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Le pôle culturel de Thiers est installé dans l’ancienne vallée des usines. La connexion actuelle
entre le centre culturel et le futur musée du Couteau doit être renforcée. Pour se faire, les
anciens jardins de l’hôpital sont transformés en parc muséale dans la vallée. Le musée est
signalé par deux imposants monolithes noirs cadrant l’ancien hôpital et tranchant avec le
paysage. Les toitures des monolithes sont accessibles au public sans passer par le musée, Elles
s’intègrent dans le réseau de places déjà existantes à Thiers. Ils permettent aux visiteurs comme
aux habitants de se rassembler à l’occasion d’un évènement en profitant pleinement des vues
sur la vallée.
La première strate est la strate ouverte, composée du RDC et du R+1 avec ces grands espaces
interrompues. Cette strate reçoit la fonction des expositions temporaires. Un plancher technique
sur l’ensemble du RDC permet d’approfondir la polyvalence et de réhausser le plancher au
niveau des baies permettant d’accéder vers l’extérieur. Quand l’espace n’est pas utilisé pour une
exposition, il peut s’ouvrir vers l’esplanade en devenant un espace public couvert. Depuis la rue,
le monolithe requalifie l’ancienne cour d’honneur et signale le musée. Une coupure entre le
monolithe et l’ancien hôpital forme une zone de distribution des flux.
La strate suivante est la strate sombre, composé du R-1 et R-2 caractérisés par des voûtes.
Nous y attribuons la fonction du musée du Couteau. La strate est enveloppée par le deuxième
monolithe qui comble la cour anglaise et une partie du jardin. Il s’agit d’une boite noire entaillée
ponctuellement d’une fente de lumière qui fait la transition entre l’ancien bâtiment et le nouveau
volume. Le couteau est mis en scène à travers l’ensemble du musée par un mobilier modulable
qui joue sur la répétition de l’objet.
La troisième strate est la strate intime, composé du R+2 avec des petites baies lui donnant un
caractère intime. Elle reçoit les 10 logements traversant en duplex. La strate est marquée par
une nouvelle façade en retrait servant à la fois de coursive et de balcon.
Pour conclure, le bâtiment existant est largement conservé, il est réinterprété à travers le
principe de la strate qui règle tout le projet, jusque a l’alignement des monolithes. Le musée est
connecté à son contexte, d’abord par le lien avec le parc muséal, ensuite par l’extension des
places publiques au sommet des monolithes. Enfin, les logements ne sont pas une arrière-
pensée, ils couronnent le musée et profitent de la plus belle vue sur la vallée.