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1/ De la distribution à la composition
2/ Le parti
Une théorie de la pièce
A partir du XVIII° siècle, dans les traités d’architecture, les mots distribution et
disposition, puis composition sont couramment employés.
Projet d’un plan au rez de chaussée pour la Maison de Mr. Le Marquis de Villefranche à Avignon du Dessein de François Franque Architecte du Roy;
Planche XXVI of the Recueil de planche sur les sciences, les arts libéraux et les arts mécaniques, avec leur explication; 1762
Une théorie de la pièce
(Blondel, 1773)
Une théorie de la pièce
Ces pièces sont donc les vestibules, les salons, les antichambres, les salles de
compagnie, les salles d’assemblée, les cabinets, les chambres de parade,
les galeries,…
Elles répondent donc à un usage (notamment dans les hôtels particuliers
français)
La mise en relation des pièces par enfilades va de pair avec une mise en
symétrie de chacune des pièces individuelles. Blondel ajoute que « par la
symétrie, l’on entend la régularité respective des corps mis en opposition,
les uns vis-à-vis des autres ». Un plan articule donc des pièces de
configurations géométriques diverses, mais régulières (des carrés, des
rectangles, des cercles, des ovales, des octogones,…).
La disposition
Selon Quatremère de Quincy, la « disposition offre une acception si générale
et si illimitée, qu’on pourrait ramener à cet article toute la théorie de
l’architecture », tandis que la distribution concerne « la division, l’ordre et
l’arrangement des pièces qui forment l’intérieur d’un édifice ».
Composition
La première édition du Dictionnaire de l’Académie française, donnait en 1694
du mot « composer », la définition suivante : « Former, faire un tout de
l’assemblage de plusieurs parties »
En 1819, Durand, dans son premier volume du Précis des leçons d’architecture,
nous dit qu’il « s’est attaché surtout à la partie de la composition, qui chose
étonnante, n’avait jamais été traitée dans aucun ouvrage, ni aucun traité ».
Une théorie de la pièce
De 1786 à 1790, les architectes Percier et Fontaine vont à Rome pour étudier
les maisons de plaisance. Leur recueil remet au goût du jour l’importance
de l’enfilade, mais surtout la symétrie du plan.
Ce dont il est question, c’est la préoccupation de la composition d’un plan, fait
d’une suite symétrique de pièces, que celles-ci soient d’habitation, des cours
ou des jardins clos.
Une théorie de la pièce
A l’instar des pièces qui forment la suite symétrique d’une habitation comme la
villa Giulia, les contrastes doivent créer la diversité du paysage intérieur d’une
habitation, ce que précise une nouvelle fois Léonce Reynaud dans son traité
d’architecture : « les pièces, notamment les salons, affectent diverses formes ;
la plupart sont rectangulaires, mais il en est d’ovales, de circulaires et de
polygonaux, qui produisent de forts bons effets. Quand plusieurs salons se
suivent, il convient de varier leurs formes ou du moins le sens dans lequel se
présentent ceux qui sont rectangulaires ».
Cette enfilade de salons met en lumière la nécessaire variété de pièces, en
correspondance avec leur programme est spécifique.
Julien Guadet confirme cette nécessaire variété. Pour lui, « dans une succession
de salons, il faut chercher la variété : variété de formes et de décoration ». Le
salon, la pièce implique donc une spécificité, notamment fonctionnelle, mais
aussi ornementale.
Une théorie de la pièce
La notion de parti
Le parti que nous prenons de « donner à l’ensemble telle ou telle masse, à ses
éléments principaux tel groupement plutôt qu’un autre ».
Le parti naît donc du choix de l’élément dominant. Autour de cette dominante, qui
est par exemple un hall pour une banque, la cour d’exercices pour une caserne, le
vestibule pour une gare, etc., viendront graviter les dominances
d’accompagnement, s’il en existe. Ces dominantes sont à leur tour environnées de
parties satellitaires et chaque ensemble constitue une masse. De la loi de
répartition, du balancement de ces masses, naît le parti ». (Umbdenstock, 1930)
Une théorie de la pièce
(Umbdenstock, 1930)
Une théorie de la pièce
Principe de hiérarchie
Une théorie de la pièce
Opéra de Paris,
Charles Garnier,
1875
Une théorie de la pièce
Opéra de Paris,
Charles Garnier,
1875
Une théorie de la pièce
Cénotaphe = tombeau élevé à la mémoire d'un mort et qui ne contient pas son
corps
Une théorie de la pièce
Les Trulli
Italie du Sud, Alberobello (±1300 PCN)
Une théorie de la pièce
Une théorie de la pièce
Immeuble Haussmannien
Une théorie de la pièce
Immeuble Haussmannien
Une théorie de la pièce