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Concevoir, entre sens et raison

Cours 1 - D.Hamerman
Théorie de l’architecture
Courte introduction

Une théorie est un ensemble d’explications, de notions, d’idées sur un sujet précis, pouvant
inclure des lois et des hypothèses, induites par l’accumulation de faits prouvés par l’observation,
par l’expérience ou même de façon axonométrique.

Louis KAHN (1901-1974) (My architect, lm à voir)

• Viens de Philadelphie, dans un quartier


pauvre de la vie composé d’immeubles de
4,5 niveau en brique
• Artiste, enfant de parents qui cherche à lui
inculper beaucoup de culture
• Enfant, il étudie piano, instruments…
• Part en Europe rapidement après ses études
• Traverse l’Europe avec son carnet à dessin

• En 1920, retour a sa ville natale pour étudier


l’architecture
• Il est inspiré par Le Corbusier (1887-1965)
• Ne se restreint pas à « la pièce »
• Est inspiré aussi par Paul Philippe LE
CRET qui est à ce moment professeur
dans son école

• Il a été inspiré par BARRAGAN, paysagiste

• Aussi inspiré par Auguste CHOISY (1841-1909) Histoire de l’architecture, livre


• À marquer une grande partie des architectes
• Est capable de rationaliser un système a n de le rendre plus libre

• Aussi Julien GUADET (1834-1908)


• Rassemble les arts sous la demande du roi dans des école
• Pour GUADET, concevoir c’est composé il divise les deux en plusieurs éléments.
• L’important pour lui sont les circulations notamment à Chambord avec le fameux escalier
double vis
• Quand on compose, tout projet doit
être hiérarchisé, il faut déterminer
l’élément dominant, relation très forte
en relation de penser, de construire, de
rythme…
• La prévalence du plan est très
importante

• L.KAHN rythme ses pièces, un espace


• La modernité chez L.KAHN est un
mélange avec le classique.

Lors de sa visite du château de Comlongon,


L.KAHN trouve que le poché permet de bien
délimiter les espaces, comme les plans où

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nous remarquons directement un espace central avec des « petits creux » qui sont là pour servir
ce grand espace. Il est possible d’après lui, de séparer les espaces dans les projets entre
espaces servants et espaces servis. Il fait du mur un contenant au lieu d’un plein.

Viollet-Le-Duc (1814-1879), l’architecte de l’architecture gothique. Cette architecture révèle la


lumière à travers ses murs. Cela a beaucoup marqué et inspiré L.KAHN
Sa façon de réaménager était souvent « trop novatrice » pour ses semblables architectes.

Finalement, plusieurs personnes et grands noms l’ont inspiré. Il trouve dans chacun d’eux
un point fort pour lui permettre d’être un des meilleurs dans chacun de ces domaines.

Silence et la lumière, livre à lire

L.KAHN met souvent en comparaison l’architecture grecque et gothique.


Pour lui, la pierre dans les bâtiments grecs est utilisée seulement en compression, alors que dans
le gothique, elle construit le squelette des édi ces.
Leur rapport entre structure et espace est très important pour lui.

Les modernes ont complètement occultés les beaux arts sauf certains comme Wright, Le
Corbusier…

Ré échir à de nouvelles formes liées à la mise en oeuvre de nouveaux matériaux

Le dôme observé sur le schéma est une inspiration directe au gothique. La pièce est petite mais
elle montre tous les points qui sont nécessaires pour concevoir un projet.

Géométrie bains de Trenton


La lumière entre dans ces bains, on aperçoit une charpente à peine posé sur les murs
On sent l’héritage du classique qu’il utilise dans ses projets car :
• Il a che clairement de la symétrie dans son projet
• Relation entre espace servants et espaces servis
• On retrouve aussi la relation à la géométrie

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L’idéalité formelle est quoi. Le projet est comment, L.KAHN

Pour lui, l’enseignement est un homme assis au bord d’un arbre avec des personnes autour de
lui. Cet homme ne sait pas à qui il enseigne et les gens autour ne savent pas qu’ils sont en train
d’apprendre.

First Unitarian Church. Personnes qui posent énormément de questions, beaucoup de débats..
L.KAHN a proposé de faire une pièce où les gens pouvaient se retrouver et débattre, autour, un
corridor pour déambuler et ensuite un espace de classe où l’on peut travailler.
Système spatial où l’on retrouve des pièces, un travail sur la géométrie, sur la lumière et de
composition spatiale pour au nal se retrouver avec un projet très caractéristique du style de
L.KAHN.

