La Lumiere Des Nombres Dans La Bible

LA LUMIERE DES NOMBRES DANS LA BIBLE
BABOLA BAKOMENAK. RICHARD

SYMBOLOGIE DES NOMBRES BIBLIQUES
KL=207=W verso=verseau
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SOMMAIRE
INTRODUCTION…………………………………………….. ……Page 3
SYMBOLOGIE DES NOMBRES…………………………. …Page 5
LES DONNEES D’INTERPRETATIONS…………… ……Page 6
Chapitre 1 Généralités sur les nombres……………… Page 7
Chapitre 2 Le langage symbolique……………………. Page 12
Chapitre 3 Les nombres dans la Bible……………….. Page 25
Chapitre 4 Symboles bibliques………………………… Page 50
LE MESSAGE DES NOMBRES DANS LA BIBLE.. …….Page 60
Chapitre 1 La mesure de la prophétie biblique…….. Page 61
Chapitre 2 Les livres de Daniel et d’Apocalypse…… Page 66
Chapitre 3 Quelques allégories numériques………… Page 84
Chapitre 4 La lettre des nombres de la Bible……….. Page 96
QUELQUES CHAMPS D’APPLICATION………… …Page 102
Chapitre 1 Le dessein de Dieu………………………… Page 103
Chapitre 2 L’habitation de Dieu……………………… Page 108
Chapitre 3 Les statues du livre de Daniel……………. Page 112
Chapitre 4 Le salut en Jésus-Christ…………………… Page 115
CONCLUSION………………………………………………… ….Page 122
BIBLIOGRAPHIE……………………………………………… …Page 124
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INTRODUCTION
André CRESSON, auteur de « La Philosophie Antique » paru aux Presses

Universitaires de France, collection « Que sais-je ? » 1er trimestre 1947, écrit dans son
introduction :
« Nous savons tous à peu près ce que la tradition judéo-chrétienne nous a suggéré : la
création du monde, la faute originelle de nos premiers parents, l’apparition de Dieu à
Moïse sur le mont Sinaï, la publication des Tables de la Loi, l’incarnation de Jésus-
Christ…Mais combien méconnaissent l’œuvre magnifique de ce rationalisme païen qui a
tant contribué à l’avènement de nos sciences et de nos philosophies modernes ! C’est de
cette œuvre que nous voudrions rapporter ici les principaux traits.
Peut-être discernera t- on mieux, après avoir lu ces pages, pourquoi, las d’avoir essayé
de confirmer la foi judaïque à l’aide de raisonnements empruntés pour la plupart à la
philosophie païenne, tant de penseurs ont jugé les deux choses inconciliables, de sorte
qu’entre l’une et l’autre il fallait choisir. »
Le 1er trimestre 1987, le Pasteur YVON Charles dans le n° 65 de la revue

« Documents Expériences » dont il est le rédacteur en chef écrit sous le titre « La
Preuve Décisive » :
« Ce document est tout a fait exceptionnel. Il relate la découverte extraordinaire que 8

savants juifs travaillant de concert depuis des années, ont réalisée en utilisant les
ordinateurs les plus performants.
Ils démontrent mathématiquement donc de manière inattaquable, la totale inspiration
du texte biblique jusque dans ses moindres détails. C’est une véritable révolution que la
publication prochaine de leurs travaux va entraîner au sein du judaïsme, au sein du
christianisme et dans le monde, tant chez les adeptes d’autres religions que chez les
athées. »
4
Aura t-il fallu ce pont de 40 ans (40 étant dans la bible le chiffre de la maturation
ou de l’épreuve) pour réconcilier enfin, foi et science ?
A l’heure où la science du nombre se décide de voler au secours des incrédules,

que pourrait être alors, la réponse du Dr CRESSON tant est que la foi chrétienne reste
avant tout tributaire de la révélation et non de l’intellectualisation ?
Le but de notre étude bien que pouvant relever d’une apologétique numérique, est
de montrer comment est inscrit dans les chiffres, le plan de Dieu pour l’humanité.
Nous précisons tout de suite qu’il ne s’agit pas pour nous, de faire une étude
systématique et détaillée de la symbolique des chiffres dans la bible, le cadre de cet
ouvrage ne s’y prêtant pas…
Nous nous proposons d’esquisser à grands traits, les lignes principales qui peuvent
donner à saisir, dans une progression qui se veut logique, l’intentionnalité contenue
dans le langage des chiffres et ce, dans une perspective essentiellement biblique.
Nous partirons de l’approche à priori des penseurs de l’école pythagoricienne qui

nous permettra de voir comment déjà dans l’antique hellène avait commencé à
s’élaborer tout un système d’interprétation chiffrée autour d’une vision cohérente du
monde.
Ensuite, nous investiguerons dans les Ecritures à la fin d’extirper aux nombres
significatifs leur sens. La difficulté à ce niveau étant de démontrer que l’interprétation
ainsi donnée, loin de résulter de l’arbitraire, se présente au regard des lois de
probabilité, comme la seule explication valable.
Enfin nous explorerons quelques domaines du vaste champ d’application où les

données numériques se sont exprimées avec suffisamment de clarté nous le pensons
pour amener le lecteur bien au delà du but par devant annoncé.
5
SYMBOLOGIE BIBLIQUE DES NOMBRES
1x1=1
11 x 11 = 121
111 x 111 = 12321
1111 x 1111 = 1234321
11111 x 11111 = 123454321
111111 x 111111 = 12345654321
1111111 x 1111111 = 1234567654321
11111111 x 11111111 = 123456787654321
111111111 x 111111111 = 12345678987654321
1x8+1=9
9 x 9 + 7 = 88 12 x 8 + 2 = 98
98 x 9 + 6 = 888 123 x 8 + 3 = 987
987 x 9 + 5 = 8888 1234 x 8 + 4 = 9876
9876 x 9 + 4 = 88888 12345 x 8 + 5 = 98765
98765 x 9 + 3 = 888888 123456 x 8 + 6 = 987654
987654 x 9 + 2 = 8888888 1234567 x 8 + 7 = 9876543
9876543 x 9 + 1 = 88888888 12345678 x 8 + 8 = 98765432
98765432 x 9 +0 = 888888888 123456789 x 8 + 9 = 987654321
1 x 9 + 2 = 11
12 x 9 + 3 = 111
123 x 9 + 4 = 1111
1234 x 9 + 5 = 11111
12345 x 9 + 6 = 111111
123456 x 9 + 7 = 1111111
1234567 x 9 + 8 = 11111111
12345678 x 9 + 9 = 111111111
123456789 x 9 +10= 1111111111
6
LES DONNEES D’INTERPRETATION
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GENERALITES
SUR LES NOMBRES
LE NOMBRE
Le nombre, est généralement défini comme le concept de base des

mathématiques. Il exprime le rapport entre l’unité et la quantité. Au sens où nous
l’allons analyser, nous préférons le définir comme un symbole caractéristique d’une
unité ou d’une collection, soit d’unités, soit de parties d’unités.
Le nombre est représenté par un caractère appelé chiffre. Les chiffres, tels que
nous les connaissons aujourd’hui, sont un héritage du génie arabe.
Dès la plus haute antiquité, le nombre fait l’objet de spéculation, tendant à

établir un lien significatif, un rapport entre les mondes conceptuel et réel ; d’où, cette
formule que la tradition attribue à Pythagore :’’C’est le nombre qui est l’essence des
choses’’.
Cette même tradition veut qu’on doive à Pythagore, la création de la célèbre

école de mathématique et de magie ésotérique des nombres de Sidon la cité
phénicienne.
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LE NOMBRE ET L’ECOLE PYTHAGORICIENNE
Sans prétendre lever le voile qui plane sur l’existence supposée vraie ou fausse
de Pythagore, nous retenons cependant qu’il a, bel et bien, existé une tradition qui
porte son nom. Cette tradition, qui s’opposait à celle des physiciens de l’école d’Ionie,
s’est orientée vers le raisonnement pur.
Nous notons tout de même que, contrairement aux Eléates, les Pythagoriciens
ont continué à s’inspirer des analogies tirées de l’expérience.
Pour ces penseurs, les éléments du monde physique sont calqués sur les
nombres. Ils n’excluent non plus, la possibilité pour ces éléments, d’être
substantiellement des nombres.
A partir des propriétés qu’ils attribuent ou qu’ils trouvent aux nombres, les
Pythagoriciens vont établir des curieux rapprochements.
Par exemple, la justice sera le nombre 4, et le mariage, le nombre 3 ou 5.

Comment en viennent-ils là ?
Comme quatre (4) est le premier produit de l’égal par l’égal (2x2) et que la
justice rend l’égal par l’égal, quatre (4) est donc représentatif de la justice.
L’égal s’obtient par la présence de deux objets parfaitement identiques en l’occurrence
le premier objet numérique qui est le nombre 1.
Le mariage étant l’union du principe mâle et du principe femelle, représenté,

l’un par l’impair l’autre par le pair, on obtient :
(3) (mariage) = 1(principe mâle) + 2 (principe femelle) ; on peut opérer de même avec
5 = 2 + 3.
Les nombres étant : soit pairs, soit impairs, les Pythagoriciens postulent que le
pair est, l’illimité et l’imparfait, tandis que l’impair est, le limité et le parfait […].
Si ces antithèses paraissent quelque peu arbitraires, les Pythagoriciens ont par
ailleurs des constructions fort remarquables.
Puisque les nombres sont susceptibles de figurations géométriques, on les

matérialise par un groupement de points sur un plan ou dans l’espace.
On a ainsi des nombres linéaires comme 2, triangulaires comme 3, carrés

comme 4, pyramidaux comme 5, cubiques comme 8.
On peut déduire de ses constructions, toute la série des nombres triangulaires à

partir du nombre 3, par la seule addition sur le côté du premier triangle établi de lignes
de trois points disposées régulièrement.
9
De même la détermination de toute la suite des nombres carrés en superposant à

la première unité et à chaque carré obtenu ce qu’on appelle des gnomons*, équerres
sur lesquelles sont marqués régulièrement les points représentatifs de la série des
nombres impairs.
*gnomons = projections des grands cercles d’une sphère qui deviennent des droites
10
De façon générale, nous pouvons dire sans grand risque de nous tromper, que la
structure architecturale de la philosophie pythagoricienne, repose sur les propriétés
des dix premiers nombres ainsi données :
1. Un = l’unité, l’élément premier dont tous les nombres sont fait ; le principe
impair de la numération.
2. Deux = le premier pair, résultat de la première addition (1+1= 2).
3. Trois = le premier total du pair avec l’impair (1+ 2 = 3).
4. Quatre = le premier produit de la multiplication du premier pair par lui même

(2 x 2 = 4).
5. Cinq = la première somme du premier pair et du premier impair supérieur à

l’unité (2 + 3 = 5).
6. Six = le premier produit de la multiplication du premier pair et du premier

impair supérieur à l’unité ; et le premier total de la triple addition du pair avec
lui même (2 x 3 = 6 et 2 +2 +2 = 6).
7. Sept = le premier nombre type, divisible exclusivement par lui même et par
l’unité.
8. Huit = le premier produit de la multiplication du premier pair trois fois par lui
même, et comme tel le premier nombre cubique (2³ = 2 x 2 x 2 = 8).
9. Neuf = le premier carré en multipliant par lui même le premier impair supérieur
à l’unité (3² = 3 x 3 = 9).
10. Dix = le dernier nombre de la décade, celui dans lequel elle s’achève et se
parfait.
11
PRINCIPES DE NUMEROLOGIE
La numérologie, se présente comme une science qui vise à établir le rapport de

sens qui existe entre la lettre et le chiffre, entre le mot et le nombre.
Dans sa dimension la plus triviale, elle est simplement un code chiffre; en ce

sens qu’elle est la transposition chiffrée d’une lettre ou d’un texte. Mais elle va bien au
delà, quand elle associe à la valeur numérique des mots, des idées ou des
représentations intelligibles et structurellement organisées en tant que langage.
La valeur numérique d’un mot s’obtient généralement, en calculant la somme

des valeurs numériques des lettres qui composent ce mot. Cependant il existe plusieurs
manières d’opérer ce calcul.
La difficulté à ce niveau, est l’ensemble des possibilités qu’on peut obtenir ;

c’est-à-dire que plusieurs mots avec des significations différentes (polysémie) peuvent
renvoyer à la même idée numérique.
Cela va mieux ressortir le caractère surnaturel de la Bible qui montre comme on le
verra plus loin, la parfaite adéquation des textes originaux et de leur sens numérique.
Par exemple dans la langue grecque (langue du Nouveau Testament), il n’y a

pas de caractères spécifiques pour les nombres. Ils sont représentés également par les
lettres de l’alphabet.
(Alpha) = 1 ; B (Bêta) = 2, et ainsi de suite jusqu’à la lettre Θ (Thêta) = 9, avec

un saut du chiffre 5 à 7.
A partir de I (Iota) = 10, apparaissent les dizaines (10, 20,30, etc.) jusqu’à la
lettre Π (Pi) = 80.
Puis à partir de R (Rho) = 100, on a les centaines (100, 200,300, etc.) jusqu’à la
dernière lettre Ω (Oméga) = 800.
Il est possible ainsi de substituer au texte alphabétique, son alter ego numérique.
En attribuant des sens aux mots à partir de leurs valeurs numériques, on arrive,
après transcription, à un deuxième niveau de langage par décryptage ou déchiffrage.
Les informations obtenues suivant ce principe, permettent de mettre en

évidence la pertinence des rapports établis entre l’interprétation et le code qui est une
clé définie à l’avance et qui donne accès à une autre dimension du message.
Le gnosticisme juif qui a inspiré la kabbale (tradition mystique du judaïsme) ne

s’est jamais complètement coupé du judaïsme normatif.
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Dans son approche de la compréhension des mystères de la création il a, au

travers de la kabbale, développé un procédé de lecture des textes sacrés, basé sur les
nombres associés aux lettres de l’alphabet, la guématrie.
Cette lecture permet le rapprochement des mots dont la somme des lettres qui
les composent est identique ou liée par un rapport différentiel ou idéel.
Cela est rendue possible par le fait même que l’hébreu n’a pas de chiffres mais
que chaque lettre de l’alphabet est associée à un nombre bien déterminé.
Les 9 premières lettres vont représenter les unités simples de 1 à 9 ; les 9

suivantes, les dizaines de 10 à 90 ; les 4 dernières puisque l’alphabet hébreu n’en
compte que 22, les centaines de 100 à 400.
Pour certains kabbalistes, les cinq finales, c’est-à-dire les lettres qui en fin de
mot s’écrivent différemment (kaf (‫ )כ‬(‫)ך‬, mèm (‫)מ‬(‫)ם‬, noun (‫)נ‬(‫)ן‬, pé (‫)פ‬(‫)ף‬,
tsadé (‫)צ‬(‫ ))ץ‬vont compléter la série des centaines de 500 à 900.
Il existe aussi une autre indexation suivant l’ordre alphabétique (guématria

sidouri) où chaque lettre a la valeur numérique correspondant à sa place dans
l’alphabet.
La guématrie simple qui est aussi la plus usitée, procède par l’addition des
valeurs numériques des lettres d’un mot. Mais il existe une forme déployée qui
consiste à écrire les lettres des lettres d’un mot et à additionner toutes les valeurs.
On a ainsi, une petite idée de la complexité que peut constituer le sujet quand on ne
maitrise pas suffisamment les clés de lecture.
La guématrie restreinte elle, ne tient compte que des unités, ainsi on en arrive à
une sorte de valeur numérique du nombre. Les nombres dix, cent et mille auront dès
lors la même valeur numérique un (1). La valeur du tétragramme divin qui est 26
devient dans ce contexte 2 + 6 = 8.
Bien qu’on distingue dans la kabbale trois façons principales d’associer une
lettre à une valeur numérique, la guématrie par rang, la guématrie classique et celle
carrée, nous nous en tiendrons pour l’essentiel dans le cadre de ce travail, à la méthode
classique qui sera donné dans un tableau alphabétique au chapitre suivant.
13
LE LANGAGE SYMBOLIQUE
LE LANGAGE
Le langage fût-il symbolique, est avant tout un langage. Pour nous, le langage
est tout moyen de communiquer la pensée et les sentiments. Il peut être articulé,
visuel, gestuel, spirituel etc. Mais quelles que soient les formes qu’il peut revêtir, il
reste soumis aux lois générales de la communication.
Le langage qui est un moyen de communiquer la pensée ou l’information, part

forcement de quelqu’un ou même de quelque chose ; ce quelqu’un ou cette chose,
c’est l’émetteur. Ce qui est transmis au moyen du langage, c’est le message. C’est-ce
que l’auteur, veut donner à entendre au destinataire ou encore appelé le récepteur.
Le langage ici est le transporteur du message. Il est utile pour l’émetteur comme
pour le récepteur, d’en maîtriser les contours afin que le langage remplisse sa fonction
et atteigne ses objectifs.
Il faut cependant reconnaitre que d’autres fonctions du langage s’orientent dans

la dissimulation du véritable sens du message aux non initiés grâce à un système de
codage dont nous avons une idée à travers l’acronyme ou l’anagramme.
On retrouve ces procédés, notamment le ‘’notarikon’’ et la ‘’témoura’’, dans de
nombreux écrits juifs.
Par exemple dans le livre d’Esther où l’on ne trouve pas mentionné le nom de
Dieu, si l’on procède par acrostiches, on arrive à cinq reprises à le faire apparaitre :
une fois à l’envers et quatre fois à l’endroit, dans les moments clés du récit
(Esther1:16 ; Esther 5:4 et 13 ; Esther 6:3 ss ; Esther 7:7).
Parvenu à ce stade, on peut introduire ici la notion de degrés de signification

dans certains textes.
Par exemple, la tradition orale dans le judaïsme présente, quatre méthodes

d’interprétation de la Torah (la Bible juive) à savoir :
1. le Peshat (interprétation simple des Ecritures),
2. le Remez (recherche du sens caché),
3. le Derash (vue générale englobant toutes les interprétations possibles),
4. le Sod (sens profond ou véritable).
14
La particularité du langage symbolique tient davantage de la différence qui existe

dans la manière de se représenter le monde soit à l’aide des concepts (abstraits) soit au
moyen des images ou des formes figurées.
La kabbale par exemple résume à travers l’arbre des sephiroth (= nombres) la

structure de l’homme et de l’univers.
Cet arbre ou diagramme symbolise tout à la fois les forces à l’œuvre dans le
manifesté, les voiles qui masquent la connaissance pure, et les interactions entre ces
forces.
Les dix séphiroth sont reliées par des chemins ou canaux sans discontinuité qui
représentent leurs interactions et doivent être perçues comme des combinaisons de
forces et des zones de transition.
Les 10 séphiroth et les 22 voies constituent les 32 sentiers de la sagesse par

lesquelles Dieu a créé le monde.
Les séphiroth. Les canaux. Les valeurs numériques
Les dix sephiroth :
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1) Kether (620) = couronne ;
2) Hokhma (73) = sagesse ;
3) Bina (67) = compréhension ;
4) Hessed (72) = générosité ;
5) Din (64) = force ;
6) Tiphereth (1081) = beauté ;
7) Netzah (148) = victoire ;
8) Hod (15) = splendeur ;
9) Yessod (80) = fondement ;
10) Malkut (496) = royaume.
Dans la perception kabbaliste, les 10 sephirot ou nombres primordiaux, sont les 10

degrés du monde intérieur à travers lequel Dieu descend de sa retraite la plus intime
jusqu’à sa révélation dans la shekinah.
L’univers séphirothique est aussi le monde caché du langage qui se déploie en

rayons de lumière.
Chaque séphire ou séphira est à la fois féminine et masculine en ce qu’elle reçoit
et transmet le surplus de lumière à la suivante, sans quoi elle explose.
Cet hermaphrodisme de genre, peut expliquer la manière d’envisager la divinité

dans ce qu’elle peut, à la fois, représenter le principe mâle et femelle.
Dieu est d’abord celui qui donne (principe masculin), mais Il est aussi celui qui reçoit
la louange et l’adoration de sa création.
 La première séphire (Kether) est la volonté divine primordiale, c’est la source

de toute volonté.
Elle donne accès à la transcendance en investissant le présent de tout le moi du
sujet en intégrant son passé et son futur.
 La deuxième (Hokhma) est l’éveil de la conscience au merveilleux manifesté

par l’étonnement et le questionnement qui constituent les bases de la sagesse.
Le peuple ne périt-il pas faute de connaissance ? La connaissance libère
l’homme de l’enfermement dans certaines habitudes de pensée telles les
préjugés et fausses convictions. La dimension d’écoute et d’ouverture à la
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parole de l’autre permet de sortir de sa monade pour se donner la possibilité

d’apprendre encore et toujours.
 La troisième séphire (Bina), est l’intelligence qui participe du raisonnement

logique pur. C’est la capacité de l’esprit à déduire ou induire une chose de
l’autre.
La tradition Kabbaliste la relie à la mère tandis que l’Hokhma reste lié au père.
 La quatrième (Hessed), représentée sur le plan géométrique par la droite

symbolisant la possibilité infinie de mouvement, est amour et générosité.
C’est le don et l’amour, c’est aussi le désir insatiable d’infini et d’éternité, la
dynamique de l’être et de la vie.
 La cinquième (Din) signifie littéralement, loi ou jugement. Elle englobe la loi

rituelle et juridique. Géométriquement, elle est représentée par le point ou le
cercle.
Din figure une configuration close ou fermée, une monade sans espace ni
temps.
Sa valeur réside dans l’organisation opposée à l’anarchie. Elle assure au
monde, la possibilité de perdurer.
 La sixième séphire (Tipheret ou Rahamim), représente l’harmonie sans laquelle

la cohabitation de toute chose est impossible. C’est l’équilibre entre le clos et
l’ouvert ou encore entre Din et Hessed qui se retrouvent dans la réalité en
toute choses, puisque le monde ne saurait être sans l’un et l’autre.
 La septième (Netsah), c’est la victoire comprise comme le triomphe de la

maitrise des choses. Elle englobe tout le champ de la vie du monde matériel
avec un accent particulier sur les réalités concrètes.
 La huitième séphire (Hod) représente la splendeur et la majesté. Qui dit

splendeur suppose la beauté, l’esthétique ou tout simplement l’art.
L’homme est à la fois artiste et œuvre d’art. La création qui fait figure d’œuvre
d’art suppose que son créateur est un artiste comme en témoigne l’harmonie du
monde qui cristallise l’espérance et le rêve.
 La neuvième (Yessod) souligne l’importance de la transmission des éléments

antérieurs issus des acquis des séphiroth précédentes à l’image de la
transmission générationnelle père/fils.
 La dixième séphire (Malkut) i.e. le royaume, est le point d’orgue de la

Kabbale ; c’est l’aboutissement résumé dans la réception achevé de la volonté
primordiale.
La shékinah présence divine manifestée au sein de la communauté des
hommes.
17
Une traduction des séphiroth dans l’univers du peuple élu dont la séphira en
question est l’archétype mystique.
Les séphires peuvent être répertoriées à travers cinq classes dans les quelles on
trouve une certaine identité:
 La première est la classe zéro (0) qui en mathématiques est le nombre neutre ou
absorbant. Elle ne contient aucune séphire, pour cause c’est la classe qui reste
en dehors du champ de notre connaissance, un univers qu’on ne peut sonder.
 La deuxième classe qui porte le numéro un (1), contient les 3 premières

séphires, qui régissent l’univers de l’émanation.
 La troisième qui a pour numéro deux (2), contient les trois séphires suivantes,
celles qui concernent le monde de la création.
 La quatrième qui porte le numéro trois (3) relative au monde de la formation,

comporte elle aussi trois séphires.
 La dernière, la classe quatre (4) cinquième du nombre contient elle, la dernière

séphire, la couronne du monde de l’action.
0 Ayin-Soph : Inconnaissable
1 Atziloth : Monde l’émanation
1 Kether (Couronne)
2 Chokmah (Sagesse)
3 Binah (Intelligence)
2 Beriah : Monde de la création
4 Chessed (Clémence)
5 Guebourah (Rigueur)
6 Tiphereth (Beauté)
3 Yetzirah : Monde de la formation
7 Netzach (Victoire)
8 Hod (Splendeur)
9 Yessod (Base)
4 Asiah : Monde de l’action
10 Malkouth (Règne)
Pour revenir au langage sur le plan général, il est à noter que comme tout
concept, il a connu au cours de son histoire, une évolution. Avant de parvenir à son
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stade alphabétique actuel, il a migré du stade pictographique (images) à celui

syllabique (hiéroglyphes et autres signes cunéiformes).
Le symbole qui était très souvent représenté par une image un objet ou un son, le
sera davantage par les mots écrits et l’identification au référent relèvera plus de la
convention que de la ressemblance ou de l’association.
Nous pensons ici aux rapports des trois éléments du triangle sémiotique, que
sont : le signe, la référence et le référent ; indispensables pour établir le bon lien entre
phénotexte et génotexte.
De nos jours, les langues parlées sont regroupées et de façon très schématique,
en trois grands groupes:
 Le premier groupe est celui des langues Indo-européennes, dont le grec qui est
une langue de la Bible et notamment du Nouveau Testament.
 Le second groupe, est celui des langues Sémites qui ont prêtées à la Bible deux
langues, l’araméen et l’hébreu.
 Le dernier groupe quant à lui, est celui de langues Chamito-sémites, qu’on

retrouve dans les différentes traductions du Saint livre.
On remarque encore là, l’héritage judéo-chrétien car les termes chamito et sémite
sont une référence précise aux fils de Noé qui sont à la base du peuplement actuel de la
terre.
La Bible fait remonter l’origine de la diversité des langues, à l’interruption de la
construction de la ville de Babel et sa tour.
Genèse11:1-9. « Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots.
Comme ils étaient partis de l’orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Schinear et
ils y habitèrent.
Ils se dirent l’un à l’autre : Allons! Faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et la
brique leur servit de pierre et le bitume leur servit de ciment.
Ils dirent encore : Allons ! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet
touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la
face de toute la terre.
L’Eternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes.
L’Eternel dit : Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c’est
là ce qu’ils ont entrepris ; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu’ils
auraient projeté.
Allons ! Descendons, et là confondons leur langage, afin qu’ils n’entendent plus la
langue les uns des autres.
Et l’Eternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre ; et ils cessèrent de
bâtir la ville.
C’est pourquoi on l’appela du nom du nom de Babel, car c’est là que l’Eternel
confondit le langage de toute la terre, et c’est de là que l’Eternel les dispersa sur la
face de toute la terre. »
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Nous présentons ci-dessous, un tableau alphabétique des deux principales

langues originelles de la bible, avec leurs valeurs numériques classiques.
ALPHABET HEBREUX ALPHABET GREC

Nom des Lettres Caractères Equi- Valeur Nom des Lettres Caractères Equi- Valeur
valence numérique Maj Min valence numérique
Aleph ‫א‬ A 1 Alpha A α a 1
Beth ‫ב‬ B 2 Bêta B β b 2
Gimmel ‫ג‬ C 3 Gamma Γ γ gu 3
Daleth ‫ד‬ D 4 Delta Δ δ d 4
Hé ‫ה‬ H 5 Epsilon E ε é 5
Vâv ‫ו‬ WouV 6 Dzêta Z ζ dz 7
Zain ‫ז‬ Z 7 Ểta H η ê 8
Kheth ‫ח‬ 8 Thêta Θ θ th 9
Teth ‫ט‬ 9 Iota I ι i 10
Iod ‫י‬ I 10 Kappa K κ k 20
Kaph ‫כ‬ K 20 Lambda Λ λ l 30
Lamed ‫ל‬ L 30 Mu M μ m 40
Mem ‫מ‬ M 40 Nu N ν n 50
Noun ‫נ‬ N 50 Xi Ξ ξ x 60
Samek ‫ס‬ 60 Omicron O ο o 70
Aïn ‫ﬠ‬ O 70 Pi Π π p 80
Pé ‫פ‬ P 80 Rho Ρ ρ r 100
Tsadé ‫צ‬ 90 Sigma Σ σ s 200
Qoph ‫ק‬ Q 100 Tau T τ t 300
Rech ‫ר‬ R 200 Upsilon Υ υ u 400
Cîn ‫ש‬ S 300 Phi Φ φ ph 500
Tâv ‫ת‬ T 400 Khi X χ kh 600
Lettres finales changeantes Psi Ψ ψ ps 700
Kaph final ‫ךּ‬ 500 Oméga Ω ω ô 800
Mem final ‫ﬦ‬ 600
Noun final ‫ﭐ‬ 700
Pé final ‫ףּ‬ 800
Tsadé final ‫ץ‬ 900
20
LE SYMBOLISME
Le symbolisme dans le contexte de notre étude, est un ensemble de

représentations qui réfèrent à des faits suivant l’ordre analogique ou qui expriment des
croyances. D’aucuns diront que c’est la capacité d’une chose à désigner, signifier,
révéler, voire même impulser une action.
Dans son sens premier, le symbole est l’objet (animé ou non) qui représente par
sa forme, sa nature ou son caractère, une idée abstraite. C’est donc une image. Et cette
image, a sa source dans une ressemblance qui puise davantage sur l’évidence que sur
une construction mentale élaborée.
A ce niveau, on parle de métaphore dont un exemple nous est donné dans les
évangiles lorsque Jésus affirme qu’il est le pain de vie (Jean 6:48).
Mais dès lors que les images/symboles sont des actes ou des personnes, on entre dans
la catégorie des types qui sont d’une complexité plus avérée comme par exemple :
 Adam et Jésus qui d’après (1 Corinthiens 15:45) est le dernier Adam ;
 Eve et l’Eglise (cf. Eve tirée de la côte d’Adam et l’Eglise épouse de Christ qui
tire son origine du côté percé de Jésus à la croix),
à travers leur mariage deviennent représentatif de l’union spirituelle entre Dieu et
l’homme ;
La Bible est riche en types, symboles, allégories et autres figures de style et de

pensée, propres à la cosmogonie des peuples du moyen orient.
Il faut attirer ici, l’attention du lecteur sur ce que, la manière occidentale
d’envisager ou d’interpréter le symbolisme par exemple l’allégorie, est quelque peu
différente dans le judaïsme.
Le pasteur Jean-Marc THOBOIS l’illustre bien dans son ouvrage ‘’ Les fêtes de
l’Eternel’’ en citant Jean4 :21 ‘’l’heure vient où ce n’est plus à Jérusalem, ni sur cette
montagne que vous adorerez le Père, mais Dieu est esprit et il veut que ceux qui
l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité’’ pour dire que :
« Cette parole est souvent employée pour montrer que Jésus a aboli toute cette
notion de sanctification de l’espace, du temps et des hommes. En réalité, on oublie le
fait que lorsque Jésus a dit cette parole, il revenait lui-même d’avoir célébré à
Jérusalem une fête juive, à savoir la Pâque. Il y a donc ici une vision occidentale de
l’allégorie, tant il est vrai que pour le judaïsme, pour Israël et donc pour Jésus,
l’allégorie n’annule pas le sens premier, les deux choses étant complémentaires. »
Le symbolisme est universel et plus courant que ne le pensent la plupart des gens.
Par exemple, l’acte simple de serrer la main de quelqu’un pour le saluer ou sceller une
amitié ou un pacte, est un symbole. Mais dès lors qu’on tient sa main pour l’aider à
21
traverser la rue ou à monter des escaliers, ce n’est plus un symbole mais un geste
efficace.
Par ailleurs, un geste efficace ou fonctionnel peut être utilisé dans le but
d’évoquer la portée symbolique de l’acte qui s’y réfère : le lavage des pieds fait par
Jésus, à ses disciples par exemple (Jean13 :14-15).
Si le symbolisme est aussi vieux que l’humanité, seule la signification

différencie, sous les divers cieux, les actes auxquels il se rapporte.
Le symbolisme qui s’est surtout exprimé à travers les mythes et les rituels, se
développe avec l’homme. Nous avons aujourd’hui nos propres symboles.
On peut penser que par association d’idées, le soleil a fini par devenir
représentatif de vie, de dynamisme, de bonheur et de joie.
Et plus tard, par construction au second degré, son attribut essentiel, la lumière
(rayonnement électromagnétique) est devenu ce symbole de vie.
Cette seconde représentation est plus conforme à la vérité, car le soleil peut bien cesser
d’émettre la lumière et la chaleur et par voie de conséquence devenir impropre à
symboliser la vie comme il en est, d’un astre dit mort.
On peut envisager un troisième degré de représentation l’antitype. Celui qui a

créé le soleil (Jésus-Christ) se révèle à nous dans la Bible comme lumière et vie.
On entre ici dans la réalité ultime du symbole qui fait que le support s’efface devant
l’essence, ayant accompli sa fonction.
N’est-ce pas curieux que la Bible nous présente la lumière comme existant bien
avant la création du soleil, et perdurant même après sa disparition !?
Cf. Génèse1:1-16 et Apocalypse22:5
Genèse1 :1-16 " Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre.

