Vous êtes sur la page 1sur 4

Bulletin Monumental

Valerio Ascani, Il trecento disegnato. Le basi progettuali


dell'architettura gotica in Italia, éd. Viella, Rome 1997, 178 p.
Étienne Hamon

Citer ce document / Cite this document :

Hamon Étienne. Valerio Ascani, Il trecento disegnato. Le basi progettuali dell'architettura gotica in Italia, éd. Viella, Rome 1997,
178 p.. In: Bulletin Monumental, tome 157, n°2, année 1999. pp. 252-254;

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1999_num_157_2_2474_t1_0252_0000_3

Fichier pdf généré le 28/10/2019


252 BIBLIOGRAPHIE
mande aux lecteurs une préparation pour s'imprégner de Après avoir formulé, à partir de quelques textes bien
beaucoup des données qu'il semble naturel aux auteurs connus (contrat pour la chaire de la cathédrale de Sienne
d'avoir acquis d'emblée. avec Nicola Pisano en 1265; débats sur l'élévation du dôme
Pour finir l'urbanisation des rives du XVIe au XVIIIe siècles, de Milan dans les années 1390), des hypothèses sur les
qui intègre les soucis contradictoires de l'économie et de la étapes du processus de création et sur ses transformations,
défense, et la métamorphose de la rade aux XIXe et l'auteur s'emploie à les étayer par l'étude minutieuse de la
XXe siècles, qui n'ignore ni le point de vue des hygiénistes, ni quinzaine de dessins du Trecento conservés. Chacun,
celui des milieux d'affaires, forment autant de chapitres reproduit ici, a été soumis à une analyse systématique visant à
livrant des enquêtes denses et particulièrement documentées : établir successivement ses caractéristiques techniques, son unité
ils combleront beaucoup d'urbanistes et d'historiens. de mesure, son échelle, son système de tracé régulateur, son
Au total ce livre savant, d'une information surabondante style, son iconographie et, si possible, sa relation avec
et très bien illustré, est une belle réussite, qui fait attendre l'édifice réalisé, autant d'éléments qui contribuent à la datation
avec impatience les volumes suivants. des documents et à l'identification de leurs auteurs.
Pierre Garrigou Grandchamp. Les dessins sont communément tracés à l'encre sur
parchemin, à l'aide de règles, de compas et d'équerres, et selon
un tracé préparatoire à la pointe sèche. Reflets de la diversité
(1). Pour toutes ces recherches, voir J. Schofield, The building of
London, 1993, et les Actes du IV' Congrès international d'archéologie qui règne dans la péninsule en matière de métrologie, ils
médiévale, 1991 (Douai, 1994); comptes rendus dans ces colonnes, 1995, comportent parfois un double système de mesure selon la
p. 91 et 317. nature des éléments constitutifs. L'origine des concepteurs se
révèle dans ces choix. Ainsi les particularités des deux
grands projets de façade du dôme d'Orvieto des années
Dessin d'architecture 1320, les plus anciens dessins italiens conservés, amènent
V. Ascani à attribuer à une main florentine ou siennoise le
Valerio ASCANI, // trecento disegnato. Le basi progettuali dell'ar- premier (O 1), qui met en œuvre un tracé simple et élégant
chitettura gotica in Italia, éd. Viella, Rome, 1997, 178 p. et ad quadratum et ad triangulum., et à Lorenzo Maitini le second
45 pi. hors texte en noir et blanc et en coul. (O 2), qui combine le système de mesure toscan et une unité
locale, la conversion s'obtenant par des multiples communs.
Depuis leur redécouverte au milieu du siècle dernier, les Pour les mêmes raisons V. Ascani propose, pour trois
dessins d'architecture de l'époque médiévale n'ont cessé dessins relatifs au groupe épiscopal de Sienne, le nom de
d'attiser la curiosité des chercheurs issus de différentes disciplines. Lando di Pietro (tl340) et les années 1339-1340. La célèbre
Il était donc opportun qu'un ouvrage consacré aux dessins élévation pour la tour-clocher (S 1) emprunte son unité de
