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ADOLF LOOS

HISTOIRE DE
L’ARCHITECTURE
VI

ROBERTO GARGIANI

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ADOLF LOOS
Architecte autrichien. Né en 1870, décédé en 1833. Ses oeuvres ont un rôle fondamental sur
l’architecture du 20ème siècle. Il dénonce un esthétisme trop présent dans l’architecture viennoise
(ex: Wiener Secession). Il écrit ‘Ornement et crime’ en 1908, qui sera publié dans l’esprit Nouveau
de Le Corbusier.

INSPIRATIONS:
Au début du siècle, il voyage aux Etats-Unis et se passionnera pour l’architecture de Chicago.
Le semestre passé, nous avons étudié que Semper a beaucoup influencé l’architecture de Vienne.
Loos suit Semper mais d’une autre manière que les autres architectes de Vienne comme Olbrich.
Pour Semper, le revêtement doit être cohérent à la structure. Loos prend le chemin rationaliste de
la pensée Semperienne alors que les architectes de la Wiener Sécession prenne le chemin
métaphorique. Loos prend le chemin théorique de Semper mais prend position relevant la ligne de
VLD.
Principe de Loos au final: La forme de revêtement non seulement ne peut imiter aucune structure
constructive (= Semper, Wagner), mais elle doit renoncer à tout résidu d’ornement symbolique qui
ferait référence à la structure textile. Loos reformule les théories semperiennes.

TEXTE ARCHITECTURE (1910)


Pour Loos, les architectes de Vienne essayent de reconstruire une monumentalité qui n’existe plus
(=historicisme). Par exemple, on opte pour les Hof à la place des Siedlung (cf Vienne la Rouge,
Tafuri). Selon Loos, cette nostalgie est malhonnête, illusoire. Les architectes ruinent et gâchent le
paysage naturel (cf Koolhaas). A l’inverse du paysan et l’ingénieur qui ont une approche plus
rationnelle. Il s’oppose à l’esthetisme, qui a tendance à esthetiser tous les objets de la vie (ex: pot
de chambre, cf Karl Kraus) et de fuir le monde réel (ex: Wiener Secession).

Loos désire une architecture neutre, honnête, dépourvue de tout ornement superflu, avec des
matériaux purs. Il est pour une pratique honnête et fonctionnelle (=puritanisme). La modernité
désire l’efficacité et l’utilité. On mesure le degré de modernité d’une culture au degré de simplicité
des objets (ex: Papou).

Loos fait une distinction radicale entre art et architecture. L’architecture est une fonction publique
et doit donc plaire à tous. Les façades doivent être simples, silencieuses (ex: Goldman Salatsch).
L’intérieur peut être plus élaboré car c’est privé (ex: Haus Muller). On ne peut imposer notre
individualité aux yeux de tous (ex:tatouage). ‘Le costume moderne est celui qui attire le moins
l’attention.’ A l’exception, le tombeau et le monument peuvent être ornés.
A l’inverse, l’art est subjectif et n’est pas obligé de plaire. L’art de bâtir est devenu un art graphique
réduit à la double dimension. Pourtant selon lui, La beauté de l’architecture se trouve dans son
espace tridimensionnel.
L’architecture n’est pas un art. L’architecture romaine par exemple est basée sur des éléments
élémentaires et non sur l’ornement. Il n’est pas nécessaire d’expérimenter. Il existe déjà des règles
strictes qu’on peut employer.

A travers ses différentes oeuvres, Loos se montre extrêmement contradictoires et c’est difficile de
mettre en lien ses projets et ses théories. D’ailleurs même Luca Orteil dira l’avoir analysé et
analysé mais n’avoir jamais vraiment compris son raisonnement en rapport avec son architecture.

Il fait parti des 3 grands architectes piliers de l’architecture germanique (Schinkel, Wagner et
Loos). Il n’est pas d’accord avec des projets de Wagner mais n’osera jamais l’attaquer, à part
quand il visitera une exposition de l’appartement de Wagner ou Wagner fera une erreur
gravissime: Il avait mis dans le sol une décoration qui représente des arbres. Il n y a aucune
logique a cela: on ne peut pas marcher sur une surface qui représente des arbres. On pourrait au
pire les représenter sur des parois, mais surtout pas sur le sol.

1.) Vienne, 1903, Immeuble de rapport, son appartement.


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remanie l’intérieur d’un immeuble rapport pour en faire son appartement.

AMBIANCE PAYSANNE cheminée à l’expression rustique en brique apparente, plancher en bois


apparent, boiseries au mur. Pour Loos ce n’est pas grave qu’une poutre soit présente même s’il ne
porte pas. C’est l’idée d’une poutre qui est importance et non le fait qu’elle porte. Il ne porte pas
vraiment d’importance à la question de la vérité structurelle. Ce qui l’importe c’est la perception
des choses: La réalité de la perception. On ne peut pas peindre une poutre de bois avec une
couleur qui rappelle le métal.

CHAMBRE A COUCHER Tapis partout. Rideau qui traverse la chambre. Incarnation du mirage
semperien. On voit une similitude avec la peinture de Schinkel de la chambre de la reine Prusse.
—> C’est OK de décorer comme cela car c’est à l’intérieur.

2.) GOLDMAN ET SALATSCH

LIEU Michaeler Platz - En face du palais royal.

PROGRAMME: Rdc et 1er très ouverts pour un magasin d’habit de haute couture et les bureaux
dans les étages dessus.

PLAN: Le bâtiment nuit du redessin du plan parcellaire.

STRUCTURE Loos aimerait que le bâtiment apparaisse comme dans la lignée de l’architecture
viennoise donc un bâtiment en maçonnerie avec un revêtement. Mais ici l’ossature est en fait en
béton armé.

PROJET: Le bâtiment est fondamentalement différent de la tradition académique qui est une
hybridation de tous les styles classiques poussé à l’excès. Le projet est plus sobre. A partir du
2ème étage, c’est simplement un enduit lisse. Par contre le soubassement a un caractère
monumental.

Les fenêtres sont disposées en fonction du vide en deux poutres d’ossature. Cela ne suit pas la
tradition viennoise qui veut que les fenêtres soient des trous en façade.
L’axe des colonnes ne correspond pas aux fenêtres. Les colonnes ne portent pas, elles sont
construites après l’achèvement du plancher de l’entresol. Il s’en fiche de la vérité structurelle. Ce
n’est pas sur cela que se base ses questions théoriques.

SOUSBASSEMENT Portique avec colonne surmonté de pilier bas à la manière égyptienne. Fut
des colonnes en marbre. Base et fut en béton armé recouvert de profilés métallique. les plaques
de marbres ne sont pas choisie en fonction de leur résistance à la compression vues qu’elles ne
portent pas mais en fonction de leur dessin, de veinures.
Entre le pilier et la colonne correspond l’entresol, semblent être une poutrelle métallique. Il marque
l’entresol avec un revenu de metal ourlé d’une fine bordure décorative. Les éléments métalliques
continuent en tant que bande horizontale sur les façades latérales, comme un ruban métallique qui
les relie.

POURQUOI CE CARACTERE MONUMENTAL DE SOUBASSEMENT?


1.) Peut être: Rdc et 1er orné car considéré comme un monument car il dialogue avec le palais
royal. A l’étage c’est considéré comme un lieu normal est doit être neutre? —> analyse Clara
2.) On a vu un croquis d’ornement à la manière beaux arts d’un architecte de la municipalité. Peut
être Loos a voulu une tentative due compromis? Veut-il donner une chance au projet même s’il ne
correspond pas forcément à sa pensée?

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