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octobre 2021
166e année
LIANTS
HYDRAULIQUES
Eléments de connaissance
et de compréhension
pour maîtriser l’empreinte carbone
des bâtiments et des ouvrages
de génie civil en béton
Société de l’industrie minérale
Groupe liants hydrauliques et chaux
PRÉFACE
THIERRY MEILLAND-REY - Président de la Sim
LIANTS HYDRAULIQUES
L’
art de construire doit s’accompagner d’in- L’état des lieux dressé dans ce recueil par le groupe
telligences et particulièrement à notre Liants hydrauliques et chaux de la Sim est remarquable.
époque où les crises nous rappellent à Les auteurs-experts, que je remercie vivement, l’ont
l’équilibre et au bon sens. La loi Climat & construit avec rigueur, exhaustivité et sens. Il traite des
résilience, publiée fin août 2021, veut donner une composants de ce matériau moderne qu’est le béton, de
orientation aux pratiques pour que notre Humanité toutes les étapes qui conduiront de la production
soit préservée. jusqu’à la réalisation de l’ouvrage avec le souci de dimi-
nution de son empreinte carbone. À l’heure du change-
S’il est une filière qui a su évoluer et anticiper pour que
ment climatique, maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre,
l’environnement et le confort de l’Homme soient res-
bureaux d’études, entreprises, enseignants, étudiants,
pectés, c’est bien celle des liants hydrauliques et du
ont ainsi à disposition une synthèse des connaissances
béton en considérant l’ensemble des maillons de cette
et des recommandations en la matière.
longue chaîne qui consiste à produire et construire.
En effet, parler d’abaissement de l’empreinte carbone L’intelligence s’est également traduite par la prise en
n’a de sens que si l’on prend en compte toutes les compte des transports, forts contributeurs à la pollu-
étapes du cycle de vie des ouvrages. Dès les années tion, sans parler des atteintes environnementales et
1990, les stratégies ont été mises en place au sein des sociales connues dans certains pays éloignés, de la durée
entreprises. Depuis, chaque étape est traitée avec dis- de vie de l’ouvrage et des caractéristiques intrinsèques
cernement et application : les carrières d’où sont issus des composants permettant une optimisation de la
les matériaux, le cru des cimenteries, ont contribué à construction jusqu’à la conception proprement dite.
enrichir la biodiversité, le procédé cimentier a connu
Les normes sont, et c’est bien connu, l’apanage de la
une véritable révolution. La fabrication des bétons
France. Ce recueil en donne un état intéressant. Ainsi,
représente à présent moins de 2 % de l’empreinte car-
l’évolution de la connaissance et de l’expérience donnera
bone en France pour 3 à 4 fois plus dans le reste du
matière aux législateurs et aux organismes compétents.
monde, et la construction des ouvrages bénéficie des
moyens modernes d’analyse pour évoluer vers une Souhaitons néanmoins que nous puissions considérer
optimisation durable. l’ouvrage dans sa globalité à l’aune des possibilités
remarquables offertes par cette filière pour répondre
Depuis les bétons romains, la découverte de Louis
aux turbulences climatiques, tout en abaissant l’em-
Vicat et les développements en résultant, il est à noter
preinte carbone de l’habitat et des équipements dont
d’importantes évolutions ces dernières années : éco-
notre Humanité devra se doter. n
nomie de la ressource, substitution des matières pre-
mières comme des combustibles fossiles, abaissement
du taux de clinker, ciments alternatifs, captage du car-
bone, etc., pour une baisse de près de 40 % des émis-
sions de gaz à effet de serre en moins de 30 ans, et des
perspectives intéressantes.
Chapitre I Généralités 04
1.1 Qu’est-ce que l’empreinte carbone d’un matériau ou d’un ouvrage ? 04
1.2 Comment appréhender la réduction de l’empreinte carbone d’un ouvrage ? 04
1.3 Empreinte carbone des ciments et des bétons en France 05
SOMMAIRE
3.6 Empreinte carbone du transport des pulvérulents et du béton 11
Chapitre IV Bétons 12
4.1 Définition d’un béton bas carbone 12
4.2 Empreinte carbone d’un béton 12
4.3 Différentes catégories de bétons bas carbone 12
4.3.1 Notion de liant équivalent 12
4.3.2 Bétons optimisés respectant la norme NF EN 206/CN 13
4.3.3 Bétons d’ingénierie 13
4.3.4 Bétons validés par une approche performantielle 14
4.3.5 Bétons à base de liants émergents 14
4.4 Illustration de la « définition du béton bas carbone » par le SNBPE 16
4.5 Bétons bas carbone : quels seuils privilégier ? 17
4.6 Empreinte carbone du béton liée à sa mise en œuvre 17
4.7 Empreinte carbone du transport 17
4.8 Problématique de la prise en compte de l’empreinte carbone des armatures 18
AVANT-PROPOS
L
a Sim (Société de l’industrie minérale) est
une société savante fondée en 1855 recon-
nue d’utilité publique depuis 1879 ; site
Internet : www.lasim.org
La Sim avait initialement pour objectif de concourir
au progrès de l’art des mines, de la métallurgie et de
toutes les industries qui s’y rattachaient. Au fil des
LIANTS HYDRAULIQUES
LIANTS HYDRAULIQUES
RÉDACTION
Ce document a été rédigé par le groupe
de réflexion « Liants hydrauliques et chaux »
de la Société de l’industrie minérale (Sim)
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS
Il n’est désormais plus du tout responsable
de concevoir des matériaux et des ouvrages
uniquement sur des critères techniques
et économiques. Leurs impacts sur
l’environnement doivent être déterminés,
maîtrisés et minimisés et ce, sur l’ensemble
des critères (changement climatique,
préservation des ressources naturelles…).
Ce nouveau défi représente aussi une
source de progrès et d’innovations pour
l’ensemble de la filière ciments et bétons
qui se concrétise par de nombreuses
actions permettant de réduire l’empreinte
carbone des ouvrages en béton et
d’économiser les ressources naturelles.
LIANTS HYDRAULIQUES
1,9 Alimentation
1.3 Empreinte carbone des ciments
et des bétons en France 1,3 Autres biens
et services
La valeur de l’empreinte carbone du béton en France Santé, éducation,
1,2
est largement inférieure à celle régulièrement annon- services publics
cée par les médias, les nombreux articles, communica- 0,8 Équimements, habillement
tions et conférences. En effet la part du béton dans
l’empreinte carbone de la France ne représente que
2,5
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
3,0
1,8 % de l’ensemble (figure 1), celle du ciment : 1,6 %
et celle du béton armé de 2,1 % (tableau 1), alors que 749 Mt CO2/an / 67 millions d’habitants (2) ≈
11 t CO2 par habitant par an (dont 0,2 t pour le béton armé)
ces valeurs représentent autour de 6 à 8 % en moyenne
dans le monde.