La terre était informe et vide: il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et l'esprit
de Dieu se mouvait au-dessus des eaux.
Dieu dit: Que la lumière soit! Et la lumière fut.
Dieu vit que la lumière était bonne; et Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres.
Dieu appela la lumière jour, et il appela les ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il y
eut un matin: ce fut le premier jour. Dieu dit: Qu'il y ait une étendue entre les eaux,
et qu'elle sépare les eaux d'avec les eaux.
Et Dieu fit l'étendue, et il sépara les eaux qui sont au-dessous de l'étendue d'avec les
eaux qui sont au-dessus de l'étendue. Et cela fut ainsi.
Dieu appela l'étendue ciel. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le second
jour. Dieu dit: Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu,
et que le sec paraisse. Et cela fut ainsi. Dieu appela le sec terre, et il appela l'amas des
eaux mers. Dieu vit que cela était bon.
Puis Dieu dit: Que la terre produise de la verdure, de l'herbe portant de la semence,
des arbres fruitiers donnant du fruit selon leur espèce et ayant en eux leur semence
sur la terre. Et cela fut ainsi. La terre produisit de la verdure, de l'herbe portant de la
semence selon son espèce, et des arbres donnant du fruit et ayant en eux leur semence
selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon.
Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le troisième jour.
22
Dieu dit: Qu'il y ait des luminaires dans l'étendue du ciel, pour séparer le jour d'avec
la nuit; que ce soient des signes pour marquer les époques, les jours et les années;
et qu'ils servent de luminaires dans l'étendue du ciel, pour éclairer la terre. Et cela fut
ainsi. Dieu fit les deux grands luminaires, le plus grand luminaire pour présider au
jour, et le plus petit luminaire pour présider à la nuit; il fit aussi les étoiles."
Apocalypse22 :5" Il n'y aura plus de nuit; et ils n'auront besoin ni de lampe ni de
lumière, parce que le Seigneur Dieu les éclairera. Et ils régneront aux siècles des
siècles."
Le symbolisme vu comme langage composé d’images et de symboles se présente

à nos yeux comme le langage qui a précédé l’oralité, car il est une construction par
analogie.
Il est utile à ce stade de se rendre compte que le symbole n’est pas la réalité, mais qu’il
la représente.
Si dans un passé lointain les hommes ont adoré le soleil, aujourd’hui, même en
Egypte, on taxerait de telles personnes de simples d’esprit. La désaffection pour ce
type de culte est aussi lié nous pensons, à la connaissance actuelle que nous avons des
astres.
Depuis que l’homme a marché sur la lune, une bonne part du mythe entourant les
planètes et leur pouvoir sur l’homme et son destin, s’est envolée.
Le symbolisme a une durée de vie contingente de l’objet symbole qui, lui, est tributaire
de sa nature et de la culture de son environnement propre.
Bien des erreurs d’interprétation ont été commises, en raison de la méprise du

sens d’un symbole. Certains exégètes ont vu dans le récit de la femme et du dragon
d’Apocalypse12, une allusion explicite à l’élévation de Marie la mère du Seigneur
Jésus.
Au regard du contexte, l’explication qui s’accorde le mieux avec tout le chapitre

et le Livre, est celle qui renvoie à Israël, le peuple duquel est issu le Seigneur.
Notons la réprimande que Jacob fait à son fils Joseph, suite à son rêve où il vit le
soleil, la lune et onze étoiles se prosterner devant lui (Genèse 3:9) :
« Que signifie ce songe que tu as eu ? Faut-il que nous venions, moi, ta mère et tes
frères, nous prosterner en terre devant toi ? »
Jacob n’a pas eu de peine à identifier le soleil, comme lui même, la lune comme
sa femme, et les étoiles comme les frères de Joseph.
L’éclat des astres mentionnés, établit selon toute vraisemblance, le degré de dignité.
Mais il ne faut pas oublier, que c’est d’un point de vue d’abord subjectif car la
réalité de la luminosité des astres peut être tout autre, compte tenu des distances qui les
séparent de la terre.
23
POURQUOI LE LANGAGE SYMBOLIQUE
Il convient nous pensons, de lever le voile autour du langage symbolique, qu’une

certaine tradition, présente comme un langage « ésotérique », compréhensible des
seuls initiés. Dans la Bible, certaines déclarations de Jésus peuvent le laisser entendre.
Matthieu 13:13 « C'est pourquoi je leur parle en paraboles, parce qu'en voyant ils
ne voient point, et qu'en entendant ils n'entendent ni ne comprennent. »
Marc 4:11 « Il leur dit: C'est à vous qu'a été donné le mystère du royaume de Dieu;
mais pour ceux qui sont dehors tout se passe en paraboles. »
Luc 8:10 « Il répondit: Il vous a été donné de connaître les mystères du royaume de
Dieu; mais pour les autres, cela leur est dit en paraboles, afin qu'en voyant ils ne
voient point, et qu'en entendant ils ne comprennent point. »
Jean 16:29 « Ses disciples lui dirent: Voici, maintenant tu parles ouvertement, et tu
n'emploies aucune parabole. »
Mais à bien y regarder, nous pouvons nous interroger avec plus de rigueur, sur la
valeur à accorder à cette opinion, à la lumière de ce qui a été dit plus haut, sur l’origine
du langage symbolique.
En effet, ce qui a été dit tantôt à ce sujet, a laissé entendre qu’il y a une évolution
du simple à l’élaboré quand on passe du langage figuré au langage obvie. Il en a été
ainsi, avec les disciples de Jésus.
Jean 16:25 « Je vous ai dit ces choses en paraboles. L'heure vient où je ne vous
parlerai plus en paraboles, mais où je vous parlerai ouvertement du Père. »
On peut se risquer à affirmer, comme dans tout système d’acquisition de

connaissances, que les disciples en formation auprès du maître des maîtres, ont été
instruits suivant le modèle normal orienté simple/complexe.
Dans une première dispensation, ils ont eu droit à l’enseignement élémentaire de

l’acquisition des fondamentaux. Ensuite, ils sont passés à la phase de la maîtrise de ces
principes de bases, avant d’être capable de devenir à leur tour dispensateurs de cette
connaissance.
Ainsi nous admettons qu’après avoir franchi le premier niveau d’approche par la
parabole, les disciples ont eu droit à un enseignement plus direct et aussi plus
rébarbatif, au point que plusieurs ont dû abandonner.
Jean 6:60 « Plusieurs de ses disciples, après l'avoir entendu, dirent: Cette parole est
dure; qui peut l'écouter? »
24
Jean 6:66 « Dès ce moment, plusieurs de ses disciples se retirèrent, et ils n'allaient
plus avec lui. »
En utilisant des représentations élémentaires (images et aphorismes), on use en

réalité, d’un langage simplifié et vivant.
C’est avec un degré d’abstraction moindre, un langage beaucoup plus proche de

la nature qui offre et c’est notre avis, un accès plus facile à la compréhension des
mystères.
Les défections mentionnées ci devant, sont à nos yeux un refus d’accepter le message
et non une incompréhension de celui-ci.
Nous croyons au contraire, que Jésus était très bien compris de ses
contemporains.
Et c’est pourquoi on a cherché aussitôt à le tuer, à cause justement de ses prétentions à
la divinité, telles qu’elles ressortent de ses paraboles.
Le langage symbolique peut aussi trouver sa justification, dans ce que, procédant

par analogie, il se prête le mieux à la lecture multi sens (polysémique). On peut le
comprendre au premier degré, au second et ainsi de suite.
L’autre avantage qu’on peut lui reconnaître, est qu’il s’accorde très bien avec la
prophétie biblique, qui adopte presque toujours, la structure des plans superposés ou
parallèles, avec plusieurs niveaux de réalisations prophétiques.
Quand par exemple dans le premier livre de Chroniques au chapitre17:11-14,

Dieu dit à David son serviteur :
« Quand tes jours seront accomplis et que tu iras auprès de tes pères, j'élèverai ta
postérité après toi, l'un de tes fils, et j'affermirai son règne. Ce sera lui qui me
bâtira une maison, et j'affermirai pour toujours son trône. Je serai pour lui un père,
et il sera pour moi un fils; et je ne lui retirerai point ma grâce, comme je l'ai retirée
à celui qui t'a précédé. Je l'établirai pour toujours dans ma maison et dans mon
royaume, et son trône sera pour toujours affermi. »
Il est évident pour quiconque a la pratique des Ecritures Saintes, que ces paroles
vont au-delà de la personne du roi Salomon qui a succédé à David au trône et a bâti le
premier temple de pierre à Jérusalem.
La difficulté s’il y a, à entendre le langage symbolique, tient en réalité, plus de la

disposition de cœur, que des données intellectuelles ou initiatiques.
C’est comme cela qu’on peut comprendre le double sens de l’hermétisme et de la

simplicité de ce langage, qui fait qu’il est parfaitement indiqué pour le commun des
mortels. Le Seigneur Jésus l’a dit, il fallait la simplicité de cœur d’un enfant pour
trouver accès dans le royaume des cieux.
25
Les premiers disciples du Seigneur n’ont pas eu autant de difficultés que certains
parmi nous, à entendre et comprendre le langage symbolique. Ainsi n’a-t-on pas
instauré dans l’Eglise primitive la pratique du lavage des pieds comme cela se fait dans
certaines assemblées de nos jours ; bien que Jésus ait affirmé que cet exemple, a été
donné pour être perpétué.
Jean 13:14-15 Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous
devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres; car je vous ai donné un exemple,
afin que vous fassiez comme je vous ai fait.
L’Eglise n’a pas jugé utile d’élever cette pratique au rang de sacrement comme le
sont le baptême et la Sainte Cène. Jésus en lavant les pieds à ses disciples a emprunté à
un usage courant et fonctionnel, mais qui était dévolu aux serviteurs ou esclaves, pour
donner un enseignement sur l’agir en amour et en humilité. C’est le sens de la question
de Jésus à ses disciples :
Jean13 :12 Après qu’il leur eut lavé les pieds, et qu’il eut pris ses vêtements, il se
remit à table, et leur dit: Comprenez-vous ce que je vous ai fait?
Qui s’inscrit dans la suite logique de la mise au point corrective de la

préoccupation particulière de Pierre au sujet de ce lavement :
Jean 13:9 Simon Pierre lui dit: Seigneur, non seulement les pieds, mais encore les
mains et la tête.
Jean 13:10 Jésus lui dit: Celui qui est lavé n’a besoin que de se laver les pieds pour
être entièrement pur; et vous êtes purs, mais non pas tous.
Nous pensons que la manière la plus adéquate pour appliquer ce principe

aujourd’hui dans les assemblées qui le font, serait de se cirer les chaussures les uns les
autres et non de se laver les pieds.
Le langage dont se sert Dieu pour communiquer avec ses créatures, ne peut que
se configurer dans cette réalité qui prend en compte la diversité ontologique, culturelle,
intellectuelle, spirituelle, qui caractérise les hommes à travers les âges.
26
LES NOMBRES DANS LA BIBLE
QUELQUES NOMBRES SIGNIFICATIFS
Comme pour la langue grecque, l’hébreu utilise les lettres de son alphabet pour
représenter les nombres. Cet usage fort courant dès l’époque maccabéenne, donne la
correspondance suivante : Aleph = 1, Beth = 2 etc. voir tableau.
TABLEAU DE CORRESPONDANCE NUMERIQUE

Valeu
rs
ésotér
iques
3
4
5
6
8
9
10
12
15
18
20
24
30
36
40
45
60
72
90
120
180
360
27
Parmi les nombres récurrents dans la Bible, on remarque que certains ont à côté
de leur sens fonctionnel et conventionnel, une valeur hautement symbolique ; nous y
reviendrons.
Nous voulons maintenant présenter à grands traits, certains de ces nombres qui,
revêtent un sens symbolique suffisamment explicite, pour ne point nous obliger à des
explications savantes.
Le Nombre 3.
438 occurrences nous y renvoient dans la Bible, utilisé tel quel ou dans une
combinaison. C’est le nombre type de Dieu.
Depuis la haute antiquité, il a souvent servi à identifier les triades majeures de la

hiérarchie des divinités.
C’est ainsi qu’à Tyr, on avait Baal le grand Dieu, Astarté la Déesse et Melkart le jeune
Dieu.
Dans la ville voisine de Sidon, on avait encore Baal, Astarté, et Eshmoun à la
place de Melkart.
Dans la cité de Byblos, Adonis remplaçait Melkart et Eshmoun.
A Chypre, la triade régnante était composée de Baal, Aphtoret et Kronos.
A Athènes, c’était Zeus, Aphrodite et Hercule (Hermès).
Quant à Rome, son trio de divinités majeures était composé de Jupiter, Vénus et
Mercure (Esculape).
Les termes dérivés comme trinité ou triumvirat, ont la particularité d’indiquer à

la fois, une relation d’identité complémentaire et une position d’autorité. Unicité
solidaire au sein des éléments de la triade, et position de suprématie par rapport aux
éléments qui lui sont extérieurs.
28
Comme nous l’avons vu plus haut, dans l’approche pythagoricienne, le nombre 3

est représentatif du mariage. Qui dit mariage dit union. C’est une relation qui suppose
le rapprochement des choses ou d’entités pas forcement contraires mais différentes ou
distinctes.
Cette unicité dans la multiplicité, trouve dans la foi chrétienne, sa formulation la

plus achevée dans le Dieu trinitaire, entendu comme Père, Fils et Saint-Esprit.
C’est une union de 3 personnes distinctes qui ne forment cependant qu’un seul et
même Dieu.
Le Dieu de la Bible, se présente également comme le Dieu d’Abraham, d’Isaac et

de Jacob. Un triplet qui renvoie à 3 générations ou 3 personnes, mais qui conserve, au
regard de tout l’enseignement biblique, une portée universelle.
Le nombre trois (3), dans certaines constructions stylistiques, traduit en plus, le

caractère emphatique, qui participe des conventions du langage. Ex.
Jérémie 7. 4 : "Ne vous livrez pas à des espérances trompeuses, en disant: C'est ici le
temple de l'Eternel, le temple de l'Eternel, Le temple de l'Eternel! "
Jérémie 22. 29 : "Terre, terre, terre, Ecoute la parole de l'Eternel! "
Ezéchiel 21. 27 : "J'en ferai une ruine, une ruine, une ruine. Mais cela n'aura lieu
qu'à la venue de celui à qui appartient le jugement et à qui je le remettrai. "
Esaïe 6. 3 : "Ils criaient l'un à l'autre, et disaient: Saint, saint, saint est l'Eternel des
armées! Toute la terre est pleine de sa gloire! " etc.
Trois est donc le nombre de la divinité ; il indique aussi la stabilité et caractérise

la famille.
Le Nombre 4.
C’est un chiffre qu’on trouve à 332 reprises dans la Bible, tout seul ou à
l’intérieur d’autres nombres à l’exemple de quatre vingt (80), en d’autres termes,
quatre fois la base vicésimale c’est-à-dire (4 x 20).
Il exprime généralement l’étendue, quand il est en rapport avec les points dits
cardinaux, le Nord, le Sud, l’Ouest et l’Est. Il désigne la terre entière dans les
expressions comme "Les 4 extrémités de la terre" (Esaïe11:12).
Le nombre 4 doit également être vu comme celui de la révélation liée à la terre.

De nombreux indices dans les Ecritures nous le confirment.
Dans le récit de la création (Genèse1), les grands luminaires, le soleil et la lune,
sont créés le 4ème jour dans le but justement d’éclairer la terre.
29
Il y a 4 évangiles pour nous révéler la personne et l’œuvre du Seigneur Jésus-

Christ, qui est présenté comme la lumière des hommes (Jean1:9).
Dans le livre d’Apocalypse, les 4 êtres vivants qui sont autour du trône, ont la
particularité d’être truffés d’yeux devant comme derrière, tout autour et en dedans.
Ce qui traduit la totale perception, ou la parfaite vision des choses révélées ou
cachées.
On peut ajouter à cela, la visitation à Corneille, après le 4ème jour de prière
(Actes13:30), la résurrection de Lazare, 4 jours après son décès, etc.
Un des titres reconnus à Jésus, est celui de Prince de Justice. Rappelons-nous

que pour les pythagoriciens, 4 est le chiffre symbole de la justice.
Si l’on considère que Jésus, le soleil de justice (Malachie 4:2), est apparu au 4 ème
millénaire de la création biblique, il devient facile de faire le rapprochement entre la
lumière et la justice venant sur notre planète, et le chiffre 4.
Jésus le sauveur de l’humanité, est issu de la tribu de Juda le 4 ème fils de Jacob.
Le nombre quatre est ainsi étroitement attaché à la personne du Messie.
Le Nombre 6.
Dans la Bible, le chiffre 6 est connu d’abord, comme celui qui indique le temps
de l’activité créatrice du monde (Genèse1). Il détermine ainsi, le temps à consacrer au
travail ou au labeur dans un rapport de 6 pour 1.
Lévitique 23. 3 « On travaillera six jours; mais le septième jour est le sabbat, le jour
du repos: il y aura une sainte convocation. Vous ne ferez aucun ouvrage: c'est le
sabbat de l'Eternel, dans toutes vos demeures. »
Lévitique 25. 3-4 « Pendant six années tu ensemenceras ton champ, pendant six
années tu tailleras ta vigne; et tu en recueilleras le produit. Mais la septième année
sera un sabbat, un temps de repos pour la terre, un sabbat en l'honneur de
l'Eternel: tu n'ensemenceras point ton champ, et tu ne tailleras point ta vigne. »
Deutéronome15. 12 « Si l'un de tes frères hébreux, homme ou femme, se vend à toi,

il te servira six années; mais la septième année, tu le renverras libre de chez toi.»
Exode16. 26 « Pendant six jours vous en ramasserez; mais le septième jour, qui est
le sabbat, il n'y en aura point. »
Il est par ailleurs représentatif de la vie animale sur terre, car les bêtes des champs
et l’homme furent crées le 6ème jour (Genèse1:24-27).
30
Ce chiffre est trois fois présent dans le nombre 666 mentionné dans
Apocalypse13 :18 où justement, il est dit que c’est le nombre de la bête et que c’est un
nombre d’homme. Dans cette perspective, il peut être vu comme un symbole de
malédiction ou une marque du péché.
Par opposition au chiffre 7 de la perfection divine, 6 traduit, l’imperfection

humaine ou le caractère inachevé de la vie propre à l’homme naturel (animal) qui a
besoin absolument, de Christ pour manifester la vie spirituelle, la seule valable au
yeux de Dieu (1Corinthiens2 :14-16).
Le Nombre 7.
Comme nous l’avons dit au paragraphe précédent, 7 est le chiffre de la

perfection.
Il est donc propre à caractériser la divinité. Etant le plus haut nombre non
composé, uniquement divisible par lui même et par l’unité, il est insécable et complet
en lui-même. A ce titre, il figure mieux que nul autre, la finitude ou l’achèvement ;
d’autant plus que selon les critères pythagoriciens, il appartient à la catégorie des
nombres parfaits.
Très souvent mentionné dans la Bible (402 occurrences), il est en relation étroite
avec l’action divine.
Les 7 esprits qui sont devant le trône de Dieu
Les 7 chandeliers
Les 7 églises
Les 7 trompettes
Les 7 branches du chandelier dans le tabernacle
Les 7 tresses de la chevelure de Samson
Les 7 aspersions purificatrices
Les 7 éternuements d’Elisée avant que l’enfant ressuscite
Les 7 cieux où habitent les ordres angéliques
Les 7 animaux purs de chaque espèce, sauvés du déluge
En plus d’être comme le sceau divin, 7 est symbolique du repos. La Bible nous
apprend que Dieu bien que n’ayant nul besoin de repos, s’est reposé le 7ème jour de la
création. Aussi est-il commandé à l’homme de se reposer le 7ème jour de la semaine et
de laisser la terre se reposer la 7ème année. Ce repos doit être perçu comme un point
de rencontre ou de contact entre Dieu et l’homme.
Nous pouvons dire que 7 est le nombre sacré par excellence ; son caractère sacré
remonte dès la plus haute antiquité et n’est pas propre à la seule culture juive (cf.
Iliade19.243). Pensons aux 7 Hespérides, aux 7 emblèmes du Bouddha, aux 7 Rishi
védiques, aux 7 centres subtils du Yoga, aux 7 tours des circumambulations de la
31
Mecque, aux 7 couleurs de l’arc-en-ciel, aux 7 vibrations de la gamme diatonique,

etc. …
Chez les Dogons et les Bambaras d’Afrique le nombre 7 représente la perfection
et l’unité par l’union des contraires mâle et femelle, symbolisés par les nombres 3 et 4.
Dans l’Egypte antique, sept était symbole de vie éternelle ; en Chine les fêtes
populaires se célébraient un septième jour comme également les cérémonies
apolliniennes chez les Grecs dont le nombre sept était la caractéristique du culte du
dieu Appolon.
Philon philosophe grec de la diaspora juive, à l’origine du néoplatonisme, avait

remarqué que la somme des sept (7) premiers nombres donnait un total de vingt-huit
(1+2+3+4+5+6+7 = 28) correspondant au cycle lunaire (7 x 4 = 28 jours). Sept (7)
étant la durée d’une période lunaire, la semaine, et quatre (4) le nombre de périodes
(quart de lune, demi-lune, trois quart de lune, et la pleine lune). Ainsi, sept est propre à
symboliser un cycle complet ou la totalité de l’espace et du temps.
Certains multiples de sept comme : soixante dix (70 = 7 x 10), quatre cent quatre
vingt- dix (490 = 7 x 7 x 10) et deux mille cinq cent vingt (2520 = 7 x 360) entrent
dans la catégorie des périodes essentiellement prophétiques de Dieu.
Tenez par exemple :
I. Période de 70 ans (7 x 10)
1. La captivité babylonienne 606 à 536 av. JC.  70 ans (voir Jérémie 34 :17 ;
Lévitique 26 : 34-35 ; 2Chroniques 36 :17-21).
2. Les désolations babyloniennes 590 à 520 av. JC.  70 ans (voir Ag2 :18).
3. La période de restauration 515 à 445 av. JC.  70 ans (voir Esdras 6:15-22)
515 = date consécration du 2nd temple ; 445 = décret d’Artaxerxés autorisant
Néhémie à rebâtir les murs de Jérusalem.
II. Période de 490 ans (7 x 70)
1. De la naissance d’Abraham à l’exode il y a 490 ans. Le patriarche avait 75 ans

en partant pour la terre de Canaan. De l’alliance à l’exode il y a 430 ans
(Exode12:40) 430 + 75 = 505 ans ; si l’on retire les 15ans où Ismaël qui ne
fait pas parti du plan de Dieu pour Israël a vécu sous le toit d’Abraham on
obtient 505-15 = 490 ans.
2. Du couronnement du roi Saül 1096 av JC., à la captivité babylonienne en 606

av. JC. Il y a effectivement 490 ans.
32
3. De la consécration du 1er Temple en 1005 av JC., jusqu’au décret d’Artaxerxés

en 445 en déduisant le temps de désobéissance soit 70 ans on obtient : 1005 -
445 - 70 = 490 ans.
4. De la consécration du 1er temple en 1005 à la consécration du 2nd en 515 qui a

coïncidé le même jour c’est-à-dire le 15 de tishri, on a également : 1005 - 515 =
490 ans (voir 1Rois 8 :2,65 et Néhémie 8 :14-18).
5. Les 70 semaines d’années de Daniel soit 490 ans, qui partent de 445 av JC., à
l’an 32 de notre ère, soit 483 ans ou 69 semaines d’années, et qui attendent
d’être complétées par la dernière semaine soit 7 ans, après qu’aura pris fin, le
temps de l’Eglise qui n’entre pas dans le décompte du temps fixé pour Israël.
6. Le pardon jusqu’à septante fois sept fois 70 x 7 = 490 de Mathieu18:21-22 //

(Luc 17 :4).
III. Période de 2520 ans (7 x 360)
1. De la fin de la captivité babylonienne en 536 av JC à la renaissance d’Israël le

15 mai 1948 fin de la captivité dans le monde entier, il y a environ 2520 ans*.
2. Le temps au sens prophétique qu’Israël passera dans le pays est la période qui
débute avec l’entrée d’Israël dans la terre promise en l’an 1451 av JC., jusqu’en
l’an 70 ap JC où il cesse d’exister en tant que nation, plus les 1000 ans du règne
millénaire à venir. Ce qui donne de 1451 av JC à 70 ap JC exactement 1520 ans
et quand on ajoute les 1000 ans à venir on obtient 2520 ans.
3. Si le temps des nations devrait lui aussi s’inscrire dans la limite de 2520 ans, on
peut oser des rapprochements. A partir de Luc 21:21,24 et Romains 11:25 qui
suggèrent que cette période commence avec la captivité babylonienne et se
poursuit jusqu’à nos jours. On peut dès lors supputer sur le temps qui reste
avant la reprise des relations entre Dieu et Israël dans la perspective de sa
restauration finale.
4. On peut également mentionner la période de 2520 jours qui correspond à la

tribulation de 7 ans à venir soit 1260 jours x 2 = 2520 entendu que l’année
prophétique compte 360 jours.
Le Nombre 8.
Le nombre huit (8) pas très souvent mentionné comme identité symbolique, nous
intéresse à cause de son lien avec le salut.
33
Huit est pour les Pythagoriciens, le premier nombre cubique (2 3 = 2 x 2 x 2 = 8) ;

et la valeur numérique du nom Jésus-Christ en grec, huit cent quatre vingt huit (888)
fait apparaitre trois fois le chiffre huit.
La forme cubique de la Jérusalem céleste (Apocalypse 21:16) qui représente en
langage symbolique Dieu (Père et Fils) comme suggéré en Apocalypse 21:22 qui
déclare : « Je ne vis point de temple dans la ville ; car le Seigneur Dieu Tout Puissant
est son temple, ainsi que l’Agneau. », nous amène à déduire que Jésus la 2 ème personne
de la trinité, auteur du salut de l’humanité, en valeur cubique correspond bien à l’idée
de huit.
(*) La différence qu’on observe entre 2520 et 2484 tient à l’écart qui existe entre l’année biblique de 360
jours et l’année civile qui compte 365 jours1/4. 2520 x (365 ¼- 360) ≈ 1260 jours ≈ 36 ans.
34
Huit personnes seulement furent sauvées du déluge : Noé, ses trois fils et leurs
épouses (1 Pierre 3:20).
Le signe de l’alliance par la circoncision donnée à Abraham est prescrit pour le

8ème jour de la naissance d’un enfant mâle.
(Genèse 17:12 A l’âge de huit jours, tout mâle parmi vous sera circoncis, selon
vos générations, qu’il soit né dans la maison, ou qu’il soit acquis à prix d’argent de
tout fils d’étranger, sans appartenir à ta race.)
Chez les juifs on pouvait accéder au trône à l’âge de 8 ans ; c’est le cas du roi
Josias (2 Rois 22:1).
La valeur numérique du tétragramme divin, vingt-six (26) donne en valeur
numérique restreinte 2 + 6 = 8 ; tout comme la valeur hébraïque de ‘’YESHOUA’’ =
(‫( = )ישוע‬70 + 6 + 300 + 10) qui est trois cent quatre vingt six (386) = 3 + 8 + 6 = 17 =
1 + 7 = 8. Remarque : le mot ‘’YESHOUA’’ apparait en Genèse 24 :16-18, quand on
procède par sauts équidistants (SEL) de 386 lettres.
Huit (8) est égal à un (1) en valeur cyclique dans l’échelle temporelle car la
semaine ne compte que sept (7) jours.
La résurrection du Seigneur a eut lieu le premier jour de la semaine.
Le rapport au sang du vin (‫ )יאינ‬ainsi écrit, au plan de la symbolique de la sainte

cène parle également en faveur de ce rapprochement car sa valeur numérique en
guématrie restreinte est alors 8.
Le roi David ancêtre de Jésus est le 8 ème fils de Jessé encore appelé Isaïe cf.
1Samuel 16 : 10-11.
Deutéronome 32 :14c Et tu as bu le sang du raisin, le vin.
1 Chroniques 15:21 et Matthithia, Eliphelé, Miknéja, Obed-Edom, Jeïel et Azazia,

avaient des harpes à huit cordes, pour conduire le chant.
2 Chroniques 29:17 Ils commencèrent ces purifications le premier jour du premier

mois; le huitième jour du mois, ils entrèrent dans le portique de l’Eternel, et ils
mirent huit jours à purifier la maison de l’Eternel; le seizième jour du premier mois,
ils avaient achevé.
Ezéchiel 40:31 Les vestibules de la porte aboutissaient au parvis extérieur; il y avait

des palmes sur ses poteaux, et huit degrés pour y monter.
Ezéchiel 40:41 Il se trouvait ainsi, aux côtés de la porte, quatre tables d’une part et
quatre tables de l’autre, en tout huit tables, sur lesquelles on devait égorger les
victimes.
Genèse 17:12 A l’âge de huit jours, tout mâle parmi vous sera circoncis, selon vos
générations, qu’il soit né dans la maison, ou qu’il soit acquis à prix d’argent de tout
fils d’étranger, sans appartenir à ta race.
35
Exode 26:25 Il y aura ainsi huit planches, avec leurs bases d’argent, soit seize bases,
deux bases sous chaque planche.
1 Rois 7:10 Les fondements étaient en pierres magnifiques et de grande dimension,

en pierres de dix coudées et en pierres de huit coudées.
2 Chroniques 29:17 Ils commencèrent ces purifications le premier jour du premier

mois; le huitième jour du mois, ils entrèrent dans le portique de l’Eternel, et ils
mirent huit jours à purifier la maison de l’Eternel; le seizième jour du premier mois,
ils avaient achevé.
Michée 5:5 (5-4) C’est lui qui ramènera la paix. Lorsque l’Assyrien viendra dans
notre pays, Et qu’il pénétrera dans nos palais, Nous ferons lever contre lui sept
pasteurs Et huit princes du peuple.
Luc 9:28 Environ huit jours après qu’il eut dit ces paroles, Jésus prit avec lui
Pierre, Jean et Jacques, et il monta sur la montagne pour prier.
1 Samuel 17:12 Or David était fils de cet Ephratien de Bethléhem de Juda, nommé
Isaï, qui avait huit fils, et qui, du temps de Saül, était vieux, avancé en âge.
Le Nombre 12.
Notons déjà, qu’il est tout à fait possible de faire un rapprochement entre le
nombre 12 et Abraham le père de la foi, duquel, Dieu a voulu se tirer un peuple qui lui
appartienne en propre, un peuple de croyants. Quand Dieu se révèle à son peuple, Il le
fait non seulement comme le Tout Puissant, le « Je Suis » qui demeure éternellement,
mais également comme le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob.
Exode 3:14 « Dieu dit à Moïse: Je suis celui qui suis. Et il ajouta: C'est ainsi que tu
répondras aux enfants d'Israël: Celui qui s'appelle "je suis" m'a envoyé vers vous. »
Exode 3:6 « Et il ajouta: Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d'Abraham, le Dieu
d'Isaac et le Dieu de Jacob. »
Il souligne de ce fait, le seul lignage habilité à se réclamer de lui. Ainsi, il

apparaît clairement qu’Ismaël, le premier fils d’Abraham, qu’il a eu d’Agaar l’esclave
égyptienne, n’est du tout, concerné par cette promesse.
Toutefois, à cause de la relation particulière d’Abraham avec Dieu, Ismaël va se

trouver dans une certaine mesure, participant de la bénédiction du patriarche. A cet
effet, Ismaël devient père de 12 princes à l’origine du peuple nombreux que l’on
désigne aujourd’hui sous l’appellation de peuple arabe.
Genèse17 :15-20 : « Dieu dit à Abraham: Tu ne donneras plus à Saraï, ta femme, le

nom de Saraï; mais son nom sera Sara. Je la bénirai, et je te donnerai d'elle un fils; je
la bénirai, et elle deviendra des nations; des rois de peuples sortiront d'elle. Abraham
tomba sur sa face; il rit, et dit en son cœur : Naîtrait-il un fils à un homme de cent
ans? et Sara, âgée de quatre-vingt-dix ans, enfanterait-elle? Et Abraham dit à Dieu:
36
Oh! Qu’Ismaël vive devant ta face! Dieu dit: Certainement Sara, ta femme,
t'enfantera un fils; et tu l'appelleras du nom d'Isaac. J'établirai mon alliance avec lui
comme une alliance perpétuelle pour sa postérité après lui. A l'égard d'Ismaël, je t'ai
exaucé. Voici, je le bénirai, je le rendrai fécond, et je le multiplierai à l'infini; il
engendrera douze princes, et je ferai de lui une grande nation. »
Isaac le second fils d’Abraham, l’enfant de la promesse, est père de deux fils,
Esaü et Jacob.
Tout comme Ismaël, Jacob sera père de 12 fils. C’est de ces douze que sortira le
peuple d’Israël, le peuple de Dieu. C’est une fois de plus, le cadet qui l’emporte dans
l’élection divine.
On peut voir là, comme une intention prophétique. Nous remarquons que Dieu
procède ici, de façon à marquer d’un cachet particulier, le lignage choisi, en faisant
apparaître le chiffre 12 à la 3ème génération, comme peut-être, une indication au Dieu
trinitaire.
Abraham étant le père de tous les croyants, le nombre 12 peut se présenter

comme caractéristique du peuple de Dieu sur terre. C’est ainsi que nous avons les
douze apôtres du Seigneur, qui sont la base de cet autre peuple de Dieu qui est
l’Eglise.
Si l’on ajoute à cela, les nombreuses autres références à ce chiffre et relatives à ce

qui touche au gouvernement divin confié à des hommes, on peut tout à fait convenir
avec la plupart des exégètes, que c’est le nombre type de l’administration du
gouvernement de Dieu sur la terre dans ce qu’il a de parfait.
C’est ainsi que nous avons les 120 (12 x 10) premiers chrétiens (Actes1 :15 ss),
les 144 000 (12x12 000) personnes marquées d’un sceau (Apoc7:4), les douze portes
de la cité céleste avec ses douze anges et les noms des douze tribus des fils d’Israël, les
douze fondements de la cité céleste avec les douze noms des douze apôtres,
(Apoc21:12-14), etc.
Mentionnons aussi le fait que le nombre 12, dans "l’imagerie" séculière, a une
place importante à cause de la division de l’année en 12 mois lunaires. L’horoscope de
plus en plus en vogue de nos jours, divise pour sa part, la carte du ciel en 12 cases,
contenant les 12 constellations, que le soleil dans son mouvement apparent parcoure
en un an.
Le Nombre 40.
Le nombre 40, se trouve très souvent dans la Bible, en rapport avec des
évènements tels les épreuves, les tentations, les mises en garde, les châtiments, et
37
diverses autres formes de souffrance. Il indique aussi la durée d’une période : une
génération, le temps de préparation ou de maturation.
On peut aussi le lire comme un temps de formation ou de silence didactique de

Dieu, précédant une révélation. On peut s’en convaincre, à la lecture des passages ci-
après :
Genèse 7:17 « Le déluge fut quarante jours sur la terre. Les eaux crûrent et
soulevèrent l'arche, et elle s'éleva au-dessus de la terre. »
Nombres 14:33 « Et vos enfants paîtront quarante années dans le désert, et

porteront la peine de vos infidélités, jusqu'à ce que vos cadavres soient tous tombés
dans le désert. »
Nombres 14:34 « De même que vous avez mis quarante jours à explorer le pays,
vous porterez la peine de vos iniquités quarante années, une année pour chaque
jour; et vous saurez ce que c'est que d'être privé de ma présence. »
Deutéronome 25:3 « Il ne lui fera pas donner plus de quarante coups, de peur que,
si l'on continuait à le frapper en allant beaucoup au delà, ton frère ne fût avili à tes
yeux. »
Juges 13:1 « Les enfants d'Israël firent encore ce qui déplaît à l'Eternel; et l'Eternel
les livra entre les mains des Philistins, pendant quarante ans. »
Ezékiel 4:6 « Quand tu auras achevé ces jours, couche-toi sur le côté droit, et tu
porteras l'iniquité de la maison de Juda pendant quarante jours; je t'impose un jour
pour chaque année. »
Ezékiel 29:11 « Nul pied d'homme n'y passera, Nul pied d'animal n'y passera, Et il
restera quarante ans sans être habité. »
Ezékiel 29:12 « Je ferai du pays d'Egypte une solitude entre les pays dévastés, Et ses
villes seront désertes entre les villes désertes, Pendant quarante ans. Je répandrai
les Egyptiens parmi les nations, Je les disperserai en divers pays. »
Ezékiel 29:13 « Ainsi parle le Seigneur, l'Eternel: Au bout de quarante ans je

rassemblerai les Egyptiens Du milieu des peuples où ils auront été dispersés. »
Jonas 3:4 « Jonas fit d'abord dans la ville une journée de marche; il criait et disait:
Encore quarante jours, et Ninive est détruite! »
Matthieu 4:2 « Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. »
Marc 1:13 « Où il passa quarante jours, tenté par Satan. Il était avec les bêtes
sauvages, et les anges le servaient. »
Actes 7:23 « Il avait quarante ans, lorsqu'il lui vint dans le cœur de visiter ses
frères, les fils d'Israël. »
Actes 7:30 « Quarante ans plus tard, un ange lui apparut, au désert de la montagne
de Sinaï, dans la flamme d'un buisson en feu. »
38
Le nombre quarante (40) fait partie des nombres indiquant une période
prophétique de Dieu. Voici donné ci-dessous dans la Bible, 13 périodes de 40 jours et
12 périodes de 40 ans où il est question de mise à l’épreuve ou de test.
Les périodes de 40 jours :
1. La durée du déluge  Gn7:4,12

2. Durée de l’embaumement de Jacob  Gn50:3
3. Moise au mont Sinaï  Ex24:18
4. Moise pour une 2nde fois au mont Sinaï Ex34 :28
5. Intercession de Moise en faveur du peuple  Dt9:25
6. Seconde intercession de Moise  Dt9:18
7. Les douze espions envoyés en Canaan Nb13:25
8. Le défi de Goliath à Israël  1Sm17:16
9. Les 40 jours prédits par Jonas pour Ninive Jon3:4
10. Le voyage d’Elie dans le jeune 1Ro19:8
11. Ezéchiel couché sur le coté droit pendant 40 jours Ez4 :5
12. Jeûne et tentation de Jésus  Mt4:2
13. De la résurrection à l’ascension de Jésus Ac1:2
Les périodes de 40 ans :
1. Moise en Egypte  Act7 :23

2. Moise à Madian  Act7 :29
3. Israël au désert  Deut8 :2
4. Israël sous le juge Otniel  Jg3 :11
5. Israël sous Baraq  Jg5 :31
6. Israël sous Gédéon  Jg8 :28
7. Israël sous domination philistine Jg13 :1
8. Israël sous le juge Eli  1Sm4 :18
9. Israël sous le roi Saul  Act13 :21
10. Israël sous David  2Sam5 :4
11. Israël sous Salomon  1Ro11 :42
12. Israël sous le roi Joas  2Chr24 :1
Même en dehors du cadre des Saintes-Ecritures, le chiffre quarante sert souvent à

désigner le temps d’une mise à l’écart. C’est ainsi que l’on retrouve l’idée d’isolement
disciplinaire ou sécuritaire, dans l’expression "mise en quarantaine".
Il est également en évidence dans certains cycles, comme par exemple celui de la
vie intra-utérine de l’être humain qui est de l’ordre de quarante semaines, soit 280
jours (= 40 x 7).
39
Le Nombre 144.
Il est intéressant à étudier avec ses seules quatre occurrences. Trois fois, on le
retrouve dans l’expression cent quarante quatre mille (Apocalypse7:4;
Apocalypse14:1 ; Apocalypse14:3), et une fois tel quel, dans l’expression, cent
quarante quatre coudées (Apocalypse21:17).
On peut le considérer à juste titre comme la mesure universelle et parfaite

d’homme et d’ange, car la seule occurrence où il est utilisé tel quel, se rapporte aux
mesures de la Jérusalem céleste.
Apocalypse 21:17 Il mesura la muraille, et trouva cent quarante-quatre coudées,

mesure d'homme, qui était celle de l'ange.
On le retrouve de manière implicite dans certains passages des Ecritures comme

dans :
Ezekiel 40 :3-5 Il me conduisit là; et voici, il y avait un homme dont l'aspect était
comme l'aspect de l'airain; il avait dans la main un cordeau de lin et une canne pour
mesurer, et il se tenait à la porte.
Cet homme me dit: Fils de l'homme, regarde de tes yeux, et écoute de tes oreilles!
Applique ton attention à toutes les choses que je te montrerai, car tu as été amené ici
afin que je te les montre. Fais connaître à la maison d'Israël tout ce que tu verras.
Voici, un mur extérieur entourait la maison de tous côtés. Dans la main de
l'homme était une canne de six coudées pour mesurer, chaque coudée ayant un
palme de plus que la coudée ordinaire. Il mesura la largeur du mur, qui était d'une
canne, et la hauteur, qui était d'une canne.
Puisque la coudée comptait 24 subdivisions, la canne de 6 coudées ici utilisée

pour mesurer le temple, était donc constituée de 144 unités.
Dieu a fait le monde en 6 jours, soit un total de 144 heures (= 6 x 24).

