65kPa 1
c 209 kJ 1
d 31,8kg 1
2.
a 35,00 1
b 82,35 1
c 40,6 1
3.
a O2 1
b Cl2 1
c F2 1
d Cl2 1
4. 99,59 3
5. CaCO3 CaO 1
CaO + H2O Ca(OH)2 1
6. Il possède à la fois des propriétés acides et basiques 1
7.
a 4,51kJ 2
b 4,21M 2
9. Le catalyseur diminue l’énergie d’activation, laquelle est 2
le minimum d’énergie nécessaire pour initier une réaction
chimique
10.
a. [PCl3][Cl2]/[PCl5] 1
b K=0,04 2
10
a. 280 000 1
b. 4,11litres 3
TOTAL 30
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X. Concepts clés
Une alkylation est l’introduction d’un radical alkyle par substitution ou addition
sur un composé organique.
Les antibiotiques sont des substances chimiques qui peuvent empêcher la crois-
sance, voir même détruire, des micro-organismes nocifs.
Le craquage catalytique est la cassure d’hydrocarbures complexes en molécules
plus simples ain d’augmenter la qualité et la quantité de produits plus légers
et plus désirables et de diminuer la quantité de résidus.
Reformage catalytique est un processus utilisé pour convertir le naphta en
composés aromatiques tels que le toluène, le benzène, le xylène et autres
composés aromatiques qui sont utiles dans les carburants et les procédés
pétrochimiques.
Polymérisation par émulsion est une polymérisation radicalaire qui a lieu dans
une émulsion composée d’eau, de monomère, de surfactant et d’autres ad-
ditifs.
La fermentation est une réaction où de la matière brute est convertie en produit
par l’action de micro-organismes ou au moyen d’enzymes.
Les engrais sont des produits chimiques donnés aux plantes pour favoriser leur
croissance.
La chimie industrielle est une branche de la chimie qui applique les procédures
chimiques et physiques à travers la transformation de matières premières
naturelles et leurs dérivés en produits utiles pour l’humanité.
Le bilan de matière est l’application de la loi de conservation de masse sous la
forme d’équations pour satisfaire les bilans des masses totales, des composants
et des espèces atomiques lors d’un processus.
La préparation des minerais est le pré-traitement des minéraux par des procé-
dés principalement physiques pour affecter la concentration de minéraux de
valeur et pour rendre le matériau enrichi dans des conditions physiques les
plus appropriées pour des opérations futures.
Le plastique est un matériau qui contient, comme ingrédient essentiel, une subs-
tance organique de masse molaire élevée. Un plastique est un solide dans son
état ini et, à certaines étapes de sa fabrication ou dans son procédé en produits
inis, peut être moulé par écoulement.
Un surfactant est un composé qui est constitué d’une longue « queue » linéaire
et non polaire (hydrophobe) avec une « tête » polaire (hydrophile) lequel
diminue la tension de surface de l’eau et permet aux corps gras (huile) de
former une émulsion dans l’eau.
Unité d’opérations sont des étapes de traitement physique utilisées dans des
processus chimiques pour transformer les matières premières et les produits
dans leurs formes désirées.
Unités de procédés sont des transformations chimiques ou conversions qui sont
exécutées lors d’un processus.
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Xi. lectures obligatoires

Lecture 1

Référence complète: La chimie industrielle, de Wikipedia, l’encyclopédie gratuite


http://en.wikipedia.org/Chemical_industry
Résumé: La chimie industrielle comprend les entreprises qui produisent les produits
chimiques industriels. Elle est centrale à l’économie du monde moderne en trans-
formant les matières premières (pétrole, gaz naturel, air, eau, métaux, minéraux) en
de nombreux produits différents. Dans ce site, les produits chimiques sont classés et
peuvent être cherchés par nom de produit, de catégorie de produit, par technologie…
Des liens sur le même sujet et des références sont aussi donnés.
Justiication: L’unité I de ce module porte sur la classiication générale et la com-
position de l’industrie chimique. La visite de ce site vous permettra de voir à quel
point le domaine de la transformation chimique est large.

Lecture 2

Référence complète: Polymérisation par émulsion, de Wikipedia, l’encyclopédie


gratuite
http://en.wikipedia.org/ Emulsion_polymerization
Résumé: ce site donne l’histoire, la théorie, le processus de fabrication et les ingré-
dients variés (monomères, comonomères, amorceurs, surfactants, stabilisants non
surfactants, autres ingrédients) et les applications de la polymérisation par émulsion.
Des informations sur les différents polymères produits par polymérisation par émul-
sion peuvent être obtenues dans ce site.
Justiication: la théorie de la polymérisation par émulsion est étudiée dans l’unité 2
et est appliquée dans l’unité 5 pour la fabrication de deux polymères. Ce site apporte
beaucoup d’autres informations sur la polymérisation.
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Lecture 3

Référence complète: Métallurgie extractive: de Wikipedia, l’encyclopédie gratuite


http://en.wikipedia.org/Extractive_metallurgy
Résumé: ce site donne des déinitions et de brèves discussions sur les technologies
de base utilisées dans l’extraction du métal. Elles comprennent les procédés de py-
rométallurgie et d’hydrométallurgie. La métallurgie extractive des différents métaux
peut être obtenue à partir de ce site.
Justiication: ce site et les liens donnent une bonne vue d’ensemble de la métallurgie
extractive. Ceci complète les informations données dans l’unité 3 sur la métallurgie
extractive du cuivre, de l’aluminium et du fer.

Lecture 4

Référence complète: engrais, de Wikipedia, l’encyclopédie gratuite


http://en.wikipedia.org/Fertilizer
Description: ici vous trouverez l’histoire de l’industrie des engrais, des informations
sur les oligonutriments, les engrais azotés et organiques. Des liens liés à ces sujets
sont donnés.
Justiication: cette lecture complètera ce qui est fourni dans ce module sur le sujet
des engrais.
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Xii. ressources obligatoires


Référence complète: CD accompagnant ce module
Fichier PDF:
aluminium.pdf
chlor-alkali and aluminium electrolysis.pdf
haber ammonia synthesis.pdf
ammonia next step.pdf
cement.pdf
nitric acid and adipic acid.pdf
10J polyethylene.pdf
09E-SBRPolymerSummaryJuly16.pdf
antibiotics production.pdf
soaps and detergents.pdf
Résumé: Les ichiers ci-dessus sont du matériel de lecture qui vous aidera comme
matériels ressource supplémentaire pour ce module.
Justiication: ces sources donnent des explications détaillées sur la théorie, les
procédés de fabrication et d’autres informations sur quelques produits couverts dans
ce module. Ces produits comprennent l’aluminium, l’ammoniac, le ciment, l’acide
adipique, le polyéthylène, l’élastomère styrène-butadiène, les antibiotiques, les sur-
factants et les détergents.
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Xiii. liens utiles

Lien utile 1

Titre: Process Flow Diagrams


URL: http://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Process_low_diagrams
Description: Ce site internet traite exclusivement des schémas de procédés, d’autres
schémas techniques et de photographie d’équipements et d’installation industriels.
Objectif: Ce site internet peut accroître votre compréhension et votre appréciation
sur la façon de décrire les procédés sous forme de schémas.

Lien utile 2

Titre: How Products are made


URL: www.madehow.com
Description: Ce site internet donne des explications et des détails sur les procédés
de fabrication pour une large variété de produits incluant quelques produits chimi-
ques. Ce site fournit des descriptions étape par étape des procédés de fabrication
supportés par des illustrations et des schémas. Pour chaque produit a aussi des
informations sur son origine et son histoire, son mode de fonctionne, les matières
premières utilisées, ses applications, les sous-produits générés, les développements
futurs possibles, les procédures de contrôle qualité, etc. Il y a sept volumes dans
lesquels les informations sont conservées.
Justiication: Vous trouverez des informations utiles sur l’aspirine dans le volume 1,
sur les plastiques acryliques, le polyester, l’essence et les surfactants dans le volume
2, sur les antibiotiques dans le volume 4 et sur l’aluminium dans le volume 5. Ces
informations sont pertinentes pour plusieurs sections de ce module.

Lien utile 3

Titre: Mine Engineer


URL: http://www.mine-engineer.com/
Description: Mine Engineer.Com a des informations sur l’exploitation, les minéraux,
le charbon, la minéralurgie, la préparation du charbon, les équipements utilisés dans
le traitement du minerai et les industries de procédé. D’autres sujets en relation avec
celui évoqué sont inclus.
Justiication: Dans ce site internet, des informations pour compléter ce qui est pré-
senté dans ce module sont disponibles pour des sujets tels que le cuivre, l’aluminium,
le ciment, le traitement du minerai phosphaté, les unités d’opération impliquant la
fragmentation et la séparation.
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Lien utile 4

Titre: Electrochemistry
URL: http://electrochem.cwru.ed/encycl
Description: Ce site donne des informations utiles sur les applications industrielles
de l’électrochimie.
Justiication: Un article de ce site internet couvre l’histoire, les procédés Bayer,
Hall-Heroult et alternatifs pour la production de l’aluminium.

Lien utile 5

Titre: Cheresources
URL: http://www.cheresources.com
Description: Cheresources.com fournit des informations et des outils aux ingénieurs
chimistes à travers le monde. Ce site a beaucoup de ressources gratuites sur l’ingé-
nierie chimique ainsi qu’un contenu payant et des logiciels que les visiteurs peuvent
choisir. Certains des articles gratuits sont destinés aux étudiants.
Justiication: Ce lien est utile pour chercher des informations détaillées sur les
technologies des procédés chimiques pour des produits tels que l’ammoniac, l’acide
sulfurique et autres produits couverts dans ce module. Certains des articles provien-
nent de revues scientiiques.

Lien utile 6

Titre: The Contact Process


URL: http://uk.encarta.msn.com/media_761566936/Sulphuric_Acid.html
Description: Cette page décrit le procédé de contact pour la fabrication de l’acide
sulfurique.
Justiication: Cet article explique les raisons des conditions utilisées dans ce procédé.
Il examine les effets de proportion, de température, de pression et de catalyseur sur la
composition du mélange équilibré, la vitesse de réaction et l’économie du procédé.

Lien utile 7

Titre: Chemical Intelligence


URL: http://www.icis.com/chemical/intelligence.aspx
Description: Chemical Intelligence est un catalogue de produits chimiques four-
nissant des informations sur les produits chimiques couverts par ICIS. Les pages de
produits chimiques A-Z apportent des informations que vous pourriez avoir besoin
sur n’importe quel produit.
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Justiication: La catégorie des produits chimiques industriels de masse comprend


les produits chimiques et les matériaux produits en grande quantité dans l’industrie
chimique. Ce site donne également les intermédiaires pétrochimiques principaux qui
sont produits à partir des oléines primaires et des blocs aromatiques lesquels sont
ensuite traités en monomères, détergents, additifs, solvants, plastiiants, lubriiants
et polymères.

Lien utile 8

Titre: Set laboratories


URL: http://www.setlaboratoies.com
Description: Ce site est un puits d’informations sur le rafinage du pétrole.
Justiication : Les sujets couverts dans ce site incluent l’histoire du rafinage du
pétrole, l’extraction du pétrole brut et sa composition, les procédés de rafinage avec
des schémas et des descriptions détaillées. Vous trouverez ce site utile lorsque vous
étudierez l’unité 5.

Lien utile 9

Title: Access Excellence


URL: http:/www.accessexcellence.org
Description: Ce site est une source centrale pour la science de la vie incluant les
biotechnologies. Un des sites, Biotech Applied expose les applications pratiques des
biotechnologies et les stratégies pour introduire les biotechnologies dans l’enseigne-
ment. Il donne aussi la possibilité d’intéragir et de collaborer avec des scientiiques,
des enseignants et autre pour explorer la ine pointe de la science.
Justiication: un site particulier:
(http://www.accessexcellence.org/LC/SS/ferm_biography.html), qui traite de la
fermentation.

Lien utile 10

Titre: Soap and Detergent Association


URL: http://www.cleaning101.com/cleaning/chemistry/soapchem2.com
Description: Ce site est pour Soap and Detergent Association qui représente les fabri-
cants de produits nettoyants ménagers, industriels et institutionnels; les producteurs
et les fournisseurs des matières premières associées et des emballages inis.
Justiication: un des articles de ce site internet porte sur les procédés de fabrication
des surfactants et détergents. Il inclut l’histoire du savon, la fabrication du savon, la
chimie, les ingrédients et les procédés de fabrication. Ces explications qui sont dans
un langage non spécialisé sont complétées avec des illustrations graphiques intéres-
santes. Ce site est une aide importante pour étudier ce sujet dans l’unité 6.
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XiV. activités d’apprentissage

Activité 1: Introduction à la chimie industrielle et à l’industrie chimique

Au terme de cette unité, vous devriez être capable de:


a. Distinguer la chimie classique et la chimie industrielle
b. Classer l’industrie chimique en termes d’échelle, de matières premières,
d’utilisation inale et de valeur ajoutée
c. Distinguer les operations unitaires et les procédés unitaires
d. Décrire les transformations chimiques au moyen de schémas de procédés
e. Effectuer l’équation de bilan de matière pour un processus simple

Résumé de l’activité d’apprentissage

Cette activité est une introduction à la chimie industrielle et à l’industrie chimique


et vous permettra d’étudier les unités ultérieures plus facilement. Elle comprend
les sujets suivants : introduction à la chimie industrielle, classement de l’industrie
chimique, matières premières pour l’industrie chimique, unités d’opération et unité de
procédés, schémas de procédé, bilan de matière et d’énergie. Les différentes lectures
apportent des informations supplémentaires par rapport à celles présentées dans ce
module. À la in de cette unité, il y a des excercises que vous devez faire pour évaluer
votre compréhension de cette unité.

Liste de lectures pertinentes

1. Chang R. (1991). Chemistry, 4th Edition, McGraw-Hill Inc. New York.


2. Chang R. and Tikkanen W. (1988). The Top Fifty Industrial Chemicals.
3. Price R.F. and Regester M.M. (2000), WEFA Industrial Monitor, 2000-2001,
John Wiley & Sons Inc., New York.

Liste de ressources pertinentes

• Micro-ordinateur avec accès internet pour faciliter l’accès aux liens et aux
sources pertinentes sans droits d’auteurs
• CD-Rom accompagnant ce module pour les lectures obligatoires et les dé-
monstrations
• Sources multimédias comme des vidéos, des VCD, et un lecteur CD
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Liste de liens utiles pertinents

http://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Process_low_diagrams
http://www.icis.com/intelligence.aspx
Le premier site internet porte principalement sur les schémas de procédés, d’autres
schémas techniques et des photographies d’équipements et d’installations industrielles.
Ce site peut favoriser votre compréhension et votre appréciation pour la description
des procédés sous forme de schémas.
Le second site internet vous permettra de voir comment les produits chimiques sont
classés pour des raisons commerciales et techniques.

1.1. La différence entre la chimie classique et la chimie industrielle

Avant de déinir la chimie industrielle, il serait utile de savoir que le développement


de la chimie industrielle a commencé avec le besoin de connaître comment différents
produits chimiques peuvent être produits à une échelle plus grande que celle du labo-
ratoire. La connaissance de la chimie était appliquée pour doter les industries chimi-
ques en expansion rapide de « recettes » que l’on appelle maintenant les procédés
chimiques. L’industrie chimique se maintient avec les progrès scientiiques et techno-
logiques. Elle intègre d’autres disciplines émergentes telles que les biotechnologies,
la microélectronique, la pharmacologie et la science des matériaux. La discipline est
aussi concernée par l’économie et les besoins de protéger l’environnement.
On déinit la chimie industrielle comme la branche de la chimie qui applique des
procédures physiques et chimiques à travers la transformation de matières premières
naturelles et leurs dérivés en produits qui sont bénéiques pour l’humanité.
La chimie classique (chimie organique, inorganique et physique) est très essentielle
pour faire avancer la science de la chimie en découvrant et rapportant de nouveaux
produits, de nouvelles voix ou techniques. D’un autre côté, la chimie industrielle
nous aide à rapprocher la chimie classique comme elle est enseignée au lycée et à
l’université, et la chimie qui est pratiquée de façon commerciale. Le champ de la
chimie industrielle implique donc:
• L’exploitation de matériaux et de l’énergie à une échelle appropriée
• L’application de la science et de la technologie pour permettre à l’humanité
de bénéicier de la chimie dans des domaines tels que la production alimen-
taire, la santé et l’hygiène, l’habitation, la protection, la décoration, les
loisirs.
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1.2. Le classement des industries

L’industrie est un terme général qui se réfère à toutes les activités économiques qui ont
affaire avec les productions de biens et de services. Les biens et les services sont des
mots clés quand on parle de l’industrie. On s’attend à ce que l’industrie comprenne
les secteurs suivants :
• Fabrication
• Agriculture
• Énergie
• Transport
• Communication
• Éducation
• Tourisme
• Bâtiment et construction
• Commerce
• Finance,
• etc.

1.2.1. Classement de l’industrie manufacturière

L’industrie manufacturière est le domaine étudié dans ce module. Cette industrie


produit des biens manufacturés. Ceci la distingue d’autres secteurs comme l’agri-
culture qui produit aussi des biens. Dans le secteur de la fabrication, la matière est
transformée en matériaux de plus grande valeur.
On déinit l’industrie manufacturière comme suit:
L’industrie manufacturière est le compartiment de l’industrie ou de l’économie
qui est concernée par la production ou la fabrication des biens à partir de ma-
tières premières au moyen d’une main d’œuvre organisée.
L’industrie manufacturière peut être classée en deux catégories principales qui sont,
l’industrie lourde et l’industrie légère.
• Les industries capitalistiques sont classées comme industrie lourde alors que
les industries de main d’œuvre sont classées comme industrie légère.
• Les industries légères sont plus faciles à délocaliser que les industries lourdes
et nécessitent moins d’investissement pour être construites.
À partir des critères de classement ci-dessus, des exemples d’industries lourdes ren-
voient celles qui produisent des machines industrielles, des véhicules et des produits
chimiques de base.
D’autres mesures utilisées pour classiier les industries incluent le poids et le volume
des produits rapportés au coût de production. Par exemple, le poids de l’acier produit
par dollar est plus élevé que le poids par dollar d’un médicament. Dans ce cas l’in-
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dustrie de l’acier est une industrie lourde alors que la fabrication des médicaments
est une industrie légère.
Parfois, les gouvernements déinissent l’industrie lourde en lien avec son impact
sur l’environnement. De nombreuses lois sur le contrôle de la pollution visent les
industries lourdes qui, dans la plupart des cas, polluent plus que les industries légères.
Ainsi, l’industrie papetière est une industrie lourde, car sa contribution à la pollution
est énorme.
Les industries de chimie inorganique et organique peuvent être soient des industries
lourdes soient des industries légères. Par exemple, l’industrie pharmaceutique, laquelle
est principalement de la chimie organique est une industrie légère. Le rafinage du
pétrole est aussi de la chimie organique, mais une industrie lourde. L’industrie du fer et
de l’acier est du domaine de la chimie inorganique, mais est une industrie lourde.

1.2.2. Les sous-secteurs de l’industrie manufacturière

Parce que les matières premières et les produits manufacturés actuels sont très variés,
différentes compétences et technologies sont nécessaires dans le domaine de la fa-
brication. Ce domaine est donc divisé en sous-secteurs lesquels traitent typiquement
des catégories des biens tels que les suivants :

• Alimentation, boisson et tabac


• Textiles, prêts-à-porter, maroquinerie
• Produis papetiers, imprimerie et édition
• Produits chimiques, pétrole, caoutchouc et produits plastiques
• Produits minéraux non métalliques autres que les produits du pétrole
• Produit de métal de base, machines et équipements
Nous allons maintenant traiter du sous-secteur des produits chimiques, pétrole,
caoutchouc et produits plastiques. Généralement, ce sous-secteur est appelé l’in-
dustrie chimique.

1.3. L’industrie chimique

L’industrie chimique peut aussi être subdivisée suivant le type de matières premières
principales et/ou le type de produits principaux fabriqués. Il existe donc les industries
de chimie inorganique industrielle et les industries de chimie organique indus-
trielle. Les industries de chimie inorganique industrielle extractent les substances
chimiques inorganiques, fabriquent des composites à partir de ces substances, mais
synthétisent aussi des produits inorganiques.
Les industries lourdes de chimie organique industrielle produisent les carburants à
base de pétrole, les polymères, les produits pétrochimiques et autres matières syn-
thétiques, principalement à partir du pétrole.
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Les industries légères de chimie organique industrielle produisent des produits


chimiques de spécialité lesquels comprennent les produits pharmaceutiques, les co-
lorants, les pigments et peintures, les pesticides, les savons et détergents, les produits
cosmétiques et divers d’autres produits.

1.3.1. La structure de l’industrie chimique mondiale

D’ordinaire, on attribue une valeur à quelque chose en fonction de combien cela a


coûté. Certaines choses sont de grandes valeurs tandis que d’autres sont de faibles
valeurs. Pour les produits de faibles valeurs, il est nécessaire de les produire grande
quantité pour faire un proit signiicatif. Ceci implique que les matières premières
sont bon marché et facilement accessibles. Le procédé technologique existant est
aussi relativement simple et facilement accessible. Pour vendre une grande quantité
de produits, il doit y avoir un marché. Ceci apporte une dure concurrence laquelle
permet de garder les prix bas.
On peut maintenant décrire la structure de l’industrie chimique mondiale.

1.3.1.1. Produits chimiques banalisés:


L’industrie chimique mondiale est fondée sur les produits chimiques inorganiques de
base (BIC) et les produits chimiques organiques de base (BOC) et leurs intermédiaires.
Comme ils sont produits directement à partir de ressources naturelles ou des dérivés
immédiats des ressources naturelles, ils sont produits en grande quantité.
Dans les 10 premiers BIC, la plupart du temps, l’acide sulfurique, le diazote, le
dioxygène, l’ammoniac, la chaux, l’hydroxyde de sodium, l’acide phosphorique et
le dichlore dominent. La raison pour laquelle l’acide sulfurique est toujours numéro
1 est parceque’elle est utilisée dans la fabrication des engrais, des polymères, des
médicaments, des peintures, des détergents et du papier. Elle est aussi utilisée dans
le rafinage du pétrole, en métallurgie et dans de nombreux autres procédés. Le rang
élevé de l’oxygène s’explique par le fait qu’il est utilisé dans l’industrie de l’acier.
L’éthylène et le propylène sont habituellement parmi les 10 premiers des BOC. Ils
sont utilisés dans la production de nombreux produits chimiques organiques incluant
les polymères.
BIC et BOC font référence aux produits chimiques industriels ou banalisés.
Les produits chimiques banalisés sont donc déinis comme produits de faible valeur,
produits en grande quantité principalement par procédés continus. Ils sont de grade
technique ou d’utilité générale.
1.3.1.2. Les produits chimiques de spécialité:
L’augmentation de la valeur implique la production de petites quantités de produits
chimiques pour des utilisations inales particulières. De tels produits sont appelés
produits chimiques de spécialité.
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Ce sont des produits de grande valeur ajoutée, produits en en peitest quantités et


vendus pour une fonction spéciique.
Dans cette catégorie on retrouve les soi-disant produits chimiques performants,
lesquels sont des produits de grande valeur, fabriqués en petite quantité et utilisés
en extrême petite quantité. Ils sont jugés par leur performance et leur eficacité. Les
enzymes et les colorants sont des produits chimiques performants. Parmi d’autres
exemples de produits chimiques de spécialité on peut citer : les produits pharmaceu-
tiques, les produits agrochimiques, les pigments, les arômes et parfums, les produits
de soins personnels, les surfactants et les colles.
Les produits chimiques de spécialité sont principalement utilisés sous forme de for-
mulation. La pureté est d’une importance vitale dans leur formulation. Ceci nécessite
la synthèse organique de produits chimiques purs de grande valeur connus en tant
que produits de chimie ine.
1.3.1.3. Produits de chimie ine:
Parfois, il s’avère que la matière première nécessire à vos produits doit être très pure
ain que les produits fonctionnent comme désiré. Les produits chimiques de recherche
sont dans cette catégorie ainsi que les ingrédients pharmaceutiques. De tels produits
chimiques purs ou rafinés sont appelés produits de chimie ine. Par déinition, ils
sont des substances chimiques pures et organiques de grande valeur ajoutée produits
relativement en petites quantités et vendus sur la base des spéciications exactes de
pureté plutôt que sur des caractéristiques fonctionnelles.
La portion du marché mondial pour chaque type de produits est approximativement
comme suit :
Produits chimiques banalisés 80%
Produits chimiques de spécialité 18%
Produits de chimie ine 2%

1.4. Matières premières pour l’industrie chimique

Nous avons porté notre attention sur les produits de l’industrie chimique. Mais puisque
l’industrie chimique n’existerait pas sans les matières premières, ce sujet est abordé
à ce niveau du module.
Tous les produits chimiques sont dérivés de matières premières disponibles dans la
nature. Le prix de ces produits dépend de la disponibilité de leurs matières premières.
Les industries chimiques majeures se sont donc développées autour des matières
premières les plus abondantes.
L’environnement naturel est source de matières premières pour l’industrie chimi-
que.
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Les matières premières de l’atmosphère


L’atmosphère est le champ au-dessus du sol. C’est la source d’air à partir de laquelle
six gaz industriels, N2, O2, Ne, Ar, Kr et Xe, sont fabriqués. La masse de l’atmosphère
terrestre est approximativement 5 x 1015 tonnes si bien que l’approvisionnement en
gaz est illimité.
Les matières premières de l’hydrosphère
L’eau de l’océan qui s’élève à 1,5 x 1021 litres contient environ 3,5 % en masse de
matière dissoute. L’eau de mer est une bonne source de chlorure de sodium, de ma-
gnésium et de brome.
Les matières premières de la lithosphère
La grande majorité des éléments sont obtenus à partir de la croûte terrestre sous
la forme de minerais minéraux, de carbone et d’hydrocarbures. Le charbon, le gaz
naturel et le pétrole brut en plus d’être des sources d’énergie sont aussi convertis en
des milliers de produits chimiques.
La matière première de la biosphère
La végétation et les animaux contribuent aux matières premières pour ce qui est
appelé les agro-industries. Les huiles, les graisses, les parafines, les ibres naturels
et le cuir sont des exemples des milliers de produits naturels.

1.4. Les processus chimiques

Chaque processus industriel est destiné à produire un produit désiré à partir d’une
variété de matières premières de départ utilisant l’énergie à travers une succession
d’étapes de traitement intégrées de manière raisonnée. Les étapes de traitement sont
de nature physique ou chimique.

L’énergie est une entrée ou une sortie du processus chimique.


Le schéma du processus chimique indique les aires où :
• les matières premières sont prétraitées
• la conversion prend place
• la séparation des produits à partir des sous-produits est menée
• le rafinage/la puriication des produits a lieu
• les points d’entrée et de sortie de service tel que le refroidissement par l’eau
ou la vapeur
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1.4.1. Les unités qui constituent un processus chimique

Un processus chimique consiste en une combinaison de réactions chimiques telles que


la synthèse, la calcination, l’échange d’ions, l’électrolyse, l’oxydation, l’hydratation
et les opérations basées sur les phénomènes physiques telles que l’évaporation, la
cristallisation, la distillation et l’extraction.
Un processus chimique est donc n’importe quelle simple unité de traitement ou une
combinaison d’unités de traitement utilisées pour la conversion de matière première
à travers n’importe quelle combinaison de traitement physique ou chimique pour la
changer en produit ini.

1.4.1.1. Unité de procédé


Les unités de procédé sont les transformations ou les conversions chimiques qui sont
réalisées dans un processus.
Dans le tableau 1.1, des exemples de quelques unités de procédés sont donnés.

Tableau 1.1 Exemples d’unités de procédés

Acylation Calcinations Déshydrogénation Hydrolyse


Alcoolyse Carboxylation Décomposition Échange d’ions
Alkylation caustiication Électrolyse Isomérisation
Amination Combustion Estériication Neutralisation
Ammoniolyse Condensation Fermentation Oxydation
Aromatisation Déshydratation Hydrogénisation Pyrolyse

1.4.1.2. Les unités d’opérations


Il existe de nombreux types de processus chimiques qui constituent l’industrie chimi-
que mondiale. Cependant, chacun peut être divisé en une série d’étapes appelées
unité d’opérations. Ils représentent les étapes de traitement physique lesquels sont
utile pour :
• mettre la matière première dans une forme qui peut réagir chimiquement
• mettre le produit dans une forme adéquate pour le marché
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Dans le tableau 1.2, quelques unités d’opération communes sont données.


Tableau 1.2 Exemples d’unités d’opérations

Agitation Dispersion Transfert de chaleur


Pulvérisation Distillation Humidiication
Centrifugation Évaporation Mélangeage
Classement Filtration Pompage
Écrasement Flottation Sédimentation
Décantation Absorption gazeuse Fragmentation

L’arrangement et la séquence des différentes unités d’opérations couplées avec les


unités de procédés et l’ensemble couplé avec les entrées de matière donnent à chaque
processus son caractère individuel. Les opérations individuelles ont des techniques
communes et sont basées sur les mêmes principes scientiiques. Par exemple, dans
de nombreux processus, les solides et les liquides doivent être remués; le chauffage
ou d’autres formes d’énergie peuvent être transférés à partir d’une substance à une
autre, le séchage, la fragmentation, la distillation et l’évaporation sont réalisés.
En étudiant systématiquement les unités d’opérations, lesquelles traversent l’in-
dustrie et les lignes de procédés, le traitement de tous ces processus est uniié et
simpliié.

1.5. Schéma de procédés

Une image en dit plus que 1000 mots


Certains processus chimiques sont très simples; d’autres tels que le rafinage des
huiles et des usines pétrochimiques sont très complexes. La description de certains
processus pourrait demander beaucoup de texte et prendre beaucoup de temps à lire
sans pour autant être compris à 100 %. Des erreurs provenant d’une mauvaise com-
préhension des processus peuvent être très couteuses.
Pour simpliier la description du processus, un schéma de procédé aussi connu sous
le nom de schéma des variables opératoires est utilisé. Un schéma de procédé est
la carte routière du procédé, lequel donne une grande quantité d’informations
dans un petit espace. Les ingénieurs chimistes l’utilisent pour montrer les séquen-
ces d’équipement et les unités d’opération dans son ensemble pour simpliier la
visualisation des procédures de fabrication et pour indiquer les quantités de matière
et d’énergie transférées.
Un schéma de procédé n’est pas un schéma à l’échelle, mais il :
• illustre les étapes de processus chimiques dans leur séquence propre et logi-
que
• donne sufisamment de détails ain qu’une interprétation mécanique puisse
être faite
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Deux types de schéma de procédés sont communément utilisés, le schéma de fabri-


cation et le schéma des variables opératoires.

1.5.1. Le schéma de fabrication

Ceci est un schéma de fabrication qui montre :


• ce qui est à faire plutôt que comment c’est à faire. Les détails des unités
d’opérations et de procédés ne sont pas donnés.
• l’écoulement au moyen de lignes et de lèches
• les unités d’opérations et de procédés par des formes géométriques tels que
des rectangles et des cercles
• les matières premières, les intermédiaires et les produits inis

La igure 1.1 est un exemple de schéma de fabrication.

Figure 1.1 Un schéma de fabrication pour une usine d’acide sulfurique


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1.5.2. Le schéma des variables opératoires


Les usines chimiques sont construites à partir de dessins de procédés ou de schémas
des variables opératoires dessinés par les ingénieurs chimistes pour communiquer
les concepts et les plans. La communication est affaiblie si le lecteur n’a pas d’illus-
trations claires et sans fautes. Du temps est aussi perdu quand le lecteur s’interroge
ou déchiffre le schéma. Le lecteur peut faire des erreurs graves à cause d’une inter-
prétation erronée du schéma.
La communication est améliorée si les symboles acceptés par tous sont utilisés. Parmi
les avantages d’une utilisation correcte des symboles on peut citer :
• la fonction à exécuter est mise en valeur en éliminant les distractions causées
par des détails
• la possibilité d’erreurs qui est probable quand des détails sont répétés plusieurs
fois est virtuellement éliminée
• les symboles d’équipement devraient ni dominer le dessin ni être trop petit
pour une meilleure compréhension.
Les symboles des schémas des variables opératoires sont des illustrations rapides à des-
siner, des symboles faciles à comprendre qui dépassent les barrières de la langue.
Certains ont déjà été acceptés comme normes nationales alors que d’autres sont des
symboles communément utilisés dans les industries de procédés chimiques, lesquels
se sont montrés être eficaces. Les ingénieurs inventent constamment leurs propres
symboles où les normes n’existent pas. Ainsi, les symboles et les représentations
peuvent varier d’un dessinateur ou d’une compagnie à l’autre.
Ci-dessous est le schéma des variables opératoires du ciment illustrant l’utilisation
des symboles d’équipement.
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Figure 1. 2: Un schéma des variables opératoires pour la fabrication du ci-


ment.

1.6. Bilan de matière

À partir de la loi de la conservation de la masse, nous savons qu’aucune masse ne


peut être créée ou détruite. Cependant, dans les réactions nucléaires, la masse et
l’énergie peuvent être converties l’une l’autre. À cause de ceci, nous pouvons écrire
les équations appelées « bilan des masses » ou « bilan de matière ». N’importe quel
processus qui est étudié doit satisfaire les bilans de la quantité de matière totale, pour
chaque composant chimique et pour chaque espèce atomique individuelle.
Comme nous l’avons vu dans l’étude des schémas de procédés, un procédé peut avoir
plusieurs ou beaucoup de courants suivant sa complexité.

1.6.1. Le but des calculs des bilans de matière

Les calculs des bilans de matière présentent beaucoup d’intérêts. En effet :


1. Ils nous aident à connaître la quantité et la composition de chaque courant
dans le procédé.
2. Les calculs obtenus en 1 forment la base des bilans d’énergie à travers l’ap-
plication de la loi de la conservation de l’énergie.
3. Ils nous permettent de faire des évaluations techniques et économiques du
procédé et des unités de procédé à partir de la connaissance de la consomma-
tion de matière et d’énergie et du rendement des produits obtenu.
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4. Ils nous permettent de connaître de façon quantitative les émissions environ-


nementales du procédé.
Dans les calculs de bilan de matière, nous commençons avec deux hypothèses :
• il n’y a pas de transfert de masse ou d’énergie
• la masse est conservée pour chaque élément ou composé (la conservation peut
concerner le nombre de moles ou la masse)
Il est important de noter ce qui suit :
• La masse et les atomes sont conservés
• Les moles sont conservées seulement quand il n’y a pas de réaction
• Le volume n’est pas conservé.
Vous pouvez écrire des bilans pour la masse totale, pour le nombre de moles total,
la masse d’un composé, le nombre de moles d’une espèce atomique, le nombre de
moles d’un composé, la masse des espèces, etc..

1.6.2. Équations des bilans de matière

Nous pouvons être tentés de croire que dans un processus,


Entrée = Sortie
En pratique, certaines matières peuvent être accumulées dans le processus ou dans
certaines unités de procédés particulières. Par exemple, dans un procédé discontinu,
une certaine quantité de matière peut rester adhérée aux parois des conteneurs. Lors
de la déshydratation de l’éthane en éthylène, les réactions suivantes ont lieu :
C2H6 (g) C2H4(g)
C2H6 (g) 2C(s) +3H2(g)
C2H4(g) 2C(s) +2H2(g)
Le carbone s’accumule dans le réacteur.
À cause du fait que les procédés peuvent être discontinus avec aucune entrée ou
sortie ou continus avec une entrée et une sortie, et qu’il peut y avoir conversion des
espèces chimiques, une équation correcte du bilan de matière prend en compte tous
ces aspects. Ce qui suit est une équation générale du bilan de matière.
Accumulation à l’intérieur du système
= Courant entrant à travers les lignes du système
- Courant sortant à travers les lignes du système
+ Génération à l’intérieur du système
- Consommation à l’intérieur du système
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Simplement exprimé:
Accumulation = Courant entrant – Courant sortant + Production – Consom-
mation
Le système est n’importe quel procédé ou portion du procédé choisi pour analyse. Un
système est dit « ouvert » si la matière coule à travers la ligne du système pendant
l’intervalle de temps qu’il est étudié; « fermé » s’il n’y a aucun écoulement d’entrée
ou de sortie.
L’accumulation est habituellement la vitesse de changement du retard de la matière
à l’intérieure du système. Si la matière est augmentée, l’accumulation est positive;
si la matière est diminuée, l’accumulation est négative. Si le système ne change pas
avec le temps, on dit qu’il est dans un régime permanent, et l’accumulation nette
sera zéro.
La génération et la consommation de matière sont les conséquences des réactions
chimiques. S’il n’y a pas de réactions chimiques, les termes de production et de
consommation sont typiquement de zéro.

1.6.3. Procédure pour le calcul du bilan de matière

La procédure générale pour mener les calculs de bilan de matière est la suivante :
1. Faire un schéma de fabrication (schéma des variables opératoires) du pro-
cédé
2. Attribuer un numéro à chaque courant
3. Lister tous les composés qui participent au procédé
4. Trouver les composés qui sont dans chaque courant et les lister à côté du
courant dans le schéma de fabrication
5. Décider d’une référence appropriée pour les calculs, p. ex. 100kg de matière
première A, 100kg/hr A, 1 tonne de produit, 100 moles du réactant B, etc.
6. Trouver le nombre total de relations indépendantes. Ceci équivaut au nombre
total d’éléments d’écoulement.
7. Repérer les différentes relations entre les éléments d’écoulement et les relations
indépendantes pour calculer les concentrations.
8. Mettre sous forme de tableau les résultats.

1.6.4. Exemple:

Trois matières premières sont mélangées dans une cuve pour fabriquer un produit
inal avec, respectivement, un rapport de 1 :0,4 :1,5. La première matière première
contient A et B avec 50 % de A. La seconde matière première contient C tandis que
la troisième matière première contient A et C avec 75 % de A. En assumant que le
procédé est continu en régime permanent, trouver l’écoulement et la composition
du produit.
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Réponse :
1. Faire un schéma de fabrication (schéma des variables opératoires) du procédé

2. Attribuer un numéro à chaque courant

F2

F1 F3

F4

3. Lister tous les composés qui participent au procédé


Les composés sont A, B et C.

4. Trouver les composés qui sont dans chaque courant et les lister à côté du courant
dans le schéma de fabrication
W représente la composition en poids.

F2 WC2

WA1, WB1 F1 F3 WA3, WC3

F4 WA4, WB4, WC4


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5. Décider d’une référence appropriée pour les calculs.


Nous allons utiliser la référence de 100kg/hr pour la première matière première

6. Trouver le nombre total de relations indépendantes. Ceci équivaut au nombre


total d’éléments d’écoulement.
Le nombre total de relations indépendantes = le nombre total d’éléments d’écou-
lement
Les éléments d’écoulement sont WA1, WB1, WC2, WA3, WC3, WA4, WB4, WC4 = 8
Ainsi le nombre total de relations indépendantes = 8

7. Repérer les différentes relations entre les éléments d’écoulement et les relations
indépendantes pour calculer les concentrations.
Nous avons besoin d’au moins 8 relations mathématiques indépendantes pour
pouvoir résoudre ce problème. Celles-ci sont :
• Référence : Courant F1 est 100kg
• Le rapport des trois matières premières
• WA1 est 50%
• WC2 est 100%
• WC3 est 25%
• Le bilan de matière pour A
• Le bilan de matière pour B
• Le bilan de matière pour C
Nous avons le nombre requis de relations indépendantes et nous pouvons procéder
aux calculs.
Nous commençons avec l’équation de bilan général :
Accumulation = Courant entrant – Courant sortant + Production – Consom-
mation
Pour une réaction de mélange, la production et la consommation sont de zéro.
Ainsi :
Accumulation = (F1 + F2 + F3) – F4
où les vitesses d’écoulement sont en kg par heure.
Parce que le système est en régime permanent, l’accumulation est de zéro, et :
F4 = F1 + F2 + F3
À partir des courants entrants, F2 = 0,4X(100/1) = 40kg
F3 = 1,5X(100/1) =150kg
Ainsi F4 = 100 + 40 + 150
= 290kg
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La prochaine étape est de trouver les quantités de A, B et C dans F4. Pour cela, nous
devons écrire l’équation du bilan de matière pour chacun des trois composés en
n’assumant aucune accumulation. Pour A :
AccumulationA = Courant entrantA – Courant sortantA + ProductionA – Consomma-
tionA
AccumulationA = 0 = (F1 WA1 + F2 WA2 + F3 WA3) – F4 WA4
0 = 100(0,5) + 40(0) + 150(0,75) – 290WA4
= 162,5 – 290WA4
WA4 = 162,5/290
= 0,56
Des bilans semblables sont faits pour B et C :
AccumulationB = 0 = (F1 WB1 + F2 WB2 + F3 WB3) – F4 WB4
0 = 100(0,5) + 40(0) + 150(0) – 290WB4
= 50 – 290WB4
WB4 = 50/290
= 0,17
AccumulationC = 0 = (F1 WC1 + F2 WC2 + F3 WC3) – F4 WC4
0 = 100(0) + 40(1) + 150(0,25) – 290WC4
= 77,5– 290WC4
WC4 = 77,5/290
= 0,27

Il est toujours bon de vériier si les réponses sont cohérentes. Ceci se fait en addi-
tionnant les fractions massiques :
WA4 + WB4+ WC4 = 0,56 + 0,17 + 0,27 = 1,0
Ceci prouve que la réponse est correcte.
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8. Mettre sous forme de tableau les résultats.

Courant Composé Kg/hr ΣKg % Σ%


1 A 50 50
B 50 100 50 100
2 C 40 100 100 100
3 A 112,5 75
C 37,5 150 25 100
4 A 162,5 56
B 50 17
C 77,5 290 27 100

Évaluation formative

1. Distinguer entre la chimie industrielle et la chimie classique.


2. Quels facteurs sont utilisés pour classer une industrie de lourde ou légère?
3. Déinir les produits chimiques de spécialité.
4. Expliquer comment la lithosphère est une source importante de matières
premières naturelles pour l’industrie chimique.
5. Quelle est la différence entre les unités d’opérations et les unités de procé-
dés?
6. Quelle information pouvez-vous vous attendre à trouver dans un schéma de
fabrication pour un processus chimique?
7. Discuter l’utilisation des symboles pour les schémas des variables opératoi-
res.
8. Quelles hypothèses sont initialement faîtes pour établir un bilan de matière
pour un processus chimique?
9. Écrire l’équation générale du bilan de masse.
10. Un gaz fabriqué a la composition suivante :
% Densité, kg/m3
CO 28,0 1,2501
CO2 3,5 1,9768
O2 0,5 1,4289
N2 68,0 1,2507
Le gaz est brûlé avec de le dioxygène selon l’équation suivante :
2CO + O2 2CO2
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Le dioxygène provient de l’air dont la composition volumique est de 80 % N2 et


20 % O2. Le dioxygène est fourni par l’air et le gaz fabriqué est en excès de 20 %
de la quantité requise pour une combustion complète. La combustion est complète
à 98 %.
Effectuer le bilan de matière total pour ce procédé en considérant que 100 kg de gaz
sont brûlés.
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Activité 2

Unité d’opérations et unités de procédés

Au terme de cette unité, vous devriez être capable de:


a. Lister les différentes raisons pour entreprendre la fragmentation et le grossis-
sement dans l’industrie chimique
b. Décrire les principes d’opération de certains équipements de fragmentation
et des équipements de grossissement
c. Expliquer comment les matériaux industriels peuvent être séparés, respec-
tive ment, à partir de leur propriété magnétique, électrostatique, hydrophobe
et de leur volatilité
d. Discuter les diverses unités de procédés organiques incluant la polymérisation,
l’alkylation, l’hydrolyse et leur application dans l’industrie chimique

Résumé de l’activité d’apprentissage

Dans l’activité d’apprentissage 1, nous avons appris que les processus chimiques
peuvent être divisés en unités d’opérations et en unités de procédés. Les unités d’opé-
rations impliquent les transformations physiques tandis que les unités de procédés
représentent les conversions chimiques. Danc cette activité, nous voulons étudier
les raisons et les principes d’exploitation des unités d’opérations et des unités de
procédés standards, spéciiquement ceux que nous allons rencontrer plus tard dans
l’étude des processus chimiques industriels inorganiques et organiques. Cet acti-
vité d’apprentissage comprend : la fragmentation et le grossissement, la séparation
magnétique et électrostatique, la lottation par moussage, la distillation fractionnée,
d’autres unités d’opérations, la polymérisation, l’alkylation, l’hydrolyse et d’autres
unités de procédés.

Listes de lectures pertinentes

1. Shukla S. D and Pandey G. N, (1978). A Textbook of Chemical Technology.


Vol.1 (Inorganic/Organic). Vikas publishing House PVT Ltd. New Delhi.
2. Gerhartz, W. (Editor), (1987). Ullmann’s Encyclopaedia of Industrial Che-
mistry, 5th Edition, VCH Verlagsgesellschaft mbH, Weinheim.
3. Clearing House for Inventories and Emissions, U.S.A. Environmental Pro-
tection Agency, Organic Process Industry AP. 42, Vol. 1, 5th Edition.
4. Groggins P.H. (1958). Unit Processes in Organic Synthesis, 5th Edition,
McGraw-Hill Book Company, New Delhi.
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Liste de liens utiles

http://www.mine-engineer.com/
Ce lien a des informations utiles sur les différentes unités d’opérations utilisées dans
l’industrie chimique. Des photographies et autres illustrations sont offertes.

2.1. Unités d’opérations


Dans l’activité 1, nous avons déini les unités d’opérations en tant que transformations
physiques. Elles sont nombreuses et impliquent la fragmentation, le grossissement et
la séparation des mélanges. Dans cette activité, nous allons considérer les principes
d’exploitation d’équipements dans ces unités d’opérations et leur application dans
l’industrie chimique.

2.1.1. Fragmentation
La fragmentation fait référence à toutes les manières dont les particules sont coupées
ou cassées en petits morceaux. Le but est de produire de petites particules à partir de
grosses particules pour n’importe laquelle des raisons suivantes :
1. Pour réduire les gros morceaux de matière première en des tailles exploitables,
e.g. concassage du minerai minéral.
2. Pour augmenter la réactivité des matériaux en augmentant leur surface
3. Pour libérer les substances de valeur ain de les séparer de la matière non
désirée
4. Pour réduire le volume des matériaux ibreux pour une manipulation plus
facile
5. Pour respecter les standards de qualité pour la taille et la forme
6. Pour augmenter le nombre de particules dans le but de vendre
7. Pour améliorer l’éficacité du mélangeage des formulations, des composites,
e.g. les insecticides, les colorants, les peintures

2.1.1.1. Principes de la fragmentation


La plupart des machines de fragmentation sont basées sur la compression mécanique
et la collision.
Quand un solide est tenu entre deux plans et qu’une pression est appliquée sur l’un
des plans, le solide est fracturé et se fragmente quand la pression est enlevée. Les
fragments formés sont de tailles différentes. Un exemple d’équipement industriel
basé sur la compression est un concasseur à mâchoires. La collision provoque la
cassure de la matière quand elle est heurtée par un objet bougeant à haute vitesse.
Le produit contient de grosses et de ines particules. Un broyeur à boulets est basé
sur la collision.
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2.1.1.2. Concasseur à mâchoires


La Figure 2.1 est une représentation schématique d’un concasseur à mâchoires.

Figure 2.1. Concasseur à mâchoires

Un concasseur à mâchoires est composé d’une mâchoire ixe verticale et d’une autre
mâchoire amovible qui bouge dans le plan horizontale. Dans la représentation ci-
dessus, les mâchoires sont en rouge. Les deux mâchoires forment un angle de 20-30o
entre elles. La mâchoire amovible se ferme environ 250 à 400 fois/min. La charge
est insérée entre les mâchoires. Elle est concassée plusieurs fois entre les mâchoires
avant d’être déchargée par l’ouverture à la base de la machine.
Un concasseur à mâchoires donne un produit grossier.
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2.1.1.3. Broyeur à boulets


Un broyeur à boulets est un broyeur culbuteur qui est généralement utilisé pour des
matériaux déjà pré-concassés. Il est généralement utilisé pour broyer de la matière
de 6 mm ou plus ine en des particules de taille de 20 à 75 microns.