Nota :
France (2018) Empreinte carbone (Mt de CO2 eq) L’empreinte carbone moyenne annuelle d’un Fran-
(1)
çais est de 11,3 t de CO2 eq pour une population
Totale 749
française de 67 millions d’habitants (figure 2).
Ciment (2) 11,6 Parmi ces 11,3 t, la part du béton armé correspond
Béton 13,7 à 0,2 t.
LIANTS HYDRAULIQUES
Béton armé 15,7
Tableau 1. Empreinte carbone du secteur
Sources
(1) www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/
sites/default/files/2020-01/datalab-essentiel-204-l-empreinte-
carbone-des-francais-reste-%20stable-janvier2020.pdf
(2) Données Atilh 2018
Figure 1. Empreinte carbone en France [Sfic, Syndicat français de l’industrie cimentière) - CIMbéton]
Empreinte 1,8 %
749 Mt Part du béton dans l’empreinte CO2
carbone de CO2
en France, soit 13,66 Mt CO2
(15,66 Mt CO2 y/c armatures, soit 2,1 %)
en France en France dont 1,6 % (11,61 Mt CO2)
en 2018 (1) pour le ciment (2).
Nota :
La faible empreinte carbone du béton en France est due à deux causes principales :
– Les cimenteries françaises ont réduit depuis plusieurs décennies leurs émissions de CO2. Ainsi, les émissions du
ciment ont déjà baissé en France de 39 % entre 1990 et 2018 ;
– La structure de l’empreinte carbone des pays est très différente selon leur niveau de développement, et en parti-
culier d’équipement, de besoins en infrastructures et en logement. La France est de ce point de vue un pays lar-
gement développé et équipé depuis plusieurs décennies.
LIANTS HYDRAULIQUES
• Levier 3 : la mise sur le marché de nouveaux 2.3 Émission moyenne des ciments
ciments à plus faible teneur en clinker en France
L’objectif est la mise sur le marché de nouveaux L’impact changement climatique du ciment le plus
ciments à basse empreinte carbone, avec une teneur dosé en clinker, le CEM I (contenant 95 % de clinker)
moindre en clinker, notamment en augmentant la était en 2011 de 866 kg de CO2 eq /t (rapport
part d’argiles calcinées et de calcaires dans les ciments. Ciments, chaux, plâtres, bétons documentation base
carbone de l’Ademe). Il a depuis été réévalué en 2018 à
• Levier 4 : le développement de ciments alternatifs 765 kg de CO2 eq/t, traduisant les progrès menés par
Les ciments alternatifs correspondent à des innova- l’industrie cimentière pour substituer les combusti-
tions visant de nouveaux clinkers obtenus avec des bles fossiles historiquement employés.
températures de cuisson inférieures à celles du clinker L’émission moyenne d’un ciment* est actuellement de
actuel. 624 kg de CO2 eq /t, dont 98 % sont dûs à la combus-
tion et à la décarbonatation.
• Levier 5 : captage, transport et stockage
ou utilisation du carbone *Calcul issu du rapport entre les émissions de CO2 des cimenteries
Il s’agit de développer les technologies de captage, de françaises et la quantité totale de ciments produits en France.
transport, de stockage et de réutilisation du CO2 émis
pour atteindre les hauts niveaux de décarbonation Pour le ciment moyen, la répartition est la suivante :
attendus.
Figure 3. Origine de l’émission moyenne de CO2 d’un ciment (kg de CO2 eq/t).
Les différents leviers de réduction des émissions de
CO2 de la profession cimentière devraient se traduire 6 5
Autres constituants Consommation énergétique
par une diminution de 24 % des émissions de CO2 en
2030 par rapport au niveau de 2015, objectifs en
203
phase avec le scénario de la Stratégie nationale bas car- Combustion
bone (SNBC) de la France.
À l’horizon 2050, la trajectoire retenue vise une
réduction de 80 % par rapport à 2015. 410
Décarbonatation
22 % CEM I
Ciments Portland
autres que blancs
Tableau 3. Impact environnemental changement *Avec hypothèse laitier de haut fourneau = 16 kg de CO2 eq/t
climatique d’autres ciments.
LIANTS HYDRAULIQUES
de la norme NF EN 197-5 seront disponibles en France rurgie, industrie du ferro-silicium ou de la production
à partir de fin 2021: les CEM II/C-M et les CEM VI. La d’électricité par voie thermique) ou issues de matières
teneur en clinker de ces ciments sera respectivement naturelles transformées pour leur apporter une réacti-
comprise entre 50 % – 64 % et 35 % – 49 %. Cette nou- vité pouzzolanique, les additions minérales sont his-
velle norme permettra en particulier d’utiliser des quan- toriquement largement employées dans l’industrie du
tités plus importantes d’argiles calcinées. béton et continuent à s’y développer notamment du
fait de la demande grandissante en constituants bas
Nota : Ces dernières jusqu’alors peu ou pas utili- carbone. En effet, les techniques et procédés permet-
sées en France ont fait l’objet de nombreuses tant de les obtenir génèrent moins d’émissions de
études (notamment les combinaisons clinker – CO2 que la fabrication du clinker.
argiles calcinées – calcaire) qui permettent aux Toutefois, l’impact carbone des additions dépend en
industriels de développer actuellement les procé- premier lieu de leur mode d’obtention et dans le cas
dés de fabrication. En parallèle les ressources dis- des coproduits, des règles d’allocation qui leur sont
ponibles sont évaluées afin d’être en mesure de dévolues.
proposer de nouveaux types de ciments (LC3 Le tableau 4 dresse un recensement des empreintes
pour Limestone Calcined Clays Cements) au carbone des additions minérales lorsque les données
cours des prochaines années. environnementales sont publiées ou disponibles :
La quantité disponible à l’échelle française et euro- tions contribuent également à décarboner les bétons.
péenne est de l’ordre de 20 % de la production totale Nota : les additions minérales réactives sont défi-
de ciment. Le laitier ne peut donc pas permettre à lui nies normativement par un coefficient d’activité k
seul une réduction suffisante de l’empreinte carbone supérieur ou égal à 0,5 au sens de la norme
des bétons. NF EN 206/CN.
L’impact environnemental changement climatique Bien entendu, les additions produites en France ne
des ciments à base de laitiers de haut-fourneau devrait sont pas ubiquistes, mais elles sont diverses et suppor-
dans un avenir proche être revu à la hausse, en leur tent un transport (train, bateau, route) avec des dis-
affectant via une allocation économique une part de la tances variables depuis leurs lieux de production.
production de l’acier. Les ciments les plus concernés Les additions réactives représentent l’une des voies de
sont : CEM III/A ou B ou C. décarbonation des bétons, qu’elles soient employées
Selon différents scénarii d’évolution de l’impact car- directement dans les ciments ou en addition dans les
bone du laitier de haut-fourneau, nous avons consi- bétons en substitution au ciment. À ce titre, leur dis-
déré selon les cas : ponibilité actuelle, future ou potentielle, mérite d’être
– Un impact carbone de 16 kg de CO2 eq /t de laitier considérée.