L’ensemble des terres émergées forme une superficie d’environ 144 000 000 km2. La
distance qui sépare la terre du soleil est d’environ 144 000 000 km.
D’autres rapports arithmétiques peuvent être établis avec certains nombres

significatifs des Ecritures. La somme des diviseurs de 66 comme les 66 livres de la
Bible est égale à 144 ; tout comme la somme des diviseurs du nombre 70 qui nous
rappelle les 70 anciens de Moïse (Nb11.24) ou les 70 disciples que Jésus mis en route
pour évangéliser (Luc10 :1)
144=1+2+3+6+11+22+33+66
144=1+2+5+7+10+14+35+70
40
Le Nombre 666.
L’étude de ce nombre dans la Bible, est facilitée par la rareté de son usage ;
quatre occurrences seulement.
1 Rois 10:14 « Le poids de l'or qui arrivait à Salomon chaque année était de six
cent soixante-six (666) talents d'or. »
2 Chroniques 9:13 « Le poids de l'or qui arrivait chaque année à Salomon était
de six cent soixante et six (666) talents d'or. »
Esdras 2:13 « les fils d'Adonikam, six cent soixante-six. »
Apocalypse 13:18 « C'est ici la sagesse. Que celui qui a de l'intelligence calcule
le nombre de la bête. Car c'est un nombre d'homme, et son nombre est six cent
soixante-six. »
Si l’on remarque que les 2 premières occurrences font référence au même

événement, on peut admettre que nous avons en réalité, 3 citations distinctes du
nombre 666 dans l’ensemble des Ecritures.
Avec ses trois "six", il peut symboliser la richesse matérielle terrestre absolue en
raison de son rapport avec le fabuleux trésor de Salomon, roi célèbre aussi bien par sa
sagesse que ses richesses.
Mais c’est davantage l’imperfection et la corruption qu’il représente comme nous

avons pu le voir dans le cas du nombre six. Nous pouvons également admettre que
l’absolu terrestre reste toujours bien en deçà de l’exigence minimale du céleste.
La dernière occurrence biblique le définit comme le nombre de la bête qui est un

nombre d’homme. Il s’agit du nombre caractéristique de ce curieux personnage qui
entrera en scène bientôt, et que nous sommes invités à identifier par le calcul de son
nombre 666.
Nous avons, pour ainsi dire, permission de nous aventurer dans les arcanes d’une
certaine numérologie.
666 est un nombre qui revêt une importance toute particulière et dont certaines
particularités au plan arithmétique confirment le statut très spécial.
La somme des carrés des sept premiers nombres premiers donne un total de six
cent soixante-six (2² + 3² + 5² + 7² + 11² + 13² +17² = 666).
L’addition des trente-six premiers chiffres également donne six cent soixante-six
(1+2+3+…+36 = 666).
41
La valeur numérique du carré magique est égale à 6 ; on obtient ainsi trois six sur
chaque côté du carré magique.
4 9 2 =15 VN=6
3 5 7 =15 VN=6
8 1 6 =15 VN=6
=15
=15
=15
VN=6
VN=6
VN=6
On peut vérifier que cela vaut également pour le calcul en diagonale.

L’addition des trois premiers triplets renvoi aussi à la valeur numérique six.
[{1+2+3} = 6]; [{4+5+6} =15 → Vn = 6] ; [{7+8+9} = 24→Vn = 6]
Le triangle de Pythagore dont les côtés ont pour valeur : 3, 4 et 5.um*(1), a pour
surface 6.um². Il faut bien noter la progression arithmétique.
Le nombre six cent soixante six (666) est un palindrome* (2) qui permet de mettre
en évidence d’autres structures palindromiques (……)
Le Nombre 1000.
C’est le nombre représentatif de la plénitude de Dieu. Dès la Genèse, nous avons

une allusion au rapport de 1 pour 1000, qui va se préciser tout au long de la Bible.
Le commandement fait à Adam de ne point manger le fruit défendu était

également assorti de la menace de mort qui devait survenir le jour même de
l’effraction. Genèse2:16-17.
Or, la Bible nous apprend qu’Adam a vécu longtemps encore après la chute
(plus de 800ans) pour finalement s’éteindre à 930 ans d’âge (Genèse 5:3). Il n’a donc
pas atteint 1000 ans.
*(1) unité de mesure

*(2) expression ou phrase qui se lit de la même façon de gauche à droite comme de droite à gauche (ex. Eté ;
707 ; Eve rêve ; Esope reste ici et se repose ; Nous avions des avions nous.)
42
Quand le psalmiste inspiré s’écrie : « Car 1000 ans sont à tes yeux, comme le
jour d’hier qui n’est plus. » Psaume 90:4, cela donne tout son sens à cette échelle de un
pour mille.
Pierre, l’apôtre du Seigneur Jésus, reprend à son compte cette même échelle de
comparaison pour rappeler aux chrétiens qu’il est un point qu’ils ne doivent pas
oublier; à savoir que devant le Seigneur, un jour est comme mille ans et mille ans sont
comme un jour 2Pierre3:8.
Exode 34:7 « qui conserve son amour jusqu'à mille générations, qui pardonne
l'iniquité, la rébellion et le péché, mais qui ne tient point le coupable pour innocent, et
qui punit l'iniquité des pères sur les enfants et sur les enfants des enfants jusqu'à la
troisième et à la quatrième génération! »
Psaumes 84:10 « Mieux vaut un jour dans tes parvis que mille ailleurs; Je préfère me
tenir sur le seuil de la maison de mon Dieu, Plutôt que d'habiter sous les tentes de la
méchanceté. »
Psaumes 90:4 « Car mille ans sont, à tes yeux, Comme le jour d'hier, quand il n'est
plus, Et comme une veille de la nuit. »
Ezékiel 47:4 « Il mesura encore mille coudées, et me fit traverser l'eau, et j'avais de
l'eau jusqu'aux genoux. Il mesura encore mille coudées, et me fit traverser, et j'avais
de l'eau jusqu'aux reins. »
Ezékiel 47:5 « Il mesura encore mille coudées; c'était un torrent que je ne pouvais
traverser, car l'eau était si profonde qu'il fallait y nager; c'était un torrent qu'on ne
pouvait traverser. »
Apocalypse 20:2 « Il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan, et il
le lia pour mille ans. »
Apocalypse 20:3 « Il le jeta dans l'abîme, ferma et scella l'entrée au-dessus de lui, afin
qu'il ne séduisît plus les nations, jusqu'à ce que les mille ans fussent accomplis. Après
cela, il faut qu'il soit délié pour un peu de temps. »
Apocalypse 20:4 « Et je vis des trônes; et à ceux qui s'y assirent fut donné le pouvoir
de juger. Et je vis les âmes de ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage de
Jésus et à cause de la parole de Dieu, et de ceux qui n'avaient pas adoré la bête ni son
image, et qui n'avaient pas reçu la marque sur leur front et sur leur main. Ils
revinrent à la vie, et ils régnèrent avec Christ pendant mille ans. »
Apocalypse 20:6 « Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection! La
seconde mort n'a point de pouvoir sur eux; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de
Christ, et ils régneront avec lui pendant mille ans. »
Apocalypse 20:7 « Quand les mille ans seront accomplis, Satan sera relâché de sa
prison. »
Apocalypse 21:16 « La ville avait la forme d'un carré, et sa longueur était égale à sa
largeur. Il mesura la ville avec le roseau, et trouva douze mille stades; la longueur, la
largeur et la hauteur en étaient égales. »
43
CODE NUMERIQUE
Nous entendons par code numérique, la clé qui permet de déchiffrer ou décrypter
un type de message sur le principe de la valeur numérique du langage alphabétique.
A titre d’illustration, en matière d’astrologie, pour tirer l’horoscope de quelqu’un

qui souhaite voyager par exemple, on procède généralement de la manière suivante:
S’il souhaite emprunter le train, on note le numéro de ce train, on prend
également en compte la date du jour du voyage et on additionne les deux valeurs
numériques pour obtenir ce qu’on appelle l’arcane.
Si l’arcane qui se calcule entre 1 et 22 est défavorable, par exemple s’il s’agit du
nombre treize (13) qui est l’arcane de tous les dangers, on le conseillera alors d’éviter,
soit de voyager, soit de prendre ce train.
On peut combiner à cette alchimie plus que douteuse, d’autres paramètres comme
le thème astral, les jours de chance ou de malchance, les couleurs etc.
Par contre, dans l’approche qui procède de la démarche que nous présentons dans ce
travail, il en va tout autrement.
Le code est, pour emprunter au vocabulaire informatique, ce programme lié à la

fréquence des lettres, qui reviennent dans un ordre rigoureusement déterminé, et qui
donne accès à une source d’informations plus riche.
Les codes sont donc ces critères établis à l’avance et qui déterminent la fréquence
en évidence dans la formation des expressions du message codé.
Sept (7), vingt-six (26) et cinquante (50), sont les codes les plus récurrents en usage
dans les différentes façons d’interpréter la Bible.
 Sept (7) est la signature divine dans les évènements du monde.
 Vingt-six (26) est la valeur numérique du tétragramme divin YHWH = (‫; )יהוה‬
en effet, Yod = 10, Hé = 5 et Wav = 6.
 Cinquante (50) est le nombre de la libération et de la révélation cachée. C’est 50

jours après la sortie d’Egypte que le peuple juif a reçu de Dieu la loi (Thora).
Ce jour coïncide avec la pentecôte juive…Nous savons également que c’est aussi
à la 50ème année qu’on libérait les esclaves et qu’on laissait les terres en friche.
Abraham a posé la mesure de 50 justes afin que Dieu renonce à détruire Sodome.
44
Genèse 18:24 « Peut-être y a-t-il cinquante justes au milieu de la ville: les feras-tu
périr aussi, et ne pardonneras-tu pas à la ville à cause des cinquante justes qui sont
au milieu d'elle? »
Le nombre cinquante (50), se singularise aussi en raison de sa particularité

grammaticale.
On sait que la grammaire hébraïque est souple. Un même mot, peut connaître des
modifications dans sa structure jusqu’à 49 fois avant de s’écrire autrement ou changer
de forme tout en gardant le même sens.
Ce changement qui s’opère à la 50ème fois, du fait de l’élasticité de cette

grammaire qui fait qu’on la qualifie de grammaire en liberté, nous ramène aussi à
associer au nombre 50 l’idée de liberté.
Les hébreux ont aussi des jeux de mots ou astuces syntaxiques. Il s’agit de la
construction d’autres mots à partir des mots auxquels sont soustraits ou ajoutés
d’autres lettres. Le sens ainsi généré s’éclaire et s’enrichit d’une dimension
spiritualisée en accord avec le contexte.
Ainsi la Thora peut se lire de plusieurs manières en voici une illustration :

Genèse 11:3 Ils se dirent l’un à l’autre: Allons! Faisons des briques, et cuisons-les au
feu. Et la brique leur servit de pierre, et le bitume leur servit de ciment.
1. Lecture au 1er degré: ils ont besoin de matériaux plus sophistiqués ou moins
frustres pour leur projet.
2. Lecture contextuelle: les plateaux mésopotamiens ne contiennent pas

suffisamment de pierres. Par contre, la terre argileuse permet la fabrication des
briques cuites à usage naturel de l’environnement.
3. Lecture kabbalistique: le mot pierre en hébreu = « eben » (‫ )אבך‬et par astuce

syntaxique (jeu de mots) pierre = fils du père (‫אב‬ ‫)בך‬
4. Le mot brique en hébreu = « lebanah » (‫ = )לבנה‬aussi par jeu de mot, l’élan ( ‫)ל‬
du fils (‫ )בך‬isolé du père (disparition de Aleph et Beth « ‫)» אב‬
5. Interprétation cachée: Les hommes en se lançant à la construction de la tour
de Babel, s’éloignent de la quête intérieure pour la réalisation extérieure. Cela
conduit à la rupture de l’unité première et cause la discorde par la multiplication
des langues. Le choix de la brique à la place de la pierre est le symbole d’une
ambition mal orientée.
En comparant cette interprétation avec le contexte général du passage, on arrive à

une convergence de sens pour le moins étonnant.
45
Genèse 11:3-9 Ils se dirent l’un à l’autre: Allons! Faisons des briques, et
cuisons-les au feu. Et la brique leur servit de pierre, et le bitume leur servit de ciment.
Ils dirent encore : allons ! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche
au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de
toute la terre. L’Eternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils
des hommes. Et l’Eternel dit : voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même
langue, et c’est là ce qu’ils ont entrepris ; maintenant rien ne les empêcherait de faire
tout ce qu’ils auraient projeté. Allons ! Descendons, et là confondons leur langage,
afin qu’ils n’entendent plus la langue les uns des autres. Et l’Eternel les dispersa loin
de là sur la terre ; et ils cessèrent de bâtir la ville. C’est pourquoi on l’appela du nom
de Babel, car c’est là que l’Eternel confondit le langage de toute la terre, et c’est là
que l’Eternel les dispersa sur la face de toute la terre.
Il y a même une ancienne tradition juive, qui veut que Moïse ait reçu de Dieu, la
Thora; sans espaces entre les lettres comme dans le cas des Hiéroglyphes égyptiens.
Cette disposition permet d’expliquer pourquoi il est fait abstraction des espaces
entre les mots. On prétend que c’est bien plus tard seulement que Dieu a ordonné à
Moïse de séparer les mots en lui indiquant comment il fallait le faire.
De nos jours Dieu a permis à des savants israéliens de découvrir une nouvelle
méthode* de lecture de la Thora qui s’inspire de cette notion d’abstraction d’espace.
Les investigations ainsi menées, viennent confirmer les intuitions des sages rabbins
juifs en démontrant que la Bible renferme dans ses strates, toutes les grandes étapes de
l’histoire humaine depuis les origines jusqu’à la fin. Cependant, le Seigneur a pris soin
d’imposer des limites à ce mode de connaissance, pour éviter à son peuple de sombrer
dans la divination. Car, si la lecture en code permet de mettre en évidence les
accomplissements prophétiques, elle n’a pas le pouvoir de nous donner de sonder
l’avenir au sens absolu du terme.
* Cette méthode de lecture s’appuie sur la recherche des mots par sauts équidistants de lettres suivant des
codes et des fréquences variés. Pour un texte donné, écrit sans espace entre les mots, si l’on introduit dans
l’ordinateur doté d’un programme conséquent, le mot principal qui sert de base à toute la recherche, on a
le nombre de fois où le mot apparait et sa fréquence. En prenant la plus petite fréquence, l’ordinateur
recompose le texte en entier, comme dans un film enroulé autour d’un cylindre dont chacune des spires
compte un nombre identique de lettres qui est celui de la fréquence du mot recherché. En déployant le
cylindre, on obtient un tableau rectangulaire dans lequel on lit le mot recherché de bas en haut compte
tenu du fait qu’entre chaque spire il y a la même fréquence, puisque déterminée au départ par le mot de
base. Faits surprenants, le mot recherché apparait dans un verset dont le sens est voisin et plus encore,
autour de ce mot apparaissent des mots satellites qui sont liés par le sens, au mot principal. Et on a
mieux ; si l’on reproduit l’opération à partir des satellites, on fait apparaitre aussi d’autres sous-
satellites aux mêmes endroits que la série précédente. Enfin en subdivisant la fréquence de base des
tableaux on voit apparaitre à chaque fois des mots nouveaux, qui apportent en plus des précisions par
rapport à la série de mots précédente, et on en arrive ainsi la lecture dite à deux dimensions.
46
Dans les textes originaux de l’Ancien Testament, la taille, la forme des lettres,
leur position, et même l’omission ou l’ajout des lettres (qu’on ne lit pas) dans certains
cas, ont leur importance dans le sens profond à donner au message. Il ne faudrait donc
pas toujours voir en cela, des erreurs de copistes relatives à une défaillance humaine,
mais plutôt un tour de plume sous l’inspiration de l’Esprit Eternel, toujours porteur de
sens prophétique.
Par exemple, on a constaté que le mot ‘’trône’’ = ‘‫’כסא‬, qui se dit dans sa forme
translitérée ‘’kisse’’, en Exode17:16, s’écrit sans la lettre finale ‘’aleph’’= ‘’ ‫’‘ א‬
« parce que la main a été levée sur le trône de l’Eternel, il y aura guerre de l’Eternel
contre Amalek, de génération en génération »
Cela est interprété par Rachid grand commentateur du moyen-âge, comme une
indication à comprendre que : tant qu’Amalek ne sera pas totalement détruit, le
royaume de Dieu représenté par son « trône » ne sera pas complet. Et ça garde tout
son sens au regard de la recommandation de l’Eternel à Moïse, après la défaite des
Amalécites : Exode17:14: ‘’ Ecris cela dans le livre, pour que le souvenir s’en
conserve, et déclare à Josué que j’effacerai la mémoire d’Amalek de dessous les
cieux.’’
Haman le favori du roi Xerxès, Assuérus dans la Bible, est un descendant d’Agag
(Esther 3 :1) roi d’Amalek, que Saül (benjaminite) premier roi d’Israël, avait épargné
malgré le commandement divin (1 Samuel 15:9). Il fut pendu ainsi que tous ses fils
(Esther 7 :10 ; Esther 9 :13-14).
La pendaison exigée par la reine Esther (benjaminite), des 10 fils d’Haman, après
qu’ils aient été préalablement égorgés (Esther 9 :7), loin d’être une absurdité, s’inscrit
dans le même schéma prophétique. Dans l’énumération des leurs noms, aux versets 7
et 8, on constate que la taille de 3 lettres (zayin, chin, et tav) dans l’original en hébreu,
est plus petite que celle des autres lettres. En considérant leur équivalence numérique
et celle de la lettre ‘’vav’’ qui leur est associé, dont la calligraphie est plus marquée) (
‫ )ו( )זשת‬ [(400+300+7) (6)]  (707) (6)  l’an 707 du 6ème millénaire ou
encore 5707, qui en correspondance avec le calendrier Grégorien tombe sur l’an 1946.
Le 16 octobre 1946 exactement, comme mentionné dans la une du ‘’Herald

Tribune’’ de la même date, sont pendus 10 des 11 chefs nazis condamnés à mort au
procès de Nuremberg. Le onzième Herman Goering, s’étant suicidé par
empoisonnement pour éviter la pendaison.
Cette date a un rapport décalé avec la fête des Pourim qui tire ses origines des
évènements relatés dans le livre d’Esther. Fait suffisamment évocateur, l’un des
condamnés Julius Streicher a bredouillé pendant qu’on lui passait la corde au cou, ces
mots : ‘’ fête de pourim 1946 ’’ ; coïncidence ou accomplissement prophétique ?!
47
PORTEURS DE SENS !
Nous croyons que la compréhension des différentes articulations du mécanisme

qui sous-tend l’approche interprétative abordée dans le cadre de ce travail, devient
plus évidente au fur et à mesure que nous avançons. Les langues originelles de la
Bible, l’hébreu et le grec, ont en commun cette particularité qui veut que les chiffres
soient également représentés par les lettres de leurs alphabets respectifs. On peut à ce
niveau, transcrire en numérique tout le texte biblique.
Cette transcription fait apparaître des rapports et des propriétés arithmétiques

étonnants qui permettent de mettre en évidence la structure mathématique du texte
sacré.
Il faut dire qu’en l’état actuel de nos connaissances, la Bible est le seul livre au
monde, de cette nature. Le génie propre de ces langues, leurs particularités
sociolinguistiques, font d’elles, des vecteurs par excellence du message sacré.
Les entrelacs, les messages codes, les subdivisions des fréquences de base de
tableaux induisant l’apparition des mots satellites qui permettent la lecture
multidirectionnelle ou lecture à deux dimensions ; tout cela s’harmonise dans une
complexité qui échappe à la pensée humaine rationnelle, sans pour autant être
totalement en dehors de son champ de perception.
Le parfait accord entre le langage mathématique, le langage littéral et celui

symbolique, est la preuve d’une inspiration transcendante ; surtout quand on pense que
la Bible est une collection de 66 livres avec une quarantaine d’auteurs ayant écrit sur
près de 16 siècles d’histoire.
Par exemple les valeurs numériques des mots père et mère additionnées entre
elles aboutissent à la même valeur numérique que celle du mot enfant.
‫אב‬ (père) = 1 + 2 = 3 ; ‫(אם‬mère) = 1 + 40 = 41 ;

‫ילד‬ (enfant) = 10 + 30 + 4 = 44 ;
Et 3+41= 44  père (Ab) + mère (Em) = enfant (Yeled).
Les mêmes mots en considérant leurs valeurs ésotériques, nous renvoient aux
mêmes considérations.
Père = ‫( אב‬Ab) = 3 + 4 = 7
Mère = ‫( אם‬Em)= 3 + 30 = 33
Le couple Père + Mère a pour valeur 7 + 33 = 40
Or Fils se dit ‫( בן‬Ben) = 4 + 36 = 40
48
Pour avoir une idée plus claire de la pertinence du symbolisme numérique

biblique en rapport avec l’intentionnalité littérale, reportons nous aux travaux d’Ivan
Panin mathématicien d’origine russe qui a eu le mérite de mettre en évidence, sans
l’aide d’ordinateurs, la structure logique et mathématique de la Bible.
En étudiant plusieurs portions complètes de la Bible, il lui est apparu une

structure logique et cohérente attachée à des chiffres particuliers dont principalement
le chiffre sept (7) qui intervient comme la clef de tout un édifice mathématique.
Par exemple, de son étude des onze premiers versets du livre de Matthieu qui
résument une partie de la généalogie de Jésus allant d’Abraham à la captivité en
Babylone, il ressort ce qui suit :
Le vocabulaire utilisé dans ce passage est riche de quarante neuf (49 = 7 x 7)

mots grecs différents.
Vingt-huit (28 = 4 x 7) de ces mots, commencent par une voyelle, les vingt-un
(21 = 3 x 7) autres, par une consonne.
Sept d’entre eux se terminent par une voyelle et quarante-deux (42 = 6 x 7) par une
consonne.
L’ensemble de ces mots représente deux cent soixante six (266 = 38 x 7) lettres
dont cent quarante (140 = 20 x 7) voyelles contre cent vingt six (126 = 18 x 7)
consonnes.
Trente cinq (35 = 5 x 7) mots paraissent plus d’une fois, et quatorze (14 = 2 x 7) une
seule fois.
Quarante-deux (42 = 6 x 7) mots sont écrits sous une seule forme, et 7 mots sont
utilisés avec des orthographes différentes selon leur fonction dans la phrase, comme
cela se fait en grec.
Il y a également 42 (6 x 7) noms dans ce vocabulaire et 7 mots qui n’en sont pas.

Parmi ces noms, 7 sont des noms communs et 35 (5 x 7) des noms propres, désignant
des personnages.
Il est à noter que rien de tel, n’a été mis en évidence dans les textes grecs anciens.
Panin s’en est assuré en chiffrant également des classiques comme l’Apologie de
Socrate par Platon ou les Fables d’Esope.
Cette harmonie unique qu’on retrouve dans les textes originaux grec et hébreu à
l’instar de celle observée dans l’architecture des cristaux salins, des atomes ou du
cosmos, porte la signature de la suprême intelligence et non celle du hasard.
49
En effet, on a tenté d’écrire un texte répondant à une structure semblable, avec

seulement trois mots devant revenir 7 fois ou son multiple. Pour une dizaine de lignes
ayant un sens cohérent, il a fallu six mois.*(1)
Que penser alors de la difficulté qu’il y aurait à écrire un texte comme celui du
récit de la création dans Genèse où, le nom de Dieu apparaît 35 (5 x 7) fois, le mot
ciel, 7 fois, de même que les mots eau et lumière ; en prenant également en compte le
nombre des mots, des lettres et la valeur numérique des mots, des versets, etc., qui
doivent de même être des multiples de 7 ? Cela est largement au dessus des capacités
humaines.
Ivan Panin a également mis en évidence, la signature mathématique des

différents auteurs bibliques, caractérisée par les mots spécifiques desdits auteurs.
Il s’agit des mots qu’on ne retrouve que dans les livres de ces auteurs et pas ailleurs.
Les valeurs numériques de ces mots correspondent à la loi des « 7 ». Cela

suppose par exemple que Matthieu aurait choisi en connaissance de cause chacun de
ces mots en fonction de l’architecture prédéfinie, mais également qu’il ait été au
parfum de tout ce que les autres auteurs inspirés allaient écrire après lui.
La seule explication valable est que le Saint-Esprit a présidé au choix de ces

mots, Lui qui étant Dieu, savait exactement ce que chacun avait déjà écrit ou devait
écrire, et pour cause !
Les travaux du savant mathématicien, ont aussi démontré que tous les livres de la
Bible à l’exception des Apocryphes, répondent à une structure mathématique
harmonieuse qui prouve l’unité d’inspiration de la Genèse à l’Apocalypse.
Comment ne pas être en admiration face à cette autre preuve de la canonicité des
66 livres de la Bible ?
L’entrée en jeu de l’outil informatique, a permis d’aller plus loin dans l’étude de
l’architecture mathématique biblique en mettant en évidence, des structures plus
complexes encore à travers la lecture dite par sauts équidistants de lettres (S.E.L.) et
débouchant sur une autre dimension de la prophétie biblique*(2).
*(1) Document Expérience n° 65, Centre Missionnaire 29270 CARHAIX et Phénomènes Numériques dans
la Bible, Keren Israël 7, route de Plesterven 56610 ARRADON.
*(2) La lecture dite à deux dimensions, permet à partir des mots satellites de lire en diagonale,
verticalement, et horizontalement, de bas en haut comme de droite à gauche et vice versa. On découvre
ainsi que plusieurs faits historiques sont annoncés en codes dans la Bible. Par exemple l’assassinat du
président Kennedy, de Sadate et le nom de son assassin, celui du premier ministre Israélien Begin, la
révolution française et la mort Louis XVI, l’affaire Dreyfus, la découverte des théorèmes mathématiques
avec le nom de leurs initiateurs, des maladies et leurs traitements etc.
50
Une équipe de 8 chercheurs israéliens sous la conduite de Moshe Grylak de

l’université de « Bar Ilan » à Tel Aviv, a mis en lumière, à l’aide d’ordinateurs, trois
lois.
 Première loi : Pour toute unité littéraire, le nom du personnage central ou le fait
principal apparaît toutes les 50 lettres.
 Deuxième loi : Les mots- clé sont toujours en relation avec le passage et
l’éclairent.
 Troisième loi : La régularité des entrelacs de la loi des sept et des codes.
En prenant par exemple la dernière lettre du premier mot de la Bible qui

translittéré est «bereshit» c’est-à-dire au commencement, on obtient le mot «Thora»,
par un code de 50 ; le même résultat est observé avec le livre de l’Exode.
Par contre, avec le livre du Lévitique, il faut passer au code de 7 pour obtenir,
non plus «Thora» mais «YHWH» le nom divin.
Dans les livres de Nombres et Deutéronome, le code de 50 fait réapparaître le

mot «Thora» mais cette fois à l’envers.
Ce phénomène cesse dès qu’on passe aux autres livres de la Bible. Le

commentaire qui peut être fait à ce niveau est qu’on a là, une signature
alphanumérique qui apporte la preuve que la Thora ne comprend que les cinq premiers
livres de la Bible encore appelés Pentateuque (du grec penta = 5).
Ce phénomène a inspiré à Monsieur Grylak, le chandelier à cinq branches

représentant, le livre du Lévitique au centre du Pentateuque vers lequel sont tournés les
quatre autres.
Le Lévitique est effectivement le livre de la rencontre et de la communion avec

Dieu. Mais pour avoir accès à cette communion, il est impératif de passer par
l’observance des principes révélés dans les autres livres du groupe.
Comme la lecture se fait dans le sens de la langue hébraïque, de la droite vers la

gauche, on peut trouver une explication au phénomène de l’écriture à l’envers du mot
«Thora» dans les deux derniers livres du Pentateuque qui comportent bon nombre
d’événements déjà narrés dans les deux premiers.
51
Le chandelier de la Thora
52
SYMBOLES BIBLIQUES
Les symboles nous l’avons vu, sont des représentations d’abstractions qui
obéissent, cela va de soi, à la condition de spécificité liée au cadre qui les a engendrés.
C’est ainsi que le monde de la Bible a ses propres symboles, à côté de ceux qu’on peut
qualifier d’extrabibliques.
Il n’est pas dans notre intention, d’en faire ici, une présentation exhaustive de ces
symboles particuliers au monde biblique; mais nous voulons donner un aperçu de ceux
que nous pensons être utiles pour à la fois rendre, la richesse du symbolisme biblique
et la pertinence de sens qui s’y rattache, et appuyer la démarche qui base notre analyse.
Pour faciliter l’analyse et le décryptage, nous avons pensé les regrouper en trois
ensembles d’après la logique de la disposition suivante: 1°) les symboles universels,
2°) les symboles culturels et 3°) les symboles cultuels.
Nous voulons cependant rappeler ici, que les symboles bibliques n’échappent pas
à la notion de symbole qui fait intervenir plusieurs critères comme l’origine, la
référence, la composition, la signification, la substance, le domaine et la finalité.
C’est ainsi qu’il est utile de prêter un réel intérêt aux fonctions du symbole que
sont : la fonction sémiotique, la fonction révélatrice, la fonction universalisante, la
fonction transformatrice et la fonction magique.
SYMBOLES UNIVERSELS
Malgré les différences spatio-culturelles, il est des symboles fondés sur des
corrélations naturelles entre le symbolisant et le symbolisé qui relèvent de ce qu’on
peut appeler le champ de conscience collective.
Dans bon nombre de mythes ou de contes par exemple, la cruauté est
généralement symbolisée par la panthère, la vitesse par le lièvre, la lenteur par la
tortue, la bêtise par l’hyène, l’entêtement et la sottise par l’âne, etc.
La philosophie antique notamment avec Empédocle, a vu dans la terre, l’air,

l’eau et le feu, les quatre éléments premiers des choses.
Dans la Bible, la terre a souvent représenté la stabilité.