italiens de l'époque gothique accordât de longs développements mesure aux projets contemporains que l'orfèvre et architecte
à l'historiographie du sujet. Valerio Ascani, auteur depuis dix siennois a pu consulter à la faveur d'un voyage d'étude à
ans de nombreux travaux et d'une thèse (Rome, université de Florence, notamment celui de la tour de la cathédrale
La Sapienza, 1994) sur le gothique italien, nous montre ainsi élaboré par Giotto. Au même artiste sont donnés un plan du
combien les partis pris et les approches ont fluctué. Les nouveau dôme (S 3) et un projet pour la façade du baptistère
dessins d'architecture médiévaux se sont longtemps vus accorder (S 4). Quant au second plan de la cathédrale (S 2), l'un des
une valeur purement spéculative et démonstrative. La premiers exemples européens de dessin accompagné d'une
création architecturale ne pouvait résulter que de l'improvisation échelle, sa parfaite correspondance avec les parties
ou de l'application d'une numérologie symbolique. La ébauchées suggère le nom de Giovanni D'Agostino, successeur
publication précoce des documents a donc d'abord servi de base de Lando en 1340.
au travail des architectes restaurateurs, notamment pour Les systèmes de mesures sont plus délicats à identifier
l'achèvement du dôme de Milan au XIXe siècle. Les dessins dans le cas de dessins schématiques, tel le projet tracé à main
ont ensuite été invoqués à l'appui de la chronologie et de levée (S 5) pour la façade du palais Sansedoni (Giovanni
l'attribution des chantiers, et c'est seulement sous l'impulsion de D'Agostino, 1340) annexé à un contrat notarié, et celui (S 7)
la recherche allemande que, depuis cinquante ans, leurs de la tour fortifiée de Montalceto (anonyme, v. 1390). Le
propriétés techniques ont été prises en compte. premier serait la copie d'un original servant de base de travail ;
Pour l'Italie, souvent exclue des ouvrages généraux sur la le second une illustration à caractère générique, témoignage
question, quelques travaux ponctuels récents comme ceux de émouvant de la « sous-culture architectonique » du tabellion
A. M. Romanini sur Milan combinaient ces approches, mais il qui l'exécuta.
manquait une étude soumettant tous les dessins italiens Le projet pour le monastère Saint-François d'Arezzo
subsistants à un même système d'observation. L'ouvrage de (A 1, v. 1380), seul plan complet pour un couvent médiéval
V. Ascani comble cette lacune tout en dressant une typologie italien, atteste l'emploi d'unités modulaires carrées de
des outils graphiques de la création architecturale dans la 32 brasses de côté et soulève un problème non résolu : la
péninsule entre la fin du XIIIe et la fin du XIVe siècle. valeur de l'unité employée n'est attesté nulle part ailleurs.
BIBLIOGRAPHIE 253
Trois autres dessins toscans relèvent du décor tant aux années 1200 (dont témoignent les carnets de Villard
monumental. Le projet de chapelle sépulcrale pour l'église Santa de Honnecourt) et déjà introduites en Italie du sud par les
Croce de Florence (FI), datable des année 1330, est muni architectes de Frédéric IL La diffusion des principes de l'art
d'une échelle métrique exprimée en brasse locale que le rayonnant parisien fit se rapprocher les méthodes de création
dessinateur, issu de l'entourage de Tino de Camaino, n'a pas en usage de part et d'autre des Alpes. Mais une interprétation
respectée. Cette légende n'est-elle pas apocryphe? Le dessin de personnelle en fut donnée par les artistes italiens, et à leur tête
la chaire de la cathédrale d'Orvieto (F 3), œuvre de l'atelier par Nicola et Giovanni Pisano qui seraient à l'origine d'une
siennois des Agostini au milieu du XIVe siècle, offre par ses certaine uniformisation des procédés de création dans l'aire