Tableau 6. (hypothèse actuelle remise en cause) lorsqu’il est un Le tableau 6 dresse un état des lieux de la disponibilité
Disponibilité constituant directement intégré au ciment ou actuelle de chacune d’entre elles (année 2020), ainsi
des additions
minérales
employé en addition minérale dans une formula- qu’une projection à 10 ans (2030) hors importations.
réactives tion de béton ;
Capacité Tendance
Norme nominale Lieu(x) Mode(s) des capacités
Addition Producteur de référence de production de transport
de production de production
2020 (2030)
Laitier Ecocem France NF EN 15 167-1 1 400 000 t Dunkerque (50%) Fer =à-
de haut-fourneau Fos sur Mer (50 %) Route
Cendres volantes Surschiste NF EN 450-1 200 000 t Hornaing (59) Route =à-
siliceuses
Métakaolin blanc Imerys NF P 18-513 110 000 t Clérac (17) Route =à+
four rotatif
Anglefort (01)
Château-Feuillet (73)
Fumée Ferropem NF EN 13 263 55 000 t Montricher (73) Route =
de silice Condensil Clavaux (38)
Laudun (30)
Si les additions réactives issues de coproduits sont Pour tout autre mode de transport ne correspondant
contraintes en volume par leur dépendance à leur pro- pas à ces définitions, les données spécifiques seront à
duit parent (laitier – acier ; cendres : électricité, cen- rechercher au cas par cas. Tableau 8.
trales thermiques ; fumée de silice : ferro-silicium) et À titre informatif le tableau 8 fournit des informa- Établissements
de production
donc à l’évolution du marché attenant, d’autres au tions sur le nombre d’établissements de production et et distances
contraire présentent un potentiel de développement les distances moyennes de livraison. n moyennes
de livraison
bien plus important. C’est par exemple le cas des
métakaolins et des argiles calcinées dont les disponi- Etablissements Nombre en France Distances moyennes
(unités) de livraison (km)
bilités sont largement supérieures à celles des res-
Cimenteries 28 150
sources en coproduits.
Enfin, quelques nouveaux coproduits à portée plus Carrières 2 700 40
locale pourront également enrichir l’offre actuelle : Centrales BPE 1 600 15
valorisation d’autres types de laitiers, d’autres natures Usines de préfabrication 730 50
de cendres (papeterie, biomasse…) mais leur usage
généralisé passera en premier lieu par une maîtrise de Ainsi, le transport d’une addition (ou d’un ciment) sur Tableau 9.
la qualité et de l’homogénéité de leurs caractéristiques une distance de 150 km par la route, par le train ou sur Empreinte
chimiques et techniques, puis par leur normalisation. une distance de 700 km par bateau génèreront une carbone
des modes
empreinte carbone supplémentaire de : de transport
3.6 Empreinte carbone du transport
des pulvérulents et du béton Mode de transport Distance Empreinte carbone
(km) (kg de CO2 eq/t)
L’empreinte carbone différe selon le mode de trans- Routier 150 150 x 0,039 = 5,85
port. Les valeurs suivantes (tableau 7), issues de
Ferroviaire électrique 150 150 x 0,00107 = 0,2
l’Ademe et des éco-comparateurs Perceval (Sfic) et
Seve (Routes de France) peuvent cependant être Fluvial (bateau) 700 700 x 0,0298 = 20,9
considérées pour approcher cet impact additionnel : Maritime (bateau) 4 000 4 000 x 0,00741 = 29,6
LIANTS HYDRAULIQUES
Mode de transport Impact Carbone Données sources
Transport par camions 40t – Charge utile 20 t 0,0527 kg de CO2 eq/t/km Base de données Perceval
0,116 kg de CO2 eq/m3/km
Transport par camions 44t – Charge utile 25 t 0,0464 kg de CO2 eq/t/km Base de données Perceval
0,102 kg de CO2 eq/m3/km
Ferroviaire diesel 0,0242 kg de CO2 eq/t/km Ademe 2020 Train – Traction diesel –
Chargement dense
Ferroviaire électrique 0,00107 kg de CO2 eq/t/km Ademe 2020 Train – Traction électrique –
Chargement dense
Rail (sans autre précision) 0,0329 kg de CO2 eq/t/km Base de données Perceval
0,0725 kg de CO2 eq/m3/km
Transport maritime 0,00741 kg de CO2 eq/t/km Vraquier – 10 000 à 100 000 tonnes
CHAPITRE IV : BÉTONS
4.1 Définition d’un béton bas carbone Figure 5. Exemple de décomposition de l’impact carbone d’un
Le terme béton « bas carbone » est largement utilisé béton non armé mis en œuvre (kg CO2 eq/m3) [Sfic – CIMbéton]
La valeur du liant équivalent est donnée par la formule : À noter l’introduction de nouveaux types de ciments
Liant équivalent = ciment + k. Addition = C + k.A CEM II/C-M et CEM VI (selon la norme NF EN
Avec : C : quantité de ciment par m³ de béton. 197-5) dont l’utilisation sera possible dans la version
A : quantité d’addition par m³ de béton, valeur maxi- révisée de la norme NF EN 206/CN. Un ciment
male définie par le rapport A/(A+C) dans les CEM II/C-M comportera entre 50 et 64 % de clinker
tableaux de l’annexe NA.F.1 à NA.F.4 de la norme NF et un ciment CEM VI entre 35 et 49 %.
EN 206/CN. Nota : les teneurs en clinker réduites peuvent géné-
Les valeurs du coefficient k spécifique à chaque addi- rer pour le béton des contraintes de mises en œuvre
tion sont données dans le tableau NA.6 de la norme spécifiques du fait d’un comportement au jeune
NF EN 206/CN : âge différent (temps de décoffrage adaptés, résis-
– cendres volantes : de 0,4 / 0,5 / 0,6 selon le type de tances initiales moindres (en particulier par temps
cendres froid) et la nécessité d’une cure renforcée…).
– fumées de silice : 1,0 ou 2,0 en fonction du rapport
Eeff/Leq (eau efficace / liant équivalent) Exemples de calcul d’empreinte carbone de bétons
– laitier moulu : 0,60 (C) / 0,90 (A et B) selon la (prise en compte du liant uniquement) contenant des
classe de laitier moulu additions minérales :
– additions calcaires : 0,25
Tableau 10. Impact carbone de bétons contenant des additions minérales.