Figure 2.2 Broyeur à boulets


Le fonctionnement d’un broyeur à boulets est illustré à la Figure 2.2. Le broyeur
consiste en un cylindre contenant un mélange de grosses et de petites sphères broyan-
tes en acier et de la charge. Quand le cylindre tourne, la rotation force les sphères à
tomber dans le cylindre et sur la matière à concasser. La rotation est habituellement
entre 4 à 20 révolutions par minute, en lien avec le diamètre du broyeur. Plus le
diamètre est large, plus la rotation est lente. Si la vitesse du broyeur est trop grande,
il commence à se comporter comme une centrifugeuse et les sphères ne retombent
pas, mais restent à la périphérie du broyeur. Le moment où le broyeur devient une
centrifugeuse est appelé la vitesse critique. Les broyeurs à boulets habituellement
opèrent de 65 % à 75 % de leur vitesse critique.
Un broyeur à boulets est approprié pour le broyage à sec ou mouillé de matériaux variés
dans les industries du ciment, des engrais, de la métallurgie et d’autres industries. La
Figure 2.3 est un broyeur à boulet qui est installé dans une usine de ciment.
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Figure 2.3 Photographie d’un broyeur à boulets dans une usine de ciment.

2.1.2. Grossissement (Agglomération)


Le grossissement, faisant aussi référence à l’agglomération, est mené quand les
particules sont trop petites pour être utilisées dans une étape ultérieure du procédé.
Par exemple, dans l’extraction du métal, quelques particules peuvent être trop ines
pour être chargées dans un haut fourneau.

2.1.2.1. Buts du grossissement


Voici une liste d’objectifs du grossissement dans différentes industries :
1. Réduire les pertes de poussière
2. Réduire les manipulations dangeureuses, particulièrement en respect des
poudres irritantes et infectes.
3. Rendre les particules non agglomérantes
4. Densiier les matériaux
5. Empêcher la formation d’agglomérats et de morceaux
6. Fournir une quantité déinie d’unités appropriée pour le comptage, la distri-
bution et la gestion
7. Produire des formes utiles
8. Créer des mélanges uniformes de solides qui ne se séparent pas
9. Améliorer l’apparence des produits
10. Permettre le control des propriétés des solides inements divisés, e.g. solubilité,
porosité, rapport surface/volume, transfert de chaleur
11. Séparer les mélanges de particules de tailles multiples par mouillabilité ou
agglomération sélective
12. Retirer les particules des liquides
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Dans le grossissement, les petites particules sont recueillies en de plus grosses par-
ticules, de masses relativement permanentes dans lesquelles les particules d’origine
peuvent toujours être identiiées. Les produits du grossissement sont soit de taille
régulière, e.g. brique, dalle, pastille, boulette ou de tailles irrégulières comme le
minerai aggloméré.
Les agglomérateurs sont utilisés pour augmenter la taille des particules des poudres.
Il existe deux type de base d’agglomérateurs; les agglémateurs de compactage et
de non-compactage. Celui de type compactage utilise une pression mécanique (et
souvent de très hautes pressions) pour « presser » les poudres toutes ensembles. Pour
ceux-ci, il n’est parfois pas nécessaire d’avoir de liants pour former les particules.
Les broyeurs à boulettes sont des agglomérateurs de compactage.

2.1.2.2. Les broyeurs à boulettes


La charge humide à l’état plastique est passée à travers une matrice contenant des
trous. Un courant est appliqué à la matrice pour la faire tourner librement autour d’un
cylindre rotatif. La friction de la matière dans les trous de la matrice applique une
résistance nécessaire au compactage. Un couteau coupe les exsudats en boulettes.
Ceci est montré à la Figure 2.4. Des agents de liaison tels que la colle ou l’amidon
peuvent être mélangés à la charge.
La qualité des boulettes et la capacité dépendent :
• Des propriétés de la charge e.g. humidité
• Des caractéristiques lubriiantes
• De la taille des particules
• De l’abrasivité
• Des caractéristiques de la matrice et de la vitesse

Figure 2.4. Le broyeur à boulettes


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Une photo d’un broyeur à boulettes convertissant des copeaux de bois et de la sciure
en boulettes de combustible est montrée à la Figure 2.5. Ces matières premières sont
compressées sous haute pression en des petits rouleaux cylindriques. Les boulettes
gagnent leur solidité seulement grâce au procédé de pressage sans l’addition de pro-
duits chimiques ou d’agents synthétiques d’adhésion.

Figure. 2.5: Photographie d’une pastilleuse en fonctionnement qui convertie des


copeaux en boulettes de combustible.

2.1.2.3. Un broyeur culbuteur


L’action standard de la plupart des agglomérateurs de non-compactage est de garder
les poudres en mouvement par culbutage, vibration ou secouage, pendant qu’une
quantité de liants liquides est pulvérisée. Le liant est spécialement sélectionné pour
maintenir les petites particules ensemble, créant une particule plus large. Après que
les particules soient collés ensemble pour former un noyau ou un germe, il s’ensuit la
lamination ou le dépôt par couches de la matière première sur les noyaux préalable-
ment formés. Ceci requiert des taux de recyclage élevé dont l’augmentation conduit
à des agglomérats plus gros et plus denses avec une haute résistance à l’humidité.
Ceci requiert aussi un taux en humidité faible malgré le fait que l’augmentation du
taux de liquide mène à une augmentation de la taille des agglomérats. Le procédé de
laminage est montré à la Figure 2.6.

Figure 2.6: Illustration du procédé de lamination de poudre.


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Les agglomérats formés sont sujet aux forces suivantes :


a) Forces déstructives à l’intérieur de la charge lorsque les particles entrent en
collision les unes les autres lors du roulement
b) Forces cohésives qui retiennent les boulettes ensemble
L’agglomération optimum est obtenu quand le mouvement de culbutage et en cascade
a lieu dans la charge. Le mouvement est du aux forces centrifuges. Les appareils
peuvent être disposés selon un angle.
Deux types d’agglomérateurs culbuteurs sont utilisés : l’agglomérateur à bac incliné
et l’agglomérateur à tambour.

2.1.2.3.1 L’agglomérateur à bac incliné


Ceci est montré à la Figure 2.7. Il consiste en un bac rotatif avec une certaine incli-
naison. Il est chargé avec de la matière première en poudre. La matière se lamine sur
une particule pour former des boules. Les boules de grosses tailles roulent en dehors
du bac. La matière ine s’envase à travers les boules de grosses tailles et reste dans
le bac.

Figure 2.7. Agglomérateur à bac incliné


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Les avantages d’un bac incliné sont les suivants :


1) Produit uniforme sans besoin de tri
2) Faible coût d’équipement lequel est simple à contrôler
3) Observation du procédé de bouletage facile
Cependant, un bac incliné a un désavantage, il produit de la poussière.

2.1.2.3.2. Agglomérateur à tambour


La Figure 2.8 est une illustration du fonctionnement de l’agglomérateur à tambour.

Figure 2.8. Coupe transversale d’un agglomérateur


Pendant que le tambour tourne dans le sens des aiguilles d’une montre, les barres (an-
notées « Rod Cage ») soulèvent les poudres les plus ines et créent un rideau tombant
de petites particules sèches. Le liant liquide est pulvérisé (« Spray Droplets ») sur
le rideau, lequel agglomère de préférence seulement les petites particules soulevées
par les barres.
Un agglomérateur à tambour possède les avantages suivant par rapport à un agglo-
mérateur à bac :
1) Grande capacité
2) Long temps de rétention si nécessaire
3) Moins sensible aux déversements du système à cause du déchargement de
grosse charge en circulation
L’agglomérateur de tambour a un inconvénient. Des particules de différentes tailles
sont produites si bien que le triage est nécessaire pour séparer les grosses particules
des petites particules.
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2.1.3. La séparation des matériaux


Dans cette section, nous allons apprendre comment les différentes propriétés physiques
des matériaux sont utilisées pour séparer les mélanges dans l’industrie chimique.

2.1.3.1. La séparation magnétique


Si un mélange contenant de la matière magnétique et non-magnétique est soumis à un
champ magnétique, les particules subissent l’inluence de plusieurs forces en compé-
tition, qui sont des forces magnétique, d’inertie, gravitationnelle et entre particules.
Trois produits peuvent être obtenus pendant la séparation magnétique et sont :
• Un produit fortement magnétique
• Un produit faiblement magnetique (les mixtes)
• Un produit non magnétique (le résidu)
La séparation est menée soit à sec en utilisant des électro-aimants à courroies ou des
séparateurs magnétiques à tambour. Cette technologie est appliquée dans la préparation
des minerais minéraux, comme nous le verrons dans l’unité 4.
La méthode utilisée pour les particules sèches est illustrée schématiquement à la
Figure 2.9.

Figure 2.9. Illustration du principe de la séparation magnétique à sec


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La matière à séparer est introduite dans le premier convoyeur. Au-dessus de ce


convoyeur il y a un autre convoyeur avec un électro-aimant à l’intérieur. Le champ
électromagnétique décroît vers la droite. La matière fortement et faiblement magné-
tique est attirée et attrapée par l’aimant. La matière non-magnétique continue à être
transportée par le premier convoyeur et est jetée dans la première trémie. Au fur et à
mesure que la force de l’électro-aimant diminue vers la droite, les mixtes, i.e. la ma-
tière faiblement magnétique est relâché et tombe dans la trémie du milieu. La matière
fortement magnétique tombe à la in de l’électro-aimant dans la troisième trémie.

2.1.3.2. Flottation par moussage


Ceci est un procédé de technologie de séparation solide-liquide qui utilise les dif-
férences de mouillabilité de divers matériaux tels que les minerais minéraux. Bien
que ces matériaux soient généralement hydrophiles, les propriétés de surface des
composés qu’ils contiennent peuvent variées dans un très petit interval. Ces petites
différences peuvent être ampliiées par absorption sélective qui rend certaines parti-
cules hydrophobes. Ces particules hydrophobes en suspension dans l’eau lottent en
s’attachant aux bulles d’air.

2.1.3.2.1. Fabriquer des particules hydrophobes et lottantes


Un agent actif spécial de surface (un surfactant) appelé collecteur ou promoteur est
ajouté à la suspension. Les collecteurs sont généralement des composés C2 à C6 avec
une tête polaire. Ils comprennent, parmis d’autres, les acides gras, les acides gras
aminés et sulfonatés. La sélection des collecteurs dépend de la matière à séparer. La
molécule de collecteur s’adsorbe sur une surface solide via le groupe polaire (chargé).
Cette réaction est appelée chemisorption. La chaîne hydrocarbonée fait face à la phase
aqueuse. Ceci est montré à la igure 2.10.
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Figure 2.10: Comment un collecteur rend une particule hydrophobe


Une couche, probablement une monocouche de molécules de collecteur, s’attache à la
surface de la particule. La surface de la particule recouverte devient hydrophobe parce
que la chaîne hydrocarbonée et l’eau ne se mélangent pas. En étant hydrophobe, la
particule repousse l’eau. De cela résulte un affaiblissement des forces agissant entre
la surface de la particule et l’eau et donc la diminution des interactions surface-eau
à l’interface solide-surface. Alors le mince ilm d’eau qui se trouve au niveau de la
surface du solide mouillé se déplace sous l’action de l’air. En plus de l’utilisation des
collecteurs pour changer les propriétés de surface des particules, d’autres produits
chimiques peuvent être ajoutés pour modiier ultérieurement soit les particules à
lotter, ou les particules qui restent en suspension. De telles substances chimiques
sont appelées des modiicateurs.

2.1.3.2.2 Cellule de lottation


La cellule de lottation est montrée à la Figure 2.11. La matière est moulée dans l’eau
jusqu’à un maximum de 250 mm. Elle est introduite par la cellule de lottation. Un
agent moussant est ajouté pour créer une quantité sufisante de ines bulles quand de
l’air est bullée. Des exemples d’agents moussant sont l’huile de pin et l’alcool méthy-
lamylique. Le collecteur et les autres additifs sont ajoutés. Les particules hydrophobes
sont collectées à l’interface air-bulle. Les bulles avec les particules minérales attachées
remontent à la surface où le matériel est enlevé. Les particules qui sont mouillées par
l’eau (hydrophiles) ont tendance à rester dans la suspension aqueuse.
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Figure 2.11 Une cellule de lottation

2.1.3.3. Distillation fractionnée


La distillation est utilisée pour séparer un mélange de liquides miscibles lesquels ont
des volatilités différentes. Supposer qu’un mélange avec une faible concentration
du composé le plus volatile est distillé et la vapeur condensée. Le condensat, lequel
fait référence au distillat, sera plus concentré avec ce composé que la charge. Si on
remet le distillat dans un appareil à distillation et le distille en un second distillat, ce
distillat sera encore plus riche en composé le plus volatile que le premier distillat. Si
on continue ce procédé, on pourra avoir un distillat pur en composé le plus volatile.
Plus la volatilité relative est grande entre les deux composés, moins d’étapes de dis-
tillation seront nécessaires. Ceci est le concept de la distillation fractionnée.
Elle est utilisée quand :
• Les points d’ébullition d’un mélange de composés sont proches
• Les volatilités des composés sont proches
Ceci est le cas du rafinage du pétrole.
La distillation industrielle fractionnée est menée dans des colonnes à distillation
aussi appelées des tours à distillation. Elles sont comme de nombreux alambics de
distillation empilés ensemble verticalement.
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Image 2.13. Une usine de distillation industrielle

Pour que la distillation ait lieu dans une colonne de distillation, la vapeur et le liquide
qui s’écoulent respectivement vers le haut et vers le bas doivent être mis en contact.
Ceci est accompli en remplissant la colonne avec des produits solides inertes, ou en
installant des plateaux à intervalles réguliers partout le long de la colonne. Les petites
colonnes de distillation sont normalement remplies tandis que les grandes colonnes
de distillation ont des plateaux.
Dans des colonnes avec plateaux, nous devons prévoir des chemins de vapeur et
des chemins de liquides vers chaque plateau. Les plateaux sont perforés et la vapeur
passe par les perforations. Le liquide coule par des pipes connues comme tuyaux de
descente à côté de la paroie de la colonne.
Dans l’image 2.13, on montre les composants d’une colonne de distillation conti-
nue.

Image 2.13 une colonne de distillation continue


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2.1.3.3.1. Rectiication et balayage à la vapeur dans une colonne de distillation


Regardons ce qui arrive à l’intérieur d’une colonne de distillation lorsqu’elle fonc-
tionne. Supposons qu’il y a deux composants A et B séparés, A étant plus volatile
que B. Le composant A sort par le haut. À chaque plaque de distillation, le mélange
liquide est au point d’ébullition. Le point d’ébullition d’A, TA est bas comparé à TB,
le point d‘ébullition de B sortant au fond. Nous pouvons donc conclure que l‘intérieur
de la colonne devient plus froid vers le haut.
La vapeur est produite au rebouilleur et elle remonte du fond de la colonne. À chaque
étape de distillation, ou plateau, une vapeur relativement plus chaude entre en contact
avec un liquide plus froid qui descend la colonne. Un peu de vapeur se condense et la
condensation qui en résulte a plus du composant moins volatile B, aboutissant ainsi
à une vapeur plus riche dans A. Simultanément, un peu de liquide reçoit la chaleur
latente produite par la vapeur de condensation et se s’évapore. La partie à l’état de
vapeur est plus en composant le plus volatile A et donc, le liquide qui quitte le plateau
est épuisé en A et enrichi en B. Ce processus est répété en haut la colonne. Après que
la plus haute vapeur est condensée au condenseur, un peu de distillat est rendu à la
colonne au plateau supérieur. Le liquide rendu est appelé le relux. L’enrichissement de
la vapeur avec le composant plus volatile au-dessus de l’emplacement d’alimentation
s’appelle rectiication. Le déplacement ou l’épuisement de ce composant du liquide
au-dessous de l’emplacement d’alimentation s’appelle balayage à la vapeur.

2.1.3. Autres opérations unitaires


Il y a beaucoup d’opérations unitaires qui sont employées dans l’industrie chimique.
Il est impossible de les couvrir toutes dans cette unité. Dans le tableau 2.1, on donne
un résumé de quelques autres opérations unitaires.

Table 2.1 Autres opérations unitaires

Opération unitaire But Application


Séparation électrostatique Séparation d’aliments solides Minéralurgie
sur la base de la diférence dans
la conductibilité électrique de
composants
Sédimentation Séparation d’éléments solides Usines de traitement d’eau
de liquides surtout par forces de
gravitation
Crystallisation Séparation de particules solides Fabrication de sucre
de leurs solutions saturées
Extraction solide–liquide ou L’Extraction de solides solubles Minéralurgie
lixiviation par son mélange avec un solide
inerte grâce à l’utilisation de
solvant liquide.
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Séchage par atomisation Un liquide contenant un solide La Production de pigments, de


dissous est pulvérisé dansl’air détergent, de lait en poudre,
chaud et laisse un produit en des résines synthétiques et des
poudre par évaporation du sels inorganiques
solvant.
Liquide – extraction de liquide La séparation d’une solution Récupration de solvant, retrait
ou de solvant liquide de son mélange avec un de naphtènes et de composés
autre élément « inerte » liquide aromatiques de l’huile de
au moyen d’un autre liquide graissage.
dans lequel il est soluble.
Absorption Retrait d’un composant d’un Retrait de sulfure hydrogène
mélange de gaz en le dissolvant (H2S) de gaz d’hydrocarbure
dans un liquide. par l’utilisation de solutions
alcalines.

2.2. Procédé unitaire

Dans l’Unité 1, nous avons déini les procédés unitaires comme des transformations
chimiques ou des conversions. Les procédés unitaires sont au coeur de la chimie
synthétique industrielle et sont dominants dans les processus organiques. Nous étu-
dierons certains des procédés unitaires que nous allons probablement rencontrer dans
des activités d’étude suivantes.

2.2.1. Polymérisation
Le terme polymère vient de deux mots grecs : « polys » qui signiie « plusieurs »
et « meros » qui signiie « parties ». Un polymère est donc une substance ayant des
centaines ou des milliers de petites parties identiques appelées monomères qui sont
liés ensemble dans un processus chimique connu comme la polymérisation.
2.2.1.1. Réactions de polymérisation
Ain que la polymérisation produise des polymères avec une longue chaîne (de hauts
polymères), les monomères doivent :
• Être polyfonctionnels, c’est-à-dire doivent contenir au moins deux groupes
réactifs.
• Ne doivent pas donner des produits cycliques par la fermeture d’anneaux
intramoléculaires parce que cela arrêtera la polymérisation.
Les réactions de polymérisation constituent deux grandes classes :
1. Addition ou polymérisation de chaîne impliquant les étapes successives
d’amorçage de réaction, de propagation et de terminaison. Les exemples de
polymères d’addition incluent le polyéthylène, le polypropylène, le chlorure
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de polyvinyle et le polystyrène.
2. Condensation ou réaction par étape de polymérisation. Cela implique la réac-
tion de condensation entre deux molécules polyfonctionnelles, parfois avec
l’élimination d’une petite molécule comme l’eau. Le nylon est un polymère de
condensation d’hydrazine hexaméthylène et d’acide adipique (hexanédioïque)
comme indiqué dans l’équation ci-dessous :

H2N-(CH2)6-NH2 + HOOC-(CH2)4-COOH → H O + -(NH-(CH ) -NH-CO-


2 2 6
(CH2)4)-

Si un des réactifs dans une réaction par étape de polymérisation contient plus de deux
groupes fonctionnels, un polymère à liaisons transversales est obtenu.
2.2.1.2 Polymérisation de radical libre
Une des réactions les plus communes et utiles pour faire des polymères est la po-
lymérisation de radical libre. Elle est utilisée pour faire des polymères à partir de
monomères de vinyle, c’est-à-dire de petites molécules contenant des liaisons dou-
bles carbone-carbone. Les polymères obtenus par la polymérisation de radical libre
incluent le polystyrène, le méthacrylate de polyméthyle, le polyéthylène d‘acétate et
le polyvinyle embranché.
Amorçage : Tout le processus débute avec une molécule appelée « un amorceur ».
Cela ressemble à une molécule de peroxyde de benzoyle ou 2,2 ‘-azo-bis-isobuty-
rylnitrile (AIBN). La caractéristique spéciale de ces molécules est qu’elles ont une
capacité de se fragmenter de façon peu conventionnelle. Quand elle se coupe, la paire
d’électrons d’une liaison qui est brisée produit deux fragments amorceurs, dont chacun
a un électron non apparié. De telles molécules avec des électrons non appariés sont
appelées des radicaux libres.
La liaison double carbone-carbone dans un monomère de vinyle, comme l’éthylène,
a une paire d’électrons, qui est très facilement attaquée par le radical libre. Quand
cela arrive, une nouvelle liaison chimique est formée entre le fragment amorceur et
un des atomes de carbone de la molécule du monomère. Cet électron, n’ayant nulle
part où aller, s’associe lui-même avec l’atome de carbone, qui n’est pas lié au frag-
ment amorceur. Ce processus entier, la fragmentation de la molécule initiatrice pour
former des radicaux, suivie par la réaction du radical avec une molécule monomère
est appelé l’amorçage de la polymérisation.
Propagation : Ce nouveau radical réagit avec une autre molécule d’éthylène exacte-
ment de la même façon que le fragment amorceur. Un radical libre est formé quand
cette réaction a lieu à maintes reprises et la chaîne grandit. L’addition croissante de
molécules monomères à la chaîne en croissance est appelée la propagation.
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Parce que nous continuons à refaire le radical, nous pouvons continuer à ajouter
de plus en plus des molécules d’éthylène et construire une longue chaîne. De telles
réactions qui se perpétuent sont appelées des réactions en chaîne.
Terminaison : la terminaison est la troisième et dernière étape d’une réaction de
polymérisation en chaîne. Les radicaux libres sont instables et inalement, ils trouvent
un moyen de devenir appariés sans produire un nouveau radical. Alors, la réaction
en chaîne inira par un arrêt. Cela arrive de plusieurs façons. La voie la plus simple
est que deux bouts de chaîne en croissance se rencontrent. Les deux électrons non
appariés se joignent alors pour former une paire et une nouvelle liaison chimique,
reliant leurs chaînes respectives. Cela est appelé l’accouplement. L’accouplement est
un des deux types principaux de réaction de terminaison. Une autre façon est que les
électrons non appariés ferment la polymérisation : c’est appelée dismutation. Dans
la dismutation, l’électron non apparié d’une chaîne trouve un électron dans la liaison
carbone-hydrogène de l’atome de carbone suivant, formant une double liaison à la
in de la chaîne de polymère.
Parfois, l’électron non apparié à la in d’une chaîne en croissance s’apparie avec un
électron d’une liaison carbone-hydrogène le long d’une autre chaîne de polymère.
Cela commence une nouvelle chaîne qui croît à partir du milieu de la chaîne princi-
pale. Cela est appelé le transfert de chaîne au polymère et le résultat est un polymère
ramiié. C’est particulièrement un problème avec le polyéthylène; à un tel point que
le polyéthylène non ramiié, linéaire ne peut pas être fabriqué par la polymérisation
de radical libre.
Les produits de polymérisation sont nombreux et ont beaucoup d’utilisations. Ils
incluent des résines phénoliques, des résines alkydes, des polyamides, du polyester,
des mousses élastiques, des polymères de silicium, des isocyanate de polymères, des
résines d’époxyde, des adhésifs, des revêtements, du polyéthylène, des polymères
de vinyle et des polymères acryliques (pour l’industrie de la peinture) pour n’en
mentionner que quelques-uns.

2.2.1.3. Polymérisation en émulsion


La polymérisation en émulsion est un type de polymérisation de radical libre qui
commence d’habitude par une émulsion consistant d’eau, de monomères et d’agents
de surface. Le type le plus commun de polymérisation en émulsion est une émul-
sion d’huile dans l’eau, dans laquelle les gouttelettes de monomère (l’huile) sont
émulsionnées (avec des agents de surface) dans une phase aqueuse continue. Des
polymères hydrosolubles, comme certains alcools polyvinyliques ou des glycocel-
luloses, peuvent aussi être utilisés pour agir comme des émulsiiants/stabilisateurs.
La polymérisation en émulsion est utilisée pour fabriquer plusieurs polymères com-
mercialement importants. Beaucoup de ces polymères sont utilisés comme matériaux
solides et doivent être isolés de la dispersion aqueuse après la polymérisation. Dans
d’autres cas, la dispersion elle-même est le produit ini. Une dispersion résultant
de la polymérisation en émulsion est souvent appelée latex (particulièrement si tiré
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d’un caoutchouc synthétique) ou une émulsion (bien que « l’émulsion » se réfère à


proprement parler à une dispersion d’un liquide dans l’eau). Ces émulsions trouvent
des applications dans des adhésifs, des peintures, des couches de papier et textiles.
Parce qu’ils ne sont pas à base de solvant, ils sont écologiques.
Parmi les avantages de la polymérisation en émulsion on peut citer :
• Des polymères de poids moléculaires élevés peuvent être faits à la vitesse de
polymérisation rapide.
• La phase aqueuse continue est un excellent conducteur de chaleur et permet
à la chaleur d'être enlevée du système, ce qui permet beaucoup de méthodes
de réaction pour augmenter leur vitesse.
• Puisque les molécules de polymère sont contenues dans les particules, la
viscosité reste près de celle de l’eau et ne dépend pas du poids moléculaire.
• Le produit inal peut être utilisé tel quel et ne doit pas nécessairement être
changé ou traité.
Parmi les inconvénients de polymérisation en émulsion on peut citer :
• Les agents de surface et d’autres adjuvants de polymérisation restent dans le
polymère ou sont dificile à enlever.
• Pour des polymères (isolés) secs, le déplacement d'eau est un processus
d’énergie intensif.
Les polymérisations en émulsion sont d’habitude conçues pour permettre une bonne
conversion de monomère au polymère. Cela peut aboutir au transfert de chaîne si-
gniicatif au polymère.
La théorie de Smith-Ewart-Harkins pour le mécanisme de polymérisation en émulsion
de radical libre est résumée par les étapes suivantes :
• Un monomère est dispersé ou émulsionné dans une solution d’agent de surface
et d’eau. Ce qui forme des gouttelettes de monomères relativement grandes
dans l’eau.
• L'excès d’agent de surface crée des micelles dans l’eau.
• Les petites quantités de monomères se répandent par l’eau jusqu’aux micel-
les.
• Un amorceur hydrosoluble est présenté dans la phase aqueuse, où il réagit
avec les monomères dans les micelles. Cela est considéré comme l’Intervalle
de Smith-Ewart 1.
• La supericie totale des micelles est beaucoup plus grande que la supericie
totale des plus grandes gouttelettes monomères moins nombreuses; donc,
l’amorceur réagit habituellement dans la micelle et pas la gouttelette mono-
mère.
• Le monomère dans la micelle se polymérise rapidement et la chaîne en crois-
sance se termine. À ce point, la micelle gonlée de monomères s’est métamor-
phosée en particule de polymère. Quand des gouttelettes de monomères et
des particules de polymère sont présentes dans le système, cela est considéré
comme l’Intervalle de Smith-Ewart 2.
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• Plus de monomères des gouttelettes se répandent à la particule en croissance,


où inalement, plus d’amorceurs réagiront.
• Finalement, les gouttelettes de monomères libres disparaissent et tous les
monomères restants sont situés dans les particules. Cela est considéré comme
l’intervalle de Smith-Ewart 3.
• Selon le produit et le monomère particuliers, des monomères complémentai-
res et des amorceurs peuvent être continuellement et lentement ajoutés pour
maintenir leurs niveaux dans le système au fur et à mesure que les particules
croissent.
• Le produit inal est une dispersion de particules de polymères dans l'eau. Il est
aussi connu comme un colloïde de polymère, un latex, ou de façon générale
et incorrecte comme une « émulsion ».
Les polymérisations en émulsion ont été utilisées en lot, en semi-lot et en processus
continus. Le choix dépend des propriétés désirées du polymère inal ou de la disper-
sion et de l’économie du produit.
2.2.2. Alkylation
L’alkylation est l’introduction d’un radical alkyle par la substitution ou l’addition
dans un composé organique. Par exemple, l’union d’un alcène à un hydrocarbure
est une réaction d’alkylation. En présence d’un catalyseur acide comme le luorure
d’hydrogène ou l’acide sulfurique, cette réaction est utilisée pour la conversion
d’hydrocarbures gazeux en essence. Les processus sont d’habitude exothermiques et
semblables à la polymérisation. Un autre exemple est la formation de 2,2-Dimethyl-
butane de l’éthylène et de l’isobutane :

Les réactions d’alkylation comprennent la liaison d’un groupe d’alkyle à:


1) Carbone (pour faire des produits comme des alkylats d’essence, de l’éthyl-
benzène, etc.)
2) Oxygène d’un groupe hydroxyle d’un alcool ou phénol (éthers, alcaloïdes)
3) Azote trivalent (amines)
4) Un composé d’azote tertiaire (composé d’ammonium quaternaire)
5) Métaux
6) Éléments divers comme soufre ou silicium
Dans 6), l’alkyle est en forme d’alkyle haloïde ou d’ester.
À part l’essence, d’autres classes de produits issus de réactions d’alkylation compren-
nent des produits pharmaceutiques, des détergents, des désinfectants, des teintures
et des plastiques.
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Les alkylats de méthylène actif sont facilement préparés en utilisant une base comme
l’éthoxyle, EtO-.

Le méthyle et les haloïdes primaires sont les plus appropriés pour des réactions
d’alkylation. En principe les deux groupes d’hydrogènes peuvent être remplacés par
des groupes d’alkyles :

Cela peut être utilisé pour former un système cyclique en utilisant un dihalogénide
comme indiqué ci-dessous :

2.2.3. Hydrolyse
Dans l’hydrolyse de composés organiques ou inorganiques, l’eau et un autre com-
posé subissent la décomposition double pour former deux produits. L’hydrogène de
l’eau va à un produit tandis que l’hydroxyle va à l’autre produit comme illustré dans
l’équation suivante :
XY + H2O HY + XOH

Si XY était un composé inorganique, ce serait le contraire de la neutralisation. Mais


dans la chimie organique, l’hydrolyse a une portée plus large, qui inclut :
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• Inversion du sucre
• Destruction de protéines
• Saponiication de graisses et huiles
Ces réactions peuvent être effectuées avec l’eau seule. Cependant, il y a les agents
qui accélèrent ou catalysent l’hydrolyse. Ceux-ci incluent :
• Alcalis
• Acides
• Enzymes

2.2.3.1. Hydrolyse d’esters


Cette hydrolyse est appelée saponiication. Un bon exemple est la saponiication de
graisses et d’huiles en glycérine et savon ou d’acides gras. L’hydrolyse d’ester est
réversible et est catalysée également par l’ion oxonium (H3O+) et l’ion hydroxyde
(OH-). C’est-à-dire qu’il peut être catalysé comme acide ou comme alcali. L’addition
d’acide accélère la réaction sans changer l’équilibre signiicativement. D’autre part,
l’addition d’alcali accélère la réaction et déplace la réaction à droite pour qu’elle
s’accomplisse.
Dans l’Unité 6, nous étudierons l’application d’hydrolyse d’ester dans la fabrication
de savon.

2.2.4. Autres procédés unitaires


Dans le tableau 2.2, vous trouverez d’autres procédés unitaires avec leur déinition
et l’application industrielle.
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Table 2.2. Autres procédés unitaires et leurs applications industrielles.

Procédé unitaire Brève description Applications industrielles


Sulfonation Une réaction chimique qui permet Intermédiaires dans la fabrication de
l’introduction de groupe d’acide phénol, de xylène, de dodécyle, de
sulfonique (SO2OH) ou de son sel benzène, de détergent d’acide sulfo-
correspondant, ou haloïde de soufre nique, de polystyrène, de dérivées de
(=SO2Cl), dans une molécule naphtaline et de composés aliphatiques
organique. Les agents de sulfonation sulfonés.
incluent l’acide sulfurique (98%), le
trioxyde de soufre dans l’eau (oleum)
et l’acide sulfurique fumant.
Estériication Réaction chimique dans laquelle un Production de ibres synthétiques
ester et une eau sont formés quand comme le polyéthylène téréphthalate,
un radical organique se substitue fabrication de résines d’alkyles et
dans une molécule à l’hydrogène d’acétate de polyvinyle, préparation de
ionisable d’un acide. terpène et d’esters de cellulose
Hydrogénation Une réaction chimique d’hydrogène Fabrication d’ammoniac (voir les détails
moléculaire avec une autre substance dans l’activité d’apprentissage deux),
en présence d’un catalyseur. la fabrication de carburants liquides,
de graisses végétales hydrogénées,
hydrogénation d’hydrates de carbone
au propylène, de glycol et de sorbitol et
plusieurs autres.
Halogénation (chlo- Implique l’addition d’un ou de Des composés Chlorés sont utilisés dans
ration, bromation et plusieurs atomes d’halogène à un les hydrocarbures chlorés comme le
iodation) composé organique. chloroforme, le chloréthanol, le fréon,
le DDT, le tétrachlorure de carbone, les
acides oléiniques, des chlorures acides,
etc.
Il s’agit de l’introduction d’un Des solvants Industriels, des colorants,
Nitratation ou de plusieurs groupes nitro des explosifs, des produits pharmaceu-
(- NO2) dans un composé organique. tiques et comme intermédiaires dans la
Des atomes monovalents ou des production d’amines.
groupes d’atomes sont remplacés par
le groupe nitro.
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Évaluation formative

1. Faites la liste des objectifs divers de la réduction de taille.

2. Expliquer le fonctionnement d’un broyeur à boulets.

3. Quels sont les facteurs qui déterminent la qualité des boulettes?

4. Décrire comment les agglomérats sont produits par le processus de stratiica-


tion.

5. Décrire le fonctionnement d’un séparateur magnétique.

6. Comment une cellule de lottation fonctionne-t-elle?

7. Comment la vapeur est-elle enrichie par le composant plus volatile quand il


remonte une colonne de distillation?

8. Discutez brièvement la théorie Smith-Ewart-Harkins de polymérisation en


émulsion de radical libre.

9. Faites la liste des divers types de réactions d’alkylation.

10. Rédiger de courtes notes incluant les applications industrielles des procédés
suivants :
(I) Alkylation
(II) Hydrolyse
(III) Sulfonation
(IV) Nitratation
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Activité d’apprentissage 3

Industries de chimie inorganique, partie 1 :


Métallurgie extractive

Objectifs de l’unité

À la in de cette unité vous devriez être capables de:


A. Décrire les diverses étapes d’un processus d’enrichissement habituel d’un
minerai.
B. Ecrire les équations pour les réactions de calcination et de grillage.
C. Expliquer ce qui arrive pendant la fonte.
D. Décrire la métallurgie extractive du fer.
E. Décrire la métallurgie extractive du cuivre.
F. Décrire la métallurgie extractive de l’aluminium.

Résumé de l’unité

Dans cette unité, nous étudierons comment les métaux sont extraits de minerais dans
lesquels ils existent avec d’autres matériaux de valeur moindre. Généralement, le
raitement des minerais passe d’abord par la réduction de taille, le tri et l’aggloméra-
tion pour les transformer en une forme convient aux procédés d’extraction incluant
la calcination, le grillage, la fonte et le rafinage. Les métallurgies extractives du fer,
de l’aluminium et du cuivre sont présentées.

Liste de lectures pertinentes

Das R.K. (1988) Chimie industrielle : Métallurgie, Kalyani Éditeurs, New Delhi.

Liste de ressources pertinentes

• Ordinateur avec accès à l'Internet pour avoir accès à des liens vers des res-
sources sans droits d’auteur.
• CD-Rom accompagnant ce module pour lecture obligatoire et démonstra-
tions.
• Ressources multimédias comme vidéo, VCD et lecteurs de CD.
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Liste de liens utiles pertinents

http://www.mine-engineer.com
http://electrochem.cwru.ed/encycl
Le premier site donne des informations utiles sur des opérations unitaires diverses
utilisées dans l’industrie chimique. Des photographies et d’autres illustrations s’y
trouvent. Le deuxième site donne de l’information sur la production d’aluminium.
3.1. Minerais
Un minerai est un dépôt minéral qui peut être exploité avec proit. Il peut contenir
trois groupes de minéraux, à savoir :
a) Les minéraux de valeur du métal qui est cherché.
b) Les composés des métaux associés qui peuvent avoir une valeur secondaire.
c) Minéraux de gangue de valeur minimale.
Presque tous les métaux sont tirés de minerais. Il y a aussi les minerais qui contiennent
des métalloïdes comme le soufre. Généralement, le minerai de valeur peut être trouvé
sous forme de métal vierge, d’oxydes, des oxysels, des sulfures ou des arséniures.
Pendant l’extraction, des grandes fosses ouvertes sont creusées en cassant le minerai
par l’utilisation d’explosifs. Les morceaux de minerai extraits peuvent avoir de grandes
masses, ce qui fait que leur taille est un peu réduite la mine. Le minerai est transporté
à l’usine dans des camions. Si le minerai se trouve dans un lit de rivière, l’extraction
est effectuée en draguant. Par exemple, le sable est dragué du lit de la rivière.
3.2. Enrichissement de minerai
Avant que les minerais ne soient soumis aux étapes principales de traitement chimique,
ils sont prétraités par une série de procédés relativement bon marché, principalement
de nature physique plutôt que chimique. Ces procédés constituent ce que l’on appelle
l’enrichissement de minerai. Ceux-ci ont pour but d’augmenter la concentration
du minerai de valeur et de mettre le matériau enrichi dans une condition physique
plus appropriée pour les opérations subséquentes. L’enrichissement de minerai peut
comprendre :
• La réduction de taille, ain d’exposer tous les minéraux de valeur.
• Le triage, pour séparer les particules de minerai de valeur de minerai de
gangue (sans valeur), ou des minerais différents les uns des autres.
• L’Agglomération, qui peut être effectuée parfois avant une opération de
grillage.
Si les minerais sont riches en minerai de valeur, les procédés ci-dessus ne peuvent
pas ajouter de valeur. De tels minerais peuvent être réduits et mélangés avec d’autres
minerais pour fournir une alimentation homogène pour, disons, un haut fourneau ou
un lit de réaction.
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3.2.1. Réduction de taille


La réduction de taille peut être effectuée d’abord en concassant le minerai à une taille
de 7mm maximum, suivi par la réduction à des tailles plus petites. Les concasseurs
à mâchoires peuvent être utilisés au fond de la mine ain de préparer le minerai pour
le transport vers la surface en utilisant par exemple des élévateurs à godets.
3.2.2. Classement par taille
Des tamis sont utilisés pour séparer les particules selon la taille mais ne peuvent pas
modiier les concentrations du minerai. Les particules sont séparées par surclasse et
sous-classe.
3.2.3. Triage
Les particules peuvent être triées par la classiication, la lottation ou par des métho-
des magnétiques.
Classiicateurs
Ceux-ci sont des dispositifs qui séparent des particules selon leurs différentes vitesses
de déplacement, sous la gravité à travers un médium liquide comme l’eau. Les particu-
les de densités, de tailles et des formes différentes ont des vitesses de chute différentes.
Les classiicateurs incluent des classiicateurs à râteaux et des jigs (cribles).
3.2.4. Flottation
La lottation utilise la différence dans les propriétés supericielles spéciiques des
minéraux. Elle est aisément appliquée aux concentrés très ins et peut permettre de dis-
tinguer le minéral de valeur de minerai de gangue et aussi, un minerai d’un autre.
3.2.5. Séparation magnétique
La magnétite ferromagnétique ou les minéraux de fer qui peuvent être chimiquement
changés pour produire de la magnétite peuvent être triés par l’utilisation d’un sépa-
rateur magnétique comme décrit dans l’unité 2.
3.2.6. Séparation électrostatique
Les minéraux ont un large éventail de conductibilité électrique et peuvent être dis-
tingués grâce à cette propriété. Si plusieurs sortes de particules reçoivent une charge
électrostatique et sont mises en contact avec un conducteur électrique au potentiel de
terre, la charge fuira de bons conducteurs beaucoup plus rapidement que de pauvres
conducteurs. Tandis que la charge reste, la particule s’accrochera au conducteur par
attraction électrostatique. Les minéraux de faible conduite resteront donc collés au
conducteur plus longtemps que les bons conducteurs, permettant ainsi un moyen de
séparer des minéraux dont les conductibilités diffèrent sensiblement. Les séparateurs
électrostatiques fonctionnent sur de minces couches de matériau. Le principe est
illustré dans l’image 3.1.
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Image 3.1. Séparation électrostatique

3.2.7. Dewatering et filtration


Après le triage et la lixiviation, il est nécessaire de séparer les phases solides et
liquides.
Des produits solides durs peuvent être libérés de la plupart de leur humidité par le
drainage. La boue (schlamm) avec les particules qui peuvent se déposer peut être
séparée de la plus grande partie du liquide par la sédimentation et la décantation. Ces
méthodes d’égouttage peuvent réduire l’humidité de 50%. La proportion d’humidité
peut être réduite encore davantage par la iltration et le séchage. Si le minerai de valeur
est dans le iltrat, il peut être récupéré par l’ une évaporation suivie d’un séchage.
3.2.8. Agglomération
Quand la taille d’une particule d’un minerai ou d’un concentré est trop petite pour
pour être utilisée dans une étape de traitement, par exemple, dans un haut fourneau,
elle doit être reformée en morceaux de taille et de poids approprié. Cela se fait par
n’importe laquelle des méthodes suivantes :
• Bouletage
• Briquetage
• Frittage
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Briquetage
C’est un processus mécanique d’agglomération dans lequel les matériaux, après
avoir été mélangés avec de l’eau et des agents liants nécessaires, sont compressés
sous forme de brique ou de bloc. Ces blocs sont alors séchés et durcis par chauffage.
L’utilisation de ciment hydraulique permet d’effectuer le durcissement à froid. Le
briquetage n’est pas prisé dans l’agglomération de minerai.
Frittage
Le frittage implique la diffusion de matériel entre des particules. Il est appliqué à la
consolidation des poudriers métalliques et céramiques qui, pour cela sont chauffés
à des températures s’approchant de leurs points de fusion ain de permettre à la dif-
fusion d’avoir lieu aux points de contact des particules qui se lient ainsi et forment
une entité solide. Le processus peut être considéré comme une migration nette des
espaces vacants dans le solide aux surfaces d’énergie fortement courbées près des
points de contact et aux secteurs de basse énergie loin des points de contact.
L’agglomération peut être accompagnée par une réaction chimique.

3.3. Procédé d’extraction

Jusqu’ici nous avons traité des opérations unitaires qui préparent le minerai pour des
réactions chimiques utilisées pour extraire le métal de valeur du minerai. Maintenant,
nous voulons nous concentrer sur l’extraction et le rafinage du métal.

3.3.1. Calcination
C’est le traitement thermique d’un minerai qui provoque sa décomposition et l’élimi-
nation d’un produit volatile, habituellement, le dioxyde de carbone ou l’eau. Voici,
ci-dessous, des réactions de calcinations.
CaCO3 à CaO + CO2 T = 10000C
MgCO3 à MgO + CO2 T = 4170C
MnCO3 à MnO + CO2 T = 3770C
FeCO3 à FeO + CO2 T = 4000C
La calcination peut être effectuée par la rotation de fours utilisant le lux à contre-
courant pour un transfert eficace de chaleur.
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3.3.2. Grillage
Le grillage implique des changements chimiques autres que la décomposition, d’ha-
bitude dans une atmosphère de four. Un grillage peut provoquer des calcinations et
séchages comme indiqué ci-dessous.
2CuS + O2 à Cu2S + SO2 (calcination)
Cu2S + O2 à 2Cu + SO2 (grillage)

3.3.3. Fusion
C’est essentiellement un processus de fonte dans lequel les composants de la charge
à l’état fondu se séparent en deux ou plusieurs couches qui peuvent être la scorie, la
mate, le speiss ou le métal.
• Matte : lourd matériel sulfuré
• Scorie : matériel d’oxyde léger
• Speiss : oxyde de fer, insoluble en matte, en scorie ou en métal; il peut contenir
des éléments.
La fusion de métal implique la réduction, d’habitude par le carbone, le charbon ou le
coke et peut être exécutée dans un haut fourneau ou un four électrique.
Dans le haut fourneau, le coke est brûlé en CO2 qui réagit plus loin avec le carbone
pour former le CO. Les gaz qui montent préchauffent la charge solide qui descend la
cuve et réduisent des oxydes de métal en métal. C‘est alors un processus de séchage
suivi par la calcination et le grillage. Le métal fond et la scorie forme la gangue et
le lux.
Alors que la fusion ou la température de réduction sont de 1,5000C, la fonte électrique
est plus convenable.

3.3.4. Raffinage
L’électrolyse peut être utilisée pour l’extraction et le rafinage de métal. Dans le raf-
inage par le feu, les métaux extraits sont amenés à l’état liquide et leur composition
est ajustée. Dans certains cas, cela peut être la fusion simple qui permet au dihy-
drogène génér au niveau de la cathode de s’échapper par la diffusion. Dans d’autres
cas, les impuretés peuvent réagir pour former des composés qui sont insolubles à
l’état fondu.
Les convertisseurs sont utilisés pour oxyder des impuretés de fer de haut fourneau en
sidérurgie et pour l’oxydation de soufre, de cuivre et du matte de nickel. La distillation
peut aussi être utilisée dans la puriication de métal.
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3.4. Métallurgie extractive du fer

3.4.1. Les utilisations du fer


Le fer est utilisé sous les formes indiquées ci-dessous comme matériel de construc-
tion pour des machines, des usines, des bâtiments, des locomotives, des bateaux, des
automobiles, des lignes de chemin de fer et pour beaucoup d’autres choses. Toutes ces
formes sont obtenues du saumon de fonte qui est d’abord obtenu du minerai de fer.
A. La fonte blanche est obtenue quand le saumon de fonte faible en silicium et
riche en manganèse est rapidement refroidi.
B. Le saumon de fonte gris qui contient de très petites quantités de carbone et
d’autres impuretés, mais une scorie de 1.2-3 %.
C. L’acier qui contient de 0.08 à 0.8 % de carbone.
D. L’acier dur qui contient 0.8 à 1.5 % de carbone.
E. Un alliage ou des aciers spéciaux qui, en plus du carbone, contiennent un ou
plusieurs métaux comme Ni, Cr, W, V, Mo, Mn.
3.4.2. Matières premières
Les matières premières principales pour la fabrication de fer et d’acier sont le minerai
de fer et la castine ou la dolomite comme lux. Le charbon de cokéfaction est utilisé
comme carburant. Le carburant sert deux choses: chauffer le four et produire le CO
qui agit comme agent de réduction. Pour faire des aciers spéciaux d’autres matériaux
comme le nickel, le chrome, le cobalt sont ajoutés.
Les mines de minerai de fer se trouvent en Inde, en Chine, au Brésil, au Canada, en
Allemagne et aux États-Unis d’Amérique. Les minerais comprennent l’hématite rouge
(Fe2O3), l’hématite hydratée brune moins inférieure, aussi connue comme limonite
(2Fe2O3.3H2O), la magnétite magnétique (Fe3O4) qui est noire et la pyrite (FeS2).
L’hématite est facilement réduite. La magnétite contient environ 72 % de métal pur
et elle est réduite avec un peu de dificulté.
3.4.3. Déplacement d’impuretés dans le minerai de fer
La présence d’impuretés dans le minerai de fer réduit non seulement la quantité de
fer dans le minerai, mais augmente aussi les coûts de production, particulièrement
en ce qui concerne la consommation de lux et de carburant.
Si la limonite est utilisée, elle est d’abord séchée avant l’utilisation. Quand le minerai
contient de grandes quantités d’impuretés, des opérations appropriées d’enrichisse-
ment de minerai sont effectuées. Quand le minerai est obtenu en petites particules,
il est fritté en blocs
Les impuretés principales dans le minerai de fer sont la silice et l’alumine. La silice
et l’alumine en présence de castine font que le minerai fusionne avec moins de coûts
de production. Dans les hautes températures du haut fourneau, le lux réagit avec
l’alumine et la silice pour former un complexe de silicate d’aluminium de magnésium
de calcium connu sous le nom de scorie.
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Le soufre et le phosphore sont aussi trouvés dans des minerais de fer comme des im-
puretés sous forme de sulfures (FeS), de sulfates (CaSO4) et de phosphates (Ca3(PO4)2
or Fe3(PO4)2). Tant le soufre que le phosphore, qui peuvent aussi venir du carburant
utilisé, ne sont pas désirés dans la fabrication de fer et d’acier. Normalement, l’acier
ne devrait pas contenir plus de 0.05 % de soufre et 0.05 % de phosphore. Le soufre
peut être enlevé dans la scorie de haut fourneau. Le phosphore ne peut pas être enlevé
dans la scorie, mais passe par le saumon de fonte, où il est combiné avec l’acier dans
le convertisseur. En conséquence, les minerais sont parfois classiiés comme des
minerais acides ou basiques selon la quantité de phosphore présente. Des minerais
acides contiennent moins de 0.05 % de phosphore, tandis que des minerais basiques
en ont plus de 0.05 %.
Une petite quantité de manganèse est généralement présente dans les minerais de fer.
Le manganèse est avantageux pour la production d’acier parce qu’il réduit l’effet du
soufre en formant le sulfure de manganèse (MnS). Parfois, si le manganèse est absent
des minerais, il est ajouté.
3.4.4. Carburant
Le coke est le carburant utilisé pour fondre le minerai et aussi réduire le minerai de fer
en fer métallique. Le coke est produit au fond du haut fourneau par la carbonisation
de charbon, c’est-à-dire la combustion de charbon en l’absence de dioxygène pour
enlever la matière volatile. Le coke de bonne qualité a environ 80 % de carbone et
20 % de cendre. Il est dificile d‘empêcher la formation de CO et sa haute porosité
fournit une grande supericie pour les réactions chimiques. Il est consommé au taux
d‘une tonne par tonne de saumon de fonte.
3.4.5. Fabrication de saumon de fonte
Le saumon de fonte est un produit direct de la fusion de minerai de fer avec des lux
et du carburant dans un large haut fourneau. Le dioxygène est introduit au sommet
du four, souflé par des becs de bronze ou de cuivre sur les matériaux du four dans
un certain nombre de tubes symétriquement disposés, appelés tuyères. Le jet d’air est
préchauffé à une température de 7000C et à une pression de 2.5kg/cm2 par l’utilisation
des gaz d’échappement chauds quittant le four par le haut. Le préchauffage augmente
énormément l’économie de production d’acier.
Le fer fondu et la scorie se rassemblent au fond du four tandis que les gaz s’échap-
pent du sommet. La couche de scorie lotte sur le fer plus lourd et est périodiquement
rassemblée comme déchet et stockée comme matériel superlu, qui peut être utilisé
pour la fabrication de ciment ou pour faire des tuiles de plancher.
Le saumon de fonte est recueilli et est utilisé pour produire de la fonte, stocké dans
des sacs de sable ou est utilisé pour la production d’acier. Pour faire de la fonte, on
verse le métal fondu dans des moules de taille et de forme désirées. Le métal est
refroidi et se solidiie.
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Image 3.2. Diagramme schématique d’un haut fourneau montrant les tempéra-
tures à hauteurs relatives.