L’air, à cause peut-être de sa nature éthérique est, dans sa forme de vent l’image
du Saint-Esprit vu comme souffle divin.
L’eau, en plus de son rôle dans les rituels de purification, est symbole de parole
divine, élément purificateur de l’être intérieur.
53
Le feu, est surtout connu pour ses vertus dévastatrices dans les grands jugements.
À maints égards, il manifeste aussi, et de façon concomitante, un caractère
purificateur.
SYMBOLES CULTURELS
La culture étant l’ensemble des caractères tout comme l’ensemble des activités
pouvant se transmettre par l’éducation, d’une génération à l’autre, et propres à un
groupe social donné, il en résulte que les symboles en usage dans un milieu, sont
forcément en résonnance avec son vécu social.
Ces symboles recouvrent alors tout le vaste champ de la vie du groupe de la
naissance à la mort.
La circoncision, le baptême, la bar-mitsva, et tous les rites initiatiques ; le voile,

les parures, la manière de se vêtir ou se dévêtir, l’acte de déchirer ses vêtements, se
frapper la poitrine, poser la main sous la cuisse, se raser la barbe et les cheveux,
revêtir le sac et la cendre, les différents us et actes se rapportant aux noces et rites
funéraires, tout cela renvoie à une certaine façon de se représenter le monde et l’au-
delà.
Ainsi dans la Bible, nombre d’éléments du monde physique sont la représentation

symbolique du monde spirituel ou invisible et qui trouvent dans l’espace cultuel un
champ d’expression favorable.
Le vin des libations, le sang, l’huile d’onction, l’eau lustrale, les pains sans
levain, les phylactères, les mezzuzhot), Thalit etc., sont de ces éléments là.
SYMBOLES CULTUELS
S’il n’est pas facile de dissocier le phénomène cultuel du culturel dans un

système théocratique comme celui d’Israël des temps bibliques, nous avons dans une
répartie de Jésus aux pharisiens, la preuve que la distinction peut-être faite.
Matthieu 15:3 « Il leur répondit : Et vous, pourquoi transgressez-vous le

commandement de Dieu au profit de votre tradition ? » Voir aussi Mc7 :5-13.
54
Le spirituel pour être à la portée des humains, s’oblige à s’inscrire dans le champ
tridimensionnel. Ce faisant, il se laisse traduire et représenter par un système pas
toujours à même de rendre compte de la totalité de sa réalité.
Les rituels sacrificiels s’inscrivent dans cet ordre de choses, tout comme certains
éléments du sacrifice proprement dit.
L’agneau pascal d’un an sans défaut sera par exemple une préfiguration du Christ
(…). Les matériaux constituant l’autel des sacrifices, sont des images des vertus du
Christ (…).
Les dimensions formes et couleurs, des ustensiles et des éléments du tabernacle,
renvoient de même, à des considérations pertinentes sur le plan spirituel (…).
Les vêtements sacerdotaux plus que les autres peuvent être envisagés comme
symbole de justice de pureté et de sainteté ; mais il ne reste pas moins que le passage
des feuilles de figuier aux vêtements de peaux d’animaux puis au coton et au lin, etc.,
semble nous indiquer une ligne de progression car au départ, l’homme était nu et n’en
avait point honte.
On peut donc découvrir la démarche qui commence avec la prise de conscience

de la perte de l’innocence (désobéissance, nudité) et se poursuit avec les tentatives
humaines d’y porter solutions (feuilles de figuiers, fuite).
Solutions qui malheureusement se révèlent très insuffisantes et insatisfaisantes
car les seules solutions parfaites et définitives sont du ressort du divin (mise en
lumière, vêtements de peaux et rétablissement.)
QUELQUES SYMBOLES BIBLIQUES COURANTS
Si l’on se penche sur le cas du vêtement, il peut être vu comme symbole de la

justice
Genèse 3:21 L'Eternel Dieu fit à Adam et à sa femme des habits de peau, et il les en
revêtit.
Job 29:14 Je me revêtais de la justice et je lui servais de vêtement, J'avais ma
droiture pour manteau et pour turban.
de la justice divine
Esaïe 61:10 Je me réjouirai en l'Eternel, Mon âme sera ravie d'allégresse en mon
Dieu; Car il m'a revêtu des vêtements du salut, Il m'a couvert du manteau de la
délivrance, Comme le fiancé s'orne d'un diadème, Comme la fiancée se pare de ses
joyaux.
ou de la propre justice
55
Esaïe 64:5 Nous sommes tous comme des impurs, Et toute notre justice est comme
un vêtement souillé; Nous sommes tous flétris comme une feuille, Et nos crimes nous
emportent comme le vent.
La différence fonctionnelle entre la laine et le coton sur un plan spirituel est

suggéré au plan cultuel
Ezékiel 44 : 17-18 Lorsqu'ils franchiront les portes du parvis intérieur, ils revêtiront
des habits de lin; ils n'auront sur eux rien qui soit en laine, quand ils feront le
service aux portes du parvis intérieur et dans la maison. Ils auront des tiares de lin
sur la tête, et des caleçons de lin sur leurs reins; ils ne se ceindront point de manière
à exciter la sueur.
Apocalypse 19:7-8 Réjouissons-nous et soyons dans l'allégresse, et donnons-lui

gloire; car les noces de l'agneau sont venues, et son épouse s'est préparée, et il lui a
été donné de se revêtir d'un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les œuvres
justes des saints.
La notion de mise à part/séparation qui traduit la sainteté se vérifie également

dans le refus de mélanger laine et lin dans un même habit. Si la fonction évidente porte
sur le fait de ne pas affaiblir la solidité du lin, on peut aussi comprendre le danger du
mélange entre le charnel et le spirituel.
Deutéronome 22:11-12 Tu ne porteras point un vêtement tissé de diverses espèces

de fils, de laine et de lin réunis ensemble. Tu mettras des franges aux quatre coins
du vêtement dont tu te couvriras
La circoncision qui elle-même est une sorte de séparation, rejoint l’idée de

dépouillement et la dépasse dans son symbolisme.
Colossiens 2:11 Et c'est en lui que vous avez été circoncis d'une circoncision que la
main n'a pas faite, mais de la circoncision de Christ, qui consiste dans le
dépouillement du corps de la chair:
Certains actes et gestes deviennent des symboles des évènements à

caractère social comme le deuil ou un engagement par serment ou encore le
symbole des émotions comme la douleur ou la peine.
Esaïe 22:12 Le Seigneur, l'Eternel des armées, vous appelle en ce jour à pleurer et à
vous frapper la poitrine, à vous raser la tête et à ceindre le sac.
Genèse 24:9 Le serviteur mit sa main sous la cuisse d'Abraham, son seigneur, et lui
jura d'observer ces choses.
Hébreux 8:1-2 1 Le point capital de ce qui vient d'être dit, c'est que nous avons un
tel souverain sacrificateur, qui s'est assis à la droite du trône de la majesté divine
dans les cieux, comme ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle, qui a été
dressé par le Seigneur et non par un homme.
56
A titre indicatif, nous donnons ci-dessous une liste non exhaustive des symboles
bibliques regroupés cette fois suivant les classes ou familles symboliques que sont : les
évènements ou les faits, les objets ou les choses, les être dotés d’une vie personnelle
(bêtes, hommes, anges).
1) Les évènements, faits ou actes (rituels et rites entre autres).
 Le mariage ou noce: symbole d’union et de fidélité dans le lien de la perfection,

symbolise l’alliance avec Dieu // (Esaïe 54:1-6 ; Apocalypse.19:17) ;
L’adultère: symbole de l’idolâtrie (infidélité, infraction à l’alliance, soumission

à d’autres divinités) // (Jérémie 3:8 ; Apocalypse 2:22).
 L’ivresse: symbole de la folie du péché et de l’étourdissement; de la

stupéfaction produite par les jugements de Dieu // (Jérémie 51:7 ; Esaïe 29:9).
 La moisson : symbolise la période de jugement ou de destruction, //

(Jérémie2:33; Esaïe 17:5; Apocalypse14:14-18);
 La circoncision: symbolise le dépouillement de la chair // (Jérémie 9 :25 ;

Romains 2:28-29)
 Poser la main sur la cuisse d’un autre: symbole d’un engagement à une
promesse // (Genèse 24:9 ; Genèse 47:29 ; Jérémie 31:19 ; Ezéchiel 21 :17.
 Déchirer ses vêtements: symbole d’humiliation, de grand abattement //

(2Rois5:8 ; 2Rois22:19 ; 2Chroniques 34:27)
 Se revêtir de sac et de cendre: symbole de deuil ou de grande affliction //

(Jérémie 6:26 ; Jonas 3:6; Luc10:13)
 La trompette : signes annonciateurs d’importants évènements //

(1Thessanoliciens 4 :16 Apocalypse 8:6).
 Manger : symbole de la méditation et de la communion avec la vérité ; des

conséquences d’une conduite antérieure ; de la destruction du bonheur, de la
paix ou de la propriété d’un autre // (Esaïe 55:1, 2 ; Ezéchiel 18:2 ; Apocalypse
17:16 ; Psaumes 27:2).
 Le tremblement de terre : symbole d’une violente agitation politique ou

sociale // (Joël 2:10 ; Aggée 2:21; Apocalypse 6:12).
 Laver ses mains : symbole d’expiation ou protestation d’innocence,
57
 Tendre les mains vers quelqu’un : c’est se rendre à lui en l’implorant.

 Lever la main droite, c’est prêter serment
 Les mains placées sur la tête d’un autre : symbole d’une transmission, soit
bonne, soit mauvaise, de bénédiction, d’autorité ou de culpabilité.
 La main de l’Eternel sur un prophète : signifie une influence spirituelle son
doigt, une influence moindre; son bras, une plus grande.
 La main d’association : communauté de droits et de bénédictions.
 Des marques sur les mains : symbole de servitude et d’idolâtrie.
 La droite (place d’honneur): symbole de puissance.
 Les mains : symbole de l’action et de l’activité. Les mains pures, mains teintes
de sang, sont des figures qui se comprennent aisément. // (Psaumes 90:17;
Job.9:30; 1Timothée2:8 ; Esaïe1:15; 1Corinthiens 6:11 ; Marc.16:19; Galates
2:9; Psaumes 68:31 ; 2Chroniques 30:8; Genèse14:22; Daniel 12:7 ;
Zacharie13:6; Genèse 48:14-20; Daniel 10:10; 1Rois.18:46; Ezéchiel 1:3;3:22).
 Les caractères écrits sur le front : symbole d’identification dont la nature

dépend de celui qui les reçoit un prêtre, un serviteur ou un soldat. Les
sectateurs des idoles portaient sur leur front une marque, un nom ou un
nombre // (Lévitique19:28 ; Apocalypse 22:4 ; Apocalypse13:16).
 Aller à cheval, c’est dominer, surmonter // (Deutéronome 32:13 ; Esaïe.58:14).
2) Les objets ou choses.
 Le vêtement: symbole de qualités intérieures et morales ou les vertus

humaines // (Psaumes 51:7 ; Esaïe 52 : 1 ; Apocalypse 3:4 ; Zacharie 3:3).
 Le voile: symbole qui consacre une séparation // (Genèse.20 :16 ; Genèse

24 :65 ; Exode 26 :33)
 Le turban: symbole de consécration d’une dignité // (Zacharie 3:5 ; Job 29 :14 ;

Esaïe 62 :3)
 Les couleurs: symbole généralement facile à saisir dans toutes les cultures:
(Noir) = angoisse, deuil et l’affliction // (Job.30:30 ; Apocalypse 6 :5-12);
(Pale) = maladie mortelle // (Apocalypse 6:8)
 (Rouge) = le sang ou la victoire ou ce qui est indélébile // (Zacharie 6:2 ;

Apocalypse12:3 ; Esaïe 1:18)
 (Blanc) = pureté, sainteté ou beauté // (Ecclésiaste 9:8 ; Apocalypse 3:1)
58
 la faucille : symbolise les moyens de destruction et de récoltes i.e. que les bons
seront recueillis et le méchants détruits // (Joël.3:13 ; Osée.6:11; Matthieu9:26).
 La balance: symbole de l’équité, de l’exacte appréciation ou alors, de la disette

et de la cherté.// (Job.31:6; Lévitique 26:26 ; Ezéchiel 4:16 ; Apocalypse 6:5).
 L’arc: symbole de la bataille et de la victoire, quelquefois de la déception

parce que l’arc est sujet à se rompre ou à tirer faux. // (Apocalypse 6:2;
Osée.7:16 ; Jérémie 9 : 3)
 L’airain ou le fer: symbole de l’endurcissement stupide ou de la force et de la

fermeté (Esaïe. 48 : 4 ; Jérémie 6:28 ; Psaumes 117 : 16).
 La corne: symbole de la puissance, de la dignité royale. Les cornes de l’autel

symbolisent un asile sûr, quand on les touche. // (Amos.6:13 ; Deutéronome
33:17; Josué17:14-18 ; 1Rois.22:11 ; Michée.4:13 ; Jérémie 48:25 ; Daniel 8:9 ;
Apocalypse13:1; Exode 2:14; Amos 3:14; Jérémie 17:1; Deutéronome 32:2;
Habacuc 3:4).
 La coupe: symbole de luxure et de rites idolâtres, symbolise la part qui revient à

quelqu’un // (Apocalypse17:11;1Corinthiens10:21; Apocalypse14:10 ; 18:16).
 Les clefs: symbole de l’autorité, du droit d’ouvrir et de fermer // (Esaïe22 : 22 ;

Apocalypse1:18; 3:7; 20:1).
 La couronne: symbolise l’autorité déléguée ou impériale et aussi la victoire //

(Lévitique 8:9 ; Apocalypse19:12).
 La vigne: symbole d’une luxuriante fécondité, symbolise également Israël le

peuple de Dieu // (Jérémie 2:21; Osée14:7; Apocalypse14:18; Luc 20:3)
 L’Egypte: symbole d’un pouvoir orgueilleux et persécuteur, tel que celui de

Rome // (Apocalypse11:8).
 La Babylone: symbole d’une puissance idolâtre, persécutrice de l’Eglise,

s’emploie surtout en parlant de Rome païenne ou papale // (Esaïe.47:12 ;
Apocalypse17:18).
 Le bras: symbole de la force et du pouvoir. Le bras étendu manifeste le

pouvoir non interrompu dans son exercice. // (Psaumes 10:15. Esaïe. 52:10).
59
 Les yeux: symbole de connaissance, de gloire, de fidélité, de gouvernement. Le

mauvais œil signifie l’envie; le bon, la libéralité, la miséricorde. // (Zacharie
4:10 ; Nombres10:31).
 Le vent : agitation de l’air, symbole de violentes commotions; les vents retenus,

sont symbole de tranquillité // (Apocalypse17:1).
 La harpe : symbole de la joie et de la louange. // (Psaumes 49:5; 33:2 ;

2Chroniques 20:28 ; Esaïe.30:32 ; Apocalypse14: 1, 9).
 La lampe ou chandelier : symbole de lumière, de joie, de vérité et de

gouvernement // (Apocalypse 2 :5 ; Exode 25:31-32 ; 1Rois 11 :36 ;
Psaumes132:17).
 Le livre : écrit en dedans et en dehors = symbole d’une longue série

d’évènements; livre scellé = symbole du secret ; manger un livre = symbole
d’une étude sérieuse et attentive; le livre de vie = celui où sont enregistrés les
noms des rachetés; un livre ouvert = les préliminaires d’un jugement //
(Jérémie15:16 ; Apocalypse10:9 ; Esdras 2:62 ; Apocalypse 3:5 ; Apocalypse
20:12).
 L’encens : symbole de la prière // (Psaumes 141:2 ; Apocalypse 8:4 ;

Malachie1:11).
 Ciel et Terre (s’entend dans un triple sens, invisible et moral, visible et littéral,
politique): Dans le sens politique, le ciel est le symbole de ceux qui gouvernent
et la terre est symbole du peuple; l’ensemble est symbole d’un royaume ou d’un
Etat. Tomber du ciel, c’est perdre sa dignité. Les cieux ouverts, c’est une
nouvelle phase dans le monde politique. Une porte ouverte dans le ciel, c’est le
commencement d’un gouvernement nouveau. Le soleil ou la lune et les étoiles,
ce sont les autorités supérieures et secondaires // (Esaïe.2 :15,16; Esaïe.65:17 ;
Jérémie 4:23,24 ; Matthieu 24:29 ; Aggée.2:6-22; Esaïe.24:21,23; Joël.2:10 ;
Apocalypse 12:4).
 La cuirasse : tout ce qui sert à protéger les parties vitales et à jeter la terreur
dans le cœur de l’ennemi // (Esaïe 59:17; 1Thessaloniciens 5:18; Apocalypse
9:9).
 Le feu : symbole de la Parole de Dieu, de la destruction, de la purification, de la

persécution, du châtiment et de la souffrance // (Jérémie 23:29 ; Malachie 3:2 ;
Esaïe.42:25; Zacharie 13:9; 1Pierre1:7; Marc.9:44).
 La manne : symbole de la nourriture céleste et immortelle (Apocalypse 11 :17 ;

Exode 16:33,34).
60
 La mère : c’est l’auteur d’une chose quelconque // (Apocalypse 17:5); c’est une
ville, dont les habitants sont par conséquent ses enfants // (2Samuel 20:19 ;
Esaïe 49:23) ; c’est une métropole, dont les villes environnantes sont les enfants
(Esaïe 50:1; Osée 2:2,5); c’est l’Eglise du Nouveau-Testament // (Galates 4:26).
 La montagne: symbole de grandeur et de stabilité // (Esaïe 2:2 ; Daniel 2:35).
 Les pierres précieuses : symbole de magnificence, de beauté et de variété.

Chaque pierre avait une signification particulière ; suivant les Hébreux,
l’améthyste procurait des songes, le diamant était le symbole, de la dureté.//
(Exode 28:19; Apocalypse 21:20 ; Ezéchiel 3:9).
 Les raisins murs : symbole d’un peuple prêt pour le châtiment // (Apocalypse
14:8) ; quand ils sont glanés ou grappillés, c’est le symbole d’un peuple
emmené en captivité // (Jérémie 52:28-32).
 Le souffre : symbole de tourments // (Job.18:15 ; Psaumes 11:6; Apocalypse

14:10; 20:10).
3) Les êtres vivants.
 Les premiers nés: symbole de Jésus-Christ. Ils ont l’autorité sur leurs plus
jeunes frères. Ils sont les prêtres de la famille, ils sont consacrés à Dieu, et
sanctifient leur famille par l’acceptation de cette consécration. Ils ont une
double part d’héritage // (Genèse 20:37 ; Exode 24:5 ; Exode 13:1,13 ;
Deutéronome 21:17; Hébreux 2:10,11; 3:1; Colossiens 1:12).
 La bête: symbole d’un pouvoir usurpateur et tyrannique, ou quelquefois

simplement d’un pouvoir temporel // (Daniel 7:3,17; Exode 34:28).
 Le crocodile (hébreu) Léviathan : symbole de l’Egypte, et en général, de tout

pouvoir antichrétien // (Job.7:12. Esaïe.27:11; 51:9 ; Ezéchiel 29:3; 32:2 ;
Psaumes 74:14 ; Apocalypse 11:18 ; 13:1).
 Les poissons : dans un sens, conducteurs du peuple // (Esaïe 29:4,5 ; Habacuc

1:14).
 Les grenouilles: symbolisent les ennemis impurs et impudents (démons) //
(Apocalypse 16:13).
 Les sauterelles: symbole d’une armée dévastatrice leur chef est appelé
Abaddon ou Apollyon, c’est-à-dire le destructeur. // (Joël.1:2; Apocalypse 9:1
61
 L’abeille : symbole des rois d’Assyrie, qui sont également représentés par cet
emblème dans les hiéroglyphes; quelquefois aussi, d’une manière générale,
symbole d’une puissance envahissante et féroce // (Esaïe 7:18 ; Deutéronome
1:41 ; Psaumes 118:12).
 Le chien: symbole de l’impureté et de l’apostasie et aussi de la vigilance //

(Proverbes 26:11 ; Philippiens 3:2 ; Apocalypse 22:15 ; Esaïe 66:10).
 Le bouc: symbole des rois macédoniens, et spécialement d’Alexandre le grand;

symbolise en généra les méchants // (Daniel 8:5-7 ; Matthieu 25:32-33).
 Le taureau: symbole d’un ennemi furieux et puissant ; les veaux ou jeunes

taureaux sont les gens du commun; les étables sont les maisons et les villes //
(Psaumes 22:12 ; Ezéchiel 39:18; Jérémie 50:27).
 Le bélier: symbole des rois en général et du roi de Perse en particulier // (Esaïe

14:9 ; Zacharie 10:3 ; Daniel 8:3, 4,20).
 Le cheval: symbole des préparatifs de guerre et de conquête et de la rapidité //

(Zacharie 10:3; Joël 11:4).
 Le lion: symbole de puissance royale // (2Rois.23:33 ; Romains 3:8 ; Daniel

7:4 ; Apocalypse 5:5).
 L’ours: symbole d’un ennemi aveugle, téméraire et féroce (Proverbes 17:12 ;

Esaïe 11:7 ; Apocalypse 13:2).
 Le léopard: symbole d’un ennemi cruel et perfide // (Esaïe.11:6 ; Jérémie 5:6 ;

Habacuc 1:8 ; Daniel 7:6 ; Apocalypse 13:2).
 Le dragon : symbole du mal personnifie Satan // (Esaïe.14:29 ; Apocalypse

12:4, 7, 9 ; Apocalypse 20:2).
 les chérubins: Ils sont le symbole de la gloire de Dieu et des perfections divines
se manifestant sous toutes les formes, ils sont aussi le symbole de la création
dans ce qu’elle a de plus élevé // (Genèse 3:24 ; Exode 25:18,22; 37:7,9 ;
Lévitique16:2 ; Nombres 7:8,9 ; 1Rois 6:23; 8:7 ; 2Chroniques 3:10,43 ;
Ezéchiel 1:10).
 Les séraphins: représentent les êtres majestueux et redoutables ayant six ailes
et entièrement au service de Dieu et principalement de sa louange // (Esaïe
6:1-6)
62
 L’homme: symbolise la faiblesse qui peut sous certaines conditions, parvenir à

l’exaltation. // (Genèse 1:27 ; Psaumes 8:5-6).
 Les vierges: symbolisent les serviteurs fidèles non souillés par l’idolâtrie //
(Apocalypse 14:4).
63
LE MESSAGE DES NOMBRES DANS LA BIBLE
64
LA MESURE DE LA PROPHETIE BIBLIQUE
La prophétie biblique doit être perçue à juste titre comme la marque déposée du
ciel. Dans son caractère prédictif elle n’a pas de pareil dans toute la littérature
humaine. Elle est précise dans son énoncé véridique dans son accomplissement. Elle
défie et déjoue les lois de la probabilité et prouve ainsi son caractère plus que
surnaturel pour ne pas dire divin.
Esaïe 41:22b - Esaïe 41:23a Quelles sont les prédictions que jadis vous avez faites?
Dites-le, pour que nous y prenions garde, Et que nous en reconnaissions
l’accomplissement; Ou bien, annoncez-nous l’avenir.
Dites ce qui arrivera plus tard, Pour que nous sachions si vous êtes des dieux;
Esaïe 41:26b - Esaïe 41:28 Nul ne l‘a annoncé, nul ne l‘a prédit, Et personne n’a
entendu vos paroles. C’est moi le premier qui ai dit à Sion : les voici…Je regarde, et
il n‘y a personne, Personne parmi eux qui prophétise, Et qui puisse répondre, si je
l’interroge.
LA LOI DES GRANDS NOMBRES
Le Dr Werner GITT*, dans son livre ‘’ Questions qui reviennent toujours’’ à la

page27 dit ceci : « La Bible contient 6408 versets qui mentionnent des prophéties ;
3268 sont déjà accomplies, les autres concernent des évènements encore à venir. » Si
on considère seulement la date de la première édition française de 1992, on peut
imaginer qu’en 2013, le nombre de prophéties accomplies a certainement pris du
volume. Néanmoins en gardant les mêmes chiffres voyons comment il parvient à
impressionner l’imagination en s’aidant des mathématiques.
En procédant au calcul des probabilités, il démontre qu’aucun autre livre au
monde ne présente un tel bilan de certitude.
A supposer que la probabilité pour qu’une prophétie se réalise soit p = 0,5 = 1/2,
la probabilité pour l’accomplissement des 3268 prophéties est égal à w = 2 -3268 =
1,714x10-984, probabilité extrêmement faible pour ne pas dire inexistante.
Pour essayer de se représenter ces chiffres énormes, il compare cette probabilité
avec celle qui consiste à trouver les 6 bons numéros dans une grille du loto de 49
nombres consécutifs ; celle-ci étant d’environ 1 sur 14 millions.
* Professeur émérite de l’Institut National de Physique de Braunschweig (RFA), s’est beaucoup intéressé
aux questions scientifiques en rapport avec l’informatique, les mathématiques numériques et les
techniques de régulation
65
Pour que cette probabilité soit égale à celle d’accomplissement des prophéties,
combien de numéros devrait – on avoir sur la grille ou quelle serait alors la taille
d’une telle carte?
Si un numéro occupe en moyenne un espace de 25mm², la surface de la terre

entière qui est égale à 510 millions de km² permet d’inscrire 31,3653x10 18 numéros,
environ 31 milliards de milliards de numéros, d’où une probabilité évaluée à w =
1/1,3x10114 = 7,29 x 10-115.
On constate que, même hélas avec une carte de loto de la dimension de notre
terre, la probabilité de cocher 6 bons numéros reste encore très éloignée de celle des
prophéties accomplies.
Pour nous rapprocher de cet ordre de grandeur, il faudrait étendre notre carte de
loto à plus grand que notre univers et à ses 1080 atomes.
Et Werner Gitt d’ajouter « S’il y avait autant d’univers que le notre a d’atomes, la
probabilité d’avoir 6 bons numéros sur une carte de loto aussi gigantesque serait
encore 27400 fois plus petite que celle de voir s’accomplir les 3268 prophéties. »
Nous comprenons pourquoi il peut affirmer: « Ces considérations n’appellent

qu’une seule conclusion : les prophéties sont d’origines divine ; elles ne peuvent en
aucun cas avoir été le résultat de la réflexion humaine. »
Ce qui cadre tout à fait avec ce constat somme toute résumé dans la Bible.
Entendons ces quelques déclarations bibliques :
Esaie44 :6-7 Ainsi parle l’Eternel, roi d’Israël et son rédempteur, L’Eternel des
armées: Je suis le premier et je suis le dernier, Et hors moi il n’y a point de Dieu.
Qui a, comme moi, fait des prédictions Qu’il le déclare et me le prouve!, Depuis que
j’ai fondé le peuple ancien? Qu’ils annoncent l’avenir et ce qui doit arriver!
Esaie44 :24-26 Ainsi parle l’Eternel, ton rédempteur, Celui qui t’a formé dès ta
naissance: Moi, l’Eternel, j’ai fait toutes choses, Seul j’ai déployé les cieux, Seul j’ai
étendu la terre J’anéantis les signes des prophètes de mensonge, Et je proclame
insensés les devins; Je fais reculer les sages, Et je tourne leur science en folie. Je
confirme la parole de mon serviteur, Et j’accomplis ce que prédisent mes envoyés;
Je dis de Jérusalem: Elle sera habitée, Et des villes de Juda: Elles seront rebâties; Et
je relèverai leurs ruines.
Esaie 45 :21 Déclarez-le, et faites-les venir! Qu’ils prennent conseil les uns des
autres! Qui a prédit ces choses dès le commencement, Et depuis longtemps les a
annoncées? N’est-ce pas moi, l’Eternel? Il n’y a point d’autre Dieu que moi, Je suis
le seul Dieu juste et qui sauve.
Esaie 46 :9-10 Souvenez-vous de ce qui s’est passé dès les temps anciens; Car je
suis Dieu, et il n’y en a point d’autre, Je suis Dieu, et nul n’est semblable à moi.
J’annonce dès le commencement ce qui doit arriver, Et longtemps d’avance ce qui
n’est pas encore accompli; Je dis: Mes arrêts subsisteront, Et j’exécuterai toute ma
volonté.
66
Le Dr Roger LIEBI abonde dans le même sens en démontrant que les prophéties
réalisées dans les moindres détails apportent la preuve de la véracité de la Bible. Dans
son livre récemment paru et richement illustré ‘’Vivons-nous vraiment au temps de la
fin ?’’, il présente 178 prophéties accomplies en quatre tableaux où figurent : l’énoncé
de la prophétie, la référence et, son accomplissement.
Il ne faut pas chercher dans le nombre 178 une signification particulière. Il s’est
évertué précise t-il, à donner simplement au lecteur un ordre de grandeur des
prophéties accomplies de notre temps. Et un peu aussi, pour les besoins d’analyse, car
le choix des évènements suffisamment indépendants facilite le calcul de probabilité
suivant la formule qui s’applique aux évènements indépendants à savoir : p = 1/χn
La probabilité étant comprise entre 0 et 1, si on prend le cas favorable 0,5 pour

un seul évènement soit p = ½, la probabilité de voir 178 prophéties s’accomplir est :
1
178
P = 1/2 = = 2,6 x 10-54
3,8 x 1053
Raisonnablement, on ne peut que conclure que, c’est de l’ordre du miracle

d’avoir autant de prophéties accomplies avec une probabilité quasiment nulle.
LES LIVRES PROPHETIQUES DE LA BIBLE
Du temps de Jésus, l’usage courant était de classer les Ecrits Sacrés (A. T.) en
deux catégories : la loi et les prophètes, comme en témoignent les passages suivants.
Matthieu 7:12 « Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le
de même pour eux, car c'est la loi et les prophètes. »
Matthieu 22:40 « De ces deux commandements dépendent toute la loi et les

prophètes. »
Luc 16:16 « La loi et les prophètes ont subsisté jusqu'à Jean; depuis lors, le
royaume de Dieu est annoncé, et chacun use de violence pour y entrer. »
Romains 3:21 « Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à
laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes. »
La représentation symbolique étant rendue par les personnes de Moïse et d’Elie :

Moïse pour la loi et Elie pour les prophètes.
Matthieu 17:3 « Et voici, Moïse et Elie leur apparurent, s'entretenant avec lui. »
Luc 9:30 « Et voici, deux hommes s'entretenaient avec lui: c'étaient Moïse et Elie. »
67
Luc 16:29 « Abraham répondit: Ils ont Moïse et les prophètes; qu'ils les écoutent. »
Certaines versions de la Bible comme celle de Segond, regroupent en quatre

catégories les livres de l’Ancien Testament. Les livres prophétiques figurent en fin de
liste de ces catégories et sont au nombre de dix-sept (17).
Ils commencent dans le canon chrétien avec le livre du prophète Esaïe et
s’achèvent avec celui de Malachie.
Cette répartition fonctionnelle, n’a rien d’absolue ; elle est juste une approche
méthodologique visant une meilleure compréhension de l’architecture en thèmes des
Ecritures Saintes. Cependant nous faisons remarquer que la valeur numérique du
nombre 17 est 8 tout comme la valeur numérique restreinte du tétragramme divin ;
peut-être comme pour suggérer que la prophétie à pour objet Christ Dieu fait homme.
Jésus, en faisant dire à Abraham : « Ils ont Moïse et les prophètes; qu'ils les
écoutent » Luc 16:29, semble nous renvoyer à deux catégories tranchées, c’est-à-dire,
le Pentateuque d’une part et de l’autre, le reste des Ecrits (malgré l’existence connue,
d’autres divisions de l’Ancien Testament ayant eu cours au moyen-âge).
(N’oublions pas de remarquer qu’Abraham est mort longtemps avant la
naissance de Moïse, ce qui peut laisser penser à une autre manière d’envisager le
temps et la connaissance dans l’au-delà.)
Néanmoins, nous pensons que toute la Bible est écrite dans un seul et même
souffle prophétique et à ce titre elle est toute entière un livre prophétique.
Le livre de la Genèse avec la promesse faite à Eve d’être la mère du Messie et

réalisée environ 4000ans plus tard; le livre du Deutéronome avec la révélation de
Moïse au sujet d’un prophète comme lui, qui sera donné à Israël, suffisent à nous en
convaincre.
Genèse 3:15 « Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa

postérité: celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon. »
Deutéronome 18:15 « L'Eternel, ton Dieu, te suscitera du milieu de toi, d'entre tes
frères, un prophète comme moi: vous l'écouterez! »
Actes 3:22 « Moïse a dit: Le Seigneur votre Dieu vous suscitera d'entre vos frères
un prophète comme moi; vous l'écouterez dans tout ce qu'il vous dira. »
Le prophète (porte-parole) est d’abord celui qui révèle au peuple la pensée de

Dieu. Son message est généralement un rappel à l’ordre. Quand cela n’est pas suivi, il
vient alors que le prophète annonce ce qui va arriver dans la suite des temps en raison
des choix que le peuple va opérer.
Le sens prophétique que nous retenons est celui qui s’oriente vers la révélation
des choses qui doivent arriver et ayant selon l’approche de Frédéric Godet, une portée
universelle certaine.
68
À ce titre, certains livres seulement répondent mieux à cette catégorisation, à

cause de la densité de leur caractère prédictif.
On peut citer à titre d’exemple, les livres de Daniel*, Zacharie, Ezékiel, Esaïe, et
Jérémie pour ce qui est de l’Ancien Testament.
Au niveau du Nouveau Testament, c’est le livre de l’Apocalypse qui est le type

parfait du livre prophétique. Cependant, certaines portions des évangiles comme les
chapitres 24 et 25 du livre de Matthieu, le chapitre 13 du livre de Marc, le chapitre 21
du livre de Luc, sont aussi appelés des apocalypses par certains exégètes.
Comme nous n’allons pas examiner ici tous les livres prophétiques, nous
prendrons un dans l’Ancien Testament, le livre de Daniel et l’autre dans le Nouveau
Testament, l’Apocalypse de Jean.
* Le livre de Daniel dans le canon juif ne fait pas partie des livres prophétiques
69
LES LIVRES DE DANIEL ET D’APOCALYPSE
APERCU PROPHETIQUE DU LIVRE DE DANIEL
Le contexte du livre de Daniel est celui de la captivité à Babylone du royaume de

Juda. C’est l’accomplissement de l’avertissement donné par Dieu à son peuple,
avertissement mainte fois réitéré par les prophètes qui se sont succédés depuis Moïse.
A la suite du schisme survenu au lendemain du règne de Salomon (931 BC), le

royaume du nord appelé Israël gagné très tôt à l’apostasie sera sous le roi Osée, le
premier à connaître l’occupation ennemie (1Chroniques 5:26 ; 2Rois17). Tilgath -
Piléser envahi le royaume d’Israël et mène en déportation les tribus de Ruben de Gad
et la demi - tribu de Manassé (735). Par la suite, Samarie la capitale est prise par
Sargon II (Salmanasar) et c’est la fin du royaume du nord (721 BC).
Ensuite c’est au tour du royaume de Juda qui n’a pas su tirer leçon de ce qui est
arrivé au royaume frère du nord, de connaître la rigueur des décrets divins. Bien
qu’ayant été épargné du joug assyrien, Juda fini par subir sous les rois Jojakin et
Sédécias, le dictat chaldéen (2Rois24-25).
Nebucadnetsar envahi Juda en 605 et c’est l’occupation. Daniel fait parti des
premiers déportés. S’en suivent deux autres déportations en 597 et 586. C’est alors la
fin du royaume de Juda.
La fin d’Israël (nord et sud) inaugure en quelque sorte une ère nouvelle, le temps
des nations. C’est ainsi que Dieu se révèle à Nebucadnetsar dans un songe qui sera
cependant décrypté par Daniel un fils du peuple de la révélation. La vision de la statue
met en scène les 4 empires universels qui vont se succéder au cours de l’histoire avant
l’établissement du gouvernement éternel de Christ (Dn2 :37-45).
Le sort réservé à Israël dans cette phase de temps est révélé à Daniel à travers la
prophétie des 70 semaines d’années (Dn9 :24).
Est également révélée, l’époque de la 1ère venue du Christ qui met en lumière le
mystère de la grâce situant dans la chronologie, l’économie de l’Eglise.
On peut constater que les chiffres tiennent un rôle important dans le livre de Daniel.
Au chapitre trois du livre de Daniel, il nous est rapporté que le roi Nebucadnetsar
fit ériger une statue d’or haute de 60 coudées et large de 6 coudées ; peut-être une
représentation de la statue de son songe ?
70
Quelqu’ ait été le gigantisme de la statue du roi, on retrouve à travers le chiffre 6

la marque des limites humaines qui projette déjà à l’horizon, l’ombre de la bête (anti-
christ).
Au chapitre quatre, les versets seize et dix-sept déclarent :
« Son cœur d’homme lui sera ôté, et un cœur de bête lui sera donné ; et sept temps
passeront sur lui. Cette sentence est un décret de ceux qui veillent, cette résolution
est un ordre des saints, afin que les vivants sachent que le Très-Haut domine sur le
règne des hommes, qu’il le donne à qui il lui plait, et qu’il y élève le plus vil des
hommes. »
La mesure de sept périodes, très souvent récurrente, est ici donnée comme un
cycle complet avec une grande valeur analogique.
Au chapitre six il est mentionné que Daniel priait trois fois le jour.
Au chapitre sept, nous avons les quatre vents des cieux et les quatre grands
animaux qui sortent de la mer, les dix cornes, et la petite corne.
Au chapitre huit, on a la grande corne, les quatre cornes et la petite corne à

différencier de celle qui est issue des 10 cornes du chapitre précédant.
L’architecture du livre de Daniel comprend deux parties distinctes de 6 chapitres

chacune.
Dans la première partie, Dieu se révèle aux nations par les visions qu’il accorde à
ses monarques. Il faut néanmoins noter que c’est Israël représenté par Daniel qui
conserve la clé de l’interprétation des oracles divins.
Dans la seconde partie qui débute au chapitre sept, Dieu s’adresse directement à
Daniel. C’est pour nous une indication quant au fait que Dieu même quand il est
tourné contre son peuple, se réserve toujours un reste fidèle selon l’élection qu’il a lui-
même déterminée de sa propre autorité et selon sa volonté.
Dans les premières visions qu’il reçoit, Daniel a la révélation des quatre empires
universels sous l’apparence d’animaux (le lion, l’ours, le léopard, et le monstre aux
dents de fer). Ce changement dans le langage (passage de l’araméen à l’hébreu) * et ce
changement dans les images ou plutôt ce retour cf Osée 13 :7-8
"Je serai pour eux comme un lion; Comme une panthère, je les épierai sur la
route. Je les attaquerai, comme une ourse à qui l’on a enlevé ses petits, Et je
déchirerai l’enveloppe de leur cœur; Je les dévorerai, comme une lionne; Les bêtes
des champs les mettront en pièces.″,
indiquent en préfiguration la reprise des relations directes entre Dieu et Israël son
peuple dans le temps même où l’économie présente de la grâce, n’est pas encore
arrivée à son terme.
71
Daniel comprend en étudiant la prophétie de Jérémie que Jérusalem sera

désolation pendant 70 années.
Ce temps fixe également la durée du règne babylonien en même temps qu’il

représente la dette des sabbats du peuple depuis son installation à Canaan jusqu’à la
déportation soit près de 490 ans.
Daniel 9:1-2 « La première année de Darius, fils d'Assuérus, de la race des Mèdes,
lequel était devenu roi du royaume des Chaldéens, la première année de son règne,
moi, Daniel, je vis par les livres qu'il devait s'écouler soixante-dix ans pour les
ruines de Jérusalem, d'après le nombre des années dont l'Eternel avait parlé à
Jérémie, le prophète. »
Jérémie 25:11-12 « Tout ce pays deviendra une ruine, un désert, et ces nations
seront asservies au roi de Babylone pendant soixante-dix ans. Mais lorsque ces
soixante-dix ans seront accomplis, je châtierai le roi de Babylone et cette nation, dit
l’Eternel, à cause de leurs iniquités; je punirai le pays des Chaldéens, et j’en ferai
des ruines éternelles. »
Jérémie 29:10 « Mais voici ce que dit l’Eternel: Dès que soixante-dix ans seront
écoulés pour Babylone, je me souviendrai de vous, et j’accomplirai à votre égard
ma bonne parole, en vous ramenant dans ce lieu. »
2Chroniques36 :21 « afin que s'accomplît la parole de l'Eternel prononcée par la

bouche de Jérémie; jusqu'à ce que le pays eût joui de ses sabbats, il se reposa tout le
temps qu'il fut dévasté, jusqu'à l'accomplissement de soixante-dix ans. »
Après que Babylone sous le règne de Belschatsar petit-fils de Nabucadnetsar soit

tombé aux mains des Mèdes et des Perses, les exilés juifs seront autorisés à rentrer
dans leur patrie.
Le roi Cyrus (538 av.J.C.) ordonne la reconstruction du temple (Esdras1:1-4).