– additions siliceuses : 0,25
– métakaolin de type A : 1,0 *Empreinte *Empreinte
La quantité de liant équivalent ne doit pas être infé- carbone liant carbone liant
Coefficient k sur béton avec sur béton avec
rieure à l’exigence de teneur minimale en liant équiva- de l’addition addition addition
lent pour la classe d’exposition concernée. (LHF = 16 kg (LHF = 140 kg
de CO2 eq /t) de CO2 eq/t)
Nota : si une plus grande quantité d’addition est
utilisée, l’excédent ne doit pas être pris en compte CEM I (Pour mémoire) Sans objet 214 (NC)
pour le calcul du liant équivalent. CEM I + 30 % LHF 0,9 157 167
LIANTS HYDRAULIQUES
CEM I + 30 % CV 0,6 167 (NC)
4.3.2 Bétons optimisés respectant
CEM I + 15 % MK flash Rose 1,0 188 (NC)
la norme NF EN 206/CN
L’annexe nationale de la norme béton offre déjà de CEM I + 10 % FS 1,0 ou 2,0 203 (NC)
nombreuses possibilités de formulation des bétons. En CEM I + 50 % LHF 0,9 115 133
fonction des agressions et attaques subies par le béton CEM II/A + 20 % LHF 0,9 156 163
dans son environnement (classes d’exposition), les exi-
CEM II/A + 20 % CV 0,6 168 (NC)
gences de moyens portent sur une teneur minimale en
ciment (ou en liant équivalent), un rapport Eeff/C (ou CEM II/A + 10 % MK flash Rose 1,0 174 (NC)
* Pour un dosage en ciment du béton de 280 kg/m .3
Eeff/LEq), une classe de résistance minimale du béton
NC : non concerné par la comptabilité carbone du Laitier.
et parfois un type de ciment/liant particulier.
Pour le choix du ciment : se référer à l’ICV (ou la
DEP) du ciment. L’emploi du liant équivalent et donc
d’additions minérales peut permettre d’abaisser l’em- L’usage d’additions minérales réactives pour abaisser
preinte carbone du béton mais l’emploi d’additions l’empreinte carbone des bétons est actuellement
pour lesquelles le coefficient k est inférieur à 1 conduit limité par les spécifications de la norme NF EN
à introduire dans le béton une quantité légèrement 206/CN qui ne permettent pas, hors exception du
augmentée de cette addition et de ce ciment par rap- béton d’ingéniérie au laitier, de reconstituer des
port à ces deux mêmes constituants directement inté- mélanges à faible empreinte carbone.
grés dans le ciment composé correspondant. Nota : une évolution de la norme vers des pourcen-
tages d’incorporation plus élevés et/ou vers des bi-
Exemple : béton conforme à la norme NF EN 206/CN additions à usage encadré par des règles techniques
intégrant 30 % de laitier de haut-fourneau 280 kg de proches de celles des bétons d’ingéniérie permet-
liant équivalent pour une classe d’exposition XC3 : traient une évolution plus favorable. Des travaux
30 % de laitier (A) avec k = 0,9. en ce sens ont été engagés au sein de la commission
de normalisation AFNOR P18B en 2021.
A/A + C = 30 % et C + kA = 280 kg/m3
4.3.3 Bétons d’ingénierie
Ce qui conduit à des dosages de 202 kg de CEM I Il s’agit d’une catégorie de bétons encadrée par la
et 87 kg de laitier. norme NF EN 206/CN pour lesquels la substitution
À titre de comparaison, l’emploi d’un CEM II/B-S du ciment de type CEM I et CEM II par une addition
(contenant 30 % de laitier) dosé à 280 kg/m3 conduit peut être plus élevée que celle d’un béton traditionnel.
à utiliser moins de clinker et moins de laitier. À perfor- Par exemple, pour le laitier : jusqu’à 50 % avec un
mance équivalente, l’empreinte carbone est donc légè- CEM I contre 30 % maximum dans les conditions
rement réduite. usuelles de la norme NF EN 206/CN.
LIANTS HYDRAULIQUES
certains cas. Les récents développements permettent afficher une réduction d’empreinte carbone allant de -
par exemple de formuler des bétons de laitiers activés 60 à 80 % par rapport aux CEM I.
ne contenant pas (ou que très peu de clinker).
Ces produits pourraient permettre des abaissements • Ciment sursulfaté : il s’agit d’un système ternaire
d’empreinte carbone compris entre 50 et 75 % par rap- principalement constitué de laitier de haut-fourneau
port aux ciments CEM I. (≥ 75 %), de sulfate de calcium (≤ 20 %) et d’un sys-
tème d’activation avec éventuellement d’autres consti-
• Géopolymères : ils sont produits par réaction d’un tuants (clinker Portland et constituants secondaires)
précurseur aluminosilicate ne contenant pas de cal- n’excédant pas 10 %. Le processus d’hydratation de ce
cium (métakaolin, argiles calcinées, cendres volantes ciment permet la stabilisation de l’ettringite et la
siliceuses…), d’une solution alcaline (soude, hydro- consommation totale de Portlandite. Le ciment sur-
xyde de potassium, carbonate de sodium ou silicate de sulfaté présente ainsi une très bonne résistance vis-à-
sodium/potassium) et d’ajouts éventuels. Ce sont des vis des attaques chimiques. Cela se traduit par un
matériaux amorphes (non cristallisés), sans hydrates réseau de CSH/CASH complété par une importante
cimentaires, dont la structure tridimensionnelle pré- cristallisation d’ettringite primaire, non nocive pour
sente une certaine analogie avec celle des polymères la durabilité du liant. Ce ciment fait partie de liants
organiques. Ils forment de grandes familles de liaisons spéciaux et est couvert par la norme NF EN 15743.
covalentes de type Si – O – Al… dont les propriétés
varient notamment en fonction des ratios Si/Al et Ce type de ciment, encore peu utilisé pour la confec-
alcalins/Si et de la nature des alcalins utilisés. tion des bétons, affiche une empreinte carbone envi-
L’ion alcalin apporté par la solution alcaline com- ron 60 à 80 % inférieure à celle du CEM I.
pense le déficit de charge dû à la substitution des
atomes de silicium par les atomes d’aluminium. La • Liant de type « LC3 » : il s’agit de systèmes ter-
sphère d’hydratation du cation alcalin est aussi res- naires constitués de ciment Portland combiné avec
ponsable de la teneur en eau des géopolymères. une argile calcinée (souvent du métakaolin) et avec du
Ce sont des liants très différents des deux précédents, carbonate de calcium (filler calcaire). L’assemblage
qui possèdent une très grande nano- et mésoporosité d’hydrates se compose de CSH/CASH mais aussi de
allant de 10 à 45 %, avec des tailles de pores dépendant carbo-aluminates qui stabilisent le peu d’ettringite
de la nature du cation alcalin. Leur intérêt réside dans primaire formée, qui est alors non nocive pour la dura-
des plages de caractéristiques mécaniques proches de bilité du liant. Le système obtenu conduit à une résis-
celles des ciments, mais avec des vitesses de prise sou- tance physique équivalente à celle des ciments actuels
vent plus rapides (90 % des résistances mécaniques et une empreinte environnementale réduite de 35 à
sont obtenues dès les premiers jours de cure). Ils pré- 40 % par rapport au CEM I. Ces systèmes entrent
sentent une excellente tenue aux acides et à la chaleur. pour partie parmi les CEM II/C-M (Norme NF EN
Les géopolymères peuvent, selon leur composition, 197-5) ou en sortent en fonction de leur composition.
