Vous êtes sur la page 1sur 6

Eléments pour une Dissertation sur Le Malade Imaginaire

Molière

Notions clés à dé nir: comédie ballet- spectaculaire- théâtre- comique

Lire le théâtre:
Dans la préface de L’Amour Médecin (1665), Molière écrit: « On sait bien que les
comédies ne sont faites que pour être jouées; et je ne conseille de lire celle-ci qu’aux
personnes qui ont des yeux pour découvrir dans la lecture tout le jeu du théâtre. »
Ionesco (auteur du XX ème siècle) disait qu’il ne faisait pas de littérature, mais du théâtre.

Le rythme de la pièce, les nombreux rebondissements rappellent Le Mariage de Figaro


de Beaumarchais, les rebondissements sont nombreux et les situations rocambolesques
s’enchaînent.

Comique de mots de Toinette:


Répétition du mot « poumon » ou encore le néologisme latin « ignorantus, ignoranta,
ignorantum » lorsqu’elle s’imagine médecin pour Argan.

Sur la relation maître-valet:


Acte I scène 5, Argan à Toinette: « Chienne, pendarde! » => La servante de la maison,
Toinette, prend alors partie pour la lle d’Argan. Elle s’oppose verbalement à son maître,
en lui a rmant qu’il n’aura jamais le cœur à marier sa lle de force. A bout de nerf, Argan
tente alors de faire taire Toinette en la poursuivant avec un bâton.

Sur la maladie imaginaire d’Argan:


Argan, un hypocondriaque:
Acte I, scène 1: « Monsieur Fleurant, dix sols »
Toinette Acte II scène 2: « Il marche, dort, mange, et boit tout comme les autres; mais
cela n’empêche pas qu’il ne soit fort malade ».

Argan, un homme manipulé par les médecins et les apothicaires


Acte III, scène 4: « Je vais dire à Monsieur Purgon comme on m’a empêché d’exécuter
ses ordres, et de faire ma fonction ».

©mes chesdefrancais.com Page 1 sur 6


fi
ffi
fi
fi
fi
Argan, un homme en bonne santé
Béralde à Argan acte III: « Puisqu’il faut parler à peur ouvert, c’est votre femme que je
veux dir; et non plus que l’entêtement de la médecine, je ne puis sou rir l’entêtement où
vous êtes pour elle, et voir que vous donniez tête baissés dans tous les pièges qu’elle
vous tend »

Argan, un personnage comique


Rappelle On purge bébé, de Feydeau. Quand le rideau s’ouvre, le personnage est
« penché sur sa table de travail, la jambe gauche repliée sur son fauteuil de bureau, la
croupe sur le bras du fauteuil » (voir la première didascalie).

Argan, un homme tyrannique


Réplique d’Argan: Acte I scène 1: « Est-il possible qu’on me laisse comme cela un pauvre
malade tout seul! »

= > Un homme qui aime se mettre en scène, jouer, faire l’acteur


ActeI, scène 1, lorsqu’argon appelle sa suivante: « Drelin! Drelin! ».

Ou encore Acte III « N’y a t-il pas quelque danger à faire le mort? »

= > Troisième intermède: carnaval de plus de quarante acteurs.

Thème 1:
Exemple de plan détaillé pour un sujet autour de la comédie / spectacle

I-Argan un malade imaginaire


A. Un hypocondriaque
• « Vous me feriez enrager. Je voudrais que vous l’eussiez, mon mal, pour voir si
vous jaseriez tant. Ah! voici Monsieur Purgon. » Acte III scène 4
• « Allez, Monsieur, on voit bien que vous n’avez pas accoutumé de parler à des
visages » Acte III scène 4
• « Prendre ce petit lavement là, ce sera bientôt fait. » Acte III scène 4

©mes chesdefrancais.com Page 2 sur 6


fi
ff
B. Un homme manipulé par les médecins et les apothicaire
• « Mais il faut savoir bien parler latin , connaître les maladies et les remèdes qu’il y
faut faire. » Acte III scène 14
• « En recevant la robe et le bonnet de médecin , vous apprendrez tout cela, et vous
serez après plus habile que vous ne voudrez. » Acte III scène 14
• « Oui. L’on n’a qu’à parler; avec une robe, et un bonnet , tout galimatias devient
savant, et toute sottise devient raison. » Acte III scène 14
• « Tenez, Monsieur, quand il n’y aurait que votre barbe; c’est déjà beaucoup, et la
barbe fait plus de la moitié d’un médecin. » Acte III scène 14

C. Un homme en bonne santé


• « Je suis ravi de vous trouver debout et de voir que vous vous portez mieux. » Acte
II scène 2
• « J’ai oui dire que Monsieur était mieux, et je lui trouve bon visage. » Acte II scène
2
• « Il marche, dort, mange, et boit tout comme les autres; mais cela n'empêche pas
qu’il soit fort malade » Acte II scène 2

