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Claude-Nicolas Ledoux
Le style international
EL LISSITZKY
« Proun 4B » 1919-20
70 x 55,5cm
Collection Thyssen-
Bornemizsa
Madrid
Raumplan versus plan libre
Dans son livre Raumplan versus Plan Libre, publié en 1988, Max Risselada
note que "la comparaison est l'un des moyens de discuter de la conception -
d'une importance vitale dans une situation où le programme éducatif ne peut
plus être construit autour d'une théorie architecturale globale". Le livre de
Risselada se concentre sur la période précédant la Seconde Guerre mondiale
et compare les travaux d'Adolf Loos et de Le Corbusier. La distinction
essentielle que nous faisons entre "pièce" et "plan" est basée sur cette
comparaison. Alors que Le Corbusier cherche à libérer le plan de la
conception statique et fixe de la maison bourgeoise traditionnelle en
proposant le plan libre, Adolf Loos propose un "bâtiment de pièces". Sur la
base de cet exemple, nous pouvons établir une opposition entre une
architecture composée d'un assemblage de pièces et la conception d'un plan
ouvert au sein duquel une série de fonctions seront disposées. Selon Risselada,
Adolf Loos n'a jamais théorisé son concept de Raumplan.
Raumplan versus plan libre
A l’instar des pièces qui forment la suite symétrique d’une habitation comme la
villa Giulia, les contrastes doivent créer la diversité du paysage intérieur d’une
habitation, ce que précise une nouvelle fois Léonce Reynaud dans son traité
d’architecture : « les pièces, notamment les salons, affectent diverses formes ;
la plupart sont rectangulaires, mais il en est d’ovales, de circulaires et de
polygonaux, qui produisent de forts bons effets. Quand plusieurs salons se
suivent, il convient de varier leurs formes ou du moins le sens dans lequel se
présentent ceux qui sont rectangulaires ».
Cette enfilade de salons met en lumière la nécessaire variété de pièces, en
correspondance avec leur programme est spécifique.
Julien Guadet confirme cette nécessaire variété. Pour lui, « dans une succession
de salons, il faut chercher la variété : variété de formes et de décoration ». Le
salon, la pièce implique donc une spécificité, notamment fonctionnelle, mais
aussi ornementale.
Raumplan versus plan libre
Adolf LOOS
Maison Moller à Prague,
1927-1928
Raumplan versus plan libre
Adolf LOOS
Maison Moller à Prague,
1927-1928
Raumplan versus plan libre
Adolf LOOS
Maison Moller à Prague,
1927-1928
Raumplan versus plan libre
Adolf LOOS
Maison Moller à Prague,
1927-1928
Raumplan versus plan libre
Adolf LOOS
Maison Moller à Prague,
1927-1928
Raumplan versus plan libre
Adolf LOOS
Maison Moller à Prague,
1927-1928
De manière générale, l’approche fonctionnaliste a conduit à
une différenciation prononcée des fonctions et des formes.
Deux préoccupations déterminent l’articulation de cet
espace : l’établissement d’une unité de forme et de fonction
(utilisation du plan libre) et le rétablissement des
significations essentielles (utilisation des volumes
stéréométriques élémentaires et rejet des motifs
traditionnels de l’ornementation).
Les travaux des architectes issus du Bauhaus ainsi que les
travaux de Le CORBUSIER conduisent au style international tel
qu’il fut nommé à l’occasion d’une exposition à New York, en
1931, organisée par Henry-Russel HITCHCOK et Philip JOHNSON.