• Liants ettringitiques (hors ciment sursulfaté) : il avis technique adéquat ou d’une appréciation tech-
LIANTS HYDRAULIQUES
– des bétons de voirie légère : C30/37 XF4 – C30/37 4.6 Empreinte carbone du béton
XF3 – C25/30 XF2 – C25/30 XC3 XC4 XF1 ; liée à sa mise en œuvre
– des bétons de bâtiment agricole : C40/50 XA3 – On l’oublie trop souvent dans la prise en compte de la
C35/45 XA2 – C30/37 XA1 – C25/30 XC3 XC4 problématique bas carbone : les bétons, selon leur for-
XF1 – C25/30 XC1 XC2. mulation, présentent des propriétés et des perfor-
mances différentes. Il convient d’intégrer ces spécifici-
4.5 Bétons bas carbone : tés vis-à-vis des contraintes de mise en œuvre :
quels seuils privilégier ? – les conditions climatiques sur le chantier, l’échéance
Si la finalité consiste bien à concevoir et construire des de décoffrage, la cinétique de prise, de durcissement
ouvrages en béton avec une empreinte carbone et de montée en résistance, le délai de cure…
réduite sur l’ensemble de leur cycle de vie, la notion de – L’organisation des chantiers pour intégrer la tempo-
béton bas carbone mérite d’être précisée car la manière ralité des différentes propriétés des bétons.
de l’appréhender diffère selon les acteurs. Nota : idéalement, les bétons bas carbone doivent
La démonstration est faite qu’il n’est pas suffisant de globalement être compatibles avec les habitudes
parler d’un béton bas carbone mais que les solutions de travail sur les chantiers, même s’ils nécessitent
sont multiples et qu’il faut décliner cette notion au des ajustements techniques à ne pas négliger.
pluriel en menant la réflexion sur des bétons bas car-
bone ou des bétons à empreinte carbone réduite. Ces différents points ont été évalués dans les fiches
Il est impératif de préciser deux aspects : proposées en annexe de ce document
– la manière d’exprimer cette notion, c’est-à-dire l’in-
dicateur ; 4.7 Empreinte carbone du transport
– le ou les seuils à partir duquel ou desquels un béton L’acheminement et le transport des matériaux de leur
sera considéré bas carbone. site de production jusqu’au chantier peut avoir une
Concernant le premier aspect, il se dégage des diverses empreinte carbone non négligeable. Il convient donc
initiatives nationales ou européennes que l’indica- de privilégier des matériaux produits à proximité de
LIANTS HYDRAULIQUES
teur le plus pertinent est le suivant : l’ouvrage à construire et/ou privilégier lorsque c’est
possible des modes de transports plus vertueux (rail,
kg de CO2 eq / m3 de béton en fonction canaux, mer) et des motorisations électriques ou
de la classe de résistance du béton associée “vertes”.
aux classes d’exposition traduisant les attaques
et agressions auxquelles il est soumis pendant L’offre des fournisseurs de ciments, liants hydrau-
l’ensemble de sa durée de vie liques et additions n’est pas homogène sur tout le ter-
ritoire. La disponibilité de chacun de ces produits est
Cet indicateur semble faire consensus au sein de la donc variable selon la situation géographique des
profession. chantiers. Ainsi, il est fondamental de rappeler que
En effet, la FDES d’un béton exprime bien l’empreinte tous les constituants des bétons listés dans ce docu-
carbone d’une formule de béton spécifique rapportée ment ne sont pas toujours disponibles sur tous les
à 1 m3. chantiers.
A minima, y adjoindre la classe de résistance est néces-
saire car le choix d’un béton armé est lié à l’environne- La filière ciment et béton bénéficie de gisements de
ment dans lequel il sera soumis (classes d’exposition) matières premières abondants grâce au caractère local
et ce choix se déclinera par une classe de résistance des carrières de calcaire et d’argile pour la fabrication
minimale, voire des types de ciments ou de liants des ciments et, surtout, des lieux de production de gra-
imposés et des dosages minimaux. Ainsi, selon la des- nulats et d’un maillage de sites industriels très dense
tination et l’usage du béton, les exigences de composi- répartis de manière homogène sur l’ensemble du terri-
tion peuvent sensiblement varier et l’indicateur visé toire français.
devra donc considérer cet aspect. Les unités de béton prêt à l’emploi (BPE) sont très
Le deuxième aspect concerne la notion de seuil “bas nombreuses (1 600 centrales implantées sur le terri-
carbone” sur le matériau béton qui fait aujourd’hui toire français) et alimentent les chantiers avec une dis-
débat. Il n’existe pas à l’heure actuelle de vision parta- tance moyenne de transport de moins de 20 km.
gée par les acteurs sur la manière de positionner un Nota : les valeurs concernant l’impact des diffé-
seuil qui permettrait de qualifier un béton de “bas car- rents modes de transports sont précisées au
bone”, le choix des critères étant souvent arbitraire. chapitre 3.6.
L’alternative peut consister, par exemple, à exprimer
un seuil rapporté au m2 de surface au sol de bâtiment
et ce seuil pourrait s’inscrire dans une réglementation.
Cet indicateur, pour une catégorie donnée (classe de
résistance, classes d’exposition, destination, durée
d’utilisation et usage), peut constituer un outil d’aide à
la décision quant au choix du béton à mettre en œuvre.
Elles représentent une part significative de l’empreinte tales des principales armatures utilisées en France.
carbone du béton armé (de l’ordre de 20 à 25 %).
Pour certains ouvrages de génie civil, nécessitant des Il est évidemment intéressant de privilégier les arma-
quantités d’armatures importantes, la part de l’em- tures issues d’un processus utilisant le maximum de
preinte carbone des armatures peut être du même ferraille de récupération et un mix énergétique élec-
ordre de grandeur que celle du ciment. trique à faible empreinte changement climatique, ce
On distingue deux cycles d’élaboration des aciers, la qui est le cas en France en particulier (électricité pro-
voie “fonte” à partir de minerai de fer en haut-four- duite à 75 % par de l’énergie nucléaire).
neau et la voie “électrique” à partir de ferrailles de col- Il est possible de réduire l’empreinte carbone liée aux
lectes à l’aide d’un four électrique. armatures en particulier :
Les armatures pour le béton sont fabriquées à partir – en optimisant le couple résistance du béton et quan-
de barres ou de bobines produites selon deux procédés tité d’armatures nécessaires à la reprise des sollicita-
de laminage. tions déterminée lors du dimensionnement de
Un premier procédé consiste en un laminage à chaud chaque partie d’ouvrage ;
suivi d’un traitement thermique, et le deuxième – en développant des armatures offrant une limite
consiste également en un laminage à chaud mais suivi d’élasticité plus élevée ;
par un crantage ou un étirage à froid. Ces deux procé- – en réalisant un maximum d’opérations de façon-
dés permettent de conférer aux aciers des caractéris- nage “hors chantier” afin de réduire les pertes en site
tiques adaptées à leur utilisation sous forme d’arma- industriel.
tures pour le béton.