Bibliothèques d’Exeter. Une importance fondamentale à la modernité et à la composition. On


retrouve des espaces servants (escaliers) et des espaces servis (pièces).
Pour L.KAHN, la bibliothèque est un homme qui vient chercher un livre dans un rayonnage
protéger de la lumière, pour se rapprocher de la nature. Éléments intégrés au bâtiment. Le mur
rideau devient élément de mobiliers, de menuiseries…

Concevoir des espaces pour le bien-être des hommes.

Kimbell Museum. Une structure en béton, une toiture en zinc, un rythme, une spatialité assumée,
de la lumière. Utilise notamment la dé ection de la lumière.

Salk Institute. SALK demande à L.KAHN de concevoir son institut, avec Picasso. Il a décomposé
des espaces de travail pour des espaces de bureaux fermés. Fil d’eau qui tend vers l’Océan
Paci que. Deux ailes techniques très ouvertes pour expérimenter. Et des boxs qui sont utilisés en
bureaux. Une capacité à structurer, penser, calepiner correctement un édi ce.
L.KAHN a fait accepter à SALK d’avoir des planchers et des plafonds techniques aussi hauts
qu’un homme (2,50m).

On retrouve les éléments du croquis The Room.

Une des forces de l’architecture de L.KAHN est la tranquillité.

Fisher House. Bois et pierre seulement, conçu comme un meuble avec ses ouvertures.
Seulement deux carrés articulés. On retrouve aussi les notions de The Room. Entre le mobilier et
l’extérieur, on aurait tendance à oublier la structure.

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National Assembly of Bangladesh Dhaka. Bâtiment remarquable où il a réussi a intégré une
mosquée dans un parlement. Ligne blanche en marbre

L.KAHN a été enseignant et architecte. Il estimait que l’architecture se reposait sur 3 axes
• Professionnel, savoir mesurer, connaître la résistance des matériaux…
• Devenir responsable, capable de combattre pour apporter quelque chose à la société
• L’esprit de l’architecture lui même, faire comprendre que l’homme fait oeuvre avec architecture

Dessiner c’est penser :


• Outil IMPORTANT dans l’architecture
• Permet de mieux comprendre les couleurs, les ombres, les espaces …
• Redoutablement e cace souvent au détriment de la qualité graphique
• Objectif comprendre les intentions, les idées
• Montrer l’essentiel
• Dire la vérité

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Concevoir, entre sens et raison
Cours 2 - D.Hamerman
Diagrammes comme structure

—> Retour sur Louis Kahn

L’idée est de retrouver par la


géométrie, ce qui lie les
di érentes parties d’un
bâtiment pour en faire un
tout.

Di érences entre la forme


d’une chose et son principe
intrinsèque.
Ex de la cuillère

Pour Kahn, c’est une


organisation bon à vivre
autour d’un foyer, di érent en
fonction de ses habitants.

REM KOOLHAAS

Le programme a toujours été un outil de ré exion pour les architectes. La ré exion sur le
programme peut avoir une dimension historique.

Tendenza d’Aldo Rossi

Axe son travail sur l’étude de la cité historique et de ses phénomènes permanents plutôt que ses
changements.

La modernité a fait table rase mais a généré des espaces di ciles à maîtriser. Lui propose un
travail historique sur l’identi cation de certains éléments architecturaux (rue, agora…)

Toute l’histoire de l’architecture est liée à l’histoire de la ville.


En 1980 —> Première biennale de Venise
• Propose une tarda novissima
• Exposition dirigée par Rossi « la présence du passé »
• On peut considérer cette manifestation comme nostalgique

Koolhaas assume quant à lui la modernité. Un archi qui se met en totale rupture avec les autres
participants.
Façades en toile avec un système de mat

Koolhaas se présente comme « le mauvais élève ». Il s’est opposé à ses confrères.


Pour lui ce qui est important c’est de mettre en avant son imagination programmatique.
Réinventer l’architecture par un programme qui correspond à une époque.

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Fasciné par la ville de New York, il écrit New York délire, il y met en avant la capacité de cette ville
a proposé di érentes activités dans un espace Fred contraints…
Il écrit S,M,L,XL avec Bruce MAU où il exprime sa perception de l’architecture en la comparant
avec la mode…
Ensuite, il écrit des études sur la ville comme Junkspace.

