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P O U R PAT I E N T S A V E C M A L A D I E S P H Y S I Q U E S

C H R O N I Q U E S E T T R O U B L E S D E L’ H U M E U R
livret pour les amis et les proches

Intervention pour le traitement de la dépression


au moyen de référence, d’éducation et de soins en collaboration
-Autogestion-

Aider quelqu’un
qui a une maladie
physique chronique
et une humeur
dépressive

updated.04-08.10
Il peut être très difficile pour des familles et
des amis d’aider quelqu’un qui est malade.
Comme aidant, vous pouvez vouloir vous
rendre utile ou faciliter les choses, mais
il peut être compliqué ou frustrant de
composer avec l’état de votre parent ou ami.
Il est déjà difficile de composer avec des
maladies chroniques comme l’arthrite, le
diabète, les maladies du cœur ou l’asthme,
mais quand en plus le patient est dépressif,
les soins peuvent devenir encore plus
complexes.

Cette brochure a été rédigée pour les membres des familles et les amis (soi-
gnants) des patients inscrits dans leprogrammederechercheDIRECT-sc.

Table des matières

Pourquoi la familleet les amis sont importants.............................3


Composer avec vos propres émotions...........................................4-5
Aider quelqu’un à gérer la dépression..........................................6-7
Questions pour leprofessionnel dela santé.....................................8
Ressources additionnelles.........................................................10-11

Texteadaptédu siteWebFamilies for DepressionAwareness. Textemodifiéet utiliséavec permission. Voir


www.familyaware.orgpour unemined’information pour vous aider à aider d’autres personnes. Plusieurs « profils
defamille» décrivant les expériences d’autres soignants vous aideront à comprendrequevous n’êtes pas seul, que
d’autres connaissent des situations semblables et qu’il ya del’espoir.
Pourquoi la famille et les amis sont
importants

La familleet les amis sont des personnes précieuses pour aider ceux et celles
qui peuvent êtredéprimés.Lespersonnessouffrant dedépressionsont souvent
incapables de fonctionner et elles peuvent profiter de l’appui d’un soignant
pour les aider à reconnaîtreet mieux gérer leur maladie.

Malheureusement, les préjugés associés à la dépression amènent de


nombreuses familles à vivre dans le secret et la peur, peu préparées à parler
ouvertement de la maladie. Parfois, la famille et les amis ne savent tout
simplement pas comment reconnaîtreet composer avec la dépression ou les
baisses d’humeur.

Vous pourrez vouloir lirela brochure:


“Que veux dire le docteur par « dépression » ? ”que votre parent a reçue
avec sa trousse d’outils d’autogestion. En fait, vous pouvez lire la brochure
ensemble. Vous pourrez aussi vouloir regarder ensemble le DVD inclus.
Cela pourra vous aider tous deux à comprendre les causes et conséquences
éventuelles des baisses d’humeur. Cela vous donnera aussi un point de
départ pour discuter decequevotreparent éprouve, cedont il/ellepeut avoir
besoin et comment vous pouvez l’aider.

Les soignants sont profondément affectés par la dépression et les maladies


chroniques. En essayant d’aider, ils assument des responsabilités
additionnelles à la maison et leur travail peut en souffrir. Les symptômes
dépressifs des patients, notamment le retrait, l’irritabilité et le désespoir,
peuvent éprouver les rapports.

En revanche, lorsque les familles et les amis sont armés de connaissances


sur la dépression et trouvent du soutien, ils sont en mesure d’améliorer les
résultats des traitements et demieux composer avec les soins à donner.

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Composer avec vos propres émotions
Lestress de s’occuper d’un parent ou d’un ami maladepeut êtrecon-
sidérable. Rappelez-vous :

Vous ne devriez pas vous sentir seul.


La dépression est une maladie extrêmement fréquente et de nombreuses
familless’occupent d’unepersonneendépression.Vouspouvezlesrencontrer
dansdesgroupesdesoutiendela dépression.Voir « Ressourcesadditionnelles
» aux pages 9 et 10.

Vos réactions sont peut-être normales.


La plupart des soignants passent par toute une gamme de sentiments,
de la compassion et la compréhension à la frustration et à la colère. Ces
sentiments sont à prévoir, car il peut être extrêmement difficile de ne pas
se sentir personnellement atteint par le comportement d’une personne en
dépression.