3.4.6. Les réactions du haut fourneau


La température du haut fourneau augmente progressivement du haut vers le bas. Les
réactions suivantes ont lieu dans les différentes zones :
Réduction de minerai de fer :
Fe2O3 + CO CO2 + 2 Fe3O4
Fe3O4 + CO 3FeO + CO2
3FeO + 3CO 3Fe + 3CO2
Réactions de carburant
C + O2 CO2
CO2 + C 2CO
Réactions de formation de scorie
CaCO3 CaO + CO2
CaO + SiO2 CaSiO3
2Fe + SiO2 2FeO + Si
2Mn + SiO2 MnO + Si
MnO2 + 2C Mn + 2CO
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FeS + CaO + C CaS + Fe + CO


FeS + Mn Fe + MnS
Ca3(PO4)2 + 3SiO2 + 5C 3CaSiO3 + 2P + CO.
La plupart du soufre passe dans la scorie comme CaS et MnS et seulement une petite
partie reste dans le métal comme FeS et MnS.

3.5. Métallurgie extractive de l’aluminium

L’aluminium est le métal le plus abondant sur la Terre et il est commercialement


extrait de minerais de bauxite dans lesquels il se trouve sous forme d’oxyde d’alu-
minium hydraté.
L’extraction d’aluminium de la bauxite est effectuée en trois étapes :
• Enrichissement de minerai : nettoyage de minerai par séparation du métal
des déchets minéraux (gangue).
• Le traitement chimique de la bauxite : pour convertir l’oxyde d’aluminium
hydraté en oxyde d’aluminium pur.
• Réduction d’aluminium d’oxyde d’aluminium : par le processus électro-
lytique.
L’enrichissement de minerai peut impliquer le lavage du minerai, la classiication de
taille et la lixiviation.

3.5.1. Traitement chimique de bauxite


À cette d’étape, la bauxite est écrasée et réduite en particules de taille idéale pour
l’extraction eficace de l’alumine par la dissolution avec la solution d’hydroxyde de
sodium chaude qui dissout l’hydroxyde d’aluminium, formant une solution d’alu-
minate de sodium.
2NaOH + Al2O3 Na2Al2O3 + H2O
Les impuretés résiduelles (les oxydes de silicium, fer, titanium et aluminium, c’est-à-
dire SiO2, Fe2O3, TiO2, Al2O3).sont des impuretés insolubles et sont appelées « boue
rouge ». Ensemble, avec de ines impuretés solides, elles sont séparées de la solution
d’aluminate de sodium par le lavage et l’épaississement. La solution est alors mélangée
avec l’hydroxyde d’aluminium d’un lot précédent dans des cuves de précipitation,
où l’hydroxyde d’aluminium est précipité de la solution.

Na2Al2O3 + 4H2O 2Al(OH)3 + 2NaOH


L‘hydroxyde d‘aluminium, après la séparation de l’hydroxyde de sodium, est converti
en oxyde d’aluminium pur par chauffage à 1,800F (1,000 º C) dans des fours rotatifs
ou par calcination en lit luidisé.
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2Al(OH)3 Al2O3 + 3H2O

3.5.2. Réduction d’aluminium d’oxyde d’aluminium


L’aluminium primaire est produit par la réduction électrolytique de l’oxyde d’alumi-
nium. Comme l’oxyde d’aluminium est un très pauvre conducteur d’électricité, son
électrolyse est effectuée dans un bain de cryolite fondue (minéral contenant l’alu-
minoluorure de sodium - Na3AlF6) comme indiqué dans le diagramme schématique
ci-dessous.

Image 3.3. Processus électrolytique pour la fabrication d’aluminium


Cette technologie est appelée le processus de Hall-Heroult. L’élément électrolytique
pour la production d’aluminium consiste en un pot avec un revêtement de carbone.
Le revêtement de carbone est contenu dans une coquille d’acier avec une isolation
thermique de brique isolante ou d’alumine. Ce revêtement de carbone sert d’électrode
négative (cathode). Des anodes de carbone précuites sont connectées et suspendues
au conducteur de courant (barre collectrice). Les anodes sont immergées dans le
bain de cryolite fondue à 915 à 950 oC. L‘oxyde d‘aluminium est ajouté à la cryolite
et se dissout. Quand le courant électrique passe entre les anodes et la cathode par la
cryolite, l’oxyde d’aluminium se décompose en aluminium métallique déposé à la
cathode et le dioxygène est libéré à l’anode. L’oxygène de l’alumine dissoute dans
le bain se combine avec la surface inférieure de l’anode carbonique pour former le
dioxyde de carbone.
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Le contrôle de concentration d’alumine dans les éléments est accompli par une lé-
gère sous-alimentation. Quand l’alumine atteint un niveau critique, des phénomènes
indésirables se produisent, du fait de la limitation du taux de diffusion d’alumine aux
surfaces de l’anode. Une ampoule connectée à l’élément s’allume lorsque la tension
de l’élément est accrue pour servir de signal aux opérateurs pour alimenter l’élément
avec de l’alumine et stopper l’effet d’anode. Les éléments fonctionnent maintenant un
jour ou plus entre les effets d’anode. La proportion de luorure de sodium au luorure
d’aluminium dans le bain de cryolite change avec le temps et des rectiicatifs, basés
sur des analyses de laboratoire, sont effectués.
Lors de l’opération, la cryolite gèle sur les murs latéraux des éléments, formant
« une paroi » qui protège le revêtement de l’attaque sévère par l’aluminium et la
cryolite fondus. La cryolite gèle aussi sur le bain et forme « une croûte » pour sou-
tenir une couche supérieure d’isolation thermique d’alumine. Le bain est alimenté
en alumine par des trous perforés dans la croûte. Le dioxyde de carbone sort par des
trous dans la croûte et est rassemblé sous les capuchons. Le dioxyde de carbone et
l’air qui s’introduit sont maintenant conduits pour sécher les épurateurs qui retirent
les luorures du lux de gaz. L’alumine fraîche entrant en contact avec les gaz enlève
le luorure d’hydrogène et évapore les particules de luorure. Cette alumine, fournie
aux éléments, leur rend le luorure. Le luorure d’hydrogène vient d’hydrocarbures
résiduels dans les anodes et les résidus d’eau dans l’alumine et l’humidité aérienne
réagissant avec le bain de luorure.
Les anodes sont consumées dans le processus par la réaction du carbone et du dioxy-
gène. Des remplacements sont ajoutés aux emplacements individuels à un horaire
régulier. Les morceaux d’anode sont renvoyés à l’usine d’anode pour être broyés et
mélangés avec la nouvelle pâte d’anode qui est à compressée et à cuire.
L’aluminium fondu est périodiquement conduit sous vide du four vers un creuset et
formé en lingots.

3.6. Métallurgie extractive du cuivre

Le cuivre est surtout extrait de minerais contenant des sulfures de cuivre, des oxydes
de cuivre ou des carbonates de cuivre. Les minerais de cuivre sont généralement
pauvres et contiennent entre 1.5 et 5 % de cuivre. Donc, l’extraction commerciale de
cuivre implique plusieurs opérations d’enrichissement avant l’étape de la fusion.
L’extraction du cuivre de ses minerais sulfuré est faite en éliminant la gangue, le
fer, le soufre et les impuretés mineures par les étapes indiquées ci-dessous et qui
augmentent le % de cuivre :
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% de cuivre
• Concentration 15-25
• Grillage 30-45
• Fusion -
• Conversion en matte 98
• Rafinage au feu 99.5
• Conversion électrolytique 99.9

3.6.1. Concentration
Le but de l’étape de concentration est de séparer le minéral de cuivre de la gangue.
Le minerai est d’abord écrasé et inement broyé. Il est mis sous forme de boue avec
de l’eau et est ensuite dirigé vers une cellule de lottation par mousse. Les particules
de minerai sont soulevées par des bulles d’air tandis que la gangue reste dans la
cellule. La mousse contenant le minerai est épaissie et iltrée. La pulpe est séchée à
une humidité d’environ 6 %.

3.6.2. Grillage
L’objectif du grillage est d’enlever l’excès de soufre. Ainsi, si le minerai ne contient
pas d’excès de soufre, le grillage peut être omis et le minerai directement fusionné.
Le grillage est effectué dans un four à étages ou dans un lit luidisé.
La pulpe sèche est introduite dans le four de grillage de 600 à 700 oC. La combustion
des minerais sulfurés fournit la chaleur pour maintenir la température à laquelle le
grillage a lieu. Les réactions dans le four de grillage sont les suivantes :

2As2S3 + 9O2 2As2O3 + 6SO2


2Sb2S3 + 9O2 2Sb2O3 + 6SO2
Fe2S3 2FeS + S
S + O2 SO2
2FeS + 3O2 2SO2 + 2FeO
4FeO + O2 2Fe2O3
L‘arsenic et l‘antimoine sont volatiles et s’évaporent avec le dioxyde de soufre.
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3.6.3. Fusion pour matte


À cette étape, le concentré est fondu dans un four pour produire un mélange de cuivre
et de fer appelé matte.
La fonte est effectuée à environ 1,350 oC. Le minerai obtenu est sous forme de poudre
et ne peut donc pas être fondu commodément dans un haut fourneau. Cela est fait
dans un long four à réverbère chauffé par la poussière de charbon. Ci-dessous, vous
avez les réactions qui ont lieu dans le four :

2FeS + 3O2 2FeO + 2SO2


FeO + SiO2 FeSiO3
Cu2O + FeS Cu2S + FeO
CuO + FeS CuS + FeO
2CuS Cu2S + S
3Fe2O3 + FeS 7FeO + SO2

Cu2S et une partie du FeS forment la matte. Les silicates et les oxydes de fer sont
scoriiés. La gangue est absorbée par la scorie et est enlevée.

3.6.4. Production de cuivre boursoufflé


Le but de l’opération de conversion est de convertir la matte en cuivre boursouflé
fondu contenant de 96 à 98 % de cuivre et d’enlever la scorie riche en fer.
L’opération est effectuée en deux étapes, dont chacune a une couleur de lamme
spéciique. À la première étape, de l’air est souflé à travers la matte jusqu’à ce que
toute la scorie soit formée, c’est-à-dire jusqu’à l’élimination totale du FeS. La silice
est utilisée pour réagir avec l’oxyde. La scorie est enlevée en inclinant le conver-
tisseur. L’air est de nouveau souflé à travers la matte et le Cu2S est converti en Cu.
Ci-dessous, vous avez les réactions qui ont lieu dans le convertisseur :
Étape de formation de scorie : 2FeS + 3O2 2FeO + 2SO2
2FeO + 2SiO2 2FeSiO3
Formation de cuivre boursouflé 2Cu2S + 3O2 2Cu2O + 2SO2
2Cu2O + Cu2S 6Cu + SO2
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3.6.5. Raffinage au feu


Le cuivre boursouflé est introduit dans un four où un peu de Cu est oxydé en Cu2O
qui se dissout dans le cuivre fondu. Les impuretés sont rapidement oxydées. Le SO2
disparaît tandis que d‘autres impuretés forment l‘écume à la surface. L‘écume est
fréquemment retirée ain d‘exposer la surface fraîche pour l‘oxydation. On pousse
alors une perche de bois vert dedans, et le dihydrogène du bois réduit l‘excès de
dioxygène. Le perchage est poursuivi jusqu’à ce que les caractéristiques appropriées
de surface des échantillons refroidis soient obtenues. Le produit est appelé cuivre
contenant de l’oxygène. Il a une bonne conductibilité électrique. Il est mis sous forme
de lingots en brame.

3.6.6. Raffinage électrolytique.


Le cuivre contenant de l’oxygène n’est pas convenable pour le soudage du gaz avant
d’être désoxydé davantage. Il est transformé en anodes de cuivre impures qui sont
immergées dans un bain d’acide sulfurique contenant de 5 à 10 % de sulfate de cuivre.
La feuille de cuivre pur sert de cathode où le cuivre se dépose. Les cathodes produites
suite au processus de rafinage électrolytique contiennent 99.9 % de cuivre qui est
utilisé pour créer de cuivre industriel et des produits d’alliage de cuivre.

Évaluation formative

1. Quelles opérations unitaires sont généralement effectuées pendant l’enrichis-


sement de minerai?
2. Décrire le fonctionnement d’un séparateur électrostatique.
3. Expliquer ce qu’est le frittage.
4. Grâce à des équations, distinguer la calcination du grillage.
5. Comment la silice et l’alumine sont-elles enlevées du minerai de fer?
6. Décrire comment le saumon de fonte est fabriqué dans un haut fourneau.
7. Décrire le processus d’extraction de l’alumine de la bauxite.
8. Dessiner un diagramme schématique d’une cellule électrolytique Hall-Heroult
pour la fabrication d’aluminium et expliquer son fonctionnement.
9. En ce qui concerne la métallurgie extractive du cuivre, rédigez des équations
pour les réactions qui ont lieu pendant :
A. Le grillage
B. La fonte de la matte.
10. Pourquoi est-il nécessaire de rafiner le cuivre au feu et à l’électrolytise?
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Activité d’apprentissage 4 :

Industries chimique inorganique partie II :


Chloralcali, Ammoniac, Acide sulfurique, Engrais et Ciment

Objectifs de l’unité

À la in de cette unité, vous devriez être capables de :


A. En utilisant des équations et des diagrammes, décrire la production électro-
lytique d’hydroxyde de sodium et de dichlore en utilisant le mercure, une
membrane et un électrolyseur à membrane.
B. Expliquer comment l’ammoniac est fabriqué à partir du méthane et de l’air
par le processus de Haber.
C. Décrire le procédé catalytique pour la fabrication d’acide sulfurique.
D. Discuter des divers types de fertilisants et de la fabrication d’engrais de phos-
phate.
E. Décrire le processus pour la fabrication de ciment de Portland en utilisant des
diagrammes, des équations et des opérations unitaires.

Résumé de l’activité d’apprentissage

Dans cette unité, nous étudierons la fabrication industrielle de certains des produits
chimiques communs de base. Vous apprendrez les processus et la chimie impliqués
dans la fabrication de l’hydroxyde de sodium et du dichlore, de l’ammoniac, de l’acide
sulfurique, de l’engrais et du ciment de portland.
1. Chang R. and Tikkanen W. (1988). The Top fFfty Industrial Chemicals.
2. George T. A. (1977). Shreve’s Chemical Process Industries. 5th edn. McGRAW-
HILL INTERNATIONAL EDITIONS. Chemical Engineering Series. Singa-
pore.
3. Shukla S. D and Pandey G. N, (1978). A Textbook of Chemical Technology.
Vol.1 (Inorganic/Organic). Vikas publishing House PVT Ltd. New Delhi
4. Stephenson R.M. (1966). Introduction to the Chemical Process Industries,
Reinhold Publishing Corporation, New York.
5. Gerhartz, W. (Editor), (1987). Ullmann’s Encyclopaedia of Industrial Che-
mistry, 5th Edition, VCH Verlagsgesellschaft mbH, Weinheim.
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Liste de ressources pertinentes

• Ordinateur avec accès à l'Internet pour avoir accès à des liens vers des res-
sources sans droits d’auteur.
• CD-Rom accompagnant ce module pour lecture obligatoire et démonstra-
tions.
• Ressources multimédias comme vidéo, VCD et lecteurs de CD.

Liste de liens utiles pertinents

http://cheresources.com
http:/uk.encarta.msn.com/media_761566936/Sulphuric _Acid.html
Http/www.icis.com/chemical/intelligence
Ces sites fournissent de l’information et d’autres liens sur les technologies industrielles
de produits chimiques divers.

4.1. Fabrication d’hydroxyde de Sodium et de chlore par le procédé au chloralcali

4.1.1. Introduction
Avant que la méthode électrolytique de production d’hydroxyde de sodium et de
dichlore (le procédé au chloralcali) ne devienne largement utilisée, l’hydroxyde de
sodium était produit à partir de soude commerciale par le procédé chaux-soude. Le
sodium-calcium aqueux comme le Na2CO3 est mis en réaction avec la chaux éteinte
(Ca(OH)2) selon l‘équation suivante :
Na2CO3(aq) + Ca(OH)2(s) = 2NaOH(aq) + CaCO3(s)
Le procédé au chloralcali a graduellement remplacé le procédé chaux-soude.

4.1.2. Matières premières


L’industrie de chloroalcali utilise le sel gemme, un dépôt naturel de chlorure de so-
dium. La solution de chlorure de sodium aqueuse, appelée saumure contient des ions
Na+, Cl-, H+ et OH-. L‘électrolyse de cette solution produit simultanément le dichlore,
l‘hydroxyde de sodium et le dihydrogène dans une proportion de 1:1.13:0.028
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4.1.3. Procédé au chloralcali


Le terme chloralcali réfère aux deux produits chimiques (le chlore et l’alcali) qui
sont simultanément produits suite à l’électrolyse de saumure. Les produits chimiques
du chloralcali les plus conventionnels sont le dichlore et l’hydroxyde de sodium
(hydroxyde de sodium), mais peuvent inclure l’hydroxyde de potassium quand une
saumure de potassium est utilisée.
L’électrolyse de saumure produit le dichlore à l’anode et le dihydrogène avec l’hy-
droxyde alcalin à la cathode. Les deux produits sont recueillis séparément.
La réaction chimique complète de l’électrolyse du chlorure de sodium est :

2NaCl(aq) + 2H2O(l) = 2NaOH(aq) + Cl2(g) + H2(g)

Si le chlore n‘est pas séparé de l‘hydroxyde de sodium, des réactions secondaires


comme celle-ci pourraient se produire :

2NaOH(aq) + Cl2(g) = NaOCl(aq) + NaCl(aq) + H2O(l)


H2(g) + Cl(g) = 2HCl(g)

Trois procédés sont utilisés : le procédé au diaphragme, le procédé à l‘électrolyseur à


membrane et le procédé à cathode de mercure. Ceux-ci sont montrés dans les images
ci-dessous.

Image 4.1. Piles de chloralcali


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4.1.4. Électrolyseur à mercure


Dans le procédé d’électrolyseur à mercure, un bassin de mercure luent au fond de
la cellule électrolytique sert de cathode. Les anodes sont de graphite ou de titane
modiié. Quand un courant électrique passe par la saumure, le dichlore est produit à
l’anode et le sodium se dissout dans le mercure, formant un amalgame de sodium et
de mercure. On verse alors l’amalgame dans un récipient séparé, où il se décompose
en sodium et en mercure.

Réactions d’électrolyseurs

À l’anode

2Cl ( aq ) → Cl 2 ( g ) + 2 e −

À la cathode
2 Na + ( aq) + 2e− ⎯⎯→
Hg
2 Na / Hg

En général : 2 NaCl ( aq) → 2 NaHg + Cl 2 ( g )


L’amalgame (un alliage de sodium et de mercure) est mis dans un récipient différent
ain qu’il se décompose selon l’équation :
2Na .Hg + 2H2O = 2NaOH + H2 + Hg
Initialement, les électrolyseurs à mercure semblaient dominer le champ parce qu‘elles
produisaient des produits de haute qualité. Avec exactement la quantité exigée d‘eau,
une solution de 50%NaOH se forme qui n‘exige pas énormément d‘évaporation pour
la concentration.
Cependant, les électrolyseurs à mercure utilisent beaucoup plus d’énergie électrique
que les électrolyseurs à diaphragme et à membrane. Aussi, les petites quantités de
mercure se déchargent dans des courants voisins. Ces renvois se sont révélés être la
source de méthylmercure cancérogène. Cela a mené à la prohibition et au remplace-
ment graduel des électrolyseurs à mercure par des électrolyseurs à diaphragme.

4.1.5. Électrolyseurs à diaphragme


Ces électrolyseurs contiennent un diaphragme, d’habitude fait de ibres d’amiante qui
séparent l’anode de la cathode. Le diaphragme permet aussi aux ions de passer par la
migration électrique, mais limite la diffusion de produits. Les anodes sont faites de
graphite et les cathodes de fonte. Quand un courant électrique passe par la saumure,
les ions chlore et les ions sodium se déplacent aux électrodes. Le gaz de dichlore
est produit à l’anode, et les ions sodium à la cathode réagissent avec l’eau, formant
l’hydroxyde de sodium. Un peu de sel reste dans la solution avec l’hydroxyde de
sodium et peut être enlevé à une étape ultérieure.
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Avantages et inconvénients

I. Les électrodes peuvent être placées à proximité les unes des autres. Cela permet
la compacité des électrolyseurs à diaphragme de basse résistance électrique.
II. Ils deviennent facilement encombrés avec l’utilisation (baisse de haute tension)
et doivent donc être remplacés régulièrement.
III. Les diaphragmes permettent le lux de saumure de l’anode à la cathode. Cela
réduit énormément les réactions secondaires comme la formation d’hypochlo-
rite de sodium.
IV. Les électrolyseurs à diaphragme avec des cathodes de métal, comme le titane re-
couvert de rares oxydes, développent rarement des diaphragmes encombrés et
n’exigent pas de remplacement régulier. Cela réduit les frais d’exploitation.
V. Le rejet d’amiante dans l’environnement est un problème majeur des élec-
trolyseurs à diaphragme. Les diaphragmes faits de plastiques résistants à la
corrosion sont une solution proposée à la pollution par l’amiante.
VI. Un avantage principal est que les électrolyseurs à diaphragme peuvent
fonctionner avec un diluat de saumure raisonnablement impure à 20%. De
telles saumures produisent un diluat d’hydroxyde de sodium (environ 15 %)
contaminé de chlorure de sodium. Les concentrations à environ 50 % sont
obtenues par l’utilisation d’évaporateurs à effets multiples. Les études ont
montré que presque 2,600kg d’eau doivent être évaporés pour obtenir 1 tonne
d’hydroxyde de sodium à 50 %.

La technologie des électrolyseurs à diaphragme est toujours en utilisation, mais


l’utilisation d’amiante dans les électrolyseurs amène de nouvelles usines à se tourner
vers la technologie plus récente d’échange d’ions ou à membrane.

4.1.6. Électrolyseurs à membrane


Les conceptions améliorées d’électrolyseurs à membrane et la puriication à meilleur
marché ont augmenté l’exploitation du nouveau procédé à membrane.
L’image 4.2 représente une vue d’ensemble condensée d’un procédé d’électrolyseur
à membrane.
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Procédé à membrane de chloralcali de l’image 4.2


Dans ce procédé, plutôt qu’utiliser un diaphragme, une membrane semi-perméable
faite de feuilles en plastique est utilisée pour séparer les compartiments de la cathode
et de l’anode. Les feuilles en plastique sont poreuses et chimiquement actives pour
permettre aux ions sodium de passer, mais pour rejeter les ions hydroxydes. Un
exemple de matériel de membrane est le polymère acide perluorosulfonique.
Les membranes excluent les ions OH- et Cl- du compartiment de l’anode, ce qui rend
ainsi le produit exempt de la contamination par le sel comme c’est le cas dans un
électrolyseur à diaphragme. Les électrolyseurs à membrane utilisent des solutions de
saumure plus concentrées et produisent de l’hydroxyde de sodium plus pur et plus
concentré, qui exige moins d’évaporation pendant la concentration.

Image 4.3. Cellule de membrane de chloralcali


La saumure est pompée dans le compartiment de l’anode et seul le passage d’ions
sodium dans le compartiment de cathode, qui contient de l’eau pure, est permis. Ainsi,
l’hydroxyde de sodium produit est très peu contaminé par le sel.
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4.2. Fabrication d’ammoniac

4.2.1. Introduction
L’ammoniac est un des produits chimiques inorganiques le plus fortement produits
dans le monde à cause de son application répandue. L’ammoniac synthétique est pro-
duit par la réaction entre le diazote et le dihydrogène. Avant que l’on n’ait découvert
la ixation d’azote synthétique, les engrais, le sulfate d’ammonium (un sous-produit
de la cokéfaction du charbon), le salpêtre chilien et plus tard, l’ammoniac, récupéré
de la production de coke, étaient certaines des sources importantes d’azote ixé.
Pendant la première décennie du vingtième siècle, la demande mondiale en engrais
à base d’azote excédait de beaucoup les provisions disponibles.

4.2.2. Les utilisations de l’ammoniac


L’ammoniac est la base pratiquement tous les produits contenants de l’azote.
Les utilisations principales de l’ammoniac comprennent la fabrication de :
• Engrais (sulfate d’ammonium, hydrogénophosphate de diammonium, urée)
• Acide nitrique
• Explosifs
• Fibres, caoutchouc synthétique, plastiques comme le nylon et d'autres poly-
amides
• La réfrigération pour produire de la glace, des usines de réfrigération à grande
échelle, des unités de climatisation dans les bâtiments et les usines
• Produits pharmaceutiques (sulfonamide, vitamines, etc.)
• Pulpe et papier
• Métallurgie extractive
• Détergent liquide

4.1.3. Matières premières


Les matières premières avec lesquelles on a l’habitude de fabriquer l’ammoniac
sont l’air, l’eau et, des hydrocarbures. Le Charbon peut aussi être utilisé à la place
d’hydrocarbures, mais le processus est complexe et coûteux.
4.2.4. Fixation de l’azote
Pendant longtemps, le développement commercial du procédé de ixation d’azote par
ammoniac s’est montré problématique. De vieilles méthodes de production d’am-
moniac comprenaient la distillation sèche de produits résiduels azotés végétaux et
animaux. Ici, l’acide nitreux et les nitrites étaient réduits avec le dihydrogène selon
l’équation suivante :
N2O + 4H2 = 2NH3 + H2O
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L‘ammoniac a été aussi produit par la décomposition de sels d‘ammonium par des hy-
droxydes alcalins comme la chaux vive comme indiqué dans l‘équation suivante.
2NH4Cl + 2CaCl2 = CaCl2 + Ca(OH)2 + 2NH3
Haber a inventé une synthèse catalytique à grande échelle d’ammoniac par le dihy-
drogène élémentaire et le diazote, des réactifs qui sont abondants et peu coûteux. En
utilisant une haute température (autour de 500 oC), une haute pression (environ 150-
200 atm) et un catalyseur au fer, Haber pouvait forcer le diazote gazeux relativement
non réactif et le dihydrogène à se combiner en ammoniac.
Les efforts de Haber et Carl Bosch faits en collaboration ont rendu possible la synthèse
à haute pression d’ammoniac commerciale en 1913. Ce processus énergivore a subi
de considérables modiications ces dernières années.
4.2.5. Réaction chimique et équilibre
La synthèse d’ammoniac à partir du diazote et du dihydrogène est une réaction exo-
thermique réversible et peut être décrite par la réaction complète suivante.
1/2N2 + 3/2H2 500 o
C, Fe NH3 Δ H = 45.7kJ/mol

La réaction s’accompagne d’une diminution de volume et est régie par le principe


de Chatelier. Augmenter la pression amène l‘équilibre à se transporter à droite, ce
qui augmente le rendement en ammoniac. Puisque la réaction est exothermique, la
diminution de la température provoque aussi le déplacement de l’équilibre vers la
droite, ce qui de nouveau augmente le rendement en ammoniac. Nous pouvons donc
conclure que la synthèse d‘ammoniac selon l‘équation (1) est une réaction d‘équilibre
qui est favorisée par une basse température et une haute pression. La thermodynamique
nous donne les conditions d’équilibre de la réaction, mais ne nous donne pas d’idée
sur la vitesse de réaction. La réaction ne se produit pas à la température ambiante
parce que la dissociation du diazote exige beaucoup d’énergie. Dans la phase gazeuse,
cette dissociation se produit seulement à peu près à 3,000°C. Même la molécule de
dihydrogène, qui a une liaison moléculaire plus faible, se dissocie manifestement
seulement aux températures au-dessus de 1,000°C.
4.2.6. Catalyseur
Puisque la réaction de synthèse d’ammoniac ne peut pas être déplacée à droite à basse
température, cela exige l’augmentation de la température, qui conduit malheureuse-
ment à la réaction inverse. C’est là qu’entre en jeu le catalyseur au fer. La réaction
effectuée à de hautes pressions et températures se produit avec de bons rendements
quand des catalyseurs au fer sont présents. Le dihydrogène et les molécules de diazote
perdent leurs degrés de translation lorsqu’ils sont liés à la surface du catalyseur. Cela
réduit radicalement l’énergie d’activation pour la libération d’azote atomique et rend
ainsi la réaction ultérieure plus rapide à des températures inférieures. L’utilisation
de conditions de réaction à basse température signiie que la réaction inverse est
limitée. Mais nous avons toujours besoin de températures raisonnablement élevées
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(250-400°C) même avec l’utilisation d’un catalyseur qui accélère essentiellement la


réaction sufisamment pour que nous puissions obtenir de l’ammoniac à des conditions
où la conversion d’équilibre est assez grande pour être utile.
Catalyseur au fer
Le problème réel a été de trouver un catalyseur approprié pour que la quantité maxi-
male soit obtenue avec un volume minimal du catalyseur en un laps de temps le plus
court possible. Les catalyseurs initialement employés par Haber étaient des métaux
purs actifs catalytiquement qui étaient trop chers. Ils ont aussi été relégués après
un court moment en raison d’empoisonnement. Le Fer était un des métaux qui ont
montré une grande activité. D’un autre côté, le fer pur a une forme régulière avec
une faible porosité, ce qui est un inconvénient pour un catalyseur. Le fer peut être
rendu irrégulier en étant mélangé et fusionné avec de l’oxyde de fer avec d’autres
combinaisons d’oxydes. Cela est connu sous le nom de promotion structurelle. Un
promoteur de catalyseur de fer conventionnel est un mélange de Al2O3 et de K2O. Sa
performance optimale exige des températures de réaction autour 400 º C et la pres-
sion de 150 à 300 atmosphères. La réaction de synthèse d’ammoniac est effectuée
commercialement à 200-500 atm et de 450 à 600°C.
4.2.8. Méthode moderne de production d’ammoniac
Le processus industriel consiste en six étapes {*scènes*} à savoir : la fabrication de
gaz de réactif, la puriication, la compression, la réaction catalytique, le rétablisse-
ment d’ammoniac qui s’est formée et la recirculation et le déplacement d’ammoniac
comme indiqué dans l’image de l’organigramme 4.4.

Image 4.4. Schéma fonctionnel d’une usine d’ammoniac


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Le dihydrogène est obtenu par la conversion d’hydrocarbures comme le méthane, le


propane, le butane ou naphta en hydrogène gazeux.
4.2.8.1. Désulfuration
Les charges d’alimentation (feedstock) d’hydrocarbure contiennent du soufre sous
forme de H2S, de COS, de CS2 et de thioalcools. Le catalyseur utilisé dans la réaction
de reformage est désactivé (empoisonné) par le soufre. Le problème est résolu par
hydrogénation catalytique des composés de soufre comme indiqué dans l’équation
suivante :
H2+RSH = RH + H2S(g)
Le sulfure d‘hydrogène gazeux est alors recueilli en le faisant passer par un lit d’oxyde
de zinc où il est converti en sulfure de zinc solide :
H2S+ZnO = ZnS+H2O
4.2.8.2. Reformage primaire (à vapeur)
Le reformage est le processus de conversion du gaz naturel ou du naphta (CnH2n+2) en
dihydrogène, en monoxyde de carbone et en dioxyde de carbone. La Vapeur et le gaz
naturel sont combinés dans une proportion de trois pour un. Ce mélange est préchauffé
et passé par des tubes remplis de catalyseurs dans le reformeur primaire.
Le reformage à vapeur catalytique de charges d’alimentation (feedstock) sans soufre
produit du gaz de synthèse (l’hydrogène et le monoxyde de carbone). En utilisant le
méthane comme exemple :
CH4 Ni, 15-20 atm, 1000-1100 oC CO + 3H2
La réaction est endothermique. Cela est fait à 1000-1100 oC. Les hautes pressions
ne sont pas favorables, mais pour réduire le débit volumétrique à haute température,
la réaction de reformage à la vapeur est effectuée aux hautes pressions de 15 à 20
atm.
4.2.8.3. Reformeur secondaire
Du reformeur primaire, le mélange s’écoule vers le reformeur secondaire. De l’Air est
introduit dans le reformeur pour convertir complètement le méthane en CO pendant
la réaction endothermique suivante.
Ni, 15-20 atm, 1000-1100 o
CH4 + Air c CO + H2O + N2
Le diazote et le dihydrogène sortant du reformeur secondaire sont dans une proportion
de 3:1. On connaît ce mélange comme gaz de synthèse.
4.2.8.4. Conversion de Changement.
Le monoxyde de carbone est converti en dioxyde de carbone avec l’aide de couches
catalytiques à différentes températures.
CO+H2O = CO2+H2
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Cette réaction de conversion à la vapeur d’eau est favorable pour produire le dioxyde
de carbone, qui est utilisé comme matière première dans la production d’urée. En
même temps, plus de dihydrogène est produit.
4.2.8.5. Puriication.
Le dioxyde de carbone est enlevé par un nettoyage à fond avec de l’eau, une solution
aqueuse d’aminoéthanol ou une solution chaude de carbonate de potasse.
Le CO est un poison irréversible pour le catalyseur utilisé dans la réaction de synthèse,
de là le besoin de le retirer. Le gaz de synthèse est envoyé sur une autre couche cata-
lytique dans le réacteur de méthanisation, où les traces de monoxyde de carbone et le
dioxyde qui restent sont reconverties en méthane par l’utilisation de dihydrogène.
CO+3H2 = CH4+H2O
CO2+4H2 = CH4+2H2O
O2 + 2H2 2H2O
Notez que la première équation est l‘opposée de la réaction du reformeur.
4.2.8.6. Convertisseur d’ammoniac.
Après avoir quitté le compresseur, le mélange gazeux passe par des couches catalyti-
ques dans le convertisseur de synthèse où l’ammoniac est produit avec une proportion
stoechiométrique de trois pour un d’hydrogène à azote. Cependant, le dihydrogène et
le diazote ne sont pas totalement convertis en ammoniac. Le dihydrogène non converti
et le diazote sont séparés de l’ammoniac dans le séparateur et renvoyés vers le com-
presseur de gaz de synthèse et vers le convertisseur avec la nouvelle alimentation.
Parce que l’air contient de l’argon, qui ne participe pas aux réactions principales, le
purger réduit au minimum son accumulation dans le cycle de recyclage.
4.2.8.7. Séparation d’ammoniac
Le retrait de l’ammoniac est fabriqué par la réfrigération mécanique ou l’absorption/
distillation. Le choix est fait en examinant les coûts d’opération ixés. Habituellement,
la réfrigération est plus économique aux pressions de synthèse de 100 atm ou plus. À
des pressions inférieures, l’absorption/distillation est d’habitude préférée.
4.2.8.8. Stockage d’ammoniac
L’ammoniac est stocké dans des réservoirs comme liquide réfrigéré. Un peu d’am-
moniac est utilisé directement comme engrais. La plupart de l’ammoniac est converti
en urée (46% d’azote) ou en nitrate d’ammonium (34% d’azote) dans des procédés
en aval pour être utilisé comme engrais.
4.2.9. Quelques impacts environnementaux de production d’ammoniac
L’ammoniac est toxique, irritant et corrosif pour les alliages de métal (par exemple,
des alliages de cuivre). En réfrigération, son remplacement par le chloruroluoru-
rocarbone (CFC), non toxique, a contribué au réchauffement climatique. Dans de
vastes procédés industriels comme la fabrication de glace en gros et l’industrie et la
conservation alimentaire, l’ammoniac est toujours utilisé comme réfrigérant.
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La toxicité de la solution d’ammoniac n’est pas nuisible d’habitude pour les gens
parce qu’il est facilement excrété dans l’urine. Cependant, l’ammoniac même en
faibles concentrations est toxique pour les animaux aquatiques parce qu’ils n’ont pas
les mécanismes pour l’éliminer de leurs corps par excrétion.

4.3. Fabrication d’acide sulfurique


4.3.1. Introduction
Au 19e siècle, le chimiste allemand Justus Von Liebig a découvert que l’acide
sulfurique, lorsqu’il est ajouté au sol, augmente la quantité de phosphore de sol
disponible pour les végétaux. Cette découverte a provoqué une augmentation de la
production commerciale d’acide sulfurique et a mené à des méthodes améliorées de
fabrication.
4.3.2. Les utilisations de l’acide sulfurique
L’acide sulfurique est le produit chimique le plus largement utilisé. La plus grande
utilisation d’acide sulfurique est pour produire des engrais au phosphate et au sulfate
d’ammonium. D’autres utilisations comprennent la production d’acide phosphorique,
de phosphates trisodiques pour la fabrication de détergent. L’acide sulfurique est
aussi utilisé en grandes quantités dans la production de fer et d’acier comme agent
de saumurage pour enlever l’oxydation, la rouille et le tartre des métaux. C’est un
agent de déshydratation et d’oxydation. Son action de déshydratation est essentielle
dans l’absorption de l’eau formée dans des conversions chimiques comme la nitra-
tion, la sulfonation et l’estériication. Il enlève eficacement l’eau du bois, du coton,
du sucre et du papier. Comme un fort agent d’oxydation, il est capable de dissoudre
des métaux relativement non réactifs comme le cuivre, le mercure et le plomb pour
faire de ces métaux des composés.
Il est utilisé dans la fabrication de sulfate d’aluminium, impliqué dans la production
de pâte à papier et dans le traitement des eaux. Il est aussi utilisé comme électrolyte
dans les batteries d’accumulateurs au plomb qui se trouvent dans les voitures.
Les diverses concentrations d’acide sulfurique sont disponibles selon leur utilité.
Ceux-ci comprennent :
• 10 % diluat d'acide pour utilisation en laboratoire, pH = 1
• 33.3 % pour les batteries d'accumulateurs au plomb, pH = 0.5
• 62.2 % pour les chaudières et la fabrication d'engrais, pH = 0.4
• 77.7 % dans les tourelles de distillation ou les tours de Glover
• pH = 0.25
• 93.2 % huile de vitriol
• 98 % acide concentré, pH = 0.1
• 100 % H2SO4
• 20 % oléum (104.5 % H2SO4)
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4.3.3. Matières premières


Les matières premières pour l’acide sulfurique sont celles qui produisent du dioxyde
de soufre lorsqu’il réagit avec de le dioxygène. Les matières premières généralement
utilisées sont :
• Soufre élémentaire
• Sulfures comme la pyrite
• Sulfure d’hydrogène de rafineries de pétrole

4.3.4. Procédé de fabrication


Deux procédés, la chaudière de distillation au plomb et le procédé de contact, sont
utilisés pour la production d’acide sulfurique. Dans leurs étapes initiales, les deux
procédés exigent l’utilisation de dioxyde de soufre.

4.3.4.1. Le procédé à chaudière de distillation au plomb


Ce procédé emploie comme cuves de réaction de grandes tours engainées de plomb.
Dans ces tours, du gaz de dioxyde de soufre, de l’air, la vapeur et des oxydes d’azote
réagissent pour produire de l’acide sulfurique sous forme de ines gouttelettes qui
tombent au fond de la cuve. Presque tous les oxydes d’azote sont récupérés du gaz
qui s’échappe et sont rendus à la cuve pour être utilisés de nouveau. L’acide sulfuri-
que produit de cette façon est d’environ 62 à 70 pour cent de H2SO4 seulement. Le
reste est de l‘eau. Le procédé à chaudière est devenu désuet et a été remplacé par le
procédé de contact pour les raisons suivantes :
I. Une demande accrue en acide fort, pur et en oléum.
II. Les usines de procédé de contact sont meilleur marché et plus compactes.
4.3.4.2. Le procédé de Contact
La deuxième méthode pour fabriquer de l’acide sulfurique, le procédé de contact, qui
est entré en utilisation commerciale environ en 1900, dépend de l’oxydation de dioxyde
de soufre au trioxyde de soufre, SO3, sous l‘inluence accélérante d‘un catalyseur.
Les premières usines de contact (avant 1920) ont été construites en utilisant des
catalyseurs de platine. Le platine inement divisé, le catalyseur le plus eficace, a
deux inconvénients : il est très cher et il est désactivé par certaines impuretés dans le
dioxyde de soufre ordinaire. Ils comprennent des composés d’arsenic, d’antimoine
et de plomb. Au milieu des années 1920, les catalyseurs au vanadium ont commencé
à être utilisés et ont depuis lors remplacé le platine. Vers 1930, le procédé de contact
pouvait rivaliser avec le procédé à chaudière, et parce qu’il produit un acide fort, il
l’a presque remplacé.
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Puisque l’oxydation du soufre et le dioxyde de soufre libère de grandes quantités


d’énergie, des changements majeurs dans la conception d’usine industrielle ont été
introduits pour utiliser cette chaleur dans la production de vapeur pour produire la
puissance électrique. Cette combinaison d’une usine chimique et de génération élec-
trique est nommée cogénération.
L’organigramme pour la fabrication d’acide sulfurique par le procédé de contact est
montré dans l’image 4.5.

Image 4.5. Schéma fonctionnel pour la fabrication d’acide sulfurique par le


processus de contact.
Les étapes principales à l’usine de contact sont :
• Production de gaz de dioxyde de soufre
• Épuration et refroidissement du gaz
• La conversion du gaz SO2 en trioxyde de soufre (SO3) en le passant par un
convertisseur contenant le catalyseur
• Absorption du trioxyde de soufre en acide sulfurique
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4.3.4.3. Production de SO3


Le soufre est brûlé dans le brûleur de soufre pour produire le dioxyde de soufre :
S(s)+O2(g) = SO2(g), ΔH = -298.3 kJat 250C
Avant la combustion, le soufre est d‘abord fondu en le chauffant à 135°C. La com-
bustion est effectuée entre 900 et 1,800°C. L‘unité de combustion a un refroidisseur
de gaz de procédé. Le contenu en SO2 des gaz de combustion est généralement autour
de 18 % par volume et le contenu d‘O2 est bas, mais plus important que 3 %. Les
gaz sont généralement dilués en SO2 à 9-12 % avant l‘entrée dans le processus de
conversion.
Conversion de SO2 en SO3
La conception et l’opération d’usines d’acides sulfuriques sont reposent sur la phase
suivante de réaction chimique du gaz en présence d’un catalyseur :
2SO2+O2(g) = 2SO3(g), ΔH = -98.3kJ at 250C
De considérations thermodynamiques et stoechiométriques, les méthodes suivantes
sont disponibles pour maximiser la formation de SO3 pour le système O2/SO2/SO3.
• Retrait de chaleur : la formation de SO3 est exothermique, donc une diminution
de température sera favorable
• Concentration de dioxygène accrue
• Retrait de SO3
• Élévation de la pression du système
• Le choix du catalyseur pour réduire la température fonctionnelle
• Temps de réaction plus long
Cette réaction est une réaction réversible et les conditions utilisées sont un compromis
entre des considérations de taux et d’équilibre.
Il est nécessaire de déplacer la position de l’équilibre autant que possible à droite
pour produire la quantité maximale possible de trioxyde de soufre dans le mélange
d’équilibre. Bien que l’excès de O2 déplace la formation de SO2 à droite, le mélange
1:1 donne le meilleur rendement possible en trioxyde de soufre. La réaction ulté-
rieure est exothermique et est favorisée par une basse température. Cependant, une
température trop basse ralentit la réaction. Pour faire atteindre l’équilibre aux gaz en
un temps très court, un compromis de températures de 400-450 oC est utilisé. Selon
le principe de Chatelier, la haute pression favorise la réaction ultérieure. Cependant,
même aux pressions relativement basses de 1 à 2 atmosphères, il y a une conversion
de 99.5% de dioxyde de soufre en trioxyde de soufre. En l’absence d’un catalyseur,
la réaction est assez lente et est donc effectuée en présence d’un catalyseur d’oxyde
de vanadium qui a une longue vie parce qu’il n’est pas facilement empoisonné. De
plus, le catalyseur au vanadium a une haute eficacité de conversion. Son seul incon-
vénient est qu’il exige l’utilisation d’une faible concentration de dioxyde de soufre
qui augmente le coût de capital-usine.
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En somme, les conditions optimales pour la production d’acide sulfurique dans le


procédé de contact sont :
• Une température de 4300C
• Une pression de 2 atmosphères
• Un catalyseur au pentoxide de vanadium.
Un diagramme du convertisseur est montré dans l’image 4.6

Image 4.6 Convertisseur pour SO2 en SO3

4.3.4.4. Absorption de SO3


L’acide sulfurique (H2SO4) est obtenu par l‘absorption de SO3 en un acide sulfuri-
que ayant une concentration d‘au moins 98%, suivi par l‘ajustement de la force par
l’addition contrôlée d‘eau.
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Le SO3 réagira avec l‘eau pour former l‘acide sulfurique. Cependant, convertir le
trioxyde de soufre en acide sulfurique ne peut pas être fait en ajoutant simplement de
l’eau au trioxyde de soufre. Le mélange direct de trioxyde de soufre avec de l’eau par
la réaction suivante est incontrôlable. La nature exothermique de la réaction signiie
qu’il produit un brouillard ou une brume d’acide sulfurique, avec laquelle il est plus
dificile de travailler qu’avec un liquide.
SO3(g)+H2O(l) = H2SO4(l), ΔH = -130.4kJ at 250C
Au lieu de cela, le trioxyde de soufre est d’abord dissous dans l’acide sulfurique
concentré (à 98%) pour former un produit appelé acide sulfurique fumant ou
oléum.
SO3+H2SO4(l)+ = H2S2O7(l)
L‘oleum peut alors être sans risque mis en réaction avec de l’eau pour produire de
l’acide sulfurique concentré.

