Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Jorge Sebastian
000483510
BAC3-ARCH Art contemporain
Pendant la journée, on peut y admirer une partie du ciel à travers l'ouverture du plafond. Ciel, qui change en
fonction du temps, qui semble toujours en mouvement. On peut y voir le bleu du ciel devenir de plus en plus
profond, les nuages et les traces d’avions s’estomper, et voir apparaître les premières étoiles, jusqu’à ce que
l’ouverture paraisse se couvrir d’un voile noir comme si un carré noir mat avait été peint au plafond.
La perception de la profondeur disparaît et l’obscurité semble impénétrable, tandis que le ciel à l'extérieur du cube –
visible à travers la porte – poursuit l’évolution du jour vers la nuit. L’expérience que vit le spectateur ne lui donne pas
seulement une nouvelle conscience de la lumière et de l’espace, mais du temps aussi.
Le simple fait d'être témoin du ciel depuis l'intérieur du Skyspace, notamment à l'aube et au crépuscule, révèle
comment nous créons en interne les couleurs que nous voyons et donc, notre réalité perçue. Du point de vue de
leur impact sur le spectateur, les œuvres de Turrell sont uniques et elles s’imposent aujourd’hui d’autant plus que la
vie contemporaine semble avide d’expériences provisoires et singulières.
Les Skyspaces peuvent être mise en relation avec les Sun Tunnels de Nancy Holts
évoqués dans le cours dans la partie du Land Art. La question de la pratique du Land
Art comme un parcours, comme vecteur de sensations par la notion de spiritualité est
quelques chose qui m’intéresse particulièrement, comme les travaux de Nancy Holt où
le spectateur s’aventure dans ces rouleaux de béton avec l’objectif de contempler le
simple spectacle de la nature.
Il y a un intérêt qui se distingue par cette question spirituelle, c’est la volonté de sortir
de tout volonté politique ou social de dénoncer quelque chose, on est ici dans un acte
qui reste cependant fort mais qui de par sa poésie et son aspect spirituel apaise. On
peut comparer les travaux de Nancy Holt a ceux de James Turell, où il joue avec les
phénomènes naturelles comme la lumière, lumière qui dans ses œuvres ont ces
vertus spirituelles.
On peut considérer ces travaux comme du Land Art car il s’insère tout de même dans
un contexte et joue avec les éléments de ce contexte, en l’occurence le ciel et ses
effets. Les œuvres de James Turell certes très populaires et architecturales ont ce
pouvoir d’être intemporelles de par leur conception et volonté, les effets sont
changeants selon l’exposition et les jours mais l’effet recherché reste le même.
De plus les réalisations de Turell comme « Skyspace » sont isolées, ce qui les rend
uniques, il faut ainsi les chercher, explorer, tout cela constitue un processus propre à
l’œuvre qui lorsqu’on l’effectue devient sensationnel. C’est une expérience qui doit être
vécu car elle n’a pas la même valeur en photographie.
Mon avis personnel sur James Turrell, je trouve qu’il est étonnant de voir
comment les critiques se réfèrent généralement à lui simplement comme un
artiste de la lumière et de l'espace. Alors qu’il est bien plus que ça. En effet son
travail porte sur la lumière et la vue, sur la perception et l'espace, mais qu'en est-il
de l'architecture, de la science, de la psychologie, de l'astronomie et de la
sculpture ?
Léonard de Vinci correspondait à cet idéal dit « aristotélicien ».Turrell est une
personne peu connue pour pas dire inconnue en dehors du monde de l'art ?
Pourtant plus on en découvre sur son art et sa recherche pour les réponses,
plus il devient complexe de définir cet artiste remarquable.
Turrell lui construit de nombreux espaces physiques qui abritent ses installations
lumineuses permanentes. Mais ces installations deviennent plus qu'un réceptacle
pour son art : elles sont de l'art. Je ne connais aucun autre artiste pour qui
l'architecture fait autant partie intégrante de l'œuvre. Mais la référence à ce
médium est à peine, voire jamais, mentionnée, ou alors seulement comme une
nécessité pour contenir ses sculptures légères et ses installations lumineuses.
Peut-être est-ce lié au fait que les architectes ne sont pas considérés comme
des artistes. Bien que le postmodernisme ait permis à tous les types d'art d'être
"élargis" à d'autres, il y a toujours une spécificité de médium enracinée qui définit
les artistes.
Dans l'esprit de cette observation, les réalisations architecturales de Turrell ont été
négligées. Qu'est-ce qui définit l'approche de Turrell dans sa conception ? Dans
la tradition de l'architecture moderne, la simplicité et la clarté de ses formes
permettent à son installation lumineuse de ne pas être encombrée de distractions
de se libérer de toute distraction.
Mais la similitude esthétique partagée d'un "design simple, de surfaces propres, non modulées et des couleurs
vives" et sa "réduction... à ses composants formels essentiels" n'est pas transposable à l'ensemble de l'œuvre.
Alors que dans le Minimalisme, l’œuvre supprime toute trace d'émotion... Les espaces et l'art de Turrell peuvent
faire vivre au spectateur de fortes expériences émotionnelles, spirituelles et physiques qui vont émotionnellement,
spirituellement et physiquement aller au-delà de la matérialité de l'objet d'art.
Le Bauhaus "a été fondé avec l'idée de créer une œuvre d'art "totale"
dans laquelle tous les arts, y compris l'architecture, seraient finalement
réunis. Le style Bauhaus est devenu l'un des courants les plus influents
de l'architecture moderniste et du design moderne. Walter Gropius,
fondateur du Bauhaus, avait l'intention d'unir l'art et l'artisanat, en créant
une architecture et des produits de design fonctionnels avec des produits
haut de gamme.