Après lui, les rois Darius (526) et Artaxerxès (445) prendront des édits en faveur de
la reprise et la poursuite des travaux qui avaient été interrompus suite aux intrigues
orchestrées par les ennemis du peuple juif (Esdras6 :14-15).
En prenant cette dernière date comme point de départ des 69 semaines,
Daniel 9 :25 « Sache-le donc, et comprends! Depuis le moment où la parole a

annoncé que Jérusalem sera rebâtie jusqu’à l’Oint, au Conducteur, il y a sept
semaines; dans soixante-deux semaines, les places et les fossés seront rétablis, mais
en des temps fâcheux. » Version LS
Daniel9 :25 « Et sache, et comprends: Depuis la sortie de la parole pour rétablir et

rebâtir Jérusalem, jusqu’au Messie, |le| prince, il y a sept semaines et soixante–deux
semaines; la place et le fossé seront rebâtis, et |cela| en des temps de trouble.
« Version Darby
72
nous obtenons le calcul suivant : 445 av J.C. + (69 x 7 = 483 ans) = 37 ap. J-C.
Affinons ce calcul en prenant en compte les éléments suivants : la différence de
jours entre l’année prophétique et l’année ordinaire 360 et 365 jours ; le passage sans
transition de l’an 1 av. J-C. à l’an 1 ap. J-C. et l’erreur de ± 4 ans sur la date de
naissance du Christ du moine Denys le petit, chargé d’établir le calendrier de l’ère
nouvelle*.
La différence entre années prophétiques et ordinaires donne :

483 x (365-360) = 2 415 jours = 7ans.
Avec l’année de transition on obtient finalement un gain de 8 ans ce qui nous

amène à l’an 29 de l’ère chrétienne, qui coïncide avec l’année de la crucifixion de
Jésus.
En se rappelant que Dieu a parlé à Daniel d’une période de 70 semaines au

verset 24,
Daniel9 :24 Soixante-dix semaines ont été fixées sur ton peuple et sur ta ville sainte,
pour faire cesser les transgressions et mettre fin aux péchés, pour expier l’iniquité
et amener la justice éternelle, pour sceller la vision et le prophète, et pour oindre le
Saint des saints.
Il reste à situer la dernière semaine qui complète les 69 semaines dont nous
venons de fixer le calendrier.
Jean 5:43 Je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas; si un autre
vient en son propre nom, vous le recevrez.
Nous faisons remarquer que Jésus qui était venu d’abord pour son peuple selon
la chair, le peuple d’Israël, n’a pas été reçu par celui-ci.
Ce qui a permis aux non juifs d’après la lecture de l’apôtre Paul, d’avoir accès à
l’évangile du salut, ouvrant ainsi l’ère nouvelle de l’Eglise où il n’y a ni juif ni grec.
(Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous
regardiez point comme sages, c'est qu'une partie d'Israël est tombée dans
l'endurcissement, jusqu'à ce que la totalité des païens soit entrée.
Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu'il est écrit: Le libérateur viendra de Sion, Et
il détournera de Jacob les impiétés; Rm11:25-26.)
C’est assurément à la fin de l’ère de l’Eglise que la dernière semaine du peuple

juif interviendra pour boucler le cours de son histoire.
* Aussi appelé « ère Dionysienne » qui fixe le commencement de l’ère chrétienne à l’année 754 de Rome.
Le moine prit cette date pour l’année de l’incarnation ou celle de la naissance de Jésus-Christ. Or, les
passages de Luc 3:1-2 et Luc 3:23, montrent qu’il faut faire débuter l’ère chrétienne plus tôt.
Avant le VIè siècle, l’Eglise comptait les années à partir de la mort du Christ. Il a fallu attendre
pratiquement le IXè siècle pour que s’impose systématiquement le calcul de Denys le petit, même si les
historiens estiment pour la plupart qu’il s’est trompé de cinq ans au moins dans ses calculs.
73
Pour nous, les 69 premières semaines de Daniel sont de l’ordre du passé, et

peuvent se prêter à un examen minutieux qui ne laisse pas de place à la fantaisie des
interprétations douteuses.
Par contre la dernière semaine qui est à venir doit être étudiée avec beaucoup de
sagesse et de circonspection pour ne pas donner lieu à des interprétations fantaisistes.
1ère venue de JC 2nde venue de JC

Décret d’Artaxerxès
Captivité à Babylone 445
L’enlèvement
Retour d’exil
536 de l’Eglise
606av.J.C.
7x7 62x7 ? 1x7 Millenium
70 49 434 Eph3:5-9 31/2 31/2

L’examen des détails chronologiques et historiques des visions de Daniel montre
compte tenu de leurs concordances avec l’histoire séculière, qu’on est bien en
présence des révélations d’en haut.
Après l’effondrement de Babylone (le lion), la Perse (l’ours ou le bélier à

2cornes inégales) entame sa domination avec le roi Cyrus qui avait fait 170 ans
auparavant l’objet d’une prophétie (Esaïe44:28 - 45:4).
Zorobabel le chef des captifs libérés va entreprendre la reconstruction du Temple.

A sa suite le scribe Esdras et le notable Néhémie vont s’employer à achever l’ouvrage.
Le roi de Javan(Grèce) Alexandre de Macédoine dès 331 va entreprendre une

rapide conquête de tous les pays d’Asie et d’Afrique au bord de la méditerranée,
réalisant ainsi la prophétie du 3ème empire universel de la vision de Daniel.
Vainqueur des Perses, Alexandre le Grand établit ses généraux dans les provinces
occupées. Il meurt de maladie à 33 ans sans laisser de successeur.
Quatre de ses généraux (les 4 ailes du léopard ou les 4 cornes du bouc) vont se
partager son immense empire : Au midi, Ptolémée Lagos (l’Egypte) ; à l’Orient,
Séleucus Nicator (la Syrie) ; à l’Occident, Cassandre (Macédoine et Grèce) et enfin
au nord, Lysimaque (la Thrace et une partie de l’Asie mineure).
606 536 331 168 av. J.C.
74
B M&P G R R. R. R.
70ans 205ans 163ans ?ans
Tête Poitrine Reins Jambes & Pieds
Or Argent Bronze Fer & Argile
Lion Ours Léopard Monstre
Le bélier Le bouc
Le temps des nations
Un descendant de la dynastie des Séleucides le fils cadet d’Antiochus le Grand,

Antiochus Epiphane, va s’emparer du trône par la ruse (Dn11 :22-27).
Il s’illustrera par les persécutions qu’il fera subir aux juifs de Palestine après qu’il
aura été empêché par les Romains d’envahir l’Egypte.
Sa haine du peuple de l’alliance l’amènera à sacrifier sur l’autel des sacrifices,

une truie profanant ainsi le temple (l’abomination du dévastateur de Daniel 11:31).
Sa cruauté aux forts relents d’antisémitisme, qui va durer près de 6ans et demi
(2300 soirs et matins) va finalement provoquer la révolte maccabéenne.
Bon nombre d’exégètes l’identifient à la petite corne malfaisante de Daniel 8 :9.
Antiochus Epiphane
la petite corne
Cessation du Purification
sacrifice perpétuel sanctuaire
2300 jrs = 6ans

171 (sacrifice d’une truie 165 (Dédicace du temple
sur l’autel de Jérusalem) sous Judas Macchabée)
Daniel 8:13-14 ; 11 :30-31
Bientôt à la Grèce succède Rome le dernier grand empire universel de l’histoire

des nations. Le général Pompée conquiert la Syrie et tous les royaumes des Séleucides
y compris Juda. Après Pompée, le général Romain Jules César s’étant emparé du
pouvoir confie la tutelle de la Judée à Antipater (demi juif) qui à son tour place à la
tête de la Galilée (partie nord du pays) son fils Hérode.
75
Dans son désir de devenir le roi de Judée, Hérode collabore étroitement avec les
maîtres de Rome. Il fait pratiquement tout pour éliminer les prétendants légitimes au
trône. Se sachant détesté de tous, il entreprend de restaurer le temple de Jérusalem
pour se concilier le peuple juif.
A sa mort, l’empereur Auguste décide suite aux troubles et tentatives de révolte

des judéens, de replacer la Judée sous le contrôle des fonctionnaires romains appelés
procurateurs. Voila le contexte qui verra la naissance du Christ.
Une remarque de Jésus dans son discours sur les temps de la fin,
Matthieu 24 :15 « C’est pourquoi, lorsque vous verrez l’abomination de la

désolation, dont a parlé le prophète Daniel, établie en lieu saint, -que celui qui lit
fasse attention! »
Laisse à entendre que cette prophétie de Daniel au sujet de l’abomination du

dévastateur se rapporte au futur. Ce qui s’est passé sous Antiochus Epiphane, apparait
désormais comme une préfiguration de ce qui adviendra dans le futur par l’action cette
fois là de l’autre petite corne (Daniel 7:7-26).
Cette autre petite corne, elle-même un monarque, est identifiée par bon nombre
de commentateurs, au personnage que la Bible appelle l’Antichrist.
L’apôtre Paul qui l’appelle l’homme du péché, le fils de la perdition, l’adversaire

ou l’impie, nous en dit quelque chose dans sa deuxième lettre aux Théssaloniciens.
2Théssaloniciens 2:3-10. « Que personne ne vous séduise d'aucune manière; car il

faut que l'apostasie soit arrivée auparavant, et qu'on ait vu paraître l'homme du
péché, le fils de la perdition, l'adversaire qui s'élève au-dessus de tout ce qu'on
appelle Dieu ou de ce qu'on adore, jusqu'à s'asseoir dans le temple de Dieu, se
proclamant lui-même Dieu. Ne vous souvenez-vous pas que je vous disais ces choses,
lorsque j'étais encore chez vous? Et maintenant vous savez ce qui le retient, afin
qu'il ne paraisse qu'en son temps. Car le mystère de l'iniquité agit déjà; il faut
seulement que celui qui le retient encore ait disparu. Et alors paraîtra l'impie, que
le Seigneur Jésus détruira par le souffle de sa bouche, et qu'il anéantira par l'éclat
de son avènement. L'apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec
toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les
séductions de l'iniquité pour ceux qui périssent parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour
de la vérité pour être sauvés. »
Suivant notre ligne d’interprétation, cela laisse envisager qu’il y aura

effectivement reconstruction du temple de Jérusalem avec reprise des sacrifices
conformément aux ordonnances lévitiques.
Ce qui justifie assez l’insertion du scénario décrit en Daniel 12:11-12 dans la

période de temps qui se situe entre les deux venues du Messie.
« Depuis le temps où cessera le sacrifice perpétuel, et où sera dressée l'abomination
du dévastateur, il y aura mille deux cent quatre-vingt-dix jours.
76
Heureux celui qui attendra, et qui arrivera jusqu'à mille trois cent trente-cinq
jours! »
Dont nous donnons le diagramme ci-dessous :
Quand la force du Ôter l’abo-

Peuple sera brisé (Dn12 :7) mination
Cessation du Abomination Retour de Jésus Purification

sacrifice perpétuel du dévastateur en gloire du peuple juif
1290 jrs 1260 jrs 30 jrs 45 jrs
1335 jours
Cependant, si nous admettons que la grande tribulation se situe dans la deuxième

moitié de la dernière semaine de Daniel, son déclanchement peut bien se justifier avec
la cessation du sacrifice perpétuel.
Aussi il faudrait voir dans la cessation du sacrifice et le moment où est dressé
l’abomination du dévastateur, un seul évènement ou un évènement et sa conséquence.
Ce qui nous amène à modifier notre précédent diagramme comme suit :
Retour de Jésus en gloire

Quand la force du Peuple sera brisé (Dn12 :7)
Oter l’abomination
Cessation du Purification
sacrifice perpétuel du peuple juif
Et
Abomination du
Dévastateur
1260 jrs = 3 ans 1/2 30 jrs 45 jrs
Deuxième moitié de la dernière semaine de Daniel

1335 jours
Il faut garder à l’esprit que la révélation est progressive et selon Daniel 12:4 et 9,
le mystère des évènements derniers ne sera parfaitement dévoilé qu’au temps
convenable.
« Toi, Daniel, tiens secrètes ces paroles, et scelle le livre jusqu'au temps de la fin.
Plusieurs alors le liront, et la connaissance augmentera. »
77
« Il répondit: Va, Daniel, car ces paroles seront tenues secrètes et scellées jusqu'au
temps de la fin.»
En attendant sachons nous contenter des éclaircies que nous avons à travers ce
qui nous est révélé et pour autant que cela nous est intelligible.
Daniel dans ses dernières visions (Daniel 12 :5-7), aura le privilège d’entendre
cette curieuse expression qu’au demeurant il ne comprendra pas: « Ce sera dans un
temps des temps, et la moitié d’un temps ».
Cette expression plutôt rare dans les Ecritures (3 fois seulement), ressurgit dans
le livre de l’Apocalypse qui est l’objet de notre prochaine préoccupation.
Daniel 7:25 « Il prononcera des paroles contre le Très-Haut, il opprimera les saints
du Très Haut, et il espérera changer les temps et la loi; et les saints seront livrés
entre ses mains pendant un temps, des temps, et la moitié d‘un temps. »
Daniel 12:7 « Et j’entendis l’homme vêtu de lin, qui se tenait au-dessus des eaux du
fleuve; il leva vers les cieux sa main droite et sa main gauche, et il jura par celui qui
vit éternellement que ce sera dans un temps, des temps, et la moitié d‘un temps, et
que toutes ces choses finiront quand la force du peuple saint sera entièrement
brisée. »
Apocalypse 12:14 « Et les deux ailes du grand aigle furent données à la femme, afin
qu’elle s’envolât au désert, vers son lieu, où elle est nourrie un temps, des temps, et
la moitié d‘un temps, loin de la face du serpent. »
Nous remarquerons qu’une équivalence peut être établie avec les expressions se
rapportant aux 42 mois
(Apocalypse 11:2 « …, et elles fouleront aux pieds la ville sainte pendant quarante-
deux mois. »
Apocalypse 13:5 … et il lui fut donné le pouvoir d’agir pendant quarante-deux

mois.)
Comme également celles se rapportant aux 1260 jours

(Apocalypse 11:3 Je donnerai à mes deux témoins le pouvoir de prophétiser, revêtus
de sacs, pendant mille deux cent soixante jours.
Apocalypse 12:6 Et la femme s’enfuit dans le désert, où elle avait un lieu préparé
par Dieu, afin qu’elle y fût nourrie pendant mille deux cent soixante jours.)
Un temps des temps et la moitié d’un temps = 3ans et ½ = 42 mois = 1260

jours.
APERCU PROPHETIQUE DU LIVRE D’APOCALYPSE
78
Les livres de Daniel et d’Apocalypse ont bien d’autres choses en commun au

point que certains commentateurs ont donné au livre de Daniel le titre d’Apocalypse
de l’Ancien Testament.
Notons déjà que l’Apocalypse se situe dans le prolongement du livre de Daniel

du fait qu’il donne le détail de la 70ème semaine de Daniel.
Nous donnons ci-dessous un plan de la structure de l’Apocalypse de

Jean (version Louis Segond 1910) afin de nous permettre de mettre en évidence
certaines caractéristiques numériques:
Première partie Chap1 Présentation
1ère section Versets: 1-9 Auteurs & destinataires

Ch1
Deuxième partie Chap1 Révélation et mission
1ère section Versets:10- 20 Comment Jean reçoit la

Ch1
révélation
1ère
Vision
Troisième partie Chap2/Chap3 Lettres aux 7Eglises
1ère section Versets:1à 7 Ephèse(-)
Je fus ravi en 2ème section Versets: 8-11 Smyrne(+)
Chapitre2
Esprit au jour du 3ème section Versets: 12-17 Pergame(-)

ème
5 section Seigneur. Ap1.10 Versets: 1-6 Sardes(-)
Chap3
6ème section Versets: 7-13 4ème section

Philadelphie(+) Versets: 18-29 Thyatire(+)
7ème section Versets: 14-22 Laodicée (-)
Quatrième partie Chap4/Chap5 Adoration céleste
1ère section Versets: 1-6 Le trône du ciel et les 24v Chp2 = 4 églises
Chp3 = 3 églises
Les quatre bêtes Versets: 1-5 le livre scellé de 7 sceaux
Chap4

l’adoration des 4 et desVersets:
24 6-10 l’agneau aux 7c et 7 yeux
Chap5
6ème section Versets: 11-14 hommage à l’agneau
Phases (passé, à
venir) de l’Eglise.
Voir appel de
l’Esprit avant la
promesse au
vainqueur et appel
2ème Vision
après.
Aussitôt Je fus ravi en

Esprit. Ap4.2
79
Cinquième partie Chap6/Chap7 Les six 1er sceaux
1ère section Versets: 1-2 1er sceau (cheval blanc)

Chap6
2ème section Versets: 3-4 2ème sceau (cheval roux)

3ème section Versets: 5-6 3ème sceau (cheval noir) Les 4
4ème section Versets: 7-8 4ème sceau (cheval livide) Chevaux
5ème section Versets: 9-11 5ème sceau (le cri des martyrs)
6ème section V:12-17 ; V:1-17 6ème sceau (le jour de colère)
Ch 7
Sixième partie Chp8/Chp22.5 Le 7ème sceau (49sections)
1ère section Versets:1-5 Les 7anges aux 7 trompettes et l’ange

Chapitre8
L’ange à l’encensoir
2ème section Versets: 6-7 1ère trompette : grêle et feu
3ème section Versets: 8-9 2ème trompette : mer en sang
4ème section Versets: 10-11 3ème trompette : étoile tombée 1er
5ème section Versets: 12-13 4ème trompette : astres touchés Malheur
6ème section Versets: 1-12 5ème trompette : l’abîme
Ch9
7ème section Versets: 13-21 6èmetrompette : anges destruct~

2ème
8ème section Versets:1-7 L’ange et le petit livre ouvert Malheur
Ch10
9ème section Versets: 8-11 Le prophète avale le petit livre

ème
10 section Versets: 1-2 L’ordre de mesurer le temple
11ème section Versets: 3-14 Les 2 témoins

Chp11
12ème section Versets: 15-19 7ème trompette

3ème
13ème section Versets: 1-2 Un grd signe Malheur
(la femme revêtue de soleil)
14ème section Versets:3-6 Un autre signe
(le dragon roux à 7 têtes)
15ème section Versets: 7-9 Michel et ses anges combattent
Chapitre12
le dragon
16ème section Versets:10-12a Le salut pour ceux qui habitent
les cieux
17ème section Versets: 12b-17 Malheur à la terre
18ème section Versets: 1-10 La bête qui monte de la mer
Ch13
19ème section Versets: 11-18 La bête qui monte de la terre

Les 3
Signes
20ème section Versets: 1-5 L’agneau et les 144 000
rachetés
21ème section Versets: 6-7 L’ange à l’évangile éternel
22ème section Versets: 8 Le 2ème ange annonce la chute
Chapitre 14
de Babylone
23ème section Versets: 9-12 Le 3ème ange annonce le sort de
ceux qui portent la marque
24ème section Versets: 13-16 La moisson
80
25ème section Versets: 17-20 La vendange

26ème section Versets : 1 Un autre signe
(les 7anges et les 7plaies)
Chp15
27ème section Versets : 2-4 Vainqueurs de la bête et de …

28ème section Versets : 5au16.1 Remise des 7 coupes aux 7 …
29ème section Versets : 2 1ère coupe
30ème section Versets : 3 2ème coupe
31ème section Versets : 4-7 3ème coupe
Chapitre 16

36ème section Versets:1-14 la prostituée et la bête…

Ch 17
37ème section Versets:15-18

le sort réservé à la prostituée
38ème section Versets : 1-24 Annonce de chute de
Ch18
Babylone
39ème section Versets: 1-10 Les noces de l’agneau 3ème

40ème section Versets: 11-18 Le roi des rois et son armée
Ch 19
41ème section Versets: 19-21 Capture de la bête et du faux

Vision
prophète
42ème section Versets: 1-3 Satan lié pour 1000 ans Il me transporta en
43ème section Versets: 4-6 Le règne millénaire Esprit. Ap17. 3
44ème section Versets: 7-10 Satan délié pour le combat
final
Chap 20
45ème section Versets: 11-15 Le livre de vie (le grand

jugement)
46ème section Versets : 1-6 Le renouvellement de toute
chose
47ème section Versets : 7-8 la rétribution de la part du
Seigneur
Chp21
48ème section Versets : 9-27 la Jérusalem céleste (l’épouse

de l’agneau)
49ème section Versets: 1-5 L’arbre de vie et le jardin
Ch 22
d’Eden
4ème
Vision
septième partie Chap22.6-fin Epilogue
Il me transporta en
1ère section Versets: 6-12 L’imminence du retour de JC Esprit. Ap21.10
annoncé par l’ange
Ch 22
2ème section Versets: 13-17 L’appel du Seigneur

3ème section Versets: 18-21 Déclaration finale du prophète
On remarquera pour ce qui touche à l’arithmologie, l’utilisation fréquente du

chiffre sept qui semble déterminer la structure du livre
81
On pense que l’Apocalypse a été rédigée par l’apôtre Jean sous l’empereur
Domitien autour de l’an 90 de notre ère soit 20ans après la destruction du temple.
L’Apôtre est alors en exil à Patmos îlot de la mer Egée.
L’Eglise est sous le coup d’une rude persécution car les chrétiens qui n’admettent
d’autres seigneurs que Christ, refusent de se soumettre au culte de l’empereur.
La structure de l’Apocalypse de Jean a embarrassé plus d’un. Selon les écoles *(1),
on a vu dans la complexité du livre, tantôt une compilation de plusieurs écrits
"apocalyptiques", tantôt une unité de type chronologique ou idéaliste.
En rapport avec notre objectif, nous nous sommes laissés guider par la loi des
septénaires*(2) pour proposer le plan linéaire ci-dessus où sont en évidence les chiffres
3 et 4 qui en combinant ouvrent de larges pans à la révélation divine.
Le chiffre 3 nous rappelle l’origine de la révélation qui est divine, tandis que le
chiffre 4 fait référence à la destination qui est la terre (les 4 points cardinaux).
3 + 4 = 7 (accomplissement divin) ;
3 x 4 = 12 (gouvernement divin sur terre 3 + 3 = 3 x 2 = 6 (création) ;
4 + 4 = 4 x 2 = 8 (re-création)
La preuve interne de l’objet du livre se trouve dans les versets 1 et 19 du 1er

chapitre. En effet, il s’agit pour Jean de révéler aux chrétiens, les choses qui doivent
arriver bientôt et pour cela, il lui est ordonné d’écrire les choses qu’il a vues, et celles
qui sont, et celles qui doivent arriver après elles.
On peut supposer qu’il s’agit dès lors de nous projeter dans le présent et le futur.
Le présent de l’Apocalypse étant pour nous aujourd’hui le passé, il y a lieu d’intégrer
cette dimension dans notre analyse. Dès lors, il est évident qu’on s’inscrit dans une
perspective chronologique.
L’ordre dans lequel les 7 églises sont interpellées est celui du sens des aiguilles
d’une montre. Cela peut être vu comme une indication à l’approche chronologique.
Une chronologie qui n’est pas forcément stricte et linéaire mais plutôt spiralée.
Comme le pensent plusieurs, la portée du livre va au-delà des 7 églises

mentionnées pour s’adresser à l’Eglise dans sa totalité aussi bien dans l’espace que
dans le temps. Preuve en est disent-ils, qu’il n’y avait pas seulement 7 églises en Asie
mineure à cette époque.
* (1) Alfred KUEN INTRODUCTION AU NOUVEAU TESTAMENT (L’Apocalypse) ; voir également le

Labyrinthe de Millénium.
*(2) La structure septénaire propose le plan suivant : une introduction (1 :1-8), un développement en sept
septénaires souvent entrecoupés d’une parenthèse (1 :9- 22 :5) enfin une conclusion (22.6-21). Les sept
septénaires étant : 1° les 7 lettres aux églises, 2° les 7 sceaux, 3° les 7 trompettes, 4° les 7 signes-visions,
5° les 7 coupes, 6° les 7 paroles sur Babylone, et 7° les 7 visions de la fin.
82
Nous pouvons voir à travers l’église d’Ephèse, l’Eglise primitive qui après la
mort des apôtres, a commencé à se relâcher dans sa foi ; l’Eglise des martyrs étant
celle qui lui a directement succédée, est le pendant de l’église de Smyrne.
Ensuite, nous avons l’église de Pergame qui représente l’Eglise Impériale et

médiévale tandis que et toujours dans l’ordre chronologique, l’église de Thyatire
représente l’Eglise de la Réforme.
Dans la même logique, l’église de Sardes va correspondre à l’Eglise de l’après

réforme et l’église de Philadelphie à celle des réveils missionnaires de l’ère moderne.
Enfin la dernière, la tiède Laodicée, qui se situe à l’aube des jugements, va représenter
l’Eglise postmoderne qui caractérise bien le 21ème siècle actuel et pourrait même
connaitre l’enlèvement.
Si on ajoute cette autre considération tirée de Jude 1 :14 au sujet d’Enoch le 7ème
qui fut enlevé sans passer par la mort (Genèse 4 :24), on peut conclure ceci: puisque
Enoch est enlevé juste avant que ne s’abatte le déluge où seul Noé et sa famille
survivent, Enoch apparait alors comme une bonne préfiguration de l’Eglise tandis que
Noé représente le monde qui sera sauvé après l’enlèvement et dans lequel Israël
tiendra un rôle majeur.
Une clé de lecture du livre nous est donnée, quand est présenté au chapitre
treize, la bête aux dix cornes et sept têtes, qui est semblable au léopard à l’ours, au lion
et au dragon.
La ressemblance évidente avec les bêtes du chapitre sept de Daniel, dont toutes
les caractéristiques se trouvent concentrées dans la bête d’Apocalypse 13:2.
Ainsi, les caractères des 7 églises, peuvent tout aussi bien se retrouver dans
chacune des 7 phases de l’histoire de l’Eglise.
A noter également que la petite pierre de Daniel 2:44-45 détachée de la montagne

sans le secours d’une main, brise non seulement le dernier empire universel mais aussi
les 3 premiers qui l’ont précédés. C’est dire que ces empires là, ont continué de
coexister d’une manière ou d’une autre sans plus hélas jouer de rôle de premier plan.
Le chapitre treize de l’Apocalypse de Jean en parallèle avec le chapitre premier

de la Genèse permet de tirer des indications chronologiques quant à l’identité
spirituelle de notre ère actuelle.
La première bête d’Apocalypse 13, monte de la mer (Apocalypse13:1).