H2S2O7(l)+H2O(l) = 2H2SO4(l)

4.3.4.5. Questions environnementales


L’acide sulfurique est une composante des pluies acides, formée par l’oxydation at-
mosphérique de dioxyde de soufre en présence d’eau. Le dioxyde de soufre est libéré
quand les carburants contenant le soufre, comme l’huile et le charbon, sont brûlés.
Le gaz s’échappe dans l’atmosphère, formant l’acide sulfurique. L’acide sulfurique
est aussi formé naturellement par l’oxydation de minerais sulfurés.
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4.4. Fabrication d’engrais

4.4.1. Introduction
L’engrais est une substance supplémentaire ajoutée au sol pour améliorer la croissance
et le rendement des végétaux. Les engrais synthétiques modernes sont composés prin-
cipalement d’azote, de phosphore et de composés de potassium avec des substances
nutritives secondaires supplémentaires.
Le procédé d’ajout de substances au sol pour améliorer son potentiel de croissance
a été développé dès les premiers jours de l’agriculture. Les fermiers d’alors savaient
que les premiers rendements sur un lopin de terre étaient bien meilleurs que ceux
des années subséquentes. Cela a été la cause de leur déplacement vers de nouveaux
secteurs non cultivés, qui ont de nouveau montré la même réduction de rendement
après quelque temps. Finalement, on a découvert que la croissance de végétaux sur
un lopin de terre pouvait être améliorée en étendant de l’engrais animal partout dans
le sol. Après quelque temps, la technologie de l’engrais est devenue plus rafinée. On
a découvert de nouvelles substances qui ont amélioré la croissance des végétaux.
4.4.2. Les utilisations d’engrais
L’utilisation d’engrais synthétiques a signiicativement amélioré la qualité et la quan-
tité de l’alimentation disponible aujourd’hui, bien que leur utilisation à long terme
soit un sujet de débat environnemental.
Comme il a été mentionné, les engrais sont habituellement composés d’azote, de
phosphore et de potassium comme microsubstances nutritives. L’azote aide les
végétaux à verdir et joue un rôle principal dans l’augmentation du rendement des
récoltes. Il joue un rôle critique dans la formation de protéines et est un composant
clef de la chlorophylle. Les végétaux avec du diazote adéquat montrent une croissance
vigoureuse et saine, un fort développement des racines, un feuillage vert foncé, et
une formation accrue de graines et de fruits.
Les végétaux ont aussi besoin de phosphore, un composant des acides nucléiques, des
phospholipides et de nombreuses protéines. Le phosphore est aussi nécessaire pour
fournir l’énergie pour créer des réactions chimiques métaboliques. Sans une quantité
sufisante de phosphore, la croissance des végétaux est réduite.
Le potassium aide les végétaux à développer des tiges fortes de la même manière
que le calcium renforce les os des gens. Il est utilisé dans la synthèse de protéine et
d’autres processus clefs des végétaux. Des taches jaunes de tissus morts, des tiges et
des racines faibles sont des indications que les végétaux manquent de potassium.
En plus des trois susdites macrosubstances nutritives, les engrais contiennent aussi
des éléments, en trace qui améliorent la croissance des végétaux. Le calcium, le
magnésium et le soufre sont aussi des matériaux importants dans la croissance des
plantes. Cependant, puisque la plupart des sols contiennent naturellement assez de ces
composants, ils sont introduits dans les engrais seulement en petite quantité. D’autres
microsubstances nutritives comprennent le fer, le chlore, le cuivre, le manganèse,
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le zinc, le molybdène et le bore, qui fonctionnent principalement comme cofacteurs


dans des réactions enzymatiques. Bien qu’ils puissent exister en petite quantité, ces
composés n’en sont pas moins importants pour la croissance, et sans eux, les végétaux
peuvent mourir. L’absence de n’importe quelle substance nutritive dans le sol peut
limiter la croissance des plantes, même quand toutes les autres substances nutritives
des plantes sont présentes en quantité sufisante.

4.4.3. Matières premières


Les engrais primaires comprennent des substances tirées du diazote, du phosphore et
du potassium. L’azote est tiré de l’ammoniac, le phosphore de la roche de phosphate
et le potassium du chlorure de potassium, un composant primaire de la potasse.

4.4.4. Le processus industriel


Des usines entièrement intégrées ont été conçues pour produire des engrais compo-
sés d’engrais primaires. Selon la composition réelle du produit ini, le processus de
production différera d’un fabricant à l’autre.
Les engrais multicomposés sont des engrais composés contenant de l’azote primaire,
du phosphore, du potassium (NPK) et des substances nutritives secondaires. Géné-
ralement, chaque granule d’engrais composé contient une proportion uniforme de
substances nutritives, ou de mélanges. Les trois nombres sur le sac d’un tel engrais
sont mentionnés comme « analyse ». C’est le pourcentage d’azote, de phosphate et
de potasse qui sont disponibles aux végétaux dans ce sac d’engrais. N-5-P-10-K-5
ou simplement 5-10-5 : 5% d’azote, 10% de phosphate et 5% de potasse. L’analyse
trouvée sur un sac ou une expédition en gros d’engrais révèle au fermier ou au
consommateur la quantité de substances nutritives fournies.
Les 80 pour cent restants contiendront quelques microsubstances nutritives et le
matériel de remplissage, qui tiennent compte même de l’application des substances
nutritives à travers le secteur fertilisé.

Image 4.7. Un sac d’engrais montrant l’analyse


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4.4.4.1. Engrais azoté


L’ammoniac (82-0-0) est un engrais azoté de base. Stocké comme un liquide sous
pression ou réfrigéré, il se transforme en gaz quand il est exposé à l’air et il est injecté
dans le sol. Il est aussi utilisé comme composante pour faciliter la manipulation des
produits d’engrais azotés, y compris l’urée, le nitrate d’ammonium, le sulfate d’am-
monium et des engrais azotés liquides à base d’eau. L’acide nitrique et l’ammoniac
sont utilisés pour faire du nitrate d’ammonium (34-0-0), un engrais granulaire solide
avec une haute concentration d’azote. Les deux matériaux sont mélangés ensemble
dans un réservoir et une réaction de neutralisation se produit, créant le nitrate d’am-
monium. Ce matériel peut alors être stocké jusqu’à ce qu’il soit prêt à être granulé
et mélangé avec les autres composantes d’engrais.
L’urée (46-0-0) est un produit d’azote solide habituellement appliqué sous forme de
granules. Il peut être combiné avec le nitrate d’ammonium et dissout dans l’eau pour
produire un engrais azoté liquide fortement soluble appelé nitrate d’ammonium et
urée (UAN), la solution contenant habituellement de l’azote de 28 à 32 %.
Le sulfate d’ammonium (21-0-0) est un autre engrais azoté solide.
4.4.4.2. Engrais de phosphate
La roche de phosphate (Ca5(PO4)3F) qui contient du pentoxide de phosphore (P2O5)
de 27 à 38 % est la source principale de matière première dont la plupart des types
d‘engrais de phosphate sont produits.
Dans son état non traité, la roche de phosphate n’est pas appropriée pour la l’ap-
plication agricole directe, puisque le phosphore qu’il contient est insoluble. Pour
transformer le phosphore en une forme assimilable pour les plantes (CaH4(PO4).H2O)
et obtenir un produit plus concentré, la roche de phosphate est traitée en utilisant de
l‘acide sulfurique, de l’acide phosphorique et/ou de l’acide nitrique.
L’acidulation au moyen de l’acide sulfurique convertit la roche en phosphate de mo-
nocalcium populairement connu sous le nom de superphosphate normal ou simple
(SSP) ayant un contenu de phosphore de 15-20 % de P2O5.
La roche phosphatée brute est mélangée à fond avec des quantités mesurées d’acide
sulfurique à 60-70 %, dans une proportion de 0.82 à 0.95 d’acide, à la roche phos-
phatée. La chaleur de dilution sert à amener l’acide à la température de réaction
appropriée. L’excès de chaleur est dissipé par l’évaporation d’eau supplémentaire.
Le taux d’ajout d’eau et d’acide est varié pour contrôler le niveau d’humidité. Le
superphosphate frais tombe dans une convoyeuse lente et est mené à un endroit où il
prend 1 heure pour se solidiier. Un désintégrateur tranche la masse solide de produit
brut avant qu’il ne soit stocké. La réaction chimique continue pendant 4 à 6 semaines
à 15-20 % en P2O5. Après le traitement, le produit est mis en sac et expédié.
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2 Ca5(PO4)3F + 7H2SO4 + 3H2O 3CaH4(PO4)2.H2O + 7CaSO4 + 2HF

L‘acide sulfurique est aussi utilisé pour fabriquer de l‘acide phosphorique, un produit
intermédiaire dans la production de superphosphate triple (TSP).
L’acidulation de la roche phosphatée par l’acide phosphorique produit le superphos-
phate triple par la réaction suivante :

Ca5(PO4)3F + 7H3PO4 + 5H2O 5CaH4(PO4)2.H2O +HF

Puisqu’aucun CaSO4 n’est formé, la proportion de phosphore n‘est pas diminuée.


Donc, le TSP (0-46-0) a une proportion de phosphore de 43-48 % comme le P2O5.
Deux procédés sont utilisés pour produire des engrais de TSP : le procédé « run-
of-pile » et le procédé de granulation. Le procédé « run-of-pile » est semblable au
processus de SSP. Le TSP granulaire utilise un acide phosphorique plus faible (40
% comparés à 50 % pour le procédé « run-of-pile »). La roche phosphatée brute
pulvérisée est mélangée avec de l’acide phosphorique dans le réacteur. La bouillie
résultante est pulvérisée dans le broyeur. Le produit est séché, tamisé et refroidi. Il
est stocké pendant 4-6 semaines pour terminer le traitement.
Le phosphate monobasique d’ammonium (PMA) (11-52-0) et l’hydrogénophosphate
de diammonium (DAP) (18-46-0) sont appelés des phosphates ammoniacaux parce
que l’acide phosphorique est traité avec de l’ammoniac pour former ces produits de
phosphate de base qui contiennent aussi de l’azote. Ils sont largement produits sous
forme granulaire pour se mélanger avec d’autres types d’engrais et sont aussi produits
sous forme non granulaire pour être utilisés dans des engrais liquides.
L’acidulation de roche phosphatée par l’acide nitrique produit des bouillies NP uti-
lisées dans la fabrication d’engrais composés.

4.4.4.3. Engrais de potassium


La plupart du potassium (K) est obtenu de la formation naturelle des couches de
minerai. Bien que les minerais non rafinés de qualité inférieure puissent être di-
rectement utilisés, il est normalement épuré. Le potassium sous forme de chlorure
de potassium et le sulfate double de magnésium et de potassium sont utilisés dans
la fabrication d’engrais multinutritifs. Le chlorure de potassium est habituellement
fourni aux fabricants d’engrais en gros. Le fabricant le convertit en une forme plus
utilisable en le granulant. Cela le rend plus facile à mélanger avec d’autres compo-
sants d’engrais.
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4.4.4.4. Fabrication d’engrais NPK


Les matières premières, sous forme solide, peuvent être fournies aux fabricants d’en-
grais en gros par milliers de tonnes en fûts, en fûts de métal et en sacs.
Des substances nutritives secondaires sont ajoutées à quelques engrais pour les ren-
dre plus eficaces. Les différents types de particules sont mélangés ensemble dans
des proportions appropriées pour produire un engrais composé. Habituellement, les
engrais NPK complexes sont fabriqués en produisant des bouillies de phosphates
d’ammonium auxquelles des sels de potassium sont ajoutés avant d’être transformés
en granules. D’autre part, les engrais PK sont généralement produits par la granulation
de superphosphates (SSP ou TSP) avec du sel de potassium.
Une méthode de granulation implique la mise des matériaux solides dans un fût
tournant à axe incliné. (Référez-vous à l’agglomérateur à tambour dans l’unité 2).
Tandis que le fût tourne, les morceaux d’engrais solides prennent des petites formes
sphériques. On les passe par un tamis qui sépare les particules en selon leurs tailles.
Une couche de poussière inerte est alors appliquée aux particules ain qu’elles demeu-
rent sous forme discrète et pour empêcher la conservation d’humidité. Finalement,
les particules sont séchées, achevant ainsi le processus de granulation. L’engrais est
vidé sur un tapis roulant qui le transporte à l’ensacheuse.

4.4.5. Contrôle de qualité


Pour assurer la qualité de l’engrais qui est produit, les fabricants contrôlent le produit
à chaque étape de production. Les matières premières et les produits inis sont tous
soumis à une batterie d’essais physiques et chimiques pour vériier les spéciications
retenues. Certaines des caractéristiques qui sont évaluées incluent le pH, l’apparence,
la densité et le point de fusion. Puisque la production d’engrais est régulée par le gou-
vernement, les essais sont effectués sur des échantillons pour déterminer le contenu
total d’azote, de phosphate et d’autres éléments dans les spéciications.
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4.5. Fabrication de ciment de Portland

4.5.1. Introduction
Historiquement, on trouve du ciment dès le Premier Empire romain. Il a contribué
à la construction des grandes structures de l’Empire romain. Le ciment de Portland
est une poudre ine, généralement de couleur grise. Il est composé principalement
de silicates de calcium, d’aluminates de calcium et des ferrites de calcium. Lorsqu’il
est mélangé avec de l’eau (hydraté), le ciment se solidiie en une roche artiicielle,
semblable à la portlandstone. La portlandstone est une castine jaune de l’Île de Port-
land, en Grande-Bretagne. De là le nom ciment de Portland. En variant les quantités
et les ingrédients de base, du ciment avec des propriétés diverses peut être obtenu.
Le Béton est un mélange de gravier, de sable et de ciment.

4.5.2. Matières premières


Les composants principaux du ciment en termes d’oxydes de métal sont le CaO, le
SiO2, l’Al2O3 et le Fe2O3. Habituellement, le Ca provient de la castine, le Si du sable
ou de la cendre volante, l’Al- de la cendre volante ou de l’argile et le Fe du minerai
de fer ou de la scorie.

4.5.3. Procédé de fabrication


L’image 4.8 est un organigramme général d’une usine de ciment conventionnelle.

Image 4.8. Un procédé de fabrication de ciment


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4.5.3.1. Meulage
L’alimentation au processus du meulage est dosée pour avoir la composition chimique
désirée. Habituellement, il consiste en 80 % de castine, en 9 % de silice, en 9 % de
cendre volante et en 2 % de minerai de fer. Ces matériaux sont broyés à 75 microns
dans un moulin sphérique. Le meulage peut être humide ou sec. La « farine crue »
du meulage à sec est stockée dans un silo d’homogénéisation dans lequel la variation
chimique est réduite. Dans le procédé humide, chaque matière première est introduite
avec de l’eau dans le moulin sphérique. Cette bouillie est pompée dans des réservoirs
de mélange et homogénéisée pour corriger la composition chimique. La bouillie est
stockée dans des réservoirs jusqu’à utilisation.

4.5.3.2. Pyroprocessing (Traitement par la chaleur)


Dans le réchauffeur, la « farine crue » du moulin est chauffée avec le gaz d’échap-
pement chaud du four avant d’être introduite dans le four rotatif pour former un
semi-produit appelé mâchefer. La cendre du carburant utilisé est aussi absorbée dans
le mâchefer. La taille des particules de mâchefer est d’environ 2 pouces à environ
10 mailles.

Image 4.9. Un four à ciment


4.5.3.3. Réactions dans le four
Les réactions chimiques de base sont : l’évaporation de toute l’humidité, la calcination
de la castine pour produire de l’oxyde de calcium libre et la réaction de l’oxyde de
calcium avec les matériaux secondaires (le sable, le schiste argileux, l’argile et le fer).
Cela aboutit à un produit inal noir, nodulaire appelé mâchefer, qui a les propriétés
hydrauliques désirables.
Un résumé des réactions physiques et chimiques qui ont lieu dans le four est donné
dans le tableau 4.1.
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Tableau 4.1. Réactions dans un four à ciment

T oC Réaction Remarques
100 Évaporation d’eau Réactions de phase solides, endother-
miques
>500 Évolution d’eau combinée de l’argile Réactions de phase solides, endother-
miques
900 Cristallisation de produits de déshydrata- Réactions de phase solides, endother-
tion amorphes. miques
Évolution de dioxyde de carbone du CaCO3
900 -1,200 Réactions principales entre la chaux et Réactions de fusion, exothermiques
l’argile pour former le mâchefer
1,250 – 1,280 Début de formation de liquide Réactions de fusion, endothermiques
1,280 -1,550 Formation de liquide et formation inale Réactions de fusion, endothermiques
de ciment

Les réactions principales qui donnent la force réelle du ciment sont comme suit :

2CaO + CaO.SiO2 900-1200 >CaO + 2CaO.SiO2 1200-1500> 3CaO.SiO2

Les principaux constituants du mâchefer sont donnés dans le tableau 4.2.

Table 4.2. Les principaux constituants du mâchefer

Abréviation Nom commun Fonction


2CaO.SiO2 C2S Silicate de dicalcium Ensemble avec 3CaO.SiO2, responsa-
ble de force inale (1 année)
3CaO.SiO2 C3S Silicate de tricalcium Cause vite le durcissement (c-à-d 7-8
jours)
3CaO.Al2O3 C3A Aluminate de tricalcium Cause le durcissement rapide; doit
être retardé par ajout de gypse 3CaO.
Al2O3CaSo4.3H2O
3CaO. Al2O3. C4AF Alumino-ferrate de tetra- Améliore la résistance chimique
Fe2O3 calcium
Le four rotatif décharge le mâchefer chauffé au rouge sous une lamme intense dans
un refroidisseur de mâchefer. Le refroidisseur de mâchefer récupère la chaleur du
mâchefer et la rend au système de pyroprocessing, réduisant ainsi la demande en
carburant et rafraîchissant le mâchefer à une température acceptable pour les étapes
suivantes.
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4.5.3.4. Meulage de inition


Le processus inal de fabrication de ciment est appelé le meulage de inition. Le
mâchefer est dosé avec une quantité contrôlée de gypse et introduit dans un moulin
de inition. D’autres additifs peuvent être ajoutés pendant le processus de meulage
de inition pour produire du ciment composé comme le ciment imperméable et le
ciment résistant à la corrosion.
Le ciment est stocké dans un silo en gros pour emballage et/ou la distribution en
gros.

Évaluation formative

1. Rédiger des réactions en cellule pour l’électrolyseur à mercure


2. Dessiner un diagramme pour montrer comment l’hydroxyde de sodium et le
dichlore sont produits utilisant un électrolyseur à membrane.
3. Décrire brièvement avec l’aide d’un diagramme et d’équations, le processus
de Haber pour la fabrication d’ammoniac.
4. Pourquoi est-il nécessaire d’enlever des composés de soufre de l’alimentation
pour le procédé à l’ammoniac?
5. Quelles sont les utilisations industrielles et domestiques principales de l’am-
moniac?
6. Considérer la réaction suivante :
2SO2(g) + O2(g 2SO3(g) ∆H = -98.3 kJ/molle at 25 oC

Expliquer la raison qui sous-tend l’arrangement des conditions comme suit:


• Température : 400-450 oC
• Pression : 2 atmosphères
• O2:SO2 proportions : 1:1
7. Pourquoi l’azote, le phosphore et le potassium sont-ils des éléments essentiels
pour les végétaux?
8. Quelle est la signiication des analyses d’engrais suivantes :
(I) 0-46-0
(II) 46-0-0
(III) 5-10-5
9. Que comprenez-vous par le terme « Ciment de Portland »?
10. Expliquer le rôle joué par des constituants divers dans le ciment pendant le
traitement de l’enduit.
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Activité d’apprentissage 5 : Partie I

Industries chimiques organiques : Pétrole, produit pétrochimique et polymères

Objectifs de l’unité

À la in de cette unité, vous devriez être capables de :


A. Discuter de l’occurrence et de l’extraction du pétrole
B. Expliquer les buts et l’application de la distillation fractionnée, du craquage
catalytique et du reformage catalytique pendant le traitement du pétrole
C. Décrire des équations d’utilisation et des organigrammes, la fabrication d’un
certain produit pétrochimique, à savoir, l’anhydride phtalique et l’acide adi-
pique (hexanédioïque)
D. Catégoriser des réactions de polymérisation, des polymères et des produits
de polymères
E. Décrire les utilisations de plastiques divers
F. Expliquer comment le polyéthylène et le caoutchouc de styrène butadiène
sont fabriqués

Résumé de l’activité d’apprentissage

C’est la première de deux unités qui traitent des industries chimiques organiques.
Nous commençons par le rafinage de pétrole parce que le pétrole et ses dérivées
primaires sont le point d’appui des industries chimiques organiques modernes. Nous
étudierons ensuite la fabrication de produits pétrochimiques choisis, à savoir, l’an-
hydride phtalique et l’acide adipique. Ensuite, nous regarderons les divers types de
polymères, leurs utilisations et comment certains d’entre eux sont fabriqués.

Liste de lectures pertinentes

1. George T. A. (1977). Shreve’s Chemical Process Industries. 5th edn. McGRAW-


HILL INTERNATIONAL EDITIONS. Chemical Engineering Series. Singa-
pore.
2. Stephenson R.M. (1966). Introduction to the Chemical Process Industries,
Reinhold Publishing Corporation, New York
3. Groggins P.H. (1958). Unit Processes in Organic Synthesis, 5th Edition,
McGraw-Hill Book Company, New Delhi.
4. Gerhartz, W. (Editor), (1987). Ullmann’s Encyclopaedia of Industrial Che-
mistry, 5th Edition, VCH Verlagsgesellschaft mbH, Weinheim.
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Liste de ressources pertinentes

• Ordinateur avec accès à l'Internet pour avoir accès à des liens vers des res-
sources sans droits d’auteur.
• CD-Rom accompagnant ce module pour lecture obligatoire et démonstra-
tions.
• Ressources multimédias comme vidéo, VCD et lecteurs de CD.

Liste de liens utiles pertinents

http://www.setlaboratories.com
http:/www.lloyadministerheavyoil.co
http://chem.ucalgary.ca/course/351/carey/Ch08/ch-4.html
http://chemguide.co.uk
http://pslc.ws/
http://www.wisegeek.com
http://faculty.washington.edu/inlayso/Polyeth/Group_B/themer.html
Dans ces sites, vous trouverez des informations abondantes sur la technologie du
rafinage du pétrole avec des organigrammes de processus associés. On y donne de
l’information sur la chimie et les mécanismes de réaction de la plupart des procédés.
Vous trouverez aussi une grande variété de produits chimiques et leurs méthodes de
production.

5.1 Raffinage du pétrole

5.1.1. Introduction
Le terme pétrole vient du latin Petra, « pierre » et oléum, « huile ». Il est utilisé
pour décrire une large gamme d’hydrocarbures qui se trouvent sous forme de gaz,
de liquides, ou de solides sous - sol. Les deux formes les plus communes sont le gaz
naturel et le brut.
Gaz naturel : le gaz naturel, qui est un mélange d’alcanes légers, s’accumule dans
des roches poreuses. Un échantillon représentatif de gaz naturel, lorsqu’il est extrait
de sa source, contient environ 80 % de méthane (CH4), 7 % d’éthane (C2H6), 6 %
de propane (C3H8), 4 % de butane et d’isobutane (C4H10) et 3 % de pentane (C5H12).
Les hydrocarbures C3, C4, et C5 sont enlevés avant que le gaz ne soit vendu. Le gaz
naturel commercial livré au client est donc principalement un mélange de méthane
et d’éthane. Le propane et le butane enlevé du gaz naturel sont d’habitude liquéiés
sous pression et vendus sous forme de gaz de pétrole liquéiés (GPL).
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Le brut est un mélange composé d’hydrocarbures (50-95 % du poids) produit natu-


rellement. La première étape dans le rafinage du brut consiste en la séparation du
pétrole en différentes fractions d’hydrocarbures par la distillation. Chaque fraction
est un mélange complexe. Par exemple, plus de 500 hydrocarbures différents peuvent
être trouvés dans la fraction de l’essence.
Le pétrole se trouve dans beaucoup de parties du monde dont le Moyen-Orient,
l’Amérique du sud, le Mexique, le Nigeria et l’ancienne Union soviétique.

5.1.2. Les utilisations du pétrole


La plupart du brut est utilisé dans la production de carburants comme l’essence, le
pétrole et le mazout. Il est aussi utilisé dans la fabrication des solvants, des graisses
industrielles et des cires ou matières premières pour la synthèse de produits pétro-
chimiques. Des produits du pétrole sont utilisés pour produire des ibres synthétiques
comme le nylon et d’autres polymères comme le polystyrène, le polyéthylène et le
caoutchouc synthétique. Ils servent aussi de matières premières dans la production de
réfrigérants, d’aérosols, d’antigel, de détergents, de teintures, d’adhésifs, d’alcools,
d’explosifs et de pesticides. Le H2 dégagé dans les opérations de rafinage peut être
utilisé pour produire un certain nombre de produits pétrochimiques inorganiques,
comme l’ammoniac, le nitrate d’ammonium et l’acide nitrique, dont la plupart des
engrais, aussi bien que d’autres produits chimiques agricoles sont faits.

5.1.3. Extraction pétrolière


La plupart du pétrole se trouve dans des gisements de pétrole ou des réservoirs sous
la surface de la terre comme indiqué dans l’image 5.1.

Image 5.1. Diagramme schématique d’un réservoir de brut


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Le pétrole est parfois sous haute pression et peut couler à la surface tout seul sans
pompage. Cependant, l’extraction du pétrole de la plupart des puits nécessite l’action
de la pression en utilisant de l’eau, du dioxyde de carbone, du gaz naturel ou de la
vapeur.
Le rafinage de pétrole s’est développé continuellement en réponse à la demande
changeante des consommateurs pour de meilleurs et différents produits. L’exigence
originale était de produire du kérosène comme meilleure source de lumière et meilleur
marché que l’huile de baleine. Le développement du moteur à combustion interne a
mené à la production d’essence et de gazole. L’évolution de l’avion a créé un besoin
initial d’essence à haut indice d’octane et ensuite pour du carburant d’avion, une forme
sophistiquée du produit original, le kérosène. Des rafineries modernes produisent une
variété de produits qui comprennent de nombreux produits exigés comme feedstock
(charge d’alimentation) pour l’industrie pétrochimique. Les produits conventionnels
du pétrole comprennent l’essence, le gaz de rafinerie liquéié, le gaz de distillation,
le kérosène, le carburant d’avion, le mazout de chauffage, le mazout lourd résiduel,
des huiles de graissage, l’asphalte, le coke et les feedstocks (charges d’alimentation)
pétrochimiques.
L’histoire du rafinage du pétrole est résumée dans le tableau 5.1.

Table 5.1. Histoire de raffinage de Pétrole

Année Procédé But Sous-produits, etc.


1862 Distillation atmosphé- Produire du kérosène Naphta, goudron, etc.
rique
1870 Distillation sous vide Lubriiants à l’origine, ensuite cra- Asphalte, résiduel, charges
quage des charges d’alimentation d’alimentation de cokeurs
(années 1930)
1913 Craquage thermique Accroître la production d’essence Résiduel, le carburant de soute
1916 Adoucissement Réduire le soufre et l’odeur Soufre
1930 Reformage thermique Améliorer l’indice d’octane Résiduel
1932 Hydrogénation Retirer le soufre Soufre
1932 Cokéfaction Produire l’alimentation en huile Coke
de base
1933 Extraction par solvant Améliorer l’indice de viscosité de Aromatique
lubriiant
1935 Déparainage au Améliorer pour point Paraines
solvant
1935 Polymérisation cat. Améliorer la production d’essence Pétrochimie, charge
et l’indice d’octane d’alimentation
1937 Craquage catalytique carburant à indice d’octane élevé Pétrochimie, charge
d’alimentation
1939 Visbreaking Réduire la viscosité Distillat accru, goudron
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1940 Alkylation Accroître l’indice d’octane et le Carburant aviation


rendement de l’essence
1940 Isomérisation Produire une matière première Naphta
pour alkylation
1942 Craquage catalytique Accroître le rendement de
en lit luidisé l’essence et la matière première
pour l’octane et les produits
pétrochimiques
1950 Désasphaltage Accroître la matière première pour Asphalte
le craquage
1952 Reformage catalytique Convertir le naphta de basse Aromatique
qualité
1954 Hydrodésulfuration Retirer le soufre Soufre
1956 Adoucissement Retirer le mercaptan Disulides
d’inhibiteur
1957 Isomérisation cataly- Convertir en molécules avec un Matière première pour
tique haut indice d’octane alkylation
1960 Hydrocraquage Améliorer la qualité et réduire le Matière première pour
soufre alkylation
Source : http://www.setlaboratories.com

5.1.4. Caractéristiques et classiication du brut


Comme cela a été mentionné, les bruts sont des mélanges complexes contenant
beaucoup de composés d’hydrocarbures différents qui varient en apparence et en
composition d’un gisement de pétrole à un autre. La consistance du brut va de celle
de l’eau à celle de solides semblables au goudron, et sa couleur va de clair à noir.
Un brut «moyen» contient environ 84 % de carbone, 14 % d’hydrogène, de 1 à 3 %
de soufre et moins de 1 % chacun d’azote, d’oxygène, de métaux et de sels. Les bruts
sont généralement classiiés comme parafiniques, naphténiques ou aromatiques selon
la proportion prédominante de molécules d’hydrocarbures semblables. Le pétrole
avec une faible teneur en carbone, une haute teneur en hydrogène et une haute densité
API (American Petroleum Institute) est d‘habitude riche en parafines et a tendance
à rapporter de plus grandes quantités d‘essence et de produits légers du pétrole; ceux
avec une haute teneur en carbone, une faible teneur en hydrogène et une basse densité
API sont d’habitude riches en aromatiques. La première catégorie est celle des bruts
légers et la dernière catégorie, celle des bruts lourds.
Les bruts qui contiennent des quantités appréciables de sulfure d’hydrogène ou
d’autres composés de soufre réactifs sont généralement appelés « sulfureux ». Tandis
que ceux avec moins de soufre sont appelés « peu sulfurés ».
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5.1.4. Composition du pétrole


Le pétrole brut contient des composés d’hydrocarbures et de non-hydrocarbures.

Hydrocarbures composés

Parafines- les composés d’hydrocarbures parafiniques trouvés dans le brut ont la


formule générale CnH2n+2 et peuvent être des chaînes linéairres (normales) ou des
chaînes ramiiées (isomères) d’atomes de carbone. Les molécules de parafine en
chaînes linéaires, plus légères, sont trouvées dans des gaz et des cires de parafine.
Les parafines de chaînes ramiiées (isomère), comme l’isobutane sont d’habitude
trouvées dans les fractions plus lourdes de brut et ont des indices d’octane plus hauts
que les parafines normales.
Aromatiques : la série des aromatiques comprend les composés aromatiques simples
comme le benzène, des naphtalines ; et les aromatiques plus complexes, les polynu-
cléaires, qui ont trois noyaux aromatiques fusionnés ou plus. Ils ont une haute valeur
d’antidétonant et une bonne stabilité de stockage.
Naphtalènes (Naphta) : Ceux-ci sont des groupements d’hydrocarbures saturés avec
la formule générale CnH2n disposés en forme de noyaux fermés (cycliques) et trouvés
dans toutes les fractions de brut sauf les plus légers. Les naphtalènes à noyau simple
(monocycloparafines) avec cinq et six atomes de carbone, comme le cyclohexane,
prédominent. Les naphtalènes à deux noyaux (dicycloparafines) se trouvent dans
les parties plus lourdes de naphta.
Alcènes (Oléines) : les oléines comme l’éthylène, le butène, l’isobutène sont d’ha-
bitude formées par le craquage thermique et catalytique et sont rarement produites
naturellement dans le brut non traité. Elles sont instables et améliorent aussi les ten-
dances d’antidétonant de l’essence, mais pas autant que les isoalcanes. Lorsqu’elles
sont stockées, les oléines se polymérisent et s’oxydent. Cette tendance à réagir ainsi
est exploitée dans la production de produits pétrochimiques.
Diènes et alcynes : des exemples de diènes, ou dioléines, sont le 1,2-butadiène et le
1,3-butadiène. L’acétylène est un alcyne typique. Cette catégorie d’hydrocarbures,
fractions plus légères, est obtenue par le craquage.

Non-hydrocarbures

Composés de Soufre : le soufre peut être présent dans le brut comme sulfure d’hy-
drogène (H2S), mercaptans, sulides, disulides, thiophènes, etc. ou comme soufre
élémentaire. Chaque brut a des quantités et des types différents de composés de sou-
fre, mais en règle générale, la proportion, la stabilité et la complexité des composés
sont plus grands dans des fractions de brut plus lourdes. Le soufre est un composant
indésirable à cause de sa forte odeur offensive, sa corrosivité, sa propriété de pol-
luant atmosphérique par certains de ses composés et son effet de réduction de plomb
tétraéthyle (agent antidétonant). Le sulfure d’hydrogène est un participant principal
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à la corrosion dans les rafineries. D’autres substances corrosives sont le soufre élé-
mentaire et les mercaptans (thiols). Les composés de soufre corrosifs ont aussi une
odeur très désagréable. La combustion de produits de pétrole contenant des composés
de soufre produit des indésirables comme l’acide sulfurique et le dioxyde de soufre.
Des procédés d’hydrotraitement catalytiques comme l’hydrodésulfuration enlèvent les
composés de soufre des lots de produits de rafinerie. Le processus d’adoucissement
enlève les composés de soufre désagréables ou les convertit en disulides inodores,
comme dans le cas des mercaptans.
Composés oxygènés : les composés oxygènés comme les phénols, les cétones et les
acides carboxyliques apparaissent dans des bruts en diverses quantités.
Composés azotés : l’Azote se trouve dans les fractions plus légères de brut comme
des composés de base, et plus souvent dans les fractions plus lourdes de brut comme
des composés non basiques. Les oxydes d’azote peuvent se former dans des fours
de procédé. La décomposition de composés azotés dans le craquage catalytique et
l’ammoniac forme de l’ammoniac du cyanure qui peut causer la corrosion.
Métaux en Trace : les métaux, y compris le nickel, le fer et le vanadium, sont sou-
vent trouvés dans des bruts en petites quantités et sont enlevés pendant le processus
de rafinage. La combustion de iouls dans des fours de rafinerie et des chaudières
peut laisser des dépôts d’oxyde de vanadium et d’oxyde de nickel dans les boîtes de
four, les conduits et les tubes. Il est aussi nécessaire d’enlever les traces d’arsenic,
de vanadium et de nickel avant de traiter puisqu’ils peuvent empoisonner certains
catalyseurs.
Sels : les bruts contiennent souvent des sels inorganiques comme le chlorure de so-
dium, le chlorure de magnésium et le chlorure de calcium en suspension ou dissous
dans l’eau entraînée (saumure) sous forme d’émulsion. Ces sels doivent être enlevés
ou neutralisés avant le traitement pour empêcher l’empoisonnement du catalyseur,
la corrosion de l’équipement et l’encrassement. La corrosion par le sel est causée
par l’hydrolyse de quelques chlorures de métal en chlorure d’hydrogène (HCl) et la
formation subséquente d’acide hydrochlorique quand le brut est chauffé. Le chlo-
rure d’hydrogène peut aussi se combiner avec l’ammoniac pour former le chlorure
d’ammonium (NH4Cl), qui cause l‘encrassement et la corrosion. Le sel est enlevé
principalement par le dessalement mécanique ou électrique.
Dioxyde de carbone : le dioxyde de carbone peut résulter de la décomposition de
bicarbonates présents dans le brut ou ajoutés au brut, ou de la vapeur utilisée dans
le processus de distillation.
Acides naphténiques : quelques bruts contiennent des acides naphténiques (organi-
ques) qui peuvent devenir corrosifs aux températures au-dessus de 230°C quand la
valeur en acide du brut est au-dessus d’un certain niveau.
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5.1. 5. Raffinage du pétrole


L’industrie de pétrole a commencé par le forage couronné de succès du premier
puits de pétrole commercial en 1859 et l’ouverture de la première rafinerie, deux
ans plus tard, à traiter le brut en kérosène. Aujourd’hui, les produits de rafinerie de
pétrole obtenus comprennent l’essence, le kérosène, le propane, le mazout, l’huile
de graissage, la parafine et l’asphalte.
Le rafinage du brut implique deux sortes de procédés : d’abord, il y a les procédés
physiques qui rafinent simplement le brut (sans changer sa structure moléculaire)
en produits utiles comme l’huile de graissage ou le mazout. Le rafinage du pétrole
commence par la distillation, ou le fractionnement, qui sépare le brut dans des tours
de distillation atmosphériques et sous vide en lots de composés d’hydrocarbure,
et dont les diverses gammes de points d’ébullition sont appelées « fractions » ou
« coupes ».
Deuxièmement, il y a les procédés chimiques de conversion qui changent la taille
et/ou la structure moléculaire des molécules d’hydrocarbure pour produire un vaste
éventail de produits, certains d’entre eux connus sous le terme général de produit
pétrochimique. Les procédés de conversion comprennent :
• La décomposition (division) par craquage thermique et catalytique;
• L’uniication (combinaison) par alkylation et polymérisation; et
• L’altération (réarrangement) avec l’isomérisation et le reformage catalyti-
que.
Comme indiqué ci-dessus, les conversions chimiques principales comprennent le
craquage, l’alkylation, la polymérisation, l’isomérisation et le reformage. Les produits
convertis sont alors soumis aux divers traitements et procédés de séparation.
Les procédés de traitement sont destinés à préparer des lots d’hydrocarbure pour le
traitement complémentaire et préparer des produits inis. Le traitement peut inclure le
retrait ou la séparation d’aromatiques et de naphtalènes aussi bien que des impuretés
et des polluants indésirables. Le traitement peut impliquer la séparation chimique ou
physique comme la dissolution, l’absorption, ou la précipitation utilisant une variété
et une combinaison de procédés incluant l’hydrodésulfuration et l’adoucissement.
La formulation et le mélange sont les procédés de mélange et de combinaison de
fractions d’hydrocarbure, d’additifs et d’autres composants pour produire des produits
inis avec des propriétés de performance spéciiques. Les rafineries Intégrées incor-
porent le fractionnement, la conversion, le traitement et des opérations de mélange
et peuvent aussi inclure le traitement pétrochimique.
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5.1.6. Indice d’octane et développement de procédés de craquage et de reformage


Environ 10 % du produit de la distillation de brut sont une fraction appelée l’essence
de distillation directe, qui a servi de carburant satisfaisant pendant les premiers jours
du moteur à combustion interne. Au fur et à mesure que le moteur automobile s’est
développé, il a été rendu plus puissant en augmentant le taux de compression. Les
voitures modernes roulent au taux de compression de 9:1, ce qui signiie que le mé-
lange d’essence-air dans le cylindre est comprimé par un facteur de neuf avant qu’il
ne s’enlamme. L’essence de distillation directe brûle inégalement dans les moteurs
surcomprimés, produisant une onde de choc qui cause la détonation du moteur. Le
déi pour l’industrie du pétrole était d’augmenter le rendement d’essence de chaque
baril de brut et de diminuer la tendance de l’essence à détonner quand il il brûle. Il
a été découvert que :
• Les alcanes et cycloalcènes ramiiés brûlent plus uniformément que les alcanes
à chaîne linéaire.
• Les alcanes courts (C4H10) brûlent plus uniformément que les alcanes longs
(C7H16).
• Les alcènes brûlent plus uniformément que les alcanes.
• Les hydrocarbures aromatiques brûlent plus uniformément que les cycloal-
cènes.
La mesure, la plus généralement utilisée de la capacité d’une essence à brûler sans
détonation est son indice d’octane. Les indices d’octane comparent la tendance
d’une essence à détonner avec la tendance à la détonation d’un mélange de deux
hydrocarbures, l’heptane et le triméthylpentane 2,2,4, (isooctane). L’heptane détonne
beaucoup tandis que l’isooctane est plus résistant à la détonation. On donne un indice
d’octane de 87 aux essences qui correspondent à un mélange de 87 % d’isooctane
et de 13 % d’heptane.
Il y a trois façons de rapporter l’indice d’octane. Les mesures faites à grande vitesse
et la haute température sont dites indices d’octane du moteur tandis que les mesures
prises dans des régimes de moteur relativement doux sont dites indices d’octane re-
cherche. Les indices d’octane de route rapportés sur des pompes à essence sont une
moyenne de des indices indiqués ci-dessus. On donne des indices d’octane de route
pour quelques hydrocarbures purs dans le tableau 5.2 ci-dessous.
Table 5.2. Indices d’octane de route d’hydrocarbure

Hydrocarbure Indice d’octane de route


Heptane 0
2-Méthylheptane 23
Hexane 25
2-Méthylhexane 44
1-Heptene 60
Pentane 62
1-Pentene 84
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Butane 91
Cyclohexane 97
2,2,4-Trimethylpentane (isooctane) 100
Benzène 101
Toluène 112

Avant 1922, on avait découvert un certain nombre de composés qui pouvaient aug-
menter l’indice d’octane de l’essence. Ajouter aussi peu que 6 ml de plomb tétraé-
thyle à un gallon d’essence, par exemple, peut augmenter l’indice d’octane de 15 à
20 unités. Cette découverte a amené la première essence « d’éthyle » et a permis à
l’industrie du pétrole de produire des essences pour avions légers avec des indices
d’octane plus grand que 100.
Une autre façon d’augmenter l’indice d’octane est le reformage thermique. À
de hautes températures (500-600oC) et hautes pressions (25-50 atm), les alcanes à
chaîne linéaire s’isomérisent pour former des alcanes et des cycloalcènes ramiiés,
augmentant ainsi l’indice d’octane de l’essence. Produire cette réaction en présence
de dihydrogène et d’un catalyseur comme un mélange de silice (SiO2) et d‘alumine
(Al2O3) aboutit au reformage catalytique, qui peut produire une essence avec des
indices d’octane encore plus élevés.
Le rendement de l’essence est augmenté en « craquant » les hydrocarbures à lon-
gue chaîne en fragments plus petits à de hautes températures (500oC) et de hautes
pressions (25 atm). Un hydrocarbure C12 saturé de kérosène, par exemple, pourrait
se séparer en deux fragments de C6. Parce que le nombre total d‘atomes de carbone
et d’hydrogène reste constant, un des produits de cette réaction doit contenir une
liaison double C=C.

La présence d’alcènes dans des essences thermiquement craquées augmente l’indice


d’octane (70) relativement à celui d’essence de distillation directe (60), mais il rend
aussi l’essence thermiquement craquée moins stable pour le stockage à long terme.
Le craquage thermique des hydrocarbures à chaîne longue a donc été remplacé par
le craquage catalytique, qui utilise des catalyseurs au lieu de hautes températures
et de pressions pour produire des en fragments plus petits en vue de leur utilisation
dans l’essence.
Les images d’organigrammes 5.2 et 5.3 montrent les divers procédés utilisés pour
améliorer les rendements et la qualité des produits du pétrole. Parmi eux, il y a le
craquage catalytique et le reformage catalytique.
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Image 5.2. Opérations de rafinage


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Rafinage de Pétrole de l’image 5.3

5.1.7. Craquage catalytique


L’éthylène et le propylène sont le feedstock (la matière première) chimique organi-
que le plus important, représentant plus de 50-60 % de tous les produits chimiques
organiques. Mais à cause de leurs réactivités relativement grandes, très peu d’oléines
se trouvent dans le gaz naturel ou le brut. Donc, ils doivent être fabriqués dans des
procédés de craquage.
Le but du craquage est de casser des hydrocarbures complexes en molécules plus
simples pour augmenter la qualité et la quantité de produits plus légers et plus dési-
rables et diminuer la quantité de résidus. La matière de base, l’hydrocarbure lourd
est craqué en fractions plus légères comme le pétrole, l’essence, le GPL, l’huile de
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chauffage et en feedstock pétrochimique. Des gaz au GPL sont du feedstock (de la


matière première) pour les oléines comme l’éthylène et le propylène.
La décomposition a lieu par action catalytique ou chauffage en absence de dioxygène
(pyrolyse). Les catalyseurs utilisés dans les unités de craquage des rafineries sont
habituellement la zéolite, l’hydrosilicate d’aluminium, l’argile bentonite traitée, la
terre à foulon, la bauxite et la silice-alumine (SiO2-Al2O3), qui viennent tous sous
forme de poudres, de perles, ou de boulettes.
La formation d’essence (avec poids moléculaire bas) à partir du gazole lourd de poids
moléculaire important est montrée dans l’équation suivante :

Il y a trois fonctions de base dans le processus de gerbage catalytique :


La réaction – le feedstock réagit avec le catalyseur et craque en différents hy-
drocarbures
La régénération - le Catalyseur est réactivé en brûlant le coke
Le fractionnement - le lot d'hydrocarbure craqué est séparé en produits di-
vers.

5.1.8. Reformage catalytique


Le reformage catalytique est un processus important utilisé pour convertir le naphta
faible en octane en essence forte en octane par le mélange de composants appelés
reformats. Selon les propriétés du feedstock du naphta (mesurées par le contenu en
parafine, en oléine, en naphtalène et en aromatique) et des catalyseurs utilisés, les
reformats peuvent être produits avec de très grandes concentrations en toluène, en
benzène, en xylène et d’autre aromatiques utiles dans le mélange d’essence et le
traitement pétrochimique. Le dihydrogène, un sous-produit signiicatif, est séparé du
reformat pour recyclage et utilisation dans d’autres procédés. La plupart des procédés
utilisent le platine comme catalyseur actif. Parfois, le platine est combiné avec un
deuxième catalyseur (catalyseur bimétallique) comme le rhénium ou un autre métal
noble.
La conversion est illustrée par la réaction suivante dans laquelle un cycloalcène est
converti en composé aromatique, d’habitude d’un plus haut indice d’octane.
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L’alimentation en naphta est mélangée avec l’hydrogène réutilisé et injectée dans le


réchauffeur pour élever la température. On passe le mélange chaud de dihydrogène
et de vapeurs de naphta par une série de quatre réacteurs contenant le catalyseur. Les
températures et les pressions eficaces se situent habituellement entre 150oC à 510oC
et 1,500kPa à 7,000kPa respectivement. Les produits sont refroidis et environ 90 %
de du dihydrogène est comprimé et réutilisé. Le produit principal est fractionné. Le
distillat de tête peut être utilisé comme carburant.
Quelques systèmes de reformage catalytique régénèrent continuellement le cataly-
seur tandis que dans d’autres systèmes, un réacteur à la fois est retiré du lot pour la
régénération du catalyseur. Quelques installations régénèrent les catalyseurs de tous
les réacteurs pendant l’arrêt.

