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Histoire de l'architecture I

A-ARSO-001 Xavier Van Rooyen – Architecte, Docteur en architecture


Structure du cours

1/ Du Roman au Gothique : De la masse architecturale au squelette


architectonique.
2/ Architecture de travées : du Crystal Palace au Grand Palais.
3/ La composition au départ de la pièce
4/ Les premières décennies de l’architecture du XX° siècle
Méthodologie du cours : analyse structurale

Les fondements de la méthode structurale que nous allons appliquer dans notre cours, sont clairement
posés par Lévi-Strauss dans son ouvrage Anthropologie structurale, initialement publié en 1958.
Lévi-Strauss y précise, en réponse à ses détracteurs, qui « s’imaginent que la méthode structurale,
appliquée à l’ethnologie, a pour ambition d’atteindre une connaissance totale des sociétés, ce qui
serait absurde », qu’il souhaite « seulement extraire d’une richesse et d’une diversité empiriques qui
déborderont toujours nos efforts d’observations et de description, des constantes qui sont récurrentes
en d’autres lieux et en d’autres temps ».
De la sorte, en appliquant cette méthode à l’analyse de plusieurs sociétés, l’anthropologue français
précise que « l’objet de l’analyse structurale comparée n’est pas la langue française ou la langue
anglaise, mais un certain nombre de structures que le linguiste peut atteindre à partir de ces objets
empiriques, et qui sont, par exemple, la structure phonologique du français, ou sa structure
grammaticale, ou sa structure lexicale, ou même encore celle du discours, lequel n’est absolument pas
indéterminé.
Pour Lévi-Strauss, il s’agit « de savoir si les propriétés formelles offrent entre elles des homologies et
quelles homologies, des contradictions et quelles contradictions, ou des rapports dialectiques
exprimables sous forme de transformations ».
Poursuivant, et en soulignant que certaines limites de la méthode structurale peuvent apparaître dans
certains développements, Lévi-Strauss ajoute qu’il « n’affirme pas que de telles comparaisons seront
toujours fécondes, mais seulement qu’elles le seront parfois, et que ces rencontres auront une grande
importance pour comprendre la position de telle société par rapport à d’autres du même type, et
pour comprendre les lois qui régissent son évolution dans le temps ». Cette position d’une société, ou
d’une structure par rapport à une autre, est fondamentale dans la compréhension du structuralisme
tel que l’envisage Lévi-Strauss.
Méthodologie du cours appliquée à l’architecture

Notre cours a donc pour objectif d’explorer la position d’une architecture en rapport à une
autre, adoptant ainsi une position similaire à celle de Royston Landau. Ce dernier avait
compris l'importance de décrire la position d'une architecture par rapport à d’autres
architectures. Cette position, soutient-il, est toujours régulée ou délimitée par une
heuristique propre à cette architecture, et par la relation entre cette heuristique et celles
des autres architectures. A propos de l’heuristique architecturale, Landau avancera
quatre domaines caractérisant celle-ci en termes concrets : heuristiques formelles,
technologiques, éthiques et politiques. Landau précise que ces catégories ont peu de
sens in abstracto, et doivent toujours se référer à des architectures spécifiques.
Royston LANDAU, « Notes on the Concept of an Architectural Position », AA Files, n° 1,
hiver 1981 – 1982, p. 113
Méthodologie du cours

La pratique analytique résultant de « la comparaison des édifices » est ce que Julien Guadet
nomme « l’architecture comparée ».
Le cours de théorie de l’architecture pour Guadet doit s’affranchir « des formules chiffrées »
au profit de « principes conducteurs », qui excluent toutes « recettes » préconçues. Le cours
de théorie incarne un « cours d’architecture comparée ».

Julien GUADET, Cours de théorie de l’architecture. Leçon d’ouverture, le 28 novembre 1894,


Ecole nationale et spéciale des beaux-arts, Paris, 1895, p.16
Voir : Ecole nationale et spéciale des beaux-arts, Section d’architecture, Cours de théorie de
l’architecture, M.Guadet, professeur, Première année, 1895 (Archives I.F.A., 080 Ifa 17)
Julien GUADET, « L’enseignement de l’architecture en France », The Architectural Review, vol.
XIV, n°83, octobre 1903, p.142
Méthodologie du cours

Au début du XIXe siècle, dans le contexte de l’enseignement de l’architecture en France, Jean-


