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Leçon 4.

L’architecture de la Renaissance
Dossier arts

Activité 1: Aborder les propos des artistes

«L'architecture n'est pas tout, il faut un accord avec le ciel, une lumière et même
une vertu»
Jean Giono
«Ce qui est riche en architecture, c'est le mélange harmonieux des formes, des
saillies et des contours, c'est une symétrie en grand, mêlée de variété».

Activité 2: Découvrir le contexte artistique :La divine harmonie du monde


Marmontel

La Renaissance, cette magnifique période qui a suivi le Moyen Âge et qui ne


devait se terminer qu'à la fin du XVI siècle, est née à Florence, la plus importante
des cours d'Italie. Elle s'est tout de suite caractérisée par un retour aux formes de
l'Antiquité, qui, par la présence même des ruines, n'avaient jamais été oubliées. À
la différence du Moyen Âge, marqué par l'énergie collective des bâtisseurs, la
Renaissance est caractérisée par la recherche individuelle, la sensibilité créatrice
d'un seul individu, même si tous cherchent un appui dans les leçons de l'Antiquité.
L’héritage antique
Le Moyen Âge avait su créer un art totalement original, la Renaissance, dans
son souci de retour à l’antique, voulut faire table rase des styles roman et gothique.
Mais il y eut une période de transition durant laquelle les éléments antiques furent
mêlés aux éléments gothiques.
Sûrs de leur prospérité et donc libres de se lancer dans des spéculations
intellectuelles, les Florentins sont certains de pouvoir égaler les Romains. L’univers
des formes puisé dans l’Antiquité est perfectionné par les innovations techniques.
Ainsi, l’étude rationnelle de la perspective aboutit chez les architectes à une
perception radicalement nouvelle de l’espace : la rigueur géométrique est censée
engendrer un espace idéal. L’étude minutieuse de l’architecture antique entraîne peu
à peu une parfaite compréhension de ses éléments constitutifs.
Caractéristiques
Au monde fantastique et mystique de l’époque médiévale se substitue le
rationnel. Tout est recherche de clarté et de cohésion. La colonne remplace le pilier
sans base ni chapiteau du gothique tardif, l’arc en plein cintre se substitue à l’ogive.
Les bâtiments présentent le rythme rigoureux des entrecolonnements, des loggias et
des portiques, typiques du xve siècle. L’harmonie des proportions devient une
priorité absolue, en accord avec l’importance capitale que prennent en esthétique le
nombre et la géométrie. Tout devient articulation logique : colonne, linteau, enta-
blement, fronton. Exemple parmi d’autres, le palais abandonne définitivement le
modèle de l’ancienne maison-tour, pour adopter un dessin régulier autour d’une cour
et renouer avec l’usage gréco-romain des pierres de parement.
Brunelleschi
C’est grâce à ses études sur la voûte romaine (notamment celle du Panthéon
de Rome) que l’architecte Brunelleschi put, à partir de 1420, mettre en place la
célèbre coupole de la cathédrale de Florence. Cette construction fit de la ville la
capitale de l’architecture du xvie siècle. Dans ses églises, il reprend le vieux plan en
croix latine et utilise le plan carré de la croisée des axes comme unité de référence,
Tout est désormais soumis à une analyse mathématique et Brunelleschi remplace le
rectangle médiéval par la forme parfaite du carré ou du cube.
Alberti
De son côté, Alberti (v. 1404-1472) imposa en architecture les grandes
caractéristiques de l’Antiquité : soubassement, frontons, pilastres et colonnes.
Fasciné par la beauté, il établit une relation entre l’architecture et la société : il fait
de la colonne une allégorie de l’homme et lui donne la première place dans le
nouveau répertoire architectural. Il fut le premier théoricien de la Renaissance, jeta
les bases de l’architecture moderne et chercha avant tout l’unité, considérée comme
but ultime de l’architecture.
Bramante
Grâce à son style noble et imposant, Bramante conféra à Rome au XVI siècle
le rôle qui avair été celui de Florence au siècle précédent. Avec son Tempietto de
San Pietro in Montorio (1502), Bramante reproduit le plan d’un temple rond
antique, plan qui sera déterminant pour l’avenir. Non seulement les ordres antiques
sont correctement compris, mais ils s’articulent de manière totalement rationnelle
avec les volumes et l’ordonnance des façades.
La dynastie des Sangallo
Antonio da Sangallo, héritier d’une dynastie d’architectes florentins qui
avaient participé à la grande aventure architecturale du Quattrocento au XV s.,
commença la construction du palais Farnèse à Rome en 1514. Cette édifice présente
dans sa cour intérieure la superposition classique des trois ordres.
Rayonnement de la Renaissance en France
La France : première Renaissance
La Renaissance gagna la France à la faveur des guerres d’Italie qui, à la fin
du xve siècle, permirent de faire connaître l’art italien. Le style gothique tardif
régnant encore, on se contenta lors de la « première Renaissance », de plaquer des
éléments décoratifs « à l’antique » sur les hautes structures traditionnelles. Ces
éléments consistaient en pilastres, médaillons, rinceaux, arabesques, corniches et
chapiteaux, pour l’instant éloignés des modèles antiques. Ces éléments étaient alors
librement inspirés de l’architecture italienne. L’ordonnance des façades devint peu
à peu régulière, mais les différences climatiques en modifièrent le style : grands toits
très en pente en France du fait de la neige et des fenêtres plus grandes pour avoir
plus de lumière ; disparition des loggias que l’on trouvait en Italie.
La France : seconde Renaissance
Après l’arrivée de l’architecte italien Serlio qui publia en 1541 un traité
théorique d’architecture en huit livres, les architectes français commencèrent à
innover dans 1’architecture de style Renaissance. Des architectes tels que Philibert
de l’Orme accordèrent enfin une place décisive aux éléments antiques. Désormais,
sur les façades symétriques, les ordres sont correctement superposés, du plus lourd
(dorique) au plus fin (ionique) puis au plus décoré (corinthien). Les cariatides et
les cartouches confèrent de plus en plus de noblesse aux ordonnances.
Pour tous les pays d’Europe, l’architecture de la Renaissance, partie d’Italie
au XV siècle, transforma d’abord simplement le décor, sans concerner la structure
des bâtiments. C’est seulement dans un second temps que les préceptes de la
Renaissance italienne furent interprétés de manière cohérente.
Le maniérisme
Alors que l’équilibre et l’harmonie étaient les caractéristiques mêmes de la
Renaissance, à la maturité de ce style, les architectes ne se contentèrent plus de ses
qualités et prvertirent les règles classiques pour insuffler une nouvelle énergie.
Ce style d’une extrême richesse, se caractérise par une mise en évidence de la
pesanteur et des forces régissant l’architecture. Les masses sont accentuées afin de
donner une plus grande expressivité à l’architecture, tandis que les composants
architecturaux sont inversés. Dans cet art plein de mouvement, le but est de susciter
la surprise, grâce à la dissonance et à des juxtapositions devant appparaître comme
l’objet du hasard. La décoration n’est plus seulement un traitement de surface mais
fait partie intégrante de l’architecture, tandis que la lumière joue un rôle théâtral.
Michel-Ange
Il est l’exemple type de l’architecte maniériste. Dans le réagencement de la
place du Capitole de Rome, après 1539, il crée l’ordre colossal, inconnu sous
l’Antiquité; ce dernier relie deux étages par une haute colonne et utilise la divergence
des côtés de la cour pour fausser la perspective et rendre la mise en scène plus
dramatique. Ailleurs, il modifie totalement la proportion des éléments
architecturaux, emplie ou brise les frontons, ne tolérant aucune convention.
Activité 3 : Étudier le lexique terminologique souligné. Consulter le dictionnaire
pour les toponymes et les anthroponymes mis en caractère gras.

