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Le Malade Imaginaire - Molière (Acte III - Scène 10)
Le Malade Imaginaire - Molière (Acte III - Scène 10)
Pour imiter le langage des médecins, Toinette emploie des phrases impératives sur
un ton sûr et autoritaire: “donnez-moi votre pouls”, “il faut”, “un bras que je me ferais
couper tout à l'heure, si j'étais que de vous.”, “un oeil droit que je me ferais crever, si
j'étais à votre place.” De plus, elle utilise le latin qui est en réalité une invention
d’elle-même pour impressionner Argan et avoir l’air savante: “Ignorantus, ignoranta,
Ignorantum.”
Toinette dévalorise M. Purgon: “Cet homme-là n’est point écrit sur mes tablettes
entre les grands médecins”. Elle dévalorise aussi les autres médecins: “ce sont tous
des ignorants”. En effet, elle décrédibilise les autres médecins et pense qu’ils sont
tous incompétent en répetant de nombreuses fois le mot “ignorant” pour insister sur
cela.
Selon Toinette l’organe responsable des maladies d’Argan est le poumon. Cela est
comique et invraisemblable car Toinette diagnostique Argan du poumon après avoir
seulement mesuré son pouls et avant même de lui poser des questions.
L'incohérence de son diagnostic sera ensuite accentuée par rapport aux symptômes
d’Argan : “des douleurs de tête”, “un voile devant les yeux”, “des lassitudes par tous
les membres” et ses conseils de couper un bras et crever un œil. De plus, la
répétition du mot “poumon“ à plusieurs reprises renforce l’aspect comique.
L’interrogatoire de Toinette oriente les réponses d’Argan sur son quotidien : ses
symptômes, son sommeil et la nourriture qu’il mange.
On trouve dans cette scène le comique de situation car Toinette est déguisée en
médecin, il y a également le comique de mots puisqu’il y a des répétitions (poumon
et ignorant) et une invention de mots (Ignorantus, ignoranta, Ignorantum).
Les hypothèses que cette scène permet de formuler à propos du dénouement est
que :