La deuxième bête monte de la terre (Apocalypse13:11).
83
Dans Genèse 1, les premières bêtes à être créées sont les monstres marins au
5ème jour de la création. On a ensuite les bêtes des champs créées le 6ème jour, tout
comme l’homme.
La deuxième bête d’Apocalypse 13 qui ressemble à un agneau mais n’en est

pas, est pour certains commentateurs l’antichrist, à cause de cette parenté d’image. Ce
n’est pas l’avis de nombreux autres pour qui l’antichrist est la première bête qui monte
de la terre ; la seconde étant le faux prophète*, une caricature du Saint-Esprit.
De toutes les façons, les deux sont ˝anti˝ et ˝anté˝ Christ et collaborent
étroitement avec le dragon qui est Satan formant ainsi la trinité diabolique.
Cette seconde bête impose à tous les habitants de la terre, la marque de la 1 ère bête, son
nom ou le nombre de son nom qui est un nombre d’homme, le nombre 666.
D’après l’échelle, un jour pour mille, nous sommes, en suivant les généalogies
de la bible, à environ 6 000 ans d’histoire humaine suivant l’échelle prophétique.
L’antichrist ou l’antéchrist (qui vient avant Christ) doit se manifester avant le

retour glorieux du Seigneur. Retour qui ouvrira le règne millénaire qui sera la boucle
de la période prééternité.
On garde le même rapport que dans la Genèse où la création est accomplie en six
jours que vient compléter le jour du repos qui boucle ainsi le cycle de sept, compare
Hébreux4.
Hébreux4 :1-9 « Craignons donc, tandis que la promesse d'entrer dans son repos
subsiste encore, qu'aucun de vous ne paraisse être venu trop tard.
Car cette bonne nouvelle nous a été annoncée aussi bien qu'à eux; mais la parole
qui leur fut annoncée ne leur servit de rien, parce qu'elle ne trouva pas de la foi
chez ceux qui l'entendirent.
Pour nous qui avons cru, nous entrons dans le repos, selon qu'il dit: Je jurai dans
ma colère: Ils n'entreront pas dans mon repos! Il dit cela, quoique ses œuvres
eussent été achevées depuis la création du monde.
Car il a parlé quelque part ainsi du septième jour: Et Dieu se reposa de toutes ses
œuvres le septième jour.
Et ici encore: Ils n'entreront pas dans mon repos!
Or, puisqu'il est encore réservé à quelques-uns d'y entrer, et que ceux à qui
d'abord la promesse a été faite n'y sont pas entrés à cause de leur désobéissance,
Dieu fixe de nouveau un jour-aujourd'hui-en disant dans David si longtemps
après, comme il est dit plus haut: Aujourd'hui, si vous entendez sa voix,
N'endurcissez pas vos cœurs.
Car, si Josué leur eût donné le repos, il ne parlerait pas après cela d'un autre jour.
Il y a donc un repos de sabbat réservé au peuple de Dieu. »
*Apocalypse 19:19-20 en faisant cette précision sur la seconde bête, n’apporte pas une preuve
décisive quant à son identification ; car Jésus est à la fois Roi, Sacrificateur, et Prophète. Voir
aussi Dt.18:15 ; Ac.3:22 ; Ac.7:37.
84
TEMPS D’ANGOISSES
Les chapitres douze et treize du livre d’Apocalypse ont au plan des images et des
chiffres, une grande similitude symbolique avec les chapitres sept, huit, neuf et douze
de Daniel. De l’avis de bon nombre de commentateurs, la dernière des 70 semaines de
Daniel correspond à la période de tribulation annoncé par Jésus dans Matthieu24.
John F. Mac Arthur situe la grande tribulation dans la deuxième moitié de cette
semaine. Il fait ce distinguo à partir de la progression dans la force des expressions
qu’on observe dans Matthieu 24 :8 « le commencement des douleurs » et Matthieu
24 :21 « la détresse si grande… » ou « grande tribulation » selon la version dite à la
Colombe.
Cette grande tribulation pourrait bien se rapporter à cette période où la ville
sainte sera foulée par les nations pendant quarante deux mois (Apocalypse 11:2). On
sait que quarante deux mois c’est 1260 jours ou 3ans1/²
Le caractère universel de cette grande tribulation est souligné par le passage ci-
après:
Apocalypse 13:5-7 « Et il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles
arrogantes et des blasphèmes; et il lui fut donné le pouvoir d'agir pendant quarante
-deux mois. Et elle ouvrit sa bouche pour proférer des blasphèmes contre Dieu,
pour blasphémer son nom, et son tabernacle, et ceux qui habitent dans le ciel. Et il
lui fut donné de faire la guerre aux saints, et de les vaincre. Et il lui fut donné
autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue, et toute nation. »
Daniel 7:25 fait mention d’une expression qui renvoie à cette même durée de
temps : « Il prononcera des paroles contre le Très-Haut, il opprimera les saints du Très
Haut, et il espérera changer les temps et la loi; et les saints seront livrés entre ses mains
pendant « un temps, des temps, et la moitié d'un temps. » Daniel 9:27 permet
d’expliciter le sens de l’expression « un temps des temps et la moitié d’un temps »
« Il fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine, et durant la moitié
de la semaine il fera cesser le sacrifice et l'offrande; le dévastateur commettra
les choses les plus abominables, jusqu'à ce que la ruine et ce qui a été résolu
fondent sur le dévastateur. »
La bête qui monte de la mer et qui a le pouvoir d’agir pendant quarante deux
mois (Apocalypse13:1-5) possède les caractéristiques des quatre bêtes de Daniel 7:3-7.
C’est l’image des gouvernements humains ; les nations, unies dans la même
image d’une bête terrifiante qu’on peut très bien nommer le Gouvernement Mondial
dont l’une des vocations est de faire la guerre aux saints (Israël+l’Eglise).
Plusieurs pensent que, comme le mot Eglise n’apparaît que dans les trois
premiers chapitres de l’Apocalypse, le reste du livre a trait pour l’essentiel à ce qui se
passera après l’enlèvement de l’Eglise.
Nous faisons juste remarquer que la bête profère ses menaces et blasphèmes
aussi bien contre Dieu que contre tous ceux qui habitent dans le ciel (Apocalypse13:6-
85
7) car pour de nombreux commentateurs, l’Eglise ne connaîtra pas la tribulation petite

ou grande par ce qu’elle aura été auparavant enlevée avant l’entame de la dernière
semaine de Daniel. Ils avancent l’argument selon lequel les saints vaincus
(Apocalypse13 :7) ou opprimés et livrés (Daniel 7 :25) ne peuvent représenter les
membres de l’Eglise contre laquelle les portes de l’enfer ne peuvent prévaloir.
Matthieu 16:18 « Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je
bâtirai mon Eglise, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront
point contre elle. »
Cet évènement que l’enlèvement de l’Eglise, marquera un tournant décisif dans

la reprise des relations entre Dieu et Israël. Les deux témoins qui ont le pouvoir de
prophétiser, ont mandat pour une période de 1260 jours soit 3ans1/² (Apocalypse11:3).
L’abomination de la désolation pourrait bien se situer au milieu de la dernière
semaine prophétique fixant ainsi le début de la grande tribulation.
La femme du chapitre douze, c’est Israël qui devra s’enfuir dans le désert où il lui
est préparé un lieu pour y être nourrie pendant 1620 jours où 3ans 1/² (Apocalypse12:5-
6) comparez avec Matthieu 24:15-22.
A la suite de cette bête qui monte de la mer (= symbole des nations), une autre
bête fait son apparition. Elle voudrait avoir l’aspect d’un agneau (= symbole
Messianique), mais elle ne peut contrefaire sa voix qui est celle d’un dragon (=
symbole diabolique). A la différence de l’autre bête, elle monte de la terre (= symbole
d’Israël) compare Esaïe 53:2 où Christ est le rejeton qui sort de la terre. Cela nous fait
penser à la manifestation du personnage antichrist.
Si l’on tente un rapprochement avec le récit de la Genèse où les monstres marins

ont été créés le 5ème jour et les bêtes des champs le 6 ème jour tout comme l’homme
(Genèse1:20-31), on peut associer à la première bête le chiffre cinq et à la deuxième le
chiffre six, dont le triplet renvoie à l’identité de la bête-homme (Apocalypse13:18).
En suivant les généalogies de la Bible, on se situe à environ 6 000 ans* de la

création soit au 6ème jour prophétique d’après le rapport un pour mille déjà évoqué
dans les précédents chapitres.
Le 10ème siècle de notre ère (5ème jour prophétique) avec la naissance du système
féodal peut très bien être perçu comme le début d’un type d’organisation à la base de
ce qu’on observe aujourd’hui avec les pays de l’union européenne sorte de
reconstruction de l’ancien empire romain.
(*) Suivant les récentes découvertes en matière de cosmogénèse qui confirment la jeunesse de la terre dont
l’âge ne remonterait pas à plus de 10 000 ans, nous constatons que c’est la science quand elle évolue, qui se
rapproche de plus en plus du récit biblique. Notons cependant que les calculs basés sur les généalogies
bibliques ont un caractère approximatif comme ces généalogies justement.
86
Nous avons dans le symbolisme de l’apocalypse la représentation des nations par

les eaux la mer ou les mers.
Apocalypse 17:15 « Et il me dit: Les eaux que tu as vues, sur lesquelles la

prostituée est assise, ce sont des peuples, des foules, des nations, et des langues. »
La 1ère bête d’apocalypse 13 qui monte de la mer, représente ainsi le dictateur

mondial qui règne sur les nations tandis que la 2 ème bête est selon Apocalypse19:20, le
faux prophète.
Si le rapprochement fait au niveau des périodes et des dates est exact, nous
pouvons nous ouvrir dès maintenant à cette possibilité mathématique de l’apparition
de l’antichrist sinistre personnage qui incarnera le mal absolu.
D’après notre grille de lecture prophétique, l’enlèvement de l’Eglise devrait

précéder ce moment.
Le retour des juifs en Palestine et la création de l’Etat d’Israël, plantent
certainement le décor qui mettra ce faux Christ en scène.
(Jean 5:43 « Je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas; si un
autre vient en son propre nom, vous le recevrez. »)
Jésus fait mention ici de sa première venue où il n’est pas reçu par les siens. Il ouvre
une fenêtre pour comprendre pourquoi l’antichrist sera reçu. Il vient en son propre
nom et non celui du Père. Il faut seulement patienter un peu de temps encore.
2 Thessaloniciens 2:7-8 « Car le mystère de l'iniquité agit déjà; il faut seulement

que celui qui le retient encore ait disparu. Et alors paraîtra l'impie, que le Seigneur
Jésus détruira par le souffle de sa bouche, et qu'il anéantira par l'éclat de son
avènement. »
87
QUELQUES ALLEGORIES NUMERIQUES
SENS ALLEGORIQUE
L’allégorie est comme la parabole, une métaphore particulière. Alors que dans la
parabole c’est la leçon générale qui donne son sens au récit qui est en fait une fiction,
l’allégorie elle, permet d’aller encore plus loin en ce sens que c’est avec tous les
éléments de la fiction qu’on a une signification avec valeur pédagogique.
Il y’a dans la parole, mouvement de la pensée ; et le mouvement est un principe

dynamique qui traduit la vie.
Psaumes 119:105 Ta parole est une lampe à mes pieds, Et une lumière sur mon
sentier.
La lumière circule à travers l’univers et finit par rentrer à sa source après avoir
fait son office dans le monde créé en suivant la trajectoire orientée selon le modèle
moins parfait vers le plus parfait matérialisé par l’ascension.
Ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche: Elle ne retourne point à moi
sans effet, Sans avoir exécuté ma volonté Et accompli mes desseins. Esaïe 55:11.
L’homme est un dieu déchu qui se souvient des cieux a dit le poète ; aussi aspire
t-il à retourner à la lumière primitive.
La révélation de Dieu pour le judaïsme, est d’abord la révélation de la thora qui

pose davantage la problématique de la façon dont Dieu se révèle aux hommes et qui
épouse l’infinitude de l’incréé s’étalant dans un mouvement perpétuel.
88
C’est le mystère de l’infini de Dieu qui s’auto limite dans le monde créé. Ce
passage de l’infini dans le fini s’opère par le texte d’abord, ensuite par le Christ la
parole faite chair.
L’interprète est un découvreur de sens, un chercheur et non un possesseur de

vérité; plus il avance dans la découverte du sens, plus il se rend compte qu’il est loin
de la vérité ultime. Il ne dévoile pas un secret, mais lève le voile de son existence.
Raison pour la quelle dans le judaïsme l’interprétation et la réinterprétation
continuelle des textes sont fondamentales.
Dans cet exercice de recherche de sens qui induit une dynamisation du psychique
qui ouvre l’esprit à la transcendance, l’homme s’élève naturellement vers l’infini.
On peut ainsi comprendre pourquoi le langage de la révélation, s’oriente dans le
sens de la poésie qui réussit mieux que la prose des décrets et textes de loi, à
exprimer et faire ressentir grâce aux images, aux symboles et métaphores ce qui est au-
delà des mots.
La révélation vise au rapprochement avec le divin par le lien subtil de l’amour,
pris ici au sens du don de soi-même, l’art de savoir se donner.
Une des interprétations du livre ‘’le Cantique des cantiques’’ allégorise la

relation entre Christ et l’Eglise.
Même dans la kabbale qui prioritairement, a en vue la relation entre Isra et El,
l’amour est fondamental en ce sens que, le monde repose sur la relation du féminin et
du masculin qui se traduit dans et par l’amour.
Il y’a principe masculin quand il y’a épanchement de l’influx ou encore offrande

de lumière. Et il y’a principe féminin quand il y’a résidence de la lumière, la shékina,
la gloire de l’Eternel. (Voir 1 Corinthiens 11:7 L’homme ne doit pas se couvrir la
tête, puisqu’il est l’image et la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de
l‘homme.)
Les lettres et les chiffres opèrent comme des porteurs de lumière entre le dipôle
émanation et réception.
LES OSSEMENTS ET LE RETABLISSEMENT
Le livre d’Ezéchiel au chapitre 36 parle du rétablissement d’Israël.
« Je vous retirerai d’entre les nations, je vous rassemblerai de tous les pays, et je
vous ramènerai dans votre pays. » Ezéchiel 36 :24.
Il ne peut s’agir ici du retour de l’exil babylonien. La dispersion qu’a connue

Israël à l’échelle mondiale est celle qui a commencé en l’an 70 de notre ère avec la
89
destruction du temple à Jérusalem suite à la prophétie du Seigneur Jésus en Matthieu

24:1-2 et 34.
Nous sommes alors en l’an 30 et avec le temps d’une génération (Psaumes
90:10), nous avons bien 30+40 = 70 la durée prophétique d’une génération.
Le chapitre 37:1-14 dans l’allégorie des ossements desséchés, décrit le
déroulement de ce rétablissement.
A trois reprises le prophète est invité à faire une déclaration prophétique : verset
4-6, verset 10 et verset 12.
1- (V4-6)
« Il me dit: Prophétise sur ces os, et dis-leur: Ossements desséchés, écoutez la parole
de l’Eternel! Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel, à ces os: Voici, je vais faire entrer
en vous un esprit, et vous vivrez; je vous donnerai des nerfs, je ferai croître sur vous
de la chair, je vous couvrirai de peau, je mettrai en vous un esprit, et vous vivrez.
Et vous saurez que je suis l’Eternel. »
2- (V9)
« Il me dit: Prophétise, et parle à l’esprit! Prophétise, fils de l’homme, et dis à
l’esprit: Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel: Esprit, viens des quatre vents, souffle sur
ces morts, et qu’ils revivent! »
3- (V12-14)
« Prophétise donc, et dis-leur: Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel: Voici, j’ouvrirai
vos sépulcres, je vous ferai sortir de vos sépulcres, ô mon peuple, et je vous
ramènerai dans le pays d’Israël. Et vous saurez que je suis l’Eternel, lorsque
j’ouvrirai vos sépulcres, et que je vous ferai sortir de vos sépulcres, ô mon peuple!
Je mettrai mon esprit en vous, et vous vivrez; je vous rétablirai dans votre pays, et
vous saurez que moi, l’Eternel, j’ai parlé et agi, dit l’Eternel.) »
L’accomplissement des deux premières proclamations prophétiques mentionnées

est raconté au lecteur. La troisième proclamation reste comme enveloppée d’un
mystère.
1- (V7)
« Je prophétisai, selon l’ordre que j’avais reçu. Et comme je prophétisais, il y eut un
bruit, et voici, il se fit un mouvement, et les os s’approchèrent les uns des autres. Je
regardai, et voici, il leur vint des nerfs, la chair crût, et la peau les couvrit par-
dessus; mais il n’y avait point en eux d’esprit. »
2- (V10)
« Je prophétisai, selon l’ordre qu’il m’avait donné. Et l’esprit entra en eux, et ils
reprirent vie, et ils se tinrent sur leurs pieds: c’était une armée nombreuse, très
nombreuse. »
On constate après l’invite de la 3ème proclamation (V12), qu’il n’est pas fait
mention d’une déclaration explicite d’Ezéchiel comme on aurait pu en attendre au
verset 13 en procédant par incrémentation de 3.
Cela nous semble révélateur d’une intention divine.
90
Un parallèle peut tout de même être établi ainsi qu’il suit :

Il y a eu d’abord un foyer juif (rassemblement des os) ; ensuite un Etat juif avec une
identité nationale réelle et retrouvée mais qui n’arrête non plus de pleurer ses
victimes du terrorisme et qui, face au rejet mondial ne sait plus où donner de la tête.
Se pose alors la question de savoir à quand le rétablissement véritable, dans la

terre et la paix promises?
Il apparaît dans ce texte que cela coïncidera avec la restauration spirituelle

d’Israël qui aura reçu la capacité de reconnaître celui qu’ils ont percé (Zacharie 12:10).
Nous n’en doutons pas d’autant que l’histoire nous fournit des dates qui viennent
corroborer la justesse des prophéties.
Ezéchiel comme son contemporain Daniel, était certainement au courant de la

prophétie de Jérémie relative à la durée de la captivité à Babylone. Dans une vision
prophétique du Seigneur qu’il reçut, il comprit qu’à cause de leurs fautes, les maisons
d’Israël et de Juda seraient punies respectivement pendant des périodes de 390 ans et
40 ans.
Ezéchiel 4 : 3-6 « Prends une poêle de fer, et mets-la comme un mur de fer entre toi
et la ville; dirige ta face contre elle, et elle sera assiégée, et tu l’assiégeras. Que ce soit
là un signe pour la maison d’Israël! Puis couche-toi sur le côté gauche, mets-y
l’iniquité de la maison d’Israël, et tu porteras leur iniquité autant de jours que tu
seras couché sur ce côté. Je te compterai un nombre de jours égal à celui des années
de leur iniquité, trois cent quatre-vingt-dix jours; tu porteras ainsi l’iniquité de la
maison d’Israël. Quand tu auras achevé ces jours, couche-toi sur le côté droit, et tu
porteras l’iniquité de la maison de Juda pendant quarante jours; je t’impose un jour
pour chaque année. »
En partant du total cumulé du châtiment de la maison d’Israël et de Juda soit

430 = (390+40) années, le pasteur Grant R. JEFFREY auteur du livre « Harmaguedon,
rendez-vous avec le destin », en déduisant les 70 ans de la captivité à Babylone comme
prophétisés par Jérémie, va trouver un reste de châtiment supplémentaire de 360 ans.
N’ayant pu déterminer dans l’histoire du peuple d’Israël, une période

correspondant à ces 360 ans de châtiment, il s’attaque à ce mystère sur la base d’un
principe tiré de Lévitique 26.
Lévitique 26 :23-24 : « Si ces châtiments ne vous corrigent point et si vous me

résistez, je vous résisterai aussi et je vous frapperai sept fois plus pour vos péchés. »
Dès lors qu’Israël ne s’est pas repenti de son péché à la fin des 70 ans de
captivité à Babylone, l’auteur conclu que les châtiments déjà promis se sont trouvés
prolongés de 7 fois; soit 360 ans x 7 = 2 520 ans.
91
A partir de la date de 536 av JC admise comme celle marquant la fin de la

captivité babylonienne, on arrive en y ajoutant les 2 520 années bibliques converties
dans notre calendrier civil, en l’an 1948 de notre ère.
La conversion des 2 520 années bibliques x 360 jours = 907 200 jours dans notre
calendrier civil de 365,25 jours, donne 2 483,8 ans.
En tenant compte que le décret de Cyrus libérant les juifs est situé au premier
jour de Nisan et qu’il faille considérer qu’il n’y a qu’une année entre 1 av. JC et 1 ap.
JC., on abouti à la date du 14/15 mai 1948 qui est celle de la proclamation de la
naissance de l’Etat moderne d’Israël. Cette date marque ainsi le retour définitif de la
captivité dans le monde.
LE RETOUR DU MESSIE
Si Zacharie12:10 nous affirme que le reste d’Israël reconnaîtra son Messie en la

personne de notre sauveur Jésus Christ, d’autres passages dans leurs sens figurés, nous
donnent des indications d’ordre chronologique quant à cet évènement.
Comme l’a montré Norbert Lieth dans son ouvrage les ‘’Temps Approchent’’, le
récit tiré de Luc2:41-46, nous permet de faire le parallèle suivant : les parents de Jésus,
l’ayant cherché en vain 2 jours durant, parmi les compagnons de voyage montés à
Jérusalem pour la fête de Pâque, vont finalement le retrouver au temple le 3 ème jour
s’entretenant avec les docteurs de la loi. Ils préfigurent ainsi, le peuple d’Israël qui
depuis bientôt 2000 ans (soit 2 jours prophétiques) attend toujours son Messie, qui se
révélera le 3eme jour prophétique.
Le 3ème jour prophétique de notre ère a commencé en l’an 2000 or il est dit : «
Au bout de trois jours, ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs,
les écoutant et les interrogeant. » Le millénaire actuel pourrait bien être le dernier de
l’histoire humaine.
L’auteur dans le même ouvrage avec la même équivalence arrive au résultat

suivant : la création de l’Etat d’Israël le 14 mai 1948 marque son retour dans le concert
des nations en accomplissement de la prophétie tirée du livre du prophète Osée au
chapitre 6:1-3
« Venez, retournons à l’Eternel! Car il a déchiré, mais il nous guérira; Il a frappé,
mais il bandera nos plaies. Il nous rendra la vie dans deux jours; Le troisième
jour il nous relèvera, Et nous vivrons devant lui. Connaissons, cherchons à
connaître l’Eternel; Sa venue est aussi certaine que celle de l’aurore. Il viendra
pour nous comme la pluie, Comme la pluie du printemps qui arrose la terre. »
92
Si le 2ème jour prophétique = 20ème siècle est bien la période qui a vu Israël
redevenir un pays ou une nation, alors le 21ème siècle commencé en 2000 pourrait
bien être le jour prophétique qui verra le relèvement spirituel du peuple juif.
Le retour du Seigneur ne sera t-il pas précédé par celui de ses frères dans la terre
qui est la leur ? Il nous semble évident que Jésus qui doit se manifester aux siens le
fasse une fois que ceux-ci seront tous rentrés dans le pays.
Ezekiel39:28 « Et ils sauront que je suis l'Eternel, leur Dieu, Qui les avait emmenés
captifs parmi les nations, Et qui les rassemble dans leur pays; Je ne laisserai chez
elles aucun d'eux.»
Ainsi a-t-on commencé à observer dès le début du 20ème siècle des retours
(aliyas) significatifs des juifs en terre de Palestine.
La première aliya suite aux pogroms déclenchés par l’assassinat d’Alexandre II

en 1881 en Russie, a enregistré près de 25 000 émigrants juifs.
La deuxième aliya (1904-1914) forte de 40 000 personnes venant de Russie, de

Pologne et du Yémen, comptait dans ses rangs les personnalités comme David Ben
Gourion, Abraham Isaac, Hacohen Kook.
La troisième vague (1919-1923) avec 35 000 émigrants, a concerné davantage

les juifs de l’Europe orientale.
La quatrième aliya (1924-1932) a vu le retour de près de 65 000 juifs polonais.
Entre 1933 et 1939 on a enregistré en Palestine près de 250 000 immigrants juifs
d’Allemagne, d’Europe orientale et du Yémen.
De nos jours on en dénombre venant d’Afrique (Falashas) et même des pays

d’Asie tel la Chine et le Japon et cela va se poursuivre jusqu’à son plein
accomplissement selon la parole même du Dieu de vérité.
Deutéronome 30 :1-8 « Lorsque toutes ces choses t’arriveront, la bénédiction et la

malédiction que je mets devant toi, si tu les prends à cœur au milieu de toutes les
nations chez lesquelles l’Eternel, ton Dieu, t’aura chassé, si tu reviens à l’Eternel,
ton Dieu, et si tu obéis à sa voix de tout ton cœur et de toute ton âme, toi et tes
enfants, selon tout ce que je te prescris aujourd’hui, alors l’Eternel, ton Dieu,
ramènera tes captifs et aura compassion de toi, il te rassemblera encore du milieu
de tous les peuples chez lesquels l’Eternel, ton Dieu, t’aura dispersé. Quand tu
serais exilé à l’autre extrémité du ciel, l’Eternel, ton Dieu, te rassemblera de là, et
c’est là qu’il t’ira chercher. L’Eternel, ton Dieu, te ramènera dans le pays que
possédaient tes pères, et tu le posséderas; il te fera du bien, et te rendra plus
nombreux que tes pères. L’Eternel, ton Dieu, circoncira ton cœur et le cœur de ta
postérité, et tu aimeras l’Eternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme,
afin que tu vives. L’Eternel, ton Dieu, fera tomber toutes ces malédictions sur tes
ennemis, sur ceux qui t’auront haï et persécuté. Et toi, tu reviendras à l’Eternel, tu
93
obéiras à sa voix, et tu mettras en pratique tous ces commandements que je te

prescris aujourd’hui. »
Les fils de Jacob ont connu quatre (4) grands exils : en Egypte, en Assyrie, à
Babylone, et dans l’empire romain.
Le premier exil en Egypte se situe autour de (1800-1445 av. JC.) alors même
qu’Israël n’est pas encore constitué en tant que nation. Son existence en tant que
peuple prend naissance dans l’esclavage. On peut faire ici un rapprochement avec cette
parole prophétique du roi David (Psaumes 51:5 Voici, je suis né dans l’iniquité, Et ma
mère m’a conçu dans le péché.) pour tirer l’enseignement spirituel selon lequel nous
naissons dans l’esclavage du péché duquel nous devons nous affranchir par le sang de
l’agneau de Dieu avant que d’entrer dans la promesse de Dieu.
Israël est en cela une figure de l’Eglise.
Le deuxième exil qui date de 721 av JC., va concerner le royaume du nord

constitué de 10 tribus ou royaume d’Israël et suivra en 586 l’exil du royaume du sud
(Juda) à Babylone et qui va durer 70 ans jusqu’à la reconstruction du temple autour de
516. Enfin l’exil sous la Rome antique qui débuta avec la destruction du temple en
l’an 70 de notre ère et le désastre de Massada en 135.
On peut remarquer que les retours d’exil ont un rapport avec le temple qui est le
lieu d’adoration par excellence du peuple juif. Après la sortie d’Egypte Moïse
construit le tabernacle. Avec le retour de Babylone on a la reconstruction du temple de
Salomon, sous la conduite de Zorobabel, d’Esdras et de Néhémie.
Est-il étonnant de nos jours, qu’avec le retour des juifs en Palestine on parle de
plus en plus de la reconstruction du Temple sur son site d’origine ?
Or il semble que le plein accomplissement du retour des juifs en Palestine soit lié
avec le changement d’attitude vis à vis de Dieu.
La reconstruction du Temple sera un tournant déterminant dans ce changement.
Il est difficile aujourd’hui, d’imaginer un tel revirement collectif dans l’attitude
de tout le peuple juif sans l’impulsion d’un personnage hors du commun. Jésus a dit :
« Je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en
son propre nom, vous le recevrez » Jean 5:43.
N’est-ce pas une allusion à l’antéchrist qui selon 2Thessaloniciens2:4 se fera

passer pour Dieu et siègera dans le Temple?
L’avènement de ce personnage que la Bible appelle l’impie se produira par la
puissance de Satan (2Thessaloniciens 2:9) ; il faut seulement que celui qui le retient
encore ait disparu (2Tessaloniciens 2 :7).
Quand le corps de Christ (l’Eglise) ne sera plus sur la terre parce que parti dans
les airs à la rencontre de son Seigneur, alors se révèlera l’impie qui sera finalement
94
détruit par le Seigneur Jésus (2Thessaloniciens 2:8) qui inaugurera l’ère du véritable
Temple qui n’est pas fait de main d’homme.
Le troisième temple attendu peut préfigurer l’édifice spirituel qui est révélé à la
suite du tabernacle (la maison de tente) et du temple de Salomon, la maison de pierre.
Pierre l’apôtre ne dit-il pas à propos:
« Et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison
spirituelle, un saint sacerdoce, afin d’offrir des victimes spirituelles, agréables à
Dieu par Jésus-Christ.» 1 Pierre 2:5.
Si la construction du temple est une étape significative dans la perspective du

retour de notre Seigneur Jésus-Christ, nous ne saurons dire avec précision si cela sera
avant ou après l’enlèvement.
L’Ecriture témoigne du caractère imprévisible de l’enlèvement contrairement à la
venue en gloire du Seigneur qui sera manifestée par des signes visibles. Nous sommes
donc exhortés à veiller.
Matthieu 24:43 « Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle veille de la
nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. »
Les veilles de la nuit
Il est enseigné à propos du retour du Seigneur que ce jour surviendra comme un

voleur dans la nuit ce qui dénote son caractère soudain et imprévisible.
1 Thessaloniciens 5:2 « Car vous savez bien vous-mêmes que le jour du Seigneur
viendra comme un voleur dans la nuit. »
Cependant dans son discours sur les temps de la fin en Matthieu 24, Jésus, fournit
des éléments nous permettant de prévoir et d’identifier ce moment.
Matthieu 24:27-33 « Car, comme l‘éclair part de l’orient et se montre jusqu’en

occident, ainsi sera l’avènement du Fils de l’homme.27 Car, comme l’éclair part de
l’orient et se montre jusqu’en occident, ainsi sera l’avènement du Fils de l’homme.
En quelque lieu que soit le cadavre, là s’assembleront les aigles. Aussitôt après ces
jours de détresse, le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles
tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées. Alors le signe du Fils
de l’homme paraîtra dans le ciel, toutes les tribus de la terre se lamenteront, et elles
verront le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et une grande
gloire. Il enverra ses anges avec la trompette retentissante, et ils rassembleront ses
élus des quatre vents, depuis une extrémité des cieux jusqu’à l’autre. Instruisez-vous
par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres, et
que les feuilles poussent, vous connaissez que l’été est proche. De même, quand vous
verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l’homme est proche, à la porte. »
95
Y’aurait-il comme une contradiction dans la révélation ? Pas du tout c’est que le
terme grec « hemera » traduit par jour, peut désigner aussi bien une période ou une
époque qu’un jour ordinaire. Ce que l’apôtre Pierre résume dans le verset qui suit :
2 Pierre 3:10 « Le jour du Seigneur viendra comme un voleur; en ce jour, les cieux
passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les œuvres
qu’elle renferme sera consumée. »
On peut donc entendre par jour du Seigneur le dernier jour de cet âge présent
c’est-à-dire la période qui débutera à l’enlèvement de l’Eglise et se poursuivra par son
retour des cieux, le règne millénaire, la résurrection des morts, le jugement final et
culminera avec la remise au Père du royaume rendu parfait.
S’il est vrai que le Seigneur a dit aux apôtres qui lui demandaient à quand le
rétablissement du royaume : « Ce n’est pas à vous de connaître les temps et les
moments que le Père a fixés de sa propre autorité » (Actes1:7), il est aussi vrai que
« le Seigneur l’Eternel ne fait rien sans avoir révélé son secret à ses serviteurs les
prophètes » (Amos 3 :7) et Il renchérit dans (Esaie 46 :9-10) disant : « J’annonce dès
le commencement ce qui vient par la suite et longtemps d’avance ce qui n’est pas
encore accompli.. » ; et le ˝Ce n’est pas à vous˝ ne réfère pas forcement aux croyants
de tous les âges.
Aussi voulons nous croire que c’est le jour où l’heure (Matthieu 24:36) qu’il ne
nous est pas permis de connaître avec précision, non pas les circonstances qui peuvent
nous situer dans le temps. C’est le sens des avertissements et des indications que nous
retrouvons dans les passages qui suivent:
Luc 12:38 « Qu’il arrive à la deuxième ou à la troisième veille, heureux ces

serviteurs, s’il les trouve veillant! »
Luc 21:34 Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos cœurs ne

s’appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et
que ce jour ne vienne sur vous à l’improviste;
1 Thessaloniciens 5:4 Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, pour que
ce jour vous surprenne comme un voleur;
Psaumes 90:4 « Car mille ans sont, à tes yeux, Comme le jour d'hier, quand il n'est
plus, Et comme une veille de la nuit. »
Matthieu 14:25 « A la quatrième veille de la nuit, Jésus alla vers eux, marchant
sur la mer. »
Les Israélites dans l’ancien testament avaient coutume de diviser la nuit en trois
veilles:
 Première veille de 18h à 22h
 Deuxième veille de 22h à 02h
 Troisième veille de 02h à 06h
96
Mais avec l’occupation romaine ils ont fini par adopter le système de quatre
veilles calquées sur le temps de garde d’une sentinelle :
 Première veille de 18h à 21h

 Deuxième veille de 21h à 24h
 Troisième veille de 00h à 03h
 Quatrième veille de 03h à 06h
Luc12 :38, en suggérant que le maître peut arriver au cours de la 2ème ou de la

3ème veille, attire notre attention sur l’heure charnière de ces 2 périodes à savoir 24h =
0h c’est-à-dire l’heure de minuit.
On peut aussi supposer que notre passage fait allusion aux 2 façons de calculer
les veilles. Ainsi, le retour à la 2ème veille fait référence à la manière juive de
considérer les veilles et situe l’évènement entre 22h et 02h.
Alors que le retour à la 3ème veille envisagé dans la perspective romaine s’inscrit
tout au début du laps de temps compris entre 00h et 03h du matin.
Dans la parabole des 10 vierges qui nous permet de nous accorder quelque soit
l’option choisie, il est dit : « Au milieu de la nuit, on cria: Voici l’époux, allez à sa
rencontre ! » Matthieu 25:6.
A mon sens les 10 vierges représentent Israël et non l’Eglise raison pour la quelle
elles ne sont pas au rendez-vous de minuit tout au moins en qualité d’Epouse.
Si l’on considère que la nuit de l’humanité a commencé avec le rejet du soleil de

justice à savoir Jésus le Messie, il y’a près de 2000 ans, 2 ème veille selon la conception
juive voir Psaume 90:4, nous nous situons très exactement dans la période qui doit
connaître le retour du Christ même s’il tarde à venir comme pourrait le suggérer la
parabole des 10 vierges.
Matthieu 25 :5 « Comme l'époux tardait, toutes s'assoupirent et s'endormirent. »
A la quatrième veille conception romaine, Jésus va vers les siens en marchant sur
la mer (Matthieu14:25) Si l’événement comporte une signification prophétique, on
peut penser qu’après les noces*(1) 3ème veille conception romaine, le Seigneur se fait
connaître des siens en marchant sur les nations (la mer).
La quatrième veille connaît son terme avec l’apparition du soleil n’est-ce pas ?
Et comment ne pas saisir cette belle transition* (2) du livre du prophète Malachie qui
clos l’Ancien Testament avec cette promesse prophétique forte d’un lever du soleil de
justice qui va inaugurer l’aube nouvelle d’une ère de grâce !?
97
*(1) Certains commentateurs pensent que les noces seront célébrées dans le ciel après l’enlèvement
de l’épouse. D’autres au contraire optent pour la terre en suivant certains éléments du récit de
l’Apocalypse et la typologie des mariages juifs.
(2)
Malachie 4 :2a « Mais pour vous qui craignez mon nom se lèvera Le soleil de la justice… » En passant
notons qu’il y a un silence entre les deux Testaments d’environ 400 ans et que Jésus le Soleil de la justice
apparaît au 4ème millénaire de la création comme le soleil qui est créé le 4 ème jour. Décidément ce
Malachie4 !
LE SIGNE DU PARDON
Il est rapporté en Matthieu 18:21-22 cet entretient de Jésus avec Pierre au sujet du
pardon:
« Alors Pierre s’approcha de lui, et dit: Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à
mon frère, lorsqu’il péchera contre moi? Sera-ce jusqu’à sept fois? Jésus lui dit: Je
ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à septante fois sept fois. »
En regardant au contexte de cet extrait, on voit qu’il vient, à la suite d’un

discours de Jésus au sujet de la discipline dans l’Eglise.
Si le rapport avec ce qui précède n’est pas très évident à faire, la suite par contre reste
dans le prolongement de la problématique du pardon.
Il se peut que Pierre ait été confronté à cette difficulté du fait de ces personnes
qui ne font pas de problème quant il s’agit de reconnaître leurs torts, mais qui par
contre retombent toujours dans les mêmes travers.
L’apôtre pose alors ce qu’on peut appeler son cas de figure. « Combien de fois
doit-on pardonner à un frère qui prend plaisir à nous offenser » pourrait t- on dire ?
Pierre est nous le pensons au fait du symbolisme en usage chez les juifs, c’est
pourquoi il rajoute à sa demande une réponse interrogative « Serait-ce jusqu’à 7
fois » ? N’oublions pas que dans le livre des Proverbes, il est fait mention du sage
qui se relève jusqu’à sept fois, s’il lui arrive de chuter.
Proverbes 24:16 « Car sept fois le juste tombe, et il se relève, Mais les méchants sont
précipités dans le malheur. »
Il est certain pour nous que Pierre devait savoir que 7 est le chiffre symbole de la
plénitude ; quand on avait pardonné jusqu’à 7 fois, il ne restait plus rien en réserve,
tout était dit, vidé le panier à pardon.
Comment peut –t-il avoir compris la réponse de Jésus ?
Nous pouvons nous l’imaginer, comme nous l’avons certainement entendu

commenter bien des fois.
98
Il était question pour Jésus de ne pas mettre de limite au pardon. Vous pensez bien :
pardonner 7 x 70, c’est le faire 490 fois.
Si l’on était offensé seulement 10 fois au cours d’une vie et par une seule
personne, il faudrait alors pardonner 4 900 fois. Ce qui nous prendrait un temps moyen
de 13 ans pour le faire à raison d’un pardon journalier ; énorme n’est ce pas? Et
imaginez un instant que vous êtes ainsi offensé non plus par une seule personne mais
par dix.
Mais est-ce bien ce qu’a voulu dire Jésus? Nous croyons qu’il y’a un peu de
cela, mais que la substance de l’enseignement est ailleurs.
Pour commencer, remarquons que Le discours de Jésus qui a précédé