Activité 3: Étudier le lexique terminologique souligné. Consulter le


dictionnaire pour les toponymes et les anthroponymes mis en caractère gras.

Activité 4: S’exprimer sur le thème proposé




Florence et le Quattrocento Primitif
La France: première Renaissance


La France: seconde Renaissance
Le maniérisme

Activité 5 :Mémoriser les caractéristiques de l’architecture de la


Renaissance :
L’étude des monuments antiques est au coeur de préoccupations des
architectes. Il s’agit de retrouver l’esprit des anciennes créations mais aussi de
recenser toutes les formes héritées de l’Antiquité et qui feront partie de l’architecture
nouvelle.
 L’intérêt pour le passé ne débouche pas sur des pastiches mais sur des
recréations originales.
 Les progrès de la connaissance permettent aussi la mise en oeuvre de ces
nouvelles solutions formelles. Un architecte comme Brunelleschi a tiré les leçons du
savoir antique. Après être allé étudier la structure du Panthéon de Rome, il conçoit
la coupole de S.Maria del Fiore à Florence. L’architecture obéit à un programme
strict selon lequel tout l’édifice s’articule autour d’un module unique.
 L’architecture repose sur des modèles mathématiques précis mais elle prend
aussi en compte des caractéristiques liées à la composition picturale comme le
rythme, la lisibilité et l’opposition du clair et de l’obscur.

Activité 6 :Visionner les plus célèbres monuments architecturaux.


Commenter ceux qui sont en caractère gras : côté historique, côté technique.
Château de Chenonceau
Château de Blois
Château de Chambord
Château de Fontainebleau
Château Azay-le-Rideau
Château de Villandry
Fontaine des Innocents à Paris
Aile Lescot du Palais du Louvre
Hôtel Lallemant à Bourges
Palais ducal de Nevers

Adresses électroniques:
http://www.cosmovisions.com/archiFranceRenaissanceChrono.htm
http://archieturbanisme.canalblog.com/archives/2014/07/22/29349439.html
http://www.histoire-france.net/temps/chateaux-loire
http://larenaissancefrancaise.e-monsite.com/pages/le-contexte/l-
architecture.html
https://www.youtube.com/watch?v=daHbskdslsE

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