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Jorge Sebastian
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BAC3-ARCH Art contemporain
Avec ses installation, James Turrell voulait sonder les frontières Roden crater (2020), James Turrell,
entre l'intérieur et l'extérieur, entre le matériel et l'immatériel, la
lumière en tant que médium et la lumière en tant qu'objet.
Élargir notre compréhension sensuelle et intellectuelle de la vue.
L'endroit le plus calme d’Anvers se trouve à l’intérieure du " Skyspace " de James Turrell qui se trouve sur le toit du
musée M HKA. Accessible par la cage d’escalier, le M HKAFÉ, offre des terrasses au quatrième étage qui est ouverts
à tout le monde, indépendamment d’une visite du musée (gratuit). La terrasse devient un espace public où des
événements peuvent y être organisés et où de chaque côté on a une vue panoramique sur l’Escaut ou la ville.
De l’extérieure, on y voit la forme imposante de ce grand cube de plus de 5m de haut avec sa petite entrée. En
rentrant, une atmosphère reposante crée grâce à l’ouverture dans le plafond qui offre une vue vraiment unique sur le
ciel. Le long des murs sont fixées des banquettes sur lesquelles le spectateur peut s’asseoir.
Pendant la journée, on peut y admirer une partie du ciel à travers l'ouverture du plafond. Ciel, qui change en
fonction du temps, qui semble toujours en mouvement. On peut y voir le bleu du ciel devenir de plus en plus
profond, les nuages et les traces d’avions s’estomper, et voir apparaître les premières étoiles, jusqu’à ce que
l’ouverture paraisse se couvrir d’un voile noir comme si un carré noir mat avait été peint au plafond.
La perception de la profondeur disparaît et l’obscurité semble impénétrable, tandis que le ciel à l'extérieur du cube –
visible à travers la porte – poursuit l’évolution du jour vers la nuit. L’expérience que vit le spectateur ne lui donne pas
seulement une nouvelle conscience de la lumière et de l’espace, mais du temps aussi.
Le simple fait d'être témoin du ciel depuis l'intérieur du Skyspace, notamment à l'aube et au crépuscule, révèle
comment nous créons en interne les couleurs que nous voyons et donc, notre réalité perçue. Du point de vue de
leur impact sur le spectateur, les œuvres de Turrell sont uniques et elles s’imposent aujourd’hui d’autant plus que la
vie contemporaine semble avide d’expériences provisoires et singulières.
Sun Tunnels (1976), Nancy Holts.
Les Skyspaces peuvent être mise en relation avec les Sun Tunnels de Nancy Holts
évoqués dans le cours dans la partie du Land Art. La question de la pratique du Land
Art comme un parcours, comme vecteur de sensations par la notion de spiritualité est
quelques chose qui m’intéresse particulièrement, comme les travaux de Nancy Holt où
le spectateur s’aventure dans ces rouleaux de béton avec l’objectif de contempler le
simple spectacle de la nature.
Il y a un intérêt qui se distingue par cette question spirituelle, c’est la volonté de sortir
de tout volonté politique ou social de dénoncer quelque chose, on est ici dans un acte
qui reste cependant fort mais qui de par sa poésie et son aspect spirituel apaise. On
peut comparer les travaux de Nancy Holt a ceux de James Turell, où il joue avec les
phénomènes naturelles comme la lumière, lumière qui dans ses œuvres ont ces
vertus spirituelles.
On peut considérer ces travaux comme du Land Art car il s’insère tout de même dans
un contexte et joue avec les éléments de ce contexte, en l’occurence le ciel et ses
effets. Les œuvres de James Turell certes très populaires et architecturales ont ce
pouvoir d’être intemporelles de par leur conception et volonté, les effets sont
changeants selon l’exposition et les jours mais l’effet recherché reste le même.
De plus les réalisations de Turell comme « Skyspace » sont isolées, ce qui les rend
uniques, il faut ainsi les chercher, explorer, tout cela constitue un processus propre à
l’œuvre qui lorsqu’on l’effectue devient sensationnel. C’est une expérience qui doit être
vécu car elle n’a pas la même valeur en photographie.
Mon avis personnel sur James Turrell, je trouve qu’il est étonnant de voir
comment les critiques se réfèrent généralement à lui simplement comme un
artiste de la lumière et de l'espace. Alors qu’il est bien plus que ça. En effet son
travail porte sur la lumière et la vue, sur la perception et l'espace, mais qu'en
est-il de l'architecture, de la science, de la psychologie, de l'astronomie et de la
sculpture ?
Léonard de Vinci correspondait à cet idéal dit « aristotélicien ».Turrell est une
personne peu connue pour pas dire inconnue en dehors du monde de l'art ?
Pourtant plus on en découvre sur son art et sa recherche pour les réponses,
plus il devient complexe de définir cet artiste remarquable.
Turrell quant à lui construit de nombreux espaces physiques qui abritent ses
installations lumineuses permanentes. Mais ces installations deviennent plus
qu'un réceptacle pour son art : elles sont de l'art. Je ne connais aucun autre
artiste pour qui l'architecture fait autant partie intégrante de l'œuvre. Mais la
référence à ce médium est à peine, voire jamais, mentionnée, ou alors
seulement comme une nécessité pour contenir ses sculptures légères et ses
installations lumineuses. Peut-être est-ce lié au fait que les architectes ne sont
pas considérés comme des artistes. Bien que le postmodernisme ait permis à
tous les types d'art d'être "élargis" à d'autres, il y a toujours une spécificité de
médium enracinée qui définit les artistes.
En termes d'histoire de l'art, l'architecture de Turrell a été influencée par une forte relation avec le minimalisme, un
mouvement qui a défini les années soixante, et une esthétique à laquelle il est souvent identifié avec ses
installations lumineuses et spatiales. Comme dans l'œuvre de nombreux artistes de ce mouvement, ses
constructions ne doivent pas être considérées uniquement sous l'angle de leur fonctionnalité, qui consiste à
abriter l'art de la lumière, mais comme une partie intégrante de l'expérience globale de la perception.
Mais la similitude esthétique partagée d'un "design simple, de surfaces propres, non modulées et des couleurs
vives" et sa "réduction... à ses composants formels essentiels" n'est pas transposable à l'ensemble de l'œuvre.
Alors que dans le Minimalisme, l’œuvre supprime toute trace d'émotion... Les espaces et l'art de Turrell peuvent
faire vivre au spectateur de fortes expériences émotionnelles, spirituelles et physiques qui vont émotionnellement,
spirituellement et physiquement aller au-delà de la matérialité de l'objet d'art.
Le Bauhaus "a été fondé avec l'idée de créer une œuvre d'art "totale"
dans laquelle tous les arts, y compris l'architecture, seraient finalement
réunis. Le style Bauhaus est devenu l'un des courants les plus influents
de l'architecture moderniste et du design moderne. Walter Gropius,
fondateur du Bauhaus, avait l'intention d'unir l'art et l'artisanat, en créant
une architecture et des produits de design fonctionnels avec des produits
haut de gamme.
Une architecture fonctionnelle et des produits de design avec un Study for Einige Kreise (1926), Wassily Kandisky.
art haut de gamme. Ce n'est pas un hasard si le groupe d'enseignants
du Bauhaus comprenait des artistes comme Wassily Kandisky, des
architectes tels que Ludwig Mies van der Rohe, qui a pris la tête de
l'école (directeur) en 1930 et devenu l'un des principaux partisans de
l'architecture moderniste.
Eglise San Giovanni Battista(1996), Mario Botta.. Skyspcace (1994), James Turrell.