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Congrexpo, Lille
Assemblage, cadavre exquis
Le site présente une double condition : le bord sud est bordé par le Maasboulevard,
une "autoroute" au sommet d'une digue. Le côté nord, un niveau plus bas, fait face
au parc du musée - une contemplation conventionnelle. Le bâtiment a été conçu
comme une place traversée par deux voies : l'une, une route orientée est/ouest,
parallèle au Maasboulevard ; l'autre, une rampe publique prolongeant l'axe
nord/sud du parc du musée.
Avec ces données, et le fait que ces traversées diviseraient la place en quatre parties,
le défi est devenu : comment concevoir un musée comme quatre projets autonomes -
une séquence d'expériences contradictoires qui formeraient néanmoins une spirale
continue. En d'autres termes, comment imaginer une spirale dans quatre carrés
séparés. Le concept du bâtiment est un circuit continu.
Assemblage, cadavre exquis
Kunsthal, Rotterdam
Assemblage, cadavre exquis
Kunsthal, Rotterdam
Assemblage, cadavre exquis
Kunsthal, Rotterdam
Assemblage, cadavre exquis
Kunsthal, Rotterdam
Assemblage, cadavre exquis
Kunsthal, Rotterdam
Assemblage, cadavre exquis
Kunsthal, Rotterdam
Assemblage, cadavre exquis
Kunsthal, Rotterdam
Assemblage, cadavre exquis
Kunsthal, Rotterdam
Assemblage, cadavre exquis
Oma, Très
grande
bibliothèque,
1989
Masse générique vs
vide spécifique
Oma, Très
grande
bibliothèque,
1989
Masse générique vs vide spécifique
Le Corbusier, villa Savoye (1931), Poissy, vue O.M.A., la Très Grande Bibliothèque (1989),
en plan du toit-jardin Paris, schéma coupe libre
Masse générique vs vide spécifique
En 1990, soit l’année suivante, l’OMA fait une proposition pour un Centre de
convention à Agadir.
Une analogie « solide » est également employée pour caractériser le projet, le tout
prenant l’expression d’un colossal « rocher érodé », sans articulation spatiale entre
les niveaux.
Le programme du projet en question, est multiple et doit pouvoir accueillir un théâtre,
un musée, et un hôtel. Le projet proposé par l’OMA est une géométrie à base carrée
de 140m de côté. Ce plan carré est ensuite extrudé, et un vide coupant violemment
le volume est pratiqué
Cette action a pour conséquence de créer un vide, un « Urban Square » compris
entre deux parties pleines : l’une enterrée contenant le centre de convention, et
l’autre, aérienne, posée sur des colonnes, accueillant un hôtel. Les dessins des
différentes coupes, offrent une vision d’un « poché », décrivant les relations entre
solide et vide. Ce processus offre une vision de la coupe libre.
Masse générique vs vide spécifique
En 2004, l’OMA livre le projet Almere block 6. Ce projet est l’expression d’un vide
contenu entre deux pleins, tout comme à Agadir. Pour accentuer l’effet de vide
compris entre deux pleins, les structures métalliques en treillis des auditoires situées
dans la partie suspendue de la masse, ont permis de centraliser les points d’appui
dans une zone médiane, afin de favoriser l’ouverture et la continuité du vide à
l’intérieur. Le projet consiste en la création d’ « un volume générique rempli d’un
programme commercial divisé en masse et en vide - la masse contenant le
programme hors du contrôle de l'architecte, le vide étant un volume où une identité
plus cohérente peut être orchestrée »
Masse générique vs
vide spécifique
OMA, Almere
block 6, 2004
Masse générique vs vide spécifique
Masse générique vs vide spécifique
Masse générique vs vide spécifique
Masse générique vs vide spécifique
Tout comme cela a été le cas depuis le projet pour la Très Grand Bibliothèque,
l’enjeu est l’opposition entre une masse générique, et un vide spécifique. L’OMA a
d’ailleurs publié ce projet sous l’appellation univoque Mass vs. Void.
Le solide devient alors le garant de la stabilité de l’ensemble, bien que son
programme puisse être soumis à des variations. Dans l’ensemble de ces projets,
auquel nous pouvons ajouter le projet pour l’ambassade des Pays-Bas, livré l’année
précédent Almere, la limite extérieure émane d’une neutralité comparable à celle
que Koolhaas observait dans la forme rectangulaire du plan typique. Cette
neutralité apparente du volume générique permet l’émergence, au sein d’une coupe
libre, d’un vide « sans forme », un « espace irrégulier », offrant la nécessaire
spécificité dans la démarche de l’OMA.