Les dispositions constructives des armatures peuvent
Le cycle des armatures englobe toutes les opérations aussi être optimisées en particulier au niveau :
qui, partant des aciers pour armatures qui se présen- – de l’enrobage : réduction possible de l’enrobage en
tent en barres (de grande longueur en général 12 m) augmentant la résistance du béton et différencia-
ou en couronnes, se terminent lorsque les armatures tion des valeurs d’enrobage entre deux faces d’une
ont été mises en place dans le coffrage et contrôlées partie d’ouvrage sollicitées par des classes d’exposi-
avant bétonnage. tion différentes ;
Pour tenir compte de l’ensemble du cycle des armatures, – du recouvrement des armatures nécessaires pour
il faut donc ajouter aux impacts liés à la fabrication des assurer leur continuité mécanique en favorisant
aciers et des armatures, ceux générés par le transport, le l’utilisation de DRAAB (dispositifs de raboutage
façonnage et la mise en place dans les coffrages. ou d’ancrage d’armatures du béton) ;
– de la qualité des aciers, des armatures et de leur mise
La valeur de l’impact environnemental changement cli- en œuvre en ayant recours à des certifications déli-
matique des armatures ne fait aujourd’hui pas encore vrées par l’AFCAB (Association française de certifi-
l’objet d’un consensus partagé au sein de la profession. cation des armatures du béton). n
LIANTS HYDRAULIQUES
l’ouvrage peut alors tirer avantageusement parti des grant une démarche multicritères prenant en
bénéfices techniques inhérents à ce matériau, ce compte :
dernier compensant alors plus que largement son – la préservation des ressources dans une logique de
empreinte carbone unitaire élevé par des écono- frugalité et de sobriété ;
mies matières importantes et par une durabilité – la facilité de mise en œuvre des solutions
exceptionnelle. constructives lors du chantier ;
De plus, la réduction de l’empreinte carbone d’un – l’optimisation de la durabilité et des scénarios
matériau en substituant des constituants locaux par d’entretien et de maintenance ;
des constituants alternatifs à plus faibles impacts, – la valorisation des matériaux en fin de vie ;
mais dont le site de production est plus éloigné, – l’adaptation de l’ouvrage à de nouveaux usages.
peut générer des impacts environnementaux pour Tout en se préoccupant de réduire l’empreinte car-
les transports plus importants que le gain escompté, bone de l’ouvrage sur l’ensemble de son cycle de vie.
compte tenu de la distance d’approvisionnement.
5.2 Recherche du meilleur compromis
Considérant un poteau sollicité uniquement en Le choix d’un béton relève pour chaque partie d’ou-
compression, de section carrée de 20 cm par 20 cm vrage de la recherche du meilleur compromis entre
dimensionné avec un béton C25/30 à base de de nombreux critères afin d’optimiser ses perfor-
CEM I et de résistance en compression de 25 MPa. mances, ses propriétés et ses qualités d’usage ainsi
L’empreinte carbone de ce béton est de 220 kg de que son empreinte carbone au sein de l’ouvrage dans
CO2 eq par m3. lequel il est utilisé. Ce choix doit en particulier
Si l’on remplace ce béton par un béton C50/60, à prendre en compte :
base de CEM I, de résistance en compression – les disponibilités locales des divers constituants ;
50 MPa à empreinte carbone 280 kg de CO2 eq par – les contraintes de mise en œuvre : rhéologie,
m3 soit largement supérieure au premier (+21 %). maniabilité, cure, conditions climatiques…
La section nécessaire au poteau pour reprendre l’ef- – les performances mécaniques et les résistances
fort de compression sera réduite de moitié avec ce structurelles nécessaires au béton à toutes les
second béton. échéances d’âge ;
Donc le poteau, au lieu d’avoir un impact propor- – les exigences esthétiques éventuelles dans le cas
tionnel à 220 kg de CO2 eq/m3, aura un impact par exemple de parements ;
proportionnel à la moitié de 280 kg soit 140 kg de – les exigences thermiques et acoustiques ;
CO2 eq/m3 – la durabilité, dont la résistance du béton face aux
Il en résulte donc : agressions physiques et/ou chimiques auxquelles
– un gain de 35 % de kg de CO2 eq ; il va être soumis ;
– un gain de 50 % sur la consommation de res- – la tenue au feu ;
sources naturelles. – la durée d’utilisation de l’ouvrage…
LIANTS HYDRAULIQUES
Pour réduire l’empreinte carbone d’un ouvrage, il Toutefois, certains bétons bas carbone qui ne relè-
est aussi indispensable d’optimiser la quantité de vent pas de la technique courante, par exemple ceux
béton mis en œuvre pour réaliser les différentes par- validés par une approche performantielle, ont géné-
ties de l’ouvrage, en plus du souci de réduire l’em- ralement une consolidation et un recul techniques
preinte carbone de chaque béton de l’ouvrage. suffisants, leur permettant d’être validés plus facile-
Il convient donc d’avoir une logique d’emploi rai- ment par les contrôleurs techniques et les assureurs.
sonné et optimisé de l’utilisation du matériau Enfin, la conformité à une autre référence tech-
béton, ce qui n’est pas encore totalement ancré dans nique peut également s’avérer utile, dès lors que
les pratiques actuelles. cette dernière relève d’un consensus entre acteurs de
la construction. Ainsi, des règles professionnelles,
5.3 Notion de service rendu recommandations, publications IREX ou résultats
et comparaisons entre ouvrages d’autres groupes de travail interprofessionnels sont
La comparaison de l’empreinte carbone de deux reconnus.
bétons doit se faire à l’échelle de la solution La conformité à de telles références techniques peut
constructive pour le même service rendu et pour faciliter la démarche d’assurabilité d’une TNC
une même durée (notion d’unité fonctionnelle). envers l’assureur.
Les opérations de maintenance qui pourraient Si le classement en TNC est retenu, alors la chaîne
s’avérer nécessaires au cours de la durée d'utilisation d’acteurs (maître d’ouvrage, maître d’œuvre et entre-
considérée sont à prendre en compte dans l’évalua- prises) doit consulter son assureur en amont pour
tion de l’impact. vérifier l’assurabilité de la technique envisagée (dom-
mages ouvrage et responsabilité civile décennale).