(Matthieu18:21-22) et qui a probablement amené la question de Pierre, est relatif à la
discipline dans l’Eglise et l’exercice du pardon des offenses.
Ensuite, la parabole du serviteur impitoyable qui vient juste à la suite

(Matthieu18:23-35), montre que le roi peut être excédé par une méchanceté sans borne
et refuser ou retirer son pardon.
Enfin, il n’est pas besoin d’être un génie de l’arithmétique pour comprendre que
le chiffre 490 n’est pas un nombre infini.
Et avec tout ce que nous avons déjà appris au sujet des nombres symboles de
périodes prophétiques de Dieu, nous pouvons à juste titre, nous demander ce que nous
rappelle ce nombre ?
A l’évidence les 70 semaines d’années de Daniel, soit 490 ans.
Daniel 9 :24 « Soixante-dix semaines ont été fixées sur ton peuple et sur ta ville
sainte, pour faire cesser les transgressions et mettre fin aux péchés, pour expier
l’iniquité et amener la justice éternelle, pour sceller la vision et le prophète, et pour
oindre le Saint des saints. »
N’est-ce pas évident que le jugement dernier mettra un terme définitif aux
transgressions ? On peut donc conclure que Dieu ne laissera pas indéfiniment les
péchés impunis. Il y’ a un temps fixé pour ce jugement.
Aujourd’hui encore, est le temps du pardon, mais que nous réserve le temps d’après ?
Il semble bien de première évidence que c’est au terme des 70 semaines d’années
données à Israël qu’aura lieu le jugement des nations.
99
LA LETTRE DES NOMBRES DANS LA BIBLE
La Bible nous apprend que Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour
enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice afin que
l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. 2Timothée 3:16-17.
Les chiffres et les nombres en faisant partie des Ecritures, participent de même à
l’instruction des croyants.
SIGNATURE NUMERIQUE
Les nombres tels qu’utilisés dans la Bible, nous apparaissent comme une
signature de son auteur le Saint Esprit. 2Pierre1:21 « Car ce n’est pas par la volonté
d’un homme qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint
Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu. »
Non seulement qu’ils jouent un grand rôle dans la justification et la preuve de

l’inspiration et de l’autorité des Ecritures Saintes, les nombres peuvent aider les
croyants à se situer dans le déroulement des évènements prophétiques.
Dans les textes originaux, aucun mot n’est de trop. Si on venait à supprimer les
doublons, les répétitions en réduisant les longues énumérations du livre des Nombres
et les listes généalogiques de l’ensemble de la thora par exemple, on détruirait à coup
sûr l’architecture mathématique de l’ensemble.
Nous comprenons mieux pourquoi il ne faut ni retrancher ni ajouter à la Parole de
Dieu.
La division en chapitre qui n’existe pas dans les textes originaux, ne manque pas
toutefois de vérifier la règle des nombres porteurs de sens comme une autre preuve de
la providence divine.
Les 50 chapitres de la Genèse nous donnent 5 comme valeur numérique

restreinte. L’Exode avec 40 chapitres donne 4 ; le Lévitique et le livre des Nombres
avec respectivement 27 et 36 chapitres, donnent comme valeur numérique 0 car la
valeur numérique de 9 = 0.
Enfin les 34 chapitres du Deutéronome donnent la valeur 7, d’où un total de

(5+4+0+0+7) = 16 = 1 + 6 = 7.
En conclusion, l’unité littéraire que constitue le Pentateuque porte bien la

signature divine à savoir le chiffre 7.
100
Le chiffre 5 est celui de la responsabilité. La Genèse qui est le livre des

commencements, établit les différentes responsabilités quant à la création, la chute, le
péché, etc.
La barre de 50 (Genèse18:20-32 ; Exode : 21:1-2 ; Lévitique 23 :15-16 ; Nombre

28 :26-31; Deutéronome16:9-12 ; Actes 2:1ss) qui sous-tend la notion de libération est
une bonne transition de la Genèse à l’Exode.
Le chiffre 4 symbolique de la révélation est en parfait rapport avec la révélation

pour la première fois des dix commandements dans la Bible. Le nombre 40 de
chapitres du livre de l’Exode, se met en harmonie avec l’ajournement du repos dans la
terre promise qui prendra le temps de 40 années d’errance dans le désert.
Tout se passe comme si l’auteur divin avait à dessein multiplié des « clins d’œil »
numériques pour marquer son œuvre au-delà des 1600 = (40 x 40) années d’écriture et
malgré la difficulté d’utiliser 40 secrétaires de condition très différentes.
Tenez par exemple, l’unité littéraire que constituent les quatre Evangiles, a au
niveau des chapitres qui le constituent, la valeur numérique restreinte 8 comme celui
dont ils font le portrait. Matthieu = 28 chapitres, Marc = 16 chapitres, Luc = 24
chapitres, Jean = 21 chapitres, d’où pour l’ensemble 28 + 16 + 24 + 21 = 89  8 + 9
= 17  1 + 7 = 8.
Considérés séparément les valeurs numériques des Evangiles nous livrent

d’autres enseignements.
Matthieu = 28 chapitres  2 + 8 = 1 montre déjà que c’est le premier livre du

Nouveau Testament où Jésus est décrit davantage comme le roi, le lion de la tribu de
Juda.
Marc = 16 chapitres 1+ 6 = 7 signe de l’activité divine ; cet Evangile met

l’accent sur l’œuvre du Seigneur faite de signes et des miracles. L’image de la vache
qui sert au labour et qui donne de son lait (sueur et vie) est parfaitement appropriée au
contexte.
Luc = 24 chapitres 2 + 4 = 6 signe de l’homme ; l’humanité du Christ ressort si

nettement dans cet évangile comme en témoigne l’expression Fils de l’homme qui
revient souvent. L’homme de douleur qui souffrira pour l’humanité la mort qui donne
la paix.
Jean = 21 chapitres 2 + 1 = 3 signe du Dieu trois fois saint, qui caractérise si

bien cet Evangile qui nous peint le Christ dans sa dimension divine, et nous amène à
lever les yeux pour contempler sa magnificence comme peut nous le suggérer le vol
majestueux de l’aigle.
101
On peut très bien combiner les différents portraits des quatre Evangiles aux
quatre faces des quatre animaux étranges de la vision d’Ezéchiel 1:5-10, qui ne sont
pas sans ressemblances avec les quatre êtres vivants au milieu et autour du trône de
Dieu d’Apocalypse 4:6-9.
Les nombres considérés dans certains cycles (semaine, jachère, jubilée etc.),
donnent accès à la connaissance des évènements prophétiques dans leurs déroulements
chronologiques.
Par exemple le cycle de la consommation ou de l’achèvement qui est très souvent

matérialisé par le chiffre 7 dans un rapport de 6 + 1, peut suggérer que le millénium est
la période de 1000ans qui vient clore le cycle de 7000 ans qui précédera le royaume
éternel.
Dieu crée le monde en 6 jours et se repose le 7ème. Cela induit la semaine qui est
le cycle de base de l’activité humaine faite de 6 jours de travail et 1 jour de repos. La
jachère qui dure 1 an clôture une période de 6 ans de labour ainsi en est-il de l’activité
de la terre.
L’exemple de la généalogie de Jésus par Matthieu
Mat1 :7 « Il y a donc en tout quatorze générations depuis Abraham jusqu’à David,

quatorze générations depuis David jusqu’à la déportation à Babylone, et quatorze
générations depuis la déportation à Babylone jusqu’au Christ. »
qui se présente sous forme de triplet de [(7x2), (7x2), (7x2)] peut suggérer des façons
de découper le temps, par exemple d’Adam à Abraham, d’Abraham à Jésus, de Jésus à
son retour en gloire.
En se référant aux généalogies de la Bible on obtient d’Abraham à Jésus,

environ 2160 ans.
On situe généralement la naissance de Jacob autour de 2005 avant J.-C. Si l’on

considère qu’Abraham engendre Isaac à 100 ans (Genèse 21:5), que ce dernier
engendre Jacob à 60 ans, la naissance d’Abraham remonte donc à 1845 avant J.-C.
102
On peut raisonnablement déduire, si notre logique est inspirée, que d’Adam à

Abraham tout comme d’Abraham à Jésus on a, à chaque fois, 2160 années de
différence, ainsi de la 1ère venue de Jésus à son retour en gloire, on aura également
2160 années.
Nous matérialisons cela dans le croquis ci-dessous en tenant compte de l’année

prophétique qui est 360 jours, qui peut expliquer en partie le différentiel de 160 ans.
Nous répétons que nous ne sommes pas dans l’optique d’un calcul pour déterminer le
jour du retour du Seigneur. Néanmoins notons ceci : bien que le Seigneur ressuscité ait
déclaré aux apôtres ‘’ Ce n’est pas à vous de connaitre les temps ou les moments que
le Père a fixés de sa propre autorité’’ (Actes1:7), ils vivaient dans l’attente de ce
moment en s’exhortant à hâter sa venue.
2Pierre 3:12 ‘’tandis que vous attendez et hâtez l’avènement du jour de Dieu, …’’
2Pierre 3:9 ‘’Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse, comme
quelques-uns le croient; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse,
mais voulant que tous arrivent à la repentance.’’
C’est la logique qui sous-tend les croquis de cette nature, car il est important de se
rendre compte que les temps approchent. Et comme le Seigneur le dit dans
Marc13 :28-29 « Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses
branches deviennent tendres, et que les feuilles poussent, vous connaissez que l’été est
proche. De même, quand vous verrez ces choses arriver, sachez que le Fils de
l’homme est proche, à la porte. »
La création Les patriarches La grâce La patience
Adam Abraham Jésus Retour
2 jrs Prophétiques 2 jrs P 2 jrs P
-4165??? -2165 -5 2155 ???

2160 ans 2160 ans 2160 ans
6480 ans = 6 jrs P
Le chiffre 2160 est très proche de celui de la précession des équinoxes qui est de 2150
et qui correspond au temps de passage d’un signe du zodiaque à l’autre.
La période de temps indiquée par ce chiffre est qualifiée d’époque où âge.
103
C’est ainsi qu’on obtient la durée de l’ère du taureau (4300 av JC. ̶ 2150 av JC.),
celle du bélier (2105 av JC. ̶ 1ap JC), suivi de celle du poisson qui tire à sa fin (1ap JC
2150 ap. JC.) et très bientôt l’ère du verseau ou nouvel âge (2150 ̶ 4300).
Pour parcourir les 12 signes du Zodiaque le temps nécessaire à la précession est

d’environ 12 x 2150 = 25 800 ans. C’est le jour galactique (course orbitale du soleil à
travers la galaxie) encore appelé la grande année.
D’après le calendrier juif qui est luni-solaire, nous sommes en l’an 5773 et pour
atteindre l’an 6000 il reste 227 ans à parcourir, le temps de 3 à 4 générations.
LES DISPENSATIONS
Le Dieu de la Bible se manifeste à l’homme à travers sa révélation jalonnée

d’alliances par lesquelles il s’engage avec lui dans des rapports qui évoluent au cours
des siècles bien que lui même dans sa nature reste immuable (Malachie 3:6 ;
Jacques1:17). Dans l’Ancien Testament, sa relation avec les hommes est surtout
caractérisée par l’alliance faites avec Israël. Dans le Nouveau Testament, c’est un
nouveau régime qui s’installe sur la base de la foi en l’œuvre rédemptrice de Jésus-
Christ. Ce ne sont pas là les seules alliances.
Les périodes ou encore dispensations déterminées par ces alliances, qui nous
semblent des plus importantes dans l’histoire du salut, sont au nombre de sept (7) et en
voici la chronologie :
1. La dispensation de l’innocence ou alliance Edénique, qui va de la création à la

chute (Genèse1:27 – Genèse 3:24).
2. La dispensation de la conscience ou alliance Adamique, du début de la

civilisation au déluge (Genèse 4 :1 – Genèse 8 :14).
3. La dispensation des gouvernements humains ou alliance Noachique, de la sortie

de l’arche à la tour de Babel (Genèse 8 :15 – Genèse 11 :9).
4. La dispensation de la promesse ou alliance Abrahamique, de l’appel d’Abraham

à la sortie d’Egypte (Genèse12:1 – Exode 19:2).
5. La dispensation de la loi ou alliance Mosaïque, de la réception de la loi à

l’ascension de Jésus (Exode 19 :3 – Actes 1 :9).
6. La dispensation de la grâce ou alliance nouvelle, de la pentecôte à l’enlèvement

de l’Eglise (Actes 2 :1 – 1Thessaloniciens 4 :17).
104
7. La dispensation du millénium ou alliance du royaume, de l’emprisonnement de

Satan à son relâchement (Apocalypse 20:2-Apocalypse 20:7).
Etant donné que nous sommes actuellement dans la 6ème dispensation, nous
n’attendons plus que la dernière, l’instauration du royaume millénaire qui bouclera le
cycle de 7 périodes.
Quand nous établissons le parallèle suivant les généalogies bibliques, nous

sommes à notre époque à 6000 ans près de la création rapportée en Genèse. Au cas où
notre raisonnement est fondé, il y a lieu de souligner l’imminence du retour en gloire
du Seigneur. Un retour qui sera précédé bien entendu par l’enlèvement de l’Eglise.
LA CONSOMMATION DES TEMPS
Comme nous le constatons, nos nombres symboles et nos dates dans l’état actuel
de nos connaissances gardent tout leur caractère approximatif car la date exacte de la
création nous reste inconnue.
Il se peut bien que les 6 jours de la création narrée en Genèse soient des jours de
24 heures ou même des ères géologiques car rien n’est impossible à Dieu.
Il nous suffit de réaliser qu’Adam et Eve ont été créés avec apparence d’âge. Le
jour de leur naissance ils étaient déjà des adultes.
Dans cette logique, la terre aussi peut bien avoir été créée avec apparence d’âge ;
je crois que cela peut suffire à nous mettre d’accord avec la science au sujet de l’âge de
la terre et des fossiles anciens.
D’autres commentateurs ont postulé que les 6 jours en question indiquent plutôt
le temps pendant lequel Moise a reçu toutes les révélations y afférentes.
De plus certaines dates qui ouvrent des cycles, ne peuvent être définitivement
identifiées qu’après réalisation de l’évènement prophétisé à l’exemple des 3 décrets
ordonnant la reconstruction de Jérusalem et du Temple, Cyrus 538, Darius 526, et
Artaxerxès 445 av JC.
Pareillement, quand l’abomination sera installée dans le temple, le compte à

rebours sera dès lors facile à établir.
Les gens de cette époque pourront avec exactitude déterminer les moments des
événements annoncés. Il semble donc que l’intention de Dieu dans la révélation
prophétique n’est pas de faire des croyants des sortes de devins, la divination étant
fermement condamnée dans la Bible.
Nous pensons que le véritable but des révélations c’est d’amener à la repentance
l’humanité à fin qu’elle soit sauvée.
105
La consommation du temps actuel nous conduit à la porte d’une autre réalité qui
va se situer en dehors du temps tel que connu maintenant.
Si Dieu est en dehors du temps comme nous l’admettons généralement, il est

donc possible qu’au renouvellement de toutes choses, le temps (chronos et kairos) soit
absorbé dans l’éternité avec Dieu. Comment n’être pas alors pressé d’y arriver ? Et
pour ce faire nous devons consommer le temps qui nous reste et ce de la plus belle
manière qui soit.
106
QUELQUES CHAMPS D’APPLICATION
107
LE DESSEIN DE DIEU
LE BUT ULTIME
De notre point de vue, le but de Dieu en faisant l’homme trouve son fondement
dans son incommensurable amour.
Il est vrai que pour la plupart, la raison d’exister de l’homme est la glorification
de Dieu. Il n’y a pas lieu de voir dans cette manière d’envisager la chose une sorte
d’égotisme, car glorifier Dieu est un privilège et une bénédiction.
Nous pensons néanmoins que c’est l’amour de Dieu qui motive et commande ce but.
Qui dit amour dit désir d’union. Pour qu’il y ait unité et communion, il faut à la
fois la différence et la ressemblance.
L’homme est à la fois semblable et différent de Dieu comme l’est la femme à
l’égard de l’homme. C‘est à ce titre que le mariage est le reflet ou le symbole de la
relation qui unit l’être humain à Dieu.
Ephésiens 5:23-25 « Car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de
l'Eglise, qui est son corps, et dont il est le Sauveur. Or, de même que l'Eglise est
soumise à Christ, les femmes aussi doivent l'être à leurs maris en toutes choses
108
Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l'Eglise, et s'est livré lui-même pour
elle.»
Ephésiens 5:32 « Ce mystère est grand; je dis cela par rapport à Christ et à
l'Eglise.»
Dieu crée l’homme pour être en relation (communion) avec Lui bien que se
suffisant à Lui-même. Le Dieu pluriel n’est pas un solitaire à la recherche d’une âme
sœur à la manière de quelqu’un qui éprouve un manque.
C’est le seul Dieu qui possède un tel amour qui ne peut que se donner et se
partager. C’est le Dieu Tout-puissant et Tout-suffisant qui s’identifie tout à fait à cet
attribut que l’amour (« Dieu est amour dit la Bible »1Jean 4:8) c’est dire l’importance
donnée à cette vertu prise dans son sens véritable.
Ainsi donc, Dieu crée l’être humain par amour pour celui-ci dans le but de lui
donner d’avoir part avec Lui.
(Jean13:8 « Jésus lui répondit: Si je ne te lave, tu n'auras point de part avec moi.»)
Le mystère de cet amour est insondable. En supposant que Dieu ait été toujours
donc éternellement amour, l’homme a toujours préexisté dans ce ‘’sentiment’’ s’il faut
l’appeler ainsi. Cela explique peut-être pourquoi l’homme a été créé avec apparence
d’âge. Nous ne savons pas comment les choses auraient évoluées sans la chute.
Malgré la chute l’homme est appelé à revenir à la relation.
Lévitique 19:2 « Soyez saints, car je suis saint, moi, l'Eternel, votre Dieu.»
1 Pierre 1:15 « Mais, puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez
saints dans toute votre conduite »
En effet, l’homme ne saurait être dans la présence de Dieu sans l’habit de la

sanctification (= ressemblance).
Hébreux 12:14 « Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle

personne ne verra le Seigneur. »
Il n’est dès lors pas étonnant que Dieu qui crée l’homme pour être avec lui dans
une relation privilégiée, lui donne de sa nature pour que cela soit rendu possible. C’est
la raison du plan de la rédemption
2 Pierre 1:3-4 « Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la
vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre
gloire et par sa vertu, lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus
précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature
divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise. »
109
LES MOYENS DE DIEU
Dieu nous parle tantôt d’une manière, tantôt de l’autre.
Hébreux1 :1-2 « Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières

parlé à nos pères par les prophètes, Dieu dans ces derniers temps, nous a parlé par
le Fils qu’il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi crée le monde. »
Romains 1 :20 « En effet les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et

sa divinité se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les
considère dans ses ouvrages. »
Non seulement que Dieu a parlé autrefois de plusieurs manières par les prophètes,
il a parlé depuis la création et continue à le faire à travers ses ouvrages.
Dans ces derniers temps de la maturité humaine, il nous parle principalement par
le Fils. A cet effet la parole déclare que :
« Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique. » Jean 3:16.
En d’autres termes, Dieu a aimé le monde au point de lui adresser la Parole = son
Fils.
Jean 1:1-2 «Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la
Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu.»
Jean 1:14 «Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce
et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils
unique venu du Père.»
Et comment que Jésus nous a parlé !?
Quand arrive pour lui le moment de quitter la terre, il promet le Saint-Esprit dont
le rôle est de conseiller et de guider le croyant en inspirant sa conduite.
Le Saint-Esprit nous parle surtout de l’intérieur ; il faut donc qu’il habite la

personne, et la condition pour ce faire est l’acceptation de la seigneurie de Jésus
comme le Christ sauveur.
La nouvelle naissance ou naissance spirituelle, n’est donc pas le but mais la

condition qui doit mener au but final qui est d’être avec Dieu dans un cadre de vie
‘’communionnelle’’.
Dans la première création, Dieu prépare d’abord un cadre pour l’homme avant de
l’y placer. Après la chute, cet ordre connaît un petit renversement. Dieu se choisit
d’abord un peuple Israël et ensuite l’introduit dans Canaan la terre promise.
110
De même, Jésus va préparer une place au ciel à ses disciples qu’ils aura
préalablement choisis.
Jean 14:2-3 « Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n'était
pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place. Et, lorsque je m'en serai
allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec
moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi. »
Dans le désert afin d’entretenir et nourrir l’espérance du peuple, un cadre précaire

est donné, le tabernacle.
Une fois dans le pays, Dieu autorise la construction du temple, édifice plus solide
et stable mais hélas très circonscrit pour manifester la transcendance et l’éternité de
Dieu. Et Jésus pourra dire à la samaritaine que l’heure est venue où ce n’est ni à
Garizim, ni à Jérusalem que les vrais adorateurs rendent culte, car c’est désormais le
temps de l’adoration en esprit et en vérité car Dieu est Esprit (Jean 4:21-24).
L’ECOLE DE DIEU
Si le but de Dieu est la communion (unité) il est logique qu’il fasse participer
l’être humain au projet spirito-sociétal qu’il entend réaliser.
L’homme est à l’image de Dieu, c’est ainsi qu’il a la capacité rationnelle et
relationnelle de transformer son environnement pour les adaptations nécessaires à sa
survie et son bien être.
Après avoir préparé un cadre à l’existence humaine, Dieu place l’homme dans le
jardin avec l’instruction de le cultiver et d’administrer la création.
Dieu utilise tout le vaste champ de la communication pour amener l’homme à
comprendre à travers ce qu’il vit et voit tout au long de son existence son plan pour
l’éternité.
Dans la mesure où Dieu a le pouvoir suffisant de tout réaliser sans l’aide d’une
personne tierce, nous comprenons que quand il crée l’homme en disant : « faisons
l’homme à notre image » il est associatif dans sa logique d’action ; Jésus de même.
Jean 8:38 « Je dis ce que j'ai vu chez mon Père; et vous, vous faites ce que vous avez
entendu de la part de votre père. »
Jean 15:15 « Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce
que fait son maître; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître
tout ce que j'ai appris de mon Père. »
Luc 22:29 « C'est pourquoi je dispose du royaume en votre faveur, comme mon Père
en a disposé en ma faveur.»
111
Jean 8:28 «Jésus donc leur dit: Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous
connaîtrez ce que je suis, et que je ne fais rien de moi-même, mais que je parle selon
ce que le Père m'a enseigné. »
On peut tirer ici, le principe de l’unité dans la diversité. Dans le chapitre de la

création de l’homme, il nous est dit que pour faire Eve, Dieu a endormi Adam et lui a
retiré une côte.
On peut supposer à partir de cet instant qu’Adam n’étant plus complet tout au
moins au plan physique, devra désormais rechercher auprès d’Eve, l’élément absent de
lui qui lui donne de retrouver un certain état d’achèvement même s’il reste que, seul
Dieu est à même de combler parfaitement cette vacuité.
Ainsi s’entend l’exclamation prophétique du père de l’humanité:
Genèse 2:23 «Et l'homme dit: Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de
ma chair! On l'appellera femme, parce qu'elle a été prise de l'homme.»
Elle nous permet de poser l’équation que voici : X+X = X => X= 0. On en déduit
pour l’homme qu’il est le point central de la création à distance égale de l’infiniment
grand et l’infiniment petit, au croisement du naturel et du spirituel et que le mariage est
la relation de base au centre de tous les rapports humains.
Le mariage dans cette perspective rend le mieux son sens à l’intimité, à l’unité et
la communion, la maison étant le cadre de cette relation.
Remarquons que la structure générale des maisons présente 3 sortes d’espaces en
rapport étroit avec le degré d’intimité et l’usage de service qui en est fait.
Le salon ou salle de séjour à l’image du parvis reçois tous les visiteurs.

La cuisine et les salles d’eau sont le cadre d’activités qui commandent un certain degré
de discrétion, cela nous rappelle un peu le lieu saint.
La chambre conjugale est le lieu par excellence de l’intimité, elle est le pendant
du lieu très saint où seul le souverain sacrificateur est autorisé à y rencontrer Dieu et le
servir.
On peut apprécier la pédagogie de Dieu qui procède par paliers ou niveaux de

révélations, par parallélisme d’idées et de formes sans oublier les intuitions et
inspirations prophétiques.
Ainsi l’incarnation de Jésus est une indication forte quant à l’union que Dieu
désire établir entre lui et l’homme et qui surpasse le cadre des alliances de la
circoncision et de la loi.
En Jésus se trouve le modèle parfait de la COMMUNION entre Dieu et l’homme

comme en témoigne sa nature hypostatique et le mystère de l’incarnation.
112
L’apôtre Paul enseigne qu’il y a un langage spirituel pour les choses spirituelles
(1Corinthiens 2 :13) qui émane de l’Esprit de Dieu, qui seul révèle les choses que l’œil
n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur
de l’homme (1Corinthiens 2 :9).
Le lien par excellence de la communion avec Dieu nous semble donc être le Saint
Esprit, l’Esprit de Dieu qui sonde même les profondeurs de Dieu. Et il faut que cet
Esprit habite en nous comme il en ressort de l’enseignement de Paul.
Romains 8:9 Pour vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l’esprit, si du
moins l’Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne
lui appartient pas.
Romains 8:11 Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite
en vous, celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps
mortels par son Esprit qui habite en vous.
1 Corinthiens 3:16 Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que
l’Esprit de Dieu habite en vous?
Ephésiens 3:17 en sorte que Christ habite dans vos cœurs par la foi; afin qu’étant
enracinés et fondés dans l’amour,
2 Timothée 1:14 Garde le bon dépôt, par le Saint-Esprit qui habite en nous.
113
L’HABITATION DE DIEU
Le mot tabernacle qui apparaît pour la première fois dans la Bible au chapitre 25,
verset neuvième du Livre de l’Exode, désigne l’habitation de Dieu au milieu de son
peuple Israël qu’il fit construire au désert par Moïse.
LE TABERNACLE
Le tabernacle réalisé par Moïse dans le désert est une représentation selon
Hébreux 8 & 9 du véritable qui est dans le ciel.
Nous tirons de la lecture allégorique ou symbolique de cette représentation des
analogies structurelles et arithmologiques qui convergent dans le sens de ce qui a été
auparavant développé.
Nous voulons déjà ici relever que Christ est l’habitation par excellence de Dieu
car en lui, habite corporellement toute la plénitude de la divinité (Colossiens2 :9).
Revenons au tabernacle de Moïse pour dire que c’est une construction faite de
peaux d’animaux, de lin, des poteaux en acacias recouverts d’or. Sa structuration eut
égard à la situation du peuple en mouvement vers la terre promise, fait qu’elle est
démontable et transportable.
Elle comporte 3 éléments, la clôture, la cour et le sanctuaire.
A l’intérieur de l’enceinte on découvre 3 éléments dont l’autel des sacrifices, la cuve
d’airain et la tente d’assignation.
L’espace dans l’enceinte est également répartie en 3: le parvis (cour principale),

le lieu saint et le lieu très saint.
Il y a 3 portes ou entrées dans le même alignement.

Dans le lieu saint on identifie 3 objets, le chandelier, la table des pains de
proposition et l’autel des parfums.
Dans le lieu très saint on distingue l’objet principal qui est l’arche de l’alliance
sorte de coffret dans lequel repose rangés trois objets que sont : les tables de la loi, la
verge d’Aaron et la manne.
La disposition du tabernacle au milieu des 12 tribus réparties en carré avec 3

tribus de chaque coté.
Quatre couvertures, quatre couleurs, trois métaux (l’or, l’argent, le bronze) ainsi
on retrouve les chiffres 3 et 4 avec leurs combinaisons, suggérant avec force la
rencontre du ciel et de la terre.
114
Avec Jésus, le ciel est sur la terre. Le royaume s’est approché si près qu’il est au
milieu de nous.
Luc 10:11 « Nous secouons contre vous la poussière même de votre ville qui s'est
attachée à nos pieds; sachez cependant que le royaume de Dieu s'est approché. »
Luc 17:21 « On ne dira point: Il est ici, ou: Il est là. Car voici, le royaume de Dieu
est au milieu de vous. »
A travers les allusions telles:
Jean 10:7 «Jésus leur dit encore: En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte
des brebis.»
Jean 10:9 «Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il
sortira, et il trouvera des pâturages.»
Jean 14:6 « Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père
que par moi.»
Nous comprenons que Jésus est symboliquement représenté dans le tabernacle,

ses ustensiles, ses objets. C’est la révélation du désert.
LE TEMPLE DE PIERRE
Une fois le peuple dans le pays, une autre révélation est accordée à savoir la
solidité de la promesse de Dieu d’être avec l’homme dans une construction non plus
en matériaux provisoires (….) mais avec de la pierre plus solide et durable en
harmonie avec le statut de résident permanent.
Le 1er Temple de Jérusalem est l’œuvre de Salomon fils de David 3 ème roi
d’Israël, qui fut autorisé à bâtir une maison pour Dieu sur la Terre d’Israël.
Cette construction va prendre 7 années (1Rois 6); commencée la 4 ème année de son
règne, elle s’achève à la 11ème année (1Rois 6:37-38).
Ses dimensions, 60 coudées de longueur et 20 coudées de largeur donnent une

superficie de 1200 coudées². Des parallèles intéressants peuvent être faits avec la
naissance de Jésus l’agneau de Dieu au 4ème millénaire, la fête des pains sans levain qui
était étroitement associé à la fête de la pâque et qui durait 7 jours, etc.
Le second temple consacré sous Néhémie et Esdras en 515, établit un pont de

490 ans avec la consécration du 1er en 1005 (1 Rois 8 // Néhémie 8) et 490 = 7 x 70
Il semble d’après une interprétation d’Aggée 2:6-9, qu’un troisième temple de
pierre puisse être reconstruit dans les temps actuels.
115
Le pasteur Gérald Fruhinsholz, propose dans son livre «Lekh Lekha Israël» une
comparaison intéressante sur la concordance des temps prophétiques entre d’une part
les faits liés au second temple et ceux qui pourraient déterminer la construction du
troisième.
Entre la prédiction de Jérémie 565 av J.C., y relative et la reconstruction du

temple sous Esdras en 515 av J.C., il y a 50 ans comme pour la déclaration
prophétique de Théodore Herzl en 1897 au vote des Nations Unies pour la création de
l’Etat d’Israël en 1947.
Egalement la concordance sur un siècle (2 x 7 sabbats d’années = 2 jubilés) avec

les édits de Cyrus et de Lord Balfour tous deux des non juifs, et la reconstruction du
temple et des murailles avec cette différence qu’au temps d’Esdras et Néhémie la
reconstruction du Temple a précédé celle des murailles.
Si cette déduction s’avère juste, la chose pourrait bien se réaliser entre 2014 et 2017.
D’après l’interprétation que font certains commentateurs, des passages de Luc

21:29-32 // Marc13:28-30 // Matthieu 24:32-34, faisons remarquer que 1948
(restauration d’Israël, le figuier) + 70 (temps d’une génération) = 2018.
Luc 21 :29-32 Et il leur dit une comparaison: Voyez le figuier, et tous les arbres.
Dès qu’ils ont poussé, vous connaissez de vous-mêmes, en regardant, que déjà l’été
est proche. De même, quand vous verrez ces choses arriver, sachez que le royaume
de Dieu est proche. Je vous le dis en vérité, cette génération ne passera point, que
tout cela n’arrive.
Marc 13 :28-30 Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses
branches deviennent tendres, et que les feuilles poussent, vous connaissez que l’été
est proche. De même, quand vous verrez ces choses arriver, sachez que le Fils de
l’homme est proche, à la porte. Je vous le dis en vérité, cette génération ne passera
point, que tout cela n’arrive.
Matthieu 24 :32-34 Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. Dès que
ses branches deviennent tendres, et que les feuilles poussent, vous connaissez que
l’été est proche. De même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de
l’homme est proche, à la porte. Je vous le dis en vérité, cette génération ne passera
point, que tout cela n’arrive
LE TEMPLE VIVANT
Dans l’entretien de Jésus avec la samaritaine, nous entrevoyons l’esquisse d’un

autre lieu d’adoration qui dépasse de loin le cadre géospatial alors familier, pour
franchir une autre borne dimensionnelle.
Jean 4: 20-24 Nos pères ont adoré sur cette montagne; et vous dites, vous, que le
lieu où il faut adorer est à Jérusalem. Femme, lui dit Jésus, crois-moi, l’heure vient
où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. Vous
116
adorez ce que vous ne connaissez pas; nous, nous adorons ce que nous connaissons,
car le salut vient des Juifs. Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais
adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs que
le Père demande. Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit
et en vérité.
A une autre occasion il avait dit aux juifs:
Jean 2:19 Jésus leur répondit: Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai.
Et l’évangéliste d’expliquer:
Jean 2:21 Mais il parlait du temple de son corps.
Deux législations différentes ne peuvent dans le même lieu et même temps avoir
force de droit. La révélation de «la pierre (cœur de) = mort = loi» doit céder à celle de
la «chair (cœur de) = vie = grâce».
Ezékiel 11:19 «Je leur donnerai un même cœur, Et je mettrai en vous un esprit
nouveau; J'ôterai de leur corps le cœur de pierre, Et je leur donnerai un cœur de
chair,»
Ezékiel 36:26 «Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit
nouveau; j'ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de
chair.»
2 Corinthiens 3:3 «Vous êtes manifestement une lettre de Christ, écrite, par notre
ministère, non avec de l'encre, mais avec l'Esprit du Dieu vivant, non sur des tables
de pierre, mais sur des tables de chair, sur les cœurs.»
L’analogie de la création d’Eve et de l’Eglise l’une tirée de la côte d’Adam,

l’autre tirée du côté percé de Jésus, montre avec éloquence la transition qui introduit le
nouveau type de rapport qui va déterminer la relation de l’homme à Dieu. Il est
désormais lui-même temple de Dieu.
1 Corinthiens 3:16 «Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que
l'Esprit de Dieu habite en vous?»
1 Corinthiens 3:17 «Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira; car le
temple de Dieu est saint, et c'est ce que vous êtes.»
1 Corinthiens 6:19 «Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit
qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à
vous-mêmes?»
Les croyants ensemble sont également le temple de Dieu. Et le temps vient

bientôt où tous les croyants enfants de Dieu de tous les âges seront réunis dans une
communion parfaite pour l’adoration céleste.
117
LES STATUES DU LIVRE DE DANIEL
LA STATUE DU SONGE
La statue que le roi Nébucadnetsar a vue en songe et qui représente les quatre
empires universels en s’harmonisant avec les canons de l’art grec en matière de
sculpture ou de dessin peut suggérer au niveau des dimensions, que la taille de la
statue doive faire 7 fois la dimension de la tête.
Babylone étant la tête et nous savons que sa domination a durée 70 ans, en faisant
le calcul de 70 x 7 = 490, on retrouve le temps qui a été fixé pour le peuple de Daniel.
Si l’on fait abstraction du temps de la grâce qui n’est pas indiqué à Daniel, on arrive en
additionnant les durées d’existence des 3 premiers empires universels à 438 années
soit 70+205+163. Ce nombre, ôté de 490, il reste 52 années pour le dernier empire
universel hors mis le temps de l’Eglise.
En partant de 606 av JC, si l’on compte 490 années on arrive en 116 av JC ; en

remontant le temps de 52 ans on obtient la date de la naissance de Rome en tant
qu’empire universel c’est-à-dire 168 av JC.
Selon l’éclairage apporté par Daniel, la quatrième partie de la statue est la dernière
manifestation du gouvernement humain sur terre.
Le cinquième royaume identifié est suscité non par la volonté humaine mais par
celle de Dieu. Il est en dehors de la statue et ne fait pas partie des gouvernements
humains. Il détruira tous les grands royaumes humains afin de les remplacer à jamais.
Daniel 2:44-45 «Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume
qui ne sera jamais détruit, et qui ne passera point sous la domination d'un autre
peuple; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera
éternellement. C'est ce qu'indique la pierre que tu as vue se détacher de la montagne
sans le secours d'aucune main, et qui a brisé le fer, l'airain, l'argile, l'argent et l'or.
Le grand Dieu a fait connaître au roi ce qui doit arriver après cela. Le songe est
véritable, et son explication est certaine.»
Ce sera donc l’âge d’or du royaume millénaire qui attend la venue de son roi.
LA STATUE D’OR
Après son songe, Nébucadnetsar fait ériger une statue toute d’or. On peut penser
qu’il s’inspire de celle de son rêve. Son orgueil est tel que, de la tête en or qu’il était
118
d’après l’interprétation donnée par Daniel, il ne s’empêche pas de s’identifier des pieds
à la tête, au pouvoir universel et temporel avec sans doute des velléités d’éternité.
Les dimensions de la statue qu’il fait ériger, sont assez impressionnantes : 60

coudées de hauteur et 6 coudées de large. La coudée royale étant d’environ 52 cm, la
statue du roi n’avait pas moins de 18 mètres de hauteur. Notons que la valeur
numérique restreinte de 18 est 1 + 8 = 9 => 0.
On voit réapparaître le chiffre 6 caractéristique de l’homme dans les dimensions

de la statue et aussi dans le nom ‘’statue’’ (6 lettres dans la translittération de
l’araméen ‘’ ‫ =’‘ ם צל‬tselem). Plus encore notons que la valeur numérique de tselem
est 720, et en valeur restreinte 720 = 7 + 2 = 9 => 0 ; ce qui témoigne du néant de
cette construction.
LE LIEN
L’élévation d’une statue de ‘’néant’’, révèle la nature idolâtre de l’être humain.

