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BIOGRAPHIE
Dédié à l’amélioration des conditions de vie des
habitants des villes surpeuplées, Le Corbusier a joué
un rôle influent dans l’urbanisme et a été membre
fondateur du Congrès international d’architecture
moderne (CIAM). Le Corbusier a préparé le plan
directeur de la ville de Chandigarh en Inde et y a
contribué à la conception spécifique de plusieurs
bâtiments.

Le 17 juillet 2016, dix-sept projets de Le Corbusier


dans sept pays ont été inscrits sur la liste du patrimoine
mondial de l’UNESCO en tant qu’œuvre architecturale
de Le Corbusier, une contribution exceptionnelle au
mouvement moderne.

LES DÉBUTS DE LA VIE (1887-1904)


Charles-Édouard Jeanneret est né le 6 octobre 1887 à La Chaux-de-Fonds, une petite ville du canton francophone
de Neuchâtel, dans le nord-ouest de la Suisse, dans le Jura, à seulement 5 kilomètres de la frontière française.
C’était une ville industrielle, consacrée à la fabrication de montres. (Il adopte le pseudonyme de Le Corbusier
en 1920.) Son père est un artisan qui émaille boîtes et montres, tandis que sa mère donne des cours de piano.
Son frère aîné Albert était un violoniste amateur.

Comme ses contemporains Frank Lloyd Wright et Mies van der Rohe, Le Corbusier n’avait pas de formation
académique formelle en architecture. Attiré par les arts visuels, il entre à l’âge de quinze ans à l’école municipale
d’art de La-Chaux-de-Fonds où il enseigne les arts appliqués liés à l’horlogerie. Trois ans plus tard, il suit le
cours supérieur de décoration, fondé par le peintre Charles L’Eplattenier, qui a étudié à Budapest et à Paris.
Son professeur d’architecture à l’école des Beaux-Arts était l’architecte René Chapallaz, qui a eu une grande
influence sur la conception des premières maisons de Le Corbusier.

LE MODULOR
Le Modulor est une notion architecturale inventée par Le Corbusier en 1945.
Silhouette humaine standardisée servant à concevoir la structure et la taille des
unités d’habitation dessinées par l’architecte, comme la Cité radieuse de Marseille,
la Maison radieuse de Rezé ou l’Unité d’habitation de Firminy-Vert. Elle devait
permettre, selon lui, un confort maximal dans les relations entre l’Homme et
son espace de vie. Ainsi, Le Corbusier veut créer un système plus adapté que le
système métrique (et qui vise à le remplacer), en le fondant directement sur la
morphologie humaine.

« Modulor » est un mot-valise construit à partir de « module » et « nombre


d’or » : les proportions fixées par le Modulor sont directement liées au nombre
d’or. Par exemple, le rapport entre la taille (1,83 m) et la hauteur moyenne du
nombril (1,13 m) est égal à 1,619, soit le nombre d’or à un millième près. La taille
humaine standard de 1,83 mètre est fondée sur l’observation de l’architecture
traditionnelle européenne et de l’utilisation des proportions de cette unité pour
élaborer l’harmonie d’une architecture.
LES 5 POINTS DE L’ARCHITECTURE
Les Cinq points d’une architecture nouvelle, formulés en ces termes exacts en 1927 par Le Corbusier et
son cousin Pierre Jeanneret, se présentent comme une synthèse d’une nouvelle approche de la conception
architecturale.

Ces cinq points sont :


1. les pilotis (le rez-de-chaussée est transformé en un espace dégagé destiné aux circulations, les locaux
obscurs et humides sont supprimés, le jardin passe sous le bâtiment et sur le bâtiment) ;
2. le toit-terrasse (ce qui signifie à la fois le renoncement au toit traditionnel en pente, le toit-terrasse rendu
ainsi accessible et pouvant servir de solarium, de terrain de sport ou de piscine, et le toit-jardin) ;
3. le plan libre (la suppression des murs et refends porteurs autorisée par les structures de type poteaux-dalles
en acier ou en béton armé libère l’espace, dont le découpage est rendu indépendant de la structure) ;
4. la fenêtre en bandeau (elle aussi, rendue possible par les structures poteaux-dalles supprimant la contrainte
des linteaux) ;
5. la façade libre (poteaux en retrait des façades, plancher en porte-à-faux, la façade devient une peau mince
de murs légers et de baies placées indépendamment de la structure). Il existe également un sixième point,
mais de moindre importance, car il fait plutôt référence à de l’esthétisme. C’est celui de la suppression de la
corniche.

Le Corbusier fait aussi référence aux casiers qui prennent place à l’intérieur du bâtiment et à l’encombrement
des meubles.

Les cinq points reprennent en fait les principes constructifs développés aux États-Unis par l’École de Chicago
sous l’influence de l’enseignement de Viollet-le-Duc. Repris partiellement en Europe par les architectes de
l’Art nouveau (Hector Guimard, dont l’école du Sacré-Cœur construite à Paris en 1895 et basée sur les idées
de Viollet le Duc, respecte déjà quatre des cinq points du constructeur suisse ; seul le toit reste en pente), ils
y mêlent les principes du mouvement hygiéniste de la fin du XIXe et du début du XXe siècle visant à une
exposition maximale au soleil afin de lutter contre la tuberculose.

