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L’intérieur de la boîte est peint sur trois côtés, ainsi qu’en haut et en bas.
Le sixième côté est ouvert.
À l’origine, la lumière aurait pu pénétrer dans la boîte par ce côté-ci, peut-être par le biais d’un
papier spécialement traité.
La boîte aurait été placée près d’une fenêtre ou d’un éclairage fourni par une bougie. Il y a des trous
dans les deux côtés courts qui donnent l’illusion d’une vue en trois dimensions de l’intérieur d’une
maison.
REGARDS et points de vue CONTEMPORAINS :
« Ne pas faire entrer l'espace dans le tableau mais faire de l'espace le tableau.... »
Georges Rousse est un photographe plasticien français . Ses images naissent d'un processus qui
relève à la fois de la peinture, de l'architecture et du graphisme et de la photographie.
Il se joue de l'espace en créant « In Situ » ( une création pensée pour le lieu et uniquement
pour le lieu) une intervention qui sera uniquement perçue selon le point de vue choisi. Il ne s'agit
donc pas vraiment d'une anamorphose car le spectateur n'est pas invité à se déplacer pour
« vivre » la supercherie visuelle qui n’existe plus que photographiquement.
- Mise en œuvre par son équipe ( prise de repères – d'après une image pré-conçue détourage,
remplissage et dans certaines oeuvres ajout d'éléments qui viennent complexifier l'illusion ).
2/ Finalisation
- L'intervention terminée l'appareil photographique situé au même point de vue « fixe » l'illusion.
- L'oeuvre peut être éphémère car la prise de vue lui assure sa pérennité.
Artiste allemand, les œuvres interventions « IN SITU » ( dans le lieu ) de Tobias Rehberger se
situent à la frontière de l'architecture, de l'installation et du design.
Les espaces mis en scène sont très « rétiniens » ( formes et couleurs contrastées) et plongent le
spectateur dans un contexte en « trompe-l'oeil » qui peut être perçu sous différents points de vue.
Les miroirs fragmentés de la cafétéria (créée lors de la biennale de Venise 2009 ) provoquent à la
fois une extension virtuelle du lieu mais aussi un éclatement qui découpe l'espace qui est ainsi vu
en une myriade de surfaces accumulées proposant là encore un point de vue différent .
“My work is more about your seeing than it is about my seeing, although it is a product of my
seeing. I’m also interested in the sense of presence of space; that is space where you feel a
presence, almost an entity — that physical feeling and power that space can give.”
“My work has no object, no image and no focus. With no object, no image and no focus, what
are you looking at? You are looking at you looking. What is important to me is to create an
experience of wordless thought.”
James Turrell
Recréant des volumes, creusant l'espace ou l'effaçant, abolissant la profondeur le spectateur est
abusé par les saturations colorées monochromes qui redessinent les contours d'une sensation sans
cesse interpellée.
On pourra faire un parallèle avec l'Annonciation ( fresque) peinte par Lippo Vanni en
1365-70 qui utilise la lumière réelle pour suggérer une émanation divine au sein de la
représentation qui sans modifier l'espace l'utilise ( espaces figurés) et en oriente le sens.
A comprendre : on voit que les pratiques et fonctions différentes de la représentation dans l'espace
relève bien de conceptions culturelles différentes mais toujours orientées vers un contenu, une
recherche artistique qui met en vue ou qui m'offre l'opportunité d'une expérience visuelle singulière
voire immersive.