Les premiers commandements mettent un accent sur ce péché
Exode 20:1-4 «Alors Dieu prononça toutes ces paroles, en disant: Je suis l'Eternel,
ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Egypte, de la maison de servitude. Tu n'auras
pas d'autres dieux devant ma face. Tu ne te feras point d'image taillée, ni de
représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas
sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre.»
L’orgueil est une autre forme d’idolâtrie, celle de sa propre personne.

Dans son cheminement personnel, Nebucadnetsar devra être ravalé au rang d’animal
(rabaissement) afin d’être réellement capable de se soumettre à l’autorité divine. C’est
tout comme si avant que ne se construise le monde spirituel de Dieu, il faille que soit
brisé ou détruit celui de la nature déchue.
Observons le cheminement intérieur de l’homme tel qu’il ressort de ses

confrontations avec la puissance d’en haut.
Dans Daniel 2:47, le roi reconnaît que le DIEU de Daniel est au dessus de ses
propres dieux ;
Daniel 2:47 «Le roi adressa la parole à Daniel et dit: En vérité, votre Dieu est le Dieu
des dieux et le Seigneur des rois, et il révèle les secrets, puisque tu as pu découvrir ce
secret.»
Dans Daniel 3:26-29 il va jusqu’à ordonner à tout le royaume d’honorer de

respecter ce Dieu qui néanmoins reste un Dieu parmi tant d’autres.
Daniel 3:28-29 «Nebucadnetsar prit la parole et dit: Béni soit le Dieu de Schadrac,
de Méschac et d’Abed-Nego, lequel a envoyé son ange et délivré ses serviteurs qui
119
ont eu confiance en lui, et qui ont violé l’ordre du roi et livré leurs corps plutôt que
de servir et d’adorer aucun autre dieu que leur Dieu! Voici maintenant l’ordre que
je donne: tout homme, à quelque peuple, nation ou langue qu’il appartienne, qui
parlera mal du Dieu de Schadrac, de Méschac et d’Abed-Nego, sera mis en pièces, et
sa maison sera réduite en un tas d’immondices, parce qu’il n’y a aucun autre dieu
qui puisse délivrer comme lui.»
Enfin dans Daniel 4:29-37, il finit par adorer personnellement ce Dieu qui
devient le sien à l’exclusion de tout autre.
Daniel 4:29-37 «Au bout de douze mois, comme il se promenait dans le palais royal à
Babylone, le roi prit la parole et dit: N’est-ce pas ici Babylone la grande, que j’ai
bâtie, comme résidence royale, par la puissance de ma force et pour la gloire de ma
magnificence?
La parole était encore dans la bouche du roi, qu’une voix descendit du ciel:
Apprends, roi Nebucadnetsar, qu’on va t’enlever le royaume. On te chassera du
milieu des hommes, tu auras ta demeure avec les bêtes des champs, on te donnera
comme aux bœufs de l’herbe à manger; et sept temps passeront sur toi, jusqu’à ce
que tu saches que le Très-Haut domine sur le règne des hommes et qu’il le donne à
qui il lui plaît.
Au même instant la parole s’accomplit sur Nebucadnetsar. Il fut chassé du milieu
des hommes, il mangea de l’herbe comme les bœufs, son corps fut trempé de la rosée
du ciel; jusqu’à ce que ses cheveux crussent comme les plumes des aigles, et ses
ongles comme ceux des oiseaux.
Après le temps marqué, moi, Nebucadnetsar, je levai les yeux vers le ciel, et la
raison me revint. J’ai béni le Très-Haut, j’ai loué et glorifié celui qui vit
éternellement, celui dont la domination est une domination éternelle, et dont le règne
subsiste de génération en génération. Tous les habitants de la terre ne sont à ses yeux
que néant: il agit comme il lui plaît avec l’armée des cieux et avec les habitants de la
terre, et il n’y a personne qui résiste à sa main et qui lui dise: Que fais-tu?
En ce temps, la raison me revint; la gloire de mon royaume, ma magnificence et
ma splendeur me furent rendues; mes conseillers et mes grands me redemandèrent;
je fus rétabli dans mon royaume, et ma puissance ne fit que s’accroître.
Maintenant, moi, Nebucadnetsar, je loue, j’exalte et je glorifie le roi des cieux, dont
toutes les œuvres sont vraies et les voies justes, et qui peut abaisser ceux qui
marchent avec orgueil.»
Nebucadnetsar renaît pour ainsi dire à la vie. Non seulement qu’il est restauré
dans sa dignité d’homme et de roi, il est désormais un croyant du véritable Dieu.
D’homme naturel qu’il était, il devient homme spirituel selon le langage du

Nouveau Testament. C’est comme une préfiguration du salut individuel.
Ezékiel 21:26 «Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel: La tiare sera ôtée, le diadème sera
enlevé. Les choses vont changer. Ce qui est abaissé sera élevé, et ce qui est élevé sera
abaissé.»
Luc 14:11 «Car quiconque s’élève sera abaissé, et quiconque s’abaisse sera élevé.»
120
LE SALUT EN JESUS-CHRIST
EXPIATION ET PROPITIATION
Pour bien rendre compte de la réalité du salut au sens biblique du terme il faut
nécessairement expliciter les notions d’expiation et de propitiation souvent très
voisines qu’on retrouve tout au long des Saintes Ecritures.
Expier c’est réparer un crime ou une faute par un châtiment. C’est entreprendre
de réparer une faute en acceptant d’en payer le prix qui constitue la peine.
La propitiation quant-à elle peut être envisagée comme une intervention qui va
rendre favorable le coupable.
Dans l’expiation nous avons le sens d’une réparation ou d’un règlement d’une
dette par exemple. Dans la propitiation, il y a le sens de passer l’éponge. Cela fait
ressortir l’idée de pardon car pardonner c’est donner deux fois i.e. se donner par-
dessus l’offense.
Le propitiatoire était le couvercle de l’arche de l’alliance et symbolisait l’acte de

couvrir les péchés en vue de rendre le peuple favorable. Si donc la propitiation (l’acte
de rendre propice) convient à tous les moyens de grâce que Dieu utilise pour sauver
l’homme, l’expiation au plein sens biblique, renvoie surtout à l’acte en question qui en
l’occurrence est le sacrifice offert sur la croix de Golgotha.
Romains 5:14 «Cependant la mort a régné depuis Adam jusqu'à Moïse, même sur
ceux qui n'avaient pas péché par une transgression semblable à celle d'Adam, lequel
est la figure de celui qui devait venir.»
1 Corinthiens 15:22 «Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous
revivront en Christ,»
1 Corinthiens 15:45 « C'est pourquoi il est écrit: Le premier homme, Adam, devint
une âme vivante. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant.»
Le premier Adam bien que bénéficiant d’un meilleur environnement a échoué et

finalement engagé l’humanité entière dans la malédiction et c’est ainsi que la mort est
entrée dans l’humanité.
Jésus le dernier Adam, par sa mort expiatoire réintroduit à la vie, l’humanité

déchue. Il faut noter que Jésus a été lui, confronté à un environnement bien plus
difficile celui de la nature déchue, mais est néanmoins resté vainqueur du mal et du
péché.
De la chute du premier à la victoire du second s’étale le processus du salut.
121
HISTOIRE DU SALUT
Le salut tel que nous l’envisageons ici est le processus qui s’enclenche après la
chute des premiers hommes et culmine à la croix du calvaire.
Sous le poids de la culpabilité, Adam et Eve vont se confectionner des ceintures de
feuilles pour couvrir leur nudité.
Ils ont recours au monde végétal pour se cacher Genèse 3:7-8, protection qui
selon toute évidence n’est pas du goût de l’Eternel qui leur fera par la suite des
vêtements de peau Genèse 3:21.
Nous pensons que les peaux des bêtes qui ont servi à recouvrir nos parents ont
imposé le sacrifice de ses dernières.
Il y’a déjà à ce niveau l’évocation indirecte du sang qui est versé en attendant que se
réalise pleinement la promesse faites que Eve soit le canal d’une descendance qui
effacera la malédiction
Genèse 3:15 «Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa
postérité: celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon.»
Nous croyons également qu’Adam et Eve sont ainsi encouragés à poursuivre

l’œuvre de création par la procréation, avec cette bienheureuse espérance de la
rédemption future.
Au premier sang versé (sang animal) va suivre celui humain d’Abel le juste
(Matthieu 23 :35) tué par son propre frère Caïn.
La violence et la mort vont rapidement être le partage de l’humanité. Pour y
mettre un frein Dieu envoie le déluge où seulement huit personnes seront sauvées.
Nous rappelons que huit (8) est attaché à la valeur numérique du nom de Jésus =
Dieu sauveur.
Plus tard, Abraham appelé à garder le fil de la promesse d’Eden, s’engage avec
l’Eternel au travers de l’alliance de la circoncision.
Genèse 17:10 «C'est ici mon alliance, que vous garderez entre moi et vous, et ta
postérité après toi: tout mâle parmi vous sera circoncis.»
Genèse 17:12 «A l'âge de huit jours, tout mâle parmi vous sera circoncis, selon vos
générations, qu'il soit né dans la maison, ou qu'il soit acquis à prix d'argent de tout
fils d'étranger, sans appartenir à ta race.»
Il est intéressant de noter le rapport de la circoncision au chiffre 8.
Appelé à offrir en sacrifice son fils Isaac en préfiguration de ce que Dieu fera le
moment venu, Abraham se présente comme un type du Père Eternel qui plus est,
enrichi la révélation de la notion de substitution (le bélier offert à la place d’Isaac).
122
Il se trouve lorsque nous poursuivons le fil de l’histoire, que la mission de

sauvetage du peuple confiée à Moïse est rendue possible par le sang de l’agneau
pascal. Par la suite, la révélation du désert va mettre en œuvre le principe de la
substitution dans l’institution des sacrifices lévitiques.
Exode 24:8 «Moïse prit le sang, et il le répandit sur le peuple, en disant: Voici le
sang de l'alliance que l'Eternel a faite avec vous selon toutes ces paroles.»
Tous ces évènements que nous venons d’évoquer ont en commun, un élément qui
est le sang et dont le rôle dans la notion de salut est déterminant. Les Ecritures
enseignent que la vie est dans le sang.
Lévitique 17:10 « Si un homme de la maison d'Israël ou des étrangers qui séjournent

au milieu d'eux mange du sang d'une espèce quelconque, je tournerai ma face contre
celui qui mange le sang, et je le retrancherai du milieu de son peuple.»
Lévitique 17:11 «Car l'âme de la chair est dans le sang. Je vous l'ai donné sur
l'autel, afin qu'il servît d'expiation pour vos âmes, car c'est par l'âme que le sang
fait l'expiation.»
Lévitique 17:14 «Car l'âme de toute chair, c'est son sang, qui est en elle. C'est
pourquoi j'ai dit aux enfants d'Israël: Vous ne mangerez le sang d'aucune chair;
car l'âme de toute chair, c'est son sang: quiconque en mangera sera retranché.»
Deutéronome 12:23 «Seulement, garde-toi de manger le sang, car le sang, c'est

l'âme; et tu ne mangeras pas l'âme avec la chair.»
Qu’il n’y a pas de pardon en dehors de cet élément
Hébreux 9:22 «Et presque tout, d’après la loi, est purifié avec du sang, et sans
effusion de sang il n’y a pas de pardon.»
Le rapport de l’âme ou la vie au sang et au vin présent dans le Nouveau

Testament à ses racines dans l’Ancien Testament.
Genèse 49:11 «Il attache à la vigne son âne, Et au meilleur cep le petit de son ânesse;
Il lave dans le vin son vêtement, Et dans le sang des raisins son manteau.»
Deutéronome 32:14 «La crème des vaches et le lait des brebis, Avec la graisse des
agneaux, Des béliers de Basan et des boucs, Avec la fleur du froment; Et tu as bu le
sang du raisin, le vin.»
Marc 14:24 «Et il leur dit: Ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu
pour plusieurs.»
Matthieu 26:28 «car ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour
plusieurs, pour la rémission des péchés.»
1 Corinthiens 11:27 «C'est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira la coupe du
Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur.»
123
Même en survolant simplement la Bible, on ne peut ne pas être imprégné de la

valeur du sang tant dans les symboles que dans les rituels. C’est un élément qui est au
centre du culte comme l’âme l’est au cœur de l’être et comme le cœur est au centre de
l’activité sanguine.
Matthieu 23:35 «Afin que retombe sur vous tout le sang innocent répandu sur la
terre, depuis le sang d'Abel le juste jusqu'au sang de Zacharie, fils de Barachie, que
vous avez tué entre le temple et l'autel.»
Luc 11:51 « depuis le sang d'Abel jusqu'au sang de Zacharie, tué entre l'autel et le
temple; oui, je vous le dis, il en sera demandé compte à cette génération.»
Hébreux 12:24 «De Jésus qui est le médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de
l’aspersion qui parle mieux que celui d’Abel.»
Le sang des bêtes ayant servi à vêtir Adam et Eve, le sang d’Abel qui réclame
vengeance, le sang de l’agneau pascal lors de la sortie d’Egypte, le sang répandu sur
l’autel et le propitiatoire jusqu’au sang du Christ au calvaire, soulignent comme un fil
d’Ariane la ligne rouge de la progression de l’histoire si belle du salut à l’image du
cordon qui sauva Rahab la prostituée.
Josué 2:18-19 «A notre entrée dans le pays, attache ce cordon de fil cramoisi (=
rouge foncé) à la fenêtre par laquelle tu nous fais descendre, et recueille auprès de
toi dans la maison ton père, ta mère, tes frères, et toute la famille de ton père Si
quelqu’un d’eux sort de la porte de ta maison pour aller dehors, son sang retombera
sur sa tête, et nous en serons innocents; mais si on met la main sur l’un quelconque
de ceux qui seront avec toi dans la maison, son sang retombera sur notre tête.»
Hébreux 11:31 « C’est par la foi que Rahab la prostituée ne périt pas avec les
rebelles, parce qu’elle avait reçu les espions avec bienveillance.»
Jacques 2:25 « Rahab la prostituée ne fut-elle pas également justifiée par les
œuvres, lorsqu’elle reçut les messagers et qu’elle les fit partir par un autre chemin?»
L’EQUATION DU SALUT
Selon une tradition juive, le grand shabbat qui ne finira jamais est le jour où le
Messie reviendra, ce sera le 8ème jour de la semaine le jour éternel. Nous rappelons que
le nombre huit (8) est étroitement associé au nom de Jésus-Christ et que la
circoncision (signe de l’alliance) selon la loi, est pratiquée le 8 ème jour de la naissance
de l’enfant mâle hébreu.
La lettre aux Hébreux nous parle d’un autre repos.
124
Hébreux 4:8-9 Car, si Josué leur eût donné le repos, il ne parlerait pas après cela
d’un autre jour. Il y a donc un repos de sabbat réservé au peuple de Dieu.
Le repos traditionnel du shabbat est bien celui du 7 ème jour qui ferme le cycle de
la semaine. Ainsi, le 8ème jour est en réalité le premier de la nouvelle semaine.
Huit est le signe du renouvellement du temps. Jésus en ressuscitant le premier
jour de la semaine lui qui est l’alpha et l’oméga, homme et Dieu, peut se représenter
numériquement sur l’échelle cyclotemporelle comme un (1), six (6), sept(7) et
l’éternité (8).
Colossiens 1:15 «Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création.»
Colossiens 1:18 «Il est la tête du corps de l’Eglise; il est le commencement, le

premier-né d’entre les morts, afin d’être en tout le premier.»
Apocalypse 22:13 «Je suis l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier, le

commencement et la fin.»
Nous savons que 6 + 1 = 7; cela s’impose à nous comme l’équation du salut eu

égard aux leçons tirées de l’enseignement sur le miracle de Cana et l’entretien de Jésus
avec Nicodème.
Les noces de Cana.
C’est un récit qu’on ne trouve que dans l’évangile de Jean au chapitre deux,
versets un à onze.
Jean 2:1-11 «Trois jours après, il y eut des noces à Cana en Galilée. La mère de
Jésus était là, et Jésus fut aussi invité aux noces avec ses disciples. Le vin ayant
manqué, la mère de Jésus lui dit: Ils n'ont plus de vin. Jésus lui répondit: Femme,
qu'y a-t-il entre moi et toi? Mon heure n'est pas encore venue. Sa mère dit aux
serviteurs: Faites ce qu'il vous dira. Or, il y avait là six vases de pierre, destinés aux
purifications des Juifs, et contenant chacun deux ou trois mesures. Jésus leur dit:
Remplissez d'eau ces vases. Et ils les remplirent jusqu'au bord. Puisez maintenant,
leur dit-il, et portez-en à l'ordonnateur du repas. Et ils en portèrent. Quand
l'ordonnateur du repas eut goûté l'eau changée en vin,-ne sachant d'où venait ce vin,
tandis que les serviteurs, qui avaient puisé l'eau, le savaient bien, -il appela l'époux,
et lui dit: Tout homme sert d'abord le bon vin, puis le moins bon après qu'on s'est
enivré; toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à présent. Tel fut, à Cana en Galilée, le
premier des miracles que fit Jésus. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en
lui.»
Les éléments du récit que nous voulons retenir ici, sont: l’eau et le vin. Les
propriétés élémentaires de l’eau sont connues comme, être inodore, incolore et sans
saveur.
Le vin lui, est coloré avec un bouquet donc une saveur.
125
Le changement de l’eau en vin met en évidence la puissance transformatrice donc

régénératrice de Jésus.
Considérons maintenant que l’eau changée en vin a été recueillie dans 6 vases. Et
nous avons cette information au verset six (6).
Le vase est souvent l’image du corps physique. On peut le déduire d’Esaïe
29 :16, de Jérémie18:1-6 et de Romains 9:20-23.
L’eau à l’intérieur peut représenter l’âme ou la vie sans couleur sans odeur et
sans saveur comme le suggèrent ses propriétés.
Le premier vin venu à s’épuiser, peut symboliser la première alliance sur la base
du sang des animaux. Ce vin doit désormais faire place au vin nouveau de meilleure
qualité qui plus est, porte la marque divine.
C’est la nouvelle alliance dans le sang de Jésus qui garantit un meilleur salut, un
total salut. On peut noter que le bon vin est le fait de la présence de Jésus aux noces.
Le miracle de Cana étant le premier du Seigneur, résume comme un discours

inaugural son projet de société. Il faut avoir Christ avec soi pour connaître le miracle
de la transformation. Si l’homme naturel (= 6) reçoit Christ l’alpha (=1) dans sa vie, il
s’accompli en devenant homme spirituel (=7).
La nouvelle naissance.
Les phrases allégoriques utilisées par Jésus dans son explication avec Nicodème,
montrent que la simplicité peut devenir une source de complexité.
Jean 3:3-5 «Jésus lui répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît
de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. Nicodème lui dit: Comment un
homme peut-il naître quand il est vieux? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et
naître? Jésus répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et
d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu.»
Si l’on retient de se discours qui semble énigmatique, qu’un parallèle avec la

naissance physique peut être établit, on peut alors déduire ceci : pour qu’il y’ ait
fécondation, il faut que le gamète male (spermatozoïde) pénètre celui femelle (ovule).
La parole de Dieu (Jésus-Christ) = spermatozoïde doit pénétrer le cœur de l’être

(homme intérieur) = ovule; c’est le début du processus de la nouvelle naissance = voir
le royaume qui doit aboutir à son achèvement = entrer dans le royaume.
Le verbe naître connaît ces deux sens à savoir concevoir d’une part et accoucher
de l’autre. Si donc l’esprit de l’homme reçoit la Parole de Dieu, l’homme naît de
nouveau.
126
Jean 1:12-13 «Mais à tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a
donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la
volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu.»
« Naître d’eau et d’Esprit » L’eau est ici, non le symbole du baptême mais celui
de la Parole vivante de Dieu et Dieu est Esprit.
Jean 15:3 «Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée.»
1 Pierre 1:23 «Puisque vous avez été régénérés, non par une semence corruptible,
mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu.»
Jean 4:14 «Mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif, et
l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans
la vie éternelle.»
1 Jean 5:6 «C'est lui, Jésus-Christ, qui est venu avec de l'eau et du sang; non avec
l'eau seulement, mais avec l'eau et avec le sang; et c'est l'Esprit qui rend
témoignage, parce que l'Esprit est la vérité.»
Apocalypse 22:17 «Et l'Esprit et l'épouse disent: Viens. Et que celui qui entend dise:
Viens. Et que celui qui a soif vienne; que celui qui veut, prenne de l’eau de la vie,
gratuitement.»
Une fois que l’homme accepte la parole de Dieu, commence alors la marche par
la foi qui va le conduire tout au long de sa vie terrestre à saisir la promesse du
royaume.
La vie du chrétien sur terre est comparable à la vie du peuple d’Israël dans le
désert après sa sortie d’Egypte pour la terre promise. Tous ceux qui sont sortis
d’Egypte ne sont pas entrés à Canaan. Ces choses sont allégoriques.
Romains 10:9-10 « Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans

ton cœur que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car c'est en croyant du
cœur qu'on parvient à la justice, et c'est en confessant de la bouche qu'on parvient
au salut.»
La foi étant une ferme assurance des choses qu’on espère et une démonstration
de celle qu’on ne voit pas (Hébreux 11:1), la contraposée de cette proposition indique
qu’une fois venu le moment de la réalisation des promesses, nous ne serons plus dans
l’attente de l’espérance mais dans la réalité de sa consommation.
C’est pourquoi nous avons la faiblesse de penser que l’attente de la réalisation de

toutes les promesses de Dieu s’achèvera au terme d’un cycle de 7 périodes ou
dispensations. Quelles sont ces périodes, combien de temps durent-elles ? Là est une
toute autre question.
127
CONCLUSION
Le Seigneur parle tantôt d’une manière tantôt de l’autre, mais dans la perspective
d’une même finalité.
Nous croyons qu’il se dégage derrière ces nombres qui reviennent fréquemment
dans les Ecritures Saintes, un sens en rapport avec les évènements où ils sont
mentionnés.
Une fois établi le parallélisme d’idées des évènements en question, on se

surprend à constater et à réaliser que ces nombres portent en eux-mêmes une
signification intelligible et intelligente, c’est-à-dire capable d’enrichir notre
compréhension de la révélation.
En eux-mêmes, ils ne constituent pas l’essence de la révélation mais on peut les

percevoir comme une signature particulière de l’Être Unique à la source de toute
existence, en qui tout s’harmonise pour trouver ou retrouver une identité commune en
la Parole qui est au commencement, le verbe Dieu.
On peut les comprendre aussi, plus qu’un simple exercice aux relents
kabbalistiques, comme porteurs et vecteurs d’une dynamique spirituelle agissante dans
le monde et le mode concrets. L’histoire du roi Joas qui frappa 3 fois par terre plutôt
que 6, les flèches remises par Elisée le prophète est là pour en témoigner.
2Rois13 :14-19 Elisée était atteint de la maladie dont il mourut; et Joas, roi d'Israël,
descendit vers lui, pleura sur son visage, et dit: Mon père! Mon père! Char d'Israël
et sa cavalerie! Elisée lui dit: Prends un arc et des flèches. Et il prit un arc et des
flèches. Puis Elisée dit au roi d'Israël: Bande l'arc avec ta main. Et quand il l'eut
bandé de sa main, Elisée mit ses mains sur les mains du roi, et il dit: Ouvre la
fenêtre à l'orient. Et il l'ouvrit. Elisée dit: Tire. Et il tira. Elisée dit: C'est une flèche
de délivrance de la part de l'Eternel, une flèche de délivrance contre les Syriens; tu
128
battras les Syriens à Aphek jusqu'à leur extermination. Elisée dit encore: Prends
les flèches. Et il les prit. Elisée dit au roi d'Israël: Frappe contre terre. Et il frappa
trois fois, et s'arrêta. L'homme de Dieu s'irrita contre lui, et dit: Il fallait frapper
cinq ou six fois; alors tu aurais battu les Syriens jusqu'à leur extermination;
maintenant tu les battras trois fois.
La prise de la ville de Jéricho également fut soumise à un rituel où les nombres

ont joué un rôle important (Josué 6:1-5).
Mais il faut dire que de tels exemples dans le contexte général de la Bible,
n’enseignent pas qu’ils doivent forcement être repris ou reproduits pour garantir un
résultat identique. Il faut ici se référer à l’analyse conversationnelle pour en
comprendre les clés ou les mécanismes de compréhension de cette forme de
communication. Cependant, les nombres ont une signification réelle et spirituelle et
nous devons nous y intéresser.
Si comme l’affirme l’apôtre Paul « Toute la création parle du créateur »

(Romains 1:20), pourquoi donc ne pas admettre que les nombres en contexte biblique,
le font aussi; d’autant qu’ils font partie de toute l’Ecriture inspirée de Dieu.
Par conséquent les nombres sont pour nous, aussi utiles pour enseigner,
convaincre, corriger, et instruire dans la justice (2 Timothée 3:16).
129
BIBLIOGRAPHIE
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2. Alfred KUEN Le labyrinthe du Millénium,
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11. Gérald FRUHINSHOLZ, Lekh Lekha Israël ! Jérusalem-Israël mars 2009

12. Gertrud WASSERZUG Le Tabernacle et ses éléments
13. G.F. GAUDIBERT, Le Passé, Le Présent, et L’Avenir du Monde, Editions Je Sème 3 ème
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17. Henrietta C. MEARS Panorama de l’Ancien Testament,
18. Henry C. THIESSEN Guide de Doctrine Biblique (Fondement d’une vie nouvelle),
19. Histoire de France, par une réunion de professeurs
20. J. H. ALEXANDER Le Tabernacle,
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22. Jean DODY Alors se révèlera l’Impie,
23. Jean FERNIOT, JERUSALEM, nombril du monde, Grasset 1994.
24. Jean MAZEL Avec les Phéniciens,
25. Jean-Marc THOBOIS Je ne veux pas que vous ignoriez ce mystère…, Emeth-Editions
3ème trimestre 2007
26. Jean-Marc THOBOIS Les fêtes de l’Eternel, Emeth-Editions 2010
27. John F. Mac Arthur Sa Seconde Venue,
28. J. ROUW, La Maison d’Or, Editions Bibles et Traités Chrétiens
29. L. BACH Typologie,
30. LACITO 1981 Les Langues et Civilisation de l’Oralité dans le Monde Moderne,
31. Mc TAPERNOUX Introduction à la l’Etude de la Prophétie,

32. Pierre LANARES Mystère d’Israël,
33. Raymond ABELLIO et Charles HIRCH Introduction à une théorie des nombres
bibliques, ‘’Essai de numérologie kabbalistique’’, éditions Gallimard 1984,
34. Revue Keren Israël Phénomènes Numériques dans la Bible, nouvelle édition Revue,
corrigée et augmentée
35. Revue Keren n°58, Le sens du Shabbat, 2ème trimestre 2003
36. Roger LIEBI Vivons-nous vraiment au Temps de la Fin ?, Editions Appel de Minuit
décembre 2012
37. W. OUWENEEL L’Apocalypse (Révélation de Jésus Christ),
130
38. Werner GITT Questions qui reviennent toujours, Editions CLV 1989, 1ère édition
française 1992
39. Wim MALGO In the Beginning Was the End And after the end there is a new
Beginning, Midnight Call Publications, Inc.1983.
40. Wim MALGO Le Contrôle total 666, Editions Appel de Minuit 1995.
131

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LA LUMIERE DES NOMBRES DANS LA BIBLE

BABOLA BAKOMENAK. RICHARD

SYMBOLOGIE DES NOMBRES…………………………. …Page 5

LES DONNEES D’INTERPRETATIONS…………… ……Page 6

Chapitre 1 Généralités sur les nombres……………… Page 7

Chapitre 2 Le langage symbolique……………………. Page 12

Chapitre 3 Les nombres dans la Bible……………….. Page 25

Chapitre 4 Symboles bibliques………………………… Page 50

LE MESSAGE DES NOMBRES DANS LA BIBLE.. …….Page 60

Chapitre 1 La mesure de la prophétie biblique…….. Page 61

Chapitre 2 Les livres de Daniel et d’Apocalypse…… Page 66

Chapitre 3 Quelques allégories numériques………… Page 84

Chapitre 4 La lettre des nombres de la Bible……….. Page 96

QUELQUES CHAMPS D’APPLICATION………… …Page 102

Chapitre 1 Le dessein de Dieu………………………… Page 103

Chapitre 2 L’habitation de Dieu……………………… Page 108

Chapitre 3 Les statues du livre de Daniel……………. Page 112

Chapitre 4 Le salut en Jésus-Christ…………………… Page 115

CONCLUSION………………………………………………… ….Page 122

BIBLIOGRAPHIE……………………………………………… …Page 124

André CRESSON, auteur de « La Philosophie Antique » paru aux Presses

Le 1er trimestre 1987, le Pasteur YVON Charles dans le n° 65 de la revue

« Ce document est tout a fait exceptionnel. Il relate la découverte extraordinaire que 8

A l’heure où la science du nombre se décide de voler au secours des incrédules,

Nous partirons de l’approche à priori des penseurs de l’école pythagoricienne qui

Enfin nous explorerons quelques domaines du vaste champ d’application où les

SYMBOLOGIE BIBLIQUE DES NOMBRES

LES DONNEES D’INTERPRETATION

Le nombre, est généralement défini comme le concept de base des

Dès la plus haute antiquité, le nombre fait l’objet de spéculation, tendant à

Cette même tradition veut qu’on doive à Pythagore, la création de la célèbre

LE NOMBRE ET L’ECOLE PYTHAGORICIENNE

Par exemple, la justice sera le nombre 4, et le mariage, le nombre 3 ou 5.

Le mariage étant l’union du principe mâle et du principe femelle, représenté,

Puisque les nombres sont susceptibles de figurations géométriques, on les

On a ainsi des nombres linéaires comme 2, triangulaires comme 3, carrés

On peut déduire de ses constructions, toute la série des nombres triangulaires à

De même la détermination de toute la suite des nombres carrés en superposant à

2. Deux = le premier pair, résultat de la première addition (1+1= 2).

3. Trois = le premier total du pair avec l’impair (1+ 2 = 3).

4. Quatre = le premier produit de la multiplication du premier pair par lui même

5. Cinq = la première somme du premier pair et du premier impair supérieur à

6. Six = le premier produit de la multiplication du premier pair et du premier

La numérologie, se présente comme une science qui vise à établir le rapport de

Dans sa dimension la plus triviale, elle est simplement un code chiffre; en ce

La valeur numérique d’un mot s’obtient généralement, en calculant la somme

La difficulté à ce niveau, est l’ensemble des possibilités qu’on peut obtenir ;

Par exemple dans la langue grecque (langue du Nouveau Testament), il n’y a

(Alpha) = 1 ; B (Bêta) = 2, et ainsi de suite jusqu’à la lettre Θ (Thêta) = 9, avec

Les informations obtenues suivant ce principe, permettent de mettre en

Le gnosticisme juif qui a inspiré la kabbale (tradition mystique du judaïsme) ne

Dans son approche de la compréhension des mystères de la création il a, au

Les 9 premières lettres vont représenter les unités simples de 1 à 9 ; les 9

Il existe aussi une autre indexation suivant l’ordre alphabétique (guématria

Le langage qui est un moyen de communiquer la pensée ou l’information, part

Il faut cependant reconnaitre que d’autres fonctions du langage s’orientent dans

Parvenu à ce stade, on peut introduire ici la notion de degrés de signification

Par exemple, la tradition orale dans le judaïsme présente, quatre méthodes

1. le Peshat (interprétation simple des Ecritures),

2. le Remez (recherche du sens caché),

3. le Derash (vue générale englobant toutes les interprétations possibles),

4. le Sod (sens profond ou véritable).

La particularité du langage symbolique tient davantage de la différence qui existe

La kabbale par exemple résume à travers l’arbre des sephiroth (= nombres) la