5.4 Assurabilité des bétons bas carbone Une adaptation des garanties peut être nécessaire et
conformes aux normes et des bétons conduire à une éventuelle surprime qu’il faudra
émergents alors intégrer dans les coûts globaux du projet. n
Dans le cas des bâtiments, les conditions d’assurabi-
lité des différents produits béton dépendent
notamment de leur classement dans les techniques
courantes (TC) ou non courantes (TNC).
Il convient de vérifier et prendre en compte cet
aspect en amont. La mise en œuvre de bétons bas
carbone, qui ne relèvent pas de la norme
NF EN 206/CN, peut être considérée comme tech-
nique non courante.
LIANTS HYDRAULIQUES
appropriée les matériaux ; 6.2 Optimiser la formulation
• diminuer l’empreinte de la fabrication, de la logis- et la fabrication des bétons
tique, de la construction et de la déconstruction. Les différents leviers consistent à :
• favoriser l'emploi de ciments composés à teneur
6.1 Réduire l’empreinte carbone réduite en clinker
des ciments • augmenter les taux de substitution des ciments
Les leviers au niveau de la fabrication du clinker : CEM I et CEM II/A par des additions ;
• améliorer l’efficience énergétique des fours de • favoriser les additions à faible empreinte environ-
cimenterie et optimiser les combustibles ; nementale : laitier, cendres, métakaolin…
• développer l’utilisation de biomasse comme com- • réduire le dosage en ciment dans les bétons ;
bustible ; • augmenter le taux d’incorporation des granulats
• augmenter le taux de combustibles alternatifs ; recyclés de béton ;
• valoriser l’énergie fatale des fours ; • optimiser les valeurs minimales en liant équivalent ;
• développer la valorisation matière ; • optimiser le squelette et l’empilement granulaire
• optimiser les process de fabrication du clinker en pour augmenter la compacité du béton et donc sa
utilisant des matériaux alternatifs pour la compo- résistance sans ajout de ciment supplémentaire ;
sition du cru ; • valoriser les sédiments de dragage comme addi-
• valoriser les fines de béton concassé et les sédi- tion dans les bétons ;
ments de dragage dans la composition du cru. • développer de nouveaux adjuvants pour amélio-
rer la robustesse des formulations ;
• utiliser des ultrafines ;
• maîtriser les pathologies potentielles des bétons ;
• augmenter la durée d’utilisation des structures ;
• développer l’approche performantielle de la dura-
bilité des bétons ;
• développer l’approche probabiliste de la durabi-
lité des bétons.
CHAPITRE VII
RECOMMANDATIONS
POUR L’USAGE
DES BÉTONS
BAS CARBONE
LIANTS HYDRAULIQUES
Il est d’ores et déjà possible de formuler des bétons à
empreinte carbone plus ou moins abaissée. L’offre
existante sur le marché le permet, mais il convient
avant cela de bien appréhender les conséquences de
ce choix sur l’ouvrage, car :
– tous les liants ou additions bas carbone ne sont
pas disponibles partout ;
– chaque mélange possède ses qualités, ses points
sensibles et ses limites techniques.
Pour aider le lecteur dans cette analyse complexe, la
Fiche I de l'annexe précise les conditions d’usage
des bétons en fonction de la nature du liant qui les
composent.
Les Fiches de l'Annexe ne prennent pas en compte les
ciments pour conditions particulières de type
ciments sursulfatés, ciments alumineux ou ciments
pour environnements agressifs (PM-ES / SR) qui
font l’objet de règles d’usage spécifiques, mentionnées
dans le fascicule de documentation FD P18 011.
LEXIQUE
TERMES ET DÉFINITIONS RELATIFS AU « BAS CARBONE »
L’équivalent dioxyde de carbone (équivalent CO2) est quence climatique des émissions des gaz dits à effet de
une unité utilisée pour comparer les émissions de serre. Cet indicateur permet de quantifier la contribu-
divers gaz à effet de serre sur la base de leur potentiel tion d’un produit ou d’un ouvrage à l’augmentation de
de réchauffement global (PRG), en convertissant les la teneur en GES et donc aux effets du changement
quantités des divers gaz émis en une quantité équiva- climatique dans l’atmosphère tout au long de leur
lente de dioxyde de carbone ayant le même potentiel cycle de vie.
de réchauffement global. Nota : les GES (CO2, CH4, N2O, HCF…) pertur-
bent l’équilibre des températures autour de la pla-
Émissions nète et leur augmentation provoque une élévation
Dans ce document l’utilisation du mot « émissions » de la température moyenne de l’atmosphère au
couvre : niveau de la terre, cause du dérèglement climatique.
• les émissions de gaz liés au process de production du L’unité retenue pour quantifier l’impact changement
ciment (lors de la décarbonatation du calcaire) ; climatique pour est le kg de CO2 équivalent.
• les émissions liées à l’utilisation de combustibles
fossiles ; Les émissions dans l’air de chaque gaz sont converties
• les émissions liées à l’utilisation de déchets comme en kg puis multipliées par un coefficient de conver-
combustible (hors biomasse). sion (kg de CO2 équivalent) spécifique à chaque gaz à
Les émissions de gaz à effet de serre (GES) sont ainsi effet de serre.
totalisées en kg de CO2 équivalent en fonction de
GES CO2 CH4 N2O
l’impact de chaque gaz à effet de serre.
Coefficient de conversion 1 25 300
Coefficient de conversion des GES
LEXIQUE
TERMES ET DÉFINITIONS RELATIFS
À L’ANALYSE DU CYCLE DE VIE
LIANTS HYDRAULIQUES
• émissions dans l’air, dans l’eau et dans le sol ; nent les constituants des matériaux et les produits. Ils
• production de déchets valorisés, et de déchets éliminés. précisent les différents impacts environnementaux en
Les résultats de l’ACV sont agrégés, traduits et resti- général au niveau de la sortie des sites de fabrication.
tués sous forme d’une série d’indicateurs d’impacts
environnementaux associés à une durée d’utilisation Fiches de déclaration
donnée de l’ouvrage. environnementale et sanitaire
Les fiches de déclaration environnementale et sani-
Unité fonctionnelle taire (FDES) concernent les matériaux utilisés au sein
L’analyse du cycle de vie appliquée à un ouvrage néces- d’un ouvrage.
site la définition précise de la fonction de l’ouvrage, Les FDES de nombreux types de béton et de tous
traduite par la notion d’unité fonctionnelle qui sert de types de matériaux sont disponibles sur la base INIES
référence pour les flux entrants et les flux sortants sur (www.inies.fr)
l’ensemble du cycle de vie. Le configurateur BETIE développé par le SNBPE
L’unité fonctionnelle englobe également une dimen- (Syndicat national du béton prêt à l’emploi) permet d’éta-
sion temporelle, dénommée couramment « durée blir des FDES spécifiques pour tous types de bétons.