5.1.9. Polymérisation
C’est la jonction de fractions à faible poids moléculaire pour former des composants
à poids moléculaire important. Ce processus convertit des gaz d’hydrocarbure de
sous-produit en hydrocarbures liquides qui sont appropriés pour être utilisés comme
carburants à haut indice d’octane et pour l’industrie pétrochimique. Les molécules
qui se combinent sont d’habitude non saturées. Le propylène et l’isobutylène (iso-
butène ou 2-méthylpropène) sont des oléines conventionnelles polymérisées dans
la phase de vapeur dans des réactions telles que montrées ici :

5.1.10 Alkylation
L’alkylation a été discutée dans l’unité 2 sous les procédés unitaires. Dans le contexte
du traitement du pétrole, c’est l’union d’une oléine avec un hydrocarbure aromatique.
Ce procédé a une importance relativement mineure comparée au craquage cataly-
tique et aux procédés de reformage catalytique. Il est utilisé principalement pour
convertir des hydrocarbures gazeux en essence en présence d’un catalyseur acide
comme le luorure d’hydrogène ou l’acide sulfurique. Les processus sont d’habitude
exothermiques et semblables à la polymérisation. Un exemple est la formation de
2,2-Diméthylbutane de l’éthylène et de l’isobutane :
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5.1.11 Traitement/adoucissement
Le traitement est le moyen par lequel des polluants comme des composés organiques
contenant du soufre, de l’azote et de l’oxygène; des métaux dissous et des sels inorga-
niques ; et des sels solubles dissous dans l’eau émulsionnée sont enlevés de fractions
de pétrole ou des lots. L’adoucissement, un traitement de rafinerie principal de l’es-
sence, traite des composés de soufre (sulfure d’hydrogène, thiophène et mercaptan)
pour améliorer la couleur, l’odeur et la stabilité d’oxydation. L’adoucissement réduit
aussi les concentrations de dioxyde de carbone.
Le traitement peut être accompli à une étape intermédiaire dans le processus de raf-
inage, ou juste avant l’envoi de produit ini au stockage. Les choix d’une méthode
de traitement dépendent de la nature des fractions de pétrole, la quantité et le type
d’impuretés dans les fractions à traiter, la mesure dans laquelle le processus enlève
les impuretés et les spéciications du produit ini. Le traitement de matériaux utilise
des acides, des solvants, des alcalis, l’oxydation et des agents d’absorption.
L’acide sulfurique est le procédé de traitement à l’acide généralement le plus utilisé.
Le résultat du traitement à l’acide sulfurique est le retrait partiel ou complet d’hy-
drocarbures non saturés, de soufre, d’azote, de composés oxygènés, de composés
résineux et d’asphalte. Il est utilisé pour améliorer l’odeur, la couleur, la stabilité, le
résidu de carbone et d’autres propriétés de du pétrole. Le traitement à l’argile/chaux
de l’huile acide de rafinage enlève les traces de matériaux d’asphalte et d’autres
composés pour améliorer la couleur, l’odeur et la stabilité du produit. Le traitement
caustique à l’hydroxyde de sodium (ou de potassium) est utilisé pour améliorer l’odeur
et la couleur en enlevant les acides organiques (acides naphténiques, phénols) et les
composés de soufre (mercaptans, H2S) par une caustiication. En combinant la solu-
tion d’hydroxyde de sodium avec des promoteurs de solubilité divers (par exemple,
l‘alcool de méthyle et crésols), près de 99 % de tous les mercaptans aussi bien que
l’oxygène et des composés d’azote peuvent être dissous de fractions de pétrole.
Le séchage est accompli par l’utilisation d’agents absorbants ou d’absorption d’eau
pour enlever l’eau des produits. Quelques procédés sèchent simultanément et adou-
cissent par l’absorption sur des tamis moléculaires.
Récupération de soufre
La récupération de soufre convertit le sulfure d’hydrogène en gaz sulfureux et les lots
d’hydrocarbure en soufre élémentaire. Un procédé conventionnel produit le soufre
élémentaire en brûlant le sulfure d’hydrogène dans des conditions contrôlées. Les gaz
sont alors exposés à un catalyseur pour récupérer le soufre additionnel. La vapeur de
soufre de la combustion et de la conversion est condensée et récupérée.
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Épuration de sulfure d’hydrogène


L’épuration de sulfure d’hydrogène est un processus de traitement conventionnel dans
lequel le feedstock d’hydrocarbure est d’abord nettoyé à fond pour empêcher l’em-
poisonnement de catalyseur. L’hydrotraitement pour le retrait de soufre est appelé hy-
drodésulfuration. Dans une unité d’hydrodésulfuration catalytique conventionnelle,
le feedstock est désaéré et mélangé avec l’hydrogène, préchauffé dans un appareil
de chauffage à (315°- 425°C) et ensuite chargé sous pression (jusqu’à 1,000 psi) par
un réacteur catalytique à lit ixe. Dans le réacteur, le soufre et les composés azotés
dans le feedstock sont convertis en H2S et NH3. Les produits de réaction quittent le
réacteur, et après le refroidissement à basse température entrent dans un séparateur de
gaz/liquide. Le gaz riche en dihydrogène de la séparation à haute pression est réutilisé
pour se combiner avec le feedstock et le lot de gaz de basse pression, riche en H2S, est
envoyé à une unité de traitement de gaz où le H2S est enlevé. Le gaz propre est alors
approprié comme carburant pour les fours de rafinerie. Le lot liquide est le produit
de l’hydrotraitement et est normalement envoyé à une colonne de rectiication pour
le retrait de H2S et d‘autres composants indésirables. Dans des cas où la vapeur est
utilisée pour la rectiication, le produit est envoyé à un séchoir à vide pour le retrait
d‘eau. Les produits hydrodésulfurés sont mélangés ou utilisés comme feedstock de
reformage catalytique.

5.2. Industrie pétrochimique

Les produits pétrochimiques sont des produits chimiques, autres que des carburants,
tirés du pétrole. Ces produits chimiques incluent un grand nombre des composés
organiques aliphatiques et aromatiques de groupes fonctionnels divers. Par exemple,
il y a le benzène et ses dérivés, le méthane, l’éthylène, le propylène, le butène, le
toluène et le xylène et leurs dérivés.
Nous étudierons la fabrication de deux produits pétrochimiques importants, à savoir
l’anhydride phtalique et l’acide adipique (hexanedioïque).

5.2.1. Anhydride phtalique


5.2.1.1 Introduction
L’anhydride phtalique (C6H4(CO)2O) est un solide incolore qui a été d’abord décou-
vert en 1836. C’est un précurseur à une variété de produits chimiques organiques
industriels.
5.2.1.2. Utilisations
L’anhydride phtalique est un intermédiaire polyvalent en chimie organique en partie
parce qu’il est bifonctionnel et disponible à bon marché. Le plus caractéristiquement,
il subit l’hydrolyse et l’alcoolyse. L’hydrolyse par eau chaude forme l’acide orthoph-
talique. Ce procédé est réversible avec la reformation de l’anhydride phtalique par
chauffage de l’acide au-dessus de 180 °C.
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La réaction d’alcoolyse est la base de la fabrication des esters de phtalate qui sont
des plastiiants largement utilisés. Ceux-ci sont les additifs qui donnent plus de lexi-
bilité aux polymères. La réaction de l’anhydride phtalique avec des alcools donne
des diesters comme suit :
C6H4(CO)2O + ROH C6H4(CO2H)CO2R
La seconde estériication est plus dificile et exige le retrait d’eau :
C6H4(CO2H)CO2R + ROH C6H4(CO2R)2 + H2O
Deux des plus importants diesters de phtalate bis(2-éthylhexyde) (DEH) et phtalate
de dioctyle (DOP) sont utilisés comme plastiiants dans la fabrication de chlorure
de polyvinyle.
D’autres utilisations principales de l’anhydride phtalique sont dans les résines de
polyester et (de moins en moins) dans les résines alkydes. Les résines alkydes qui
contiennent des PA sont utilisées dans des revêtements protecteurs dérivés de solvants.
Comme la technologie de la peinture utilise de plus en plus de technologies dérivées
de l’eau, beaucoup d’alkydes basés sur les PA ont été dépassés par les matières pre-
mières alternatives. L’anhydride phtalique est largement utilisé dans l’industrie pour la
production de certaines teintures comme la teinture d’anthroquinone bien connue.

5.2.1.3. Processus de production


L’anhydride phtalique a d’abord été produit par l’oxydation de naphtaline du charbon
dans l’acide sulfurique concentré en présence de sulfate de mercure. Ce procédé a été
ultérieurement remplacé par l’oxydation catalytique de phase de vapeur de naphtaline
en air en présence d’un catalyseur d’oxyde de vanadium. Aujourd’hui, le feedstock
de naphtaline a été généralement remplacé par l’utilisation d’orthoxylène obtenu de
rafineries et des craqueurs. Le catalyseur généralement utilisé est le pentoxide de
vanadium avec le trioxyde de diantimoine-dioxyde de titane. Les catalyseurs alterna-
tifs comprennent le trioxyde de molybdène et l’oxyde de calcium, ou des oxydes de
manganèse. Les réactions respectives pour les deux feedstocks sont les suivantes :

C10H8 + 4.5 O2 C6H4(CO)2O + 2 H2O + 2CO2

C6H4(CH3)2 + 3 O2 C6H4(CO)2O + 3 H2O ΔH298 =-1,127 kJ/mol

La technologie du procédé a peu changé bien que les rendements se soient améliorés,
et les catalyseurs utilisés actuellement ont une durée de vie plus longue de trois ans.
Une autre amélioration a été la baisse de l’air à la proportion du poids de l’orthoxy-
lène à 9.5:1 depuis 20:1, permettant ainsi une réduction des coûts et des économies
d’énergie.
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Dans le procédé basé sur l’orthoxylène montré dans l’image 5.4, le feedstock est
vaporisé et mélangé avec l’air. Le mélange air-orthoxylène est introduit dans un réac-
teur avec des tubes verticaux remplis de catalyseur. La réaction a lieu à 375-425oC
et au-dessous d’une pression de 1 bar.

Salt cooler
Switch Condensers/
Reactor Steam Desublimation/ Melting
generator

Vapourizer
Vacuum
Distillation

Image 5.4 Organigramme du processus de fabrication d’anhydride phtalique.

Le contrôle de température est important parce que la réaction principale et les réac-
tions secondaires sont exothermiques. Le réacteur est refroidi en refaisant circuler
un sel fondu sur l’extérieur des tubes.
Environ 70 % de xylène sont convertis en PA, 15 % sont non convertis, 15 % sont
oxydés en anhydride maléique tandis que le 1 % de résidu forme une lourde impureté.
L’anhydride maléique est formé par la réaction suivante :

C6H4(CH3)2 + 7.5 O2 C4H2O3 + 4 H2O + 4CO2

Les gaz du réacteur sont refroidis avant l’entrée dans une série de trois condensateurs
qui séparent l’anhydride phtalique des sous-produits. À cause de la basse pression
partielle d’anhydride phtalique dans le lot, il se produit une désublimation plutôt
qu’une condensation. L’anhydride phtalique se rassemble sur les murs des condensa-
teurs comme un solide. Quand la charge sur la surface de transfert de chaleur atteint
un certain niveau, le lux du gaz est arrêté et une huile de plus haute température est
envoyée dans les tubes pour faire fondre le solide. Quand un condensateur est dans le
mode de désublimation, le deuxième est dans le mode de fonte tandis que le troisième
est en mis en attente. La puriication du produit est faite par distillation sous vide. Un
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produit épuré avec une pureté de plus de 99.5 % d’anhydride phtalique est obtenu.
Le produit est stocké dans un état fondu ou mis en sac comme locons.

5.2.2. Acide adipique

5.2.2.1. Introduction
L’acide Adipique, COOH-(CH2)3-COOH, est un des acides dicarboxyliques alipha-
tiques les plus importants disponibles dans le commerce. Les deux groupes -COOH
peuvent générer deux sortes de sels. Habituellement, il est un solide cristallin blanc,
légèrement soluble dans l’eau et soluble dans l’alcool et l’acétone.
Les États-Unis sont les champions de sa consommation et de sa production. Des 2.3
millions de tonnes métriques d’acide adipique produit dans le monde entier, environ
42 % sont produits aux Etats-Unis, qui consomment aussi 62 % de la production
totale. L’Europe occidentale produit environ 40 %, l’Asie-Paciique 13 %, tandis que
les autres régions représentent les 5 % restants.

5.2.2.2. Utilisations
La consommation d’acide adipique est liée au nylon à presque 90 %. Le nylon est
utilisé pour des applications quotidiennes comme les connecteurs électriques, les
câbles de pneus, les lignes de pêche, les tissus, la pose des tapis et beaucoup d’autres
produits utiles. L’acide adipique de catégorie technique est utilisé pour produire des
plastiiants, des polyesters non saturés pour la production de résines rigides et lexibles
et des mousses, des couches de il, des élastomères, des adhésifs et des lubriiants.
L’acide adipique de catégorie alimentaire est utilisé comme une aide de géliication,
acidulant, agent de levage et tampon.

5.2.2.3. Processus de production


Presque tout l’acide adipique commercial est produit à partir du cyclohexane dans
un processus continu comme indiqué dans l’image 5.5.
Le cyclohexane est oxydé à l’air à une température de 150 - 160oC et environ 8 à 10
atm en présence d’un catalyseur de cobalt.

C6H12 + 2O2 C6H11OH + C6H11O

Le produit est un mélange cyclohexanol-cyclohexanone (cétone-alcool, ou CA). Le


mélange est distillé pour récupérer le cyclohexane non converti qui est réutilisé à
l’alimentation du réacteur. Le mélange CA résultant peut alors être distillé pour en
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améliorer la qualité avant d’être envoyé à l’étape d’oxydation par acide nitrique. Ce
processus rapporte de 75 à 80 pour cent molaires de CA, avec une proportion de cé-
tone-alcool de 1:2. La deuxième étape est l’oxydation par l’acide nitrique du mélange
cyclohexanol/cyclohexanone (CA) le. La réaction continue comme suit :
C6H11OH + C6H11O + zHNO3 HOOC(CH2)4COOH + xN2O +yNO

50 à 60 % d‘acide nitrique en présence d‘un catalyseur de vanadium et de cuivre


réagi avec le mélange CA dans un réacteur de 60 à 80oC et de 0.1 à 0.4 MPa. Les
rendements de conversion de 92 à 96 % sont accessibles en utilisant un feedstock de
CA de haute pureté. Comme la réaction est fortement exothermique, la chaleur de
réaction est d’habitude dissipée en maintenant une haute proportion (40:1) d’acide
nitrique au mélange CA.

High Low
pressure pressure
Scrubber Scrubber
KA
Oxidation Distillation Refining Oxidation

Absorber

Drying and Crystallization/ Concentration Bleacher


Cooling Separation

Image 5.5. Organigramme pour la fabrication d’acide adipique

Lors de la réaction, l’acide nitrique est réduit en oxydes d’azote : NO2, NO, N2O, et
N2. Les oxydes dissous sont épurés du produit de réaction par utilisation d’air dans
une colonne de blanchiment et récupérés par la suite comme l‘acide nitrique dans une
tour d’absorption. Le N2 et le N2O sont libérés dans l‘atmosphère. Les oxydes d‘azote,
qui entrent par la partie inférieure de l‘absorbeur, coulent à contrecourant d’un lot
d‘eau qui entre près du sommet de l‘absorbeur. Le NO Non-absorbé est déchargé du
sommet tandis que l‘acide nitrique dilué est retiré du fond de l‘absorbeur et réutilisé
dans le procédé de l’acide adipique.
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La solution épurée acide nitrique/acide adipique est refroidie et envoyée à un cris-


tallisoir, où les cristaux d’acide adipique sont formés. Les cristaux sont séparés de la
solution mère dans une centrifugeuse et sont transportés vers des installations de fonte
et/ou de séchage d’acide adipique. La solution mère est séparée de l’acide adipique
non cristallisé dans le distillateur et réutilisée dans les réacteurs.

5.3. L’Industrie du polymère

5.3.1. Introduction
L’utilisation industrielle de polymères a commencé quand Goodyear a découvert la
vulcanisation de caoutchouc en 1839. La recherche de polymère s’est rapidement
répandue dans le monde entier après 1930 et cela a mené au développement de beau-
coup de polymères synthétiques incluant le nylon, le polyéthylène et le chlorure de
polyvinyle.
Les polymères sont des composés de hauts poids moléculaires créés par la répétition
de petites unités chimiques appelées monomères. Ils sont naturels ou synthétiques.
Les polymères naturels comprennent le caoutchouc, la cellulose, la laine, l’amidon
et des protéines.
Le terme polymère vient de deux mots grecs : « polys » qui signiie « plusieurs » et
« meros » qui signiie « parties ». Un polymère est donc un composé de haut poids
moléculaire composé de centaines ou des milliers de petites unités identiques de
base (monomères) de carbone, d’hydrogène, d’oxygène ou d’atomes de silicium.
Les monomères sont liés ensemble par covalence dans un processus chimique appelé
polymérisation. Voir l’illustration de l’image 5.4.

Image 5.4. Une chaîne de polymère


5.3.2. Classiication des polymères
Les polymères peuvent être classiiés en trois types :
1. Les polymères linéaires dans lesquels les unités qui se répètent sont semblables
et forment une très longue chaîne. Ils sont appelés chaînes de polymère. Un
exemple est le polyéthylène.
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2. Les polymères ramiiés dans lesquels certaines des molécules sont attachées
comme des chaînes secondaires aux chaînes linéaires. Les molécules indivi-
duelles sont sous forme discrète.
3. Les polymères réticulés tridimensionnels dans lesquels des chaînes ramiiées
sont reliées ensemble par réticulation dans un processus appelé « cuisson ».
La vulcanisation de caoutchouc est un processus de cuisson.

5.3.3. Propriétés des polymères


Les polymères ont trois propriétés principales :
Poids moléculaire : le poids moléculaire des polymères n’est pas ixé à cause de la
longueur de chaîne variable.
Cristallinité : en raison de leur haut poids moléculaire et la longueur de chaîne va-
riable, la plupart des polymères sont amorphes et seulement semi-cristallins. Ceux
avec une haute cristallinité sont plus durs, plus opaques, plus résistants aux solvants,
de densité plus élevée et ont un point de fusion précisément déini.
Température de transition vitreuse : à basse température, même les polymères amor-
phes sont durs et fragiles (semblables au verre). Au fur et à mesure que la température
est augmentée, l’énergie cinétique augmente. Cependant, le mouvement est limité aux
vibrations et rotations à courte portée aussi longtemps que la structure semblable au
verre est conservée. À une certaine température, appelé la température de transition
de vitreuse, un polymère perd ses propriétés semblables au verre. Il devient plus doux
et plus élastomérique, mais il ne fond pas. Si le chauffage est poursuivi, le polymère
perdra des propriétés élastomériques et fondra en un liquide luide.

5.3.4. Les types de produits de polymères


Plastiques
Un plastique est un matériel qui contient comme ingrédient essentiel une substance
organique d’un grand poids moléculaire, est solide dans son état ini et, à une cer-
taine étape de sa fabrication ou de son traitement en articles inis, peut être formé
par lux.
En pratique, on considère d’habitude un plastique comme un polymère amorphe ou
cristallin qui est dur et fragile aux températures ordinaires. Si des surfaces cristallines
sont présentes, elles sont aléatoirement orientées.
Thermoplastiques
Un matériel thermoplastique est celui qui peut être ramolli et modelé par chauffage.
Ils sont élastiques et lexibles au-dessus d’une certaine température de transition de
vitreuse. Le nylon est un thermoplastique et il a été le premier polymère commercial
à être utilisé pour remplacer la soie dans la confection des parachutes, des pneus, des
vêtements et beaucoup d’autres produits. Les utilisations actuelles comprennent : des
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tissus, des chaussures, des ilets et des tapis pour n’en mentionner que quelques-uns.
Les deux catégories spéciales de Nylon sont le Nylon 6-6 et le Nylon 6. D’autres
matériaux de thermoplastique et leurs utilisations sont donnés dans le tableau 5.2.

Table 5.2. Les utilisations de matériaux de thermoplastique divers

Type en plastique Utilisations


Polyéthylène de basse densité (LDPE) Films d’emballage, isolation de câble et de ils, jouets, bou-
teilles lexibles, articles de ménage
Polyéthylène de haute densité (PEHD) Bouteilles, barils, tuyaux, ilms, feuilles, isolation de câble et
de ils
Polypropylène PP Automobile et parties d’appareils, meubles, cordage, tapis,
ilms d’emballage
Le chlorure de polyvinyle PVC Construction, tuyaux rigides, revêtement de sol, isolation de
câble et de ils, ilms et feuilles
Polystyrène Emballage (mousse et ilm), mousse, isolation, appareils,
articles de ménage

Plastiques thermodurcissables
Un matériel thermodurcissable est celui qui implique une considérable réticulation,
pour que le plastique ini ne puisse pas être coulé ou fondu. Les plastiques thermodur-
cissables (thermodurcis) sont des matériaux de polymère qui durcissent ou sont rendus
résistants par l’addition d’éléments (par exemple le soufre) ou l’addition d’énergie sous
forme de chaleur (normalement au-dessus de 200oC) grâce à une réaction chimique.
Avant le processus de durcissement (ils sont d‘habitude sous forme liquide), la pou-
dre ou les formes malléables peuvent être modelées en une forme inale ou utilisées
comme adhésifs. Le processus de durcissement transforme ces matériaux en plastique
ou en caoutchouc par un processus de liaison transversale. Les liaisons transversales
produisent une structure rigide tridimensionnelle du matériau avec un grand poids
moléculaire et un haut point de fusion. Le réseau tridimensionnel de liaisons dans
les thermodurcis les rend généralement beaucoup plus résistants que les thermoplas-
tiques. Cela les rend appropriés pour des applications à haute température jusqu’à
la température de décomposition du matériel. Un matériel thermodurci ne peut pas
être fondu et réorganisé après la formation et le durcissement et ne peut donc pas être
réutilisé à la différence des thermoplastiques. Voicies des exemples de thermodurcis
: résine de polyester, caoutchouc vulcanisé, bakélite et résine d’époxyde. Le tableau
5.3 donne les utilisations de divers plastiques thermodurcissables.
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Tableau 5.3. Plastiques thermodurcissables principaux

Plastique thermodurcissable Utilisations


Phénol-formaldéhyde (PF) Équipement électrique et électronique, pièces d’automobiles,
ustensiles, poignées, adhésifs de contre-plaqué, aggloméra-
teur de panneau de particules
Urée-formaldéhyde (UF) Semblable au PF, traitement du textile, revêtement
Polyester non saturé (UP) Construction, pièces d’automobiles, accessoires maritimes
Époxyde Revêtement protecteur, adhésifs, électrique et électronique,
revêtement de sol industriel, composés matériels
Mélamine-formaldéhyde (MF) Semblable à l’UF, panneaux décoratifs, dessus de table et
comptoir, vaisselle

Dans la fabrication d’objets en plastique, des additifs tels des colorants, des remplis-
seuses, des plastiiants, les lubriiants et des stabilisateurs sont généralement ajoutés
pour modiier les propriétés physiques et mécaniques du matériel.
Élastomères
Elastomère (ou un caoutchouc) est un mot qui titre son origine de deux mots : « élas-
tique », qui signiie la capacité de retourner à la forme originale quand une force ou
un stress est enlevé et « mero », qui signiie « parties », impliquant de nombreuses
parties ou de nombreux monomères. Donc, une condition essentielle d’un élastomère
est qu’il doit être élastique, c’est-à-dire qu’il doit s’étirer rapidement sous la tension à
plusieurs fois sa longueur originale avec peu de perte d’énergie comme la chaleur. Les
élastomères industriels ont une grande force de tension et un haut module d’élasticité.
Ils sont des polymères amorphes avec de considérables liaisons transversales. Les
liaisons transversales covalentes permettent à l’élastomère de retourner à sa structure
originale ou forme quand le stress est enlevé. Sans liaisons transversales ou avec des
chaînes courtes, la force appliquée aboutirait à une déformation permanente.
Ils sont d’habitude des thermodurcis qui exigent la vulcanisation, mais il y en a cer-
tains qui sont des thermoplastiques. Parmi les élastomères, on trouve :
• caoutchouc nitrile
• Butylcaoutchouc
• Caoutchouc de silicone
• Caoutchouc de polyuréthane
• Caoutchouc de polysulfure
• Polybutadiène
• Styrène-butadiène
• Polyisoprène
• Tetraluoroéthylène
• Tetraluoropropylène
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Adhésifs
Le pot de colle chauffé qui a traditionnellement contenu des colles basées sur des
produits animaux comme le sabot, la corne et des résidus de poisson a été remplacé
par des adhésifs basés sur des polymères synthétiques. Il existe maintenant un grand
choix d’adhésifs et des mastics convenant à une variété de tâches, de l’acétate de
polyvinyle (PVA) aux résines d’époxyde à deux parties en passant par le bois, et les
colles à papier et à carton pour l’adhésion sans rivets de panneaux de métal.
Fibres
Les ibres animales, comme la laine ou la soie, et des ibres végétales, comme le
coton, continuent à être utilisées bien qu’il y ait une grande variété de ibres syn-
thétiques comme l’acétate de cellulose et le nylon, l’acrylique et le polyester. Les
ibres de carbone pour créer des composés avancés sont produites par chauffage de
polyacrylonitrile et d’autres ibres synthétiques.
Films
Les membranes animales étaient le seul matériel pour ilm non métallique utilisé
avant la disponibilité du caoutchouc, et celles-ci ont trouvé peu d’applications. Le
développement couronné de succès d’un fût pour fondre des ilms de viscose a mené
dans les années 1920 à la production de la Cellophane, un matériel encore largement
utilisé. Dans les années 1930, des ilms de PVC non soutenu ont été fabriqués, mais ce
n’est que quand le polyéthylène fut disponible dans les années 1940 que la production
de ilms pour mettre en sac des matériaux est devenue banale.
Finis de surface
L’industrie de la peinture était traditionnellement basée sur la production naturelle
des huiles siccatives comme celle des graines de lin, mais depuis les années 1930,
celles-ci ont graduellement été remplacées par des polymères synthétiques. À cause
des problèmes de toxicité à utiliser des peintures basées sur des solvants, beaucoup
plus de inis sont maintenant des émulsions de polymère à base d’eau.

5.3.5. Polyéthylène

5.3.5.1. Introduction
Il y a trois classes principales de polyéthylène. Celles-ci sont le polyéthylène de
basse densité (LDPE), le polyéthylène de haute densité (PEHD) et le polyéthylène
de basse densité linéaire (PEBD). Les boulettes de ces plastiques sont expulsées et
souflées pour produire le ilm. Ce ilm est utilisé pour l’emballage et pour faire des
sacs en plastique.
L’éthylène est tiré soit par la modiication d’un gaz naturel (un méthane, éthane,
mélange de propane), soit par le craquage catalytique de brut. Sous forme fortement
épurée, il est envoyé par des tuyaux directement de la rafinerie à une usine de poly-
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mérisation séparée. Ici, dans les justes conditions de température, de pression et de


catalyse, la liaison double de l’éthylène monomère s’ouvre et beaucoup de monomères
se lient pour former du polyéthylène. Dans le polyéthylène commercial, le nombre
d’unités de répétition (monomères) va de 1,000 à 10,000. Le poids moléculaire s’étend
de 28,000 à 280,000.

5.3.5.2. Le processus de fabrication du polyéthylène


Aujourd’hui, le processus de fabrication du polyéthylène est d’habitude catégorisé
en opérations de haute pression et de basse pression. La premiere est généralement
reconnue pour produire du polyéthylène à basse densité conventionnel (LDPE)
tandis que la seconde produit des polyéthylènes à haute densité (PEHD) et à basse
densité linéaire (PEBD). La différence entre ces processus et types de polyéthylènes
est décrite ci-dessous.
haute pression
Le polyéthylène a été d’abord produit par le processus de haute pression par l’ICI,
en Grande-Bretagne, dans les années 1930. Ils ont découvert que le gaz d’éthylène
pourrait être converti en un solide blanc en le chauffant à de très hautes pressions en
présence de quantités inimes de dioxygène :

Éthylène + 10 ppm oxygène 1000 - 3000 bar polyéthylène


80 - 300 oC

La réaction de polymérisation qui se produit est aléatoire, crée une large distribution
de tailles de molécules. En contrôlant les conditions de réaction, il est possible de
choisir la taille moyenne des molécules (ou le poids des molécules) et la distribution
des tailles autour de cette moyenne (distribution de poids moléculaire). Les chaînes
sont fortement ramiiées (aux intervalles de 20 - 50 carbones).
Les gens de l’ICI ont nommé leur nouveau plastique « polythène » et trouvé qu’ils
étaient capables de le produire dans une gamme de densités d’environ 0.915 à 0.930g
cm3. On le connaît aujourd’hui sous l’abréviation LDPE et son plus grand usage est
dans le ilm souflé.
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Reactor High Low


pressure pressure
Separator Separator

Secondary
Compressor

Extruder /
Pelletizer
Primary
Compressor

Image 5.5 Procédé à haute pression pour la fabrication de polyéthylène


(LDPE)

Basse pression
La découverte initiale du LDPE était un accident. Ainsi que l’avait été la découverte
du PEHD en 1952. Les chercheurs en Allemagne et en Italie avaient réussi à fabriquer
un nouveau catalyseur basé sur l’aluminium qui a permis la polymérisation d’éthylène
à des pressions de beaucoup inférieures à celles du procédé de l’ICI :
Éthylène 10 - 80 bar Polyéthylène
70 - 300 oC, catalyseur Al-
Le produit de ce processus s’est révélé être beaucoup plus rigide que les produits pré-
cédents et sa densité variait entre 0.940 et 0.970g cm3. La rigidité accrue et la densité
se sont révélées être la conséquence d’un niveau bien plus faible de ramiiations de
chaînes. Le nouveau PEHD s’est révélé être composé de chaînes linéaires d’éthylène
avec une distribution beaucoup plus étroite de poids moléculaires (ou des longueurs
de chaîne) et une longueur de chaîne moyenne potentiellement très élevées.
À la in des années 1950, DuPont Canada a d’abord appliqué le procédé à basse
pression à la production de PEBD. Le PEBD est fait par copolymérisation d’éthylène
avec une petite quantité d’un autre monomère, habituellement le butène, l’hexane
ou l’octane.
La méthode la plus conventionnelle utilisée dans l’industrie est de polymériser
l’éthylène au moyen d’un lit luidisé de réacteur. Un lit luidisé de réacteur consiste
en particules de catalyseur métalliques qui sont « luidisées » par le lux de gaz
d’éthylène. Cela signiie que les particules de catalyseur sont suspendues dans le
liquide d’éthylène comme le gaz d’éthylène est pompé du fond du lit de réacteur
vers le sommet.
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Avant la in des années 1970, un catalyseur de peroxyde organique a été employé pour
amorcer la polymérisation. Cependant, parce que le catalyseur de peroxyde organique
n’est pas aussi actif que le catalyseur métallique, des pressions de plus de 100 fois la
pression exigée avec des catalyseurs métalliques était nécessaire.
Avant que l’éthylène ne soit envoyé au lit luidisé, il doit d’abord être comprimé et
chauffé. Les pressions variant de 100 à 300 livres par pouce carré (psi) et une tempéra-
ture de 100oC sont nécessaires pour que la réaction se produise à un taux raisonnable.
Le catalyseur est aussi pompé avec le lot d’éthylène dans le réacteur. C’est parce que
les molécules de polyéthylène restent collées à la particule de catalyseur dont elles
ont été produites, incorporant ainsi le catalyseur dans le produit de polyéthylène. De
là le besoin de remplir de nouveau le catalyseur « consommé ».
La conversion d’éthylène est faible pour un passage simple par le réacteur et il est
nécessaire de réutiliser l’éthylène non polymérisé. Le gaz d’éthylène non polymérisé
est retiré du sommet du réacteur. Après la puriication, le gaz d’éthylène est alors
recomprimé et réutilisé dans le réacteur. Le polyéthylène granulaire est graduellement
enlevé du fond du réacteur aussitôt que des conversions raisonnables ont été réalisées.
Habituellement, un temps de rétention de 3 à 5 heures aboutit à une conversion de
97 % d’éthylène.
Le polyéthylène sort du réacteur sous forme de poudre granulaire, qui est alors fondue
et coule par une extrudeuse de ilm.

Compressor Compressor

Fluid bed
reactor Separator Extruder

Image 5.6. Procédé à basse pression pour la fabrication de PEHD

Indépendamment du type de polyéthylène produit, le produit ini est d’habitude dis-


ponible sous forme de petites boulettes, variant en forme (sphérique, rectangulaire,
cylindrique) selon l’équipement du fabricant. Pendant la fabrication de produits de
polythène, il est fondu pour couler par une extrudeuse de ilm.
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Le LDPE est le matériel préféré d’emballage en raison de sa malléabilité, sa trans-


parence, sa dureté et sa capacité à rapidement prendre la forme du contenu du sac.
Le sac à ordures est seulement une utilisation parmi de nombreuses autres largement
répandues des sacs de plastique.
Le ilm de polyéthylène, produit par l’extrusion de ilm souflée, est généralement
utilisé pour l’emballage de produits alimentaires et d’autres produits. L’épaisseur du
ilm produit a tendance à être de 20 à 200 μm.

5.3.6. Caoutchouc de styrène butadiene (SBR)

5.3.6.1. Introduction
L’émulsion polymérisée caoutchouc de styrène-butadiène (E-SBR) est un des po-
lymères le plus largement utilisés dans le monde aujourd’hui. L’émulsion SBR est
employée dans beaucoup d’applications exigeantes, qui augmentent la qualité de vie
et contribuent signiicativement à notre économie et notre niveau de vie.
Dans les années 1930, la première émulsion polymérisée SBR connue sous le nom
de Buna S a été préparée par I. G. Farbenindustrie, en Allemagne. Le gouvernement
américain, en 1940, a établi la Rubber Reserve Company pour commencer une réserve
de caoutchouc naturel et un programme de caoutchouc synthétique. Ces programmes
ont été étendus quand les États-Unis se sont impliqués dans la Deuxième Guerre
mondiale. Les efforts pour le caoutchouc synthétique ont été initialement concentrés
sur le E-SBR polymérisé à chaud (41 ° C).
La production d’un copolymère 23.5 % de styrène et 76.5 % de butadiène a commencé
en 1942. Le E-SBR polymérisé à froid (5°C), qui a des propriétés physiques signii-
cativement meilleures que le SBR polymérisé à chaud, a été développé en 1947.

5.3.6.2. Utilisations
Le SBR est largement utilisé pour les courroies, les tuyaux, les revêtements de sol,
les marchandises moulées, les semelles, les tissus enduits, etc. Il est compatible avec
le caoutchouc naturel et a la même performance pour les pneus automobiles. Mais il
est inférieur au caoutchouc naturel pour des pneus de poids lourds.

5.3.6.3. Procédé de fabrication


Le SBR est produit par la copolymérisation de butadiène avec du styrène dans la
proportion approximative de 3:1 du poids.
Dans le procédé par émulsion, qui produit des catégories d’usage général, les feeds-
tocks sont mis en suspension dans une grande quantité d’eau en présence d’un amor-
ceur ou d’un catalyseur et d’un stabilisateur. Un processus continu est employé.
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Dans le procédé à solution, la copolymérisation continue dans une solution d’hydro-


carbure en présence d’un complexe organométallique. Cela peut être un traitement
par lots ou continu.
Le processus de polymérisation par émulsion a plusieurs avantages. Il est normale-
ment utilisé dans les conditions de réaction douces qui sont tolérantes à l’eau et exige
seulement l’absence de dioxygène.
Le processus est relativement résistant aux impuretés et susceptible de l’utilisation
d’une gamme de monomères. Des bénéices additionnels incluent le fait que la po-
lymérisation par émulsion procure des contenus riches en solides avec une viscosité
de faible réaction et qu’elle est un processus rentable. L’état physique du système par
émulsion (colloïdal) rend facile le contrôle du processus. Les problèmes de chaleur et
de viscosité sont beaucoup moins signiicatifs que pour la polymérisation en gros.
Le tableau 5.4 expose les matières premières exigées dans la polymérisation d’E-SBR,
Ils comprennent les monomères styrène et butadiène, l’eau, l’émulsiiant, le système
d’amorceur, le modiicateur, le bain de rinçage et un système de stabilisateur. Les
réactions de polymérisation originales ont été effectuées dans des réacteurs périodiques
dans lesquels tous les ingrédients ont été chargés et où la réaction est suspendue après
qu’elle ait atteint la conversion désirée. Les productions commerciales actuelles sont
faites en introduisant continuellement des réactifs et en polymérisant dans une chaîne
de réacteurs avant de suspendre lorsque la conversion désirée des monomères est
atteinte. Les monomères sont continuellement mesurés dans les chaînes de réacteurs
et émulsionnés avec les agents catalyseurs et les émulsiiants.
Dans la polymérisation à froid, le système d’amorceur le plus largement utilisé est
la réaction d’oxydoréduction entre du fer chélaté et du peroxyde organique par uti-
lisation de sulfoxide de formaldéhyde de sodium (SFS) comme agent de réduction
tel qu’indiqué dans les réactions suivantes.

Fe(II)EDTA + ROOH Fe(III)EDTA + RO+ OH.

Fe(III)EDTA + SFS Fe(II)EDTA

Dans la polymérisation à chaud, le persulfate de potassium est utilisé comme amor-


ceur.
Du mercaptan est ajouté pour fournir des radicaux libres et contrôler la distribution
de poids moléculaire en arrêtant la croissance des chaînes existantes et en amorçant
une nouvelle chaîne. Le groupe de thiol agit comme agent de transfère de chaîne pour
empêcher le poids moléculaire d’atteindre les valeurs possibles excessivement hautes
dans des systèmes par émulsion. La liaison hydrogène/soufre dans le groupe de thiol
est extrêmement susceptible d’être attaqué par le radical de polymère en croissance
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et perd ainsi un atome d’hydrogène en réagissant avec des radicaux de polymère


comme indiqué ci-dessous. Le RS formé continuera à amorcer la croissance d’une
nouvelle chaîne. Le thiol empêche la formation de gel et améliore la transformabilité
du caoutchouc.
P. + RSH P-H + RS.
RS. + M RS-M.

Tableau 5.4. Recette normale pour la polymérisation par émulsion SBR


Composant Parties par poids
Froid CHAUD
Styrène 25 25
Butadiène 75 70
Eau 180 180
Émulsiiant (FA, RA, MA) 5 5
n-dodécylmercaptan 0.2 0.8
Hydroperoxyde de cumène 0.17 -
FeSO4 0.017 -
EDTA 0.06 -
Na4P2O7.10H2O 1.5 -
Persulfate de potassium 0.3
SFS 0.1
Stabilisateur Varie

Pendant la polymérisation, des paramètres comme la température, le débit et l’agi-


tation sont contrôlés pour obtenir la juste conversion. On permet normalement à la
polymérisation de se produire à une conversion d’environ 60 % dans la polymérisa-
tion à froid et de 70 % dans la polymérisation à chaud avant qu’il ne soit arrêté avec
un agent d’interruption qui réagit rapidement avec les radicaux libres. Certains des
agents d’interruption conventionnels sont le diméthyldithiocarbamate de sodium et
le diéthylhydroxylamine.
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Une fois que le latex est correctement interrompu, les monomères non réagis sont
enlevés du latex. Le butadiène est épuré par le dégazage du latex au moyen de la
distillation à évaporation instantanée et de la réduction de pression de système. Le
styrène est enlevé par épuration à la vapeur du latex dans une colonne. Le latex est
alors stabilisé avec l’antioxydant approprié et transféré pour réservoirs de mélange.
Dans le cas de polymères étendus à l’huile ou de mélange maître de noir de carbone,
ces matériaux sont ajoutés comme dispersions au latex épuré. Le latex est alors
transféré aux lignes de parachèvement pour être coagulé avec de l’acide sulfurique,
de l’acide sulfurique /chlorure de sodium, de l’acide sulfurique/colle, du sulfate
d’aluminium ou une aide de coagulation d’amine. Le type de système de coagulation
est choisi selon l’utilisation inale du produit. L’acide sulfurique/chlorure de sodium
est utilisé pour usage général. L’acide sulfurique/colle est utilisé pour la catégorie
électrique et le SBR de basse sensibilité à l’eau. L’acide sulfurique est utilisé pour
des coagulations où du polymère à faible valeur en cendre est exigé. Les aides de
coagulation d’amine sont utilisées pour améliorer l’eficacité de la coagulation et
réduire la pollution d’usine. Les granules coaguléess sont alors lavées, déshydratées,
séchées, mises en balles et empaquetées.
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Évaluation formative

1. De ce que vous avez lu du brut et du gaz naturel, quelle est la composition


du
(I) Brut?
(II) Gaz naturel commercial?
(III) GPL?
2. Expliquer comment le rafinage du pétrole s’est développé au cours des années
alors que changaient les spéciications du produit.
3. Pourquoi le soufre est-il indésirable dans le carburant et comment est-il enlevé
par hydrodésulfuration?
4. Écrire de courtes notes sur
(I) Craquage
(II) Reformage
5. De l’Internet ou d’autres ressources :
(I) Écrire des équations qui montrent comment l’anhydride phtalique est
utilisé dans la fabrication de résines alkydes.
(II) Trouver une formulation de peinture qui contient une résine alkyde.
6. Écrire toutes les équations utilisant la formule structurelle des matières pre-
mières et des produits principaux pour les réactions principales qui ont lieu
pendant la fabrication d’anhydride phtalique et d’acide adipique.
7. Nommer 10 matériaux que vous utilisez quotidiennement qui sont faits de
polymères organiques synthétiques
8. Le chlorure de vinyle subit une copolymérisation avec du 1,1-dichloroéthylène
pour former un polymère, commercialement connu comme le saran. Écrire
les équations pour cette polymérisation.
9. En utilisant le format pour l’étude du polyéthylène et le caoutchouc de sty-
rène-butadiène, rédiger 3-5 pages sur le chlorure de polyvinyle.
10. Discuter brièvement des effets sur l’environnement des produits en plasti-
que.

Travail sur le terrain (facultatif)

Il y a nombre d’industries destinées à la fabrication de polymères comme le polyu-


réthane, le polyéthylène, le chlorure de polyvinyle et les résines de peinture. Votre
Centre vous aidera à visiter certaines de ces industries. Une fois que les visites ont été
arrangées, lire d’avance les procédés. Pendant la visite, vous identiierez les matières
premières utilisées, y compris leurs noms commerciaux. Observez leur apparence
physique, leurs propriétés et aussi les processus de production. Posez des questions
qui pousseront votre guide à vous donner de l’information plus pertinente. Plus tard,
vous décrirez les processus de production autant que possible en utilisant des orga-
nigrammes d’utilisation et des équations chimiques.
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Activité d’apprentissage 6 :

Industries chimiques organiques, partie II :


Industries de fermentation, produits pharmaceutiques, savons et détergents

À la fin de cette unité vous devriez être capables de :

A. Discuter des facteurs qui affectent la viabilité de l’itinéraire de fermentation


et de ceux qui affectent le rendement de fermentation
B Décrire le procédé de fabrication d’éthanol de fermentation
C. Faire un bref historique de l’industrie pharmaceutique et du rôle joué par les
antibiotiques
D. Décrire les procédés de production de deux produits pharmaceutiques : la
pénicilline et l’aspirine
E. Décrire le procédé de fabrication du savon
F. Discuter des divers types d’agents de surfaces
G. Expliquer comment les détergents sont fabriqués

Résumé de l’activité d’apprentissage

Dans cette unité, vous apprendrez comment les micro-organismes, dans certaines
conditions optimales, sont exploités commercialement pour produire des produits
chimiques. Vous étudierez la production d’éthanol et de la pénicilline par la fer-
mentation, suivie par la puriication des produits par la distillation et l’extraction
par solvant respectivement. Vous apprendrez aussi comment l’aspirine est produite
synthétiquement. L’étude des savons et des détergents est couverte dans la dernière
section de cette unité.

Liste de lectures pertinentes

1. George T. A. (1977). Shreve’s Chemical Process Industries. 5th edn. McGraw-


Hill International Edition. Chemical Engineering Series. Singapore.
2. Stephenson R.M. (1966). Introduction to the Chemical Process Industries,
Reinhold Publishing Corporation, New York
3. Groggins P.H. (1958). Unit Processes in Organic Synthesis, 5th Edition,
McGraw-Hill Book Company, New Delhi.
4. Underkoffer L.A, Hickey R.J. (1954) Industrial Fermentation Vol. I, Chemical
Publishing Co. Inc. New York.
5. Gerhartz, W. (Editor), (1987). Ullmann’s Encyclopaedia of Industrial Che-
mistry Vol A8, 5th Edition, VCH Verlagsgesellschaft mbH, Weinheim.
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Liste de ressources pertinentes

• Ordinateur avec accès à l'Internet pour avoir accès à des liens vers des res-
sources sans droits d’auteur.
• CD-Rom accompagnant ce module pour lecture obligatoire et démonstra-
tions.
• Ressources multimédias comme vidéo, VCD et lecteurs de CD.

Liste de liens utiles pertinents

http://accessexcellence.org/LC/SS/ferm_biography.html
http://www.madehow.com/Volume-4/antibiotic.html
http://biotopics.co.uk/microbes/penici.html
http://www.cleaning101.com/cleaning/chemistry/soapchem2.com
Ces sites donnent de l’information sur la fermentation, les antibiotiques, la pro-
duction de pénicilline et la fabrication de savon et de détergents d’une manière
intéressante.

6.1. Fermentation

6.1.1. Introduction
La fermentation est une réaction où une matière première est convertie en un produit
par l’action de micro-organismes ou au moyen d’enzymes. Quand les micro-organis-
mes sont utilisés, ils produisent des enzymes in situ qui catalysent alors des réactions
de fermentation.
Les fermentations industrielles sont donc classiiées en deux :
Fermentations microbiennes promues par micro-organismes. Les micro-organismes
comprennent des bactéries, des virus, des moisissures et des protozoaires. Pendant
la fermentation microbienne, une alimentation organique brute est convertie en un
produit par l’action de micro-organismes. D’abord, le taux de conversion des matières
premières aux produits est bas parce que les micro-organismes sont peu nombreux,
c’est-à-dire l’agent catalytique est en petite quantité. Comme plus de micro-organismes
sont formés, le taux commence à monter. Le taux atteint alors un maximum lorsqu’il
y a une proportion optimale de matériel non converti et de micro-organismes. Le taux
baisse alors, au fur et à mesure que la matière première s’épuise. Finalement, le taux
s’arrête quand il n’y a plus de matière première.
Il est important de noter que les micro-organismes sont capables de catalyser beaucoup
de types de réactions. Donc, la fermentation microbienne aboutit à plus d’un produit
et cela rend la puriication essentielle.
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Fermentations enzymatiques catalysées par enzymes. Les enzymes sont les protéines
qui apparaissent dans la nature dans les micro-organismes, les organes des animaux
et les extraits végétaux. Ils sont des biocatalyseurs (catalyseurs biochimiques) qui
provoquent des réactions biochimiques spéciiques sans que leur structure ou leur
quantité soit changée. Leur activité dépend de la température, du pH, du temps de
stockage et des conditions de stockage. À cause de leur spéciicité, un seul produit
est obtenue d’une enzyme donnée et donc, la puriication est moins chère que pour
la fermentation microbienne. Cependant, les enzymes sont plus chers que les micro-
organismes.
Nous nous concentrerons sur la fermentation microbienne.

6.1.2. Considérations économiques


Pour que la fermentation microbienne soit économiquement préférable pour un
produit donné :
(a) Il doit y avoir un micro-organisme qui formera ce produit.
(b) Le micro-organisme doit pouvoir se propager aisément pour donner un ren-
dement et une qualité cohérents
(c) Les matières premières doivent être disponibles à bon marché dans une com-
position uniforme.
(d) Les rendements doivent être économiquement acceptables.
(e) La récupération et la puriication du produit devraient être faciles.

