L’arrestation du Fils de Dieu
«La cohorte, le tribun et les gardes des Juifs saisirent alors Jésus et le lièrent»
(Jn 18:12).
Voici une vérité principale que nous révèle
le Nouveau Testament : celui qui est venu,
a marché parmi nous et est mort pour nous,
n’était autre que le Fils de Dieu, la seconde
personne de la Divinité. Jean a clairement fait
cette remarquable et inoubliable déclaration : «La
Parole a été faite chair, et elle a habité parmi
nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous
avons contemplé sa gloire, une gloire comme
celle du Fils unique venu du Père» (Jn 1:14).
D’une manière incroyable, ce Jésus qui était
né en tant que bébé dans une crèche (Lc 2:11,
12) était celui-là même au sujet de qui Paul a
écrit : «Car en lui tout a été créé dans les cieux
et sur la terre, ce qui est visible et ce qui est
invisible, trônes, souverainetés, principautés,
pouvoirs. Tout a été créé par lui et pour lui»
(Col 1:16).
Une fois que nous avons compris cette
profonde vérité au sujet de Jésus, nous n’aurons
pas du mal à accepter ce qui a plus caractérisé sa
vie sur terre : Il est à la fois naturel et surnaturel,
à la fois divin et humain. Nous nous rappellerons
sans doute qu’Il avait eu soif au puits de Jacob (Jn
4:6, 7), pourtant Il avait pu parler à la Samaritaine
de l’eau vive (cf. Jn 4:10). Nous ne serons pas
étonnés par la confession qu’Il avait faite devant
le Sanhédrin qu’Il était le Fils de Dieu (Lc 22:70),
puis, un peu plus tard, se laissa mettre à mort
publiquement sur une croix romaine (Lc 23:33).
Étant à la fois divin et humain, cela signifiait
qu’il n’y aurait rien d’ordinaire dans la vie de Jésus.
Sa naissance, son baptême, ses tentations, ses
enseignements et sa mort étaient exceptionnels.
Même son arrestation dans le jardin avait des
particularités par rapport aux autres arrestations
connues dans l’histoire. Quiconque examine ce
moment sombre de l’arrestation du Fils de Dieu
remarquera comment la gloire de sa divinité se
manifeste dans ces événements.
Nous voyons son caractère divin / humain se
manifester quand Il faisait face à la multitude de
ceux qui venaient s’emparer de Lui. Le groupe
qui s’adressait à Lui pourrait se compter par
centaines. Il était composé de soldats romains, de
principaux sacrificateurs et d’anciens du peuple,
des gardes du temple, et peut-être des gens de
la ville qui s’y étaient associés par curiosité.
Matthieu dit que c’était «une foule nombreuse
armée d’épées et des bâtons» (Mt 26:47b). Sachant
qui ils étaient, pourquoi ils étaient venus et ce
qu’ils voulaient faire de Lui, Jésus alla vers eux,
en demandant : «Qui cherchez-vous ?» (Jn 18:4).
Surpris par Sa conduite et son comportement
divin, ceux qui conduisaient le groupe reculèrent
immédiatement, bousculant ceux qui étaient
derrière eux et tous tombèrent par terre.
Quand ils se regroupèrent encore, Jésus se livra
entre leurs mains et dit : «Je vous ai dit que
c’est moi. Si donc c’est moi que vous cherchez,
laissez aller ceux-ci» (Jn 18:8).
La personnalité de Jésus dans ce moment de
tension était en harmonie avec tout ce que nous
savons sur les attributs de la divinité. Il avait
enseigné publiquement la vérité sur la vie et
le royaume à venir, même autour du temple. Il
n’avait rien fait en privé. Il était ouvert et direct
sur ce qu’Il faisait dans ce monde. Ceux qui étaient
venus l’arrêter le faisaient avec une mauvaise
intention et avec une représentation diabolique
de Sa personne dans leur esprit. Cependant,
ils s’étaient rendu compte qu’ils arrêtaient un
Prince, un Roi, quelqu’un qui avait toutes les
caractéristiques de l’homme parfait.
Encore une fois, nous voyons sa gloire dans sa
manipulation de Judas. Il savait tout à propos de
1
Judas. Quand Judas sortit de la chambre haute
pendant la nuit, Jésus était au courant de ce qu’il
était allé faire et comment il allait le faire. Jésus
l’avait même averti gentiment que le diable le
tentait (lire Mt 26:25).
Quand Judas s’approcha de Lui dans le jardin,
Jésus dit clairement à Judas qu’il était en train
de Le trahir (Lc 22:48). Ignorant la remarque de
Jésus, Judas l’embrassa. C’est le baiser qu’il avait
choisi comme signe de trahison de Jésus. Il devait
Le baiser tout en l’embrassant comme un signe
d’amitié et d’affection personnelle. Matthieu
dit que Judas alla vers Jésus et lui dit : «Salut,
Rabbi !, et l’embrassa» (Mt 26:49). Il a utilisé
le mot grec kataphileo, signifie «embrasser
sincèrement, de manière intensive, ou à plusieurs
reprises». C’est ce même mot qui est utilisé pour
décrire le geste qu’avait fait la femme dans la
maison du pharisien, en oignant et baisant les
pieds de Jésus (Lc 7:38).
Il est tellement étonnant de voir que Jésus
n’a pas empêché Judas de faire cet acte ignoble !