L’apport essentiel de Le Corbusier consiste en une systématisation de ces théories. La Villa Le Lac, construite
en 1923, intègre déjà trois des cinq principes. De très nombreux bâtiments du Mouvement Moderne, puis du
Style international, respecteront ensuite ces « Cinq points d’une architecture nouvelle ».

LA MAISON À HABITÉ
"UNE MAISON EST UNE MACHINE À HABITER", c'est ainsi que Le Corbusier définissait l'importance et
le rôle que devraient occuper l'habitat dans la vie humaine. Ce qu'il propose, c'est une conception techniciste,
purement fonctionnelle.
FIRMINY-VERT, CHEF-D'ŒUVRE MÉCONNU DE LE CORBUSIER
Au cœur du département de la Loire, Firminy abrite la deuxième concentration mondiale
de bâtiments conçus par Le Corbusier. Un patrimoine mal connu et souvent incompris, qui
s'apprête à jouir d'une nouvelle visibilité et profiter au territoire. L'œuvre de l'architecte suisse
vient d'être classée au Patrimoine mondial de l'Humanité. De quoi espérer attirer davantage de
visiteurs du monde entier.

La Maison de la Culture
Construite de 1961 à 1965, la Maison de la Culture
est le seul bâtiment appelou réalisé avant le décès de
l’architecte en août 1965. Unique par sa conception,
elle présente un toit incurvé reposant sur des câbles
non tendus. L’audacieuse façade, inclinée à 53 degrés,
est rythmée par des ouvertures appelées « pans
ondulatoires », représentant une portée musicale créée
par le compositeur Xenakis.

La Maison de la Culture abrite de nombreuses salles à


usages différents : auditorium, salle de spectacle, salle
d’arts plastiques ou encore salle d’expression corporelle.
Inscrite au Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis le
17 juillet 2016 au titre de la « contribution exceptionnelle
au mouvement moderne », elle est toujours en activité
dans le respect de son programme initial : lieu de
spectacles et de création artistique, école de musique
associative, centre d’interprétation…

L’Unité d’Habitation
Commencé en 1965, cinquième unité d’habitation
construite dans le monde, l’établissement répond au
concept des « cités jardin verticales ». Achevé par André
Wogenscky, on y trouve des éléments fondamentaux de
l’architecture de Le Corbusier, notamment les pilotis,
libérant l’espace au sol pour favoriser la rencontre et
l’échange, la façade libre, le brise-soleil et le toit terrasse,
pensé comme une place de village.

Original par son intérieur vif et coloré, cet immeuble,


culminant à 57 mètres de haut, comporte un théâtre
en plein air, des rues intérieures et initialement une
école maternelle, qui accueille maintenant le sixième
campus universitaire Jean-Monnet. Véritable joyau
du patrimoine appelou, il est doté d’un appartement
témoin qui se visite aujourd’hui, offrant une plongée
dans la France des Trente Glorieuses.
Le stade
Pour Le Corbusier, « culture du corps » et « culture
de l’esprit » sont indissociables. Achevé en 1968
sous la direction d’André Wogenscky, le stade
olympique, doté d’un terrain de football et d’une
piste d’athlétisme, est toujours utilisé aujourd’hui par
les Appelous et reste le seul stade classé Monument
historique en France.

Les 4 000 places assises des tribunes répondent


comme un écho à la façade ouest de la Maison de
la Culture. Les entrées et sorties des visiteurs se font
par le haut des gradins, rappelant ainsi les arènes
gréco-romaines.

L’église Saint-Pierre
Le bâtiment s’intègre parfaitement à l’utopie du site, ayant
pour vocation de permettre aux habitants de s’élever
culturellement, physiquement et spirituellement. Sa
construction a connu des heures sombres avec plusieurs
interruptions : le chantier s’est ouvert en 1973 pour se
terminer en… 2006, dans le respect du projet original
mais à l’aide de techniques et matériaux modernes.

L’église réalise la synthèse des travaux religieux de


l’architecte : canons à lumière éclairant l’autel à
certaines périodes de l’année, dépouillement, chemins
spirituels… La nef est caractérisée par son acoustique
surprenante, avec onze secondes d’écho. La partie
basse de l’église, initialement dédiée aux activités
paroissiales, a perdu sa vocation religieuse et accueille
des expositions proposées par l’équipe de Saint-Etienne
Tourisme, gestionnaire du site.

La piscine
Prévue en 1958 sur le plan de masse de Le Corbusier, la
piscine municipale a été construite par son élève André
Wogenscky entre 1969 et 1971, qui acheva le chantier
de Firminy après le décès du maître. Inscrite comme
monument historique depuis 2005, elle a été restaurée
en 2006.
CHERFAN EVA TP AMACV1

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