Vous êtes sur la page 1sur 11

Le malade imaginaire FINAL

INTRO :

Le malade imaginaire est la dernière œuvre dramatique écrite par Molière. Cette
pièce est une comédie ballet de 3 actes écrits en prose qui sont séparés par des
intermèdes en vers. Elle a été crée en 1673, sur le demande roi Louis XIV et les
représentations se déroulaient au palais royal. Les musiques qui animent la pièce sont
composées par Marc-Antoine Charpentier.

La pièce met en scène Argan, un patriarche hypocondriaque persuadé que sa fin de vie
est proche. Une histoire d’amour entre sa fille, Angélique et son amant vient s’ajouter.
Le malade Imaginaire reprend les thèmes habituels des comédies de Molière : c’est
une pièce familiale qui fait également la satire des médecins et des mariages
arrangés. On retrouve des personnages de la comédie classique : un père agé et un peu
égoiste, de jeunes amoureux, une servante plus intelligente que son maitre, une épouse
cupide.

Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, est un des plus célèbres dramaturges du


XVIIème siècle. Également acteur et directeur de troupe, cet homme de théâtre
complet est la figure de proue de la comédie classique qu’il hausse au rang de la
tragédie.

S’il excelle dans un premier temps avec la farce, c’est dans la comédie, plus profonde,
où la peinture satirique des vices humains se colore d’une visée morale, qu’il se
distinguera.
Protégé par Louis XIV, Molière est pourtant de nombreuses fois attaqué, notamment
par les religieux pour ses critiques des faux-dévots dans Tartuffe. Il meurt en 1673,
lors d’une représentation du Malade Imaginaire.

LA PIECE A 4 FONCTIONS

• divertir les spectateurs


• faire rire
• dénoncer les travers de la société
• critiquer (satire du mariage arrangé, de la médecine…)

COMMENT ?

Faire rire => grâce aux 5 comiques, à des passages de double énonciation ou des mises
en abyme.
Divertir => chansons, ballets, danses, spectacles… (comédie-ballet)

Le divertissement = le plus drôle

Le divertissement est une thématique fondamentale du Malade imaginaire.


En effet, cette comédie-ballet est un spectacle total qui intègre la musique, le chant
et la danse. Les intermèdes occupent une part importante de la pièce, en termes de
temps et d’investissements dramaturgiques (musique réalisée par le compositeur
Marc-Antoine Charpentier, costumes, décors, chorégraphie).
Par ces intermèdes qui chantent le triomphe de l’amour ou de la joie, Molière cherche
avant tout à plaire aux goûts du public de son temps.
Ces intermèdes font également partie d’un décorum de cour qui montre la puissance
du règne de Louis XIV et visent à s’attirer les bonnes grâces du roi.

LE COMIQUE ou les comiques (Farce, fabliau, commedia dell’arte, )

Le Malade Imaginaire est avant tout une comédie qui utilise tous les ressorts


comiques traditionnels :

• Le comique de mots, notamment avec le latin de cuisine lors du 3ème intermède


qui n’a rien à voir avec le latin spécialisé du vocabulaire médical.
• Le comique de répétition dans l’affrontement entre Toinette et Argan à
propos du mariage d’Angélique et de la menace de la faire entrer dans un
couvent : «  – Non ? – Non». Ou lorsque Toinette se déguise en médecin et
répète le diagnostic « Le poumon » quel que soit le symptôme énoncé par Argan.
• Le comique de caractère, avec des personnages types et caricaturaux : Argan
le barbon hypocondriaque, Toinette, la servante insolente.
• Le comique de situation, notamment dans le troisième intermède lorsque Argan
est fait médecin dans « Une cérémonie burlesque » où alternent récits, latin
improvisé, chants et danse qui n’ont pas grand-chose à voir avec une soutenance
de thèse de médecine.

Le trait est également satirique : les médecins sont caricaturaux et l’ironie de


Toinette bouscule la hiérarchie sociale entre maîtres et servants (« Quand un maître
ne songe pas à ce qu’il fait, une servante bien sensée est en droit de le redresser.  »
I,5)
Spectacle et comédie sont intimement imbriqués dans Le Malade imaginaire.
Cette comédie-ballet offre en effet un spectacle total qui mêle chants, danses et
musique. Mais les intermèdes ne sont pas des ajouts superflus pour divertir le
spectateur :  ils sont intimement liés à l’intrigue et accentuent son effet comique.
Par ailleurs, cette comédie s’appuie sur le procédé de théâtre dans le théâtre : tout au
long de la pièce, les personnages organisent des spectacles dans le spectacle,
multipliant là aussi le plaisir comique.

