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Tous les Juifs seront-ils sauvés ? (Pasteur John


Piper vous répond)
Par John Piper le Oct 9, 2018

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Tous les Juifs seront-ils


sauvés ? (003)

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Une question importante nous est posée par Brooke : « Bonjour
pasteur John ! Mon pasteur pense que le peuple juif, constitué de
ceux qui croient que le Messie est encore à venir, sera sauvé
parce qu’il est le peuple élu de Dieu (en référence à certains
passages de l’Apocalypse). Je ne suis pas d’accord avec lui, parce
que je crois que c’est seulement par Jésus-Christ qu’on peut être
sauvé. Quelle est votre position ? Tous les Israélites seront-ils
sauvés à la n ? »

Non, tous les Israélites ne seront pas sauvés à la n. Et plus précisément, pour
répondre à la préoccupation de Brooke, aucun Juif qui rejette Jésus et qui
attend toujours un Messie ne le sera. Laissez-moi considérer les choses une par
une. Premièrement : tout Israël sera-t-il sauvé ? Deuxièmement : les Juifs qui
ont encore la foi dans l’attente d’un Messie le seront-ils ?

Quelques passages sur le premier point pour commencer. Quand Jésus a vu la


foi du centurion des païens en Matthieu 8.10, il a dit qu’il n’avait pas vu une telle
foi parmi les Israélites. Puis il ajoute ceci : « Or, je vous déclare que plusieurs
viendront de l’orient et de l’occident [c’est-à-dire les païens], et seront à table
avec Abraham, Isaac et Jacob, dans le royaume des cieux. Mais les ls du
royaume [c’est-à-dire les Juifs qui le rejetaient à l’époque] seront jetés dans les
ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents » (Mt
8.11-12). Plus tard, en Matthieu 23.29-33, il explique clairement ce qu’il veut dire
quand il parle de « ténèbres du dehors » et de « grincements de dents ». Il dit : «
Malheur à vous, scribes et pharisiens ! » Il parle ici des dirigeants juifs. «
Malheur à vous, hypocrites ! […] Serpents, race de vipères ! Comment
échapperez-vous au châtiment de la géhenne ? »

L’apôtre Paul indique clairement que c’est pour cette raison que son cœur est
brisé : ses frères Juifs, avec tous leurs privilèges de l’alliance, ont rejeté Jésus
comme Messie et ont l’enfer comme destination. Il dit ainsi en Romains 9.2-3 : «
J’éprouve une grande tristesse, et j’ai dans le cœur un chagrin continuel. Car je
voudrais moi-même être anathème et séparé de Christ pour mes frères, mes
parents selon la chair. » Les Juifs ont donc été maudits et séparés du Christ. Et
Paul af rme qu’il aimerait bien pouvoir prendre leur place pour leur salut. Mais
cela crée pour l’apôtre un énorme problème, qu’il passe trois chapitres (Romains
9 à 11) à résoudre. À savoir : comment la grande majorité du peuple de l’alliance
peut-elle périr et se perdre à jamais ?

Sa réponse, le point central de Romains 9–11, est la suivante : « Ce n’est point à


dire que la parole de Dieu soit restée sans effet » (Ro 9.11). Ainsi, l’apôtre répond
à sa propre préoccupation. Il semblerait que la Parole de Dieu ait échoué :
énormément de Juifs sont perdus. Mais voilà que l’apôtre af rme : « Ce n’est
point à dire que la parole de Dieu soit restée sans effet. Car tous ceux qui
descendent d’Israël ne sont pas Israël. » Son argumentation est la suivante : tout
Israël n’est pas Israël. C’est le postulat de Paul. Ainsi, dès le début (avec la
différence entre Isaac et Ismaël) et jusqu’à aujourd’hui (avec la distinction entre
les Juifs qui croient en Jésus et ceux qui le rejettent), il y a un vrai Israël et il y a
un Israël ethnique. C’est ce que Paul af rme encore : « C’est-à-dire que ce ne
sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, mais que ce sont les
enfants de la promesse qui sont regardés comme la postérité » (Ro 8.9). Les
enfants de la chair seraient tous des Juifs ethniques aujourd’hui, mais tous ne
sont pas des enfants de Dieu.

Paul prie donc : « Frères, le vœu de mon cœur et ma prière à Dieu pour eux,
c’est qu’ils soient sauvés » (Ro 10.1). Il sait en effet que seuls certains le seront.
Puis il continue en Romains 11.13-14 : « Je vous le dis à vous, païens : en tant que
je suis apôtre des païens, je glori e mon ministère, a n, s’il est possible,
d’exciter la jalousie de ceux de ma race, et d’en sauver quelques-uns. » Ainsi,
Paul s’attend à ce que seuls quelques Juifs soient sauvés. Mais alors, quels Juifs
auront accès au salut ? Voilà sa réponse en Romains 11.23: « Eux de même, s’ils
ne persistent pas dans l’incrédulité, ils seront entés [c’est-à-dire qu’ils seront
greffés au vrai peuple de Dieu, selon l’alliance abrahamique, de laquelle il parle
comme d’un olivier]; car Dieu est puissant pour les enter de nouveau. » Ainsi,
actuellement, ils subissent la relation rompue à cause de leur incrédulité. Mais
Paul af rme que s’ils croyaient simplement, ils pourraient de nouveau être
attachés à l’arbre.