Question du diagramme fondamentale pour Koolhaas; Un projet est fondateur dans cette
ré exion. Le projet du parc de la Villette : La ville veut réaliser un parc sur un ancien terrain
industriel. Il propose une analyse du site et ensuite d’y développer un projet.
• Le deuxième diagramme montre toutes les catégories du programme spéci que.
• 3 tous les éléments présents
• 4 les voies d’accès
• Le dernier toutes les connexions avec les environnements urbains

Le projet s’appuie sur son intelligence programmatique. Il


propose de travailler par couche a n de disposer sur une
surface donner l’ensemble d’un programme.

Premier référent : Downtown athletic club

Particularités :
• Permettre à di érents programmes de s’y implanter
• mettre en relation tous sortes d’activités diverses
• Démontrer que dans un même immeuble on peut vivre, faire
du sport, travailler…

Souvent gratte ciel à NY —> un empilement de bureaux

On retrouve les éléments de cet immeuble dans le projet de


Koolhaas du parc de la Villette
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Pour lui, pas de principes formels visés. Il cherche à trouver de nouveaux principes
programmatiques a n de réinventer la ville. Il vient s’appuyer sur ce qui va appeler le théorème de
1909.

Pour lui il s’agit de la résurrection d’un monde promis à la modernité. C’est une masse métallique
composée de 84 niveaux traités indépendamment. Plateforme nette et homogène dans laquelle
on peut intégrer tout style de vie. Il est impossible de plani er la culture.

Volonté de Koolhaas de multiplier les programmes dans un même édi ce. Structure en béton
avec une grille orthonormée sur laquelle vient en son centre les circulations.

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Le système de plan libre permet de générer une architecture complètement libre. Toute une série
de programmes qui pourrait nous ramener au théorème de 1909. Il va en faire sa propriété sur
bon nombre de projets. Le plan type est le degré 0 de l’architecture.
—> On réduit tout à une fonction/structure/plateau

Tout cela pour permettre le bien-être et la possibilité d’exercer les activités dont on a besoin.

Année suivante : système complexi é. On voit bien que la distribution sur le plan géométrique
change.

En 1990 : On lui propose de travailler sur le siège d’Universal. Il propose un plan type avec des
éléments structurels très forts. Il est face aux bouleversements du cinéma et du monde virtuel. Il
va interagir avec beaucoup de nouveaux monde ainsi que la mode. Il scinde son bureau en deux
Architecture et design/recherches

Il y a une volonté de complexi er son architecture, il cherche à enrichir son plan type.

En 1989, concours pour la Très grande bibliothèque, Paris.


À partir du cube, il vient complexi é la forme avec les di érents espaces, auditorium, espace
public, stationnement, sanitaires…
Système de plan libre, aussi système de circulations verticales et principe de plusieurs bâtiments
dans un même édi ce. Dimension complètement nouvelle du plan type.

Projet perdu mais capacité à ré échir à une grande structure -> attire un bon nombre de
politiques et de personnes importantes.

Palais des congrès Congrexpo à Lille en 1989. Divise l’espace entre un zénith, 3 salles de
congrès, un espace de stationnement…

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Concept de superposition programmatique

L’endroit peut proposer di érentes activités en un même lieu. Il travaille beaucoup sur les sens,
les matériaux…Travaille sur la couleur, 30aines de teintes qu’il utilise comme une palette.

Il construit pour pas cher. Un respect du budget très important pour lui. Il assure complètement
les systèmes de ventilation par dessus lesquels il utilise la paroi d’étanchéité pour créer un motif.
Cette forme est séquencée avec une structure homogène dans laquelle on vient intégrer
di érentes histoires.

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Travaille sur les plans inclinés, inspirés par les parkings de NY. Il vient enrichir ses propos avec un
système bien plus doux. Bien que les plateaux soient liés, ils sont tous indépendants. Admiration
pour Mies VDR.

Un travail sur la rampe dans le Kunsthal Rotterdam de 1992. Amphithéâtre démontable.


Diagramme structurel = architecture

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Seatlle Library : premier concours gagné. Travail méticuleux sur les besoins traduits sous forme
de diagramme contextuel a n d’en faire un projet d’architecture.
S’amuser à relier les angles par des droites, ce qui donne l’enveloppe du bâtiment.
Un travail aussi sur la lumière et sur les espaces.