6.1.3. Les facteurs qui affectent le rendement de la fermentation


D’abord, il est important de savoir que les conditions qui réalisent la masse de cel-
lules maximale puissent ne pas être nécessairement celles qui donnent le rendement
maximal d’un certain produit de métabolisme. Il peut parfois être nécessaire de
pratiquement affamer les micro-organismes pour obtenir le rendement optimum de
produits. Cependant, il est nécessaire de cultiver la masse de cellules sufisante pour
catalyser le processus de fermentation.
Dans la plupart des fermentations, les éléments suivants sont les facteurs qui affectent
le rendement de produit.
• La somme d’inoculum, c’est-à-dire la quantité initiale de cellules introduites
dans le fermenteur, déterminera si les cellules sont sufisantes ou non pour
favoriser la production.
• Le niveau initial de contamination introduite par les matières premières
ou trouvé dans l’équipement et les pipelines. Le micro-organisme de conta-
mination se nourrira des matières premières et produira d’autres produits.
L’équipement et le substrat devraient donc être stérilisés avant l’inoculation.
Il est important que des conditions stériles soient maintenues tout au long du
processus industriel, parce que la contamination par des microbes étrangers
ruinera la fermentation.
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• Le niveau de pH déterminera si les polluants se multiplieront ou seront


réprimés. Les produits de métabolisme microbien causent souvent des chan-
gements majeurs dans le pH, de là l’importance de maintenir le pH près du
taux optimal pour un organisme particulier pour une croissance rapide. Pour
la plupart des micro-organismes, le taux de pH optimal est de 7. Mais certains
tolèrent de bas taux de pH. Par exemple, la levure se développe mieux à un
taux de pH de 4 à 5. Il est important d’exploiter la tolérance au pH des mi-
cro-organismes. Des sous-produits acides peuvent être neutralisés en ajoutant
de l’ammoniac, du carbonate de calcium ou de l’hydroxyde de calcium en
prenant en considération la chimie du produit qui est formé par le processus
de fermentation.
• La température affecte l'activité des micro-organismes. La meilleure tem-
pérature pour cultiver un micro-organisme varie avec l’espèce. Les micro-
organismes qui apparaissent naturellement dans le sol, l’air ou l’eau croissent
d’habitude mieux de 25 à 30oC, tandis que ceux isolés des animaux croissent
mieux à 37oC. Les micro-organismes dont la croissance est favorisée par des
températures basses sont appelés mésophylles. Ceux qui se développent mieux
à de plus hautes températures (thermophiles) offrent un avantage technique
en ce que la croissance de polluants est inhibée. Il est important d’étudier la
tolérance de température des micro-organismes. Puisque la chaleur est pro-
duite pendant la fermentation, le contrôle de température est nécessaire ain
de maintenir l’activité optimale des micro-organismes.
• La concentration de produit peut augmenter à un niveau qui empêche l'ac-
tivité de micro-organismes.
• La concentration initiale de la matière première฀ (le substrat), par exemple,
le sucre, peut être trop grande et donc affecter défavorablement les micro-
organismes.
• Le besoin en dioxygène des micro-organismes varie. Les moisissures, des
algues et quelques bactéries sont aérobiques tandis que quelques bactéries sont
anaérobiques. Pour ceux qui sont aérobiques, un niveau de dioxygène trop
bas mène à l'empoisonnement de la fermentation tandis le contraire cause la
croissance excessive des micro-organismes aux dépens du produit. Le niveau
de substances nutritives dans le substrat peut ne pas être sufisant pour donner
un taux de fermentation rapide. Les substances nutritives comprennent des
sources d’énergie comme l’amidon ou le sucre. La masse de cellules est à 50
% de carbone, donc, des sources carboniques comme l’amidon, le sucre et le
dioxyde de carbone sont exigées. La masse de cellules contient aussi 10 %
d’’azote. Les sources d’azote comprennent l’ammoniac, des sels d’ammonium
comme le phosphate diammonium (DAP), des acides aminés et des vitamines.
Des minéraux, incluant le phosphore, le potassium, le soufre, le magnésium,
des traces de fer, le cuivre, le cobalt, le manganèse, le zinc et le molybdène
sont ajoutés comme sels hydrosolubles.
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6.1.4. Stérilisation des milieux de culture


Il est important de maintenir des conditions stériles pendant la fermentation pour
éviter un faible rendement et la perte de culture. La stérilisation peut être effectuée
par lot ou dans le mode continu.
Les méthodes suivantes peuvent être utilisées dans le cas de stérilisation de groupe.
1. Injecter de la vapeur dans le médium jusqu’à la température désirée.
2. L’utilisation d’un élément électrique pour chauffer le médium
3. Utilisation d’une cuve à jaquette. On peut faire passer la vapeur par la jaquette
pour élever la température pendant la stérilisation. Le rafraîchissement par
l’eau dans la jaquette fait baisser la température pour une fermentation opti-
male.

6.1.5. Stérilisation aérienne


Il y a énormément de micro-organismes aéroportés de tailles diverses. Certains d’entre
eux sont absorbés dans la poussière aéroportée et peuvent être facilement retirés de
l’air avec de plus grandes particules en utilisant des iltres à air. Dans le laboratoire,
des prises de coton sont satisfaisantes. À l’usine pilote et dans les fermenteurs à petite
échelle, des petits iltres ibreux peuvent être utilisés. Dans les grands fermenteurs
industriels, la chaleur peut être utilisée pour stériliser l’air. Un compresseur aérien
peut être utilisé pour élever la température à un niveau mortel pour les microbes.

6.1.6. Processus de fermentation


Conservation de culture
La conservation d’une grande concentration en micro-organisme est un préalable
pour n’importe quel bon processus de fermentation. Une culture préservée est un actif
de valeur et elle devrait être utilisée le moins possible pour amorcer le processus.
Généralement, cette réserve préservée est sous forme de spores inertes.
Mise à l’échelle
La mise à l’échelle est une partie importante de beaucoup de procédés par cellule.
Pour certaines fermentations, il est essentiel d’ampliier l’inoculum de départ par une
série de volumes qui croissent sans cesse jusqu’à ce qu’assez de matériel existe pour
inoculer le système de production. Dans les systèmes à bactéries et à levure où on
prévoit une croissance vigoureuse, une mise à l’échelle d’une proportion d’inoculum
initial/inal de 1:20 à 1:100 est conventionnelle.
Les bacs d’amorce sont des réservoirs d’acier conçus pour fournir un environnement
idéal aux micro-organismes en croissance. Ils sont remplis de toutes les choses dont
un micro-organisme spéciique a besoin pour survivre et prospérer, y compris de l’eau
chaude et des produits alimentaires d’hydrate de carbone, comme des sucres de glu-
cose ou le lactose. De plus, ils contiennent d’autres sources carboniques nécessaires,
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comme de l’acide acétique, des alcools, ou des hydrocarbures et des sources d’azote
comme des sels d’ammonium. Les facteurs de croissance comme les vitamines,
les acides aminés et des substances nutritives mineures achèvent la composition
du contenu des bacs d’amorce. Les bacs d’amorce sont équipés de mélangeurs, qui
gardent en mouvement le support de croissance et une pompe pour fournir de l’air
iltré stérilisé. Après environ 24 à 28 heures, le matériel dans les bacs d’amorce est
transféré aux réservoirs de fermentation primaires.
Fermentation
Le réservoir de fermentation est essentiellement une plus grande version du bac
d’amorce en acier. Il est rempli des mêmes supports de croissance que ce dernier
et fournit aussi un environnement qui contribue à la croissance. Ici, on permet aux
micro-organismes de croître et de se multiplier. Pendant ce processus, ils excrètent
de grandes quantités du produit désiré. Les réservoirs sont refroidis pour maintenir
une juste température. Le réservoir de fermentation est constamment agité et un lot
continu d’air stérilisé y est pompé. Des agents anitmoussants sont périodiquement
ajoutés pour empêcher la formation de mousse. Des acides ou des bases sont ajoutés
pour contrôler le pH et le garder à un niveau optimal pour la croissance du micro-
organisme.
Le fermenteur est le coeur de n’importe quel processus de fermentation. La concep-
tion de l’équipement de fermentation et l’opération du processus de fermentation
doivent être sûres ain que le processus ne soit pas contaminé; et dans le cas d’agents
pathogènes, ceux-ci doivent être surveillés avec un haut niveau de sécurité. La plupart
des fermenteurs de production sont faits d’acier inoxydable avec des agitateurs pour
fournir de bonnes cactéristiques de mélange du liquide ain d’assurer l’homogénéité
dans la cuve. L’Air est pompé dans la cuve au-dessous de l’agitateur du fond. Les
fermenteurs produisent la chaleur par la dispersion d’énergie cinétique et métabolique.
Donc, la cuve doit avoir un circuit de refroidissement.
L’opération aseptique aux périodes prolongées exige que les pipelines qui transportent
l’air stérile, le germe et d’autres matériaux exigés pour la fermentation soient stérilisés
par exposition à la vapeur, d’habitude à 120oC pendant 20 à 30 minutes. Ci-dessous,
un diagramme schématique d’un fermenteur représentatif.
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Image 6.1. Cuve de fermentation

6.1.7. Récupération de produit et purification


La récupération et la puriication de produits de fermentation peuvent être plus
dificiles et chères que l’étape de fermentation elle-même. Certains produits sont
contenus à l’intérieur des cellules et ne sont pas libérés dans le médium ou ne le sont
que partiellement. Il peut être possible, voire nécessaire, de laver les cellules pour
enlever des impuretés avant de les briser pour receuillir le produit. Certaines cellules
ont une haute résistance et un équipement spécialisé est requis pour les briser. Des
vibrations ultrasoniques, le broyage dans des moulins {*usines*}, qui exercent de
fortes pressions peuvent être utilisé pour briser des cellules.
Les centrifugeuses et le iltrage des fours rotatifs sont généralement utilisés dans la
séparation des cellules du bouillon. Les produits dans le bouillon peuvent être récu-
pérés par une variété d’opérations unitaires. Parmi elles, la distillation, l’extraction
avec des sels et des solvants, la iltration additionnelle de membrane, la précipitation
et la chromatographie.
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6.2. Fabrication d’éthanol de fermentation

6.2.1 Introduction
La production d’éthanol par la fermentation pour produire des boissons remonte à
des temps immémoriaux. Juste avant la Deuxième Guerre mondiale, la fermentation
de mélasse a représenté environ 72 % de la production d’éthanol. Au début des an-
nées 1970, seulement moins de 10 % étaient produits par la fermentation, le reste
étant produit par l’estériication-hydrolyse et l’hydratation directe d’éthylène. Après
la crise de l’énergie de la in des années 1970, l’éthanol de fermentation est devenu
la source prédominante d’énergie renouvelable alternative à l’essence. Beaucoup
de pays ont développé des programmes de production d’alcools, le plus ambitieux
étant celui du Brésil.

6.2.2. Matières premières


Les matières premières de biomasse comprennent ceux qui contiennent le sucre,
l’amidon et la cellulose. Les matières premières contenant du sucre comprennent la
canne à sucre, le sorgho à sucre, la patate douce, la betterave à sucre et la mélasse.
Ces matières contiennent des disaccharides qui sont facilement hydrolysés par l’eau
pour réduire le sucre (le glucose et le fructose) selon des équations semblables à
celle-ci :

C12H22O11 + H2O C6H12O6 + C6H12O6


Saccharose glucose fructose
Les produits vivriers contenant de l’amidon comprennent le manioc (tapioca), le maïs
et les pommes de terre. Avant la fermentation, l’amidon est hydrolysé en polysaccha-
rides et ensuite sacchariié en glucose.
La cellulose contient des hydrates de carbone complexes pour lesquels l’extraction des
polysaccharides fermentescibles exigent de la chaleur et un traitement enzymatique.
Les matières premières cellulosiques comprennent la paille et la bagasse.
Les micro-organismes employés surtout dans la fermentation alcoolique sont des
levures. Le glucose est fermenté dans l’alcool selon l’équation suivante :
C6H12O6 levure 2C2H5OH + 2CO2
Plusieurs souches de levure viables existent, mais la souche généralement la plus uti-
lisée est le saccharomyces cerevesi. Ces levures produisent les enzymes qui catalysent
la réaction qui convertit le substrat en énergie pour la levure et l’éthanol. Pendant
la reproduction, la levure de fermentation produit assez d’enzymes nécessaires pour
la fermentation alcoolique. Ces enzymes continueront à fermenter bien au-delà du
besoin des levures en énergie et même longtemps après que la reproduction se soit
arrêtée. C’est cela qui est exploité industriellement.
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6.2.3. Processus de production utilisant des matières premières d’amidon


Hydrolyse enzymatique d’hydrates de carbone
La matière première de base est chauffée à près de 55oC. Des enzymes bactériennes
ou fongiques (α - amylase) qui liquéient l’amidon sont ajoutées. L’amidon est alors
chauffé à près de 95oC. Quand l‘amidon est chauffé, la viscosité augmente considé-
rablement en raison de la géliication. Les enzymes aidées par l’agitation mécanique
attaquent les longues molécules d’amidon géliiées, ce qui forme des dextrines hydro-
solubles. De cela résulte en une diminution instantanée de la viscosité. Ce processus
est appelé la liquéfaction ou l’hydrolyse.
La maische de dextrine est alors diluée avec l’eau et refroidie à 55oC. Une deuxième
enzyme, la glucoamylase, est ajoutée pour hydrolyser les dextrines en glucose.
Fermentation
La fermentation peut être effectuée par lot ou continuellement.
La fermentation par lot est la plus simple et généralement la plus utilisée, particuliè-
rement dans les petites usines d’alcool. L’inoculum de levure est préparé dans une
solution à 10-20 % dans l’eau stérilisée et est ajouté au mélange de substrat et des
substances nutritives dans la cuve de fermentation. Après l’ajout de l’inoculum, les
cellules de levure constituent environ 2 à 4 % du poids dans la maische de fermen-
tation. La taille de l’inoculum affecte énormément le temps de fermentation. Avec 1
% de levure, la fermentation peut prendre 70 heures tandis qu’elle peut prendre 10
heures avec 4 % de levure.
À la in de la fermentation, environ 80 % de la levure peuvent être récupérés par
centrifugation ou utilisés dans le lot de fermentation suivant. Le reste peut être com-
primé en nourriture pour animaux.
Conditions de fermentation
Le métabolisme de levure est inhibé par une concentration de sucre plus grande que
20 %. Les concentrations habituelles de substrat sont dans la gamme de 10-14%w/v
(cela siggniie que la solution contient 14 grammes par millilitre de solution). Certaines
des matières premières utilisées, à savoir l’orge, le blé, le seigle et la mélasse, ont
assez de substances nutritives pour rendre la fermentation eficace. Mais les petites
quantités de sources nutritives comme le phosphate d’ammonium, le sulfate d’am-
monium ou l’urée sont ajoutées de façon que le contenu d’azote représente 0.6g/l de
la maische de fermentation.
Pour la plupart des levures, l’activité est plus élevée à 29-32oC. La chaleur est éva-
cuée pendant la fermentation et des serpentins et des chemises de refroidissement
sont installées dans l‘équipement de fermentation le plus conventionnel. Les varia-
tions de température entre 29 et 32oC sont idéales pour la croissance de la levure.
Les polluants microbiens principaux dans une distillerie sont les formeurs d‘acide
lactique dont le développement est sérieusement supprimé à un pH au-dessous 5. Le
pH est normalement ajusté à 4.8-5 avec l’acide sulfurique ou le médium acide. Si les
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matières premières d’amidon sont utilisées et la dextrinization n’est pas compléte,


l’α-amylase peut être inactivée à un pH en dessous de 4.
Le manque de dioxygène réduit la viabilité de la levure. Trop peu de dioxygène
entraîne la production d’une enzyme appelée diastase, qui a des effets néfastes
sur la fermentation. Trop de dioxygène provoque la croissance de la levure. Une
concentration en dioxygène en dissous à environ 13 % augmente le pourcentage de
survie des cellules et une tension en dioxygène de 0.07mm Hg est optimale avec une
alimentation de 20 % en glucose.
Le taux de fermentation diminue avec une concentration importante en alcool. Il est
donc important de diluer les matières premières (le jus de canne, le sucre, la mélasse)
à une concentration qui donnera une concentration optimum d’alcool.
Distillation
Les processus de distillation de l’éthanol dépendent de la quantité de bière traitée, la
pureté du produit exigé et le degré d’économie de chaleur souhaité.
Les procédés conventionnels consistent en au moins deux colonnes de distillation
comme indiqué dans l’image 6.2.

Rectify
ing
column
Beer
column

Image 6.2. Distillation d’éthanol

Dans la bière ou la colonne de rectiication, l’alcool est puriié de la bière et concentré


à environ 50 à 60 %v/v. La bière peut être préchauffée par stillage chaud venant du
bas de la colonne.
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Dans la colonne de rectiication, l’alcool est concentré à environ 95 à 96,5 % v/v. Il


est retiré près du sommet. Les vapeurs du haut qui consistent en composants volatils,
comme des aldéhydes, sont condensées et certaines sont retournées comme relux.
L’huile de fusel, qui contient entre autres de l’alcool amyle, est retirée de la partie
inférieure de la colonne.

6.3. Industrie pharmaceutique

6.3.1. Introduction
L’industrie pharmaceutique fabrique des médicaments. Le terme médicament se
réfère à un article destiné à être utilisé pour le diagnostic, le remède, l’allégement, le
traitement ou la prévention de maladies chez les humains et les animaux.
Dans le passé, une grande partie de produits médicinaux utilisés étaient des produits
naturels surtout tirés de végétaux. Dans les siècles suivants, il a été consenti que
de tels produits doivent être purs pour une utilisation eficace en tant que produits
pharmaceutiques.
Les produits pharmaceutiques sont produits synthétiquement ou biosynthétiquement.
La fermentation a longtemps été utilisée pour fabriquer la plupart des classes de
médicament importantes comme les antibiotiques, les vitamines et les hormones.
Les micro-organismes qui croissent dans des conditions de fermentation contrôlées
réalisent des transformations chimiques complexes pour produire des produits de
façon plus économique que par des conversions purement chimiques. Par exemple,
les changements structurels pour produire un dérivé d’hormones stéroïdes naturelles
sont compliqués et seraient plus coûteux si des conversions purement chimiques
devaient être employées. La recherche moderne dans les produits pharmaceutiques
a abouti aux produits chimiques synthétiques purs qui surpassent beaucoup d’an-
ciens médicaments extraits de produits naturels. Tant la biosynthèse que la synthèse
chimique sont compétitives dans la production de produits comme la ribolavine
et le chloramphénicol. Cependant, certains médicaments comme la morphine et la
codéine extraites de végétaux restent toujours importantes puisqu’aucun remplaçant
synthétique n’a été entièrement accepté.
L’origine de l’industrie pharmaceutique moderne remonte au 19e siècle avec la pro-
duction en gros de médicaments comme la morphine et la quinine et l’établissement
de laboratoires de recherche par des compagnies de teinture et de produits chimiques
qui ont découvert des applications médicales pour leurs produits. Cela a été suivi
par l’apparition de la chimie pharmaceutique et la pharmacologie comme domaines
scientiiques à la in du 19e siècle.
La complexité de la structure chimique de beaucoup de médicaments a peut-être un
rapport direct avec la complexité encore plus grande des maladies chez les humains
et les animaux. De longs processus de recherche et des essais cliniques sur la sécurité
et l’eficacité sont effectués avant que l’on n’accepte des médicaments sur le marché.
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Les médicaments arrivent aux patients par les prescriptions de médecins.


Avec le grand accent mis sur la pureté de produits pharmaceutiques, l’industrie phar-
maceutique moderne consacre beaucoup d’efforts sur la séparation et la puriication
de produits individuels extraits de végétaux et d’animaux en utilisant les méthodes
qui sont sensibles au temps, à la température et à l’acidité.
6.3.2. Antibiotiques
Les antibiotiques sont des substances chimiques qui peuvent inhiber la croissance
de micro-organismes nuisibles et même les détruire. Ils sont tirés de micro-organis-
mes spéciaux ou d’autres êtres vivants et sont produits à une échelle industrielle par
l’utilisation d’un processus de fermentation.
Le grand avantage médical des antibiotiques dans la guérison d’infections consiste
en ce que les formes épurées des antibiotiques sont plus ou moins inoffensives
pour la plupart des gens. Cela signiie qu’ils doivent agir sur un certain aspect de la
croissance des micro-organismes qui diffère de cellules ordinaires des mammifères.
Les antibiotiques sont bactéricides ou bactériostatiques. Ils tuent les bactéries ou
empêchent la croissance bactérienne respectivement. Le travail des antibiotiques est
d’arrêter les enzymes bactériennes qui contrôlent la création de paroi cellulaire et
l’activation d’autres enzymes qui détruisent le potentiel de défense de la bactérie.
Sans la protection de la paroi extérieure, les bactéries meurent en raison de dégâts
osmotiques.
Les antibiotiques diffèrent chimiquement. Donc, il est compréhensible qu’ils diffèrent
aussi dans les types d’infections qu’ils guérissent et les façons dont ils les guérissent.
Certains antibiotiques détruisent les bactéries en affectant la structure de leurs cellules.
Cela peut se produire de deux manières. D’abord, l’antibiotique peut affaiblir les parois
cellulaires des bactéries infectieuses, ce qui cause leur éclatement. Deuxièmement,
les antibiotiques peuvent causer la fuite du contenu des cellules bactériennes en en-
dommageant leurs membranes. Une autre manière dont fonctionnent les antibiotiques
est en interférant avec le métabolisme des bactéries. Quelques antibiotiques comme
la tétracycline et l’érythromycine interfèrent avec la synthèse de protéine. Tout de
même, d’autres antibiotiques, comme le sulfonamide ou le triméthoprime ont un effet
général de blocage sur le métabolisme des cellules.
Le développement et l’utilisation d’antibiotiques ont eu un impact énorme sur la
santé humaine. La tuberculose, causée par la tuberculose Mycobacterium était une
maladie grave jusqu’à l’apparition de la streptomycine. La syphilis et la dysenterie
bactérienne ne sont maintenant rencontrées que rarement. L’espérance de vie moyenne
dans le monde a augmenté en raison des antibiotiques. La mortalité infantile a baissé.
En plus de cela et d’autres bénéices médicaux, les antibiotiques aident à stabiliser
la provision en alimentation en contrôlant les maladies des animaux, des poissons et
des plantes, ce qui mène donc à une plus grande productivité agricole.
Le développement commercial d’un antibiotique est une opération longue et coûteuse.
Cela commence par la recherche fondamentale conçue pour identiier les organis-
mes qui produisent des composés d’antibiotiques. Pendant cette phase, des milliers
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d’espèces sont examinées pour n’importe quel signe d’action antibactérienne. Quand
elle est identiiée, l’espèce est évaluée contre une variété de bactéries infectieuses
connues. Si les résultats sont prometteurs, l’organisme est cultivé sur une grande
échelle. Donc, le composé responsable de l’effet antibiotique peut être isolé. L’anti-
biotique doit alors être approuvé comme nouveau médicament. Ce processus entier
peut prendre de nombreuses années.
Les produits antibiotiques peuvent prendre beaucoup de formes différentes. Ils peuvent
être vendus sous forme de solutions intraveineuses, de pilule, de capsule de gel, ou ils
peuvent être vendus sous forme de poudres, qui sont incorporées dans des onguents
topiques. L’emballage stérile est essentiel.
La production d’antibiotique est fortement régulée par les autorités nationales en ce
qui concerne l’eficacité et la pureté. Par exemple, la FDA exige que pour certains
antibiotiques, chaque lot doit être vériié par son personnel, et seulement après que
ceux-ci aient certiié le lot, il peut être vendu pour consommation générale.

6.4. Pénicilline

6.4.1. Introduction
Le bactériologiste Alexander Fleming a découvert la pénicilline en 1928. Il a observé
qu’une culture sur plaque de Staphylococcus avait été contaminée par une moisissure
bleu vert et que les colonies de bactéries adjacentes à la moisissure étaient dissoutes.
On connaît cette moisissure (le micro-organisme) sous le nom de Penicillium chryso-
genum. Curieux, Alexander Fleming a cultivé la moisissure dans une culture pure et
a constaté qu’elle produisait une substance qu’il a nommée la pénicilline, qui tuait
un certain nombre de bactéries causant des maladies. C’est devenu le médicament
le plus remarquable jamais découvert pour le traitement d’infections. Les bactéries
conventionnelles qui sont sensibles à la pénicilline sont : celles qui causent des
infections de gorge, c’est-à-dire les maladies streptococciques et d’autres maladies
dangereuses comme : la pneumonie, la méningite spinale, la gangrène gazeuse, la
diphtérie, la syphilis et la blennorragie.
En plus de son fort degré d’activité, la pénicilline est non toxique. Son principal effet
indésirable n’est qu’environ 5 % de ceux qui reçoivent le médicament souffrent d’un
certain degré de réponse allergique.
Tous les antibiotiques de type pénicilline fonctionnent en empêchant la production
de parois cellulaires par des bactéries, ce qui empêche donc la croissance. On sait
maintenant que la pénicilline a une action bactéricide plutôt que bactériostatique,
c’est-à-dire qu’elle tue les bactéries plutôt que simplement empêcher leur croissance,
comme quelques antibiotiques le font. Les bactéries peuvent mourir en raison des
dégâts osmotiques parce qu’ils ne sont pas protégés par leur paroi extérieure.
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Divers autres antibiotiques ont aussi été développés avec différents modes d’action,
interférant, par exemple, avec la synthèse de protéine bactérienne.
La pénicilline est un nom générique se référant à une classe de composés avec la
formule montrée ci-dessous.

Bien que l’on connaisse la structure moléculaire de la pénicilline et qu’elle peut


être synthétisée par des méthodes chimiques, il n’est pas économique de procéder
ainsi. Le processus de production compte toujours sur la fermentation fongique ba-
sée sur des principes biologiques, bien que les cultures modernes soient beaucoup
plus productives que les premières cultures. Cela a été réalisé par l’implication de
programmes de criblage impliquant des isolats de sources différentes et le traitement
pour encourager des mutations.
Il y a deux classes de pénicilline. L’une est la pénicilline biosynthétique, ou naturelle,
qui est cultivée de la moisissure elle-même par la fermentation. Un certain nombre de
pénicillines qui diffèrent seulement dans la composition du groupe R a été isolé des
produits naturels. Selon la formule de R, les pénicillines sont qualiiées comme F, G,
K, ou X. Le groupe R peut être altéré par l’introduction d’un précurseur approprié dans
la fermentation. Par exemple, pour produire la pénicilline de benzyle, le précurseur
« acide phényacétique » est utilisé. La moisissure intègre favorablement le précur-
seur dans sa position pour produire la pénicilline désirée. La pénicilline de benzyle,
ou la pénicilline G, est celle qui enregistre la plus forte demande dans la profession
médicale. Son défaut principal est qu’elle a tendance à s’écrouler très facilement
dans l’acide. Elle doit donc être administrée par injection intramusculaire. Le sel de
potassium est la forme la plus disponible dans le commerce de pénicilline G.
On connaît la deuxième forme de pénicilline sous le nom de la pénicilline semi-syn-
thétique. La plupart des moisissures qui produisent la pénicilline peuvent facilement
incorporer une variété de composés dans la partie acyle de la molécule de pénicilline.
Les composés synthétisés doivent avoir les traits avantageux initiaux de pénicilline
G avec des avantages complémentaires comme la stabilité acide (tenant compte de
l’ingestion orale), une basse incidence allergène et une résistance plus grande à la
pénicillinase.
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6.4.2. Processus de production de pénicilline


Les spores de P. chrysogenum sont utilisées pour inoculer 100ml de médium de crois-
sance dans une iole incubée sous agitation de 500ml. Après 4 jours d’incubation, le
contenu est transféré dans un médium de croissance dans un réacteur de 500L. Après
trois jours d’incubation, cette culture est utilisée pour inoculer un réacteur de 180m3.
La fermentation inale à un pH de 6.5 et une température de 23-28oC est achevée en
5-6 jours. Avec des bonnes cultures de micro-organismes, environ 10 % du carbone
dans le glucose trouve sa voie dans la pénicilline G dont la concentration inale peut
atteindre presque 30g/L.
Filtration
Le bouillon contient 20-35g/L de pénicilline. Il est pompé dans un réservoir d’où il
est dans un iltre rotatif à tambour continu qui peut utiliser des adjuvants de iltration
pour former une précouche. Le mycélium est séparé de la liqueur et lavé sur le iltre.
Il est déchargé du iltre comme une couverture épaisse (pain) ressemblant à de la pâte
à papier. Le iltrat riche en pénicilline est refroidi à 2-4oC pour réduire au minimum la
dégradation chimique enzymatique pendant l’extraction par solvant. Cette opération
est nécessaire puisque le processus de iltration n’est pas stérile. La croissance de
bactéries ne devrait pas être permise dans le processus de iltration parce que cela
peut aboutir à une destruction sérieuse de pénicilline par l’action de pénicillinases.
Donc, le iltre est d’habitude stérilisé entre les utilisations avec de la vapeur ou des
solutions germicides.
Récupération de pénicilline par extraction par solvant
Ce processus tire parti du fait que la pénicilline est préférentiellement soluble dans
des solvants organiques ou à base d’eau selon qu’elle est dans l’acide libre ou dans
un sel. On passe le bouillon iltré et refroidi par un autre iltre. Des agents coagu-
lants comme le sulfate d’aluminium ou l’acide tannique peuvent être ajoutés pour
précipiter le matériel protéique. Ensuite, la pénicilline est extraite avec de l’acétate
d’amyle ou de l’acétate de butyle dans un processus à contre-courant continu à 0.2
volume de solvant par 0.4 volume de bouillon. Les pénicillines sont des acides forts
avec des valeurs de pKa dans une gamme de 2.5-3.1. Comme les formes acides sont
solubles dans beaucoup de solvants organiques, ils sont extraits avec une haute efi-
cacité dans l’acétate d’amyle ou l’acétate de butyle à un pH de 2.5-3.0 maintenu par
l’ajout d’acide phosphorique. Une émulsion d’eau-dissolvant est formée. Un agent
émulsionnant peut être ajouté pour casser l’émulsion. Les deux phases sont séparées
dans une centrifugeuse continue.
La pénicilline est alors extraite dans l’eau par le complément d’alcali (le potassium
ou l’hydroxyde de sodium) ou d’un tampon à un pH de 5.0-7.5. La proportion de
volume d’eau par extrait de dissolvant dans cet extracteur est de 0.1-0.2. Après le
mélange, les deux couches sont séparées. La phase aqueuse est refroidie. Elle est
alors acidiiée et extraite avec un solvant organique comme le l-propanol anhydre,
le n-butanol ou d’autres solvants volatils. La pénicilline est de nouveau extraite avec
l’eau avec un pH de 6.5-7.2. Une solution alcaline est ajoutée pour précipiter un sel
de la base choisie (Na, ou K) et les cristaux iltrés et lyophilisés.
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6.5. D’autres antibiotiques produits par moisissures

Après la découverte de la pénicilline, d’autres antibiotiques ont été recherchés. En


1939, le travail a commencé sur l’isolement de produits potentiellement antibiotiques
des bactéries de sol de type streptomyces qui sont capables de synthétiser une grande
variété d’antibiotiques. Selman Waxman et ses associés ont découvert la streptomycine
en 1944. Les études suivantes ont abouti à la découverte d’un hôte d’antibiotiques
nouveaux, différents, incluant l’actinomycine, la streptothrycine et la néomycine,
tous produits par les streptomyces.
Cet antibiotique est produit commercialement par la fermentation aérobie submergée.
Sa structure révèle qu’il est fortement hydrophilique et ne peut pas être extrait selon
des procédures d’extraction par solvant normales. On peut considérer le médicament
comme un cation et il peut être enlevé de la solution iltrée par l’échange d’ions. C’est
à cause de son caractère de base forte.
D’autres antibiotiques que l’on a découverts depuis comprennent la bacitracine, la
polymyxine, la viomycine, le chloramphénicol et les tetracyclines. Depuis les an-
nées 1970, les antibiotiques les plus récents ont été des modiications synthétiques
d’antibiotiques naturels.

6.6. Fabrication d’acide acétylsalicylique (Aspirine)

6.6.1. Introduction
L’acide acétylsalicylique, un médicament populaire qui soulage la douleur (analgési-
que) a été développé à la in du 19e siècle comme remède de ménage aux maux et aux
douleurs. Un chimiste français, Charles Frederic Gerhardt, fut le premier à préparer
l’acide acétylsalicylique en 1853. Avant 1899, Bayer avait nommé ce médicament
l’Aspirine et le vendait dans le monde entier. Le nom Aspirine est tiré de A = Acetyl
et « Spirsäure », un vieux nom (allemand) pour l’acide salicylique.
L’aspirine est le médicament le plus largement utilisé dans le monde. C’est un des
médicaments le plus fréquemment utilisés dans le traitement de la douleur de douce
à modérée, y compris celle des migraines. Il est souvent combiné avec d’autres
médicaments anti-inlammatoires non stéroidals (NSAIDs) dans le traitement de la
douleur de modérée à intense. En fortes doses, l’aspirine et d’autres salicylates sont
utilisés dans le traitement de ièvre rhumatismale, l’arthrite rhumatismale et d’autres
situations inlammatoires. L’aspirine fonctionne en interférant avec deux enzymes
sources de prostaglandine semblables, PGHS-1 et PGHS-2. L’inhibition de PGHS-
2 produit le soulagement de douleur, tandis que l’inhibition de PGHS-1 cause les
effets secondaires.
L’aspirine peut causer des saignements d’estomac, des dommages aux reins et des
défauts de l’ouïe. Elle n’est plus considérée comme appropriée pour les enfants de
moins de 12 ans à cause d’un lien soupçonné avec une maladie rare connue comme
le syndrome de Reye. À la place, le paracétamol ou d’autres NSAIDs, comme l’ibu-
profène, sont maintenant utilisés.
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Image 6.3. Comprimés d’aspirine revêtus 325 mg

La popularité de l’aspirine a décliné après le développement du paracétamol en 1956


et de l’ibuprofène en 1962. Dans les années 1960 et les années 1970, John Vane et
d’autres ont découvert le mécanisme de base des effets de l’aspirine, tandis que des
années 1960 aux années 1980, des expérimentations cliniques et d’autres études
ont établi l’eficacité de l’aspirine comme agent anticoagulant qui réduit le risque
de maladies hémophiliques. Les ventes d’aspirine ont repris considérablement dans
les dernières décennies du 20e siècle et restent fortes au 21e, grâce à une utilisation
répandue comme traitement préventif contre les crises cardiaques et les accidents
vasculaires cérébraux.

6.6.2. Propriétés
L’aspirine est un dérivé d’acétyle de l’acide salicylique. C’est une substance faiblement
acide blanche, cristalline avec un point de fusion de 135°C. L’acide acétylsalicyli-
que se décompose rapidement en solutions d’acétate d’ammonium ou d’acétates, de
carbonates, de citrates ou d’hydroxydes des métaux d’alcali. L’acide acétylsalicy-
lique est stable en air sec, mais graduellement s’hydrolyse au contact de l’humidité
en acides acétiques et salicyliques. Dans une solution avec des alcalis, l’hydrolyse
se fait rapidement et les solutions claires formées peuvent consister entièrement en
acétate et salicylate. Les formules contenant de fortes concentrations d’aspirine ont
souvent une odeur de vinaigre. C’est parce que l’aspirine peut se décomposer dans
des conditions humides, produisant de l’acide salicylique et acétique. La constante
d’acidité (pKa) pour l’acide acétylsalicylique est 3.5 à 25 °C.
6.6.3. Fabrication
La synthèse d’aspirine est considérée comme une réaction d’estériication, où le groupe
d’alcool de l’acide salicylique réagit avec un dérivé d’acide (l’anhydride acétique),
produisant l’ester acétyle méthylique et l’acide acétique comme sous-produit. De
petites quantités d’acide sulfurique sont souvent utilisées comme catalyseur.
La fabrication suit la réaction de carboxylation par la modiication Schmitt de la
réaction de Kolbe tel qu’indiqué. L’acide salicylique est transfomé avec l’anhydride
acétique en toluène à environ 900C pendant 20 heures. Le mélange réactionnel est alors
rafraîchi et l‘acide acétylsalicylique ressort sous forme de grands cristaux. Les cristaux
sont séparés par iltration ou par centrifugation, lavés ensuite à fond et séchés.
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6. 7. Savons et détergents

6.7.1. Introduction
Le savon est partout présent dans notre société d’aujourd’hui. Cependant, son uti-
lisation actuelle, répandue est seulement une occurrence très récente, malgré le fait
qu’il a été produit pendant plus de 2,500 ans.
Les savons et les détergents contiennent un agent de surface1 comme ingrédient
actif. C’est un composé qui consiste en une longue «queue» linéaire, non-polaire
(hydrophobe) avec une «tête» polaire (hydrophile). La queue est insoluble dans
l’eau et la tête est hydrosoluble. Cette différence dans la solubilité a deux implica-
tions importantes. Premièrement, cela rend la molécule surfactive agent mouillant.
Les queues migrent pour s’aligner sur l’interface solide-eau, baissant ainsi la tension
supericielle à ce point pour que l’agent de surface pénètre mieux. Deuxièmement,
il permet aux particules de saleté huileuses de former une émulsion avec l’eau. Les
queues de beaucoup de molécules surfactives entourent une particule de saleté hui-
leuse, formant une micelle avec l’huile au centre et les têtes ioniques des molécules
surfactives pointant vers l’extérieur, tenant ainsi la micelle dans la solution polaire.
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Les agents de surface exécutent d’autres fonctions importantes dans le nettoyage,


comme desserrer, émulsiier (dispersion dans l’eau) et maintenir le sol en suspen-
sion jusqu’à ce qu’il puisse être évacué. Les agents de surface peuvent aussi fournir
l’alcalinité, qui est utile dans l’enlèvement de sols acides.
Les graisses animales et les huiles végétales contiennent des acides gras. Ces acides
gras sont liés à la glycérine pour former des triglycérides. En présence d’une base
forte comme l’hydroxyde de sodium, les triglycérides se brisent pour former le sel
métallique de l’acide gras. Cette réaction, que l’on montre ci-dessous, est appelée la
saponiication qui signiie littéralement “la fabrication de savon.”

Les sources principales de graisses sont le suif de boeuf et de mouton, tandis que les
huiles de palmier et de coco sont les huiles principales utilisées dans la fabrication
de savon.
Les agents de surface sont classés en fonction de leurs propriétés ioniques (charge
électrique) dans l’eau : anionique (charge négative), non-ionique (aucune charge),
cationique (charge positive) et amphotère (charge positive ou négative). Les savons
sont des détergents anioniques parce que la partie active (RCO2-) est négativement
chargée. Les savons de sodium et de potassium sont solubles dans l’eau, mais les
savons de Ca2+ et Mg2+ (des métaux terreux alcalins) sont insolubles dans l‘eau. Quand
ces cations sont présents dans l’eau, par exemple dans l’eau de mer ou l’eau dure, ils
déplacent Na (ou K) du savon et forment leurs propres sels qui sont insolubles dans
l’eau, de là les dépôts. Par exemple, il y a l’écume et les cernes dans les baignoires,
la décoloration et le durcissement des tissus. Ce dépôt réduit l’action émulsionnante
de savon et plus de savon est consommé.
Le savon est demeuré prédominant comme ingrédient actif d’agent de surface dans
le savon de toilette. Les principales raisons sont :
1) Le coût plus bas du savon en comparaison des détergents synthétiques.
2) Les dificultés de produire des bâtons de détergents synthétiques.
3) Le plus grand pouvoir de dégraissage et d’humidiication des détergents syn-
thétiques qui peuvent être nuisibles pour la peau.
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6.7.2. Traitement par lots pour fabrication de savon


Étape 1 - Préparation d’huile
Les huiles généralement utilisées sont le suif et l’huile de coco. Ceux-ci sont mélangés
ensemble et séchés dans une chambre à vide. Une fois que les huiles sont sèches,
de la terre décolorante est ajoutée pour enlever les autres impuretés colorées. Après
l’enlèvement de la terre décolorante par la iltration, les huiles sont stockées, prêtes
pour la saponiication.
Étape 2 - Saponiication
Le mélange d’huiles blanchies est mélangé avec de la lessive usée récupérée de l’étape
de lavage en aval et une solution fraîche d’hydroxyde de sodium. Le mélange est
bouilli pendant plusieurs heures, à la suite desquelles il se dépose en deux couches
constituées par le mélange de savon et les huiles non réagies au dessus. La couche
du fond, c’est-à-dire la lessive qui contient la glycérine, est alors recueillie. Plus de
liqueur caustique y est ajoutée et le mélange est réchauffé pour saponiier les huiles
restantes.
Étape 3 - Lavage
Le savon brut est lavé avec un mélange de solution caustique fraîche et d’hydroxyde
de sodium gras (voir ci-dessous). Le savon lavé est envoyé aux casseroles de liqui-
dation, tandis que la lessive est utilisée dans la saponiication suivante.
Étape 4 - Liquidation
Ici, la glycérine indésirable restante est enlevée du savon par rebouillage dans une
solution d’eau, de NaCl et d’une petite quantité de NaOH. La concentration d’électro-
lyte dans l’eau est telle que le savon et l’eau se séparent en deux couches. La couche
supérieure est le savon humide ‘propre’, qui est recueilli ain d’être séché. La couche
du fond et appelée la couche grasse et consiste en une solution de savon, de glycé-
rine et de NaCl. Elle est laissée dans la casserole, rebouillie avec du sel additionnel
et laissée pour reposer, ce qui forme une croûte de savon sur une couche inférieure
lessive inférieure grasse (sel et glycérine).
Ce savon est laissé dans la casserole et est mélangé avec le lot suivant de savon lavé,
tandis que la lessive inférieure grasse est utilisée pour laver le lot suivant de savon
brut.
Étape 5 - Séchage
Finalement, le niveau d’eau est réduit à environ 12 % en chauffant le savon sous
pression à environs 125oC et en le pulvérisant ensuite dans un réservoir à vaporisation
instantanée à la pression à vide d’environ 40 mm Hg (5.3 kPa). Un peu de liquide est
vaporisé et la vapeur est condensée dans un condensateur barométrique. La chaleur
latente d’évaporation perdue tandis que l’eau boue complètement réduit la température
du savon à 45oC, température à laquelle il se solidiie sur les parois du réservoir.
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Les copeaux de savon sont grattés des murs et mis sous forme de nouilles de savon
dans un équipement appelé boudineuse (plodder) (appareil qui comprime les copeaus
de savon et en fait des barres compactes et solides). Le savon est maintenant appelé
savon de base ou savon propre et peut être converti en une variété de savons différents
dans les étapes inales.
Dans l’étape de traitement inale, les boulettes de savon sèches passent par une ligne
de inition de savon en pain. La première unité à la ligne est un mélangeur, appelé
un amalgamateur, dans lequel les boulettes de savon sont mélangées avec du par-
fum, des colorants et tous les autres ingrédients. Le mélange est alors homogénéisé
et rafiné par des laminoirs et des boudineuses pour réaliser un mélange minutieux
et une texture uniforme. Finalement, le mélange est continuellement expulsé de la
boudineuse, coupé en unités de la taille d’une barre et tamponné dans sa forme inale
dans une presse à savon.

6.7.3. Fabrication de savon de ménage ou ‘dur’


Le savon de base est mélangé avec la couleur et les agents de conservation et moulu.
Le parfum est alors ajouté et le mélange est boudinée (le mélange est transformé en
barres compactes et solides) puis expulsé sous forme de barre continue. La barre est
coupée en billettes qui sont ensuite estampillées et prêtes pour l’emballage.

6.7.4. Fabrication de savon de toilette


Le savon de toilette doit avoir moins d’eau et plus de matières grasses que le savon
de ménage. Pour cette raison, le savon de base destiné pour la fabrication de savon
de toilette est d’habitude enrichi d’acides gras supplémentaires avec les agents de
conservations avant d’être séché à vide. Ceci garantit qu’il ne reste aucun caustique
non réagi dans le savon au moment de rejoindre le consommateur et rend aussi le savon
plus doux. Cependant, le savon pur est dur et facilement oxydé. Donc, des additifs
divers sont ajoutés pour le corriger et en faire un produit esthétiquement plus agréable.
Le premier additif est la glycérine, qui est produite dans la réaction de saponiication.
La glycérine rend le savon plus lisse et plus doux que le savon pur. Cependant, il a
aussi beaucoup plus de valeur que le savon lui-même. Ainsi, seulement un minimum
de glycérine est laissé dans le savon et le reste est extrait, épuré et vendu.
Du parfum, de la teinture et de l’opaciiant sont alors ajoutés au savon séché et le
mélange est moulé pour assurer l’uniformité. Il est alors boudiné (le mélange est
transformé en barres compactes et solides) puis et expulsé sous forme de barre
continue, coupé en billette qui sont ensuite estampillées et prêtes pour l’emballage
et la vente.
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6.7.5. Rétablissement de glycérine


La glycérine rafinée est un matériau industriel important utilisé dans des produits
alimentaires, des cosmétiques, des médicaments et beaucoup d’autres produits. Elle
a plus de valeur que le savon. La récupération est faite en trois étapes.
Étape 1 - Retrait de savon
D’abord, l’excès l’alcali caustique est enlevé en utilisant l’acide hydrochlorique

HCl + NaOH → NaCl + H2O


Le chlorure ferreux est alors ajouté pour enlever le savon dissous. Il réagit avec le
savon pour former un savon ferreux insoluble :

FeCl2 + 2RCOONa → 2NaCl + (RCOO)2 Fe


Ce dépôt est iltré et ensuite l’excès de chlorure ferreux est enlevé avec du causti-
que:

2NaOH + FeCl2 → Fe(OH)2 (s) + 2NaCl


Ceci est iltré, laissant une solution de lessive inférieure sans savon.
Étape 2 - Retrait de sel
L’eau est enlevée de la lessive dans un évaporateur à vide, ce qui cause la cristallisation
du sel tandis que la solution devient sursaturée. Ceci est enlevé dans une centrifugeuse,
dissout dans l’eau chaude et stocké pour utilisation comme lessive fraîche. Quand le
contenu de glycérine de la solution atteint 80 - 85 % il est introduit dans le réservoir
de décantation de brut où plus de sel se sépare.
Étape 3 - Puriication de glycérine
Une petite quantité d’hydroxyde de sodium est ajoutée à la glycérine brute et la so-
lution alors distillée sous vide dans un alambic chauffé. Deux fractions sont retirées
- une de glycérine pure et une de glycérine et d’eau. La glycérine ainsi extraite est
blanchie avec du noir de carbone et ensuite transférée dans des fûts pour la vente,
tandis que la fraction d’eau/glycérine est mélangée avec la lessive usée qui arrive.
Ceci répète le cycle de traitement.

6.7.6. Les inconvénients du savon


Bien que le savon soit un excellent détergent et qu’il soit 100 % biodégradable, il a
deux inconvénients principaux :
1. Le savon forme un dépôt insoluble quand de l’eau dure est utilisée. L’eau
dure contient des minéraux dissous comme le calcium et le magnésium qui
réagissent avec le savon pour former des savons insolubles de calcium et de
magnésium. Cela aboutit au gaspillage de savon aussi bien qu’au souillage
de la lessive par le dépôt collant.
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2. Le savon ne peut pas être utilisé dans des solutions acides comme lors de
traitement de textile. Des acides forts réagiront avec le savon pour précipiter
les acides gras qui adhèrent au tissu et empêchent même l’application de
colorants.

6.8. Détergents

6.8.1. Histoire du développement des détergents


Au début des années 1930, tant les sulfates d’alcool que le sulfonate alkylarilé étaient
les nettoyants principaux. La partie alkyle du sulfonate était d’une fraction de ké-
rosène, appelé pour cette raison sulfonate de kerylbenzène. À la in de la Deuxième
Guerre mondiale les sulfonates alkylarilés dominaient parmi les nettoyants généraux
tandis que les sulfates d’alcool ont trouvé une vaste utilisation dans le domaine du
shampooing.
L’utilisation de sulfonates d’alkylbenzène s’est propagée rapidement à cause de leur
facilité de fabrication. Le kerylbenzène existant a été rapidement remplacé par un
alkylbenzène fait de tetrapropylène couplé au benzène (benzène PT). Dans un court
laps de temps, plus que la moitié des détergents utilisés dans le monde entier étaient
basés sur le benzène PT. Le développement rapide de détergents synthétiques a en-
traîné le déclin constant de la consommation de savon.