Walter Gropius
Ecole secondaire
Duiker
Amsterdam1927-1930
Raumplan versus plan libre
Ecole secondaire
Duiker
Amsterdam1927-1930
Le style international
Ecole secondaire
Duiker
Amsterdam1927-1930
Raumplan versus plan libre
Ecole secondaire
Duiker
Amsterdam1927-1930
Raumplan versus plan libre
Ecole secondaire
Duiker
Amsterdam1927-1930
Raumplan versus plan libre
Ecole secondaire
Duiker
Amsterdam1927-1930
Raumplan versus plan libre
Ecole secondaire
Duiker
Amsterdam1927-1930
Raumplan versus plan libre
Ecole secondaire
Duiker
Amsterdam1927-1930
Le style international
Le Corbuiser, le
modulor, 1945
Le style international
En 1929, lors du congrès des CIAM, intitulé Die Wohnung das Existenzminimum,
l’un des enjeux de la réunion, était de réfléchir à la manière de construire un
nombre suffisant de logements à un coût minimal. Les réflexions menées lors de
ce congrès vont également fixer les normes d'espace minimum, en-dessous
duquel les normes de salubrité ne peuvent plus être atteintes. Au regard de
l’observation de la réduction constante de ces normes, le seuil
d’Existenzminimum fera l'objet d'une législation dans la plupart des pays
européens, et donc, par extension, sera un point d'attention pour les
concepteurs. Malgré tout, vu la taille réduite du seuil fixé pour les espaces
minimaux, les concepteurs ont introduit et conceptualisé la notion de flexibilité.
De la sorte, bien que l'espace projeté soit réduit, celui-ci devait être utilisé de
la manière la plus efficace et la plus souple possible.
Le style international
Victor BOURGEOIS
La cité moderne de Berchem Sainte
Agathe,Bruxelles 1922-25
Le style international
Victor BOURGEOIS
La cité moderne de Berchem Sainte
Agathe,Bruxelles 1922-25
Le style international
Intérieur du « théâtre
des 5000 » construit
pour Max REINHART,
1919, Berlin
Art Déco et courants expressionnistes
L’école d’Amsterdam
Aux Pays-Bas, entre 1915 et 1930, des architectes et
designers se regroupent autour de la revue Wendingen. Les
jeunes architectes se sentent élus pour « devenir les maîtres
d’ouvrage de la nouvelle humanité, dans le pressentiment de
la nouvelle unité, de l’harmonie, de la joie, de la certitude
qui sait et de la force qui peut. »7
Une question y est régulièrement débattue : faut-il qu’un
bâtiment personnifie, et serve en quelque sorte d’emblème à
l’expression individuelle de l’architecte ?
L’école d’Amsterdam insiste « sur la notion d’artiste-prophète,
individu, doué d’une pénétration particulière, donc
capable de reconnaître les vérités essentielles et de les
transmettre à la société dans son ensemble. »
Art Déco et courants expressionnistes
Michel de KLERK
« Het scheep » bloc
d’habitation à
Amsterdam 1917-21
Art Déco et courants expressionnistes
Michel de KLERK
« Het scheep » bloc
d’habitation à
Amsterdam 1917-21
Art Déco et courants expressionnistes
Evénements expressionnistes
Rudolph STEINER (1861-1925) à Dornach.
Le fondateur du mouvement anthroposophique, Rudolf STEINER
« croyait à une connaissance des mondes supérieurs, à
l’évidence visible d’essences spirituelles et de réalités
factuelles derrière la réalité physique. Le zèle constructeur
inhabituel des disciples de Rudolph STEINER.
, soutenu par de riches mécènes, s’explique aussi par leur
conviction que l’architecture ouvre la voie à de plus hautes
vérités. Si l’architecture doit répondre à ces nobles
attentes et mettre en branle un mouvement des âmes, il faut
que les formes de la construction soient déjà,
potentiellement, un mouvement qu’il appartient au spectateur
d’actualiser. Il s’agit donc de constituer l’ensemble comme
doué d’une âme.
Dans les années 1911-12 à Dornach (Suisse), s’installe une
communauté d’habitat et de vie à l’ombre d’un lieu
théâtralisé, quasi cultuel, ... pour qu’ainsi soit montré au
monde qu’il est possible d’introduire de nouvelles formes
artistiques dans le style de la construction en se fondant
sur l’intériorité de la vie spirituelle. »
Art Déco et courants expressionnistes
Goetheanum
Art Déco et courants expressionnistes
Goetheanum
Art Déco et courants expressionnistes
Goetheanum
Art Déco et courants expressionnistes
Art Déco et courants expressionnistes
Herman FINSTERLIN
Art Déco et courants expressionnistes
Herman FINSTERLIN
Study For a House
of Sociability, années 20
Art Déco et courants expressionnistes