CCTV Tower, construit comme un ruban. On arrive à un dispositif formel très original. Un système
culturel assez complexe. Il met en forme ses bâtiments avec des « caricatures ».

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Concevoir entre sens et raison
Cours 3 - D.Hamerman
Diagramme et abstraction

Le diagramme n’est pas attaché à un seul dispositif. Chez Koolhass —> diagramme structurel
Un des diagrammes les plus simple est la grille sur laquelle on peut distribuer des activités. C’est
un système fondamental très utilisé en architecture. Elle peut entrez associée a un dispositif
urbain, militaire…

Grille rectangulaire à Manhattan que Koolhaas admire. C’est un équilibre sur lequel la ville peut
être rigide est uide.
La grille est une structure démographique. Chacun peut s’inscrire dans un système de réseau qui
fonctionne

MIES VAN DER ROHE

Né en 1886 à Aix-la-Chapelle.

C’est avant tout un constructeur, à travers 5 projets phares il a ré échi sur la matière,
principalement sur la brique, le béton, acier et verre. Il invente le concept du rapport entre la peau
et les os. Très vite, il commence à comprendre qu’il faut réinventer la façon de construire.

En 1928, il est contacté par le gouvernement allemand et y propose le gouvernement de


Barcelone. Il s’inscrit sur une grille mais arrive à travailler sur un décalage.
Le pavillon de Barcelone a été une révolution. Il travaille sur un espace ouvert.

En 1946, LA Farnsworth House, deux plateaux viennent se superposer avec un système


de dalles horizontales. On voit directement un lien très fort avec l’environnement. On comprend
les similitudes avec le pavillon précédent. Il y a fait aussi tout le mobilier.

Illinois Institute of Technology , en 1940, projet qui se constitue sur une grande grille de 24
pieds. Un schéma inspiré du camp militaire romain. Un travail sur les strates. Relation entre le
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verre et l’acier. La grille n’inclut pas de hiérarchie. Les dispositions des di érents bâtiments ne
contredisent pas le principe général d’ouverture spatiale.

En 1965, National Galerie, Volonté d’aller à l’essentiel avec le dispositif abstrait de départ.
Une relation très forte entre intérieur et extérieur. On est dans une façon de magni er le système
de départ.

SANAA, EN 1995, DEUX ARCHITECTES ONT FONDÉ L’AGENCE

Theatre and art center, en 2006. Au Pays-Bas l’agence propose ce bâtiment. Plan
facilement assimilable à une grille. Les activités sont distribuées, 3 volumes émergent, ce sont les
salles de spectacles. Les dessins et la maquette sont des représentations abstraites, les parois
n’ont aucune épaisseur. Ils sont plus intéressés par les espaces et ré échissent à la hiérarchie des
bâtiments. Il conserve la dimension abstraite initiale. La plupart des partitions que nous voyons
ont la même épaisseur. On est sur l’idée de transparence spatiale. On pénètre le bâtiment par le
regard. On trouve une profondeur de champ rare dans les bâtiments.

SANAA 21ST Century Museum of contemporary Art. Ils ont proposé une suite d’image où
l’ont voit une femme trier des parallélépipèdes selon une grille qui n’est pas un simple damier. On
ne voit pas de hiérarchie à proprement parler. C’est un cheminement qui n’est pas vraiment
rectiligne. Toutes les parois n’ont pas d’épaisseur. Concept de transparence spatiale. L’ossature
constructive révèle bien une grille carrée. Le système constructif est composé de colonnes très
nes cachées. La paroi supérieure et celle inférieure sont les limites d’un espace transparent,
uide.
Les patrons ne sont que des parois de verres, on travaille uniquement sur la matière, très peu de
couleur.

SANAA Rolex learning center en Lausanne. Un espace dédié aux étudiants composé de
plusieurs lieux immanquables pour les étudiants. Le travail de grille est complètement absorbé
par un système de topographie et d’un système organique. On retrouve les concepts de uidité et
de transparence spatiale. On oublie encore une fois le système porteur, pourtant il est bien
présent ( plusieurs tonnes d’acier).