Nicolas-Louis Durand initie une démarche analytique qui s’adresse à la connaissance. Durand,
qui a enseigné toute sa carrière durant, au sein de l’Ecole polytechnique, de 1796 à 1833,
définit l’objet de l’architecture, consistant en « la composition et l’exécution tant des édifices
publics que des édifices particuliers ». Pour Durand, « avant de disposer un édifice, c’est-à-
dire, d’en combiner et d’en assembler les parties, il faut les connaître. Or, celles-ci sont, elles-
mêmes, une combinaison d’autre parties que l’on peut appeler les élémens des édifices, tels
que les murs, les ouvertures qu’on y pratique, les soutiens engagés et isolés, le sol exhaussé,
les planchers, les voûtes, les couvertures, etc. Ainsi, avant tout, il faut connaître les
élémens », les « principes de l’art ».

 Jean-Nicolas-Louis DURAND, Précis des leçons données à l’Ecole polytechnique, Premier volume,
Paris, 1802, préface, p.1
Méthodologie du cours

Selon Durand, l’ambition n’est pas de rassembler dans un seul et même volume, tous les
édifices. Dans son Précis, Durand s’étend « à un nombre peu considérable d’éléments,
mais qui suffit pour la composition de tous les édifices ; à quelques combinaisons simples
et peu nombreuses, mais dont les résultats sont aussi riches et aussi variés que ceux de
la combinaison des éléments du langage ». Ainsi, pour apprendre l’architecture selon
Durand, il n’est point utile d’étudier toutes les sortes d’édifices, en supposant que cette
tâche soit possible, elle « serait non seulement très longue, mais encore très
imparfaite ». L’étude, la méthode préconisée par Durand encourt donc une incomplétude
fondamentale, puisqu’elle offre la possibilité d’être complétée. A ce propos, Legrand
nous rappelle que « les règles de chaque genre ne pourront naître que du résultat des
lumières de tous les siècles et de tous les peuples qui l’auront pratiqué ; elles ne seront
fondées que sur ces exemples authentiques, et non sur de vaines suppositions ; et si nous
devons enfin rester dans cette incertitude […], nous connaîtrons au moins tous les styles,
et notre adoption sera volontaire, comme notre exclusion sera bien motivée. Nous
saurons que l’Architecture eut différentes physionomies qu’elle peut reprendre encore ».
Méthodologie du cours

 Jean-Nicolas-Louis Durand, Précis des leçons données à l’Ecole polytechnique, Second volume, 1825, deuxième partie,
planche 21
Méthodologie du cours

 En tout état de cause, Durand a, de la sorte, rassemblé dans un seul volume ce qu’il
pense être « les seuls objets qui sont essentiels à connoître » . Afin d’ « offrir aux
artistes un tableau général et peu coûteux de l’architecture, un tableau qu’ils pourroient
parcourir en peu de tems, examiner sans peine, étudier avec fruit ; sur-tout, si, dit
Durand, je classois les édifices et les monumens par genres ; si je les rapprochois par
leur degré d’analogie »

 L’ambition de ce classement par rapprochement analogique sera clairement énoncée


par Jacques-Guillaume Legrand, dans un essai qui sert de texte explicatif au Recueil et
parallèle. En ces termes, il nous dit que « pour démêler [les] vrais principes, pour les
démontrer d’une manière incontestable, on doit les faire jaillir du rapprochement de
tous les Monumens qui méritent d’être connus ; ces Monumens doivent être placés dans un
ordre simple et clair, qui rende leur comparaison facile ».
Méthodologie du cours

Jean-Nicolas-Louis Durand, Précis des leçons d'architecture données à l'École polytechnique, 1813,
Premier volume, planche 21
Architecture comparée

Jean-Nicolas-Louis Durand : enseignement à l’Ecole polytechnique, de 1796 à 1833.

Figure : Jean-Nicolas-Louis Durand, Précis des leçons données à l’Ecole polytechnique, Premier volume, 1802, deuxième partie, planche 20
Méthodologie du cours

Toujours dans le contexte français du XIXe siècle, cet axiome d’universalité sera questionné
par Julien Guadet, qui se veut moins déterministe dans son approche. Pour lui, il s’agit
de proposer un « cours d’architecture comparée », qui doit s’affranchir de toutes
« recettes » préconçues.
Pourquoi parler du roman et du gothique ?