LA COMEDIE BALLET : UN VERITABLE SPECTACLE

Le Malade Imaginaire est fondé sur le spectacle et la comédie.


La comédie-ballet est le creuset de trois arts très prisés à la cour de Louis XIV :
l’art dramatique, le chant et la danse.
La pièce alterne donc entre une intrigue de théâtre et des pièces chantées ou
dansées.
Mais les moments chantés et dansés sont rigoureusement liés à l’intrigue :
• Le prologue évoque la gloire de Louis XIV et annonce le thème de la pièce en
chantant les amours de bergers et bergères.
• Le premier intermède reprend le motif de l’amour malheureux avec Polichinelle
qui chante son amour pour Toinette dans une scène de Commedia dell’Arte.
• Le deuxième intermède, avec les Égyptiens déguisés en Mores, place la question
du mariage au cœur de l’intrigue : « Quel parti faut-il prendre / Pour nos
jeunes cœurs  ?»
• Le troisième intermède revient sur la satire de la médecine. Argan est
intronisé médecin dans une atmosphère de danse et de chant avec des docteurs
qui parlent un latin de cuisine comique.

Le Malade imaginaire est de ce point de vue un véritable spectacle qui stimule les sens


auditif et visuel et convoque plusieurs arts pour la satisfaction de la cour et du
spectateur contemporain.

RESUME

Prologue :
• éloge du roi qui a commandé la pièce et qui vient de rentrer victorieux d’une
campagne guerrière en Hollande
• diverses entrées de ballets
• divertissement pastoral dansé et chanté
Des bergers, le dieu Pan et ses faunes chantent la gloire de Louis XIV et décident de
jouer une pièce pour lui. C’est une mise en abyme.

Acte I = identification des obstacles


• présentations des personnages et des intrigues
• présentations des liens entre personnages
Argan se croit toujours malade, veut marier sa fille Angélique à un médecin. Mais
celle-ci est amoureuse de Cléante. Béline, la belle mère, souhaite récupérer l’héritage
de son mari.

1er intermède :
• Polichinelle chante sa douleur face à infaillibilité de son amante, Toinette
• se fait rouer de coups de battons dans une scène de la commedia dell’arte

Acte II :
• péripéties et éliminations des obstacles.
Argan présente à sa fille Thomas Diafoirius, un homme stupide. Cléante se fait passer
pour le professeur de chant d’Angélique afin de l’approcher. Argan l’apprend et
menace d’envoyer Angélique au couvant. Toinette se fait passer pour un médecin afin
de ramener Argan à la raison

2e intermède :
• Béralde propose un intermède de danses égyptiennes

Acte III :
• dénouement heureux
Béline, croyant son mari mort, se trahit en révélant qu’elle ne cherche que son
héritage. Angélique qui croit aussi son père mort est sincèrement émue. Argan
accepte Cléante à condition qu’il devienne médecin, mais son frère lui fait croire qu’il
est lui-même devenu médecin.
3e intermède :
• cérémonie burlesque d’intronisation d’Argan (en latin)
Argan est fait médecin

Résumé CHATON

Dans l’acte I, Argan, hypocondriaque invétéré, compte ses traitements et s’affronte


avec sa servante Toinette qui le met en garde contre l’apothicaire M. Fleurant et le
médecin M. Purgon qui ne font que tirer profit de lui, sans le soigner.
Angélique, la fille d’Argan, confie à Toinette son amour pour Cléante. Mais pour
réduire ses frais médicaux, Argan veut marier sa fille à un médecin, Thomas
Diafoirus.

Toinette s’oppose à ce mariage tandis que Béline, la seconde femme d’Argan et belle-


mère d’Angélique, défend le projet de son mari et pousse ce dernier à rédiger
son testament en sa faveur.

Lors du premier intermède musical, Polichinelle chante sa douleur face à l’inflexibilité


de son amante Toinette et se fait rouer de coups de bâton dans une scène
de commedia dell’arte.