6.8.2. Amélioration des détergents


Quand les détergents ont commencé à apparaître en quantités appréciables sur le
marché de détail, il a été remarqué que les articles de coton blanc n’étaient pas lavés
aussi blancs qu’ils devraient l’être. Bien que le matériel actif soit capable de soulever
la saleté du tissu, il ne pouvait pas le tenir en suspension. Pour cette raison, de petites
taches étaient redéposées uniformément sur la supericie entière du tissu donnant ainsi
au tissu une apparence grisâtre.
L’utilisation du sel de carboxyméthylcellulose sodique (CMC) comme additif
aux poudres de détergent synthétiques a été trouvée pour éliminer le problème de
redéposition.
Pour améliorer les propriétés de lavage résistantes, les fabricants ont commencé à
construire leurs produits avec des matériaux alcalins comme des carbonates, des
silicates, du borax et des orthophosphates. Tous ceux-ci ont été essayés séparément
et en combinaison avec un succès modéré. Des formulations de détergents résistantes
ont été introduites, initialement avec le pyrophosphate de tétrasodium et ensuite avec
le tripolyphosphate de sodium avec un succès ahurissant. Avec l’apparition de CMC
et des producteurs de tripolyphosphate, l’industrie du détergent s’est établie.
Les enzymes, qui peuvent être appelées des catalyseurs organiques, ont tendance à
accélérer des réactions et les enzymes protéolytiques convertissent ou «cassent» les
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protéines complètement ou partiellement en acides aminés. Ils ont été initialement


ajoutés ensemble avec une proportion d’amylases qui cassent l’amidon en détergent
de prétrempage. Des cultures d’enzymes toujours meilleures ont été développées
avec une stabilité à un spectre plus large de pH, une stabilité contre le perborate et
une action plus rapide. Aujourd’hui, des poudres enzymatiques représentent une
large proportion des détergents de ménage. Quelques fabricants de machines à laver
produisent des machines à laver automatiques avec un programme «Bio» qui permet
au lavage de rester en contact avec la solution de détergent pendant une période de
temps prolongée à une température relativement basse avant le commencement du
cycle de chauffage et le lavage. La sécurité et des soucis de santé font que quelques
enzymes sont exclues dans certaines formulations de détergent.
6.8.3. Matières premières de détergent
Un détergent est un produit formulé qui est particulièrement conçu pour promouvoir
l’action nettoyante. Chaque composant individuel dans la formulation a ses fonctions
spéciiques propres dans le processus de lavage, mais il peut aussi produire un effet
synergique avec d’autres composants. Quelques composants sont ajoutés pour fa-
ciliter ou améliorer l’eficacité du processus de production tandis que d’autres sont
ajoutés pour améliorer l’apparence et l’odeur du produit. Les composants principaux
peuvent être catégorisés en :
• Agents de surface
• Adjuvants pour détergents
• Agents de blanchiment

Agents de surface
Un agent de surface (surfactif) est un composé avec une partie insoluble dans l’huile
et hydrosoluble (hydrophile) sur un côté et une partie soluble dans l’huile et insoluble
dans l’eau (hydrophobe) sur le côté opposé. Généralement, la partie hydrophobe est
une longue chaîne d’alkyle tandis que la partie hydrophile est une partie qui aug-
mente la solubilité. L’agent de surface développe une activité de surface en baissant
la tension supericielle des liquides.
Un agent de surface convenable pour la fabrication de détergent devrait avoir les
caractéristiques suivantes :
1. Absorption spéciique
2. Retrait de souillures
3. Faible sensibilité à la dureté de l’eau
4. Propriétés de dispersion
5. Capacité d’antiredéposition de souillures
6. Haute solubilité
7. Pouvoir mouillant
8. Caractéristiques de mousse désirées
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9. Odeur neutre
10. Faible couleur intrinsèque
11. Stabilité de stockage
12. Caractéristiques de traitement favorables
13. Toxicité minimale pour les humains
14. Aucun impact environnemental défavorable
15. Bonne provision de matière première
16. Économie
Un agent de surface peut être placé dans une de quatre classes suivantes :
• Anionique
• Cationique
• Nonionique
• Amphotère

Agents de surface anioniques


Ceux-ci comprennent des benzènesufonates d’alkyle, des sulfates d’alcool gras (alk-
ylsulfates) et des sulfates d’éther alcoylique.
Le benzènesulfonate d’alkyle à chaîne droite (LAS) est un agent de surface de déter-
gent principal. Il a une bonne capacité moussante et sa mousse peut être aisément
stabilisée. Sa mousse peut être augmentée ou contrôlée par des inhibiteurs de mousse.
Le LAS est cependant sensible à la dureté de l’eau. Son pouvoir détergent diminue
avec l’augmentation de la dureté de l’eau.
Sulfates d’alcool gras (ROSO3H) : Ceux-ci sont la classe la plus importante d’agents
de surface tirés de gras en termes de tonnage produit. Ils sont facilement biodégra-
dables. Ils sont employés dans des détergents forts et faibles aussi bien que dans des
savons de toilette. Ils sont chimiquement stables sur le plan alcalin et sont facilement
hydrolysés sur le plan acide. Ils sont incorporés dans des formulations desséchées par
vaporisation. Ils peuvent être convertis en sels de sodium ou d’ammonium.
Les sulfates d’éther alcoylique sont obtenus par éthoxylation d’alcools naturel et
synthétique. La longueur de chaîne carbonique optimale est C12-C14 avec environ 2
moles d‘oxyde d‘éthylène. Ils moussent fortement et ont une faible sensibilité à la
dureté de l‘eau. Ils ont aussi une grande solubilité et une bonne stabilité de stockage
à basse température dans des formulations liquides. Ils sont préférés pour l‘entretien
facile et des détergents pour la laine aussi bien que des liquides de savon à vaisselle,
des shampooings et des bains de mousse.
Nonioniques
Les détergents nonioniques les plus largement utilisés comprennent :
Éther alcoylique de polyglycol (AEO) : l’oxyde d’éthylène réagit avec n’importe quel
composé ayant des atomes d’hydrogène labiles. Cette réaction est appelée éthoxyla-
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tion. Les éthers de polyglycol d’alcool à chaîne linéaire, c’est-à-dire RO(CH2CH2O)nH


sont actuellement les agents de surface les plus importants à cause de leur biodé-
gradabilité améliorée, remplaçant les éthers de polyglycol plus vieux basés sur le
glycol de polyéthylène nonylphénol. La plupart de ces non-ioniques sont des liquides
visqueux ou des pâtes douces. Des solutions aqueuses manifestent un comportement
de solubilité inverse, c’est-à-dire que la solubilité diminue avec l’augmentation de la
température. La température à laquelle les solutions aqueuses diluées se troublent en
raison de l’insolubilité de l’agent de surface est appelée le point de trouble.
Alkylolamides d’acides gras : Ces agents de surfaces ont la structure RCON(CH2
CHOH)2 (diéthanolamide) et RCONHCH2CHOH (monoéthanolamide). Les monoé-
thanolamides sont d’habitude incorporés dans des détergents de blanchisserie tandis
que les diéthanolamides sont utilisés dans des détergents légers et des liquides à
vaisselle aussi bien que dans des shampooings. Leur fonction principale est l’aug-
mentation de mousse et la suspension de souillures.
Cationiques
Puisque les molécules d’agents de surface portent une charge positive, leur absorp-
tion réduit le potentiel zêta négatif des solides présents dans les solutions aqueuses.
Ils réduisent donc les répulsions mutuelles, incluant celle entre les souillures et les
ibres. Un excès d’utilisation provoque le renversement de la charge avec un effet
défavorable. Ils ne sont pas utilisés uniquement dans le but d’enlever les souillures
parce que le renversement de charge dans la direction du potentiel zêta négatif se
produit pendant le rinçage, ce qui cause l’attraction par les ibres des souillures en-
levées précédemment. Ils sont utilisés pour des effets spéciaux, par exemple, comme
agents antistatiques, adoucisseurs de tissu et microbicides.
Les composés d’ammonium quaternaire (CAQ) R’R”N(CH3)2Cl sont parmi les dé-
tergents cationiques les plus largement utilisés. Le CAQ R’HN(CH3)2Cl ayant une
longue chaîne aliphatique simple possède des propriétés bactériologiques. Les com-
posés d’ammonium quaternaire comme le chlorure d’ammonium dialkyldiméthyle
possédant deux chaînes aliphatiques sont utilisés comme adoucisseurs de textiles tant
pour l’utilisation ménagère que pour l’utilisation industrielle.
Puisque les cationiques manifestent un comportement contraire à celui des anioniques,
les deux sont incompatibles. Ils sont incompatibles avec des agents antibactériens
anioniques comme l’hexachlorophène, mais sont compatibles avec des germicides
cationiques comme les mercuriels. Les agents de surface nonioniques sont plus to-
lérants aux cationiques que les anioniques.
Amphotères
Ces agents de surface possèdent des groupes tant anioniques que cationiques dans
la même molécule. Les amphotères manifestent des propriétés d’anioniques à un
haut taux de pH et des propriétés de cationiques à pH bas taux de pH. Ils sont donc
compatibles avec les agents de surface cationiques et anioniques. Ils sont utilisés pour
surmonter des problèmes associés aux niveaux élevés d’électrolyte et à la corrosion.
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Ils ont aussi d’autres propriétés intéressantes comme :


1. Excellente mousse et propriétés de dispersion du savon de chaux.
2. Propriétés antistatiques
3. Adoucissement textile
Ils comprennent des acides dicarboxyliques comme le RN(CH2 COOH). Les acides
d’alkyle aminopropionique ont des propriétés antistatiques et adoucissantes pour les
cheveux.
N-Alkylbêtains RN+ (CH3)2 CH2COO-. Ceux-ci sont rarement utilisés parce qu‘ils
sont chers.
Adjuvants pour détergents
Ceux-ci sont utilisés pour soutenir l’action du détergent et pour composer avec le
problème de dureté de l’eau causée par la présence d’ions de magnésium et de calcium.
Ils comprennent des alcalis, des agents complexants et des échangeurs d’ions.
Agents de blanchiment
Les blanchisseurs augmentent la rélectance de la lumière visible au détriment de
l’absorption. Il implique le retrait de teintures et de souillures ou leur modiication
par des moyens mécaniques et/ou physiques. Le peroxyde d’hydrogène est l’agent
de blanchiment principal. Le perborate de sodium NaBO3 est incorporé dans des
détergents comme source de peroxyde d‘hydrogène.

6.8.4. Fabrication de détergent en poudre


Les détergents en poudre sont produits par le séchage par pulvérisation, l’agglomé-
ration, le mélange sec ou une combinaison de ces méthodes.
Dans le processus de séchage par pulvérisation, des ingrédients secs et liquides sont
d’abord combinés en une bouillie, ou suspension épaisse dans un réservoir. La bouillie
est chauffée et introduite ensuite au sommet d’une tour où elle est pulvérisée par des
becs sous haute pression pour produire de petites gouttelettes. Les gouttelettes tom-
bent à travers un courant d’air chaud, formant des granules creuses pendant qu’elles
sèchent. Les granules séchées sont récoltées du fond du séchoir-atomiseur où elles
sont tamisées pour obtenir une taille relativement uniforme.
Après que les granules ont été refroidies, des ingrédients sensibles à la chaleur comme
du blanchisseur, des enzymes et du parfum, qui ne peuvent pas résister aux hautes
températures du séchoir-atomiseur, sont ajoutés. Le séchage par pulvérisation tradi-
tionnel produit des poudres de densité relativement basses. La nouvelle technologie a
permis à l’industrie du savon et du détergent de réduire l’air à l’intérieur des granules
pendant le séchage par pulvérisation pour obtenir une plus haute densité. Les poudres
de densité plus élevées peuvent être empaquetées dans des paquets beaucoup plus
petits qu’auparavant.
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L’agglomération, qui donne des poudres de densité plus élevées, consiste à mélanger
des matières premières sèches avec des ingrédients liquides. Aidé par la présence d’un
liant liquide, le mélange par roulement ou par cisaillement provoque la collision et
l’adhésion des ingrédients, ce qui forme de plus grosses particules.
Le mélange sec est utilisé pour mélanger des matières premières sèches. De petites
quantités de liquides peuvent aussi être ajoutées.

6.8.4. Fabrication de détergent par le séchage par pulvérisation


Étape 1 - Fabrication de bouillie
Les ingrédients bruts solides et liquides sont introduits dans un grand réservoir ap-
pelé mélangeur ou malaxeur à bouillie. Au fur et à mesure que les ingrédients sont
ajoutés, le mélange se réchauffe suite à deux réactions exothermiques : l’hydratation
de tripolyphosphate de sodium et la réaction entre l’hydroxyde de sodium et l’acide
d’alkylbenzène sulfonique linéaire. Le mélange est alors de nouveau chauffé à de
85oC et remué jusqu‘à ce qu‘il forme une bouillie homogène.
Étape 2 - Séchage par pulvérisation
La bouillie est désaérée dans une chambre sous vide et ensuite séparée par un atomiseur
en gouttelettes inement divisées. Celles-ci sont pulvérisées dans une colonne d’air
à 425oC qui les sèche instantanément. La poudre qui en résulte est appelée „poudre
de base“, de laquelle d‘autres produits sont fabriqués. Les ingrédients normalement
trouvés dans la poudre de base et leurs fonctions sont montrés dans le tableau 6.1.
Étape 3 - postdosage
D’autres ingrédients sont maintenant ajoutés et l’air est souflé dans le mélange dans
un luidiseur pour les mélanger en une poudre homogène.

Image 6.4 Fabrication de détergent par le séchage par pulvérisation


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Tableau 6.1 Base des ingrédients de poudre et leurs fonctions

Ingrédients Fonction
Le tripolyphosphate de sodium (STPP) Adoucisseur d’eau, amortisseur de pH (pour réduire
l’alcalinité)
Sulfate de sodium Agent gonlant et d’écoulement luide
Nouilles de savon Cause l’efondrement rapide de la mousse pendant le
rinçage
Zéolite Adoucisseur d’eau (absorbe le Ca2+ et le Mg2+) dans les
pays où le STPP n’est pas utilisé; agent de granulation pour
détergents concentrés
Carboxyméthylcellulose sodique Augmente la charge négative des ibres cellulosiques
comme le coton et la rayonne, les amenant à repousser des
particules de saleté (qui sont positivement chargées)

6.8.5. Fabrication de détergent liquide

Les détergents à lessive peuvent aussi être fabriqués sous forme liquide. Voici un
procédé conventionnel :
Pas 1 - Fabrication de savon. Le savon est fait en neutralisant des acides gras avec
de l’hydroxyde de potassium ou de l’hydroxyde de sodium.
Pas 2 - Mélange d’ingrédients
Tous les autres ingrédients sauf des enzymes sont ajoutés et mélangés. La Température
est augmentée à hauteur de ce qui exigé pour dissoudre les ingrédients
Pas 3 - Ajout d’enzyme
Le mélange est refroidi et moulu et les enzymes ajoutés sous forme de poudre.
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Table 6.2 Quelques ingrédients de détergents de liquide à lessive et leurs fonctions

Benzènesulfonate d’alkyle à chaîne linéaire(LAS) L’agent de surface est l’ingrédient actif


principal

Solution d’hydroxyde de sodium Neutralise le LAS


Diéthanolamide de coco ou un éthoxylate d’alcool gras: Détergent nonionique et producteur de
mousse
Absorbe les rayons UV et émet de la lumière
Fluoresceur bleue, ce qui amène le coton vieillissant à
paraître blanc plutôt que jaune.
Eau Dissout les divers ingrédients, ce qui les amène
à mieux se mélanger.
Soude de commerce (Na2CO3 anhydre) Garde le pH à 9.0-9.5. Cela assure la fonction
optimale du détergent. Forme aussi des
carbonates insolubles avec CA et Mg, agi ainsi
comme un adoucisseur d’eau.
Javel (habituellement perborate de sodium NaBO3) Blanchit et retire les taches sans endommager
les teintures grand-teint. Le perborate de
sodium se brise à de hautes températures et
libère du H2O2, qui fonctionne ainsi.
Activateur de blanchiment Catalyse la désagrégation du perborate de
(par exemple, le tetraacétyléthylènediamine) sodium à basses temperatures.
Enzymes (par exemple, protéase alcaline) La protéase alcaline casse les protéines dans
les conditions alcalines créées par la soude de
commerce, ce qui aide à enlever les taches.

Couloure et parfum Créent un produit esthétiquement plus


agréable.
Agents de conservations, par exemple, le formaldéhyde Protègent le produit d’attaques microbiennes

6.8.6. Emballage
Les détergents, y compris les produits de nettoyage domestique, sont empaquetés
dans des cartons, des bouteilles, des poches, des sacs ou des boîtes. Les matériaux
d’emballage et les conteneurs sont choisis sur la base de la compatibilité et de la sta-
bilité du produit, du coût, la sécurité de l’emballage, de l’impact des déchets solides,
de l’attrait en magasin et de la facilité d’utilisation.

6.8.7. Rôle du laboratoire


Le laboratoire contrôle la formulation et la spéciication de produits des matières
premières aux marchandises inies. Beaucoup de savons sont formulés localement et
le laboratoire teste une gamme de formulations pour la stabilité et l’aspect pratique de
la fabrication. Les formulations d’essai sont vieillies dans un four chaud pour simuler
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deux ou trois ans de durée de vie d’un produit, ensuite, elles sont vériiées pour la
perte ou l’altération de parfum, l’odeur de base, la stabilité de la couleur et n’importe
quelle rancidité générale. Les formulations sont aussi constamment vériiées pour
la rentabilité et les savons sont fréquemment reformulés pour des considérations de
fournisseur et de coût. Quand une nouvelle formule a été approuvée, le laboratoire
ixera les spéciications que le savon ini et ses étapes intermédiaires doivent ren-
contrer. Ceux-ci pourraient être la couleur, l’odeur, l’humidité ou des concentrations
d’électrolyte, ou les concentrations d’impuretés ou d’additifs. Ces spéciications sont
aussi constamment révisées au fur et à mesure que l’équipement de production est
amélioré, ou que les demandes de consommation changent.
Le laboratoire ixe toutes les spéciications pour les matières premières à acheter. Ces
spéciications deviennent la base pour le fournisseur. Les matériaux sont constamment
évalués en fonction de ces spéciications, que ce soit sur la base d’une expédition ou
la taille du lot d’un fournisseur. Dans certains cas, l’usine est inspectée et approuvée;
et si le fournisseur peut valider son procédé, le besoin en tests de routine ou en essais
coûteux peut être réduit ou éliminé.
Dans la plupart des cas, les contrôles de qualité sont exécutés pendant le processus,
par les opérateurs du processus. Le laboratoire garde des échantillons de chaque
lot de marchandises inies pendant quelques mois, ain que s’il y a des plaintes des
consommateurs, un échantillon original peut être évalué par rapport à l’échantillon
défectueux pour déterminer la cause de la plainte.
Les essais effectués sur quelques produits particuliers sont inscrits ci-dessous.
Traitement de savon par lots
Le suif et l’huile de coco qui arrivent sont évalués pour leur couleur (après blanchis-
sement) et leur contenu en acides gras libres. Le savon liquide propre est évalué pour
l’alcali libre, le contenu en sel et le contenu en glycérine, tandis que les copeaux de
savon sont évalués pour l’humidité et le contenu en acides gras.
Détergent en poudre
Le laboratoire teste la concentration de détergent actif, de tripolyphosphate de sodium,
d’humidité, de carbonate de sodium, d’enzymes et d’agent de blanchiment et contrôle
les propriétés physiques comme le débit dynamique, la compressibilité, la taille des
particules, la couleur et le parfum.
Détergent liquide
Le produit est habituellement évalué pour la viscosité, le pH, le détergent cationique
(le produit assouplissant) le contenu, le contenu d’enzyme, la conductibilité (une
mesure de stabilité de détergent), la couleur et le parfum.
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Questions environnementales

Le benzènesulfonate tétrapropylène a tenu la première position presque de façon incon-


testée comme ingrédient principal utilisé dans des opérations de lavage jusqu’au début
des années 1960. Autour de cette époque, il a été noté, cependant, que des problèmes
de traitement des égouts surgissaient. La quantité d’écume sur les rivières augmen-
tait et là où l’eau était tirée de puits placés près des points de décharge domestique,
l’eau avait tendance à mousser en sortant du robinet. Cela a été attribué au fait que le
benzènesulfonate d’alkyle à base de propylène n’est pas complètement dégradé par
les bactéries présentes naturellement dans les efluents. Il a été découvert que c’était
la formation du benzène d’alkyle à chaîne ramiiée- qui empêche l’attaque par les
bactéries. Il a été prouvé que le benzène d’alkyle à chaîne linéaire est biodégradable.
Plusieurs pays ont présenté une législation interdisant la décharge de matériel non
biologiquement dégradable dans les systèmes d’égout. Cela a promu le changement
au benzène d’alkyle à chaîne linéaire (LAS) qui avait 10 pour cent de plus de qualité
détergente que le sulfonate de benzène dans des formulations résistantes. Les solutions
d’acide sulfonique neutralisé avaient une viscosité inférieure, un avantage quand le
produit est séché par pulvérisation en poudre. Cependant, les poudres faites de LAS
deviennent gluantes et perdent leurs caractéristiques d’écoulement luide.
Après avoir fait face au problème de la biodégradation avec succès, l’industrie a été
confrontée à une nouvelle attaque. Il est apparu que dans certains lacs et étangs, des
algues avaient commencé à se reproduire à une vitesse sans précédent. Il s’en suit
un blâme de l’utilisation répandue de phosphates sous forme de tripolyphosphate de
sodium. Le terme eutrophisation, qui signiie la nutrition par des moyens chimiques,
a été appliqué à ce phénomène. Ce problème a été causé par l’augmentation simul-
tanée de l’utilisation d’engrais de phosphate, qui trouvent aussi leur chemin vers les
réseaux hydrographiques naturels. Avec l’importante préoccupation internationale
pour l’écologie, l’industrie du détergent cherche un remplaçant eficace au tripoly-
phosphate de sodium. L’acide nitrilotriacétique a un meilleur agent séquestrant que le
tripolyphosphate, mais n’a aucune des autres propriétés manifestées par le phosphate.
Cependant, l’acide nitrilotriacétique contient de l’azote, qui est un bon engrais et
substance nutritive pour les algues.
Les trois composants principaux du savon, tant par le coût que par le volume, sont
des huiles, l’hydroxyde de sodium et des parfums. Les huiles et le parfum sont non-
miscibles avec l’eau et ainsi, leur déversement crée des problèmes. Donc, le trans-
port sécuritaire, le coninement des matières premières et la minimisation des pertes
pendant la fabrication sont essentiels.
La fabrication de détergent en poudre a quelques implications environnementales
spéciiques, à savoir le contrôle de la poussière et de matières organiques volatiles
émisent. La poussière présente pendant la livraison et le transfert de détergent en
poudre en gros et des matières premières en poudre est un problème potentiel. De
l’équipement pour ramasser La poussière est donc exigé dans les usines de détergent
en poudre. La tour de séchage par pulvérisation émet aussi des matières organiques
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volatiles. De là le besoin d’ajouter des ingrédients susceptibles d’émettre de la ma-


tière volatile dangereuse seulement après le séchoir-atomiseur. Il est aussi nécessaire
d’effectuer des vériications ponctuelles sur le contenu total en hydrocarbure des
gaz d’échappement.

Évaluation formative

1. Faire la distinction entre fermentation microbienne et enzymatique


2. Quels facteurs rendent la fermentation attirante en tant que voie industrielle
chimique?
3. Discuter comment les facteurs suivants affectent la fermentation
A. pH
B. Température
4. Expliquer le rôle joué par des enzymes diverses et des micro-organismes dans
les fermentations qui utilisent l’amidon comme substrat.
5. Décrire les conditions de fermentation utilisées dans la fabrication de
A. Éthanol
B. Pénicilline
6. Expliquer comment les antibiotiques travaillent et le rôle qu’ils ont joué dans
l’amélioration de la santé humaine.
7. Rédiger de courtes notes sur les utilisations de l’aspirine.
8. Décrire les étapes qui viennent après la saponiication dans la production de
savon de toilette.
9. Quelle est la fonction des ingrédients suivants dans un détergent en poudre?
A. Fluoresceur
B. Javel
C. Carboxyméthylcellulose sodique.
10. Expliquer pourquoi le benzènesulfonate tétrapropylène a été remplacé par le
benzène d’alkyle à chaîne droite (LAS).

Pratique

Dessinez les schémas fonctionnels pour les procédés suivants :


1. Production de pénicilline
2. Fabrication de savon
3. Puriication de glycérine
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XV. synthèse du module

C’est le seul module de chimie industrielle dans le cours de chimie entier. Il y a six
unités dans le module. La première unité couvre les déinitions, les classiications,
les entrées et les productions de l’industrie manufacturière et de l’industrie chimi-
que en particulier. L’utilisation d’organigrammes pour compléter la description de
procédés chimiques et comme outils pour des calculs de l’équilibre des matériaux
est présentée.
La deuxième unité traite d’opérations unitaires et de procédés unitaires qui sont les
composantes de base des procédés chimiques. Dans cette unité sont traitées la ré-
duction de taille, les opérations unitaires traitant avec la séparation de matériaux et
les réactions chimiques importantes. Ces connaissances vous préparent pour l’étude
de procédés industriels.
Dans l’unité 3, nous appliquons ces connaissances à des opérations unitaires et
des procédés unitaires dans l’étude de la métallurgie extractive, en particulier dans
la fabrication de fer, de cuivre et d’aluminium. La quatrième unité est aussi sur la
chimie inorganique industrielle et traite de la fabrication de six produits chimiques
de base, à savoir, l’hydroxyde de sodium et le chlore, l’ammoniac, l’acide sulfurique,
l’engrais et le ciment.
La cinquième unité est une de deux unités qui traitent des procédés organiques indus-
triels. Le traitement du pétrole, la fabrication et les utilisations de certains produits
pétrochimiques et des polymères sont présentés. Ceux-ci sont l’anhydride phtalique
et l’acide adipique ; le polyéthylène et le caoutchouc de styrène butadiène.
La sixième et dernière unité du module se concentre sur quelques produits organiques
dont certains sont des produits de fermentation. Ceux-ci sont l’éthanol et la pénicil-
line. L’aspirine est aussi couverte sous les produits pharmaceutiques. Nous fermons
le module avec l’étude de la production de détergent et de savon.
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XVi. Évaluation sommative


1. L’acide usé d’un processus de nitration a la composition suivante en pourcentage
de poids :
HNO3 23
H2SO4 57
H 2O 20
L’acide est concentré comme suit :
HNO3 27
H2SO4 60
H 2O 13
Par l’ajout d’acide sulfurique à 93 % w/w et d’acide nitrique à 90 % w/w, utilisez
l’équilibre matériel pour calculer la quantité d’acide usé, d’acide sulfurique et d’acide
nitrique nécessaire pour produire 100kg d’acide de nitration concen tré.

2. Comment les particules sont-elles rendues hydrophobes pour la lottation?

3. Expliquer la chose suivante en ce qui concerne la polymérisation de radical


libre:
A. Amorçage
B. Propagation
C. Terminaison
4. Quels sont les avantages et les inconvénients de polymérisation par émulsion?

5. Faites la liste de 10 raisons pour lesquelles l’agrandissement de taille du matériel


est effectué dans l’industrie.

6. Écrire des équations de haut fourneau pour :


A. Réduction de minerai de fer
B. Réactions de carburant
C. Formation de scories.
7. Décrire le processus d’électrolyse de l’aluminium de Hall-Heroult

8. Expliquer comment le cuivre boursouflé est produit.

9. Décrire les réactions qui ont lieu dans un four de ciment aux diverses tempéra-
tures.
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10. Dessiner des diagrammes pour illustrer le mercure, le diaphragme et des cellules
à membrane tels qu’utilisés dans la fabrication de l’hydroxyde de sodium et
du chlore. Quels sont les avantages de la cellule à diaphragme sur la cellule à
mercure?

11. Expliquer pourquoi dans le processus de Haber, la température est augmentée


plutôt que diminuée selon la prédiction par le principe de Chatelier. Pourquoi
est-il nécessaire d’enlever les composés de soufre de la charge d’alimentation?

12. La conversion du trioxyde de soufre en l’acide sulfurique ne peut pas être faite
en ajoutant simplement de l’eau au trioxyde de soufre. Pourquoi?

13. Expliquer des équations d’utilisation, comment le superphosphate et l’engrais


de phosphate triple sont faits.

14. Discuter le terme «indice d’octane» et expliquer pourquoi l’ISO-alkanes est pré-
férée aux n-alcanes pour l’utilisation comme carburants de moteur à combustion
internes?

15. Décrire comment l’anhydride phtalique est fabriqué.

16. Expliquer le rôle des ingrédients divers utilisés dans la polymérisation par émul-
sion de styrène et de butadiène pour produire du polymère SBR.

17. Comment sont récupérés les produits suivants de leur mash de fermentation
respective :
(I) Éthanol
(II) Pénicilline
18. Décrire grâce à des équations, le procédé de fabrication d’aspirine.

19. Décrire comment la saponiication est effectuée pendant la fabrication de savon.


Comment la glycérine est-elle récupérée de la lessive?

20. Comment les détergents en poudre sont-ils faits?


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XVii. références
1. George T. A. (1977). Shreve’s Chemical Process Industries. 5th edn. McGraw-
Hill International Edition. Chemical Engineering Series. Singapore.
2. Chang R. and Tikkanen W. (1988). The Top Fifty Industrial Chemicals. Ran-
dom House, New York.
3. Price R.F. and Regester M.M. (2000), WEFA Industrial Monitor, 2000-2001,
John Wiley & Sons Inc., New York.
4. Chang R. (1991). Chemistry, 4th Edition, McGraw-Hill Inc. New York.
5. Shukla S. D and Pandey G. N, (1978). A Textbook of Chemical Technology.
Vol.1 (Inorganic/Organic). Vikas publishing House PVT Ltd. New Delhi.
6. Stephenson R.M. (1966). Introduction to the Chemical Process Industries,
Reinhold Publishing Corporation, New York.
7. Groggins P.H. (1958). Unit Processes in Organic Synthesis, 5th Edition, Mc-
Graw-Hill Book Company, New Delhi.
8. Das R.K. (1988) Industrial Chemistry: Metallurgy, Kalyani Publishers, New
Delhi.
9. Gerhartz, W. (Editor), (1987). Ullmann’s Encyclopaedia of Industrial Chem-
istry Vol A8, 5th Edition, VCH Verlagsgesellschaft mbH, Weinheim.
10. Clearing House for Inventories and Emissions, U.S.A. Environmental Protec-
tion Agency, Organic Process Industry AP. 42, Vol. 1, 5th Edition.
11. Underkoffer L.A, Hickey R.J. (1954) Industrial Fermentation Vol. I, Chemical
Publishing Co. Inc. New York.
12. Price R.F. and Regester M.M. (Editors), (2000). WEFA Industrial Monitor
2000-2001, John Wiley & Sons, Inc.New York.
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XViii. registre des étudiants

Nom de ichier EXCEL : Rapports des résultats de l’étudiant

Nom de Résultat dans Résultat dans Résultat dans Résultat dans Résultat dans Résultat dans Résultat dans
l’étudiant l’activité l’activité l’activité l’activité l’activité l’activité l’évaluation
d’apprentissage 1 d’apprentissage 2 d’apprentissage 3 d’apprentissage 4 d’apprentissage 5 d’apprentissage 6 sommative

(10%) (10%) (10%) (10%) (10%) (10%) (40%)

XiX. auteur principal du module

Docteur Hélène Njeri Njenga

Expédiez par courrier électronique : hnnjenga@uonbi.ac.ke


Date de naissance : novembre 2/1952
Situation de famille : célibataire et mère de deux illes et de deux ils.

Formation universitaire

Diplômée en Chimie; Université de Nairobi, Kenya (1977)


M. Sc. en Génie chimique, Université de Dar es-Salaam, Tanzanie (1979)
PhD. en Génie chimique, University of Walles, Royaume-Uni (1991)
Le docteur Njenga a travaillé comme Oficier principal de recherches au Kenya Indu-
strial Research and Development Institute (KIRDI) avant la jonction du département de
Chimie, de l’Université de Nairobi, où elle a joué un rôle clef dans le développement
et le lancement du programme de Baccalauréat ès sciences en chimie industrielle. Elle
a donné divers cours dans ce département et est actuellement directrice thématique
de la section de chimie industrielle.
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XX. structure de ichier

Nom de ichier du module (WORD)


Module 13 «Chimie industrielles «
Nom de tous les autres ichiers (WORD, PDF, PPT, etc.) pour le module
Fichiers PDF du CD d’accompagnement :
aluminium.pdf
chlor-alkali and aluminium electrolysis.pdf
haber ammonia synthesis.pdf
ammonia next step.pdf
cement.pdf
nitric acid and adipic acid.pdf
10J polyethylene.pdf
09E-SBRPolymerSummaryJuly16.pdf
antibiotics production.pdf
soaps and detergents.pdf
CHIMIE INDUSTRIELLE

Lectures Obligatoires

Source: Wikipedia.org

1
Table des matières
Réaction chimique ............................................................................................................................5
Vision microscopique (au niveau atomique) .................................................................................5
Réaction chimique et énergie ........................................................................................................6
Vitesse de réaction ........................................................................................................................7
Exemples de réactions chimiques .................................................................................................7
Types de réaction .........................................................................................................................8
Distillation ........................................................................................................................................9
Histoire ...................................................................................................................................... 10
Détails techniques ....................................................................................................................... 12
Procédé industriel ................................................................................................................... 12
Azéotrope........................................................................................................................................ 13
Pétrochimie..................................................................................................................................... 14
Vapocraquage ............................................................................................................................ 16
Procédé ................................................................................................................................... 16
Vapocraquage ................................................................................................................................. 16
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. .......................................................................... 16
Vapocraquage ............................................................................................................................ 17
Dérivés des oléfines ................................................................................................................. 19
Procédés d'extraction ................................................................................................................. 22
Dérivés des aromatiques ......................................................................................................... 22
Fermentation .................................................................................................................................. 25
Histoire ...................................................................................................................................... 26
Réactions chimiques ................................................................................................................... 26
Fermentation éthylique ........................................................................................................... 26
Fermentation lactique ............................................................................................................. 26
Fermentation malolactique ..................................................................................................... 27
Rôles physiologiques .................................................................................................................. 27
Fermentation éthylique ........................................................................................................... 27
Fermentation lactique ............................................................................................................. 28
Procédés industriels de fermentation .......................................................................................... 29
Évaporation ..................................................................................................................................... 29

2
Explication .................................................................................................................................. 29
Caractéristiques .......................................................................................................................... 30
Différences entre évaporation et ébullition .............................................................................. 30
Facteurs favorisant l'évaporation ............................................................................................. 30
Importance de l'évaporation ........................................................................................................ 31
Condensation .................................................................................................................................. 31
Formulation ................................................................................................................................ 32
Technique ................................................................................................................................... 32
Chimie ........................................................................................................................................ 33
Dans le bâtiment ......................................................................................................................... 33
Précipité .......................................................................................................................................... 33
Approche en chimie ..................................................................................................................... 34
Produit de solubilité ................................................................................................................ 34
Les mécanismes de précipitation .............................................................................................. 35
Les diverses utilisations de la précipitation en chimie ............................................................... 35
Approche en métallurgie ............................................................................................................. 35
Solidification ........................................................................................................................... 35
Précipitation en phase solide ................................................................................................... 36
Filtration.......................................................................................................................................... 37
Définition .................................................................................................................................... 37
Classification des filtrations ......................................................................................................... 37
Mode de passage du fluide ...................................................................................................... 37
Dimension des particules ......................................................................................................... 38
Mécanismes de filtration ............................................................................................................. 38
Le criblage (ou tamisage) ......................................................................................................... 38
L'adsorption ............................................................................................................................ 38
Caractéristiques physiques des filtres ........................................................................................... 39
Capacité de rétention .............................................................................................................. 39
Débit de filtration .................................................................................................................... 40
Caractéristiques des performances des filtres ............................................................................... 40
Pouvoir de séparation .............................................................................................................. 40
Efficacité nominale .................................................................................................................. 40

3
Efficacité absolue ..................................................................................................................... 40
Les matériaux de filtration ........................................................................................................... 41
Les fibres de cellulose ou de bois .............................................................................................. 41

4
Réaction chimique
Une réaction chimique est une transformation de la matière au cours de laquelle les espèces
chimiques (atomiques, ioniques ou moléculaires) qui constituent la matière sont modifiées : les
espèces qui sont consommées sont appelées réactifs. Les espèces formées au cours de la réaction
sont appelées produits (de réaction). Depuis les travaux de Lavoisier (1777), les scientifiques
savent que la réaction chimique se fait sans variation mesurable de la masse : « Rien ne se perd,
rien ne se crée, tout se transforme » qui traduit la conservation de la masse.

Les réactions chimiques provoquent un changement de la nature chimique de la matière, sont


donc exclues les transformations purement physiques, comme les changements d'état (fusion,
solidification, évaporation, ébullition...), l'usure et l'érosion, la rupture... Une réaction peut
dégager de l'énergie (en général sous forme de chaleur, mais aussi de la lumière), elle est alors
dite « exothermique ». Elle peut nécessiter un apport d'énergie, sous forme de chaleur (donc
« produire du froid ») ou de lumière, elle est alors dite « endothermique ». D'une manière
générale, une réaction ne peut avoir lieu que si certaines conditions sont réunies (présence de
tous les réactifs, conditions de température, de pression, de lumière). Certaines réactions
nécessitent ou sont facilitées par la présence d'une substance chimique appelée catalyseur.
Classiquement, les réactions chimiques impliquent des changements qui concernent le
mouvement des électrons, la formation et la rupture des liaisons chimiques. Cependant, le
concept général d'une réaction chimique, en particulier la notion d'équation chimique, est aussi
applicable aux transformations élémentaires des particules et des réactions nucléaires. En chimie
organique, diverses réactions chimiques sont combinées dans la synthèse chimique afin d'obtenir
le produit désiré. En biochimie, des séries de réactions chimiques catalysées par des enzymes
forment les voies métaboliques, par lesquelles des synthèses et les décompositions d'habitude
impossibles sont exécutées dans une cellule.

Vision microscopique (au niveau atomique) []

5
Réaction chimique : échange d'atomes entre les composés, exemple de la combustion du
méthane dans le dioxygène.

La matière est composée d'atomes regroupés dans des composés chimiques, au cours d'une
réaction chimique, les composés s'échangent leurs atomes ; ce faisant, la nature des composés
change. Les réactions chimiques ne concernent que les changements de liaisons entre les atomes
(liaisons covalentes, liaisons ioniques, liaisons métalliques).

Pour représenter les phénomènes qui ont lieu au cours d'une réaction chimique, on écrit une
équation chimique.

Réaction chimique et énergie []

variation de l'énergie au cours de la réaction chimique, barrière énergétique et enthalpie de


réaction (exemple de la combustion du méthane dans le dioxygène)

Les transformations ayant lieu lors de la réaction chimique entraînent en général, une diminution
de l'énergie totale. En effet, dans une molécule ou un cristal, l'«accrochage» des atomes entre eux
nécessite de l'énergie, appelée énergie de liaison. Lorsque l'on rompt une liaison, on « casse » la
molécule ou le cristal en « éparpillant » ses atomes. Il faut alors fournir de l'énergie. Lorsque les
atomes se recombinent, ils libèrent de l'énergie en formant de nouvelles liaisons. À la fin de la
réaction, l'énergie stockée dans les liaisons des produits de réaction est plus faible que celle qui
était stockée dans les liaisons des réactants.

Au cours de la réaction, il y a un stade où les anciennes liaisons sont rompues et les nouvelles ne
sont pas encore créées. C'est un état où l'énergie du système est élevée, un état transitoire qui
constitue une véritable barrière à la réaction. L'amorçage de la réaction consiste tout simplement
à faire franchir cette barrière énergétique, appelée énergie d'activation.

Si l'on considère une réaction s'effectuant à la température T et à pression constante; ce qui est le
lot des réactions effectuées à l'air libre sous la pression atmosphérique, on mesure l'énergie du

6
système réactionnel par la fonction enthalpie: H. La différence d'enthalpie associée à l'équation
de réaction, appelée enthalpie de réaction: ΔrH, permet de déterminer la variation de l'énergie
du système après réaction. Elle s'exprime le plus souvent par un transfert thermique avec le
milieu extérieur.

L'étude de l'aspect énergétique des réactions chimiques est la thermochimie.

Vitesse de réaction []
Article détaillé : Cinétique chimique.

L'étude de l'énergie du système (thermochimie) permet de savoir si une réaction peut se produire
ou non, quelle énergie initiale il faut fournir pour franchir la barrière. Mais il y a un autre
paramètre important : la vitesse de réaction.

La vitesse de réaction est la mesure de la modification avec le temps des concentrations ou/et
pressions des substances engagées dans cette réaction. L'analyse des vitesses de réaction est
importante pour beaucoup d'applications comme l'ingénierie chimique ou l'étude des équilibres
chimiques.

La vitesse de réaction dépend de :

 La concentration des réactifs: une plus grande concentration augmente la possibilité de


collision entre les molécules et ainsi augmente la vitesse de réaction.
 La surface disponible pour le contact entre les molécules spécialement du solide dans les
systèmes hétérogènes. Une plus grande surface produit une plus grande vitesse de
réaction.
 La pression, qui en augmentant, diminue le volume et donc la distance entre les
molécules. Cela augmente la fréquence des collisions des molécules.
 L'énergie d'activation qui est définie comme la quantité d'énergie nécessaire pour que la
réaction débute et s'entretienne spontanément.
 La température qui en s'élevant active la réaction augmentant l'énergie des molécules et
créant plus de collisions par unité de temps
 L'absence ou la présence d'un catalyseur qui modifie le mécanisme de la réaction qui, à
son tour, augmente la vitesse de la réaction abaissant l'énergie d'activation nécessaire. Un
catalyseur n'est pas détruit durant la réaction.
 Pour certaines réactions, la présence de radiations électromagnétiques , spécialement les
radiations ultraviolettes, sont nécessaires pour briser des liaisons pour commencer la
réaction.

Notons que certaines réactions ne dépendent pas de la concentration des réactifs.

Exemples de réactions chimiques []


Parmi les réactions chimiques les plus courantes, citons :

7
 la respiration, la fermentation lactique et la fermentation alcoolique qui permettent aux
organismes de produire de l'énergie
 la sécrétion de produits par les organes (larmes, sueurs, salive, sucs gastriques,
hormones...), l'action de ces sécrétions
 la combustion (entre autres dans les moteurs à explosion et les chaudières), le feu
 la cuisson des aliments, les brûlures
 la corrosion de la matière (par exemple la rouille)
 la photosynthèse chlorophylienne qui permet aux plantes de régénérer le dioxygène de
l'air en récupérant le dioxyde de carbone
 la dissolution des métaux par l'acide
 la révélation des photographies
 la fabrication d'électricité par les piles, le stockage et la libération d'électricité par les
batteries et accumulateurs
 l'élaboration des métaux à partir des minerais (métallurgie)
 la fabrication de l'essence, des huiles et des plastiques à partir du pétrole
 la fabrication des produits d'entretien : savon (réaction de saponification), eau de Javel,
acide chlorhydrique, soude caustique, ammoniaque
 la fabrication d'engrais, pesticides, produits phytosanitaires...
 la fabrication des médicaments
 la vinification, la transformation alcool → acide éthanoïque (vinaigre)
 le « virage au vert » de l'alcootest
 la pollution à l'ozone à partir des polluants atmosphériques
 la destruction de l'ozone par les composés chlorofluorocarbonés (CFC, fréons)

Types de réaction []
La grande diversité des réactions chimiques et les manières d'en interpréter les résultats qui
souvent se chevaucher fait qu'il y a diverses manières de les classifier.

Voici des exemples de termes très utilisés pour décrire les types communs de réactions:

 Isomérisation, dans laquelle un composé chimique subit une remise en ordre structurale
sans aucun changement de sa composition atomique nette .
 Combinaison directe ou synthèse, dans laquelle deux ou plus éléments chimiques ou des
composés s'unissent pour former un produit plus complexe : N2 + 3 H2 → 2 NH3
 Décomposition chimique dans laquelle un composé est scindé en plus petits composés ou
éléments : 2 H2O → 2 H2 + O2
 Simple déplacement ou substitution où un élément est déplacé d'un composé par un
élément plus réactif : 2 Na(s) + 2 HCl(aq) → 2 NaCl(aq) + H2 (g)
 Métathèse ou double substitution, dans laquelle deux composés échangent des ions ou
des liaisons pour former différents composés : NaCl(aq) + AgNO3(aq) → NaNO3(aq) +
AgCl(s)
 Réactions acide-base largement caractérisées comme réactions entre un acide et une base.
Elles peuvent avoir différentes définitions selon le concept d'acide-base utilisé. Les plus
communes sont :

8
o Définition d'Arrhenius : Les acides se dissocient dans l'eau libérant des ions
H3O+ ; les bases se dissocient dans l'eau libérant des ions OH-.
+
o Définition de Brønsted-Lowry : Les acides sont des donneurs de proton (H ) ; les
bases sont des receveurs de proton.(inclus dans la définition d'Arrhenius)
o Définition de Lewis : Les acides sont des receveurs de paires d'électrons ; les
bases sont des donneurs de paires d'électrons. (inclus dans la définition de
Brønsted-Lowry)
 Réactions d'oxydo-réduction, au cours desquelles on observe le transfert d'un ou plusieurs
électrons. On peut aussi les caractériser par des changements du nombre d'oxydation des
atomes impliquées.

Un exemple typique de réaction redox est


2 S2O32-(aq) + I2(aq) → S4O62-(aq) + 2 I-(aq)
dans laquelle I2 est réduit en I- et S2O32- (anion thiosulfate) est oxydé en S4O62- (anion
tétrathionate).

 La combustion est un genre de réactions redox dans laquelle n'importe quelle substance
combustible combine avec un élément oxydant, habituellement l'oxygène, pour produire
de la chaleur et pour former les produits oxydés. Le terme combustion est habituellement
employé seulement pour l'oxydation à grande échelle des molécules entières. Une
oxydation contrôlée d'un seul groupe fonctionnel n'est pas une combustion.

C10H8+ 12 O2 → 10 CO2 + 4 H2O


CH2S + 6 F2 → CF4 + 2HF + SF6

 Réactions organiques comprennent un grand éventail de réactions impliquant les


composés qui ont le carbone comme élément principal en leur structure moléculaire. Les
réactions auxquelles un composé organique peut participer sont en grande partie définies
par ses groupes fonctionnels.

Les réactions peuvent également être classifiées en fonction de leur mécanisme, quelques
exemples typiques :

 Réactions d'ions, par exemple dismutation de l'hypochlorite de sodium


 Réactions avec un ion réactif intermédiaire par exemple réactions d'énolates
 Réactions radicalaires, par exemple combustion à hautes températures

Distillation

9
Une colonne à distiller au musée Stella Matutina de Saint-Leu, à la Réunion.

La distillation est un procédé de séparation de mélange de substances liquides dont les


températures d'ébullition sont différentes. Elle permet de séparer les constituants d'un mélange
homogène. Sous l'effet de la chaleur, les substances se vaporisent successivement, et la vapeur
obtenue est condensée pour donner le distillat.

Histoire []
Les alchimistes chaldéens et les autres peuples de la Mésopotamie connaissaient déjà au
IIe millénaire av. J.-C. une forme primitive de distillation, qu'ils utilisaient pour préparer les
parfums[1]. Puis au Ier siècle de notre ère, les alchimistes grecs l'utilisent couramment[2],[3],[4]
mais c'est surtout la demande croissante en liqueurs au Bas-Empire qui entraîne le
développement des distilleries[2]. On attribue à Hypatie l'invention d'une méthode de
distillation[5], tandis que la première description précise d'une distillerie est due à Zosime de
Panopolis au IVe siècle[4],[6].

Distillation à la cornue dans un alambic.

Au VIIIe siècle, les alchimistes du Moyen-Orient usèrent de la distillation afin de purifier


certains produits chimiques utilisés dans l'artisanat : des huiles ou esters (pour les parfums) et de

10
l'alcool[7]. Le premier d'entre eux est assurément le perse Geber qui, vers l'an 800, mit au point de
nombreux instruments et des méthodes chimiques toujours en usage aujourd'hui. En particulier,
son alambic, précurseur des raffineries modernes, est le premier appareil utilisant une cornue
pour purifier les substances, et son principe inspirera les micro-distilleries modernes comme la
colonne Hickman[8]. C'est également un autre alchimiste perse, Rhazès, qui au IXe siècle, distilla
le premier le pétrole ou « bitume de Judée », d'où il tira du kérosène[9], tandis que l'entraînement
à la vapeur est une invention due à Avicenne au XIe siècle, pour l'extraction d'huile
essentielle[10].

En 1500, l'alchimiste allemand Hieronymus Braunschweig publie le premier livre consacré à


cette technique, le Liber de arte destillandi (Livre sur l'Art de Distillation), dont la seconde
édition de 1512 sera fortement augmentée.

En 1651, le médecin John French (1616-1657) publie The Art of Distillation, le premier traité
anglais sur la pratique de la distillation, bien qu'on ait pu remarquer[11] qu'il empruntait beaucoup
à l'ouvrage de Braunschweig. Les diagrammes illustrant le livre insistent davantage sur le travail
des ouvriers que sur le fonctionnement de l'installation.

À mesure que l'alchimie se constituait en science avec la chimie, les récipients appelés cornues
équipèrent de plus en plus les appareils à distiller. Alambics et cornues sont des récipients munis
d'un bec latéral allongé pointant vers le bas faisant condenseur à air : ils servent à condenser le
distillat que l'on récupère goutte à goutte à la sortie du tube.

Plus tard, les alambics en cuivre firent leur apparition ; leurs joints rivetés étaient maintenus
étanches par différents expédients, comme de la mie de pain obtenue à partir de farine de
seigle[12]. Ces alambics comportaient souvent un serpentin traversé d'eau froide ajusté à
l'extrémité du bec de la cornue qui, accélérant la condensation, augmentait le rendement de la
distillation : c'est cet appareil que les Anglais appellent pot stills.

