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Qu’a-t-on vu ?
Art Nouveau
Le système de l’architecture en béton chez Perret est à même de produire des bâtiments
qui s’expriment grâce à leur charpente, grâce à leur ossature.
L’une des manifestations les plus abouties en est l’église de Raincy. Le Corbusier parle
d’elle comme d’un jalon dans le développement de l’architecture, comme d’un « système
constructif entier, pur », « un système poussé à ces limites de témérité qui expriment
l’économie, dans un sens spirituel ».
Le Corbusier, 1926
Auguste Perret
Perret conçoit donc des abris, ce qu’il nommera des abris souverrains, sous lesquels se
placent les fonctions les plus diverses, les organes (Le Corbusier parlera d’organes aussi)
nécessaires à un programme. Si l’abri est symétrique, comme l’est son élément constitutif,
la travée (on en a parlé la fois passée), la disposition des organes ne l’est quant à elle,
pas du tout : « les grands édifices d’aujourd’hui comportent une ossature, une charpent en
acier ou en béton de ciment armé. L’ossature est à l’édifice ce que le squelette est à
l’animal. De même que le squelette de l’animal, rythmé, équilibré, symétrique, contient et
supporte les organes les plus divers et les plus diversement placés, de même la charpente
de l’édifice doit être composée, rythmée, équilibrée, symétrique même. Elle doit pouvoir
contenir les organes, les organismes les plus divers et les plus diversement placés, exigés
par la fonction. Et la destination ».
Perret, Contribution à une théorie de l’architecture
Le squelette architecturale : architecture comparée
Le squelette architecturale : architecture comparée
« Toutes les choses ont dans la nature une forme, un aspect extérieur, qui nous indique ce
qu’elles sont, ce qui les distingue par rapport à nous et entre elles… Il semble que la vie
et la forme soient un tout inséparable et que le sens de l’accomplissement soit dans cette
correspondance mutuelle.
Qu’il s’agisse de l’aigle planant dans les airs ou du pommier en fleur, du cheval de trait
qui peine ou du cygne alerte, de l’eau qui suit les méandres de la rivière ou du chêne
ramifié, des nuages qui passent ou du mouvement du soleil, la forme suit toujours la
fonction et telle est la loi. Pas de changement de forme sans changement de fonction.
La loi de tout ce qui est organique, ou inorganique, de toutes les choses physiques et
métaphysiques, humaines et surhumaines, de toutes les manifestations effectives de la tête,
du cœur et de l’âme, est que la vie est décelable par son expression, que la forme suit la
fonction. Et telle est la loi. »
Opéra de Paris,
Charles Garnier,
1875
Le Mouvement Moderne (en architecture)
Le Caravage
La photographie 1839
Photo de 1900
Le Mouvement Moderne
Abstractions
« L’art abstrait n’est pas une école mais un phénomène de
rupture. Il naît à la suite des recherches par tous ceux qui
refusent de soumettre l’oeuvre à la seule restitution des
apparences.
Entre lyrisme et géométrie, à la recherche d’une quintessence
spirituelle, l’art abstrait oppose d’emblée à l’expression de
la couleur, le culte de la forme.
L’art abstrait se propage et finit par incarner l’esprit et
le projet moderne dans la diversité de ses contradictions.
L’abstraction est autant affaire de peinture et de sculpture
que d’architecture et de vie quotidienne. Elle en réalise la
fusion et ambitionne même la suppression des distinctions
entre ‘ Beaux Arts ’ et ’arts appliqués’, cherchant par
exemple avec Walter GROPIUS, à relier l’art et l’industrie ou
encore avec le Stijl à concevoir une architecture plastique.