II- Mais avant tout un personnage spectaculaire


A. Un personnage comique

• « Plus de vingt-huitième, une prise de petit-lait clari é, édulcoré, pour adoucir,


léni er, tempérer, et rafraîchir le sang de Monsieur, vingt sois. » (Acte I, scène 1)
• « Plus une potion cordiale et préservative, composée avec douze grains de
bézoard, sirops de limon et grenade, et autres , suivant l’ordonnance, cinq
livres.” (Acte I, scène 1)
• « Drelin, drelin, drelin » (Acte I, scène 1)

B. Un homme tyrannique

• « Vous me feriez enrager. Je voudrais que vous l’eussiez, mon mal, pour voir si
vous jaseriez tant. Ah! voici Monsieur Purgon. » (Acte III, scène 4)

©mes chesdefrancais.com Page 3 sur 6


fi
fi
fi
• « Mon Dieu, mon frère, vous en parlez comme un homme qui se porte bien; mais si
vous étiez à ma place, vous changeriez bien de langage. Il est aisé de parler contre
la médecine, quand on est en pleine santé. » (Acte III, scène 4)
• « Je pense mon frère; que vous vous moquez de moi. Est-ce que je suis en âge
d’étudier? » ( Acte III, scène 7)

3. Un homme qui aime se mettre en scène, jouer, faire l’acteur


• Lorsque Toinette demande à Argan de s’assoir « Je le veux bien » ( Acte III, scène )
• Lorsque Toinette demande Argan de ne pas laisser Béline longtemps croire qu”il
est mort « Laisse-moi faire »( Acte III, scène 16)
• Toinette demande à Béralde de se cacher dans un coin « N’y a-t-il point quelque
danger à contrefaire le mort? » (Acte III, scène 16)
• Argan dit à Toinette ce qu’elle doit faire. Ils ont tous peur de la réaction de Béline.
• « Demandez-lui un peu les caresses qu’elle me fait. » (Acte III, scène 16)
• « L’inquiétude que lui donne ma maladie. » (Acte III, scène 16)

= Les grimaces d’amour ressemblent fort à la vérité ; et j’ai vu de grands comédiens là-
dessus (Toinette Acte I scène 4)

Thème 2:
La critique de la médecine dans Le Malade Imaginaire

L’avis de Toinette sur l’amour: elle pense savoir beaucoup de choses, et d’ailleurs c’est
peut-être le cas. Chez Molière souvent les a aires de couple des valets ça prend de la
place=> Toinette un personnage qui pense savoir.

Béralde : « Dans les discours et dans les choses, ce sont deux sortes de personnes que
vos grands médecins. Entendez-les parler : les plus habiles du monde. Voyez-les faire ;
les plus ignorants de tous les hommes. » (Acte III, scène 3)

Parallélisme de construction, « entendez-les parler les plus habiles du monde/ voyez les
faire; les plus ignorants de tous les hommes » absurdité des actions des médecins.
L’impératif s’adresse à tous, et il explique à quel point les actes des médecins sont
apparemment aussi importants, que leurs paroles.
©mes chesdefrancais.com Page 4 sur 6
fi
ff
Acte III Scène VII
TOINETTE -- Monsieur, voilà un médecin qui demande à vous voir.
ARGAN -- Et quel médecin ?
TOINETTE -- Un médecin de la médecine
=> La médecine elle est presque considérée comme un nom propre, un nom de
pays. Critique de la médecine par Toinette

Acte III Scène X


TOINETTE -- Je vois, Monsieur, que vous me regardez xement. Quel âge croyez-vous
bien que j'aie ?
ARGAN -- Je crois que tout au plus vous pouvez avoir vingt-six, ou vingt-sept ans.
TOINETTE -- Ah, ah, ah, ah, ah ! J'en ai quatre-vingt-dix.
ARGAN -- Quatre-vingt-dix ?
TOINETTE -- Oui. Vous voyez un e et des secrets de mon art, de me conserver ainsi frais
et vigoureux.

Déguisement de Toinette en médecin - comique de mots - Subterfuge

Acte 2 scène 5 : Monsieur Diafoirus


« ...mais ce qui est fâcheux auprès des grands, c'est que, quand ils sont malades, ils
veulent absolument que leurs médecins les guérissent. Vous n'êtes point auprès d'eux
pour cela; vous n'y êtes que pour recevoir vos pensions, et leur ordonner des remèdes ;
c'est à eux de guérir s'il peuvent. » Tente de défendre sa cause et les mérites de ses
soins - l’inverse de la critique de la médecine, mais en même temps une critique de
Diafoirus.

Acte II, Scène V :


MONSIEUR DIAFOIRUS : « A vous en parler franchement, notre métier auprès des grands
ne m’a jamais paru agréable, et j’ai toujours trouvé qu’il valait mieux, pour nous autres,
demeurer au public. Le public est commode. Vous n’avez à répondre de vos actions à
personne ; et pourvu que l’on suive le courant des règles de l’art, on ne se met point en
peine de tout ce qui peut arriver. Mais ce qu’il y a de fâcheux auprès des grands, c’est

©mes chesdefrancais.com Page 5 sur 6


fi
ff
fi
que, quand ils viennent à être malades, ils veulent absolument que leurs médecins les
guérissent. »

©mes chesdefrancais.com Page 6 sur 6


fi

Vous aimerez peut-être aussi