À l’acte II, Cléante s’introduit dans la maison familiale en se faisant passer pour le
remplaçant du professeur de musique d’Angélique. Le père Diafoirus et son fils
arrivent, mais la scène de compliments est cocasse : Thomas Diafoirus confond
Angélique avec sa belle-mère.

Sur la demande d’Argan, Cléante donne une leçon de chant à Angélique. Les deux
jeunes amants profitent de cet opéra improvisé pour mettre en abyme leur
situation et se déclarer leur amour indirectement.

Angélique fait savoir son peu d’empressement pour son mariage avec Thomas Diafoirus
et critique le mariage d’intérêt en visant Béline.

Argan apprend par sa cadette, Louison, la présence d’un jeune homme à la porte de la


chambre d’Angélique. Furieux, il déclare qu’Angélique ira au couvent si elle ne veut
pas épouser Thomas Diafoirus.

Béralde, le frère d’Argan, intervient et propose, pour calmer son frère, un intermède
de danses d’Égyptiennes (le deuxième intermède).

Dans l’acte III, Béralde tente en vain de raisonner son frère. Il renvoie M.
Fleurant, l’apothicaire venu donner un lavement à Argan, ce qui provoque la colère du
médecin M. Purgon qui menace Argan de terribles maladies.

Toinette se déguise en médecin pour tromper Argan et ridiculiser la profession de


ces faux sachants.
Puis, Toinette décide d’utiliser un subterfuge pour faire émerger la vérité. Elle propose
à Argan de contrefaire le mort pour voir la réaction de sa femme. Cette dernière tombe
dans le piège : elle se réjouit de décès de son époux tandis qu’Angélique est accablée
par cette annonce. Les masques tombent donc Argan s’éveille et accepte qu’Angélique
épouse Cléante si ce dernier devient médecin. Béralde propose une meilleure solution :
pourquoi Argan ne se ferait-il pas médecin lui-même ? La pièce se clôt sur la cérémonie
d’intronisation d’Argan au troisième intermède.

LES PERSONNAGES EN DETAIL

ARGAN :
• personnage archétype du père de famille
• forte présence scénique : 27 scènes sur 31 donc omniprésent
• riche bourgeois=> proche de son argent
• père tyrannique=> dispose de toute autorité sur ses filles
• malade égoiste et enfantin.

TOINETTE :
• servante indispensable au déroulement de la pièce
• grande répartie
• servante malicieuse et capable d’initiatives => essentielle dans le dénouement
heureux.

BELINE :
• épouse perfide et vicieuse => fait semblant d’être attentionné
• femme vénale => elle est la que pour l’argent = michto
• manipulatrice => s’assure d’envoyer les filles au couvant.

BERALDE :
• un homme sensé => clair voyant sur la situation : Argan pas malaade, double jeu
de Béline, avocat d’Angélique et Cléante
• homme d’initiative => fait avancer l’action et participe au dénouement heureux.
Amène au 2e intermède
• sceptique à la médecine => Molière a fait de Béralde son porte parole de ses
conviction. Il s’en sert pour la satire de la médecine.

ANGELIQUE :
• jeune fille à marier => une des intrigues
• jeune fille résolue => se bat pour son bonheur

LOUISON :
• enfant rusée => les enfants sont rarement représentés dans les comédies du
XVII e siècle

CLEANTE :
• jeune homme très convenable ( mais pas médecin = problème pour Argan)

VOCABULAIRE :

Mise en abyme : procédé constituant à représenter une œuvre dans une œuvre
similaire (théatre dans le théatre)
Intermèdes : divertissement entre les actes d’une pièce de théatre

Double -énonciation : énonciation s’adressant à deux destinataires distincts. Ce


processus est utilisé par les dramaturges pour donner de l’importance aux
spectateurs et les mettre dans la confidence.

Comédie-ballet : genre théatrale mélant musique, danse, et jeu d’acteurs dans une
action unique.

LES ENJEUX

1. Un spectacle complet

Molière invente le genre de la comédie-ballet. Il conçoit ses comédies comme des


véritables spectacles qui doivent mêler tous les arts : chant, danse, musique… Le
Malade Imaginaire mélange aussi plusieurs influences : l’églogue (prologue), la
commedia dell’arte (1er intermède), les danses orientales (2 intermède), l'opéra
français (II, 5), la parodie en latin (final).