Habitats premiers :
- La grotte (masse architecturale par excellence)
- La cabane de Laugier
La masse architecturale

Les pyramides
Pyramide à degrés de Saqqarah (-2600 ACN)
La masse architecturale

Les Trulli
Italie du Sud, Alberobello (±1300 PCN)
La masse architecturale

Les pyramides
Masse construite à partir de blocs de pierre empilées les uns sur les autres
La masse architecturale

Château écossais construit entre le 11° et le 12° siècle


La masse architecturale

Plan d’un bunker (1940-1945)


La masse architecturale : architecture comparée
La cabane primitive de Marc-Antoine Laugier

Marc-Antoine Laugier (1713-1769)


La cabane primitive de Marc-Antoine Laugier
La cabane primitive de Marc-Antoine Laugier
La cabane primitive de Marc-Antoine Laugier

Construction du gratte-ciel Rockefeller, New-York (±1930)


La cabane primitive de Marc-Antoine Laugier

Le Corbusier, bottle rack pour l’unité d’habitation de Marseilles (1947-1952)


La cabane primitive de Marc-Antoine Laugier

Mies van der Rohe, Crown Hall (1950-1956)


Le squelette architecturale

Jurgen Mayer, Karlsruhe 2006


Le squelette architecturale : architecture comparée
De l’art de construire romain à l’art roman
De l’art de construire romain à l’art roman

Pont du Gard (1° siècle PCN)


De l’art de construire romain à l’art roman

Cintre en bois, avec plancher supérieur


Construction en 2D

Construction en 3D

Plan à base carrée


Les deux arcs diagonaux sont constitués de claveaux tous différents et
suivent une courbe elliptique
De l’art de construire romain à l’art roman

Stéréotomie = La stéréotomie est


l'art de la découpe et de
l'assemblage des pièces en taille
de pierre

extrait de: Géométrie pratique, géométrie savante. Du


trait des tailleurs de pierre à la géométrie
descriptive, par Joël Sakarovitch.
De l’art de construire romain à l’art roman
De l’art de construire romain à l’art roman
Les églises romanes

Plan basilical codifié au moment du grand schisme (1054)


Les églises romanes

Vue intérieure de l’église Santa Maria di Portonovo, Italie (11e siècle)


Les églises romanes

Eglise romane de Cassan (1180)


Les églises romanes

Eglise Saint-Denis, Liège (987)


Les églises romanes

Coupe église romane


Eglise gothique

Coupe église gothique


Eglise gothique

Les différents arcs Le gothique (XIII°siècle)


Eglise gothique

Eugène Viollet-le-Duc.
Ce qui permet le passage d’une masse à une ossature, c’est l’invention des arcs
doubleaux. Ensuite, l’arc brisé se substitue à l’arc en plein-cintre? Pour
Vuillet-le-Duc, « l’arc brisé, l’arc en tiers-point […[ est une véritbale
révolution dans l’histoire de l’art de bâtir », qui met l’accent sur le primat
de la charpente.
Dans l’édifice gothique, « le premier caractère distinctif (de l’architectreu
gorhique) consiste en ceci, que la construction étant réduite à ses éléments
nécessaires, tout ce qui est inutile à la stabilité de l’édifice n’est qu’un
remplissage pouvant être supprimé sans que la bâtisse en souffre
immédiatement ».
Eglise gothique

Croisée d’ogives = plan rectangulaire


Structure architectonique
Système de travées

Le gothique est un « retour intégral à la construction », marquant la nécessaire


emphase de l’architectonique au détriment de l’architectural Anatole de
Baudot, manuscrit non daté, cours du Trocadéro, cité dans Françoise BOUDON,
« Recherche sur la pensée et l’œuvre d’Anatole de Baudot, 1834-1915 »,
Architecture, mouvement, continuité, n° 28, 1973, p.7

L’œuvre est architectonique dans sa structure et elle ne devient architecturale


que lorsqu’elle est complétée par les formes et la décoration », dans Anatole
DE BAUDOT, L’architecture, le passé et le présent, Henri Laurens, Paris, 1916, p.17

Figure : Auguste Choisy, Histoire de l’architecture, 1899, Tome 2, dessin d’une travée
Eglise gothique
Eglise gothique

Cathédrale Saint pierre de Beauvais 1225 (flèche à 48m, mais elle s’est
écroulée)
Eglise gothique

Cathédrale Saint pierre de Beauvais 1225


Eglise gothique

Notre Dame de Chartres 1230


Eglise gothique

Notre Dame de Chartres 1230


Eglise gothique

Cathédrale d’Amiens 1220


Eglise gothique

Cathédrale d’Amiens 1220


Eglise gothique

Cathédrale d’Amiens 1220


Eglise gothique

Cathédrale de Cologne1248-1880
Des systèmes d’architecture
Des systèmes d’architecture