jeux d'ombres et ses effets de perspective l'exemple d'une d'influence artistique toscane, et de leur diffusion ultérieure
maîtrise précoce de l'intégration des éléments sculptés. en Lombardie.
L'élévation de la Capella di Piazza de Sienne (S 6, v. 1360) C'est au début du Trecento, dans le milieu florentin
illustre la tendance à l'autonomie des parties constitutives et à dominé par Arnolfo di Cambio et Giotto, qu'apparut le modèle
la substitution de matériaux délicats (verre, marbre) à la en trois dimensions confectionné d'après les plans. Ces
sculpture monumentale. Ce type de dessin rehaussé de couleurs modèles permettaient d'étudier le projet final en détail et, à ce
intégrant les différents modes d'expression artistique rappelle titre, ils furent utilisés à des fins de propagande par des
les projets de Strasbourg et de Cologne. Mais les architectes commanditaires, tel la maquette à l'échelle 1/12 de San Petronio
italiens de la fin du Moyen Âge lui donnent un réalisme et un de Bologne dans laquelle un homme pouvait pénétrer.
caractère pittoresque incomparables, preuve de la Dans la seconde moitié du XIVe siècle, la conception des
polyvalence des artistes de la péninsule et de la fonction plans se développa dans une direction plus complexe. Les
représentative dominante de ces documents. architectes de France et d'Allemagne, rompus au système de
Les dessins de la cathédrale de Milan illustrent les planification géométrique, élaborèrent un mode de
vicissitudes de l'entreprise relancée en 1386. Ascani s'intéresse projection associant plan et élévation sur des dessins d'une
spécialement aux copies effectuées à partir d'un plan des parties remarquable précision graphique mais dépourvus d'annotations
orientales associé à une élévation de la nef et à partir d'une métriques explicites afin d'être utilisables sur différents
élévation de la sacristie par Antonio di Vincenzo en 1390- chantiers et à différentes échelles. L'Italie resta pour sa part fidèle
1391. Cet architecte utilisa ces croquis pour construire l'église à la détermination par voie proportionnelle et arithmétique.
San Petronio de Bologne, après les avoir convertis en mesures Lorsque dans les années 1390 les architectes venus des deux
locales. Les dessins de Gabriele Stornaloco, mathématicien de versants des Alpes se rencontrèrent à Milan, leurs méthodes
Plaisance appelé en 1391 pour calculer l'élévation de la nef, de dessin et de construction se révélèrent inconciliables
sont également connus par des copies. Celles-ci suggèrent que La démonstration donnée par V. Ascani aurait gagné en
les originaux relevaient davantage du schéma théorique ad tri- pertinence à mieux exploiter les sources écrites des chantiers
angulum que du plan coté, témoignant ainsi de l'existence de à l'appui des documents graphiques, et à ne pas traiter
rapports, nouveaux pour l'époque, entre le concept de successivement ces deux aspects. Cet examen plus large des
proportionnalité géométrique et celui de beauté et de solidité textes aurait évité de laisser en suspens certaines questions, à
structurelle. Le constat offre, selon V. Ascani, un démenti de commencer par celle de la terminologie ancienne relative
la formule « ars sine sciencia nihil est » prononcé quelques aux outils de la création, et d'en approfondir d'autres comme
années plus tard par l'architecte français Jean Mignot à l'en- celles de l'utilisation des dessins sur les chantiers, de leur
contre du travail de ses homologues italiens. statut et de leur propriétaire. Il aurait permis également
Les autres dessins milanais sont difficiles à dater et à d'envisager des foyers artistiques majeurs de la péninsule à l'âge
attribuer car ils concernent des détails non réalisés. Ascani a gothique, comme la Campanie, qu'il est frustrant de voir