2. La mise en abyme.

L'intrigue reprend tous les éléments du « théâtre dans le théâtre » : les personnages
se déguisent et jouent eux-mêmes la comédie. Cléante se fait passer pour un maître
de musique, Louison et Argan feignent d'être morts, Toinette se déguise en médecin,
Béline joue la bonne épouse amoureuse, Argan joue le rôle du malade. La pièce
s'achève sur cet éloge du théâtre : « Nous y pouvons aussi chacun prendre un
personnage, et nous donner ainsi la comédie les uns aux autres. Le carnaval autorise
cela » (III, 14).

Le théâtre dans le théâtre : des spectacles dans le spectacle= abîme ou abyme ?

Dans cette pièce, le spectacle est aussi celui qu’organisent les personnages eux-


mêmes.
Toinette est, de ce point de vue, le metteur en scène de nombreuses scènes
de théâtre dans le théâtre. La plus frappante est la mise en scène de la fausse mort
d’Argan qui permet de démasquer la vénalité de Béline et de révéler la loyauté
d’Angélique.
Béralde joue le rôle d’organisateur de spectacles car c’est souvent lui qui introduit
les intermèdes, comme lorsqu’il annonce les danseurs mores pour calmer la colère
d’Argan : « Je vous amène ici un divertissement que j’ai rencontré, qui dissipera
votre  chagrin ».
Plus généralement, le procédé de théâtre dans le théâtre est abondamment utilisé
dans la pièce, par exemple lorsque Louison fait semblant d’être morte, quand Cléante
et Angélique se déclarent leur amour à travers un opéra improvisé, quand Toinette se
déguise en médecin ou lorsque Molière se met lui-même en abyme dans l’échange
polémique entre Argan et Béralde : « ARGAN – C’est un bon impertinent que votre
Molière avec ses comédies » (III, 3)
Ces procédés de mise en abyme accentuent l’effet comique car ils donnent une
légèreté à la pièce et dédramatisent l’intrigue.

Spectacle et comédie se répondent donc dans le Malade Imaginaire. La comédie-


ballet crée un système cohérent qui correspond parfaitement à l’esprit de cour de
l’époque et à l’idéal classique de plaire et instruire.= placere et docere

3. Une comédie satirique.

Molière convoque toutes les formes de comique (gestes, caractère, mots, situation) et
même la farce au service d'une critique de la pédanterie, et en premier lieu de celle
des médecins qui sont une de ses cibles favorites, comme dans Le Médecin malgré lui
(1666). Il critique également les pères autoritaires et égoïstes qui agissent contre
l'intérêt et les sentiments de leurs enfants. Pour finir il critique les mariages
arrangés. Celui de Angélique et Thomas Diafoirius pour la médecine et celui de Beline
et Argan pour l’argent.

CITATION

• « Les grimaces d’amour ressemblent fort à la vérité ; et j’ai vu de grands


comédiens là-dessus ». Acte I, scène 4

• « Presque tous les hommes meurent de leurs remèdes, et non pas de leurs
maladies ». Acte III, scène 3
• « Dans les discours et dans les choses, ce sont deux sortes de personnes que
vos grands médecins. Entendez-les parler : les plus habiles gens du monde ;
voyez-les faire : les plus ignorants des hommes ». Acte III, scène 3

A RETENIR

• L’écriture dramaturgique est fortement liée à l'idée de représentation. La mise


en scène est donc essentielle.

• la comédie repose sur des ressorts très visuels qui relèvent souvent de la mise
en abyme: le theatre dans le théâtre.

• La mise en scène peut emprunter a tous les genres du spectacle vivant.

LES DIFFERENTS THEMES :

• LA MEDECINE= la folie de l’ignorance

Molière dresse dans Le Malade imaginaire une satire féroce de la médecine.


Au XVIIème siècle, l’Europe connaît des avancées majeures en médecine car, sous
l’impulsion de René Descartes, elle se dote de méthodes scientifiques.
Mais les médecins que nous voyons dans le Malade imaginaire sont des
personnages prétentieux, dissimulant leur ignorance derrière des mots savants et
un latin de cuisine.CF Sabir salmigondis…
Ce sont des pédants et des rhétoriqueurs plutôt que des scientifiques. Leurs
pratiques qui remontent à l’Antiquité, comme le lavement et la saignée, sont non
seulement incapables de guérir, mais précipitent la mort des patients.
Le médecin n’impressionne que par son habit et ses discours savants. Ainsi, à la fin de
la pièce, il suffit à Argan de revêtir la tunique pour être intronisé médecin :

Argan – Quoi  ! L’on sait discourir sur les maladies quand on a cet habit-là  ?