Paul espère qu’un jour, dans le futur, cela soit le cas, et c’est peut-être ce que le
pasteur de Brooke voulait dire. Je pense que Paul af rme qu’un jour viendra où il
y aura une grande conversion des Juifs vers Jésus leur Messie, et que tout le
groupe ethnique d’Israël sera sauvé par la foi en Jésus. J’ai l’impression que c’est
ce que Paul dit en Romains 11.25-26 : « Car je ne veux pas, frères, que vous
ignoriez ce mystère, a n que vous ne vous regardiez point comme sages, c’est
qu’une partie d’Israël est tombée dans l’endurcissement, jusqu’à ce que la
totalité des païens soit entrée. Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu’il est écrit
: “Le libérateur viendra de Sion, et il détournera de Jacob les impiétés.” »

Ainsi, mon point de vue consiste à croire en un salut futur de la population


d’Israël. Mais, et c’est important, seulement grâce à la volonté de Jésus de se
révéler à chacun des Juifs au moment qu’il choisira. Paul af rme en 2
Corinthiens 3.16: « …mais lorsque les cœurs [et Paul parle ici des Juifs] se
convertissent au Seigneur, le voile |qui repose sur leur esprit] est ôté. » Lorsque
les Juifs se tournent vers le Seigneur Jésus, le voile est ôté. Et lorsque le voile
est ôté, que voient-ils ? La gloire de Jésus (2 Co 4.4).

Maintenant, étudions l’autre partie de la question de Brooke (« Qu’en est-il des


Juifs aujourd’hui qui attendent un Messie, mais qui ne pensent pas qu’il s’agit de
Jésus ? »). C’est exactement la situation de Jean-Baptiste, lorsqu’il pose sa
question en Luc 7.19: « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un
autre ? » Voilà donc la question que Jean-Baptiste se pose. Jésus lui répond en
mettant le doigt sur ses miracles et l’unicité de sa prédication aux pauvres. Puis
il dit en Luc 7.23: « Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute
! » Il savait en effet qu’il ne ressemblait pas au Messie que le peuple attendait. Et
le peuple a effectivement trébuché sur la pierre d’achoppement (Ro 9.32-33).
Puis Jésus af rme que seuls ceux qui seront bénis ne se heurteront pas à lui.
Cette bénédiction est valable pour tous ceux qui embrassent Jésus, l’inverse
étant la condamnation.

Par conséquent, dans les évangiles, Jésus nous dit encore et encore (ainsi qu’aux
juifs) que ceux qui le rejettent rejettent Dieu le Père. S’ils ne l’aiment pas et ne
l’accueillent pas comme Messie et Fils de Dieu, ils n’aiment pas le Père. Ils
n’accueillent pas le Père. Permettez-moi de vous citer quelques versets, car ils
mettent vraiment le doigt sur le sujet qui nous préoccupe.

Jn 14.7 : « Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. »


Jn 5.23 : « Celui qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé.
»
Jn 5.42-43 : « Mais je sais que vous n’avez point en vous l’amour de Dieu. Je
suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas. »
Jn 8.42 : « Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car c’est de Dieu que je
suis sorti. »
1 Jn 2.23 : « Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; quiconque
confesse le Fils a aussi le Père. »
Jn 6.45 : « Quiconque a entendu le Père et a reçu son enseignement vient à
moi. »

Il est vraiment dif cile d’imaginer comment Jésus pourrait être plus clair en
af rmant que rejeter et attendre un autre Messie montre que vous n’avez pas
une relation de salut avec Dieu. Il en est ainsi pour les païens, les juifs, les
musulmans, les bouddhistes, les hindous, les athées. Jésus est le seul chemin
vers Dieu, car il est l’incarnation de Dieu.

Merci au site ToutPourSaGloire.com pour cette traduction que nous avons


révisée.

John Piper
John Stephen Piper (né le 11 janvier 1946 à Chattanooga dans le Tennessee) est un
pasteur baptiste calviniste, un auteur et un théologien. Il a servi comme pasteur
principal à l'église baptiste Bethlehem à Minneapolis dans le Minnesota pendant
trente-trois ans. Il dirige l'organisation évangélique "Desiring God", dont le nom
provient de son ouvrage "Desiring God: Meditations of a Christian Hedonist (1986)".

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Por Alberto Felipe

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