Vos émotions vont évoluer.


En général, les soignants traversent diverses phases émotionnelles
lorsqu’ils apprennent qu’un parent ou un ami souffre de dépression. Les
premières réactions peuvent êtrelesoulagement, lechoc, ledéni, la colère
ou la tristesse. Avec le temps, vous pourrez être irrité en voyant que votre
vie ne sera plus comme celle des autres familles; vous pourrez regretter la
personne que vous avez connue autrefois et sentir que vous l’avez perdue.
Mais lorsqu’un traitement efficacesera trouvépour votreami ou lemem-
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bre de votre famille en dépression, vous vous sentirez soulagé et heureux
de voir que cette personne se porte mieux. Vous serez peut-être tenté de
devenir vous-même bénévole pour sensibiliser la population à la réalité
de la dépression.

Trouvez un soutien social.


Il peut être très solitaire et isolant de composer avec la dépression. Vous
avez vu la personneen bonnesantéquevous connaissiez autrefois sedété-
riorer et souffrir. Vos amis ne comprennent pas et il vous est difficile de les
fréquenter. Assurez-vous detrouver des sources desoutien social auprès de
groupes de soutien dans votre communauté (voir les pages 9 et 10).

Prenez le temps de vous occuper de vous.


Établissez des limites à ce que vous êtes prêt à faire. Veillez à réserver du
temps pour vous, pour les activités quevous aimez. N’ayez pas peur d’aller
chercher du counseling personnel, afin de mieux comprendre et mieux
composer avec vos propres émotions.

Gardez l’espoir.
Rappelez-vous que dans la plupart des cas, la dépression est une maladie
traitable. Le membre de votre famille ou votre ami s’est engagé à prendre
soin desa maladieet vous serez là pour l’aider. La dépression est cyclique:
ainsi, ellesera plus graveà certains moments, puis il yaura des éclaircies.
Il arrivera parfois que les soins deviendront très exigeants, mais cela se
gère. Il faut du temps pour trouver le bon traitement et normalement, on
y arrive.

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Aider quelqu’un à gérer la dépression

Lesprofessionnelsmédicauxrappellent souvent à quel point lesmembresde


la familleet lesamispeuvent êtreutilespour signaler deschangementsdans
les symptômes des patients déprimés et veiller à cequeles patients prennent
régulièrement les médicaments prescrits.
Façons dont vous pouvez travailler en équipe:

Devenir un partenaire dans le traitement.


Les patients souffrant de maladies
chroniques doivent souvent prendre
régulièrement des médicaments. Une
baisse de l’humeur peut amener un
patient à oublier de prendre ses médi-
caments ou à ne pas suivre les recom-
mandations des professionnels de la
santé. Vous pouvez aider le membre
de votre famille ou votre ami en étab-
lissant un horaire et un suivi de la
prise des médicaments, en prenant en
charge ses rendez-vous médicaux et en signalant les changements de son
état ou comportement au médecin.

Soyez compréhensif.
Rappelez constamment au membre de votre famille ou ami déprimé que
vous vous souciez deson état. Les personnes déprimées ont besoin desefaire
direquebeaucoupdepersonnes sont préoccupées par cequi leur arrive.

Informez-vous sur la dépres-


sion.
Mieux vous comprendrez les symptômes
et les problèmes entourant la dépression
ou l’humeur dépressive et mieux vous
pourrezagir,aideretconserverdesattentes
réalistes. Lisez des livres, des brochures
et des sites web sur divers aspects de la
dépression. Les outils d’autogestion de

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votre ami ou membre de la famille sont également de précieuses sources
d’informations. Des ressources additionnelles sont suggérées à la fin de cette
brochure.

Partagez vos émotions et sentiments en famille.


Comme la dépression atteint toute la famille, il est important que les pa-
tients et les soignants partagent leurs sentiments. En parlant des problèmes
et devos émotions, vous pourrez découvrir ensemblecequi fonctionnebien
et cequi peut êtremoins utileà l’un ou à l’autre.

Rencontrez le médecin du patient.


Si le patient est d’accord, il peut être très utile de rencontrer de temps à au-
tre le professionnel de la santé de votre parent ou ami. Vous pourrez mieux
comprendreles difficultés avec lesquelles lepatient doit vivreet discuter en-
sembledecertains problèmes.