Béralde – Oui. L’on n’a qu’à parler ; avec une robe et un bonnet, tout galimatias devient
savant, et toute sottise devient raison.

• Le mariage = Raison et passion Pascal « le cœur a ses raisons… »

Le Malade imaginaire  confronte quatre types de mariages possibles  :

1. Le mariage avec Dieu : c’est la menace du couvent.


2. Le mariage d’intérêt : celui que Béline a contracté avec Argan.
3. Le mariage arrangé (ou mariage de raison) : celui d’Angélique et Thomas
Diafoirus
4. Le mariage fondé sur les sentiments (ou mariage d’amour) : celui d’Angélique
et Cléante.

Avec le quiproquo de Thomas Diafoirus qui confond au départ sa future femme


Angélique avec sa belle-mère, Molière critique ironiquement le mariage de raison
fondé sur des personnes interchangeables.
Le mariage d’intérêt est également blâmé à travers le subterfuge utilisé par Toinette
pour révéler les intentions vénales de Béline.
Le mariage d’amour est mis à rude épreuve à travers la figure paternelle qui utilise
ses enfants pour servir ses propres intérêts, mais c’est ce mariage qui finira
par triompher.
Conscient de l’injustice de la condition des femmes, Molière défend une conception du
mariage dans lequel l’avis des femmes devrait être pris en compte.

• La vérité = le + important peut-être

Au début de la pièce, Argan vit dans l’illusion. Il croit en la médecine, en l’amour de


Béline, au mariage arrangé entre sa fille et Thomas Diafoirus.
La maladie qui l’affecte est bien plus l’erreur et le manque de lucidité que la
pneumonie.
Toinette, par son subterfuge, fait émerger la vérité : Argan comprend que Béline est
intéressée et qu’Angélique est raisonnable et aimante.
Néanmoins, Argan persiste dans ses illusions sur la médecine. Ni les discours de
Béralde ni la colère de M. Purgon ne parviennent à lui ouvrir les yeux sur les médecins.
Prisonnier de sa peur de mourir, il demande à Cléante de se faire médecin avant de le
devenir lui-même.

• La farce : Le Malade imaginaire tient de la farce : coups de bâton et d’oreiller,


course poursuite, déguisements, tous les éléments sont présents.

• Théorie des humeurs 4 Hippocrate et Galien V° siècle av J.C = lavements et


saignées
Pour les Anciens, il existe quatre humeurs :

1. le sang : produit par le foie et reçu par le cœur (caractère sanguin ou jovial,


chaleureux) ;
2. la pituite ou phlegme ou lymphe : rattachée au cerveau (caractère
lymphatique) ;
3. la bile jaune : venant également du foie (caractère bilieux, plutôt enclin à la
violence. Il est dit des bilieux qu’ils dégagent une impression de force et de
contrôle) ;
4. l’atrabile ou bile noire : venant de la rate (caractère mélancolique/anxieux).

Ces humeurs correspondent aux quatre éléments, eux-mêmes caractérisés par leurs
propres qualités :
✔ le feu : chaud et sec
✔ l’air : chaud et humide
✔ la terre : froide et sèche
✔ l’eau : froide et humide.

CONCLUSION

Le Malade imaginaire pousse l’hypocondrie et la complexité des relations familiales


aux frontières de la folie, en présentant une multitude de conflits qui sont autant de
confrontations insolubles entre le bon sens et le pédantisme. Mais Molière propose
davantage qu’une satire des faux savants, des pères autoritaires et des bourgeois
cupides au profit des honnêtes hommes et des jeunes gens amoureux. Par la
caricature, l’irruption du théâtre dans le théâtre et l’invention d’une pièce tout en
musique et en fantaisie, il rend hommage à la puissance de la comédie qui fait de la
déraison volontaire une joie espiègle, et d’une saine folie la plus précieuse des vérités.

Vous aimerez peut-être aussi