L’art abstrait est un art de laboratoire. »
Le Mouvement Moderne
Piet Mondrian Composition with Large Red Plane, Yellow, Black, Gray and Blue (1921)
Le mouvement moderne
Le Stijl
Théo Van DOESBURG (1883-1931), peintre et architecte, est le
père spirituel du mouvement qui est actif de 1917 à 1931 et
qui regroupe principalement des peintres dont Piet MONDRIAN
(1872-1944), Georges VANTONGERLOO (1886-1965), Bart van der
LECK (1876-1958), des architectes dont Gerrit RIETVELD (1888-
1965), Jacobus Johannes Pieter OUD (1890-1963), et d’autres
artistes comme Vilmos HUSZAR (1884-1954), Jan WILS (1891-
1972).
Le mouvement moderne
Le mouvement moderne
J-P. OUD (1890-1963), membre du Stijl jusqu’en 1921 participe Cité ouvrière de Hoek van
au plan de développement de la ville de Rotterdam et propose
Holland (près de Rotterdam), 1924-1927
du logement à bon marché.
Les signes de la nouvelle architecture s’expriment : toit plat,
fenêtres horizontales dans de légers cadres métalliques, surfaces
murales crépies et grandes vitres.
Le mouvement moderne
Le Bauhaus
En 1915, l’école de Weimar dirigée par Van de VELDE est fermée. GROPIUS annonce ses
intentions. « Du fait que l’Ecole des Arts Décoratifs a été supprimée, et peut donc être
entièrement remaniée, et du fait que quatre postes d’enseignants sont vacants à l’Académie
des Beaux Arts, la situation est actuellement extraordinairement favorable. Pour
le moment, il ne devrait guère y avoir d’occasion aussi favorable en Allemagne pour
transformer en conséquence une grande école d’art sans intervenir radicalement dans ce qui
existe déjà en matière d’idées modernes. » Lettre de W. GROPIUS du 03-03-1919 Dans un
manifeste sous le nom de Staaliches Bauhaus, GROPIUS explique le programme et le but de
la nouvelle école : les artistes et artisans devaient ériger ensemble la construction
de l’avenir. Bruno TAUT avait été le premier à revendiquer dans son programme, des
maisons du peuple et la collaboration de tous les arts sur le chantier, « car il n’y a pas de
frontière entre les arts décoratifs et l’art plastique ou la peinture, tout cela est une seule et
même chose : construire. » Et GROPIUS de déclarer : « créons ensemble la nouvelle
construction de l’avenir qui sera tout en un. Architecture, art plastique, peinture. »
Construire devient une activité sociale, intellectuelle et symbolique.
L’appel de GROPIUS est entendu, comme un espoir car beaucoup voit là, après les jours
noirs de la guerre, comme la possibilité de faire un nouveau début et de donner un sens à
leur vie.
Gravure sur bois de Lyonel FEININGER (1871-
du Bauhaus, 1919
Le mouvement moderne
Le mouvement moderne
LE CORBUSIER, Pavillon de l’Esprit Nouveau, Exposition des Arts Décoratifs, Paris, 1925
Le mouvement moderne
Le lotissement
La conception de la machine à habiter ne peut s’entendre que
si la répétition vient donner au modèle toute sa vérification.
En 1920, Le CORBUSIER construit pour l’industriel Henri
FRUGES un quartier moderne à Pessac, près de Bordeaux : une
cité-jardin horizontale.
Le vocabulaire architectural s’y développe : des maisons
jumelées avec un rez-de-chaussée affecté uniquement au garage
et aux débarras, les étages pour les pièces de l’habitation
et la toiture en terrasse. Les plans de façade sont peints :
socles noirs, les murs en alternance de terre de Sienne, bleu
clair, ver marin clair, blanc, jaune clair avec un contact
franc aux arêtes. C’est un moyen fort pour faire apparaître
le caractère immatériel du mur.
Le mouvement moderne
Le mouvement moderne
Selon Mies van der ROHE, « on ne peut séparer le plan libre de la netteté de la
construction. La structure est l’épine dorsale du tout et permet le plan libre. Sans cette
épine dorsale, le plan ne serait pas libre mais chaotique et donc constipé. »
Le mouvement moderne
Opéra de Paris,
Charles Garnier,
1875
Walter Gropius