Les tenants de l’architecture gothique mettent l’accent sur la construction, données


intrinsèque de laquelle l’architecture doit d’abord tirer son expression.
Au XIX° siècle, à travers la figure d’Eugène Viollet-le-Duc, le système constructif du
gothique est réinvestigué. Pour ce dernier, l’unité architecturale n’est pas le résultat
d’une combinaison hiérarchisée, mais une conséquence de la structure : « Quoi qu’on
puisse dire et faire, c’est […] sur la structure, d’abord, qu’en architecture, la loi
d’unité s’établit, qu’il s’agisse d’une cabane ou du Panthéon de Rome.
L’organisme architectural selon Eugène Viollet-le-Duc

Pour Eugène Viollet-le-Duc, il est important d’étudier l’architecture du Moyen-âge,


moment d’apogée et de perfection (plus particulièrement le XII° siècle°).
Pour lui, « l’architecture née en France […] à la fin du XII° siècle […] a cela de
particulier qu’elle se prête à toutes les combinaisons, à tous les besoins, à tous les
usages. […] Sa véritable essence, c’est le progrès, c’est la possibilité de se
transformer, de s’accommoder à la civilisation quelle que soit la rapidité de sa
marche : c’est l’architecture moderne ».
L’organisme architectural

Auguste Perret

« A l’origine, il n’est d’architecture que de charpente en bois. Pour éviter le feu, on


construit en dur ».

Il ajoute qu’ « entre temps s’élève sur le sol en France le roman, puis l’ogival,
nervure et arc boutant, véritable charpente de pierre qui couvre l’Europe. Enfin
voici la charpente d’acier puis, née en France, la charpente en béton armée, prête
à couvrir le monde d’une authentique architecture ».
Auguste Perret, Contribution à une théorie de l’architecture, Paris, 1962, s.p.
Structure architectonique
Système de travées

« Dans la structure du moyen âte, en


France, l’histoire de la travée est
intéressante, parce qu’elle détermine les
essais successifs par lesquels de la
basilique romaine couverte en
charpente, on arrive à la nef voûtée en
arcs d’ogive ».

Coupe et plan d’une travée de Notre-Dame de Paris


Structure architectonique
Système de travées

En 1899, à travers plusieurs dessins en axonométrie,


Auguste Choisy nous dira des églises gothiques et
romanes, qu’elles ne relèvent que d’une « agrégation
de travées » formant autant de « tronçons rangés
par enfilade ». La travée devient ainsi « l’élément
constitutif », un segment d’un ensemble architectural.
Auguste CHOISY, Histoire de l’architecture, 1899, Tome 2, p.423

Figure : Auguste Choisy, Histoire de l’architecture, 1899, Tome 2, dessin d’une travée
Structure architectonique
Système de travées

Une travée au sens où l’entendent Viollet-le-Duc ou


encore Auguste Choisy, est un segment d’un bâtiment.
A elle seule, elle ne fabrique pas une pièce, mais
seulement un abri réduit à une couverture voûtée
portée par quatre points d’appui, l’enveloppe étant
indifférente puisqu’elle ne participe pas
intrinsèquement de la structure. Elle n’est que
remplissage.
La travée peut donc s’opposer à la composition
architecturale assemblant des pièces (à mettre en
parallèle dans le développement du cours).

Figure : Auguste Choisy, Histoire de l’architecture, 1899, Tome 2, dessin d’une travée de la cathédrale de Beauvais
Structure architectonique
Système de travées au temps de la révolution industrielle du XIX° siècle

Du temps des églises romanes, la stéréotomie imposait un système constructif dans lequel des éléments
massifs étaient empilés de manière à assurer une cohérence constructive à l’ensemble. Aucun élément ne
pouvait être retiré sans mettre en péril la stabilité d’ensemble, « sans briser la structure dimensionnelle »,
tout autant que structurelle. Avec le développement du gothique, la construction a été réduite « à ses
éléments nécessaires ». Ainsi, « tout ce qui est inutile à la stabilité de l’édifice n’est qu’un remplissage
pouvant être supprimé sans que la bâtisse en souffre immédiatement ». Au sein de ce système tectonique,
ou système constructif mettant en scène une ossature, un squelette structurel, la travée constitue « l’élément
indispensable, ce qu’on peut appeler l’élément typique » et, à l’époque des constructions gothiques, elle
« se compose de quatre supports, de six arcs saillants pour les relier à leur sommet, et de quatre massifs
pour recevoir la poussée de ces arcs ». Les techniques de construction tectoniques se sont perfectionnées
avec la révolution industrielle, pour aboutir à des ensembles de travées préfabriquées métalliques, qui ont
permis l’émergence d’une construction obtenue par l’addition de travées répétitives fabriquées en série.