SANAA Design school à Sovereign. Une forme de liberté dans la construction de ce cube .
Système de plan treillis, de plateaux. La force de chaque espace en fonction de ses 4 façades
( percements). On retrouve la grille invisible mais qui va se retourner sur le toit terrasse de
l’édi ce.
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Ce projet fait référence à la Moriyama house. La grille permet de disposer de di érents espaces
dans une petite maison a n de l’organiser comme une petite ville. Cette maison était pour un seul
habitant mais en manque de budget il loue certaines parties. Aujourd’hui il essaye de racheter les
édi ces un par un. Toujours un travail sur la profondeur de champ.

Teshima Museum, travail sur des systèmes plus organiques. Travail entre la structure du
projet et sa forme et la relation intérieur extérieur. Une lentille qui vient s’inscrire sur un plateau. Il
y a une perception de l’espace très particulière. Il y a comme une radicalité dans le bâtiment à
cause de l’utilisation d’un seul matériau. Question de la transparence spatiale omniprésente dans
leur travail. Il assume l’ombre et la lumière.

Le Louvre Lens, liberté du plan, on retrouve toujours les mêmes concepts. Avec la volonté
de faire exploser la hiérarchie. Des parois vitrées de haut en bas, une profondeur de champ qui
génère le projet. Toute une poétique très puissante. Des parois complètement fermées sur un
côté. Jeux de re ets, jeux d’ombres… Structure verticale dans les parois. Capacité à capter un
paysage. Capacité à calepiner.

Grace farms USA, centre culturel pensé comme une rivière qui coule dans le paysage en
rassemblant des les concepts abordés précédemment. Il est totalement en adéquation avec son
milieu naturel. Il y a une panoplie d’activités disponibles à l’intérieur. Un système structurel simple
et n. On est totalement dans la uidité avec cette relation avec l’espace et le paysage. On est en
relation avec l’extérieur partout dans l’édi ce.

Logements sociaux rue maréchal Fayol à Paris, comme une synthèse du cours.
Une grille qui structure tout et une forme organique. Une relation très forte entre architecture et
paysage. Refus de hiérarchiser structure et enveloppe. Tous les éléments sont inscrits dans un
parc soit 100 logements. Une force spatiale conséquente. Vraie mixité sociale. Une forme de
sobriété dans ce projet.

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Cours 4 - D.Hamerman
Conscience environnementale

GLENN MURCUTT

Né en 1936, un architecte australien né en Angleterre. Un enfant qui a grandi dans la nature.


Très vite dans les années 70 il décidéed’avoir une architecture moderne en s’inspirant de M.VDR.
Référence très littérale du passé a son époque en Australie. Dans les années 80 il décide de
travailler seul et de centrer sa recherche sur un habitat qui pourrait allier modernité et histoire.
ex: Marie short house 75-80

Il met longtemps à penser son projet. On est sur des systèmes avec des qui séparent bien les
espaces jour/nuit, servants/servis. On est toujours dans ce rapport Nord-Sud qui est d’ailleurs
inversé en Australie. Il dessine ses projets tout seul et à la main. On a pas besoin de plus qu’une
table à dessin et des quelques feutres pour dessiner un projet pour lui.

Matériau sobre et épuré, facile à mettre en œuvre et en entretien. Au niveau de l’enveloppe on


met en avant la trame, avec 9 travées dans la maison. Pour lui, l’homme doit fouler la terre sans
trop l’abîmer et donc limiter l’impact de la maison en termes de terrassement.

Les cheminées sont mises en avant. Les avancées portent le regard sur les environs. On peut
considérer que Murcutt est sur une architecture bioclimatique. Il essaye de penser à tout avec un
travail sur l’enveloppe, sur les ouvertures et les protections solaires notamment.

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À l’intérieur, les espaces sont pensés comme des cocons. Dans son travail, nous n’avons pas
besoins de climatisation grâce à une ventilation naturelle pensée.Tous les systèmes d’ouvertures
n’ont pas de linteaux, ce qui permet d’ouvrir les espaces à des circulations comme une
transparence spatiale. Tout est dessiné, jusqu’à la poignée de porte. Relation avec le paysage.
Murcutt se considère comme un artisan de l’architecture.

White House en 81-82. Maison individuelle, travail sur les protections solaires, sur les ventilations,
sur la trame. Importance sur des éléments comme la cheminée. Chaque élément est conçu. Il est
capable de redécouvrir certains éléments, il transforme des éléments traditionnels pour les rendre
encore plus pratiques, utiles. Tout un travail sur les superpositions des ltres. Utilisations d’une
véranda pour être dehors.