De nos jours, les cornues et les alambics ont été largement supplantés dans l'industrie par des
méthodes de distillation beaucoup plus efficaces. Toutefois, l'alambic est toujours apprécié pour
l'élaboration de fines et de liqueurs comme le cognac, le Scotch whisky et certaines vodkas. Les
alambics, faits de différentes matières (bois, poterie, acier inox) sont également utilisés de par le
monde par les petits producteurs. On vend encore de petits alambics pour la production
familiale[13] d'eau de fleur d'oranger ou d'huile essentielle.

Au début du XIXe siècle, les chimistes français jetèrent les bases de l'analyse chimique moderne,
notamment en montrant l'importance du pré-chauffage et la rétroaction[14], puis en 1830 un
brevet anglais fut délivré à Aeneas Coffey pour une colonne de distillation de whiskey[15], qui
tournait en continu et que l'on peut considérer comme l'archétype des raffineries de pétrole
modernes. En 1877, Ernest Solvay obtint un brevet américain (U.S. Patent) pour une tour de
distillation d'ammoniaque[16], dont il appliqua le principe les années suivantes aux huiles et aux
spiritueux.

La promotion du génie chimique en tant que discipline académique à la fin du XIXe siècle amena
une étude proprement scientifique des procédés de distillation : ainsi, la distillation la plus

11
simple, à l'application la plus connue (alambic), a été étudiée par le physicien John Rayleigh.
Puis au début du XXe siècle, l'industrie pétrolière donna l'élan nécessaire pour développer des
procédés détaillés comme la méthode McCabe-Thiele et l'équation de Fenske.

Détails techniques []

Distillation simple sans la colonne à fractionner, souvent utilisée par les chimistes.
1. source de chaleur (ici, un brûleur Bunsen)
2. ballon à distiller
3. tête de distillation
4. thermomètre
5. réfrigérant à eau
6. entrée d'eau de refroidissement
7. sortie d'eau de refroidissement
8. ballon de réception des gouttes de distillat
9. vers une pompe à vide éventuelle
10. adaptateur pour la pompe à vide

Le procédé utilise la différence de volatilité (capacité à s'évaporer selon la température) entre les
constituants afin de les séparer : le plus volatil a une température d'ébullition plus basse que le
moins volatil, etc. Ainsi, en chauffant le liquide, chaque constituant va être séparé
successivement (on parle de coupe de distillation). La vapeur ainsi produite peut être condensée
(distillat), et la substance restante est appelée résidu. Attention cependant, le distillat n'est pas
toujours un produit pur. Il peut être un mélange défini de deux constituants (même non
miscibles) : on parle d'azéotrope, ou de mélange azéotropique. Ce dernier, à l'exemple d'un corps
pur, est défini par sa température d'ébullition, différente de celles de ses deux constituants.

Procédé industriel []

12
Colonnes de distillation industrielles

En procédé industriel et dans le cas d'une distillation discontinue, les premières vapeurs qui
passent en tête de colonne sont appelées « têtes de distillation », ensuite vient le cœur (souvent le
cœur est la substance qui est recherchée dans le mélange introduit dans le distillateur), puis en fin
de distillation apparaissent « les queues de distillation ».

Il existe aussi des techniques de distillation sous vide qui visent à abaisser les températures
d'ébullition des différents constituants du mélange à distiller, et donc permettent ainsi d'éviter (ou
de réduire) les risques de dégradation thermique. De même des distillations peuvent être
effectuées sous pression afin de permettre la séparation de composés très volatils (comme les
gaz).

Lorsque les températures d'ébullition sont très voisines, on peut avoir intérêt à utiliser un
processus de distillation fractionnée, qui consiste en plusieurs étapes de raffinements successifs.
Il est également possible d'introduire une partie du distillat en tête de colonne (dans le cas d'une
distillation continue) afin d'améliorer la pureté de la phase vapeur.

Azéotrope

13
Diagramme de phase d'un azéotropisme positif

Diagramme de phase d'un azéotropisme négatif

Pétrochimie

14
Complexe pétrochimique à Gela en Italie.

La pétrochimie est la science qui s'intéresse à l'utilisation des composés chimiques de base issus
du pétrole pour fabriquer d'autres composés synthétiques qui peuvent exister ou non dans la
nature ; dans le dernier cas, ces composés sont dits artificiels. Ces fabrications sont, en général,
basées sur des réactions chimiques appropriées en présence ou non d'un catalyseur.

Par exemple, lors du raffinage du pétrole, la coupe naphta issue de la distillation atmosphérique,
peut servir de charge à une unité de vapocraquage (ou craquage à la vapeur). Ce naphta peut être
craqué dans un vapocraqueur, et donne des produits insaturés, fragiles et susceptibles d'être
transformés en matières plastiques et d'autres produits cosmétiques et pharmaceutiques.C'est
ainsi qu'à partir du pétrole on peut fabriquer des matières plastiques de toutes sortes employées
ensuite comme matières premières dans les secteurs de la construction et dans l'industrie
électrique, électronique, le textile, l'aéronautique et autres.

Un vapocraqueur est une unité de pétrochimie servant à fabriquer principalement de l'éthylène et


du propylène deux produits indispensables dans la fabrication du polyéthylène et du
polypropylène, deux matières plastiques bien connues.

En effet, en faisant passer les produits intermédiaires obtenus soit par distillation, soit par des
unités secondaires, dans des unités spécifiques de pétrochimie on obtient des matières premières
susceptibles d'être transformés en des produits qui n'existent pas dans la nature.

Le gaz naturel peut également fournir des matières premières, du méthane, de l'éthane pour la
pétrochimie. Nous allons voir les différents schémas de transformations de ces produits en
d'autres composés organiques dont les termes ultimes de transformations sont :

 des matières plastiques,


 des solvants,
 des résines,
 des fibres synthétiques,
 des détergents,
 des plastifiants,
 des élastomères,
 des adhésifs,
 du polyester,
 du Nylon,
 des médicaments,
 des cosmétiques,
 des engrais.

La pétrochimie est basée principalement sur deux types de procédés : craquage à la vapeur et
procédés d'extraction. Par réformage à la vapeur du gaz naturel ou des naphthas, elle débouche
sur la production d'hydrogène qui sert, au-delà de son utilisation comme vecteur énergétique et

15
vecteur pétrochimique dans les hydrotraitements, à la fabrication de l'ammoniac puis des engrais,
du méthanol et des alcools oxo, entre autres.

Avec le premier type de procédés, on obtient des oléfines tandis qu'avec le deuxième type, on
extrait des aromatiques. Les oléfines et les aromatiques sont des matières premières qu'on
appelle des grands intermédiaires servant dans l'industrie des plastiques, pharmaceutique,
cosmétique, électronique, aéronautique et du textile.

Vapocraquage []
Article principal : Vapocraquage.

Le vapocraquage est un procédé pétrochimique par lequel des hydrocarbures saturés sont cassés
en molécules plus petites, et souvent insaturées. C'est donc la source principale de production
d'alcènes (éthylène, propylène, etc.), monomères à l'origine de nombreuses matières plastiques.

Procédé []

Les produits de départ sont généralement du naphta, mais peuvent également être de l'éthane ou
du GPL. Mélangés avec de la vapeur d'eau, ils sont amenés à environ 800 °C par passage dans
des tuyaux chauffés par des fours, pendant un temps très bref, inférieur à la seconde. Les
produits de la réaction sont refroidis brutalement afin d'interrompre celle-ci, et d'obtenir le
mélange d'alcènes recherché.

La composition exacte de celui-ci dépend des produits de départ, de la température des fours et
du temps de passage dans ceux-ci[1]. Des produits de départ légers (éthane, GPL) fourniront une
plus grande quantité d'alcènes légers, alors que du naphta fournira également des composés
aromatiques. Une température de craquage plus élevée ("sévérité") favorise la formation
d'éthylène et de benzène, alors qu'une température plus basse fournit plus de propylène,
d'hydrocarbures en C4, et de produits liquides.

Le procédé conduit généralement à un dépôt de coke progressif à l'intérieur des tuyaux de


craquage, ce qui dégrade peu à peu la performance du procédé. Ils sont donc périodiquement
décokés par passage d'un mélange air-vapeur à une température proche de 1 000 °C.

Vapocraquage
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Le vapocraquage est un procédé pétrochimique qui consiste à obtenir, à partir d'une coupe
pétrolière telle que le naphta, ou d'alcanes légers, des alcènes (éthylène, propylène) mieux

16
valorisés. Ces alcènes sont principalement à la base de l'industrie des matières plastiques
(polyéthylène, polypropylène, etc.)

Très réactifs, ils servent également à la production de bien d'autres produits dans les domaines
cosmétique, pharmaceutique, la construction, l'industrie électrique, électronique, le textile,
l'aéronautique etc.

Les familles de produits finis sont :

 des matières plastiques,


 des solvants,
 des résines,
 des fibres synthétiques,
 des détergents,
 des plastifiants,
 des élastomères,
 des adhésifs,
 du polyester,
 du Nylon,
 des médicaments,
 des cosmétiques,
 des engrais.

La pétrochimie est basée principalement sur deux types de procédés : craquage à la vapeur et
procédés d'extraction. Par réformage à la vapeur du gaz naturel ou des naphthas, elle débouche
sur la production d'hydrogène qui sert, au-delà de son utilisation comme vecteur énergétique et
vecteur pétrochimique dans les hydrotraitements, à la fabrication de l'ammoniac puis des engrais,
du méthanol et des alcools oxo, entre autres.

Avec le premier type de procédés, on obtient des oléfines tandis qu'avec le deuxième type, on
extrait des aromatiques. Les oléfines et les aromatiques sont des matières premières qu'on
appelle des grands intermédiaires servant dans l'industrie des plastiques, pharmaceutique,
cosmétique, électronique, aéronautique et du textile.

Vapocraquage []
Ce procédé est un procédé utilisé en pétrochimie, mais le raffineur en profite pour récupérer les
sous produits tels que les C3, C4, C5 et le raffinat pour être utilisés dans la composition des
carburants.

En effet, l'objectif de ce procédé est de produire principalement de l'éthylène (C2H4) et du


propylène (C3H6) qui sont des bases dans la fabrication du polyéthylène et du polypropylène par
polymérisation. Ces deux produits font parties des grands intermédiaires.

La charge utilisée est soit du naphta venant de la raffinerie ou acheté à l'extérieur, soit de
l'ethane et/ou du propane , surtout au Moyen-Orient.

17
Dans l'industrie du pétrole on cherche toujours à maximiser la production des matières à haute
valeur marchande et le fait de briser les chaînes longues pour obtenir des chaînes plus courtes est
un objectif utile et profitable.

Il faut signaler que l'éthylène et le propylène n'existent que rarement en grandes quantités dans la
nature car la nature n'aime pas les états instables. En effet, en termes de chimie on dit que ces
produits sont insaturés c’est-à-dire que certaines des liaisons servant à relier les atomes de
carbone entre eux sont doubles. Ces composés insaturés sont moins stables que les les composés
saturés qui ne possèdent que des liaisons simples. Ils ont donc tendance à se saturer en captant
soit d'autres atomes d'hydrogène ou encore des atomes d'oxygène.

L'opération pétrochimique consiste à prendre une coupe naphta plus ou moins lourd , ou une
coupe gaz ethane/propane,contenant des hydrocarbures saturés ayant de longues chaînes
hydrocarbonées d'une dizaine d'atomes de carbone.

L'unité fonctionne à très haute température et à basse pression. On introduit cetteces coupes
naphta ou gaz dans le vapocraqueur qui possède une série de réacteurs fours. À l'intérieur de
cette unité règne une température très élevée, de l'ordre de 500 °C à 600 °C 700 deg.C, et en
présence de la vapeur d'eau (de l'ordre de 50/50 30 à 100 % en poids), dite de dilution, laquelle
réduit le «temps de résidence» et évite la formation de coke. Dans ces conditions, les molécules
d'hydrocarbures du naphta ou du gaz se scindent en plusieurs morceaux donnant naissance à des
gaz liquéfiés,(hydrogéne, methane,ethane...) de l'éthylène, du propylène, du butadiène, de
l'isobutène et d'autres produits insaturés ainsi qu'une coupe appelée raffinat utilisée comme
constituant des carburants.

Selon la qualité du naphta ou du gaz, on obtient des rendements d'éthylène et de propylène plus
ou moins élevés. En effet, pour avoir de bons rendements en éthylène et en propylène, il est
recommandé d'avoir des charges bien «paraffiniques» (voir l'article Pétrole) car la structure de
ces deux produits sont des chaînes paraffiniques. Un pétrole peut être paraffinique (contient
beaucoup de paraffines, chaînes linéaires sans cycle), naphténique (cycles à liaisons simples) , ou
aromatique (cycles avec double liaison conjuguées).

Pour avoir une idée, à la sortie de l'unité,avec une charge de naphtha, on a un rendement de
l'ordre de 25% à 30% d'éthylène, de 15% de propylène, le reste est constitué par du méthane,des
composés en C4, de l'essence riche en aromatiques et des molécules à 4 carbones envoyées vers
l'unité d'extraction des aromatiques.

Le naphta n'est pas la seule charge alimentant un vapocraqueur. Toute molécule relativement
longue et susceptible d'être scindée en plusieurs fragments peut être «craquée». C'est ainsi qu'on
peut utiliser également des gasoils et des distillats ainsi que certains Hydrocarbure aromatique
comme charges.

L'éthylène issu du vapocraquage est utilisé dans la fabrication de chlorure de vinyle (VC), de
l'éthylbenzène, de l'oxyde d'éthylène et de l'éthanol. À partir du chlorure de vinyl on fabrique,
par polymérisation, du polyvinyl chlorure (PVC), matière plastique aux multiples usages :
tuyauterie plastique, le bâtiment, l'ameublement, les bouteilles plastiques, l'habillement etc.

18
Par vapocraquage, on obtient essentiellement des produits oléfiniques dont nous allons voir ci-
après l'utilisation.

Dérivés des oléfines []

A la sortie du vapocraqueur, on obtient surtout des oléfines tels que l'éthylène, le propylène, le
butadiène, l'iso-butène, le normal-butène et l'isoprène et enfin la Statoniachypétrochridémie. Ce
sont des produits intermédiaires qui, par des traitements appropriés, chloration, oxydation,
polymérisation, donnent naissance à toute une gamme de produits nouveaux. Les schémas ci-
après montrent toutes les possibilités de fabrications à partir de ces grands intermédiaires :

Ci-dessous, les dérivés de l'éthylène :

Le schéma suivant donne les transformations du propylène :

19
Le schéma ci-après montre les transformations du butadiène :

20
Enfin, les transformations de l'isobutène, du normal butène et de l'isoprène sont indiquées dans le
schéma ci-après : :

21
Procédés d'extraction []
-Les aromatiques, produits au cours des réactions de vapocraquage sont, après hydrotraitement,
extraits de l'essence qui les contient. En général, on fait appel pour l'extraction, à un solvant, le
diméthylsulfoxyde (DMSO) additionné d'un certain pourcentage d'eau. La réextraction des
aromatiques de leur association avec ce solvant est ensuite obtenue par le butane, qui est non
aromatique comme les autres constituants de la charge du vapocraqueur, mais qui, contrairement
à ces derniers, se sépare aisément des aromatiques par distillation.

Extraction et réextraction des aromatiques sont conduites dans des colonnes pleines de liquide,
appelées extracteurs, munies d'un arbre rotatif portant des turbines d'agitation. C'est ainsi qu'on
isole le benzène, le toluène et les xylènes (ortho et para).

Dérivés des aromatiques []

Tous les aromatiques, une fois extraits et purifiés, servent de matières premières pour d'autres
réactions d'hydrogénation ou d'oxydation afin de conduire à des plastifiants, des solvants, des
fibres, des insecticides et bien d'autres produits. On peut voir ci-après les différents schémas de
transformations du benzène, du cumène, du toluène et des xylènes ortho et para.

22
Les transformations du benzène peuvent conduire à des produits selon le schéma ci-dessous :

Quant au cumène, celui-ci peut conduire à des produits suivants :

23
Pour terminer, le toluène, l'ortho-xylène et le para-xylène peuvent générer les produits ci-après :

24
Fermentation

fermentation industrielle

La fermentation est une réaction biochimique de conversion de l'énergie chimique contenue


dans une source de carbone (souvent du glucose) en une autre forme d'énergie directement
utilisable par la cellule en l'absence de dioxygène (milieu anaérobie). Louis Pasteur dira « La
fermentation c'est la vie sans l'air. » C'est une simple réaction d'oxydoréduction où l'accepteur

25
final d'électron est souvent le produit final. Elle se caractérise par une oxydation partielle du
produit fermentescible, et donne lieu à une faible production d'énergie car la différence de
potentiel redox entre le donneur et l'accepteur d'électron est assez faible.

La définition de Louis Pasteur "La fermentation c'est la vie sans l'air" a été nuancée ces dernières
décennies. On définit aujourd'hui la fermentation comme un système de transfert d'électrons (à
visée énergétique) ne mettant pas en jeu des complexes membranaires mais uniquement des
partenaires solubles (en général des acides organiques ou leurs dérivés).

La fermentation se distingue de la respiration cellulaire par son faible rendement énergétique.

 Lors de la respiration aérobie, l'accepteur final des électrons arrachés à la molécule


(réduction) et transférés aux cofacteurs NADH + H+ (ou plus rarement aux cofacteurs
NADPH + H+) sont en fin de compte transférés par ces cofacteurs au dioxygène. Cette
respiration aérobie met en jeu des complexes membranaires.
 Dans le cas de la fermentation, les électrons sont transférés à des composés des voies
métaboliques, tels que le pyruvate (dans le cas de la fermentation lactique) entraînant la
formation d'acide lactique ou de l'éthanol suivant les organismes et les conditions de
cultures.

Histoire []
La fermentation précède la maîtrise par l'homme des procédés de celle-ci, en effet les fruits
fermentent sans aucune intervention humaine.

Réactions chimiques []
On distingue plusieurs types de réactions de fermentation par la nature des produits de la
réaction :

Fermentation éthylique []

Dans le cas de la fermentation éthylique (ou alcoolique), la réaction dégage de l'éthanol :

Le glucose, l'adénosine diphosphate (ADP) et le phosphore produisent de l'éthanol, du dioxyde


de carbone et de l'adénosine triphosphate (ATP).

Fermentation lactique []

La fermentation lactique ou fermentation homolactique produit de l'acide lactique. Cette réaction


se déroule dans le muscle au cours d'un effort intense pendant lequel l'apport en dioxygène est

26
trop lent par rapport à la demande en énergie. Ce type de fermentation concerne aussi la
transformation du lait en yaourt

Le glucose, l'adénosine diphosphate (ADP) et le phosphore produisent de l'acide lactique et de


l'adénosine triphosphate (ATP).

À titre de comparaison, en présence de dioxygène, la respiration produit jusqu'à 36-38 moles


d'ATP à partir d'une mole de glucose, soit environ 18-19 fois plus que la fermentation. Elle
mobilise un appareil enzymatique plus complexe (voir le Cycle de Krebs et chaîne respiratoire).
En termes évolutifs, la fermentation est privilégiée tant qu'il existe de grandes quantités de sucre
et peu d'oxygène, ce qui correspond aux conditions de vie avant l'apparition de l'atmosphère. Dès
que le sucre se raréfie et/ou que l'oxygène devient abondant, comme cela a commencé il y a
environ deux milliards d'années et s'est achevé il y environ 250 millions d'années, intervient la
respiration ainsi que les organismes spécialisés capables de la mettre en œuvre. Notons que les
mitochondries, lieu de la respiration cellulaire, sont des organelles qui descendent des
cyanobactéries.

Il existe d'autres types de fermentation (fermentation butyrique, acétique, sulfitique…).

La fermentation acide mixte est un autre type de fermentation qui concerne essentiellement les
entérobactéries, c'est-à-dire les bactéries du tube digestif.

Fermentation malolactique []

Article détaillé : Fermentation malolactique.

Elle est réalisée par des bactéries. Elle permet de stabiliser les vins de garde.

L'équation chimique correspondante est la suivante (transformation de l'acide malique en acide


lactique) :

COOH-CHOH-CH2-COOH ⇒ COOH-CHOH-CH3 + CO2

Rôles physiologiques []
Fermentation éthylique []

La fermentation alcoolique est réalisée par de nombreux organismes vivants (bactéries, levures)
de manière permanente ou occasionnelle dans des milieux dépourvus d'oxygène. La propriété de
certaines levures à transformer le sucre en éthanol est utilisée par l'homme dans la production de
boissons alcooliques (et non boissons alcoolisées, comme on peut le lire improprement dans la
presse ou l'entendre, car l'alcoolisation se fait de manière spontanée et non par adjonction
d'éthanol/alcool), et pour la fabrication du pain. La température idéale de fermentation est de
35 °C à 40 °C.

27
Les boissons alcooliques sont obtenues par fermentation naturelles des solutions sucrées (moûts).
Il s’agit d’une réaction chimique naturelle (biochimique) obtenue grâce aux micro-organismes
(bactéries, moisissures, champignons) et aux levures qui grâce à leur enzyme, la zymase,
décomposent les jus de fruits naturels en éthanol et en bulles de dioxyde de carbone.

Les levures sont présentes naturellement à la surface des fruits ou ajoutées aux moûts (jus de
fruit) que l’on fait fermenter. Concrètement, pour provoquer le processus de fermentation, il
suffit de laisser le fruit au contact de l'air en prenant soin de broyer les membranes de protection
biologiques (peau…), ce qui se fait en écrasant ou en broyant le fruit. Les levures en suspension
dans l'air sont amplement suffisantes pour produire la fermentation de la bouillie en quelques
jours.

On peut aussi ajouter des levures afin d'accélérer ce processus naturel, comme la levure de bière
(ou celle du pain) aussi, en maintenant la température aux alentours de 37 °C, la fermentation se
produit en une heure environ.

Ce phénomène est scientifiquement connu depuis les travaux des chimistes Jean-Antoine Chaptal
(suite aux travaux de François Rozier et d'Antoine Lavoisier), de Gay-Lussac (1817), de Pasteur
(1866) et de Buchner (1897) qui mettra en évidence le caractère enzymatique de la
transformation du sucre en éthanol. Sa connaissance relève de la chimie, de l'enzymologie et de
la microbiologie.

Fermentation lactique []

La fermentation lactique est très utilisée en fromagerie. Les yaourts sont obtenus à partir de lait
bouilli puis refroidi et ensemencé avec une souche définie de bactérie, par exemple L. Bulgaricus
(Lactobacillus delbrueckii ssp. bulgaricus), et incubé selon le procédé de fermentation et le
produit a fermenter. La fabrication de la choucroute est réalisée par fermentation lactique en
présence de 2 à 3% de chlorure de sodium. Le processus est arrêté lorsque la teneur en acide
lactique atteint environ 1,5%. La fermentation lactique est favorisée lors de l’ensilage des
produits agricoles, car l’acidité produite empêche le développement d’autres micro-organismes
pouvant provoquer la putréfaction des produits ensilés. La présence de ferments lactiques dans la
flore intestinale est très favorable à un bon fonctionnement de l’intestin. Enfin, au cours des
processus anaérobies présidant à la contraction musculaire, le glycogène qui est un polymère
glycosylé libère du glucose grâce à une enzyme, la glycogène phosphorylase, le glucose rejoint
ensuite la glycolyse et forme 2 équivalents de pyruvate. Ceux-ci sont alors transformés en acide
lactique par une lactase déshydrogénase, lequel est ultérieurement oxydé au cours des processus
aérobiques. La fermentation lactique est une réaction chimique pouvant se dérouler en cas de
privation d'oxygène dans les cellules musculaires. Les muscles ayant besoin d'une grande
quantité d'énergie en cas d'activité physique, consomment une grande quantité de sucre et
surtout, d'oxygène. Le glucose et l'oxygène nécessaires à la réaction de respiration cellulaire sont
stockés dans la cellule et renouvelés par la circulation sanguine. La quantité d'oxygène apportée
peut ne pas être suffisante, soit en cas d'effort bref et intense (compte tenu du délai entre le débit
de repos et le débit en plein effort), ou bien encore alors que le débit maximum d'oxygène est
déjà atteint (pendant le sprint final), alors que du sucre reste disponible ; les cellules musculaires
réalisent alors la fermentation lactique pour produire de l'énergie.

28
L'augmentation de la concentration en ions lactates dans les cellules musculaires est une des
raisons de la fatigue après une activité intense. En effet, ces ions lactates changent le pH
intracellulaire et modifient de fait les conditions de fonctionnement enzymatiques de la cellule
qui ne peut plus travailler correctement.

Procédés industriels de fermentation []


 Pour le viticulteur, les quatre principaux objectifs de la fermentation alcoolique d'un jus
de raisin sont les suivants :

1. Assurer la fermentation complète et rapide des sucres.


2. Éviter la production d'acidité volatile pendant le premier tiers de la fermentation.
3. Éviter la production de composés soufrés à odeurs désagréables pendant toute la
fermentation.
4. Aboutir à l'objectif aromatique et gustatif, notamment par le choix de la levure
sélectionnée.

La conduite de la fermentation alcoolique d'un moût de raisin nécessite de maîtriser les facteurs
influant directement sur la vie et la survie d'une population de levures. Ils peuvent être
rassemblés autour de 13 points-clés dont la maîtrise constitue les bonnes pratiques de
fermentation.

Pour le vin, ce sont les levures qui se trouvent sur la pruine qui, après pressurage (vin blancs et
rosés) ou pendant la cuvaison (vins rouges) vont transformer le sucre présent dans les baies de
raisin en alcool.

 Voir aussi fermentation de la bière.

 Dans le domaine du traitement des déchets organiques et de la production d'énergie


renouvelable, il existe la méthanisation. La méthanisation permet de transformer toute
matière organique (pollution organique, fumier, déchets ménagers fermentescibles) en
biogaz. Elle consiste principalement en 4 phases :

1. Hydrolyse des polymères de sucres, protéines ou lipides en monomères.


2. Acidogènese qui permet la transformation de ces monomères en acides gras volatils.
3. Acétogènese qui produit de l'acétate.
4. Méthanogènese pour la production de méthane et de CO2.

Évaporation
L'évaporation est un passage progressif de l'état liquide à l'état gazeux.

Explication []

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Lorsqu'il existe un volume libre au-dessus d'un liquide, une fraction des molécules composant le
liquide est sous forme gazeuse. À l'équilibre, la quantité de matière sous forme gazeuse définit la
pression de vapeur saturante dans le cas d'un liquide (solvant) pur, et qui dépend de la
température. Cette pression peut être partielle ou totale.

Lorsque la pression partielle de la vapeur dans le gaz est inférieure à la pression de vapeur
saturante et que celle-ci est elle-même inférieure à la pression totale ambiante, une partie des
molécules passent de la phase liquide à la phase gazeuse : c'est l'évaporation, qui demande de
fournir la chaleur latente correspondante, ce qui refroidit le liquide.

On parle de déplacement vers l'équilibre, l'équilibre étant caractérisé par l'égalité simultanée de
la pression partielle et de la pression de vapeur saturante du liquide d'une part, et des
températures d'autre part (à l'équilibre, les flux de chaleur et de matière sont nuls, les masses et
les températures sont constantes).

Lorsque le solvant n'est pas pur, les liaisons entre solvant et soluté diminuent la pression de
vapeur en équilibre avec la phase condensée ou adsorbée, l'équilibre étant toujours défini par un
flux nul (chaleur et matière) : dit autrement, à une température donnée, la pression de vapeur en
équilibre n'est plus forcément saturante dans ce cas. On parle alors d'une diminution d'activité du
solvant.

Caractéristiques []
Différences entre évaporation et ébullition []

L'évaporation est différente de l'ébullition qui est une transition rapide. C'est un changement
d'état appelé vaporisation.

L'évaporation ne peut avoir lieu que lorsque l'on est en présence d'un mélange de gaz.
Lorsque la vapeur du liquide est le seul gaz, on n'a pas d'évaporation mais une ébullition (on peut
également avoir une ébullition en présence d'un mélange de gaz).

Contrairement à l'ébullition qui est un phénomène volumique (les bulles naissent dans le
liquide), l'évaporation est un phénomène surfacique (les molécules à la surface passent d'un état à
l'autre).

Facteurs favorisant l'évaporation []

Les facteurs favorisant l'évaporation sont:

 la surface (étendre le linge favorise l'évaporation)


 la convection du gaz (le vent favorise le séchage par évaporation)
 la chaleur (le soleil aussi favorise le séchage par évaporation), et non pas une haute
température, car l'évaporation, comme l'ébullition, est endothermique, c'est-à-dire qu'elle
demande de la chaleur à l'environnement (cf. [1]).

30
Importance de l'évaporation []
L'évaporation est un phénomène important indispensable dans le cycle de la vie. Le cycle bien
connu de l'eau (eau liquide devient nuage, puis retombe en pluie ou neige) nécessite cette étape.

L'évaporation demande une quantité d'énergie en général non négligeable (la chaleur latente de
vaporisation), ce qui permet par exemple la régulation de température chez les homéothermes par
transpiration et évaporation de la sueur, ou encore le rafraîchissement d'une cruche en terre, ou
de l'air par nébulisation (aérosol d'eau). L’évaporation d'un litre de sueur retire 600 kcalories [1].

Condensation

« Condensation liquide » (de brume sur un rameau). Cette eau est dite « météoritique »

Buée sur une vitre

31
La condensation est le nom donné au phénomène physique de changement d'état de la matière
qui passe d'un état dilué (gaz) à un état condensé (solide ou liquide). On peut expérimenter ce
changement d'état lors d'une douche où, au contact du miroir froid, l'humidité de l'air se
transforme en gouttelettes.

Dans la nature la condensation de la vapeur d'eau est naturellement présente dans l'air est une
étape importante du cycle de l'eau, à l'origine notamment de la rosée et des nuages et de la pluie,
de la neige, du givre ou de certaines formes de verglas (brouillard givrant, qui est une forme de
condensation solide).

Formulation []
Il est d'usage lorsque l'état final (liquide ou solide) n'est pas indiqué, de ne l'employer que pour le
passage de l'état gazeux à l'état liquide [1]. Mais pour plus de précision, il vaut mieux employer
les expressions :

 condensation liquide (liquéfaction : passage de l'état gazeux à l'état liquide),


 condensation solide ou cristallisation (condensation : passage de l'état gazeux à l'état solide).

Le terme sublimation inverse est encore parfois utilisé pour désigner le changement d'état du gaz
vers le solide, la sublimation désignant le changement d'état du solide au gaz, sans passer par
l'état liquide.

Technique []
Un dispositif de condensation est présent dans les systèmes de pompe à chaleur, utilisés
notamment dans les dispositifs de climatisation et de froid industriel.

On peut retrouver pareil système de condenseur dans les chaudières à condensation. Le principe
est simplement de descendre la température des gaz de combustion en dessous du point de rosée
afin de récupérer la chaleur perdue via la vapeur d'eau. Celle-ci est fonction du combustible ainsi
que de l'excès d'air donné à cette combustion (excès d'air indispensable afin d'assurer une bonne
homogénéité combustible-air). On peut compter qu'à partir de 50 °C environ (fuel et gaz), la
vapeur d'eau contenue dans les gaz de combustion a la possibilité de transmettre une énergie non
négligeable. Cette énergie est alors récupérée dans un condenseur (échangeur avec grande
surface dont un côté est alimenté par les gaz de combustion et l'autre par l'eau du circuit
chauffage). Les gaz en sortie d'échangeur de chaleur principal (chaudière (T°=180 °C) chutent en
température (T°=60 °C)et rétribue leur énergie à l'eau traversant le condenseur (souvent des
tubes). Cela permet évidemment d'accroître le rendement global (plus(+) de chaleur récupérée).
Il est cependant nécessaire de contrôler si le conduit d'évacuation des gaz est prévu pour cette
basse température et cette possibilité de produire de l'eau. Les conduits en pierre, en brique et
matériaux d'il y a 10 ans sont à proscrire. Le tubage en PVDF (<120 °C) ou inox est impératif
pour éviter les problèmes d'humidité internes à la cheminée (taches dans les chambres...)pour la
quantité d'eau produite ; si rien n'est prévu, il faut compter environ 0,7 litre d'eau par litre de fuel
et 1,1 litre d'eau par m³ de gaz naturel brûlé. Pour une chaudière de 20 kW, cela représente

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environ 1,4 l/h d'eau et en gaz environ 2 l/h, ce qui est évidemment non négligeable pour les
maçonneries anciennes (phénomène de buvard sur briques, pierre...). La seule solution restant :
une chaudière de plus de 10 ans demande un tubage bien spécifique pour une cheminée
maçonnée. Les rendements de tous les fabricants de chaudière ayant montés, cela implique une
diminution en température de sortie des gaz brulés et donc une diminution de température en
sortie des corps de cheminées. (<50 °C : condensation de la vapeur d'eau). Tuber est la meilleure
solution lors du placement d'une chaudière haut rendement (>93 %) ou à condensation
(obligatoire au vu des températures). L'investissement n'est pas négligeable et les devis de mise
en œuvre sont indispensables.

Chimie []
On parle de réaction de condensation chimique, lorsque deux molécules se lient pour n'en former
qu'une avec généralement élimination d'une petite molécule (eau, ammoniac). On parle de
polycondensation chimique, lorsque deux molécules se lient pour n'en former qu'une. Elle
permet de constituer de très grandes molécules ou polymères, constitués par l'assemblage d'une
succession de molécules plus petites, les monomères.

C'est le cas, par exemple, des protéines qui résultent de l'assemblage d'acides aminés par la
formation du lien peptidique qui consiste en l'élimination d'une molécule d'eau entre deux acides
aminés dans un milieu aqueux (condensation). La chaîne ainsi formée adopte des conformations
rigides (hélices α et feuillets β), elles-mêmes asymétriques, qui jouent un rôle essentiel dans les
fonctions de catalyse.

Dans le bâtiment []
Souvent des signes d'humidité apparaissent sur certains murs causés par des condensations.

Le phénomène s'est amplifié avec l'élévation du coût du chauffage qui conduit d'une part à
l'installation de vitrages isolants, de ventilations inappropriées, bouchées ou inexistantes et
parfois de chauffage d'appoint sans évacuation (poêles à gaz ou à pétrole sans odeur, notamment)
qui sont de gros producteurs de vapeur d'eau.

A chaque baisse de température dans le logement, l'excès d'eau dans l'air se dépose toujours aux
endroits les plus froids, créant ainsi une zone favorable aux développement des moisissures.

Pour régler ce problème il faut chauffer, isoler et ventiler l'habitation.

Précipité
En chimie et en métallurgie, un précipité est la formation d'une phase dispersée hétérogène dans
une phase majoritaire. La formation d'un précipité est la précipitation.

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En chimie, cela désigne en général la formation d'un cristal solide d'un sel dans un liquide. En
métallurgie, cela peut en outre désigner la formation d'un cristal de composition donnée au sein
d'un alliage. En météorologie, cela désigne la formation de gouttes d'eau ou de cristaux de glace
dans l'atmosphère, voir Précipitation.

Approche en chimie []
Produit de solubilité []

La présence d'un précipité stable résulte d'un équilibre thermodynamique entre la phase liquide
(solution) et la phase solide (sel).

Considérons une solution, par exemple une solution aqueuse de chlorure de sodium NaCl (sel de
cuisine). Si l'on met une faible quantité de sel dans l'eau, ce sel se dissout. À partir d'une quantité
Cs donnée, qui dépend de la température, le sel ne se dissout plus : la solution est dite « saturée ».

Dans le cas où Cs croît avec la température, on peut avoir une dissolution d'un précipité par
chauffage qui se reformera au refroidissement de la solution. Si C est la concentration de sel,
alors :

C < Cs(T) : le sel est dissous ;

C > Cs(T) : le sel précipite (saturation).

La précipitation est notée comme une équation chimique :

Na+ + Cl- ↔ NaCl cr

où « Na+ » et « Cl- » désignent les espèces dissociées (le sel dissous) et « (NaCl)cr » désigne le
sel cristallisé. En général, on note l'espèce dissoute sans indice, et on place une flèche sous
l'espèce cristallisée :

Comme pour toute réaction d'équilibre, on peut définir une constante d'équilibre Ks, appelée
produit de solubilité :

Ks(T) = [Na+]·[Cl-]

(lorsqu'il y a précipitation)

et le potentiel de cette constante pKs :

pKs = - log (Ks)

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L'utilisation du Ks est plus générale, car les ions Na+ et Cl- peuvent provenir de plusieurs sels
différents. Si les concentrations sont exprimées en fraction molaire, alors dans ce cas précis on a
jusqu'à la précipitation

C = [Na+] = [Cl-]

soit

Ks = Cs2

Dans le cas général, on a deux ions Am+ et Bn- qui peuvent former un sel AnBm ; le produit de
solubilité s'écrit :

Ks = [A m + ] n·[B n - ] m

Les mécanismes de précipitation []

Les diverses utilisations de la précipitation en chimie []

La formation d'un précipité peut caractériser la présence d'une espèce en solution en chimie
analytique. C'est aussi le moyen de séparer une espèce présente dans un mélange, un ion
métallique pour préparer le métal ou une espèce synthétisée à partir du mélange réactionnnel.

Approche en métallurgie []
En métallurgie, et en science des matériaux en général, on s'intéresse à deux phénomènes :

 la formation des premiers cristaux lors de la solidification ;


 la formation d'une nouvelle phase solide alors que l'on est déjà en phase solide.

Dans les deux cas, la formation de cette phase hétérogène se fait en deux étapes :

 germination (parfois désigné par l'anglicisme « nucléation ») ;


 croissance.

En phase solide, après la croissance des précipités, ces derniers peuvent continuer d'évoluer par
coalescence. Enfin, il existe également un mode de précipitation particulier, la décomposition
spinodale.

Solidification []

Article détaillé : Solidification.

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Germination []

Dans le cas de la solidification, la germination se fait en général lors du refroidissement.

Prenons le cas d'un corps pur. Pour une pression P donnée, en dessous d'une température Tf
donnée (le point de fusion, dépendant de la pression), seule la phase solide est stable, donc en
théorie, la température reste stable à Tf(P) le temps que tout le liquide se solidifie (la
solidification libère de la chaleur, la chaleur latente de fusion, qui compense la diminution de
température).

Dans les faits, on assiste à de la surfusion : les cristaux créés à Tf sont dissous par l'agitation
thermique. Il faut que la température baisse suffisamment pour que ces micro-cristaux soient
stables ; on peut amorcer la germination en mettant un inoculant (ce sont des grains ou atomes
interstitiels amenés volontairement pour accélérer le processus de germination et rendre l'alliage
plus résistant et plus dur; on parle aussi d'impuretés (des grains d'une composition différente qui
ne fondent pas et qui vont former l'amorce des cristaux)). Ces impuretés améliorent les
caractéristiques de l'alliage formé car elles provoquent une formation plus élevée, et en plusieurs
endroits, de germes qui eux donneront naissance aux grains.

Thermodynamiquement, la création d'un cristal libère de l'énergie mais en nécessite aussi du fait
de la création d'une interface solide-liquide (tension superficielle) ; pour que la germination se
fasse, il faut que celle-ci soit favorable thermodynamiquement, c'est-à-dire que l'énergie libérée
par la mise en ordre des atomes compense la tension superficielle.

Croissance []

Précipitation en phase solide []

La précipitation en phase solide a lieu au sein d'un alliage. En général, on a un métal majoritaire
M contenant une quantité minoritaire d'alliage A. Lorsque la concentration en élément d'alliage
A est faible, on a une phase homogène constituée d'une solution solide de A dans M (voir
l'article Défaut ponctuel).

Lorsque la concentration de A dépasse une valeur limite Cs(T), il y a formation de cristaux d'un
alliage stœchiométrique, en général ordonné, de M et de A : MmAa (m et a étant les proportions
stœchiométriques). Ce faisant, l'alliage s'appauvri en A, le processus s'arrête donc lorsque la
concentration globale de A dans le M restant est devenue inférieurs à Cs(T). Si A est aussi un
métal, MmAa est appelé « intermétallique ».

Si l'on augmente la température et que Cs(T) devient supérieur à la concentration de A dans la


phase M, on assiste alors à une dissolution des précipités, toujours en phase solide.

Par exemple, un acier ou une fonte est un alliage de fer contenant une faible proportion de
carbone. Dans certaines conditions de température, il peut se former des précipités de carbure
Fe3C (cémentite)au sein de l'acier ou de la fonte.

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Le phénomène est en fait plus complexe car il y a en général plusieurs éléments d'alliage qui
influencent la stabilité des phases.

Germination []

La précipitation en phase solide se fait également lors d'un refroidissement lent (une trempe peut
empêcher la précipitation).

Dans le cas des alliages d'aluminium, localement, la sursaturation en élément d'alliage provoque
une mise en ordre des atomes qui viennent former une zone dite de « Guinier-Preston » ou
« zone G-P ». Cette zone de Guinier - Preston forme l'amorce de germe : ce n'est pas encore un
cristal ordonné. Le mouvement des atomes de l'élément d'alliage a appauvri le mélange
localement, et cet appauvrissement est compensé par une migration des atomes, la diffusion. La
zone de Guinier-Preston est donc alimentée en atomes d'élément d'alliage, et peut donc se
transformer en germe.

Comme dans le cas de la solidification, la tension superficielle fait que la germination a lieu en
dessous de la température de dissolution du précipité.

Filtration
La filtration est un procédé de séparation permettant de séparer les constituants d'un mélange
qui possède une phase liquide et une phase solide au travers d'un milieu poreux. La filtration est
une technique très utilisée que ce soit dans le domaine de l'agro-alimentaire ou de la pharmacie
ou par de nombreuses espèces animales, principalement aquatique.

L'utilisation d'un filtre permet de retenir les particules du mélange hétérogène qui sont plus
grosses que les trous du filtre (porosité). Le liquide ayant subi la filtration se nomme filtrat, et ce
que le filtre retient se nomme un résidu (aussi communément appelé "gâteau" ou rétentat).

Définition []
La filtration : La filtration est une opération dans laquelle les particules solides restent sur le
filtre et on récupère un mélange homogène.

Classification des filtrations []


Mode de passage du fluide []

Il existe deux principales techniques de filtration :

 La filtration frontale, la plus connue, consiste à faire passer le fluide à filtrer


perpendiculairement à la surface du filtre. C'est la technique employée par exemple pour les

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filtres à café. Les particules étant retenues par le filtre, cette technique est limitée par
l'accumulation des particules à sa surface, qui finissent peu à peu par le boucher (colmatage).
 La filtration tangentielle, au contraire, consiste à faire passer le fluide tangentiellement à la
surface du filtre. C'est la pression du fluide qui permet à celui-ci de traverser le filtre. Les
particules, dans ce cas, restent dans le flux de circulation tangentiel, et le bouchage s'effectue
ainsi beaucoup moins vite. Cependant, cette technique est réservée à la filtration des très
petites particules, d'une taille allant du nanomètre jusqu'au micromètre.

Dimension des particules []

On peut aussi nommer différemment l'opération de filtration suivant la taille des pores du filtre :

 filtration clarifiante : lorsque le diamètre des pores se situe entre 10 et 450 micromètres
 microfiltration : lorsque le diamètre des pores se situe entre 10 nm et 10 micromètres
 ultrafiltration : lorsque le diamètre des pores se situe entre 1 et 10 nm
 osmose inverse : lorsque le diamètre des pores se situe entre 0,1 et 1 nm
 filtration stérilisante : lorsque le diamètre des pores est inférieur à 0,22 micromètres (permet la
rétention de Micro-organisme)

Mécanismes de filtration []
Le criblage (ou tamisage) []

C'est un phénomène mécanique, autrement appelé filtration en surface. Le filtre est une
membrane perforée par des pores calibrés et de diamètres voisins. Le filtre retient toutes les
particules dont le diamètre est supérieur au diamètre des pores. On parle de filtre écran ou de
filtre membrane.

L'avantage de cette technique est qu'elle ne retient pas les liquides. Les inconvénients sont :

 Possibilité de colmatage du filtre. Pour y pallier, on augmente le diamètre du filtre et/ou on


utilise un préfiltre de diamètre supérieur.
 Faible capacité de rétention.

L'adsorption []

Autrement appelée filtration en profondeur. Ce mécanisme consiste à retenir à l'intérieur du


réseau poreux du filtre des particules dont la taille peut être inférieure au diamètre des pores.

C'est un phénomène physique, avec 2 facteurs principaux :

 Réseau poreux chargé électriquement


 Constitué par de longs et fins canalicules fortement contournés.

Filtres constitués de cellulose, laine, coton.

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L'avantage principal est la grande capacité de rétention.

Les inconvénients sont :

 Possibilité de relâcher les particules (relarguage ou désorption).


 Adsorption de liquides.
 Difficulté de définir la porosité.

Caractéristiques physiques des filtres []


Capacité de rétention []

Elle correspond au diamètre de la plus grande particule solide qui passe à travers le filtre. Selon
le mécanisme, on parlera de diamètre moyen des pores (pour le criblage) ou de seuil de rétention
(pour l'adsorption).

Diamètre moyen des pores []

La porosité est le diamètre maximum des particules retenues par le filtre. La porosité est
déterminée par la mesure d'une pression, selon la formule suivante :

Il y a une arrivée d'air comprimé dans un tube hermétiquement clos qui contient le filtre à
étudier. De l'eau est apportée pour humecter la partie supérieure du filtre. Puis, on augmente
progressivement la pression de l'air et on note la pression nécessaire pour faire apparaître la
première bulle d'air, c'est le point de bulle, permettant de déterminer la taille des particules les
plus grosses pouvant passer à travers le filtre et donc, sa spécificité. Après avoir encore
augmenté la pression, des bulles apparaissent sur l'ensemble de la surface, et on obtient le
diamètre moyen des pores.

Grâce à la formule, on calcule deux valeurs de porosité :

1. le diamètre des plus gros pores


2. la porosité proprement dite du filtre

Seuil de rétention []

C'est le diamètre de la plus grande particule sphérique solide qui passe au travers du filtre dans
des conditions données. Il correspond à 1% des particules d'un diamètre donné retenues par le
filtre.

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Débit de filtration []

Il correspond à la quantité de filtrat recueillie pendant une unité de temps. La formule de


poiseuille permet théoriquement de le déterminer :

Le débit augmente avec la surface, la pression et le diamètre des pores. Il diminue avec la
viscosité du fluide et la longueur du filtre.

Ce débit n'est pas constant, car il se produit un phénomène de colmatage. Le colmatage ralentit la
filtration par augmentation de l'épaisseur du filtre, mais aussi par réduction du diamètre des
pores.

Caractéristiques des performances des filtres []


Pouvoir de séparation []

Il doit être homogène et stable dans le temps. Il dépend de la structure du filtre avec répartition
homogène du pore, et il ne doit pas y avoir d'évolution du diamètre avec le temps.

Efficacité nominale []

C'est la valeur arbitraire relative basée sur le pourcentage de rétention (en million de particules)
par rapport à la valeur de référence donnée par le fabricant. Malheureusement différents
fabricants de filtres définissent l'efficacité nominale de manière différente. Certains définissent
l'efficacité sur la base du pourcentage de rétention des particules de taille égale au seuil de
filtration, alors que d'autres la définissent sur la base du pourcentage de rétention des particules
de taille égale ou supérieure au seuil de filtration, ce qui donne évidemment une valeur plus
élevée. Cette variété de définitions rend la comparaison entre filtres très ardue pour les
utilisateurs.

Efficacité absolue []

Elle correspond au diamètre de la plus grande particule sphérique et indéformable qui traverse le
filtre dans les conditions de test spécifiées.

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Les matériaux de filtration []
Les fibres de cellulose ou de bois []

Les adjuvants organiques de filtration constituent une solution de remplacement de la terre de


diatomées et de la perlite, en offrant à l’utilisateur de nouveaux avantages techniques et
économiques.

En plus de leur excellente capacité de séparation liquide-solide, les adjuvants organiques de


filtration sont particulièrement économiques, écologiques, inoffensifs, fiables et performants.

Il est possible de traiter pratiquement toutes les filtrations liquide solide dans les secteurs
suivants : Industrie chimique et pharmaceutique, Agro industrie, Boissons, jus de fruits,
spiritueux, Métallurgie, travail des métaux - Environnement : traitement des eaux usées,
conditionnement des boues.

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