décelé dans des projets de pinacles les caractéristiques écartée. L'émergence de la personnalité artistique de
stylistiques du gothique tardif d'Europe centrale, qu'il rapproche l'architecte méritait une mise au point à l'occasion de ce travail.
du passage d'Henri Parler à Milan vers 1392. Selon lui le L'ouvrage n'apporte guère d'explication aux spécificités
curieux dessin associant une demi coupe transversale et le plan les plus tangibles du processus de création du gothique
d'une travée d'une église non identifiée munie d'arcs-bou- italien par rapport aux pays d'Europe du Nord : du nombre si
tants dérive d'un projet parierten, mais il serait l'œuvre faible d'épurés conservées et, a contrario, de l'usage étendu
d'une main italienne. de modèles tridimensionnels. Enfin une étape graphique
En conclusion l'auteur pense que l'on a d'abord employé décisive été passée sous silence : celle des gabarits fournis par
l'épure incisée - dont la petite rose de l'église de Ponte in les architectes aux tailleurs de pierre. Indispensables à
Valnerina en Ombrie fournirait vers 1200 le premier exemple l'application du dessin d'ensemble à la construction, ils
italien - pour intégrer un élément dans un ensemble qui, pour déterminaient un système de modénature au moins aussi important
sa part, restait déterminé de manière modulaire et empirique. que celui des proportions dans la réussite de l'ouvrage.
Dans la péninsule, le dessin d'ensemble serait apparu dans Malgré ces réserves - on y ajoutera l'irritante
l'entourage de Nicola Pisano au cours de la seconde moitié du présentation chronologique de la bibliographie - l'ouvrage de
XIIIe siècle, sous l'influence des pratiques françaises V. Ascani fournit un répertoire et une étude technique et ty-
10
254 BIBLIOGRAPHIE
pologique fort utiles. Il permet surtout de mieux saisir les issus de milieux peu instruits. Signalons qu'ils n'étaient pas
fondements théoriques de l'un des traits de caractères les les premiers : appartenant à trois générations successives,
plus marqués de l'architecture gothique italienne, la Blouet, Questel ou Daumet étaient eux aussi nés dans des
préférence pour le style et le décor sur les caractéristiques familles simples, voire très modestes, et ils avaient bénéficié de
structurelles ; de comprendre que ce chapitre à part dans l'histoire l'aide de grands maîtres qui leur avait permis l'accès au
du gothique européen est régi par des lois et des procédés de Grand Prix. Les trois de l'Art Nouveau pratiquent une
création qui lui sont propres. politique de promotion qui ne passe pas par les concours. Ils
Etienne Hamon. usent des procédés des ingénieurs qui tout à la fois défendent
et propagent leurs inventions par des méthodes juridiques et
commerciales. La question de la propriété artistique est ici
au cœur du chapitre.
Architecte Pourquoi associer ensuite Tony Garnier à F. L. Wright ?
Parce que tout semble opposer le français, concepteur de la
Jean-Michel Leniaud, Les bâtisseurs d'avenir, portraits ville moderne électrique, et partenaire-compagnon politique
d'architectes - xixe-xxe siècles, Paris, Fayard, 1998, in-8°, 503 p., d'un maire-bâtisseur, à F. L. Wright qui illustre, au contraire
29 photos n. et b. le culte américain des grands paysages naturels et la
méfiance envers les institutions.
Il ne manquait pas d'ouvrages généraux sur Enfin, avec Le Corbusier on revient aux relations de
l'architecture du XIXe siècle, synthèses brillantes ou increvables mutuelle promotion que l'architecture et le pouvoir politique
manuels longuement réédités. Le projet de J.-M. Leniaud entre échangent depuis la Renaissance. J.-M. Leniaud évoque les
dans une tout autre perspective, celle de l'histoire culturelle. tribulations bien connues de Le Corbusier en Europe, ses