Relation au site. On est en Australie et nous n’avons pas besoin de climatisation. Un grand travail
sur la matière.

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Magne House 84. Séparation entre deux espaces caractéristiques. Le couloir n’est plus un couloir
mais un espace servants intelligent. Pour lui, rapport soleil-pluie-vent. Récupération des eaux de
pluie. Relation entre l’ouverture et la courbure du toit. Façade avec un auvent d’1m20. En été,
protection solaire. Et faire rentrer en hiver le solaire directement dans les chambres.

Guest house en 92. Travail sur le toit, sur les espaces servants-servis, cheminée… Tout est
calepiné, ré échi, mesuré, pensé.

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Voiles en bois triangulées de façon très savante. Travail sur les bois bruts. Beauté du plancher
bois et travail sur la lumière.

Marika Alderton House en 1994, maison qui reprend tous les concepts énoncés précédemment.
Projet très ouvert. Maison papouasienne réinventée. Toit qui le très bas pour se protéger. Travail
sur le mobilier.

Simpson Lee House 89-94. Série d’éléments qui récupèrent les eaux, sous-sol, cheminée et
concepts déjà énoncés. Jeu de transparence incroyable. Une maison -> un paysage.

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Riversdale Boyle center, 96-99. Projet plus important, de plus grande envergure. Il intègre la
menuiserie au mobilier.

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Concevoir, entre sens et raison
Cours 5 - D.Hamerman
Diagramme comme figures

Un diagramme qui dé nit une structure chez les di érents architectes étudiés.

HERZOG ET DE MEURON

On est dans un processus de diagramme en temps que gure.


La grille est un dispositif que l’on peut déformer.
C’était une logique extensive. On pouvait étendre ces processus à l’in ni.

H&D travaillent sur des formes très simples, des formes orthogonales.

H&D Visp Theater : Théâtre constitué d’un plan orthogonal qui viennent se plier sans
angles droits, on voit donc le processus de déformation. Idée de libérer progressivement la
géométrie de cette forme. Ce projet est le premier a venir casser les codes.

Immeuble de logement Hebelstraasse 1988 : Capacité à travailler un système culturel.


Deux portiques en bois sur lesquels vient se superposer un portique en acier. Capacité à
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réinventer le fut de colonnes. Tout un système très simple et sobre sur un travail de la matière
capable de donner un sens à l’architecture.

Plywood house 1985 : Le contexte est « l’arbre ». Extension par un système de coursives.
Une forme de politesse est donnée à l’arbre en cherchant à le conserver et en travaillant sur la
matérialité du bâtiment (compréhension du matériau à l’échelle du paysage, de la main de
l’homme et de toutes les échelles du projet). Il y a aussi une dimension sensible du matériau en
termes de lumière, d’ambiances, de chaleur… Ré exion approfondie du choix des matériaux et
de la matérialité du projet pour être en symbiose avec son contexte.
Chaque fois qu’il y a une déformation, elle est liée à sa relation contextuelle.

Maquette étude pharmacie de l’hôpital cantonal de Bâle 1998 : Part d’un prisme que l’on
vient tout d’abord percer. Ensuite on vient le déformer, le pousser… On est sur un processus de
mutation.

2 types de bâtiments :
Le hérisson, qui ne cherche pas à s’adapter
Le renard, il cherche en se déformant à s’intégrer dans son contexte
Pour eux, il cherche à donner au hérisson les valeurs du bâtiment « renard ».

Ils ont une fascination pour le matériau. Travail sur la dématérialisation. Travail sur l’espace aussi.
Toutes les maquettes forment un ensemble de gures monolithiques.

Bâtiment de bureaux et de logements 2000 : On parle de forme cherchante. Grand travail


sur le re et avec son paysage comme un camou age dans le dispositif urbain.

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Usine Ricola 1992 : Un simple entrepôt travaillé même en surface ( motif du logo de la
marque en façade). Il reste tout de même un entrepôt qui répond à ses intentions.

Signal box Basel 1995 : Tour en cuivre de base rectangulaire étirée et puis déformée.
Travail sur un brise soleil et un brise-vue en cuivre. La forme n’est jamais libre/gratuite, il y tout un
processus du plan, de la coupe.

