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L’ossature essentielle :

« dissolution de la forme dans la construction pure »

« “nous organisons ces matériaux en une unité constructive conformément à la


fonction de l’édifice et aux principes économique. L’architecture a cessé d’être la
continuation d’une tradition ou la matérialisation d’émotions. La forme, la masse, la
couleur naturelle des matériaux et la structure de leur surface ressortent
automatiquement, et cette conception fonctionnelle de l’édifice dans tous ses
aspects amène à la construction pure.” »

« Leur projet de concours pour le palais de la Société des Nations à Genève est une
synthèse très complète du processus de réflexion qui s’était développé dans les
pages de la revue suisse ABC autour de l’ossature en béton armé, à travers des
exemples de l’ingénierie (les hangars d’Orly), de la préfabrication, du
constructivisme soviétique, des typologies structurelles de Le Corbusier (osssature
Dom-ino), de Mies van der Rohe et de Stam. »
note: Dans le deuxième article de la série « Modernes Bauen », publié dans ABC en
1925, Stam analyse les systèmes de construction de l’ossature chez Mies van der
Rohe (gratte-ciel et immeuble de bureaux) et chez Le Corbusier (maison dom-ino et
citrhan). Il se propose d’arriver à définir un type de système structurel à ossature
plus rationnel et logique, et accompagne ses réflexions d’une série d’illustrations qui
se conclut sur ses propres projets d’habitations (M. Stam, « Modernes Bauen 3 »,
ABC, 1925, n°3/4, p.3). Le projet de « maison à possibilité d’extension » est illustré
par deux perspectives, l’une de la structure nue, l’autre de la structure entourée de
l’enveloppe. L’incohérence entre les deux images est patente : d’une part la
recherche d’un ordre et d’une scansion régulière de la structure en travées, d’autre
part le formalisme d’une volumétrie au-delà des volumes fermés, dans un goût
constructiviste ; en d’autres endroits, elle n’est pas expriméme ou se reflète dans le
dessin de l’enveloppe, sans rigueur logique. Ainsi, par exemple, la fenêtre continue
du dernier étage est divisée en deux par un faux pilastre.
Sur l’oeuvre de Stam, voir R. Blijstra (dir.), Mart Stam. Documentation of his Work 1920-
1965, Londres, 1970 (etc etc)

« Cette différenciation des parties de la structure ne correspond pas à une intention


de caractérisation fonctionnelle des divers corps de bâtiment, elle aboutit à une
subtile combinatoire de possibilités de montage des éléments. « Notre palais de la
Société des nations – écrivent Meyer et Wittwer en 1927 – ne symbolise rien […],
cet édifice n’est ni beau ni laid. Il demande à être considéré comme une invention
structurelle ».

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