Créez un système de soutien.


Évitez autant que possible de vous occuper tout seul de la personne en dé-
pression : la tâche est trop difficile et peut vous épuiser. Parlez aux autres
membres dela familled’un partagedes responsabilités.

Cherchez immédiatement à obtenir de l’aide.


Si jamais lemembredevotrefamilleou votreami dépriméparledela mort
ou du suicideou semblereprésenter un danger pour vous-mêmeou d’autres
personnes, cherchez de l’aide immédiatement. Communiquez avec votre
médecin, allez à votreserviced’urgencelocal ou appelez au 1-866-APPELLE
(1-866-277-3553).

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Questions pour le professionnel de la santé

Une bonne façon d’agir comme partenaire dans le traitement et d’apporter


un soutien émotionnel est d’accompagner périodiquement lemembredela
familleou l’ami à ses rendez-vous. Vous pourrez ainsi rester au courant des
recommandations du professionnel de la santé, discuter des changements
des symptômes et revoir leplan detraitement.

Vous pourrez vouloir poser au professionnel de la santé certaines des


questions suivantes :

• De quelles façons cherchez-vous à impliquer les familles ou les amis dans


letraitement ?

• Quel est le diagnostic possible en ce moment ?

• Dans quelle mesure ce diagnostic est-il définitif ? S’il ne l’est pas, quelles
sont les autres possibilités ?

• Quel est le traitement que vous recommandez ?

• Quels sont les résultats attendus du traitement ?

• Qu’est-ce que je devrais surveiller ? Quels signes indiqueront que le


traitement fonctionneou qu’il empireles choses ?

• Dans combien de temps verrons-nous ces signes ?

• Est-ce que vous traitez souvent ce type de problème ? Dans de tels cas, quand
cherchez-vous à obtenir les avis d’autres professionnels dela santé?

• Quel rôle puis-je jouer pour aider dans ce traitement ?

• Quels jours et à quelles heures est-il préférable de communiquer avec


vous ?

• Qui peut répondre à nos questions lorsque vous n’êtes pas disponible ?

• Y a-t-il autre chose que nous devrions faire ?

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Notes
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Ressources additionnelles

Pour plus d’ Informations ou pour trouver du soutien:

Centre-Est
Association québécoise des parents et amis de la personne
atteinte de maladie mentale (AQPAMM)
www.pjinter.net/aqpamm
1260 Ste-CatherineStreet East, Suite202A
Montreal, Quebec H2L 2H2
Tel. 514-524-7131

Centre-ouest
AMI-Québec Action on Mental Illness
www.amiquebec.org
5253 DécarieBlvd., Suite200
Montreal, Quebec H3W3C3
Tel. 514-486-1448

Est
Association des parents et amis de l’hôpital Rivière-des-Prairies
7070 Perras Blvd
Montreal, Quebec H1E 1A4
Tel. 514-323-7260, ext. 2215

10
Nord
Association de parents pour la santé mentale de Saint-Laurent-
Bordeaux-Cartierville
1055AvenueSt Croix, Bloc G, bureau 114
VilleSaint-Laurent, Quebec H4L 3Z2
Tel. 514-744-5218

Association lavalloise de parents pour le bien-être mental


1800 BoulevardLeCorbusier
Laval, Quebec H7S 2K1
Tel. (450) 688-0541

La Parentrie
10780 rueLaverdure
Montreal, Quebec H3L 2L9
Tel. 514-385-6786

rive-Sud
Association des parents et amis de la personne atteinte de
maladie mentale
1295, chemin Chambly
Longueuil, Quebec J4J 3X1
Tel. 450-677-0397

Sud-ouest
Association des parents et amis du bien-être mental du Sud-
Ouest de Montréal
405TerrasseNewman, Suite260
LaSalle, Quebec H8R 2Y9
Tel. 514-368-4824

ouest
Friends for Mental Health, West Island /
Amis de la Santé Mentale, Banlieue Ouest
www.asmfmh.org/
750 DawsonAvenue
Dorval, Quebec H9S 1X1
Tel. 514-636-6885
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Département d’épidémiologie clinique et d’études communautaires
Department of Clinical Epidemiology & Community Studies

Centre hospitalier de St. Mary - Pavillon Norma et Robert Hayes


3830, avenue Lacombe, Montréal (Québec) H3T 1M5

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