Masse générique vs vide spécifique
Outre le Grand Auditorium, conçu comme une simple masse creusée d'un bout à
l'autre de la forme massive du bâtiment, la Casa da Musica contient également un
espace de représentation plus petit et plus flexible, sans sièges fixes, dix salles de
répétition, des studios d'enregistrement, un espace éducatif, un restaurant, une
terrasse, des bars, une salle VIP, des zones administratives et un parking souterrain
pour 600 véhicules.
Il n'y a délibérément pas de grand foyer central ; au contraire, un parcours public
continu relie les espaces autour du Grand Auditorium au moyen d'escaliers, de
plates-formes et d'escalators. Le bâtiment devient une aventure architecturale.
Masse générique vs vide spécifique
Masse générique
vs vide
spécifique
Masse générique vs vide spécifique
Masse générique vs vide spécifique
Masse générique vs vide spécifique
Masse générique vs vide spécifique
Masse générique vs vide spécifique
Masse générique vs vide spécifique
Masse générique vs vide spécifique
Masse générique vs vide spécifique
Office for
Metropolitan
Architecture
OMA
Maquette de masse
Office for
Metropolitan
Architecture
OMA
Diagrammes
Office for
Metropolitan
Architecture
OMA
Vides = trois rectangles
superposés avec rotation
Office for
Metropolitan
Architecture
OMA
Projet 2
Office for
Metropolitan
Architecture
OMA
Projet 2 – Vides circulaires
Office for
Metropolitan
Architecture
OMA
Projet 3 – Vides irrégulier suivant
une trame
Office for
Metropolitan
Architecture
OMA
Projet 3 – Vides irrégulier suivant
une trame
Office for
Metropolitan
Architecture
OMA
Projet 4 - Vide en forme de
pyramide
Réversibilité du processus
Toutefois, la limite que le projet s’impose ou en tous cas, dont elle en subit la
conséquence, c’est que le choix définitif doit se porter sur l’une ou l’autre solution.
En 2009, l’OMA dépasse cette contrainte, et va inclure cette réversibilité dans un projet
éphémère, conçu pour Prada.
Pour ce projet, l’OMA, du fait que le projet devait répondre à des moments
programmatiques divergents, s’est opposé à construire un pavillon permanent, au seul
plan flexible.
Opposé à cette vision du « simple objet statique », Rem Koolhaas et l’Office for
Metropolitan Architecture conçoivent Prada Transformer tel « un organisme
dynamique », « qui s'adapte arbitrairement aux programmes ». Cet effet dynamique,
offre une esthétique ouverte par le simple fait que le bâtiment peut être retourné au
moyen de grues. Ce qui, initialement, était une étape dans un processus de conception,
est ici appliqué à l’architecture construite.
Réversibilité du processus
Chacune des facettes de l’objet dynamique, offre une géométrie différente : cercle,
hexagone, croix, rectangle. Ces différentes géométries, par effet de rotation, peuvent
tour à tour devenir « un plan potentiel conçu pour être idéal pour trois mois de
programmation culturelle ». Après chaque évènement, les grues retournent l’ensemble
pour qu’à leur tour, « les murs deviennent des sols et les sols deviennent des murs ».
Réversibilité du processus
Réversibilité du processus
La perception de chaque état du bâtiment offre donc une esthétique transitoire, qui
dans le cas de Prada, présente une déclinaison intéressante de l’indétermination
esthétique.
La créativité de l’architecte est donc soumise à contribution pour répondre aux enjeux
des différents programmes contenus sur chacune des formes géométriques. Une fois
retourné, l’intérieur du volume offre une perception eschérienne de ses composantes.
Des mannequins sont tantôt suspendus au plafond. Tantôt, le plafond prend la forme de
l’auditoire de la salle de cinéma. Le dynamisme de ces perceptions nous donne à
contempler, à expérimenter une architecture ouverte, non statique, installée dans un
état transitoire. La dimension eschérienne se rapporte aux gravures de M.C. Escher, et
son œuvre Relativité, gravure imprimée en décembre 1953. Cette gravure met en scène
des escaliers situés dans des espaces différents, dans des sens différents, incarnant un
parcours impossible du fait de l’attraction terrestre.
Escalier
d’Escher,
1953
Réversibilité du processus
Réversibilité du processus
Réversibilité du processus
Réversibilité du processus
Réversibilité du processus
Réversibilité du processus
Réversibilité du processus
Réversibilité du processus