Cette amélioration des techniques de construction a vu émerger des constructions métalliques au XIX e siècle,
qui grâce à leur technique d’assemblage, ont pu s’éloigner des « voûtes d’arêtes ». L’agrégation de travées
métalliques successives a rendu possible la construction de grandes halles, de gares ou de galeries
d’exposition, conçues à partir d’« un squelette de fer ». Ces constructions à ossature métallique ont recours
à ce qu’Anatole de Baudot appelait un « retour intégral à la construction », marquant la nécessaire
emphase de l’architectonique au détriment de l’architectural. Un exemple de ce type de réalisation trouve
une première concrétisation avec le Crystal Palace conçu par Joseph Paxton, pour l’exposition universelle de
1851. L’expressivité du bâtiment, ainsi que son plan basilical, ne sont pas sans rappeler les cathédrales
gothiques, mais révèle également la persistance d’un système formel tout en exploitant ses potentialités par
la préfabrication des entités structurelles et par leur mode d’assemblage.
Structure architectonique
Système de travées au temps de la révolution industrielle du XIX° siècle

Le Crystal Palace (Londres 1851) de Joseph PAXTON (1801-1865)


est un chef d’œuvre de standardisation modulé par des travées de 7,00 mètres (en plan et en élévation).
Une logique de construction a permis la construction des colonnes et poutres de fer dans un délai de trois
mois, le montage nécessitant alors uniquement trois autres mois.
L’organisation spatiale du Crystal Palace emprunte son schéma de principe au plan de la basilique : une
nef centrale (22 mètres de large, 564 mètres de long) et une nef transversale de même largeur.

A l’inauguration, le Times du 2 mai 1851 écrit : « Au-dessus du visiteur s’élève un arc lumineux plus haut et
plus spacieux que les voûtes de nos plus nobles cathédrales. »
Cette utilisation des principes structurels issus du gothique et mis en lumière par VIOLLET-LE-DUC est
évidente.
La dimension du Crystal Palace n’est pas limitée, elle peut s’étendre au gré des besoins, tant son principe
constructif est disponible.
Structure architectonique
Système de travées au temps de la révolution industrielle du XIX° siècle

Figure : Joseph Paxton, Crystal palace, 1851


Structure architectonique
Système de travées au temps de la révolution industrielle du XIX° siècle

Figure : Joseph Paxton, Crystal palace, 1851


Structure architectonique
Système de travées au temps de la révolution industrielle du XIX° siècle

Figure : Joseph Paxton, Crystal palace, 1851


Structure architectonique
Système de travées au temps de la révolution industrielle du XIX° siècle

Figure : Joseph Paxton, Victiorian Way, 1855


Structure architectonique
Système de travées au temps de la révolution industrielle du XIX° siècle

Figure : Ferdinand Dutert, Galerie des machines (1889), Paris, vue en perspective des travées
Structure architectonique
Système de travées au temps de la révolution industrielle du XIX° siècle

Figure : Ferdinand Dutert, Galerie des machines (1889), Paris, vue en perspective des travées
Structure architectonique
Système de travées au temps de la révolution industrielle du XIX° siècle

Figure : Ferdinand Dutert, Galerie des machines (1889), Paris, vue en perspective des travées
Structure architectonique
Système de travées au temps de la révolution industrielle du XIX° siècle

Figure : Gare d’Orsay, Päris, 1987


Structure architectonique
Système de travées au temps de la révolution industrielle du XIX° siècle

Figure : Gare d’Orsay, Päris, 1987


Structure architectonique
Système de travées au temps de la révolution industrielle du XIX° siècle

Figure : Gare d’Orsay, Päris, 1987


Structure architectonique
Système de travées au temps de la révolution industrielle du XIX° siècle

Gare martimie, Tour et Taxi, Bruxelles, 1971


Structure architectonique
Système de travées au temps de la révolution industrielle du XIX° siècle

Gare martimie, Tour et Taxi, Bruxelles, 1971


Structure architectonique
Système de travées au temps de la révolution industrielle du XIX° siècle

Grand Palais, Paris, 1897


Structure architectonique
Système de travées au temps de la révolution industrielle du XIX° siècle

Grand Palais, Paris, 1897


Structure architectonique
Système de travées au temps de la révolution industrielle du XIX° siècle

Grand Palais, Paris, 1897

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