À travers cinq périodes et cinq portraits, il pose cinq tentatives avant, pendant et après la guerre pour convaincre
questions touchant aux relations entre l'architecture et le pouvoir, « l'autorité ».
l'architecte et la société, avec cette autre particularité qu'il L'épilogue permet de mieux comprendre les intentions
n'utilise que les commentaires des producteurs eux-mêmes : de l'auteur. Car un essai ironique sinon polémique se
ses portraits sont tous fondés sur l'exploitation d'un journal dissimule finalement derrière ces portraits. Que ditJ.-M. Leniaud ?
ou d'une autobiographie. Il s'agit en fait d'une sorte Que dans la profession d'architecte, la continuité l'emporte
d'histoire de la profession, moins conventionnelle que celles sur le changement. Que le Paris rêvé par Fontaine s'est réalisé
publiées récemment. avec nos récents princes républicains. C'est vrai que la Seine
La première monographie construite à partir du célèbre est devenue, un peu plus à chaque septennat, le « Musopo-
Journal de Fontaine met en évidence comme toujours, les tamus » conforme à l'idéal de Fontaine.
connaissances insurpassables de l'auteur en matière Donc, continuité dans les errements de la maîtrise
d'histoire administrative. Son Fontaine propose à l'Empereur de d'ouvrage. Continuité aussi dans les comportements : aujourd'hui
faire de Paris la plus belle ville du monde, expression de la comme hier, l'avant-garde est une posture plus qu'un
supériorité des principes politiques et administratifs de la engagement et elle recueille la commande d'Etat plus souvent
Révolution et de l'Empire. Tout comme le Louvre débordant que la routine. Continuité dans le débat, repris comme une
des trésors de l'Europe, devenu le plus beau musée du antienne, sur la réforme de l'enseignement. Et dans les
monde, célébrait la victoire des armées. Le paradoxe est que questions de propriété artistique (voir les procès récents autour
c'est dans le pays le moins démocratique du monde que se du « plagiat »). On ajoutera continuité aussi dans l'image
réalisa cette utopie monumentale : à Saint-Pétersbourg. médiocre de l'architecte car, si les grands ténors de la profession
À propos du second portrait, on connaît la monographie se plaignent aujourd'hui d'une perte de prestige social, il n'y
iconoclaste de J.-M. Leniaud. Il commente ici la conscience a là rien de nouveau. Les images de l'architecte dans la
aiguë (et quasi paranoïaque) qu'avait Viollet-Leduc d'être le littérature et la caricature du XIXe siècle sont fortement ironiques,
seul à mesurer l'urgence d'une modernisation de en France comme en Grande-Bretagne. On consultera à ce
l'architecture. Un long développement est alors consacré à la réforme sujet le célèbre ouvrage de A. Saint, The image ofthe architect
de l'enseignement de l'architecture de 1863 qui vient après (Yala University Press, 1983) qui, et on peut s'en étonner, ne
cinquante ans de débat, et à l'éclectisme que Viollet-le- figure pas dans la bibliographie de J.-M. Leniaud.
Duc condamne sans en prendre la vrai mesure. Selon L'auteur pointe enfin la seule nouveauté qui apparaît
J.-M. Leniaud, l'architecte aurait surévalué l'importance des dans le paysage architectural de notre fin de millénaire, et
« nationalités » dans la définition d'un style du XIXe siècle et elle est de taille la présence des grandes entreprises de BTP
il n'aurait pas vu venir l'internationalisation de l'architecture,
:

dans les concours aux côtés des architectes, conviés là pour


que Charles Garnier aurait, pour sa part, bien perçue. assurer la faisabilité des grands projets et en garantir
À propos des trois grands de l'Art Nouveau franco-belge, l'économie et le calendrier.
Horta, Hankar et Guimard, Jean-Michel Leniaud veut
mettre en lumière ici la nouvelle position de jeunes artistes Françoise HAMON.

Vous aimerez peut-être aussi