Il permit à Judas de l’embrasser et de ne lui
avoir pas été hostile. Ses actes ne peuvent être
expliqués que lorsque nous considérons sa
divinité. Il a offert à Judas une occasion d’exercer
sa liberté humaine. Non seulement Il l’avait
enseigné et averti, mais aussi Il lui avait donné la
liberté morale d’exécuter le plan de son cœur.
Nous voyons encore la divinité de Jésus dans
la guérison de Malchus. Quiconque étudie la vie
terrestre de Jésus est habitué de voir les miracles
qui témoignent qui Il était. À son arrestation, Il
donna au monde une autre occasion de voir sa
compassion et sa puissance qui témoignèrent
qu’Il était envoyé par le Père.
Lorsque Pierre coupa brusquement l’oreille
du serviteur du souverain sacrificateur, Jésus la
toucha et la guérit à l’instant même. La guérison
de cette oreille pendante constitua un grand
enseignement de l’histoire. Avant que Jésus
ne donne sa vie pour les péchés du monde, Il
avait donné un signe indiscutable qui prouva la
divinité de Celui que les gens avaient crucifié. Les
miracles accomplis par Jésus avaient beaucoup
plus d’importance pour ceux qui Lui sont attachés,
pour ses disciples et pour tous ceux qui auront
besoin de trouver le Sauveur de leurs âmes.
En outre, nous voyons sa gloire dans
l’accomplissement de sa prophétie sur les disciples. Il
leur avait dit que lorsque leur Berger sera frappé,
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ils se disperseraient (Mt 26:31). Peu de temps
après que Jésus ait guéri l’oreille de Malchus,
tous les apôtres s’éloignèrent en débandade.
Jésus avait dit à ceux qui étaient chargés de son
arrestation : «Laissez partir ceux-ci» (Jn 18:8).
Au moment prévu, ses disciples fuirent. Certains
se dirigèrent vers la ville où ils pourraient se
cacher sous les ombres des maisons, d’autres
s’enfuirent dans le jardin où ils seraient invisibles
suite l’obscurité de la nuit. Plus tard, Pierre et
Jean sortirent de leurs cachettes et suivirent
leur Maître de loin, alors que les autres restaient
toujours cachés.
Un jeune homme, peut-être Marc, avait
entendu le vacarme et sorti probablement du lit.
Vêtu d’un simple drap, courut après la multitude
qui allait arrêter Jésus. C’était une manière de
manifester son intérêt pour Jésus. Quand les
disciples furent dispersés, un soldat saisit la
main du jeune homme. Il s’arracha des mains
du soldat en lui abandonnant son drap et prit
la fuite. Étant déjà nu lorsqu’il prit la fuite cette
nuit-là, il pensait sans doute comment il venait
d’échapper à l’arrestation par un soldat romain
(Mc 14:51, 52).
En plus de la puissance miraculeuse de Jésus,
Il était omniscient. Il était même au courant de la
faiblesse de ses apôtres. Ainsi, Il savait ce que Ses
disciples et la foule allaient faire. Ses prédictions
concernant ce qui se passerait furent confirmées
par tout ce qui avait eu lieu.
Nous voyons sa divinité dans la manière dont
Il a bien estimé cette heure historique. Il avait dit
à ce groupe qui était venu l’arrêter : «Mais c’est
ici votre heure et le pouvoir des ténèbres» (Lc
22:53b). Nous nous attendions à ce que le Fils
de Dieu dise quelque chose qui nous aiderait à
comprendre la nature de l’événement horrible qui
eut lieu. Sa description de la situation de manière
crue et brève nous révèle la nature diabolique de
cet épisode.
L’entrée du groupe au jardin était sombre et
tragique. Il est ainsi difficile que quelqu’un puisse
comprendre comment des personnes mortelles
et pécheresses seraient en train d’arrêter le saint
Fils de Dieu comme s’Il était un criminel. Ces
hommes avaient négocié, organisé et choisi de
poser cet acte innommable. Comme ils mettaient
leurs mains sur Jésus pour Le lier, la plus sombre
des heures descendit sur eux. Ils se livraient à la
grande puissance du mal qui les avait entouré
et avait rempli leurs cœurs.
L’arrestation du Fils de Dieu nous fait
comprendre le côté humain et divin de Sa nature.
Sa nature humaine se manifeste lorsque nous
voyons la foule munie de cordes, d’épées et de
bâtons pour L’amener à ses procès. Cependant,
son reflet qu’Il manifeste tout au long de ces
événements est sans doute une preuve de sa gloire
et de sa divinité. En lisant ce que les évangiles
disent à ce sujet, nous sommes submergés par la
vérité selon laquelle Jésus, le Fils de Dieu, avait
daigné permettre aux hommes dont le cœur
endurci et plein du mal de l’arrêter afin qu’il
puisse mourir pour nos péchés.
Eddie Cloer
Jésus était tout autant divin comme s’il n’était
pas du tout humain, et il était aussi autant humain
comme s’Il n’était pas Dieu du tout. En sa personne
se trouvaient parfaitement la divinité et l’humanité.
Dans les Écritures, Il est à la fois identifié comme «le
Fils de l’homme» et «le Fils de Dieu». Si nous pouvons
saisir cette vérité à Son sujet, nous n’aurons pas de
peine à croire toutes les autres vérités enseignées à
Son sujet dans le Nouveau Testament.

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