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TEXTE 2 - le malade imaginaire - Cléante la chanson

Introduction

Le Malade imaginaire, 1673, et la dernière comédie ballet de Molière, en collaboration avec


Marc Antoine Charpentier.

L’intrigue de toute comédie repose sur un amour contrarié. Justement, dans cette scène, les
deux jeunes gens vont élaborer un stratagème improvisé pour s’avouer leur amour. Sous les
yeux du futur mari d’Angélique, Cléante, portant le masque du maître à chanter de la jeune
fille adopte alors une nouvelle entité, celle du berger Tircis. La scène est provoquée par
Argan lui-même mais Cléante et Angélique en profitent.

LECTURE

Plan : 1,introduction, premier aveu voilé. 2, aveu crescendo puis total. 3,contraintes . 4,
intervention d’Argan lucide et aveugle.

PB : Comment la fiction théâtrale se met-elle au service des sentiments ?

Lecture linéaire

première partie
● installation du cadre de la pastorale
genre très codifié à l’époque qu’ils utilisent pour camoufler leur situation
prénom tircis et Philis typique de la pastorale
clin d’oeil au prologue
mise en abyme : spectacle dans le spectacle. scène de théâtre sur la scène de
théâtre.
● aveu voilé
"Faut- il vivre, faut-il mourir ?” question parallèle et antithétique qui exprime une
question de vie ou de mort pour Cléante, importance de ses sentiments (intensité)
“vivre mourir destinée souffrir” : vocabulaire de la tragédie
didascalie interne “je lève” : aveu non verbal.
vocabulaire mélancolique et grave .
gage de sincérité de l’improvisation : rimes pauvres, vers non réguliers, schémas des
vers mélangés.
● intervention d’argan
il brise l'harmonie : contraste tragique comique marquée par un vocabulaire facile :
“ouais :!!!” -> décalage de registre.
on peut penser qu’il est dupe et qu’il félicite vraiment sa fille (souligne son talent +
adverbes intensifs + complément de manière positifs) … ou pas : paronomase avec
“livre ouvert”

deuxième partie
● aveu crescendo
Cléante reste d’abord précautionneux : périphrase : “l’amoureux tircis” c lui. + litote :
“qq place dans votre coeur”. Utilisation de la 3ème personne : mise à distance.
tournure impersonnelle et conditionnelle.
● enhardissement croissant : litote “je ne m’en défends point” puis affirmation renforcée
par les pronoms directs “je/vous”
● passe le cap : “oh hélas” registre lyrique
● manque de vocabulaire à la fois comique car ça nargue le père et touchant car
aspect maladroit qui montre la sincérité.
● Cléante euphorique : se considère au-dessus des dieux.

troisième partie
● mais : point de charnière : à partir de la , changement de ton … :
● retour au voc tragique : “rival hait mourir supplice”
● hyperbole "je le hais plus que la mort” cache une angoisse réelle.
● pour meubler la maladresse et le manque de mot ils répètent "plutôt mourir” mais ça
reflètent encore une fois un truc profond vraiment honnête.
● “un père à ses yeux vous veut assujettir” dissonance comique, presque
imprononçable et disgracieux ( allitération en v)

quatrième et dernière partie


● interruption, d’Argan qui s’identifie à juste titre. en comprenant la dimension
subversive de leur opéra. d’où l’emploi de “ces sottises là”
● cherche à restaurer son autorité par des phrases courtes et préemptives avec de
l'impératif “non non”, …
● panique significative : répétition des mots impertinent et impudent mais rimes
involontaire néanmoins qui provoque le rire. (comique de mot)
● argan refuse le placere et docere en renvoyant sèchement Cléante : “fort bien”
● “nous” englobe ses invités, lui-même et son insatisfaction.

Conclusion

La fiction de la pastorale est donc un moyen d’exprimer la vérité. Comme dans la scène 12
de l’acte 3 avec Béline le théâtre est au service de la vérité et permet l’expression indirecte
mais ouverte des sentiments des jeunes amants.

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