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Théâtre : Le Malade Imaginaire

Acte I, scène 5
INTRODUCTION :

Molière de son vrai nom Jean-Baptiste Poquelin, est un dramaturge, comédien et directeur
de troupe du XVIIème siècle qui s'illustre surtout dans la comédie et qui lui permet de faire la
satire de nombreux personnages dans ses pièces. Dans Le Malade imaginaire, représentée pour la
première fois en 1673, il raconte l'histoire d'Argan, un hypocondriaque, qui pour se prémunir de la
mort, souhaite marier sa fille Angélique à Diafoirus. un médecin. Argan contrarie ainsi les amours
de sa fille pour Cléante et suscite les remarques ironiques de sa servante Toinette. Le texte que
nous allons étudier se situe dans la scène 5 de l’acte 1, c’est une scène de conflit entre Toinette et
Argan ayant pour sujet Angélique, la fille d’Argan. J’ai découper se texte en 2 mouvements , le
premier qui commence à « Je ne suis point bon » jusqu’à « en droit de le redresser » où Toinette
oublie son statue de servante. Et le deuxième mouvemen qui commence à « Ah ! Insolante » et se
termine à « Voilà pour me faire mourir » où on assiste à un affrontement physique entre les deux
personnages.

PLAN :

I) Toinette oublie son statue de servante

-didascalie "avec emportement" montre le moment où bascule la scène


-jusque là Argan écoutait Toinette mais maintenant il perd patience et devient même puéril "Je ne
suis pas bon, et je suis méchant"
-"Vous ne songez pas que vous êtes malade" → Toinette lui rappelle sa condition physique , elle
espère le faire dévier de la conversation initiale vers son état
-verbe d'autorité doublé d'un adverbe "je lui commande absolument" → ordre express et sans
concession
-"quelle audace est-ce là, à un coquine de servante, de parler de la sorte devant son
maître" → Argan veut reprendre son autorité, il la remet à sa place et emploi pour la première fois
une injure "coquine"
-connecteur logique "Quand un maître ne songe pas à ce qu'il fait, une servante bien
sensée est en droit de le redresser" → elle cherche à convaincre tout en défendant sa position

II) Le lecteur / spectateur assiste à un affrontement physique entre les deux personnages.

-didascalie "courant après Toinette" → Argan se lance à sa poursuite pour la corriger


-"il est de mon devoir de m'opposer", "ne vous point laisser faire de la folie" Toinette continue
d'argumenter
-didascalie "court après elle autour de sa chaise son bâton à la main", "se sauvant du côté de la
chaise"+ injures "chienne", "pendarde", "carogne"
-le reste de la scène est composée d'une poursuite entre les 2
personnages, renforce le côté comique de la scène, épisode de farce
-"Angélique, tu ne veux pas m'arrêter cette coquine-là ?" → Argan se tourne vers sa fille pour
l'aider : prouve qu'il n'a en réalité pas d'autorité sur Toinette
-opposition "Et elle m'obéira plus qu'à vous" → Toinette prend véritablement la place de la mère
-va même jusqu'à évoquer son pouvoir sur l'héritage "et moi je la déshériterai, si elle vous obéit",
héritage qu'elle n'a pas
-"Je n'en puis plus" → Molière replonge le spectateur dans l'intrigue principale après une intrigue
secondaire, sentimental

→ deuxième mouvement plus comique que le premier mais qui montre bien encore
l'opposition entre Toinette et Argan concernant l'avenir d'Angélique. Argan, en s'énervant, montre
qu'il n'a pas d'autorité et se rend ridicule

CONCLUSION :

Durant cet oral, je vous expliquer dans quelle mesure cette scène remet-elle en cause la
relation traditionnelle maître-valet dans le théâtre du XVIIème siècle. J'ai mis en évidence que
cette scène pose le caractère de Toinette qui est loin de se comporter comme une servante et
s'oppose fortement au choix de son maître, Argan, pour sa fille. Cette scène est surtout très
originale et comique pour l'époque par rapport à la relation maître-valet. Elle prouve que Toinette
à un rôle important dans la pièce. Je pourrais rapprocher ce texte d'une autre pièce de Molière
dans laquelle Dorine, serviteur dévoué et honnête, malgré sa condition inférieure, se montre
supérieure à ses maîtres par son franc-parler et son intelligence, son bon sens.

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