Laban center 1997 : Travail sur le re et, la matière, la couleur.. Un plan neutre en relation
avec son contexte puis rapport à l’urbanité fondamental. Sa forme reste singulière car le projet
doit s’implanter dans son contexte.

Tate Gallery 1994 - 2005: Rigueur suisse; moderne dans un premier temps. Après
extension où l’on part du contexte pour venir déformer une gure très simple.
On est sur des dispositifs de fabrication totalement di érents. Tout d’abord un moucharabieh puis
une façade sèche en briques. Variation des couleurs blu antes. Sur une même matière, en
fonction du temps, le rendu n’est pas le même.

Ils ont leur propre processus de conception.

Exposition à Bâle : Plan simple, clair mais dans une dimension moderne très technique.La
poétique de l’angle droit fait maintenant partie du passé.

Prada store Tokyo 2003 : Le processus de déformation


vient se doter d’une troisième dimension, il s’agit de toit. Ils
viennent retravailler ce système de déformation sur la toiture.
L’ensemble du bâtiment donne comme un prisme. Le
bâtiment en plan est très inspiré de leur premier projet. Un
travail de distribution remarquable. Un travail de forme
cherchante impressionnant.

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Miller et Maranta Villa Garbald 2004 : Une demeure très inspirée de H&D. Architecture
contextuelle, Les formes cherchantes s’inscrivent dans le contexte de la parcelle concernée. Pour
comprendre les formes, il faut en faire le tour.

Coderch Gio Ponti Ignazio Gardella : De grands architectes de cette époque. Tour Pirelli.

Travail sur les formes pliées dès les années 50.

Le travail autour du plan polygonal se retrouve dans plusieurs projets d’architecture.

Le Corbusier : Il part du rapport au paysage, au plan…

Koolhaas 1998 : Appelé par un client pour une maison d’architecte dans la campagne
néerlandaise. La maison au départ est l’aboutissement de plusieurs états; Organisé les pièces
autour d’un séjour pour que la famille se retrouve, composé tout d’abord autour d’un grand vide.
Di érence entre espaces servants et servis.

Refus catégorique du client.


Koolhaas participe juste après à un concours pour la Casa de Mùsica de Porto. Il reprend le
même concept pour l’adapter aux pré-requis de la Casa de Mùsica. Il y ré échit en plan/coupe/
maquette.. avec un principe d’extraction. Il fusionne le diagramme comme gure et le processus
structurel avec un travail de superposition. Capacité à créer des ambiances en fonction des
pièces.

On peut tout manipuler mais il ne faut pas oublier que l’on est avant tout concepteur
d’espaces.

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Astor Place Projet : Hotel avec une forme singulière et brutale. On retrouve la déformation
au niveau de la gure. Une forme d’archaïsme. L’appréhension de l’édi ce évolue en fonction de
notre point de vue. Une forme d’aboutissement d’une nouvelle modernité. Un monolithe mono
spatial, monochrome

La dimension monolithique revient systématiquement.

Peter Zumthor : Similitude entre plusieurs architectes avec leur propre interprétation

Aires mateus : Forme très simple et recherches approfondies des espaces intérieurs. Pas
de déformation mais processus d’extraction. Pas plus simple qu’un toit à 4 pentes mais avec un
travail sur le plan et sur l'excavation de la matière.

Un autre projet de A. M. , grand travail de soustraction d’une gure platonicienne.

Sou Fujimoto, Art Forum Library: Un projet peut être résumé à un dessin. Il décrit 24
grands projets architecturaux par le dessin sur une planche. En partant du diagramme, il arrive à

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créer son architecture. En partant d’un dessin il arrive à un projet impression. Il nous décrit pour
lui ce que peut être une idéalité d’une bibliothèque. Relation à la lumière, au végétal très présente.

Travailler sa capacité à transformer un petit schéma en forme spatiale.

Sou Fujimoto, House T : Plan subordonné au diagramme. Rapport intérieur - extérieur très
violent.

Sou Fujimoto, House O : Dispositif de maison particulier, un travail sur le rapport plein/vide
important. Le travail sur le diagramme est la traduction d’une idée.

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Souvent concept très simple et intelligible. Culture sur la matière, lumière, usage vient faire
l’architecture. La question du diagramme doit venir au d »but de la conception.

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