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Argan vient d’être abandonné par ses médecins, M. Fleurant et M. Purgon, pour n’avoir pas suivi leurs prescriptions.
Dans cette scène, Toinette, déguisée en médecin, prend le relais et caricature les médecins en utilisant leurs traits
caractéristiques : un vocabulaire savant, se montre imbue d’elle-même et ne cherche que sa propre gloire. Cette
consultation parodique se limite à la simple prise de pouls, son diagnostic et ses prescriptions se révèlent burlesques et
contradictoires avec ceux des autres médecins.
LL3. Molière, Le Malade imaginaire, Acte III, scène 10
1er mouvement : Un faux médecin crédible (L.1 à 10)
TOINETTE.- Donnez-moi votre pouls. Allons donc, que l’on batte comme il faut. Ahy, je vous ferai bien aller
comme vous devez. Hoy, ce pouls-là fait l’impertinent : je vois bien que vous ne me connaissez pas encore. Qui
est votre médecin ?
Ton autoritaire, phrases injonctives. Ton docte (savant, érudit) et péremptoire (irréfutable).
Comique de situation : Toinette est déguisée en médecin, elle emploie leur manière de parler et
de se comporter.
ARGAN.- Monsieur Purgon.
Phrase nominale, il se contente de répondre.
TOINETTE.- Cet homme-là n’est point écrit sur mes tablettes entre les grands médecins. De quoi dit-il que
vous êtes malade ?
Stratagème = elle remet en cause la capacité de M.Purgon, elle le blâme, elle le critique, elle
émet un jugement catégorique, elle le disqualifie car ce n’est pas un médecin renommé.
Interrogations médicales.
ARGAN.- Il dit que c’est du foie, et d’autres disent que c’est de la rate.
Encore une fois, il se contente de répondre de répondre à la question. Sa réponse prouve que les
médecins ne savent pas de quoi il souffre, ils ne sont pas d’accord entre eux.
TOINETTE.- Ce sont tous des ignorants : c’est du poumon que vous êtes malade.
Généralités sur la médecine et les médecins : les autres médecins ne valent pas mieux que
M.Purgon, ils font l’objet d’un refus catégorique. « c’est… que » tournure emphatique qui
permet de mettre en évidence l’objet de ses souffrances : son poumon.