ANNEXE
FICHES DE CONDITIONS D'USAGE
ET D'EMPREINTE CARBONE DES BÉTONS
Tiré à part du
CEM II/A-L
CEM II/A-S
CEM II/B-M
CEM II/B-L
CEM V/A
TAP_mc295.qxp_mc272 04/10/2021 14:39 Page 27
• n° 295
Tableau n°2 : Ciments et mélanges conformes aux normes NF EN 197-1 et NF EN 206/CN, sans DEP ATILH
Béton frais Résistances mécaniques Indicateurs de durabilité
Jeune âge Sensibilité
octobre 2021
Consistance Sensibilité Sensibilité aux Temps Réaction Type de liant
(< 24h) Résistances Sensibilité Sensibilité à la au gel/dégel
Maintien aux basses températures de maintien sulfatique
Temps à 28 jours aux chlorures carbonatation et aux sels de
de consistance températures élevées de la cure interne
de décoffrage déverglaçage
CEM II/B-LL blanc
CEM IV/A-P
CEM III/C
CEM I + 30% LHF
CEM I + 30% CV
CEM I + 15% MK Flash rose
Revue de la société
Tiré
CEM I + 10% FS
CEM II/A + 20% LHF
CEM II/A + 20% CV
part du
CEM II/A + 10% MK Flash rose
deà l’industrie
Le tableau ne considère que les additions et les ciments qui disposent de données environnementales (DEP, FDES, …)
minérale
Tableau n°3 : Liants et mélanges prospectifs ou ciments conformes à la norme NF EN 197-5
Béton frais Résistances mécaniques Indicateurs de durabilité
Jeune âge Sensibilité
Consistance Sensibilité Sensibilité aux Temps Réaction Type de liant
(< 24h) Résistances Sensibilité Sensibilité à la au gel/dégel
n° 295
Maintien aux basses températures de maintien sulfatique
Temps à 28 jours aux chlorures carbonatation et aux sels de
de consistance températures élevées de la cure interne
de décoffrage
•
déverglaçage
CEM I + 20% MK Flash rose
CEM II/A + 15% MK flash rose
CEM II/C-M (Q-LL)
CEM VI (S-L)
octobre 2021
CEM I + 30% MK Flash rose + 20% Filler calcaire
FICHE I - CONDITIONS D’USAGE DES BÉTONS
EN FONCTION DE LA NATURE DE LEUR LIANT
Le tableau ne considère que les additions et les ciments qui disposent de données environnementales (DEP, FDES, …)
• 27
28 •
Tableau 1. Ciments conformes à la norme NF EN 197-1, disposant d’une DEP ATILH et bétons conformes à NF EN 206/CN
Béton C20/25 XC1 – XC2 Béton C25/30 Béton C30/37 XF3 Béton C30/37 Béton C35/45 XS3 Béton C40/50 XA3
XC3 - XC4 – XF1 Teneur en liant équivalent XS1 – XD2 – XA1
Teneur en liant équivalent Teneur en liant équivalent Teneur en liant équivalent
260 kg/m3 Teneur en liant équivalent 315 kg/m3 Teneur en liant équivalent 350 kg/m3 360 kg/m3
280 kg/m3 330 kg/m3
Tiré à part du
Eff/Leq ≤ 0,65 Eff/Leq ≤ 0,55 Eff/Leq ≤ 0,50 Eff/Leq ≤ 0,45
Eff/Leq ≤ 0,60 Eff/Leq ≤ 0,55
Empreinte carbone
Type Empreinte carbone apportée par le liant équivalent dans le béton
du liant équivalent
de liant (kg de CO2 eq/t)
(kg de CO2 eq/t)
CEM I (non SR) 765 199 214 241 252 268 275
CEM II/A-L 676 176 189 213 223 237 Non autorisé
CEM II/A-S 671 174 188 211 221 235 242
CEM II/B-M 585 152 164 184 193 Non autorisé Non autorisé
CEM II/B-L 579 151 162 182 191 Non autorisé Non autorisé
•
CEM III/A PM ES 319 83 89 100 105 112 115
CEM III/B 274 71 77 86 90 96 99
TAP_mc295.qxp_mc272 01/10/2021 17:31 Page 28
Tableau 2. Ciments et mélanges conformes aux normes NF EN 197-1 et NF EN 206/CN, sans DEP ATILH
octobren°
Béton C20/25 XC1 – XC2 Béton C25/30 Béton C30/37 XF3 Béton C30/37 Béton C35/45 XS3 Béton C40/50 XA3
295
2021
XC3 - XC4 – XF1 Teneur en liant équivalent XS1 – XD2 – XA1
Teneur en liant équivalent Teneur en liant équivalent Teneur en liant équivalent
•
260 kg/m3 Teneur en liant équivalent 315 kg/m3 Teneur en liant équivalent 350 kg/m3 360 kg/m3
280 kg/m3 Eff/Leq ≤ 0,55 330 kg/m3
Eff/Leq ≤ 0,65 Eff/Leq ≤ 0,50 Eff/Leq ≤ 0,45
Eff/Leq ≤ 0,60 Eff/Leq ≤ 0,55
Empreinte carbone
Type Empreinte carbone apportée par le liant équivalent dans le béton
de liant du liant équivalent (kg de CO2 eq/t)
(kg de CO2 eq/t)
octobre 2021
CEM II/B-LL blanc 527 137 148 166 174 Non autorisé Non autorisé
CEM IV/A-P 491 128 137 155 162 Non autorisé Non autorisé
CEM III/C 169 44 47 53 56 59 61
CEM I + 30% LHF 541 146 157 175 184 195 201
CEM I + 30% CV 551 163 176 199 207 218 224
CEM I + 15% MK Flash rose 671 175 188 211 221 235 242
CEM I + 10% FS 724 188 203 228 239 253 237
CEM II/A + 20% LH 544 144 156 175 183 195 200
CEM II/A + 20% CV 551 156 168 189 198 209 215
CEM II/A + 10% MK Flash rose 620 161 174 195 205 217 223
CEM II/A + 15% MK Flash rose 593 154 166 187 196 208 213
CEM II/C-M (Q-LL) 433 113 121 136 143 Non autorisé Non autorisé
CEM VI (S-L) 285 74 80 90 94 Non autorisé Non autorisé
CEM I + 30% MK Flash rose
433 113 121 136 143 Non autorisé Non autorisé
+ 20% Filler calcaire
EN FONCTION DE SES CLASSES DE RÉSISTANCE ET DE SES CLASSES D’EXPOSITION
CEM I + 50% LHF 391 107 115 130 136 144 148
P50-55 DossierPapiercarton_RV73 15/09/21 18:15 Page55
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